# News
Actu du Caillou...
Lara Grangeon, sirène des jeux du Pacifique
© Nunë Luepack
Elle a survolé les XVe jeux du Pacifique et revient de Papouasie-Nouvelle-Guinée avec 11 médailles d’or. Lara Grangeon a conquis le cœur des Calédoniens qui l’ont vu évoluer tout au long de cette compétition internationale. En améliorant la plupart de ses records des jeux, elle s’impose comme l’une des meilleures nageuses calédoniennes après Diane Bui Duyet. Le reste de la délégation cagou de natation n’a pas démérité puisqu’elle a remporté 46 médailles dont 21 en or à l’issue de la compétition. A noter également, la belle performance d’Adeline Williams, excellente brasseuse, qui a remporté quatre médailles d’or.
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Un chef s’éteint, un réalisateur s’éveille
Une parole qui ne meurt pas, le seul et unique film sur Nidoïsh Naisseline de son vivant a été diffusé en avant-première, le 9 juillet au Temple de Necé, à Maré. Un mois, jour pour jour, après les obsèques du grand chef de Guahma décédé le 3 juin, près de 500 personnes ont assisté à la projection de ce documentaire signé Nunë Luepack et coproduit par NC1ère. Le film retrace le parcours de Nidoïsh Naisseline pour la liberté et le respect des droits de l’homme. Fondateur des Foulards rouges après avoir suivi des études de sociologie, le grand chef fut connu pour ses prises de position, pas toujours partagées par le monde indépendantiste.
Big Brother chez les requins
Les chercheurs ne ménagent pas leurs efforts pour percer le secret des requins. Une équipe internationale de biologistes a embarqué, mi-juillet, à bord de l’Amborella. Leur mission ? Sillonner pendant 15 jours l’atoll d’Entrecasteaux pour y étudier les grands squales. Cette mission nommée Apex avait pour objectif de fixer 200 émetteurs radio acoustique sur les requins afin d’étudier leurs habitudes en matière d’alimentation et d’habitat notamment. Les chercheurs ont également installé des caméras sousmarines afin d’évaluer leur population. Cette expédition dirigée par Laurent Vigliola, ingénieur halieute à l’IRD et David Mouillot, de l’Université de Montpellier devrait permettre de résoudre quelques énigmes sur la vie de ces fascinants animaux.
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La résistance antibiotique préoccupe
La Calédonie, comme le reste du monde, est désormais concernée par la recrudescence d’infections par des bactéries résistantes aux antibiotiques. Depuis le début de l’année, 25 patients ont été infectés. C’est sept fois plus qu’il y a dix ans. Ces patients ne réagissent plus aux antibiotiques connus et la médecine se trouve démunie pour les soigner. Ce fléau, reconnu par l’OMS comme un enjeu majeur à l’échelle mondiale, préoccupe également la Dass (direction des affaires sanitaires et sociales) de Nouvelle-Calédonie qui vient de mettre en place un dispositif de lutte qui débutera par une campagne de sensibilisation des Calédoniens mais aussi du personnel médical et pharmaceutique.
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# Maison Jardin
PRENEZ-EN
DE LA GRAINE ! COMMENT REMPOTER UNE PLANTE ?
Si vous avez deux mains gauches mais une folle envie de jardiner, sachez que rien n’est perdu. Voici quelques conseils pour vous lancer dans l’aventure et finir par avoir la main verte, qui sait… DÉNICHER LE MEILLEUR ENDROIT DU JARDIN Le maître mot du jardinage, c’est l’anticipation. Avant de vous lancer, prenez le temps de faire le tour de votre jardin pour savoir où installer votre potager. Les légumes exigent un emplacement aéré et bien ensoleillé mais ne voyez pas trop grand ! Si vous n’avez pas beaucoup de temps à y consacrer, un petit potager d’un mètre carré suffira. Enfin, n’oubliez pas que certaines espèces prennent plus de place que d’autres. C’est notamment le cas des pommes de terre, potirons et citrouilles. Un petit conseil pour les vrais débutants : commencer par des plantes aromatiques.
GRAINES OU PLANTES ? Si vous êtes pressé ou que votre expérience en jardinage est limitée, évitez les graines et achetez directement de jeunes plants de légumes et d’aromatiques. Les supermarchés de la place en vendent et certains magasins bio s’y mettent aussi. Pour les mettre en pleine terre, c’est très simple. Monter une petite motte à l’endroit où vous souhaitez voir s’épanouir votre jeune pousse. Creusez un petit trou (de la taille du pot), arrosez légèrement au fond. Le plus délicat est d’enlever la petite plante de son pot sans l’abîmer, c’est plus facile lorsque la terre est sèche car le contenu s’enlève d’un coup. Positionnez votre jeune plant dans le trou, recouvrez de terre si besoin. Arrosez légèrement et s’il fait chaud, recouvrez la terre de paille ou de feuilles pour éviter que l’eau ne s’évapore. #52
Si vous n’avez qu’un balcon, vous n’avez guère le choix : il vous faut cultiver en pot. Avec les arrosages successifs, la terre finit par s’appauvrir, il faut renouveler les sels minéraux et autres apports nutritifs. Par ailleurs, il se peut que les racines soient trop à l’étroit et la plante ne grossit plus. Il faut donc rempoter. Avant de passer à l’action, choisissez votre nouveau pot : optez pour un contenant de taille légèrement supérieure au précédent et dont la hauteur est égale à environ le quart de la hauteur totale de la plante (partie aérienne et racines). La largeur d’un pot est déterminée par le volume de son feuillage. Plus il est important, plus le pot doit être large. Stoppez l’arrosage de la plante quelques jours avant le rempotage. Lorsque la terre est sèche, il est plus simple de rempoter car elle se détache du pot. Saisissez la base des tiges et levez. Vous devez avoir une motte de terre avec de nombreuses racines. Ne cassez pas la motte, cela nuirait à la plante. Placez au fond du nouveau pot un caillou afin d’empêcher les racines d’obstruer le trou d’écoulement de l’eau. Versez, dans le pot, du terreau adapté à votre plante, sur une épaisseur de quelques centimètres. Posez la motte au centre du pot, bien verticalement. Remplissez avec du terreau. Arrêtez-vous à 2 cm du bord. Tassez la terre, arrosez abondamment.
Pour rempoter plus facilement, évitez d’arroser la plante quelques jours pour que la terre soit sèche. Elle se détachera plus facilement du pot.
# Grand Angle Salon du nautisme
SALON DE LA MER ET DU BATEAU
Le secteur peine à sortir la tête de l’eau A quelques jours de l’ouverture du rendezvous incontournable des passionnés de la mer et du bateau, la plupart des professionnels du secteur font grise mine. Le marché du nautisme est en nette perte de vitesse depuis plusieurs mois, avec en toile de fond la hausse du dollar américain et le manque de place dans les marinas de Nouméa.
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La situation est catastrophique, je n’ai jamais connu cela lors de mes nombreuses années de métier », s’inquiète Philippe Pehau, le cogérant de Pacifique Marine. Au fil des mois, les ventes de bateaux neufs s’essoufflent sur le territoire. Le concessionnaire a enregistré une baisse de près de 20 % de ses ventes depuis le début de l’année. L’industrie du nautisme est notamment freinée par les fluctuations du dollar américain. La devise est en hausse de 20 % depuis la fin de l’année dernière. Une augmentation continue qui impacte directement le prix des
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moteurs et des remorques qui sont commercialisés dans cette devise. « C’est ingérable, confie Philippe Pehau, la hausse du dollar américain ne peut pas être totalement répercutée sur nos prix de ventes car certaines charges restent fixes, on est donc obligés de rogner sur nos marges, mais malgré tout pour certains acheteurs les prix restent exorbitants ».
UN SERPENT DE MER Au-delà de cet aspect économique, un autre problème explique le fléchissement des ventes. Il est prati-
quement impossible de stocker son bateau à Nouméa. Les marinas de la ville sont toutes saturées et les listes d’attente sont assez longues. « Le phénomène n’est pas nouveau, insiste Philippe Pehau, la population se développe chaque année, mais malheureusement les infrastructures ne suivent pas ». Une situation d’engorgement qui freine les ardeurs de certains acheteurs. « Quand on habite dans un appartement, on peut difficilement stationner son bateau
UNE PERTE DE CONFIANCE Le concessionnaire en est convaincu, la situation politique de ces derniers mois est également venue ralentir le secteur. « Les calédoniens souhaitent acheter mais leur moral est en berne, ils ont une baisse de confiance en matière d’investissement, explique-t-il, alors forcément ils sacrifient ce qu’ils peuvent et le nautisme est un marché de luxe, on n’a pas besoin de bateau
LA SITUATION EST CATASTROPHIQUE, JE N’AI JAMAIS CONNU CELA en bas de l’immeuble car on ne dispose pas d’une place de parking de treize mètres », souligne le concessionnaire qui espère voir naître des projets de marinas ou de ports à sec dans la ville. « La place, ce n’est pas ce qu’il manque, il faut agir pour que cela reste un plaisir tout en évitant les contraintes », ajoute-t-il.
pour vivre ». Philippe Pehau remarque également un changement dans les mentalités des plaisanciers. « Les ventes de pièces détachées ont explosé, ce sont des achats beaucoup plus réfléchis comme pour une voiture, car un bateau peut se conserver plus longtemps après quelque réparations, ainsi au lieu de changer sa coque en
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aluminium tous les cinq ans, on peut facilement la garder dix ans ». Pour redresser la barre, le concessionnaire s’adapte par ailleurs à la demande de ses clients qui préfèrent des modèles de bateaux plus basiques. « Les gens veulent faire baisser l’addition et évitent de prendre des options, la peinture notamment on la fait sur commande pour une question d’économie », raconte le concessionnaire.
UN NOUVEL ÉLAN En attendant une reprise du secteur, Philippe Pehau lève le pied sur les commandes. « L’économie reste aléatoire, on se prépare donc à une situation difficile, certaines sociétés risquent d’ailleurs de baisser le rideau faute de trésorerie si le phénomène s’accentue, il faut vraiment avoir les reins solides ». Malgré son pessimisme, le concessionnaire compte sur le 5 è Salon de la mer et du bateau, qui se tiendra du 4 au 6 septembre prochain au Quai des Volontaires à Nouméa, pour redonner un nouveau souffle au secteur du nautisme.