Batigère, Une histoire au pluriel

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Le rÊseau Batigère une histoire au pluriel


“ Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est une réussite. ” Charte des présidents du Réseau Batigère


Avant-propos

F

in 2011, les sociétés du groupe Batigère et celles detenues par Cilgère se sont rapprochées, donnant naissance au réseau Batigère. En franchissant cette nouvelle étape, nous avons souhaité inscrire notre mission dans une dynamique d’avenir. Car, si le Réseau Batigère est aujourd’hui un acteur de premier plan dans le domaine du logement social, il tire sa force dans sa capacité à s’adapter en permanence. En quelques années, Batigère s’est transformé plus radicalement que dans toute son existence passée. Parce que les mutations sociales et économiques s’accélèrent, répondre aux besoins des populations et aux nouveaux enjeux des territoires impose des objectifs ambitieux. En fédérant une grande diversité d’acteurs du logement social : entreprises sociales de l’habi­tat, associations, coopératives qui partagent une éthique et des valeurs communes autour du logement social, le réseau Batigère se donne les moyens d’apporter une réponse plus complète en faveur du logement et du dynamisme économique des territoires.

Hervé Semin Président de Batigère

Stéphane Buffetaut Président de Cilgère

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Cette ambition a toujours porté les sociétés qui composent le Réseau Batigère. Les milliers de logements construits, locatifs sociaux ou en accession à la propriété, par les bailleurs sociaux ou les coopératives confrontées aux changements des modes de vie, des aspirations, exposées aux aléas de l’économie, témoignent de leur volonté d’anticiper l’évolution des besoins. Issu de la fusion progressive, en son sein, de ces nombreuses traditions, le Réseau Batigère dispose ainsi du potentiel remarquable de sociétés qui ont associé leur nom à de nombreuses initiatives pour loger les plus modestes sur l’ensemble du territoire français. Si chacune s’appuie sur son histoire, toutes poursuivent leurs efforts au sein du Réseau Batigère, apportant leur fort ancrage local et leur expérience, au service d’un projet commun : participer de façon plus significative encore à la production de logements sociaux, renforcer les liens avec les territoires et, avec Cilgère, contribuer au soutien de l’emploi en facilitant le logement des salariés.


Un ancrage régional

“L’amélioration du logement populaire constitue le carrefour de toutes les lois sociales.” Georges Risler, 1920


Jusqu’au début des années 1980, l’histoire de Batigère se confond avec celle de ses deux sociétés fondatrices : la Mosellane d’Hlm et l’Immobilière Thionvilloise. De leur création respective à leur rapprochement, ces sociétés à l’origine de Batigère tirent leur unité dans une culture commune, le bassin sidérurgique lorrain, dans leur métier et la construction de logements ouvriers. Mais sur l’ensemble du territoire français, les initiatives pour loger les plus modestes se multiplient. Parmi elles, des sociétés dans le Nord, en région parisienne ou ailleurs, dont le chemin croisera bien plus tard celui de ses consœurs mosellanes. Photo Charles André.

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La cité des Provinces, Laxou.


Un ancrage régional

Au pays du fer, les premières cités ouvrières

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L’exploitation du minerai de fer et sa transformation ont profondément et durablement transformé le paysage du bassin lorrain dans l’Est de la France. Au-delà des grands sites d’exploitation, des usines et leurs hauts fourneaux, des réseaux d’infrastructures, les industriels de la sidérurgie ont laissé au territoire un héritage social exceptionnel. En effet, les cités ouvrières qui ponctuent encore la région, sont un livre ouvert sur l’histoire de l’habitat patronal, de la naissance de l’hygiénisme à l’avènement de l’architecture moderne en passant par l’invention des cités-jardins.

Inauguration de la ligne Paris - Strasbourg en 1852

■H ayange, vue générale. Carte postale.

Le développement du chemin de fer et les commandes de rails font exploser la production. Pour satisfaire à la demande, les Wendel qui emploient déjà cinq mille personnes à Hayange et Moyeuvre, implantent une nouvelle usine dans le petit hameau de Stiring. À la fois proche de la houille et du minerai, elle se situe à quelques pas de la voie ferrée qui relie désormais la France à la Prusse. C’est pour conserver l’exclusivité de la production de rails pour tout le nord-est de la France, qu’une partie de la famille Wendel quitte la Lorraine annexée pour s’installer à Joeuf, côté français, à moins de cinq kilomètres de leur usine de Moyeuvre-Grande, en terre allemande. Le destin de Joeuf bascule. La présence de minerai de fer à Joeuf et dans tout le bassin de Briey se révèle une des plus importantes d’Europe !


Un ancrage régional

La Cité de Gouraincourt à Longwy, un véritable village ouvrier À Longwy, dans la Lorraine demeurée française après 1870, la construction de la cité de Gouraincourt par la Société des Aciéries de Longwy s’est opérée en plusieurs étapes entre 1882 et 1930. Bâtie sur un plan reflétant la hiérarchie de l’usine par catégories professionnelles, différents secteurs sont affectés aux ouvriers, employés, contremaîtres ou ingénieurs. Un groupe scolaire est construit en 1892, une salle de fêtes en 1900, l’église Saint-Jules en 1913, une garde­ rie d’enfants en1928 et une école professionnelle en 1931.

■ Vue aérienne des aciéries de Longwy et de la cité de Gouraincourt. Carte postale.

La pénurie d’effectifs est, dans cette région, une hantise permanente, liée tant à l’accroissement rapide des besoins des entreprises qu’au nomadisme des ouvriers. Dans les petits bourgs agricoles où s’implantent les usines, bon nombre de patrons se contentent d’y juxtaposer des logements de type “casernes”, modèle déjà dénoncé par les “hygiénistes” soucieux tant de salubrité que de bonne moralité. Alors que la concurrence que se livrent les entrepreneurs pour attirer la main-d’œuvre est rude, les réflexions sur l’urbanisme, la qualité du logement, la ville, touchent peu à peu les constructeurs.

Cités ouvrières, pavillons ou premiè­ res cités-jardins : les réalisations d’habi­tat ouvrier à l’initiative patronale se multiplient. L’Est de la France, ballotté de part et d’autre d’une frontière qui coupe la Lorraine en deux, est un véritable laboratoire du logement social, inspiré des cultures tantôt française tantôt allemande. On voit naître alors les réalisations pionnières des grands manufacturiers tels que Schneider au Creusot, Dollfuss à Mulhouse, de Dietrich dans les Vosges du Nord ou encore Godin à Guise. La pratique d’une politique sociale paternaliste, adossée à l’habitat, instaure alors un “système

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À l’aube du XIXe siècle, alors que la France engage sa révolution industrielle, le développement du chemin de fer, la construction des grands équipements urbains, les ponts, les viaducs ou encore le métropolitain reposent plus que jamais sur l’exploi­ tation du minerai de fer. Aussi, La Lorraine est-elle passée du stade artisanal de la forge à l’industrie sidé­ rurgique. Des Aciéries de Longwy aux usines de Neuves-Maisons en passant par les vallées de la Fensch et de l’Orne, les complexes sidérurgiques sortent de terre, provoquant l’afflux des hommes.


Un ancrage régional

Cité Thyssen, Bergstrasse. Carte postale.

Thyssen, une cité ouvrière modèle Dans la Lorraine sous occupation allemande, la cité construite à partir de 1910, pour accueillir la population ouvrière de l’usine sidérurgique Thyssen est un modèle du genre. La “colonie” comme on l’appelait alors, avait pour mission d’accueillir une population d’ouvriers, employés et cadres allemands, pour pallier au déficit de main-d’œuvre et “germaniser” les territoires conquis. À Hagondange, ces migrants,  plus ou moins volontaires, étaient originaires des régions polonaises, sous contrôle du Reich allemand. Guillaume II souhaitait en effet qu’ils soient catholiques comme les Lorrains, afin de favoriser leur intégration. La “colonie” de Hagondange combine à la fois les progrès de la construction et les théories urbanistiques en vogue alors en Allemagne, celle de l’architecte autrichien Camillo Sitte ou de l’Allemand Josef Stübben, auteur du plan d’extension de la ville de Thionville en 1902. D’inspiration “germanique”, les maisons sont dotées de tout le confort, certaines chauffées par l’eau chaude des turbines à vapeur de l’usine. Mais c’est en matière d’urbanisme que cette colonie ouvrière inspirera bon nombre d’architectes, à l’origine des cités-jardins anglo-saxonnes notamment, avec ses effets de perspective urbaine, ses cheminements piétons, ses espaces de jeux et bien sûr, les jardins attenants aux maisons. En 1919, la Cité abrite 2 750 personnes dans 617 logements répartis dans 248 maisons.

Les Hbm de Mangini ou le logement philanthropique à Lyon

social d’entreprise” doté d’un arsenal d’avantages sociaux destiné à fidéliser les ouvriers tout en faisant de la cité ouvrière un “espace d’ordre”. De 1894 à 1912, le système français du logement social pose ses fondements institutionnels. Son principal promoteur, Jules Siegfried, député du Havre, permettra notamment aux sociétés d’Habitations à Bon Marché de bénéficier de prêts avantageux de la Caisse des dépôts et consignations et des Caisses d’Épargne, assortis d’exonérations fiscales. Le socle législatif se met en place, la production de logements peut démarrer.

En 1886, Félix Mangini (1836-1902), riche industriel lyonnais, fonde avec le concours de la Caisse d’Épargne, la “Société civile des Logements économiques et d’Alimentation”. Ce catholique libéral et philanthrope souhaite en effet fournir aux familles ouvrières des logements sains et bon marché et leur permettre de se nourrir à moindre frais. Il crée deux restaurants populaires qui serviront rapidement plusieurs milliers de repas peu coûteux par jour. Mais cet ingénieur, issu de l’École des Mines est surtout l’auteur d’un principe constructif de logement ouvrier qu’il met au point et nomme le “type Mangini”. Il s’agit de petites maisons de 4 à 5 étages, disposant parfois de commerces au rez-de-chaussée et à chaque étage, deux logements de 2 ou 3 pièces, d’environ 40 à 50 m2. Avancée remarquable en matière d’hygiène pour l’époque, Mangini est le premier à placer des toilettes sur chaque palier. Il applique ce modèle à toutes ses constructions et utilise des matériaux économiques, mais solides et durables. Soucieux du respect de l’esthétique urbaine, il s’adjoint le concours de l’architecte M.Thiollier et bâtira, jusqu’à la fin de sa vie, 130 immeubles soit 1 500 logements et quelque 8 000 personnes logées. R ue Richard, Lyon 3 e. Batigère Rhône-Alpes.


Un ancrage régional

D’une guerre à l’autre

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Dans les années 1920, de nombreuses personnalités chercheront de nouvelles pistes pour résoudre la crise de l’habitat : Louis Loucheur, ministre de la Reconstitution industrielle puis ministre des régions libé­ rées, est ainsi entouré de divers parlementaires et hommes politiques, Raoul Dautry, Alexandre Ribot, Jules Siegfried, Paul Strauss, Louis Bonnevay, Henry Sellier, Georges Risler, puis Le Corbusier… auxquels s’ajoutent des industriels influents tels Alfred Lambert-Ribot, membre du comité des Forges ou Henri de Peyerimhoff, secrétaire du comité central des Houillères de France. Tous sont conscients de la faiblesse des fonds publics investis jusqu’alors dans la promotion des HBM. Personnages politiquement modérés, fins politi­ ques et bons connaisseurs du monde des affaires, ils marqueront l’histoire de la législation sur le logement social.

Les conditions nécessaires à l’émergence de nouvelles formes urbaines se mettent en place. Dans tous les domaines, la nouveauté explose : l’art nouveau, dada, le surréalisme et le cubisme traduisent la volonté de faire table rase du passé. Électricité, pétrole, automobile, tous les secteurs de l’industrie se développent et, avec elle, le monde ouvrier qu’accompagne la croissance des villes. C’est le début d’un processus au long cours de stabilisation et de protection des salariés : l’État s’efforce de procurer un logement décent et économiquement abordable aux familles ouvrières non-propriétaires que les insuffisances du marché immobilier condamnent à l’univers des taudis.

région sont représentatives des débats qui agitent, dès les années 1920, les acteurs du logement social. La résorption des taudis, l’étalement pavillonnaire déjà incontrôlable, le développement anarchique des banlieues vont guider la réflexion des architectes, des urbanistes et de l’État vers des projets d’ensembles de logements collectifs, dont certains font date.

Trois impératifs sous-tendent cette action : fournir un logement décent qui permette l‘épanouissement du foyer familial, en autoriser l’accès à un coût raisonnable, enfin fournir un logement durable pour lutter contre l’instabilité ouvrière traditionnelle. Paris et sa

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■C ité d’Orgemont à Argenteuil, pose de la première pierre en 1928 par Louis Loucheur, ministre du travail.

Batigère une histoire au pluriel

L’invention d’une politique publique du logement


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

“L’histoire est la science des changements et, à bien des égards, la science des différences.” Marc Bloch, 1937


En constituant le Réseau Batigère, Cilgère et Batigère ont rassemblé au sein d’un même pôle immobilier l’ensemble des entreprises sociales de l’habitat dont ils sont actionnaires. Ce réseau, ouvert à toute société souhaitant le rejoindre est issu de la fusion progressive, en son sein, de nombreuses traditions. Il dispose ainsi d’un potentiel remarquable qui ne doit rien au hasard… 46 47 Batigère une histoire pluriel

■ La convention Batigère en 2012.


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

Autour de la volonté de loger… autant d’histoires et d’expériences singulières

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Les sociétés qui composent le Réseau Batigère se sont vues confrontées aux changements des modes de vie, des aspirations, exposées aux aléas de l’éco­ nomie. Les milliers de logements construits, locatifs sociaux ou en accession à la propriété, par les bailleurs sociaux ou les coopératives témoignent de leur volonté de prendre en compte ou même d’anticiper l’évolution des besoins et des modes de vie.

Un réseau au service de l’habitat, des territoires et des entreprises

Se pencher sur chacune des composantes du Réseau Batigère, c’est comprendre les réponses qui ont été apportées aux problèmes de logement rencontrés par les habitants de ces différents territoires. Si chacune peut s’enorgueillir d’une longue histoire, toutes poursuivent leurs efforts aujourd’hui et s’inscrivent dans les programmes de renouvellement urbain, la solidarité territoriale et une plus grande mixité sociale. Mieux appréhender les spécificités de chacun, c’est mieux connaître les ambitions sociales qui les ont motivées et qui enrichissent aujourd’hui le Réseau Batigère.

Aujourd’hui comme hier, chacune des sociétés membre du Réseau Batigère exerce son métier sur son territoire d’implantation, préservant ainsi son autonomie et un fort ancrage local. Mais, elle bénéficie également des moyens et des compétences du réseau et pourra renforcer son implantation grâce aux projets initiés par le réseau. Un réseau lui-même ouvert à tout nouveau partenaire qui voudra inscrire son action dans une dynamique de progrès au service du logement.


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

Les Entreprises Sociales pour l’Habitat (ESH) du réseau Batigère Autour de 14 ESH, une association, AMLI et deux coopératives, la Moselle Maison-Familiale et la Maison Dunker­quoise, le Réseau Batigère est présent dans sept régions en France.

Île-de-France Batigère Île-de-France Erigère Le logement Urbain FIAC Les Cités-Jardins de la Région Parisienne Résidences le Logement des Fonctionnaires Soval

Ses quelque 1800 collaborateurs ont pour vocation de faciliter l’accès au logement du plus grand nombre. Le parc locatif du Réseau Batigère compte près de 100 000 logements sur le territoire national.

nord-pas-de-calais Maison Flamande La Maison Dunkerquoise Lorraine Batigère Sarel Batigère Nord-Est Présence Habitat AMLI La moselle-Maison Familiale

alsace Batigère Nord-Est

bourgogne Logivie

Rhône-Alpes Batigère Rhône-Alpes 48 49 Batigère une histoire au pluriel

Aquitaine Ciliopée Habitat Résidences Le Logement des Fonctionnaires


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

En Lorraine et dans l’Est, le creuset de l’habitat ouvrier

Batigère Nord-Est Avec plus de 19 000 logements, Batigère Nord-Est, participe activement à la politique de l’habitat social en Meurthe-et-Moselle et en Alsace. Historiquement implanté en Meurthe-et-Moselle, le patrimoine de l’entre­ prise s’est constitué autour de Longwy, Briey ou Nancy, dans le sillage de la sidérurgie et de l’industrialisation du bassin lorrain. Cités ouvrières anciennes, cités d’urgence puis grands ensembles et ZUP dans les années 1960, Batigère Nord-Est s’est trouvée confrontée de plein fouet aux restruc­ turations économiques et sociales des trente dernières années, impactant fortement le logement social. Très investie dans l’amélioration et la valorisa­ tion de son parc immobilier, notamment au travers de programmes de valo­ risation énergétique, Batigère Nord-Est est également partie prenante dans de grands projets de renouvellement urbain dans la Communauté Urbaine du Grand Nancy, à Mont-Saint-Martin, Longwy, Strasbourg ou Mulhouse. Les constructions neuves, 387 en 2012, intègrent toutes les préoccupations de développement durable tant dans le bâti et la qualité paysagère que dans la volonté affirmée d’offrir un logement adapté à tous les besoins. Une fibre très sociale, qui avec l’aide de l’AMLI, association spécialisée dans l’action sociale, permet de loger et d’accompagner les plus fragiles dans leur logement ou résidence.

Territoire d’activité : Meurthe-et-Moselle et Alsace Logements : 19 373 Agences : 10 Salariés : 255

Opérations de réhabilitation / requalification des quartiers | Les Jardins de Cronenbourg, Strasbourg (67) Architecte : Cabinet DRLW.

Projet architectural et urbain global inscrit dans le cadre d’un PRU (Projet de Rénovation Urbaine), la restructu­ ration de l’ensemble “Les Jardins de Cronenbourg” a abouti à la renais­ sance d’immeubles obsolètes et dégradés, à la revalorisation d’espa­ ces extérieurs et à la sécurisation des cheminements et voies de circula­ tion à l’intérieur du site. Le maintien à domicile des personnes âgées et à mobilité réduite a également été une


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

| Balcons de Velchée, Malzéville (54) Architecte : Cabinet André-Moulet Architecture.

Dès leur construction au début des années 1980, les 187 logements des Balcons de Velchée se distinguent par une volonté d’innovation, notamment avec la présence de la technologie

solaire. La modernisation des bâti­ ments en 2007 a été l’occasion pour Batigère Nord-Est d’apporter son savoir-faire patrimonial en matière de développement durable en équi­ pant cette résidence de chaudières à condensation et de pompes à chaleur.

■ L es Jardins de Cronenbourg, Strasbourg.

priorité lors de ce chantier, puisque 30 % des 250 logements existants ont été adaptés à ce public fragile. Avec cette opération, Batigère Nord-Est a ainsi participé à l’amélioration du cadre de vie de nombreux habitants et plus globalement de l’image de tout un quartier. ■ Animation sculpture aux Balcons de Velchée, Malzéville.

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■ Balcons de Velchée, Malzéville.


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Opérations de reconversion | Rivétoile, Strasbourg (67) Architecte : BIK Architecture.

Une vaste opération immobilière a vu le jour sur le site de l’ancien port de Strasbourg regroupant de l’habitat, un complexe commercial et des services culturels. L’opération de constructions neuves de Batigère Nord-Est, a permis de renforcer la diversité sociale d’un secteur où une majeure partie du parc

de logements était en accession à la propriété, l’ouvrant ainsi à une nou­ velle vitalité. Anticipant la réglementa­ tion, une réflexion sur la performance énergétique a été menée : isolation renforcée par l’extérieur, chaufferie collective à condensation au gaz, capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire. Ces réalisations apportent aux occupants un confort et une qualité de vie indéniable.

■ Le patio de l’Espace Lefebvre, Mulhouse.

| Une nouvelle affectation pour la caserne Lefebvre, Mulhouse (68) Architecte : TOA Architectes.

■R ivétoile, Strasbourg.

Batigère Nord-Est a relevé un beau défi en rénovant une ancienne caserne militaire de 1877 à l’abandon depuis plusieurs années. Ce bâtiment d’avantguerre laisse place aujourd’hui à un ensemble résidentiel d’exception offrant ainsi 108 nouveaux logements atypiques à proximité immédiate du centre-ville. L’enjeu de cette opération a consisté à faire de la contrainte du bâti, un atout, afin de réinventer un cadre de vie à la mesure des attentes et des modes de vie d’aujourd’hui.


■ L ’accueil des nouveaux habitants de l’Espace Lefebvre, Mulhouse.

près de 800 logements neufs, à créer 33 000 m² d’espaces verts et à rénover près de 300 logements dans l’agglo­ mération mulhousienne. | Les Jardins de Nabecor, Nancy (54) Architectes : André-Moulet-Bourdon/ François & Henrion/Malot et associés.

Le projet d’urbanisme et d’architec­ ture des Jardins de Nabecor prend racine sur l’ancien site industriel des

■ Les Jardins de Nabecor, Nancy.

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Une attention particulière a, de plus, été portée au volet thermique et éner­ gétique. La production de chaleur des appartements (chauffage et eau chaude) est notamment assurée par un dispositif de récupération de cha­ leur des eaux usées. Cette rénovation s’inscrit dans un projet plus global por­ té par la ville de Mulhouse et la SERM (Société d’Équipement de la Région Mulhousienne) qui vise à construire

Constructions Électriques de Nancy. Sur une emprise de 17 000 m², la reconversion de l’îlot entamée en 2004 comprend trois alignements d’immeubles, à l’architecture sobre et contemporaine, qui entourent un cœur d’îlot de 14 maisons de ville, de jardins et de terrasses à usage privé. Cette opération immobilière de 172 logements a fait le pari réussi, d’être diversifiée et équilibrée entre habitat collectif et individuel, en loca­ tion ou en accession à la propriété.


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

OpérationS en cœur de ville | L’Espace Mozart, rue du Maréchal Foch et rue Mozart, Lingolsheim (67) Novembre 2013 / Cabinet DRLW.

Batigère Nord-Est réalise un program­ me immobilier favorisant la mixité socia­le par la diversité des program­ mes engagés : habitat collectif, indi­ viduel, professionnel sur une artère principale de la ville de Lingolsheim. D’un côté le terrain accueillera un immeuble d’angle de 53 logements et de l’autre 10 maisons individuelles accolées. Des dispositions particu­ lières ont été retenues telles qu’une Projet de maisons individuelles à l’Espace Mozart, Lingolsheim.

isolation par l’extérieur, un chauffeeau thermosta­ tique, des panneaux solaires… Afin de permettre au pro­ gramme d’être labellisé HP&E Option BBC Effinergie et d’offrir aux futurs locataires un confort optimal tout en réduisant leurs charges. Le rezde-chaussée de l’immeuble collectif sera réservé quant à lui à des cellules commerciales et des locaux tertiaires. Une opération complète qui reflète précisément les ambitions et la straté­ gie patrimoniale de Batigère Nord-Est.

Projet d’habitat collectif à l’Espace Mozart, Lingolsheim.


Batigère, conjuguer des cultures et des métiers

■ Projet de la tranche 2 du quartier des Petits Hauts, Briey. Livraison mai 2014.

Architecte : Hervé Graille.

Après une première tranche de 19 loge­ ments livrés en 2010, la société pour­ suit son développement immobilier à Briey avec 22 nouveaux pavillons

individuels de type 4 et 5 dans le quartier des Petits Hauts. Outre des prestations de qualité, Batigère NordEst a souhaité déployer une véritable démarche environnementale afin d’of­ frir le meilleur aux futurs résidants (consommation d’énergie et d’eau réduites, confort et santé au cœur du projet architectural…). Une sensibili­ sation aux gestes écocitoyens et un accompagnement au bon entretien de son logement sont également prévus par l’équipe de proximité afin de responsabiliser chacun sur les enjeux écologiques . Les pavillons individuels de la tranche 1 du quartier des Petits Hauts, Briey.

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| Les Petits Hauts, tranche 2, quartier des Petits Hauts, Briey (54)


Le réseau Batigère avec Cilgère Action Logement

Le Réseau Batigère : partager des valeurs et mettre en œuvre un projet stratégique commun.


batigère et cilgère “Se réunir est un début”, annonce en préambule la Charte du Réseau Batigère. En effet, la constitution d’un véritable réseau marque l’entrée de Batigère et Cilgère dans un nouveau cycle de croissance. En 2012, en effet, les deux partenaires historiques ont tout naturellement décidé de coordonner l’activité de leurs filiales pour travailler ensemble au sein d’un réseau commun. 114 115 Batigère une histoire au pluriel

■ L’Atrium : les locaux du GIE Amphithéâtre.


Le réseau Batigère avec Cilgère Action Logement

ApprenToit, un toit pour apprendre Architecte : Sylvie Raoux, Cabinet Archi-Conseil.

Dotés de faibles revenus, les apprentis doivent, en milieu rural, effectuer de longues distances entre domicile familial, lieu de formation et entreprise. Baptisée ApprenToit, cette opération, est lauréate du Plan d’Investissement d’Avenir (volet Formation du Grand Emprunt) et a été conçue en partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Lot-et-Garonne. Elle contribue à maintenir et développer l’activité économique rurale en concevant des logements abordables pour les apprentis, dans des bâtiments existants de centre bourg, à proximité de leurs entreprises. Les logements, réhabilités par Ciliopée Habitat, seront gérés par la Chambre des Métiers du Lot-et-Garonne. Tous deux s’engagent à ne pas dépasser 100 € de loyer pour deux logements durant la période d’apprentissage. Ainsi, depuis la rentrée 2013, les apprentis ont la possibilité de se loger dans de petits villages, Astafort, Mézin ou des villes comme Fumel à deux pas de leur entreprise sans pour autant renoncer à leur logement sur leur lieu d’étude…

Inauguration du programme Apprentoit, relayé par Ciliopée et la Chambre des Métiers.

Territoire d’implantation des logements dédiés aux jeunes apprentis.


Le réseau Batigère avec Cilgère Action Logement

Reconnu comme un droit fondamental et un objectif à valeur constitutionnelle, l’accès au logement est aujourd’hui une exigence d’intérêt général. C’est la possibilité de choisir, d’obtenir et de se maintenir dans un logement quelles que soient ses ressources ou ses conditions d’existence. Le logement social s’avère aujourd’hui plus que nécessaire. Au fil des décennies, les évolutions démographiques, sociales, sociologiques, conjuguées avec la diminution de l’offre foncière,

ont transformé la demande en une mosaïque de besoins de plus en plus fine appelant des réponses techniques et architecturales multiples, des adaptations du parc locatif et une réflexion sur les services associés. Acteur du logement social, le Réseau Batigère s’inscrit dans cette démarche et développe une offre de logements adaptée à tous les besoins. L’objectif : permettre à des jeunes entrant dans la vie active de prendre possession de leur premier logement à loyer modéré, permettre à des apprentis de se loger à proximité de leur lieu de

formation, permettre à des personnes âgées ou des personnes en situation de handicap de continuer à vivre à proximité des commerces et des lieux de vie, permettre aux familles les plus modestes de vivre dans la dignité et le confort, s’adapter à l’évolution de la cellule familiale. Fortes de plus d’un demi-siècle d’expériences du logement social, les sociétés du Réseau Batigère ont développé progressivement de nouvelles approches qui ouvrent plus largement encore leur implication dans la cité.

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Un habitat de qualité pour tous


Le réseau Batigère avec Cilgère Action Logement

Un site industriel en mutation : la boyauderie de la Courneuve (93) Architecte : C1D Carril.

Le réaménagement des friches urbaines - territoires en mutation en attente d’une nouvelle affectation relève également de la politique de renouvellement urbain. À la demande de la ville, pour répondre à la forte demande de logements, Fiac entreprend une opération spectaculaire, transformant la plus ancienne manufacture de cordes et cordages de la Courneuve en un ensemble résidentiel de 99 logements locatifs sociaux. Une belle reconversion pour cet ancien site industriel fondé en 1870, abandonné depuis 1987. Le projet a par ailleurs fait l’objet d’une exposition retraçant l’histoire de la manufacture avant sa métamorphose. Les logements sont créés dans trois bâtiments caractéristiques de l’architecture industrielle du XIXe siècle, soigneusement conservés et restaurés.Trois corps de bâtiments neufs complètent l’ensemble et viennent s’intégrer dans le bâti ancien. L’ensemble s’articule autour d’une cour arborée. 65 places de stationnement sont réalisées en sous-sol.

Le projet de reconversion de la Boyauderie de la Courneuve.


Le réseau Batigère avec Cilgère Action Logement

Garantir la diversité de l’habitat dans la ville

Mixité et équilibre social de l’habitat : le quartier de la Goutte d’Or à Paris

La politique de la ville a toujours eu vocation à privilégier la mixité sociale sur ses territoires. Érigée en principe directeur des programmes de réno­­ va­ tion urbaine, l’introduction d’une plus grande mixité urbaine est un des objectifs de Batigère qui conforte son rôle d’opérateur de premier plan. Batigère et Cilgère ont fait de la mixité des produits de logement, déclinée du projet urbain à la parcelle, une clé pour parvenir à une mixité d’occupation sociale. Depuis quelques années déjà, la vision plus large de l’avenir de la ville impose un urbanisme de projets qui implique de multiples paramètres portant les objectifs et les exigences de la collectivité. Logements en accession libre, logements en accession sociale, logements locatifs, équipements publics, commerces et bureaux : autant d’éléments qui demandent à être toujours redéfinis. Un mixage fin d’une large palette de types de logements pour répondre à la demande du plus grand nombre. Cet objectif se mêle à des enjeux forts en matière de qualité architecturale de manière à traduire en projets urbains de grande qualité dans des contraintes financières très serrées.

Architectes : Arch’as, H. D’Aviau de Ternay, I. Biro, M. Guthmann, P. Roux, l.Tequi, Uaps, E. Veit.

En partenariat avec la Ville de Paris, Batigère Île-de-France s’est fortement impliquée dans le programme de rénovation mené par la Semavip (société d’économie mixte la Ville de Paris) dans le quartier Château-Rouge.Tissu urbain dégradé, îlots insalubres, ce vaste projet transforme sans le dénaturer, un des quartiers les plus populaires de Paris. Batigère île-de-France y a construit près de 130 logements auxquels s’ajoutent depuis 2010, 19 logements familiaux, 57 logements étudiants, deux locaux d’activités et un centre social au sein de quatre immeubles distincts. D’autres chantiers sont à venir qui

illustrent le savoir-faire de Batigère Île-de-France en matière d’intervention fine, en capacité de proposer un habitat diversifié parfaitement intégré au tissu bâti préexistant. Dans ce quartier de la Goutte d’Or, les chantiers se poursuivent et confirment l’engagement de Batigère sur ce site : réhabilitation d’un immeuble de 20 logements rue des Gardes, construction d’une résidence sociale de 52 logements rue Polonceau, construction d’un immeuble de 12 logements à l’angle de la rue Myrha et de la rue Affre.

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16-18 rue Myrha, Paris 18e arrondissement.


“ Si je rêve tout seul, c’est un rêve. Si nous rêvons ensemble, c’est le début de la réalité. ” Proverbe persan


Postface

S

i le logement social a changé de visage, sa vocation est restée intacte. Apporter une réponse adaptée aux besoins en logement du plus grand nombre de nos concitoyens, surtout les plus sensibles aux contrecoups économiques et aux accidents de parcours : notre mission sociale est plus que jamais renforcée. Elle est le moteur de notre activité et les sociétés et organismes du Réseau Batigère en ont fait la démonstration tout au long de leur histoire. Elles ont développé progressivement de nouvelles approches qui ouvrent, plus largement encore, leur implication dans la cité. Logements, équipements, cadre de vie, entreprises, emploi… La complexité est inséparable de la qualité urbaine et la transformation de la ville doit contribuer à relever les défis posés par l’évolution des modes de vie. L’ambition du Réseau Batigère est aujourd’hui d’intervenir là où les besoins sont les plus forts, dans les zones tendues mais aussi pour soutenir les collectivités dans leur développement économique, grâce à une politique de logement adapté… C’est aussi en qualité d’entreprise socialement responsable, de donner une place au logement très social, d’être le garant d’une forme de sécurité dans l’habitat, d’accompagner les plus fragiles…

Dominique Duband Président exécutif du Réseau

134 135 Batigère une histoire au pluriel

Dans ce vaste chantier, les entreprises sociales de l’habitat sont en première ligne. Pour le Réseau Batigère, les pistes à investir sont nombreuses. Elles imposent une logique de projets portant les objectifs et les exigences de la collectivité, dans un rapport étroit avec celles et ceux qui y vivent. Elles nécessitent des solutions renouvelées, un dialogue perma­nent et une connaissance de plus en plus pointue des métiers du logement social. En se constituant en Réseau, Batigère et Cilgère se sont dotées d’un ensemble dynamique de dimension nationale en capacité de répondre aux enjeux de la société dans le domaine de l’habitat social. Une ambition, commune à tous les acteurs du réseau, qui se traduit sur les territoires par des actions concertées, la mutualisation des moyens, des talents et des expériences.



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