Bertrichamps Plus d’un siècle de vies en images ®
Bertrichamps Plus d’un siècle de vies en images Comité de rédaction : Bernard Miclo (maire), Louis Durupt, Daniel Kremer, François Durupt, Alain Mathieu, Daniel Aubry, Véronique Thiery, Laure Vourion, Michel Sauffroy et Martine Leroy pour les corrections. Ouvrage collectif réalisé avec la participation de la commune de Bertrichamps, 54120
Réalisation Carré Blanc Éditions, 10 b, rue Cerf Berr, 67200 Strasbourg,Tél. : 03 88 10 48 00, www.carreblanc.fr Coordination éditoriale Virginie Dadez - Maquette Annick Weber Photogravure et impression Valblor, 67400 Illkirch-Graffenstaden - IMPRIM’VERT® Ouvrage imprimé sur papier Triple Star satin blanchi sans chlore, issu des forêts gérées durablement - PEFC™ Les auteurs conservent la responsabilité des opinions émises dans leur contribution. ISBN : 2-84488-186-6 - Dépôt légal : 3e trimestre 2016 Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. © Carré Blanc, Strasbourg - 2016
Bertrichamps,
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plus d’un siècle de vies en images
Mot du maire C
haque région française a son identité. Pour la Lorraine et ses habitants, c’est surtout l’attachement au territoire qui s’exprime dans leur cœur et leur âme.
La modernisation, l’évolution des techniques, les changements du cours de la vie, les multiples invasions font que les Lorrains se posent beaucoup de questions sur leur passé et s’y intéressent profondément. Pour tenter de répondre à ces questions et à cet intérêt, une équipe de bénévoles passionnés m’a rejoint, et, ensemble, nous avons tout d’abord réuni le plus de documents possible, puis effectué un tri, rendu nécessaire par leur grande quantité. En éditant cet ouvrage, nous tenions surtout à immortaliser sur papier la vie bertrichampoise d’hier et d’aujourd’hui. Toutefois, les documents récoltés ne pouvant tous se retrouver dans ce livre, du fait de leur nombre (plusieurs milliers), l’équipe de rédaction a dû se résoudre à sélectionner les plus pertinents. Nous nous excusons par avance de l’absence de certaines pièces, qui nous ont été confiés, et qui auraient été mis de côté lors de cette sélection. Nous conservons malgré cela et bien évidemment la copie informatique de tous les documents que nous avons récoltés jusqu’à présent. Par ailleurs, plusieurs dizaines d’entre eux, bien que retouchés et optimisés, peuvent être flous ou d’une résolution moyenne. Il était impossible pour l’équipe de rédaction et moi-même de ne pas les sélectionner (intérêt du sujet, diversité). L’objectif principal de cette équipe de bénévoles a été avant tout la sauvegarde du patrimoine photographique des familles et de la vie des Bertrichampois. Les aînés du village nous ont aidés à identifier les scènes de vie, leur contexte et leurs acteurs. La collecte a ainsi duré plus de quatre années. Ce fut donc un travail laborieux et complexe, complexité renforcée par le fait qu’au début du XXe siècle, peu de familles possédaient un appareil photographique. Fort heureusement, beaucoup de familles ont joué le jeu et participé avec enthousiasme. Chaleureusement, elles ont toutes salué notre initiative. Hélas, depuis le début de nos travaux, plusieurs personnes qui nous avaient accueillis sont décédées. En cet instant, nous pensons fortement à elles et nous voulons leur rendre hommage à travers cet ouvrage. En feuilletant les pages qui vont suivre, les lecteurs pourront mesurer l’évolution du village et de ses modes de vie. Avec une touche de nostalgie, nous espérons que chacun pourra y retrouver un peu de ses racines anciennes ou récentes, y retrouver un parent, un ami ou un souvenir. Nous souhaitons que la lecture de ce témoignage du passé soit aussi l’occasion d’échanges intergénérationnels, ainsi qu’une source d’informations utile au plus grand nombre. Pour plus de clarté, nous avons décidé de réaliser cet ouvrage par thèmes et en plusieurs chapitres. Notre vœu le plus cher est qu’il soit une source de références pour toutes et tous et surtout les plus jeunes d’entre nous. Pour un enfant de notre village, Bertrichamps doit être plus qu’un simple nom sur une adresse et représenter une identité personnelle à part entière. Pour tous ceux qui ont eu la chance d’y vivre leur jeunesse, notre village doit ressembler à un petit souvenir précieux, un trésor d’enfance… Il est dans mes convictions que, dans ses prérogatives morales, un maire se doit de conserver d’une manière ou d’une autre l’identité de vie de son village avant toute chose. Bien à vous tous, bien cordialement et bonne lecture… Bernard Miclo, maire de Bertrichamps.
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Bertrichamps,
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Éditorial
De l’enthousiasme… Un fantastique élan d’enthousiasme pour nous prêter main forte. Photographies, documents, témoignages… En un mot : merci ! Remise de prix de rédaction d’Yves Cuny à Bernard Miclo.
Un comité de rédaction actif et impliqué
Une volonté… En 1962, Yves Cuny, alors maire de Bertrichamps, remettait au jeune Bernard Miclo âgé de 9 ans le 1er prix de rédaction, dont le sujet était : “Si un jour vous étiez maire de Bertrichamps, qu’y feriezvous ? ”.
Une équipe de bénévoles s’est plus particulièrement mobilisée pour la réalisation de cet ouvrage. Elle a non seulement sélectionné les documents, mais aussi veillé à la pertinence de leurs légendes tout en collectant les informations pour la rédaction des textes. Un travail de longue haleine…
Réponse 53 années plus tard... “Un livre d’histoire locale ! ”.
Daniel Aubry, Claude Mougenot, Bernard Miclo, Laure Vourion, Véronique Thiery et Michel Sauffroy.
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Louis Durupt, Daniel Kremer, Daniel Aubry, François Durupt, Bernard Miclo et Alain Mathieu.
Bertrichamps, plus d’un siècle de vies en images
Grandir à Bertrichamps et l’aimer, une ivresse au naturel dont je vais vous parler. Avec quelques amis, nous allons vous conter Bertrichamps…
Bernard Miclo, chez Armand Colin en 1956.
Sommaire Chapitre I Bertrichamps, d’hier à aujourd’hui Chapitre II D’une guerre à l’autre
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Chapitre III La vie civile Chapitre IV La vie économique
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Chapitre VI La vie des Bertrichampois
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Chapitre VII La vie associative, culturelle et initiatives privées
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Chapitre VIII Sur le chemin de l’école
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Chapitre V La vie religieuse
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Chapitre I
Bertrichamps, d’hier à aujourd’hui
Entouré de coteaux et de forêt, Bertrichamps se situe au pied des Vosges, dans la plaine, sur la rive droite de la Meurthe. Cette dernière longe le territoire de la commune de l’Est à l’Ouest servant de limite naturelle avec les communes de Thiaville, Lachapelle et Baccarat.
Aux origines de Bertrichamps
L
’ occupation du site de Bertrichamps et de ses environs est ancienne et remonte à l’Antiquité. En effet, Pierre Borne (ou Pierre Levée) est un tumulus où les Gaulois enterraient leurs morts et où se dresse aujourd’hui un menhir. Durant toute la période médiévale et jusqu’en 1648, l’histoire de Bertrichamps est liée à celle de l’abbaye de Senones et à celle de l’évêché de Metz. La plus ancienne mention de Bertrichamps dans les textes date de 1152. Il s’agit d’un document par lequel le pape Eugène III confirme à l’abbé Humbert, abbé de Senones, la possession de la cure de Vacqueville dont dépend alors Bertrichamps. Huit familles de serfs y habitent. D’autres documents, dont des titres de propriétés conservés aux archives départementales, attestent eux de la présence d’un moulin à Bertrichamps en 1253. En effet, “les enfants de Warry dit vosgien ont confirmé en 1271 la donation faite par leur père en 1253 à l’abbaye de Senones de six quarts de blé à prendre tous les ans sur le moulin de Bertrichamps”. Ce moulin se trouvait alors au n° 16 de l’actuelle rue du Moulin. Du XIV e au XVIIIe siècle, Bertrichamps est particulièrement éprouvé par les conflits incessants entre
Bertrichamps, d’hier à aujourd’hui
l’ évêque de Metz et le duc de Lorraine. Ainsi, en 1341, Bertrichamps est au cœur de la bataille de la Trinité qui oppose Adhémar de Monteil, évêque de Metz, à Raoul, duc de Lorraine. En effet, ce dernier considère la construction de la forteresse de Thiaville par l’évêque de Metz comme une menace. Le jour de la Trinité, Raoul conduit ses troupes et attend les renforts de Raon pour lancer l’attaque. La garnisson de Baccarat, à la solde de l’ évêque de Metz, se positionne alors en avant de Bertrichamps sur le versant des Noires Terres pour stopper l’avancée des renforts et empêcher ainsi la jonction des troupes. Encore aujourd’hui, le nom de la rue de la Trinité rappelle cet épisode sanglant de l’histoire de la commune. En 1475, Georges de Bade, évêque de Metz, s’allie avec Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et ouvre Baccarat aux Bourguignons qui combattent René II, duc de Lorraine. S’ en
Les origines du nom de Bertrichamps Le nom de Bertrichamps résulte de l’association de Bertricus ou Berchtrich, nom propre d’origine germanique, et de campus, mot latin désignant le champ ou la terre destinée à la culture.
suivent deux années marquées par le passage incessant des troupes alliées ou ennemies luttant pour la prise des villes de Raon ou de Baccarat. Témoignage de cette époque troublée, l’accord entre le frère de Bremoncourt, prieur de Monick, et les sieurs Jean de Viller et Henri Humelinghem pour “rétablir” le moulin de Bertrichamps en 1481, à condition d’en partager le revenu.
Le menhir de Bertrichamps, le plus beau de Lorraine ! à 6 000 kg. Situé aux confins des territoires de Bertrichamps et de Raon-l’Étape, certains interprètent sa présence comme la limite entre les deux territoires ou une des bornes de la via salinaria ou voie des saulniers. Un deuxième menhir existait avant le pont de Thiaville. Aujourd’hui, le terrain est comblé par les alluvions, puis l’exploitation des ballastières. Il se situerait sur la propriété de Gérard Audinot et figurait encore sur la notice touristique de 1937.
Vestige gallo-romain, le menhir de Bertrichamps.
Classé monument historique dès 1924, “Bernhard”, Pierre Borne ou Pierre Levée, est un tumulus où les anciens Leuques déposaient leurs morts. D’environ 3,5 m de haut, il est en pierre de granit rose vaguement équarri dont la partie supérieure semble avoir été taillée en pointe. Très profondément enterré dans le sol, son poids est estimé approximativement Une classe en visite au menhir avec M. Cuny, instituteur.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
Bertrichamps, comme nombre de villages lorrains typiques, est un village-rue. C’est le type de village le plus fréquent en Lorraine où il est apparu au XVIe siècle. Il s’agit de deux files de maisons encadrant une rue élargie d’usoirs : la Grande Rue. Dans leur croissance,
les villages ont progressé par allongement de cette unique rue sur plusieurs centaines de mètres. Pour maintenir la cohésion de la communauté villageoise, les nouveaux habitants s’établirent ensuite dans une rue parallèle ou perpendiculaire à la première voie.
Les GRandes Rues du viLLaGe La monographie de 1888 donne déjà une énumération précise des différentes rues de Bertrichamps. “Les rues de la partie agglomérée du village sont : 1. La Grande Rue, traversée par la route nationale n° 59 de Nancy à Colmar. 2. La rue des Canards, qui conduit de la précédente à la gare. 3. La rue de Derrière qui prend à la gare et se continue derrière la Grande Rue. 4. La rue Haute, traversée par le chemin vicinal de Bertrichamps à Veney. 5. La rue Habdale, faisant suite à la précédente. 6. La rue du Moulin, qui va à l’ancien moulin de Bertrichamps. 7. Le chemin du Bac, qui va à la rivière, partant de la Grande Rue.”
Depuis 1888, les noms de ces rues ont changé. Le nom actuel fait souvent référence à des personnalités locales ou des événements de la Seconde Guerre mondiale.
La Grande Rue Dénommée autrefois la Grande Rue, puis la rue de Paris, elle s’appelle aujourd’hui la rue du Général Leclerc.
Vue de la Grande Rue vers la mairie. Le cocher sur la voiture à cheval est M. Divoux. Il conduit M. Patagon, propriétaire de l’ancienne féculerie des Noires-Terres.
Vue de la Grande Rue depuis la mairie vers la sortie ouest du village. À gauche, le café Simon, et en arrière-plan, l’ancienne ferme Martenot, aujourd’hui reconstruite et habitée par Colette et Éliane Martenot. À remarquer, l’importance des usoirs qui servaient de lieu de dépôt des outils et machines agricoles ou de stockage du bois à couper et des tas de fumier.
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La Grande Rue dans les années 1950. On note la présence d’une fontaine à droite, située aujourd’hui devant la propriété de M. Louis Durupt. Toujours sur la droite, plus loin, contre le mur du local des pompiers, est accrochée la grande échelle. Renault Juva 4 et Tractions Citroën font maintenant partie du paysage.
Bertrichamps, d’hier à aujourd’hui
La maison lorraine Les maisons lorraines, instrument de travail au même titre que la charrue, traduisent les résultats d’une expérience séculaire, fruits de longs efforts de générations de paysans. Les caractères essentiels de leur aménagement, c’est-à-dire la disposition, l’importance de la répartition des espaces réservés aux hommes, aux récoltes et aux bêtes révèlent les besoins, les activités et le genre de vie des lorrains.
Les écuries et engrangements occupent plus de la moitié de la maison. La belle chambre parquetée donne sur la rue.
L’usoir devant la maison sert au stockage du bois, du fumier et des machines agricoles.
Le grand couloir sépare la partie habitation de la partie agricole.
La cuisine souvent borgne pouvait être éclairée par une flamande.
Dessin d’une maison lorraine par Daniel Krémer.
La Rue Deuxième rue du village après la Grande Rue, la Rue a, par la suite, pris le nom de rue de Londres avant d’être rebaptisée rue de Viombois.
Sur cette vue générale, prise depuis le clocher de l’église, on voit la rue de Rome qui se prolonge par la rue Habdale. À l’arrière-plan, la Rue et, dans le fond, la rue du Japon et la rue de l’Abbé Ferry. En haut à droite, on aperçoit vaguement la ferme Colotte.
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Chapitre II
D’une guerre à l’autre
Dans la tourmente des guerres du XIXe siècle SouS NapoléoN I er En 1813, l’empereur Napoléon Ier a rassemblé une nouvelle armée après la retraite de Russie et combat en Allemagne. Après des succès passagers, il succombe devant les Alliés à Leipzig. Prussiens, Russes, Autrichiens et Bavarois le talonnent. Le 1er janvier 1814, ils passent le Rhin, la route de l’invasion est ouverte. En France, l’alerte publique est donnée et le 5 janvier. Le maire de Bertrichamps, J.-B. Vourion, réunit le Conseil municipal. Sont présents : J.-B. Boudot, C. Divoux, F. Humbert, F. Laurent, F. Charier, J.-B. Thias et J. Divoux. Ce conseil donne pouvoir au maire de contracter un emprunt communal pour satisfaire une contribution à l’ennemi si la commune devait se trouver dans cette situation. Ce même jour arrive dans la région le corps d’armée du maréchal Victor, duc de Bellune, originaire des Vosges à Lamarche. Le 26e régiment d’infanterie légère cantonne à Bertrichamps où la discipline se relâche donnant même lieu à des violences et des exactions. Le 11 janvier 1814, les cavaliers russes venus de Saverne font la jonction avec les Autrichiens de Schwantzenberg qui arrivent de Saint-Dié. Les cosaques apparaissent, lances au poing. Débute alors la campagne de France. Le passage incessant et journalier des troupes alliées dans Bertrichamps continue
D’une guerre à l’autre
au-delà de la capitulation le 6 avril. Compte tenu de ce passage, la commune décide l’acquisition de vingt tréseaux d’avoine et de deux milliers de foin pour elles. C’est ensuite la Restauration avec le roi Louis XVIII jusqu’en mars 1815 et le retour de Napoléon de l’île d’Elbe. Durant cette période de cent jours, Jean-Claude Divoux est maire et J.-B. Didier adjoint. La rentrée de Napoléon aux Tuileries est bientôt suivie d’une nouvelle invasion, néanmoins, cette fois il n’y a pas de combats sérieux dans la région. Dix jours après Waterloo, le Conseil municipal achète rapidement, au nom de la commune, les quantités nécessaires de foin, avoine, paille pour le passage des troupes soit Françaises ou colonisées qui pourraient passer, séjourner et loger dans la commune. Le maire et l’adjoint sont autorisés à acheter la viande, le vin, l’eau de vie, le pain aux dites troupes. François Laurent, membre du conseil, Jean-Baptiste Vourion, cultivateur et ancien maire, promettent de se réunir avec le maire et l’adjoint pour acheter les dites fournitures. C’est en août que la commune subit l’occupation alliée. Cette double invasion de 1814 et 1815 a coûté 3 600 francs à la commune qui seront payés par la vente de 5 hectares de bois.
Les Bertrichampois tombés lors des guerres napoléoniennes Sur le plan humain, les guerres napoléoniennes ont coûté la vie à 11 enfants de Bertrichamps. Sont décédés : • Jean-Baptiste Voignier, à l’âge de 28 ans, le 16 janvier 1806 à Laon (chasseur au 4e R.I. Légère) ; • Jean-Claude Oliot le 5 mai 1808 à Milan de dysenterie (24e régiment de dragons) ; • Jean-Claude George le 20 novembre 1809 à Alexandrie des suites de fièvres (42e R.I.) ; • Jean-Luc Favre, à l’âge de 21 ans, le 9 novembre 1810 à Gérone en Catalogne (1er R.I.) ; • Jean-François Baderot le 1er mai 1811 des suites de ses blessures à Talennas en Espagne (20e régiment de dragons) ; • Nicolas Divoux le 26 novembre 1813 à Wissembourg (fusilier du 28e R.I. Légère) ; • Jean-Baptiste Baderot, à l’âge de 21 ans, le 14 janvier 1814 à Maastricht ; • Nicolas Orriat, à l’âge de 23 ans, le 19 janvier 1814 à Landau de dysenterie (1er régiment de la Meurthe) ; • Pierre Thirion, à l’âge de 20 ans, à Lille de dysenterie (13e régiment des voltigeurs de la Garde Impériale) ; • Claude Viry, à l’âge de 20 ans, le 12 mars 1814 à Metz (131e régiment de ligne) ; • Jean-Baptiste George le 25 août 1815 à Auray des suites de ses blessures (fourrier au 86e régiment de ligne).
Les Bertrichampois décorés de la médaille de Sainte-Hélène Les Bertrichampois ayant servi sous l’Empire et décorés de la médaille de Sainte-Hélène en 1857 sont : • Jean-Baptiste Bourguignon, né en 1787, caporal aux 8e puis au 5e régiment d’artillerie de 1807 à 1814, a participé aux campagnes de Hollande et de Russie avant d’être réformé en juillet 1814. • Charles Boye, né en 1794, caporal aux 20e léger puis au 3e de ligne de 1813 à 1815, a participé au siège de Belfort et à la bataille de Waterloo en 1815. • Joseph Georgel, né en 1793, soldat au 2e de ligne de 1812 à 1815, à participé aux batailles de Leipzig et de Dresde en 1813, puis aux batailles de Fleurus et de Waterloo en 1815. • Alexis Marchal, né en 1785, brigadier au train des équipages du 11 octobre 1806 à 1815, a participé aux campagnes de la Grande Armée en Allemagne.
• Jean-Baptiste Mathieu, né en 1793, soldat aux 23e de ligne puis au 11e dragons de 1812 à 1815, a participé aux campagnes de Savoie /Armée du Bas-Rhin). • Jean-Joseph Melnotte, né en 1794, soldat au 2e bataillon du train des équipages du 12 février 1813 à 1815, a participé aux batailles de Leipzig en 1813 puis celle de Waterloo. • Michel Milot, né 1793, soldat aux 23e de lignes/11e dragons de 1813 à 1815, a participé aux campagnes Savoie/ Armée du Bas-Rhin). • Nicolas Oliot, soldat au 88e de ligne de 1813 à 1815. • Simon Poupart, né en 1792, soldat au 96e de ligne du 17 février 1804 au 15 décembre 1807. • Joseph Vichard, né en 1792, soldat au 1er d’artillerie à pied de 1813 à 1816, a participé aux campagnes de France et à la bataille de Brienne.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
QuelQueS SoldatS orIgINaIreS de bertrIchampS
Albert Serf, le deuxième en partant de la gauche.
Albert Serf en tenue militaire. Il a notamment combattu en Meuse dans la cavalerie
De gauche à droite : M. Margot, Louis Margot, Désiré Michel et Henri Margot.
René Sauvage, blessé le 16 juin 1915. Il décède le 21 juin à 19 ans.
Henri Divoux revenu indemne après tant de combats héroïques.
Léon Voignier dans la tenue militaire caractéristique des chasseurs à pied.
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M. Boquel, éclopé de Badonviller (voir page 46).
D’une guerre à l’autre
leS combatS à bertrIchampS eN 1918
Officiers du 117th Sanitary Train à Bertrichamps, avril 1918. La sape de la haie du gué existe encore. © Maxence Huttin.
La Madelon
Bertrichamps infirmier du 117th Sanitary Train soignant un blessé le 26 avril 1918.
Près du ban de Sapt, les troupes fatiguées revenaient de la Fontenelle. Pour redonner le moral aux troupes, l’armée demanda au parolier Louis Bosquet et à l’intéprète Ferdinand Bach de trouver une chanson. C’est ainsi qu’est née à Étival, au bistrot de la mère Misquette, la chanson La Madelon. Aujourd’hui, une plaque commémorative a été apposée non loin de l’abbaye d’Étival, près de l’entrée de la cour des moines.
Convoi sanitaire muletier du 117th Sanitary Train (42nd DIUS) traversant Bertrichamps en avril 1918 (probablement le 26, date des autres clichés).
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Chapitre III
La vie civile La mairie de Bertrichamps aujourd’hui.
La municipalité Les maires de Bertrichamps Si la création des communes date de 1789, la fonction de maire leur est antérieure et remonte à l’époque médiévale. Le mode de désignation des maires varie jusqu’à la Révolution française, qui institue l’élection au suffrage direct pour deux ans. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail. Sont électeurs les citoyens actifs de la commune s’acquittant d’un impôt au moins égal à trois journées de travail. En 1795, sont créées les municipalités de canton. Dans les communes de moins de 5 000 habitants, un agent municipal et un adjoint sont élus pour siéger au conseil cantonal où les décisions sont prises. La désignation des élus par les citoyens n’en est pas pour autant acquise. Ainsi, sous le Consulat, le maire et les membres du conseil sont choisis par le gouvernement sur une liste de notables. Sous Louis-Philippe, les conseillers municipaux sont certes élus selon un suffrage censitaire, mais le maire et les adjoints sont nommés par le roi. Le second Empire introduit le suffrage universel pour l’ élection des conseillers municipaux mais le maire reste nommé par le préfet. Il faut attendre la IIIe République pour que le maire et ses adjoints soient élus par le conseil municipal parmi ses membres. C’est le mode de désignation des maires et adjoints qui perdure encore aujourd’hui avec pour seule modification notable, la durée du mandat qui est passée de quatre à six ans en 1929.
La vie civile
LES MAIRES DE BERTRICHAMPS AVANT 1792 Les différentes recherches menées dans les archives municipales ont permis d’établir la liste des maires de Bertrichamps. Avant 1792, cette liste est lacunaire car les noms de maires retrouvés figurent sur certains actes notariés ou sur leur propre acte de décès. En 1792, la tenue du registre des naissances, des mariages et des décès, jusque-là assurée par le curé de la paroisse, est confiée à un officier public. De fait, il devient plus facile d’identifier les maires et leurs adjoints.
1699 1704 1720 1733 1738 1754 1755 1768
1772 1774
Didier Boudot, maire de justice Pierre Boudot, maire de justice Nicolas Divoux, échevin Jean Divoux, maire de justice Jean George, maire Joseph Humbert, maire, identifié par son acte de décès Claude Thirion, maire Claude Bauquel, maire, identifié grâce à un acte notarié concernant la vente d’un terrain pour l’agrandissement de l’église Jean-Claude Boudot, maire de justice, identifié par son acte de décès Claude Divoux, maire
de 1792 à aujourd’hui, 32 maires se sont succédé à Bertrichamps Les maires
Les officiers publics / adjoints
1792-1793
F. Humbert
Nicolas-Antoine Colombier, officier public jusqu’en déc. 1792, F. Charier en 1793
1793-1794
J.-B. Boquel
F. Charier
1794-1796
F. Laurent
F. Charier
1796-1798
F. Laurent, agent de la commune
1798-1799
J.-B. Humbert, agent de la commune
1799-1800
F. Charier, agent de la commune
1800-1803
J.-C. Divoux
1803-1808
F. Laurent
1808-1814
A. Collombier
J.-C. Divoux
1814-1815
J.-B. Vourion
F.-V. Charier
De mars 1815 à juin 1815
J.-C. Divoux
J.-B. Didier
1815-1816
J.-B. Vourion
F.-V. Charier
1816-1821
J.-B. Vourion
J.-C. Divoux
1821-1826
F.-V. Charier
1826-1838
F.-V. Charier J.-C. Divoux Mandat reconduit en 1831, 1834 et 1837
Léger Mathieu F. Laurent
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
Sainte-Barbe. • Sur l’estrade au fond : Robert Lignon. • Sur l’estrade : Jacques Mandras, Georges Koffolt, Claude Gérardin, Jean Divoux et René Thomas. • Au 1er plan autour de la table : Camille Gérard, M. Bresner, Émile Marchal, Georges Grosdidier, René Michel, M. Keyser, Charles Grosdidier, Georges Moreau et André Yocom.
L’arrivée de la nouvelle motopompe suscite bien des curiosités ! Groupés autour du nouvel équipement les pompiers Henri Grosdidier, Georges Koffolt, l’adjudant Thomas Mandras, Gaston Walker et Pierrot Strabach. Avec eux un groupe d’enfants parmi lequels, on reconnaît notamment les sœurs Martine et Mireille Bregeot, Martine Mulot et les frères Haite.
Charles Divoux décoré pour services rendus.
Gaston Walker et Jean Divoux décorés par Yves Cuny. Ils ont la médaille d’argent des sapeurs-pompiers le 6 décembre 1981.
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La vie civile
Départ en retraite de Georges Koffolt. Jean-Louis Nocus devient le nouveau chef de corps. Didier Michel lui succéde, puis Louis Durupt.
Émile Marschal et Yves Cuny encadrés par le corps des sapeurs-pompiers. • Debout : Pierre Strabach, Charles Grodidier, Jean Divoux, Yves Cuny, Georges Koffolt, Émile Marchal, André Yocom, Auguste Divou et René Thomas • Accroupis : Robert Lignon, au second plan, René Michel et Maurice Bernard, au premier plan.
Passé adjudant-chef en 1953, le commandant de compagnie Charles Grosdidier fait valoir ses droits à la retraite en 1966. Sur ce cliché, il est entouré par : • au fond, sur le haut du perron en tenues civiles : Robert Lignon, Georges Grosdidier, Louis Maire et Pierre Yocom. • sur le perron : Daniel Haity, René Scheider, Gérard Marc, Jean Divoux, ?, Georges Koffolt et Émile Marchal. • devant le perron : René Michel, René Thomas, Charles Grosdidier, André Yocom et Roland Colin.
Un nouveau chef de corps pour les sapeurs-pompiers La cérémonie de la Sainte-Barbe du 11 décembre 1984 a revêtu un caractère particulier. En effet, elle est marquée par la passation de pouvoir entre Georges Koffolt, chef de corps atteint par la limite d’âge, et son successeur Jean-Louis Nocus. Dans son discours, le maire Jacques Charton a souligné le dévouement dont Georges Koffolt avait fait preuve durant ses onze années comme chef de corps, sachant toujours appliquer à la lettre la devise des sapeurs-pompiers : “Toujours là pour servir ”. Son engagement avait précédemment été distingué par plusieurs décorations, la médaille d’argent en 1978 et la médaille de vermeil en 1983. Très investi, il était secouriste et moniteur à Bertrichamps et à Baccarat depuis 1972. Entré au corps de Bertrichamps en 1984, Jean-Louis Nocus lui succède comme chef de corps.
Cérémonie de la Sainte-Barbe.
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Chapitre IV
La vie économique
Au début du XX e siècle, Bertrichamps est un village essentiellement agricole dont la principale ressource est la pomme de terre. L’artisanat est alors centré sur la broderie et la taillerie sur cristaux. Enfin, les petits commerces sont florissants et les débits de boissons ne manquent pas ! Depuis, les changements ont été nombreux.
Bertrichamps, village agricole
A
u début du XXe siècle, Bertrichamps est en quelque sorte la “capitale de la pomme de terre”. Il y a deux féculeries : l’une aux Noires-Terres, l’autre à l’entrée de Thiaville. L’ agriculture et le commerce de sa production suffisent aux besoins des habitants et permettent même de produire pour l’extérieur. La vie agricole est très active dans le village, mais correspond surtout à des activités de petites exploitations, qui ont principalement pour finalité les besoins de la famille. Ainsi, chacun éleve de nombreuses bêtes : vaches, porcs, poules, lapins…
Ancienne ferme Saint-Jean de Juliette Colin ; Marcel Boyer arrache les pommes de terre avec sa belle-sœur Claire Mambré (née Colin) et ses enfants Raymonde et Robert caressent Mirette, leur petite chienne.
La vie économique
Bertrichamps en 1900 Le village compte 1 056 habitants. Le village possè de déjà une poste, mais pour téléphoner, il faut se rendre à Baccarat ou à Raonl’Étape. Le train fait halte à Bertrichamps sur la ligne SaintDié Lunéville. Il existe des bâtiments de cristallerie dépendant de l’usine de Baccarat, ainsi que deux marchands de cristaux et faïences. On compte plus d’une vingtaine d’agriculteurs propriétaires dans le village, mais aussi six auber gistes, trois marchands de bestiaux, une bonnetière, trois boulangers, un buraliste, un cafetier, deux charpentiers, deux charrons, cinq cordonniers, sept couturières, quatre dentellièresbrodeusesperleuses (cidessous), six épiciers, un forgeron, un garde champêtre, trois hôteliersrestaurateurs, deux maré chauxferrants, quatre menuisiers, un mercier, un plâtrier, deux repasseuses, trois sabotiers, une sage femme, trois tailleurs, deux tisseurs, un tonnelier et deux vendeurs de vins en gros.
Au début du XXe siècle, la Grande Rue est particulièrement animée où commerces et ateliers des artisans se succèdent ! Ici, le Café l’Espérance devant lequel stationnent quelques clients, devenu depuis les Brimbelles et, à côté, l’atelier du menuisier Divoux.
Sur cette photo, on peut remarquer l’utilité des “usoirs” devant les maisons, où l’on stockait les chariots, les outils agricoles, le bois, le fumier… ou les ateliers mobiles des brodeuses.
Chaque parcelle de terrain est cultivée. Pas de place pour des friches inutiles et beaucoup de terrains actuellement reboisés ou bâtis servaient autrefois à l’agriculture. La prairie toute entière autour du village, jusqu’aux abords de Raon-l’Étape d’un côté et de Baccarat de l’autre, était exploitée pour l’agriculture. Le village comptait de nombreuses exploitations agricoles de pommes de terre. En 1874, Jean-Baptiste Boquel, propriétaire à Thiaville, demande à la préfecture l’autorisation d’établir une féculerie sur le canal d’irrigation dérivé
Joseph et Marguerite Divoux, dans leur champ de pommes de terre le long de la route Bertrichamps-Baccarat.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
les épiciers Les épiciers-coopérateurs de Lorraine s’installent au village, à l’actuel 51, rue du Général Leclerc, devenu depuis le restaurant La table du Boulanger. À côté du restaurant-café Pêcheur, à gauche sur la photo, se tenait le magasin de produits COOP.
De gauche à droite, Louis Barbier (boucher), Geneviève Arnoux, André Barbier, M. Pernot (facteur), Léon Arnoux, Yvonne Arnoux, Jacqueline Barbier (assise avec le chat sur les genoux), Gilbert Pêcheur et Charlotte Pêcheur. Jean Barthélémy avec son tablier de boucher et Paul Cuny, le commis du magasin COOP.
Plus tard, les nouveaux coopérateurs se sont déplacés dans la maison voisine. Acquise par M. Pêcheur, ce dernier la rénove, en supprime les écuries et y installe la nouvelle épicerie. Les gérants successifs en ont été : M. et Mme Fricot, M. et Mme Georges, M. et Mme Engel, M. et Mme Chevalier, M. et Mme Dauchy, M. et Mme Mazurier, M. et Mme Marbache, M. et Mme Houttement et enfin Michel Ferry de 1985 jusqu’à sa fermeture définitive.
Alfred Pierré, épicier très apprécié pour sa gentillesse. La photographie date de 1964.
Sur cette photo du pas de porte de l’épicerie, on peut reconnaître Roby Pierré et son frère.
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Le nouveau magasin COOP. Dans cette maison se trouvait aussi l’atelier de la couturière Marcelle Poirot, née Delong, en haut à gauche sur le pignon.
La vie économique
Entre les deux guerres, se trouvait aussi une épicerie au Clairupt, en bas de La Chique à gauche en direction de Raon-l’Étape, là où se trouvent aujourd’hui les Transports Erard.
Devant sa devanture, la famille Pierré.
De même, rue de Viombois, Joseph et Marie Frayard tenaient une petite épicerie avec dépôt de pain. Avant la Seconde Guerre mondiale, s’installe une nouvelle épicerie à l’actuel 72, rue du Général Leclerc. Un étroit pas de porte, à droite de la boulangerie Bagard, et juste avant la maison Laurent, puis Muller et Cessini actuellement. Elle est tenue par Alfred et Marcelle Pierré.
Vers 1960, ils achètent la maison de M. Divoux Saint-Esprit, actuellement chez M. et Mme Louis Durupt pour y installer une nouvelle épicerie-librairie-tabac-arts ménagers… Beaucoup plus spacieux, ce commerce de proximité connaîtra un grand essor, jusqu’à l’arrivée de la concurrence des premières grandes surfaces. Il est repris par Roby Pierré et sa femme Jacqueline jusqu’à leur retraite.
Mme Pierré avait transmis cette chaleureuse photo à son mari Alfred détenu en Stalag pendant la guerre.
Alfred Pierré en compagnie de Chantal et Christiane Poirot.
En 1964, la caravane Butagaz du Tour de France fait honneur aux établissements Pierré. Au centre, Roby Pierré encadré par sa mère, sa femme et sa fille à sa droite et son père à sa gauche. Sur la photo, on peut reconnaître à droite Josette, Bernard et Jean Miclo, Sylvain Thirion et ses parents, Dominique Thiery. Et à gauche, André Keyser fait un salut de la main. Et tout devant avec l’équipe Butagaz, Michel et Daniel Miclo.
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Chapitre V
La vie religieuse
La paroisse de Bertrichamps
A
ux dires de Don Calmet, Bertrichamps dépendant de la cure de Vacqueville, faisait partie en 1152 des biens de l’abbaye de Senones dont la possession fut confirmée à son abbé Humbert par le pape Eugène III (1880 - 1153).
En 1281, Bertrichamps faisait partie de la chrétienté de Flin, dont Nicole était Doyen. Les terres de l’ évêché de Metz n’ étaient pas nécessairement soumises à sa juridiction spirituelle. La limite du diocèse n’avait rien de commun avec celle des états. Toute la prévôté de Baccarat comprise dans le temporel de Metz obéissait, comme tous les villages lorrains, aux mandements de l’ évêque de Toul, et ce jusqu’en 1778. Le Pouillé du diocèse de Toul (1402) indique Bertrichamps comme dépendant du doyenné de Salm (Senones). Il devait en être ainsi jusqu’au concordat de 1801. Il devint du ressort de la cure de Badonviller dont il fut succursale. Ceci en 1838. Jusqu’en 1768, il fut administré et desservi par des vicaires ou des frères non-résidents. Les plus anciens registres paroissiaux (1696) portent la signature de François Cheron, vicaire. De 1700 à 1716, ce sont des carmes de Baccarat qui desservent la paroisse : frère Anastase (1700), frère Valentin de saint Gilles (1701), frère Clair de saint Pierre (1703), frère Vincent (1704), frères Barnabé et Berthold de saint André (1706), frères Jean-Baptiste de saint Martin et Albert prieur des carmes (1708), Édouard de saint Denis prieur des Carmes (1714), en 1716 Bertrichamps est annexe de Vacqueville. En 1721, frère Étienne, Carme de Baccarat et administrateur de la paroisse.
La vie religieuse
Jusqu’en 1768, la paroisse est administrée par Vacqueville, soit par le curé, soit par un vicaire : Dufour, curé et Claude Blanpain, vicaire (1731-1733) ; Pierson, vicaire (1733-1737) ; Counraud, vicaire (1738-1751) ; Étienne Job, mort subitement à Deneuvre et enterré en l’ église (1751-1766) ; en 1768, Brouillard fut le premier vicaire résident ; Broncier (1776 à 1792) ; Mirbeck, curé de Vacqueville et Henry (1792). En 1804, Bertrichamps devint une cure indépendante. Son premier curé fut de 1804 à 1843 l’abbé Joseph Delagoutte, né à Provenchères, qui avait été le prêtre du citoyen Mandru, évêque constitutionnel des Vosges. Une vue de l’église.
© Collection Caussaint
Les curés de Bertrichamps 1804-1843
Abbé Joseph Delagoutte, originaire de Provenchères
1844-1851
Abbé Joseph Duvic, originaire de Fenneviller
1851-1855
Abbé Charles Gerdolle, originaire de Saint-Firmin
1855-1857
Abbé Hubert Zabel, originaire d’Herbéviller
1857-1871
Abbé Pierre François, originaire du Vic et enterré à Bertrichamps
1871-1884
Abbé Théophile Calot, originaire de Housseville
1884-1911
Abbé Joseph Babon, originaire de Hudiviler, mort à Bertrichamps, enterré à Hudiviller
1911-1942
Abbé Hubert Pierrat, originaire d’Ancerviller, mort à Bertrichamps, enterré à Ancerviller
L’abbé Pierre François.
L’abbé Joseph Babon.
L’abbé Hubert Pierrat.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
L’ abbé Paul Ferry.
L’abbé André Thomassin.
L’abbé Eugène Thomas.
1942-1945
Abbé Souterre, administrateur et réfugié de la Moselle
1945-1954
Abbé Paul Ferry, originaire de Celles-sur-Plaine où il est enterré
1955-1956
Abbé Roland Durenne, originaire de Faulx
1956-1960
Abbé André Thomassin, originaire de Vézelise
1960-1965
Abbé Eugène Thomas, originaire de Vahley, mort à Bertrichamps, enterré à Azerailles
1966-1969
Abbé Striebel
1969-1982
Abbé Bernard Amblard
1982-1986
Pierre Meyer
1986-1989
Roland Deremble
1993-1998
Louis Mougeolle, prêtre modérateur domicilié à Baccarat
Depuis 1998 Georges Arnould Le regroupement va de Saint-Clément à Bertrichamps.
L’abbé Striebel.
L’abbé Bernard Amblard.
L’abbé Deremble.
L’abbé Meyer, lors de son départ le 17 août 1986.
L’abbé Arnould pour la paroisse du Val de Meurthe.
134
La vie religieuse
L’église Son hiStoire Selon E. Delorme, “l’église […] a été recons truite en 1770”, ce que vient confirmer le plus vieux titre existant dans les archives de la mairie de Bertrichamps. En effet, cet acte rédigé sur parchemin, timbré aux armes de l’évêché de Metz, et daté le 20 juin 1768 stipule que Pierre Bauquel, habitant à Bertrichamps a vendu “aux habitants de la communauté dudit Bertrichamps Claude Bauquel, maire, Georges Antoine, Pierre Thirion, Michel Bourry, députés de la commune présents acceptant, […] pour être employé à ser vir à l’agrandisement de l’église paroissiale dudit lieu, un jardin contenant de hauteur 26 toises, de largeur par le cimetière 9 pieds, au milieu 21 pieds et demi, et à l’autre bout 24 pieds et demi”.
La date de 1772 figurant sur le fronton de la tour du clocher correspond quant à elle à la date de reconstruction du clocher. En effet, les archives paroissiales confirment que “en 1772, au moment de la sortie de vêpres, la tour de l’église s’est écroulée sur la chaussée.” Elle a été reconstruite la même année grâce à des dons particuliers. Ainsi, l’église paroissiale de Bertrichamps correspond dans son aspect actuel à l’édifice construit à la fin du XVIIIe siècle.
L’église de Bertrichamps.
Son architecture La description faite par E. Delorme en 1927, reste d’actualité : “l’ église, placée en façade de la route, au milieu du village sur un tertre arti ficiel, […] est bien une église lorraine, avec sa tour massive, son clocher trapu. Sa nef haute et large est sans contreforts extérieurs.” Cette église, dédiée à saint Jean-Baptiste, mesure 42 m de long sur 14 m de large. Sa voûte
n’est portée ni par des piliers, ni par des colonnes, elle est en plein cintre, en bois. La tour du clocher édifiée en 1772 est bien du style des églises de Léopold, duc de Lorraine. Le clocher, opposé au chœur, mesure 22 m de haut pour la tour et 11 m pour la flèche couverte d’ardoise et surmontée de la croix avec le coq jusq’en 1968.
Sa décoration Les exceptionnels vitraux de Bertrichamps Les fenêtres de l’ église ont la forme d’arc en plein cintre. Au nombre de douze, elles sont fermées par des vitraux datant du XIXe siècle. Les deux premiers, posés au chœur, le furent sous l’abbé Calot, entre 1871 et 1874 : l’un représentant la visitation est un don des Cuny du haie de gué, l’autre, le baptême du Christ est un don de la congrégation des dames. Deux autres vitraux, posés en 1888, représentent, l’un l’apparition de l’ archange Gabriel, l’autre la décollation de saint Jean-Baptiste.
Les vitraux, très colorés, de l’église de Bertrichamps.
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Chapitre VII
La vie associative, culturelle et initiatives privées
Le mode de vie à Bertrichamps fait que l’on s’y sent bien, que l’on a envie de faire bouger les choses, de créer des clubs, des associations culturelles ou sportives.
Aux origines de la vie associative La Légion Saint-Maurice Hormis l’exercice de la chasse, la plus ancienne des associations est la société de tir, créée vers 1884. Après les mauvais souvenirs de la guerre de 1870, il apparaissait nécessaire d’apprendre à tirer. Le stand de tir La Revanche était là où il y a maintenant le promontoire de la tourbière de la passe Saint-Jean. À Bertrichamps, on y faisait préparation militaire, tir, gymnastique et autres activités. Bertrichamps fait que le patronage porte le nom de Légion Saint-Maurice et compte cinquante membres. En 1978, Marie-Thérèse Aubry des archives départementales publiait une “Étude sur les sociétés de tir et de préparation militaire en Meurthe-et-Moselle de 1872 à 1914”.
La vie associative, culturelle et initiatives privées
Cette photographie a été prise vers 1911, avant l’année de décès du curé Babon. L’âge apparent du moniteur Louis Oliot et d’autres membres confirmerait cette date. La Légion Saint-Maurice vers 1911. De haut en bas et de gauche à droite : • au dernier rang : ?, Jean Boquel, Paul Cuny, Camille Pierron et Robert Gilet ; • au 5e rang : Poirel de Thiaville, René Gilet, Adrien Comte, Louis Oliot, le moniteur, Émile Cuny, Delong, Joseph Frayard et Émile Quil ; • au 4e rang : André Oliot, ? et Émile Viriat ; • au 3e rang : Colin de Thiaville, ?, ?, ?, l’abbé Babon, Maurice Gillet, Albert Boquel, Gérard Poiriel de Thiaville et ? ; • au 2e rang, assis : ?, Charles Oliot, Thiebaut, Émile André, Robert Rezette, Melnotte ; • au 1er rang, assis : Armand Bezette, Blland de Lachapelle, Paradis de Thiaville, Robert Oliot, Gérard de Thiaville, Émile Divoux et ?.
La fête deS briMbeLLeS Fort heureusement, Bertrichamps n’est pas renommé que pour ses “patates”. Il y a aussi les “brimbelles” et la dynamique fête des brimbelles, créée principalement par Gilbert Pêcheur et ses fidèles amis en 1933. Le but était d’ organiser des fêtes au profit des œuvres locales et d’encourager le sport de toute nature.
Le sport à la fête des brimbelles. Les démonstrations de gymnastique battaient leur plein.
171
Chapitre VIII
Sur le chemin de l’école
En 1706 déjà, si le régent d’école Dominique Raguin exerçait à Bertrichamps, les locaux scolaires manquaient. Il fallut attendre 1818 pour en posséder, mais bientôt avec le développement de l’enseignement, ceux-ci ne répondirent plus aux conditions. 33 ans furent nécessaires pour faire aboutir un projet discuté en 1838. Quant à la mairie, elle date également de 1871. Le vœu de posséder une salle du conseil datait de 1847. La conception de ces bâtiments communaux est maintenant remise en cause par un programme de mise aux normes et d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Fac-similé d’un certificat d’études primaires de Joseph Divoux délivré le 1er août 1899.
Sur le chemin de l’école
L
’ école est obligatoire jusqu’ à 16 ans depuis 1959, mais effective seulement depuis 1970. Seuls les meilleurs élèves ont la possibilité de continuer à étudier. Ceux de nos parents qui n’ ont pas pu faire d’études nous y encouragent vivement, souhaitant nous offrir une meilleure situation que la leur. La rentrée en sixième est un grand jour, souvent impressionnant, inscrit dans un établissement
qui accueille aussi lycée et classes préparatoires, on se confronte à beaucoup de nouvelles têtes et à un dédale de bâtiments. Terrains de sport, internat, l’ensemble est immense et on peut s’y sentir un peu perdu. Nous perdons d’ailleurs de vue la plupart de nos camarades d’ école, et échangeons l’instituteur familier contre une dizaine de professeurs.
Histoire de l’école de Bertrichamps
E
n 1706 déjà, un régent d’école, Dominique Raguin, exerçe à Bertrichamps. Toutefois, la commune ne dispose pas de locaux scolaires. Il faut attendre 1818 pour que soit construite une école. Le 20 février 1817, le conseil qui compte alors douze membres nommés par le préfet dont l’abbé Delagoutte, curé de la paroisse, et présidé par Jean-Baptiste Vourion entend le rapport présenté par l’adjoint Jean-Claude Divoux et le conseiller Mathieu Léger qui conclut à la nécessité d’édifier une “Maison d’Instruction” et un logement d’instituteur. Pour ce faire, il est décidé d’acquérir les emplacements appartenant au dénommé Favre et à la dame Pelissier. Le 9 mai 1818, les plans et le devis présentés par M. Simon, architecte à Lunéville, sont acceptés. La “Maison d’Instruction” de Bertrichamps est construite et terminée cette même année. Mais, cette dernière s’avère rapidement trop petite et l’instituteur primaire demande l’arrivée d’une sœur enseignante pour les jeunes filles. C’est ainsi qu’en février 1820, soeur Apoline de la congrégation de la Divine Providence, est la première institutrice de Bertrichamps. Dès 1838, on parle de modifier et d’agrandir la “Maison d’Instruction”. En janvier 1839, le conseil décide de réaménager la maison d’école pour faire un logement à l’institutrice et deux salles d’ école dont l’une pour les garçons et l’autre pour les filles, et d’acquérir la maison
voisine pour y loger l’instituteur. Puis, les choses restent en l’état jusqu’en 1868. En effet, le 8 novembre 1868, le conseil, constatant le mauvais état des maisons d’école, charge M. Vautrin, architecte à Nancy, d’un projet de reconstruction et demande pour ce faire l’aide du département et de l’État. Cinq mois plus tard, en mars 1869, les plans présentés sont acceptés “la distribution des logements étant bien faite, les salles spacieuses et aérées”. La reconstruction se fait à l’emplacement des anciennes maisons d’école. Outre les salles de classe, les logements d’instituteur, une salle de mairie est prévue. La mise en adjudication est demandée le 6 janvier 1870. La maison commune est construite en pleine guerre et occupation, sans aucune aide, alors que les finances de Bertrichamps ont à souffrir des charges et des dettes de guerre. Les écoliers prennent possession de la nouvelle école le 1er juin 1871 et les travaux sont complètement achevés le 1er juillet 1871. La réception définitive a lieu le 15 décembre 1872. L’opération a coûté au total 18 785,08 francs. Le 14 avril 1874, un devis est demandé à M. Vautrin, architecte, pour la construction d’une classe maternelle dans le jardin de l’institutrice. Ce projet n’aboutit pas. Par contre, la permanence autorisée d’un maître-adjoint et d’une maîtresse-adjointe a amené la séparation en deux parties des deux salles de classe primitives, en 1873 pour l’ école des filles et en 1875 pour celle des garçons.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
1936 Classe mixte en 1936. • Au 3e rang : Paul Boquel, Rober Léonard, Michel Léonard, Louis Larghi, Robert Bareth, André Janel, Jean Divoux, ?, Claude Serf et Georges Grosdidier. • Au 2e rang : Paquin, René Romary, Houel, Houel, Maurice Bernard, Lucien Antoine, Jean Labourel, Fernand Caussaint, Roland Colin, André Divoux, Jean Krouch et Jean Miclo. • Au 1er rang : Thérèse Yocom, Annie Ayral, Paulette Krouch, Ginette Céréda, Marcelle Renaud, Bernard Noël, Pierre Coltat, Pierre Boquel, Jacques Mandras, Gilbert Divoux, Roger Caussaint, Robert Lignon et André Hachair.
1944 Classe mixte des petits en 1944. • Au 3e rang : Richard Claude, Roland Marande, Anette Yocom, ?, Henry Noël, François Gérard et Bernard Humbert. • Au 2e rang : Claude Gérard, Michel Bareth, ?, ?, ?, Annie Marchal, Pierre Noël et Jean-Pierre Thiébaut. • Au 1er rang : ?, Annette Divoux, Renée Jourdan, Claudine Lintingre, Michèle Bagard, Jean Georges, Monique Boquel et Robert Bareth.
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Sur le chemin de l’école
1944 Classe de l’école de filles en 1944. • Au 3e rang : Monique Miclo, Éliane Sagard, Christiane André, Marcelle Thouvenin, Jacqueline Jourdan, Raymonde Hachair et Michelle Alard. • Au 2e rang : Andrée Martenot, Marie-Noëlle Colotte, Colette Krouch, Louise Bergdoll, Claire Hachair, Christiane Marande et ?. • Au 1er rang : Raymonde Franoux, Antoinette Noël, Madeleine Coltat, Annie Boyer, Nicole Lignon, Nicole Château et Claire L’Huillier.
1944 Classe de l’école de garçons en 1944. • Au 3e rang : Claude Gérardin, Gilbert Job, Henri Vigreux, Marc Alard, Abel Georges, Louis Bergdole et Michel Schefer. • Au 2e rang : Jean Langenfeld, Marcel Michel, Gilbert Hachair, Bernard Divoux, Jean Weber, Raymond Bellot, Robert Pierre et Jacques Contal. • Au 1er rang : Georges Mathis, Marc Gérardin, Jacques Oliot, Pierre Yocom, Marcel Gérardin, Henri Bretzner, Rolin, André Janel et Pierre Claude.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
2008 Classe du cours primaire et du cours élémentaire de Céline de Sousa en 2008. • Debout sur le banc : Léonie Contignon, Montaine Cuny, Sarah Didier, Célanie Thiery, Coralie Goncalvès et Solène Champion. • Debout : Manon Rebichon, Léo Krommenacker, Jimmy Magnier, Julian Bonnas, Sacha Raffin, Tom Krommenacker et Léa Damance. • Assis : Karl Roussel, Emma Clair, Quentin Gaudin, Loïs Ludman, Logan Colin, Mathilde Pernin et Alex Geyer.
2008 Classe du cours moyen en sortie au Clair Sapin en 2008. Anthony Perquin, Kevin Schmitt, Quentin Pernin, Alice Moebs, Manon Collin, Margaux Violle, Morgane Simon, Charlène Antoine, Loïc Marchal et Coline Fonderflick.
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Sur le chemin de l’école
2009 Classe des cours élémentaires 1 et 2 de Céline Lieutaud en 2009. • Debout : Clémence Gonçalves, Solène Champion, Adeline Cardoso, Léo Krommenacker, Sarah Didier, Sacha Raffin, Julia Magron, Alex Geyer, Océane Thiery et Manon Rebichon. • Agenouillés : Jimmy Magnier, Tom Krommenacker, Célanie Thiéry, Léa Damance, Logane Colin, Emma Clair et Julian Bonace. • Assis : Loïs Ludmann, Pacôme Piffert, Montaine Cuny, Mathieu Lefebvre, Léonie Contignon, Quentin Gaudin, Coralie Gonçalves et Karl Roussel.
2011 Classe du cours élémentaire 2 de Céline Lieutaud en 2011. • Debout sur le banc au 3e rang : Pacöme Piffert, Lucas Jacob, Amandine Rousselot, Virgil Bontemps et Noam Bontemps. • Au 2e rang : Lisa Guégano, Anaïs Clément Manon Guégano, Joséphine Lieutaud, Sid Didier, Émilie Vourion et Enzo Didier. • Au 1er rang en quinconce : Maëlle Marion, Maximilien Vayeur, Mathilde Pernin, Valentin Henry, Noémie Grosjean, Justine Raizner, Maxence Wagner, Logan Ferry, Faustine Ganaye et Clara Sessini.
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
Remerciements Chères lectrices et chers lecteurs, Nous arrivons au terme de cet ouvrage de mémoire sur Bertrichamps. Le groupe de rédaction vous souhaite une excellente lecture. C’est avec passion que nous avons essayé de reconstituer le “puzzle” de notre passé. Outre le fait que la mise en page de ce livre imposait que l’on fit des choix, fussent-ils douloureux, on comprendra que l’équipe qui s’est attelée à la préparation de l’ouvrage était aussi tributaire de la pertinence et de la qualité des documents que les familles ont bien voulu lui confier. L’équipe de rédaction vous remercie toutes et tous d’avoir bien voulu prêter les documents qui vous sont chers. Sans votre participation spontanée, cet ouvrage n’aurait pu être réalisé. Outre les archives départementales, les archives laissées par les maires précédents ont également aidé à la composition de cet ouvrage. Nous remercions chaleureusement Bruno Grosdidier et Sébastien Bonhomme pour avoir participé à nos recherches sur les guerres.
Une vie simple auprès des animaux. Roger Humbert, Didier Breneur et Annabelle.
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Remerciements
Certaines cartes postales proviennent de la collection de Gérard Caussaint. Bruno Champagne et Marie-Ange Morque ont quant à eux, assuré la numérisation des recherches sur l’école. Que la vie est simple quand on aime ! L’équipe de rédaction espère que cet ouvrage vous plaise, qu’il agrémente vos discussions, qu’il soit un lien social et qu’il soit une référence pour la jeunesse, un vrai livre d’histoire locale. Nous sommes persuadés que les enseignants n’hésiteront pas à l’utiliser.
Évelyne Marceau, Daniel Kremer et Vanessa Biodore. Chaleureuse ambiance associative.
Une heureuse retraite au bord de l’eau pour Claudine et Gérard Audinot.
Cet ouvrage éveillera en vous des sensibilités et des joies. Nous espérons enfin que vous vous sentiez bien à Bertrichamps, où il y a une quiétude de vie. Le comité de rédaction
Photo de la famille Martin dont le petit Maé, dernier né à Bertrichamps, le 17 février 2009.
Bien-être et douceur de vivre à Bertrichamps pour M. et Mme Jacquot. M. et Mme Mortelmans.
Giovanni Gonçalvès et sa fille Clémence au Clairupt.
Sophie et Pascal Claudel au bord de leur piscine, rue Jean Coltat.
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Bertrichamps,
Quelques figures du village et des environs Auprès d’eux nous avons collecté un maximum d’archives.
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plus d’un siècle de vies en images
Remerciements
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Bertrichamps,
plus d’un siècle de vies en images
Bertrichamps pays charmant
Que de sensations fortes pour les petits Bertrichampois ! Sortie d’école à Fraispertuis pour les petits Bertrichampois et leur maîtresse Lise Humbert en 2002. De gauche à droite : Morgane Simon, Thiphaine Cuny, Amélie Grandclaude, Margaux Violle, Jordan Claudel et Lucas Ludman.
Sur l’air de La Trompette en bois 1 On dit qu’dans la contrée en Lorraine
Il existe un village entouré de bois fleuris C’est un charmant pat’lin où l’on aime La gaité, l’bon entrain, le bon vin et c’qui s’ensuit Ce coin là j’m’en vais vous l’dire N’fait pas la pige à Paris Mais croyez-moi pour bien rire Vous n’trouv’rez nulle part ce paradis REFRAIN Bertrichamps puisqu’il faut que j’vous l’nomme C’est le rêve, car en somme Y’a qu’des belles filles, des gars costauds Qui s’posent là et n’craignent pas le bouilot Mon cher paysan cher Bertrichamps Oui je t’aime Et quand même J’aimerai toujours tes bois d’sapins De Foureux ou du Hamelin
2 Si vous venez jamais à passer
Par ici en voyage et que vous soyez emprunté Pour vous restaurer à vot’guis’ Vous trouv’rez du hareng frais Jambonneau et tout le pastis Vous irez chez l’beau Barbier Charcutier pour les gueules fines Vous remplirez vot’ panier Mais surtout n’faites d’l’œil à l’Estine
3 Pour soigner vot’gosier en détresse
Huit cafés très proprets Vous accueilleront plein d’allégresse Que ce soit chez la Blanche ou Husson Chez l’père Barbe ou Simon Ou Coco l’fameux bistro On vous servira sans trêve Un pinard qui n’sent pas l’eau Cat ici la flotte fait grève Et elle sort d’chez le René ou l’Théo
4 Un avant de finir ma chanson
Jean-Pierre Stieffatre.
La maison de Bernard Villeman.
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Aux jeunes hommes et aux jeunes filles Qui habitent les environs Prenez femmes et maris à Bertri Mariez-vous, faites la noce Et installez-y vot’ nid J’espère qu’en la circonstance Vous nous inviterez sur l’heure À trinquer et faire bombance Et qu’nous pourrons chanter en coeur
Manu Koelhig s’installe à la chique.
Magnifique rododendron chez M. et Mme Bernard Pflumio.
Bertrichamps Canton de Baccarat
Coupé de gueules au dextrochère de carnation vêtu d’azur issant d’un nuage d’argent tenant une épée d’argent garnie d’or accompagnée en chef de deux cailloux d’or, et d’or à trois bandes d’azur chargées d’un agneau pascal d’argent. Sources : L’armorial des Communes de Meurthe-et-Moselle – Commission d’Héraldique de Meurthe-et-Moselle