Willer-sur-Thur
Entre Thur et Wissbach
« H O M MAG E ! »
T
oute l’équipe qui a réalisé cet ouvrage s’est retrouvée orpheline au mois de novembre 2011. La maladie nous a enlevé Jean-Jacques… Jean-Jacques Lutringer a été à l’initiative de cette idée, de ce document, il a été notre maître, notre aiguillon. Son amour viscéral pour son village, sa passion extraordinaire pour les cartes postales anciennes et pour tous les documents concernant notre commune, son engagement durant de longues années au sein de la municipalité où il a exercé les plus hautes responsabilités, celles de maire, lui ont permis d’emmagasiner une quantité innombrable d’informations, de données, de renseignements : il était une mémoire vivante, mais une mémoire sûre, car rien ne sortait sans qu’il l’ait vérifié. Sa santé a été, à partir d’une certaine période, fragilisée. Mais il continuait à travailler, à chercher, car ce projet lui tenait à cœur, ce projet lui permettait de penser à autre chose, lui offrait la possibilité de s’évader et on pourrait même dire qu’il faisait partie de son traitement. Il nous avait dit un jour : « Je ne peux pas faire grand-chose en ce moment, mais taper à l’ordinateur, je peux le faire. » Et son épouse nous avait confié que les nuits d’insomnie, il se retrouvait devant son ordinateur.
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Il avait dès le départ une idée précise de ce que nous pouvions réaliser ; il nous a pilotés, motivés, canalisés, car parfois nos idées partaient dans toutes les directions, il nous a suggéré des pistes de recherches. Pour être sûrs de nos sources, pour les enrichir, nous nous sommes rendus à plusieurs reprises aux Archives Départementales à Colmar. Hélas ! Jean-Jacques n’a pas pu aller au terme de cet engagement. Par cet hommage, nous tenons à lui témoigner notre amicale et profonde reconnaissance et nos remerciements sincères pour les bons moments que nous avons passés ensemble au cours de nos multiples réunions. Nous sommes sortis plus riches de cette période de 3 années. À travers ce document, tu resteras à jamais présent pour nous et pour tous les lecteurs. Merci Jean-Jacques !
WI LLE R N O U S E ST C O NTÉ
LE M OT D U MAI R E
L’
« Le romancier est l’historien du présent, alors que l’historien est le romancier du passé ».
Histoire, la vraie, la grande, celle des Nations, celle des peuples a été développée dans toutes les classes de notre scolarité et a fait l’objet d’innombrables publications. Dans cet ouvrage, nous avons décidé de vous proposer une histoire proche, une histoire que certains ont pu vivre, toucher, éprouver : l’histoire de notre commune. Entreprise énorme, passionnante, dont la richesse nous a submergés. Nos anciens ont maçonné, ont forgé, ont bâti un socle de vie, fait de rues, d’immeubles, d’entreprises autour desquels s’est construit le Willer d’aujourd’hui. Nous devons les remercier. Un village, tel un être vivant, respire, travaille, vit, souffre, honore les anciens, pleure ses morts, se distrait, rêve. Nous avons pénétré, ressenti tous ces sentiments, nous avons essayé de vous les communiquer, de les partager avec vous tous. À travers de nombreuses séances de travail, mais aussi de plaisir, nous avons avancé, discuté, défriché, interrogé, rédigé, corrigé, illustré, pour vous proposer enfin un ouvrage riche et le plus complet possible. Nous souhaitons vous apporter un enrichissement par des souvenirs, des photos, des anecdotes, bref vous procurer un peu de plaisir. À la lecture de ce document, nous espérons que chaque lectrice, chaque lecteur, ressentira intérêt, étonnement et émerveillement. Le village de Willer-sur-Thur que vous avez connu, auquel vous vous êtes intéressé(e)s en achetant cet ouvrage, ou dans lequel vous vivez, ne sera désormais plus le même : il aura un passé, il a un présent, il aura un avenir, il a surtout une âme que nous avons la mission d’entretenir. L’équipe de rédaction : Jean-Jacques Lutringer († 2011), Georges Erhard, Pierre Jilger, Robert Lutringer, Pierre Schwebel, Bernard Walter, Edmond Wiss, Gérard Wucher et Jean-Louis Wucher.
Alain Duhamel.
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n s’aventurant sur les voies d’antan, celles que nos ancêtres ont tracées pendant des siècles en traversant des guerres, des crises, des famines et des catastrophes, quelques bénévoles passionnés d’histoire locale ont rassemblé dans cet ouvrage presque tout ce qui pouvait éclairer le passé : écrits, photos, cartes postales, témoignages… À l’initiative de Jean-Jacques Lutringer, maire de la commune de 1995 à 2001, ces véritables artisans du souvenir ont œuvré régulièrement pendant près de 3 ans à la collecte de documents puis à la rédaction de cet ouvrage. Avec l’ensemble de l’équipe municipale, je voudrais exprimer ma gratitude à tous les acteurs de cette démarche. Rien n’est plus exaltant pour l’imagination, déroutant pour le cœur, instructif pour l’esprit, que de s’aventurer dans les pas de l’histoire, dans l’antre de nos racines. Cette randonnée qui emprunte des chemins séculaires sera pour les plus jeunes une initiative réflexive ; pour les plus anciens, ce sera l’occasion de revivre avec une douce nostalgie des souvenirs personnels. En parcourant ces pages, les uns comme les autres rendront hommage à ceux qui ont fait de notre village ce qu’il est devenu aujourd’hui. Bon voyage sur les chemins du passé et bonne lecture à tous. Alain Delestan, maire de Willer-sur-Thur.
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Willer-sur-Thur, entre Thur et Wissbach
U La population de Willer « Sobriquet ou Surnom »
Couple en 1935.
ne tradition très ancienne veut que dans certaines vallées, les habitants soient affublés d’un surnom. La vallée de la Thur n’échappe pas à la règle et pour nous les Willerois, chacun d’entre nous est un « Bockseckel ». Ce qui à l’époque se traduisait par « pauvre type ». Pour les dames, le féminin existe-t-il ? Le pluriel pourrait être « Bocksecklas ». D’où vient cette « distinction » ? Quels voisins bien intentionnés nous ont décerné ce sobriquet ? Nous n’en avons pas trouvé l’origine, il n’existe aucune trace écrite, ni aucune délibération du conseil municipal à ce sujet ! Cela fait partie de l’histoire orale. Nous donnons libre cours à votre imagination pour trouver votre propre interprétation. D’autres noms auraient circulé nous concernant, nous les Willerois : • Bergsecklel : pauvre type ; • Baere : les ours ; • Melkkarlekoepf : les têtes à seaux à traire. Le plus courant et le plus connu reste le premier : Bockseckel !
Population et Immigration LA PO PU LATI O N AUX XVI I E ET XVI I I E S IÈC LE S Une visite canonique effectuée en 1632 donne à Willer-sur-Thur le chiffre de « 300 communiants ». À la fin de la Guerre de Trente Ans (vers 1648), il ne reste plus à Willer que 11 adultes et 25 enfants. En 1652, le nombre de « bourgeois » était de nouveau remonté au chiffre de 38, sur 100 communiants, 160 âmes, dont 3 hérétiques. En 1659, Colbert propose au roi toute une série de mesures destinées à attirer les colons, surtout des Suisses et des gens de l’Empire, qui n’auraient aucune difficulté linguistique d’insertion dans la population locale. Une ordonnance de 1662 stipulait que « seuls étaient autorisés à s’installer dans les pays d’Alsace, les étrangers faisant foi de la religion catholique, apostolique romaine ». Une partie importante de ces immigrés (environ 40 %) venait de Suisse, principalement des cantons de Lucerne, de Soleure, d’Argovie, de Saint-Gall et de Berne.
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Cela s’explique par la guerre des paysans de 1653 en Suisse qui donna la chance à ces derniers de pouvoir émigrer dans notre vallée. Il y avait aussi une immigration venant des Vosges (Saint-Maurice et Ventron), mais aussi des montagnards des vallées vosgiennes, jurassiennes, alpines et même des Tyroliens. Avec l’arrivée des industries métallurgique, textile et des forges, la population croît rapidement et l’immigration se diversifie encore avec des arrivées venant d’Allemagne, toujours des Vosges et de la région de Belfort.
Quelques chiffres sur l’évolution des naissances dans la paroisse de Willer, Bitschwiller et Goldbach : • 11 en 1690 • 20 en 1710 • 30 en 1730 • 50 en 1750 • 75 en 1770 • 90 en 1790 Ce sont des chiffres moyens par décennie. Mais la mortalité des enfants est également très élevée : environ 1 enfant sur 3 n’atteint pas l’âge de 13 ans !
LA PO PU LATI O N E NTR E 18 00 ET 2 0 11
NOUS CONSTATONS
• Une très forte augmentation entre les années 1800 (926 habitants) et 1846 (2 639 habitants) ; • Une stabilisation à un niveau élevé jusqu’en 1861 (2 667 habitants) ; • Entre 1800 et 1865, les familles comptant 7 à 11 enfants étaient courantes ; • En 1826, Willer comptait 1 440 habitants, dont 20 protestants et 8 juifs ; • En 1865, le bourg était arrivé au maximum de sa population, comprenant 2 643 catholiques, 13 réformés et 11 israélites ; • Une baisse régulière jusqu’en 1936 (1 839 habitants) ; • Une baisse sensible due à la guerre en 1946 (1 647 habitants) ; • Une remontée régulière jusqu’en 1982 où l’on dépasse à nouveau les 2 000 habitants. Après quelques fluctuations, la population en 2010 est de 1 940 habitants.
COMMENTAIRES
• La très forte augmentation au XIXe siècle est due essentiellement au développement de l’industrie textile à Willer et dans la vallée. • Selon les archives du chef-lieu de la vallée, les noms des familles les plus anciennes de Willer sont : Rudler, Schmitt, Tschaen, Gsell, Munsch et Weyhnaert. • Lors des recensements de 1999 et 2004, on a pu constater une répartition identique entre hommes et femmes, mais cet équilibre ne se retrouve pas dans toutes les tranches d’âge : Chez les jeunes de 0 à 19 ans, il y a plus de garçons que de filles (23,35 % contre 21,95 %), alors que chez les anciens de plus de 59 ans c’est l’inverse : les femmes sont majoritaires avec 25,1 % contre 20,8 %. • Le nombre de naissances entre 1999 et 2010 est de 225 ; il est supérieur au nombre de décès qui est de 200 : la commune présente donc un solde positif.
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Population de Willer
COMPARAISON MATRIMONIALE : En 1836 : Célibataires : Mariés (es) : Veufs (veuves) : Divorcés (es) : Total :
1 194 726 90 0 2 010
En 2004 : 59,4 % 36,1 % 4,5 %
Célibataires : Mariés (es) : Veufs (veuves) : Divorcés (es) : Total :
559 1 089 170 101 1 918
29,1 % 56,8 % 8,9 % 5,3 %
Émigration Au XIXe siècle, il y a eu une émigration alsacienne vers l’étranger relativement importante, principalement à destination des États-Unis et à degré moindre vers l’Algérie.
Ensuite de 1871 à 1873, après la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, de nombreux Alsaciens quittent la région pour s’installer à l’étranger.
On note une première vague d’émigrants en 1817, après une année climatique catastrophique : pluies, orages, grêle, inondations et ensuite disette.
Il est difficile de chiffrer précisément le nombre d’émigrants alsaciens, mais on sait que 45 000 passeports ont été délivrés pour les ÉtatsUnis entre 1815 et 1870. Mais il faut savoir aussi que tous les partants n’ont pas demandé de passeport.
En 1842, Henri Castro signe avec le gouvernement du Texas une concession de terres et fait une campagne en Alsace pour convaincre des Alsaciens de venir s’installer au Texas ; il leur promettait gratuitement des terres. Alors qu’il rencontre un certain succès dans la Haute Vallée de la Thur d’où partent effectivement bon nombre d’émigrants, il n’en est pas de même pour la Basse Vallée. Une seconde période de départs se situe entre 1846 et 1865 ; elle résulte de plusieurs facteurs : crise économique notamment dans le textile, augmentation importante de la population, pauvreté et bien sûr attrait pour ces régions des États-Unis.
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En 1869, la population alsacienne du Texas est composée de 17 % d’émigrants originaires du canton de Saint-Amarin et de près de 8 % de celui de Thann. De 1871 à 1873, environ 5 000 Alsaciens sont partis pour l’Algérie. Nous avons retrouvé quelques noms de willerois qui sont partis vers les États-Unis : Beck, Burrer, Diemunsch, Ehlinger, Erhard, Gasser, Hansberger, Harnist, Herlen, Munsch, Olanie, Roos, Rudler, Sittler, Studer, Stutzmann, Walter, Wiss, Wogenstahl…
La vie quotidienne au XXe siècle Marqué par deux guerres mondiales, ce siècle a occasionné beaucoup de souffrances à la population de notre village. De 1914 à 1918, les troupes françaises étaient cantonnées dans notre commune : les armées avaient installé leurs campements à différents endroits de la cité. Certains soldats logeaient chez les habitants.
Après l’armistice, il a fallu reconstruire : reconstruire les maisons touchées par les bombardements, mais aussi reconstruire les familles frappées par le non-retour de soldats morts au front.
Tract électoral en 1914.
Certificat de réintégration.
Devant l’école en 1915.
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Willer-sur-Thur, entre Thur et Wissbach
Activités économiques et industrielles L’exploitation minière : ses origines
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n 1470, l’abbaye de Murbach était endettée ; pour arriver à payer les ouvriers, l’abbé chercha de nouvelles sources de revenus.
Ce fut l’abbé Achatius qui fit ouvrir par un tiers, au printemps de l’année 1479, dans nos montagnes, dans le secteur de Bitschwiller, la première mine de fer. Cette paroisse compte plus tard, 7 mines en exploitation. Plusieurs autres galeries furent exploitées au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle… • 4 mines à Willer :
Eberfeld ou Oberfeld ; Carschbrunn ou Karsprung ; Dursthal ; Molgenrain ou Molkenrain. • 3 mines à Bitschwiller : Wickenbächle ; Erzenbach ; Wirschgrund. Les autres mines se situent à l’Ostein et à l’Altrain pour Willer et l’Allenburn et au Baerenthal pour Bitschwiller. Plusieurs galeries étaient exploitées dans ces différents lieux-dits.
Les Forges P ili l minerai i i exploité Pour utiliser le dans le secteur de la Basse Vallée de Saint-Amarin, les « Abbés » de Guebwiller-Murbach créent une forge à Willer où plusieurs maîtres de forge se sont succédé (d’Anthès et Meiner). Pour développer cette industrie naissante, des nouveaux sondages sont effectués dès 1732. Le 18 mai 1734, le Baron Mackau obtient une concession du Duc de Bourbon, tandis que le Chancelier Brunck se chargea de recueillir l’autorisation du prince-abbé. Le 5 septembre 1734, une société est créée et comprend 5 associés, dont le Baron de Mackau et Antoine-Richard Brunck. Roche volcanique avec hématite.
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En 1735, Cela s’explique les travaux par la miniers guerre des se développent paysans de 1653 en dans la Suisse vallée qui pardonna l’ouverture la chance de ànouvelles ces derniers de pouvoir émigrer dans notre vallée. galeries. Après Il y avait le 29aussi novembre une immigration 1736, vu que les venant installades Vosges tions de(Saint-Maurice la forge n’ont pas etfonctionné Ventron), mais depuis aussi un des montagnards certain temps, on des recrute vallées desvosgiennes, ouvriers spécialijurassiennes, sés du Tyrol. alpinesLes et même travaux desd’extraction Tyroliens. et de charbonnage reprennent dès le mois de sepAvec l’arrivée tembre suivant.des De industries ce fait, on métallurgique, continue à extextile etlesdesforêts ploiter forges, delaWiller population pourcroît fournir rapidedu ment et l’immigration charbon de bois à la forge. se diversifie Les habitants encore assiavec des arrivées gnent les associés venantdevant d’Allemagne, le Conseil toujours souverain des Vosges et réclament et de laune région indemnisation de Belfort. substantielle pour les arbres abattus par la compagnie dans la forêt « communale ».
LA PO PU LATI O N E NTR E 18 00 ET 2 0 11
En janvier 1738, une transaction est effectuée, sans profit pour la communauté villageoise. Le 15 avril 1739, le prince-abbé de Murbach Armand Prince de Rohan, comte de Ventadour, chanoine de l’église de Strasbourg et prince du Saint Empire obtient l’autorisation gouvernementale d’ouvrir une nouvelle forge dans la vallée de Saint-Amarin. La construction sera aussitôt entreprise sur le ban de Willer sur la rive gauche de la Thur. Il s’agit d’une grande forge nécessitant cinq roues à godets, d’un martinet, d’une petite fonderie actionnée par deux roues à ailettes. On construit également des baraquements servant de logements aux ouvriers.
NOUS CONSTATONS
• Une très forte augmentation entre les années 1800 (926 habitants) et 1846 (2 639 habitants) ; • Une stabilisation à un niveau élevé jusqu’en 1861 (2 667 habitants) ; • Entre 1800 et 1865, les familles comptant 7 à 11 enfants étaient courantes ; • En 1826, Willer comptait 1 440 habitants, dont 20 protestants et 8 juifs ; • En 1865, le bourg était arrivé au maximum de sa population, comprenant 2 643 catholiques, 13 réformés et 11 israélites ; • Une baisse régulière jusqu’en 1936 (1 839 habitants) ; • Une baisse sensible due à la guerre en 1946 (1 647 habitants) ; • Une remontée régulière jusqu’en 1982 où l’on dépasse à nouveau les 2 000 habitants. Après quelques fluctuations, la population en 2010 est de 1 940 habitants.
Quelques chiffres naisUn nouveau contratsurde l’évolution société estdes établi le sances dans la1739 paroisse de Willer, 27 novembre qui débouche surBitschwiller la création et Goldbach : d’un établissement durable « les forges de • 11 en »1690 Willer marquant le début de la concentra• 20 endes 1710investissements industriels des tion • 30 en 1730 d’Anthès dans la principauté de Murbach. • 50 en 1750 • 75 enavoir 1770vendu ses parts de la manufacture Après • 90 en 1790 d’armes de Klingenthal, la famille d’Anthès Ce tre sontdans des chiffres moyens par décennie. ren la société des mines et forges de Willer et Bitschwiller. En l’espace d’un siècle Mais la mortalité des d’Anthès enfants est également (1680-1780), la famille a pris le contrès élevée environ enfant 3 n’atteint pas trôle de la: mine de 1fer, des sur hauts-fourneaux, l’âgeforges de 13 ans des et !des manufactures de toute la région sud de l’Alsace et de Belfort, dont les forges de Willer. Nous citerons Jean-Philippe d’Anthès (16991760) et son fils François-Philippe d’Anthès (1730-1807), maître des forges de Willer. Au second tiers du XVIIIe siècle, avec la multiplication des exploitations minières et sidérurgiques contrôlées par la famille d’Anthès, celle-ci se retire progressivement de la forge de Willer. La famille Willemain d’origine neuchâteloise, pour se mettre au service des d’Anthès, s’installe dans la Haute Alsace. En 1740, Jean-François Willemain devient directeur des forges de Willer ; en 1746 son fils François-Étienne lui succède. C’est ce dernier qui, en 1762, cède son poste à Jean-Pierre Bornèque (1738-1782). Trois générations de Bornèque se succèdent à la direction des forges COMMENTAIRES de Willer et deaugmentation la fonderie deauBitschwiller. • La très forte XIXe siècle En est 1786, le neveu Pierre-François qui dirige due c’est essentiellement au développement de lesl’industrie forges. textile à Willer et dans la vallée. • Selon les archives du chef-lieu de la vallée, les noms des familles les plus anciennes de Willer sont : Rudler, Schmitt, Tschaen, Gsell, Munsch et Weyhnaert. • Lors des recensements de 1999 et 2004, on a pu constater une répartition identique entre hommes et femmes, mais cet équilibre ne se retrouve pas dans toutes les tranches d’âge : Chez les jeunes de 0 à 19 ans, il y a plus de garçons que de filles (23,35 % contre 21,95 %), alors que chez les anciens de plus de 59 ans c’est l’inverse : les femmes sont majoritaires avec 25,1 % contre 20,8 %. • Le nombre de naissances entre 1999 et 2010 est de 225 ; destiné il est au supérieur nombre de Chariot transport au de charges lourdes. décès qui est de 200 : la commune présente donc un solde positif.
Exemple de roue à ailettes de forge.
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Activités économiques et iondustrielles
Dans les archives départementales du HautRhin, des manufactures de la région de Thann avaient, en 1823, un âge minimal d’embauche de 6 ans. En mars 1841 est enfin votée la loi qui interdit le travail des enfants de moins de 8 ans. Elle limite la journée à 8 heures pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux de 12 à 16 ans. Hélas elle n’est pas respectée partout. Et à Willer ? Un témoignage oral est parvenu aux rédacteurs de ce livre : vers 1882, la jeune Joséphine Limacher est embauchée à 9 ans chez les Koechlin. François Prennez, dans son manuscrit, parle d’enfants rivés aux machines jusqu’à 12 heures par jour, qui devinrent sujets à des maladies et à des déformations (jambes en X). Tous ces enfants apportaient l’avantage de leur très petite taille : ils pouvaient se faufiler fort utilement sous les machines en mouvement et ne coûtaient qu’un tout petit sou aux patrons.
Les usines Koechlin L’I N D U STR I E TEXTI LE Samuel Koechlin a fondé l’industrie mulhousienne en 1746. En 1777, ses fils, Jean, Hartmann et Josué fondent la société Koechlin Frères pour la fabrication de calicot imprimé. En 1789, le beaufrère Isaac Schlumberger s’associe à eux. Plus tard, ils vont aussi s’associer avec Nicolas Koechlin et frères. En 1786, la société ouvre, à Willer, la première usine de tissage de siamoises et de velours de coton. En 1797, Hartmann Koechlin-Iselin dirige seul cette société qui occupait près de 420 ouvriers, dont presque tous travaillaient à domicile.
La résidence de la Famille Koechlin.
Thur, route et canaux.
Arbre généalogique de la famille Koechlin.
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En 1805, une filature de coton est fondée et c’est cette même année qu’est réalisé le 1er canal de dérivation de la Thur, utilisé comme force motrice. Un tissage de calicot est créé en 1807 ; cette usine fabriquait des tissus de coton en couleurs et de velours avec chaînes de fils et chanvre ; elle est exploitée jusqu’en 1813. Une deuxième filature est créée en 1832. Après la révolution, M. Hartmann Koechlin est le 1er maire de Willer de 1800 à 1801 et il est aussi député à Paris depuis 1790. Après son décès le 2 juin 1813, c’est son fils Isaac qui lui succède. En 1827, Isaac Koechlin utilise pour la première fois un métier à tisser mû à la vapeur. Le système est conçu par Josué Heilmann et il est construit par André Koechlin. Isaac Koechlin fit battre 240 de ces machines dans ses usines ; ces métiers ont servi jusqu’en 1862 où ils furent remplacés par des métiers à grande vitesse.
En septembre 1828, lors du voyage du roi Charles X à Mulhouse, Isaac Koechlin présente à Sa Majesté les calicots fins tissés sur les métiers mécaniques de Willer. M. Isaac Koechlin fut maire de Willer de 1830 à 1848. Il décède le 18 septembre 1856 et l’entreprise devient Isaac Koechlin et Frères. Trois de ses fils sont associés : Isaac, Édouard et Gustave. En 1842, Isaac Koechlin achète la filature d’André Koechlin de Moosch qui était exploitée par Camille Bourcart. En 1861, l’entreprise familiale est dénommée Les fils d’Isaac Koechlin. Édouard et Gustave y sont associés.
En 1835, Isaac Koechlin rachète la fonderie qu’il va transformer en usine de tissage avec 151 métiers à tisser qui occupaient 81 ouvriers. Pour développer son entreprise, Isaac Koechlin installe, le 27 décembre 1842, 53 métiers à tisser chez les particuliers à Ventron.
Parcours de l’ouvrier dans les différentes entreprises textiles.
Lithographie de la filature Koechlin de Jean Mieg (dessinateur, 1825), rue Joffre.
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Willer-sur-Thur, entre Thur et Wissbach
• Avant 1822 Une « maison commune » composée d’une seule salle qui servait de mairie et d’école a existé ; à l’étage du bâtiment se trouvait le logement de l’instituteur.
Administration et services à la population L’ancienne mairie
• 25 avril 1822 Délibération du Conseil sur l’objet de l’échange de la maison commune actuelle contre la maison de Nicolas Dietrich pour y construire une maison commune, destinée à abriter les écoles des 2 sexes, fournir des logements à l’instituteur et installer un local commode où la municipalité pourra tenir ses assemblées et déposer les archives. Le Conseil évoquait la possibilité de construire un hangar pour les pompes, agrès des incendies et autres objets utiles à la vie publique. Après bien des recherches et grâce à l’obligeance de M me Dreyer attachée de conservation du patrimoine aux Archives départementales de Colmar, nous avons pu localiser l’immeuble. • 29 juillet 1822 Échange entre la Commune d’une part et Nicolas Dietrich et Catherine Horny d’autre part. La commune cède :
Mairie-école avant 1823 à l’angle des rues Rochambeau et Galliéni, à côté du Cheval Blanc.
L’ancienne mairie et l’église.
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• ladite « maison commune » située à l’angle de la rue Rochambeau et la rue Galliéni (parcelle 175, section C, actuellement emplacement du Willerhof) avec jardin et verger y attenant, estimée à 4 750 F ; • un terrain de 19 ares situé au Gärderban ; • une somme de 72 F. Contre • la maison, les dépendances avec jardin et le verger de Nicolas Dietrich, situés dans la rue de l’Église à l’emplacement de l’actuelle place de la Liberté, et estimés à 5 400 F.
Échange de biens. Ancienne mairie au 26 rue principale.
Mais en attendant les fonds nécessaires pour la nouvelle construction, la maison existante pourra servir de maison commune moyennant quelques réparations. La mairie a donc fonctionné dans cet immeuble. • En 1825 Procès-Verbal de réception des travaux de tous genres et début de la construction de la nouvelle maison commune et d’école. • En 1864 Devant l’urgence et compte tenu de l’insistance de l’Inspecteur d’Académie, une salle d’asile a été créée par l’architecte Langenstein qui a transformé une grange dans l’ancienne propriété Dietrich ; une directrice est nommée à la rentrée 1865. • En 1865 La commune achète des immeubles au bord de la Nationale entre la rue Clémenceau et la place de l’Église, en vue d’y installer la salle d’asile, un corps de garde et le dépôt d’incendie. Mais la salle d’asile n’y sera jamais transférée. • 1874 L’ordre du jour du Conseil municipal du 31 août 1874 mentionne au 2e point : - déplacement de la mairie. La mairie fut installée au rez-de-chaussée du 26, rue de la Grande-Armée dans le bâtiment mentionné cidessus.
• Au cours de l’année 1920 Lors de plusieurs réunions, le Conseil municipal, sous la présidence du maire Daniel Marx, décide d’acheter les divers biens immobiliers et fonciers, des filatures et des tissages Koechlin, la société ayant été reprise par l’entreprise GrosRoman de Wesserling. C’est le bâtiment de la résidence d’Édouard Koechlin, avec le parc et la salle du casino, qui sont destinés à devenir la nouvelle mairie. Le rez-de-chaussée pour installer les bureaux de la mairie. Le premier étage pour un logement de fonction. Au deuxième étage, le logement était occupé par Mlle Émilie Koechlin jusqu’en 1933, date de son décès. La salle du casino pour y abriter la salle du conseil. • Le 21 février 1920 Le Conseil municipal vote un crédit de 6 000 F pour l’installation de la nouvelle mairie. • Le 19 mai 1920 À l’ordre du jour figure le point : location d’herbe dans le parc de la nouvelle mairie. • Le 24 juin 1920 Décision de la construction d’un kiosque dans « notre parc » : 1 500 F.
Ancienne mairie à la fin du XIXe siècle.
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Administration et services à la population
Louis Wiss, secrétaire de mairie dans les années 1950.
Armoiries de Willer d’après une peinture de Kammerer.
Salle du Conseil municipal.
Tableau dans la salle du Conseil.
La mairie.
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Sculpture dans un tronc de tilleul du parc de la mairie, réalisée par Paul Hurth, Gilbert Lehmann, Valentin Mezzaroba, Ernest Sabatini et Raphaël Vidal.
La mairie actuelle LI STE D E S MAI R E S ET LE U R S AN NÉE S D E MAN DATS Hartmann Koechlin ...................... de 1800 à 1801 Jean Stutzmann .............................. de 1801 à 1804 Jean Lachner ................................... de 1804 à 1816 Pierre Rudler .................................. de 1816 à 1819 Joseph Baesler ................................ de 1819 à 1821 Humbert Wasner .......................... de 1821 à 1830 Isaac Koechlin ............................... de 1830 à 1848 Pierre Walter ................................. de 1848 à 1852 Hubert Wasner ............................. de 1852 à 1860 Isaac Koechlin (Fils) ..................... de 1860 à 1871 Martin Lutringer ........................... de 1871 à 1876 Édouard Koechlin ......................... de 1876 à 1908 Henri Ansel ..................................... de 1908 à 1913 Émile Walter ................................... de 1913 à 1919 Daniel Marx .................................... de 1919 à 1924
Eugène Ehret .................................. de 1924 à 1929 Daniel Marx .................................... de 1929 à 1935 Mathieu Wucher ............................ de 1935 à 1941 Georges Lutz .................................. de 1941 à 1944 Bürgermeister désigné par l’occupant Mathieu Wucher ............................ de 1944 à 1945 Georges Burglen ............................ de 1945 à 1947 Jean Roman .................................... de 1947 à 1953 Joseph Wucher ............................... de 1953 à 1963 Auguste Thalmann ......................... de 1963 à 1965 Camille Menzer .............................. de 1965 à 1973 Pierre Roeckel ................................ de 1973 à 1979 Romain Luttringer ......................... de 1979 à 1995 Jean-Jacques Lutringer .................. de 1995 à 2001 Alain Delestan .................................de 2001 à ce jour
LE S S E C RÉTAI R E S D E MAI R I E D E PU I S LA D E R N IÈR E G U E R R E Avant 1946
Charles Grob
Du 1 mars 1946 au 28 février 1966
Louis Wiss
Du 1er mars 1966 au 14 juillet 1967
Georges Abraham
Du 1er août 1967 au 31 juillet 1972
Pierre Bonhomme
Du 1 août 1972 au 30 juin 1982
Marie-Reine Burgunder
Du 1 août 1982 au 14 décembre 1985
Chantal Welsch
Du 15 décembre 1985 au 28 décembre 1988
Gérard Roller
Du 1er janvier 1989 au 30 avril 2004
Suzanne Briot
Depuis le 1 mai 2004
Marie-Paule Loewenguth
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Les gardes-champêtres (dont certains avaient aussi la fonction d’agent de police) Selon les maires et les périodes de l’année, leurs missions étaient diverses : surveillance au moment des moissons et des récoltes, allumage et extinction des réverbères à gaz, chasse aux braconniers, appariteur, responsable de la bascule municipale, mise à disposition des chapeaux des alambics, interprète, rétablissement de l’ordre public, distribution des tickets de rationnement, commissionnaire, encaissement des frais de location des emplacements au marché, etc. Certains gardes-champêtres avaient des assistants, ce qui explique que certaines dates se chevauchent.
Le maire Joseph Wucher et le gardechampêtre Alphonse Hégélé en 1953.
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Willer-sur-Thur, entre Thur et Wissbach
L’ Édifices religieux et patriotiques L’église Saint-Didier
Statue de St-Didier.
entrée principale de l’ancienne église se situait rue de l’église, l’actuelle rue Clémenceau. Malgré des recherches qui nous ont amenés jusqu’aux Archives de l’ancien évêché de Bâle à Porrentruy, nous n’avons à ce jour trouvé aucune représentation de cette église, sauf un plan de situation. Dans un courrier de Mgr André Raess, nous avons relevé que cette église datait du XVIe siècle. Certains écrits parlent même d’une église au XIIIe siècle, dédiée aux 14 Saints Intercesseurs. Mais le Patron est Sanctus Desiderius, que l’on traduit par Saint-Didier ou Saint-Dizier. Elle est endommagée pendant la guerre de Trente Ans et restaurée en 1685. Elle abrite la Fondation d’une confrérie du Rosaire en 1661. Après d’autres restaurations (entre autres, le remplacement du chœur en 1766) et compte tenu de l’augmentation de la population, (2 639 habitants en 1850) le Conseil municipal de Willer se trouve placé, en 1841, devant l’alternative suivante : ou agrandir et restaurer l’édifice ou construire un nouveau sanctuaire. Les pourparlers avec le sous-préfet de Belfort ont duré jusqu’en 1850 : il fallait le convaincre de la nécessité de la construction d’une nouvelle église, même si le ministère de l’intérieur avait déjà approuvé le projet en date du 19 mars 1847. C’est grâce à l’intervention du curé Jean-Baptiste Diemert que l’accord pour la réalisation a été obtenu.
Le projet élaboré par l’architecte Martin fut abandonné en faveur de celui de l’architecte Diogène Poisat de Belfort, pour un édifice de style néogothique. L’ancien édifice et la tour « Heidenturm » (tour des païens) qui servait de clocher furent démolis en 1851. À noter que cette tour était accolée à l’église et peutêtre était-elle un vestige de l’église primitive. Les travaux de construction, adjugés aux entreprises Deffayet et Libre, démarrèrent assez rapidement et furent achevés sans le clocher ; une bénédiction eut lieu le 23 février 1855 par le curé de la paroisse. La flèche surmontant le clocher sera réalisée entre 1865 et 1866 par l’architecte Aristide Poisat. Plusieurs années ont été encore nécessaires pour achever le sanctuaire. La consécration solennelle a eu lieu le 27 juillet 1872 par Mgr Raess.
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Maître-autel après transformation.
Autel latéral de la Vierge.
Autel latéral St-Joseph. Intérieur de l’Église.
Plan P de situation de l’ancienne église en 1805.
Intérieur de l’Église avant transformation.
Voie romaine entre Moosch et St Amarin.
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Willer-sur-Thur, entre Thur et Wissbach
Les fêtes Les kilbes
Carte postale de la kilbe de Willer.
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ans l’ordre du jour, rédigé en français et en allemand, le Conseil municipal qui s’est réuni le 31 août 1874, abordait au point numéro 4, la Fête patronale dont la traduction allemande était « Kilbe ». C’est effectivement sous ce nom que cette fête était connue. D’après une reproduction de 1894, elle se situait entre le café du Soleil et le café de la Réunion. On peut apercevoir la piste de danse entourée de sapins ; elle était certainement dressée à cheval sur le Wissbach. Les stands longeaient la route. Elle se serait appelée dans ses débuts : « Katzarolli Kilwa ».
Kilbe devant le Café À l’Arbre Vert en 1898.
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L’orchestre de kilbe vers 1950.
C’est seulement après la guerre de 1914-1918 qu’elle est reprise. Le Conseil municipal a gardé un certain temps le nom de « Fête Patronale ». Par délibération du conseil du 20 août 1921, elle est attribuée aux sapeurs-pompiers, société ayant la plus longue existence. Elle aura lieu les 18,24, et 25 septembre 1921.
Le 24, un concert bal est autorisé au profit des pauvres de la commune. Tout était réglementé par décision du Conseil municipal : • l’heure d’ouverture et le prix des abonnements de danse ; • la danse du quadrille est obligatoire toutes les 2 heures ; • une danse ordinaire doit durer au minimum 2 minutes et 30 secondes ; • les tarifs doivent être affichés à l’entrée de la kilbe ainsi que devant l’orchestre. Après 1921, les différentes associations de Willer, organisaient à tour de rôle cette fête et ceci jusqu’avant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, la piste de danse n’était pas couverte, on dansait parfois avec les parapluies. C’est seulement après les années 1955 qu’elle se déroulera sous chapiteau.
Danses des sacs par les Conscrits Kilwamantig.
Classe 1928 en pleine danse des sacs à la kilbe de 1948.
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Les fêtes
Les feux de Saint-Jean
Bûcher de la classe 1929-1949.
À Willer, c’est la classe 1929-1949 qui a repris la tradition sur la colline de l’Altacker. Le deuxième bûcher est érigé au même emplacement par la classe 1931-1951.
Bûcher de la Saint-Jean en 1903.
Plus de vingt ans après, un bûcher est réalisé sur la colline du Saint-Joseph par la classe 1950-1970. En 1979, l’amicale des pêcheurs de la Griedelmatt veut restaurer la tradition des feux de la Saint-Jean à Willer. Elle érige un bûcher au bord des étangs pour une manifestation interne. Les années suivantes, l’idée est reconduite avec ouverture au public. En 1984, les conscrits de la classe 1966 s’associent avec les pêcheurs, pour l’organisation de la construction du bûcher et la soirée de la crémation.
Bûchers sur la colline Saint-Joseph en 1970.
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Bûcher aux étangs, fin des années 1980.
Bûcher à la Griedlmatt.
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Willer-sur-thur C a n t o n d e Th a n n
De gueules à la croix d’argent ajourée du champ, à l’abeille d’or en abîme, les cantons dextre et sénestre de la pointe chargés de trois épis de blé d’or posés en barre, tigés et feuillés de même, à la faucille d’argent emmanchée d’or brochante en bande, les cantons sénestre du chef et dextre de la pointe chargés d’un marteau d’argent en bande et d’une tenaille de même en barre, les deux entrelacés. Sources : L’armorial des Communes du Haut-Rhin - Commission d’Héraldique du Haut-Rhin