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Casablanca en quelques dates

Préhistoire Les découvertes archéologiques de Sidi Abderrahmane attestent d’un peuplement du site depuis la préhistoire. Il semblerait qu’Anfa était occupée par des pêcheurs berbères depuis l’Antiquité, époque à laquelle le site sert d’escale aux navires phéniciens en route pour les îles Purpuraires au large d’Essaouira.

VIII e -XI e siècle Anfa est la capitale du royaume berbère Kharéjite des Berghouatas, dans la région de la Tamesna qui deviendra la Chaouia. Le nom d’Anfa apparaît sous des orthographes très diverses dans les portulans et chez les cartographes. Certains y voient le mot arabe Anf qui signifie bec, nez ou encore promontoire, alors que d’autres y voient le mot berbère Anfa qui désigne la cime, la colline ou le sommet.

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XI e siècle Destruction de la ville par les Almoravides.

XII e siècle Le géographe Al Idrissi décrit Anfa comme un port au commerce actif.

1350 Selon la légende, Sidi Allal Al Kairaouani, premier saint de la ville d’Anfa, serait arrivé à Kairouan. La koubba de son tombeau ne sera construite qu’au XIXème siècle.

XV e siècle Les corsaires d’Anfa, port modeste et petit centre provincial, ne craignent pas de s’aventurer, suivant Léon l’Africain, jusque dans « la rivière de Portugal ». Anfa devient un chef lieu de province important que se disputent les Almohades et les Mérinides, puis les Mérinides et les Ouattasides. A la décadence de cette denrière dynastie, Anfa se contitue en petite république indépendante de corsaires.

1468 Une expédition portugaise commandée par l’Infant Don Fernando, frère du roi AlphonseV, débarque sous les murs d’Anfa. Cinquante navires et 10000 hommes d’élite font fuir les habitants. Les Portugais détruisent la ville. Il ne subsistera rien de l’antique Anfa.

Fin du XVIII e Anfa s’appelle Dar-El-Beïda ou Casablanca. Là encore, diverses hypothèses sur l’origine de ce nouveau nom.

1770 Après une éclipse de près de trois siècles – qualifiée de «non être» par André Adam – Casablanca renaît de ses cendres. Inquiet des visées des puissances chrétiennes, le sultan alaouite Sidi Mohamed Ben Abdallah dote la ville de nouvelles fortifications et construit une sqala (plate-forme à artillerie, dite aussi bastiyoun). Les nouveaux habitants de la ville sont originaires des Haha, de la région d’Agadir.

1786 Une société espagnole regroupant quatre

commerçants de Cadix obtient le monopole de l’exportation de grains par le port. Sidi Mohamed Ben Abdallah construit la mosquée Jamaâ El Kebir dont les travaux s’achèveront en 1795.

1799 Epidémie de peste.

1806 Moulay Slimane décide la construction d’un mellah pour la communauté israélite.

1830 Le Sultan Moulay Abderrahmane rouvre au commerce européen le port de Dar-El-Beïda fermé par Moulay Slimane suite à la rébellion des autorités de la province. Au milieu du XIX e siècle, une crise d’approvisionnement en laine et en blé en Europe va donner un nouvel essor à la ville. Les bateaux français, anglais et allemands viennent se ravitailler. Ce nouvel essor doit également beaucoup à l’avènement de la navigation à vapeur qui permet des liaisons plus rapides et plus fréquentes entre Casablanca et les principaux ports européens.

1836 Instauration d’une douane permanente. La ville compte 7000 habitants.

1839 Le premier Français à s’installer à Casablanca est Pierre Ferrieu, négociant en laine, originaire de Nîmes, venu commercer avec la tribu des Chaouïas.

1853 L’exportation des laines de la Chaouïa atteint 30 000 quintaux.

1856 Le traité anglo-marocain, en supprimant les monopoles institués par Moulay Abderrahmane «lève les principaux obstacles au développement du commerce extérieur». On «vit en février jusqu’à 32 navires en rade de Casablanca », écrit André Adam. La communauté européenne ne compte que quinze membres.

1857 L’Angleterre nomme un viceconsul de carrière, huit ans plus tard, elle sera imitée par la France.

1876 Dar-El-Beïda est encore une simple étape sur la route FèsRabat-Marrakech. Quand il s’y arrête, le sultan Moulay Hassan Ier campe en dehors des murs de la ville, au milieu de sa mehalla.

1905 On recense 570 Européens, dont plus de la moitié sont espagnols, établis à Casablanca.

1906 L’acte d’Algésiras prévoit la création du port de Casablanca, dont le trafic dépasse déjà celui de Tanger.

1907 Le 30 juillet, des incidents fournissent le prétexte à l’intervention militaire française qui entraînera l’occupation de la ville, prélude à l’instauration du Protectorat. L’installation d’une voie ferrée transportant les matériaux à partir des Roches Noires pour la construction du port et traversant le cimetière de Sidi Belyout a provoqué la colère des habitants. Le 5 août, la ville est bombardée à partir du Galilée dont les marins débarquent. La « ville sans citadins » selon l’expression André Adam, s’inscrit dans un périmètre de 60 hectares et compte 200 habitants.

1908 Casablanca concentre 20% du trafic des ports marocains. Construction d’un poste TSF à l’ouest de la médina : on peut désormais correspondre directement avec la France.

1910 Le premier syndicat ouvrier marocain est créé par un Français, un certain Lendrat.

1911 La Magana ou Tour de l’Horloge, est érigée dans les remparts de Bab el Kébir par le commandant Dessigny. Symbole de modernité, elle donne son nom à la rue qui se trouve dans son axe, aujourd’hui la rue Ben Abdallah.

1912 Signature du traité du Protectorat au mois de mars. Lyautey, premier Résident général (de 1912 à 1925) prend la décision, très controversée, de créer le grand port de Casablanca (140 ha, 2 jetées: l’une de 1900 mètres perpendiculaire au rivage, l’autre transversale de

550 mètres). Il en défend l’idée à Paris devant le gouvernement. Premier plan d’aménagement de Casablanca dresse par Tardif, ingénieur-géomètre qui dessine l’emprise du boulevard circulaire, décision dont les conséquences seront déterminantes pour le futur.

1913 Le 23 mars, un raz-de-marée interrompt les travaux d’aménagement du port. Promulgation d’un Dahir « relatif à l’organisation des commissions municipales dans les ports de l’Empire chérifien » instituant une commission composée de six fonctionnaires, dont huit Français et six Marocains. En décidant d’installer la Résidence à Rabat, Lyautey provoque le mécontentement de la colonie française de la ville la plus importante du Maroc. Casablanca est décrite par un auteur de l’époque, Maurice Zimmermann, comme « un océan de cahutes, une sorte de banlieue indéfinie d’une grande ville encore absente ». La spéculation sur les terrains, bien qu’encore naissante, fait tourner la tête de plus d’un colon. Un terrain acheté 0,05 F le mètre en 1908, se revend à 317 F !

1914 A la « ruée vers le Maroc », amorcée depuis les accords franco-allemands de 1911, s’ajoute celle sur Casablanca. La population étrangère est estimée à 31 000 personnes (15 000 Français, 6 000 Espagnols, 7 000 Italiens et 300 Allemands). De l’intérieur affluent, les bourgeois fassis, les paysans et les juifs des villes côtières (notamment d’Essaouira) détrônées par l’essor du port de Casablanca. L’extension rapide et incontrôlée de la ville exige la mise en place urgente d’une réglementation. En février 1914, le secrétaire général du Protectorat nomme Henri Prost, urbaniste, à la direction d’un Service spécial d’architecture et des plans des villes : première administration dans l’histoire de l’urbanisme. Parallèlement aux services officiels, un groupement d’intérêts privés (le Syndicat des intérêts français et la Société pour le développement de Casablanca) fait appel à un autre urbaniste : DonatAlfred Agache, dont les travaux resteront sans suite.

1915 Organisation de l’exposition franco-marocaine à l’emplacement actuel du Marché central. On y expose les premiers plans d’aménagement de la ville réalisés par Henri Prost durant la première guerre mondiale. Lyautey veut faire la publicité de sa politique de grands projets au Maroc auprès des publics marocain et français. Le pavillon de la ville de Rabat, construit par l’architecte Gosset, sera démonté et déplacé dans le parc où il prendra l’appellation de Palais des conférences.

1916 Construction du phare El Hank dont les superstructures sont dessinées par Albert Laprade.

1915-1917 Henri Prost élabore les plans d’aménagement de la ville qu’il veut concentrique par rapport au port et épousant le tracé du boulevard circulaire. Ce travail d’urbanisme et son application constitueront un modèle à l’échelle internationale.

1917-1919 Aménagement du parc Lyautey (aujourd’hui Parc de la Ligue arabe) par Albert Laprade. Les travaux seront exécutés par un contingent de prisonniers allemands.

1921 Le périmètre municipal atteint 2450 ha. Le premier recensement effectué au Maroc établit la population casablancaise à 62 000 Marocains et 35 000 étrangers.

1922 Construction des abattoirs par l’architecte Desmarest. Les médecins du service d’hygiène de la ville recommandent de rassembler dans un même quartier toutes les prostituées juives et musulmanes. Les architectes Cadet et Brion construisent ce nouveau « quartier réservé » dans l’esprit du quartier des Habous tout proche, au sud du Derb Carlotti. « Bousbir » est né. Déformation du prénom Prosper qui désignait à l’origine des terrains appartenant à Prosper Ferrieu où s’étaient installées de nombreuses maisons closes, à l’ouest de l’ancienne médina. Bousbir sera fermé en 1954.

1923 Construction de la gare dite Casa Voyageurs.

1925 La mission du maréchal Lyautey prend fin. Il embarque pour Marseille le 10 octobre à bord du paquebot Anfa, de la compagnie Paquet, sous les ovations d’une immense foule.

Fin des a nnées 1920 On invente à Casablanca, le terme « bidonville » pour désigner un habitat précaire et misérable où s’entasse la population rurale fraîchement arrivée. Les « bidonvilles » sont concentrés principalement aux alentours de la route de Médiouna dans le quartier des Carrières Carlotti.

1934 Inauguration, le 14 juillet, de la piscine municipale creusée dans les rochers. Elle totalise trois bassins d’une longueur de 350 mètres, alimentés en eau de mer, ce qui en fait l’une des plus longues du monde. Elle sera remblayée en 1986.

1935 Inauguration du cinéma Vox de l’achitecte Marius Boyer, un des plus grands d’Afrique avec 2000 places. Il sera détruit à la fin des années 1970.

1936 Casablanca supplante Marrakech comme première ville du royaume: 257 000 habitants contre 190000. Le périmètre municipal atteint 9435 ha.

1937 Epidémie de Typhus.

1942 Bombardement de la ville par les Forces alliées. L’opération « Torch » fait 1000 morts en trois jours. Débarquement des troupes américaines. Casablanca accueille des réfugiés de toutes les origines fuyant l’Europe en guerre. Casablanca, le fameux film de Mickael Curtiz, avec Humphrey Bogart et Ingrod Bergman, entièrement tourné en studio à Hollywood, inscrit en lignes d’or Casablanca dans l’histoire du cinéma. Le projet d’aménagement et d’extension de la ville est confié à Alexandre Courtois. Les travaux ne verront jamais le jour.

1943 Du 14 au 23 janvier, Casablanca est le siège de la Conférence d’Anfa à laquelle participent Winston Churchill, Franklin Roosevelt, De Gaulle et Giraud. Les réunions ont lieu dans la villa Dar es Saada, et à l’hôtel d’Anfa. Des décisions militaires cruciales devaient y être prises consécutivement au succès du débarquement allié en Afrique du nord. C’est au cours de cette conférence que fut annoncé par Roosevelt, le principe de la reddition inconditionnelle de l’Allemagne, du Japon et de l’Italie. Joséphine Baker chante au Rialto pour les troupes américaines.

1946 Erik Labonne, Résident général fait venir l’urbaniste Michel Ecochard comme directeur du Service de l’urbanisme. Imbu des principes de la charte d’Athènes (rédigée par Le Corbusier, à l’issue du Congrès international d’architecture moderne, tenu à Athènes en 1933), Ecochard propose, en 1951, dans le Rapport préliminaire sur l’aménagement et l’extension de Casablanca, un plan d’extension linéaire le long de la côté qui reliera les deux pôles portuaires de Casablanca et de Mohamedia, bordé par la création de l’autoroute casaRabat. De 1946 à 1952, il mènera la bataille du logement social face aux intérêts du grand capital. Ses plans de zoning sont approuvés en 1952 et resteront en vigueur jusqu’à la fin des années 1970. Il est démis de ses fonctions en décembre 1952 par le Général Guillaume. Il exercera une grande influence sur la nouvelle génération d’architectes qui entrent en scène à l’Indépendance.

1948 Destruction de la Tour de l’horloge en prévision de l’ouverture sur l’avenue des F.A.R. Elle sera reconstruite en 1996 à un emplacement différent.

1949 La densité de l’hectare intra-muras est de 1 387. La population israélite y est prédominante: 43 000 contre 25 000 de musulmans.

1950 Construction de l’Immeuble Liberté par l’architecte Léonard

Morandi. Ses 17 étages en font le plus haut bâtiment de Casablanca avec 78 mètres. Construction de la gare dite de Casa-Port par Courtois (Grand Prix de Rome).

1952 On recense 682 000 habitants. Novembre: suite au mot d’ordre de grève décidé au lendemain de l’assassinat du leader syndicaliste tunisien Ferhat Hachad, des émeutes ont lieu aux Carrières centrales. La répression est orchestrée par le Chef de région, Boniface. On comptera un millier de morts et l’arrestation de nombreux dirigeants nationalistes.

1953 La «crise marocaine» provoque un reflux de l’investissement immobilier et de la construction qui ne s’atténuera qu’à partir de 1958. Le 24 décembre, une bombe explose au Marché central.

1955 Découverte archéologique à Casablanca de l’Atlanthrope, vieux de 400 000 ans. Le site de Sidi Abderrahamane est aujourd’hui classé. Mars: 48 attentats à la bombe en 15 jours environ (20 morts). Assassinat de Jacques Lemaigre-Dubreuil, industriel anti-colonialiste devant l’immeuble Liberté où il habitait. Il donne son nom à la place. Casablanca se vide peu à peu de sa population étrangère.

1956 Proclamation de l’Indépendance du Maroc.

1958 Le 11 juin, un violent incendie détruit le Derb Jdid laissant près de 2 500 familles sans abri.

1960 On recense 1 000 000 habitants. La ville compte déjà 1 100 km de chaussées, 650 km d’égouts, 834 km de conduites d’eau et un réseau électrique de 1 151 km.

1963 Le périmètre municipal passe à 31 360 ha, s’accroissant ainsi de 21 925 ha en 27 ans.

1965 Les 22, 23 et 24 mars : émeutes de lycéens et d’étudiants. Quatre jours de couvre-feu. L’état d’exception est mis en place jusqu’en 1970.

1971 On recense 1 500 000 habitants. Destruction des arènes de Casablanca construites en 1930. Outre les corridas, elles avaient abrité de nombreux événements sportifs (combat de boxe, courses de stock-car, Holiday on Ice, …) et accueilli une foule de chanteurs de variétés.

1972 Destruction de l’hôtel d’Anfa, situé au sommet de la colline et construit par Marius Boyer en 1938.

1976 30 septembre : la charte communale institue la création de la Communauté urbaine de Casablanca comprenant cinq communes urbaines : Ain Diab, Ain Chok, Mers-Sultan, Ben M’Sick et Ain Sebaâ.

Fin des a nnées 1970 Destruction du bâtiment des Galeries marocaines (ex-Galeries Lafayette, magasins Paris-Maroc) qui avait été construit en 1914 par l’architecte Hippolyte-Joseph Delaporte et les frères Auguste et Gustave Perret. Le cinéma Vox, mitoyen, subit le même sort.

1981 20 juin : la hausse des produits de première nécessité déclenche une grève générale et des émeutes sévèrement réprimées. On compte officiellement 60 morts, 600 officieusement et plus de 2000 arrestations. Juillet: création de cinq préfectures coiffées par une structure de coordination, la wilaya du Grand Casablanca.

1982 Jeux méditerranéens. On recense 2 200 000 habitants.

1984 Destruction du théâtre municipal, construit en 1922 par Delaporte. Le nouveau schéma directeur pour l’aménagement de Casablanca est confié à l’architecte-urbaniste Michel Pinseau qui diagnostic les dysfonctionnements de la législation intouchée depuis 1950, il reprend cependant le parti linéaire le long du littoral qu’avait élaboré Michel Ecochard en 1951. Création de l’Agence urbaine

chargée de l’application de ce nouveau schéma directeur

1985 Feu Sa Majesté Hassan II reçoit le Pape Jean-Paul II au Stade d’honneur. Publication d’un livre de photo sur l’architecture de la ville Casablanca, de Jean-Michel Zurflüh. C’est le premier ouvrage du genre à attirer l’attention du public sur le patrimoine de la ville.

1986 Pose de la première pierre de la grande mosquée Hassan II à l’emplacement de l’ancienne piscine municipale. Le projet est confié à Michel Pinseau.

1989 Mise en place des plans d’aménagement communaux. Face à la crise des transports en commun, on introduit des sociétés privées d’autobus.

1993 Le 30 aout, feu SM le Roi Hassan II inaugure la mosquée. Son minaret culmine à 200 mètres. Elle peut accueillir 25000 fidèles.

1994 On recense 3000000 d’habitants.

1995 Destruction de la villa Benazeraf, sise rue d’Alger, construite en 1928 par l’architecte Marius Boyer. Elle a fait place à l’extension du siège du siège de la B.C.M et un espace d’exposition, la galerie Actua. Destruction de la villa du Grand Vizir Mokri à Anfa, allée des mûriers, construite en 1928 par Marius Boyer. Ces destructions choqueront beaucoup de Casablancais alertés par la disparition de leur patrimoine. Création de Casamémoire, association marocaine à but non lucratif de sauvegarde du patrimoine architectural du xx e siècle. Elle regroupe des membres réunis autour de valeurs communes : préservation de la spécificité de Casablanca, valorisation du patrimoine architectural, du tourisme culturel et de la mémoire collective.

1996 Premières destructions des quartiers situés à l’emplacement de la future avenue Royale. Les habitants sont en partie déplacés vers les nouvelles réalisations de la cité Nassims, au sud de la ville.

1997 Création de la Région du Grand Casablanca dont la superficie est de 86 896 ha. Elle comprend désormais 9 préfectures, 29 communes urbaines et 6 communes rurales. L’Institut français de Casablanca, dirigé alors par Alain Bourdon, organise une exposition d’art contemporain « Carte blanche à Bellamine » dans une villa des années 1930 désaffectée, située sur le boulevard Roudani. Celle-ci abritera, une fois restaurée à l’identique, le musée de la Fondation ONA qui ouvrira ses portes en 1999. Il s’agit de la première initiative de réhabilitation d’un bâtiment bâtiment à Casablanca.

1998 Edification des tours TwinCenter par le groupe ONA, sur le boulevard Zerktouni. La plus haute des tours (28 étages) est l’oeuvre de l’architecte Ricardo Boffil, assisté d’Elie Mouyal. Novembre: parution du livre «Casablanca, mythes et figures d’une aventure urbaine», de Monique Eleb et Jean-Louis Cohen, aux éditions Hazan/ Belvisi. C’est le résultat, très documenté d’un travail de longue haleine qui s’attache à démontrer l’importance de « l’expérience Casablanca » dans l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme de la première moitié du xx e siècle.

2000 Février: exposition «Casablanca, mémoires d’architectures » à la Villa des Arts, de Monique Eleb et JeanLouis Cohen. Précédemment présentée à Paris, l’exposition a remporté durant trois mois, un succès sans équivalent au Maroc, montrant ainsi l’attachement du public casablancais à son patrimoine. Juillet: première inscription d’un bâtiment casablancais à l’inventaire des Monuments historiques, il s’agit de la façade de l’immeuble Bessonneau dit « H ôtel Lincoln » construit sur le boulevard Mohammed V, par l’architecte Hubert Bride.

2003 Inscription sur l’inventaire national des sites et monuments historiques de l’Aquarium et des anciens Abattoirs, suivront jusqu’en 2006, 46 autres bâtiments. Décès de Jean-François

Zévaco, architecte français qui a œuvre toute sa vie au Maroc (les ateliers VT, la Villa Sami Suissa, la Villa Rosilio, la Mosquée Assouna, …).

2005 Fermeture de l’aéroport d’Anfa pour être reconverti en nouveau quartier (40 hectares).

2006 Mise en place d’un programme de développement urbain avec notamment l’étude d’un plan de mobilité urbain.

2008 Présentation du nouveau schéma directeur de Casablanca. Première édition des Journées du Patrimoine, organisée en partenariat avec le Ministère de la Culture, la Ville de Casablanca, l’Institut Français de Casablanca et Casamémoire. Pour la première fois, les Casablancais peuvent suivre des visites guidées de l’ancienne médina, du centreville et des Habous, et entrer dans les bâtiments de la place Mohammed V (Poste, Banque, Tribunal, Consulat de France et Wilaya).

2009 23 janvier : décès du premier architecte marocain, Elie Azagury, à l’âge de 90 ans. Cet illustre architecte est l’auteur du plan d’aménagement de Hay Hassani (Derb Jdid) et a participé à la reconstruction d’Agadir. Février : suite aux intempéries hivernales et à cause des procédures judiciaires qui duraient depuis 15 ans, l’angle nord-ouest de la façade de l’immeuble Bessoneau, dit « l’hôtel Lincoln », s’effondre. Le bâtiment appartient désormais à la ville après son expropriation par la justice. 11-12 avril : préfiguration des anciens Abattoirs en Centre National des Arts. Organisation des Transculturelles qui ont regroupé plus de 250 artistes et des milliers de spectateurs.

2010 Août: visite royale, début du chantier de réhabilitation de l’ancienne médina. Octobre: lancement du premier cycle de conférences de l’Université Populaire du Patrimoine. Une fois par mois, un intervenant marocain ou étranger vient présenter une problématique liée au patrimoine historique et culturel.

2011 Février et Mars: exposition «Abysses» dans l’ancien Aquarium de Casablanca, organisée dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc et précédemment présentée au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, HongKong, Luanda, Taêi, Ping Tong, Shangai, …

2012 12 décembre: inauguration et mise en service de la première ligne de tramway qui relie Sidi Moumen à Aïn Diab et aux Facultés.

2013 Décembre: inscription de l’ancienne médina à l’inventaire national des sites et monuments historiques. Inscription de Casablanca sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco. Avril : 100 e anniversaire de la création du port

2014 14 Février: signature d’une convention entre la Wilaya du Grand Casablanca et de l’association Casamémoire qui renforce la coopération étroite établie depuis plusieurs entres les services de ces deux institutions. Cette collaboration se traduira par l’élaboration commune du dossier de demande d’inscription de Casablanca sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, et sa soumission dans un délai d’une année. Avril : 61 bâtiments ont été inscrits à l’inventaire national des sites et monuments historiques, autant sont en cours d’inscription par Casamémoire.

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