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LES ALTERNATIVES Malgré une démographie mondiale croissante (250 000 hab il y a 20 siècles, 1 milliard début XXè, 3 milliards dans les années 50, + de 6 milliards aujourd'hui, près de 10 milliards dans 50 ans), les ressources mondiales sont plus que suffisantes pour éradiquer les formes les plus extrêmes de pauvreté de la surface de la planète. L’investissement annuel total nécessaire pour garantir un accès universel aux services sociaux de base serait de l'ordre de 40 milliards de dollars, soit à peine 0,1 % du revenu mondial. Ce montant -qui suffirait à financer l'éducation de base, la santé, la nutrition, les soins génésiques, le planning familial et l'accès à l'eau potable et à l'assainissement de tous- est équivalent au budget des loisirs des entreprises japonaises ! C'est 1/20ème seulement des dépenses militaires chaque année dans le monde. (source : rapport mondial sur le développement humain ONU 1998)
LES DROITS FONDAMENTAUX
« Nous sommes tous nés libres et égaux en dignité et en droits… » Sommaire En savoir+ .............................................................................................................. 2 Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (la DDHC) ................................. 2 La Charte des Nations Unies ................................................................................... 3 Déclaration Universelle des droits de l’Homme (la DUDH) .................................... 4 La Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales ....................................................................................................................................... 4 La convention internationale des droits de l’enfant ............................................... 4 Adaptation de la Convention des Droits de l’enfant .................................................. 5 En France, la Défenseure des enfants ................................................................... 12 Le service de l'aide sociale à l'enfance (ASE) ....................................................... 13 La Charte des Droits fondamentaux de l'Union européenne ............................. 13 La Déclaration universelle sur la diversité culturelle........................................... 14 La maltraitance chez les enfants............................................................................ 14 Droit à l’éducation .................................................................................................. 15 Egalité des genres................................................................................................... 17
Idées de séances................................................................................................. 18 ● La convention internationale des droits de l’enfant ............................................. 18 ● Des droits pour tous les enfants du monde.......................................................... 18 ● Connais-tu tes droits ? ........................................................................................... 18 ● L’album des droits de l’enfant................................................................................ 19 ● Le jeu Astérix et le Tour des droits........................................................................ 19 ● Jeux en ligne ........................................................................................................... 19 ● Quizz sur la Convention des Droits de l’Enfant .................................................... 19 ● Droits de l’enfant et Déclaration Universelle des droits de l’Homme.................. 20 ● J’ai le droit … .......................................................................................................... 21 ● Droits fondamentaux .............................................................................................. 22 ● A afficher dans l’école ............................................................................................ 22 ● Ce n'est que justice! de SUSAN FOUNTAIN.......................................................... 24 ● Histoires d’enfants maltraités ................................................................................ 25 KEN ET BARBIE ...................................................................................................... 25 CHARLOTTE LA POMPIÈRE................................................................................... 27 LA COLONIE DE VACANCES ................................................................................. 29 EMMA ....................................................................................................................... 30 DE GRANDES DAMES ET DE GRANDS HOMMES ................................................ 31
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En savoir+ La terminologie "Droits de l'Homme" est issue de la philosophie des Lumières et a trouvé son expression dans la Déclaration de 1789, puis dans celle de 1793, dans la Déclaration de 1948 et, enfin, dans la Convention européenne de sauvegarde (cf. ci-après). Les droits de l'homme - qui sont appelés "droits humains" ou "droits de la personne" par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme - sont les droits appartenant à tout être humain. Dans l'intérêt propre de chacun. Chaque femme, chaque homme peut s'en prévaloir du seul fait qu'elle est ou qu'il est un être humain. Les droits de l'homme sont synonymes de reconnaissance et de dignité de chaque personne, et de sa liberté de se déterminer - l'une et l'autre sont ancrées au plus profond de l'être. Ces droits doivent permettre à l'homme de vivre conformément à sa nature : ils restreignent le pouvoir des gouvernants : les dirigeants de l'Etat ne peuvent pas tout se permettre. Le citoyen, la citoyenne, peut invoquer les droits de l'homme pour se protéger face à l'Etat et pour faire valoir ses droits : pouvoir s'exprimer librement, pratiquer sa religion ou se réunir librement avec qui l'on veut, voir sa propriété respectée, ou encore ne pas être torturé. Aucune personne ne doit faire l'objet de discriminations, par exemple à cause de son appartenance à une minorité, de ses origines ou de sa condition de femme. Mais les droits de l'homme garantissent aussi le droit de recevoir une prestation de l'Etat : l'enseignement scolaire pour les enfants, l'alimentation, ou une rente en cas de vieillesse. Garants des valeurs de la communauté, les droits de l'homme ont aussi un effet dans les rapports avec les individus. (source : AIDH) "Les droits de l'Homme sont universels parce que tous les êtres humains ont des droits fondamentaux que l'on ne peut nier sous peine de nier l'humanité elle-même. Partout, on doit respecter l'intégrité de la personne humaine, partout, les êtres humains ont le droit de ne pas être torturés, tués, mutilés, de ne pas être réduits en esclavage, de recevoir des soins, d'avoir accès à l'éducation, à la culture, partout, les êtres humains doivent pouvoir penser et s'exprimer librement...". Robert Badinter, ancien ministre français de la justice, 1998.
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (la DDHC) La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est un des textes fondamentaux de la Révolution française, qui « expose » un ensemble de droits naturels individuels et collectifs. Elle est adoptée définitivement le 26 août 1789. Elle comporte un préambule et 17 articles qui mêlent des dispositions concernant les droits des Hommes (Français, étrangers ou ennemis) qui reprennent des dispositions du Droit des gens, les droits des citoyens (Français) qui rappellent ou renforcent les libertés publiques et les droits de la Société (Nation) qui sont, à proprement parler, constituants. La Constitution française intègre la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen par le biais de son préambule. Ses dispositions sont donc de droit positif et, se plaçant au sommet de la hiérarchie des normes, vont irriguer l'ensemble du droit français. Pour accéder au texte dans son intégralité : http://www.liberte.ch/histoire/ddhc/
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La Charte des Nations Unies La Charte est l’instrument constitutif de l’Organisation des Nations Unies. Elle fixe les droits et les obligations des Etats Membres et porte création des organes et des procédures. Convention internationale, elle codifie les grands principes des relations internationales, depuis l’égalité souveraine des Etats jusqu’à l’interdiction d’employer la force dans ces relations. Le Préambule de la Charte des Nations Unies exprime les idéaux et les buts communs de tous les peuples dont les gouvernements se sont réunis pour former l’Organisation des Nations Unies. (cf. ci-dessous) En 1945, les représentants de 50 pays à la Conférence des Nations Unies sur l’organisation internationale se sont rencontrés à San Francisco pour élaborer la Charte des Nations Unies. Ils prirent pour base de leurs travaux les propositions rédigées entre août et octobre 1944 à Dumbarton Oaks (Etats-Unis) par les représentants de la Chine, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’URSS. La Charte fut signée le 26 juin 1945 par les représentants des 50 pays; la Pologne, qui n’avait pas été représentée à la Conférence, la signa plus tard, mais elle fait néanmoins partie des 51 Etats Membres originels.
PRÉAMBULE de la charte NOUS, PEUPLES DES NATIONS UNIES, RÉSOLUS • •
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à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances, à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international, à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,
ET À CES FINS • • • •
à pratiquer la tolérance, à vivre en paix l'un avec l'autre dans un esprit de bon voisinage, à unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales, à accepter des principes et instituer des méthodes garantissant qu'il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l'intérêt commun, à recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès économique et social de tous les peuples,
AVONS DÉCIDÉ D'ASSOCIER NOS EFFORTS POUR RÉALISER CES DESSEINS •
En conséquence, nos gouvernements respectifs, par l'intermédiaire de leurs représentants, réunis en la ville de San Francisco, et munis de pleins pouvoirs reconnus en bonne et due forme, ont adopté la présente Charte des Nations Unies et établissent par les présentes une organisation internationale qui prendra le nom de Nations Unies.
Pour accéder au texte dans son intégralité : http://www.un.org/french/aboutun/charte/ 3
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Déclaration Universelle des droits de l’Homme (la DUDH) Après la signature de la Charte des Nations Unies, les dirigeants du monde entier décidèrent de renforcer ce texte par une feuille de route garantissant les droits de chaque personne, en tout lieu et en tout temps. Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot. Pour commémorer son adoption, la Journée des droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre. Au fil des années, cet engagement est devenu loi, que ce soit sous la forme de traités, de droit international coutumier, de principes généraux, d’accords régionaux et de législation nationale, grâce auxquels les droits de l’homme peuvent être exprimés et garantis et la DUDH est généralement reconnue comme étant le fondement du droit international relatif aux droits de l’homme. Pour accéder au texte dans son intégralité : http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm
La Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales La Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales, usuellement appelée Convention européenne des droits de l'homme, a été adoptée par le Conseil de l’Europe en 1950 et est entrée en vigueur en 1953. Ce texte juridique international a pour but de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales en permettant un contrôle judiciaire du respect de ces droits individuels. Il se réfère à la Déclaration universelle des droits de l'homme, proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948. Pour permettre ce contrôle du respect effectif des droits de l'homme, la Convention a institué la Cour européenne des droits de l'homme (mise en place en 1959) et le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. La Convention a évolué au fil du temps et comprend plusieurs protocoles. Par exemple, le protocole n°6 interdit la peine de mort , excepté en cas de guerre. Pour accéder au texte dans son intégralité : http://conventions.coe.int/Treaty/fr/treaties/html/005.htm
La convention internationale des droits de l’enfant Adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989, la Convention internationale des droits de l'enfant a force de loi dès lors qu'elle est ratifiée par les différents pays du monde. En ratifiant la Convention internationale des droits de l'enfant le 2 juillet 1990, l'État français a ainsi placé ce texte en amont de la Constitution. Outre cette contrainte juridique, le texte de la Convention contient un aspect à la fois philosophique et politique résolument novateur en proposant une certaine conception de l'enfant qui doit tout à la fois être protégé, bénéficier de prestations spécifiques et être considéré comme acteur de sa propre vie. De cette conception novatrice, on retiendra surtout que l'enfant (*), être dépendant et en 4
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devenir, est considéré comme sujet de droit à part entière pour la première fois par un texte international. La notion d'"intérêt supérieur de l'enfant" affirmée à l'article 3 est particulièrement importante et exige que l'on considère l'ensemble des droits de la Convention. (*) un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans (article premier). Les trois "P" de la Convention Internationale des droits de l'enfant : Protection, Prestation, Participation Sous cette expression des trois "P", on désigne les droits énoncés dans la Convention liés à : 1- la protection (qui fait référence au respect de l'intégrité physique), 2- certaines prestations (le droit de l'enfant à bénéficier par exemple de soins, d'éducation ou de sécurité sociale) 3- les droits dits de participation (le droit de l'enfant à faire quelque chose, d'agir lui-même, dans la mesure de ses moyens, et de participer aux décisions qui concernent sa vie. On s'attache ici aux libertés de penser (art. 14), d'expression (art. 12), d'information (art. 13), d'association (art. 15).) 192 pays ont ratifié la convention. Le dernier pays à l'avoir fait est le Timor-Leste le 16 avril 2003. Seuls deux pays n'ont pas ratifié cette convention : La Somalie et les États-Unis Les Etats-Unis ne s'engage par sur la Convention parce que plusieurs de ses États refusent d'abolir la peine de mort pour des crimes commis par des mineurs ou des handicapés, mais l'argument le plus significatif relève des droits des parents. En effet, de nombreux lobbies, soutenus par le Sénateur Jesse Helms, pensent que cette convention ôte les droits des parents sur leurs enfants. Et c'est d'abord cet argument, avec celui de l'avortement, qui est mis en avant. Décembre 2003 : Les États-Unis ont fait savoir qu'ils désiraient ratifier la Convention, mais ils souhaitent auparavant déposer une réserve sur l'article 37 qui condamne le recours à la peine de mort contre les enfants. En effet, actuellement 25 états conservent la peine de mort, applicable à des mineurs, dans leur arsenal juridique. Certains d'entre eux n'hésitent pas à l'appliquer concrètement y compris pour des mineurs atteint de maladies mentales avérées. Janvier 2005 : Les Etats-Unis abolissent enfin la peine de mort contre les mineurs. 2007 : A ce jour les États Unis n'ont toujours pas ratifié ce texte. Pour accéder au texte dans son intégralité : http://www.droitsenfant.com/cide.htm
Adaptation de la Convention des Droits de l’enfant Les articles de cette Convention ont été rédigé plus simplement pour les enfants par le Cofrade, le Comité français de l'Unicef et EIP (école instrument de paix). (Seul, le texte adopté par l’Assemblée des Nations Unies, le 20 novembre 1989, a valeur juridique).
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ARTICLE 1 : DEFINITION DE L’ENFANT La Convention concerne tous les enfants de moins de 18 ans sauf si leur pays leur accorde la majorité plus tôt. Tu es concerné si tu as moins de 18 ans. ARTICLE 2 : LE DROIT A LA NON-DISCRIMINATION Tous les droits énoncés par la Convention doivent t’être accordés, quelle que soit ton origine ou celle de tes parents, de même qu’à tous les autres enfants, filles et garçons. Les Etats ne doivent pas violer tes droits et doivent les faire respecter pour tous les enfants. ARTICLE 3 : LE DROIT AU BIEN-ETRE * Toutes les décisions qui te concernent doivent prendre en compte ton intérêt. * L’Etat doit te protéger et assurer ton bien-être si tes parents ne peuvent le faire. * L’Etat est responsable des institutions chargées de t’aider et de te protéger. ARTICLE 4 : LE DROIT A L’EXERCICE EFFECTIF DE TES DROITS L’Etat doit faire le nécessaire pour que tu puisses exercer tous les droits qui te sont reconnus par cette Convention. ARTICLE 5 : LE DROIT A ETRE GUIDE PAR TES PARENTS Tes parents ont le droit et le devoir de te guider dans l’exercice de tes droits. L’Etat doit faire le nécessaire pour que ce droit soit respecté. ARTICLE 6 : LE DROIT A LA VIE ET AU DEVELOPPEMENT * Comme tout enfant, tu as droit à la vie. * L’Etat doit assurer ta survie et ton développement. ARTICLE 7 : LE DROIT A UN NOM ET UNE NATIONALITE * Dès ta naissance, tu as droit à un nom et à une nationalité. Tu as le droit de connaître tes parents et d’être élevé par eux, dans la mesure du possible. * Les Etats doivent respecter ce droit, même si l’enfant est apatride. ARTICLE 8 : LE DROIT A LA PROTECTION DE TON IDENTITE L’Etat doit t’aider à préserver ou à rétablir ton identité, ta nationalité, ton nom et tes relations familiales. ARTICLE 9 : LE DROIT DE VIVRE AVEC TES PARENTS * Tu as le droit de vivre avec tes parents, sauf si cela est contre ton intérêt (par exemple si tes parents te maltraitent ou te négligent). * Tu as le droit de donner ton avis et de participer à toute décision concernant une éventuelle séparation de tes parents. 6
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Ceux-ci ont aussi le droit de donner leur avis et de participer à une telle décision. * Si tu es séparé de tes deux parents, ou de l’un d’eux, tu as le droit de les ou de le voir régulièrement, sauf si cela est contraire à ton intérêt. * Tu as le droit de savoir où se trouvent tes parents, (par exemple, s’ils sont détenus ou exilés) sauf si cela est contraire à ton intérêt. ARTICLE 10 : LE DROIT A RETROUVER TA FAMILLE * Tu as le droit de quitter un pays et d’entrer dans un autre pour retrouver tes parents. Tes parents ont le même droit. * Si tes parents habitent dans deux pays différents, tu as le droit d’avoir des contacts réguliers avec chacun d’eux. Comme tes parents tu as le droit de quitter tout pays et d’y revenir pour que vous restiez en relation. ARTICLE 11 : LE DROIT D’ETRE PROTEGE CONTRE TOUTE SORTIE OU TOUT NON-RETOUR ILLICITE DE TON PAYS * Personne ne peut t’enlever de ton pays ou s’opposer à ton retour dans ton pays. * Les Etats doivent trouver des solutions pour faire respecter ce droit. ARTICLE 12 : LE DROIT A LA LIBERTE D’OPINION * Dès que tu en es capable, tu as le droit de donner ton avis à propos de tout ce qui te concerne. * Les Etats doivent te garantir ce droit. ARTICLE 13 : LE DROIT A LA LIBERTE D’EXPRESSION * Tu as droit de t’exprimer librement. Tu as le droit de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations. * Il y a des limites à ta liberté d’expression : - tu dois respecter les droits et la réputation des autres, - tu ne peux pas mettre la société en danger. ARTICLE 14 : LE DROIT A LA LIBERTE DE PENSEE, DE CONSCIENCE ET DE RELIGION * Tu as droit à la liberté de pensée et de conscience. Tu peux pratiquer une religion. * Tes parents ont le droit et le devoir de te guider dans l’exercice de ce droit, en fonction de ta maturité. * Ta liberté de pratiquer une religion et de manifester tes convictions ne peut être limitée que : - pour assurer le respect des libertés et des droits des autres, - pour éviter de mettre la société en danger. ARTICLE 15 : LE DROIT A LA LIBERTE D’ASSOCIATION * Tu as le droit de t’associer à d’autres personnes et de participer à des réunions. * Ta liberté de réunion et d’association ne peut être limitée que : - pour assurer le respect des libertés et des droits des autres, - pour éviter de mettre la société en danger. ARTICLE 16 : LE DROIT A LA PROTECTION DE LA VIE PRIVEE * Personne ne peut, sans fondement légal, intervenir dans ta vie ou celle de ta famille. Ton domicile, ta correspondance sont également protégés. Il en est de même pour ton honneur et ta réputation. * La loi doit te protéger sur ces différents points. 7
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ARTICLE 17 : LE DROIT A L’INFORMATION Tu as le droit d’accéder à une information (médias) diversifiée et objective. Les Etats encouragent les médias à diffuser, à ton intention, des informations utiles au développement de tes connaissances et à ta compréhension des autres cultures. Ils encouragent la production de livres pour enfants. Les médias tiendront compte de ta langue, même si elle est minoritaire. L’Etat doit te protéger contre les informations et les documents qui pourraient te nuire. ARTICLE 18 : LES RESPONSABILITES DE TES PARENTS * Ce sont tes deux parents qui ont la responsabilité commune de t’élever et d’assurer ton développement. * L’Etat doit aider tes parents ou tes représentants légaux dans cette mission en créant des institutions et des services chargés de veiller à ton intérêt et à ton bien-être. * Si tes parents travaillent, l’Etat doit les aider à assurer cette responsabilité. ARTICLE 19 : LE DROIT D’ETRE PROTEGE CONTRE LES MAUVAIS TRAITEMENTS * L’Etat doit te protéger contre toutes les formes de violence et de brutalités physiques ou mentales. Que tu sois sous la garde de tes parents ou de tout autre personne à qui tu es confié, l’Etat doit te protéger contre l’abandon, l’absence de soins, les mauvais traitements, l’exploitation et la violence sexuelle. * L’Etat doit veiller à ce que de telles situations ne se produisent pas. Il prend les dispositions nécessaires. ARTICLE 20 : LE DROIT A UNE PROTECTION POUR L’ENFANT PRIVE DE SON MILIEU FAMILIAL * Si tu n’as plus de famille ou si le maintien dans ta famille est contre ton intérêt, l’Etat doit te protéger et t’aider. * L’Etat t’assurera une protection de remplacement. * Cette décision doit tenir compte de ton passé et de ta culture. ARTICLE 21 : LE DROIT A L’ADOPTION L’adoption ne peut être autorisée que dans l’intérêt de l’enfant. L’Etat doit y veiller. - elle ne peut se faire sans le consentement des personnes qui sont responsables de l’enfant, - elle peut se faire dans un autre pays, si c’est la meilleure solution pour l’enfant. Dans ce cas : - l’enfant doit bénéficier des mêmes droits que s’il avait été adopté dans son pays d’origine - personne ne pourra tirer un profit matériel de cette adoption. - les Etats s’entendront pour que l’adoption se fasse par des autorités ou organismes compétents. ARTICLE 22 : LES DROITS DE L’ENFANT REFUGIE * L’enfant a le droit d’être considéré comme réfugié. Il est protégé par le droit international, qu’il soit seul, accompagné de ses parents ou d’autres adultes. * Si tu es dans une telle situation, les Etats et les organisations internationales devront t’aider. Ils devront t’aider à retrouver tes parents, ta famille, si tu en as été séparé. Si ta famille ne peut être retrouvée, tu seras protégé et tes droits seront reconnus.
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ARTICLE 23 : LES DROITS DE L’ENFANT HANDICAPE * L’enfant handicapé mentalement ou physiquement a le droit de mener une vie décente dans la dignité pour parvenir au maximum d’autonomie. Il doit pouvoir participer à la vie de la collectivité. * Les Etats doivent reconnaître à tous les enfants handicapés le droit de bénéficier de soins spéciaux. Si nécessaire, une aide supplémentaire sera accordée à leurs parents. * Cette aide sera autant que possible gratuite, afin d’assurer à l’enfant handicapé le droit à l’éducation, à la formation, aux soins de santé, à la rééducation, à la préparation à l’emploi, aux loisirs, à l’intégration sociale, ainsi qu’à l’épanouissement personnel. * Les Etats échangeront toutes les informations utiles sur l’aide aux enfants handicapés. Les pays en développement seront particulièrement aidés. ARTICLE 24 : LE DROIT A LA SANTE ET AUX SERVICES MEDICAUX Tu as le droit de jouir du meilleur état de santé possible et d’être soigné. Les Etats s’engagent à créer les services médicaux nécessaires pour qu’il en soit ainsi. * Les Etats assureront en priorité : a) la réduction de la mortalité infantile, b) le développement des soins essentiels, c) le développement de la lutte contre les maladies et la malnutrition et la fourniture d’eau potable, d) le développement de l’aide aux mamans, avant et après l’accouchement, e) le développement de l’information des adultes et des enfants sur la santé, la nutrition, l’hygiène, la prévention des accidents, f) le développement de la planification familiale. * Les Etats aboliront les pratiques traditionnelles dangereuses pour la santé des enfants. Les pays en développement seront particulièrement aidés. ARTICLE 25 : LE DROIT A LA REVISION DE TON PLACEMENT Les Etats te reconnaissent, en cas de placement (et quelle que soit la raison de ce placement), le droit à un examen périodique de ta situation. ARTICLE 26 : LE DROIT A LA SECURITE SOCIALE * Tu as le droit de bénéficier de la sécurité sociale. Les Etats doivent te garantir ce droit. * Les Etats doivent t’aider en fonction de ta situation et de celle des personnes qui t’ont en charge. ARTICLE 27 : LE DROIT A UN NIVEAU DE VIE DECENT * Tu as droit à un niveau de vie décent pour assurer normalement ton développement physique, mental, spirituel, moral et social. * Tes parents ou ceux qui t’ont en charge sont responsables de ton développement. * Si nécessaire, les Etats devront aider tes parents ou les personnes qui t’ont en charge. Ils accorderont la priorité à l’alimentation, à l’habillement et au logement. * Les Etats te garantissent le droit de recevoir la pension alimentaire qui t’est due. Les Etats s’organiseront pour t’assurer ce droit, où que tu sois.
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ARTICLE 28 : LE DROIT A L’EDUCATION * Les Etats te reconnaissent le droit à l’éducation sur la base de l’égalité des chances. Pour cela : a) tu dois pouvoir bénéficier gratuitement de l’enseignement primaire. Cet enseignement est obligatoire, b) les Etats encouragent l’organisation d’une enseignement secondaire. Ils le rendent accessible à tous les enfants. Il doit être gratuit. Des aides financières doivent être accordées, en cas de besoin, c) l’enseignement supérieur doit t’être également accessible, en fonction de tes capacités, d) tu as le droit à une orientation scolaire et professionnelle, e) tout doit être fait pour t’encourager à fréquenter régulièrement l’école. * Les Etats doivent veiller à ce que les règles de la vie scolaire respectent ta dignité d’être humain conformément à cette Convention. * Les Etats doivent coopérer pour éliminer l’ignorance et l’analphabétisme dans le monde et pour faciliter l’accès aux connaissances scientifiques et techniques ainsi qu’aux méthodes modernes d’enseignement. Les pays en développement doivent être particulièrement aidés. ARTICLE 29 : LES OBJECTIFS DE TON EDUCATION Ton éducation doit viser à : a) assurer l’épanouissement de ta personnalité et favoriser le développement maximum de tes dons et de tes aptitudes mentales et physiques, b) t’inculquer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, c) t’apprendre à respecter tes parents, ta culture d’origine et d’adoption, les civilisations différentes de la tienne, d) te préparer à assumer tes responsabilités dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité et d’amitié entre tous, e) t’inculquer le respect du milieu naturel. ARTICLE 30 : LES DROITS DES ENFANTS DE MINORITES OU DE POPULATIONS AUTOCHTONES Si tu es d’origine autochtone ou si tu appartiens à une minorité ethnique, religieuse ou linguistique, tu ne peux être privé du droit d’avoir ta propre vie culturelle, de pratiquer ta religion – si tu en as une – et d’employer la langue de ton groupe avec ceux qui en font partie. ARTICLE 31 : LE DROIT AUX LOISIRS * Tu as le droit au repos, aux loisirs, au jeu, aux activités récréatives. Tu as le droit de participer librement aux activités artistiques et culturelles. * Les Etats doivent protéger ce droit. Ils encourageront toutes les initiatives favorisant le développement de ce droit, dans des conditions d’égalité. ARTICLE 32 : LE DROIT A LA PROTECTION CONTRE L’EXPLOITATION * Tu dois être protégé contre l’exploitation. Nul ne peut t’obliger à accomplir un travail dangereux ou nuisant à ton éducation, à ta santé et à ton développement. * Les Etats prendront toutes les mesures nécessaires pour te protéger. a) ils fixeront un âge minimum à partir duquel tu pourras travailler, b) ils établiront des règlements concernant les heures et les conditions de travail, c) ils puniront ceux qui ne respecteront pas ces règles. 10
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ARTICLE 33 : LE DROIT A LA PROTECTION CONTRE LA DROGUE Les Etats doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour te protéger de toutes les drogues. Ils doivent empêcher que tu sois utilisé dans la production et le trafic de la drogue. ARTICLE 34 : LE DROIT A LA PROTECTION CONTRE L’EXPLOITATION SEXUELLE Les Etats doivent te protéger contre toutes les formes d’exploitation ou de violence sexuelles. Ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que : - tu ne sois pas incité ou contraint à te livrer à une activité sexuelle illégale, - tu ne sois pas exploité à des fins de prostitution, - tu ne sois pas exploité dans des productions pornographiques. ARTICLE 35 : LE DROIT A LA PROTECTION CONTRE L’ENLEVEMENT, LA VENTE Les Etats doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que tu ne puisses pas être enlevé ou vendu. Le commerce d’enfants est interdit. ARTICLE 36 : LE DROIT A LA PROTECTION CONTRE LES AUTRES FORMES D’EXPLOITATION Les Etats doivent également te protéger contre toutes les autres formes possibles d’exploitation. ARTICLE 37 : LE DROIT A LA PROTECTION CONTRE LA TORTURE ET LA PRIVATION DE LIBERTE * Tu ne peux pas être soumis à la torture ou à une peine cruelle, dégradante. Tu ne peux pas être exécuté ou emprisonné à vie. * Tu ne peux pas être arrêté arbitrairement. Ta détention doit être la dernière solution possible. Elle doit être aussi courte que possible. * Si tu es privé de ta liberté, tu dois être traité humainement et avec le respect de ta dignité d’être humain. Il doit être tenu compte des besoins de ton âge. Tu seras séparé des adultes (sauf cas exceptionnel, dans ton intérêt). Tu auras le droit de rester en contact avec ta famille (sauf cas exceptionnel, dans ton intérêt). * Si tu es privé de liberté, tu as droit à diverses formes d’assistance, tu as le droit de contester les raisons de ton enfermement devant un tribunal, toutes les décisions qui concernent ta privation de liberté doivent se prendre dans les meilleurs délais. ARTICLE 38 : LE DROIT A LA PROTECTION EN CAS DE CONFLITS ARMES * En cas de conflit, les Etats doivent te protéger en faisant respecter les règles du droit humanitaire international. * Si tu as moins de 15 ans, les Etats doivent éviter que tu participes directement aux hostilités. * Si tu as moins de 15 ans, tu ne peux pas être enrôlé dans une armée. Si les Etats incorporent des jeunes de 15 à 18 ans, ils doivent en priorité enrôler les plus âgés. * Si tu es concerné par un conflit armé, les Etats ont l’obligation de te protéger et de te soigner.
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ARTICLE 39 : LE DROIT A LA READAPTATION ET A LA REINSERTION Si tu as été victime de négligence, d’exploitation, de sévices, de tortures ou de toute autre forme de traitements cruels, les Etats doivent t’aider à te réadapter et à te réinsérer socialement. ARTICLES 40 : LES DROITS DES ENFANTS DEVANT LA JUSTICE * Si tu est considéré comme suspect, si tu es accusé ou reconnu coupable d’avoir commis un délit, tes droits fondamentaux doivent être respectés. Il doit être tenu compte de ton âge. Tout doit être fait pour que tu réintègres la société. * Pour cela, les Etats devront veiller : a) à ce que tu ne sois pas accusé injustement, b) à ce que tu bénéficies des garanties suivantes : - être présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, - être informé rapidement des accusations portées contre toi, et bénéficier d’une assistance juridique, - avoir un procès juste et équitable, qui tienne compte de ton âge et de ton intérêt, - avoir droit à une procédure qui tienne compte de ton âge, - avoir la possibilité de faire appel, - te faire assister si nécessaire d’un interprète, - avoir droit au respect de ta vie privée. * Les Etats doivent adopter des lois et des procédures adaptées à ton âge ; en particulier, ils devront : - définir l’âge en dessous duquel on ne pourra pas considérer que tu enfreins la loi, - prendre des mesures pour s’occuper de toi, sans devoir passer par la voie de la justice, en respectant bien sûr tous tes droits. * Les Etats doivent organiser un système d’encadrement et d’éducation pour t’assurer un traitement convenable en rapport avec ta situation et l’infraction que tu as commise. ARTICLE 41 : LE DROIT A LA PROTECTION LA PLUS FAVORABLE Si la loi en vigueur dans ton pays t’est plus favorable que le texte de la présente Convention, c’est elle qui doit t’être appliquée. ARTICLE 42 : FAIRE CONNAITRE LA CONVENTION En ratifiant cette Convention, la France, comme les autres Etats, s’est engagée à la faire largement connaître, par des moyens actifs et appropriés, aux adultes comme aux enfants. ARTICLES 43 A 54 : DISPOSITIONS D’APPLICATION - Un Comité international d’experts est mis en place pour assurer le contrôle de l’application de cette Convention, - Les organes des Nations Unies (UNICEF, UNESCO...) et les associations, parmi lesquelles le COFRADE, sont invités à veiller à l’application de la Convention.
En France, la Défenseure des enfants Le 6 mars 2000 le Journal officiel publie la loi n°2000-196. (Texte de loi sur http://www.droitsenfant.com/loi_defenseure.htm) - Elle institue un défenseur des enfants en tant qu'autorité indépendante. - Claire Brisset est nommée sur ce poste par Lionel Jospin. Elle démissionne à la fin de son mandat en mai 2006. 12
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- En juin 2006, c'est Dominique Versini qui accède à ce poste pour un mandat de 6 ans. - La défenseure des enfants peut être sollicitée directement et est habilitée à aborder les cas de violations individuelles et collectives des droits de l'enfant. Elle peut être saisie par les enfants eux-mêmes, leurs parents ainsi que par les associations habilitées et reconnues d'utilité publique. - Dans le cadre de cette nouvelle mission qui lui a été confiée pour 6 ans, elle aura à cœur de défendre l'intérêt des mineurs dans toutes les situations susceptibles de leur porter atteinte au regard de la convention internationale des droits de l'enfant ratifiée par la France en 1990 , de promouvoir ces droits afin de faire entendre la voix des enfants et des adolescents et de contribuer au débat sur toutes les grandes questions qui concernent leur naissance, leur santé, leur vie familiale et sociale, leur univers scolaire ainsi que leur devenir professionnel. Pour en savoir + : http://www.defenseurdesenfants.fr/
Le service de l'aide sociale à l'enfance (ASE) L’ASE est un service du département, placé sous l'autorité du président du Conseil général et dont la mission essentielle est de venir en aide aux enfants et à leur famille par des actions de prévention individuelle ou collective, de protection et de lutte contre la maltraitance. Ses missions sont précisément définies par l'article L 221-1 du code de l'action sociale et des familles : - apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs, à leur famille, aux mineurs émancipés et aux majeurs âgés de moins de 21 ans confrontés à des difficultés sociales susceptibles de compromettre gravement leur équilibre ; - organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d'inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l'insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles, notamment des actions dites de prévention spécialisée auprès des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu ; - mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs en difficulté ; - pourvoir à l'ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal ; - mener, notamment à l'occasion de l'ensemble de ces interventions, des actions de prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et organiser le recueil des informations relatives aux mineurs maltraités et participer à la protection de ceux-ci.
La Charte des Droits fondamentaux de l'Union européenne La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne reprend en un texte unique, pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne, l'ensemble des droits civiques, politiques, économiques et sociaux des citoyens européens ainsi que de toutes personnes vivant sur le territoire de l'Union. Elle a été signée et proclamée par les Présidents du Parlement européen, du Conseil et de la Commission lors du Conseil européen de Nice le 7 décembre 2000. Ces droits sont basés notamment sur les droits et libertés fondamentaux reconnus par la Convention européenne des droits de l'homme, les traditions constitutionnelles des Etats membres de l'Union européenne, la Charte sociale européenne du Conseil de l'Europe et la 13
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Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs ainsi que d'autres conventions internationales auxquelles adhèrent l'Union européenne ou ses Etats membres. Ils sont regroupés en six grands chapitres : •
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Dignité (dignité humaine, droit à la vie , droit à l’intégrité de la personne, interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants, interdiction de l’esclavage et du travail forcé) Liberté (droit à la liberté et à la sûreté, respect de la vie privée et familiale, protection des données à caractère personnel, droit de se marier et droit de fonder une famille, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’expression et d’information, liberté de réunion et d’association, liberté des arts et des sciences, droit à l’éducation, liberté professionnelles et droit de travailler, liberté d’entreprise, droit de propriété, droit d’asile, protection en cas d’éloignement, d’expulsion et d’extradition) Egalité (égalité en droit, non-discrimination, diversité culturelle, religieuse et linguistique, égalité entre hommes et femmes, droits de l’enfant, droit des personnes âgées, intégration des personnes handicapées) Solidarité (droit à l’information et à la consultation des travailleurs au sein de l’entreprise, droit de négociation et d’actions collectives, droit d’accès aux services de placement, protection en cas de licenciement injustifié, conditions de travail justes et équitables, interdiction du travail des enfants et protection des jeunes au travail, vie familiale et vie personnelles, sécurité sociale et aide sociale, protection de la santé, accès aux services d’intérêt économique général, protection de l’environnement, protection des consommateurs) Citoyenneté (droit de vote et d’éligibilité aux élections au parlement européen, droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales, droit à une bonne administration, droit d’accès aux documents, médiateur, droit de pétition, liberté de circulation et de séjour, protection diplomatique et consulaire) Justice (droit à un recours effectif et à accéder à un tribunal impartial, présomption d’innocence et droits de la défense, principes de légalité et de proportionnalité des délits et des peines, droit à ne pas être jugé ou puni pénalement deux fois pour une même infraction)
Pour accéder au texte dans son intégralité : http://ec.europa.eu/justice_home/unit/charte/index_fr.html
La Déclaration universelle sur la diversité culturelle En adoptant le 2 novembre 2001, sous l’égide de l’Unesco, une Déclaration universelle sur la diversité culturelle, les Etats ont voulu affirmer leur conviction que le dialogue interculturel constitue le meilleur gage pour la paix, et rejeter catégoriquement la thèse de conflits inéluctables de cultures et de civilisations. Cette Déclaration, qui oppose aux enfermements fondamentalistes la perspective d’un monde plus ouvert, plus créatif et plus démocratique, compte désormais parmi les textes fondateurs d’une nouvelle éthique promue par les Etats au début du XXIe siècle. Pour accéder au texte dans son intégralité : http://www.aidh.org/diverscult/decla-01.htm
La maltraitance chez les enfants (source : enfance et partage)
Définition : Un mineur (enfant ou adolescent) est considéré maltraité dès lors qu’il est victime de violences physiques, sexuelles, psychologiques ou de négligences lourdes, ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique. 14
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L’enfant en risque est celui qui connaît des conditions d’existence pouvant mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité ou son éducation, mais qui n’est pas pour autant maltraité. Les enfants en danger constituent l’ensemble des enfants maltraités et des enfants en risque signalés aux conseils généraux. Les derniers chiffres de l’ODAS* (Observatoire national De l’Action Sociale décentralisée), qui procède chaque année au recueil des données départementales sur les signalements d’enfants en danger, sont alarmants. 98 000 enfants étaient signalés en danger en 2006. C’est 15 000 de plus qu’en 1998, soit une progression de près de 18% en huit ans.
Le tableau ci-dessous expose les chiffres des différents types de maltraitance, qui ne tiennent compte ni des signalements faits directement auprès des procureurs de la République ou des associations, ni des cas anonymes et non signalés.
* L’ODAS : Observatoire national De l’Action Sociale décentralisée, a été créé le 14 juin 1990.
Droit à l’éducation Le droit à l’éducation est inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 (article 26) et dans la convention Internationale des droits de l’Enfant de 1989 (article 28). Malgré cela, l’éducation reste, pour les plus défavorisés, un privilège inaccessible. Pourtant, l’éducation est un facteur clef du développement humain durable. Elle garantit à chacun le développement de sa personnalité, l’élévation du niveau de sa formation initiale et continue, l’insertion dans la vie sociale et professionnelle ainsi que l’exercice de la citoyenneté. En 2000, lors du Sommet de l’ONU qui a défini les Objectifs du millénaire, 191 chefs d’Etats se sont engagés à assurer d’ici à 2015 à tous les garçons et à toutes les filles une scolarité primaire complète. Malgré les progrès réalisés, les efforts déployés, s’ils se maintiennent à 15
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ce niveau, les pays n’atteindront pas cet objectif. En effet, on estime à 11 milliards de dollars par an les investissements nécessaires dans l’éducation : 3 fois plus élevés que le niveau actuel. Ainsi, le droit à l’éducation des communautés et des groupes minoritaires est le thème du premier Forum des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités qui aura lieu à Genève les 15 et 16 décembre 2008. Le Forum, « Les minorités et le droit à l’éducation », vise à fournir une plateforme annuelle de dialogue et de coopération sur des questions concernant les personnes appartenant à des minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques. À travers le monde, les enfants des minorités souffrent énormément de l’inégalité d’accès à une éducation de qualité, ce qui fait perdurer le cycle de la pauvreté et les rend incapables de réaliser leur potentiel au sein d’un travail et de la société. Ce premier Forum sera l’occasion de discuter des structures internationales au service de l’égalité d’accès à une éducation de qualité pour les minorités. Le Forum, qui est organisé par Gay McDougall, experte indépendante des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités, et par le HCDH en collaboration avec l’UNESCO, réunira des experts et des défenseurs des droits de l’homme. Il préparera une recommandation à soumettre au Conseil des droits de l'homme. L’UNESCO organisera en marge du Forum un débat thématique sur le thème « Vaincre les inégalités dans l’éducation : l’importance de l’inclusion ». Sur le site de l’UNESCO http://portal.unesco.org/education/fr/, on peut retrouver toutes les actions sur ce thème : programme pour l’Afrique, mallette pédagogique d’urgence, éducation pour les réfugiés, insertion des jeunes en difficulté, éducation en faveur des femmes et des filles, …
Par ailleurs, plusieurs mouvements citoyens sont nés pour rappeler aux gouvernements de tenir leurs engagements et leurs obligations. Ainsi, la Campagne Mondiale pour l’Education (CME) est une coalition mondiale de militants des droits de l’enfant, de syndicats d’enseignants et d’organisations de développement, déterminés à faire du droit à l’éducation une réalité pour tous. http://www.educationpourtous.com/ « La raison la plus prometteuse de croire que le monde va réaliser les objectifs de l’Education Pour Tous d’ici à 2015 est l’émergence d’une société civile forte, ainsi que la mobilisation des millions d’enfants, d’hommes et de femmes durant cette semaine d’Action mondiale 2008. » Kailash Satyarthi President de la CME
[7.5 millions d’enfants, d’adultes de professeurs et d’élus dans plus de 100 pays se sont mobilisés en faveur d’une éducation de qualité pour tous ! ]
NB : Chaque année, c’est l’association Solidarité Laïque qui coordonne cette campagne mondiale et vous pouvez retrouver une video « La plus grande leçon du monde » sur la campagne 2008 sur http://www.educationpourtous.com/3-index.html et vous inscrire pour la campagne 2009.
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Egalité des genres (source : UNESCO)
Dans le Plan de mise en œuvre du SMDD, l’égalité des genres apparaît comme un objectif et une condition préalable du développement durable. Dans l’éducation formelle elle constitue également le principal objectif de l’Initiative des Nations Unies en faveur de l’éducation des filles. Toutes ces initiatives mettent en exergue la nécessité d’adopter à ce sujet des démarches et des matériels spécifiques et d’intégrer le point de vue de l’égalité entre les hommes et les femmes dans toutes les actions éducatives. Les efforts en vue de l’égalité des genres sont au cœur du développement durable, dans lequel chaque membre de la société respecte les autres et joue un rôle lui permettant de s’exprimer pleinement. La parité entre les sexes dans l’éducation en fait partie et c’est d’ailleurs le premier des objectifs de l’EPT de Dakar - cible fixée à 2005. L’objectif plus vaste de l’égalité des sexes relève des objectifs sociaux, auxquels l’éducation, comme toutes les autres institutions sociales, doit contribuer. Les femmes et les filles souffrent de discrimination dans de nombreuses sociétés, en développement aussi bien qu’industrialisées. Une telle discrimination est souvent enracinée dans des structures qui font que les relations entre hommes et femmes adoptent les normes en vigueur ou les traditions sociales dominantes. Dans de nombreuses sociétés les femmes sont chargées de la majeure partie des responsabilités concernant la production de nourriture et les soins aux enfants, elles sont exclues de la prise de décisions qui les concernent, dans la famille et la communauté, et ont peu ou pas du tout de moyens de créer des revenus. Même dans les parties du monde où les femmes ont un accès au travail et aux revenus comparable sinon égal, elles sont, en plus, chargées d’une grande partie des tâches domestiques. Le statut de la femme s’ajoute à d’autres facteurs comme la pauvreté, l’isolement, l’appartenance à une minorité ethnique, pour aggraver leur marginalisation et réduire les chances de développement durable. Ces situations peuvent être si bien enracinées que toute disposition visant à ouvrir de nouvelles perspectives aux femmes ne portent ses fruits que très lentement. Dans de nombreuses régions les rôles assignés aux sexes éloignent les filles de l’école et empêchent les femmes de rechercher des occasions d’apprendre à l’âge adulte. Les questions de disparité entre les sexes doivent, par conséquent, être introduites dans l’ensemble de la programmation de l’éducation - depuis la programmation de l’infrastructure en passant par l’élaboration du matériel, jusqu’aux processus pédagogiques. Dans le cas de l’Education pour le développement durable, il est indispensable que les femmes s’y engagent, en premier lieu pour veiller à la préparation de messages équilibrés et pertinents de l’Education pour le développement durable et en second lieu, pour donner la meilleure chance au changement de comportement en vue du développement durable, à la prochaine génération.
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Idées de séances ● La convention internationale des droits de l’enfant Télécharger le texte adapté aux enfants sur http://www.droitsenfant.com/cide_enfant.htm l’afficher dans la classe.
et
● Des droits pour tous les enfants du monde Diverses séances sur 12 articles de la convention des droits de l’enfant (explication de texte, sujet de débat, vocabulaire, jeux, chansons, enquêtes à mener, bibliographie, …) A télécharger sur http://www.defenseuredesenfants.fr/pdf/MiniKit.pdf.
● Connais-tu tes droits ? (Agnès Barber « Les clés de l’actualité junior »)
1- La déclaration des droits de l’enfant : * N’existe pas. < Est actuellement en projet. • A été écrite en 1959. 2- Normalement, tu ne dois pas travailler : <Tant que tu fais des études. • Avant tes 16 ans. * Sauf si tes parents sont d’accord. 3- Pour tous les enfants, l’école primaire doit être… • Gratuite et obligatoire. * Payante et pas obligatoire. <Gratuite mais pas obligatoire. 4- Changer de prénom, ça t’est possible ? <Seulement si tu détestes le tien ! • Oui : si tu en as deux, tu peux choisir le 2e. * Non, tu gardes celui que tes parents t’ont donné. 5- Si tes parents divorcent… * Tu ne peux pas dire avec lequel tu préfèrerais vivre. <Tu peux le dire, mais seulement si le juge te le demande. • Tu peux demander à être entendu(e) par le juge. RÉSULTATS Max de * : pas trop. Tes droits ? Tu ignorais que tu en avais. Pourtant (et heureusement !), tu es protégé(e) par la loi… Excellente nouvelle, non ? Max de < : un peu. Tu te doutes bien que des droits, tu en as comme les adultes. Tu en connais d’ailleurs certains… Peut-être ceux dont tu as besoin, justement ! Max de • : pas mal ! Protection sociale, éducation… Tu sais qu’être un enfant t’ouvre ces droits-là. Quant à celui de manger des sucettes à volonté, il n’est pas encore au programme ! 18
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● L’album des droits de l’enfant
Aux Editions Albert-René/Goscinny-Uderzo (2007), l’album des droits de l’enfant explique 12 droits fondamentaux pour tous les enfants. A télécharger sur http://www.asterix.com/droits-des-enfants/indexlivret.htm
● Le jeu Astérix et le Tour des droits
Ce jeu a pour but de sensibiliser les enfants à la convention Internationale des droits de l’enfant. Il s’agit d’un jeu de plateau type jeu de l’oie avec des questions à posées selon les cases. http://www.asterix.com/droits-des-enfants/index4.html
● Jeux en ligne http://www.droitsenfant.com/jeux_enfants.htm http://www.asterix.com/tour-des-droits/
● Quizz sur la Convention des Droits de l’Enfant Dans la convention Internationale un enfant c’est quelqu’un qui a entre 0 et 7 ans 0 et 10 ans 0 et 16 ans Combien de pays ont signé cette convention ? 19 192 92 1920 Avant 1989, quel est le premier pays à avoir proposé un projet de convention relative aux droits de l’enfant ? la Suisse la France les Etats-Unis la Pologne Le premier homme à avoir réfléchi sur la protection de l'enfance est le docteur Janusz Korczak, un pédiatre polonais. Dès le début du XXème siècle, ce médecin s'intéresse de très près à la place des enfants dans le monde des adultes. En 1929, il écrit un livre appelé "Le droit des enfants au respect". Il explique pourquoi l'enfant doit être accepté comme il est, avec ses questions, ses mystères et ses larmes. Ce sont ses idées qui seront principalement utilisées lors de l'écriture de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant. D'ailleurs, c'est son pays, la Pologne qui demandera en 1979 à l'ONU de mettre au point une protection des droits de l'enfant.
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Combien d’articles y a-t-il dans la convention internationale ? 5 54 4 545 A partir de quel âge la convention pense qu’un enfant peut devenir soldat ? 17 ans 10 ans 15 ans 13 ans Pour que les enfants aient tous droit à l’éducation, les états doivent rendre l’enseignement primaire obligatoire et … amusant payant gratuit facultatif
● Droits de l’enfant et Déclaration Universelle des droits de l’Homme - Faire lire aux enfants : « Les droits de l'enfant sont décrits dans la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, écrite par l'UNICEF. Cette organisation se bat pour assurer les mêmes droits à tous les enfants, où qu'ils soient. Le 20 novembre, l'UNICEF organise la journée des droits de l'enfant. Cette journée célèbre la création en 1989 de la Convention Internationale des Droits de l'enfant. Elle concerne tous les enfants de 0 à 18 ans. Les pays qui la signent sont obligés de l'appliquer. Ce texte a été préparé pendant 10 ans par des représentants de différents pays, sociétés et religions. Ainsi, toutes les cultures sont bien représentées. Il y a 54 articles qui servent à protéger les enfants dans notre monde. Aujourd'hui, 191 pays ont signé cette Convention. C'est presque tous les pays du monde sauf les Etats-Unis et la Somalie. Ils s'engagent donc à assurer les droits fondamentaux des enfants qui sont les suivants : . Droits civils : le droit d'avoir un nom, une nationalité et d'accéder à la justice. . Droits politiques : le droit d'avoir des opinions et de les exprimer, la protection contre les mauvais traitements. . Droits économiques : le droit à un niveau de vie suffisant (une maison, des vêtements, de la nourriture) et la protection contre le travail forcé. . Droits sociaux : le droit d'être nourri et soigné par des médecins, la protection en cas de guerre (pas le droit d'être soldat avant 15 ans). . Droits culturels : le droit d'être éduqué (l'enseignement primaire doit être obligatoire et gratuit pour tous) et le droit d'avoir des loisirs. » - Proposer d’étudier la déclaration universelle des droits de l’Homme en faisant un bilan entre le sommaire des droits de l’enfant et les articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme : Le sommaire des droits de l’enfant Droits civils
Les articles de la Déclaration universelles des droits de l’homme Articles numéro(s) :
Droits politiques
Articles numéro(s) :
Droits sociaux
Articles numéro(s) :
Droits culturels
Articles numéro(s) :
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● J’ai le droit … Catégorisez les vers de la comptine suivante selon les principes du sommaire des Droits de l’enfant. Utilisez le code suivant : « V »-Droits civils ; « P »-Droits politiques ; « S »-Droits sociaux ; « C »-Droits culturels Le droit des enfants Comptine de Karim Chaïd J'ai le droit, le droit d'être logé, J'ai le droit, le droit d'être nourri, J'ai le droit, le droit d'être soigné, J'ai le droit, de dormir dans un lit, J'ai le droit, d'avoir une famille, J'ai le droit, à une identité, J'ai le droit, le droit d'avoir un nom, J'ai le droit, d'avoir une vie privée. Pas le droit de traîner dans les rues, Pas le droit d'être battu, Pas le droit, le droit d'être mal vêtu. J'ai le droit à la citoyenneté, J'ai le droit, une nationalité, J'ai le droit, le droit d'égalité, J'ai le droit, d'être en sécurité, J'ai le droit, le droit d'être protégé, J'ai le droit, le droit de m'exprimer, J'ai le droit, le droit d'être respecté, J'ai le droit, le droit d'être aimé. Pas le droit de ma faire travailler, Pas le droit de me faire exploiter, Pas le droit, le droit d'être agressé. J'ai le droit, à une éducation, J'ai le droit, le droit d'être entendu, J'ai le droit, le droit d'information, J'ai le droit, le droit d'être reconnu, J'ai le droit, le droit de m'instruire, J'ai le droit, le droit de penser, J'ai le droit, le droit aux loisirs, J'ai le droit, le droit de rêver. Pas le droit à la malnutrition, Pas le droit à la condamnation, Pas le droit, le droit d'exclusion. J'ai le droit, le droit de liberté, J'ai le droit, le droit d'égalité, J'ai le droit, à la fraternité, J'ai le droit, le droit de vivre en paix, J'ai le droit, le droit d'être un enfant, J'ai le droit, de grandir doucement, J'ai le droit, un jour d'être parent, C'est le droit, c'est le droit des enfants.
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● Droits fondamentaux (séances Amnesty International)
A télécharger sur http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/promotion_des_droits_humains/ressources_pa r_theme/droits_de_l_enfant -
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Fiche pédagogique « Les enfants des rues » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors du Vendée Globe 2000/2001 Fiche pédagogique « L’intégrité du corps humain » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors du Vendée Globe 2000/2001 Fiche pédagogique « L’esclavage » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors du Vendée Globe 2000/2001 Fiche pédagogique « Oui aux enfants à l’école » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « Non aux enfants au travail » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « Les enfants soldats » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « Encore enfant et déjà réfugié ! » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « La torture » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « La peine de mort » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « Le racisme » réalisée dans le cadre du partenariat Amnesty et Thierry Dubois lors de la course Around Alone 2002/2003 Fiche pédagogique « Les personnes handicapées : des personnes à part entière » réalisée dans le cadre de notre campagne de sensibilisation autour des Jeux Olympiques de 2004 Fiche pédagogique « NON à l'extrême pauvreté » réalisée dans le cadre du projet "Droits de l'homme autour du monde" octobre 2006 Fiche pédagogique "Quelle médaille pour les droits humains" janvier 2008 Fiche pédagogique « Les violences domestiques : un scandale en matière de droits humains »
● A afficher dans l’école
En cas de mauvais traitements, tu peux t’adresser à : Au service d’Aide Sociale à l’Enfance : Conseil Général de la Gironde - Direction de l'Enfance et de la Famille au 05 56 99 35 06
ou
A Allo Enfance maltraitée Téléphone : 119 www.allo119.gouv.fr 22
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C’est un numéro gratuit ouvert 24h/24 qui a pour but de faciliter le dépistage des situations de maltraitance à enfant. Insiste si c’est occupé car ce numéro est valable pour toute la France
Tu peux aussi joindre : La Croix Rouge Ecoute Enfants Parents Téléphone : 0 800 85 88 58 Il s’agit d’un service anonyme et gratuit d’aide et de soutien aux enfants et aux parents
Ainsi que Jeunes Violences Écoute Numéro vert : 0800 20 22 23 www.jeunesviolencesecoute.fr Il s’agit d’un dispositif de lutte contre la violence chez les jeunes et notamment la violence scolaire, mis en place par la Région Ile-de-France. Le site s'adresse aux jeunes, parents et professionnels.
Pour joindre Dominique Versini, défenseure des enfants : Défenseur des enfants 104 Boulevard Auguste Blanqui 75013 - Paris Il est préférable de ne pas téléphoner puisque la Défenseure ne pourra intervenir que lorsqu'elle aura reçu et étudié le dossier complet de l'enfant concerné. Les situations d'urgence sont prises en charge par d'autres institutions que celle du défenseur, en particulier par le Service national d'accueil téléphonique pour l'enfance maltraitée (119-SNATEM) et la Brigade des Mineurs. Autre exemple : le numéro vert d’Enfance et partage
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● Ce n'est que justice! de SUSAN FOUNTAIN
Cet ouvrage permet aux éducatrices et éducateurs et aux jeunes de comprendre que la question du respect des droits de l’enfant ne concerne pas seulement les enfants vivant dans des régions éloignées, mais qu’elle est aussi très présente et pertinente dans leur propre communauté. - Chapitre 1 : Introduction L’introduction présente un historique de la Convention relative aux droits de l’enfant ainsi qu’un aperçu des activités proposées dans le guide. - Chapitre 2 : Activités visant à faire connaître la Convention relative aux droits de l’enfant Ce chapitre est le premier de deux chapitres proposant des activités qui visent à aider les élèves à mieux comprendre la Convention relative aux droits de l’enfant et à prendre conscience de son impact sur leur vie et sur celles des autres. 24
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- Chapitre 3 : Autres activités pour mieux connaître la Convention relative aux droits de l’enfant - Chapitre 4 : Planification de l’action Ce chapitre propose des activités, à utiliser de façon indépendante ou séquentielle, pour aider les jeunes à mettre en place des actions pour résoudre certains enjeux relatifs aux droits. - Chapitre 5 : Diverses utilisations possibles de ces activités à l’école ou ailleurs Les activités proposées dans ce chapitre peuvent être utilisées de différentes façons, notamment comme atelier d’introduction à un cours ou comme sujet d’études dans le cadre d’un programme d’enseignement. - Chapitre 6 : Bibliographie A télécharger sur http://www.unicef.ca/portal/SmartDefault.aspx?at=2055
● Histoires d’enfants maltraités A travers les histoires de Noémie, Lisa, Rémi, Julien et Cécile, enfants maltraités, il s’agit de découvrir avec la classe les différentes formes de maltraitance : - La maltraitance physique - La maltraitance sexuelle - La maltraitance psychologique - Les négligences lourdes A lire sur http://www.enfance-et-partage.org/spip.php?article8
KEN ET BARBIE (séance tirée du répertoire d'activités visant la promotion de conduites non sexistes entre filles et garçons de maternelle et de primaire. http://www.lesptitsegaux.org/)
Objectifs d’apprentissage •
•
Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont les capacités de s’impliquer activement dans tous les aspects de la vie familiale (interchangeabilité des rôles). Amener les enfants à considérer qu’il y a plusieurs façons de partager les tâches à l’intérieur d’une même famille.
Matériel • • •
Deux sacs et des bouts de papier pour pouvoir piocher. Le nom de chaque enfant aura été inscrit sur un bout de papier et placé dans le sac correspondant à son sexe. Les mises en situation à la page suivante.
Façon de procéder •
Demandez aux enfants de s’asseoir en cercle. Annoncez que les noms de deux camarades seront piochés au hasard. Ceux-ci joueront une petite pièce de théâtre où on retrouvera Ken et Barbie pendant que le reste de la classe observera et tentera de deviner le sujet de la pièce. 25
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•
Piochez le nom de deux enfants et distribuez leur rôle (Ken pour le garçon et Barbie pour la fille).
•
Prenez à part les deux enfants et présentez-leur la mise en situation.
•
Invitez-les à se préparer pendant une minute. Apportez-leur votre aide si nécessaire.
•
Allouez quelques minutes pour le jeu de la première mise en situation
•
Donnez la consigne aux enfants de la classe de bien observer ce qui se dit et de lever la main s’ils croient avoir trouvé le sujet de la pièce.
•
Si les enfants ont des difficultés à deviner, donnez-leur quelques indices (ou faites jouer à nouveau la pièce).
•
Lorsque les enfants auront trouvé, faites-les échanger sur la mise en situation à l’aide des questions suggérées.
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Si le temps le permet, faites jouer une deuxième mise en situation.
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Terminez l’activité en soulignant que les papas et les mamans sont capables de s’aider mutuellement à la maison tant pour prendre soin des enfants que pour faire les courses, le ménage…
* Note sur le partage des tâches : Partager les tâches signifie les diviser de manière concertée par les personnes intéressées. Ce partage peut tenir compte des goûts de chacun, de leurs aptitudes, de leur disponibilité et peut même se faire de façon alternée. L’important est que l’entente satisfasse les deux parties. Par ailleurs, lorsque la responsabilité incombe à quelqu’un, il convient de la lui laisser entièrement. Le partage du temps domestique demeure très inégalement réparti puisque près de 2/3 des tâches domestiques sont encore effectuées par les femmes. Ainsi, en 1999, les femmes salariées consacraient en moyenne 3h46mns aux tâches domestiques contre 2h07mns par jour pour leurs homologues masculins. Cet écart est encore plus marqué en ce qui concerne le ménage, la cuisine, les courses et les soins aux enfants. Première mise en situation Barbie vient de se trouver un emploi et c’est Ken qui gardera les enfants. Barbie donne des conseils à Ken. Celui-ci lui répond de ne pas s’inquiéter car il est capable de prendre soin des enfants. Il se dit qu’il apprendra. •
Pourquoi Barbie donne-t-elle des conseils à Ken ? Est-ce qu’elle croit que Ken n’est pas capable de prendre soin des enfants ? D’après vous, est-ce que Ken en est capable ? Est-il normal que les papas s’occupent autant de leurs enfants que les mamans ?
•
Est-ce que vous connaissez des papas qui restent à la maison pour s’occuper des enfants pendant que les mamans travaillent ? Est-ce que d’après vous les papas y arrivent ? Pourquoi certains ne peuvent pas ou ne veulent pas le faire ? 26
DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE
Deuxième mise en situation Un dimanche après-midi, Skipper rend visite à sa sœur. Elle trouve Barbie en train de lire sur le canapé pendant que Ken repasse le linge de la famille. Elle se dit: « Tiens, c’est bizarre ! Chez moi, c’est toujours maman qui repasse le linge. ». •
Comprenez-vous l’étonnement de Skipper ?
•
Le plus souvent, qui repasse le linge à la maison ? Est-ce que vous connaissez des papas qui repassent ? Est-ce que d’après vous les papas y arrivent ? Pourquoi certains ne peuvent pas ou ne veulent pas le faire ?
Troisième mise en situation Ken et Barbie partent en vacances avec leurs enfants. Ils sont en train de préparer les bagages. Ils feront du camping près de la plage. •
Qu’est-ce que Barbie a préparé ? Qu’est-ce que Ken a préparé ? Est-ce qu’ils auraient pu faire l’inverse ? Est-ce normal que les deux préparent leur départ en camping ?
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Quand tu pars en vacances, est-ce que tu aides ton parent à préparer les bagages ? Est-ce que les garçons autant que les filles sont capables de préparer un voyage ?
CHARLOTTE LA POMPIÈRE (séance tirée du répertoire d'activités visant la promotion de conduites non sexistes entre filles et garçons de maternelle et de primaire. http://www.lesptitsegaux.org/)
Objectifs d’apprentissage • • •
Contribuer au développement, chez les filles et les garçons, d’une perception positive du genre féminin. Faire prendre conscience aux enfants que les femmes, tout autant que les hommes, jouent des rôles sociaux importants Fournir aux filles des modèles intéressants de personnages féminins.
Matériel •
• •
L’histoire de Charlotte la pompière et son illustration à la page suivante. Nous vous suggérons de l’avoir lue pour en posséder les grandes lignes. L’histoire, si elle est racontée, captera davantage l’attention des enfants. Il est également possible d’afficher l’illustration au tableau pour leur offrir un support visuel. Des feuilles blanches. Des crayons de couleur.
Façon de procéder •
Demandez aux enfants de s’asseoir en rond et d’écouter l’histoire de Charlotte.
•
Racontez l’histoire et donnez la définition des mots nouveaux. 27
DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE •
Demandez aux enfants : o De résumer l’histoire. o De décrire le travail d’un pompier ou d’une pompière. o D’identifier les qualités qu’un bon pompier et une bonne pompière doivent posséder (courage, vivacité, persévérance, force…) o De vous dire si, d’après eux, Charlotte est une bonne pompière et si Clément pourra devenir un bon pompier. o S’ils connaissent des pompières ou des pompiers. o S’il y en a, parmi eux, qui aimeraient devenir pompier ou pompière.
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Si le temps le permet, demandez aux enfants d’illustrer l’histoire à leur façon. CHARLOTTE LA POMPIÈRE
Clément est un enfant curieux toujours à la recherche du Pourquoi ?. Aussitôt qu’il rencontre une personne qui fait quelque chose d’un peu spécial, il lui demande « Pourquoi ? ». Un jour, Clément jouait dans la cour d’école avec ses camarades. Un grand camion de pompier passa par-là. Le camion roulait très vite. Ses deux occupants, un pompier et une pompière, regardaient en l’air, tantôt à gauche, tantôt à droite, comme s’ils cherchaient quelque chose. La conductrice arrêta net le véhicule et s’adressa aux enfants : « Avez-vous vu un petit chat ? Il est roux, avec beaucoup de poils, des yeux noirs et un petit museau blanc. C’est un gentil chaton. Il s’est caché pour jouer. ». Pendant que la pompière déroulait la grande échelle et grimpait très haut pour voir les branches des arbres et le dessus des toits, des questions trottaient dans la tête de Clément. Il se disait qu’il ne pouvait pas rater l’occasion de lui demander pourquoi elle avait choisi ce métier. Surtout que son grand frère lui avait affirmé haut et fort que c’était un métier d’homme. Il paraît même qu’auparavant, les femmes n’avaient pas le droit de devenir pompière. Charlotte la pompière aimait parler aux enfants. Elle le faisait souvent en début d’année scolaire, lorsqu’elle allait les rencontrer à l’école. Elle leur expliquait alors comment faire le bouche-à-bouche* et comment elle éteignait des feux dans les maisons ou dans la forêt. Elle leur montrait aussi à quelle vitesse elle devait s’habiller quand elle entendait la sirène hurler. Une fois descendue de la grande échelle, elle répondit avec plaisir à la question de Clément. Elle lui dit : « J’ai toujours voulu faire ce métier. Je désirais éteindre tous les feux de forêt pour que les arbres puissent pousser très hauts. Et puis c’est un métier physique où il y a de l’action. ». Alors que la pompière parlait, Clément vit descendre d’un pommier une petite boule rousse toute ébouriffée. Châtaigne était retrouvée. Clément se dit qu’il aimerait lui aussi devenir pompier et faire équipe avec Charlotte plus tard. Sûrement qu’ensemble, ils éteindraient de nombreux feux et qu’ils sauveraient beaucoup de monde.
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DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE
LA COLONIE DE VACANCES (séance tirée du répertoire d'activités visant la promotion de conduites non sexistes entre filles et garçons de maternelle et de primaire. http://www.lesptitsegaux.org/)
Objectifs d’apprentissage •
Amener les enfants à considérer que les garçons tout autant que les filles peuvent exprimer leurs sentiments.
Matériel •
La mise en situation et son illustration
Façon de procéder •
Demandez aux élèves d’écouter attentivement l’histoire qui leur sera racontée.
•
Racontez l’histoire.
•
Demandez aux élèves : o De résumer l’histoire. o De se mettre à la place de Lucas et d’imaginer ce qu’il peut ressentir. o De donner leur opinion à propos de Lucas qui a peur et qui pleure. A-t-il le droit d’avoir peur ? Est-il normal qu’il pleure, même s’il est un garçon ? o De donner leur opinion à propos du commentaire « Poule mouillée, euh ! » o S’il leur arrive à eux aussi d’avoir peur et envie de pleurer ? Dans quelles circonstances ? Le font-ils ?
•
Terminez l’activité en rassurant les élèves (garçons et filles) qu’il est normal d’avoir peur dans certaines circonstances et qu’il est sain de pleurer.
Mise en situation Lucas part pour la première fois en colonie de vacances. Il est très impatient car il va enfin pouvoir découvrir la mer. Et puis, ce qui est vraiment chouette en colonie, c’est qu’on s’y fait plein d’ami-e-s : Nacéra grimpe aux arbres comme un écureil, Clément est vraiment très fort pour construire de grands châteaux de sable, et Mathilde, qui est vraiment espiègle, n’arrête pas de mettre du sable dans les sacs. Clément est d’ailleurs drôlement fâché car son pain au chocolat est maintenant plein de sable et il ne peut plus le manger. Le soir, autour du feu, Lucas prend beaucoup de plaisir à chanter et à faire des jeux avec les moniteurs. Il y a à chaque fois de nouvelles histoires et des activités très amusantes. Mais ce que Lucas n’aime pas, c’est se retrouver le soir dans le noir sous la tente. Il fait très sombre la nuit dans les bois. Et puis il y a plein de bruits bizarres : Pffft ! Schruttt ! Mais qu’est-ce que c’est ? Peut-être un animal sauvage qui va l’attaquer ? Lucas a très peur. Il aimerait tant que ses parents soient là pour le prendre dans leurs bras et le rassurer ! A force d’avoir peur, Lucas se met à pleurer. Nacéra s’en rend compte et se moque de lui : « Poule mouillée, euh ! Poule mouillée, euh ! Un garçon, d’abord, ça doit pas avoir peur et ça doit pas pleurer ! ». 29
DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE
EMMA (séance tirée du répertoire d'activités visant la promotion de conduites non sexistes entre filles et garçons de maternelle et de primaire. http://www.lesptitsegaux.org/)
Objectifs d’apprentissage • •
Développer chez les garçons une attitude respectueuse envers leurs camarades filles. Permettre aux filles de s’affirmer et de dénoncer une situation où elles se sentent abusées.
Matériel •
La mise en situation et son illustration
Façon de procéder •
Demandez aux enfants d’écouter attentivement l’histoire qui sera racontée. Ils auront à donner leur opinion sur celle-ci.
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Faites la lecture de la mise en situation et donnez aux enfants la signification de l’expression en catimini.
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Demandez aux enfants : o De résumer l’histoire et de préciser où, selon eux, se situe le problème. o De se mettre à la place d’Emma et d’exprimer les sentiments qu’elle a pu ressentir (colère, humiliation, gêne, honte, non respect de sa personne…). o De donner leur opinion sur le comportement de Maël et ses amis (inacceptable, irrespectueux, « il n’a pas le droit »…). o D’identifier comment Emma devrait réagir (ne pas accepter et aller immédiatement vers l’adulte en autorité). o De préciser ce qu’Emma devrait faire s’il n’y a pas d’adultes à proximité (dire à Maël et à ses amis que leur comportement est inacceptable et en parler aussi tôt que possible à un professeur ou à un parent). o De citer des façons respectueuses que Maël aurait pu adopter pour entrer en contact avec Emma. o De dire ce que ses amies témoins de la scène auraient pu faire (signifier aux garçons et à Maël que leur comportement est inacceptable, aller chercher un adulte en autorité…).
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Insister sur la nature inacceptable de tels gestes même s’ils ont la prétention d’être posés seulement pour taquiner.
Note : Il peut être approprié d’affirmer aux enfants que ce geste demeure inacceptable pour toute situation et pour toute personne, qu’il s’agisse d’une fille ou d’un garçon. Mise en situation Emma s’est assise à une table de la cantine avec ses copines. Tout en mangeant, elles bavardent de choses et d’autres. Elles entendent les garçons de la table d’à côté chuchoter et rire en catimini*. Tout à coup, Maël se faufile sous les tables et soulève la jupe d’Emma. Ses copains applaudissent et rient très fort. *En catimini : en cachette, discrètement. 30
DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE
DE GRANDES DAMES ET DE GRANDS HOMMES (séance tirée du répertoire d'activités visant la promotion de conduites non sexistes entre filles et garçons de maternelle et de primaire. http://www.lesptitsegaux.org/)
Objectifs d’apprentissage • •
Faire prendre conscience aux enfants que les femmes, tout autant que les hommes, peuvent jouer des rôles sociaux importants. Fournir aux filles et aux garçons des modèles de personnages intéressants à imiter.
Matériel •
Résumés biographiques de la vie de certaines personnes s’étant illustrées en France ou ailleurs. Vous pouvez aussi utiliser des personnages qui font l’actualité du moment. Nous vous suggérons d’avoir fait la lecture des résumés biographiques pour en posséder les grandes lignes et de choisir les informations que vous désirez transmettre à votre classe. L’histoire, si elle est racontée, captera davantage l’attention des enfants.
Note : L’activité pourrait s’animer autrement. Une personne qui a fait quelque chose qui sort de l’ordinaire pourrait être invitée à venir en faire part aux élèves. Il pourrait s’agir par exemple d’un parent qui fait un métier traditionnellement exercé par l’autre sexe comme ingénieure ou menuisière pour une femme, assistant social ou maître d’école pour un homme, d’un grand-parent qui a des loisirs habituellement pratiqués par l’autre sexe (aimer bricoler ou faire de la mécanique pour une femme, apprécier la couture pour un homme) ou qui a accompli quelque chose de particulier (une grand-mère qui a passé son permis alors que peu de femmes conduisaient à l’époque)… La façon de procéder s’appliquerait telle que suggérée. 31
DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE
DIAN FOSSEY (1932-1985) C’est aux Etats-Unis que Dian Fossey est née en 1932. Lors d’un voyage en Afrique avec des ami-e-s, Dian rencontre un célèbre zoologue*. Il lui parle de ses recherches et la convainc de l’importance d’étudier les grands singes, une espèce en voie de disparition. Dian s’installe d’abord au Zaïre puis dans le Parc National des Volcans au Rwanda. Elle y établit son campement de recherche et le baptise « Karisoke ». Commence alors sa vie au milieu des animaux. Les bêtes sauvages qui habitent autour de son camp s’approchent souvent ; certaines lui deviennent même familières. Elle prend soin d’elles autant que de ses animaux de compagnie : sa chienne Cindy, son petit singe bleu Kima, ses deux poules qu’elle ne veut pas manger et ses perroquets. La nuit, elle se lève quelquefois pour pister* les éléphants et les buffles afin de les observer. Dian comprend les animaux et les respecte beaucoup. Ses recherches s’orientent surtout sur les gorilles. Des années durant, elle étudie la façon dont ils vivent, comment ils se nourrissent, quels sont leurs jeux et les relations qu’ils ont entre eux. Parce qu’elle quitte rarement son camp, les villageois rwandais la surnomment « Nalrymacibili », ce qui veut dire « la femme qui vit seule dans la forêt ». Au fil du temps, Dian parvient à se rapprocher des grands singes. Peanuts, un mâle de près de trois cents kilos, vient même lui toucher la main : c’est le premier contact amical connu d’un gorille envers un être humain. Mais un jour, une catastrophe se produit. Digit, un jeune gorille auquel Dian s’est beaucoup attachée, est tué par des braconniers*. Elle décide d’alerter la presse et de dénoncer publiquement le braconnage. Les gens du monde entier prennent conscience de la menace que font peser les humains sur les gorilles et lui envoient de l’argent pour qu’elle puisse continuer ses recherches. Certaines personnes n’apprécient cependant pas que Dian protège les grands singes avec tant de passion. Elle est assassinée dans son campement le 26 décembre 1985. Dian Fossey demeure dans les mémoires comme une figure légendaire des forêts africaines, étroitement associée à la défense des gorilles. Sans sa lutte solitaire et intense, il n’existerait sans doute plus aucun gorille des montagnes aujourd’hui. Le Karisoke accueille toujours des chercheurs pour que le travail qu’a commencé Dian se poursuive et pour que le monde continue de se soucier de la protection des animaux en voie de disparition. Qualités : indépendance, confiance en soi, curiosité, altruisme, détermination, courage, force (physique et de caractère), persévérance. Définitions : * Zoologue : scientifique qui étudie les animaux sauvages * Pister : suivre les traces laissées par un animal sur son passage. * Braconniers : des chasseurs qui tuent sans permission les animaux protégés.
Source : -
Gorilles dans la brume, film américain réalisé par Michael APTED en 1988.
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DOSSIER DE SENSIBILISATION ECOCITOYENNETE
Façon de procéder •
Choisissez une ou deux histoires de personnages célèbres, une femme d’abord et un homme ensuite.
Des études ont mis en lumière le fait que les manuels scolaires du primaire présentent moins de 10% de femmes parmi les personnages illustres. Il est donc important, dans le cadre de la promotion des rapports égalitaires entre les filles et les garçons, de mettre l’accent sur des personnages féminins célèbres et qui ne correspondent pas aux stéréotypes sociaux de sexe. •
Demandez aux élèves d’écouter attentivement les histoires qui leur seront racontées au sujet de femmes et d’hommes qui ont beaucoup apporté au monde dans lequel on vit.
• •
Racontez la biographie féminine que vous avez choisie. Demandez aux élèves : o De redire le prénom et le nom de la personne dont vous venez de raconter l’histoire. o D’expliquer ce qu’elle a fait de spécial (ce qui a retenu leur attention) o D’identifier ses qualités. o Si ce qu’elle a fait aurait pu être réalisé par un homme (à l’époque ou maintenant). o D’identifier, à tour de rôle, une qualité qu’ils aimeraient développer parmi celles qui ont été nommées. Montrer que les qualités peuvent appartenir indifféremment à l’un ou l’autre sexe.
•
Si le temps le permet, poursuivez l’activité en racontant l’histoire d’un personnage masculin et refaites l’exercice.
•
Terminez l’activité en demandant aux élèves s’ils ont aimé ce (ou ces) personnage(s) et s’ils ont retenu la qualité qu’ils vont s’efforcer d’imiter.
Cette fiche a été réalisée par le CREAQ
avec le concours financier de
avec le concours de
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