Le carnet de dd de l'éducateur

Page 1

LE CARNET DU DD Le livret de l’éducateur



MIEUX VIVRE ENSEMBLE


REMUE - MéNINGEs 1

- Pour prendre une douche, c’est très simple, il suffit d’ouvrir un robinet et de l’eau claire et chaude coule automatiquement. Mais selon toi, quelles ressources et quels éléments sont nécessaires pour ce moment agréable ? de l’eau x de l’électricité x

des poissons x des voitures x

du pétrole x du plastique x

des forêts x des usines x

> de l’électricité pour alimenter le château d’eau et surtout pour chauffer l’eau > des usines pour potabiliser et épurer l’eau ainsi que pour fabriquer les canalisations, les robinetteries, … > du plastique pour fabriquer les canalisations enterrées > du pétrole pour fabriquer le plastique et faire fonctionner les véhicules, les engins > des poissons et des forêts pour l’origine du pétrole > des forêts pour faire le papier des factures (sans facture, pas de paiement, sans paiement pas d’eau, pas d’électricité, …) > des véhicules pour les déplacements des plombiers, fontainiers, égoutiers, … A chaque moment de la journée, pour chaque acte de ma vie quotidienne, je consomme des ressources naturelles. Si je réfléchis un peu, comment ferais-je sans ces ressources, pour manger, m’habiller, me chauffer, me déplacer ? Certains objets, construits ou manufacturés semblent très artificiels, très éloignés de la nature. Pourtant celle-ci intervient toujours, à un moment ou à un autre. Il s’agit de réfléchir aux impacts environnementaux qu’induisent nos gestes quotidiens. On appelle cela un écobilan. Il peut être plus ou moins complet et comprendre le bilan énergétique, l’analyse du cycle de vie, le bilan des substances… www.ecobilan.com/fr

4


Approfondissement pour cycle 3 :

Source : ARPE Midi-Pyrénées

Rechercher les sites d’extraction et d’importation de bauxite pour l’aluminium (Australie, Jamaïque, Guinée, Brésil, Russie, Grèce), idem sites pétroliers, zones de production de notre betterave sucrière, période de production de la fraise puis pays producteurs et exportateurs le reste de l’année, les zones de production forestière et la partie du bois utilisée pour fabriquer le papier et donc l’étiquette qui ne sera probablement pas fabriquée sur le site de production du yaourt, les composants de l’encre, etc…. Terminez le petit projet de recherche par la fabrication de yaourts en classe, remise de la recette aux parents… et bonne dégustation ! NB : Il existe aussi des chiffres à peu près fiables sur le cycle de vie d’un jean. http://www.ademe.fr/internet/eco-jean/Ecoprofil_jean_final.pdf

5


Il s’agit aussi de rappeler aussi que nos ressources naturelles et nos matières premières ne sont pas inépuisables … Estimations actuelles des réserves mondiales : Charbon : 597,6 milliards de Tep soit 218 ans au rythme actuel de la production. 25,4 % de ces réserves sont en Amérique du Nord, 22% dans l’ex-Urss et 21 % en Extrême-Orient. Pétrole : 143,4 milliards de Tep (dont 33,6 % en Moyen-Orient, 9,1% en Amérique latine et 1,9% seulement en Europe) soit 41 ans. Gaz naturel : 131,7 milliards de Tep (38,7% en ex-Urss, 33,9% au Moyen-Orient, 3,6% en Europe), soit 63 ans. www.notre-planete.info/environnement/energies.php www.cea.fr/jeunes/themes/l_energie/la_production_d_energie/energie_ et_environnement

Nous consommons des ressources naturelles … 2-

Chaque année en France, sont jetés :

300 téléviseurs

30 000 téléviseurs

1 300 000 téléviseurs x

Un exemple de déchet parmi tous les déchets ménagers … qui sont maîtrisés directement par le citoyen mais c’est bien sûr sans compter les déchets des collectivités, les déchets industriels et agricoles, … dont nous sommes concernés indirectement. Un téléviseur jeté devient un DEEE, un Déchet d’Equipement Electrique et Electronique. Il existe 3 catégories de DEEE : - les bruns (matériel hi-fi, vidéo, téléphonie) - les blancs (matériels électroménagers) - les gris (matériels informatiques).

6


« On estime que chaque Français produit chaque année 14 kg de déchets de ce type (réfrigérateur, machine à laver, téléviseurs, ordinateurs, grille pain, perceuse...) et la quantité totale produite augmente de 4% chaque année, soit un rythme de croissance beaucoup plus élevé que celui de l’ensemble des déchets ménagers. » www.ecologie.gouv.fr Certains DEEE sont classés « déchets dangereux », parce qu’ils contiennent des substances nocives pour l’homme ou pour l’environnement, telles que : > CFC ou autres gaz à effet de serre (ex : réfrigérateurs mis sur le marché avant 1994) > PCB- PCT > Mercure > Piles ou accumulateurs classés dangereux (ex : outillage portatif équipé d’une batterie plomb ou nickel-cadmium) > Tube cathodique (ex : téléviseur ou écran d’ordinateur) www.ademe.fr Depuis le 13 août 2005, les produits mis sur le marché doivent être marqués d’un logo indiquant qu’il convient de ne pas les jeter avec les ordures ménagères. Depuis le 15 novembre 2006, les 4 éco-organismes retenus prennent en charge, pour le compte des producteurs qui y adhèrent, l’enlèvement et le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques collectés sélectivement. Les consommateurs peuvent remettre sans frais aux distributeurs un équipement usagé lors de l’achat d’un équipement neuf du même type. Les consommateurs seront informés lors de l’achat de nouveaux équipements du coût que représente pour les producteurs l’élimination des déchets issus d’équipements mis sur le marché avant le 13 août 2005. Le recyclage d’un téléviseur coûterait environ 15€. www.idf.lesverts.fr www.deee.org

Nous produisons des déchets …

7


3

En 50 ans, le nombre de voitures a été multiplié : par 2

En france Voitures particulières

par 5 1950 ~ 2 500 000

par 12 1970

x 2005 ~ 29 900 000

Véhicules utilitaires

~ 5 500 000

Véhicules industriels

~ 639 000

Voitures particulières

+ de 36 000 000

En France, environ 170 milliards de km parcourus (tous véhicules confondus) en 1970 contre plus de 550 milliards de km en 2005. 600 millions d’automobiles et 200 millions d’utilitaires dans le monde à ce jour. Le transport représente 30% de la consommation énergétique d’un Français et 27% de ses émissions de gaz à effet de serre. Le transport routier représente 81% de la consommation d’énergie de l’ensemble des transports en France. En France, le secteur des transports est aujourd’hui le premier consommateur de produits pétroliers, loin devant le secteur résidentiel-tertiaire (respectivement 67% et 21% de laconsommation de produits pétroliers en 2003). Sa consommation a pratiquement doublé en volume entre 1973 et 2004 (+96%). www.inrets.fr/ur/lte/publications/publications-pdf/Joumard/these_Bourdeau.pdf www.ifp.fr www.ademe.fr

Nous pOLLUONS... 8


4

- Imagine que la planète soit un village de 10 habitants. Imagine encore que cette galette représente toutes les richesses que la Terre peut nous offrir (eau, nourriture, pétrole, électricité, … ). Voici la répartition que nous aurions : part pour 8 personnes part pour 2 personnes

Encadre les adjectifs qui décrivent le mieux la répartition des richesses du monde choquante

juste

bien répartie

injuste inégale

égale pour tous

Cette répartition est inégale, injuste, choquante. Aussi, maintenant, tu peux mieux comprendre pourquoi tant d’habitants n’ont pas accès à une nourriture suffisante, à l’école, à un logement décent, à des hôpitaux, … Cf. dernier chapitre : QUELQUES CHIFFRES

Nous consommons différemment … 5-

Combien de nourriture achetée jetons-nous en France ? aucune juste un petit peu

6-

¼

x

Combien d’eau potable consomme-t-on à chaque chasse d’eau tirée ?

entre 2 et 3 litres

entre 4 et 5 litres

entre 6 et 12 litres x

Cf. dernier chapitre : QUELQUES CHIFFRES

Nous gaspillons …

9


LE DEVELOPPEMENT DURABLE C’est permettre à tous les habitants de la planète de vivre dignement aujourd’hui et demain. C’est respecter l’environnement.

En 1987, dans le rapport « Notre avenir à tous », Mme Gro Harlem Bruntland, premier ministre norvégienne et présidente de la commission mondiale sur l’environnement et le développement définit pour la première fois le « développement durable » « Sustainable Development » comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Le principe est de pouvoir atteindre un équilibre entre développement économique, social et environnemental. Les modes de production et de consommation des pays industrialisés qui reposent sur une colossale utilisation des ressources de la nature, et qui entraînent beaucoup de pollutions, sont évidemment en cause. Pour autant, est-il possible de mesurer combien nous pesons sur la nature ? Messieurs Rees et Warckernagel, tous les deux chercheurs canadiens, ont répondu oui à cette question, en créant l’empreinte écologique.

L’empreinte écologique C’est la quantité de ressources naturelles consommées par un être humain, par une entreprise ou par un pays. Elle représente une surface consommée alors on l’exprime en m².

10


CONCEPT : L’empreinte écologique est une mesure de la pression qu’exerce l’homme sur la nature. C’est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d’absorption de déchets. Imaginez que vous êtes un Robinson Crusoé isolé sur une île déserte : quelle devrait être la taille de votre île (terre, lagon et mer accessible compris) pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable et répondre à vos besoins en nourriture, chauffage, matériaux de construction, air pur, eau potable, absorption de déchets ? Cette surface représente l’empreinte écologique de notre Robinson Crusoe. On comprend intuitivement que si le mode de vie de notre naufragé exerce une pression trop forte sur son île (s’il fait par exemple de grands feux de camp tous les soirs pour tromper sa solitude), c’est-à-dire si son empreinte écologique est supérieure à la taille de son île, sa survie risque d’être compromise à plus ou moins long terme... Compte-tenu de la finitude de la planète (et de l’improbabilité, à l’heure actuelle, d’importer des ressources depuis une source extra-terrestre !), la surface biologiquement productive disponible est nécessairement finie. Pour parvenir au développement durable de toute la planète, l’empreinte écologique de l’humanité doit demeurer inférieure à l’aire totale de la biosphère. A l’échelle d’un individu ou d’un ensemble d’individus (entreprise, ville, pays, …), il s’agira donc d’analyser nos comportements, nos modes de vie, nos équipements, nos modes de production, de consommation, … afin d’évaluer si nous respectons ou non la capacité écologique (= capacité bioproductive = bioproductivité = biocapacité des milieux naturels) de notre planète. C’est-à-dire sa capacité à régénérer les ressources exploitées et à assimiler les déchets rejetés par les hommes.

Voici les estimations actuelles de la biocapacité de la planète Terre

source : L’empreinte écologique – sous la direction de Laurent JOLIA-FERRIER et Tania VILLY – Ed. SAP 2006

> La Terre = 51 milliards d’hectares dont 36,3 milliards de mer et 14,7 milliards de terre. > Sur les 14,7 milliards de terre, seuls 8,3 milliards d’hectares sont biologiquement productifs (terre arable, pâturage, forêt, agglomération urbaine), les 6,4 milliards restant sont improductifs du fait des conditions impropres à la vie (climat, manque d’eau, …).

11


> Et seulement 8% des espaces marins (concentrés le long des côtes) nous fournissent la production écologique marine. > Il y a donc environ 11,2 milliards d’hectares pour les 6 milliards d’habitants soit 1,9 ha par personne. Cependant, il faut prendre en compte que cette surface n’est pas exclusivement dédiée aux consommations humaines puisqu’il faut la partager avec les millions d’espèces animales qui en tirent également des ressources vitales. Le WCED (World Commission on Environment and development) a proposé que 12% de la biocapacité terrestre soient réservés à la protection de la biodiversité. Du coup, cela revient à accorder 1,7 ha par personne pour assouvir nos besoins (soit environ 3 terrains de foot par personne). C’est ce chiffre qui va servir de base pour les calculs d’empreinte écologique (mais ce chiffre est en diminution du fait de la perte de productivité des milieux naturels exploités et de l’augmentation rapide de la population mondiale).

DEFINITION L’empreinte écologique est une méthode qui permet de convertir > les quantités de ressources naturelles consommées (eau, terres cultivables, minerais, pétrole, bois, terrains urbains, voies de circulation, …) > les nuisances générées (différentes pollutions, émissions de gaz à effet de serre, …) par un être humain, une entreprise, un pays…, en une surface. Alors on l’exprime en m², en hectares …. ou en planète(s) ! Par exemple : pour fabriquer une bouteille de lait, il faut un peu de champ pour que la vache broute, un peu de route pour transporter le lait, un peu de pétrole pour fabriquer la bouteille en plastique et pour l’énergie nécessaire à toutes les étapes.

Il est important de préciser que l’empreinte écologique est bien entendu une méthode d’évaluation imparfaite. Il est, en effet, difficile de prendre en compte tous les facteurs qui permettraient un réel développement durable (notion d’absolu). Plutôt que de concevoir l’empreinte comme un indicateur d’état précis, il est plus juste de la considérer comme un indicateur de progrès, un outil de sensibilisation, d’éducation.

12


Maintenant, additionne les points correspondants à chacune de tes réponses dans les différentes catégories envisagées :

logement alimentation transport achats déchets eau total général

13


résultat de ton empreinte écologique POINTS

Empreinte en superficie

Empreinte en terrain de foot

Si tous les habitants de la planète vivaient comme moi, il faudrait :

Si tu as moins de 50 points

Ton empreinte est inférieure à 1,7 ha

Moins de 3 terrains de foot

Moins d’une planète

Si tu as entre 100 et 150 points

ton empreinte écologique se situe entre 3 et 4 hectares

Entre 5 et 8 terrains de foot

1,5 à 2 planètes

Si tu as de 150 à 350 points

ton empreinte écologique se situe entre 4 et 6 hectares

entre 8 et 12 terrains de foot C’est la moyenne française.

2 à 3 planètes

Si tu as entre 350 et 550 points

ton empreinte écologique se situe entre 6 et 7,5 hectares

entre 10 et 15 terrains de foot

3 à 4 planètes

Si tu as entre 550 et 750 points

ton empreinte écologique se situe entre 7,5 et 10 hectares

entre 15 et 20 terrains de foot

4 à 5 planètes

Si tu as plus de 750 points

ton empreinte écologique est supérieure à 10 hectares

supérieures à 20 terrains de foot

Plus de 5 planètes

14


Empreinte en ha

Empreinte en terrain de foot

Empreinte en planète

Les Emirats Arabes Unis

11,9

~ 21

~7

Usa

9,6

~ 17

~ 5,8

Canada

7,6

~ 14

~ 4,5

Suede

6,8

~ 12

~4

Moy. Europeenne

6,5

~ 12

~ 3,9

Pays

France

5,6

~ 10

~ 3,3

Royaume Unis

5,6

~ 10

~ 3,3

Espagne

4,6

~8

~ 2,7

Allemagne

4,5

~8

~ 2,7

Pays-Bas

4,4

~8

~ 2,6

Japon

4,4

~8

~ 2,6

Russie

4,4

~8

~ 2,6

Italie

4,2

~7

~ 2,5

Hongrie

3,5

~6

~2

Mexique

2,6

~5

~1,5

Moy. Mondiale

2,2

~4

~ 1,3

Bresil

2,1

~4

~ 1,2

Turquie

2,1

~4

~ 1,2

Chine

1,6

~3

~ 0,9

Inde

0,8

~1

~ 0,4

Kenya

0,8

~1

~ 0,4

Bangladesh

0,5

~1

~ 0,3

Burundi

0,4

~1

~ 0,2

Mozambique

0,4

~1

~ 0,2

15


« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends ». Benjamin Franklin (1706 - 1790) Philosophe, physicien, homme politique

UN AGENDA 21 À L’ÉCOLE ? Naissance de l’Agenda 21 : Sommet de la Terre tenu à Rio en 1992 Qui s’engage ? 173 chefs d’états en 1992, aujourd’hui en France plus de 300 collectivités (dont 19 régions, 38 départements, 179 communes), des entreprises, des quartiers, des familles, … et des établissements scolaires ! C’est quoi la finalité ? C’est une démarche, une méthode, un programme d’actions qui visent à lutter contre la dégradation de la planète, la pauvreté et les inégalités. Bref c’est agir pour un développement durable. C’est quoi cette méthode ? > 1 - instance de représentation et de concertation > 2 - objectifs > 3 - étapes

16


1 - instance de représentation et de concertation Toutes les personnes (acteurs) concernées par la vie de l’école ne peuvent pas tous s’asseoir à la même table pour décider. Aussi, sont élus ou volontaires des représentants : > des élèves > des enseignants > des parents d’élèves > de la mairie (élus et/ou chargés de mission) > du personnel non enseignant (personnel d’entretien, de la cantine, de la vie scolaire, du secrétariat, …) > et d’autres acteurs susceptibles de participer à l’Agenda 21 de l’école (associations et entreprises locales, …) Ce groupe de personnes est le porte-parole de tous les acteurs de l’école. L’Agenda 21 est donc une démarche participative et démocratique où l’élève est décideur de son présent et de son avenir et est donc largement représenté dans ce comité et son temps de parole privilégié. Les rencontres régulières des membres de cette instance sont, par conséquent, fondamentales pour la réussite de la démarche.

2 - objectifs > Un objectif éducatif s’appuyant sur la citoyenneté et la vie en communauté afin d’éliminer les comportements fatalistes et d’offrir des outils de réflexion pour devenir acteur du Développement Durable. > Un objectif pragmatique visant des résultats concrets (gestes simples et aménagements) dans le temps et dans l’espace. Solidarité avec nos contemporains de l’ensemble de la planète, solidarité envers les générations futures.

17


3 - étapes DIAGNOSTIC ET SENSIBILISATION Il s’agit d’établir un état des lieux des connaissances des acteurs, des comportements aux quotidiens, des actions déjà menées et des équipements existants. Les élèves « mènent l’enquête ». C’est à la fois une évaluation prédictive et formative. Exemples de diagnostic : > Quelle est la quantité d’aliments gaspillés à la cantine ? D’où viennent ces aliments ? > Avec quel type d’énergie l’école est-elle chauffée l’hiver ? C’est quoi les différents type d’énergie et quelle est leur influence sur la planète ? > Qu’est-ce que le racisme ? Y a-t-il des élèves qui sont victimes de racisme dans l‘établissement ? Parallèlement, l’ensemble des acteurs s’engagent dans l’apprentissage des notions environnementales, sociales et économiques indispensables pour la mise en oeuvre de la démarche. Par des séances en cours, par des interventions extérieures, par des visites de sites, …

18

ENJEUX

ALTERNATIVES

L’agriculture aujourd’hui et ses impacts

Agriculture raisonnée et l’agriculture « bio »

Le bilan énergétique, l’analyse du cycle de vie d’un produit, la composition des plats préparés

Les circuits courts, les produits de saison, les spécialités régionales, les modes de conservation, le commerce équitable …


IMPORTANT > Un soin tout particulier est apporté à l’étude des ENJEUX pour redonner du sens là où il n’y a que moralisation lorsque les alternatives sont « prescrites » isolément « Ferme le robinet ! » > De même, les ALTERNATIVES ne sont jamais écartées sous peine de générer des sentiments anxiogènes auprès des jeunes en pleine construction d’eux-mêmes et de l’avenir commun. Il faut donner les clés pour tendre vers une amélioration de la situation.

actions De manière démocratique (par vote par exemple), le comité de pilotage est chargé de rédiger le plan d’action. La définition des actions à mener se fait en fonction : > des priorités révélées grâce à l’état des lieux > des envies et motivations des acteurs > des moyens humains et financiers à la disposition de l’établissement Évidemment, certains élèves peuvent être déçus que leur(s) proposition(s) ou celle(s) de leur classe ne soi(en)t pas retenue(s) : « le monde ne s’est pas fait un jour ». Peut-être y a-t-il trop d’idées d’actions en même temps (il ne faut pas s’éparpiller) ou peut-être manque-t-il aujourd’hui des moyens financiers ou humains pour réaliser cette action. On peut expliquer « Patience et solidarité : il faut noter quelque part ces idées qui pourront resservir l’année prochaine ou aux nouveaux élèves qui viendront plus tard dans l’école ».

19


ACTIONS éLèVES

ACTIONS éLèVES avec PARTENAIRES

Actions immédiates et simples à mettre en place par les élèves et leurs enseignants. Satisfaction, notamment pour les plus jeunes, d’avoir « oeuvré » rapidement après la période d’étude (sensibilisation/diagnostic).

Actions exigeant plus de temps ainsi que le partenariat avec des adultes (personnel municipal, parents d’élèves, professionnels, partenaires financiers …) pour leur réalisation.

Exemples d’actions : > Organisation d’un vide-grenier à l’école pour récolter de l’argent et acheter des fournitures scolaires à une école démunie. > Engagement sur des comportements écocitoyens > Campagne de sensibilisation auprès des parents d’élèves, des habitants du quartier, des élèves de maternelle, des élèves du collège.

Exemples d’actions : > Propositions de repas bio, locaux et de saison régulièrement à la cantine > Approvisionnement en fournitures scolaires et administratives durables et saines soient préconisées > Installation de panneaux solaires pour l’éclairage de l’école.

> Dans les deux cas, mais avec des engagements différents, les 2 objectifs sont bien atteints.

20


évaluation Après la mise en oeuvre des actions, il faut évaluer s’il y a eu des améliorations ou non. Il faut les mesurer. Cela permettra de s’engager vers un nouveau diagnostic et un autre plan d’action et ainsi de suite … Exemples d’évaluations : > Nos partenaires nous ont-ils permis d’avoir des repas bio, locaux et de saison régulièrement à la cantine ? Si oui, combien ? Combien de gaz à effet de serre avons-nous économisés ? > Les acteurs ont-ils joué le jeu et ont-ils permis de s’équiper en fournitures saines et durables ? Si oui, de combien avons nous diminué notre empreinte écologique ? > Les factures énergétiques et d’eau de l’école ont-elles diminué ? Si oui de combien ? > Combien avons-nous récolté d’argent avec le vide-grenier ? > Les écoliers aidés ont-ils reçus nos dons ?

21


> Afin de favoriser la mobilisation de tous les acteurs, que ceux-ci puissent s’engager en toute connaissance de cause et que chacun ait un référentiel de connaissances commun, il est nécessaire au démarrage de l’Agenda 21 de proposer des sessions de sensibilisation au concept de développement durable et à la démarche Agenda 21 auprès des différents acteurs. Exemples : > travail autour de l’exposition de Yann Arthus Bertrand sur le Développement Durable avec les élèves (ou sur d’autres supports pédagogiques existants) > réunion d’information auprès des parents d’élèves > conférence/débat auprès d’élus, film/échange avec le personnel d’entretien > journée banalisée pendant la semaine du Développement Durable ou thème de la kermesse de fin d’année (stands d’info, films, moments ludiques, chants/ danses/spectacles, … sur le thème) > lancement d’un concours de créativité sur le thème de l’Agenda 21 avec les élèves (logo, slogan et/ou dessin) > distribution à grande échelle d’un questionnaire d’engagement …

Pour favoriser l’émergence du sentiment d’appartenance à une communauté partagée et de fait induire des sentiments de responsabilité, il apparaît souhaitable de progresser avec l’ensemble des acteurs sur une seule et même entrée thématique à la fois. Ainsi la progression de l’ensemble de la communauté scolaire sera facilitée, les moments de décloisonnement auront tout leur fondement et une réelle cohérence pourra exister. 5 grandes thématiques et des exemples de sous-thématiques à se partager au sein de l’établissement et à étudier lors de l’étape de sensibilisation et diagnostic sont proposées sur le site http://juniorsdudd.lacub.fr/

22


l’éco-citoyenneté « Un jour, dit une vieille légende amérindienne, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le Toucan, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : “ Colibri ! Tu n’es pas fou ?! Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? Et le colibri lui répondit :« Non, mais je fais ma part ”. »

Comme le colibri, je me sens responsable, j’ai envie d’agir pour un Développement Durable ...

je suis un éco-citoyen ou une éco-citoyenne.

23


Rien x des millions = rien Peu x des millions = beaucoup Exemples > 10 litres d’eau économisés par jour et par personne en fermant le robinet pendant lavage, brossage, rasage, … =

env. 2 300 000 litres d’eau économisés pour Bordeaux

env. 7 150 000 litres d’eau économisés pour la CUB

env. 14 500 000 litres d’eau économisés pour la Gironde

env. 32 000 000 litres d’eau économisés pour l’Aquitaine

... par jour ! 1 ampoule

1 heure

1 jour (4h)

1 année (330 jours)

Coût annuel

halogène

500 Wh

2000 Wh

660000 Wh

67 €

incandescence

60 Wh

240 Wh

79200 Wh

8€

basse consomassion

15 Wh

60 Wh

19800 Wh

2€

> En France, 82 007 incidents violents ont été signalés en 2005-2006 dans 7 924 établissements scolaires publics. En 2009, près de 200 pays étaient en guerre. > En France, plus de 12 millions d’élèves à éduquer à la paix de la maternelle jusqu’à la Terminale ...

En complément, pour cette notion d’écocitoyenneté > Dessin animé « La vieille grange » tiré du volume 2 de « ma petite planète chérie », Folimag Ce dessin animé raconte l’histoire de 3 personnages, Coline, Gaston et Zina, qui veulent défendre un bien commun . Seuls, ils ont peu de poids aussi rallient-ils divers concitoyens (amis, connaissances, bénévoles, …). Le parallèle est tout trouvé : seul à faire du vélo, seul à fermer le robinet pendant le brossage des dents, seul à vouloir réaliser des actions de solidarité, … on n’arrive à rien. C’est bien ensemble que l’on doit agir pour obtenir des résultats tangibles au niveau de la planète. Cela s’appelle l’écocitoyenneté et si les enfants le veulent bien, ils s’engagent en remplissant la page précédente. > Pour chanter sur cette notion : « L’éco-citoyenneté » par Pierre d’Andrea Extrait sur http://www.pierre-dandrea.fr/editions.html

24


Quelques chiffres Iniquités > Pour simplifier Notre planète compte 6 milliards d’habitants. Voici comment nous nous répartissons les richesses (eau, nourriture, pétrole, électricité, … ) : 4,8 milliards d’habitants

20 %

1,2 milliards d’habitants

80 %

> Dans le détails Notre planète compte 6 milliards 300 millions d’habitants. 20 % de la population 74 % de la population

2%

39 %

59 %

6 % de la population (USA)

Les 20% d’individus les plus riches du monde consomment près de 80 % des ressources naturelles de la planète. Un exemple : les Etats-Unis représentent 6% de la population mondiale, mais consomment à eux seuls pas moins de 30% des ressources.

La fortune des 225 personnes les plus riches au monde est égale aux revenus annuels des 47% les plus pauvres, soit 2,5 milliards d’individus.

25


Iniquités alimentaires > 800 millions de personnes sous-alimentées dans le monde > Dans le monde : > 20 % souffrent de malnutrition > 1 % meurt de faim > 15 % sont trop gros > soit 64% ayant une alimentation correcte > 25% ont des provisions de nourriture et un endroit pour les mettre à l’abri des intempéries mais 25 % n’ont rien de tout cela > La consommation quotidienne de calories/hab est passée, en moyenne dans le monde, de 2 250 calories/jour/hab à 2 800 calories/jour/hab. et dans les pays en voie de développement de 1900 à 2700 cal/jour/hab > Un rapport britannique publié en l’an 2000 a révélé que l’équivalent d’environ 400 millions de livres sterling (environ 567 millions d’euros) de nourriture finit tout simplement jetée dans les décharges ou les incinérateurs du pays chaque année ! Et nous devons aussi prendre en compte le coût additionnel du ramassage et traitement de ces ordures, soit 50 millions de livres sterling (71 millions d’euros)

Iniquités énergétiques Dans le monde, 20% consomment 80% des ressources énergétiques et 80% se partagent les 20% restant. > 2 milliards d’habitants sans électricité

26


> émission de CO2 d’origine énergétique par pays

Iniquités en eau (appro/conso/traitement)

Dans le monde, 20% consomment 80% des ressources énergétiques et 80% se partagent les 20% restant. > Dans le monde, ~ 20% (1,5 milliard) n’ont pas d’eau potable à boire > 34 000 personnes meurent chaque jour du manque d’eau potable (c’est la première cause de mortalité devant la malnutrition) > 2,6 milliards ne bénéficient pas de structures d’assainissement fiables > 6000 enfants meurent chaque jour de maladies associées au manque d’eau potable, de services d’assainissement adéquats et à une mauvaise hygiène > 250 millions de cas de maladies liées à l’eau sont recensés chaque année causant la mort de 2 millions de personnes > 275 millions d’Africains n’ont pas accès à un service d’eau potable. 300 millions n’ont pas accès à un service d’assainissement de base > En moyenne : - un Européen consomme 300 à 400 litres d’eau/jour - un Américain « plus de 600 » - un Africain « de 20 à 30 » > En 2025, les experts estiment que 3 milliards de personnes n’auront pas accès à l’eau potable

27


> La distance moyenne parcourue par les femmes en Afrique et en Asie pour s’approvisionner en eau est de 6 km. > La population vivant dans le bidonville de Kibeira à Nairobi (Kenya) paie pratiquement 5 fois le prix pour un litre d’eau payé par un américain moyen. > En 2006, 9 pays seulement se partagent 60 % des réserves mondiales d’eau douce : le Brésil, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, la chine, l’Indonésie, la Colombie et le Pérou. Dans la bande de Gaza, par exemple, les ressources atteignent 59 m3 par habitant et par an, contre 630 000 m3 en Islande. > Ceci est renforcé par l’inégale répartition de la population sur le territoire. Un exemple : l’Asie qui concentre 60 % de la population mondiale, possède 30% des ressources d’eau douce mondiales alors que l’Amazonie, qui compte 0,3 % de la population du globe possède à elle seule 15% des ressources. > 8,7 milliards d’euros permettraient de diminuer de moitié la proportion des gens qui n’ont pas accès à l’eau potable ni à des moyens d’assainissement de base. On y consacre aujourd’hui 5 milliards d’euros. > Les coût de la malaria, maladie due aux vecteurs liés à l’eau, s’élève en Afrique à 9,5 millions d’euros par an et ralentit la croissance économique des pays d’Afrique de 1,3 % par an.

Iniquités financières (pouvoir d’achat) Dans le monde, 8% des presonnes seulement ont de l’argent à la banque, dans leur portefeuille ou à la maison.

Iniquités matérielles Dans le monde, 7% seulement possède une voiture.

Iniquités en matiere d’éducation Dans le monde, 1% seulement étudie à l’université, 2 % possèdent un ordinateur, 14 % ne savent pas lire 5,5 milliards d’euros par an sont nécessaires pour assurer une éducation de base pour tous. On y consacre environ que 1,17 milliards d’euros par an.

Iniquités en matière de droits de l’homme Dans le monde, 48% ne peuvent pas agir et parler selon leur foi et leur conscience sans craindre d’être harcelé, emprisonné, torturé ou mis au mort.

28


Iniquités en matière de sécurité Dans le monde, 20 % vivent dans la peur de mourir victime d’un bombardement, d’une attaque militaire, du déclenchement d’une mine, ou d’être violé ou kidnappé par un groupe armé.

Iniquités en matière de santé > 24% des maladies dans le monde sont causées par des expositions environnementales qui pourraient être évitées. Ce pourcentage dépasse les 33% pour les enfants de moins de 5 ans. Chaque année, plus de 5 millions d’enfants de 0 à 14 ans meurent des suites de maladies directement liées à l’environnement. En prévenant les risques liés à l’environnement, on pourrait sauver les vies de près de 4 millions d’enfants par an, surtout dans les pays en développement. Deux des quatre maladies influencées par un environnement de mauvaise qualité sont liées à l’eau. - diarrhée : 1,7 millions de morts/an - paludisme : ~ 1 million d’enfants/an en meurent > Prodiguer les soins médicaux de première nécessité dans un pays à faible revenu coûte entre 23 et 31 euros par habitant ; dans la majorité des pays africains, elle est en moyenne inférieure à 5 euros par habitant.

29



Carnet réalisé par CREAQ avec le soutien de La Cub, mis à jour en 2010


contact Communauté urbaine de Bordeaux Esplanade Charles-de-Gaulle 33076 Bordeaux Cedex

direction de la Communication tél. : 33(0)5 56 99 85 30

www.lacub.fr

design LEBIG direction de la communication de LACUB

service Eco-citoyenneté Alexandra Siarri - tél. : 05 56 99 89 44 Stéphanie Baltardive - tél. : 05 56 99 89 48


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.