ecosysteme sensibilisez

Page 1

écosystème

SENSIBILISEZ

Avec la participation de : ADEME, GRAINE AQUITAINE, REESOM, SEPANSO


Fiches Ecosystème :

LES ÈCOSYSTEMES , DES MORCEAUX DE VIE

1- HISTOIRE DU CONCEPT ECOSYSTEME ....................................................2 2- COMMENT CA MARCHE ?.................................................................... 3

Définition de l’écosystème ...................................................... 3 Facteurs écologiques (biotique et abiotique) et leurs relations .................................................................................................. 4 Groupe fonctionnel et chaîne alimentaire............................... 7 La Niche écologique................................................................. 8 Zoom sur le biome ................................................................... 9

3- PRESSIONS et ALTERNATIVES.............................................................. 10 4- IDEES DE SEANCES............................................................................. 11 La chaîne alimentaire ............................................................ 11 Diverses questions................................................................. 11

Avec le concours financier de

Avec le concours de

Fiche réalisée par REESOM


1- HISTOIRE DU CONCEPT ECOSYSTEME Au fur et à mesure que les connaissances progressaient, les écologues ont découvert des éléments constitutifs de plus en plus petits et simples : - cellules (début XIX siècle) - code génétique (milieu XX siècle) - code génomique (fin XX ème, début XXI ème) - code protéomique (XXI ème) Cette progression suit l’évolution des méthodes d’observation : - observation visuelle - loupe - microscope optique - microscope électronique - sonde moléculaire - chips à ADN Dans ce nouveau monde du petit, Ils y découvrent des échanges entre les éléments et de la même manière au cœur de chaque unité comme sa constitution, son rôle, les flux d’énergie. Au XVIII et XIXème, c’est l’époque des grandes expéditions naturaliste où la zoologie et la botanique étaient essentiellement descriptives. Mais bientôt, un dénommé Alexander von Humboldt publie en 1807 un essaie sur la géographie des plantes. Des paramètres physiques sont proposés pour expliquer la répartition des plantes : lumière, températures, nature du sol, … Démontrant ainsi les prémices de cette notion d’intéraction entre le vivant et le non-vivant. Très vite, la description des espèces nouvelles ne se fait plus avec une approche « catalogue » uniquement, mais avec une approche écologique : quels sont les paramètres locaux qui expliquent sa présence ? C’est donc en 1935, que le concept d’écosystème fut proposé par Tansley, un écologiste britanique, pour nommer le système qui combine en une unité à la fois, les organismes vivants et leur environnement physique. Il explique aussi que les relations entre individus de l’écosystème correspondent à des échanges de matière et de substances chimiques ou physique. La conception de Tansley a ensuite évolué en 1942, en particulier grâce à l’américain Raymond Lindman considérant l’écosystème comme un système indépendant et peut être même autosuffisant. Cette nouvelle information conceptuelle apportée par Lindeman est encore aujourd’hui un élément important de l’écosystème.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

2


2- COMMENT CA MARCHE ?

Définition de l’écosystème En écologie, un écosystème désigne l'ensemble formé par une association ou communauté d'êtres vivants (ou biocénose) et son environnement géologique, pédologique et atmosphérique (le biotope). Les éléments constituant un écosystème développent un réseau d'interdépendances permettant le maintien et le développement de la vie.

ECOSYSTEME = BIOTOPE + BIOCENOSE

L'écosystème est un système naturel qui tend à évoluer vers un état théorique stable, dit climacique, tout en étant capable d'évolution et d'adaptation au contexte écologique et abiotique. On parle de régression écologique lorsque le système évolue d'un état vers un état moins stable. Les écosystèmes, comme la biosphère sont toujours en état d'équilibre instable, sans cesse corrigés par de complexes boucles de rétroactions. Cette définition repose également sur une vision hiérarchisée de l’organisation de la biosphère : si l’on va vers les niveaux inférieurs d’organisation, on peut dire que l’écosystème est composé d’une biocénose et de son biotope. La biocénose est un ensemble de populations ; les populations sont des ensembles d’individus ; les individus sont des ensembles de cellules, qui sont des ensembles de molécules…

VIE  MOLECULE  CELLULE  ORGANE  ORGANISME  POPULATION  PEUPLEMENT  BIOCENOSE  ECOSYSTEME  BIOME  BIOSPHERE.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

3


En sens inverse, si l’on va vers les niveaux supérieurs : les écosystèmes peuvent être regroupés en biomes selon les caractéristiques de leur climat et de leur végétation, et l’ensemble des biomes constitue la biosphère. Ce que l’on appelle écosystème peut donc présenter des tailles très diverses : une feuille d’arbre peut être considérée comme un écosystème par les écologistes étudiant les micro-organismes, tout comme un lac ou même une portion d’océan.

Facteurs écologiques (biotique et abiotique) et leurs relations Un écosystème est donc l'interaction entre les facteurs biotiques et abiotiques Tout individu est soumis simultanément dans son milieu à un ensemble de facteurs variés qui agissent directement sur son fonctionnement soit pendant une période de sa vie soit toute sa vie : nous les appellerons facteurs écologiques. Usuellement, on distingue deux grands types de facteurs écologiques : Facteur biotique : action du vivant sur le vivant telles la prédation, l’alimentation, etc Facteur abiotique : action du non-vivant sur le vivant tels les facteurs (lumière, températures,…) les facteurs chimiques (taux de calcium, de fer,…). Pour qu’un organisme puisse se développer, il doit être capable de se nourrir et de se reproduire. Sur le globe terrestre, tous les facteurs écologiques (quantité de lumière, de sels minéraux, de températures, d’oxygène,…) n’ont pas la même intensité. Si dans un milieu, l’un des facteurs est en quantité insuffisante ou trop importante pour la survie d’un animal, il ne pourra pas se développer, même si tous les autres éléments nécessaires sont présents.

 Exemple : un homme peut il se développer dans une pièce hermétiquement close, contenant suffisamment de nourriture, de lumière mais pas d’oxygène ? Non, bien sûr.

Quelques facteurs abiotiques (non-vivant) : - la température : elle est le facteur écologique le plus important car elle contrôle l’ensemble des phénomènes métaboliques dans l’organisme, tels que : la photosynthèse, la respiration, la production d’énergie par la locomotion, mais aussi la transpiration. - l’hydrométrie : l’eau est un facteur important pour le fonctionnement et la

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

4


répartition des espèces. En dessous d’une teneur en eau, l’activité cellulaire n’est plus possible et si cet état persiste trop longtemps, l’organisme meurt. Si on classe les organismes des milieux les plus secs aux plus humides, on distingue les organismes xérophiles (milieu sec), mésophile (milieu hydraté), hygrophiles (bords des eaux) et les hydrophiles (aquatique). - la lumière : Trois paramètres de la lumière sont importants : sa composition spectrale ( composé de différente radiation comme la lumière visible, les infrarouges et les ultraviolet), son intensité (mesurée en watt ou en joules et contrôle la photosynthèse) et sa durée journalière qui varie selon la saison. - l’hygrométrie : Nous traiterons principalement les propriétés physicochimiques des milieux aquatiques en s’attachant aux trois principaux : la salinité, les gaz dissous, l’agitation du milieu (courant). - le sol : les propriétés physiques et chimiques des sols ont un rôle prépondérant pour les plantes mais également les animaux. Pour les plantes, la répartition dans un milieu est influencée par cinq facteurs : l’acidité, le calcaire, la salinité, l’eau et l’air. Pour les animaux, le sol est un milieu souvent utilisé comme refuge contre la lumière, les variations de température et la protection des prédateurs.

Quelques facteurs biotiques (vivant) : On entend par relation biotique des relations entre les organismes qui se développent dans un milieu déterminé. Il en existe deux types : * les relations intraspécifiques, c’est-à-dire entre des individus d’une même espèce. * les relations interspécifiques, c’est-à-dire entre des individus d’espèces différentes.

Les relations intraspécifiques : - l’effet de groupe ; lorsque au moins deux organismes se regroupent, on observe une accélération de la vitesse de développement ainsi qu’une contagion du comportement de recherche de nourriture, de fuite ou de repérage des prédateurs. Exemple : un troupeau d’éléphants ne peut survivre que si le nombre d’individus est au minimum de 20 à 25. - l’effet de masse ; c’est une exagération de l’effet de groupe. Il se manifeste en cas de surpeuplement d’un troupeau. En général, les conséquences sont néfastes car si la densité est trop forte et que la quantité de nourriture est insuffisante, on observe une baisse de la reproduction et une diminution de la survie des organismes. - les compétitions ; une compétition entre différents individus d’une même espèce peut faire apparaître deux principales raisons que sont une source de nourriture et un espace nécessaire pour la reproduction.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

5


- les coopérations ; à l’inverse de la compétition, il existe des possibilités de coopérations due à l’effet du groupe. Les individus se partagent les taches. Exemple : dans un troupeau d’herbivores sauvages, il y a toujours des individus guetteurs pendant que les autres s’alimentent.

les relations interspécifiques : Lorsque deux espèces différentes se rencontrent, elles peuvent soit : S’ignorer ou chercher à se détruire ou coopérer - le neutralisme ; on parle de neutralisme lorsqu’il y a coexistence de deux espèces sans qu’elles aient d’influences l’une sur l’autre. - la compétition ; une compétition interspécifique entre deux espèces apparaît lorsque leurs besoins en nourriture, site de reproduction ou de repos est quasi identique à un moment donné de leur développement. Certaines espèces seront toujours en compétition alors que pour d’autres il ne s’agit que d’une compétition ponctuelle. - la prédation ; un prédateur est un organisme qui cherche des organismes vivants, les tue et les mange. Il assure donc une limitation des espèces proies dans l’espace et le temps. Inversement, l’espèce proie conditionne la présence du prédateur son effectif et sa croissance. - le parasitisme ; le parasitisme est une forme de relation très fréquente chez les êtres vivants. Elle correspond à l’utilisation d’un hôte par une espèce pour se nourrir et se reproduire sans entraîner fatalement la mort. - l’amensalisme ; dans ce type de relation, une espèce est inhibé dans sa croissance ou dans sa reproduction par une espèce inhibitrice qui sécrète dans un milieu des substances plus ou moins toxiques. Exemple : le noyer rejette par ces racines une substance volatile, la juglone qui est toxique ce qui explique la pauvreté de la végétation sous cet arbre. - le mutualisme ou symbiose ; un organisme mutualiste ou symbiotique ne peut survivre, croître et se multiplier que s’il est en présence d’une autre espèce définie. Il s’agit d’un phénomène répandu chez de nombreux êtres vivants. Dans le règne animal, un des exemples les plus parfaits de symbiose est celui des termites qui hébergent dans leur tube digestif des bactéries leurs permettant de digérer le bois et elle procure aux micro organismes hébergés un abri hors duquel ils ne peuvent survivre. - le commensalisme ; cette association comprend une espèce commensale qui tire profit et une autre qui ne tire aucun avantage. Parmi les commensaux, on peut citer les animaux qui s’installent et qui sont tolérés dans les gîtes des autres espèces.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

6


Groupe fonctionnel et chaîne alimentaire L’une des notions utilisées dans la définition d’un système est celle de l’existence d’un objectif commun aux différentes parties. Sans qu’il soit question d’attribuer un objectif conscient aux éléments d’un écosystème, certaines approches permettent néanmoins d’identifier des groupes fonctionnels, c’est à dire des ensembles d’éléments de l’écosystème remplissant une certaine fonction. Il est extrêmement rare que l’étude d’un écosystème pour y recenser toutes les espèces se fasse de manière exhaustive car les moyens logistiques et pratiques ont raison de cette démarche. Mais également à une certaine logique de la pensée écosystémique qui ne cherche pas à avoir une connaissance exhaustive et détaillée de chacune des espèces présentes mais plutôt à identifier les mécanismes et les caractéristiques les plus importantes dans un ensemble. L’un des éléments fondamentaux du fonctionnement d’un écosystème est la façon dont la matière et l’énergie sont acquises, puis transférées d’un compartiment à l’autre et éventuellement perdues. Selon ce point de vue, on distingue donc : * les producteurs primaires : les végétaux autotrophes, c’est à dire capable d’élaborer des molécules complexes et riches en énergie (lipides, protides, glucides,…) à partir d’éléments simples (CO2, H2O, minéraux,…) et d’une source d’énergie ( généralement le soleil). * Les consommateurs primaires (herbivores) ou secondaires (carnivores) qui dépendent, plus ou moins directement, des molécules élaborées par les producteurs primaires. * Les décomposeurs, capables de dégrader les molécules complexes élaborées par les producteurs primaires, puis éventuellement remaniées par les consommateurs, en molécules simples rendent les éléments de nouveau disponibles pour les producteurs primaires. Il s’agit des invertébrés, champignons et bactéries qui se nourrissent de la matière organique morte (cadavres, feuilles mortes, excréments…). Exemple de chaîne alimentaire du saule :

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

7


Oiseaux, serpents

 Consommateurs tertiaires ; niveaux 4

Araignées, grenouilles

 Consommateurs secondaires ; niveaux 3

Insectes, escargots

Consommateurs primaires ; niveaux 2

Saules

Producteurs primaires ; niveaux 1

De façon simplifiée, on peut ainsi représenter une biocénose du point de vue des relations trophiques (relations mangeur - mangé) qui relient entre eux les différents éléments. Une telle représentation est composée de noms d’espèces (éventuellement subdivisés en stades, classe de taille, d’âge,etc…) et de flèches allant, par convention, du mangeur vers le mangé.

La Niche écologique Chaque espèce vivante s’insère dans les mécanismes d’un écosystème. Menant une vie normale, elle tente d’exploiter au mieux les potentialités de son environnement à un moment et à un lieu déterminé. Elle occupe ainsi ce qu’on appelle une niche écologique. Le terme est ancien : dû à Grinell (1904) il a d’abord eu le sens d’habitat. Cependant, l’écologie devenant plus systémique, certains chercheurs essaient actuellement de renouveler le concept de niche. Il faut donc préciser en plus de sa place dans les réseaux trophiques, les conditions nécessaires à sa reproduction, savoir avec qui elle entre en compétition ou avec quels partenaires elle fonde des associations. En bref, si connaître l’habitat d’un être vivant c’est connaître son adresse et déterminer sa niche écologique, c’est aussi connaître sa profession et son destin dans la communauté dont elle fait partie. Il apparaît de façon claire dans la nature que la coexistence de deux espèces ayant une même niche écologique est impossible. L’une finira toujours par éliminer l’autre, c’est le principe de l’exclusion compétitive. Par contre, comme les espèces sont très diversifiées dans leurs besoins, structures ou comportements, le nombre de niches est très important. Ceci leur permet à chacun de pouvoir exploiter au mieux l’ensemble des ressources présentes. Les différences portent sur la spécialisation alimentaire, le partage de l’espace ou encore, le partage du temps. C’est souvent le cas chez les végétaux afin d’éviter la compétition par le feuillage créant de l’ombre pour l’autre ou en ne lui laissant pas assez d’oxygène.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

8


Zoom sur le biome

Les biomes sont définis comme "les principales communautés mondiales, classées en fonction de la végétation prédominante et caractérisées par les adaptations des organismes à ce milieu particulier" (Campbell 1996). Un biome (du grec bios = vie), appelé aussi aire biotique, écozone ou écorégion, représente donc un territoire qui se caractérise par un climat, un milieu physique, chimique et une vie spécifiques. On distingue cinq grands types de biomes : les biomes aquatiques, les forêts, la tundra, les prairies (humides notamment) et les déserts. Dans ces cinq grandes catégories, il existe de nombreuses subdivisions. L'importance des biomes ne doit pas être sous-estimé, ils ont connu de nombreuses évolutions dans l'histoire de la Terre et souffrent actuellement de graves dégradations engendrées par les activités humaines qui en dépendent en grande partie.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

9


3- PRESSIONS et ALTERNATIVES Une des catégorie d’interactions marquant le plus la biosphère de nos jours est l’action de l’Homme sur les écosystèmes, et les réactions de ces derniers. L’Homme fait partie des écosystèmes dans lesquels il s’insère, mais deux différence fondamentales distinguent son action de celle des autres partenaires du système : - l’aspect systémique de son action - l’échelle très vaste à laquelle elle s’exerce L’intervention humaine dépasse la relation trophique et l’aménagement d’abris. L’Homme peut modifier à l’extrême l’écosystème de départ aboutissant à des systèmes entièrement nouveaux comme le champ ou agro système et la ville. Le premier est le plus productif dans un sens intéressant pour l’Homme et le second ne produit pas de matière vivante ni de matière primaire en général mais consomme celle de systèmes voisins ou éloignés et structure cette matière pour ses besoins. L’impact de l’Homme sur les écosystèmes est donc à prendre en compte, il n’existe plus à l’heure actuelle de milieu naturel au sens strict. L’Homme à une action planétaire. Cependant, l’Homme réagit face aux constats fait sur les ressources qui se font de plus en plus rares et à la prise de conscience sur la fragilité de ces morceaux de vie que sont les écosystèmes. La création des parcs Naturels et le dispositif NATURA 2000 visent à mettre sous cloche des habitats fragiles et/ou rares de certaines espèces végétales ou animales en voie de disparition. Ce sont des exemples de protection de notre environnement aujourd’hui. Il existe d’autres exemples de protection un peu moins « radicaux » comme les espaces naturels sensibles gérés par le Conseil Général ou les espaces du Conservatoire Régional des espaces naturels (CREN Aquitaine) où la dimension découverte pédagogique est mise en avant. Cette ouverture au public joue ici un rôle de sensibilisation. La notion de bassin versant vient démontrer cette vue d’ensemble et la gestion qui en découle. Le bassin versant est l’ensemble des milieux ayant une relation directe ou indirecte avec un fleuve. Il s’étale donc de sa source à l’embouchure (de l’amont à l’aval). Son fonctionnement montre qu’une pollution ou un changement en amont peut engendrer des conséquences en aval. Comme un détournement du lit du fleuve lorsqu’il est encore étroit ou la destruction de zone humide ayant un rôle tampon lors de fortes pluies, engendrant des inondations en aval, des fois à plus de cent kilomètres de la cause. Sa gestion prend donc en compte cet ensemble de milieux en ajoutant les différents acteurs comme l’agriculteur, le pécheur, l’habitant,… d’où la complexité d’instaurer une gestion concerté sur l’ensemble du bassin versant car les enjeux économiques, sociaux et environnementaux divergent.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

10


4- IDEES DE SEANCES

La chaîne alimentaire * Remettre dans l’ordre la chaîne alimentaire du faucon crécerelle : souris - eau - faucon crécerelle - noisette * Trouver une chaîne alimentaire du saule (cf. Doc) * Retrouver les écosystèmes naturels dans cette liste : flaque – forêt – ville – prairie – rivière - chambre * Pour symboliser la fragilité d’un écosystème et l’interdépendance des éléments qui le constitue, construire une pyramide de quatre étages avec des conserves et retirer une conserve de la base pour y observer la chute de la pyramide. Vous pouvez retirer des conserves sur les étages d’en haut et leur faire imaginer ce qu’il va se passer s’il n’y a pas de prédateur. Exemple de la chaîne alimentaire du faucon : augmentation de la population de rongeurs et nuisance sur l’habitat humain

Diverses questions * Chercher les intrus dans cette liste d’éléments vivants : eau – graine – marguerite – cailloux – taupe– vent – hirondelle – fourmis * Chercher les intrus dans cette liste d’éléments non-vivants : argile – température – sauterelle – eau – arbre - lumière – brouillard * Comment s’appelle : - ce qui mangent de l’herbe - ce qui mangent de la viande - ce qui mangent des deux * Qu’est ce qu’une niche écologique d’une espèce ? … un endroit où une espèce trouve tout ce dont elle a besoin pour manger, se reproduire, dormir et se cacher OU

… un endroit où une espèce peut faire une sieste.

Fiche de sensibilisation Ecosystème - ‘’ Les écosystèmes : des morceaux de vie ’’

11


Fiches écosystèmes: ESPACES / ESPECES La Haie et l'escargot 1 - IL ÉTAIT UNE FOIS LA HAIE.....................................................................3 En savoir plus................................................................................................ 3 Idées de séances........................................................................................... 4

2- CLASSIFICATION DES HAIES..................................................................... 5 En savoir plus................................................................................................ 5 Idées de séances........................................................................................... 5

3- L’UTILITÉ DIRECTE DES HAIES POUR L’HOMME......................................... 7 En savoir plus................................................................................................ 7 Idées de séances........................................................................................... 7

4 - LES FONCTIONS INSOUPÇONNÉES DE LA HAIE....................................... 8 En savoir plus................................................................................................ 8 Idées de séances........................................................................................... 9

5- LES AIDES JARDINIER (AUXILIAIRES DES CULTURES)............................... 10 En savoir plus.............................................................................................. 10 Idées de séances......................................................................................... 12

4 - LA HAIE EST UN HÔTEL - RESTAURANT DE PLUSIEURS ÉTAGES................ 15 En savoir plus.............................................................................................. 15 Idées de séances......................................................................................... 15

5 - ZOOM SUR UN HABITANT DE LA HAIE : L’ESCARGOT..............................17 En savoir plus.............................................................................................. 17 Idées de séances......................................................................................... 20

POUR EN SAVOIR PLUS............................................................................. 21 Avec le concours financier de

Fiche réalisée par la SEPANSO Avec le concours de


En milieu urbain, nous avons souvent l’image d’une haie basse composée d’une même variété d’arbuste et plantée autour des maisons pour servir d’écran visuel. Tu vas découvrir que la haie c’est tout autre chose : elle a des fonctions économiques et écologiques très importantes (c’est notamment l’habitat de nombreuses plantes et animaux).

1 - IL ÉTAIT UNE FOIS LA HAIE

En savoir plus L’histoire des haies est liée à celle de l’agriculture et de la domestication des animaux voici son histoire… Néolithique ( - 10000 à –3000 av. JC) : Les hommes deviennent sédentaires et se mettent à cultiver des végétaux et à élever des animaux. Pour se protéger des bêtes fauves, ils édifient des clôtures de bois coupé, des murets ou des levées de terre rapidement colonisées par des essences ligneuses (Prunelliers, ajoncs…). Ils prennent soin également lorsqu’ils ouvrent des clairières de laisser des bandes arborées en ceinture autour du village. Ainsi naît la haie. Epoque romaine : La haie sert également pour se défendre contre ses ennemis ainsi Jules césar citait l’utilisation faite par les Nerviens (peuple installé dans le nord de la Gaule) d’arbustes tressés. Moyen age : La haie vive va succéder à la haie morte (faite de piquets ou de rameaux entrelacés), elle demande moins de travail et constitue un auxiliaire précieux en fournissant du bois de chauffage, des baies et petits fruits, les plantes médicinales…

Haie morte

haie vive

XVIIIe siècle :La révolution française donne un autre sens à la haie. Les vieux privilèges des seigneurs sont abolis. Les terres sont distribuées aux villageois. Les nouveaux propriétaires plantent de nouvelles haies pour délimiter les parcelles. A l’époque contemporaine : Le paysage va se transformer très rapidement à partir des années 60. Les champs deviennent gigantesques, l’homme considère que la haie est inutile, elle gène le passage des gros engins agricoles, elle fait perdre de la place. Plus de la moitié des haies en France sont arrachées, on parle de remembrement. Le fil de fer (inventé en 1870) permet un cloisonnement rapide.

Aujourd’hui Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

2


Beaucoup de personnes ont pris conscience des rôles multiples de la haie même si elles sont encore détruites dans de nombreux endroits

Idées de séances Activité 1 : évolution du paysage Ce paysage de montagne a profondément changé des années 60 à nos jours. • Remet dans le bon ordre l’évolution de ce paysage (numérote de 1 à 4).

Activité 2 : Lecture de paysage •

Compare le paysage en premier plan avec le fond de la photo. Que vois tu ?

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

3


2- CLASSIFICATION DES HAIES

En savoir plus Les haies peuvent se ranger en plusieurs catégories en fonction de leur composition. On distingue principalement les haies basses régulièrement taillée de 0,5 m à 1,5 m de hauteur, elles sont souvent composé d’une seule essence.

Les haies vives construites de plusieurs étages : l’étage supérieur formé d’arbres, des arbustes à l’étage intermédiaire et enfin les bords sont occupés par une foule de plantes herbacées. Il existe parfois au ras du sol, un étage plus discret mais tout aussi important composé principalement de mousses.

Idées de séances A quelle catégorie appartient la haie de l’école ?

• • • •

Reporte sur un graphe de ce type le profil en largeur de ta haie. Mesure la hauteur et la longueur de chaque étage. Reporte ces valeurs sur le graphe, Esquisse le contour de chaque étage de façon à obtenir une vue d’ensemble.

Ta haie comprend : Une couverture de mousses

d’un seul coté

des deux cotés

Une bande herbeuse

d’un seul coté

des deux cotés

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

4


Des buissons

d’un seul coté

des deux cotés

Des arbres Ta haie comprend : 4 étages

3 étages

2 étages

1 étage

Matériel nécessaire : • 1 mètre • papier exemple d’une haie complète comprenant 4 étages

4 3 2 1

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

5


3- L’UTILITÉ DIRECTE DES HAIES POUR L’HOMME

En savoir plus Depuis des siècles l’homme façonne et modèle les paysages. Les haies sont des témoins de ces paysages profondément humanisés. L’utilité directe des haies pour l’homme dans notre société n’est plus la même aujourd’hui qu’il y a cent ans : baies, plantes médicinales, bois de chauffage…sont des avantages devenus secondaires. Des fonctions nouvelles sont apparues notamment l’aspect décoratif et d’écran visuel pour préserver son intimité ou masquer des choses disgracieuses comme des usines, des stations d’épurations, les murs antibruit des autoroutes…

Idées de séances Activité 1 : Les ressources de la haie •

A l’aide des mots listés ci-dessous complète les phrases.

chauffage – confitures – brise-vent La haie va fournir des fruits comme les mures (fruit de la ronce) et les cynorrhodons (fruit de l’églantier) qui vont servir à faire de succulentes…………………. La haie………………… protége le bétail du soleil ou des intempéries. La crise énergétique entraîne un retour de l’utilisation du bois de ……………….

Les cynorrhodons de l’églantier Les fruits sont toujours utilisés. Ils ont une action anti-parasitaire, anti-diarrhéique et servent également médicament à soigner les refroidissements et l’arthrose. Ils contiennent les vitamines B,P,K,E et C (plus que dans une orange).

Panier en osier

Confiture Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

6


Tas de bois Escargot

4 - LES FONCTIONS INSOUPÇONNÉES DE LA HAIE

En savoir plus Sans que nous en ayons conscience, les haies ou les bosquets vont améliorer en permanence nos conditions de vie. La haie brise vent La haie protège de la dérive des traitements provenant des parcelles voisines (effet particulièrement intéressant en agriculture biologique). Le rendement est meilleur car : • l’évapotranspiration est plus faible • le risque de verse est limité • l’érosion éolienne est faible Tableau comparatif concernant l’efficacité d’une haie et d’un mur comme brise vent Haie (haute et semi perméable) • Elle permet le passage de l’air mais en le ralentissant grandement. • La zone protégée est longue de 60 à 100 m.

Mur (hauteur de 2m) Le vent en frappant le mur se comprime, sa vitesse va augmenter, son effet va être plus dévastateur sur les cultures. La zone protégée est longue de 10 m.

La haie comme refuge des auxiliaires des plantations • La haie est un réservoir d’auxiliaires : Les petits carnivores comme les Belettes ou les Renards vont limiter les proliférations de campagnols. • De nombreux insectes vont pouvoir se développer et s’attaquer aux ravageurs des cultures. La haie limite efficacement l’érosion des sols • Sur de terrains sans haies, l’érosion hydraulique emporte la couche superficielle du sol (la plus fertile), les particules bouchent progressivement les drains et colmatent le fond des ruisseaux . Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

7


• •

Le système racinaire des haies consolide les bords des chemins, les talus et les bergs des rivières Les haies retiennent une partie de l’eau de pluie ce qui permet une meilleure alimentation de la nappe phréatique. La haie limite les crues.

La haie permet de lutter contre la pollution • Elle réduit la pollution en limitant le ruissellement des eaux de pluies et donc une partie des engrais non absorbés par les cultures d’être entraînés dans les cours d’eau. • Les haies assurent une protection efficace contre les pots d’échappement et les métaux lourds.

Idées de séances les fonctions de la haie dans les villes •

Entoure les fonctions de la haie qui sont particulièrement importantes pour les habitants des grandes villes.

Ecran visuel

Protège les sols de l’érosion

Haie Filtre antipollution

Abri pour le bétail Filtre antibruit

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

8


Refuge pour les auxiliaires du jardinier

Devinette Indices : 1. Je suis apprécié du public 2. Certains pensent que je porte bonheur. 3. Je suis souvent coloré en rouge. 4. Je mange des pucerons

?

Je suis……………

5- LES AIDES JARDINIER (AUXILIAIRES DES CULTURES)

En savoir plus La haie est un réservoir d’auxiliaires des cultures, ces animaux limitent la prolifération d’espèces qui se nourrissent des plantes. La haie permet de trouver un équilibre entre les espèces, c’est la lutte biologique intégrée qui évite ou limite l’emploi de produits chimiques. Un coup de main aux pollinisateurs Les insectes pollinisateurs sont également des auxiliaires très précieux. Sans eux beaucoup de plantes ne pourraient pas se reproduire, notamment la plupart des végétaux cultivés indispensables à notre vie (céréales, plantes potagères, plantes fourragères, plantes textiles, arbres fruitiers…). Les premières plantes à fleurs étaient probablement fertilisées par du pollen transporté par le vent puis une entente est née entre ces dernières et les insectes. Ils ont évolué conjointement : les plantes ont augmenté leur pouvoir attractif (couleurs, odeurs, nectar et formes) et les insectes leur capacité à exploiter les fleurs (modifications comportementales et anatomiques notamment les pièces buccales). Certains ordres d’insectes (coléoptères, diptères, hyménoptères, lépidoptères) ont une nette préférence pour certaines familles de plantes.

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

9


Les lépidoptères (papillons) Ils se caractérisent par une trompe qui peut s’enrouler. L’intérêt des papillons en tant qu’insectes pollinisateurs est d’avoir des espèces diurnes et nocturnes comme les Sphinx (ils ont un vol stationnaire comparable à celui des oiseaux – mouches). Les papillons recherchent en particulier les fleurs étroites en forme de tube car leur nectar est inaccessibles à d’autres butineurs. Ils butinent beaucoup les fleurs de la famille des astéracées (séneçons, marguerites…).

Les diptères (mouches) Avec les moustiques, les mouches sont les seuls insectes ne possédant que deux ailes). Ils sont léger donc ils peuvent se poser sur les fleurs délicates. Elles jouent un rôle important dans la pollinisation en raison de la grande variété d’espèces et leur présence dans des secteurs géographiques rares en pollinisateurs traditionnelles (papillons et autres). L’appareil buccal est plus ou moins adapté selon l’espèce. Certaines mouches sont essentiellement attirées vers les fleurs par des odeurs particulières, les fleurs simulent des odeurs dégagées par des milieux de pontes : cadavres, fumiers, champignons.

Les coléoptères (scarabées, coccinelles…) Ils se reconnaissent à leur carapace. Comme ils sont un peu lourd ils recherchent des fleurs réunies en une large inflorescence (achillée, Sureau…) ou des fleurs isolées à large corolle (églantier, bouton d’or…). Ils Ils récoltent le pollen avec leurs mandibules et lèche le nectar avec les autres pièces buccales. Le transport du pollen est assuré par des poils fins présents sur le corps.

Les hyménoptères Il existe plus de 8000 espèces en France. Ce groupe comprend les guêpes, les fourmis, les abeilles, les bourdons et les fourmis. Ces dernières jouent un rôle négligeable car elles ont une alimentation variée d’origine animale ou végétale, contrairement aux abeilles et aux guêpes qui butinent presque systématiquement des fleurs. De nombreuses guêpes pollinisent nos plantes même si ce sont les abeilles qui jouent le rôle le plus important. 85 % des espèces d’abeilles présentent des mœurs solitaires. Les abeilles prélèvent le nectar grâce à leur langue.

Ces espèces utilisent l

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

10


Idées de séances Des abris et des couettes pour se reproduire ou passer l’hiver De nombreuses espèces chez les insectes (coccinelles, staphylins, carabes…), les petits mammifères (Hérisson), les amphibiens (Crapaud commun) passent l’hiver sous les feuilles mortes, les souches des plantes vivaces, les tas de bois. Tu peux donner un coup de main à certaines espèces en réalisant de petits aménagements.

Le Hérisson d’Europe Il est souvent victime de la circulation mais aussi de l’arasement des haies et de l’utilisation des poisons anti-limaces. C’est un grand consommateur de vers, de limaces, d’escargots. chambre Ce gîte lui permettra d’hiverner ou de faire (30 cm de long sur 20 à 25 cm de large et environ 20 cm deson haut). nid pour élever ses petits. Des petits trous de 6 cm dans la clôture lui Planches pour protéger de la pluie suffiront pour circuler d’un jardin à l’autre et ainsi de faire des rencontres Herbes sèches – foin Attention ne lui fait pas d’entrée du coté de la rue ! Rondin

Le forficule (Perce-oreille) c’est un insecte inoffensif. C’est un consommateur de pucerons et d’araignées rouges (acariens) Ce gîte est à suspendre aux branches des arbres fruitiers. Il faut au préalable le remplir de paille ou de vieux papiers.

Pot de fleur Fil de fer Morceau de bois

Forficule

Lierre grimpant Contrairement à une idée reçue, le Lierre n’étouffe pas les arbres. Son feuillage dense et permanent protège les oiseaux, les Chauve – souris, les insectes… Sa floraison tardive offre un dernier repas aux abeilles et papillons. Ses fruits son particulièrement recherchés à la fin Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot de l’hiver en période de pénurie.

11


La mouche aux yeux d’or (chrysope) La larve consomme plus de 500 pucerons en deux semaines d’existence

Chrysope Abri à chrysopes (simple boite avec des fentes – remplir de foin)

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

12


L’alimentation des pollinisateurs • •

Observe 3 espèces différentes de fleurs et détermine quel groupe d’insectes les butinent le plus souvent. Retrouve le bon appareil buccal du papillon !

Trompe suceuse

Trompe avec coussinet suceur

Trompe lécheuse suceuse

Les fausses affirmations •

Vrai – faux 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Une abeille au cours de sa vie parcoure plus de 900 kilomètres ! Un papillon ne vit qu’un jour ! Il y a plus de 40000 espèces d’insectes en France ! Les insectes possèdent 8 pattes ! Les bourdons ne piquent pas ! Les Bourdons sont les mâles des abeilles Les papillons ne sont pas des grands migrateurs

1 vrai - 2 faux (plusieurs semaines) – 3 vrai – 4 faux (6 pattes en général) 5 faux (les bourdons sont peu agressifs mais ils possèdent un dard) – 6 faux (le faux bourdon) – 7 faux (certaines espèces peuvent parcourir des milliers de kilomètres). L’art du camouflage •

Où se trouve le syrphe ?

Certains insectes ne disposent pas d’arme pour se défendre. Les syrphes ont adopté les couleurs des guêpes pour tromper leurs ennemis mais ils sont inoffensifs et font partie de la famille des mouches. Les insectes de la famille des hyménoptères c'est-à-dire les guêpes, les abeilles et les fourmis se caractérisent par leur taille très fine, la fameuse « taille de guêpe » • où se cache ce grand consommateur de pucerons (une larve consomme 700 pucerons en 10 jours) ?

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

13


4 - LA HAIE EST UN HÔTEL - RESTAURANT DE PLUSIEURS ÉTAGES.

En savoir plus Certaines espèces vivent que dans un seul étage, elles sont très spécialisées d’autres au contraire en fonction de leurs besoins vont circuler dans toute la haie. Le type de haie qui abrite la plus importante biodiversité est la haie vive.

Idées de séances Les animaux et les plantes de la haie Tu vas partir à la découverte des différentes espèces. Cette activité peut être renouvelée plusieurs fois car en fonction de l’heure ou de la saison tu ne vas pas observer les mêmes espèces. •

Replace sur un dessin grand format de ta haie, les dessins ou les photographies des plantes et animaux (trouve des espèces différentes de plantes et d’animaux pour chaque étage). animaux

plantes

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

14


Les plantations Les jardins actuels sont souvent composés de plantes peu attractives pour la faune, ils sont des gros consommateurs de produits chimiques et d’eau (notamment pour maintenir vert le gazon). Les fameuses « mauvaises herbes » du jardinier servent à nourrir les chenilles des papillons et offrent leur nectar aux adultes • • •

Maintenir un petit coin sauvage et arrêter l’emploi de produits chimiques Planter une haie ou une prairie fleurie. Récolter des graines de plantes sauvages et en planter chez soi.

Pourquoi choisir des essences locales ? Les essences locales permettent d’être en accord avec la flore de la région. Elles sont très attractives pour la faune locale (Par exemple, le Chêne attire 300 espèces d’insectes). Les essences locales offrent une riche palette de formes, de couleurs et de parfums… Certaines espèces rentrent dans la composition de succulentes recettes (Roncier, Sureau noir…). Pourquoi limiter l’utilisation d’essences exotiques ? Certains végétaux sont très toxiques pour les plantes indigènes, les animaux et l’Homme. Le coût d’achat est parfois élevé et le taux de reprise souvent incertain. Des végétaux exotiques ont des capacités de reproduction et de dispersion très importantes et peuvent devenir envahissants dans le milieu naturel. Les haies de Thuyas, Cyprès et Laurier-palme sont des déserts biologiques, sont fades et utilisées par tout le monde. Le Laurier rose Cette jolie plante originaire de méditerranée aurait empoisonné plusieurs dizaines de soldats de Napoléon qui avaient fait des brochettes avec son bois.

Haie de Thuyas : désert biologique Expériences au moyen d’un parapluie japonais, compare la variété d’espèces d’insectes sur un arbuste indigène et un arbuste exotique. Conseils Ne pas enlever les feuilles mortes, elles enrichissent le sol, évitent qu’il ne s’assèche et servent d’abri pour les Hérissons, Grenouilles et Crapauds qui hibernent en dessous.

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

15


Le bois mort abrite toute une faune de petits animaux qui serviront de nourriture aux oiseaux, mammifères…Pour le choix des plantes indigènes, il faut regarder ce qui pousse autour de l’école. Les plantes à fleurs Toutes les espèces de plantes ne présentent pas le même attrait pour les insectes. Tu pourras privilégier les plantes aromatiques, les engrais vert, les plantes indigènes.

La Phacélie fait le régal des abeilles, des bourdons et des papillons. Elle n’est pas bien exigeante et pousse dans tout types de sols. Elle est utilisée en engrais vert.

5 - ZOOM SUR UN HABITANT DE LA HAIE : L’ESCARGOT

En savoir plus Morphologie On connaît surtout l’Escargot petit gris mais il y a de nombreuses espèces aux formes et aux habitats très variées. L’Escargot marche sur son pied, il n’a pas de squelette externe. 2) Coquille 3) Tentacules 4) Bouche

1) Pied

5) Radula (langue)

1. Le pied : L'escargot rampe grâce à son pied musculeux ventral, par des ondes de contraction se propageant de l'arrière vers l'avant à une vitesse constante. Il glisse sur un mucus visqueux sécrété par une glande située sous la lèvre inférieure. 2. La coquille : Elle comporte de fines stries d'accroissement, parallèles à l'ouverture, qui correspondent aux positions occupées successivement par le bord de la coquille durant la croissance de l'animal. L'escargot est capable de la réparer. Lorsqu'il jeûne, l'escargot ferme sa coquille en fabriquant un opercule constitué d'une couche calcaire et d'une couche muqueuse. Cette vie au ralenti se produit aussi dès que la température descend au-dessous de quinze degrés ou en période de sécheresse. La chaleur humide le réveille 3. les tentacules : La tête porte le mufle et quatre tentacules : 2 petits (tentacules tactiles), dirigés vers le bas, explorent le sol et deux autres dressés Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

16


(tentacules oculaires), terminés par les "yeux". L'escargot a une vision rudimentaire mais possède une grande sensibilité olfactive et tactile. 4. La bouche est arquée ; la lèvre supérieure festonnée recouvre une mâchoire en forme de petite lame dure et fixe. 5. La langue râpeuse et mobile : la radula 6. Trois orifices sont visibles : - l'orifice de reproduction et de ponte (sur le coté, à l’arrière de la tête), - l'orifice respiratoire (sur le bourrelet du manteau), Un escargot ne respire pas par la bouche mais par un trou qui conduit l’air à son poumon. - l'anus, que l'apparition d'un petit cordon d'excréments verdâtres, permet de situer exactement (sur le bourrelet du manteau).

Cycle de vie Printemps - L’escargot sort d’hibernation et cherche un partenaire - Reproduction : 1. Pour réveiller son partenaire l’escargot plante son dard entre la tête et la coquille. 2. Chacun reçoit de l’autre un petit sac (spermatophore) contenant les spermatozoïdes. Les deux escargots mâles vont se transformer en femelle et produire des ovules (l’escargot est hermaphrodite). 3. Ponte : 15 à 20 jours plus tard l’escargot creuse un trou pour déposer ses œufs (naissain). 3 semaines plus tard, éclosion des œufs, la coquille est translucide. Les petits escargots attendent qu’elle jaunisse pour sortir de terre (la coquille doit se consolider). Eté - En cas de fortes chaleurs ils vivent au ralenti - Les petits escargots vont rapidement grossir. − Les escargots sortent surtout la nuit ou en journée par temps de pluie. Automne - Ils grossissent pour avoir des réserves pour l’hiver. - Ils rentrent en hibernation lorsque la température descend en dessous de 15°C. − L’escargot s’enterre et sécrète un mucus qui va obturer la coquille. Hiver − Il va vivre au ralenti et puiser dans ses réserves en attendant le printemps.

Les escargot et les limaces Il existe de petites astuces pour limiter la gloutonnerie des escargots et des limaces dans certains secteurs du jardin. L’emploi de produits chimiques entraîne la mort de beaucoup de petits animaux du jardin.

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

17


Installer quelques tuiles pour servir d’abris aux limaces et ainsi les attraper.

Déposer de la cendre, du sable des copeaux de bois ou des granulés de lave.

. Les prédateurs naturels Les escargots et les limaces font partie du régime alimentaire de nombreux animaux, des gros comme des petits. Dans un jardin riche en plantes indigènes les auxiliaires du jardinier vont pouvoir s’installer. L’escargot n’a pas vraiment d’arme pour se défendre, il fait des bulles censées intimider les prédateurs.

Ver luisant Le Ver luisant ou Lampyre anesthésie sa proie puis liquéfie les tissus de sa victime pour les absorber. La femelle émet de la lumière pour attirer le male.

La Grive musicienne Elle s’aide d’un gros caillou (enclume) pour briser les coquilles d’escargot

Le Surmulot ou rat d’égout Un animal qui a su tirer parti des villes.

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

18


Idées de séances Observer les escargots •

fabrique une escargotière pour observer leurs comportements

Aujourd’hui, le ramassage est très réglementé et même interdit dans la plupart des pays européens car un ramassage inconsidéré a mis l’espèce en danger (les français sont très friands d’escargots : 30 000 tonnes par an sont consommées) Réglementation le ramassage dans la nature de spécimens vivants et leur cession à titre gratuit ou onéreux peuvent être soumis à une autorisation ou interdits dans chaque département par un arrêté préfectoral qui fixe, par espèces nommément désignées, l’étendue du territoire concerné, la période d’application de la réglementation ou de l’interdiction, les conditions d’exercice du ramassage et de la cession, ainsi que la qualité des bénéficiaires des autorisations. Toutefois, ces arrêtés préfectoraux ne peuvent déroger aux dispositions suivantes applicables sur l’ensemble du territoire national : Interdiction du ramassage des spécimens vivants d’Helix pomatia et de leur cession à titre gratuit ou onéreux en tout temps lorsque la coquille a un diamètre inférieur à 3 cm ; pendant la période du 1er avril au 30 juin inclus lorsque la coquille a un diamètre égal ou supérieur à 3 cm. 2. Interdiction du ramassage de spécimens vivants à coquille non bordée d’Helix aspersa (Cryptomphalus aspersus) et de leur cession à titre gratuit ou onéreux en tout temps.

La notion d’espèce protégée • •

Travail sur les espèces protégées – les menaces sur ces animaux Trouve t’on d’autres espèces protégées dans l’école ?

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

19


Le cycle de vie de l’escargot •

trouve les bonnes légendes des photos (ponte – accouplement – éclosion – hibernation )

Hiver

Printemps

Automne

été A l’abri du Soleil sous une tuile

POUR EN SAVOIR PLUS Livres ● • • • • • • • •

"L'arbre et la haie" D.Soltner. Collection Sciences et techniques agricoles. L’arbre dans la ville – Didier Larue – Sang de la terre BTJ N° 411 (déc.95) "A la découverte de la haie" PEMF. La collection d’ouvrages sur les arbres et arbustes « le nom de l’arbre » ACTES SUD La collection d’ouvrages sur les plantes « le compagnon végétal » de Bernard Bertrand Ferme de Terran 31160 SENGOUAGNET La Garance voyageuse – revue du monde végétal Guide du maître " La vie des plantes " Collection Tavernier. (1977) BORDAS. "Plaidoyer pour une haie" A. Dumont. Imprimerie de l'ASTARAC. Semences

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

20


Site Internet http://www.biaugerme.com/ www.fermedesaintemarthe.com www.kokopelli.asso.fr

Fiche écosystème : Espace/espèce – la haie et l'escargot

21


Fiches Ecosystème : LES CORRIDORS ECOLOGIQUES, la circulation des espèces 1- LA GARONNE: UN CORRIDOR POUR LES POISSONS............................... 5 En savoir plus...............................................................................................5 Idées de séances : le périple des poissons migrateurs........................... 5

2 – LE VOYAGE DES GRAINES.................................................................... 7 En savoir plus...............................................................................................7 Idées de séances : Les adaptations des graines.................................. 8

3 – SCENARIO CATASTROPHE.................................................................... 9 4 – UN DOMAINE VITAL FRAGMENTé........................................................ 10 En savoir plus ............................................................................................10 Idées de séances ...................................................................................12

5- LES ATTEINTES AUX CORRIDORS ECOLOGIQUES.................................... 14 En savoir plus.............................................................................................14 Idées de séances........................................................................................14

6- LES ESPECES INVASIVES...................................................................... 16 En savoir plus.............................................................................................16 Idées de séances : sur les traces du passé.........................................17

Avec le concours financier de

Fiche réalisée par la SEPANSO

Avec le concours de

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

1


Les corridors écologiques en milieu urbain et périurbain La biodiversité en milieu urbain ou périurbain est conditionnée par la présence d’archipels d’ îlots de nature (jardins, parcs, friches…) suffisamment connectés entre eux. Même si cela passe souvent inaperçu les espèces se déplacent en permanence pour rechercher un partenaire et ainsi transmettre leurs gènes, pour s’alimenter…. Hormis les oiseaux qui survolent les zones urbanisées sans grandes difficultés, les autres espèces vont exploiter leur domaine vital ou coloniser de nouveaux territoires (notamment les jeunes) en empruntant le plus souvent des éléments du paysage « vert » et linéaire (les animaux sont comme nous lors de leurs déplacements ils choisissent la sécurité et le confort). Ces liens qui permettent les échanges entre milieux sont appelés « corridors biologiques » ou « corridors écologiques ». Ils jouent un rôle capital pour le maintien de populations.

Alignement d’arbres

Jardin public

Talus de bord de route

Friche

A S S U R E R D E S C O N N E C T I O N S

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

jardin

Cours d’eau

Fleuve - Plan d’eau 2


1- LA GARONNE: UN CORRIDOR POUR LES POISSONS

En savoir plus La Garonne est fréquentée tout au long de l’année par des poissons migrateurs. Certains vont regagner l’océan lorsqu’ils sont en age de se reproduire comme l’Anguille D’autres retrouvent la rivière après un long périple de plusieurs années en mer c’est le cas de l’Alose, l’Esturgeon ou bien encore le Saumon. La plupart de ces espèce souffrent de la destruction des frayères (extractions de granulats), des barrages empêchant la circulation et de la surpêche.

Idées de séances : le périple des poissons migrateurs ● Replace les noms des poissons : Alose – Anguille – Eperlan – Epinoche - Esturgeon – Lamproie – Maigre – Mulet – Saumon.

Les oiseaux migrateurs

Alose

De nombreuses espèces longent les fleuves et les rivières et notamment des espèces piscivores. Le Balbuzard pêcheur est juste une espèce de passage (il niche dans le nord de l’Europe et passe l’hiver en Afrique). Certains oiseaux viennent nicher sur les berges de la Garonne comme le Milan noir. Tu peux l’observer en ville notamment au dessus des abattoirs de Bordeaux car il est charognard.

Lamproie marine

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

3


Milan noir ● Recherche le fabuleux trajet qu’entreprenent les petites anguilles (les civelles) pour gagner les cotes de l’Europe. ● Vrai - faux 1. La Lamproie suce le sang d’autres poissons ou mammifères marins ? 2. L’Esturgeon d’Europe est en voie de disparition ? 3. Le Maigre se repère à ses grognements 4. L’épinoche fabrique un nid ? Réponses : La lamproie consomme le sang d’autres animaux L’Esturgeon a été victime de la surpêche notamment pour le caviar Le Maigre produit des sortes de grognements en période de fraie (un muscle fait résonner sa vessie natatoire). L’épinoche fabrique une sorte de nid et fait une parade nuptiale pour attirer les femelles.

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

4


2 – LE VOYAGE DES GRAINES

En savoir plus Les plantes sont enracinées dans le sol et pourtant leurs graines vont devoir s’éloigner du pied mère pour ne pas se faire concurrence et coloniser de nouveaux milieux. La dispersion des graines s’effectue de diverses manières selon les espèces. Certaines se débrouillent toute seule, elles disposent des mécanismes de propulsion mais la grande majorité vont utiliser : Le vent C’est le cas de 70 % des arbres qui vivent dans notre pays. On va distinguer les « graines plumes » (Pissenlit, Saule…) Ces "parachutes" sont formés par des excroissances qui ressemblent à des poils et qui peuvent porter les graines sur de très longues distances Les « graines planeur » (Samare des érables) qui sont équipées d’une sorte d’excroissance en forme d’hélice ou de lame de ventilateur. Cette forme particulière fait tourner la graine sur elle-même augmentant ainsi sa capacité à voler à mesure qu’elle tombe. L’eau Les graines des plantes de zones humides sont parfois équipées de capsules d’air leur permettant de voyager au fil de l’eau (Iris des marais). Les hommes et surtout les animaux Les graines « savoureuses » : Les animaux trouvent dans les fruits une riche source de nourriture et de ce fait ils contribuent à la dispersion des graines. Le processus de digestion s'occupe des parties juteuses du fruit laissant les pépins et les noyaux intacts. Ceux-ci se retrouvent dans les excréments souvent très loin de la plante mère. Les graines à coques : certaines espèces vont les entreposer dans des cachettes pour avoir des provisions pour l’hiver (noisette). Une partie va être oubliée et germer. Les graines auto-stoppeuses : elles sont équipées de crochets (Bardane, Gaillet) ou enrobées de colle (Gui), tu en ramènes souvent accrochées à tes vêtements.

Samare de l’érable

Les graines du Gui sont dispersées par les oiseaux : certains avalent la baie en entier et rejettent les graines dans leurs fientes d’autres ne consomment que la pulpe (les graines restent collées aux branches).

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

5


Pissenlit

Fruit de la Bardane (l’inventeur du velcro se serait inspiré de ce fruit)

Idées de séances : Les adaptations des graines • • •

Récolte les différentes graines que tu peux trouver dans l’école et ses environs. Classe les graines selon leur dispositif de dispersion (certaines espèces vont avoir des difficultés à circuler en ville). Des stock de graines sont en dormance partout (elles attendent des conditions favorables de lumière et d’humidité pour germer), prélève un peu de terre de l’école et observe dans des jardinières la germination.

espèce Graine Graine Graine Graine Graine Graine Graine Graine « plume »

«planeur »

« coque » « collante « accroche « savoureu « flottante » use » se » »

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

auto propulsio n

6


3 – SCENARIO CATASTROPHE Les arbres ont un rôle écologique très important en milieu urbain : ils régulent les excès climatiques notamment thermiques, ils diminuent la vitesse et les turbulences du vent, augmentent l’humidité de l’air. Un arbre adulte retient 100 kg de poussières par an. Un hectare capte 10 tonnes de carbone par an et dégage 20 tonnes d’oxygène soit la respiration d’un homme pendant 25 ans. Ils réduisent le bruit, abritent bien sur de nombreuses espèces et sont un plaisir pour les yeux.

Traitements chimiques

L’arbre trop élagué va dépérir. Le bitume empêche l’eau de s’infiltrer, l’arbre souffre de la sècheresse

Les gaz d’échappement, les poussières, le sel de déneigement vont agresser l’arbre.

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

Les affiches, les inscriptions au couteau sont des blessures.

7


4 – UN DOMAINE VITAL FRAGMENTÉ Le domaine vital est la zone couverte par un animal pour satisfaire toutes ses fonctions vitales (nourrissage, reproduction, repos…) la superficie varie selon l’espèce, la richesse du milieu, la saison. Il est important d’agir pour protéger une population car un groupe d’individus isolés s’éteindra inexorablement.

En savoir plus L'exemple du crapaud

1

2

Un abri pour passer l’hiver

3

Une haie et les abords pour se nourrir et se cacher en journée

Une mare pour se reproduire

Le Crapaud pour accomplir son cycle biologique va fréquenter plusieurs endroits. Il va devoir entreprendre des déplacements d’un jardinet à l’autre plusieurs fois au cours de l’année. Chacun des milieux est indispensable pour le maintien de l’espèce dans le secteur.

1

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

2 3

8


L'importance des zones humides Il existe sur la CUB de multiples zones humides artificielles (gravières, bassins de rétention des eaux pluviales…) et naturelles comme des marais. Ces derniers ont de multiples fonctions écologiques : réservoir de biodiversité, maintien d’activités (élevage…), filtre anti pollution (ils améliorent la qualité de l’eau), éponge naturelle (il permettent de lutter contre le inondations et restituent de l’eau de manière régulière dans les milieux même en période de sécheresse). Ils constituent des lieux de détente et de sensibilisation à l’environnement. Réserve Naturelle Nationale des Marais de Bruges

Certaine espèces peuvent avoir l’ensemble de leur domaine vital dans l’école mais beaucoup ne doivent la fréquenter qu’à certain moment de la journée ou de la saison.

Des voisins inattendus Il est possible d’observer sur la CUB même au cœur de certaines villes des animaux très surprenants. Le Faucon pèlerin Ce rapace a beaucoup souffert de l’emploi massif de produits chimiques (ce prédateur s’empoisonnait ou accumulait dans son organisme des substances qui fragilisaient les coquilles des œufs). Il est visible certains hivers sur les grands bâtiments abritant des populations de pigeons (silos de Bassens, pont d’Aquitaine, église…)

Le Sanglier Il est signalé sur la CUB depuis le milieu des années 90. Il n’hésite pas à s’approcher des habitations pour « vermiller » (chercher des vers) ou « fouger » (chercher des racines)

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

9


Le Renard Très discret, il est pourtant présent dans la plupart des grandes villes européennes. Animal crépusculaire, il glane sa nourriture dans les poubelles ou capture des rongeurs. Il installe son terrier dans les talus d’autoroute, les canalisations désaffectées, les terrains vagues.

Le Lapin de garenne Il est fréquent dans les talus et même sur certains ronds points.

Idées de séances Réaliser un piège à empreintes Matériel : un paquet de plâtre de Paris,une bouteille d'eau, un peu de sel, une petite cuvette en plastique, une cuillère à soupe, des bandes de carton (5 cm de large), des trombones, une brosse à dents, un chiffon.

1

2

3

4

6 5

7

1. Entoure l’empreinte avec une bandelette de carton (il faut laisser une petite marge autour) maintien là avec un trombone. 2. Mélange, dans un récipient, le plâtre à prise rapide avec de l'eau légèrement salée afin d'obtenir une pâte ni trop épaisse, ni trop liquide. 3. Il faut battre rapidement la pâte afin de chasser les bulles d’air. 4. Sans attendre verse là délicatement sur l’empreinte. Laisse reposer le tout jusqu'à ce que le plâtre soit dur (5 à 10 minutes). Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

10


5. Retire la bandelette en carton en la déroulant lentement, après avoir retiré le trombone. 6. Procède avec beaucoup de soin pour soulever ton moulage (tu peux t'aider avec la pointe d'un bâton). 7. Laisse sécher encore un peu, puis, à l'aide de la brosse à dents, lave très doucement ton empreinte sous le robinet. Au dos de ton empreinte, côté lisse, tu inscriras la date, le lieu où tu as fait le moulage, ainsi que le nom de l'animal à qui elle appartient.

Aménager des ouvertures dans les clôtures 1. Faire des petites « fenêtres » dans les clôtures pour faciliter le passage de la faune 2. Installer une petite buse ou creuser un passage sous la clôture en prenant soin de faire des pentes douces de chaque coté.

barrière passage creusé sous la barrière pentes douces

Le domaine vital de chacun ● Il faut choisir plusieurs espèces (un insecte, un oiseau, un petit mammifère) et vérifier que l’environnement de l’école peut répondre à tous leurs besoins. exemples Mésange charbonnière • Des haies diversifiées pour avoir des chenilles • Des cavités dans des arbre pour nicher

• • •

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

Hérisson Un tas de bois pour passer l’hiver Une haie pour circuler et s’abriter Une litière de feuilles et des bandes d’herbes pour trouver sa nourriture.

11


● Toi aussi tu dois circuler avec tes parents pour satisfaire l’ensemble de tes besoins (vêtement, nourriture, médecin, école…) reporte sur un plan de ta ville ces différents endroits. ● Participe à des enquêtes pour recenser les espèces et communique tes données. Exemple : l’enquête sur les amphibiens de Gironde afin de mieux connaître la répartition des espèces de crapauds, grenouilles et rainettes.

● Recense dans un rayon d’un kilomètre autour de l’école les zones pouvant être qualifiées de milieux naturels et les zones relais qui vont servir de liens entre elles.

5- LES ATTEINTES AUX CORRIDORS ECOLOGIQUES

En savoir plus Il ne suffit pas de protéger quelques surfaces isolées. Il faut préserver également les milieux linéaires qui vont permettre de les connecter. Chaque petite parcelle de nature a son importance par conséquent cette protection est de la responsabilité de chacun d’entre nous : la commune qui va conserver les alignements d’arbres et éviter les produits chimiques ou les essences exotiques, le particulier en conservant un petit morceau de jardin « sauvage », l’adepte du parc respectueux de la réglementation….

Idées de séances Sur les traces du passé ● Compare au moyen de photos aériennes datant de plusieurs époques l’évolution des environs de l’école. ● Utilise la toponymie c'est-à-dire le nom des rues pour avoir des indications sur le paysages ou les activités passées. ● Tu peux baptiser les bâtiments de l’école avec des noms d’espèces de plantes ou d’animaux pour sensibiliser tes camarades des autres classes.

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

12


● Questionnaire à réaliser dans le voisinage, les maisons de retraite, les foyers, les commerçants (il existe souvent des associations de passionnés d’histoire).

Les maux et des pistes de remèdes, il faut retrouver la solution

? Impact de la circulation routière

?

Ouvrage infranchissable par les poissons

?

Gazon ras et arbustes exotiques

Solutions : Haie d’essences variées – passe à poissons – passage pour la petite faune sous une route

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

13


6- LES ESPECES INVASIVES

En savoir plus La présence des espèces invasives représente la deuxième cause de disparition d’espèces dans le monde. Depuis toujours l’homme est responsable de la circulation de nombreuses espèces. Il a introduit volontairement des espèces pour améliorer son ordinaire, c’est le cas de bon nombre de légumes et de fruits mais aussi pour réaliser des rites pour l’agrément de ses jardins … Beaucoup d’espèces ont pu se disperser grâce au développement des moyens de communication, cachées à l’état de graine, d’œuf ou de larve dans les ballast des navires, les chargements de denrées accrochées aux coques des navires … Un petit nombre de ces espèces vont se mettre à proliférer au détriment du bon fonctionnement de nos écosystèmes et des populations indigènes. Les conséquences négatives vont être d’ordre écologique (érosion de la biodiversité), économique (dommages aux cultures, dégâts sur les ouvrages hydrauliques…) sanitaire (transmission de maladies). Ce problème est mondial, des espèces indigènes européennes peuvent être responsables de la raréfaction d’espèces dans d’autres pays c’est le cas aux Etats Inis avec la Salicaire commune, la Lamproie ou l’étourneau sansonnet…. C’est la première cause de disparition d’espèces dans le monde après la disparition des habitats, ce phénomène est particulièrement catastrophique dans les milieux insulaires qui abritent de nombreuses espèces endémiques (aire de répartition restreinte). Nous sommes tous des facteurs de propagation d’espèces invasives en achetant certaines espèces exotiques. Il faut se renseigner sur les espèces avant de les acheter et ne jamais les relâcher dans la nature (chez certaines plantes un seul fragment peut donner un nouveau pied) Les corridors écologiques malades Les corridors écologiques sont essentiels pour le maintien des populations indigènes mais lorsqu’ils sont trop anthropisés c'est-à-dire trop perturbés du fait de certaines pratiques (l’utilisation massive de produits chimiques, des fauches trop fréquentes, des plantations d’espèces exotiques…) ils constituent des sites providentiels pour la création de nouveaux foyers d’espèces invasives.

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

14


L’histoire du Séneçon du cap Originaire d’Afrique du Sud, les graines auraient été amené avec des cargaisons de laine. C’est une plante rudérale, pionnière qui a colonisé plusieurs régions de France en suivant les voies de communication (chemins de fer, routes…). Il est abondant le long de la rocade.

La Laitue d’eau Un seul pied acheté dans une jardinerie peut entraîner en quelques semaines le recouvrement de grandes surfaces. Les plantes benthiques (vivant au fond) n’ont plus de lumière. Lorsque ces laitues vont périr avec le froid la quantité gigantesque de matière organique en décomposition va entraîner une chute brutale de l’oxygène contenu dans l’eau et asphyxier la faune aquatique.

Idées de séances : sur les traces du passé ● Retrouve l’origine des fruits et légumes qui vont composer ton déjeuner. ● Imagine une affiche pour sensibiliser les gens aux problèmes des espèces exotiques invasives.

Pour en savoir plus − − − −

Aménagements et mesures pour la petite faune – guide technique – Sétra « Nature sans frontières » préservons les corridors écologiques – FRAPNA Les invasions d’espèces – Sud Ouest nature – SEPANSO Les principaux végétaux aquatiques du Sud –Ouest de la France – Agence de l’Eau Adour Garonne

Fiche sensibilisation écosystème : les corridors écologiques

15


FICHE ÉCOSYSTÈME : LES ESPACES NATURELS DE LA CUB 1- L’ÉTAT FONCIER DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE BORDEAUX 2- ZOOM SUR DES MILIEUX CARACTÉRISTIQUES Coteaux Calcaires à Lormont Zone humide à Bruges Parcs et Bois : Ecosite du Bourgailh à Pessac Gravière à Bègles

3- LES ESPÈCES VIVANTES DE LA CUB Espèces emblématiques Espèces invasives

4- PROTECTION DE LA NATURE Réserve Naturelle Natura 2000

Avec le concours financier de

Avec le concours de

Fiche réalisée par REESOM

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

1


A deux pas de l’école se trouvent des espaces naturels propices à la découverte et à la compréhension d’un écosystème. La Communauté Urbaine de Bordeaux dispose de milieux naturels différents avec leurs faunes, leurs flores et leurs fonctionnements propres…

1- L’ÉTAT FONCIER DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE BORDEAUX

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

2


2- ZOOM SUR DES SITES CARACTÉRISTIQUES

Coteaux Calcaires à Lormont( parc de l’Ermitage) Longtemps lieu de promenade des bordelais pour la beauté du paysage, la colline verdoyante de lauriers a été transformée en carrière et exploitée par les cimenteries "Poliet et Chausson" à partir de 1930. Pendant des décennies, l’usine a fait vivre de nombreuses familles lormontaises. L’exploitation a cessé en 1975 laissant un trou béant de plusieurs millions de mètres cubes. Depuis, la nature y a librement repris ses droits. Consciente de disposer, en plein coeur de la ville, d’un des plus grands espaces naturels de l’agglomération bordelaise, la municipalité de Lormont acquiert le site de l’Ermitage en 1997. Son objectif est de valoriser ce patrimoine naturel remarquable, en préservant ses richesses écologiques. Cette année 2004 marque le début du vaste projet d’aménagement. Le parc de l’Ermitage est un site d’une qualité exceptionnelle. Sa richesse écologique et sa situation en belvédère en bord de Garonne en font un lieu unique dans l’agglomération bordelaise.A l’arrêt de l’exploitation de la carrière, la nature a repris possession du sol en reconstituant une mosaïque de paysages différents : marécage, garrigue, petite montagne, forêt, pelouses rares. Cette biodiversité des milieux est un atout essentiel du site. Il est évident que si rien n’est entrepris pour la maintenir et la protéger, elle s’appauvrira au fil du temps et finira par disparaître. Autour d’un plan d’eau de deux hectares, le parc est devenu le territoire de nombreux animaux sauvages (renards, chevreuils…). Quantité d’oiseaux migrateurs (hérons pourprés et cendrés, milans noirs…) y font désormais escale.Le parc abrite également une large Milan Noir variété d’espèces végétales dont certaines sont assez rares. On y trouve ainsi plusieurs chênes du Maroc, une dizaine de variété d’orchidées, une cinquantaine de champignons (dont une douzaine rares) et bien sûr les lauriers qui ont donné leur nom à notre ville.

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

3


Le parc nature de l’Ermitage, intégré dans la coulée verte des Hauts de Garonne, a été classé Zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique (ZNIEFF) par le ministère de l’environnement. La richesse floristique et faunistique du Parc de l’Ermitage n’est plus à démontrer. Et on vient de loin pour le visiter. C’est, sans doute, ce qui explique la surprenante découverte de Rosalies… alpines, une espèce protégée jamais encore observée en Gironde. C’est à l’occasion d’une de ses coutumières sorties d’observation que notre chargé de mission « gestion et valorisation des espace naturel » a rencontré Rosalie. Elle était là, solitaire, parcourant un tas de bois mort, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Et pourtant : quelle ne fut pas la surprise de notre homme ! Ce gracieux coléoptère appartient certes à la famille immense des Cerambycidae qui, pour la seule faune française, compte quelques 250 espèces. Assez commune en montagne, la rosalie Alpine se rencontre occasionnellement en plaine. Mais jamais encore on n’en avait signalé en Gironde. Ce n’est pas pour rien que rosalia alpina est une espèce protégée. Les Rosalies se reconnaissent en particulier à la forme des antennes des mâles sur lesquelles alternent le noir de ses houppettes poilues et le bleu des parties dénudées. Les Rosalies se nourrissent des liquides qui suintent des arbres malades ou blessés. La tendance actuelle à trop entretenir les espaces verts restreint et fragilise l’habitat de nombreuses espèces xylophages et saproxylophages (c'est-à-dire qui se nourrissent de bois plus ou moins pourris), comme les Rosalies alpines. Pour conserver cette biodiversité, il importe de conserver de vieux arbres, mêmes tombés à terre, ainsi qu’on le fait dans certains secteurs protégés du parc de l’Ermitage. Source : Lormont Actualité N°41 – Printemps 2004

Zone humide à Bruges Particulièrement menacés, les marais girondins ont eu à subir de nombreuses atteintes : remblais de la zone portuaire du Verdon, drainage pour la maïsiculture intensive, extension de Bordeaux, etc. Autrefois partagés entre une zone maraîchère et les parties basses inondées à plusieurs reprises dans l'année, les marais de Bruges s'étendaient sur plus d'un millier d'hectares. Il reste aujourd'hui un îlot de 280 hectares plus ou moins submersibles constituant

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

4


une relique des "Grands Marais de Bordeaux". Sur un sol de limons argileux et argilo-siliceux provenant des alluvions récentes de la Garonne et sur des zones en voie de tourbification, différentes formations existent : Les prairies humides et les bords de fossés Ils représentent les 3/4 de la surface de la Réserve Naturelle. Les végétaux les mieux représentés sont les Joncs, les Boutons d'or, le Populage des marais, la Cardère sauvage ; sur les bords de fossés : le Roseau, la Massette et l'Iris des marais. L'eau libre Ce sont les jalles, les fossés, les vestiges anciens des bras de rivières ancestrales et les plans d'eau dans lesquels prospèrent la Jussie, la Myriophylle du Brésil, le Potamot et les Lentilles d'eau. La Jussie est une espèce introduite d'origine SudAméricaine pour agrémenter les bassins d'ornement. Malheureusement cette dernière a envahi certains milieux comme la Réserve Naturelle des Marais de Bruges et, est devenu un compétiteur très efficace des espèces indigènes. Le Myriophylle du Brésil a été introduite pour la beauté de son feuillage par un botaniste dans les jardins de Talence. On signale son caractère envahissant dès 1913 au Nord de Bordeaux. Ces plantes gêne la navigation et la pêche, elles étouffent la végétation et contribuent à la banalisation des écosystèmes. Aussi des moyens de lutte sont mis en place pour limiter leur extension tels que les chantiers nature. Les boisements et les haies arborescentes Les boisements, humides et inondés, sont constitués de Saule, d'Aulne et de Frêne. Les boisements de Chêne se situent dans les parties les plus hautes, notamment sur les bords de chemins et dans la partie centrale de la réserve. Les haies sont très fournies en buissons, arbres et arbustes. Épine noire, Sureau, Églantier, Aubépine, Cornouiller sanguin, Ronce, Saule, Aulne, Frêne et Chêne pédonculé en sont les principaux éléments. Les reptiles et amphibiens La diversité des biotopes, vasières, fossés, jalles, îlots boisés inondables, permet la concentration d'une quantité importante d'amphibiens, Grenouilles de Perez et Grenouilles agiles en particulier. Les reptiles typiques de ces milieux sont également bien représentés ; à signaler notamment la présence de la Cistude d'Europe (tortue d'eau). L'avifaune La Réserve Naturelle est placée sur un des axes migratoires les plus importants d'Europe. Elle est en outre un lieu privilégié d'étape et de nidification pour toute l'avifaune, aussi bien migratrice que sédentaire. Plus de 180 espèces ont été observées, les diverses populations, tant nicheuses qu'en stationnement hivernal, y sont en augmentation depuis la mise hors chasse et la surveillance de la réserve (septembre 1983). Nidification La diversité des milieux, la présence de nombreux abris, haies, arbres morts... favorisent la nidification de très nombreuses espèces caractéristiques, rapaces,

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

5


anatidés, passereaux, échassiers (Héron cendré, Cigogne blanche, Milan noir, Pie grièche écorcheur...) Les mammifères Les micro-mammifères et les mammifères sont bien représentés. A noter la présence très discrète de la Genette ainsi qu'une population importante de Ragondins. Depuis peu la présence de plusieurs Visons d'Europe a été constatée, espèce rare et menacée. De nombreux travaux, dont un réseau de petites écluses, ont été effectués afin de pouvoir maîtriser l'eau, de manière à obtenir les niveaux d'eau souhaités pour une meilleure gestion biologique du marais. De plus certaines zones ont été aménagées en plan d'eau, îlots et vasières pour favoriser tant l'accueil de la faune que de l'entomofaune et permettre le développement de la flore adaptée à ce type de milieu. Dans le cadre de l'entretien du milieu, le gestionnaire utilise des races domestiques rustiques régionales menacées : vaches Casta (Pyrénées) et poneys Landais (Barthes de l'Adour). Il contribue ainsi à leur sauvegarde. (Source : SEPANSO)

Parcs et Bois : Ecosite du Bourgailh à Pessac Son histoire Après avoir recouvert de terre l’ancienne décharge de la CUB et installé les puits permettant la récupération du méthane qu’il s’en dégage, l’association Ecosite du Bourgailh fut créée en Décembre 2003 sous l’impulsion d’Alain Rousset, la ville de Pessac et la CUB, porteurs politique du projet de réhabilitation du site. La nécessité de mettre en place une structure gérant le parc du Bourgailh, s’est vérifiée à la suite d’une étude de faisabilité pour y voir les modalités de l’éventuel reconversion de la décharge. Les axes d’études définis par la CUB et les villes de Pessac et Mérignac dans lesquels s’inscrit l’association du Bourgailh sont :  la revalorisation d’un site à l’image dégradée et le reconvertir en une destination d’envergure régionale, de tourisme et d’environnement durable,  mettre en scène la nature et communiquer sur l’environnement en ouvrant au plus grand nombre  bâtir un projet économique pérenne, créateur d’emplois et d’activités.

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

6


Ses aménagements Bien située au cœur de la Coulée verte, cette ancienne décharge revalorisée en un site tourné vers l’environnement et le loisir, nous dévoile aujourd’hui un vaste espace à multiples visages sur plus de 170ha. La première phase du projet a débuté en 2004, et a permis l’aménagement de la colline et de la forêt. Ce qu’il y a sur place : - une serre tropicale abritant une collection de 4500 plantes représentatives de 7 milieux différents avec la possibilité de la visiter accompagné d’un guide. Cet équipement est chauffé grâce à la combustion du méthane (biogaz), issu de la fermentation des déchets ménagers enfouis sous la colline et qui est donc récupéré par des puits. - un espace boisé de 70ha composé de diverses essences est ouvert au public via la grande promenade et les chemins secondaires où il est possible de s’arrêter pour observer le site grâce à des ouvrages en bois comme les 3 belvédères et 3 pontons dispatchés le long du cheminement. - la colline aux éricacées (30ha) totalement artificielle, se veut être un milieu ouvert où de nombreuses variétés de bruyères, rhododendrons et azalées ont trouvées leur place.

La forêt : le principal milieu du parc Le cordon boisé contournant la colline existe depuis plusieurs dizaines d’années, avant même la décharge de la CUB car nous pouvons y voir de gros spécimens de chênes et de pins maritimes. Le sol n’a pas subi d’agrément de terre et donc reste sableux, sec et acide accompagné de sa flore caractéristique : fougère, bourdaine, chèvrefeuille, mousse, bruyère cendrée et houx. En bord de lisière, les pins maritimes surplombent le craste donnant des perchoirs pour la corneille, le ramier, l’écureuil et le faucon crécerelle. Ce dernier accumule les va et vient entre la colline où il chasse et cette lisière où il scrute ses futures proies. C’est aussi sa zone de nidification. Derrière ces pins, les chênes et les houx ont assez de place pour s’y développer. La strate herbacée est plus fournie que sous les pins car la matière organique se décompose plus facilement. Ce qui n’est pas le cas de la seconde partie du milieu forestier avec un sous bois riche en bois mort, sur pied et au sol, et la difficulté d’y cheminer ; offrant de la sorte, des zones de refuges et d’alimentations aux nombreux insectes décomposeurs subissant l’appétit des petits rongeurs, lézards et de la multitudes de passereaux ayant trouvé leurs niches écologiques. Cette zone est agrémentée de quelques bouleaux essayant de trouver leur place au milieu de jeunes chêne et de châtaigners. L’avifaune est présente dû à la présence de toutes les strates du bois et d’un sousbois riche en nourriture et en abris grâce aux bois morts. Pouillot véloce, rouge gorge, merle, pie, huppe faciès et pic vert évoluent souvent au sol tandis que roitelet huppé, mésange bleue et sitelle torchepot eux évoluent plutôt sur la strate arbustive. Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

7


Puis, il y a ceux qui utilisent le sommet des arbres comme perchoir comme le faucon, le pigeon ramier, le coucou et l’étourneau qui, ce dernier, réinvestit les trous creusés dans des chênes sains pour y faire leur nid. L’origine de la fréquentation de l’avifaune, que ce soit pour la nidification ou la nourriture, vient du sous-bois riche en bois morts et de la présence des 3 strates. Tant bien qu’il est question de déclarer une partie de bois en refuge LPO.

Les autres milieu du parc : le ruisseau, les mares et les prairies Le Peugue traverse le parc du Bourgailh sur une petite partie en amont du bassin d’étalement, mit en place pour anticiper d’éventuelles inondations et délimitant ainsi la partie Sud du site. Le Peugue est devenu, au fil du temps, un ruisseau urbain subissant multiples pollutions et a vu son débit d’eau diminuer ainsi que sa faune aquatique. Les mares ne sont pas naturel mais elles existent depuis une dizaine d’années, l’eau y est permanente. L’origine de l’eau ne vient pas d’une nappe phréatique affleurante mais du ruissellement de l’eau sur le flanc Ouest de la colline. Une des mares n’est pas accessible par les usagers du parc et donc n’en subit pas les dérangements. Ce qui en fait un milieu très riche malgré les résurgences de méthane venant du fond de la mare. Il en existe une autre en contre bas d’un belvédère où l’accès est autorisé. Concernant les pairies, les relations et le dynamisme entre les composantes de ce milieu semblent équilibrés.

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

8


Les plantes à fleurs y sont nombreuses ponctuées de petits saule marsault jouant le rôle de perchoir et de garde à manger pour les passereaux. Étant donné que la strate herbacée n’y est pas tondue, son bon développement donne aux petits rongeurs et à quelques batraciens une zone de refuge. Les plantes à fleurs présentes sont prises d’assaut par quelques bourdons, papillons et moucherons. Ces insectes viennent garantir aux passereaux leurs repas. De même pour le faucon crécerelle et le milan noir avec les petits rongeurs faisant leur galerie dans les grandes herbes. Mais cette zone de prairie sur la colline n’est pas accessible aux usagers du parc car des résurgences de méthane sont présentes.

La plaine des sports à Bègles, espace de nature créé pour l’homme La commune de Bègles prend soin de son patrimoine naturel (biodiversité floristique et faunistique) et de ses habitants… L’espace de nature le plus emblématique est le parc de Mussonville, qui, avec ses 7ha de zone humide, fait l’objet d’un important travail de protection et de conservation. Cependant, chaque maillon du corridor vert est à prendre en compte pour maintenir l’équilibre écologique et aussi social (en tant qu’espace de détente et de rencontres dans la ville). Tous les autres espaces de nature : jardins, parcs publics, plaine des sports prennent alors leur importance. La plaine des sports est un exemple de « développement durable à la béglaise ». En 2003, la municipalité a créé un espace d’eau et de nature pour ceux qui ne peuvent pas rejoindre la côte. La Gravière de Bègles, qui était exploitée pour la construction de la rocade a été transformée en plage urbaine.

Biodiversité Voici quelques exemples des espèces que l’on peut rencontrer à la plaine des Sports. Le plan d’eau constitue une halte pour certains oiseaux. On note la présence d’une cinquantaine de Foulque macroule en hivernage chaque année (LPO, 2007)

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

9


La fritillaire pintade se développe sur une des prairies de la plaine des sports. Cette espèce bénéficie d'un arrêté de protection régionale. Devenue très rare, car le bulbe est détruit par les apports de fertilisants, cette plante est absolument interdite de cueillette.

Des espèces invasives… La jussie est une plante aquatique originaire du continent américain. Son caractère envahissant engendre des conséquences néfastes : - sur la biodiversité locale (occupe l’espace au détriment des espèces autochtones…) - sur la qualité physico-chimique de l’eau - sur les activités humaines (recouvrement de plans d’eau…) et les systèmes hydrauliques (limite l’écoulement des eaux…) Le ragondin a été introduit en France en 1925 pour l’exploitation de la fourrure. Sur le territoire de Bègles, il fait depuis 2002 l’objet d’une surveillance et d’une gestion. Une campagne de piégeage est menée sur la plaine des sports et la zone de Mussonville. (Source : BIOTOPE – Mission d’assistance à maitrise d’ouvrage « Biodiversité ») Aménagements paysagers et développement durable La plage a été créée avec du sable provenant de Cestas (à 20 km de Bègles), les ressources locales sont utilisées… Une prairie fleurie a été créée dans le cadre de la gestion différenciée (gestion des espaces verts plus écologique, plus respectueuse de la nature). Elle présente un côté agréable aux promeneurs qui peuvent faire des bouquets (c’est autorisé) mais aussi aux insectes, en particulier les insectes pollinisateurs qui viennet y trouver leur nourriture. Le verger d’espèces anciennes créé avec les conseils du Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine, permet à chacun de venir redécouvrir les qualités gustatives de ces fruits. Ces espèces mises de côté par l’industrie agroalimentaire présentent des qualités tant pour leur gôut que pour la résistance à certains parasites. Ce verger participe donc à la préservation de la biodiversité végétale de notre région. Dans le même esprit, le jardin partagé accueillera bientôt des semences de légumes anciens. Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

10


Enjeu écologique L’intérêt de maintenir les espaces de nature de la plaine des sports est de garantir le corridor biologique, trame verte dans la ville qui permet la migration des espèces et la circulation des gènes (animaux, végétaux) d’une sous population à l’autre. Les espèces protégées présentes sur le site sont soumises aux problèmes liés à la très grande fréquentation (piétinement, cueillette, bruit, …).

3- LES ESPÈCES VIVANTES DE LA CUB

Les espèces emblématiques La cistude La cistude est une tortue d’eau douce de 400 à 800 g avec une carapace aplatie de forme ovale mesurant de 10 à 20 cm pour l’adulte, tandis que celle du jeune à l’éclosion ne mesure que 2 à 3 cm. Sa carapace noirâtre à brun foncé a souvent de fines taches ou stries jaunes ; son plastron est jaune plus ou moins taché de brun ou de noir et sa tête et son cou sont ornés de taches jaunes. Elle dispose de pattes palmées pourvues de fortes griffes (5 sur antérieures, 4 sur postérieures) et d’une queue longue et effilée. La queue des femelles plus courte (8 à 8,5 cm contre 9 cm chez le mâle adulte) et plus étroite à la base, sa carapace est plus ronde et son plastron légèrement concave.

Le héron pourpré Il est fin et longiligne, au long bec pointu jaune, il mesure de 78 à 90 m de long avec une envergure de 120 à 150 cm. Mâles et femelles se ressemblent (les juvéniles sont plus brun).Sa poitrine est brune-rousse et l'abdomen noir avec flancs et scapulaires rousses-pourpre. Ses yeux sont jaunes clairs et sa tête est ornée d'une calotte noire, l'arrière du cou étant brun roussâtre et blanc sur le devant avec des stries noires en approchant du haut de la poitrine qui s'orne de plumes plus longues à la saison des amours. Les pattes jaunes tirant vers l'orange lui permettent de marcher dans l'eau et la vase. Des doigts inhabituellement longs pour un héron lui permettent de marcher sur les vases molles, les feuilles flottantes et de se poser sur les buissons.

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

11


La loutre La Loutre représente est un des plus grands mustélidés d’Europe. Taille moyenne : de 70 à 90 cm pour le corps ; 30 à 45 cm pour la queue. Poids moyen : de 5 à 12 kg. Pour la population du Centre-Ouest atlantique, la longueur moyenne des mâles est de 118,5 cm ; celle des femelles est de 104,3 cm. Son poids moyen est de 8,6 kg pour les mâles et de 6,8 kg pour les femelles. Le pelage de la Loutre est en général de couleur brunâtre à marron foncé, avec des zones grisâtres plus claires, sur la gorge, la poitrine et le ventre. Des petites marques blanches irrégulières dont la forme est propre à chaque individu, ornent la lèvre supérieure, le menton et parfois le cou. Forme du corps fuselé, particulièrement visible pendant la nage, sont cou est large et conique ; sa tête est aplatie, profilée pour la nage ; membres courts et trapus ; ses doigts des pattes avant et arrière sont reliés par une palmure large et épaisse. La loutre a été observé le long des jalles ainsi que dans la réserve de Bruges et à Mussonville à Bègles.

Le vison d’Europe Sa morphologie est typique des mustélidés : sont corps est souple et élancé, ses pattes sont courtes, et sa tête légèrement aplatie avec des oreilles peu saillantes. À l'exception d'une tache blanche sur le menton et la lèvre supérieure, le pelage est brun foncé uniforme sur l'ensemble du corps (avec les extrémités éventuellement plus sombres). Le mâle adulte pèse 800 à 1000 g et la femelle de 400 à 600 g. Il est donc beaucoup plus petit que le vison d'Amérique qui n'a pas de tache blanche au museau. Il est facilement confondu avec le putois sombre. Bien qu'il passe la plupart de son temps sur la terre ferme, le vison d'Europe évolue presque exclusivement à proximité de l'eau. C'est pourquoi on le qualifie parfois d'animal semi-aquatique. Il se rencontre aux abords des berges, berges de forêt-galerie les zones boisées du bord des rivières petites. Il utilise les cours d'eau forestiers, les boisements inondables, les marais, les prairies humides et les ruisseaux traversant les zones agricoles. Il se nourrit de grenouilles, de petits mammifères, d'oiseaux, d'œufs et de poissons. Tout comme la loutre, le vison a été observé le long des jalles ainsi que dans la réserve de Bruges et à Mussonville à Bègles.

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

12


Orchidées à fleurs lâches Magnifique orchidée protégée dans les régions Rhône-alpes, PACA, Franche Comté, Centre, Bourgogne, ainsi que dans les départements de l'Ariège et de la gironde. Elle possède une tige verte, fortement teintée de pourpre dans sa partie supérieure. La plante atteint généralement une taille d'une trentaine de centimètres. Les feuilles sont longues, vertes, et son disposées en gouttière. Les fleurs violacées sont réunies en épi allongé. Les sépales latéraux sont dressés. Cette plante pousse en pleine lumière en terrain calcaire humide à détrempé jusqu'a 1000 m d'altitude dans une grande partie du territoire sauf dans le Nord-Est.

Angéliques des estuaires Avec une tige de 1 à 2 m très creuse, l’angélique est lisse, excepté dans le haut où elle est cannelée et rude-pubescente. Ses feuilles sont très grandes et les pétioles largement dilatés à la base en gaine quelque fois rougeâtre, ses folioles sont ovaleslancéolées, elle est plus foncée et luisante en dessus, à dents de scie terminées en pointe blanchâtre et scarieuse. (Quand l'hiver est doux, les feuilles persistent toute l'année). Ses fleurs sont blanches, petites ovales à pointe infléchie. Sa fructification est en septembre-octobre et les graines tombées flottent un certain temps et peuvent alors être transporté par les marées et courants. Les graines semblent normalement germer en novembre.

Les espèces invasives Ragondins Il peu peser de 5 à 9 kilos et mesure de 40 à 60 cm. Présent dans seulement quelques départements français lors de son introduction, il est désormais présent dans plus de 70 départements. Il a colonisé des régions telles que le Marais poitevin, la Camargue ou les Landes. Il est maintenant présent dans les régions du sud de la France (Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Aude, Gard, Tarn, Haute-Garonne,...) mais on le trouve également sporadiquement dans certaines régions plus au nord (sud de l'Île-de-France et Alsace notamment...). Le froid est un facteur limitant et les hivers rigoureux leur sont fatals. D'origine tropicale, l'organisme du ragondin n'est pas adapté au gel comme celui du castor. Lors d'hivers rigoureux, de nombreux ragondins ont la queue qui gèle, ce qui dégénère en gangrène mortelle. Le ragondin est reconnaissable à ses 4 grandes incisives orange tirant sur le rouge. Dans son environnement d'origine, les populations de ragondins sont régulées naturellement par ses prédateurs, comme le caïman et le puma. Dans les pays où il a été introduit, il n'a aucun prédateur naturel, tout du moins à l'état adulte. En effet

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

13


les jeunes ragondins sont parfois les proies de mammifères prédateurs comme la fouine, ou des oiseaux comme le busard des roseaux et la chouette effraie

Tortues de Floride La partie supérieure de la carapace comporte au centre 5 plaques vertébrales et est de coloration verte sombre avec de nombreuses lignes jaunes et noires. Cette couleur s'assombrit avec l'âge. La peau est de la même couleur. Le dessous de la carapace (plastron) est jaune et comporte des tâches, vertes chez les juvéniles et noires chez les adultes. Les joues et le front sont ornés d'une tâche rouge. Une femelle adulte peut atteindre 28 cm de long pour un poids de 2 kg Les mâles restent plus petits : 15 à 20 cm pour un poids jusqu'à 1 kg. Elles mènent une vie essentiellement aquatique, ne sortant que pour prendre un apport calorifique au soleil.

Ecrevisses de Louisiane L'écrevisse de Louisiane est un crustacé décapode d'eau douce, ayant des couleurs allant du gris-rouge au rouge vif, pouvant atteindre 20 centimètres, avec de grandes pinces. En Europe, où elle a été introduite par l'homme dans plusieurs pays, elle est maintenant considérée comme une espèce invasive qui perturbe l'écosystème des espèces locales. En effet en plus d’être une espèce très agressive et très robuste, elle est également porteuse d’un champignon qui décime les écrevisses indigènes comme l'écrevisse à pattes blanches. Elle est capable de vivre dans des eaux moins claires ou ayant une plus forte salinité que les espèces européennes. De plus, elle est capable de creuser des galeries de près de 2 mètres pour s'abriter en cas de danger, mais aussi pendant l'hiver ou en période de reproduction (deux pontes par an, jusqu’à 700 œufs par femelle), ce qui modifie durablement l'écosystème.

Erables negundo C'est un petit arbre de 10 à 15 m de haut en moyenne avec un tronc d'environ 30 à 50 cm de diamètre (voire jusqu'à 1 m au maximum) et qui présente une croissance très rapide. L’arbre peut être vite déraciné en cas de vents forts car ses racines sont peu profondes. L’arbre ne dépasse en général pas l’âge de 80 ans. Les rameaux sont vert foncé et portent des bourgeons hémisphériques. Son feuillage est vert mais peut présenter des marbrures roses ou violettes lorsqu'il est jeune. Ses feuilles sont composées en général de trois à cinq folioles, ce qui constitue une originalité parmi les érables. Les fleurs dioïques apparaissent en avril avant l’apparition du feuillage et ses fruits ailés sont groupés en grappes pendantes.

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

14


4- PROTECTION DE LA NATURE

Réserve Naturelle Les Réserves Naturelles Nationales (RNN) sont des espaces réglementés présentant un patrimoine naturel d’intérêt national ou international. Ils s’agit d’espaces fortement protégés faisant également l’objet d’une gestion suivie, déléguée par l’Etat auprès d’un organisme par convention. Le décret du 18 Mai 2005 rappelle la nouvelle procédure de création de ces RNN.. Initialement mises en œuvre par la loi du 2 Mai 1930 relative à la protection des sites et monuments naturels, les réserves naturelles ont vu leur légitimité renforcée par la loi du 10 Juillet 1976 relative à la protection de la nature. Cette loi distinguait deux types de réserves naturelles : les réserves naturelles et les réserves naturelles volontaires. Le Code de l’Environnement reprend ces dispositions réglementaires. Il existe actuellement 11 RNN en Aquitaine. Deux projets sont actuellement en cours d’instruction sur les Dunes et Marais d’Hourtin en Gironde (création prévue fin 2008début 2009) et sur les falaises et estrans et de la Côte Basque en PyrénéesAtlantiques (création prévue fin 2009-début 2010). Une réserve naturelle est présente sur le territoire de la CUB : la réserve du marais de Bruges.

Natura 2000 Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels. Le vol des oiseaux migrateurs nous rappelle avec poésie que la nature et sa préservation n’ont pas de frontières. Sur le territoire de la CUB : le réseau hydrographique des Jalles de St Medard et D’Eysines fait l’objet d’un suivi Natura 2000 (des visons d’europe vivent sur ce cours d’eau)

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

15


Les ZNIEFF : zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique L’inventaire des ZNIEFF est un programme initié par le ministère en charge de l’environnement et lancé en 1982 par le Muséum national d'histoire naturelle. Il correspond au recensement d’espaces naturels terrestres remarquables dans les vingt-deux régions métropolitaines ainsi que les départements d’outre-mer. Les inventaires naturalistes validés scientifiquement dans chaque région par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel puis nationalement par le Muséum national d'histoire naturelle constituent le cœur de l’Inventaire national du patrimoine naturel. Commune BRUGES BLANQUEFORT

ZNIEFF Marais de Bruges

Intérêt écologique Avifaune nicheuse très diversifiée (145 espèces) Ombélifère endémique des rives des fleuves atlantiques : Angelica hetecarpia BORDEAUX Lac de Bordeaux Avifaune Présence de roselières St Louis de Marais de St Louis Axe migratoire des oiseaux du Nord de Montferrand de Montferrand l’Europe St Vincent de Paul Ambes Végétation composée d’espèces Ambares et hygrophiles et hélophiles variées Lagrave Le Taillan Médoc Bois de St Aubin Espèces végétales rares dont 1 espèce qui de Médoc et de ne se retrouve pas ailleurs dans le Louens département : Anémone bogenhartiana Risque lié à l’urbanisation et la cueillette TALENCE Mare du bois de Présence d’une espèce végétale peu Thouars commune dans les milieux humides de la région CENON Coteaux Nombreuses espèces végétales rares Source : DIREN Aquitaine

Fiche de sensibilisation écosystèmes – « les milieux naturels de la CUB »

16


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.