Fiche A
« je consomme, tu consommes, nous consommons, … » Introduction ......................................................................................................... 2 En savoir + .............................................................................................................................. 2 Idées de séances..................................................................................................................... 3
1 – Je consomme, tu consommes, nous consommons des matières premières............................................................................................................. 6 En savoir + .............................................................................................................................. 6 Idées de séances .................................................................................................................... 8
2 - Je consomme, tu consommes, nous consommons de l'énergie ............. 11 En savoir +............................................................................................................................. 11 Idées de séances................................................................................................................... 11
3 -Je consomme, tu consommes, nous consommons des molécules chimiques .......................................................................................................... 12 En savoir +............................................................................................................................. 12 Idées de séances................................................................................................................... 13
4 – Je produis, tu produis, nous produisons des pollutions, des Gaz à Effet de Serre et des déchets .................................................................................... 14 En savoir +............................................................................................................................. 14 Idées de séances................................................................................................................... 14
5 – Je suis incité à consommer, tu es incité à consommer, nous sommes incités à consommer, ....................................................................................... 15 En savoir +............................................................................................................................. 15 Idées de séances................................................................................................................... 16
avec le concours financier de
avec le concours de
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INTRODUCTION En savoir + La fabrication de n’importe quel produit a des répercutions économiques, sociales et environnementales. Concernant ce dernier facteur, si tous les habitants du monde vivaient comme nous vivons, il faudrait l'équivalent de 3 planètes pour maintenir notre train de vie actuel... Il est évident que notre société de consommation nous pousse à acheter de nombreux produits qui ne sont pas toujours de première nécessité. La notion de minimum vital est en pleine évolution dans les pays développés. Il y a 150 ans, un ouvrier était considéré comme "aisé" s'il consommait du pain en suffisance. Le minimum vital était pour la population ouvrière le revenu qui permettait d'acheter 1,5 kg de blé (ou l'équivalent) par jour et par personne vivant au foyer. Les dépenses de logement ou d'habillement étaient négligeables (on n'achetait des vêtements qu'exceptionnellement au hasard des bonnes années). Dès 1830, les sociologues introduisent dans la notion de minimum vital celle de minimum physiologique. Ce concept tient alors compte de différents besoins autres que ceux liés à la consommation de pain (alimentation équilibrée notamment). Ensuite, ils font de plus en plus intervenir des dépenses secondaires d'éclairage, de chauffage et d'habillement. Après 1920, on parlera de vacances. Il est facile de constater que l'ensemble des besoins minimaux des gens dans nos pays occidentaux devient de plus en plus large comprenant des dépenses en tous genres. Peut-on imaginer un seul instant un ménage de télévision ou de réfrigérateur ? Il en existe bien sûr, mais ils sont minoritaires. D'une manière générale, tout le monde consomme pour s'assurer au moins un minimum de confort. C'est ce que l'on peut appeler la "société de consommation". Pour faire comprendre aux enfants ce phénomène et ses enjeux, il est utile de leur demander de noter quelles sont, à leurs avis, les choses essentielles dont ils ont besoin pour vivre. On remarquera déjà des différences d'un enfant à l'autre. Ensuite, quelles sont les choses qu'ils estiment nécessaires pour bien vivre ? Dans ce cas, les avis vont en général fortement varier. Les besoins essentiels : D’après l’ONU, doivent être considérés comme des droits fondamentaux : - la sécurité et l'autonomie alimentaire - le droit à l'emploi et au revenu dans des conditions décentes - les droits politiques et syndicaux - l'égalité entre les hommes et les femmes - les droits à la protection sociale - le droit à l'éducation et la culture - le droit à un environnement sain et à l'accès aux biens publics mondiaux comme l'eau, l'air et les connaissances scientifiques. Considérer ces besoins fondamentaux comme des droits signifie qu'ils résultent d'une construction sociale. Ces besoins et droits définissent des objectifs à atteindre pour l'humanité. (source : "Quel développement pour une économie solidaire et économe ?" Article ATTAC publié le 15/04/2004) La pauvreté = Sont pauvres, les personnes dont les ressources (matérielles, culturelles ou sociales) sont si faibles qu'elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans l'état membres où elles vivent Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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(source : Conseil de l'Europe 1984) Croissance matérielle = augmentation continue des biens produits par prélèvement et dégradation des ressources biosphériques. Producteur = personne qui fabrique, crée quelque chose par son travail. Ex : un producteur de bananes cultive et récolte des bananes. Impact = effet, conséquence ; Ex : les transports par avion ont un impact sur l’environnement. Bilan écologique, écobilan ou analyse du cycle de vie = Afin d’évaluer l’impact d’un produit sur l’environnement, nous devons prendre en compte son cycle de vie « du berceau à la tombe », ce qui signifie en partant de la matière première puis de l’utilisation d’engrais et d’énergie, du processus de fabrication, d’emballage, du transport, et enfin jusqu’à l’utilisation du produit et à sa destruction. Cela s’appelle le bilan écologique (écobilan ou analyse du cycle de vie), c’est à dire que nous analysons l’impact sur l’environnement à chaque étape, de la fabrication à la destruction. Lire les articles suivants en les téléchargeant sur www.ecoconso.be 8 ans d’éco-consommation : évolution des comportements - Etude du CRIOC A pieds légers vers 2007 ! - L’Art d’éco... consommer n°21 - Dossier Consommation respectueuse de l’environnement. Décisions et acteurs clés, modèles de consommation. - Etude de l’Office fédéral de l’environnement (Suisse) Développer un projet d’éco-consommation à l’école - Fiche Conseil N°146 Enquête Art d’Eco-consommer L’eco-calendrier 2007 La dématérialisation - L’Art d’éco... consommer n°10 - Dossier Ma commune est-elle éco-consommatrice ? - L’Art d’éco... consommer n°16 - Dossier Un projet d’éco-consommation à l’école (adresses et exemples) - Fiche Conseil N°147
Idées de séances Afin de : - repérer les acquis ou non acquis - faire réfléchir les enfants aux enjeux - introduire les 4 grands sous thèmes étudiés dans le cadre de cette entrée thématiques, on peut inviter les enfants à observer ce qui se passe sur la planète actuellement (constat).
« Recherche dans ta documentation ou à la bibliothèque des informations sur les différents modes de consommation des habitants à travers le monde. Compare-les et explique ce que tu constates. » Des supports photos peuvent aider à la démarche; notamment l'album photo "Material world. A global family portrait" (cf. biblio ci-après) qui présente trente contextes de mode de vie donc de consommation différents. Remue-méninges : « Tu as déjà sûrement entendu dire que nous vivons dans une "société de consommation". Qu'est-ce que cela veut dire ? » Mots Croisés Afin de mieux appréhender le vocabulaire qu’ils rencontreront tout au long des séances proposées, les enfants peuvent essayer de remplir les mots croisés suivant et ainsi découvrir la signification de toute une série de mots : Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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Horizontal 1 – Action d’user des choses en les détruisant ou en les rendant inutilisables ; c’est aussi l’utilisation des biens et des services. 2 – Biens créés par l’agriculture ou l’industrie. 3 – Activités qui peuvent satisfaire un besoin sans correspondre à une chose matérielle (exemple : les soins d’un médecin). 4 – Ensemble de personnes entre lesquelles existent des rapports durables et organisés ; on dit que la nôtre est « de consommation ». 5 – Action de retraiter des matières qui ont déjà suivi un cycle de production et de consommation. 6 – Action de d’acheter c’est-à-dire d’acquérir un bien ou un service contre paiement. 61 – Action d’employer de manière abusive et désordonnée. 7 – Utiliser, user sans pour cela rendre l’objet inutilisable. 71 – C’est un bien ou un service créé par l’agriculture ou l’industrie. 8 – Choses que l’on épargne (argent ou objets). 9 – Ensemble des matériaux et effluents jetés après utilisation. 10 – Choses considérées comme nécessaires pour vivre, obtenues dans certains cas avec de l’argent. Vertical A – Personne qui consomme. B – valeur d’un bien exprimée en argent. C – Chose matérielle qui peut satisfaire un besoin. D – Substance ajoutée à une denrée alimentaire, par exemple pour mieux la conserver. E – tendance, goût du moment qui peut pousser à la consommation. F – Ce qui revient à quelqu’un suite à un travail effectué. G – Langue française.
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NB : cet exercice peut aussi être proposé en séance d’évaluation.
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« Je consomme, tu consommes, nous consommons des matières premières … » 1 –
En savoir + "L'Homme n'est pas un magicien. Tout ce qui nous entoure et qu'il a fabriqué, c'est grâce à la nature. Grâce à ce qu'il est allé puiser (= voler) dans la nature."
Je bois de l'eau en bouteille, du lait en bouteille, je mange des yaourts en pot plastique, j'adore certaines barres en chocolat,..., je consomme du plastique. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du plastique ? Eh oui du pétrole ! (cf. fiche de sensibilisation n°2 ECOMOBILITE ) La Terre a mis des millions d'années pour fabriquer du pétrole, nous parcourons des milliers de kilomètres pour aller le chercher, avec tous les risques que cela comporte (marées noires) et nous, nous gaspillons ce bien précieux qui tend à disparaître. Pourtant, actuellement il y a des choses que nous ne savons pas fabriquer sans pétrole comme certains médicaments par exemple. Fais une petite enquête auprès de tes copains : "Combien de temps conservez-vous le petit jouet que nous trouvons dans certains oeufs en chocolat bien connus ?" Puis demande à un adulte de t'aider à faire une moyenne.
Je mange des petits pois en boite, des brownies en barquette aluminium, je bois des sodas en canette, ..., je consomme du métal : de l'aluminium, métal souple (on peut plier une canette, on peut fabriquer du papier d'aluminium) ou du fer (ou acier) métal plus solide. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du métal? Des minerais : des pierres bien spéciales telles que la bauxite pour fabriquer l'aluminium ou le minerai de fer pour fabriquer des boites de conserve. On ne trouve pas ces pierres n'importe où. On va même parfois très loin de chez pour les chercher. Ex : nos réserves françaises de bauxite sont épuisées depuis une trentaine d'années, on va chercher principalement ce minerai en Australie ! et vous vous souvenez que les transports sont polluants ... La Terre a mis des centaines de millions d'années pour fabriquer ces minerais, nous parcourons des milliers de kilomètres pour aller chercher et nous, nous gaspillons ces biens précieux. Quand il n'y en aura plus, nous devrons attendre des centaines de millions d'années ? Pourtant depuis la préhistoire, il y a bien des objets que l'homme fabrique grâce ces minerais. Essaie de trouver d'autres objets de notre quotidien en métal.
Je mange des yaourt en pot de verre, je bois du jus d'orange en bouteille en verre ma pâte à
tartiner préférée est conditionné en pot en verre, ..., je consomme du verre. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du verre ? Du sable, de la silice très précisément. Alors, me direz-vous, du sable, il y en a de grosses quantités et la mer ne cesse de nous en fournir. C'est vrai, ce n'est pas une ressource inépuisable mais presque. Cependant, là où l'homme va chercher ce sable, que ce soit sur le littoral ou dans les terres, il y a des tas d'animaux et de plantes qui vivent. Nous venons déranger ces écosystèmes tous les jours et dans de nombreux endroits car du sable, nous en utilisons des tonnes (pour faire du ciment entre autre) et de nombreuses espèces sont menacées de disparition. (cf. l’article « Quiberon redeviendra-t-elle une île ? » en annexes.) Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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Essaie de trouver une solution pour que l'on ne puise plus de sable pour la fabrication de nos emballages. Solution possible : Recycler le verre ! Le verre se recycle à l'infini et en plus, le refondre nécessite une bien moins grande quantité de chaleur et donc d'énergie que celle nécessaire au traitement de la silice (25% d’énergie en moins) et moins de trajet aussi !
Je lis des livres, des bandes dessinées, j'écris des cartes postales à mes grands-parents, j'écris mes leçons sur des cahiers, je dessine sur de belles feuilles toutes blanches, je découpe des guirlandes dans du papier multicolore, ..., je consomme du papier. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du papier ? Oui, bien sûr des arbres, du bois ! Et savez-vous ce que nous permettent les arbres ? Et oui, de respirer ! Vous connaissez peut-être le problème du poumon de la Terre, l'Amazonie ? la déforestation (d’après la FAO, les forêts couvrent près de 4 milliards d’hectares de la superficie émergée de la planète, soit 30% et chaque année, la déforestation fait disparaître 10 à 13 millions d’hectares de forêts dans le monde. D’après GREENPEACE, entre 1981 et 1990, les forêts tropicales ont régressées de 1 540 000 km² soit 3 fois la France !). Certes, il s'agit cette fois d'une matière 1ère renouvelable. D'ailleurs, ici, en Europe et plus particulièrement en France, ça va plutôt bien pour nos forêts : on a coutume de dire que pour 1 arbre coupé on en replante 2. Notre forêt augmente (de 11 millions d’hectares en 1950 à 15 millions en 1997). Mais ce n’est pas n'importe quelle forêt qui augmente : il s’agit de la forêt cultivée (comme par exemple notre massif forestier des Landes de Gascogne avec 1 000 000 ha pratiquement continus constituant le plus grand massif forestier d'Europe et la plus grands forêt artificielle du monde) et non de la forêt naturelle. Certaines cultures dégradent les sols, nécessitent des traitements chimiques (dessouchage chimique, voire désherbage chimique) et on n'y retrouve pas la même faune et la même flore que dans les forêts naturelles. Et puis cela engendre un appauvrissement de la diversité génétique des boisements. http://blog.greenpeace.fr/forets et http://www.iefc.net/ pour en savoir plus. Dans tous les cas, la nature a mis des dizaines d'années pour fabriquer ce bois, nous avons dépensé beaucoup d'énergie pour planter, entretenir, couper, transporter, transformer ce bois et nous, nous gaspillons ce bien précieux. Essaie de trouver les petits gestes qui nous permettent d'être plus sobres avec le papier.
Je grandis, j'use, je suis coquette, ..., je consomme des habits. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer des textiles ? Du coton, de la laine de mouton ... mais aussi du pétrole (faire repérer les étiquettes pourtant les mentions polyamide, polyester, acrylique, laine acrylique, nylon, ... sur les habits des enfants). Vous connaissez les problèmes liés au pétrole; pour la laine de mouton, ce devrait être plus simple, car des moutons, il y en a partout en France et les tondre ne leur fait pas mal (comme nos cheveux) et de plus leur toison repousse. Malheureusement, actuellement, la laine de mouton (laine vierge, 100% laine) est plus chère que la laine synthétique qui est souvent fabriquée et tricotée dans des pays pauvres où la main-d'œuvre n'est pas chère : des enfants au travail notamment (250 millions d'enfants travaillent dans le monde – UNICEF). Concernant le coton : il s'agit d'une plante annuelle, que l'on sème et que l'on récolte en moins d'un an comme notre blé ou notre maïs. Pas de problème d'épuisement de cette matière 1ère me direz-vous. Mais là encore, notre surconsommation a des conséquences sur notre environnement et sur les hommes. En effet, le coton ne pousse pas chez nous mais sous des climats chauds, tropicaux : en Afrique, dans le Sud des Etats-Unis, en Asie du Sud. Il y aura donc du transport entre le lieu de production et le lieu de consommation. Ensuite, le coton est une plante très exigeante en eau dans des endroits où déjà elle fait défaut aux hommes. Elle Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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est également très consommatrice d'éléments nutritifs et comme ce sont de très grands champs que l'on cultive, les paysans épandent des engrais chimiques et à force cette culture finit par épuiser le sol. Les parasites (maladies, insectes) en sont également très friands ; aussi, il faut énormément traiter avec des pesticides (insecticides, fongicides, herbicides) qui sont des produits très toxiques y compris pour les hommes. (Si la culture du coton ne représente que 5% des terres agricoles mondiales, elle consomme 25 % des pesticides. Pour produire un T-shirt de 190 g, il faut 1 kg de produits chimiques). Ici, nos agriculteurs sont renfermés dans la cabine des tracteurs lorsqu'ils traitent nos champs, ils sont équipés de bottes, de gants, de masques, ...; là-bas, rien de tout cela, les paysans sont torse nu, sans masque, sans gants et traitent avec un pulvérisateur manuel. Il y a de plus en plus de cancers dans certaines régions de cultures. La récolte se fera ensuite à la main, sous 40° C et souvent par des femmes et des enfants et regardez cette fleur comme les piquants qui l'entourent écorchent les petites mains qui la cueillent ! (En tout 350 millions de personnes travaillent à cette culture). Souvent aussi, cette petite fleur ne sera pas filée (montrer le principe en tirant sur une fleur) dans le même pays, parfois, le fil obtenu sera tissé encore dans un autre pays et ainsi de suite pour la teinture, le design de la coupe du vêtement, l'assemblage du vêtement, la vente du vêtement, ... (pour en savoir plus : cycle de vie d’un jean sur http://www.ademe.fr/internet/ecojean/Ecoprofil_jean_final.pdf) Alors, prenez soin de vos vêtements, à l'origine, il y a des hommes, des femmes, peut-être des enfants qui cessent souvent de cultiver leurs cultures vivrières (qui font vivre, qui les nourrissent comme le riz, le blé, l'orge, le maïs,...) pour cultiver le coton nous permettant d'avoir une pleine garde-robe ... (Un enfant dépense en moyenne chaque année 350 euros en achat de vêtements. Réunis, les petits français achètent plus de 10 millions de chaussures par an ; 9 sur 10 sont importées. Les dépenses des 9-14 ans sont en hausse : + 18% en 2003). Imagine ce que tu eux bien faire de tes vêtements trop petits mais pas encore usés. Lire "Les dessous de l'or blanc. La face cachée de nos vêtements" Karine SABATIER MACCAGNO, Loïc HAMON – ELKA 2006
Je bois du jus ou du lait dans de petites briques, j'aime les compotes et autres yaourt en tube ou en mini-gourde, ...., je consomme du papier, de l'aluminium et du plastique ! Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer ces emballages ? Vous consommez le contenu de ces emballages en combien de temps ? Et oui quelques minutes contre des centaines de millions d'années, des milliers de kilomètres, de grande quantité d'énergie consommée et des pollutions émises. Enfin, sais-tu si ces emballages se recyclent ? Les mini-briques oui mais en consommant beaucoup d'énergie et en utilisant pas mal de produits toxiques, les tubes et autre mini-gourdes, non. Alors, on arrêt de boire ? On arrêt de manger ? Alors essaie de découvrir par quoi on peut remplacer ces emballages ? Solution possible : fruits frais (dont on compostera les restes ou qui incinérés pollueront tout de même moins qu'un emballage alu/plastique encré brûlé), de l'eau, sirop, jus, ... dans une gourde, etc.
"Ce que l'homme va chercher dans la nature pour fabriquer les objets de son quotidien ainsi que tous les emballages, s'appellent des ressources naturelles ou encore matières premières. Le bois le pétrole, le sable, ... sont des matières premières."
Idées de séances
En quoi sont fait nos objets du quotidien ?(animation du CREAQ)
Faire remplir le tableau page suivante.
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Matières 1ères
Objets
journal
……………….….
fleur de coton
serviette en coton
pull en laine
…………………..
…………………………….
silice (sable)
bouteille d’eau
bouteilles en verre
…………………………….
huile moteur
……………………………. Boîtes de conserves
bauxite
…………………………….
……………………..
cannettes en aluminium
tétra brick
………………… Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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Pour un moment plus ludique et plus visuel, apporter des échantillons de matières 1ères et des objets à "conso rapide" (petits jouets donnés en cadeau dans certaines grandes chaînes de restauration, appareils photos jetables, poches plastique, piles jetables, lingettes, essuie-tout, ...), des emballages et demander aux enfants de retrouver le classement. Petits conseils Pour imiter le pétrole, utilisez de l'huile de vidange usagée dans un récipient transparent. Le CREAQ peut vous mettre en contact avec des personnes susceptibles de vous fournir de la laine de mouton. Des branches de coton s'achètent dans une grande majorité de fleuristes. Pour les minerais : des échantillons sont disponibles en prêt aux CREAQ Pour le bois prenez une mini-bûche au diamètre suffisant pour faire observer les stries de croissance. Placer le sable dans un vase en verre blanc.
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2 – «
l'énergie,, … » Je consomme, tu consommes, nous consommons de l'énergie
En savoir + L’énergie utilisée pour fabriquer, acheminer un objet, un produit s’appelle l’énergie grise. On peut calculer toute cette énergie, c’est le bilan énergétique.
Idées de séances ● « Mon petit déjeuner » (une séance tirée de « l’énergie de notre planète bleue » CRDP Poitou-Charentes/ORCADES/OXFAM) Objectif : Aborder la notion d’énergie grise Consigne : « Aujourd’hui c’est dimanche, tu prends le temps de te préparer du pain grillé pour manger des toasts au beurre et à la confiture. L’odeur des toasts se répand dans toute la maison, j’en ai l’eau à la bouche ! Mais sais-tu quelle énergie il a fallu dépenser pour que tu puisses déguster ces toasts ? Pour faire un toast, il faut du pain qui est fait avec de la farine de blé ; à chaque étape de l’énergie a été dépensée. Prends connaissance du document suivant et remplis les pointillés : 1ère ligne : la personne qui agit à chaque étape. 2ème ligne : la fabrication et les produits nécessaires pour la fabrication. 3ème ligne : équipement utilisé à chaque étape. 4ème ligne : énergie nécessaire à chaque étape. »
Corrigé : 9: voiture 1 : parent 10 : four 11 : moulin 2 : boulanger 3 : meunier, minotier 12 : tracteur, moissonneuse-batteuse 4 : agriculteur 13 : essence (pétrole) 14 : électricité, gaz ou bois (encore pour quelques 5 : pain 6 : cuisson du pain irréductibles !) 7 : farine 15 : électricité (avant eau et vent) 8 : blé 16 : gasoil (pétrole) Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... » 11
« Je consomme, tu consommes, nous consommons des molécules chimiques, chimiques, … » 3 –
En savoir + La pollution de notre environnement et de notre alimentation laisse en nous une empreinte indélébile. On détecte couramment plusieurs centaines de substances chimiques dans le corps humains, dans le sang, les tissus adipeux ou le lait maternel. On sait certaines capables de pénétrer dans le placenta. L'enfant naît pollué. Cela fait plus de 40 ans que les biologistes observent le déclin de plusieurs espèces animales sous l'effet de l'accumulation dans leur organisme de faibles doses de substances chimiques. Les responsables ? Les POP ou Polluants Organiques Persistants, une catégorie de polluants chimiques résistants à la biodégradation dans l'environnement et montrant une forte affinité pour les tissus vivants. Leur caractère quasi-indestructible et leur volatilité (capacité à s'évaporer) ont permis à ces molécules d'envahir jusqu'aux espaces les plus reculés de la planète, y compris les pôles et les fonds océaniques. Malgré la dispersion des rejets, leur affinité pour les graisses permet à ses polluants de se concentrer dans les tissus vivants et de contaminer ainsi l'ensemble de la chaîne alimentaire, jusqu'à leur dernier réceptacle, les prédateurs en bout de chaîne, comme les oiseaux de proie, les mammifères marins et terrestres et bien entendu l'homme. Les cancers augmentent (+ 63 % en France en 20 ans) pour toutes les classes d'âge, ce n'est donc pas une simple question de vieillissement de la population. Les pratiques à risques, tabagisme et alcoolisme, diminuent sans effet visible sur les chiffres. Les facteurs génétiques n'expliquent qu'au grand maximum 20% des cas. Ces questionnements ont réuni des cancérologues et des scientifiques de renom, le 7 mai 2004 à l'UNESCO, dans un colloque intitulé "Cancer, environnement et société". Ils ont appelé à reconnaître la place de la pollution chimique comme facteur de développement du cancer et d'autres maladies environnementales. Cela signifie que les stratégies de lutte contre le cancer doivent intégrer la protection de l'environnement contre les substances chimiques persistantes. Ces scientifiques ont donc lancé un appel historique, à portée internationale : l'Appel de Paris contre les dangers sanitaires de la pollution chimique. http://appel.artac.info/ Retrouver le texte de cet appel en annexes ou sur http://www.ecologie.gouv.fr/conference/?Appel-de-Paris
Une convention contre 12 POP (les 12 salopards) est entrée en vigueur le 17 mai 2004 interdisant la production de 9 pesticides agricoles dont le célèbre DDT, les PCB, un fluide industriel, les dioxines et leurs cousines, les furanes, émises par la chimie du chlore ou a combustion de déchets chlorés dans les incinérateurs et les fours métallurgiques. Notez que tous les produits chimiques doivent respecter les directives européennes : Directive 91/414, Directive sur les biocides1, sur les substances dangereuses, sur les substances nouvelles, sur les préparations dangereuses, sur la limitation d'usage. Une nouvelle réglementation européenne CE 648/2004 relative à la biodégradabilité primaire et ultime des tensioactifs est entrée en vigueur le 8 octobre 2005.
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Le mot biocide (étymologiquement : bio + cide = "« qui tue la vie ») désigne une large famille de substances chimiques qui regroupe les pesticides, et donc les produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques, et les antibiotiques à usages médicaux, vétérinaires, domestiques ou industriels, les désinfectants non agro/alimentaire de l’eau, de l’air, des sols, des piscines, surfaces de travail, WC, etc. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... » 12
Substances toxiques : substances cancérigènes, mutagènes, toxiques à la reproduction ou perturbatrices des hormones, du système immunitaire et du système cérébral et nerveux. Les logos des produits dangereux : Irritant Éviter de le respirer
Corrosif Éviter de le respirer.
toxique par contact, ingestion ou inhalation Éviter de le respirer. Inflammable Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur.
Favorise l'inflammation Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur.
Explosif Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur. éviter les chocs.
Dangereux pour l'environnement, la faune et la flore Ne jamais le jeter dans l'évier ni dans la nature. Apporter les restes à la déchetterie.
Idées de séances Faire émettre les représentations qu'ont les élèves en matière de "toxicité". Lire des étiquettes d'emballages de produits chimiques. Réfléchir aux indications telles que : «Irrite les yeux et la peau»; «A conserver hors de portée des enfants» ; «Éviter tout contact avec les yeux et la peau»; «En cas de contact avec les yeux, rincer immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste»; «En cas d’ingestion, consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette ou consulter le centre antipoison le plus proche»; etc. Apprendre à reconnaître les logos.
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« Je produis, tu produis, nous produisons des pollutions, des gaz à effet de serre serre et des déchets, déchets, … » 4 –
En savoir + Les prélèvements des matières 1ères, les transports, les transformations des matières 1ères en matériaux, les transports, les fabrication des produits, les transports, les fabrication d'emballage, les transports, les achats, les collectes des déchets, les transports, les incinérateurs de déchets, les transports, les centres de tri, les transports les usines de recyclage, les transports ... tout ça génèrent des pollutions de l'air, des eaux, des sols (cf. fiche 2 ECOMOBILITE), des émissions de Gaz à Effet de Serre (cf. fiche 3 ECOMOBILITE) et des déchets (cf. chapitre « je jette, tu jettes, nous jetons, …) Plus, nous consommons, plus nous sommes responsables de ces impacts. Calculez votre bilan carbone (émission de CO2) en fonction de votre mode de vie et de consommation sur le site de Jean-Marc Jancovici www.manicore.com
Idées de séances « Etude d’un cycle de vie » (séance CREAQ) Objectif : Après avoir approché les différentes consommations à travers la fabrication d’un objet ou d’un produit (matières 1ères, énergie, molécules chimiques – cf. chapitres précédents), cette séance permettra aux enfants - de comprendre les différents déchets et émissions et qui sont également liés à la consommation - d’approcher la notion de cycle vie ou éco-bilan d’un produit Principe : Ex : d’une mini-gourde de compote ou d’une mini-brique Rechercher les matériaux composants l’emballage « En quoi est-il fait ? ». Disséquer l’emballage. Retrouver les matières 1ères nécessaires à la fabrication de ces matériaux. Réfléchir avec les enfants aux différents impacts environnementaux de l’extraction à la fin de vie de l’objet-emballage en passant par la consommation : Ex : Impacts de l’industrie minière pour extraction de la bauxite (en Afrique notamment) : destruction des écosystèmes par mines à ciel ouvert, pollution par les produits d’extraction, émanations toxiques, consommation d’eau, d’énergie, déplacements des populations, corruption, conflits, chômage, prostitution, sida, nouvelles maladies, … Impacts de l’industrie des plastiques : risques de marées noires, transports, émission de GES, épuisement de la ressource pétrolière, manipulation de produits toxiques, pollutions, consommation d’énergie, … Impacts du traitement des déchets : transports pour collecte, émissions de composants toxiques et de GES lors de l’incinérateur, énergie dépensée pour le recyclage, consommation d’énergie, …Etc. En prolongement : pour marquer les différentes étapes d’un cycle de vie, un roman-photo peut être réalisé avec les l’élèves-acteurs et légendé avec les informations sur les impacts environnementaux relevés par les élèves. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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« Je suis incité à consommer, tu es incité à consommer, nous sommes incités à consommer, ... » 5 –
En savoir + La publicité est omniprésente. Elle utilise tous les supports de la communication : presse, radio, cinéma, télévision, affichage. Son objet est la promotion, en vue de la diffusion de produits ou de services. Elle nous influence considérablement. Les enfants sont des cibles privilégiées : ils n'ont pas encore l'esprit assez critique face aux merveilles qu'on leur propose, ils vivent dans un monde où la distance entre la réalité et l'imaginaire est particulièrement floue. Ils sont donc particulièrement sensibles à la publicité. La manière d'agir la lus efficace pour la publicité est de rendre un bien socialement nécessaire. Exemple : il est impensable de ne pas avoir de voiture car elle est absolument indispensable ou vivre en jeans indique que vous êtes jeunes. Résultats : les adultes sans voiture se sentent frustrés, les enfants et adolescents n'étant pas habillés comme les autres sont gênés. L'intérêt des consommateurs voudrait que l'on étudie d'abord leurs goûts et leurs besoins pour entreprendre ensuite les fabrications correspondantes. La publicité consiste essentiellement à tenter d'imposer au consommateur le produit déjà fabriqué; A partir de ce moment, il faut créer le besoin. C'est le travail du publiciste. "Dès la naissance ou presque, les enfants sont exposés aux publicités, à la télévision, aux affiches, aux logos. Les publicitaires essaient ouvertement de les séduire et de les attacher à des marques dès leur plus jeune âge. Nos petits cœurs deviennent des cœurs de cible dès qu'ils sont assez âgés pour reconnaître un logo ou chantonner un jingle publicitaire ... et dans certains cas, cela se produit en même temps qu'ils apprennent à parler. On estime ainsi qu'à l'âge de 6 mois – à peu près au moment où il commence à former des mots simples comme "maman" – un bébé peut commencer à se représenter mentalement un logo ou une mascotte publicitaire, et que la reconnaissance effective des marques se construit dès l'âge de 2 ans." 2 "Que ce soit par le pouvoir d'achat des enfants ou par leur influence sur les achats de leurs parents, les publicitaires ciblent les enfants notamment par le biais de la télévision. "Chez les 4-11 ans, en France, la consommation de télévision atteint 131 par jour, dont 10% sont passées à regarder des publicités qui alternent tutoiement, injonctions ("Ne bouge pas !") et provocations ("A toi de jouer !" ou "C'est plus fort que toi !") pour pousser à la consommation."3 En France, les pouvoirs publics, avec la loi de santé publique votée en août 2004 et le Bureau de vérification de la publicité stipulent que "la publicité ne doit pas inciter les enfants à une consommation excessive d'un produit", ni "suggérer que la seule consommation d'un produit induit une performance optimale ou la réussite maximale dans une activité." Pourtant, la proportion de spots alimentaires destinés aux enfants est de 62% en moyenne le mercredi et la moitié de ces publicités concernent des produits sucrés et chocolatés, des bonbons et des boissons. 2
Elisabeth LAVILLE et Marie BALMAIN "Achetons responsable!" SEUIL Oct 2006 Valérie HURIER "Pub et enfants : petits coeurs de cible", Télérama ° 2916, 3à novembre2005 Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... » 3
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Du coup, la consommation de ces produits s'envole (+ 84 % pour les viennoiseries en cinq ans, + 24% pour les biscuits sucrés et + 17% pour les sodas) pendant que l'obésité et le surpoids touchent aujourd'hui en France un enfant sur cinq. 4 (cf. « Les messages sanitaires sur les publicités alimentaires » chapitre B 2) Un autre cheval de Troie particulièrement efficace sur les enfants, est le jeu vidéo, auquel les jeunes jouent beaucoup et de manière répétitive. Selon Will KASSOY, responsable du management des arques chez 'éditeur de jeu ACTIVISION "tout publicitaire qui place son logo dans un jeu réalise un milliard d'impressions de qualité auprès des jeunes qui jouent". Autrement dit, chaque fois qu'ils jouent, les enfants effectuent inconsciemment une association positive entre la marque et leur héros.5 Dans une société résolument matérialiste, le risque pour les enfants (comme pour les adultes) est de se déconnecter progressivement des sources de bonheur non matérielles comme les contacts avec les amis, la nature ou les loisirs créatifs. Sans compter que les enfants et parents des classes moins aisées sont les premières victimes du phénomène. Proposition de définition simplifiée : "La publicité, c'est un message, un texte, une image ou un film, créés pour donner envie aux gens d'acheter quelque chose".
Idées de séances
"La publicité : ferme les yeux et les oreilles " (une animation du dossier Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) Objectif : Faire réfléchir les enfants aux avantages et aux inconvénients de la pub. Principe : « La publicité s’impose dans notre vie de tous les jours que nous le voulions ou non. Ouvrez vos yeux et vos oreilles, elle est vraiment partout : - dans les revues, - sur les abris de bus, sur les murs, sur les bus, … - à la télévision - au cinéma - à la radio - sur les sportifs - dans les stades - etc. Par groupe, découvrez les avantages et les inconvénients de la publicité et remplissez le tableau ci-dessous. »
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Rapport "Obésité de l'enfant : impact de la publicité télévisée" publié e juillet 2004 par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments - AFSSA 5 Etude "Enfants, parents et jeux vidéo" réalisée pour Toys'r'Us en 2002 – www.tns-sofres.com Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... » 16
POUR -
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CONTRE Elle informe des nouveaux produits mis sur le marché. Elle fournit des informations sur les produits, sur les qualités des différentes marques (plus de lait dans ces chocolats et moins de graisses dans ces yaourts-là, etc.) Elle oblige les producteurs à concevoir des produits meilleurs pour la santé, plus respectueux de l’environnement (céréales enrichies, lessives sans phosphates, …) : il faut bien vendre et comme de pus en plus de consommateurs veulent des produits sains et écologiques … Elle fait travailler énormément de personnes
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Elle crée des besoins, des envies que nous n’aurions pas eus sans elle, par exemple : envie de racheter des vêtements à la mode tous les ans, de posséder des fournitures scolaires décorées des personnages de dessins animés ou des stars de la chanson, de manger des friandises ou chocolat, etc. Elle pousse donc à l’achat et aux dépenses. Elle coûte cher aux producteurs et fait augmenter le prix des produits. Elle n’est pas toujours très claire et trompe parfois les clients en jouant sur les mots.
NB : On peut profiter de ce genre de séance, pour faire le point sur les publicités d'intérêt national (utiles pour le bien des gens) : campagne de vaccination, sécurité routière, actuelle campagne pour lutter contre le surpoids, etc.
Exemples de consignes : « Prends une revue de ton choix. Tu vas essayer d'évaluer la part de ta revue dévolue à la publicité. Pour cela, tu peux calculer le nombre de pages, ½ page ou 1/3 de page contenant des publicités. Ensuite, tu comptes le nombre total de pages que possède ton magazine. Tu divises le nombre de pages de publicité par le nombre de pages de ton magazine. Tu multiplies ce que tu obtiens par cent. Cela représente la place prise par la publicité dans ta revue en pourcent. Tu peux aussi ‘utiliser pour calculer l’argent que ça représente par rapport au prix d’achat de ta revue. Fias la même opération pour quelques périodiques et compare » (ou procédez par groupes et faire une mise en commun comparative). « Pendant une émission de télévision, calcule à l’aide d’un chronomètre, le temps que durent les différentes publicités. Essaie, en effectuant cette opération plusieurs fois à des moments différents, de calculer combien de minutes en moyenne leur sont consacrées pour une heure d’émission ou de film. Trouves-tu cela intéressant ? Les sociétés de télévision en retirent-elles quelque chose de positif ? Explique. Peux-tu voir un rapprochement entre les sujets abordés dans les différentes émissions et les publicités qui y passent ? Certaines te donnent-elles envie de manger ou de boire ? » « Au cours d’une ou plusieurs journées, compte le nombre de panneaux publicitaires que tu rencontres dans les rues, pour aller à l’école, faire les courses, … Où sont-ils situés ? Quels produits vantent-ils ? » « Quelles sont les publicités qui t’attirent le plus et pourquoi ? Est-ce une question de couleurs, d’ambiance, de sujets abordés, d’humour, … ? » « Lis avec attention les slogans suivants (ils sont indiqués sur certains produits courants) : - 100% naturel ! - Sans sucre ajouté ! - Sans colorant ! - Garanti végétal ! - Fraîchement cueilli ! Essaie d’en trouver dans le commerce. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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Ils sont parfois indiqués pour faire vendre le produit d’une marque précise alors que ce produit n’est jamais présenté autrement, même dans les autres marques. Par exemple, il paraît absurde d’indiquer « sans sucre ajouté » sur un pot de miel. Le miel est naturellement sucré. Pourtant, certains producteurs n’hésitent pas à le mentionner. Essaie de trouver ce genre d’exemples pour chacun des slogans cités. Qu’en penses-tu ? » « Sur certains articles comme des lessives sans phosphates ou des produits d’entretien, tu peux trouver la mention "respecte l’environnement" ; sur des aérosols, celle de "préserve la couche d’ozone"; sur des recharges d’assouplissant "recharges écologiques". Penses-tu que ces produits respectent vraiment la nature ? Argumente. Pense à la signification exacte des mots "respecter" ou "préserver" ou encore "écologique". Essaie de trouver des slogans qui seraient plus justes. » « Observe toutes les publicités d’un magazine ayant un rapport avec la nature et l’environnement. Note tous les slogans. Sont-ils nombreux ? Pourquoi à ton avis ? Trouves-tu cela positif ? »
« Lorsque tu achètes un paquet de bonbons, que regardes-tu d’abord : la couleur, le prix, la forme, l’emballage, la composition, le poids, … ? Penses-tu à ce que tu vas faire avec l’emballage une fois les friandises mangées ? Réfléchis et vois si un autre achat ne serait pas plus intéressant après analyse. » Précisions quant aux réponses possibles : Ces activités visent à rendre les enfants sensibles à l’importance de la publicité dans la presse, à la télévision et au niveau de l’affichage. Elles peuvent être le point de départ d’une discussion concernant les techniques de vente. Notez, pour l’activité , que les campagnes de publicité (ou les emballages attractifs) coûtent cher. Par conséquent, ces prix sont toujours répercutés sur le prix de vente des produits. Il semble d’ailleurs que les annonceurs ne connaissent presque jamais la rentabilité réelle de leurs dépenses publicitaires. En complément de l’activité , il faut savoir que les masses médias ont intérêt à proposer de la publicité : elle leur rapporte de l’argent. Une bonne partie des recettes des stations radio, des chaînes de télévision, de la presse provient de la publicité. Il ne s’agit pas d’une subvention, mais d’un achat d’espace sur une page de quotidien ou de magazine, d’un temps de passage la TV ou à la radio ou, dans un autre domaine sur des panneaux apposés dans le métro, les gares, le long des routes, autour des terrains de sport par exemple.
Ces activités abordent directement la question des techniques de vente, en particulier des produits d’usage courant vendus dans le commerce. Les techniques de vente sont tous les procédés utilisés par les publicistes pour inciter le public à acheter des produits. Ils sont souvent de nature subjectives, c’est-à-dire qu’ils « jouent » sur l’inconscient des gens via : - la couleur de l’emballage : . utilisation de couleurs douces pour les produits féminins, intenses (rouge, noir) pour les produits masculins (par exemple dans le domaine des cosmétiques) ; . emploi de certaines couleurs selon le sentiment que l’on veut associer au produit : le vert pour les produits « écologiques » (exemple :les détergents) ; le jaune, l’orange, le rouge, le rose pour les produits « gais » (les bonbons, les jouets d’enfants) ; le bleu et le blanc pour les produits « naturels » (les eaux, le lait) ; . un emballage transparent met en évidence la coloration des produits (boissons) ; il apport aussi un côté « nature » à certains produits pas particulièrement écologiques (flacons de shampooing, de produits vaisselle). - la forme de l’emballage : . étudiée pour rendre le produit pratique à utiliser (emplacement pour les doigts sur certains gels-douche) ; . l’emballage est en quelque sorte lui-même un produit quand il reproduit un objet attirant ou amusant (bouteille de shampooing en forme de personnage de dessins animés, flacon de parfum « design », emballage de bonbons en forme de lapin, etc.). - le slogan : c’est une petite phrase, originale et percutante censée ancrer dans l’esprit du public le produit vanté : . souvent, les slogans ne sont pas utilisés pour vanter les qualités intrinsèques du produit, mais plutôt des avantages secondaires par rapport à lui (la liberté procurée par la voiture, la virilité assurée par le déodorant pour homme X, etc.) ; . les slogans écologiques se multiplient. Les produits n’ont bien souvent qu’un lointain rapport avec l’environnement ; Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « Je consomme... »
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. ils présentent parfois une caractéristique commune des produits comme une qualité exceptionnelle (une « margarine 100% végétale » tombe sous le sens) ; . l’emploi d’un jargon scientifique masque souvent une absence d’information véritable (le yaourt « au bifidus », le soin du visage « aux liposomes ») ; . une technique consiste à proposer des slogans vides de sens pendant un certain temps et à les faire suivre d’une publicité plus explicite et ce, afin de mettre les consommateurs sur le qui-vive. Cependant, un slogan n’a aucune valeur contraignante. Les techniques de vente sont chaque jour plus nombreuses, de plus en plus originales et de plus en plus efficaces. En France, la publicité est réglementée. Mais la publicité écologique n’est pas encore soumise à une législation stricte. Seul un code de bonne conduite a été élaboré.
De nombreux produits sont aujourd’hui présentés comme respectueux de l’environnement (publicité « verte »). Certains, il est vrai, sont moins néfastes que d’autres. Mais en réalité, aucune certitude n’existe concernant leurs impacts sur l’environnement (effets à long terme des gaz censés protéger la couche d’ozone ? teneurs exactes des lessives sans phosphates ? etc.). Un produit qui n’est pas nuisible, qui ne pollue pas n’existe tout simplement pas. L’environnement est un système tellement complexe que l’effet d’un produit, sur celui-ci n’apparaît pas à première vue toujours correctement de manière évidente (ne serait-ce qu’au moment de sa fabrication).La publicité verte est donc bien souvent trompeuse ou erronée.
Cette activité doit permettre de montrer à quel point les publicistes font appel à des arguments écologiques pour promouvoir les produits. C’est un bien quand cette méthode permet de sensibiliser la population aux problèmes écologiques. Elle devient inquiétante quand ce type de publicité induit le consommateur en erreur et n’a comme but que l’incitation à la consommation (activité ).
Cette activité peut être combinée avec les séances sur les déchets. Il est important de faire prendre conscience aux enfants qu’ils sont très influencés par la publicité. L’esprit critique des enfants doit être développé, notamment en discutant de la meilleure manière d’approcher et de juger la qualité d’un produit en essayant d’e^tre le plus objectif possible (proposer des tests de goût les yeux bandés). Des comparaisons de prix peuvent être intéressantes (on peut consommer bien en dépensant peu).
Donne ton avis !
« Tu viens d'être accepté au BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) et tu dois donner ton avis sur ces trois slogans publicitaires pour des friandises. » Trois choix sont possibles : favorable à modifier (il faut changer quelque chose dans a phrase) à ne pas diffuser (interdit parce que c'est un mensonge) - "Mangez des bonbons Tarempion, c'est drôlement bon ! En manger toute la journée, c'est bon pour la santé" Réponse : "A ne pas diffuser" car c'est un mensonge : manger des bonbons toute la journée est très mauvais pour la santé et pour les dents !"
- "Au goûter, mange des Superchocos. Tu seras fort comme un super-héros ! " Réponse :"A modifier". Le publicitaire devrait changer sa phrase car les super-héros n'existent pas. Il pourra mettre : tu seras plus costaud.
- "Manger des Délicrousti au petit déjeuner donne des forces pour jouer à chat perché" Réponse :"Favorable". Un bon goûter donne des forces pour un chat perché actif !
Amuse-toi à fabriquer une publicité. « Choisis quelque chose à vendre : une voiture, de la nourriture, des vêtements, un parfum et essaie de créer une affiche. Sur celle-ci, il faut qu'il y ait : une image du produit ou un dessin, la marque (invente-la avec un beau nom facile à retenir), un slogan (une phrase qui donne envie d'acheter) et éventuellement le prix du produit. »
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● « L’attrait des emballages » (idée de Benoit LAURENT association Au jardin d’Aventures – Poitiers) Objectif : Montrer aux enfants l’importance qu’ont les emballages sur notre manière de consommer. Photocopier en noir et blanc, par exemple, le dessus d’un pack de yaourt, coller ces nouveaux couvercles sur le pack et le joindre à d’autres packs en couleur ; demander aux enfants de choisir un yaourt. Dans quasiment tous les cas, les enfants ne choisiront pas l’emballage gris. Cette petite expérience fonctionne, bien évidemment, avec d’autres types d'emballages (biscuits, bonbons, jeux, …).
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