Fiche E

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« je jette, tu jettes, nous jetons, … »

Index ................................................................................................................ 1 En savoir +............................................................................................. 2 Qu’est-ce qu’un déchet ? ......................................................................................................... 2 Les déchets ménagers ............................................................................................................ 4 La gestion des ordures ménagères en France actuellement .................................................. 7 Le devenir de nos déchets sur la CUB .................................................................................... 8

Idées de séances .................................................................................. 9

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EN SAVOIR + Notre façon actuelle de vivre et d'acheter nous oblige à produire de plus en plus de déchets. Il devient aussi chaque jour plus difficile de se débarrasser de ces déchets sans porter atteinte à notre environnement car de plus en plus d'emballages en plastique ne sont ni réutilisables ni recyclables. Dans notre agglomération, ces déchets sont incinérés, polluant l’air et émettant des GES. Ailleurs, ils peuvent être aussi rassemblés dans des décharges qui sont maintenant contrôlées (étanches et gérées) mais qui nécessite toujours plus d'espace. Et puis, vous le savez, nos réserves de pétrole s'épuisent.

.Qu’est-ce qu’un déchet ? Un déchet (détritus, résidu..) est un objet en fin de vie ou une substance issue d'un processus, jugés devenus inutiles ou dangereux ou encombrants, et dont on veut se débarrasser. L'Union européenne en donne une définition similaire : « toute substance ou tout objet [...], dont le détenteur se défait ou dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire » (Directive du 5 avril 2006 relative aux déchets), de même que le droit français (« tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon », Code de l'environnement, art. L-541-1) ou le droit suisse (« choses meubles dont le détenteur se défait ou dont l'élimination est commandée par l'intérêt public », Loi fédérale sur la protection de l'environnement du 7 octobre 1983). On distingue principalement quatre types de déchets : - Les déchets biodégradables ou compostables (résidus verts, boues d'épuration des eaux, restes alimentaires...), qui s'assimilent en première approche à la biomasse. Ces déchets sont au moins pour partie détruits naturellement, plus ou moins rapidement, en général par les bactéries, champignons et autres micro-organismes et/ou par des réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des produits de dégradation identiques ou proches de ceux qu'on peut trouver dans la nature, parfois néanmoins contaminés par des résidus de pesticides, de métaux, dioxines, etc, selon leur origine. Ils peuvent être revalorisés par différentes filières (bioénergie, biocarburants, Compostage/amendements/engrais...). -

Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, matières plastiques) : ces matériaux peuvent être réutilisés tels quels (via des recycleries ou ressourcesries) dans d'autres domaines ou recyclés : par exemple, les métaux sont refondus et réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques sont hachés et servent de rembourrage ou de combustible...

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Les déchets ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être traités dans les conditions techniques et économiques du moment». Eux seuls devraient encore pouvoir être mis en décharge (depuis le 1er juillet 2002 en France), après inertage le cas échéant, pour les plus dangereux.

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Les déchets spéciaux et déchets industriels spéciaux (DIS), à la différence du déchet banal peuvent entrer dans la catégorie des déchets dangereux, dont font partie les déchets toxiques et les déchets radioactifs qui doivent faire l'objet d'un traitement tout à

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fait particulier en raison de leur nocivité particulière liée à la radioactivité. Parmi les déchets nucléaires, on distingue les déchets radioactifs ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être traités dans les conditions techniques et économiques du moment ». On les classe aussi selon leur durée de vie (d'activité). (source : Wikipedia)

En France, le volume total des déchets ne cesse d'augmenter : +25% entre 1994 et 2004.

source : ADEME

NB : Ce graphique pourrait faire apparaître la faible part des déchets des ménages (seulement 4%), or c’est bien nous tous qui consommons des produits issus d’usines (11% de déchets), qui habitons des logements de plus en plus spacieux (280 m² en moyenne en 1992, 330 m² en 20031) d’où des déchets du BTP (40%) et c’est bien nous qui consommons bois et nourriture (43% de déchets). Notons, cependant que tous ces déchets n’ont pas les mêmes caractéristiques et donc la même gestion (valorisation ou traitement ultime).

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Rapport IFEN « L’environnement en France » 2003 Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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.Les déchets ménagers Ils regroupent : - les ordures ménagères (20,5 millions de tonnes /an soit 1kg/hab/jour) - les encombrants ou monstres (3 millions de tonnes/an) - les déchets liés à l’usage automobile (huile de vidange, batteries, … soit 2,5 millions de tonnes /an) - les déchets d’espaces verts (0,5 millions de tonnes/an) - les déchets d’assainissement (boues d’épuration soit 3 millions de tonnes /an) Le graphique indique que la quantité annuelle de déchets produits par les ménages diminue depuis 2002 : moins 6 kg / hab./ an sur la période 2002 - 2004.

source :ADEME

Notons qu’en 2004, c’était encore tout de même 28 millions de tonnes de déchets des ménages produites soit 353 kg par français.

Parmi les ordures ménagères on trouve : - les déchets organiques - les emballages - les papiers - les déchets toxiques et les piles - les textiles. NB : les emballages représentent la moitié du volume de notre poubelle. Les emballages : L'emballage est un secteur économique important. L'emballage a plusieurs fonctions : - il protège contre les chocs, mais aussi contre les parasites, les microbes, l’humidité, la lumière, etc. - il conserve le produit en l’empêchant de se détériorer trop vite - il permet le transport du produit - il facilite le rangement - il facilite l'utilisation, par exemple avec un bec verseur pour les liquides. On peut aussi citer l'exemple des barquettes d'aliments "micro-ondables" qui évitent de laver une assiette. - il donne des informations sur le contenu et l'utilisation du produit - il doit être inerte pour ne pas réagir chimiquement avec le produit (spécialement pour les emballages alimentaires) Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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il met en valeur et fait la publicité du produit et de la marque. Il doit séduire le consommateur. - il rend le vol plus difficile Les matériaux les plus utilisés sont le carton et le papier, le verre, le bois, les métaux (acier et aluminium) et les plastiques. On trouve aussi des composites qui associent plusieurs matériaux. Différents emballages : - Sac plastique : sac de caisse, sac poubelle... - Film plastique - Caisse - Palette de manutention - Carton - Boîte de conserve en acier, et cannette en aluminium - Polystyrène expansé - Verre - Plastique - Plaquette de médicaments - Papier kraft - Le blister est une cartonnette ou feuille de plastique associée à une coque plastique transparente. -

Le prix de l'emballage est répercuté dans le prix du produit vendu. Dans le secteur alimentaire, l'emballage représenterait, en moyenne, 20% du coût du produit fini. Les emballages représentent 50% en volume et 30% en poids des déchets des ménages. Même si le poids des déchets d'emballages reste stable, le nombre d'unités d'emballages continue d'augmenter. Cette progression est liée à l'augmentation de la population et à l'accroissement de la consommation, au développement de portions individuelles, de produits à emporter avec soi et à l'achat de produits préparés au lieu de produits vendus en vrac. En France, 5 millions de tonnes de déchets d'emballages par an sont produits par les ménages, soit 100 milliards d'unités d'emballages. Impacts environnementaux : - leur production nécessite de puiser dans l’environnement les matériaux nécessaires à leur fabrication (substances minérales, métaux, hydrocarbures, bois) ; Les écosystèmes peuvent être perturbés. - Les industries du plastique, du métal, du verre, du carton sont responsables de diverses pollutions de l’eau, des sols, de l’air et consomment beaucoup d’énergie. - Les emballages usés devront être traités : Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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. soit par recyclage : « reconsommation » d’énergie et « repollution » . soit par mise en décharges : contrôlées aujourd’hui mais nécessitant toujours plus d’espace, sans compter ce que pourront bien faire de ces terrains les générations futures . soit par incinération : pollutions et émissions de GES

Le suremballage Le suremballage consiste à ajouter un emballage à un objet qui est déjà emballé. Le but est souvent marketing : il s'agit d'avoir plus de place pour faire la promotion du produit et de la Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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marque. Pour les emballages surdimensionnés, cela a également l'effet de tromper l'acheteur sur la quantité réelle de produit. Des exemples : - Le carton qui entoure les lots de quatre yaourts. - La boîte en carton qui contient un tube de dentifrice ou de crème hydratante. - Certains gâteaux sont contenus dans une barquette plastique entourée d'un film plastique et emballée dans une boîte en carton. Cela donne trois emballages. - La boîte en carton surdimensionnée qui contient un présentoir en carton pour mettre en valeur un CD-Rom (lui-même dans une boîte en plastique) ou un téléphone portable. - Le carton qui entoure certaines boîtes de thon. - Une quiche industrielle dans un plat en aluminium, dans un emballage plastique transparent, dans une boîte en carton Les piles : - 987,6 millions ! C’est le nombre de piles (soit 28 700 tonnes) déclarées mises sur le marché en France en 2006, soit une progression de 0,5% seulement par rapport à 2005 (28 592 tonnes). Les piles alcalines dominent cependant toujours largement le marché (22 703 tonnes) suivies par les piles salines (5 400 tonnes). (source : www.ademe.fr/publications - réf.5975)

.La gestion des ordures ménagères en France actuellement (source : ADEME pour année 2004)

Stockage (décharge) : 38 % des quantités collectées traitement thermique (incinération) : 43 % des quantités collectées tri pour recyclage : 13 % des quantités collectées traitement biologique (compostage) : 6 % des quantités collectées (Pour plus d’informations sur ces techniques cf. fiche F « j’écoconsomme » chapitre 12) Concernant la dépense nationale liée à la gestion des déchets, selon l'IFEN, en 2004, les acteurs économiques français ont dépensé plus de 11 milliards d'euros pour la gestion des déchets, soit une hausse de presque 5% par rapport à 2003.

source :ADEME Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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Cette augmentation est due en partie à l'accroissement des investissements dans le secteur (1,6 milliards d'euros en 2004), notamment pour mettre en conformité les incinérateurs. La dépense courante (9,5 milliards d'euros) est financée à 59% (soit 5,2 milliards d'euros) par les ménages et les collectivités. La taxe (TEOM) ou de la redevance (REOM) d'enlèvement des ordures ménagères couvrent 86% de cette dépense. Notons cependant qu'avec un produit de 3,8 milliards d'euros en 2004, la TEOM reste le mode de financement privilégié du service.

.Le devenir de nos déchets sur la CUB La Direction opérationnelle de l'Environnement (Doe) de la Cub est en charge d'une des neuf missions remplies par la Communauté urbaine de Bordeaux : la gestion de la collecte, du tri et du traitement des déchets. Le Syndicat Intercommunal à Vocation Ordure Ménagère (SIVOM), assure la collecte des déchets dans 11 communes dont 7 sont adhérentes à la Cub.

407 840 tonnes de déchets produits chaque année sur le territoire de la CUB. 1 117 tonnes de déchets ménagers sont produits chaque jour. Soit 347,69 kg an et par habitant d’ordures ménagères. Les budgets : Les recettes diverses (soutien Eco-Emballages, subventions, redevances…) : 4 454 018,57 € La taxe d'enlèvement des ordures ménagères : 55 731 574 € Les dépenses d'investissement : (acquisition de matériel, aménagements des centres de recyclage) : 3 314 447,72 € Les dépenses de fonctionnement : frais de collecte : 38 769 083,85 € frais de personnel : 24 971 647,44 € frais de gestion des immeubles : 46 782,63 € Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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IDEES DE SEANCES « Définir le déchet » (séance CREAQ) La racine latine de déchet est « decadere » qui signifie tomber, perdre de la valeur ; elle a donné en français le verbe déchoir. « Pour toi qu’est-ce qu’un déchet ? Trouve une définition » : ……………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………….……………………… …………….………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… On peut définir le déchet comme : Un résidu, un débris, un reste de quelque chose dont on veut se débarrasser. Un déchet est le résidu issu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation d'un produit. Il désigne un matériau ou une substance dont on n'a plus besoin et destiné à être abandonné. Attention, un déchet ne prend pas la même valeur pour chacun d’entre nous, certains conservent des objets que d’autres considèrent comme des déchets (ex : personne qui conserve les sacs plastiques, paysans africains conservant les bouteilles plastique et en verre comme récipients quotidiens, enfant qui conserve ses jouets gadgets, …)

« Un peu de vocabulaire ! » « Colorie les mots suivants dans le tableau »: DEBRIS DECHEANCE DECHETS DEFEQUER DEJECTION DETRITUS I D E J E C T I O N

EXCREMENT IMMONDICES REBUT REJET RESIDUS SALETE M O R E B U T N E S

M D E T R I T U S D

O R E S I D U S R E

N D E C H E T S R F

D E C H E A N C E E

I R U R E S M A J Q

C D D E B R I S E U

E X C R E M E N T E

S A L E T E E G E R

Avec les lettres restantes, écris le nom donné aux déchets de ta poubelle : ……………………………… ………………………………….

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« Le cycle de la matière » :(séance CREAQ) Objectifs : - Replacer la notion de déchet dans un contexte plus large que la seule problématique humaine. - Aborder la notion de cycle de la matière. Principe : Classement d’un tas de déchets en 2 groupes. Préparer un tas de déchets avec ceux apportés par les enfants et les vôtres : surtout ceux liés à l’activité de la nature + ajouts de déchets liés à l‘activité humaine en complément ou pour susciter le débat (coquilles œufs, coques de noix, noisettes, trognons de pomme, …). « Voici des déchets. C’est vous qui les avez apporté, ce sont donc bien pour vous des déchets. Il existe 2 grands groupes de déchets. Essayer de les retrouver. » Laisser les enfants ayant des propositions faire leur classement puis l’expliquer. A la fin, demander aux enfants de choisir le classement qui leur paraît le plus judicieux/révèlateur. En générale au moins, un élève sinon plusieurs trouvent le bon classement et la grande majorité des enfants se rallient à ce classement. Demander de conserver une trace écrite, leur faire dessiner les 2 tas, et de rajouter quelques déchets non apportés (excréments d’homme et d’animaux, Déchets de la nature (mais surtout pas « naturels ») liés à l’activité de la nature Feuilles mortes, brindilles, fruits (pommes de pin, noyaux, graines, ..), plumes, déjections d’animaux, pelotes de réjection, cadavres d’insectes, cocons petits ossements, os de seiche, coquillages vides coquilles d’œufs (déchet du poussin naissant) coques de noix, de noisettes trognons de pomme

Déchets de l’Homme liés à l’activité de l’Homme déchets en verre, en papier/carton, en métal, en plastique, piles, médicaments, jouets cassés gadgets vieux textiles coquilles d’œufs coques de noix, de noisettes trognons de pomme

Poser les questions : « Qui va s’occuper de traiter les déchets du 1er groupe ? » Oui, la nature. A l’état naturel, les déchets ne font pas l’objet de stockage, ils sont systématiquement recyclés. Les déchets organiques sont les déchets provenant (d’organes) d’êtres vivants : plantes et animaux. La biodégradabilité (de bios en grec = vie) signifie que la matière va être détruites par des organismes vivants (microorganismes de type bactéries, champignons, mais aussi vers de terre, insectes, autres animaux ; exemples de la pomme de pin mangée par l’écureuil , le mulot puis par la pourriture). Ce sont les décomposeurs (cf. fiche B

chapitre 3). « Qui va devoir s’occuper des déchets du second tas ? » Les Hommes. Oui, on a du boulot ! (tas nettement plus conséquent).

Faire noter : Toute vie génère des déchets mais les déchets naturels sont réintégrés dans un cycle de vie. Ce sont des déchets organiques . Ils sont biodégradables. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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● « Qu’est-ce que je jette ? » (séance Rouletaboule)

« Menu favori ? » (séance CREAQ) Objectif : aborder la notion de dégradabilité. Principe : quizz « Grâce, notamment, aux petites bêtes qui l’habitent, mais aussi grâce au vent, au soleil, à la pluie, la Terre « digère » tout. Mais combien de temps met-elle ? Coche son menu favori ? » Le plastique digéré en 100 à 1000 ans ? ❍ ❍ Les animaux morts très digestes pour la terre et très bons aussi pour les plantes ? Le verre, un peu lourd …., digéré en 4000 ans ? ❍ Le métal qui a bon goût mais qui est digéré entre 100 à 500 ans ? ❍ Le papier digéré en 3 mois à 1 an et dont les encres vont se dissoudre dans l’eau du sol ? ❍ Miam ! un chewing-gum à la fraise … digéré en 5 ans ? ❍ Les déchets de végétaux (feuilles mortes, peau de banane, pommes de pins, ….) très vite digérés ? ❍ Les piles et les produits toxiques indigérables pour la terre mais récupérés par les nappes d’eau souterraine ? ❍

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«En combien de temps ? » (séance CREAQ) Objectifs : Approcher la notion de biodégradabilité Principe : Concevoir des expériences pour vérifier si un déchet est biodégradable ou non et pour tester les conditions favorables à la biodégradabilité. Questions : « Quels sont les déchets qui se décomposent ? En admettant qu’ils se décomposent, qu’est-ce qui peut faire accélérer la décomposition ? Si on prend un déchet, comment peut-on vérifier s’il va se décomposer ? » Les élèves sont invités à rédiger un protocole expérimental. Leurs observations quotidiennes ou hebdomadaires seront notées sur un support (exemple pages suivantes).

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FICHE D’OBSERVATION TYPE DECHETS

Le …………..

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Le ……………

Le ……………..


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« Combien pèse ma poubelle ? » (tiré du classeur ROULETABOULE) Objectifs : - Prendre conscience de la quantité (en volume et en poids) des ordures ménagères produites quotidiennement - Faire le lien entre l’école et la maison Principe : Demander aux enfants, aidés de leurs parents, de peser leur poubelle. L’idéal est de le faire sur plusieurs jours et de réaliser une moyenne. Toutefois, on ne peut obliger les familles a réaliser cette petite enquête. On peut aussi proposer d’estimer le volume par litres. Ma famille jette ……………….. kg de déchets par jour, ce qui représente …………… kg par personne et par jour, soit ………………. kg par personne et par an. En France, nous produisons plus d’1 kg d’ordures ménagères par jour et par personne. 1936 = 300 l/pers/an ; 1966 = 900 l /pers/an – 1996 = 2700 l/pers/an Cet accroissement est dû notamment à la prolifération des emballages.

« Que trouve-t-on dans nos poubelles ?» (séance CREAQ) Objectif : Identifier les différents déchets liés à l’activité humaine. Principe : Etudier le contenu d’une poubelle d’ordures ménagères n’est pas vraiment agréable. Aussi, préciser aux enfants que vous l’avez fait pour eux et reconstituer une poubelle avec des déchets « propres » (récipients lavés, emballages propres, déchets organiques frais, …) dans les proportions suivantes : - emballages : 50% - matières organiques : 25 % - divers (déchets textiles, piles, cartouches encres, appareils photos jetables, rasoirs jetables, médicaments périmés, vieux jouets, …) : 25% Les emballages représentent la moitié de nos déchets ménagers en volume. Par contre, ils représentent le tiers de ces mêmes déchets en poids.

« Que d’emballages ! » (séance CREAQ) Objectifs : - Prendre conscience de la quantité d’ordures produite dans notre société actuelle et faire le parallèle avec d’autres contextes (autrefois, ailleurs) - Observer l’importance et la diversité des emballages dans les ordures ménagères ainsi que les « nouveaux déchets ». - Créer du lien intergénérationnel - Susciter des échanges interculturels Principe : Chercher les déchets ménagers qui n’existaient pas quand nos grands-parents étaient enfants. « Mène l’enquête en interrogeant des personnes âgées de ton entourage : - Quels étaient les déchets qui n’existaient pas lorsque tu étais/vous étiez enfant ?». - Parmi les déchets qui existaient déjà, quels sont ceux qu’on ne jetait jamais ? - A quoi servaient-ils alors ? » Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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Chercher des déchets ménagers qui n’existent pas dans d’autres sociétés. « Mène l’enquête auprès de personnes d’origine étrangère » : - Quels sont les déchets qui n’existent pas chez toi/vous ? - Parmi les déchets qui existent, quels sont ceux que vous ne jetez jamais ? - A quoi seraient-ils alors ? » Parmi les ordures ménagères, essentiellement les emballages surtout ceux en plastique, mais aussi moins de piles, de déchets toxiques, moins de textiles et moins d’objets jetables ou accessoires. Moins d’encombrants aussi et de déchets liés à l’usage automobile également.

« Dis-moi comment tu es emballé ? » (tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) Objectif : Aborder les diverses fonctions de l’emballage. Principe : « L'emballage a de multiples rôles. Donne pour chacun d'eux un exemple ». Rôles Exemples de produits

L’emballage est nécessaire. Par définition, il conditionne le produit, c’est-à-dire qu’il permet de la manipuler, de le transporter et de le stocker plus aisément, sans l’abîmer. Il protège aussi le produit contre les agents extérieurs (les mains qui veulent le toucher, les parasites, l’humidité, la lumière, …). Il empêche le produit de se détériorer trop vite (le pain se rassit au contact de l’air, le café perd son arôme, …). Il assure la protection des gens et de l’environnement par rapport à certains produits dangereux (médicaments, produits chimiques, …). L’emballage a enfin un rôle de support à la communication : il est porteur d’une marque, il permet d’identifier le produit, de lui donner une originalité, de renseigner le consommateur sur son contenu, sur son origine, sur son mode d’emploi et sur sa date de péremption grâce à l’étiquette. (cf. fiche F chapitre 8). Sans compter son attrait publicitaire : l’emballage attire le consommateur par les yeux. (cf. fiche A chapitre 5).

« Certains produits sont suremballés, c’est-à-dire que l’emballage constitue un volume plus grand que le produit qu’il entoure. Prends l’exemple d’une boîte de biscuits vendue avec un emballage de fêtes. Cite les emballages successifs qui l’accompagnent : tous sont-ils bien nécessaires ? » A l’approche des fêtes, le conditionnement d’un produit perd souvent ses fonctions premières en incitant à l’achat avant tout. Par exemple, à l’approche de Pâques, les chocolats sont « habillés » de couleurs vives, égayés de belles illustrations, valorisés grâce à de petits cadeaux gratuits (que l’acheteur paie dans de nombreux cas même s’ils sont dits gratuits) ; les paquets familiaux qui ne sont pas nécessairement moins chers, offrent en une fois un ensemble de produits déjà sélectionnés (par exemple un assortiment de biscuits ou de friandises) suremballés. N’oublions pas que la couleur de l’emballage fait aussi partie des techniques de vente. Par exemple : - l’or et l’argent pour les produits de luxe - le blanc et le bleu pour l’eau - le brun pour la bière. Un emballage plus sophistiqué est toujours plus coûteux qu’un emballage simple. Ce coût n’est pas à la charge du producteur mais bien d consommateur qi, fate de pouvoir réellement comparer ces achats (il y aura toujours une petit différence entre le produit de marque IKX et celui de marque BLUP), n’y verra que du feu.

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« Les emballages sont différents selon ce qu’ils contiennent ». Types d’emballages

Exemples de produits

Chaque produit a ses exigences selon qu’il est liquide, gazeux, fragile, sensible à la lumière, etc. Chaque emballage est adapté à son contenu. La plupart des emballages sont plus complexes : ils sont formés de différentes matières combinées ou soudées : Matériaux d’emballage Papier + aluminium Papier + plastique Plastique + aluminium Carton + aluminium + plastique (tetrabrik)

Produits emballés Chocolats, biscuits, … Clous, piles, … Mini-gourde de compote, yaourt, ... Lait, jus, …

● « Stock d’énergie et stock de matières 1ères » (séance CREAQ) Objectif : Il s’agit de prendre conscience de l’utilisation importante de matières premières non renouvelables pour fabriquer des produits à faible durée de vie. Il s’agit de prendre conscience qu’un déchet est en fait un stock de matière première et un stock d’énergie. Principe : « Retrouve les matières premières (= ressources naturelles) et les matériaux issus de ces matières. Ils ont permis de fabriquer les objets de notre quotidien et sont donc les constituants de nos déchets. » (cf. fiche A – chapitres 1 et 2) Faire noter : Déchets issus de l’activité humaine = stock de matières 1ères et stock d’énergie L’ensemble des éléments du milieu naturel, éléments organiques ou minéraux, participe à des cycles naturels de la matière pour autant que l’homme ne vienne pas en perturber les mécanismes. Ainsi, depuis leur synthèse à partir des éléments contenus dans l’air, dans l’eau et dans le sol, avec l’aide de l’énergie solaire, jusqu ‘à leur décomposition par les êtres vivants transformateurs du compost et de l’humus, les végétaux verts et le bois participent aux cycles de la biosphère. De même, les roches affleurantes sont érodées par le vent, le ruissellement des eaux, les vagues de la mer, le courant des rivières et des fleuves et sont lentement transformées en éléments qui s’intégreront dans les cycles de la matière vivante. Et il ne s’agit là que de deux exemples. A côté des ressources naturelles constituant les matières premières utilisées par nos sociétés humaines (substances organiques, minerais, …), d’autres éléments de la nature constituent des apports en énergie qui nous sont indispensables : le soleil, le vent, le charbon, le pétrole, … Certaines de ces ressources sont renouvelables parce qu’elles se régénèrent (le bois) ou sont inépuisables (l’énergie solaire, éolienne). D’autres (le charbon, le pétrole), par contre, ne sont disponibles qu’en quantité limitée sur notre planète. Si nous ne voulons pas que les ressources énergétiques qui ne sont pas renouvelables s’épuisent, au risque d’en priver les générations à venir, nous devons tout mettre en œuvre pour apporter des solutions alternatives adéquates tout en répondant à nos attentes et besoins. Quant aux ressources renouvelables tel le bois, nous devons en favoriser l’utilisation en intégrant sa production dans la gestion durable de nos forêts. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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«Des pollutions ? » (séance CREAQ) Objectif : Il s’agit de prendre conscience des nuisances sur l’environnement générés par les déchets avant traitement. (recherche de conséquences en chaînes et conceptualisation de la notion de risque) Principe : Définir le mot pollution : « ça abîme la nature », « c’est néfaste pour les êtres vivants », etc. « Entourons les déchets dangereux pour la nature une fois jetés».

(source : malle rouletaboule) Tous sauf peau de banane mais pas une raison pour jeter ses déchets organiques/biodégradables partout pollution visuelle. Les piles contiennent des produits chimiques/toxiques/poisons. Avec la pluie, la pile rouille, se perce et laisse échapper les polluants qui contaminent le sol, l’eau souterraine et tous les êtres vivants qui en dépendent : vers de terre, insectes, champignons, plantes, arbres, … Idem pour l’encre sur tous les emballages ainsi que les médicaments, les restes de peinture, l’huile de vidange et les restes de bombe insecticide. Attention aussi à la bouteille en verre, qui n’est pas toxique (sauf l’étiquette) mais qui peut mettre le feu à une forêt.

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Faire noter : Si on ne les traite pas, les déchets issus de l’activités humaines sont une source de pollutions : - pollution visuelle ou esthétique - pollution olfactive - pollution du sol - pollution des eaux (de surface-rivières, fleuves, mares, lacs, étangs, mers, océans- et souterraines) « Que fait-on de nos déchets ménagers ? » (séance CREAQ) Objectif : connaître le devenir de nos ordres ménagères et la collectivité responsable. Principe : questions, recherches documentaires, enquête, interview, visite, … pour exposés par exemple. « Que fait-on de nos déchets ? » Une poubelle est au sens propre un récipient étanche destiné à recevoir les déchets, particulièrement les ordures ménagères. En 1884, sous la IIIe République, le Préfet de la Seine, Eugène Poubelle, décrète que «Dorénavant, les ordures ménagères seront ramassées par l'intermédiaire d'un récipient de bois garni à l'intérieur de fer blanc, de manière à ce que rien ne puisse s'en échapper. Ces récipients pourront également contenir de cendres chaudes sans risque d'incendie ». Ces récipients seront bientôt appelés poubelles. Bientôt, l'emploi de poubelles s'imposera en France dans chaque commune et chaque foyer, puis dans tous les pays industrialisés qui adopteront le principe du ramassage des ordures par l'intermédiaire d'une poubelle. Aujourd'hui, la poubelle est un récipient aux multiples formes et couleurs, doté d'un couvercle, parfois d'une pédale et fabriqué en divers matériaux (mais le plus souvent en plastique) et de diverses dimensions (de la poubelle de table en céramique aux énormes récipients utilisés par l'industrie. « Qui s’occupent de nos poubelles ? » Depuis Eugène Poubelle, des éboueurs sont chargés d'enlever régulièrement les poubelles déposées sur les trottoirs ou dans les cours. Ils sont payés par nos mairies ou nos communautés de communes. Chez nous c’est la CUB qui s’occupent de nos déchets. (cf. en savoir +) « Que font-ils de nos déchets ? » Leur contenu ira, par l'intermédiaire d'un camion spécialisé (camion-poubelle), - se déverser dans une décharge ou une usine d'incinération. - livrer les déchets dans un centre de tri afin de valoriser par recyclage

« Décharge ou incinération ? » (séance CREAQ) Objectif : appréhender les impacts environnementaux dus aux traitements ultimes de nos ordures ménagères. Principe : « Lis ce texte » : Il existe 2 types de décharge : Les décharges sauvages ou décharges de surface : il s’agit de lieu, d’un dépotoir où l’on entasse les déchets à l’air libre sans précaution. Ces décharges sont interdites en France depuis 1992 mais il en existe encore. Dans une décharge, il peut y avoir des déchets toxiques (définir ce mot). Lorsqu’il pleut, l’eau s’infiltre dans les déchets, se charge en pollution. Puis, elle s’infiltre dans le sol où elle pourra aller rejoindre la nappe phréatique (définition). Conséquences : pollution de l’eau en général (cycle de l’eau). Mais également pollution visuelle et malodorante. Les décharges contrôlées ou enfouies : il s’agit de trous creusés sur un terrain argileux (argile = terre imperméable = ne laissant pas passer l’eau ou très peu) de 5 à 6 m de profondeur. Dans Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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ces trous on dépose une couche de plastique d’ ½ cm d’épaisseur, on rajoute 50 cm de graviers. Puis on épand les déchets en couches de 2 m de hauteur séparées entre elles par des couches de plastique. On n’oublie pas de poser des drains (tuyaux) horizontaux et/ou verticaux pour récupérer les jus (lixiviats) et le biogaz produit par fermentation. On épand une couche de terre tous les soirs (normalement !). Quand la décharge est pleine et forme un gigantesque tas, on recouvre à nouveau d’un film plastique puis d’un mètre de terre et on végétalise (on plante des petites plantes). L’inclinaison évite à l’eau de pluie de s’infiltrer. NB : Pour mettre en évidence la formation de biogaz, enfermer quelques jours des épluchures, peaux de bananes, et autres déchets organiques dans une bouteille plastique et laissez dans un endroit bien tiède (près du radiateur par exemple). Puis, dans une classe en très grand silence, ouvrez doucement le bouchon : pschittttttt !!!!

« D’après toi quel est l’inconvénient commun aux 2 types de décharges ? » Quand la décharge est pleine, que fait-on ? On en creuse une autre ? puis une autre ? puis une autre ? …

Expliquer : Dans les usines d’incinération, les ordures sont brûlées à des très hautes températures et sont réduites en cendres. La chaleur peut être récupérée pour le chauffage d’immeubles, d’hôpitaux, de piscines … et pour fabriquer d’électricité. Chez nous, les déchets sont incinérés à Bègles et à Cenon. Après la combustion, il reste encore des résidus : les mâchefers, utilisés en sous-couches routières, et les cendres, transformées en vitrifiats et utilisées en revêtement de sol (bordures de trottoirs, pavés). A Bègles, la quantité d'électricité produite est suffisante pour alimenter les besoins du centre d'incinération. L'excédent est exporté sur le réseau EDF. A Cenon, l'énergie issue de la combustion couvre les besoins en chauffage et en eau chaude des Hauts de Garonne. « Dans cette usine d’incinération, colorie les cendres et les mâchefers2 en brun, les ordures ménagères en vert, les fumées en bleu, les REFIOM3 en rouge. »

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éléments solides qui restent après l’incinération des déchets

REFIOM : Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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(source : cahier ARIENA)

« En t’aidant du schéma, complète le texte suivant : » Le camion benne déverse les ………..ordures ménagères ………..dans la fosse. Elles sont ramassées par le grappin, puis relâchées plus loin dans le…….. four………... L’………incinération………… se fait là, entre 800 °C et 900 °C. La ……… vapeur ……….est récupérée pour le chauffage ou la production d’………….électricité………. Les fumées sont filtrées et lavées avant de sortir par la haute …………cheminée………… Les………. cendres et mâchefers ………. sont mis dans de grands sacs. Ils sont ensuite entrés dans un centre de stockage ou valorisés. « Ecris + pour les qualités et – pour les défauts de l’incinération de nos ordures ménagères ». + Lors de l’incinération, les ordures se transforment en cendres, mâchefers, fumées et gaz. La chaleur est parfois récupérée pour le chauffage et la fabrication d’électricité. Les fumées sont débarrassées de leurs éléments toxiques avant d’être lâchées dans l’atmosphère. 3 kg d’ordures incinérées se transforment en 1 kg de cendres et mâchefers. En France, il existe très peu de centres de stockage pour stocker les REFIOM L’incinération de nos déchets produit aussi des déchets ! Les cendres, les mâchefers et surtout les REFIOM qui posent un vrai problème. DONC moins on brûle, mieux c’est ! Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J'étudie... »

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