Fiche F

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« j’écoconsomme, tu écoconsommes, nous écoconsommons, … » Index 1. Acheter seulement ce dont on a besoin. ....................................................... 3 En savoir +............................................................................................................................... 3 Idées de séances..................................................................................................................... 3

2. Manger local et préférer les circuits courts de distribution. ....................... 5 En savoir +............................................................................................................................... 5 Idées de séances..................................................................................................................... 6

3. Manger moins de viande. .............................................................................. 8 En savoir +............................................................................................................................... 8 Idées de séances..................................................................................................................... 9

4. Manger de saison. ....................................................................................... 10 En savoir +............................................................................................................................. 10 Idées de séances................................................................................................................... 11

5- Manger "maison". ....................................................................................... 18 En savoir +............................................................................................................................. 18 Idées de séances................................................................................................................... 18

6. Manger bio. .................................................................................................. 22 En savoir +............................................................................................................................. 22 Idées de séances................................................................................................................... 25

7. Consommer "équitable" ............................................................................. 27 En savoir +............................................................................................................................. 27 Idées de séances................................................................................................................... 30

8. Choisir les bons produits alimentaires........................................................ 33 En savoir +............................................................................................................................. 33 Idées de séances................................................................................................................... 33

9. Acheter des fournitures saines et respectueuses de l’environnement.... 35 En savoir +............................................................................................................................. 35 Idées de séances .................................................................................................................. 39

10. nettoyer sans s'empoisonner. .................................................................. 51 En savoir +............................................................................................................................. 51 Idées de séances................................................................................................................... 52

11. Réduire ses déchets .................................................................................. 53 En savoir +............................................................................................................................. 53 Idées de séances................................................................................................................... 55 Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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12. Valoriser ses déchets................................................................................. 59 En savoir +............................................................................................................................. 59 Idées de séances................................................................................................................... 81

13- Logos, labels et étiquettes …choisir les bons produits ......................... 84 En savoir +............................................................................................................................. 84 Idées de séances................................................................................................................... 89

14. Complément .............................................................................................. 90

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1. Acheter seulement ce dont on a besoin. besoin En savoir + Dans nos sociétés, la consommation des ménages a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Une des caractéristiques de cette évolution est l’apparition de nouveaux produits (ordinateurs, machines à laver, etc.). Une autre en est une modification des produits, qui existent depuis longtemps (rasoirs électriques, four à micro-ondes, etc.). Ce phénomène est lié à une amélioration du bien-être. Il est aussi fonction du développement des pays. Malheureusement, certaines de nos consommations actuelles nuisent à l’environnement. Voilà pourquoi il est essentiel de faire la part entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. Notre confort de vie n’en sera pas diminué pour autant. « Nous devons rompre avec cette spirale, qui nous conduit à surproduire pour surconsommer, et à surconsommer pour se sentir exister. »

Idées de séances « L’utile et l’accessoire ! » (tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) « Regarde un peu autour de toi, à la maison, à l’école. Jette même un œil dans ton cartable. Tu es entouré d’objets de toutes sortes. Pour la plupart, leur usage t’est indispensable, d’accord, mais ce n’est peut-être pas si utile de …se brosser les dents avec une brosse électrique quand on possède déjà une brosse à dents classique, par exemple. Essaie de remplir le tableau suivant et échange ensuite avec tes camarades. Bilan pour la brosse à dent L’électrique pour moi +

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La manuelle pour moi +

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L’électrique pour l’environnement + -

La manuelle pour l’environnement + -

Peux-tu citer d’autres produits peu ou pas du tout utiles ? Invente des produits ou gadgets bons pour l’environnement et qui ne vont pas devenir des déchets ou polluer de manière excessive en fonctionnant. Fais marcher ton imagination ! (Ex : un baladeur fonctionnant à l’énergie solaire et que l’on peut porter en casque). » Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Demander aux enfants de découvrir les réflexes suivants : - Se poser des questions : Ai-je vraiment besoin de ce que je m'apprête à acheter ? Cet objet ne sera-t-il vraiment utile ? Ne serait-il pas plus malin de l'emprunter ou de le louer ? etc. - Pour éviter d'acheter que j'ai déjà et pour ne pas me laisser tenter, je dresse une liste précise de ce dont j'ai besoin avant de partir faire les courses. - J'évite de me laisser influencer par la publicité. Je fais le tri parmi les arguments publicitaires. - J'achète au fur et à mesure les produits frais pour éviter le gaspillage dû à l'altération et aux dates de péremption - Je ne me sens pas obligé d'acheter par lots. Si une enseigne ne me donne pas la possibilité d'acheter à l'unité, je me rends chez un détaillant (pour les écrous et vis par exemple). - Je n'accepte pas, si je n'en ai pas l'utilité, les cadeaux promotionnels (comme les jouets dans les boites de céréales, les trousses de toilettes pour l'achat de plusieurs produits d'hygiène, ...) - J'ai le réflexe "location" ou objets d'occasion pour les DVD, les livres, les jeux vidéo, les outils de bricolage; ... - Je privilégie dès que c'est possible les achats groupés avec ma famille, mes voisins ou mes amis. C'est convivial et économique (en argent et en espace) de pouvoir mettre en commun des outils de jardinage ou de bricolage, du petit matériel électroménager que l'on utilise que quelques fois dans l'année, des jeux de société, des jeux vidéo, ..., et pourquoi pas une voiture partagée.

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Manger local et préférer les circuits courts de distribution. 2.

En savoir + En se fournissant directement auprès des producteurs, c'est autant d'impact en moins sur notre environnement. (cf. fiche B chapitre 5) L’agriculture en Aquitaine représente près de 100 000 emplois et plus de 56 000 exploitations. Son chiffre d’affaires avoisine les 5 milliards d’euros pour l’ensemble des filières (viti-vinicole, maïsicole, fruits et légumes, bovins, palmipèdes gras, lait et produits laitiers…). La production agricole, à 70% végétale, est dominée par les vins de qualité. L’Aquitaine est la première région française, au niveau des exportations agricoles et par la qualité de son agriculture : 40% des exploitations régionales produisent sous signe officiel de qualité et d’origine. Le secteur agroalimentaire est le premier secteur industriel régional avec 30 000 salariés et plus de 4 000 entreprises. Ce secteur réalise un chiffre d’affaires de près de 6 milliards, hors secteur vin. http://region.aquitaine.fr

Remarque : Faut-il pour autant bannir les produits exotiques de notre alimentation ? L’apport culturel, le goût, la diversité et la source de revenu pour les producteurs ne sont-ils pas à prendre en compte ? Le développement durable s’appuie aussi bien sur les aspects sociaux, environnementaux qu’économiques. De plus, il est important de ne pas négliger les conditions de travail et de rémunération des producteurs. Or, dans les pays du Sud, ces conditions sont souvent mauvaises. Aussi, pour pallier à cela, il est important de consommer « équitable » (cf. chapitre 7). Les lieux d’approvisionnement : chaque commerce a ses spécificités et induit différents impacts sur l’environnement : modes de transport utilisés pour se rendre au magasin, types de sacs proposés pour transporter les achats, emballages utilisés, quantité de produits proposée, qualité des aliments, provenance de ces produits, … Pour faire un choix en connaissance de cause, la présence d’informations est nécessaire. (cf. chapitre 8) On peut également se fournir directement auprès des producteurs sur les marchés, à la ferme ou en adhérente à une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), un groupe de consommateurs qui s’associe avec un ou plusieurs agriculteurs, souvent bio. Les premiers s’engagent pour un an à acheter un panier par semaine de fruits et légumes au producteur, qui gagne ainsi en stabilité financière. www.campanier.com www.paysans.fr http://www.amap-aquitaine.org/ Signes d’identification :

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1. Appellation d’origine contrôlée (AOC) : la garantie de la qualité d’un produit résultant d’un lien fort avec le terroir. Sur de nombreux produits : vins et fromages (comté, chabichou du Poitou, Brie de Meaux, …), sur le piment d’Espelette, le miel de Corse, la pomme de terre de l’île de Ré, les lentilles vertes du Puy le beurre d’Isigny, …. Il y a plus de 500 AOC et l’AOC concerne 118 0000 producteurs pour un chiffre d’affaires à la commercialisation de 16 milliards d’euros. 2. Appellation d’origine protégée (AOP) : la garantie équivalente européenne de l’AOC. On compte 24 AOP enregistrées à Bruxelles dans les secteurs fruits et légumes, olives et huiles d’olive, viandes, miel, foin et 45 AOP enregistrées à Bruxelles dans le secteur laitier (fromages, beurres et crème). 3. Indication géographique protégée (IGP) : la garantie de la qualité d’un produit tirant ses spécificités de l’origine géographique. En France, près de 80 produits sont déjà en IGP. L’IGP en France concerne près de 25 000 producteurs pour un chiffre d’affaires à la production estimé à 1 milliard d’euros. 4. Spécialité traditionnelle garantie (SGT) : la garantie de l‘aspect traditionnel d’un produit. L’association Intelligence verte a pour vocation la sauvegarde des espèces végétales et animales et la réhabilitation de variétés agricoles anciennes. www.intelligenceverte.org

Idées de séances Mener l’enquête pour découvrir les aliments (bruts et transformés) produits dans la région. Des informations sur : http://www.aquitainagri.org/index2.HTML http://www.tourismeaquitaine.fr/fr/tourisme_aquitaine,113,m1_3C8B5B8F,gastronomie,specialites,regionales.html http://www.avbc.com.fr/ http://www.gastronomie.aquitaine.fr/ Prolongement de la séance « Voyages, voyages, … » (cf. fiche B chapitre 5). Réfléchir ensemble sur la possibilité de circuits plus courts autour de chez soi (achat direct chez le producteur, sur le marché, le potager, …). Imaginer la fabrication d’un yaourt qui aurait moins voyagé. Fabriquer des yaourts : - Récupérer des pots en verre. - Bien les laver et les sécher. - Faire chauffer 1 litre de lait (bio et entier de préférence) à 40°C (chaud au doigt sans brûler) - Bien mélanger un yaourt (bio et entier de préférence) dans le lait (avec un fouet). - Ajouter (ou non) du sucre, du sirop, des fruits, de la confiture, de la vanille, … - Remplir les pots. - Les placer une nuit au chaud (env 40 °C) c’est-à-d ire dans le panier une cocotte minute contenant de l’eau porter à ébullition juste avant de placer les pots puis placer la cocotte près d’une source chaleur (radiateur, chaufferie, cheminée, …), ou utiliser une yaourtière ! Proposer la recette dans ta famille !

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« A choix multiples » (tiré du cahier d’ARIENA) Objectif : Choisir entre différents produits et différents lieux d’approvisionnement. « Observe ces dessins et liste les avantages et les inconvénients de chacun de ces 3 commerces ».

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3.

Manger moins de viande.

En savoir + Quelques chiffres : - Il faut environ 20 kg de céréales et jusqu'à 25 000 litres d'eau pour produire 2 kg de viande bovine, la plus consommatrice de toutes. - Si on compare : pour produire 1 kg de protéines animales, il faut fournir 16 kg de céréales aux bœufs, 8 aux porcs, 4 aux dindes et 3 aux poulets. - Comparée à la protéine végétale, la protéine animale de bœuf nécessite 3 fois plus de terre, 10 fois plus d’engrais, 15 fois plus d’eau et 18 fois plus d’énergie. - Un hectare de terre produit 2 410 puissance 6 Kcal sous forme de pomme de terre, 14 sous forme de blé, 1,9 sous forme de viande porc et seulement 0,75 sous forme de boeuf. - Aux Etats-Unis, environ 2/3 des terres céréalières sont utilisées pour l’alimentation du bétail. Notre consommation croissante de viande et son corollaire, la production industrielle dégradent considérablement l'environnement. Un exemple frappant ? Si l'on défriche la forêt amazonienne, c'est notamment pour produire du soja qui nourrit le bétail ! Par ailleurs, selon les experts de la FAO, pour faire face à la croissance démographique, il faudrait que la production alimentaire mondiale augmente de 75 % dans les 30 prochaines années. Cette augmentation dépend notamment de la quantité d’énergie nécessaire pour produire la nourriture. Et à l’heure actuelle, elle est considérable dans nos pays développés. « Fabriquer » de la viande bovine, mais aussi du maïs ou des surgelés, absorbe une quantité d’énergie supérieure à celle nécessaire pour produire du riz ou des céréales. Afin de limiter nos impacts et de contribuer à une répartition plus équitable des ressources, la solution est simple : manger moins de viande. Avec les économies faites, on peut se permettre de l'acheter de meilleure qualité, bio de préférence (les animaux sont mieux traités, ils reçoivent des antibiotiques en quantité limitée et une alimentation bio). Pour manger équilibré, l'association de céréales et de légumineuses (coucous/pois chiches, riz/haricots rouges, ...) est une excellente source de protéines (dans la proportion 3/4 de céréales et 1/4 de légumineuses). Le soja et le quinoa apportent également les protéines nécessaires à l'organisme. Par ailleurs, manger moins de viande est meilleur pour la santé. Enfin manger moins de viande, permet de faire des économies pour l’acheter de bonne qualité. Signe d’identification de la qualité : Le Label rouge garantie une qualité supérieure liée au mode de production et de fabrication des produits. Il en existe 350 en France pour un chiffre d’affaire à la production de 1,4 milliards d’euros.

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Idées de séances « comment fabriquer une vache !»...suite (cf. fiche B chapitre 5) « Es-tu carnivore ou végétarien? Connais-tu des personnes qui ne mangent pas de viande ? Sais-tu pourquoi elles agissent ainsi ? » « Si tu décides de produire une vache de 500 kg en suivant la recette A, tu obtiens 200 kg de viande que tu peux répartir pour obtenir 1 000 repas. Mais si tu es plus malin, tu peux opter pour une autre solution ! Cuis les 1 200 kg de céréales ainsi que les 150 kg de soja. Fais-en du pain, des pâtes ou des tourtes et ajoutes-y quelques légumes. Tu peux obtenir ainsi de quoi nourrir 18 000 repas ! Qu’en penses-tu ? »

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4.

Manger de saison.

En savoir + Des tomates en hiver ? Des endives en été ? Beaucoup d’enfants ne connaissent plus la saisonnalité des aliments. De nombreux fruits et légumes sont en effet disponibles toute l’année dans les supermarchés, petits commerces et même sur les marchés. De même les produits frais se font parfois rares dans les assiettes des enfants. Chaque espèce de plantes répond à un cycle naturel qui lui est propre et dépend de facteurs naturels liés aux saisons tels que la température, l’ensoleillement, les précipitations. A cela s’ajoutent les différentes périodes de récolte selon les variétés. Certaines sont présentes quasiment toute l’année dans nos jardins (navet, poireau) et d’autres seulement quelques mois (haricot vert, courgette). Consommer les produits de saison permet de profiter de toute leur saveur, leur fraîcheur et leurs vitamines. Manger de saison, c’est manger frais et donc sain ! Pour disposer d’aliments hors saison, l’homme a mis en place plusieurs méthodes qui ont différents impacts sur l’environnement. Des moyens de conservation ont été développés au fil des âges. La fumaison, la salaison, la mise en bocaux, puis en boites de conserve, ont été longtemps utilisées. D’autres techniques plus récentes ont vu le jour : la lyophilisation, l’irradiation, la mise sous vide, la congélation ou les ajouts de conservateurs. Les serres permettent d’allonger la saison de récolte de nombreux aliments. Il est important ici de distinguer une serre chauffée naturellement par le soleil d’une serre chauffée artificiellement dont l’usage nécessite une forte consommation d’énergie.

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Idées de séances « La roue des saisons » (tiré du cahier d’ARIENA) Objectif : connaître la saisonnalité des aliments. « Observe la roue des saisons. Ces aliments sont-ils produits toute l’année sur notre territoire ? »

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« Le panier des saisons » Objectif : connaître la saisonnalité des aliments. « Voici une liste de courses, colorie devant chaque produit : - en bleu : les produits du panier d’hiver - en orange : les produits du panier toutes saisons - en vert : les produits du panier d’été des fraises du jambon blanc des courgettes des kiwis de la confiture de fraises une boite de conserve de haricots verts un steak haché des abricots des pâtes

du lait une salade verte des haricots verts des tomates une côte de porc un melon un poulet fermier un yaourt nature

Réaliser un calendrier des fruits et légumes de saison (ex : "Les saisons de nos fruits et légumes biologiques" BIOCOOP consultable au CREAQ ou à acheter dans une BIOCOOP)

« Par-delà les mois » (tiré du guide pédagogique de l'ARIENA) Objectif : Découvrir des méthodes de conservation des aliments. Principe : Les enfants comparent des tomates conservées de différentes manières et expérimente la lacto-fermentation. Découvrir des moyens de conservation : - Demander aux enfants d’observer les différents types de tomates posées sur la table : tomates fraîches, tomates séchées, tomates en boite, tomates en bocaux, tomates surgelées, tomates marinées, … - Leur demander quel est l’aliment de base de ces préparations. - Les questionner sur la période de l’année à laquelle poussent les tomates. - Débattre de l’utilité de les conserver. - Nommer les différents moyens de conservation présentés et se documenter sur leurs principes. − Conclure sur les caractéristiques de chaque technique en insistant sur la consommation d’énergie utilisée pour chacune d’elles. − Expérimenter une technique de conservation : la lacto-fermentation. - Selon la saison, choisir des légumes suivants : courgettes (de juin à octobre), radis (d’avril à octobre), carottes (toute l’année). - Expliquer aux enfants qu’ils vont expérimenter une méthode de conservation appelée la lacto-fermentation (couramment utilisée pour réparer le chou de la choucroute). - Râper les légumes. - Placer les légumes dans un bocal en verre stérilisé en alternant avec du sel (environ 10 g par kg de légumes). - Bien tasser les légumes et fermer le bocal, une fois rempli un peu en dessous du rebord. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Laisser reposer au frais à l’abri de la lumière (dans une cave par exemple). Les légumes peuvent être consommés entre 5 semaines et 6 mois après avoir été mis en bocaux. Conclure sur la consommation d’énergie de cette technique. Après 5 semaines, ouvrir le bocal : les légumes doivent avoir une bonne odeur de saumure (en cas de doute, ne pas consommer). Proposer aux enfants de goûter les légumes conservés par lacto-fermentation.

"Frais ou conservé ! " (tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) La plupart des aliments que nous achetons sont conservés. Diverses méthodes de conservation existent. Il est certain qu’elles causent des problèmes au niveau du goût et de la santé. Mais elles ont également des impacts variables sur l’environnement. Depuis des siècles, les hommes essaient de conserver leurs aliments par divers procédés : le fumage, le salage, le froid. En effet, laissées telles quelles, la plupart des denrées se dégradent rapidement par le jeu combiné des attaques microbiennes ou fongiques, de l’activité enzymatique interne et l’oxydation. Malheureusement, durant le processus de conservation, les qualités des aliments vont se dégrader. La quantité de vitamines va diminuer (au lendemain de sa récolte, un légume feuillu non réfrigéré a déjà perdu 65% de sa teneur en vitamines C !). La cuisson à l‘eau, si elle détruit bon nombre de facteurs présents dans les denrées crues et susceptibles d’être nocives (par exemple, facteurs antitrypsiques du blanc d’oeuf et du lait), elle élimine également les sels minéraux. Des traitements trop sévères réduisent la digestibilité des protéines. A tous les stades de son élaboration, un aliment perd certaines de ses qualités et en développe d’autres. Il perd certaines de ses qualités et en développe d’autres. Il devient en tout cas un produit agro-industriel anonyme. Objectif : Faire découvrir aux élèves les différentes techniques de conservation et leurs impacts sur la santé et l’environnement (déchets et dépenses énergétiques) Principe : Proposer aux élèves : « Lorsque nous achetons nos aliments, nous ne les consommons pas toujours immédiatement. Au contraire, nous les gardons parfois en réserve très longtemps avant de les préparer. Pour cela, des moyens pour conserver la nourriture sont mis en œuvre. Nos ancêtres CroMagnon avaient déjà appris à le faire, c’était une question de survie … mais il est évident qu’ils ne connaissaient pas la nourriture en conserve ! Les multiples modes de conservation, bien que pratiques, ne sont pas forcément bons ni pour la santé ni pour l’environnement. Imagine-toi avoir envie de petits pois … comment agirais-tu en tant que consommateur ? Croistu que toutes ces propositions soient équivalentes ? Alors que choisir ?

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Observe les dessins et lis les explications. Crois-tu que ton choix ne doit tenir compte que du prix des petits pois ? Peut-être serait-il intéressant de connaître les différents traitements effectués pour obtenir ces produits. Ensuite, tu en chercheras les impacts sur l’environnement.

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Mode de conservation Conserves en fer ou en verre

Traitements effectués • Les légumes sont mis en boîte. • Les légumes en boîte ou en bocal sont stérilisés, c’est-àdire chauffés approximativement à 115°C.

Impacts sur l’environnement - L’énergie dépensée afin de monter la température des légumes à 115 °C dans les boîtes est très importante. - Le bocal en verre est réutilisable ou recyclable. … - Le fer blanc est récupéré dans les centres de tri après avoir été trié à la maison et placé dans le conteneur vert. Par la suite, il sera recyclé sous d’autres formes. - Les petits pois nécessitent encore un réchauffement avant la consommation.

Séchés

Lyophilisés

Surgelés

• Les légumes sont desséchés de manière accélérée grâce à des émetteurs de rayonnement thermique. • Ils sont ensuite mis dans des boîtes en carton.

• Placés sous vide, les légumes sont rapidement congelés à 80°C, puis directement réchauffés à haute température pour éliminer toute l’eau contenue dans l’aliment. • Ils sont mélangés à d’autres puis placés dans un emballage. • Les légumes sont blanchis, c’est-à-dire passés quelques minutes dans l’eau bouillante. • Les légumes sont congelés à 45°C.

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- L’emballage est généralement en carton. Il peut donc être recyclé à condition de le mettre dans le conteneur vert. - Une énergie importante sera générée pour dessécher les légumes. - Une grande quantité sera encore à fournir lors de la cuisson avant consommation. - Les emballages sont souvent plastifiés et/ou recouverts d’une fine couche d’aluminium. Ils ne peuvent donc être recyclés. - Beaucoup d’énergie devra âtre fournie pour refroidir, réchauffer et faire le vide lors de la préparation du produit. - Lors de la cuisson avant consommation, peu d’énergie sera nécessaire car leur temps de préparation est court.

… - Les emballages sont de types divers, parfois en carton, sinon en plastique. Ils sont donc plus ou moins néfastes pour l’environnement selon les cas. - La surgélation nécessite une énergie considérable et continue pour la conservation de moyenne ou longue durée. - Les gaz CFC participant au réchauffement climatique sont utilisés pour la surgélation. - une énergie est à fournir pour faire fondre la glace emprisonnant le produit ; cette énergie est cependant évitable si on est prévoyant et si on laisse les aliments se dégeler seuls sur une assez longue durée avant la consommation.

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Pour aller plus loin : Les différentes méthodes de conservation : Le séchage : il peut s’agir d’une dessiccation naturelle et lente, au soleil et au vent (figues, raisins, abricots et pruneaux) ou d’une dessiccation accélérée par des émetteurs de rayonnement thermique ou à très basse pression. Le fumage : tout en desséchant les mets à conserver (par exemple le jambon ou la volaille), la fumée les imprègne de certaines substances toxiques pour les micro-organismes. On associe fréquemment le séchage et le fumage à un salage pour les viandes et le poisson. La conservation dans des liquides : dans la saumure (solution aqueuse avec 8 à 10% de gros sel, ex : les olives) ; dans le vinaigre (solution d’acide acétique, ex : les cornichons) ; dans l’alcool éthylique (fruits à l’eau de vie) ; une solution sucrée, si elle comprend au moins 65% de sucre dissous, constitue un milieu très défavorable au développement des microorganismes. La pasteurisation : traitement thermique relativement modéré (quelques minutes à 85°C) dont les effets sont différents selon les produits qui y sont soumis (le lait nécessite encore une conservation au réfrigérateur, les fruits en boîte pas). La stérilisation : elle fait appel à des températures élevées (115°C ) et s’applique souvent sur des produits déjà dans leur emballage (boîtes en fer blanc, pots en verre, etc.). On obtient une stérilisation dite commerciale, laissant seulement subsister des formes de bactéries résistant à de très hautes températures. La destruction de ces bactéries non pathogènes ni toxiques demanderait un traitement incompatible avec l’organolepsie (ici le goût). Le froid : le domaine du froid s’étend de +12°C à - 45°C env iron. La qualité des produits soumis au froid dépend de l’aspect sain des produits avant congélation, de la rapidité à appliquer le froid après cueillette, pêche ou abattage et du respect de la fameuse « chaîne du froid » jusqu’à consommation. Attention, certains germes généralement non pathogènes mais capables d’altérer les produits au cours de stockages de longue durée peuvent quand même se développer. On signale aussi des formations d’acide lactique au niveau des viandes et un rancissement très lent des graisses. Les pertes de vitamines sont généralement faibles. La lyophilisation ou cryodessiccation : congélation rapide et profonde, sous vide, à – 80°C suivie de la sublimation (vaporisation de la g lace). Elle aboutit généralement à des produits presque secs où l’évolution biochimique est fort ralentie. Les radiations ionisantes : on fait défiler les aliments à proximité d’éléments radioactifs émettant un rayonnement bêta ou gamma. Beaucoup d’hygiénistes considèrent qu’elles n’ont pas fait la preuve de leur innocuité. De plus, cela semble détruire ou altérer les lipides, les acides aminés et de nombreuses vitamines. Ceci est fait quand les industries agroalimentaires font appel à des matières premières provenant de pays dans lesquels elles ne contrôlent pas la production agroalimentaire ni la récolte et les réelles conditions d’hygiène. Les traitements de surgélation faits dans des conditions douteuses sont aussi corrigés de cette façon. Ce procédé n’est permis que pour certaines denrées seulement : les pommes de terre, fraises, oignons, aulx, échalotes, légumes déshydratés, crevettes épluchées. Les procédés chimiques : on ajoute au produit les « anti-micro-organismes », antibiotiques, antioxydants, antigerminatifs, enrobages de surface. Leur usage devrait être restreint car des effets cancérigènes sont probables. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Maintenant que tu en connais un peu plus sur la conservation des petits pois, essaie avec la complicité de tes parents d’en préparer de chaque sorte et compare-les au goût. (ou à réaliser en classe et/ou avec la collaboration du cuisinier de la restauration scolaire). Lesquels préfèrestu et pourquoi ? NB : Il est vrai que des petits pois frais sont très difficiles à trouver surtout en grandes surfaces. Mais, on peut faire l’expérience avec des carottes (bien qu’on en trouve aujourd’hui des fraîches à n’importe quelle saison grâce aux cultures sous serre !).

Question Objectif : amener les enfants à se rendre compte des impacts induits par des produits venant de régions lointaines et que par les atouts et inconvénients des produits conservés. « Quels avantages avons-nous à consommer des fruits et légumes de saison ? »

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5-

Manger "maison". "maison".

En savoir + Qui dit produits frais, dit cuisine. On limite les emballages, on adapte la quantité aux besoins de la maisonnée, on évite le gaspillage. On pourra au pire repréparer les restes ou offrir le surplus (confitures, conserves, gâteaux maison, .... ). On est souvent heureux de partager ce que l'on a cuisiné. Manger maison c'est donc des saveurs, de la convivialité, du lien social,... En revanche, il faut avouer que cela prend plus de temps que d'enfourner un plat préparé tout emballé dans le micro-ondes. Cependant, des préparations très rapides peuvent être envisagées au quotidien (cf. http://clairejapon.canalblog.com ; http://absolutegreen.blogspot.com ; www.avea.net/cvg; et toutes les recettes de nos mamans et grands-mamans de tous horizons !)

Idées de séances Faire le marché et réaliser une recette Rencontrer des personnes âgées et échanger avec elles sur les recettes d'autrefois à réapprendre ! ● Réaliser des yaourts maison avec les enfants. Faire en sorte qu’ils rapportent un yaourt et la recette chez eux pour faire du lien avec la famille et valoriser leur travail.

"Le jus d’orange a la vie dure ! " (une animation du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) Pressé, en canette, en bouteille, en tétrabrik, le jus d’orange se présente sous toutes les formes. Il s’agit de proposer aux enfants de comparer un jus d’orange fabriqué à partir de fruits frais avec divers jus vendus dans le commerce. Objectif : Mettre en évidence les intérêts et les inconvénients d’une préparation maison. Principe : Remettre le tableau ci-dessous aux enfants avec pour consigne « fabrique ton jus d’orange puis compare-le aux jus achetés tout prêts ».

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Poser les questions suivantes aux enfants : Compare ton jus et les jus achetés. Lequel t’attire le plus ? Pourquoi ? Lequel a meilleur goût selon toi ? Peux-tu expliquer ta réponse ? Quelle est la couleur du jus d’orange que tu as fabriqué ? Compare-la aux jus achetés. Quel est ton avis ? Lequel est le plus cher ? Attention compare bien des choses identiques et essaie de ne rien oublier ! Que constates-tu après avoir comparé les différentes compositions des jus étudiés ? Selon toi, lequel est le meilleur pour ta santé ? Le jus fait avec de vraies oranges à la maison a pris du temps pour la préparation, tandis que ceux achetés se consomment directement. Qu’en pensestu ? Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Quel est le jus qui se conserve le plus longtemps ? Quelle est la durée de conservation la plus longue que tu as rencontrée ?

Pour chaque jus testé, quel est le type de déchets rencontré et que peut-on en faire ? Compare tes réponses avec celles de tes camarades. Précisions quant aux réponses possibles : La première question leur demande une appréciation globale et personnelle mais aussi spontanée. Leur argumentation est indispensable. Certains préfèreront le jus qu’ils auront fabriqué. D’autres peuvent très bien être plus attirés par un jus déjà préparé, plus conforme à une habitude déjà ancrée ; d’autres encore peuvent être séduits par la facilité. Par rapport au goût, les enfants réagissent souvent selon des « standards » déjà enregistrés. Lors de diverses expériences, les goûts « améliorés » des arômes de fruits présents dans les bonbons, ou ceux des fruits cultivés « industriellement » (les pommes par ex.) sont reconnus meilleurs par l’enfant par rapport aux goûts « naturels » (la pomme du verger par ex.). cependant, le jus d’orange pressé à la maison est généralement le plus apprécié des enfants. La couleur d’un jus frais fait à la maison ou à l’école comparée à celle d’un jus vendu dans une bouteille de verre ou une « brique » à verser dans un verre ou encore un jus commercialisé dans une petite brique munie d’une paille est différente ! Normal ? Pas vraiment, car en diluant le jus d’orange (artificiel) avec de l’eau, on devrait obtenir un jus plus clair. Or, parfois, il est bien plus « jaune orange » que le jus nature, preuve de l’adjonction de colorants. Dans les petites briques, munies d’une paille à porter directement à la bouche, les colorants ne sont pas présents. En effet, ils sont inutiles car le jus passe de la boîte à la bouche, par une courte paille qui ne laisse pas voir ce que l’on boit ! Comparer les prix peut être très facile si l’on ne tient compte que du prix des oranges d’une part ou des confections préparées, d’autre part. Mais est-ce pour autant réellement comparable ? Le prix au litre du jus d’orange fait à la maison comprend bien les oranges, mais on peut aussi ajouter l’amortissement du matériel employé et le temps consacré ! Pour les jus déjà confectionnés le seul coût est bien. leur prix. Mais lorsqu’on compare les jus en fonction de leur composition, on peut avoir quelques surprises. Par exemple : . Le jus d’orange préparé à la maison : Pour obtenir 1 litre de jus, on a utilisé 2 kg d’oranges : prix :3 € . Un jus en boîte : Comptons en moyenne 1.50 €. Cependant, celui-ci est composé à 40% de jus d’orange, le reste étant de l’eau et divers additifs. Il y a donc dans cette « composition » seulement 400 ml de vrai jus d’orange et 600 ml d’eau. Si les oranges ont été achetées (ce qui n’est pas le cas) à « notre » prix, le fabricant aura dépensé : 3 € (prix des oranges pour avoir 1 litre de jus) x 0,4 (proportion présente de vrai jus) soit 1.20 € (le complément d’eau ne lui coûte pour ainsi dire rien – quelques euros au mètre cube, les additifs ne sont pas particulièrement coûteux non plus). Si maintenant, on procède à une règle de trois pour obtenir, au tarif du fabriquant le prix du jus d’orange « pur », on aura : . Pour 400 ml de jus d’orange réellement présent et les additifs, je paie 1.50 € . Pour 1 000 ml de jus d’orange réellement présent sans les additifs, j’aurais payé 3.75 € La comparaison fait souvent apparaître que le jus fait à la maison, est moins cher que le jus commercial ! Faire du jus chez soi et le délayer avec de l’eau et du sucre sera encore meilleur marché ! La composition exacte sera bien connue également. Ces calculs doivent se pratiquer avec les prix et résultats de la presse (nombre de kg d’oranges employées pour un litre de jus) que les enfants auront rencontrés. Toutefois, dans nos calculs, le temps de préparation (temps de travail pour le fabricant) et le prix du matériel employé (les investissements et amortissements pour le fabricant) ne sont pas comptés. C’est bien vrai que lorsqu’on est pressé, on apprécie particulièrement tout ce qui facilite la vie et réduit les travaux et charges diverses. Ainsi, consommer un jus déjà préparé prend moins de temps que de la faire. Mais pour les enfants, ce temps gagné, à quoi sera-t-il consacré ? A se détendre intelligemment ou à regarder un dessin animé japonais à la télévision ? La durée de conservation du jus fait par les enfants variera fortement selon la propreté des contenants et le lieu de conservation. Généralement, au réfrigérateur, le jus d’orange maintiendra sa qualité 2 à 3 jours. Que dire alors des jus commerciaux se conservant jusqu’à plus d’un an ! Les enfants découvriront vite qu’il y a quelque chose « en plus ». Les conservateurs ont-ils une répercussion sur la santé et la qualité du jus ? Difficile à dire ! Il en va ainsi des additifs ! Sont-ils dangereux ? Bien malin, celui qui pourra le dire ! Cependant, nous connaissons bien les effets de certains mais ceux-là sont, en principe, interdits aujourd’hui.

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Aussi, en frottant les oranges dans leurs paumes de mains, les enfants auront peut-être remarqué qu’une pellicule blanche, très collante est déposée. Un petit coup de langue sur la main révélera un goût très amer : les oranges ont été pulvérisées !

Concernant les déchets produits (pelures, verre ou tétrabrik) et ce que l’on peut en faire, ce référer aux séances sur les déchets. Il s’agit maintenant, riche de toutes ces données, de dresser un bilan des activités proposées aux enfants. Laissez-les s’exprimer et établir leurs conclusions, avec un peu d’aide si nécessaire.

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6.

Manger « bio ».

En savoir + « L’agriculture est l’une des plaies sanitaires environnementales de notre pays. Un exemple : si nous présentons de telles résistances aux médicaments antibiotiques, c’est que nous en ingérons sans le savoir dans le contenu de nos assiettes, via les animaux d’élevage qui e sont gavés. L’agriculture utilise 70% de l’eau du pays, au moment où celle-ci devient un problème mondial. On ne peut s’en accommoder ». Nicolas HULOT 90 % des nos cours d'eau sont envahi par les pesticides et les nappes phréatiques commencent elles aussi a être contaminées ; les terres surexploitées à coup d'engrais chimiques sont de moins en moins fertiles ; l'uniformisation des races d'animaux d'élevage menace d'extinction 20% des races d'animaux domestiques; etc. L'agriculture biologique est un mode de production respectueux des équilibres écologiques et de l'autonomie des agriculteurs. Elle se distingue par ses méthodes fondées sur la nonutilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique contre les insectes et les maladies. L'élevage est de type extensif, fait appel aux médecines douces et respecte le bien-être des animaux. L’agriculture biologique est officiellement reconnue par les pouvoirs publics français avec la loi d’orientation agricole de 1980. Une Commission Nationale en charge de l’organisation du développement de l’agriculture biologique et de l’homologation des cahiers des charges, est alors créée. L’agriculture biologique préserve l’environnement et la biodiversité : - Elle maintient et améliore la fertilité des sols, grâce aux apports organiques et aux rotations longues permettant une bonne teneur en humus. - Elle réduit les risques de pollution par les nitrates. - Elle préserve la qualité de l’eau et des sols, grâce à l’interdiction de l’usage des produits chimiques de synthèse tels que les pesticides ou engrais (lutte biologique en cas parasites, maladies, désherbage). - Elle respecte et développe la biodiversité, avec des variétés végétales et des espèces animales adaptées au terroir et aux conditions climatiques. (Dans les élevages biologiques, les animaux disposent d’un espace suffisant et d’un accès aux parcours extérieurs. Ils sont nourris avec des aliments biologiques, en grande partie issus de l’exploitation. En cas de besoin, la priorité est donnée aux médecines douces). - Elle garantit la non utilisation d’Organismes génétiquement modifiés (OGM). L’agriculture biologique préserve la santé : - Elle offre plus de teneur en matière sèche dans les légumes, en magnésium, fer et vitamine C dans certains légumes ; en acides gras poly insaturés dans les viandes ; en polyphénols dans les fruits et les légumes. Les procédés de transformation privilégiés en bio préservent les qualités nutritionnelles des matières premières. - Elle préserve des risques de contamination chimique : pesticides chimiques de synthèse ; nitrates ; métaux lourds ; additifs et auxiliaires ; mycotoxines ; médicaments vétérinaires ; ESB.

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L’agriculture biologique permet de s’engager en faveur d’une consommation responsable : - Elle permet de participer à une démarche fondée sur l’harmonie entre les sols, les cultures et les animaux. - Elle permet de soutenir une importante source d’emplois. - Elle permet la création de valeur ajoutée au niveau local, régional et national. (sources : Evaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique – AFSSA juillet 2003 www.afssa.fr : Agence Française de Sécurité sanitaire des Aliments et Agence Bio www.agencebio.org)

"Manger des produits bio est en cohérence avec le développement durable. Si le fait de manger bio répond surtout, pour le consommateur, à un objectif de santé, celui-ci doit être envisagé sous trois aspects : santé individuelle et santé publique, mais aussi santé de notre économie. [...]. l'acte de se nourrir a des implications qui vont au-delà de nos préoccupations personnelles. Car acheter des produits bio contribue à promouvoir une filière qui a le souci de préserver les ressources naturelles, l'environnement et les équilibres sociaux. Ces considérations répondent aux enjeux planétaires énoncés lors du sommet de la Terre de Rio qui a intronisé e développement durable. Le XXIe siècle doit impérativement corriger les comportements d'une société de consommation dont les propensions autodestructrices deviennent intolérables." Lylian Le Goff – "Manger bio, c'est pas du luxe" Terre Vivante 2007 Actuellement, près d'un français sur deux déclare consommer occasionnellement ou régulièrement des produits biologiques, pour sa santé, pour le goût et la qualité des produits et pour des raisons environnementales. Mais si ce type d'agriculture est en croissance permanente en France ces dernières années, il ne représente que moins de 2 % des surfaces agricoles françaises (invraisemblable pour un pays de grande tradition agricole) et oblige à importer des produits pour répondre à la demande. Toutes les familles de produits existent : fruits, légumes, produits laitiers, viandes, poissons mais aussi quantité d’autres produits transformés ne contenant ni additif, ni conservateur, ni colorants chimiques de synthèse. Les produits bio sont disponibles dans tous les circuits de distribution : à la ferme, sur les marchés, dans les magasins spécialisés, les supermarchés et sur Internet. On peut également les retrouver dans la restauration hors domicile, grâce à des acteurs qui se mobilisent toujours plus pour proposer des produits bio dans leurs menus. Signes d’identification : Deux logos s'appuient sur le respect de la réglementation officielle :

Le logo français AB et le logo européen garantissent que le produit que vos achetez obéit à un cahier des charges précis, imposant notamment : - des contrôles stricts et systématiques de la production à la transformation et à la distribution. - Des prélèvements et analyses pour vérifier la non utilisation de produits interdits ? - Ne certification par un organisme agréé compétent et indépendant. - Et, bien sûr, les produits bio respectent la réglementation générale sur les produits agricoles et alimentaires. (Lire article en annexe) Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Quelques chiffres : - La France est : . le 1er producteur et exportateur agricole européen . le 1er exportateur mondial de produits agroalimentaires . le 2ème exportateur agricole et alimentaire mondial (après les Etats-Unis) . le 1er consommateur européen de pesticides. - En France, l’agriculture biologique n’occupe que 1,9 % des surfaces cultivées, ce qui place notre pays au 19e rang européen derrière l’Allemagne (13 % des surfaces cultivées), la Finlande (7,5 % des surfaces cultivées) et l’Italie (7% des surfaces cultivées) - On compte 11 059 exploitations bio (chiffres 2004 – en régression de 3% par rapport à 2003). - Face à un taux de croissance de la demande de produits biologiques de 20% par an, plus de 80% des produits bio consommés sont importés (Italie, Espagne, Allemagne, Israël, Hongrie, Argentine, Australie). - Plus de 40% des français consomment des produits bio (37% en 2003). - 85% des consommateurs achètent des produits bio « pour préserver l’environnement » (79% en 2003). - 68% des acheteurs de produits bio (au moins une fois par mois au moins un produit biologique) déclarent effectuer leur achat en grande surface. - En Aquitaine, c’est seulement 1,80% de la surface agricole qui est cultivée en bio. (Source : 2e baromère CSA-Agence Bio 2004) www.bio-aquitaine.com : www.ogm.gouv.fr : site interministériel sur les OGM + cf. article d’EKWO en annexe. D’autres démarches et labels :

Pionnier de la bio européenne le label de l’association Nature et Progrès existe depuis 1964. Plus contraignant que le cahier des charges AB, il proscrit tos les produits chimiques sans exception et impose une limitation radicale des traitements vétérinaires. Par ailleurs, l’association développe une approche globale et collégiale, qui prend en compte les aspects sociaux et environnementaux de la production : condition d’emploi, gestion des déchets, consommation énergétique, circuits courts, emballages, … Les consommateurs sont invités à s’associer à la démarche et à s’impliquer dans l’évaluation des pratiques.

Le label Demeter concerne l’agriculture respectant les règles de la biodynamie. Ces dernières doivent permettre l’autosuffisance de l’exploitation : les bêtes sont nourries de forrages provenant de la ferme, le rythme des saisons est impérativement respecté et l’utilisation d’engrais chimiques est bannie. L'agriculture bio-dynamique ou bio-dynamie est un système de production agricole dont les bases ont été données par l' anthroposophe Rudolf Steiner en 1924. Bien que basée sur les conceptions anthroposophiques de Steiner, elle a surtout été développée et expérimentée par les agriculteurs. Cette méthode empirico-ésotérique n'est pas scientifiquement fondée et ses performances seraient sensiblement les mêmes que celles de l'agriculture biologique. Ses promoteurs déclarent à ce sujet que ce ne sont pas les performances qui sont recherchées en priorité, mais la qualité. L’agriculture bio-dynamique est particulièrement bien développée aujourd’hui dans le secteur de la viticulture, des domaines viticoles français de renommée internationale pratiquent cette Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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agriculture. Les préparations bio-dynamiques ont une action très favorables sur la vigne, le raisin et par voie de conséquence sur le vin. Les viticulteurs retrouvent ainsi des vins avec plus de qualité et de complexité : conservation, goût, arôme, lien au terroir, couleur, etc. les vins peuvent ainsi être obtenus sans avoir besoin de la panoplie d’additifs chimiques. Ce qui est vrai pour le vin l’est tout autant pour tous les autres produits. Les domaines couverts par la bio-dynamie sont l'agriculture, la production de semences, l'élevage, l'apiculture, et l'entretien du paysage. Demeter est une marque mondiale des produits issus de l’agriculture bio-dynamique contrôlée qui est présente dans plus de 50 pays. Elle garantit au consommateur le respect des cahiers des charges spécifiques à l’agriculture bio-dynaique. En France, 215 producteurs (soit une surface de près de 6 000 ha), 40 transformateurs et autres entreprises sont engagés auprès de Demeter France. www.bio-dynamie.org Nature et progrès comme Demeter s’opposent fermement à la « dilution » des OGM dans la production bio. Cf. article de l’âge de faire en annexe

Idées de séances « Plusieurs types d’agriculture existent aujourd’hui. A l’aide du tableau ci-dessous, décris les caractéristiques de 3 d’entre elles. Que penses-tu de ces 3 manières de produire des aliments ? » (tiré du cahier d’ARIENA)

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Décoder (et déguster !) des oeufs : Que signifie le n°inscrit sur les œufs ? Objectifs : Faire découvrir aux enfants que nos aliments peuvent avoir des origines diverses et très variées. Savoir être vigilant en faisant ses courses Principe : Remettre le tableau ci-dessous aux enfants et leur demander de décoder différents œufs préalablement achetés (ne pas les faire apporter par les enfants qui pourraient le prendre comme un jugement de l’achat réalisé par leurs parents). Mode d’élevage 0 = biologique 1 = Plein air 2 = Au sol 3 = En cage − −

Pays de production FR = France

Code d’identification de l’éleveur + numéro du bâtiment Ex :OCD01

Faire des recherches sur Internet pour découvrir (en images notamment) ces divers modes d’élevage. Faire cuire et manger les œufs !

Visiter deux exploitations maraîchères : une produisant "classiquement", une produisant "bio" (contacter le CREAQ pour organisation visite)

Faire une sortie sur un marché bio ou dans une biocoop (cf.liste ci-jointe) et en mettant en commun quelques euros : dégustez !

« Classe par ordre de préférence les propositions suivantes »: (tiré du cahier de l’ARIENA) Manger avec des gens que l’on aime Manger des aliments dont la production respecte l’environnement Manger des aliments bons pour la santé Manger des plats que l’on a cuisinés soi-même Manger un repas équilibré Manger des produits que l’on a cultivés soi-même Manger un repas peu coûteux Manger un repas savoureux Autre : ……………………………………………….. « Imagine un repas qui réunirait l’ensemble de ces propositions. »

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7.

Consommer "équitable"

.En savoir + Les petits producteurs sont les principales victimes de la chute des prix des matières premières. Ces baisses se traduisent rarement par une diminution du prix de vente aux consommateurs. Elles avantagent plutôt le vaste réseau des intermédiaires, laissant aux producteurs souvent moins que ce qu'il faut pour couvrir leurs frais de production. Dans certains cas, comme dans celui du coton dont le cours a chuté de 25% depuis le début des années 1990 ou celui du cacao qui ne cesse de décliner, le consommateur se tourne même vers des produits de substitution, ce qui entraîne une chute encore plus prononcée de la demande. Le commerce équitable apparaît ici comme un baume sur tous ces maux. Le principe du commerce équitable est relativement simple : créer le lien le plus direct possible entre les petits producteurs et les consommateurs du nord. Compte-tenu de la mainmise qu'exercent les grandes entreprises sur les ressources du monde, le développement du commerce équitable repose beaucoup sur la participation volontaire des consommateurs. Entre le producteur et e consommateur, les organisations de commerce équitable (OCE) assurent le déroulement équitable du processus. En achetant "équitable", le consommateur bénéficie de produits qui obéissent aux impératifs sociaux et environnementaux de ce type de commerce. Par son geste de consommation, il permet au petit producteur de préserver et d'améliorer substantiellement son environnement, sa santé, les conditions de vie de sa famille et de tout son milieu.

Comparaison entre un paquet de café ETHIQUABLE et un café traditionnel

Le principe du commerce équitable est basé sur le respect de la dignité humaine et intègre la préservation de l’environnement. D’ailleurs, le commerce équitable est un levier qui va soumettre aux organisations de producteurs d’accéder à la certification bio. En particulier, l’association Max Havelaar travaille avec des organisations de petits producteurs défavorisés qui n’ont, pour la plupart, jamais eu les moyens d’acheter des intrants chimiques et ont donc gardé des modes de production artisanaux. Le soutien apporté pour une mise en conformité avec les normes environnementales se complète d’une prime du commerce équitable leur permettant de financer la certification bio. La conversion à l’agriculture biologique est un objectif encouragé par une prime supplémentaire pour les produits qui en sont issus.

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Article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948 Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts. En 2001, quatre structures internationales de commerce équitable (FLO, IFAT, NEWS, EFTA) proposent une définition du commerce équitable: « Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.»

L'IFAT (International Federation of Alternative Trade) retient les critères suivants : - création d'opportunités pour les producteurs économiquement défavorisés - transparence et responsabilité - pratiques commerciales - paiement d'un prix équitable - limites au travail des enfants et interdiction du travail forcé - non discrimination, égalité hommes-femmes, liberté d'association - conditions de travail - formation continue - protection de l'environnement Créée en 1997, la Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le seul organisme national de représentation des acteurs du Commerce Equitable. Elle réunit les organisations nationales actrices du commerce équitable: importateurs, distributeurs, associations de promotion et de labellisation, auxquelles s'associent celles qui appuient cette démarche, telles que des boutiques et des structures de solidarité, et compte aujourd'hui une trentaine de membres. La Plate-Forme pour le Commerce équitable est active à différents niveaux: 1) L'appui à la mise en place de Systèmes de Garantie: il s'agit tout à la fois d'obtenir et d'améliorer la reconnaissance des systèmes de contrôle existants du commerce équitable par les pouvoirs publics (travaux réalisés avec l'AFNOR, systèmes d'évaluation interne, travaux aus sein de l'IFAT, l'une des fédérations internationales du Commerce équitable 2) La promotion du commerce équitable auprès de cibes institutionnelles: Le playdoyer et le lobbying, avec la volonté de faire prendre en considération les véritables enjeux du commerce équitable par les pouvoirs publics (participation à des campagnes internationales autour des Objectifs du Millénaires, de l'OMC..) mais aussi l'éducation au développement et la sensibilisation, par la mise en place d'outils de communication et la coordination du temps fort annuel : la Quinzaine du Commerce Equitable 3) Les études et la recherche: travail conjoint avec d'autres organisations (CRID, Coordination Sud...). La PFCE réserve une place importante à la réflexion, à la Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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capitalisation et à l'évaluation. Elle remplit sa mission de centres de ressources et d'observatoire. Voir www.commerceequitable.org

Signes d’identification L’association Max Havelaar France et FLO-International apposent ce logo sur des produits contrôlés comme équitables.

L'IFAT délivre ce logo à des structures contrôlées et qu'elle reconnaît comme "organisation de commerce équitable".

La PFCE permet à ses membres d'utiliser ce logo. Il atteste de leur appartenance au collectif après un processus d'évaluation de leur activité dans le commerce équitable.

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Idées de séances « Le jeu de la banane » (tiré de « de la nourriture pour tous » peuples Solidaires) Comment jouer ? - Pour jouer, il faut être 5. Chacun choisit un personnage. - Lis bien la présentation de ton personnage. Tu peux même le reproduire en badge. - Vous êtes prêts ? Alors à vous de jouer ! Vous pouvez jouer la scène plusieurs fois, en changeant de personnage. Le décor : la scène se passe devant une épicerie. Cinq personnes impliquées dans le commerce des bananes entrent en scène les unes à la suite des autres. M. Gémlabanane est bien embarrassé : à qui doit-il payer sa banane ? Les acteurs :

L’action : M. Gémlabanane : J’adore les bananes ! Je peux en manger des tonnes ! Toutes ces bananes sont à moi, je les veux ! M. Van Débanane : Hep là, mon p‘tit bonhomme … une p’tite minute … Pour le moment, ces bananes sont à moi et je les vends 1,50 € la banane. M. Gémlabanane : 1,50 € la banane ? ! c’est du vol ! M. Van Débanane : Eh, je dois payer mes employés, la location de ma boutique, l’eau, l’életricité, les impôts, ma camionnette, … M. Gémlabanane : D’accord. Pas besoin de me faire un dessin. Vos bananes, vous n’avez qu’à vous les garder puisque ce sont les vôtres … Arrivée de M. Babanengro M. Babanengro : Pas si vite, mon bon monsieur. Il doit d’abord me les acheter. M. Gémlabanane : Qui c’est, celui-là ? M. Van Débanane : C’est le grossiste : il achète les bananes en grosses quantités et moi je lui rachète en plus petites quantités suivant mes besoins. Ensuite, je vous les revends. M. Gémlabanane : Oui, 1,50€ la banane ! Ainsi, M. Babanengro, c’est donc à vous qu’appartiennent ces bananes ? Arrivée de M. Transporanbato M. Transporanbato : Pas du tout, il ne fait que rester derrière son bureau : c’est moi qui fais le véritable travail. Imaginez un peu ! Ce n’est pas rien de transporter les bananes à travers l’océan depuis les Antilles ! M. Gémlabanane : Alors, c’est donc à vous qu’appartiennent les bananes. Prenez les 1,50 €. Arrivée de M. Fépoussélébanane Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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M. Fépoussélébanane : Une minute ! A votre avis, qui fait pousser les bananes ? Qui arrose les bananiers ? Qui les cueille quand elles sont mûres ? M. Gémlabanane : Laissez-moi deviner … Vous ? … Ah enfin ! Maintenant je sais à qui payer ces bananes. C’est vous qui devez empocher mes 1,50 €. M. Transporanbato : Heu … Je vous prends 40 € pour le transport … M. Babanengro : Et moi 40 € pour les acheter en gros et les revendre au détail … M. Van Débanane : Et moi 60 € pour vous les revendre dans ma boutique… M. Gémlabanane : Holà ! Attendez une minute. M. Fépoussélébanane, c’est vous qui avez fait pousser ces bananes ? Elles vous appartiennent donc, on est bien d’accord ? Alors, ça ne me dérange pas de vous donner 1,50 €. Mais je ne vais quand même pas donner tout cet argent aux autres ! Et d’abord, combien vous reste-t-il à vous ? M. Fépoussélébanane : Il ne me reste que 10 €. M. Gémlabanane : 10€, c’est tout ? Mais ce n’est pas juste ! Il s’agit de vos bananes et c’est vous qui recevez le moins d’argent ?! Tous les autres : Mais personne n’a dit que ça devait être juste !!!

« Terre nourricière » (tiré du cahier de l'ARIENA) Objectif : Connaître la notion de commerce équitable : - Distribuer le document suivant aux élèves.

-

« Explique pourquoi Kouamé est moins bien payé que Adjoua ? Qu’en penses-tu ? »

Expliquer : Le commerce équitable garantit un revenu plus juste aux petits producteurs pour qu’ils puissent satisfaire leurs besoins quotidiens (nourriture, santé, logement, éducation des enfants, …). Visiter le Centre de Caféologie, 30 Yves Glotin, cidex 155, 33083 BORDEAUX www.centre-

de-cafeologie.com, Jschopper@wanadoo.fr (contacter le CREAQ)

Regarder le dessin animé « L'équité compte » DVD Artisans du monde (consultable au CREAQ) Jeu « P’tit déj solidaire » Artisans du monde (consultable au CREAQ) Si l'école envisage des actions sur ce thème (café, thé, chocolat de collation équitables, ....), une liste de fournisseurs sera transmise.

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8. Choisir les bons produits alimentaires. alimentaires. En savoir + Beaucoup d’enfants ne connaissent que les supermarchés et n’ont pas toujours conscience que le commerçant peut être un bon conseiller pour choisir ses produits. Dans les grandes surfaces, ces conseils se sont peu à peu reportés sur les étiquettes et les emballages. De nombreuses informations y sont disponibles, mais seulement 6 sont obligatoires : - La dénomination de vente (le nom du produit). A ne pas confondre avec la marque commerciale ou dénomination de fantaisie d’un produit. Ni l’une ni l’autre ne sont obligatoires. Les producteurs ou les distributeurs les utilisent pour personnaliser leurs produits. - La composition ou la liste des ingrédients dans l’ordre croissant du poids représenté. En plus des ingrédients, les additifs doivent aussi être signalés sur l’étiquette, mais se cachent derrière des codes. (cf. fiche B chapitre 5) - La durée de vie du produit : la date limite de consommation (DLC) signalée par la mention « A consommer jusqu’au … » ou date limite d’utilisation optimale (DLUO) signalée par les mentions « A consommer de préférence avant le … » ou « A consommer de préférence avant fin … ». - Les coordonnées d’un responsable : fabricant, siège social, distributeur, … - Le code de fabrication ou le numéro du lot. - La quantité nette. Il peut s’agir du volume net pour les produits liquides, ou du poids net pour les autres produits. Les labels et logos ajoutés sur les étiquettes pour faciliter la recherche d’informations induisent parfois en erreur et demandent quelques précisions. (cf. chapitre 14). « Manger bon, propre et juste » : En concevant la gastronomie comme un lien entre politique, agriculture et environnement, l’association Slow Food vise à sauvegarder la biodiversité dans l’alimentation, à diffuser l’éducation au goût et à soutenir un modèle durable de production agroalimentaire, loin de la standardisation et de l’homogénéisation ? www.slowfood.com

Idées de séances « A choix multiples » (suite de la séance chapitre 2) Objectif : Etre capable de trouver des informations sur les produits alimentaires en vue de faire des choix. « Comment fais-tu pour obtenir des informations sur un produit dans ces 3 commerces ? » « Recherche sur le bocal les 6 informations que l’on trouve toujours sur un produit alimentaire et complète le schéma. »

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« Retrouve sur le bocal le label de l’agriculture biologique et le logo Point vert. Connais-tu d’autres labels et logos ?

« La quête de l’étiquette » (tiré du guide pédagogique d’ARIENA). Objectif : comprendre que les informations disponibles sur un produit alimentaire permettent de faire des choix pour préserver la planète. Principe : En analysant les emballages des produits, l’enfant prend conscience des nombreuses informations accessibles qui lui permettent de faire un choix judicieux. - Demander aux enfants d’apporter des emballages de produits alimentaires. - Rechercher la signification des labels, logos et autres informations disponibles sur les produits. - Demander aux enfants de quelles manières ils peuvent s’informer sur les produits alimentaires qu’ils consomment. - Observer les emballages. - Lister ensemble toutes les informations disponibles sur les emballages. - Faire découper chaque élément d’information séparément et faire des catégories (ingrédients, logos concernant les déchets, labels de qualité, …). - Répartir les enfants en groupes, un groupe par catégorie et rechercher la signification des labels, logos et termes techniques. - Repérer dans chaque catégorie les indices qui permettent de savoir si ce produit respecte l’environnement. - Fabriquer avec les enfants une affiche par catégorie. - Présenter les différentes affiches et échanger. - Conclure sur l’accessibilité des informations et le choix possible du consommateur. - Ces affiches peuvent entrer dans la composition d’une exposition.

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Acheter des fournitures saines et respectueuses de l’environnement 9.

En savoir + Le conseil « achetez du matériel durable » est une manière parmi tant d'autres de contribuer au développement durable de notre société qui dépend de chacun d'entre nous. Car éviter d'acheter des gadgets voués à la poubelle, c'est autant de matières premières, d'énergie (dépensée lors de la production et du transport au point de vente) et de pollution (engendrée lors de l'élimination en tant que déchet) qui ne seront pas portées sur la facture environnementale de la planète. Notons que 3 textes de référence relatifs aux fournitures scolaires : - Le circulaire du 15 octobre 1962 (texte adressé aux recteurs) : « Interdiction de recommander aux familles certains commerçants ou certaines marques commerciales pour l'achat de fournitures scolaires » - La circulaire n°82-367 du 27 août 1982 (BO n°30 d u 2 septembre 1982) (extraits) : « Limitation des prescriptions d'achat de fournitures scolaires » - La circulaire n°83-254 du 1er juillet 1983 (BO n° 28 du 14 juillet 1983) : « Limitation des prescriptions d'achat de fournitures scolaires et éducation du consommateur »

Avant l’achat La première règle consiste à vérifier si vous avez réellement besoin de la fourniture que vous envisagez d’acheter : − En s’assurant de sa présence sur la liste de fournitures, − En vérifiant si vous ne possédez pas déjà ce matériel : qu’il soit comme neuf ou à rénover. Rénovation Nous possédons souvent le matériel adéquat, mais dans un état qui ne satisfait pas complètement les enfants. Il convient donc de rénover le matériel ancien en raccommodant un cartable / sac, en retaillant de manière uniforme des crayons de couleur déjà utilisés, en créant son propre plumier, en reconstituant un stylo entier à partir d’un bouchon et d’un stylo dépareillé… Afin d’être à la mode en possédant le matériel "dernier cri", on peut également décorer la trousse, le sac, le classeur… avec des autocollants, des découpages ou des écussons à coller ou coudre sur ces fournitures. Achat De manière générale, il convient de privilégier les fournitures : − portant des labels (FSC, NF Environnement…) (cf. chapitre 14) − sans trop d’emballage, − de qualité et durable, rechargeables, − en matière naturel comme le bois, le métal, ou le cuir, − en matériaux recyclés (plastique recyclé, carton et papier recyclés, pneu réutilisé, chute de bois et de liège…), − sans produit toxique (verni ou solvant), Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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− issus du commerce équitable. L’éco-label NF environnement pour les fournitures scolaires (cahiers, carnets, blocs, couvertures, feuillets mobiles et intercalaires) garantit : - leur aptitude à l’usage, - la réduction de la consommation d’énergie et des émissions dans l’air et l’eau lors de leur fabrication, - la réduction des substances dangereuses utilisées pour les encres, les colles, les agents de nettoyage et les solutions de mouillage lors de l’impression, - l’amélioration de la gestion de l’environnement (gestion des déchets, des effluents, formation du personnel...).

Conseils d’achat pour chaque fourniture Trousse : Adoptez une trousse en cuir ou un plumier en bois : tous les deux sont des matériaux naturels. Crayons : Plusieurs critères sont à choisir pour sélectionner un crayon : - bois FSC - non verni - mine graphite sans métaux lourds Choisissez des crayons en vrac ou dans un boite en carton recyclé. Le porte-mine rechargeable est aussi une solution écologique. Vous pouvez en trouver en bois FSC avec une pointe en métal. Stylos: Les stylos jetables ne sont pas à conseiller. Le stylo à cartouche ou encore mieux le stylo à réservoir permet de réduire significativement les déchets. Optez alors pour un stylo à plume à corps en bois FSC, une pointe en iridium avec une recharge d’encre à piston. Si vous souhaitez acheter des stylos, il convient alors de privilégier les stylos en bois ou en carton ou plastique recyclé. Par ailleurs, vous pouvez choisir des stylos rechargeables où vous pouvez conserver le corps du stylo en rechargeant la partie interne et la mine. Feutres: Choisissez des feutres lavables sans produits toxiques à base d’eau ou d’alcool et de colorants alimentaires. Il faut bien entendu penser à refermer les feutres après usage car sinon ils se dessèchent très rapidement. Taille-crayon: en métal ou en bois non traité et portant le label FSC avec un réservoir en carton recyclé doit être privilégié. Gomme : L’étui de la gomme est inutile. Il convient donc de privilégier une gomme sans étui. Evitez les gommes en plastique pour privilégier des gommes en caoutchouc naturel blanches sans colorants. Marqueurs et surligneurs: Optez pour des surligneurs et marqueurs rechargeables qui permettent de limiter les déchets. Par ailleurs, les marqueurs contiennent des solvants dangereux pour l’environnement et la personne l’utilisant ; ils sont facilement reconnaissables car dégagent une forte odeur. Choisissez plutôt des marqueurs lavables qui sont à base d’eau ou d’alcool. Par ailleurs, choisissez des surligneurs en bois ou en polypropylène, moins nuisible pour l’environnement. Papier : Le papier recyclé est écologique à plusieurs titres :

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il réduit la consommation de ressources forestières : pour produire 100 feuilles A4 en papier vierge, il faudra un arbre de 1.5 à 2 m de haut alors que ces mêmes feuilles en papier recyclé ne nécessiteront que deux journaux de 23 pages. il réduit la consommation d’eau : les usines à papier consomment environ 300 000 litres d'eau pour produire une tonne de papier alors que lorsqu’on recycle de vieux papiers, moins de 100 000 litres sont nécessaires pour donner une tonne de papier. il réduit la consommation d’énergie : transport et transformation du bois sont notamment évités lors de la fabrication de papier recyclé et c’est donc deux fois moins d’énergie consommée au final. il réduit l’utilisation de produits dangereux pour l’environnement car la plupart ne sont pas blanchis au chlore. Mais attention, les papiers blanchis sans chlore ne sont pas forcément du papier recyclé, il faut donc faire attention aux annotations sur le paquet. Enfin, il réduit les émissions de CO2 et autres GES ainsi que les émanations toxiques dues à l’incinération des déchets de papier.

Principe de fabrication : Exemple à Maglemolle, au Danemark, une usine récupère sur un rayon de 300 km tous les vieux papiers provenant d'imprimeries et de bureaux. Les balles reçues ne contiennent pas plus de 5% de papier couleur ou de magazines. Dans le pulpeur, un défibrage et une purification séparent les fibres des impuretés grossières (matières plastiques, agrafes…) qui sont exploitées par l'incinération communale et transformées en chauffage urbain et énergie. La flottation sépare les impuretés fines, telles que l'encre et la colle, grâce au savon et à l'air, et les boues de désencrage générées sont valorisées dans la production de ciment et de matériaux de construction. Un blanchiment au peroxyde d'hydrogène, sans chlore, précède une purification à l'eau entre 2 toiles. L'eau est recyclée 6 fois pendant la production avant sa purification bioactive pour retourner aux égouts, la matière organique issue est utilisée dans la fabrication d'engrais. La pâte désencrée est prête pour partir en train vers la papeterie à Paper Mill, qui la transformera en papier, avec le même soin apporté aux choix de technologies moins polluantes. Notez enfin que le papier recyclé n’est plus forcément inesthétique ; la preuve celui que vous tenez actuellement entre les mains. Et par ailleurs, il n’endommage plus les photocopieurs. Enfin, il n’est pas forcément plus cher. Il existe plusieurs papiers recyclés : le postconsommation réalisé avec des invendus de kiosques et des cartons souvent mélangés à de la pâte neuve (le pourcentage d’éléments de récup’ est alors indiqué) et le pré-consommation issu des chutes vierges d’imprimeries. A la rentrée 2005, l’ADEME et l’AFNOR ont lancé une gamme de blocs, copies doubles, feuilles libres et cahiers certifiés NF-environnement. Ce qui veut dire que le papier est recyclé ou issu de forêts gérées durablement. Près de 45 marques en portent désormais le sceau. Classeurs et chemises intercalaires: Les classeurs, les chemises à rabat et les intercalaires sont à choisir en carton recyclé. Papier couvre-livre: Optez pour des couvertures de livres et cahiers en matériaux recyclés. Post-it: Il existe des post-it en papier recyclé repositionnables qui permettent de les coller et les décoller plusieurs fois. Ruban d’adhésif : Les rubans d’adhésif écologiques sont sans PVC et sans solvant. Le dévidoir est en bois ou en matière recyclé. Ces rouleaux de papiers adhésifs peuvent être en cellulose ou en caoutchouc. Colle : La colle à papier écologique est une colle sans acide et sans solvant, si possible écolabellisée.

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Correcteur : Les correcteurs ne sont pas forcément nécessaires car il souvent aussi possible de barrer proprement plutôt que de faire des « pâtés » de correcteur. Certains correcteurs liquides sont toxiques ; il faut donc choisir leurs homologues à base d’eau ou d’alcool, sans solvant. Les souris correctrices sont moins dangereuses pour l’enfant : choisissez-en une rechargeable en polyéthylène recyclé. Compas : Choisissez un compas en bois naturel labellisé FSC par exemple ou en métal. Agrafeuse: Les agrafeuses sans agrafes font désormais partie du matériel de tout écolier écolo. Cela fonctionne par découpe et par pliage : la machine fait une entaille dans les feuilles et replie le papier derrière. L’agrafeuse ne fonctionne qu’avec une quinzaine de pages maximum. Le gros avantage est qu’il est possible de détacher les feuilles facilement sans instrument. Calculatrice : Bien entendu, pour le choix de la calculatrice, il convient de privilégier les matériels solaires. Règle et équerre: La règle en bois est de rigueur : solide et écologique. Non vernis et non teintés. La règle en métal peut également être choisie. Ciseaux: Le must est la paire de ciseaux en métal et avec des manches en ABS recyclés. L’ABS est un plastique noble qui allie résine et élastomère et qui donne un aspect brillant, esthétique, très résistant aux rayures et facile à nettoyer aux produits. Cartable: Pour le cartable ou le sac à doc, choisissez une fabrication en fibres 100 % naturelles. Il existe de nombreux modèles fabriqués en chanvre biologique (sans utilisation de pesticide ou de produit chimique pour sa culture) dont les couleurs sont en colorant naturels à base de plantes sans aucun traitement chimique. Tableau : L’ardoise avec des craies est largement à privilégier tandis que le tableau en plastique est à proscrire. Enfin, étiquetez les fournitures pour éviter de les perdre et d’être obliger de les racheter Dans "Bordeaux, rentrez malin" Petit mémo à l'usage des parents envoyé par courrier à toutes les familles bordelaises, la Mairie de Bordeaux conseille d'adopter "l'attitude durable" pour préserver notre environnement, la santé de nos enfants et notre porte-monnaie.

Signes d’identification : L’écolabel français NF –Environnement. La marque NF-Environnement est l’écolabel français qui atteste de sa conformité à des critères préétablis d’usage et de qualité écologiques des produits. Il s’agit d’une double garantie « Qualité & Environnement » issue du partenariat de l’AFNOR et de l’ADEME qui atteste à la fois de la qualité d’usage du produit et de sa qualité écologique. L’usage de l’écolabel est demandé volontairement par les entreprises intéressées. L’écolabel français concerne de plus en plus de produits de grande consommation : mobilier de bureau, d’éducation; Filtres à café; Sacs poubelle; Peintures, vernis; Cartouches d’impression laser; Enveloppes et pochettes postales; Colle; Colorants ; Cahiers; Revêtement de sol; Etc. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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voir www.marque-nf.com

L’écolabel européen : la fleur. L’écolabel européen atteste qu’un produit respecte plus l’environnement, tout en étant aussi efficace et aussi performant qu’un produit semblable destiné au même usage. Il repose sur le principe d’une « approche globale » qui prend en considération le cycle de vie d produit à partir de la fabrication y compris le choix des matières premières, la distribution, la consommation et l’utilisation jusqu’à l’élimination après usage. Voir : www.afnor.fr http://www.eco-label.com/french/ : le catalogue du label écologique européen : Ce logo, apposé sur du bois ou des produits à base de bois, garantit la gestion durable des forêts sur la base des critères économiques, sociaux et environnementaux de l’organisation internationale FSC (Forest Stewardship Council).

Idées de séances "Fabriquer du papier recyclé" La pâte : - Déchirer les pages de vieux journaux, magasines, papiers brouillons, chutes, … en bandelettes de 2 à 3 cm de large pis découper les bandes en petits morceaux et les mettre dans un seau ou ne bassine. - Recouvrer les papiers d’eau et attendre qu’ils s’imprègnent bien (une récré ou encore mieux une nuit) - Malaxer avec les doigts les morceaux de papier pour en faire une espèce de pâte qui ressemble à de la « purée » pleine de grumeaux. La pâte est grise car les encres utilisées pour imprimer les journaux sont solubles dans l’eau. - Après plusieurs minutes, on ne voit presque plus de morceaux de papier. Affiner la pâte en passant un mixeur quelques instants. - Petites astuces : pour plus de tenue de vos feuilles et pour les rendre un peu moins « buvard » ajouter à la préparation un sachet de gélifiant alimentaire pour les confitures notamment type « Vitpri » en grande surface ou agar-agar, extrait d’algues marines en magasins bio. On peut aussi teinter la pâte en versant quelques pincées de pigments naturels dans la bassine. Toutes les feuilles fabriquées lors de la session seront de la même couleur. La feuille : Cette technique est toujours pratiquée dans les moulins qui fabriquent du « papier à la forme ». Elle demande un peu de savoir-faire. Mais si, comme pour les crêpes, la première est souvent ratée, le coup de main vient vite ! - Dans une grande bassine rectangulaire (type bac à peinture, litière à chat), verser une dizaine de litres d’eau (ne pas la remplir complètement). Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Verser 3 ou 4 bonnes poignées de pâte directement dans la bassine remplie d’eau (toutes les deux ou trois feuilles, il faudra rajouter une poignée de pâte dans la bassine pour que la quantité reste constante). L’épaisseur de la feuille dépendra de la quantité de pâte présente dans la bassine et de la rapidité du mouvement. Prendre le 1er cadre recouvert de mailles (type moustiquaire) et déposer dessus, côté tamis, l’autre cadre. Tenir fermement ces deux éléments et plonger le plus verticalement possible dans la bassine. Ramener doucement les cadres en les maintenant horizontalement au fond de la bassine. Les remonter délicatement et les sortir (sans faire de grands gestes). Attendre quelques instants que l’eau s’écoule à travers le tamis. Les fibres de cellulose restent au-dessus du tamis. La feuille prend forme ! Enlever le cadre et recouvrir la feuille d’un morceau de tissus (le feutre est idéal). Retourner l’ensemble et le poser sur la table. En appuyant sur le tamis, on constate que de l’eau le traverse . Il est possible d’éponger à ce moment-là. En appuyant, on compresse les fibres et on récupère un maximum d’eau .

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Lorsqu’il n’y a plus d’eau qui traverse, soulever le tamis délicatement . La feuille doit se détacher du tamis et rester sur le tissus. Il ne reste plus qu’à faire sécher sur un fil avec des pinces par exemple.

Petite astuce : on peut incruster des fleurs séchées dans les feuilles de papier, il suffit de les déposer sur la pâte avant de les presser dans la feuille.

« A la recherche du cartable parfait » (tiré du dossier pédagogique de l’IBGE- Institut Bruxellois pour la gestion de l’environnement) Objectifs : - Intégrer lors du choix du matériel scolaire, les notions de durabilité, réutilisation, matière recyclée, non- nocivité et minimisation des emballages. - Rendre les enfants et leur enseignant conscients de leur pouvoir en tant que consommateur « responsable ». Déroulement : −

Matériel nécessaire : 4 dés, 4 jeux de 4 pions, 4 photocopies du jeux de l’oie, un agrandissement du jeu de l’oie, 4 post-it coloriés chacun d'une couleur différente.

Le jeu est basé sur le même principe que le jeu de l'oie. Joué avec la classe toute entière ou en sous-groupe, il n'y a aucune contre indication à en jouer abusivement!

Jeu de RYC pour les 5/8 ans Voici une des nombreuses manières d'y jouer: . La classe est divisée en 4 équipes. Chaque équipe reçoit un exemplaire du jeu, 1 dé et 4 pions. . Le professeur attache au tableau un agrandissement photocopié du jeu. Toute la classe participe au même jeu, (les équipes ne jouent pas seules dans leur coin): à tour de rôle les équipes lancent le dé, les consignes sont lues soit par le professeur soit par un enfant de l’équipe, chaque équipe fait avancer les 4 pions sur son exemplaire de jeu et le professeur fait de même au tableau grâce à un post-it aux couleurs de chaque équipe. . Quand une équipe arrive à la fin elle reçoit un message de RYC. Il existe bien entendu 4 messages correspondant chacun à un des 4 principes (cf. fiches jeu des 9-12 ans). Toutes les équipes doivent finir le parcours pour connaître les 4 principes. . Mise en commun : suivant leur ordre d’arrivée, un capitaine de chaque équipe va présenter devant la classe son principe, il sera noté au tableau et toute la classe cherchera à trouver des exemples de matériel scolaire qui répond au principe.

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Jeu de RYC pour les 9/12 ans − Matériel nécessaire: photocopies des fiches jeu. (jointes ci-après) − Le but du jeu est de découvrir ensemble les 4 grands principes de RYC. − Jeux par équipe : Les élèves sont divisés en 4 équipes. Chaque équipe reçoit une fiche jeu correspondant à un principe pour les plus jeunes classes et chaque équipe reçoit les 4 fiches jeu pour les plus grands. La résolution des jeux leur permettra de découvrir les principes de RYC. Dès que ceux-ci sont découverts et que les jeux sont faits, l’équipe se rend près du professeur qui lui donne les fiches corrigées. Celles-ci reprennent, en plus de la correction, une dernière épreuve : trouver 3 objets du cartable vert qui répond au principe de la fiche. − Mise en commun : Lorsque les 4 équipes ont terminé, chaque équipe envoie devant la classe son capitaine qui exposera aux autres l’un des 4 principes de RYC et énoncera les trois objets qu’ils ont trouvés. Les autres élèves sont ensuite invités à en trouver de nouveaux. Le professeur reprend sur le tableau l’énoncé des 4 principes en 4 colonnes et y note les objets cités.

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« Que mettre dans le cartable ? » Identifier les matériaux qui ne durent pas dans le temps et les matériaux durables. identifier avec les enfants les matériaux contenant des produits chimiques et les matériaux sains. Faire écrire une liste de fournitures saines et durables aux élèves Si l'école souhaite mettre en place des actions à ce sujet, une liste type de fournitures et une liste de fournisseurs vous sera transmise.

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10.

Nettoyer sans s'empoisonner.

En savoir + Les produits de nettoyage "écologiques" ont encore à lutter contre un malentendu persistant qui concerne leurs performances de lavage. S'il est vrai que la première génération de produits n'était pas totalement efficace, ces différences n'existent plus actuellement, grâce notamment à la recherche réalisée depuis 20 ans. En Belgique par exemple, 25% des autorités locales utilisent des détergents écologiques pour le nettoyage de leurs locaux. Les sept équipes de nettoyage de la commune de Jette (Bruxelles-41 600 habitants) utilisent des produits de nettoyage écologiques pour leurs 13 écoles et 28 bâtiments administratifs. Le siège de la commission européenne (24 000 fonctionnaires européens) à Bruxelles utilise également ces produits pour ses 52 bâtiments. Les atouts de ces "bioproduits" : - Utilisation de ressources renouvelables : coproduits de blé, betterave, colza, tournesol, olive, palme, pin, ... - Concernant l'effet de serre, l'incorporation dans les formules de tensioactifs issus du végétal en substitution aux pétroliers permet d'éviter de plus de 50% de CO2. - Non nocif pour la faune et la flore (= écotoxicité nulle) et biodégradabilité supérieure à 90 %, certains produits sont biodégradables à 100 %. - Toxicité sur l'homme nulle : pas de risque pour la santé, l'utilisation d'équipements de protection n'est pas nécessaire, pas de stockage spécifique. Comment choisir ? - Regarder l'étiquette : mieux vaut choisir des détergents avec tensio-actifs d'origine végétale (huile de palmiste, de coprah, de colza) plutôt que pétrochimique. Leur biodégradabilité est meilleure, ils sont moins nocifs pour l'environnement. Quant à l'origine des tensio-actifs, si l'étiquette n'indique rien, c'est qu'ils sont issus de la pétrochimie. Si l'origine est végétale, c'est précisé. - Privilégier des adjuvants tels que le citrate, le silicate ou les zéolites (des sortes d'argiles qui remplacent les phosphates et les phosphonates), des agents blanchissants comme le percarbonate de sodium pas de colorant pas de parfum ou alors à base d’huiles essentielles. A télécharger sur www.ecoconso.be • • • • • • • • • • • • •

Décrypter l’étiquetage des produits de lessive - Fiche Conseil N°020 Des lingettes pour tout et pour tous ? - Lettre de l’Eco-consommation n° 41 - Dossier Enlever les taches sans détachant - Fiche Conseil N°012 Faut-il vraiment utiliser tant d’eau de Javel ? - Fiche Conseil N°017 Je peux entretenir ma maison sans nuire à ma santé ! - Fiche Santé Habitat La dérive hygiéniste ! - Fiche Conseil N°106 La lessive écologique - Fiche Conseil N°002 Les lingettes jetables - Fiche Conseil N°112 Les noix de lavage sont-elles propres - L’Art d’éco... consommer n°13 - Dossier Les produits pour lave-vaisselle - Fiche Conseil N°016 Nettoyants pour sanitaires et déboucheurs - Fiche Conseil N°025 Quel produit de lessive choisir ? - Fiche Conseil N°001 Une autre façon de nettoyer - Fiche Conseil N°107

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Le code des marchés publics autorise désormais l'intégration de préoccupations environnementales dans les marchés publics. Ainsi une collectivité peut prescrire l'achat de produits permettant des gains environnementaux importants. De nombreux bioproduits sont maintenant sur le marché, pourtant ils ont du mal à y pénétrer étant généralement peu ou mal connus. Les collectivités ont là un rôle pionnier à jouer en adoptant ces bioproduits pour donner un contenu concret à leur démarche de développement durable, pour se montrer exemplaire dans la protection de l'environnement et contribuer au développement de ces nouveaux marchés auprès des citoyens. Signes d’identification Il existe différents labels écologiques européens (écolabels) délivrés en France par l'Afnor certification pour les nettoyants universels et sanitaires n° C(2001)1670 ; les détergents vaisselles mains n° C(2001)1989 ; les détergents la ve-vaisselle n° C(2002)4632 ; les détergents textiles n° C(2003)143. ( ww.eco-label.com/french) cf . chapitre précédent et chapitre 14

Idées de séances Partir d'une formule moyenne d'un produit vaisselle classique (ex : 30 à 40% de tensioactifs divers, 0,5 % de parfum, à 1 % de conservateur, eau).et la comparer à la formule d’un produit écolabellisé (ex : composants actifs 100% d’origine végétale, sel de l’Atlantique non raffiné, eau de source, conservateur autorisé pour contact alimentaire, huiles essentielles 100% pures de pamplemousse, orange, girofle, origan, thym, ingrédient naturelle contenu dans les huiles essentielles : limonène). ● Echanger avec des personnes du âgées pour connaître les recettes d'antan. ● Inviter une (ou plusieurs) agents d'entretien travaillant dans l'école et fabriquer des produits d'entretien naturels grâce au livret de recette "le Grand Ménage" à commander sur http://raffa.over-blog.com/. Chaque élève pourra rapporter sa recette et sa fabrication à la maison pour faire tester à ses parents.

« Les gestes antipollueurs » (séance CREAQ) « Construis les phrases en utilisant 4 couleurs différentes. » Il faut ramener les médicaments périmés Les produits chimiques doivent être ramenés Les huiles de vidanges doivent être déposées Il faut laver sa voiture ❍ ❍ ❍ ❍

❍ ❍ ❍ ❍

à la station service . à la pharmacie . chez un garagiste ou à la déchetterie. à la déchetterie.

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11.

Réduire ses déchets

En savoir + C’est bien vers une modification des schémas de production, de distribution et de consommation (au sens d’achat mais aussi d’usage des produits et services, donc de modes de vie en générale) qu’il convient de s’orienter grâce à une véritable stratégie, complète et cohérente, de prévention. Le premier rôle de prévention recouvre tout ce qui permet d’éviter par anticipation, au niveau de la conception des produits et de leurs logistiques de production-distribution, l’apparition ultérieure de déchets résultants des dits produits ou de nuisances occasionnées par ces déchets. En matière de gestion des déchets, c’est ce qu’on appelle « la réduction à la source ». Il nous faut donc réfléchir aux alternatives concernant principalement les emballages. Nous pouvons aussi freiner la tendance du suremballage. Par ailleurs, en quelques décennies, la consommation de biens d'équipement jetables et de produits à faible durée de vie a explosé. Aujourd'hui, il est temps d'inverser la vapeur, de redonner aux objets une juste longévité, pour jeter moins. Les produits qui durent sont tout aussi efficaces et pratiques que ceux à usage unique et, au bout du compte, ils coûtent moins cher. Remarque : Il est nécessaire de rappeler aux enfants, ce que signifie une réflexion vers un développement durable et ne jamais oublier qu’il nous faut tendre vers l’équilibre des 3 pôles par exemple, quantité de personnes travaillent dans les usines de fabrication d’emballages et de produits jetables. Si les usines ferment brutalement, c'est peut-être une bonne solution pour notre environnement mais pas pour ces personnes qui perdraient leur travail. L’éducation au développement durable est avant tout une éducation à la réalité qui nous entoure et donc à la complexité.

Réduire les déchets d'emballages (source : http://www.fne.asso.fr/preventiondechets/dossiers/dossiers3.htm#11) -

Boycotter les produits suremballés. Acheter les fruits et légumes en vrac plutôt que dans des barquettes de polystyrène (non recyclé). Préférer les grands formats plutôt que les produits unitaires. Éviter les lingettes et les produits jetables. Acheter des produits concentrés Privilégier les éco-recharges. Si on prend l'exemple d'une lessive, une " éco-recharge " représente une économie d'emballages de 75 % par rapport à un emballage rigide. Faire ses courses avec un cabas ou un caddie pour ne pas avoir besoin de sacs plastiques jetables. L'eau du robinet permet d'économiser de l'argent et du plastique. Pour les déplacements on remplit simplement une gourde. Garder les papiers d'emballage des cadeaux pour emballer les prochains cadeaux. Pour les pique-niques, on peut faire la cuisine et emballer le repas dans des boîtes en plastique hermétiques. Réutiliser certains emballages (boîte à chaussure, bocal...) comme rangements. Acheter des produits dont le contenant est recyclable et/ou recyclé.

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A l’école Beaucoup d'enfants ne déjeunent pas à la maison. La collation de 10h est donc très importante et peut éviter à de nombreux élèves le "coup de pompe" de fin de matinée de même que le goûter que beaucoup d’enfants prennent à l’école avant l’accompagnement aux devoirs. Aussi plus de la moitié des déchets d'une école sont les emballages utilisés lors des collations et des repas des élèves. L'achat de boissons représente un budget annuel non négligeable et oblige l'école à gérer des quantités impressionnantes de déchets (de l'ordre de la tonne pour une école de 200 élèves). 1/2 litre/jour de boisson 1,5 canette 33 cl 2 berlingots 25cl 1 soda en bouteille. plastique de 50cl 1 bouteille plastique d'eau de 50cl

Kg déchets/élève/an 8.4 4.6 6.1 3.7

Kg déchets 200 élèves/an 1667 925 1221 740

(source : Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement)

Des impacts environnementaux - L'aluminium utilisé pour les canettes, les mini-brique, les mini-gourdes ou pour emballer les tartines détériore très sérieusement l'environnement lors de sa production. - Les films plastiques qui emballent les biscuits ne sont pas recyclables et finissent droit à la poubelle. - Etc. Des impacts sur la santé : - Les enfants ne boivent pas assez durant leur journée scolaire. - L’équilibre diététique des collations laissent souvent à désirer (trop sucrées, trop d’additifs, …) Des impacts sociaux : - De gros écarts entre les collations, « guerre aux marques » entre les enfants, … Des impacts économiques : - L'emballage représente en moyenne 20% du prix du produit que vous achetez... c'est souvent cher payé pour quelque chose qui file à la poubelle en quelques minutes ! Des exemples de solutions : - Mettre à disposition des gobelets (durables !) pour que les enfants puissent boire aux robinets. - Proposer l’utilisation d’une gourde et d’une boîte à tartines (collecte et comande en gros par exemple) - Des collations et des goûters collectifs peuvent être également mis en place ; chaque enfant apporte à tour de rôle la collation pour l'ensemble des élèves, par exemple.

Autres conseils généraux pour réduire ses déchets (cf. article Ekwo en annexe) Car n’oublions pas « Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! »

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Idées de séances "Stop au chariot gâchis" (une animation CLCV www.clcv.org ) Cette animation montre que le consommateur a la possibilité d’acheter des produits moins emballés (intérêt financier, intérêt environnement et confort de vie). Objectifs : − Sensibiliser le consommateur sur ses actes d’achat − Amener le consommateur à la réflexion (libre choix d’acheter ou non, de choisir ses produits) − Amener le consommateur à devenir « consom’acteur », acteur de sa consommation Principe : Comparer différents produits (prix achat, poids déchets emballage, prix à quantité égale …) et découverte des alternatives. Finalité : Mise en évidence de 2 grands types de produits : - préventif : générant moins de déchets d’emballages (recharges, concentrés, grands conditionnements, moins emballés, vrac, durable, …) − non-préventif : générant beaucoup de déchets d’emballages (lingettes, dosettes, portions, pré-emballés, …) −

Pour aller plus loin : Une exposition mettant en regard les 2 grands types de produits peut être envisagée dans le hall de l’école pour sensibiliser les autres acteurs de l’école ainsi que les parents (exposition déjà réalisée par le CREAQ si besoin de compléments).

"Dégoutés des goûters" (une animation REN www.ecole-et-nature.org . ) : Acte quotidien des enfants, le goûter et l’analyse des déchets qu’il engendre permettent de se rendre compte des liens entre consommation et production de déchets. Objectif : Prendre conscience de la possibilité de réduire la quantité de nos déchets à travers nos choix de consommation Principe : − Présenter les restes d’un goûter pour 4 personnes version « gaspillage » (assiettes, gobelets, couverts jetables, friandises, gâteaux sous emballages individuels non recyclables, mini-briques de boissons, …) − Laisser le groupe découvrir et dénombrer les objets jetés − Ensemble, tirer des conclusions du point de vue des déchets − Par groupe, réfléchir à la composition d’un goûter produisant moins de déchets − Comparer les différentes propositions et en débattre . Variante plus ludique : Organiser 2 goûters : un goûter pour un groupe d’enfant en faisant en sorte qu’il reste beaucoup de déchets, un autre pour un autre groupe, avec peu de déchets.

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"Inspecteur gadget" (une animation REN www.ecole-et-nature.org . ) Cette animation s’appuie sur l’univers des gadgets. Elle amène à s’interroger sur les objets que l’on utilise et leur impact sur la planète. Objectifs : − Réaliser l’inventaire des objets « gadgets » utilisés quotidiennement − Décrire l’impact de leur utilisation sur l’environnement − Trouver des alternatives plus écologiques Principe : Préalable − Inviter les enfants à réfléchir sur la définition du mot « gadget ». − Dire à chacun de ramener de chez lui quelques objets qui lui semblent être des gadgets. Exposition des gadgets - Afin d’assurer la plus grande diversité possible, l’éducateur sélectionne les gadgets qui figureront dans cette exposition (si possible au moins un par enfant) - Les jeunes se regroupent par 3 autour de leurs gadgets sélectionnés pour l’expo. - Ils conçoivent en commun la fiche d’identité de chaque gadget avec : a- Nom (nom inventé rigolo, imagé ou ridicule) b- Je sers à : c- Par conséquent, je suis : (très utile, utile, peu utile, inutile) - L’exposition est présentée sur des tables, chaque gadget est accompagné de sa fiche d’identité. - Les gadgets, après avoir été présentés par leurs propriétaires, sont analysés : a- Intérêt b- Nature des matériaux c- Lieu de fabrication d- Utilisation ou non de piles - le groupe procède ensuite aux élections : le gadget le plus inutile, le plus original, le plus ridicule, le plus écologique, le moins écologique, le gadget « coup de cœur », … Synthèse Ce travail débouche sur une identification des différents facteurs néfastes pour l’environnement. Pour aller plus loin : Les enfants peuvent, par deux ou trois, inventer un objet ou un gadget qui préserve l’environnement. Ex : un baladeur fonctionnant à l’énergie solaire que l’on peut porter en casquette.

« Tu consommeras et jetteras » (tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) « Compare différents types d’emballages pour un même produit : la viande achetée chez le boucher et celle déjà emballée dans u supermarché, les œufs, les frits, les légumes, …. Recherche l’emballage idéal le moins dommageable pour l’environnement et celui qui est le plus nocif. » « Dans la vie de tous les jours, tu utilises sûrement des objets qui vont directement être jetés après usage : les mouchoirs en papier, le sac plastique, … Pour chaque objet, il existe une alternative, laquelle ? »

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« Moins de déchets à l’école ? » (séance CREAQ) Objectif : - Aider les enfants à visualiser les quantités de déchets et le type de déchets qu'ils produisent. - Trouver ensemble des alternatives. Principe : Garder les déchets générés par les activités d’apprentissage et les collations durant une semaine. Examiner ces déchets et demander au enfants d’établir différents classement (par matière, par activité, …). Demander aux enfants de comparer les 2 déchets suivants : un trognon de pomme et une mini-gourde de compote vide. Pour mieux se rendre compte de ses comportements, la question suivante peut être posée aux enfants «Entre le moment où vous ouvrez une mini-brique ou une mini-gourde de compote et le moment où vous jetez l’emballage à la poubelle combien de temps s’écoule-t-il ? ». Comparer ensuite ce temps avec celui mis par la terre pour fabriquer de la bauxite, du pétrole, le temps mis pour transformer ces matières 1ères en matériaux, pour fabriquer l’emballage, … Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Demander aux enfants ce qu’ils pensent de cette affirmation. Demander aux enfants de classer les déchets en 2 grands groupes : les déchets que l’on ne peut éviter, et ceux que l’on peut éviter.

● « Quelle eau choisis-tu de boire ? Pourquoi ? » (tiré du cahier ARIENA)

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Pour éviter la production de déchets de bouteilles en plastique, buvons l'eau du robinet. Elle est régulièrement testée, c'est même "l'aliment" le plus testé en France. Sa qualité est d'ailleurs affichée dans votre mairie. Les exigences de qualité sont les mêmes dans les deux cas. Concernant l'eau du robinet, si vous êtes gêné par l'odeur de chlore, laissez-la reposer quelques minutes dans une carafe avant de la boire.

● « Petit ou grand emballage ? » Faites ouvrir plusieurs petits emballages de chips aux enfants, mettre ces patrons à plat et comparer avec un grand emballage la quantité de matière utilisée dans les deux cas. On prendra soin de comparer des emballages de contenance totale équivalente. (autres exemples : emballages de fromages, de biscuits, …) Demander aux enfants de découvrir les réflexes suivants : - Je fais l'impasse sur les produits à faible durée de vie ou à usage unique (lingettes, essuietout, vaisselle jetable, rasoirs jetables, appareils photos jetables, ...) - Je privilégie les produits à usage permanent, rechargeables ou réparables (piles rechargeables, ampoules basse consommation qui durent plus longtemps, torchons en tissu, ...) - Je réfléchis en termes de rapport "durée/prix" (les produits de qualité, s'ils coûtent plus cher à l'achat, sont au final plus économiques puisqu'on les utilise plus longtemps) - Pour le transport des marchandises, j'opte aussi pour le durable (le règne du jetable, du vite consommé a un emblème : le sac plastique jetable. Il reste en moyenne 20 minutes entre nos mains, mais met environ 400 ans à disparaître s'il est jeté dans la nature et dégagera de nombreux composants toxiques lors de son incinération. Je refuse donc les sacs plastique jetables que l'on me propose et je me munis de cabas réutilisables, de caddy, de paniers, de sacs pliables à conserver dans un sac à main ou dans une poche, ... Si j'achète mes fruits et légumes au supermarché, lors d'achat en petite quantité, je colle l'étiquette directement dessus, ...). - J'opte pour les produits les moins emballés (je fais l'impasse sur les produits en emballages individuels – biscuits, mini-briques, ...- ou en "uni-doses". J'achète les fruits et légumes en vrac, le fromage et la charcuterie à la coupe. - Je choisis les grands conditionnements (j'achète les denrées non périssables – riz, café, pâtes, sucre, ...- en grand conditionnement ou en vrac, que je transvase au fur et à mesure dans de plus petits récipients. En rapport quantité/prix, je suis souvent gagnant. Pour m'en persuader, je vérifie le prix par kilo ou par litre du produit.) - J'adopte les éco-conditionnements (les éco-recharges de savon liquide, d'adoucissant ou de lessive, ...)

Vers un développement durable … Essayer d'imaginer des solutions qui protège à la fois la Terre et à la fois les hommes vivants sur cette planète (principe du Développement Durable). (fabriquer des emballages ayant moins d'impact sur l'environnement, créer de nouveaux métiers : des réparateurs d'objets, recycleurs, ...).

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12.

Valoriser ses déchets.

En savoir + Sans revenir à la définition du déchet, rappelons que pour la loi française « le fait générateur » en est l’abandon. Eviter l’abandon d’un produit dit « en fin de vie » s’impose donc comme l’autre principe d’une démarche de prévention ayant pour objectifs de:

- Préserver les ressources et les milieux naturels : réduction des volumes de déchets ultimes; augmentation du taux de valorisation des déchets; réduction des prélèvements de matières premières non renouvelables; filière locale, économe en transport; éducation à l'éco-citoyenneté axe "environnement" - Transformer les déchets à la source : réduction des coûts de traitement des déchets ultimes; plus value apportée aux déchets; création d'activités et d'emplois durables, développement d'une consommation responsable; nouveaux métiers axe "économie" - Favoriser un développement local et solidaire :services de proximité; accès des biens à prix modiques; participation des citoyens; animation de la vie locale; lieu de rencontres, de formation et d'insertion professionnelle axe "social".

L’objet qui a perdu, à un moment donné, sa valeur d’usage et/ou d’échange (qu’il soit ou non « détérioré »), peut éventuellement être : - réparé (au sens large : lavé, repeint, reprisé, rechargé) si besoin est, pour être réutilisé dans la même fonction ; - donné à un nouveau détenteur qui lui accordera ne valeur renouvelée ; - réutilisé par son détenteur ultérieurement pour ne autre fonction ou sous une autres forme ; - repris par son producteur ou son distributeur initial pour en assumer l’élimination ou le recyclage (piles, DEEE1, …) - trié en vue d’être collecté pour être recyclé.

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Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques. Les « blancs » : déchets électroménagers ; les « gris » : déchets informatiques ; les « bruns » : déchets audio-visuels (TV, Hi-Fi), Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... » 59


Afin de valoriser au mieux ses déchets, le schéma suivant récapitule les différentes possibilités qui s’offrent à nous, de l’acte d’achat jusqu’à l’envie d’abandon :

(source : livre blanc sur la prévention des déchets – FNE 2001)

Un exemple : Les français donnent environ 50 000 tonnes de vêtements par an (soit 1,5 kg par foyer) aux divers organismes qui les récupèrent, alors qu’en Allemagne le chiffre est six à dix fois supérieur (selon les sources : rapport Miquel, croix Rouge française). Le gisement français potentiel est ainsi estimé à 3,5 kg/hab/an ou 13 kg/foyer/an ; Le calcul est simple : une intensification des collectes de textiles pourrait détourner de nos ordures ménagères plus de 200 000 t par an (1% de baisse du flux national des ordures ménagères par ce seul gisement d’évitement). La valorisation : c’est lorsqu’on utilise la valeur des déchets en les réutilisant, c’est ce qu’on appelle la « 2ème vie » du déchet ou en les recyclant, c’est-à-dire en les transformant pour fabriquer de nouveaux produits.

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Sur le plan juridique 1992 : les villes doivent valoriser et recycler leurs déchets 1998 : l'Europe fixe les objectifs de valorisation des déchets à 75 % 2002 : la mise en décharge est interdite en dehors des déchets ultimes.

La valorisation des déchets en France en 2004 (source ADEME) : - 6,3 millions de tonnes de déchets d'emballages ont été valorisées (recyclage matière + valorisation énergétique) sur un gisement de 12,4 millions de tonnes. - l'incinération de 12 millions de tonnes de déchets a permis de produire 3 800 GWh Electrique et 10 085 GWh Thermique. - 1,73 millions de tonnes de compost ont été produites à partir de déchets végétaux Le recyclage : Le recyclage est un procédé qui consiste à réutiliser partiellement ou totalement les matériaux qui composent un produit en fin de vie, pour fabriquer de nouveaux produits. Dans ce processus, les déchets industriels ou ménagers deviennent des matières premières. (source : wikipedia)

En théorie, les matériaux peuvent être réutilisés pour le même usage. Mais en pratique les matériaux servent souvent à fabriquer des produits de qualité différente ou pour un autre usage. Le recyclage vise : - à éviter de gaspiller des matières premières en réintégrant dans la chaîne de production des matières nobles issues des déchets, et - à diminuer les quantités de déchets qui aboutissent à l'incinérateur ou en décharge. Cependant, recycler nécessite l’implication de tous et la mise en place du tri sélectif. Par ailleurs, collecter (venir chercher les déchets en camion-benne) les déchets, les apporter au centre de tri, les transporter dans diverses usines de recyclage, les traiter, les retransformer en matière 1ère, refabriquer des objets qui retourneront dans les magasins supposent d'énormes quantités d'énergie et d'eau sans compter les pollutions, émissions et déchets produits pour ce faire. Pour collecter et trier les déchets, on les différencie donc en fonction de leur origine, de leur provenance afin de mieux les valoriser. En France, les producteurs sont tenus à contribuer ou pourvoir à l'élimination des déchets générés par leurs produits. Pour cela, le producteur a plusieurs possibilités : mettre en place un système de consigne, récupérer les emballages ou payer une société pour prendre en charge Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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ces emballages. La très grande majorité des industriels a choisi de contribuer à un organisme tel Eco emballages.

Le point vert sur les emballages signifie que l'entreprise a payé une contribution à Écoemballages (en moyenne 0,7 centimes d'euros par emballage). Le paiement de la contribution autorise les entreprises à utiliser ce logo représentant deux flèches vertes enroulées. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le point vert ne veut pas dire que l'emballage est recyclable ni recyclé. Les déchets recyclables : - les sur-emballages carton (type carton de yaourts) ; - les bouteilles en plastique même avec le bouchon (eau, sodas, lait) ; - les flacons (idem) ; - les journaux. - d'adoucissant, - les boîtes de conserve ; - de lessive, - les barquettes en aluminium ; - de liquide-vaisselle, - de shampoing, - de bain moussant, - les briques ; - les cubitainers à vin ; - de gel douche, …

Différentes filières de recyclage Les papiers-cartons, de la famille des déchets ménagers recyclables font l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Le papier-carton collecté est mis en suspension dans l'eau afin de le débarrasser des impuretés telles que les agraffes, la colle etc. Il subit parfois aussi un désencrage et un blanchiment. Fibres longues et fibres courtes sont ensuite séparées car elles n'ont pas les mêmes propriétés. Enfin, la pulpe en suspension est étirée sur des bandes transporteuses, sèchée et traitée pour la finition. Chaque traitement diminue la qualité des fibres : pour obtenir un papier recyclé de qualité, il faut donc un papier usagé de qualité, auquel on ajoute des fibres neuves. La proportion entre fibres recyclées et fibres neuves dépend de la qualité et de la destination du nouveau produit. Par exemple, le papier–carton usagé représente en moyenne 56 % de la matière première du papier journal et 86 % du carton ondulé.

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Le recyclage concerne également les emballages de type « brique », briques de lait ou de jus de fruit du style "Tetra Pak". Ils sont constitués de carton recouvert de fines couches d'aluminium et de polyéthylène. C'est donc un matériau composite assez difficilement recyclable. Ces cartons sont triés à la main, soit à l'aide des « courants de Foucault » (qui repère l'aluminium) soit par un détecteur optique sensible à la lumière spécifique reflétée à travers la couche de polyéthylène. Les fibres de carton sont séparées des autres éléments dans un bain puis recyclées. La « fraction résiduaire » (aluminium et polyéthylène) peut être valorisée de plusieurs façons : • En papeterie : elle est incinérée (le polyéthylène a une forte teneur calorifique) et fournit l'énergie nécessaire au séchage du papier. L'oxyde l'aluminium restant peut être refondu pour donner de nouveaux produits. • En cimenterie : le polyéthylène est valorisé énergétiquement par incinération. L'aluminium est utilisé comme catalyseur dans la fabrication du ciment. • Dans l'industrie du plastique : réduite en grains, elle entrera dans la composition de nouveaux plastiques.

Avantages du recyclage du papier et du carton : - Il nécessite moins d'opérations et d'énergie que la fabrication du papier à partir de bois. - Il évite l'incinération ou la mise en décharge d'une grande partie des déchets ménagers (25 % du poids environ). 1 tonne d'emballage carton recyclée = 2,5 tonnes de bois épargnées (soit 725 000 tonnes de bois en France en 2001) 1 tonne de papier/carton récupéré = 900 kg de carton, papier sanitaire ou journal 1 tonne de briques alimentaires recyclée = 2 tonnes de bois épargnées Les papiers et cartons récupérés sont parmi les matières les plus recyclées aujourd'hui en France. Ne nous méprenons pas quand même, c'est dans le secteur emballage, donc pour le carton, que l'on atteint un taux record de plus de 80%. Vient ensuite le papier journal, suivi de près par les papiers sanitaires (fabriqués en recyclé mais non recyclables), et très loin derrière en France, le papier d'écriture, ou graphique (moins de 10%). La plupart des papiers collectés auprès des ménages (magazines, publicité) contiennent beaucoup d'encre et ne peuvent être réutilisés pour la fabrication de papier. Ils sont généralement utilisés pour les papiers hygiéniques recyclés. Par contre, le papier jeté par les écoles est d'excellente qualité et est recyclé en papier d'écriture. C'est donc un réel gaspillage lorsqu'une école ne participe pas à la collecte sélective du Papier ! Signe d’identification :

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Le verre, de la famille des déchets ménagers recyclables fait l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Le verre neuf est fabriqué à partir de sable, de carbonnate de sodium et de chaux, portés à 1500 / 1600°C. Le verre usagé collecté est refondu et remis en forme pour un nouvel usage.

Le verre c'est super ! C'est la seule matière recyclable à l'infini. Le verre est le meilleur emballage pour les produits alimentaires, les produits pharmaceutiques et les parfums. Il est sans effet sur le goût ou l'odeur de son contenu. Totalement imperméable, il assure une conservation parfaite et de longue durée. Pour plus d’info sur le verre :http://www.verre-avenir.fr )

Avantages du recyclage du verre : - Il évite de puiser dans les matières premières naturelles. - Le recyclage consomme 25% d'énergie en moins par rapport à la fabrication de verre neuf. - La quantité de soude utilisée pour abaisser le point de fusion lors de la refonte est divisée par 3. 660 kilos de sable sont préservés pour 1 tonne de verre recyclé. A l’échelle de la France, cela représente 860 000 tonnes de sable en 2001. 2 500 bouteilles recyclées = 1,2 tonne de matières premières et 80 kg de fuel économisés. Signe d’identification :

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Les emballages plastiques, de la famille des déchets ménagers recyclables font l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Attention, seuls les plastiques portant les chiffres 1 et 2 sont recyclables pour les particuliers. Les autres plastiques n'étant pas assez utilisé dans les produits de consommation courante. Ce sont surtout les bouteilles qui sont recyclées car elles représentent un grand flux homogène de deux grandes familles de plastiques (PET et PEhd). Les autres sources sont peu exploitées car elles se composent de dizaines de sortes de plastiques, en petites quantités, souvent souillées, qu'il n'est pas économiquement pertinent de recycler. Les bouteilles en PET sont reconnaissables à leur transparence et au point de soudure qu'elles présentent sur leur dessous. Elles sont le plus souvent réduites en paillettes et revendues comme matière première. Les PET trouvent de nombreuses applications dans le textile (les fameuses polaires, des rembourrages pour sacs de couchage etc) ou autres (pots de fleurs, gadgets etc). Les plastiques PEhd sont opaques, denses et leur soudure est allongée et bien marquée. Contrairement aux PET, les PEhd ne tolèrent aucune impureté, sous peine de perdre leurs qualités. Mais surtout, la matière première secondaire (c'est à dire issue du recyclage ) possède les mêmes qualités que la matière première primaire et peut être utilisée pour les mêmes applications. Par exemple, votre bouteille de lait en PEhd est issue à 25 % de matière recyclée.

Pourquoi on ne recycle pas les pots de yaourt et les barquettes plastiques ? C’est un choix politique, car tout est recyclable. Eco-emballages et l’Etat indiquent pour le moment que cela n’apporterait pas de bénéfice environnemental de les recycler. Les associations ont demandé de nouvelles études sur le sujet, afin d’envisager à moyen terme le recyclage de ces plastiques. Avantages du recyclage du plastique : - Il permet d'économiser une grande partie de l'énergie nécessaire à la fabrication des matières plastiques primaires. - Il atténue certains problèmes liés à la pollution par les plastiques et leur fabrication. - Ces matières premières secondaires reviennent moins cher. - Les coûts et pollutions liés à l'incinération ( les plastiques sont la principale source de dioxines et furanes ) ou à la mise en décharge disparaissent. 27 bouteilles de plastique = une doudoune polaire 1 bouteille = 7 cartes de téléphone Avec 3 400 bouteilles de lait, on fabrique un banc public Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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35 000 bouteilles recyclées = 1 tonne de matière plastique réutilisable sous forme de tuyaux ou de vêtements. Entre 700 et 800 kilos de pétrole brut sont économisés pour 1 tonne de plastique recyclée. (en 2001, c’est 80 000 tonnes de pétrole préservées grâce aux 3 milliards de bouteilles en plastique triées). Signes d’identification :

Les métaux, de la famille des déchets ménagers recyclables font l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Dans les déchets ménagers, ce sont surtout l'acier et l'aluminium qui font l'objet de valorisation matière. L'acier est séparé du reste des métaux par un aimant. Il peut être recyclé indéfiniment sans perte de qualité. Soit la ferraille est refondue à 100% puis mise en forme pour être réutilisée, soit elle est ajoutée à la fonte issue des haut-fourneaux pour donner un nouvel acier. Avantages du recyclage: - Economie de matières premières ( charbon et minerai de fer ). - Economie d'énergie, jusqu'à -70 %. Les métaux non ferreux sont récupérés à l'aide d'un séparateur à courants de Foucault et à la main. L'aluminium est fondu en lingots puis réutilisé. Avantages du recyclage : - Economie de matières premières (bauxite) - Economie d'énergie, jusqu'à -95 %.

Avec 670 canettes en aluminium, on fabrique un vélo. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Il faut 19 000 boîtes de conserve pour faire une voiture. Le recyclage d'1 tonne d'acier fait économiser une tonne de minerai de fer + l’énergie que consomme 1 personne en 9 mois. (en 2001, 255 000 tonnes d’emballages en acier recyclé, soit 26 fois le poids de la tour Eiffel) Et on gagne 1 année de la consommation en énergie de 3 personnes dès que 1 tonne d’aluminium est recyclée (7000 tonnes ont été recyclées en 2001)

Signes d’identification :

Les déchets verts Ils proviennent de l'entretien des jardins publics, des espaces verts et des jardins des particuliers. Ce sont les feuilles mortes, les branches élaguées, les tontes de gazon. Ils sont produits aussi bien par les particuliers que par les collectivités ou entreprises. Mêlés aux ordures ménagères, ils ralentissent leur combustion. Depuis 2002, mettre les déchets verts en décharge est interdit : il faut les valoriser. Comment les collecte-t-on ? - en apport volontaire : tous les centres de recyclage de la Cub les acceptent. - On peut aussi les emmener directement en centre de compostage ; - avec la collecte porte-à-porte : un service de compostage individuel est en expérimentation dans les communes de Mérignac et Villenave-d'Ornon. Sur ces deux communes, la Cub fournit (contre une participation minime) aux habitants volontaires des composteurs individuels. Qu'en fait-on ? Ils deviennent du compost, de l'engrais naturel qui vient enrichir la terre. Dans notre région, le compost fabriqué par la Cub est utilisé pour les vignes. C'est valoriser pour mieux déguster l'année suivante !

Les déchets spéciaux La définition de Déchets Ménagers Spéciaux (ou DMS) englobe des produits divers, tels que les acides, les bases, les solvants, les produits pâteux (ex : les peintures), les produits phytosanitaires (ex : les désherbants), les aérosols, les comburants (ex : l'essence) et les produits non identifiés. Ces déchets sont qualifiés de " spéciaux " car leur nature nécessite un traitement adapté dans des installations spécifiques, distinctes des usines d'incinération d'ordures ménagères. La définition du déchet est fonction de sa provenance : " ménager " lorsqu'ils est produit par des particuliers, il devient un Déchet Industriel Spécial (ou DIS) lorsqu'il est produit par des professionnels. Comment les collecte-t-on ? En apport volontaire, dans les centres de recyclage (déchetteries) où ils sont classés par nature et étiquetés. Qu'en fait-on ? Les acides et les bases : un traitement physico-chimique les neutralise. Qui sont-ils ? Ils proviennent du secteur hospitalier, de la médecine libérale et des ménages. On distingue deux catégories: − les déchets non contaminés : ils sont assimilables aux ordures ménagères − les déchets à risques infectieux. Le tri est obligatoire pour isoler les deux types de déchets. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Les déchets non contaminés sont incinérés selon les règles classiques dans les centres d'incinération. Les déchets à risques infectieux obéissent à des règles très strictes : désinfection pour réduire la contamination, incinérer dans les centres autorisés)

Le parcours des médicaments Grâce à l'association Cyclamed, les médicaments non utilisés sont collectés par les pharmaciens, triés (valorisés ou détruits) et redistribués à des fins humanitaires. Les piles : En 2004, 874 millions de piles et 78 millions d'accumulateurs ont été mis sur le marché français, soit au total 195 800 tonnes de produits. En 2006, 8 769 tonnes de piles ont été collectées (contre 28 700 tonnes mises sur le marché), ce qui représente une hausse de 25% par rapport à 2005, où 7 035 tonnes avaient été collectées. (source : www.ademe.fr/publications - réf.5975) Les DEEE ménagers (Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques) : Le gisement annuel des DEEE - déchets d'équipements électriques et électroniques est estimé à 1,7 million de tonnes (ménagers et professionnels confondus). Le taux de collecte mensuel de DEEE ménagers a atteint 3,4 kg par an et par habitant en août 2007, ave une évolution à la hausse très nette chaque mois. L’objectif de collecte des DEEE ménagers de 4kg par an et par habitant, fixé par la directive européenne, devrait donc pouvoir être atteinte très prochainement. (source : www.ademe.fr/presse communiqué du 13/112007)

Le nombre annuel de VHU - véhicules hors d'usage - particuliers ou utilitaires est estimé à 1,3 million pour la France. En 2004, plus de 340 000 tonnes de pneumatiques ont été mises sur le marché national et 308 000 tonnes éliminées (soit l'équivalent de 90% de la mise sur le marché). Enfin, en Métropole, près de 242 000 tonnes d'huiles usagées ont été collectées en 2004, soit l'équivalent de 85% des mises sur le marché.

La valorisation par cogénération Une usine d’incinération comporte un four et une chambre de postcombustion. Dans le four, les déchets subissent une décomposition par la chaleur (pyrolyse) qui produit des gaz combustibles. Ceux-ci sont brûlés à 800-900 °C dans la chambre de postcombustion. Il faut 5 à 7 tonnes de déchets pour obtenir l’équivalent d’une tonne de fioul. Si on effectue du recyclage avant incinération, le pouvoir calorifique des déchets change : - il augmente si on recycle le verre et les métaux (qui ne brûlent pas) ou les déchets fermentescibles humides (par exemple les déchets de cuisine) ; - il diminue si on recycle le papier et les cartons. L’énergie est récupérée à la sortie du four, dans les fumées, grâce à un échangeur de chaleur dans lequel circule de l’eau ou de la vapeur surchauffée. Pour produire de la chaleur, de l’eau suffit. Le rendement de l’échangeur est très bon : on récupère 70 à 80 % de la chaleur de combustion, soit environ 1 500 kWh thermiques par tonne d’ordures. Le tout est de trouver un utilisateur de la chaleur dans les environs de l’usine. En hiver, le problème est résolu grâce aux besoins en chauffage. Mais en été, il est difficile de Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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trouver preneur de chaleur, même si certains industriels sont demandeurs ! Ce qui fait que le rendement énergétique sur l’année n’est pas aussi bon que le rendement théorique moyen de 75 %. Pour produire de l’électricité, l’échangeur doit contenir de la vapeur à la plus haute pression possible. Cette vapeur est dirigée vers une turbine, qui entraîne un générateur électrique. L’électricité produite peut être apportée au réseau électrique toute l’année. Mais le rendement énergétique est beaucoup plus faible : 20 à 25 % seulement (300 à 400 kWh par tonne d’ordures). Pour résoudre ce problème, on peut installer un système de cogénération (électricité + chaleur) : pour cela, on utilise la chaleur résiduelle de la vapeur sortant de la turbine. Le rendement de la cogénération atteint 50 à 60 %. On estime que si on valorisait à 50 % tous les déchets ménagers en France, on obtiendrait environ 1 % de la consommation d’énergie du pays. Les fumées d’incinération des déchets sont très toxiques. Elles doivent être filtrées et neutralisées – elles sont très acides – avant rejet dans l’atmosphère des gaz qui en sont issus. Pour nous protéger, les normes de pollution atmosphérique des usines d’incinération sont particulièrement sévères. (Cf. Ex des 2 incinérateurs sur la CUB ci-après) Une décharge conçue pour limiter les transferts de pollution est généralement composée de la manière suivante : - barrières passives : couche d'argile, bâches imperméables (géomembranes) - barrières actives : sable, réseau de drains qui récupère les résidus liquides (lixiviats) avant leur traitement. - les déchets - une couche de terre, - puis une nouvelle végétation est mise en place. Ce type de décharge est habituellement surveillé 30 ans. Les émissions de biogaz doivent également être collectées pour maintenir le massif de déchets en dépression. Devenir du biogaz2 : - Destruction, généralement le méthane est brûlé sur place en torchère. - Valorisation, thermique ou électrique : on distingue deux types d'installations, celles qui utilisent le gaz pour produire de la chaleur dans des installations de chauffage collectif, des serres, des briqueteries... et celles qui utilisent le gaz pour produire de l'électricité. (Cf. Ex de l’écosite du Bourgailh sur la CUB ci-après)

Le compostage En France, en moyenne, notre poubelle contient entre 20 et 40% de déchets organiques. On trouve bien sûr des poubelles en contenant encore moins mais aussi des poubelles plus « écolo » en contenant nettement plus.

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Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène. Le biogaz est un mélange composé essentiellement de méthane (typiquement 50 à 70%) et de gaz carbonique, avec des quantités variables d'eau, d'hydrogène sulfuré (H2S). On peut trouver d'autres composés provenant de contaminations, en particulier dans les biogaz de décharges. L'énergie du biogaz provient uniquement du méthane : le biogaz est ainsi la forme renouvelable de l'énergie fossile très courante qu'est le gaz naturel qui lui contient essentiellement du méthane mais aussi du butane, du propane et d'autres éléments. On peut aussi utiliser le terme biométhane. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Valoriser ces déchets plutôt que les faire partir à l’incinérateur s’avère une action particulièrement intéressante pour protéger l’environnement : - Allègement de la poubelle donc moins de déchets à collecter et à transporter - Diminution des quantités incinérer donc des REFIOM et des mâchefers (cf. fiche E. je jette) - Amélioration la fertilité du jardin Le compostage est "un processus par lequel des matériaux biodégradables sont mis ensemble pour être convertis en un amendement humifère stabilisé, grâce au travail d'organismes biologiques vivants sous conditions contrôlées." Autrement dit, le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre…, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin. Le compostage est un processus naturel. Les dizaines d'espèces de macro et microorganismes se développent par millions sur les déchets organiques en se nourrissant de sucres, de protéines, de cellulose et d'autres constituants des matières organiques. Le but des méthodes de compostage est d'optimiser les techniques afin que les différentes vagues de micro-organismes se développent dans des conditions favorables et dans des délais raisonnables. Les êtres vivants (décomposeurs du compost) - Les micro-organismes Les bactéries

(Taille: quelques microns.)

De tailles et de formes variables (souvent filamenteuses). Elles sont toujours présentes dans la masse des déchets organiques dès le début du processus. Elles restent actives durant tout le compostage et en particulier à haute température. Elles se multiplient très rapidement. Cette multiplication rapide et en grand nombre d'espèces différentes permet l'utilisation de résidus organiques "tout venant". Les champignons

(Taille: quelques microns à quelques millimètres.) Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Ils agissent surtout sur les matières qui résistent aux bactéries. Ils ont donc un rôle capital. Les champignons ne résistent pas à des températures supérieures à 50°C; ce qui explique qu'on les retrouve plus particulièrement en périphérie du compost. On peut voir apparaître à la surface du compost des champignons macroscopiques, mais ceux-ci ne sont que la manifestation externe du mycélium microscopique se trouvant à l'intérieur du compost. Les champignons sont également les seuls à encore pouvoir travailler dans un compost plus sec, là ou les autres ont abandonné la partie Les actinomycètes

(Taille: quelques microns.)

Ce sont des sortes de bactéries filamenteuses, ils agissent plus tardivement que ces bactéries et les champignons et se multiplient moins rapidement. Les actinomycètes sont actifs dans les derniers stades du compostage. Ils se sont spécialisés afin de s'attaquer aux structures plus résistantes comme la cellulose, l'hémicellulose et la lignine (constituants du bois notamment). A côté de ces trois types de micro-organismes, on retrouve également dans le compost, des algues, des virus, des protozoaires,... - Les macro-organismes Les macro-organismes sont très diversifiés dans le processus du compostage. Les lombrics du compost, par exemple, agissent au début du processus, sur des éléments peu décomposés (après la phase thermophile). Les grands lombrics quant à eux entraînent dans leurs terriers des fragments de feuilles ou même des feuilles entières. Ils intègrent ainsi un mélange de débris organiques et leurs excréments constituent un milieu idéal pour les activités microbiologiques du sol qui conduisent à l'élaboration du compost mûr. Beaucoup d'autres macro-organismes apparaissent, surtout dans la phase de maturation du compost. Les principaux macro-organismes du compost sont les vers de compost ou de fumier (de plusieurs genres), les insectes, les acariens, les gastéropodes, les myriapodes, les cloportes, etc... A titre indicatif, voici un tableau reprenant la quantité d'êtres vivants que l'on peut trouver dans un kilo de compost en activité. (source: DGNRE-1999) TYPES D'ORGANISMES

NOMBRE PAR KILO DE COMPOST

Bactéries

1.000.000.000 à 10.000.000.000

Actinomycètes

1.000.000 à 100.000.000

Champignons

10.000 à 1.000.000

Algues

10.000.000

Virus

Indéterminé

Protozoaires

Jusque 5.000.000.000

Vers de compost

Jusque 1.000

Collemboles

10.000

Autres insectes et larves

2.000

Acariens

10.000

Crustacés (cloportes)

Jusque 1.000

Gastéropodes (escargots, limaces)

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Le processus Ces différents organismes ne vivent pas dans les mêmes conditions de température et ne se nourrissent pas tous des mêmes substances. En se nourrissant de ces matériaux et en les digérant, les organismes produisent de nouvelles matières (humus) qui sont consommées par d'autres. Au cours du processus de compostage la composition des produits organiques change dans la matière, de même que les communautés vivantes. Au début du compostage, seuls les micro-organismes sont actifs. Cette phase, pendant laquelle beaucoup d'oxygène est consommé, et pendant laquelle la température monte, est appelée phase de décomposition. (comprenant les phases mésophile, thermophile, et de refroidissement) Le processus de digestion commence dès que nous rassemblons les matières organiques. Les micro-organismes entrent en action, ils utilisent des enzymes qui détruisent d'abord les parois cellulaires des tissus tendres. Quand les parois cellulaires sont percées, le contenu de la cellule coule, et il reste une structure molle. C'est ce que l'on peut appeler "pourrir". Dans cette phase, les bactéries sont à l'oeuvre. Les éventuels effets négatifs du pourrissement tels que l'odeur d'acidité sont réduits à néant par la présence de matériaux structurés et par une aération régulière assurée par le brassage des matières. Une autre conséquence de l'activité des micro-organismes est l'élévation progressive de la température (phase mésophile =A), qui est particulièrement importante au début du processus de compostage. L'énergie présente dans les matières organiques est transformée en chaleur.

Dans un grand tas de compost, la température peut atteindre de 50 à 60°C et parfois plus (70 à 80°C dans des tas de plusieurs dizaines de m3) (pha se thermophile =B). Lorsqu'on atteint de telles valeurs, la digestion est la plus rapide. Dans la zone chaude les germes de maladies et les graines adventices éventuellement présents dans les déchets de jardin sont neutralisés. On peut comprendre que la phase de décomposition est jumelée avec une réduction de volume perceptible. La réduction qui se produit les premiers jours après la mise en tas, ou après le remplissage d'un bac (ou d'un fût) est à imputer au poids propre et à la perte de structure de la matière qu'on a apporté. La transformation de la matière carbonée sous forme de CO2 volatile et l'évaporation de l'eau constituent les autres sources de réduction du volume. La température redescend progressivement (phase de refroidissement =C) et les champignons colonisent la matière. Sous 30°C, les micro-organis mes restent actifs, mais sont dorénavant accompagnés par des organismes de plus grande taille (phase de maturation =D) : des vers de compost, des acariens, des collemboles, des cloportes, des coléoptères, des mille-pattes, ... ; en fait tous les macro-organismes qui vivent dans la litière, entre les feuilles, sous les arbres et branches, ou sous un morceau de bois vermoulu. Pendant que les micro-organismes poursuivent la transformation des déchets grâce aux excrétions de leurs propres enzymes, la décomposition par les macro-organismes se passe dans leur tube digestif. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Ils grignotent les bouts de bois devenus tendres ou aspirent la substance des cellules, Le matériau est réduit en petites particules qui continuent leur décomposition dans le tube digestif et ensuite lors de la colonisation des excréments par les micro-organismes. Le matériau perd donc tout à fait son aspect d'origine. Alors que dans la première étape (avant la phase de maturation), les feuilles étaient brunes et restaient reconnaissables, une fois que les vers (pour les parties tendres) ou les collemboles (pour les parties plus dures) s'y mettent, on ne trouve plus que des "miettes". Ces particules ont une surface totale mille fois plus développée que la surface originelle de la feuille. Sur cette énorme surface, d'autres micro-organismes se mettent au travail. La transformation finale de la matière organique en éléments nourriciers, eau et oxygène est appelée "minéralisation". Les substances minérales formées sont les nutriments pour la plante. Au fur et à mesure de la décomposition des matières organiques, l'humus se forme. Le rapport Carbone/Azote (C/N) Pour faire un compost, il ne suffit pas de mettre n'importe quelles matières organiques dans un fût ou sur un tas. Il faut faire attention aux quantités de Carbone et d'Azote apportés. Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20-30. Les chaînes chimiques carbonées sont utilisées par les organismes comme source énergétique, qui donnera du CO2 gazeux et de la chaleur. Pour leur croissance (synthèses protéiniques), ils utiliseront les dérives azotés. Les matières carbonées (C). Ce sont principalement les déchets Bruns, Durs et Secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d'azote. Les chaînes carbonées (glucose, cellulose, lignine,...) constituent la source d'énergie des décomposeurs et sont pour la plupart transformées en eau et en dioxyde de carbone, en produisant de la chaleur : (ex: Glucose: C6H12O6 + 6xO2 -> 6xCO2 + 6xH2O + 694Kcal par môle). On pourrait croire que, comme ils sont riches en énergie, ils vont être vite transformés. Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup d'azote, les décomposeurs n'y trouvent pas tous les éléments nécessaires à leur croissance ainsi qu'une humidité suffisante. Leur décomposition sera donc assez lente. C'est la raison pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés.

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Les matières azotées (N). Ce sont principalement les déchets Verts, Mous et Mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon. Ils sont facilement digérables, les micro-organismes y trouvent sucres et protéines en abondance pour se nourrir, se développer et se reproduire. Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux d'humidité supérieur à 80%). Ils posent de ce fait un problème important : étant donné qu'ils sont sans structure, ils ne laissent pas circuler l'air et n'assurent pas bien l'élimination de l'eau excédentaire. Si on travaille uniquement avec des matières azotées, on risque d'obtenir une substance visqueuse et la formation d'odeur désagréable (processus anaérobiques). Elles seront donc mélangées avec des matières carbonées, structurantes. Notons qu'il est possible de n'utiliser que des déchets azotés et sans les fâcheuses odeurs grâce au lombricompostage.

Il faut donc mélanger judicieusement ces deux types de matériaux pour avoir un bon rapport Carbone/Azote; ce rapport doit être théoriquement entre 20 et 30. Il faut que la quantité de l'élément chimique carbone (C) soit 20 à 30 fois plus importante que la quantité que l'élément chimique azote (N) en fonction de leur composition chimique. Cela ne veut pas dire qu'il faille 20 à 30 fois plus de matières carbonées que de matières azotées. En pratique, en mélangeant une à deux parts de matière azotées pour une part de matières carbonée, on évite les problèmes de déséquilibre C/N. L'humidité Elle doit si situer aux alentours des 50-60%. L'eau est nécessaire au développement des microorganismes. Elle sera apportée principalement par les composés azotés (et l'arrosage). Un manque d'eau va ralentir la décomposition mais un surplus va également ralentir le compostage et peut provoquer un processus anaérobique qui favorisera les mauvaises odeurs. Il faut là aussi faire attention à mélanger des matériaux humides et secs. L'élévation de la température dans un tas va provoquer un phénomène d'évaporation, il faudra y faire attention et rectifier si nécessaire par un arrosage. Le test de la poignée Vérification de l'humidité sur un compost en formation. Prenez une poignée de compost dans la main et pressez-la. o Si quelques gouttes perlent entre les doigts et que le matériau ne se disperse pas quand vous ouvrez la main, le compost à une bonne humidité. o Si un fin filet d'eau s'en échappe, il est trop mouillé. o Si rien ne coule et que le paquet se défait, il est trop sec. Le test de la tige métallique Vérification de l'humidité sur un compost jeune. Après 2 ou 3 jours, enfoncer une tige ou un tuyau en métal dans le compost (jusqu'au cÅ“ur si possible). Après 10-15 minutes Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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retirez l'objet: o o

S'il est chaud et humide, le compostage se passe bien et a une bonne humidité. S'il est froid et humide, il est probablement trop mouillé.

o

S'il est chaud et sec, il n'y a probablement pas assez d'eau.

L'aération Comme pour nous, l'oxygène est indispensable à la vie des organismes. Une bonne aération engendrera une bonne décomposition des matières organiques (si les autres paramètres sont présents). Par contre, une mauvaise aération déclenchera des processus anaérobiques qui produiront de mauvaises odeurs ! L'aération sera assurée principalement par des matériaux structurant. C'est le second rôle des matières carbonées qui sont plus sèches et plus dures que les azotées. La présence de lignine plus dure dans leur composition fait qu'ils gardent une certaine granulométrie, importante surtout en début et milieu de processus. En fin de processus, quand les éléments seront déstructurés, les vers de compost se chargeront de l'aération interne. Pour garder une bonne oxygénation, les retournements sont importants. Ils permettront de mélanger les matériaux (pour qu'ils soient tous bien "attaqués") et d'entretenir l'aération (qui diminue à cause du tassement). Le retournement redonne un coup de feu au compost, le processus biologique redémarrera et la température va de nouveau augmenter. Les relevés de température dans un tas l'illustrent bien (graphique ci-contre). Dans un fût, l'aération se fera à l'aide de la tige aératrice. Dans un lombricompost, le brassage des vers suffira à assurer l'aération. Quoi composter ? Nous avons vu les déchets compostables selon leur composition, humidité et structure. Vous trouverez ci-dessous des listes (non exhaustives) des matières compostables et noncompostables.

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On peut composter Tout ce qui est vivant ou qui l'a été : - épluchures - reste de repas - déchets végétaux du jardin

Ce qu'il faut éviter de composter - excréments et litières d'animaux domestiques carnivores - plantes malades - mauvaises herbes montées en graines - thuya

Mais aussi : - rouleaux d'essuie-tout et de papier WC - mouchoirs en papiers et essuies-tout - papiers et cartons souillés - sciure et cendre de bois non traité en petite quantité…

Les techniques de compostage

En tas : Cette méthode consiste à disposer les déchets organiques sur le sol Avantages Convient aux personnes qui ont peu de temps à consacrer à l'opération Pas de contrainte de volume Inconvénients Dispersion des déchets par des animaux domestiques ou sauvages Compostage plus lent (8 à 12 mois ) dû aux aléas climatiques (vent, pluie, soleil) En composteur : Il s'agit d'un bac en bois, plastique ou tout autre matériau permettant de contenir les déchets Avantages Encombrement réduit, accès propre Compostage rapide (6 à 8 mois)

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Compléments sur le site les différentes techniques : http://www.compostage.info

Comment se procurer un composteur ? Il existe des composteurs en bois ou en plastique, ils sont vendus dans les jardineries, les quincailleries et même certaines grandes surfaces. Ils peuvent vous être proposés dans votre collectivité ou de votre syndicat dans le cadre d'opération de promotion du compostage individuel. Choisissez de préférence la marque NF environnement "composteur individuels de jardin", qui vous apporte des garanties : durabilité de l'appareil, limitation des risques liés aux produits de traitement du bois, aération adéquate, plastique recyclé. En général les modèles ont une capacité de 200 litres à 900 litres. Pour un modèle en plastique recyclé les tarifs sont de l'ordre de 70 euros pour les plus petit jusqu'à 180 euros pour les plus grands. www.marque-nf.com Une autre solution fabriquez vous même votre composteur avec des planches en bois, palettes en bois, clôtures de jardin. (cf. fiche en annexe). Quelle que soit la technique utilisée, le principe est toujours le même, il faut s'assurer que les micro-organismes aient les conditions idéales pour se multiplier et pour décomposer les matières organiques. Il faut tenir compte des paramètres suivants : 1) L'aération 2) L'humidité 3) Le rapport Carbone/Azote 4) Une bonne gestion Les 3 règles d'or du bon compostage : Bien mélanger les matières Aérer Veiller à une bonne humidité http://www.fne.asso.fr/preventiondechets/dossiers/dossiers4.htmGuide Pratique : Le Compostage individuel, Agir au quotidien c'est agir pour l'environnement (disponible gratuitement au CREAQ)

La CUB Depuis 1993, la CUB a lancé le plan T.R.I.VA.C., vaste chantier de collecte et de valorisation des déchets.

Collecte des déchets non recyclables : Il faut utiliser le bas gris fourni par la CUB et y mettre tout ce qui est périssable, tout ce qu'on ne peut pas mettre dans les autres bacs, et surtout, tous les emballages sur lesquels on a un doute ! - les déchets putrescibles ; - les petits emballages en plastique tels que les pots de yaourts, de crème fraîche ; Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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- les barquettes en polystyrène ; - tout ce qui contient des restes ; - les couches ; - les sacs plastiques ; - les verres à boire (attention à bien les emballer pour ne pas blesser les agents) ; - les films plastiques enveloppant les revues et les emballages. Ces déchets sont incinérés à Bègles et à Cenon. Après la combustion, il reste encore des résidus : les mâchefers, utilisés en sous-couches routières, et les cendres, transformées en vitrifiats et utilisées en revêtement de sol (bordures de trottoirs, pavés).

A Bègles, la quantité d'électricité produite est suffisante pour alimenter les besoins du centre d'incinération. L'excédent est exporté sur le réseau EDF. A Cenon, l'énergie issue de la combustion couvre les besoins en chauffage et en eau chaude des Hauts de Garonne. A Pessac : En 1999, la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB), la Commune de Pessac et EDF Aquitaine ont décidé de participer ensemble à un projet visant à valoriser le biogaz de l'ancienne décharge communautaire du Bourgailh dans une démarche d'expérimentation de techniques innovantes et de communication sur le thème de l'environnement. Le biogaz, issu de la méthanisation des déchets, était jusqu'à présent capté et brûlé dans une torchère. Durant l'année 2000, des études de faisabilité ont été menées par EDF, aboutissant à la définition de principe du projet, adopté en décembre 2000 : − fourniture du biogaz par la CUB, − valorisation du biogaz par la Commune de Pessac pour chauffer la serre tropicale à l'aide d'une chaudière biogaz, − expérimentation par EDF Recherche et Développement de moyens de production décentralisés et innovants à partir de ce biogaz. Une convention de collaboration entre les 3 entités partenaires a été ratifiée le 28 septembre 2001 pour une durée de 5 ans. Actuellement, le biogaz de la décharge de Pessac contient environ 35% de méthane, soit un pouvoir calorifique équivalent au tiers de celui du gaz naturel. A ce jour, le débit de biogaz Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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extrait est de 400 m3 par heure. Dans l'état actuel de la décharge, il est raisonnable de penser que la production du biogaz se prolongera encore pendant une dizaine d'années. (cf. plaquette en annexe)

Collecte des déchets recyclables : La CUB a mis en place deux systèmes de collecte sélective : - en porte-à-porte : la benne passe devant toutes les habitations et le tri est effectué par les ménages; - en apport volontaire : il faut emmener soi-même ses déchets dans les bornes prévues à cet effet ou dans les centres de recyclage. Les communes concernées par la collecte porte-à-porte sont : toutes les communes de la CUB sauf Saint Louis de Montferrand et St Vincent de Paul. Et les quartiers de la ville de Bordeaux sont en train d’être équipés pour ce type de collecte. En collecte porte-à-porte : la Cub fournit aux habitants des bacs verts dans lesquels ils entreposent les déchets recyclables : - les bouteilles en plastique même avec le bouchon (eau, sodas, lait) ; - les flacons (idem) ; - d'adoucissant, - de lessive, - de liquide-vaisselle, - de shampoing, - de bain moussant, - de gel douche, - les cubitainers à vin ; - les briques ; - les boîtes de conserve ; - les barquettes en aluminium ; - les sur-emballages carton (type carton de yaourts) ; - les journaux.

En apport volontaire : les habitants apportent leurs déchets dans des bornes de tri sélectif (bornes pour le verre, le papier, les plastiques) mises à leur disposition sur le domaine public.

Sur la Cub, le verre est exclusivement collecté dans les bornes d'apport volontaire. Seuls les bouteilles, flacons et bocaux sont recyclables, sans leur bouchon et couvercle. Les verres, vases, carafes… ne rentrent pas dans le circuit de recyclage. Les

déchets recyclables peuvent aussi être directement emmenés dans l'un des 14 centres de recyclage spécialement réservés aux particuliers ! NB : Ce n'est pas la peine de laver les déchets, il suffit de bien les vider.

Collecte des déchets verts : Depuis 2002, les déchets verts issus de l'entretien des jardins ne sont plus acceptés en décharge. Mêlés aux ordures ménagères, ils rendent plus difficile leur combustion. On doit apporter les déchets verts au centre de recyclage le plus proche de chez nous ou appeler le service spécial d'enlèvement à domicile de la Cub qui est payant. Les déchets seront alors valorisés en centre de compostage. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Et comme faire son compost soi-même c'est possible, la Cub a également mis en place une expérimentation de compostage individuel : elle fournit des composteurs individuels aux habitants volontaires de deux secteurs pavillonnaires des communes de Mérignac et Villenave d'Ornon. Une étude sur l'extension de ce dispositif est en cours de validation. Une information à ce sujet sera largement diffusée si l'extension est actée. Attention : il est strictement interdit de brûler soi-même les déchets végétaux du jardin, conformément à l'article 84 du règlement Départemental sanitaire et social. Collecte des encombrants "les monstres" : Comme leur nom l'indique, impossible de les mettre dans des bacs : ils sont trop volumineux. Certaines communes les collectent une fois par mois, à une date précise. Par exemple, le 1er mercredi du mois. Le reste du temps, on doit les apporter dans un centre de recyclage ou appeler le service spécial d'enlèvement à domicile de la Cub. Ce service est payant. Pour connaître le jour de collecte des encombrants, contacter sa mairie. Collecte des gravats : On doit les apporter au centre de recyclage le plus proche de chez nous. La Cub propose aussi un service d'enlèvement à domicile payant.

Collecte des déchets ménagers spéciaux : On doit les apporter au centre de recyclage le plus proche de chez nous.

En 2005 : 266 932 tonnes de déchets ménagers ont été collectées dont 37 460 tonnes de produits issus des collectes sélectives + 5,12 % : c'est le pourcentage de déchets recyclables collectés en plus par rapport à 2004. 1 470 787 : c'est le nombre de d'habitants venus déposer leurs déchets dans un centre de recyclage ! 565,28 tonnes de plastique valorisées : c'est l'équivalent de 41 184 211 bouteilles d'eau minérale ! 626,31 tonnes : c'est la quantité de minerais de fer économisée grâce à la valorisation de 442 tonnes d'acier ! 12 000 : c'est le nombre de logements chauffés grâce aux 95 720 MWh produits par l'usine d'incinération de Cenon. Voir www.cub.org

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Idées de séances « Tu consommeras et jetteras » (tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) - « La plupart des ménagères jettent leurs déchets alimentaires (restes de repas, épluchures, fruits et légumes pourris), les fleurs fanées, dans leur poubelle où tous les détritus sont mélangés les uns aux autres. N’y a-t-il pas une autre solution bien plus positive ? pense aux animaux ou a jardin qui pourraient tirer profit de ces déchets. Explique ». - « Regarde-toi. Que portes-tu ? Penses-tu porter encore les mêmes vêtements dans 2 ou 3 ans ? Que vas-tu faire ensuite ? Quelles sont les meilleures solutions ? » Quizz (séance CREAQ) Objectif : Vérifier les acquis le susciter le débat. Que signifie ce logo ?

L’emballage est recyclable L’entreprise qui a fabriqué l’emballage participe financièrement au recyclage des emballages. Elle a payé une taxe. L’emballage est réutilisable Combien jetons-nous en moyenne d’emballages par jour ? 2 emballages 4 emballages 8 emballages Combien de kilos de déchets jetons-nous en moyenne par jour ? 0,5 kilo 1 kilo 2 kilos Vrai / Faux Toutes les briques alimentaires se recyclent ? vrai ❍ faux ❍ Tous les emballages plastiques ne se recyclent pas ? vrai ❍ faux ❍ Les équipements électriques et électroniques se jettent à la poubelle ? vrai ❍ faux ❍ Le verre se recycle à l’infini ? vrai ❍ faux ❍ Le papier se recycle à l’infini ? vrai ❍ faux ❍ L’aluminium se recycle à l’infini ? vrai ❍ faux ❍

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Jeu des filières(disponible au CREAQ) Objectif : Faire connaître les étapes du tri et les filières de recyclage Principe : Replacer les photos dans le bon ordre.

« Parcours de tri ludique » (séance CREAQ) : Objectifs : - Faire prendre conscience de l’impact de nos gestes quotidiens et viser à des changements de comportements (plus écocitoyens) Diminuer les erreurs de tri Principe : − Disposer un conteneur gris, un conteneur vert, une image représentant la pharmacie, une image représentant les différents bacs de la déchetterie, une boite de collecte de piles, bac à compost. −

Devant chaque poubelle, placer des indicateurs ; ex : « Avec certains de mes composants, on pourra fabriquer des radiateurs, des moteurs de voiture, des semelles de fer à repasser, des vélos, … » ; « Attention, je casse et je coupe !!! Je vais être refondu et ressoufflé. » ; « Avec certains de mes composants, on fabriquera des sacs de couchage, des vestes polaires, de la moquette, des bouteilles de produit vaisselle … » ; « De moi on fera de nouveaux emballages, de l’essuie-tout, des enveloppes … et on évitera ainsi de recouper des arbres. » ; « Mon contenu va être brûlé. Mais une partie de mon contenu, bien décomposé au fond de mon jardin, peut servir d’engrais ».

Mettre en tas des déchets ménagers apportés par les enfants.

En fonction du nombre d’enfants et du nombre de déchets, les enfants prennent 1, 2 ou 3 déchets et doivent aller les porter aux bons endroits.

A la fin des parcours, chaque enfant explique son choix. Les erreurs sont corrigées collectivement.

Variante plus ludique : Disposer les différentes « poubelles » dans des endroits assez éloignés et chronométrer les parcours. A la fin, compter à la fois la justesse des « dépôts » et à la fois le temps mis.

"L’Utilotroc" (une animation RRR www.recycleries-ressourceries.org) L’Utilotroc est une bourse d’échange d’objets de seconde main, qui permet de faire participer le public à une opération de prévention. Un enfant a certainement chez lui un jouet avec lequel il ne joue plus mais qui pourrait intéresser un autre enfant. L’Utilotroc permet de réaliser cet échange. Il s’agit de mettre en pratique et d’expliquer l’impact de la réutilisation sur le mode de consommation et la production de déchets. Objectifs : - Sensibiliser au tri des déchets, au recyclage et à une consommation plus responsable - Développer des solidarités et aborder la relation non marchande, tout en valorisant l’intérêt du réemploi. Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Principe (au moins 1/2 journée) : - Les enfants déposent leurs jouets. - Contrôle de l’état et du bon fonctionnement de l’objet. - Pesage du jouet qui permet d’estimer le poids qui aurait pu être mis à la poubelle. - Evaluation rapide de sa valeur : estimation de la valeur de l’objet à l’aide de gommettes + - En échange, les enfants reçoivent un ticket de couleur (2 ou 3 couleurs peuvent être utilisées et correspondent à la valeur du jouet). - Troc Pour aller plus loin : Un spectacle interactif (qui permet aux éducateurs et bénévoles de contrôler, peser, étiqueter, disposer les jouets pendant ce temps), une exposition ludique, la conception d’objets de récup’créations ou encore d’atelier de réparation de jouet peuvent y être associées. Fabriquer des objets (œuvres d’art, instrument de musique, objets utilitaires, …) avec des matériaux de récupération. L'Association ARPAI vous y aidera Des visites - ASTRIA (contacter Melle GRENIER) - visiter une déchetterie (contacter votre mairie) − visite écosite du Bourgailh (contacter le CREAQ) − visiter une usine de recyclage (contacter le CREAQ) − visiter un centre de compostage (contacter le CREAQ)

Si des actions de projet sur ce thème sont envisagées, des idées et une liste fournisseurs seront transmises pour le matériel et la réalisation.

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Logos, labels et étiquettes …choisir les bons produits 13-

En savoir + Label = marque inscrite sur un produit qui en certifie l’origine, la qualité. Ex : Le label Ab garantit que ce produit vient de l’agriculture biologique. Logo = image qui représente une marque ou une organisation. Comprendre le langage des étiquettes. Obligatoires sur l’ensemble des produits, elles rassemblent une mine d’informations. Mais souvent surchargées, elles ne sont pas toujours faciles à décrypter. L'étiquetage figure en général sur l’emballage. Parfois des informations peuvent se trouver sur le fond d'une boîte, sur le couvercle d'un bocal, il faut donc ouvrir l'œil. L’étiquette contient tout d’abord des mentions obligatoires : la date limite de consommation, les quantités, les coordonnées du fabricant, le numéro de lot, la liste des ingrédients et additifs. (cf. chapitre 8) Viennent ensuite de nombreuses mentions facultatives : labels, AOC, certifications et informations sur la composition nutritionnelle. Pour les produits d’origine animale, la marque de salubrité qui précise notamment le pays d’origine doit y être ajoutée. Les E-quelque chose sont inévitables dans nos assiettes mais c’est en connaissance de cause. (cf. fiche B – chapitre 5) Pour les OGM, le système n’est pas aussi transparent. Il est probable que des organismes génétiquement modifiés s’invitent dans nos plats en sauce sans que nous le sachions. Là encore, l’étiquette peut être d’un grand secours. Devant les pressions des consommateurs, l’Union Européenne a pris des mesures sur l’étiquetage des OGM. Les premières ont vu le jour entre 1997 et 2000, et ont été complétées récemment. Depuis le 18 avril 2004, tous les fabricants ont pour obligation de faire figurer sur les emballages de leurs produits la mention "produits à partir de maïs/soja/colza génétiquement modifié" non seulement si les produits contiennent plus de 0,9% de ces céréales, mais également s’ils sont issus de ces mêmes céréales. Ainsi, une multitude de composants alimentaires (comme l'amidon, l'huile, le sucre) sont désormais potentiellement concernés par l'étiquetage, ce qui n’était pas le cas auparavant. Pourtant selon Greenpeace, 60 à 80 % des OGM pénètrent encore "à notre insu" dans la chaîne alimentaire. Comment ? Via l'alimentation des animaux d'élevage. En effet, la réglementation actuelle permet aux éleveurs de choisir de nourrir leurs animaux avec des OGM sans que le consommateur en soit informé. Et qui dit label ne dit pas forcément garanti sans OGM. Pour preuve le cahier des charges des Labels Rouge. Il ne présente pas obligatoirement de règlement relatif à l’utilisation des OGM dans l’alimentation de ses animaux d’élevage. Ce qui signifie qu’un poulet Label Rouge a très bien pu être nourri avec du maïs génétiquement modifié. En revanche, les produits au logo AB issus de l'agriculture biologique sont garantis sans OGM. Pour contourner les produits contenant des OGM, Greenpeace a une fois encore mobilisé les consommateurs et présente sur son site la liste des produits à éviter. http://greenpeace.datapps.com/detectivesOGM/actu20040626.php3 Enfin, on trouve des « allégations » : ce sont les mentions «nouveau», «naturel», «allégé en», «enrichi en», «d'origine végétale», «biologique»,… qui n'ont en soi aucune valeur et n'engagent que l'industriel qui les utilise, bref les nouveaux pièges de la consommation. Parfaitement Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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subjectifs, ces qualificatifs et nombreux sigles sont inutiles ou n'indiquent au consommateur aucun critère de qualité. Ils répondent avant tout à une logique commerciale. Et ça marche !

Voici classé par catégorie, un recensement des principaux labels et logos présents sur les emballages des produits courants qui doivent nous guider lors de nos achats.

Les labels de confiance : Garantis par des organismes certificateurs qui vérifient régulièrement le respect de leur cahier des charges, ces labels et/ou logos nous aident à acheter des produits respectueux de l'environnement et de notre santé. Agriculture biologique (Logo français et européen) Au moins 95 % des ingrédients (céréales...) sont issus de l'agriculture biologique, dont les pratiques de production protègent l'environnement (engrais verts, etc.). Garanti par des organismes indépendants.

www.agence-bio.org

Écolabel français et européen Label écologique, certifié par l'Afnor pour la France, qui garantit un produit respectueux de l'environnement, des matières premières à l'élimination des déchets (ensemble du cycle de vie). Les produits ainsi labellisés sont conformes à des critères spécifiques à chaque catégorie de produit et sont certifiés par un organisme indépendant. Les catégories regroupent les produits d'entretien, de bricolage, l'équipement informatique et électronique, le mobilier de bureau et scolaire, les enveloppes, filtres à café etc. Pour connaître la liste complète actualisée des produits écolabellisés, www.marque-nf.com ou contactez certification@afnor.fr tél. 01 41 62 76 60. Les autres pays ont leur propre écolabel officiel En Allemagne, c'est l'Ange Bleu", www.blauer-engel.de dans les pays nordiques le "Cygne Blanc"

www.svanen.nu/Eng/default.asp et au Canada le "Choix Environnemental".

Cosmé bio et Cosmé éco Absence de parfum de synthèse, de silicone et de la plupart des conservateurs, et utilisation de composants naturels, en partie biologiques, garantis par Ecocert et les fabricants de cosmétiques (BDIH est son équivalent allemand).

Label Rouge Atteste une qualité supérieure (volailles...) sur le marché grâce au respect d'un cahier des charges strict (conditions de production et goût). Dans les faits, les produits sont presque toujours meilleurs sur le plan nutritionnel.

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Filière qualité (Carrefour ou Auchan) Respecte un guide de bonnes pratiques fixé par le distributeur, souvent très strict, pour une meilleure qualité (viande sans antibiotiques ni farines animales, etc.). Existe aussi : « Élevage de France » pour Continent. Cercle de Moebius Intéressant si le chiffre au centre - indiquant la part de produits recyclés utilisée - est élevé. Le même cercle sans chiffres n'a aucun intérêt puisqu'il garantit que le produit ou emballage est recyclable, pas recyclé. Papier recyclé Précise le pourcentage de fibres de récupération issues du recyclage entrant dans la composition du produit.

Contient des matériaux recyclés Le chiffre au bout de la flèche précise le pourcentage de matériaux recyclés utilisé. Maxhavelaar Garantit une production (café, thé, chocolat, jus d'orange, sucre, riz, fruits…) et une mise sur le marché respectueuses de l'homme et de la nature. Agréé et contrôlé par des organismes indépendants.

www.maxhavelaarfrance.org STEP délivre ce logo aux organismes du secteur textile qui ont fait l'objet d'un contrôle et qui satisfont aux critères du cahier des charges.

Nature et progrès Mention bio, créée par une association de producteurs et de consommateurs. www.natureetprogres.org Demeter Mention des produits issus de l’agriculture biodynamique. Elle a pour but d le respect de la terre. www.bio-dynamie.org MSC (Marine Stewardship Council) Label des produits de la mer pêchés dans le respect de la biodiversité et du milieu marin. Encore très peu courant en France.

http://fr.msc.org

Le label FSC (forest stewardship council) est issu d'une ONG internationale et figure sur les produits utilisant du bois provenant de forêts "gérées durablement".

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Les autres logos et labels :

Préserve la couche d'ozone Indique que le produit ne contient pas de chlorofluorocarbones (gaz contribuant à la destruction de la couche d'ozone), totalement interdits depuis des années.

Élu produit de l'année Aucune garantie de qualité. Ce sigle est décerné par un jury d'industriels et de spécialistes marketing essentiellement sur des critères de nouveauté.

Saveur de l'année Aucune garantie de qualité. Ce sigle est décerné par un panel de consommateurs sur une liste définie de produits proposés par les industriels, qui paient pour concourir. Point vert L'entreprise indique juste qu'elle participe financièrement au recyclage de l'emballage. Le label est géré par la société éco-Emballages

À jeter Encourage seulement le consommateur à jeter l'emballage dans une poubelle plutôt que par terre…

Aluminium recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement.

Acier recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement. Plastique recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement. (cf. annexe)

Verre recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement.

Emballage réutilisable Indique que l'emballage peut être réutilisé (bouteilles de verre, palette de bois...), pas qu'il l'est. Atout certifié qualité, Critère qualité Certifié attestent le respect d'un cahier des charges contrôlé par un autre organisme certificateur, qui garantit une qualité régulière. Le gain en qualité nutritionnelle et le Fiche sensibilisation à l'écoconsommation - « J' écoconsomme... »

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Appellation d'origine contrôlée (AOC) Garantit uniquement l'origine d'un pays, d'une région ou d'un terroir (climat, savoir-faire… pour des vins, produits laitiers, fruits et légumes, etc.), pas le mode de production. Le gain en qualité n'est pas systématique.

Appellation d'origine protégée (AOP) Équivalent européen de l'AOC. Ex. : fromage de Roquefort. Dans le même registre, le logo se décline en Indication géographique protégée (IGP) et Spécialités traditionnelles garanties (SPG).

L’étiquette énergie Elles apparaissent sur les appareils électroménagers et les ampoules économes, et concernent leur consommation au cours de leur utilisation. La classe, allant de A à G, caractérise la consommation d'électricité, du plus économe au plus gourmand. Concevez que la différence de prix à l'achat vaut largement les économies que vous réaliserez à l'usage ! Cette étiquette précise également la consommation d'eau des appareils de lavage, le niveau de bruit, le volume de stockage des appareils réfrigérants etc.

Energy star Vous trouverez ce logo sur les ordinateurs, imprimantes, copieurs, etc. les plus économes en consommation électrique. Il a été mis en place par l'Agence gouvernementale américaine de protection de l'environnement (EPA).

Les logos des produits dangereux : Irritant Éviter de le respirer

Corrosif Éviter de le respirer.

toxique par contact, ingestion ou inhalation Éviter de le respirer.

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Inflammable Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur.

Favorise l'inflammation Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur.

Explosif Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur. eviter les chocs.

Dangereux pour l'environnement, la faune et la flore Ne jamais le jeter dans l'évier ni dans la nature. Apporter les restes à la déchetterie.

www.agriculture.gouv.fr www.inao.gouv.fr

Idées de séances Créer un jeu de cartes avec les différents logos des labels et leur signification. La règle du jeu sera celle d’un mémory ou d’un mistrigri/pouilleux ! Les logos Faire découper des logos dans des emballages et les classer par catégories. Les faux-Logos Repérer sur certains emballages le manque de labels officiels mais la présence de « faux logos » poussant à la consommation (type « naturel », « écologique », « protège l’environnement », « bon pour la santé », …).

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14.

Compléments Compléments

Vous pouvez récupérer des idées de séances supplémentaires en téléchargeant les fiches suivantes sur http://www.reseau-idee.be/a-toi-de-jouer Ce dossier a été rédigé par le CERES (Centre d'Enseignement et de Recherche pour l'Environnement et la Santé, Université de Liège) à la demande du Ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme et de l'Environnement de la Région wallone. Chaque fiche se présente sous forme d'une feuille A4, recto-verso pliée en deux. Pour en obtenir une impression conforme à l'original n'oubliez pas d'imprimer en recto-verso. Fiche 1: Le jouet intelligent, c'est celui que tu veux vraiment Fiche 2: La mode, ça se démode Fiche 3: C'est super géant d'apprendre en s'amusant Fiche 4: Les piles, ce n'est pas toujours utile Fiche 5: Un jouet sympa servira deux fois Fiche 6: Pommes, poires et raisins, c'est plus malin Fiche 7: Et si on imaginait jouer sans jouets/ Tes jouets, tu peux les fabriquer Fiche 7b: Nos déchets Fiche 8: L'emballage, c'est un mirage Fiche 9: Jouet foutu, n'est pas perdu Fiche 10: Avoir des animaux, ce n'est pas du gâteau Fiche "Je m'engage": L'enfant peut y inscrire ce à quoi il s'engage...

Confectionner un jeu de plateau sur le thème de l'écoconsommation. Le but est de faire ses achats en achetant dans chacun des 5 magasins proposés, des produits qui génèrent le moins de déchets possible ou qui respectent au mieux l'environnement. Le gagnant n'est pas celui qui arrive le premier mais celui qui termine avec le plus de points. Contacter le CREAQ pour matériel nécessaire, budget, instructions de montage, règle du jeu. ● Sur cet excellent site québécois « La terre dans votre assiette » http://eav.csq.qc.net/terre/ vous pouvez télécharger 12 fiches de références, 3 affiches d’animation, 3 feuillets pédagogiques et 11 fiches d’activités pour les 3 cycles du primaire.

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