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Les eaux usées
Comment peut-on épurer les eaux usées? Par différentes méthodes utilisant des procédés biologiques, physiques et chimiques. Les techniques d’épuration sont variées. Leur choix est déterminé par la charge polluante à traiter, sa nature et la qualité du traitement souhaité. L’assainissement individuel (fosses septiques) a le plus souvent fait place à un traitement collectif des effluents domestiques collectés par un réseau d’égout. Les techniques les plus répandues pour l’épuration des effluents domestiques sont des procédés biologiques tels que les boues activées, les lits bactériens ou le lagunage. Les autres types d’effluents, industriels par exemple, exigent la mise en oeuvre de processus plus spécifiques. Une filière de traitement type, par boues activées, est mise en oeuvre dans la grande majorité des stations d’épuration. Station d'épuration (Douai - Nord de la France) Des prétraitements, dégrillage, dessablage, déshuilage, décantation primaire, font appel à des procédés mécaniques ou hydrauliques simples. Le traitement biologique consiste à favoriser le développement, dans un bassin d’aération, enrichi en dioxygène, des bactéries minéralisatrices, naturellement présentes dans l’effluent. Les boues recueillies sont ensuite épaissies, déshydratées et stabilisées par traitement chimique ou par digestion biologique. Ces types d’installations traitent essentiellement les matières en suspension et les composés dissous carbonés qui sont les principaux polluants des effluents domestiques. Des efforts sont actuellement faits pour étendre ces installations en vue du traitement de l’azote et du phosphore. De plus, les boues et les refus des prétraitements constituent des sous-produits de l’épuration auxquels il faut trouver une destination. Si une partie des boues peut parfois être utilisée comme fertilisant agricole, la majorité de ces déchets est incinérée ou mise en décharge. L’avenir verra sans aucun doute apparaître une amélioration des techniques du traitement de ces boues. Le lagunage naturel est une alternative intéressante pour de petites collectivités : les eaux usées transitent par des étangs où elles sont soumises à l’action minéralisatrice des bactéries qui, en libérant le CO2, NH4+ et les sels minéraux, favorise la croissance des végétaux fixateurs de CO2 et producteurs de l’O2 nécessaire à la croissance bactérienne. Une autre solution est constituée par les lits bactériens. Les eaux usées y percolent dans des massifs filtrants naturels ou synthétiques où est reconstituée l’action épuratrice des sols à partir de l’activité bactérienne. La France possède aujourd'hui environ 15 000 stations d'épuration. La quasi totalité des communes de plus de 10 000 habitants disposent d'une station d'épuration.
En France, le rendement des stations d'épuration est, en moyenne, de 73 %, c'est-à-dire que l'on n'enlève que 73 % de la pollution. Si on considère que l'on collecte 68 % des eaux usées, le taux de dépollution pour la France n'est que de 49 %. L'objectif fixé par la loi, à l'horizon de 2005, est un taux de dépollution de 65 %. De nouvelles stations sont construites chaque année. Pour répondre aux obligations, les traitements primaires sont de plus en plus fréquemment abandonnés au profit des traitements secondaires, qui exploitent largement les filières biologiques. (source :Cieau).
(source : Cieau)
(source : Ifen)