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En savoir plus Ressources en France Le territoire français reçoit en moyenne 440 km³ (440 milliards de m³) de précipitations par an. 60% de ce total s’évaporent, 15% alimentent directement les cours d’eau et 25% s’infiltrent pour reconstituer les réserves souterraines. Le total des écoulements avoisine donc, en France, 180 km³ (180 milliards de m³) par an, dont 100 km³ en ressources souterraines. En France, 60% de l’eau potable distribuée est produite à partir de ressources souterraines et 40 % par les eaux superficielles (rivières, lacs, fleuves, …). Le réseau hydrographique français a une très grande densité. L’ensemble des cours d’eau représente une longueur totale de 270 000 km. Les quatre grands fleuves français (Garonne, Loire, Rhône, Seine) collectent 63% des eaux du territoire. Le reste est assuré par de nombreux bassins côtiers (Adour, Somme, Charente, Var, etc.) ou des affluents de fleuves de pays voisins (Rhin, Escaut). Au-delà du niveau tout à fait satisfaisant des précipitations et de l’écoulement total, la France jouit aussi de très bonnes capacités naturelles de stockage, grâce aux chaînes de montagnes et à d’importants souterrains. Cependant, ces moyennes rassurantes doivent être nuancées par les répartitions régionales et les variations dans le temps. Toutes les régions françaises ne sont pas logées à la même enseigne, selon le niveau et la régularité de leur pluviométrie (qui varie de 0,5 à 2 mètres par an selon les régions), la présence ou non d’aquifères souterrains importants, les niveaux d’écoulement (de 1 à 10) … et celui des prélèvements. Ainsi, par exemple, la Bretagne est connue pour sa faible richesse en ressources souterraines, du fait de son sol granitique. D’où la nécessité, pour cette région, d’avoir recours aux ressources superficielles pour l’essentiel de sa production d’eau potable. Sur le pourtour méditerranéen, le climat est d’une part plus sec et, d’autre part, sujet à de violentes variations de pluviométrie. Dans un grand quart Sud-Ouest du pays, les forts besoins consécutifs à l’augmentation des surfaces irrigables et au développement de
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la culture du maïs entraînent des risques de sècheresses. En 2004, 33,7 milliards de m3 d’eau ont été prélevés en France métropolitaine pour satisfaire les activités humaines. La répartition des volumes prélevés est très variable selon les usages. La production d’énergie est de loin le secteur qui prélève les plus grandes quantités d’eau. En 2004, 57% des volumes prélevés ont servi à refroidir les centrales. Une grande partie de cette eau (estimée à 93%) est cependant restituée aux cours d’eau après utilisation. À l’inverse, l’irrigation des cultures prélève seulement 15% du volume total, mais n’en restitue qu’une très faible part. L’impact des prélèvements pour l’irrigation est très important car ils ont lieu pour l’essentiel en période d’étiage, c’est-à-dire au moment où le niveau des cours d’eau est le plus bas. Les besoins en eau potable s’élèvent quant à eux à 18% des volumes prélevés. Enfin, le secteur industriel utilise chaque année des quantités d’eau relativement faibles (10% des prélèvements nationaux) et qui baissent régulièrement. Répartition des volumes prélevés par usage en 2004 en milliards de m3
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Origine des ressources en eau prélevées par usage en 2004
Prélèvements d’eau pour l’alimentation en eau potable par région en 2004 (En millions de m3) (Source : Agences de l’Eau - Traitements Ifen, 2007)
En France, on dénombre pas moins de 40 000 points de captage. Ils alimentent quelques 16 000 usines de production d’eau potable à l’aide de 800 000 kilomètres de canalisations.
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