Sapristi décembre 06 éco solidaire

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. . Sapristi N°22 / MARS 2000

N°33 DÉCEMBRE 2006

“dis, ça marche marche?” ?” ”dis, comment comment ça

Une terre à protéger et à partager échangeons nos savoirs

rce e m m un co ! e l b a t i qu é s u l p

vive le microcrédit ! des voitures partagées

La pollution, le réchauffement climatique ou la disparition progressive des ressources naturelles ne sont pas les seuls dangers qui menacent la planète. Le développement durable exige aussi d’inventer une économie sociale et solidaire pour mieux vivre ensemble et partager plus équitablement les richesses qui sont produites. Sapristi, BP 45 - 33029 BORDEAUX cedex


COMMERCE

«Je» commerce équitable «Quand une personne a faim, au lieu de lui donner un poisson, donne-lui une canne à pêche et apprend lui à pêcher. Si tu lui donnes un poisson, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie». Annie Dupouy, membre bordelaise de l’association Artisans du Monde, aime beaucoup ce proverbe chinois qui explique bien l’idée du commerce équitable. «La priorité, c’est de permettre aux gens des pays du Sud de vivre dignement de leur travail et de l’exploitation de leurs richesses naturelles. En leur achetant leurs productions à un juste prix et en leur assurant des commandes régulières, on leur permet de vivre moins pauvrement, de se former, de s’équiper, d’envoyer leurs enfants à l’école.» En échange, ces producteurs doivent s‘engager à assurer une rémunération et des conditions de travail décentes à leurs employés, à associer tous les membres de leur organisation aux décisions qui sont prises, à agir pour le développement de leur communauté (village, ethnie…) et à respecter l’environnement. Dans les pays riches, chacun peut se montrer solidaire de cette nouvelle façon d’organiser la production et le commerce en choisissant d’acheter les produits du commerce équitable : du café, du chocolat, du sucre, du riz, des jouets, des vêtements, des bibelots. «Contrairement à ce que l’on pense trop souvent, ces produits équitables ne sont pas forcément plus chers que les autres si l’on tient compte du fait qu’ils sont de meilleure qualité», explique Annie. Récemment, il y a eu une Semaine du commerce équitable organisée dans toute la France. Mais pour que les choses changent vraiment et que les écarts de richesse entre les plus riches et les plus pauvres diminuent (1), c’est tous les jours qu’il faut acheter équitable. Il existe des boutiques spécialisées comme Artisans du Monde, dans le quartier Saint-Pierre à Bordeaux et des rayons Les épiceries solidaires «Commerce équitable» dans la plupart des Les épiceries sociales et solisupermarchés. (1) 20% des habitants de la planète, les plus riches, possèdent 80% des richesses du monde alors que les 20% les plus pauvres se partagent à peine 1% des richesses du monde. Artisans du Monde 30 rue du Parlement Saint-Pierre, Bordeaux www.artisansdumonde.org

daires respectent la dignité des personnes les plus démunies qui peuvent y faire leurs courses à petits prix, y appendre à bien gérer leur budget, à cuisiner de bons plats pas chers, à échanger leurs expériences avec d’autres… Il en existe une sur le territoire de la Communauté urbaine de Bordeaux, à Blanquefort : La Passerelle, tél. 05 56 35 45 00

ÉCHANGES

Je t’apprends, tu m’apprends... Monique a appris la calligraphie, la peinture acrylique et l’histoire des religions. Elle a aussi approfondi sa connaissance de l’espagnol. En échange, elle a «enseigné» à d’autres la valse, l’utilisation d’une machine à coudre ou les maths. Raymond, lui, a montré comment fendre du bois à la hache et utiliser une faux. Et il a appris l’informatique et s’est amélioré en anglais. Tous les deux appartiennent au Réseau d’Echanges Réciproques des Savoirs (RERS) de Gradignan. «Tous ces mots sont importants... D’abord le mot savoir. Nous savons tous des choses et nous rêvons aussi d’en apprendre. Dans notre association, on fait les deux car il y a échange réciproque. C’est-àdire que l’on est à la fois «élève» et «professeur». Toujours gratuitement. Quand on adhère, on indique ce que l’on voudrait apprendre et ce que l’on peut soi-même enseigner aux autres. Et c’est le réseau qui permet ensuite de faire se rencontrer les offres de savoirs et les demandes.» Dans le réseau de Gradignan, plus de 200 personnes se sont ainsi proposées ces dernières années pour échanger de multiples savoirs : la cuisine, le bricolage, les voyages, la lecture, la tapisserie, le tennis, la mécanique, le jardinage, le maquillage, la pêche à la mouche, la généalogie… Monique se souvient d’une petite fille qui avait appris le portugais pour pouvoir se rendre au Brésil (où l’on parle portugais) avec son papa. Revenue à Gradignan, c’est elle, aujourd’hui, qui aide un retraité à apprendre cette langue. «Cet exemple montre que nous sommes tous possesseurs de savoirs. C’est important car beaucoup de gens se sentent inutiles alors qu’ils pourraient enseigner à d’autres ce qu’ils savent et prendre confiance en eux. Ici, tous les savoirs se valent. Cela prouve aussi que le réseau permet de rencontrer des gens à qui l’on aurait jamais parlé autrement et de se faire des amis. Ici, à Gradignan, il est né dans un quartier, mais il accueille des adhérents venant de plus loin.» Pour ceux que cela intéresserait, Raymond précise que d’autres réseaux d’échanges réciproques des savoirs fonctionnent de la même façon ailleurs dans l’agglomération bordelaise, à Bordeaux, Saint-Aubin-de-Médoc ou Floirac.

Le Système d’Echange Local A Pessac, il existe un SEL (Système d'Échange Local) qui organise des échanges entre ses 200 membres de la région bordelaise. Chacun propose ce qu’il sait, peut et/ou aime faire et demande ce qu’il ne sait pas, ne peut pas, n'aime pas et/ou ne veut pas faire. Dans ce cas, on enseigne à l’autre, comme dans le réseau d’échanges réciproques des savoirs, ou l’on fait à sa place. Chaque minute donne droit à un «bouchon» qui permet ensuite d’acquérir un service ou un objet auprès d’un autre adhérent. Si Jean, par exemple, a tondu la pelouse de Michel pendant deux heures, il pourra dépenser ses 120 «bouchons» en faisant donner par Isabelle des cours de maths à son fils ou en achetant un tapis à Robert. SEL Gabare de Pessac et de la région bordelaise 19 Allée Jacques Brel, 33600 Pessac tél. 05 56 45 02 73 http://www.sel-gabare.info

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Sapristi

Les réseaux d’échanges dans la Cub Gradignan tél. 05 56 89 02 57 http://www.rersgradignan .com Bordeaux tél. 05 57 87 02 57 www.maisondequartier chantecler.com Floirac tél. 05 56 32 41 27 http://savoirs33floirac.free.fr Saint-Aubin-de-Médoc tél. 05 56 05 53 31 http://rers.saintaubin.free.fr

Une planè riche de s

I

l y a un an et demi, Sapristi consacra un numéro au développement durable. Un numéro double même, tant il y avait à dire. Le développement durable, on en a tous entendu parler, mais on a bien du mal à en donner une définition simple et à expliquer ce que chacun de nous peut faire pour le faire progresser. Dans ce précédent numéro, déjà réalisé grâce à la Communauté urbaine de Bordeaux, des reporters Sapristi de Villenave d’Ornon et de Blanquefort avaient surtout montré qu’il nous fallait changer nos habitudes pour préserver l’environnement. Si l’on pollue trop, si l’on gaspille des ressources naturelles comme l’eau, le gaz ou le pétrole, la planète ne pourra pas offrir aux générations futures ce qu’elle nous offre aujourd’hui. Déjà, les spécialistes notent des signes inquiétants comme le réchauffement de la planète ou la multiplication des incidents climatiques dans certaines régions du monde. Face à ces dangers, nous devons limiter nos consommations d’eau, moins utiliser nos voitures, trier et recycler nos déchets, préférer les énergies renouvelables… Mais le développement durable ne se limite pas seulement à la protection de l’environnement et de ses ressources. C’est aussi une nouvelle façon de vivre entre nous, de mieux partager les richesses, de mieux nous connaître, de mieux communiquer, d’agir ensemble, de n’exclure personne. On appelle cela l’économie sociale et solidaire. Pour t’expliquer ce que c’est, Sapristi a choisi de te présenter dans ce dossier quelques actions simples qui se déroulent ici, dans l’agglomération bordelaise. Tu verras par exemple comment certains consommateurs achètent des produits du commerce équitable. Comment quelques familles partagent leurs voitures. Comment des habitants de Gradignan s’apprennent des choses les uns aux autres et s’enrichissent mutuellement sans dépenser d’argent. Comment d’autres per-

La Cub a l’exemple

C’

est encore une fois la Communauté urbaine de Bordeaux qui a permis la réalisation de ce Sapristi. Comme les numéros précédents sur le développement durable ou l’énergie. Elle a choisi le thème de l’économie sociale et solidaire parce qu’elle veut encourager ces nouvelles façons de produire et de partager ensemble, plus équitablement, les richesses de la planète. Déjà, elle aide certaines actions et elle y consacrera davantage de moyens dans le futur pour que cette économie sociale et solidaire fonctionne encore mieux sur son territoire. A sa façon, la Cub en fait déjà depuis sa création il y a presque 40 ans. En rassemblant Bordeaux et 26 communes de son agglomération, elle a organisé une solidarité entre grandes et plus petites villes. Elle a évité des gaspillages en offrant à leurs habitants des services communs : le ramassage, le tri et le traitement des ordures ménagères, les transports en commun (bus et


SOLIDARITÉ

ète plus solidarités

Un garage très moderne Vous connaissez, vous, un garage où l’on vient soit même réparer sa voiture ? Nous, oui : le Garage Moderne, à Bordeaux ! Il existe depuis six ans et fonctionne dans le quartier de Bacalan. Ses créateurs - Béatrice, Véronique et Boufledja - avaient plusieurs buts : donner aux gens ayant de petits revenus la possibilité de réparer leur voiture pour pas cher ; donner à ceux qui en ont envie le plaisir d’apprendre et de pratiquer la mécanique ; et enfin favoriser le mélange des populations. C’est d’ailleurs pour cela que l’atelier installé dans un gigantesque hangar entre la Garonne et les Bassins à flots accueille aussi des expositions, des concerts, du théâtre et des fêtes de quartier. Aujourd’hui, ça marche puisque le Garage Moderne a créé trois emplois et compte 1 360 adhérents. Chacun paie une cotisation annuelle à l’association (46 euros pour ceux qui travaillent et 31 euros pour les étudiants, les chômeurs et les retraités). Quand il a une réparation ou un entretien de son véhicule à effectuer, il bénéficie des conseils d’un mécanicien du Garage (20 euros de l’heure) et il peut L’auto réhabilitation acheter les pièces détachées avec une de logement réduction de 30%. Le Garage Moderne organise des stages de A Bordeaux, l’association des mécanique, notamment pour les Compagnons bâtisseurs aide des familles démunies à rénover leur logefemmes. Il possède aussi un atelier de ment. Objectif : faire des économies, retrouver une réparation de vélo. Alors, vous êtes intéressés ? Le Garage Moderne vous attend de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 19 h du lundi au vendredi (et samedi sur rendez-vous), 1 rue des Etrangers à Bordeaux Bacalan tél. 05 56 50 91 33

sonnes, sans argent justement, arrivent quand même à créer leur entreprise grâce à la confiance de «banques» pas comme les autres. L’économie sociale et solidaire, c’est une autre façon de produire, de consommer, de travailler. L’appellation est compliquée, mais peut-être en fais-tu sans le savoir, au sein d’une association par exemple. Toutes ces actions ne concernent pas encore beaucoup de monde et elles ne vont pas sauver la planète à elles seules ! Mais elles commencent à être mieux connues, elles rassemblent de plus en plus de volontaires partout en France et dans le monde. Elles montrent en tout cas que le développement durable nous concerne tous et que nous pouvons agir. La preuve !

montré e .

tramway), l’eau potable et l’assainissement des eaux usées… Nous sommes aujourd’hui 660 000 à profiter de cette association. Comme quoi, quand on le veut, ça marche ! Aujourd’hui, la Cub veut encourager le développement durable et l’économie sociale et solidaire sur son territoire. Déjà, elle a décidé d’acheter solidaire. Par exemple, quand elle commande des travaux à une entreprise, elle prévoit dans le contrat des «clauses sociales» pour réserver une part du chantier à des personnes qui sont en difficulté parce qu’elles ne trouvent pas d’emploi. Retravailler sur un chantier va leur redonner confiance en eux, leur permettre de se former et, si tout se passe bien, de retrouver un emploi. Les communes – peut-être la tienne ? - peuvent elles aussi prévoir des clauses sociales dans leurs marchés publics.

activité et créer des solidarités de proximité. Des voisins participent en effet au chantier. Puis, un jour, c’est leur logement qui sera amélioré. Les Compagnons Bâtisseurs 2 rue de Sarrette, 33800 Bordeaux tél. 05 56 85 11 96 http://www.compagnonsbatisseurs.org

http://www.legaragemoderne.org

EMPLOI

Microcrédit et maxi dignité

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Depuis quelques semaines, Stéphanie travaille. Elle a créé son entreprise et commence à vendre des photos sculptures. Seule, elle n’aurait jamais réussi à démarrer cette activité car elle n’avait pas l’argent nécessaire à l’achat de la machine et des produits dont elle avait besoin pour lancer sa production. Stéphanie avait besoin d'un petit prêt. Sa demande n'intéressant pas les banques, elle a donc été voir l'Adie dont c'est le métier de prêter à des gens qui ont des idées mais pas d'argent. Ils lui ont accordé un microcrédit : micro parce que c'est petit et crédit qui vient du verbe latin «credere» (croire). L'Adie lui a prêté une petite somme d'argent car elle a confiance. Cette solution consistant à prêter de l’argent sans exiger les mêmes garanties que les banques a été inventée il y a trente ans au Bangladesh par Muhammad Yunus (voir l’encadré cidessous). Elle a ensuite été développée dans de très nombreux pays. Elle donne le droit à des centaines de milliers de personnes de sortir de la misère en gagnant dignement leur vie. Certains ont ouvert des restaurants ou des boutiques ; d’autres ont créé un atelier de couture, une entreprise de jardinage... Ils remboursent l’argent qui leur a été prêté, petit à petit pour ne pas se mettre en difficulté, et ils bénéficient de conseils de spécialistes pour réussir dans leur entreprise. Beaucoup d’entre eux ont ensuite embauché des ouvriers et fait reculer le chômage. On leur a fait confiance, on a témoigné de l’intérêt à leur projet et ils ont gagné leur pari ! Et l’argent remboursé est à nouveau prêté pour permettre à d’autres de créer à leur tour une activité. Dans la Communauté urbaine de Bordeaux, il existe trois de ces organismes de microcrédit : l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), la Caisse sociale de développement local de Bordeaux et Gironde initiative. Ils ont soutenu à eux trois plus de mille projets, notamment avec de l’argent versé par la Cub. Caisse sociale de développement local, tél. 05 56 33 37 97 www.csdl.asso.fr Adie Bordeaux, 0800 800 566 www.adie.org Gironde initiative, Floirac, tél. 05 56 32 69 35

Le Prix Nobel de la Paix en récompense En octobre, Le Prix Nobel de la Paix 2006 a été décerné à Muhammad Yunus, le créateur du microcrédit il y a tout juste 30 ans au Bangladesh. Ce professeur d’économie surnommé le «banquier des pauvres» avait imaginé cette solution pour permettre aux plus pauvres de retrouver leur dignité en créant leur activité. Depuis 1976, plus de 6 millions de Bangladais sont ainsi sortis de la misère. Muhammad Yunus a été triomphalement accueilli dans son pays après l’annonce de ce Prix Nobel. Il a annoncé qu’il versera sa part de la récompense (1,1 million d’euros) à des œuvres humanitaires.

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Sapristi

3


. . Sapristi

DÉPLACEMENTS

Numéro réalisé avec la participation

de

Communauté

la

urbaine

de

Bordeaux. Sapristi est édité par l'association Sapristi (loi 1901) dans le but de sensibiliser les enfants à leur environnement quotidien, politique, économique, social, technique et culturel. Son siège social est à Bordeaux,

37

rue

de

Laseppe, BP 45,

33029

Bordeaux

cedex Directeur de la publication: Olivier Pelisse Rédacteur

en

Chef

:

Emmanuel de Lestrade Rédaction Emmanuel de Lestrade avec les élèves de la classe de Mme Failly à l’école de Bouliac : Priscilia, Maéva, Clara, Nils, Aymeric, Frédéric, Hugo, Elisa, Louisa,

Auto partagée, ville protégée

Lucas,

Daniel,

Jules,

Thibault, Margot, Steven, Jonathan, Chloé, Audran, Manon,

- C’est quoi une auto partagée ? Hervé Dugény - C’est une voiture qui n’appartient pas à un seul propriétaire, mais qui peut être utilisée par plusieurs personnes qui l’emprunteront occasionnellement pour aller faire des achats, faire une sortie, partir deux jours voir leur famille dans un autre département... - Quel est l’avantage ? Il y en a plusieurs. Pour les personnes, c’est d’abord une économie car posséder une voiture coûte cher. Il faut l’acheter, payer une assurance, payer son entretien, payer des réparations, payer son stationnement et, bien sûr, payer l’essence. On a calculé que cela représente au moins 6 000 euros par an pour une utilisation normale par une famille. Avec l’auto partagée, on ne paye la voiture que quand on l’utilise. Par exemple 12 euros pour une soirée dans la Cub, 40 euros pour une journée à la plage ou 100 euros pour un week-end en Dordogne. Sur une année entière, pour des gens habitant en ville et n’ayant pas besoin d’une voiture tous les jours, cela peut représenter une économie de 1 500 à 2 000 euros. Mais il y aussi des avantages pour la ville et l’environnement. Plus d’autos partagées, c’est moins d’autos dans la ville, moins de circulation et moins de pollution car les gens sont moins tentés de prendre la voiture pour de petits déplacements. Ils marchent, font du vélo, prennent le bus ou le tram. L’auto partagée, c’est aussi moins de

Hervé Dugény préside à Bordeaux l’association AutoComm dont le but est de limiter le nombre des voitures dans l’agglomération en les partageant entre plusieurs utilisateurs. Il nous explique comment.

AutoComm 28 cours Portal, 33000 Bordeaux fax/répondeur 05 56 31 10 66 http://autocomm.org

Amélie,

Camille, Gautier,

Ugo, Sophie,

Clara, Juliette, Alexis et

places de stationnement et plus de place pour les piétons, les cyclistes, les transports en communs.

Carine.

Comment ça marche à Bordeaux ? Notre association rassemble aujourd’hui plus d’une vingtaine d’adhérents qui peuvent retenir à l’avance une des trois – et bientôt quatre – voitures que nous possédons pour une durée allant de une heure à cinq jours maximum. Ils effectuent leur réservation sur Internet, repèrent où la voiture est stationnée par GPS (système satellite) et l’ouvrent grâce à une carte magnétique. Quand ils rendent la voiture, le système informatique embarqué transmet les données (durée, distance parcourue) au serveur qui calcule automatiquement chaque mois la facture de chacun des adhérents. Vous voyez, c’est simple et pratique. 20 adhérents, c’est pas beaucoup ! Non, c’est vrai. Il nous en faudrait plus. Cela permettrait d’acheter d’autres voitures et de créer des emplois. Mais nous sommes sûrs que cela ira en marchant de mieux en mieux. Avec la voiture partagée, on se simplifie la vie, on fait des économies, on préserve sa ville et la nature et on évite bien des énervements. Demandez à vos parents si on ne s’énerve pas quand on tourne en rond à la recherche d’une place de stationnement qu’en plus on paiera très cher ! Et faites leur lire cet article. Qui sait, grâce à Sapristi, nous aurons bientôt quelques nouveaux adhérents.

Réalisation : Editions Papote, tél. 05 56 61 04 38 Photos : Communauté urbaine de Bordeaux Illustrations : Sophie Maxwell Directeur artistique : Charles Maubé Impression : Graphic Impression Gradignan (33) N° ISSN 1252 - 6746

La Cub développe le co-voiturage As-tu déjà remarqué, dans les embouteillages, que beaucoup de gens sont seuls dans leur voiture ? Pourtant, plusieurs d’entre-eux, sans le savoir, font à peu près les mêmes trajets pour se rendre à leur travail. Le co-voiturage a pour but de les mettre en contact pour qu’ils se déplacent ensemble, dans une même voiture. Tout le monde y trouve son compte : les personnes car elles partagent les frais d’essence et ont de la compagnie pendant le trajet ; et nous tous car cela diminue le nombre de voitures,

et donc les embouteillages et la pollution. On a calculé que 2% de voitures en moins, c’est 7% de bouchons en moins. Le plus difficile est de trouver une personne qui fait à peu près les mêmes trajets que soi, à peu près aux mêmes horaires. Pour faciliter ce repérage, la Cub a créé le site internet http://www.covoiturage-lacub.com où conducteurs et passagers s’inscrivent gratuitement. Dès ce soir, propose à tes parents d’aller y jeter un coup d’œil.

Dépôt légal - Déc. 2006

Chaque numéro est réalisé par une classe et son enseignant. Sa distribution gratuite à tous les élèves de CM1 et CM2 des écoles de la Cub est laissée à l'appréciation des directeurs et directrices d'établissement.


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