Webzine Ambarès 1

AMBARES 1 A AMBARES-ET-LAGRAVE SOMMAIRE UNE PHASE DE SENSIBILISATION TRES RICHE Æ Les travaux présentés en comité de pilotage Æ Les débuts de la phase d’action Æ La présentation du futur éco-quartier LES INTERVIEWS : Parole à… Æ Alain-François Clanis, enseignant référent Æ Valérie Fuchs, responsable entretien

UNE PHASE DE SENSIBILISATION TRES RICHE La sensibilisation menée dans l’école Ambarès 1 a porté sur de multiples thématiques : alimentation, déchets, produits d’entretien, consommation d’eau et d’électricité. Ces premiers pas dans l’Agenda 21 scolaire ont permis d’aborder différents aspects de la vie à l’école. Retour sur neuf mois d’une sensibilisation active, avec le début de certaines actions.

Le comité de pilotage

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3 avril 2009 : présentation des recherches et travaux Lors de ce comité de pilotage, les élèves présentent leurs travaux sous forme de panneaux ou d’affiches. Ils les commentent et répondent aux questions. Un débat s’engage autour des différents thèmes abordés. Une réunion particulièrement riche d’informations et d’échanges à partir des recherches des élèves.

1ère classe de CP : « Non à la pub ! » Travail sur les journaux suite au constat qu’il y a beaucoup trop de journaux dans les boîtes aux lettres : « Les journaux qui débordent c’est pas trop propre ! ». Des pistes de recherche sont proposées. D’où viennent ces journaux ? Comment fabrique-t-on le papier ? La problématique de la gestion des forêts est soulevée. ª Propositions : poursuivre ce travail par la création d’une affichette à coller sur la boîte aux lettres qui donnera lieu à la rédaction de slogans.

2e classe de CP : « L’eau » Les élèves ont préparé plusieurs affiches pour partager leurs travaux : Explication

du circuit des eaux usées et du fonctionnement d’une station d’épuration (une visite aura lieu bientôt).

Localisation de l’eau sur une carte de France Le cycle de l’eau dans la nature sous forme d’un schéma.

Le sujet du gaspillage est abordé. Julie Fabre, animatrice pour le Creaq, en profite pour rappeler la présence de la nappe profonde en Gironde, véritable « poche d’eau potable ».

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3e classe de CP : « Les fruits et légumes » Ce travail a donné lieu au collage de photos de fruits et de légumes, classés par famille (légumes tiges, fleurs, racines, graines et tubercules) et par saison. Les élèves ont même imaginé un jeu pour découvrir les fruits à consommer selon les saisons tout en s’amusant. Le potager de l’école permet aux élèves de suivre l’évolution des plantations. Sandrine Paillet, élue représentant la ville, indique que le jardin biologique situé à Ambarès est prêt à accueillir les enfants.

Classe de CE1 : « Le papier » Les différentes étapes de la fabrication du papier sont reconstituées sur trois grandes affiches, avec un panneau intitulé « Le voyage d’une feuille de papier du Canada en France ». La conclusion s’impose : « ça consomme du bois, des produits chimiques, de l’eau et de l’énergie ! » A NOTER : Des élèves font également l’inventaire du papier en comptant les ramettes de feuilles A4 et A3 dans la salle des maîtres tous les vendredis pour évaluer la consommation (imprimante et photocopieuse).

En une semaine, 5 5OO feuilles soit 11 ramettes de papier ont été utilisées. Une augmentation a même été notée la semaine suivante. Des élèves proposent de peser les poubelles des classes après cette prise de conscience : beaucoup trop de papier est consommé !

Une autre classe de CE1 : « Les déchets » Une recherche sur le recyclage des déchets a permis d’aborder la question du tri : recyclage des canettes à l’infini et du verre à déposer dans les bornes…

Une expérience sur l’évolution des déchets dans la terre a été menée. Elle conduit à la proposition de la mise en place d’un compost, avec la récupération des déchets de la cantine. ª Proposition d’enquête : que fait-on des matériaux qu’on ne peut pas recycler, comme le polystyrène et les poches plastiques ? La question des repas livrés à la cantine de l’école dans des barquettes plastiques est abordée. Julie Fabre (Creaq) soulève la question du tri du papier dans l’école et de la récupération des barquettes plastiques. Autant de pistes de réflexion et d’actions…

Une autre classe de CE1 : « Qu’est qu’on jette ? » Un inventaire des objets habituellement jetés a été dressé, accompagné de solutions pour limiter le gaspillage : utiliser le recto/verso des feuilles, donner les jouets dans les hôpitaux, réduire l’achat de vêtements superflus…

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La classe de la CLIS : « Les aliments » Le sujet de l’équilibre alimentaire est présenté sous forme pyramidale, afin d’illustrer l’importance des besoins pour être en bonne santé. Une présentation très visuelle !

Ce panneau, original et particulièrement explicite, sera affiché à la cantine.

Une autre classe de CE2 : « Les produits d’entretien » Une affiche en forme de fleur recense les différents produits d’entretien : détergents traditionnels, produits bio, vinaigre blanc, savon ou encore billes de céramique… Des fiches récupérées auprès du service d’entretien de l’école ont permis d’étudier la composition et les dangers des produits. La question de l’utilisation de produits écologiques est abordée avec la représentante de la mairie pour envisager un changement de fournisseurs.

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Une classe de CE2/CM1: « L’éclairage dans l’école » Un travail d’enquête particulièrement intéressant a été mené sur la thématique de l’énergie, et notamment celle utilisée à l’école. Les élèves se sont répartis dans l’école (les classes, le gymnase…) pour faire l’inventaire de toutes les sources de consommation (néons, ampoules...) et en comptabiliser le nombre pour évaluer la consommation en un jour, une semaine, etc. Les élèves vont chercher des solutions pour consommer moins. Ils vont également demander à la mairie le coût de la consommation d’électricité dans l’école. Si des économies sont réalisées à la suite des actions, le montant sera reversé sous forme de financement de voyages. Une recherche sera menée en parallèle à la maison, notamment sur les appareils électriques en veille. Un relevé des compteurs, avant et après le changement des habitudes, est proposé pour mesurer la différence.

CM1 : « Les significations des logos » Les élèves ont réalisé une recherche autour des logos, notamment ceux relatifs au recyclage. Julie Fabre rappelle que le logo de la flèche formant un cercle ne signifie pas que l’emballage est recyclable mais que les entreprises cotisent à EcoEmballage. Les élèves se recentreront au prochain comité de pilotage sur le sujet premier qui était le commerce équitable.

Une classe de CM1/CM2 : « La consommation » Le travail a porté sur la consommation avec une enquête sur les habitudes alimentaires, dont les résultats sont illustrés par des pourcentages. Au vue des résultats, la question du changement de nos habitudes alimentaires est posée.

NB. Depuis un peu plus d’un an, la consommation des goûters dans l’école a été proscrite.

Une autre classe de CM2 : « Analyse des déchets » Le sujet du volume des documents publicitaires est à nouveau soulevée. Sandrine Paillet, élue, précise qu’un autocollant « Stop à la Pub » est disponible en mairie. La question du sur-emballage est également évoquée.

La classe de CM2 : « Les déchets d’équipements électriques et électroniques » Les élèves ont travaillé sur cette question qui les a amenés à faire une recherche sur la commune ayant mis a en place des solutions pour valoriser les DEEE. Le rendez-vous est pris pour le prochain comité de pilotage.

Il s’agira cette fois de présenter des idées d’action.

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3 avril 2009 : un comité de pilotage en deux temps Le comité de pilotage s’est déroulé en deux temps. L’ordre du jour portait à la fois sur la présentation des actions à lancer par les élèves. Cette réunion a été l’occasion d’une présentation de la nouvelle école par une Chef de projet de la mairie d’Ambarès, venue tout spécialement présenter le projet.

1 La présentation des actions Suite au diagnostic, chaque référent de classe présente aux membres du comité de pilotage les idées d’amélioration, ainsi que les actions étant déjà mises en route. ª

Mettre en place un compost Pour « Le jardin de Danielle », jardin déjà présent dans l’école (on y récolte en ce moment des petits pois, des radis, des fraises, des fleurs, des fèves, de la menthe), les élèves proposent la création d’un compost.

Les élèves ont déjà commencé à préparer une affiche : « Vous pouvez jeter dans notre poubelle : épluchures de bananes, de kiwis, de pommes et trognons de pommes ».

Ils se sont documentés et savent déjà que l’on ne doit pas y jeter des restes d’agrumes. ª Moins consommer de papier Des élèves de CE1 proposent de peser chaque semaine les poubelles de chaque classe et de compter la réserve des ramettes de papier A3 et A4. L’objectif est de mesurer la consommation hebdomadaire et d’alerter si le volume augmente. Des réflexes sont rappelés : il faut utiliser le verso des feuilles déjà utilisées pour le brouillon. Il est précisé que les enseignants ont commandé du papier recyclé. ª Economiser l’eau et l’électricité Il faudrait trouver une solution pour faire attention à l’eau du robinet. Par exemple n’appuyer qu’une seule fois pour se laver les mains et boire, en réglant le temps. Il faudrait aussi ouvrir les stores pour profiter de la lumière naturelle et penser à éteindre les éclairages inutiles. Cette mission est attribuée aux élèves référents qui vont s’organiser par groupe pour sensibiliser leurs camarades. ª Installer un récupérateur d’eau de la pluie pour la cabane du jardin ª Utiliser des produits d’entretien écologiques Les élèves vont écrire une lettre à Monsieur Le Maire pour agir auprès de la mairie. ª Mieux consommer et manger des produits de saison Cette proposition est argumentée par l'importance dans les pays riches du nombre de personnes en surpoids.

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2 La présentation du nouveau quartier et de la nouvelle école Un nouveau quartier va bientôt voir le jour : l’éco-quartier des Erables. Ce projet est présenté lors de ce comité de pilotage par Violaine Pauline-Lempereur, Chef de projet Développement Social et Urbain de la ville d’Ambarès-et-Lagrave. L’école Ambarès 1 sera transférée ici en septembre 2011. A nouvelle école, nouveau nom : « Aimé Césaire ».

La présentation du futur éco-quartier est habituellement destinée à un public adulte.

Les élèves ont posé des questions pertinentes sur le plan du quartier, la situation de l'école, sur l'existence ou non de pistes cyclables...

Les habitants des Erables qui habitent à proximité de deux lignes de chemin de fer se sentent abandonnés. La commune veut transformer ce quartier « en marge» en un lieu de vie exemplaire. Ce projet est actuellement en phase d’étude et la conception en cours par les architectes. Les travaux démarreront en 2010 et se termineront en 2014.

Le projet s’articule autour de 4 thématiques centrales, expliquées aux enfants : 1/ La gouvernance et le pilotage : 2/ Le développement économique et social 3/ La performance et l’environnement 4/ La qualité urbaine et architecturale

Ces nouveaux logements permettront aux habitants de résider en centre ville. Ce quartier favorisera la mixité de la population et proposera des commerces et des services à proximité pour éviter les déplacements en voiture, avec des sentiers pour se promener à pied et des pistes cyclables, des jardins et des squares. Un verger pédagogique est déjà prévu dans le quartier.

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Cette présentation est l’occasion d’aborder concrètement des sujets qui s’inscrivent dans un Agenda 21, tout en impliquant les enfants dans la vie de leur commune.

Des exemples d’aménagements qui sont expliqués : ¾ Des murs anti-bruit et un aménagement paysager ¾ Le développement d’équipements publics, une salle de quartier ¾ Des bâtiments qui respectent une démarche environnementale ¾ Des jardins familiaux, une prairie plantée ¾ Les habitants seront accompagnés au moment de leur relogement dans les nouveaux bâtiments. Ils seront acteurs du projet en participant aux décisions. Toutes les réalisations comportent une clause d’insertion.

Des exemples de « performance écologique » sont cités : Un exemple est expliqué aux élèves. Les « noues paysagères » qui sont tout simplement les « anciens fossés », permettant l’infiltration de l’eau de pluie dans la terre et le renouvellement des nappes phréatiques. C’est justement l’eau de pluie qui alimentera les toilettes et non plus l’eau potable, ce qui donne l’occasion d’expliquer que l’eau des toilettes est aujourd’hui de l’eau assainie. Des économiseurs d’eau seront systématiquement installés dans les nouvelles maisons.

Les solutions pour faciliter le recyclage des déchets sont présentés : Pour favoriser le tri, les points de collecte seront situés tous les 100 mètres. Des composteurs collectifs sont déjà prévus et le compost sera utilisé pour les jardins.

A l’issue de cette présentation, quelques classes vont être désignées pour suivre la progression de l’éco-quartier. Les élèves participeront à des visites du chantier et seront chargés de transmettre les informations aux autres.

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LES INTERVIEWS : parole à…

Alain-François Clanis, enseignant

Quelles étaient les motivations de l’école à s’engager ?

Nous en avions plusieurs. L’une était de donner une dynamique à l’école avec un projet novateur. L’autre, avait pour but de valoriser les enfants de l’école et plus largement la population d’Ambarès qui compte de nombreuses familles en difficulté.

Comme la commune est engagée dans un Agenda 21 à travers le projet de la nouvelle école, il était important de s’inscrire dans cette logique-là. La sensibilité du groupe des enseignants sur ces questions a entraîné une volonté de vouloir faire passer ces messages.

Qui a insufflé l’engagement dans ce projet ?

J’avais entendu parler de l’Agenda 21 scolaire proposé par la CUB et j'en ai parlé au conseil des maîtres. Nous avons pris alors la décision (ndlr. l’école compte 15 enseignants) de nous engager dans cette démarche et de monter le projet. La Cub est venue nous rendre visite pour nous expliquer les tenants et les aboutissants.

Nous avons présenté nos motivations, puis quelques semaines plus tard, nous avons eu un retour positif.

Comment se répartit l’implication de chacun ?

Sans l’implication du directeur de l’école, Patrick Labesse, le projet n’aurait pas vu le jour. Il a été de suite partant pour le projet que nous avons monté ensemble. Cette année, il y a deux enseignants référents, Hélène Aballea et moi-même. Nous assistons donc aux comités de pilotage. Des enseignants également impliqués et motivés pourront prendre le relais à la rentrée prochaine.

Quel est l’intérêt de la démarche pour les enfants ?

Au-delà de la démarche de sensibilisation aux enjeux environnementaux, c’est intéressant de donner la parole aux enfants et de les impliquer dans ce projet. Nous avions déjà mené ce type d’expérience auparavant avec la création du conseil des enfants qui aborde des questions diverses : gestion de la cour, problèmes à la cantine… Les enfants avaient déjà l'expérience de cette démarche démocratique.

Avec l’Agenda 21 scolaire, d’autres enfants sont impliqués de manière différente. Le comité de pilotage est une instance où ils prennent la parole et où ils sont entendus.

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Quel est le bilan au bout de 9 mois ?

Des choses importantes ont déjà été réalisées. Les enfants ont pris acte de la nécessité de changer nos habitudes. Ils se sont impliqués même si ce n’est pas facile d’entrer dans un Agenda 21 au premier abord. Cela nous a permis d’aborder des sujets dont on n’aurait pas parlé en classe. Il s’est passé des choses dans la tête des enfants, et des enseignants, même si c’est un peu tôt pour le mesurer dans les faits.

Que diriez-vous aux écoles indécises à s’engager ?

Dans un premier temps, il est nécessaire de faire l’effort de s’impliquer. Il y a des rendez-vous tous les mois, des demandes et des attentes. Cela ne nécessite pas plus de travail en classe car les sujets sont intégrés dans les programmes (en mathématiques, en production d’écrit ou encore en sciences). Une fois qu’on est lancé dans cette logique, ce n’est pas lourd mais il y a un effort indéniable qui est nécessaire au départ.

LES INTERVIEWS : parole à…

Valérie Fuchs, Responsable entretien de l’école Pourquoi participez-vous à l’Agenda 21 scolaire ?

Mon fils est dans cette école, donc en tant que parent je me suis naturellement intéressée au projet. Mon responsable de service est venu me voir à ce sujet en me proposant d’y prendre part dans le cadre de mon travail. A Ambarès II, l’école où je travaillais l’année dernière, j’avais mis en place des affichettes sur les économies d’éclairage et sur le tri, avec l’accord du directeur. Personnellement je suis très sensibilisée à ces questions et à la maison c’est important. C’était une évidence pour moi de participer à l’Agenda 21 dans l’école.

Justement, comment y participez-vous ?

Quand les élèves ont des demandes j’essaie de les aider. Une classe a par exemple travaillé sur les produits d’entretien et je leur ai donné des fiches techniques. Une classe travaille sur le compost et je suis allée rencontrer les personnes qui travaillent au self pour voir comment récupérer les déchets de fruits. Je les aide ponctuellement sur toutes les interventions pour lesquelles je peux apporter ma petite touche. Notre chef de service entretien est en contact avec les élus pour concrétiser des actions.

Quel est l’intérêt de votre participation ?

C’est important de montrer aux enfants qu’on est sensible à la préservation de la planète en prenant part à un tel projet. Cela me permet aussi de m’impliquer autrement dans la vie de l’école et pas uniquement au niveau de l’entretien. Grâce à l’Agenda 21 scolaire, les élèves sont plus respectueux des lieux car nous sommes plus proches d’eux. Cela entraîne aussi des petits déclics… pour tout le monde !

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