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SOMMAIRE 04.......................................Éditorial invité Emmanuel Bulamatari 06...................................................... Interview Roselyne Mavungu 14...................................................................Portrait Sergio Escobar 16..................................................................Portrait Giocarlo Lugio 20................................................................... Accélerer l’intégration 22..................................................................Interview Patrick Nare 24.........................................................................Chronique Finance 28...........................................................................Culture & Médias 30...........................................................................................Contact-
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Sommes nous prêts pour le changement ?
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a période estivale a été assez fournie sur le plan médiatique avec le débat autour de l’appropriation culturelle. Hormis la canicule, les annulations des spectacles SLAV et Kanata ont occupées la scène culturelle remettant ainsi sur la sellette l’enjeu crucial du vivre ensemble au Québec et au Canada. Un enjeu dont on entendra sûrement beaucoup parler durant cette campagne électorale.
E
n prélude à la campagne, les différents partis politiques ont déjà montrés leurs couleurs par rapport aux enjeux de l’immigration et l’intégration des Néo-Québécois. Il ne fait aucun doute dans mon esprit. Le peuple québécois est accueillant dans son ensemble qu’il soit de « souche » ou autre. L’arrivée d’environ 50 000 immigrants chaque année dans la Belle Province est un signe évocateur de l’hospitalité du peuple québécois, quel qu’en soient les raisons sous-jacentes. Cela étant dit, le contexte électoral offre une belle opportunité à chaque citoyen(ne) de valider le projet de société auquel il adhère. Je me permets de livrer aujourd’hui, sous mon chapeau de citoyen Afro-Québécois, ma pensée sur quelques propositions de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Les sondages qui lui sont favorables et la controverse que ses propositions suscitent en matière d’immigration ont stimulés ma curiosité. Tout le monde se souvient des réactions hostiles suscitées après la prise de parole de M. Legault le 17 Août dernier à l’occasion du dialogue avec les jeunes organisé par l’institut du Nouveau Monde (INM) et Le Devoir. Pour améliorer le secteur de l’immigration, deux mesures s’imposent pour le chef de la CAQ: la réduction du nombre des immigrants de 50 000 à 40 000 et une série d’exigences à remplir pour les nouveaux arrivants en
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nombre des immigrants de 50 000 à 40 000 et une série d’exigences à remplir pour les nouveaux arrivants en matière de maitrise de la langue française, d’’adhésion aux valeurs québécoises et de recherche d’emploi. Des mesures qui pourront se traduire par l’expulsion des personnes n’ayant pas réussi aux différents « tests ». Sans prétendre me lancer dans une étude exhaustive de la plate-forme électorale Caquiste, je vous invite à une brève réflexion citoyenne.
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ur le plan politique, il faut reconnaitre que la position de la CAQ sur la question identitaire a déjà fait ses preuves avec la victoire de Louis-Hébert lors des élections partielles d’octobre 2017. En effet, Madame Geneviève Guilbault avait remportée avec une forte majorité une circonscription acquise aux idées libérales depuis 14 ans ! On pourrait attribuer la défaite à l’essoufflement du régime libéral mais l’on ne saurait ignorer le contexte politique en pleine mutation, la montée de l’extrême droite ! Un signe avant coureur des changements à venir ? Les résultats du scrutin nous en diront plus.
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ur le plan économique, la réduction du fardeau fiscal des contribuables semble bien attrayant pour tous les bons payeurs de taxe comme moi :). Cependant, je ne peux m’empêcher de souligner l’incohérence flagrante qui se dégage face aux indicateurs économiques actuels. Une incohérence majeure compte tenue de l’image du champion économique que M. Legault tente d’incarner. Même s’il faut entrevoir la question de l’immigration sous différentes facettes (pas seulement économique), nous avons désormais la preuve irréfutable de l’impact positif de l’immigration sur l’économie québécoise grâce à la pénurie actuelle de la main d’œuvre. Une évidence qui pourrait se traduire par un
réajustement stratégique du parti de l’extrême centre ? La campagne en cours et les résultats qui en découleront vont nous éclairer davantage.
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ur le plan social, les crises dans le secteur de la santé (je pense ici aux infirmières et infirmiers) ainsi que l’idée de reconsidérer les ententes avec les médecins spécialistes présagent une confrontation dont les dommages directs et indirects sont encore imprévisibles. Une crise qui, à mon sens, viendrait alourdir encore plus le climat social déjà mis à mal par la question identitaire. Les épisodes successives de tensions suscitées par différents événements tels que la charte des valeurs du Parti Québécois, l’attentat meurtrier à la Mosquée de Québec en janvier 2017, la controverse entourant la fête de la Saint Jean-Baptiste en juin 2017, l’annulation de la consultation publique sur le racisme et la discrimination systémique en octobre 2017, la cristallisation des positions autour des spectacles SLAV et Kanata cet été nous imposent une réflexion collective pour déterminer ensemble la société que nous souhaitons léguer aux génération futures. Utopique comme réflexion ?
cial et l’implication citoyenne. Un changement qui se traduirait par le positionnement stratégique des Néo-Québécois au sein des conseils d’administrations et les différentes sphères d’influences au niveau politique, économique, culturel et social. Un changement qui se traduirait surtout à travers le poids politique ! Porté par cet élan d’espoir, je lance une invitation fraternelle à tous les québécois et québécoises issues de l’immigration en général et des Afro-Québécois en particulier à franchir une nouvelle étape dans cette laborieuse et exaltante marche vers l’équité, l’égalité et la dignité. Le 1er Octobre 2018, sortons en grand nombre pour voter en faveur des candidats et candidates qui incarnent le mieux nos intérêts et nos aspirations. Bonne campagne et que le meilleur gagne !
E
t pourtant le changement de paradigme est déjà en marche et c’est irréversible. J’en voudrais pour preuve la grande mobilisation menée par l’équipe de Montréal en Action sous l’égide de Balarama Holness qui a initié une démarche citoyenne sans précédent ayant abouti à la convocation prochaine d’une consultation publique sur le racisme et la discrimination systémique à la Ville de Montréal. Une histoire inspirante qui ne fait que commencer. J’y trouve aussi une excellente opportunité pour réunir les différents leaders communautaires, culturels, politiques et économiques autour d’un projet de société rassembleur et inclusif. Un changement qui nécessite une prise de conscience collective mais principalement des leaders des différentes communautés issues de l’immigration. Un changement qui passe nécessairement par l’engagement so-
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Editorial invité Emmanuel Bulamatari
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Interview Credit Photo Laity N'Dour
ROSELYNE MAVUNGU
Au cœur de l’innovation sociale et de la finance sociale
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INTEGR’ACTION Roselyne Mavungu, de juriste, à entrepreneure et de l’entrepreneuriat féminin à la microfinance, parlez-nous de votre parcours ? Roselyne Mavungu (R.M.) : Je suis titulaire d’une maîtrise en droit des affaires de l’université Paris XII et je possède également un double diplôme de 3e cycle obtenu à l’université Paris Sorbonne en anthropologie juridique et en histoire de l’Afrique. En outre, j’ai un diplôme de gestion et résolution des conflits de l’université Paris V-René Descartes. Au Canada, j’ai fait rapidement mes premiers pas dans le monde de l’entrepreneuriat tout en exerçant une activité au Greffe du palais de justice de Montréal, puis à la Cour d’appel du Québec. Entreprendre un projet d’affaires en arrivant au Québec alors que je suis une jeune femme racisée, m’a conduite à surmonter de nombreuses barrières qui furent de véritables obstacles à mon intégration. C’est ainsi que je me suis impliquée dans la cause de l’autonomisation économique des femmes, une expérience qui m’a positionnée des années plus tard à la tête de la Compagnie F, le premier organisme montréalais dédié à l’entrepreneuriat féminin. Doté d’un programme de microcrédit pour les femmes, l’organisme était membre du Réseau québécois du crédit communautaire maintenant dénommé, MicroEntreprendre, regroupement dont je suis devenue la présidente directrice générale par la suite.
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INTEGR’ACTION Parlons d’abord d’entrepreneuriat féminin, qu’avezvous à dire sur les femmes et sur leur façon d’entreprendre ? R.M. : Notre société a trop souvent négligé et parfois même méprisé la place des femmes dans le monde de l’entreprise, les empêchant ainsi de jouer un rôle singulier pourtant nécessaire. Dans le vivre en tant que femme, aussi bien en matière d’autonomisation sociale et économique que pour ce qui est de la gouvernance au féminin, l’égalité hommes/ femmes reste encore à acquérir, sans parler des enjeux de la violence faite aux femmes et aux filles. Pour ce qui est du monde des affaires, les femmes ont leurs propres façons d’entreprendre ou de vouloir entreprendre, ce qui peut à certains égards différer du modus operandi masculin. Alors, pour prendre sa place, comme professionnelle femme ou femme d’affaires, cet aspect occasionne quelques défis supplémentaires INTEGR’ACTION Selon vous, qu’est-ce que cela demande pour entreprendre au féminin et surtout dans un contexte d’immigration ? R.M. : Les femmes sont exposées à de nombreux défis de plusieurs ordres. À titre d’exemple, pour ce qui me concerne, j’ai fait l’objet de préjugés discriminatoires ou de sexisme et j’ai eu à surmonter des barrières systémiques et structurelles. Que ce soit pour être en affaires ou entreprendre un projet d’immigration, nous sommes confrontées aux mêmes défis et cela requiert des forces et des aptitudes similaires. Cela suppose d’avoir de la confiance en soi et de la pugnacité, de la détermination, de la persévérance, mais aussi des compétences, des connexions et du capital.
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INTEGR’ACTION Plusieurs mots commençant par la lettre C ! R.M. : C comme le crédit communautaire, ce microcrédit québécois original, secteur dans lequel j’œuvre avec détermination depuis quelques années.
INTEGR’ACTION Avec du recul, quel est le dénominateur commun de votre cheminement professionnel ?
INTEGR’ACTION Justement parlez-nous un peu plus de MicroEntreprendre et de ses résultats ?
R.M. : Impliquée dans le développement économique local et particulièrement sensible aux questions touchant les populations vulnérables, l’immigration, les droits des femmes, leurs accès aux ressources financières et leur leadership, j’aime participer à la concrétisation de projets novateurs qui vont dans ce sens.
R.M. : Avant-gardistes depuis près de trois décennies,
Lorsque j’étais médiatrice au Tribunal pour enfants de
les Fonds de microcrédit québécois répartis dans 12 régions ont entrepris de collecter des dons et des investissements privés. Ce crédit communautaire qui avoisine, à ce jour les 8 millions de dollars a été investi dans des projets portés par des jeunes, des femmes, des personnes sans chèques ou à faibles revenus, des personnes issues de l’immigration ou faisant partie de minorités linguistiques, celles avec des handicaps ou également des entreprises d’économie sociale.
Paris, j’agissais comme experte ethnoculturelle auprès du Juge saisi des affaires concernant des familles immigrantes pour l’éclairer non seulement sur certains aspects juridiques mais aussi sur les éléments culturels à considérer, dans la compréhension des faits. J’œuvrais pour l’égalité entre les hommes et les femmes à la tête de Compagnie F, comme au sein du Conseil des Montréalaises, instance aviseure de l’administration municipale sur les questions concernant le vivre, travailler et gouverner dans la ville en tant que femmes.
Nous avons permis à nos promoteurs de créer des emplois durables et des richesses dans leurs milieux : c’est du microcrédit mais avec un impact social et économique puissant. Ces dix-huit dernières années, plus de 17 millions de dollars ont été prêtés, 5908 entreprises ont été créées et maintenues, 10 547 emplois ont été créés, 25 359 micro entrepreneurs ont été formés en même temps que accompagnés à raison de 575 153 heures et 90 % des sommes que nous avons prêtées nous ont été remboursées. Parallèlement, 70 % des entreprises que nous avons financées demeurent encore en activité après 5 ans d’existence. C’est le double de la moyenne nationale au Québec. Là où les uns voient un risque, nous voyons un potentiel humain contribuant par la même occasion à réduire la pauvreté.
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Plus tard, à MicroEntreprendre, comme au Chantier de l’économie sociale, ou encore à Cap Finance, réseau de la finance sociale et solidaire ainsi qu’au Fonds Afro dédié à la communauté noire du Québec, il était question de faire valoir une autre forme d’économie. Si je résume, il s’agissait d’abord de justice alternative et ensuite de féminisation du profil de l’entrepreneur, et actuellement, il est question d’une finance alternative comme d’une économie plurielle et inclusive. Je dirais donc que le dénominateur commun de tout mon cheminement professionnel est la réduction des inégalités sociales.
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INTEGR’ACTION Dans tout cela, avez-vous trouvé la voie par excellence pour réduire efficacement les inégalités sociales ? R.M. : Avec MicroEntreprendre, qui est le chef de file du microcrédit entrepreneurial et un moteur de l’inclusion sociale et du développement économique au Québec, nous avons trouvé une voie pour ouvrir la porte du rêve entrepreneurial à des personnes qui en ont le potentiel, mais qui n’accèdent pas aux ressources d’accompagnement et de financement traditionnelles. Nous savons que le capital est essentiel pour le prédémarrage, le démarrage ou la croissance des projets d’affaires et que des normes et des critères bancaires ou institutionnels peuvent empêcher les personnes à faibles revenus, ou celles n’ayant ni garantie, ni mise de fonds de se qualifier. Le système exclut donc une grande partie de la population. L’action de MicroEntreprendre doublée d’un partenariat avec la société civile et le public, notamment le Ministère de l’économie, fait toute la différence et innove en la matière. Les différentes initiatives que j’ai nommées et dans lesquelles je me suis investie participent à l’innovation ou à la finance sociale. INTEGR’ACTION Justement, explicitez nous ce qu’est l’innovation sociale et la finance sociale ? R.M. : L’innovation sociale continue de faire appel à des définitions plurielles. Elle réfère plus spécifiquement à de nouvelles approches pour résoudre les problèmes socioéconomiques et environnementaux auxquels font face nos sociétés. Ces innovations sociales peuvent se décliner en programmes, services, modèles d’intervention, autant qu’en pratiques ou processus, voire en structures organisationnelles ou encore se décliner
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dans des partenariats différents comme dans des modèles spécifiques. La finance sociale renvoie à des investissements dans l’optique de générer un impact social ou environnemental tout en obtenant un retour financier. D’un investisseur à l’autre, les attentes peuvent différer, soit le désir d’un retour financier égal au marché en même temps que des impacts sociaux et environnementaux, soit une priorisation de ces impacts au détriment de retombées pécuniaires inférieures. L’organisme Cap Finance, ou j’ai officié comme trésorière est une bonne illustration de la finance sociale, étant un réseau dont les organismes membres investissent dans les entreprises d’économie sociales et dans les entreprises engagées dans une démarche de développement durable. Ces concepts d’innovation sociale et de finance sociale peuvent être nouveaux pour certains ou correspondre pour d’autres à des noms nouveaux mais, ils référent aussi à des approches déjà existantes, comme dans le cas du microcrédit québécois. Dans tous les cas, il s’agit d’actions qui maximisent les retombées sociales, économiques et environnementales au bénéfice des collectivités ou des personnes les plus vulnérables de notre société. INTEGR’ACTION Quand on parle d’innovation et de finance sociale, à l’échelle du Canada à quoi peut-on s’attendre ? R.M. : Tout d’abord, il est bon de dire que le Québec se démarque considérablement en matière d’économie sociale. De ce fait, avec sa formule communautaire ou coopérative, que ce soit dans le domaine du travail, des conditions de vie comme du développement local, ses avancées sont considérables. À l’échelle pancanadienne,
Credit Photo Laity N'Dour
R.M. : Tout d’abord, il est bon de dire que le Québec se démarque considérablement en matière d’économie sociale. De ce fait, avec sa formule communautaire ou coopérative, que ce soit dans le domaine du travail, des conditions de vie comme du développement local, ses avancées sont considérables. À l’échelle pancanadienne, nous ne sommes pas en reste non plus. Ce qui est intéressant, c’est ce qui pourrait se produire au Canada avec la démarche entreprise par le ministère de la Famille, des Enfants et du Développement social ainsi que le ministère de l’Emploi, du Développement, de la maind’œuvre et du Travail.
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Ces deux ministères ont eu un mandat du premier ministre pour mettre en place une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. C’est ainsi que retenue avec 15 autres experts, pour former un comité directeur de co-création de cette stratégie, nous avons travaillé pendant une année à élaborer une stratégie en ce sens. Cette démarche de co–création, alliant des praticiens, des chercheurs et des représentants du secteur privé aux côtés du pouvoir public est en elle-même une innovation. Alors, si des suites positives sont données au travail que nous avons fait, ce que j’espère de tout cœur, cela va impulser un mouvement et inciter à penser autrement. En effet, lorsque nous voulons voir des choses inédites, nous devons réaliser des choses qui n’ont ja-
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mais été faites. Cela suppose un écosystème d’acteurs, avec des connaissances et des compétences diversifiées pour élargir le cadre de réflexion et innover. Nous venons de le faire! INTEGR’ACTION Si vous deviez changer trois choses dans le monde d’aujourd’hui qu’est-ce que cela serait ? R.M. : À cet instant précis, je vous répondrais que je réviserais, dans la dynamique du monde industriel, les façons de faire qui mènent à la destruction de l’environnement. Nous sommes passagers sur la Terre que nous n’héritons pas de nos aïeuls, mais que nous empruntons à nos enfants. Ensuite, je prêterais davantage attention à la place à donner à la jeunesse sur les enjeux du temps présent. Elle est la génération qui sera impactée demain par les conséquences des décisions prises, aujourd’hui, par les adultes que nous sommes.
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Et pour finir, en citoyenne du monde que je suis, je repenserais différemment les dynamiques des relations internationales, pour sortir des pratiques courantes et faire autrement afin que le développement des pays du Sud ou de ceux qui sont moins nantis soit plus effectif.
INTEGR’ACTION Pour finir qu’est-ce que les gouvernements devraient faire pour mieux innover ? R.M. : Récemment, j’ai appris de ma participation au Forum de l’OCDE sur les politiques sociales pour une prospérité partagée qu’en vue d’être compris et de comprendre, puis pour répondre adéquatement aux besoins des populations, les gouvernements se doivent de les écouter davantage afin de mieux répondre à leurs préoccupations, leurs angoisses, leurs espoirs et leurs rêves.
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L’ENTREPRENEURIAT COMME RAISON D’ETRE
Sergio Escobar par Sophie Mangado Portrait Sergio Escobar a la poignée de main énergique et le ton déterminé. Il sait d’où il vient et où il va. Depuis sa Bolivie natale jusqu’à Montréal, se trace en filigrane une passion sans borne pour l’entrepreneuriat. Fil conducteur d’un parcours façonné par la quête jamais assouvie de dégoter les trouvailles qui feront le monde de demain. Quand on lui demande comment il se définit lui-même professionnellement, la réponse tombe sans hésitation. « Juste comme un entrepreneur », lâche-t-il précisant « je suis quelqu’un qui chercher à changer les choses ». « La Bolivie est le seul pays d’Amérique latine qui a connu et perdu des guerres contre tous ses voisins. Elle y a laissé la moitié de son territoire. La pauvreté y est extrême. Être résilient est une seconde nature. Notre propension à l’entrepreneuriat vient de là. Mes parents m’ont toujours dit “cherche ce que tu veux faire de ta vie et crée l’opportunité de le réaliser”. » Quand vient le temps de lorgner d’autres horizons — pour jouir d’opportunités plus fertiles que ce que la Bolivie offre —, Montréal s’impose. Sergio maîtrise le français, appris alors qu’il fréquentait l’école française en Bolivie. Il a de la famille au Québec, installée depuis les années 1970 après avoir fui la dictature. Il atterrit en 1994, inscrit en biologie à l’Université de Montréal. Lauréat d’une bourse d’une association de recherche sur le diabète, il vit « l’effet “Wow !” : après seulement six mois au Québec, ça encourage ! » Malgré
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d’excellents résultats, la biologie n’est pas pour lui. Plus qu’aux souris à disséquer, c’est aux machines des laboratoires que Sergio s’intéresse. Il s’inscrit à l’Université Laval, en génie industriel. À quelques mois de commencer un stage au sein d’une multinationale, Sergio a vent d’une mission commerciale en Colombie, chapeautée par le gouvernement canadien qui cherche à y développer des partenariats d’affaires. On recrute des Latino-Américains prêts à faire le lien entre les deux pays. Condition de participation au programme : dégoter une entreprise prête à investir 5000 $ dans la recherche d’opportunités d’affaires. En
quelques jours, entre deux examens finaux à l’université, Sergio obtient la confiance (et le chèque) d’une startup en aéronautique. « Tu es fait pour vendre ! », lui dira le directeur de la boîte après la fructueuse mission en Colombie. Sergio range soigneusement son diplôme d’ingénieur et intègre la boîte comme directeur des ventes. Il a 23 ans. En un an, l’entreprise passe de 12 à 45 employés, le chiffre d’affaires est multiplié par huit. Au fil des années, Sergio garde des liens étroits avec sa mère. Quand elle tombe gravement malade, il retourne naturellement auprès d’elle. Il gère la petite entreprise familiale, puis se lance dans la maroquinerie d’objets de luxe. L’aventure durera cinq ans. Sergio y apprend les rouages de l’élevage d’alligators, implante celui d’autruches en Amérique latine. Son flair d’entrepreneur ne le trompe pas, les affaires sont prospères. En 2008, ses associés décident de vendre à un banquier bolivien, il suit. Sans plus d’attaches professionnelle ni familiale — après le décès de sa mère —, Sergio rentre à Montréal, décidé à
le décès de sa mère —, Sergio rentre à Montréal, décidé à faire de l’entrepreneuriat son étendard. Il est aujourd’hui impliqué, en tant que consultant et directeur, auprès de plusieurs organisations visant à faciliter l’émergence de start-ups. Véritable incubateur et motivateur, insatiable tête chercheuse de nouveauté, il ne jure que par le travail. « Ce qui me fascine dans l’entrepreneuriat, c’est la découverte. Être à l’affut des tendances, flairer quelle sera la prochaine trouvaille qui va révolutionner le monde », voilà qui titille son adrénaline. Où sera-t-il demain ? « Si on était à l’époque des Romains, je vivrais forcément à Rome. » En 2015, Sergio voit-il en Montréal la nouvelle Rome ? « J’en aime la culture, ma famille est ici, et il y a un terreau incroyablement fertile à cultiver. » EXERGUE « On peut bâtir son avenir n’importe où, il suffit de regarder les défis comme des opportunités. » Ce texte fait partie d’une série initialement par le quotidien Métro de Montréal, en partenariat avec Alliés Montréal et Radio Canada Int Prendre son vol
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Portrait
bout ses différents permis de séjour (permis d’études puis permis de travail post diplôme) et parvient à étirer le tout jusqu’à l’obtention de sa résidence permanente, en septembre dernier.
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’ingénieur avait travaillé trois ans au Brésil après l’obtention de son diplôme en génie électrique. Il aurait pu y poursuivre une carrière florissante. Mais l’aérospatial lui faisait de l’oeil depuis longtemps. À l’échelle internationale, Montréal occupe la pole position dans ce secteur. Au Brésil, Giancarlo Luglio pourrait aussi trouver son compte professionnellement, mais il profite aujourd’hui du train de vie qu’il s’est tricoté.
S par Sophie Mangado
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iancarlo Luglio pose ses valises à Montréal en 2007. Le temps d’une maîtrise, croit-il. C’était sans compter sur le pouvoir de séduction de l’industrie aérospatiale de la métropole.
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nstallé au Québec depuis sept ans presque malgré lui, Giancarlo Luglio tisse habilement sa toile au fil des ans. Il quitte son Brésil natal pour une maîtrise en ingénierie aérospatiale à Concordia. Deux ans aux termes desquels il pense initialement plier bagage puis rentrer à Sao Paulo. Lorsque vient le temps de se trouver un lieu de stage, un collègue d’université entré chez Mechtronix y introduit son CV. Au stage succède l’offre d’emploi. L’opportunité est trop belle pour être négligée, Giancarlo Luglio saisit la perche qu’on lui tend. « J’avais un emploi, j’ai voulu me donner la chance de vivre cette expérience quelque temps. » Il use jusqu’au
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i son diplôme obtenu au Brésil n’est pas reconnu par l’Ordre des ingénieurs du Québec (il lui faudrait passer des examens pour prétendre à une équivalence), ça ne l’a pas empêché de s’inscrire en maîtrise, ce qui lui a ouvert des portes au plan professionnel.
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hez Mechtronix (tout récemment devenue TRU Simulation + Training), il gravit les échelons et se trouve aujourd’hui responsable d’une équipe d’ingénieurs en simulation de systèmes d’avion. Il porte un regard forcément modeste sur son parcours, s’estimant chanceux lorsqu’il compare sa trajectoire à celle de certains de ses amis. Avoir étudié à Montréal a grandement facilité
s
on intégration, croit-il. « J’ai décroché un stage grâce à un ami d’université, j’ai reçu l’aide du Bureau des étudiants internationaux... » Des atouts inaccessibles à qui s’installe diplôme en poche pour chercher directement un emploi. Giancarlo Luglio voit nombre de ses connaissances se heurter à des obstacles qu’il n’a pas rencontrés.
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algré des conditions relativement privilégiées, Giancarlo Luglio savait qu’avec toute immigration vient un certain déséquilibre. « Il faut regarder l’immigration comme une grande aventure. Ne pas penser “qu’est-ce que je fais ici?”, mais se dire plutôt qu’on est venu avec un objectif bien précis, et s’y consacrer. » Débarqué au cours d’un des hivers les plus rigoureux de la décennie, il a regardé la neige comme un paradis ouaté qui lui ouvrirait la porte des sports de glisse. « Pour être bien, il faut changer sa façon de penser », conclut-il. Ce texte fait partie d’une série initialement publiée par le quotidien Métro de Montréal, en partenariat avec Alliés Montréal et Radio Canada International.
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ACCÉLERER L’INTÉGRATION PROFESSIONNELLE DES IMMIGRANTS par Doudou SOW*
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e sous-emploi des nouveaux arrivants est une réalité vécue dans le processus d’intégration du marché du travail. La question du sous-emploi se pose quand un immigrant occupe un poste qui exige un niveau de scolarité inférieur à celui qu’il détient. L’immigrant qui est en emploi pour un poste en deçà de ses compétences est une perte économique et humaine pour l’ensemble de la société d’accueil (frustration de l’immigrant se reflétant de manière négative dans le vivre-ensemble harmonieux, peu de motivation de l’immigrant à travailler dans les manufactures, sous-utilisation du potentiel économique, etc.).
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es personnes immigrantes acceptent, la mort dans l’âme, le déclassement professionnel. La déqualification professionnelle, ou le déclassement professionnel, n’est rien d’autre que le fait d’occuper un emploi en
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deçà de ses compétences. La frustration des immigrants ne se ressent pas et ne se mesure pas de la même façon, d’un immigrant qualifié possédant plusieurs années d’expérience à un immigrant fraîchement diplômé des universités.
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a surqualification des travailleurs immigrants par rapport à des postes a fait l’objet d’études pancanadiennes dont, notamment « Les immigrants sur le marché du travail canadien en 2008 : analyse de la qualité de l'emploi ». Sélectionnés pour leur capacité à occuper des emplois qualifiés, les nouveaux arrivants se retrouvent, dans un premier temps, à occuper des emplois non-qualifiés. La présence ou surreprésentation des personnes immigrantes dans les programmes d'assistance sociale, les difficultés des médecins étrangers, surtout d’origine noire africaine et maghrébine, sont des baromètres
révélateurs des inégalités et des difficultés d’insertion d’une catégorie de la population. La surreprésentation des femmes immigrantes dans des emplois précaires ainsi que leur taux de chômage révèlent également de sérieux problèmes. Le taux de chômage atteint parfois plus de 30 % chez certaines communautés culturelles. Dans tous les pays d’immigration, les immigrants sont les premiers à écoper en période de crise économique. Même si le Québec s’en est mieux tiré que les autres provinces canadiennes, les immigrants continuent à occuper les emplois atypiques, deviennent de plus en plus flexibles et touchent les salaires les plus bas. En 2008 2009 (début de la crise économique), comme dans les années précédentes, les personnes immigrantes ont toujours eu des difficultés à s’intégrer sur le plan professionnel.
En général, la qualification ou la formation des immigrants sont souvent supérieures, dans certains postes, à celles de la population québécoise. Par contre, il serait déconseillé à un immigrant de déclarer, à ses tout débuts, qu’il n’acceptera jamais des postes d’entrée sous prétexte qu’il est compétent. Le système accordera du mérite aux personnes compétentes une fois que ces dernières auront eu la chance de prouver à l’employeur qu’elles livreront la marchandise en tout temps. Il faut être capable de faire les preuves de ses compétences à l’intérieur de l’entreprise.
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ifférentes initiatives ont été mises sur pied pour fa-
ciliter l’intégration des immigrants- (Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME), Intégration en emploi de personnes formées à l'étranger référées par un ordre professionnel (IPOP), Défi Montréal, Passerelle pour l’emploi en région, Mentorat)-, mais ces mesures devraient être accompagnées des moyens financiers proportionnels au nombre d’immigrants reçus annuellement, ce qui est loin d'être le cas. L’auteur est sociologue-blogueur, conférencier et consultant. Il a publié en avril 2014 deux livres sur la question de l’intégration professionnelle des personnes immigrantes et l’identité québécoise.
*Doudou Sow est consultant-formateur en intégration professionnelle et gestion de la diversité. Il possède plus de quinze années d’expérience dans le domaine de l'emploi et de l’action communautaire. Monsieur Sow a publié en avril 2014 deux livres sur la question de l’intégration professionnelle des personnes immigrantes et l’identité québécoise. Il a accordé plusieurs entrevues à la société d’État ICI Radio-Canada sur les questions touchant l’employabilité des immigrants. Ce sociologue-blogueur fait également partie du collectif d’auteurs qui ont proposé des solutions pour Montréal dans un livre, Rêver Montréal - 101 idées pour relancer la métropole. Il détient une maîtrise en sociologie, option Travail et Organisations.
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Les aliments NARE INTEGR’ACTION Qui est Patrick Nare? Patrick Nare (P.N) : N.Patrick Naré est un entrepreneur canadien d’origine burkinabé. Je suis arrivé au Canada en août 2007 avec un diplôme d’ingénieur statisticien pour poursuivre des études de maîtrise en démographie à l’université de Montréal. à la fin de ma maîtrise, j’ai eu l’opportunité de travailler au siège social d’une firme financière en tant qu’agent au contrôle de la qualité et statistiques. Désirant exploiter cette fibre entrepreneuriale qui sommeillait en moi, je décida de quitter mon emploi pour un MBA en gestion des entreprises et de fonder la compagnie, les aliments NARE Inc.. Nos premiers produits ont été lancés sur le marché vers le printemps 2015. INTEGR’ACTION Comment est né le projet les aliments Nare? P.N. : En tant qu’en entrepreneur issu de la diversité, quels sont les obstacles que vous avez eu pour mettre vos produits sur le marché québecois? Je pense que les obstacles pour mettre un produit sur le marché québécois n’ont rien à voir avec vos origines. Les obstacles que j’ai rencontré sont pratiquement les mêmes obstacles que rencontrent aussi les entrepreneurs qui ne sont pas issus de la diversité. Les deux défis majeurs sont l’obtention du financement et la distribution. Heureusement, j’ai su comment les surmonter.
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INTEGR’ACTION C’est quoi votre produit phare? P.N. :J’ai plusieurs produits phares en ce moment, 4 jus (Gingembre et ananas, Coco et ananas, Gingembre fort et tamarin et ananas) 4 vinaigrettes (Coco-Érable-Balsamique, Sésame-Érable-Balsamique, Arachides-Érable-Balsamique et Coco Épicé) et 2 sauces arachides (Sauce arachides au lait de coco et sauce arachides piquante). INTEGR’ACTION A qui s’adressent vos produits? P.N. :Nous ciblons pour le moment les habitants de la province de Québec, mais nous comptons exporter nos produits vers les autres provinces en 2019.
INTEGR’ACTION Où pouvons-nous trouver vos produits? P.N. : Nos produits se retrouvent dans plusieurs super marchés, IGA, Métro, plusieurs épiceries fines, plusieurs cafés, plusieurs boulangeries et certains hotels. INTEGR’ACTION Vos produits sont certifiés aliments préparés au Québec, comment avez-vous fait pour obtenir cette certification? P.N. : J’ai manifesté notre intérêt auprès de l’organisme qui s’en occupe, ils m’ont demandé certaines informations relatives aux fournisseurs et la directrice s’est déplacé à l’usine pour me rencontrer et échanger avec moi concernant les différents avantages à faire parti du club.
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INTEGR’ACTION Auriez-vous des conseils à donner à des jeunes entrepreneurs/professionnels qui voudraient se lancer dans votre domaine? 3 conseils simples. 1- ayez énormément confiance en vous. Investissez beaucoup de temps et d’argent dans la connaissance de soi. Croyez que vous êtes une mine d’or à explorer afin d’extraire l’or pur. 2- Acceptez certains sacrifices et certaines pertes. 3- Ayez toujours et toujours faim du progrès. INTEGR’ACTION Quelle est votre vision du futur? Faire des aliments NARE une multinationale dont le siège social est au Québec
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C H RO NI Q UE FINA NCE TSHIBOLA KAPANGA
Réprésente en sécurité financiere 514 282 3243 1866 665 0500 Ext. 2343
L’assurance vie universelle
L
’art de concilier besoin de protection et épargne à l’abri de l’impôt L’assurance vie universelle, c’est comme les céréales Mini Wheats avec son côté givré et son côté nutritif : elle a deux personnalités! À la fois produit d’assurance vie et véhicule d’épargne, cet heureux mélange a de quoi causer quelques mots de tête au néophyte en matière de produits financiers. Je vous offre donc l’occasion d’en apprendre un peu plus. Par la nature même du produit, l’assurance vie universelle s’adresse aux personnes qui veulent non seulement combler leur besoin de protection du patrimoine mais aussi accumuler un capital à l’abri de l’impôt. Deux éléments essentiels à la sécurité financière. On peut même opter pour l’assurance vie universelle sans avoir vraiment besoin de protection en cas de décès; simplement comme abri fiscal. Il est généralement admis, dans le milieu de la planification financière personnelle, que ce type d’abri fiscal est avantageux pour les personnes qui répondent à trois critères : n’ont plus (ou peu) de dettes; ont maximisé leur REER, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus de droits de cotisation inutilisés; ont une capacité d’épargne. Ajoutons qu’il est aussi nécessaire d’avoir du temps devant soi, disons un minimum de dix ans. Sans ces conditions, il vaut mieux considérer un autre moyen d’écono-
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miser. Dans ce type de véhicule, la protection en cas de décès n’est habituellement pas le but premier. Le principal avantage de ce placement est que l’argent que vous y investissez fructifie à l’abri de l’impôt, comme dans un REER. Les sommes investies ne sont toutefois pas déductibles de vos revenus. Il comporte également un avantage fiscal important au moment du décès, puisque tout l’argent accumulé à l’abri de l’impôt est traité comme un capital décès et n’est donc pas imposable pour la succession. Cet argent s’ajoute au montant de protection de base et le total est versé libre d’impôt. Certaines personnes investissent des sommes considérables dans une police d’assurance vie universelle. Cinquante mille dollars, cent mille et parfois plus. La limite est fixée par les lois fiscales et elle est liée au montant de capital décès (la protection en cas de décès) que vous souscrivez. Il n’est cependant pas nécessaire d’avoir autant d’argent à investir pour le faire dans un tel produit. Il peut s’agir d’un montant forfaitaire unique, ou encore d’épargne périodique. C’est un produit des plus flexibles. Notons finalement que tous les produits d’assurance vie universelle n’ont pas nécessairement les mêmes caractéristiques. Voilà pourquoi, avant de prendre une décision, je vous propose de profiter de mes services gratuits à titre de conseiller en sécurité financière pour vous expliquer les nuances importantes qu’il existe d’un produit à l’autre et vous aider à déterminer celui qui est le plus approprié à votre situation personnelle.
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C U LTURE ET M ÉDI A S SUGGESTIONS DE LECTURE
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