Azur Entreprises et Commerces #140

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LA NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE DE LA FRENCH TECH CÔTE D'AZUR

RENCONTRE AVEC

BETTY SEROUSSI ET ÉLODIE BONDI, CO-PRÉSIDENTES

P. 12

Disponible en version digitale sur www.cote-azur.cci.fr le magazine de la #INFOCCI06 #140 JAN/FEV 2024
DÉVELOPPEZ VOTRE BUSINESS GRÂCE AU NUMÉRIQUE www.cote-azur.cci.fr 04 93 13 73 00 | transition.numérique@cote-azur.cci.fr
Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur
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à la : STRATÉGIE DIGITALE pour augmenter la visibilité de votre entreprise CYBERSÉCURITÉ/RGPD pour diminuer les risques d’attaques et être en conformité avec le RGPD VEILLE STRATÉGIQUE pour capter les opportunités et les menaces sur vos marchés
La
vous accompagne,
vous forme

Dans ce numéro...

L’info

Événement

WAICF : l'IA dans tous ses états n p.4

Retour d'expérience

ChatGPT, outil ou gadget ? n p.5

Rencontre

Cap Carros est en pleine dynamique n p.6

Interview

Betty Seroussiet Élodie Bondi, coprésidentes de la French Tech Côte d'Azur n p.12

Dossier

L'entreprise, mot féminin...

Focus sur l'entrepreneuriat au féminin dans les Alpes-Maritimes n p.8

Sur le terrain

Filière

Dans CCI, il y a le C de Commerce n p.14

Accompagnement

Mon Projet d'Entreprise : bien vu ! n p.18

Entreprise(s)

Exprim n p.16

Optique Joanny n p.17

Réseau

La Place Business

Faites accélérer votre activité n p.20

Territoire(s)

Marchés publics

Focus sur le Business Act 06 n p.20

Former

Apprentissage

Pourquoi les chefs d'entreprise sont convaincus n p.24

Editeur

Chambre de Commerce et d’Industrie

Nice Côte d’Azur - 20, boulevard Carabacel BP 1259 - 06005 NICE CEDEX 1

Le magazine est imprimé sur un papier recyclé fabriqué en France, issu du tri sélectif pratiqué dans l’hexagone.

Directeur de la publication

Jean-Pierre SAVARINO, Président

Rédacteur en chef

Christian PROUD-DIAZ, Responsable Communication institutionnelle christian.prouddiaz@cote-azur.cci.fr

JEAN-PIERRE

SAVARINO

PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE NICE CÔTED'AZUR

Ce numéro d'Azur Entreprises illustre toute l'importance de l'entrepreneuriat au féminin dans l'essor de notre territoire. Sur la Côte d'Azur, beaucoup de nos succès reposent sur les épaules de femmes dirigeant des entreprises. Désormais, les seules valeurs qui différencient les chefs d'entreprise, quel que soit leur sexe, ce sont bien le talent et les résultats. Pourtant, il reste encore des bastions à réduire : je pense bien sûr à l'écart de rémunération entre femmes et hommes, qui se vérifie aussi dans la catégorie des dirigeants, comme le rappelle le dossier ce numéro.

En entreprise comme au sein de la CCI, je constate pourtant chaque jour que la compétence n'est pas affaire de genre. J'ai la chance de compter pas moins de cinq femmes au sein du bureau de la Chambre, dont l'assemblée compte 40 % de cheffes d'entreprise élues pour représenter leurs pairs de tout le département. Bon nombre sont des véritables figures de l'économie azuréenne, respectées pour leur talent, encore une fois. Je pense naturellement à Annie Courtade, Laure Carladous, ma vice-présidente Fabienne Gastaud, Béatrice Seroussi (qui vient de prendre la coprésidence de la French Tech Côte d'Azur) ou encore Karine Brut, Trésorier adjoint de notre CCI, Anne Lechaczinski, Secrétaire et déléguée à l’International et aux projets européens et Jessica Bovis, Secrétaire et déléguée à l’Aménagement du Territoire... Je ne peux les citer toutes, mais toutes ont mon admiration et mon estime.

C'est donc pour moi un très bon signal que notre CCI envoie ce mois-ci, en ouvrant l'incubateur les déCCIdeuses, pour aider les entrepreneures à faire éclore leurs projets. J'ai la conviction que parmi les futures success stories et licornes azuréennes, beaucoup vont s'écrire au féminin. Et c'est un homme qui le dit...

Conception-Rédaction-Réalisation Pôle communication institutionnelle Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur

Tél. 04 93 13 74 76 E.mail : azur.entreprises@cote-azur.cci.fr

Edition digitale : https://www.cote-azur. cci.fr/azur-entreprises-et-commerces/ (abonnement en ligne gratuit)

Impression : Trulli (Vence, 06)

Tiré à 3000 exemplaires + diffusion digitale Dépôt légal à parution / ISSN 1296 - 3755

La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite (loi du 11/03/57)

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WAICF À CANNES : FAIRE DÉCOUVRIR LES SOLUTIONS IA

ÉVÉNEMENT

La CCI (via sa commission numérique) et la Maison de l’Intelligence Artificielle se sont associées pour proposer lors du WAICF 2024 à Cannes un parcours de visite des innovations en IA adaptées à la santé, l’industrie ou encore au tourisme. Une initiative permettant aux PME/PMI/TPI azuréennes de découvrir toutes les opportunités IA présentes à Cannes, de façon privilégiée.

Avec le World Artificial Intelligence Cannes Festival, depuis trois ans Cannes propose un grand rendez-vous de l'intelligence artificielle (IA) pour le grand public et les professionnels. Salon initié par l'institut EuropIA, la ville de Cannes et le Palais des Festivals et des Congrès, l'événement rassemble ceux qui élaborent actuellement les stratégies et les cas d'utilisation d'IA les plus révolutionnaires de la planète, pour une expérience sans précédent. Cette année encore, les deux premières journées (8-9 février) seront en effet consacrées aux pros en réunissant 300 leaders et innovateurs de l’IA et 230 exposants, tandis que le samedi 10 février sera ouvert en accès libre au grand public : 16 000 visiteurs sont attendus cette année.

Une réelle opportunité, sur la Côte d'Azur, pour les entreprises azuréennes. « L’arrivée de l’IA concerne toutes nos entreprises locales, pas seulement celles du high-tech. Tous les secteurs sont concernés, désormais. » explique Laurent Londeix, président de la commission Numérique de la CCI Nice Côte d’Azur. « Mais nous nous sommes également rendu compte qu’il était nécessaire de thématiser son ap -

« L'arrivée de l'IA concerne toutes nos entreprises locales, pas seulement celles du high tech.»
Laurent Londeix, président de la commission Numérique de la CCI

proche. Car les enjeux et les problématiques ne sont pas les mêmes selon les secteurs d’activité. » D’où l’idée d’organiser lors du WAICF 2024 des parcours thématiques destinés à trois filières professionnelles azuréennes clairement identifiées : le tourisme, l’industrie et la santé,

pour leur faciliter la découverte. Ces parcours se terminent sur le stand du Département 06, où étaient présentes une trentaine de start-up du territoire, présentant des applications liées aux secteurs d’activité présents. « L’objectif de ce parcours est que les entreprises trouvent des partenaires et des fournisseurs qui puissent leur fournir le plus d’informations possible, des outils et une démarche. En résumé, des solutions concrètes et directement opérationnelles dans l’exercice de leur activité au quotidien. Et si ces solutions sont proposées par des entreprises locales… c’est encore mieux ! » Car il faut noter qu'en 2023, l'écosytème azuréen de l'IA compte près d'une centaine d'acteurs...

Pascal Torres, directeur fondateur d’Osmose (génie climatique industriel, à Roquefort-les-Pins) l'a bien compris. « L’IA est un sujet passionnant et désormais, incontournable. Nous travaillons sur une solution logicielle qui permet d’importer une notion de maintenance prédictive sur les équipements que l’on surveille. L’intelligence artificielle nous permettra sûrement d’améliorer les algorithmes qui existent, voir d’en créer d’autres. Mais son uti-

l'info #infoCCI06
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lisation concerne tous les domaines de l’entreprise. On peut l'utiliser par exemple à l’amélioration de nos propositions commerciales, pour être plus pertinents avec le client. C’est également un outil dont on peut se servir dans le domaine de la prospective… Pour nous aider à nous projeter sur les tendances, comment aborder les marchés, comment analyser les retours de nos clients et en tirer des conclusions. C'est aussi un vrai levier pour la productivité de nos équipes, améliorer nos processus… Le parcours proposé par la CCI nous permet donc de voir des applications concrètes qui vont nous permettre de nous projeter dans notre activité».

Un point de vue partagé par le restaurateur Christophe Mansi (La Javanaise à Beaulieu-surMer) : « Aujourd’hui, nous passons un cap où nous avons besoin de comprendre exactement les capacités et les limites de l’IA. C’est vraiment l’occasion de rencontrer des spécialistes qui connaissent bien le sujet et de voir comment à titre professionnel nous pouvons l’utiliser. Je suis convaincu que ça peut nous faire gagner beaucoup de temps ; pour l’analyse des besoins de notre clientèle, sur les prévisions météorologiques, optimiser une idée ou même anticiper une situation à laquelle nous n’avons pas pensé. Maintenant il faut garder les pieds sur terre… Et le contrôle : ce n'est pas l'IA qui me remplacera de si tôt derrière les fourneaux ! Mais pour tout le reste, ça peut être très utile pour mon entreprise. c'est pourquoi je me tiens au courant sur ce sujet ». n

CHATGPT : GADGET, OU VÉRITABLE OUTIL POUR L'ENTREPRISE ?

RETOUR D'EXPÉRIENCE

Après 12 mois de découverte puis d'utilisation soutenue de ChatGPT, voici 5 points que partage la dirigeante de VcomK.

Gratuit, ChatGPT est un système d'intelligence artificielle qui peut comprendre et répondre à des questions en utilisant le langage naturel. Ouvert en 2022, le chatbot révolutionnaire d’OpenAI peut effectuer une quantité surprenante de tâches, de la tenue d’une conversation plausible à la rédaction d’un document correctement ponctué. Mais est-il vraiment utile en entreprise et que peut-on vraiment en attendre ? Va-t-il devenir incontournable ?

Comment bien l'utiliser ?

Réponses en cinq points avec Katia Rasori, dirigeante de l'agence conseil en communication VcomK (13 salariés, créée en 1999 à Nice), au terme d'une année d'utilisation régulière dans son activité quotidienne et qui a partagé son expérience vécue sur son LinkedIn*. "Premier point, c'est un formidable assistant ou un sparring-partner : certains vont hurler en voyant ChatGTP réduit au stade d'assistant, mais c'est un super assistant. Sans l'humain, pour l'instant, il n'est rien", souligne Katia Rasori.

Reste que oui, ChatGPT peut être fin, précis : c'est le second enseignement de ce retour d'expérience. "Dès l'instant où on ne lui demande pas tout, tout de suite. C'est comme un brief et une séance de réflexion d'équipe : il faut passer par des étapes indispensables".

Pour Katia Rasori, le prompt** est la partie la plus importante dans l'utilisation de ChatGPT. "J'ai passé des heures et des heures à me former et à comprendre comment rédiger de bons prompts. Et je devrais en passer encore de nombreuses, tellement tout évolue vite. À question mal posée, réponse à côté. Tout l'art consiste à bien rédiger la demande".

Alors, incontournable ou pas ? "Pour le moment, ChatGPT est l'outil le plus complet en termes d'IA... Mais c'est loin d'être le seul. J'avais testé Bard, je vais tester Gemini, mais j'ai aussi testé des

tout petits outils d'IA sur des besoins de niche. Certains ne sont pas au niveau, mais d'autres, comme les générateurs de présentations type PowerPoint font gagner beaucoup de temps (à condition toujours de leur donner les bons inputs)". Enfin, cinquième point : les plugins qu'on peut ajouter - depuis quelques moissont bluffants, pour certains. Notamment ceux qui permettent d'envoyer un Pdf ou une image, afin que ChatGPT en propose un résumé. Ou encore, ceux qui permettent de résumer une page web à partir de son Url : c'est un vrai gain de temps pour les benchmarks".

Cette IA générative est donc réellement étonnante. Et elle trouve sa place dans l'entreprise. "L'innovation avance à grands pas, peut-être même trop vite, indique Katia Rasori. Mais attention ! ChatGPT est un outil, pas un cerveau... N'inversons pas qui fait quoi. En travaillant avec des personnes qui savent dompter l'outil, on peut faire une team gagnante dans l'entreprise entre l'humain, son expérience, son expertise, son intelligence et les IA". n

* https://www.linkedin.com/in/katia-rasori-955b5353/

** des phrases ou des morceaux de texte que les utilisateurs fournissent pour interagir avec le modèle

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© VcomK
Katia Rasori, dirigeante de l'agence de communication niçoise VcomK. © JH Guyonnet

MARIE-HÉLÉNE PIROUD : « CAP CARROS EST EN PLEINE DYN AMIQUE »

Rassemblant plus 50 commerçants et entreprises de services sur son périmètre, l'association est un acteur incontournable du développement économique de son territoire et porte de nombreux projets.

Créée en 2017, l'association rassemble aujourd’hui 52 membres. Rencontre avec sa présidente, qui indique les grands objectifs de la feuille de route 2024, dont le nouveau site internet, déjà en ligne en version bêta… " Je suis commerçante depuis 29 ans sur la zone industrielle de Carros : avec le local dont nous disposons, ma boutique de prêt-à-porter féminin est un peu le QG au quotidien de Cap Carros, indique Marie-Hélène Piroud. Quand on a lancé l'association il y a déjà sept ans avec Tina Traina (Alpes Broderie), actuelle secrétaire générale, je dois dire que les premières années n'ont pas été simples. Assez logiquement, les vitrines sont rares sur la ZI ! Il n'y a pas d’activité le soir et le week-end. De plus, le règlement de la zone est contraignant, il ne permet pas l’installation de commerces de détail. Du coup, c’est un peu ce qui nous manque… Comme une belle brasserie en centre-ville, un lieu que les anciens pourraient fréquenter, mais aussi plus de vitrines pour créer une animation pour les habitants et développer une émulation entre commerçants. Bref, créer de la vie sociale !".

Mais la petite équipe est solide ! "Nous regroupons essentiellement des commerces et services de proximité, des artisans et des restaurateurs pour qui on s'efforce d'être une vraie locomotive. Notre périmètre, c'est donc toute la zone industrielle, mais aussi toute la commune, la Roquette, Gattières, le Broc et Colomars. Car on a aussi été rejoints par des commerçants ou des artisans de communes environnantes

« Dans notre action, nous n'oublions pas la proximité entre nous : nous visitons tous les commerçants chaque année, adhérents ou pas»

n’ayant pas ou plus d’association commerciale". La présidente de Cap Carros aimerait d'ailleurs qu’il s’en développe de nouvelles, pour envisager la création d’une fédération "Ceci nous donnerait plus de poids et de capacité d'action".

Le bureau se réunit une fois par mois, pour faire le point, organiser les animations… "Mais au quotidien, souligne Marie-Hélène Piroud, une association nécessite d’être sur le pont en permanence pour émettre des courriers, gérer les adhésions, rencontrer nos partenaires comme l'OGC Nice, les cafés Malongo… On sait qu’on peut compter les uns sur les autres. On a aussi eu l’occasion d’échanger avec les dirigeants d’autres associations, comme celle de Cagnessur-Mer. On a constaté que nous avons tous des spécificités… Mais souvent les mêmes problèmes à résoudre ! Alors avec nos homologues de Saint-Laurent-du-Var, par exemple, nous avons pu partager des outils pour la promotion, plutôt que de "réinventer la poudre" de notre côté. Le commerce n’a d’avenir que par une vraie solidarité".

Les attentes des adhérents ? "Ce qu'ils demandent, ce sont des animations, faire connaître leur offre, développer la chalandise et attirer de nouveaux clients, poursuit Marie-Hélène Piroud. Mais nous sommes aussi un relais - avec une relation privilégiée - auprès de la commune, des pouvoirs publics et bien sûr, de la CCI. Avec les équipes de chambre, nous avons par exemple collaboré pour mettre en œuvre des opérations comme Coach Commerce (aujourd'hui MPE Développement), un programme efficace pour doper les lieux de vente, portant un double objectif : améliorer l’expérience client et booster le chiffre d’affaires. J'ai développé un très bon contact avec Sandrine Bongiovanni, notre interlocutrice au sein du service Commerce de la CCI : c'est une vraie relation de confiance".

Une association commerciale qui bouge. En 2024, Cap Carros ambitionne de renforcer encore son programme d'animations. « Parce que ça marche ! Avec des recettes qui peuvent sembler simples mais qui ont fait leurs preuves, comme notre grand loto, chaque année en novembre. L'an dernier, on a enregistré pas moins de 400 participants, ce qui est bien sur un territoire commercial un peu atypique comme le nôtre. Il n'y a pas de hasard : c'est parce que nos commerçants apportent une forte contribution, en fournissant de très beaux lots.

Nous avons aussi innové l’an dernier avec une foire, sur pas moins de trois dates dans l’année. Cette année nous faisons plus grand, avec une

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rencontre #infoCCI06
ASSOCIATION COMMERCIALE

foire valorisant nos commerçants adhérents dans le parc de la Tour, en juin, juillet et septembre prochains. Il y aura aussi la Fête des fraises, un événement qui marche bien chaque année : normal, la fraise de Carros est très réputée ! Ce sera les 20 et 21 avril, cette année.

Mais Cap Carros lance aussi de nouveaux projets en 2024. " L'opération La Belle Journée sera une première cette année, avec un jeu-concours de selfies pour nos clients. On fera aussi une première animation au moment des fêtes : le Marché de Noël, qui se tiendra le 1er décembre dans la salle éco-vie de la zone industrielle. Et on poursuit le développement de notre nouveau site web : il a moins d’un an. Il est très utile pour mieux faire connaître l'offre commerciale de notre territoire, mettre des visages sur chaque enseigne, créer du lien. Lors des fêtes, on a même créé dessus un calendrier de l’avent en ligne, valorisant un de nos commerçants par soir, tout en faisant gagner des lots offerts par nos adhérents. Mais à côté de tout ça, nous n'oublions pas la proximité entre nous : nous visitons tous les commerçants chaque année - adhérents ou pas - pour leur réaffirmer à quoi sert une association, mais aussi rappeler que c’est du pur bénévolat... On va faire le grand tour dans les jours prochains. Bref, 2024 sera une année très active pour Cap Carros : ce qui ne nous fait pas peur, notre petite équipe est désormais aguerrie et on garde la foi ! ". n > plus sur  : capcarros.fr

promouvoir

OPEN SOURCE

SMILE SUR LA TECHNOPOLE

Accompagné par la Fondation Sophia Antipolis, le leader européen de l'open source est désormais installé à Sophia Antipolis . Entreprise française avec 2 000 collaborateurs sur 9 pays, Smile a ouvert dans la technopole une agence pour se rapprocher de ses clients et de leurs projets de transformation digitale. Des entreprises qui, pour la refonte d’un site, d’un intranet ou la mise en place d’une plateforme de gestion documentaire ou d’outils connectés, font le choix de l’intégration et de l’infogérance de solutions open source. Cette opération s’inscrit dans le nouveau plan stratégique “Open Up” engagé en mars 2023 par Smile en vue de poursuivre sur les trois prochaines années un rythme de croissance à deux chiffres et de réaliser un CA de 250 millions d’euros.

Sarah Trabelsi, Account manager de l'agence

Account Manager de cette nouvelle agence, Sarah Trabelsi explique : " Nous sommes capables d’accompagner le client sur tout son parcours, de A jusqu’à Z, de la partie hardware à la transformation digitale, dans des activités allant de la supply chain au Big Data en passant par la relation clients, la relation fournisseurs, les ressources humaines… Nous avons déjà des clients sur la technopole comme Amadeus et plus largement sur la Côte d’Azur comme la SBM à Monte-Carlo. Nous étions déjà présents à Montpellier et à Marseille, mais l’ouverture de l’agence de Sophia Antipolis avec quatre personnes, lance de nouveaux enjeux commerciaux. Nous serons plus visibles et nous allons engager de nouvelles collaborations, recruter sur place des experts Open Source pour aller chez nos clients. En outre, nous nous impliquons déjà dans la vie de la technopole, en participant au Sophia Summit. Fin novembre, nous avons également animé avec notre partenaire Amazon Web Services (AWS), une première conférence à la Maison de l’Intelligence Artificielle sur le thème “Comment l’IA générative va transformer votre métier ? L’occasion de rencontrer et d’échanger avec la communauté high tech sophipolitaine”. n > en savoir plus : www.smile.eu/fr

INGÉNIERIE

POURQUOI BERTRANDT

SE DÉVELOPPE DEPUIS LA CÔTE D’AZUR

Le groupe d’ingénierie automobile et aéronautique d’origine allemande, qui dispose de plus de 50 sites en Europe et aux États-Unis, emploie plus de 12 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros. En France, l’entreprise compte 1 200 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 75 M€. En 2022, Sophia Antipolis est devenue la quatrième implantation de Bertrandt en France.

Jonathan Obriet Leclef (photo) est Responsable des Activités ADAS et logiciel du site : " Bertrandt accompagne ses clients dans le développement de leurs projets innovants: de la conception à la fabrication en passant par les phases de validation, d’optimisation des process industriels et d’après-vente. Nos clients ? Des entreprises des secteurs de l’automobile (Audi, Groupe PSA, Renault,…), de l’aéronautique (Airbus, Safran,..), du trucks, du matériel agricole, de l’énergie, de la construction mécanique, de l’industrie électronique et du médical. Nos prestations de conseil vont de l’assistance technique à l’accompagnement à haute valeur ajoutée. Ce dernier représente la plus grande partie de notre activité avec 70% de notre chiffre d’affaires. Si nous avons choisi la technopole, c'est pour son triptyque entreprises, recherche et enseignement supérieur :nous développons ici un pôle de compétences orienté « logiciel » à la fois sur les systèmes embarqués ou « débarqués », et également les technologies en lien avec la connectivité, l’intelligence artificielle, le big data, la data science, le cloud, la cybersécurité et le DevOps. n > en savoir plus : www.bertrandt.com

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L’ENTREPRISE, MOT FÉMININ...

ENTREPRENEURIAT

Femmes cheffes d’entreprise… Il y a les chiffres et les disparités de situation qu’ils masquent. Il y a la réalité et le ressenti. État des lieux de l’entreprise azuréenne au féminin, à travers le témoignage de dirigeantes inspirantes.

En 2024, on pourrait penser que le débat est clos. Entreprendre n’a pas de genre. C’est un état d’esprit qui se conjugue au féminin comme au masculin. Et s’il existe - parmi les mille nuances du portrait-type d’un(e) dirigeant(e)des traits de caractères identiques, ils seraient plutôt à chercher du côté de l’amour du risque, du charisme, de la curiosité, de la soif de se dépasser, de l’esprit d’indépendance que du sexe. Les dernières données de l’INSEE semblent aller dans ce sens. Selon l’institut, les femmes représentent actuellement 37 % des entrepreneurs et 40 % des créateurs d’entreprise (24 % dans le 06). Dans le même temps, la loi Coppé-Zimmerman, en mettant en place des quotas, a recomposé la table des conseils d'administration des grandes entreprises nationales. Résultat : Avec 46,4 % de femmes dans les conseils d’administration des sociétés du Cac 40 et 46,3 % au sein du SBF 120 (120 grandes entreprises cotées), la France est en tête des grands pays européens en la matière*. La loi Rixain, votée récemment, va encore plus loin. Elle prévoit dans les entreprises de plus de 1 000 salariés un quota minimum de 30 % de

femmes au sein des cadres dirigeants et des instances dirigeantes (comités exécutifs ou comités de direction) en 2026 et 40 % en 2029.

Une situation qui n’a donc plus rien à voir avec ce qui se passait quelques années en arrière. Martine Martinon, cogérante de Transport Martinon à Nice, témoigne : « j’ai réussi le concours des Sapeurs-pompiers ! Mais dans les années 80, je n’ai pas été intégrée au corps… Une femme en intervention, c’était impensable. On nous cantonnait aux tâches administratives. J’ai refusé et je suis partie. Heureusement, mon époux que j’ai rencontré un peu plus tard, n’a pas eu ce genre de préjugé. Immédiatement j’ai trouvé ma place dans la TPE familiale que nous codirigeons encore ensemble. C’était pourtant un milieu très masculin et que je ne connaissais pas. Lorsque j’ai passé mon permis transport en commun, j’étais la seule femme ». Heureusement, il semblerait que cette époque soit bien révolue et que le monde de l’entreprise, sous la double poussée de la loi et de l’évolution de la société, se dirige vers la fin des stéréotypes liés au genre : « Lorsqu’à 27

ans j’ai racheté en 2010 l’entreprise à mon père, j’ai le sentiment que l’on m’attendait plus au virage à cause de mon âge que de mon sexe», s'amuse Jessica Bovis, patronne de l’agence Immobilière niçoise éponyme.

Toutefois, une étude récente de BPI le Lab apporte un éclairage sur la réalité de la situation. Il reste du chemin à parcourir. Si les femmes représentent près de la moitié de la population active, elles ne sont en revanche que 12 % à diriger des ETI et PME de plus de 10 salariés. Souvent cité, le chiffre d'un tiers de femmes entrepreneures comprend les très petites entreprises (TPE) qui emploient moins de 10 salariés. Plus la taille des entreprises augmente, que ce soit en termes de chiffre d’affaires ou en nombre de salariés, moins les femmes sont présentes aux postes de direction. Elles ne sont que 8 % à la tête d’entreprises de plus de 100 salariés, et ce chiffre tombe à 4 % pour les entreprises de plus de 250 collaborateurs.

Ces chiffres ne doivent pourtant pas masquer des réussites exemplaires sur la Côte d'Azur.

le dossier #infoCCI06
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« WIT a été ma première grande expérience professionnelle, souligne Fabienne Gastaud, aujourd'hui dirigeante de l’entreprise, mais aussi vice-Présidente de la CCI (en charge de l’Industrie -Energie et Environnement) et présidente du club Energie Côte d’Azur. J’y suis rentrée en tant que rédactrice technique en 1991. En 2008, je suis devenue Directrice Générale de la PME niçoise de 70 personnes ». Le parcours de Lucile Bufarull est tout aussi remarquable. Infirmière de formation, la jeune femme est à la tête de plusieurs entreprises de services à la personne (Pole Domicile et Ad’Vitae), qu’elle a créées et dirige 250 salariés. « J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale. L’an passé, j’ai racheté trois entreprises pour constituer un pôle complet de services à la personne à domicile ».

Un autre enseignement de cette étude montre que les femmes sont présentes sur tous les secteurs d’activité, y compris ceux réputés chargés en testostérone (industrie, BTP), même si elles y sont un peu moins nombreuses. Dans le 06, les exemples ne manquent pas. « J’ai rejoint l’entreprise Spada, reprise par mon père Paul Noiray, en 1988 comme Ingénieur étude de prix, puis contrôleur de gestion. Je l’ai codirigée avec mon frère Pierre à partir de 1999 et jusqu’à ma retraite en 2022, explique Laure Carladous qui

REJOIGNEZ LES DÉCCIDEUSES !

Le nouvel incubateur ambitieux des femmes entrepreneures lancé par la CCI Nice Côte d’Azur a ouvert en février 2024. La CCI Nice-Côte d’Azur et ses partenaires ont ouvert un incubateur dédié aux futures dirigeantes, où à celles qui le sont depuis moins de deux ans. L’offre "tout inclu" comprend, moyennant un prix ultra compétitif, un hébergement, un accompagnement mixant, dans une approche terrain, RDV collectif et individuel et des sessions d’animation. Immergée dans une communauté dynamique composée d’experts, de conseillers, de mentors et de femmes entrepreneuses, la dirigeante bénéficie d’un environnement privilégié pour consolider son projet d’entreprise ou accélérer son développement dans les meilleures conditions. Pour accéder à cette Arcadie 100 % féminine quelques critères d’éligibilité s’imposent. Primo, qu’une femme au moins soit dans l’équipe de direction. Secundo, un dossier de candidature en béton qui montre un réel potentiel de croissance. Tertio, une activité en relation avec les thématiques fortes de la transition numérique ou écologique. Enfin, avoir une structure immatriculée depuis moins de 2 ans ou être dans un processus de création.

Plus d'info et pour candidater : www.les-deccideuses.com

« Lorsque j’ai passé mon permis transport en commun, j’étais la seule femme.»
Martine Martinon, cogérante de Transport Martinon ( Nice)

préside encore le conseil de surveillance de la société de BTP et la mutuelle Mieux-Être. Elle fut en outre la première - et très respectéeprésidente de Fédération du BTP azuréenne. J’ai toujours préféré les aspects opérationnels aux aspects relationnels. Être dans l’ombre ne me gênait pas, du moment que j’étais absolument libre dans mon travail ». Avis partagé par Stéphanie Calviera dirige depuis 2008, SMR, une entreprise familiale de carrosserie industrielle qui fête ses trente ans cette année. Cette dirigeante niçoise affirme : « Je ne fais pas de distinguo homme ou femme. Pour moi il n’y a pas de différence ou de métier réservé, du moment que l’on se sent à sa place ».

La création, comme pour leurs homologues masculins, est la première voie d’accès à l’entrepreneuriat. Nadège Pastorelli a créé sa première entreprise à 21 ans. « On m’avait dit qu’avec un Bac Pro compta en poche, on pouvait créer sa société. Alors c’est ce que j’ai fait, tout simplement ». 25 ans plus tard, la dirigeante breilloise gère deux supermarchés, un à Tende et un autre à Breil, une supérette, une entreprise agricole et un restaurant ! Elle avoue : « Pour moi créer une entreprise, ça coule de source ». Justine Lipuma prouve elle aussi que la valeur n'attend pas le nombre des années dans l'entrepreneuriat féminin azuréen. Celle qui a toujours voulu lancer des ponts entre la science et la société a compris que pour que ses connaissances puissent servir, il fallait sortir du laboratoire. Une gageure pour cette doctorante. Mais, grâce au soutien de sa cofondatrice, l'ingénieure agronome Christine Poncet, elle a franchi le pas. Les deux femmes ont fondé Mycophyto. « Si j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de l’entreprenariat, c’est Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 9

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que j’ai ressenti le sentiment d’urgence dans lequel nous sommes. Pour accompagner au mieux les agriculteurs dans leur défi de transformer l’agriculture, ce qui est une nécessité, il faut être en mesure de leur proposer des solutions concrètes, viables et efficaces. C’est que nous faisons aujourd’hui chez Mycophyto en proposant des solutions innovantes pour régénérer les sols ». La start-up grassoise a toutes les qualités pour devenir une future licorne.

En revanche, certaines pratiques ont la vie dure. Les écarts au niveau du salaire perdurent, donc. Peu importe le secteur et la taille de l'entreprise, les dirigeantes s'accordent des rémunérations plus basses que leurs homologues masculins. En moyenne leur revenu est inférieur de 27 % à celui des hommes occupant les mêmes fonctions ; pour les dirigeantes non salariées, l’écart est de 21 %. Claudie Croizet, dirigeante et fondatrice de l’agence niçoise MouvementCom et Présidente d'Initiative Nice Côte d'Azur, le reconnaît : « A responsabilité et travail équivalent, je me rémunère moins qu’un homme. Même à la tête de son entreprise, les femmes ont tendance à sous-estimer leur valeur ». Ce qui fait bondir Martine Martinon : « autant je trouve les combats symboliques comme la féminisation des noms peu intéressants, autant je trouve que les femmes manquent de pugnacité sur cette question ! Ce sont les compétences qui devraient décider du salaire et pas le sexe. Malheureusement les femmes elles-mêmes bien souvent sont à l’origine de ce problème, en se sous-évaluant. C’est le syndrome de l’imposteur, qui touche - très injustement - les dirigeantes plus que les dirigeants. Un plafond de verre dû aux mentalités encore trop imprégnées de stéréotypes ».

Et oui : c’est encore sur elles que pèse l’injonction du choix entre vie professionnelle et vie personnelle, dans une grande majorité même si les choses évoluent lentement. Diplômée Architecte DPLG, Claudie Croizet avoue avoir dû mettre sa carrière de dirigeante entre parenthèses après un divorce difficile et ayant à assumer la garde de ses enfants en bas âge. « J’ai dû accepter un poste de salariée pendant 7 ans pour sortir de l’ornière. Mais je n’ai jamais perdu le goût d’entreprendre et dès que je l’ai pu, je suis redevenue indépendante ». Jessica Bovis le reconnaît aussi : « arriver à concilier vie personnelle et vie professionnelle reste encore un véritable challenge pour nous ». « C’est une question de dosage, d’organisation, de gestion des priorités et de motivation, mais j’avoue que cela peut être compliqué de jongler entre sa vie de mère et de dirigeante » concède Stéphanie Calviera. Laure Carladous l’admet tout autant : « l’entourage familial m’a permis de tout mener de front durant ma carrière, sinon cela aurait été réellement très compliqué ».

« J'ai remarqué que les hommes paraissent souvent plus ambitieux quand ils traitent avec des investisseurs... Les femmes dirigeantes vont être plus mesurées, avec des éléments plus proches de la réalité »

Justine Lipuma, dirigeante de Mycophyto (Grasse)

Bien dans leurs responsabilités, beaucoup d’entre elles n‘hésitent cependant pas à s’impliquer dans la vie de la cité et la vie économique au sens large, pour faire bouger les choses. Qu’il s’agisse d'assurer des mandats, de présider des associations voire de les créer. Interlocutrice RSE & Transition Écologique à Enedis, Pascale Oddoart est également présidente de l’association Nouv’elles. « La vie professionnelle et personnelle des femmes n’est pas linéaire. Selon son âge et son parcours, elle a souvent besoin de sortir de l’isolement pour prendre confiance en elle. Nous avons décidé, avec un groupe de femmes engagées de créer cette association. L’objectif est d’offrir un espace d’échanges et de pédagogie autour de l’égalité, de la mixité et du bien-être, à travers l’organisation d’événements. Son objectif est de faire évoluer les mentalités, de faire prendre conscience des inégalités et de lutter pour plus de mixité ».

De son côté, Claudie Croizet préside Initiative Nice Côte d'Azur. « L’association accorde des prêts d’honneur à des créateurs. Parallèlement nous menons des actions de sensibilisation auprès des femmes dans des quartiers prioritaires, sous forme d’ateliers : « C’est qui la patronne ? » et « Vis ma vie », qui regroupent d’autres assos et invitent des dirigeantes à s’exprimer. Pour dire que tout est possible ». Lucile Bufarull a présidé pour sa part la Délégation Cannoise de Femmes Chefs d’Entreprise dont le but est de « casser l’isolement des dirigeantes, de créer de l’entraide au cours notamment de soirées thématiques mensuelles ». Élue CCI, trésorière de l’école de la deuxième chance Nice Côte d’Azur, membre du Collectif Energia et du Comité des Dames de Lenval, Stéphanie Calviera explique : « mon engage -

ment dans la vie socio-économique locale me permet de sortir de ma zone de confort, de ma fonction de dirigeante, d’avoir une vision et une approche différentes de mes pratiques et des problématiques des autres entreprises. C’est aussi la satisfaction d’être utile, de contribuer à l’intérêt collectif comme par exemple quand, avec Laure Carladous nous avons travaillé à mettre en place le Small Business Act (SBA), pour aider les entreprises maralpines à avoir accès aux appels d'offres importants ».

Leur parcours, leurs motivations, les difficultés qu’elles rencontrent, leurs satisfactions, mais aussi leur engagement à faire changer les choses en matière d’égalité hommes/femmes en disent long sur la réussite de ces dirigeantes, qui ne doivent leur place qu’à une seule chose : leur talent. Certaines n’hésitent d’ailleurs plus à revendiquer leur féminité et à jouer de leur différence. « Dans l’industrie, il est plus facile de se démarquer en tant que femme, car il n’y en a pas beaucoup. Du coup, nous nous retrouvons plus souvent sous les projecteurs de la presse, des prix professionnels… C’est un atout important dont il faut jouer, sans remords : car j’ai confiance en moi et mes compétences ! », insiste Fabienne Gastaud. « Dans mon activité les femmes sont surreprésentées mais pour s’imposer, quel que soit le milieu, il faut en faire plus. J’assois ma légitimité sur le nombre de salariés, 250, que j’ai sous ma responsabilité. Et pourtant Je fais mentir les statistiques, s’amuse Lucile Bufarull. C’est mon époux qui a rejoint mon entreprise en 2016… et qui a dû trouver sa place ! ». Dans leur approche entrepreneuriale, les dirigeantes apportent davantage de sensibilité, précise Laure Carladous, mais aussi bien souvent plus

le
#infoCCI06 Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 10 © DR
dossier

de pragmatisme. Non sans humour, Justine Lipuma constate : « Depuis que j’ai lancé ma start-up, j’ai remarqué que les hommes paraissent souvent plus ambitieux quand ils traitent avec des investisseurs, par exemple. Ils n’hésitent pas à présenter un avenir radieux, là où les femmes dirigeantes vont être plus mesurées, avec des éléments plus proches de la réalité. En voyant augmenter le nombre de femmes dirigeantes (elles ne sont que 24 % de femmes dirigeantes de start-up aujourd’hui), les investisseurs vont donc s’habituer et cha-

LES SUGAR MUMMIES, CE SONT ELLES !

cun pourra garder son style ! ». Le dernier mot revient à Fabienne Gastaud : « Aujourd’hui, grâce au combat de pionnières pour libérer la femme, nous sommes à la croisée des chemins d’un nouveau monde, où la femme n’a plus rien à perdre et où tout est possible. J’ose paraphraser la célèbre phrase de Malraux « le XXI e siècle sera féminin ou ne sera pas ». n

* Selon une étude de l’institut français des administrateurs (IFA) et Ethics & Boards

OSE, LE CERCLE DES ENTREPRENEUSES

Le 13 février, Ose, le Cercle Business des Entrepreneures a posé pour la deuxième fois ses valises à Nice. Une journée pour en apprendre plus sur l’entrepreneuriat, mais aussi échanger avec des experts et des consœurs.

Ce rendez-vous né dans le Sud, initié par des élues de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence pour les femmes d’entreprise, n’en finit pas de faire parler de lui. L’an dernier près de 200 participantes, porteuses de projet ou dirigeantes avaient osé franchir les portes. De cette première rencontre sont nés différents projets dont l’incubateur DéCCIdeuses aujourd’hui opérationnel. Au cours d’une journée très chargée les participantes ont pu assister à une table ronde où fut traité sans tabou, à travers des témoignages, le sujet épineux du syndrome de l’imposteur ainsi que des solutions pour s’en débarrasser. Cap ensuite sur des ateliers, il suffisait de s’inscrire en arrivant, pour aborder des questions aussi concrètes que le financement de son projet, la création de sa boîte ou l’ouverture en franchise, une façon d’entreprendre actuellement très prisée.

Bien sûr présente, La Place Business (voir p.20) a animé une session de rendez-vous BtoB prébookés 100 % féminin, où de nombreuses rencontres ont permis une fois encore d’amorcer de futures relations d’affaires. Un concours de pitch, ou plutôt deux, un public réservé aux dirigeantes, l’autre en huis clos, aux porteuses de projets ont constitué le clou de la journée avec plusieurs remises de prix. Et, parce qu’il n’y a pas que le travail dans la vie ou que l’on peut travailler tout en s’amusant, Ose a invité l’entreprise à sensations Sensas qui à travers un parcours sensoriel dans le noir complet a permis à plusieurs équipes de découvrir ou de redécouvrir ses sens sous un jour nouveau.

Plus sur : www.cote-azur.cci.fr/evenement/forum-ose-le-cercle-business-des-entrepreneures/

Valérie Ammirati (membre historique d’Initiative NCA, fondatrice de l’espace de coworking La Verrière) et Céline Molière (la success story d’Emily cookies, en photo ci-contre), deux figures de l’entrepreneuriat féminin azuréen viennent de lancer le Sugar Mummies Club, une pépinière de talents de la restauration. Coup d’œil sur l’initiative et ses objectifs. Le surnom qu’elles se sont donné est un clin d’œil malicieux et ironique aux « sugar daddies »*, mais elles auraient aussi pu s’appeler les Fées marraines, tant leur action est généreuse. Elles, ce sont Céline Molière cofondatrice des coffee-shops Émilie and the Cool Kids, Eliz Cervetti, directrice générale et Valérie Ammirati, dirigeante, du cabinet d’expertise comptable niçois Skynet. Trois bonnes fées, rejointes par l’expert en franchise Julien Siouffi et tous les partenaires investisseurs réunis au sein du Sugar Mummies Club autour du projet Émergence. « Celui-ci permet à de futurs managers d’ouvrir une franchise Cookies moyennant une participation financière minime (entre 5 et 10 k€), se réjouit Céline Molière qui a commencé en 2007 dans le Vieux Nice avec très peu de moyens et réussi à imposer sa patte et ses pâtes, car toutes les pâtisseries de son enseigne sont faites maison. Aujourd’hui Emilie & the Cool Kids est présent partout en France avec 25 coffee-shops en service et 15 ouvertures prévues, hors formule Émergence ».

Le montage financier est aussi simple qu’ingénieux et tout le monde s’y retrouve. « Une ouverture coûte environ 300 à 350 K €. Les investisseurs du Sugar Mummies Club apportent la somme nécessaire, généralement un quart du coût total, pour que la banque prêteuse suive. Les sommes déposées par les investisseurs du Club ont le statut d’obligations rémunérées au taux fixe annuel de 13,5 %, 5 % versés annuellement et 8,5 % au terme des 5 ans. « Les franchisés rachètent l’entreprise grâce aux dividendes cumulés durant les 3 ou 4 premières années d’exercice qui leur permet de faire un crédit ». Et le risque est quasi nul. « Nous connaissons parfaitement le taux de rentabilité d’un de nos coffee-shops. Après les ouvertures sur ce modèle à Sophia et Grenoble on voit que le business plan est viable. Grenoble dépasse déjà son prévisionnel et Sophia est en cours. » La formule est déjà victime de son succès. Nous avions prévu 5 ouvertures sur ce modèle et 7 sont déjà dans les tuyaux. Après Grenoble et Sophia, Lyon, Strasbourg, Paris Forum des Halles, Montpellier et Marseille vont ouvrir. « L’an prochain ce sera sans doute 10 ».

* Le terme fait référence à des hommes d’âge mûrs qui profitent de leur argent pour s’attirer les bonnes grâces de femmes plus jeunes !

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Lucile Bufarull (Pole Domicile et Ad’Vitae à Nice) dirige aujourd'hui un ensemble de 250 salariés.

FRENCH TECH CÔTE D'AZUR : " FACILITER LE FINANCEMENT ET RENFORCER LA VISIBILITÉ "

HIGH TECH

Les dirigeantes de Qualisteo et Travel Planet : c’est le ticket gagnant désormais à la coprésidence de la French Tech azuréenne pour deux ans. Focus sur leur feuille de route et les grands projets 2024.

Elles sont deux à la tête de la French Tech. Elues en novembre dernier, elles incarnent désormais un écosystème unique qui réunit des start-up, mais aussi des investisseurs, des décideurs et des community builders sur la Côte d'Azur. La première a pour mission de faire le lien avec la French Tech nationale et est également référente Transition écologique. Le rôle de la seconde est de mener à bien les projets de l’association et de faire le lien entre les quatre associations territoriales de Nice, Cannes, Grasse et Sophia Antipolis.

La première est Elodie Bondi, Directrice Générale de Qualisteo et Créée il y a dix ans, l'entreprise - lauréate de la première édition du programme French Tech 2030 - est spécialisée dans la gestion énergétique des bâtiments. Elle emploie 25 personnes entre Nice et Paris et gère plus de 1 000 projets dans 25 pays du globe. Parmi ses clients : Sanofi, Suez, SNCF, Merck, Novares, Vinci … à ce jour Qualisteo a collaboré avec plus de la moitié des entreprises du CAC 40.

La seconde est Betty Seroussi, fondatrice et présidente de Travel Planet (Sophia Antipolis), également élue de la CCI Nice Côte d'Azur. Spécialisée sur les voyages d’affaires, son agence est leader dans la gestion des déplacements professionnels des moyennes et grandes entreprises. Grâce à sa plate-forme globale de gestion des déplacements professionnels, elle apporte des solutions à tous les besoins des clients, que ce soit pour le voyage, l’hébergement, mais aussi pour les prestations annexes transfert aéroport hôtel, réservation de salle pour une réunion… Au sein du nouveau bureau de la French Tech

« Notre objectif, c'est de valoriser les start-up en hypercroissance localement, mais aussi de répondre aux enjeux de toutes les entreprises innovantes du territoire »

Elodie Bondi, dirigeante de Qualisteo (Nice), coprésidente de la French Tech Côte d'Azur

Côte d'Azur, on note également la présence de Justine Lipuma (Mycophyto, Grasse) secrétaire générale et référente France 2030 (innovation de rupture) et d'Alice André (Colette consulting, Sophia Antipolis) référente Parité.

Que représente aujourd'hui la French Tech azuréenne ? "Aujourd’hui, l'association regroupe 400 entreprises innovantes réparties sur quatre

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territoires : Métropole Nice Côte d'Azur, Sophia Antipolis, Pays de Grasse et Cannes-Pays de Lérins, indique Elodie Bondi. Ces territoires sont représentés par quatre associations : Cannes is Up, Nice Start(s) Up, le Club des Entrepreneurs de Grasse et Telecom Valley. Quand on parle de d’innovation, précisons que celle-ci ne se limite pas à l’aspect technologique mais se développe aussi autour du service, du business model ou encore de matière de RSE". " D’autant plus la Côte d’Azur est clairement identifiée comme territoire d'innovation, souligne Betty Seroussi. Avec notamment des entreprises labellisées French Tech 2030 : par exemple Firecell, Kalray, Mycophyto, Spectronite, Ternwaves... et bien sûr Qualistéo, l'entreprise dirigée par Elodie. Mais nous ne concentrons pas uniquement notre action sur les start-up : l'ambition est de fédérer 100 % des entreprises innovantes au sens large du territoire. Qu’elles soient petites, moyennes ou grosses".

Quelle est la feuille de route fixée pour y parvenir ? "Tout d’abord, déployer évidemment sur le

« La Côte d’Azur est clairement identifiée comme territoire d'innovation, avec notamment des entreprises labellisées FrenchTech 2030»

Betty Seroussi, dirigeante de Travel Planet (Sophia Antipolis), coprésidente de la French Tech Côte d'Azur

territoire les programmes de la French Tech nationale qui ont pour but de valoriser les startup en hypercroissance localement mais aussi de répondre aux enjeux des entreprises innovantes du territoire, affirme Betty Seroussi. Surtout qu’aujourd’hui, il est clair que nous sommes face à un ralentissement des financements en accès aux financements et à leur accès, qu’ils soient publics ou privés".

" Dans ce cadre-là, nous allons organiser des ateliers trimestriels de travail et de témoignages d’entreprises qui ont réussi une levée de fonds mais aussi à se développer en faisant intervenir des professionnels du financement, détaille Elodie Bondi. L’idée est d’approcher d’une manière très concrète la manière dont on réussit une levée de fonds. Comment faire un business plan, comment se financer, quels sont les écueils à éviter... D’autres événements sont prévus en partenariat avec les associations représentatives de nos quatre territoires ainsi que d’autres structures locales comme en juin prochain le CRT Côte d'Azur France, ou encore l’OGC Nice. Nous lançons aussi un guichet unique, en accord avec la Banque de France afin d’offrir une entrée simple et directe aux entreprises".

Car le maître-mot de la nouvelle gouvernance est bien d'aider les entreprises innovantes dans leur recherche de financement mais aussi de leur offrir plus de visibilité. Betty Seroussi confirme : " J’ai aussi à cœur de travailler sur la communication pour valoriser la FTCA comme une marque. Nous devons augmenter notre visibilité à la fois pour séduire des grosses entreprises qui souvent peuvent se poser la question de l’intérêt de nous rejoindre. Et d autres part se rapprocher des médias pour mettre en lumière les entreprises innovantes de notre territoire. Nous travaillons d’ailleurs sur un projet avec BFM TV qui ira dans ce sens".

Pour Elodie Bondi, "Cette stratégie de mise en lumière nous permettra aussi mettre en relation nos start-up locales avec les grandes entreprises du territoire pour permettre de faire du business directement ici, sur la Côte d'Azur. Ce qui aujourd'hui n'est pas forcément le cas, car le réseau French Tech a souvent plus de clients à l’étranger que sur la région et même l'hexagone…". C'est pourquoi la visibilité au plan national sera l'un des marqueurs de la mandature : " Effectivement, j’ai pour ambition de valoriser nos pépites azuréennes sur toute la France. Je travaille déjà dans ce sens, insiste Betty Seroussi. Avec le projet de faire venir ici des personnalités référentes comme Clara Chappaz, la directrice de la Mission French Tech, qui dépend du ministère de l'Économie et des Finances". n

> plus sur  : frenchtechcotedazur.fr

© rédaction Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 13

FILIÈRE

DANS CCI, IL Y A LE « C » DU COMMERCE

Avant d’ajouter « et d’industrie » à leur dénomination, les CCI étaient tout simplement « des chambres de commerce ». C’est dire que l’engagement en faveur de cette activité a toujours fait partie de leur ADN. Tour d’horizon des actions menées par la CCI en faveur du développement du commerce.

Avec plus de 75 000 emplois répartis dans près de 30 000 établissements azuréen s et un poids économique estimé à plus de 21,1 milliards d’euros, le Commerce est une des forces vives de l’économie du 06. Au-delà des données, cette profession si diverse joue bien souvent un véritable rôle social. Sur la Côte d'Azur, elle représente également un atout non négligeable dans l'attractivité touristique de la destination Côte d'Azur. Implantés au cœur des cités, des villages, les commerces sont le pouls, la preuve de vie d’une commune. Mais la période connaît des mutations économiques, technologiques, sociétales qui redéfinissent en profondeur le comportement des consommateurs ainsi que l’offre commerciale. Ces mutations impliquent une nouvelle dynamique. Pour cela, la CCI accompagne tous les commerçants du 06 dans leurs nécessaires évolutions.

À chaque étape du cycle de vie d’un commerce, de sa création à sa transmission, les commerçants trouvent à la CCI des réponses à leurs problématiques : de l’information, du conseil, des services, des dispositifs d’accompagnement. « La CCI a su évoluer pour répondre de façon pertinente aux nouvelles problématiques et besoins des commerçants, souligne Jacques Kotler, vice-président CCI délégué en charge du commerce et président de la commission commerce. Au-delà des do-

« La CCI a su évoluer pour répondre de façon pertinente aux nouvelles problématiques et besoins des commerçants »

Jacques Kotler, vice-président CCI délégué en charge du commerce et président de la commission commerce

maines fondamentaux dans lesquels nous les accompagnons depuis longtemps, nous proposons également des dispositifs pour répondre aux enjeux de la transition écologique ou du numérique. La question de la franchise occupe également une place importante.

Après le succès du Forum de l’an passé, les objectifs que j’ai fixé pour cette année sont encore plus ambitieux. Nous tablons sur 40 % de franchiseurs en plus et près de 700 visiteurs qui sont autant de porteurs de projet. Un vrai plus pour la dynamisation de notre tissu commercial azuréen dans son ensemble ».

À chaque problématique la CCI propose une solution, à travers des programmes pratico-pratiques. Élue et commerçante à SaintPaul, Aurélie Messina confirme. « Basés sur une approche très opérationnelle et directement exploitables, les accompagnements sont réalisés par des experts internes ou extérieurs à la CCI. Après un diagnostic, la démarche propose un plan d’action adapté pour soutenir la compétitivité de l’activité, optimiser les compétences pour favoriser la polyvalence et l’adaptabilité aux évolutions du marché et aux évolutions sociétales. J’ai moi-même décidé de profiter du programme Mon Projet d’Entreprise. La remise en question est essentielle pour les commerçants qui se retrouvent bien souvent seuls pour tout affronter. Je cherchais des solutions pour optimiser l’espace de ma boutique de prêt-à-porter, "Les secrets de Saint-Paul". Grâce au programme, j’ai pu repenser ma boutique et le parcours client, revoir la position de mes produits, me conforter par rapport à mon concept et mon identité et, surtout, gagner de la place

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#RéflexeCCI06
sur le terrain
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grâce aux conseils de l’expert venu sur place pendant deux jours ».

Une fois qu’un commerçant utilise un dispositif, il n’est pas rare d’ailleurs qu’il fasse à nouveau appel aux conseillers CCI. C’est le cas de Cynthia et Patrice Priolo, fondateurs de l’Atelier fleuriste situé à proximité du centre de Saint-Laurent du Var. « Il est important pour des petites structures comme les nôtres d’être soutenues et encouragées et qu’on nous aide à progresser. J’avais déjà pu apprécier l’implication de la CCI lors de ma labellisation Eco-défi, explique Cynthia. C’est ce qui nous a incités à rejoindre Mon Projet d’Entreprise. Nous venons de fêter les 10 ans de la boutique et un peu de renouveau et de conseils sont toujours les bienvenus. Pour le moment nous sommes au début du programme. Mais le diag a déjà soulevé des points d’amélioration de la vitrine et de l'agencement du magasin pour une meilleure expérience d'achat en boutique ».

Pour relayer ses actions, la CCI peut compter sur un maillage serré d’associations et de fédérations de commerçants qu’elle soutient au quotidien, depuis des années. « Nous nous réunissons régulièrement avec les présidents de fédérations et d’associations de commerçants, afin d’échanger sur « la température » du commerce, les animations organisées dans

Jean-Marie Debaisieux et Cynthia Priolo, deux commerçants azuréens qui jouent pleinement la carte CCI pour le développement de leur activité..

« La remise en question est essentielle pour les commerçants, qui se retrouvent bien souvent seuls pour tout affronter. »

Aurélie Messina , Commerçante à Saint-Paul de Vence et élue CCI

UNE ÉQUIPE DE PROXIMITÉ, À VOTRE SERVICE

Nadège Bouget

Expertise : le numérique pour accompagner les commerçants dans leur transition digitale (St Martin Vésubie/Tende/Isola/ Puget-Théniers, Grasse/St Vallier de Thiey, Cannes /Mandelieu/Mougins)

Noémie Venezia

Expertise : le développement durable (Antibes/Valbonne/Biot/ Vallauris/Villeneuve Loubet)

Valérie Lacoste

Expertise : Modernisation du point de vente(Nice / La Trinité / les Paillons La Colle sur Loup /St Paul de Vence/Vence)

Sandrine Bongiovanni

Expertise : le numérique pour accompagner les commerçants dans leur transition digitale (St Laurent du Var/Cagnes sur Mer / Carros)

Philippe Labbé

Expertise : le numérique pour accompagner les commerçants dans leur transition digitale (de Villefranche-sur-Mer à Menton)

Martine de Martino

Expertise : Bourse Cession-Reprise pour les commerçants

Valentine Yvon Kergaravat

Expertise : Présentation de l’offre CCI auprès des commerçants

Pour contacter l'équipe commerce, appelez le 04 93 13 73 00 (de 8h30 à 18h00)

nos communes… ». Sans langue de bois ni perte de temps : « Lors de ces réunions toutes les problématiques sont abordées et relayées auprès des différents acteurs publics », confirme Aurélie Messina. Jean-Marie Debaisieux, patron d’Urban Confort un magasin de

literie et de meubles à Nice, membre associé CCI et président de la Fédération des Commerçants de Nice, explique : « Qu’il s’agisse de nous aider dans nos démarches administratives, de mettre à notre disposition des outils, de relayer les différentes aides qui existent pour les commerçants comme celles pour la transition écologique, de piloter des dispositifs opérationnels comme MPE, de diffuser les évolutions, etc. la CCI est notre interlocutrice au quotidien. Elle aide aussi avec un fonds de soutien pour créer des dynamiques et nous permet de nous équiper, de faire vivre nos réseaux sociaux. Elle intervient aussi pour assure la diversification des commerces en pleine crise comme les buralistes. Elle lutte avec nous au quotidien pour que le commerce de proximité puisse continuer à vivre malgré la baisse d’attractivité ». n

> En savoir plus : ww.cote-azur.cci.fr

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EXPRIM (ST-VALLIER DE THIEY) : LA RSE COMME LEVIER DE CROISSANCE

SERVICES

La PME du moyen-pays spécialisée dans la conception et l’installation de stands a mis au cœur de son développement ses préoccupations en matière environnementale et sociétale.

Il y a 30 ans, Stéphane Guasch créait Exprim au cœur de la vallée de la Tinée. « Au départ, c’était un bureau d’études indépendant chargé de concevoir les plans pour les menuisiers qui fabriquaient des stands d’exposition. » Mais très vite il décide de créer une menuiserie intégrée au bureau d’études pour répondre à la demande, importante sur la Côte d'Azur, terre d'accueil d'événements professionnels. Aujourd’hui, l’entreprise s’est imposée comme un aménageur de stand de référence auprès d'une clientèle prestigieuse et internationale : Interparfums, LVMH, Maserati… « Nos clients apprécient notre capacité à gérer un projet de A jusqu’à Z, de la conception jusqu’aux bouteilles de champagne dans le réfrigérateur du stand. Nous travaillons à 90 % sur des manifestations se déroulant sur le bassin cannois et nos clients viennent du monde entier. Mais il nous arrive aussi d'intervenir bien plus loin, dans les grandes villes françaises, les pays européens limitrophes ainsi qu'aux États-Unis, aux Émirats Arabes Unis, au Qatar et même en Chine. ».

L'entreprise a bâti sa réputation dans un secteur très concurrentiel, en garantissant les délais, la qualité et le parfait respect du cahier des charges et de l'identité graphique de ses

clients, entreprises comme institutions. Elargissant son activité, elle intervient également dans l'agencement de commerces et d'événements, la scénographie d'espaces, la décoration de bars, de restaurants et de magasins ou l'agencement urbain. «Nous proposons aussi la location de mobilier événementiel, de matériel audiovisuel, ou de sonorisation…», précise le dirigeant d'Exprim.

L'entreprise a pris positionnement volontairement haut de gamme, pour des solutions d’aménagements qui s’apparentent plus à des boutiques éphémères luxueuses qu’à des stands classiques. Résultat, les clients les conservent sur trois ou quatre ans, ce qui est d’autant plus facile que l’entreprise propose de les stocker en local : on parle ici de circuit court. « Nos camions parcourent au maximum 60 kilomètres aller-retour entre la zone de stockage et la zone d’exposition. Un stand provenant de Paris fera lui 2 000 kilomètres, avec le bilan carbone qui va avec… »

Réduction de coût donc, mais aussi de l’impact environnemental : c'est devenu le cheval de bataille de Stéphane Guasch : « Année après année, nous nous efforçons de réduire notre empreinte : ainsi, notre atelier est chauf-

fé grâce à un poêle à bois labellisé « flamme verte ». Nous avons fait le choix de réduire notre circuit d’approvisionnement en travaillant plutôt avec des fournisseurs locaux qui partagent nos valeurs... Les produits que nous utilisons sont aujourd'hui à 75 % français et le plus souvent de la région : nos partenaires pour le bois sont au plus loin à Toulon. Concernant la main-d’œuvre nous ne travaillons qu’avec des professionnels locaux. Et nous nous efforçons d'offrir une seconde vie à nos stands après chaque salon ».

Des préoccupations qui se retrouvent dans le projet d’aménagement d’un nouveau site de production. Projet pour lequel la CCI a été sollicitée. « Nous avons acheté un bâtiment de 1000 m² afin de doubler la surface de production et de stockage pour nos clients, mais aussi pour offrir un environnement de travail plus agréable à nos équipes. J'ai donc fait appel à la CCI et ses experts, car nous avons donc besoin de conseils pour optimiser le site pour la production mais aussi et mettre en place des solutions permettant de réduire au maximum son impact sur notre belle vallée. Nous l’aimons et nous voulons la préserver ! ». n

> en savoir plus : www.exprim.fr

entreprise(s) #UnJourUnTalent
Stéphane Guasch, (au centre) dirigeant, entourés de ses fils Thomas et Pierre, qui travaillent également dans l'entreprise.
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OPTIQUE JOANNY : UNE HISTOIRE DE FAMILLE

L'enseigne fête cette année les 90 ans de son ouverture à Nice. Quatre générations d'opticiens se sont succédé pour écrire la saga.

Il y a de l'émotion dans la voix de Sophie Joanny quand elle évoque la longue et belle histoire de l'entreprise familiale, démarrée en 1934. Sophie Joanny ouvre son portefeuille et en sort quelques clichés retraçant l’histoire liée d’une famille - la sienne - et d’un métier. « Voilà mon arrièregrand-père à Paris, devant sa toute première boutique. On est

avant 1900… Et là, c’est mon grand-père, devant son magasin à Nice Gambetta dans les années trente. Ici c’est mon père dans les années soixante, pris en photo devant la boutique… Nous sommes opticiens depuis quatre générations. Soit 90 ans d’activité sur Nice, dont 60 ans d’existence de notre boutique rue de la République et pour moi, déjà 30

ans d’exercice… ». Pourquoi cette belle longévité ? « D'abord, parce que c‘est un métier passionnant… à la fois très spécialisé, tout en faisant appel à de multiples compétences, qui sont tout autant techniques, esthétiques que législatives… en plus du « métier » de commerçant évidement. Et croyez-moi, c'en est un ! Si nous avons su durer, c'est aus -

si en ayant la volonté de toujours rester à l’affût des dernières évolutions du métier et des tendances. Qu’elles soient liées à la mode ou sociétales, comme l’écologie. Car la "boutique à lunette" niçoise a su prendre le virage : « Habituellement, pour meuler un verre il faut entre 4 et 5 litres d’eau. Ici nous nous avons un système de recyclage en circuit fermé qui nous permet de n’utiliser que 8 litres d’eau, sur plus de 2 mois. De plus, nous proposons désormais des produits biosourcés, c’est-à-dire fabriqués avec un pourcentage significatif de plastique recyclé. Mais avant et surtout, notre expertise c'est de proposer à nos clients un « équipement de vue » parfaitement adapté à leur physionomie, leurs besoins et habitudes de vie. Un en mot, un service que seule l’expérience de presque 100 ans de métier peut proposer… » n

> en savoir plus : optique-joanny.com

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COMMERCE
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Sophie Joanny, dirigeante de l'enseigne familiale.

sur le terrain

MON PROJET D’ENTREPRISE (MPE) : BIEN VU !

ACCOMPAGNEMENT

Commerçants, ne passez pas à côté de ce dispositif.

Son objectif ? Faire performer votre point de vente.

MPE est un dispositif d’accompagnement pour les TPE, commerces et restaurants. 6 thématiques couvrent l’ensemble de la vie d’une entreprise : création, tester son marché, reprise, développement, rebond, transmission. Le réseau des CCI de Provence Alpes Côte d’Azur est l’un des opérateurs retenus par la Région Sud pour mettre en œuvre ce dispositif et dans ce cadre, la CCI Nice Côte d'Azur est responsable du volet Développement à l'échelle régionale. Destiné aux commerçants qui souhaitent moderniser leur point de vente et fidéliser leur clientèle, ce volet est lui-même subdivisé en quatre thèmes : merchandising, communication, animation et fidélisation. Déjà 140 commerçants ont bénéficié de cet accompagnement, financé à plus de 90 % par la Région Sud*. En 2024, l’opération est reconduite avec 40 places disponibles pour les entrepreneurs et commerçants azuréens.

Qu’est ce qui fait que ça marche ? Tout d'abord, parce que MPE est une formule "terrain". Un conseiller CCI réalise un diagnostic et construit à la suite une fiche d’actions. « Au début, reconnaît Anne-Christine Guintrand, co-gérante d’Enfin Veuve, une boutique saint-pauloise de prêt-à-porter et de bijoux de créateurs fantaisies, nous étions un peu réticentes, ma sœur et moi. Car les sujets abordés avaient l’air intéressants mais nous pensions que nous n’aurions pas le temps, que cela ne nous correspondrait pas forcément. Nous ne sommes pas dans un centre-ville et 70 % de

« On découvre des astuces toutes simples pour améliorer notre visibilité, l’importance de certains outils numériques et on échange avec d’autres commerçant »

Didider Gaglewski, dirigeant de Parfum G (Grasse)

notre clientèle est étrangère. Puis, on est toujours un peu réfractaire en pensant à tort que notre façon de faire est rodée, calée, que cela correspond parfaitement à l’univers que l’on souhaite donner, le retour des client(e)s nous le confirmant…Nous avions également peur de perdre notre identité pour se fondre dans le moule du déjà-vu, peur de la conformité. Et

puis la rencontre avec la CCI a tout changé ... La conseillère s’est intéressée en profondeur à notre façon d’être, nos ressentis, nos sensibilités, nos ouvertures mais aussi nos limites… Au final, l'expérience s'est révélée très efficace et a permis d'optimiser notre activité avec des solutions concrètes ».

Deux ateliers thématiques complètent le dispositif. Ils présentent les fondamentaux, les outils et les techniques utilisées pour l’aménagement intérieur et extérieur. « J’ai particulièrement apprécié ces ateliers, se souvient Didier Gaglewski, dirigeant de Parfum G, créateur et producteur de parfums grassois. On découvre des astuces toutes simples pour améliorer notre visibilité, l’importance de certains outils numériques et on échange avec d’autres commerçants ».

Le dernier module propose un accompagnement par un expert choisi par le commerçant, il se déroule sur deux jours. « Je dois dire que c’est à ce moment-là que j’étais le plus sur mes gardes, se rappelle Anne-Christine Guintrand : on touche à mon univers, méfiance ! Mais la personne - qui s’appuie sur le diagnostic très précis réalisé en amont - a été vraiment compétente. Ses conseils ont porté leurs fruits. Elle m’a permis cette prise de recul que je n’avais plus et qui est pourtant indispensable. En ayant pris le temps de participer à ce dispositif, je me suis donné les moyens de remettre une belle énergie à mon magasin et à moi-même

#RéflexeCCI06
Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 18
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EN BREF

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« En ayant pris le temps de participer à ce dispositif je me suis donné les moyens de remettre une belle énergie à mon magasin »

Anne-Christine Guintrand boutique Enfin Veuve (St Paul de Vence)

par la même occasion ! ». Dernier point et non des moindres, les commerçants peuvent sur la lancée engager des travaux, dont une partie pourra être prise en charge par la Région. n

*Valeur 2090 € - reste à charge : 200 €

> en savoir plus : www.cote-azur.cci.fr/solutions

Industrie

Le trophée RSE 2023 décerné à Aluminor (Contes). Devenue Société à Mission en décembre 2022, la belle PMI contoise créée il y a 70 ans et aujourd'hui dirigée par Richard Barbett a été lauréate des 19es Trophées des transitions et de la RSE, décernés à Marseille. Une récompense des efforts menés depuis 2018 pour fabriquer en France et contribuer à relocaliser l’industrie, mais aussi fabriquer en intégrant la RSE. Ainsi, La montée en compétences de l’équipe en matière d’éco-conception a notamment permis de concevoir et fabriquer le premier luminaire écoconçu. Résultat : 45 % d’impacts en moins sur l’environnement.

Commerce

Accessibilité des commerces de proximité : l’Etat débloque un fonds de 300 millions d’euros. Depuis le 2 novembre 2023, certains ERP (établissements recevant du public) de 5e catégorie peuvent obtenir une aide financière pour réaliser

des travaux d’accessibilité aux personnes en situation de handicap. Pour cela, un Fonds Territorial d’Accessibilité (FTA) a été instauré par l’Etat fin 2023. Doté d’une enveloppe de 300 millions, objectif : faciliter l’accès aux commerces du quotidien à tous les publics.

Pour en savoir plus sur l'obtention de cette aide : https://www.cote-azur.cci.fr/ accessibilite-des-commerces-de-proximite-letat-debloque-un-fonds-de-300millions-deuros/

Tourisme

Pour inciter les jeunes générations à redécouvrir les métiers des CHR, la commission Tourisme de la CCI Nice Côte d’Azur met en avant les mini-stages découverte à destination des collégiens, lycéens et étudiants. Professionnels de l’Hôtellerie Restauration, rejoignez les établissements partenaires du dispositif! La CCI vous propose pour cela une formation de tuteur au sein de votre entreprise.

Pour en savoir plus : https://www.campussuddesmetiers.com/agenda/formation-accompagnement-dans-la-fonction-tutorale/

Objectif : lutter contre le gaspillage, favoriser le réemploi ou la réutilisation, développer les synergies interentreprises.

Vous êtes une entreprise, une association ?

Échangez, donnez, vendez ou achetez du matériel, des produits que vous n’utilisez plus, des chutes de matières et mutualisez vos ressources... 100% gagnant-gagnant !

Déposez votre annonce et consultez les annonces déjà en ligne : bourse-ressources06.cote-azur.cci.fr

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CCI Nice Côte d’Azurn° SIREN 180 600 017Crédits : Istock

sur le terrain

Ce sont des habitués de la Place Business pour développer leur entreprise : Rebecca Chaussat, directrice communication de la holding Ott Heritage et Thomas Dlachasse et Guillaume Cordeau, codirigeants de Team Nature.

ACCÉLÉREZ VOTRE ACTIVITÉ AVEC LA PLACE BUSINESS

DÉVELOPPEMENT

Actualité chargée en 2024 pour l’accélérateur de réseau de la CCI.

Que ce soit grâce au site, aux rencontres inter-entreprises ou aux conventions d’affaires, les adhérents sont unanimes : LPB accélère le business et, à tout le moins, est un formidable outil de réseautage. « Nous avons adhéré cet été à La Place Business expliquent Thomas Dlachasse et Guillaume Cordeau, codirigeants de Team Nature - une entreprise spécialisée en événementiel responsable et durable basée à Valbonne - car nous recherchions un réseau avec une belle énergie, ce qui est le cas. L’idée est d’y faire des rencontres et du business en local. Nous sommes en effet très présents sur la place parisienne, mais finalement assez peu dans le Sud ».

Energie et synergie. « À peine installé sur Sophia, Jean-François Ott (un homme d’affaires à la tête de plusieurs sociétés et de la holding Ott Heritage) n’a pas hésité, explique sa directrice de communication Rebecca Chaussat. C’était une étape incontournable de notre intégration lorsque nous nous sommes installés en 2021 dans la région. Cela nous a permis de rencontrer des personnes de tout horizon, de nous inscrire dans l’écosystème local et de participer ensuite à diverses tables rondes, échanges,

« Pour notre salon ID week-end, j'ai souhaité cette année que ce soit La Place Business qui se charge des rencontres BtoB »

Corinne Christin, dirigeant de MobilExpo (Nice)

conférences…Parmi nos différentes activités, une des sociétés du groupe vient d’éditer MyHotelMatch, une app touristique, mêlant app de rencontres, agence de voyages et intelligence artificielle qui fait matcher hôtels de luxe et voyageurs. Accaparés par son dévelop-

pement et le rachat d’une conciergerie de luxe à Paris nous n’avons pas encore eu le temps d’utiliser toutes les potentialités de la Place Business comme les conventions d’affaires. Mais la prochaine Convention Tourisme, après une période d’ajustement de notre application peut être une bonne occasion de la présenter aux professionnels du tourisme ».

En 2024, LPB poursuit sa montée en puissance avec le même objectif : booster la visibilité de ses membres, leur notoriété, leur réseau et, in fine, leur chiffre d’affaires. Les animateurs CCI travaillent déjà sur les prochaines Convention d’affaires, ces grands rendez-vous ouverts à toutes les entreprises qui ont fait la notoriété de LPB. La convention multisectorielle se tiendra le 4 juin. La dernière a réuni 140 participants dont une quarantaine de top-acheteurs et généré plus de 750 rendez-vous qualifiés, sans compter les nombreux échanges informels. La convention Tourisme se tiendra elle comme à son habitude en décembre.

En attendant deux nouveautés sont déjà dans les tuyaux. D’abord la présence de LPB au salon ID week-end, premier salon du tourisme et

réseau #laplacebusiness
Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 20
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des loisirs de la région Sud qui se tiendra les 5 et 7 avril prochains à Nice. L’édition précédente avait attiré près de 12 000 visiteurs et 175 exposants. Corinne Christin, adhérente de la première heure et présidente de Mobilexpo, organisatrice du salon, a souhaité inviter LPB. Le vendredi veille de l’événement, est réservé aux professionnels. « Ce jour-là, nous organisons des rencontres entre nos exposants et des professionnels du tourisme, responsables CSE, prestataires. Participant régulièrement aux Conventions Tourisme, j’ai pu apprécier le travail remarquable effectué par les animatrices de LPB. J’ai donc souhaité cette année que ce soit LPB qui se charge des rencontres BtoB. »

La seconde nouveauté est la création d’un club Acheteurs. La demande ne date pas d’hier et émane des acheteurs eux-mêmes. Présents lors des conventions, ces directeurs et responsables Achats des grandes entreprises souhaitaient un espace où échanger leurs bonnes pratiques. Un vœu exaucé cette année avec la création d’un club privé et confidentiel. n

La Place Business est soutenue par nos partenaires la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, Malongo, Harmonie Mutuelle, Le Journal des Entreprises, Mane et Amadeus.

> en savoir plus : laplacebusiness.com

FOCUS

OUTIL

PORTAIL DATA 06 : LE PORTAIL D’INFORMATIONS ÉCONOMIQUES DES ALPES-MARITIMES

Reconnue pour l’expertise de son département Etudes & Data en matière de données économiques, d’urbanisme ou de mobilité, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur a lancé le 5 décembre un portail d’indicateurs et de chiffres clés azuréens à destination des collectivités, entreprises et institutionnels. Pour l’utilisateur, le principe de ce nouvel outil est de pouvoir identifier en un clic des perspectives de développement par territoire et thématique grâce à une plateforme simple et dynamique, élaborée par des experts de la data. Avec plus de 140 indicateurs par commune organisés autour de 10 thématiques, des cartographies et des tableaux de bord dynamiques sur l'industrie, le commerce, la construction, les services, le tourisme, l’emploi, la mobilité, les zones d'activités économiques, les procédures d'urbanisme, Portail Data 06 permet une connaissance plus fine de son marché afin d’évaluer son potentiel de développement. n

> en savoir plus : www. www.cote-azur.cci.fr/etudes-et-data

AVEC LA CCI, CRÉEZ ET GÉREZ VOTRE SOCIÉTÉ 100 % EN LIGNE !

La CCI Nice Côte d’Azur est un partenaire essentiel des créateurs-repreneurs d’entreprises azuréens. Pour simplifier toujours plus leurs démarches, la CCI a mis en place un partenariat avec Manewco, qui permet de créer et gérer son entreprise "clefs en main", 100 % en ligne et avec un process rapide et sécurisé.

L’entrepreneur peut également suivre la vie sociale de son entreprise et effectuer toutes ses modifications (statutaires, approbations des comptes, etc.). Un service complété par un autre partenariat noué avec Les Petites Affiches, pour permettre de publier une annonce légale en quelques clics. n

> en savoir plus : www.creation-societe.cote-azur.cci.fr

LA PLATEFORME DE MISE EN RELATION DÉDIÉE À LA FORMATION

pour l’entreprise, le salarié et les organismes de formation

e DRH.FR/FORMATION contact@edrh.fr

#eDRHSud

Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 21

BUSINESS ACT 06 : COMMENT ÇA MARCHE ET QUI L'A SIGNÉ

AMÉNAGEMENT

Focus sur l’initiative portée par la CCI avec les partenaires publics azuréens. Une démarche qui permet, dans le cadre des projets d’achats par les partenaires signataires une simplification d’accès à la commande publique pour les TPE et PME ou encore un accompagnement et un échange avec les opérateurs économiques.

Une petite signature pour les organismes publics, un grand pas pour les PME et TPE du 06. En ces temps d’incertitude économique, la commande publique offre de nombreux avantages : la garantie de la solvabilité, des besoins bien identifiés et conséquents. En France, elle est évaluée à 95 milliards d’euros annuels dont 7,5 milliards pour la Région Sud. Mais cette manne financière échappe en grande partie aux PME et TPE. Ce n’est pas que ces deux mondes ne se connaissent pas, mais ils se connaissent mal. Si les TPE et PME représentent plus de 99 % du tissu économique, elles n’obtiennent qu'environ 60 % des marchés publics en volume et 30 % seulement en valeur. En cause, la taille souvent trop importante des lots ou des critères très sélectifs…

Consciente des enjeux, la CCI Nice Côte d'Azur a décidé de s’attaquer à ces disparités en créant, sur le modèle américain, le Small Bu -

siness Act 06. Contrairement à la loi américaine qui réserve un pourcentage du marché aux petites entreprises, le pacte proposé par la CCI n’est en rien coercitif. C’est en fait une charte qui fait le pari du gagnant-gagnant. D'une part, elle offre l’opportunité aux TPE et PME, dépourvues de services spécialisés et peu ou pas rodées à l'exercice, de prouver leur savoir-faire et leur capacité d'innovation. De l'autre côté, elle offre à tous les organismes qui passent des marchés dans les Alpes-Maritimes la possibilité d’enrichir le nombre de leurs prestataires et de contribuer à la pérennité et au dynamisme du tissu économique.

Les 22 propositions mettent en avant le sourçage de solutions et de fournisseurs, l’allotissement dès que cela est possible, le recours à la négociation dans les procédures adaptées, le respect des délais de paiement, les clauses de révision de prix, les politiques d’insertion so-

ciales, etc. Cette initiative, imaginée dès 2021 par la CCI, est en parfaite adéquation avec la politique du gouvernement qui publiait dans le même temps le guide « Rebondir avec les marchés publics » pour faciliter l’accès à la commande publique en libéralisant les procédures et les seuils.

À noter également, que cette action s’inscrit dans un contexte plus large de la CCI en faveur des PME et TPE. Un engagement qui passe notamment par des ateliers pratiques « Comment répondre à un appel d’offres », destinés à démystifier la lourdeur supposée de cet exercice (le dernier atelier s’est déroulé en décembre), ou encore la publication d’un guide explicatif sur la dématérialisation de la commande publique.

37 acteurs de la commande publique azuréenne ont répondu présent et décidé de si-

territoire(s)
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Dernier acteur public à rejoindre le pacte : la ville de Saint-Laurent-du-Var.

Marie-Paule Galéa, adjointe aux RH et à la Vie économique, a signé avec Jean-Pierre Savarino, en présence de Jean-Pierre Bernard, Adjoint aux finances et à la commande publique et Julien Maurice, Directeur du service Finances et achats publics.

COOPÉRATION

gner (dont 15 lors du salon IBT organisé en octobre dernier par la CCI et ses partenaires). Il s’agit des communes d’Antibes, Biot, Bouyon, Cagnes-sur-Mer, Colomars, Conségudes, Grasse, Guillaumes, Isola, La Colle sur Loup, La Gaude, La Tour, Levens, Mandelieu La Napoule, Menton, Nice, Peille, Saint-JeanCap-Ferrat, Saint-Vallier-de-Thiey, Valbonne, Vence, Villeneuve Loubet.

Deux communautés d’agglomérations ont également rejoint le Business Act 06 : Pays de Grasse et la Métropole Nice Côte d’Azur. Plus un certain nombre d’acteurs majeurs de l'économie locale : Côte d’Azur Habitat, Aéroports de la Côte d’Azur, la régie Ligne d’Azur, les entreprises sociales pour l'habitat UNICIL et ERILIA, la régie Parcs d’Azur, l'Université Côte d’Azur, le Syndicat Intercommunal des Eaux du Foulon (SIEF), mais aussi les ports de Gallice et Vauban à Antibes, ou encore l’Association des Maires et Présidents de Communautés des Alpes-Maritimes présidée par Jérôme Viaud. Dernier signataire en date : la commune de Saint-Laurent du Var qui a rejoint elle aussi le Business Act 06, le 6 février dernier. n

> en savoir plus : www.cote-azur.cci.fr

Parmi les objectifs de l'inventaire, permettre à la CARF d'anticiper, planifier et agir avec précision sur son foncier économique.

INVENTAIRE ZAE  : QUAND SOBRIÉTÉ RIME AVEC EFFICACITÉ FONCIÈRE

Comment transformer une obligation en une chance ? Réponse avec l’inventaire ZAE conduit par la CCI pour le compte de la Communauté d’agglomération de la Riviera Française (CARF).

Afin de faciliter la mise en œuvre de l’objectif « zéro artificialisation nette », la loi Climat et résilience impose aux collectivités d’établir un inventaire des Zones d’Activités Économiques (iZAE) sur leur territoire. Première difficulté : il n’existe pas de définition légale des ZAE. Généralement on considère qu’il s’agit des espaces réservés aux activités économiques des entreprises : zones industrielles, zones artisanales, zones commerciales et, au-delà, de tous les espaces, y compris privés, regroupant plusieurs entreprises ou établissements. Seconde difficulté : l’ampleur de la tâche qui nécessite une méthodologie robuste afin de consolider les données et du temps.

La CARF a choisi de confier cette mission à la CCI Nice Côte d’Azur dans le cadre d’une convention. Pour mener à bien son travail, la CCI s’est appuyée sur une méthodologie créée en collaboration avec le réseau régional des CCI et a effectué un travail d’investigation poussé en croisant les bases de données émanant de différents organismes publics puis en menant un recensement de terrain afin d’évaluer la conformité des données avec la réalité. Ce travail a permis de livrer une étude détaillée comportant les 5 indicateurs exigés par la loi : définition et délimitation des ZAE à inventorier ; production de l’état parcellaire des unités foncières & propriétaires ; production de la liste des occupants ; production de la donnée sur la vacance ; consultation des propriétaires et des occupants.

Salué pour son exhaustivité et son analyse fine via notamment un travail de terrain qui constitue une réelle plus-value, l’inventaire a permis d'identifier et d’analyser plus de 10 zones d'activités. Au-delà de l’obligation légale cette investigation présente un intérêt majeur. Face aux impératifs de transition écologique et de réindustrialisation, le foncier économique est au centre des préoccupations, nationales comme locales. Dans le 06 plus qu’ailleurs où le foncier est une denrée rare et chère, la connaissance de l’ensemble du foncier économique utilisé et disponible est essentielle à la conduite d’une stratégie économique foncière globale. Les résultats de ce travail vont nourrir les procédures de planification et serviront de base pour formaliser une trajectoire de sobriété, mettre en place des outils de gestion du foncier dans le cadre notamment du prochain Schéma de cohérence territoriale (SCoT).

L’inventaire permet principalement à la CARF de connaître sa marge de manœuvre en matière de disponibilités foncières, et elle est étroite. Il révèle en effet, et c’est un de ses enseignements, un taux de vacance faible et par conséquent, un taux d’occupation des zones d’activités d’environ 94 % (recensement juin 2023). Avec cette connaissance précise et fiable de son tissu économique, l’intercommunalité peut désormais, anticiper, planifier et agir. Notamment en recyclant et optimisant le foncier économique, ou en réorientant certaines activités compatibles avec le milieu urbain vers les centres-villes pour réserver les ZAE à des activités de production. Et ainsi organiser un parcours résidentiel des entreprises, indispensables à la vie du territoire. n

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© CCI Nice Côte d'Azur

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APPRENTISSAG POURQUOI LES CHEFS D'ENTR

FORMATION

Faire le choix de l'alternance, c’est incontestablement servir l’intérêt général en permettant aux jeunes de se former et d’accéder au marché de l’emploi. Mais c’est aussi servir les intérêts de son entreprise. Témoignages.

Depuis quelques années l’alternance connaît une croissance exponentielle. À la fin de l’année dernière, les entreprises françaises comptaient 1 017 500 apprentis, soit un effectif en hausse de 6,2 % par rapport à 2022 à la même période. Les raisons sont doubles : une aide de 6000 € par alternant mais aussi une obligation légale. Les entreprises de 250 salariés et plus ont désormais l’obligation de recruter 5 % d’alternants parmi leurs salariés et celles qui n'atteignent pas ce quota doivent s'acquitter d'une pénalité. Les Alpes-Maritimes comptent pour leur part 2 671 alternants. Mais si des centaines de TPE et PME azuréennes font confiance à la formation professionnelle ce n’est pas par obligation. C’est pour gagner en compétitivité tout en offrant un avenir professionnel aux jeunes. À la barre du Campus des Métiers, la CCI accompagne dans leur recrutement les entreprises issues de 12 filières aussi différentes que celles de l’hôtellerie et du tourisme, de l’automobile,

former #Formation
Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 24
une publication
ENTREPRISES & COMMERCES Groupe Votre contact régie publicitaire Gersende GIORDANO regie@cote-azur.cci.fr T. +33 4 93 13 75 73

Parmi ceux qui recrutent chaque année des apprentis du Campus Sud des Métiers : Christophe Hennequin fondateur de Bioriginal, traiteur à Carros et Christophe Artaud, Yacht Composite (Biot).

L’AIDE AU RECRUTEMENT D’ALTERNANTS MAINTENUE EN 2024

Les entreprises qui recrutent des alternants (apprentis et jeunes en contrat de professionnalisation) peuvent en 2024 continuer à bénéficier d'une aide allant jusqu'à 6 000 euros pour la première année du contrat. Comment fonctionne cette aide ? Toutes les entreprises peuvent-elles en bénéficier ? On fait le point.

ll s'agit d'une aide pour accompagner financièrement les employeurs qui recrutent une personne en contrat d'apprentissage, ou un salarié de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation. Tous les employeurs d’apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation peuvent en bénéficier. Elle est accordée sans condition aux entreprises de moins de 250 entreprises. En revanche, des conditions supplémentaires s'appliquent aux entreprises de plus de 250 salariés* .

EPRISE AZURÉENS SONT CONVAINCUS

de la santé, du numérique, de l’informatique, de l’ingénierie, du sport, du commerce, etc. Au total, le Campus propose pas moins de 95 parcours de formation en phase avec les principaux besoins économiques du territoire.

Pourquoi embaucher un apprenti ? A cette question Christophe Hennequin fondateur de Bioriginal, traiteur engagé basé à Carros répond : « L’alternance permet aux jeunes de se former à la vie professionnelle ; En échange elle permet aux entreprises de rester connectées aux tendances et aspirations du marché en profitant des interactions avec les apprentis. Dès sa création, j’ai privilégié les aspects durables et éthiques dans toutes les phases de mon activité : du choix des produits à la livraison. Les jeunes sont très concernés par ces questions. Bioriginal fait donc appel à des alternants. Pour une TPE, il ne faut pas se cacher que le coût et les aides financières sont intéressants. Mais il faut surtout le feeling. C’est comme ça que je fonctionne. Je ne recrute pas sur CV, mais sur un savoir-être... et Raphaël Mbama, en Bachelor à l’école ICS du Campus, possède ce savoir-être. En tant que maître de stage, mon rôle est de déceler les points faibles de l’alternant pour les transformer en points forts. Mais ce n’est pas seulement par bienveillance que je fais ça : c’est pour clairement former un futur salarié performant ».

Insuffler la passion du métier. C'est le principe de Christophe Artaud, à la tête de Yacht Composite (Biot) qui est, comme il se définit lui-

« L’alternance permet aux jeunes de se former à la vie professionnelle et aux entreprises, de rester connectées aux tendances et aspirations »

Christophe Hennequin , fondateur de Biorigina (Carros)

même, « carrossier pour bateaux ». Ce spécialiste dans la réparation et la rénovation de bateaux, le reconnaît : « le métier de stratification des coques est très mal connu et il n’existe pas vraiment de formation. Depuis mes débuts en 2012, je fais donc appel à des alternants pour leur apprendre le métier. Ce n’est pas toujours évident de séduire un jeune car nous manipulons des produits dangereux. Mais en dehors de ces contraintes, ça reste un métier manuel passionnant. Nous sommes en contact avec le monde nautique, souvent dans les ports tout au long de l’année et la rémunération, une fois que l’on est expérimenté, est très correcte. Actuellement, j’emploie deux apprentis issus de l’INB, un en Bac pro et l’autre en CQP (Certificat de Qualification Professionnelle). Bien évidemment mon souhait est de garder ceux qui ont le plus d’aptitude et surtout l’envie. Mais souvent les apprentis de ma branche prennent ensuite leur envol : ce métier permet de travailler dans tous les chantiers navals du monde ». n

En savoir plus > campussuddesmetiers.com

Pour bénéficier de l'aide, il est nécessaire de remplir plusieurs conditions. Le contrat doit être un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, être conclu entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024, le contrat de professionnalisation doit être conclu avec un salarié de moins de 30 ans et enfin, l'alternant doit préparer un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant au plus au niveau 7 du répertoire national des certifications professionnelles (master, diplôme d’ingénieur, etc.).

Aucune démarche ni demande particulière n'est nécessaire pour bénéficier de cette aide. Il vous suffit de déclarer l'embauche d'un apprenti. L'aide est versée de façon automatique et mensuellement, avant le paiement du salaire. En revanche, vous devez penser à transmettre les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation à l’Opérateur de Compétences (OPCO) désigné selon votre domaine ou secteur d’activité au plus tard le 31 mars 2024. A noter enfin que cette aide n'est pas cumulable avec l'aide unique aux employeurs d'apprentis, mentionnée à l'article L6243-1 du code du travail. En revanche, elle est cumulable avec les aides spécifiques pour l’embauche d’apprentis en situation de handicap.

* atteindre au moins 5 % de contrats favorisant l'insertion professionnelle dans l’effectif salarié total annuel, au 31 décembre de l'année suivant celle de conclusion du contrat, ou atteindre au moins 3 % d'alternants et avoir connu une progression de 10 % d'alternants, comparativement à l’effectif salarié annuel relevant de ces catégories

CCI06 Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 25
E :

ÉDITIONS CAMPANILE : REPRISE RÉUSSIE

Services

En reprenant l'entreprise, Marion Waltzer a mis la maison d'édition azuréenne à la page.

Le roman d'une reprise exemplaire...

Une reprise qui est aussi le récit d'une reconversion… Après un parcours professionnel de 10 ans en tant qu'auto-entrepreneure dans le secteur de la musique, Marion Waltzer décide de changer de voie. « J’étais à la fois agent pour artiste et organisatrice d’événementiel… Un métier passionnant, mais j'avais aussi envie d’une position plus stable et plus rémunératrice. » Grande lectrice passionnée de littérature et animatrice d’un blog de critiques de lecture, elle voit un jour publier sur un site spécialisé une annonce concernant la vente d’une maison d’édition située dans le Var. C'est l’occasion de se reconvertir, sa décision est prise : elle se lance dans la reprise des éditions Campanile, basées à Saint-Cézaire-sur-Siagne. « Je n’ai pas hésité une seconde ! Car outre mon appétence pour cet univers, j’avais de l’expérience dans le secteur culturel et la promotion d’artistes. Mais

aussi dans tout ce qui avait rapport à la communication : conception de communiqué de presse, animation de réseaux sociaux… » Pour l’aider dans ses démarches de reprise, elle fait appel à la CCI Nice Côte d’Azur, ans le cadre du dispositif Régional « Mon Projet d’Entreprise. « C’était une nécessité pour moi d’être accompagnée pour tout ce qui était création d’entreprise,

recherche de financement et gestion administrative. Mais au-delà de cet accompagnement technique, j’avais besoin aussi et surtout de ne pas mener cette aventure seule et de valider chaque étape, grâce au conseil des services de la CCI. C’est vraiment une démarche que je conseille à tous ceux qui veulent un jour comme moi devenir chef d’entreprise, que ce soit en créant ou en faisant une reprise. C’est vraiment rassurant ».

Après 30 années d’existence dans le Var, les éditions Campanile deviennent niçoises en 2020 Maison d’édition indépendante, Campanile gère la promotion et la diffusion de ses auteurs au niveau régional : « Nous assurons notre propre diffusion dans toute la région PACA - avec plus de 100 points de vente - et national (via le distributeur Pollen). Spécialisés dans les romans régionaux traitant de notre Sud, mais fonc -

tionnant au coup de cœur, nous acceptons des manuscrits de tous genres littéraires. Notre catalogue comprend tout autant des œuvres sur le régionalisme, mais aussi la cuisine, des romans, des biographies, des livres d'histoire ou pour la jeunesse… Nous assurons aussi en interne la relecture, la correction, la mise en page, l’impression, la diffusion ainsi que la communication du futur livre. Et aussi la livraison, dans toute l'Europe ».

Aujourd’hui, Marion est une entrepreneuse heureuse et s’est lancée depuis le rachat de la maison d’édition dans de nouveaux projets, comme la création d’un véritable site web marchand et l'élargissement de l’éventail d’auteurs, notamment en développant désormais le potentiel niçois et azuréen. n

En savoir plus > editions-campanile.fr

transmission #EntreprendreCCI06 ©
Azur Entreprises I N° 140 I JANVIER - FÉVRIER 2024 I 26
Rédaction

bourse cession reprise

NÉGOCE

E-commerce, Gros & Cosmétiques

#EntreprendreCCI06

CA : 1.300.000 € - Prix : 1.300.000 € Réf. PAC250883C

Effectif : 1

Changement d’activité, cède parts sociales. La société détient la propriété de deux marques enregistrées à l'INPI. Portefeuille de clients professionnels fidélisés. Ventes aux particuliers exclusivement réalisées grâce aux sites internet dédiés. Bonne rentabilité.

Négoce de batteries, piles en tous genres

CA : 1.400.000 € - Prix : 800.000 € Réf.PAC250260C

Effectif : 5 (dont 2 dirigeants)

Retraite, cède parts sociales. Clientèle de professionnels à 70% majoritairement des professionnels du nautisme. EBE : 66 K€. Bail renouvelé en 2021. Loyer annuel HC : 17.000 €.

Vente de carrelages sanitaires robinetteries

CA : 400 000 € - Prix : 95 000 € Réf.PAC242993C

Effectif : 0

Changement de région, cède fonds de commerce. Clientèle de professionnels à 60% (constructeurs, architectes, artisans). Positionnement moyen/haut-de-gamme. Site internet. Sélection rigoureuse des produits et fournisseurs. Showroom idéalement situé.

Négoce produits d’hygiène

CA : 250 000 € - Prix : 120 000 € Réf. PAC248789C

Effectif : 0

Retraite, cède fonds de commerce. Grande importance accordée à l'impact environnemental des produits proposés. Zone de chalandise sur le territoire national. Clientèle fidèle et récurrente de professionnels (90%) et de particuliers (10%). Local de 140 m2. Loyer 24.000 € / an.

COMMERCE

Coaching en rééquilibrage alimentaire Réf.PAC242324C

CA : 175 000 € - Prix : 100 000 €

Effectif : 1

Changement d’activité, cède fonds de commerce. Local : 35 m². Loyer annuel HC : 8 300 €

Prêt à porter et accessoires masculin

CA : 110 000 € - Prix : 55 000 € Réf.PAC241003C

Effectif : 1

Retraite, cède fonds de commerce, situé en centre-ville de Nice dans une rue semi-piétonne, sur la ligne 1 du Tram. Superficie de vente de 40 m2, réserve de 25 m², vitrines de 5 ml.

Coutellerie

CA : 145 000 € - Prix : 50 000 € Réf.061C0569

Effectif : 2 (dirigeant et épouse)

Retraite, cède fonds de commerce, local : 41m². Bail renouvelé en 2023. Loyer annuel HC : 12,3 €.

Coaching en rééquilibrage alimentaire

CA : 95 000 € - Prix : 50 000 € Réf.PAC249068C

Effectif : 1 (dirigeant)

Changement d’activité, cède fonds de commerce. Local : 33 m². Loyer annuel HC : 7 560 €.

Vente et pose de cheminées, poêles

Prix : 60 000 € Réf. PAC249253C

Effectif : 1 (dirigeant)

Retraite, cède fonds de commerce à Grasse. Show-room de 100 m² très bien situé. Loyer mensuel HT : 2 K€.

Vente et réparation de motos et scooters Réf. PAC249303C

CA : 1 980 000€ / Prix : 460 000€ / Stock : 460.000 € Effectif : 0 Changement d’activité, cède fonds de commerce. Constante évolution du CA depuis la création. Locaux très qualitatifs ; équipe de salariés qualifiés.

HÔTELLERIE / RESTAURATION

Vente à emporter de pizzas artisanales

CA : 80.000 € - Prix : 85.000 € Réf.PAC249834H

Effectif : 1 (dirigeant)

Retraite, cède parts sociales. Enseigne sous franchise à Grasse, situé sur le parking d’un complexe commercial. Outil de travail clé en main. Kiosque de 11 m² neuf.

Restaurant avec vue et grande terrasse Réf. PAC250431H

CA : 265.000 € - Prix : 145.000 € Effectif : 1 (dirigeant) + 3 saisonniers

Retour emploi salarié, cède fonds de commerce à Tourettes sur Loup. Matériel neuf. Capacité 50 couverts à l’intérieur et 50 en terrasse. Faible loyer annuel HC : 10.560 €.

Col de Turini - Hôtel 2 étoiles, restaurant Réf.PAC241206H

CA : 240 000 € - Prix Fonds : 220 000 € (murs : 540.000 €)

Effectif : 1

Retraite, cède fonds avec possibilité d’achat des murs. 3 niveaux : 2000 m2 sur 7000m2 de terrain

Bar, restaurant, snack

Prix : 270.000 € Réf.PAC250441H

Effectif : 5

Raisons santé cède fonds de commerce à Nice. Potentiel de développement. Très bel emplacement situé sur une artère très passante, proche arrêt de tram, écoles, collèges, universités,

nombreux commerces et administrations. Travaux de rénovation effectués en 2022.

Restauration traditionnelle-pizzeria (murs + FDC)

CA : 300.000 € - Prix : 570.000 €€ Réf. PAC249712C

Effectif : 0

Changement d’activité, établissement aux normes. Bonne renommée, cuisine traditionnelle aux saveurs méridionales, pizzas au feu de bois. Clientèle locale. Superficie totale de 101 m2 composé d’une salle de 81 m2 (capacité : 65 couverts) et une cuisine de 20 m2. Prix des murs 310. 000 €.

Hôtel de charme - Restaurant

CA : 490 000 € - Prix : 450 000 € Réf.061H0133

Effectif : 5 (+ 2 saisonniers)

Retraite, cède fonds de commerce, idéalement situé dans le centre historique d’une commune du littoral. 5 chambres dont 1 suite avec vue mer. Capacité : 22 couverts et 65 en terrasse.

Hôtel bureau - littoral Réf.PAC240098C

CA : 440 000 € - Prix : 1.900.000 € (FDC : 500.000 € - murs : 1.400.000 €)

Effectif : 1

Départ à l’étranger, cède murs et fonds indissociables. Hôtel entièrement rénové dans un style contemporain. 19 chambres dont une pour PMR, grande salle pour petits déjeuners et terrasse face à la mer. Surface totale de 500 m2 environ.

SERVICES

Centre de services logistiques - Transport

CA : 450.000 € - Prix : 380.000 € Réf.PAC251338C

Effectif : 3 Changement de Région, cède parts sociales. Activité secondaire de domiciliation et impressions. Franchise active, emplacement stratégique, progression constante du CA. Présence de 3 collaborateurs polyvalents.

Centre de formation

CA : 585.000 € - Prix : 430.000 € Réf.PAC250317C

Effectif : 2

Raisons personnelles, cède parts sociales (100%) d’un centre de formation spécialisé dans les métiers du numérique. Formations (bac + 2 à bac + 4) à visée professionnelle pour la reconversion professionnelle, double compétence ou poursuite d’études.

Agence Immobilière

CA : 250.000 € - Prix : 75.000 € Réf. PAC250317C

Retraite, cède fonds de commerce agence immobilière (transaction) créée il y a plus de 10 ans et située à Nice. Local de 50.43 m2, avec deux vitrines, 2 bureaux, toilette, coin cuisine. Loyer de 18 000 €/an.

Application phytosanitaire et élagage

CA 600.000 € Prix 330.000 € Réf. 061C0566

Effectif : 4

Cause changement d’activité, cède fonds de commerce. Zone d’intervention : Alpes-Maritimes. Bonne notoriété acquise depuis plus de 40 ans auprès d’une clientèle de professionnels (85%) et de particuliers (15%). Equipe compétente et autonome.

Multiservices piscines

CA : 850 000 € - Prix : 690 000 € Réf.PAC241749C

Effectif : 5

Retraite, cède parts sociales. Multiservices piscines : entretien, vente de pièces et produits, installation (filtration, installation technique), dépannage. Positionnement haut-de-gamme. Récurrence du CA. Equipe technique fiable de 4 techniciens.

Aménagement paysager

CA : 2.150 000 € - Prix : 950 000 € Réf.PAC2485909

Effectif : 9

Retraite, cède fonds de commerce. Clientèle diversifiée de professionnels à 80% : promoteurs, résidences, collectivités et de particuliers. Zone d’intervention : sud de la France, ensemble du territoire avec des interventions ponctuelles à l’étranger.

Agence d'architecture d'intérieur

CA : 60 000€ / Prix 20 000€ Réf.PAC248693C

Effectif : 0

Changement d’activité, cède fonds de commerce. Clientèle composée majoritairement de particuliers CSP+. Excellente stratégie digitale (référencement/web et réseaux sociaux).

INDUSTRIE / BÂTIMENT

Couverture zinguerie

CA : 870.000 € - Prix : 400.000 € Réf.PAC249753P

Effectif : 9 Changement d’activité, cède parts sociales. Société spécialisée en couverture, zinguerie, pose et entretien (rénovation.). Clientèle de particuliers (60%) et de professionnels (40%). Carnet de commandes sur 12 mois. Équipe de collaborateurs compétents et autonomes.

Travaux de second-œuvre/ bâtiments neufs & anciens

CA : 4.350.000 € - Prix : 1.200.000 € Réf.PAC249409P

Effectif : 20

Retraite, cède société spécialisée dans les travaux de finition pour les bâtiments neufs et anciens (dont rénovation énergétique). Entreprise structurée. Le repreneur pourra s’appuyer sur une équipe stable de 20 collaborateurs.

Chauffage - génie climatique

CA : 320.000 € - Prix : 160.000 € (valeur FDC) Réf.PAC249791C

Effectif : 2

Changement d’activité, cède 100% des titres d’une société spécialisé dans le chauffage, climatisation, VMC, plomberie, énergies nouvelles. Entreprise reconnue pour ses compétences, expérience, savoir-faire et certifications. Clientèle de professionnels (notamment AO) et de particuliers dans les Alpes-Maritimes et le Var.

Menuiserie serrurerie FDC + murs

CA : 520.000 € - Prix : 720.000 € Réf.PAC250308C

Effectif : 2

Changement d’activité, Bonne visibilité. Vaste local rare en centre-ville. Bonne notoriété acquise depuis plus de 20 ans auprès d’une clientèle de particuliers (80%) et de professionnels (20%). Locaux à racheter d’une superficie de 228 m² dont 1 magasin de 28m2 avec 2 bureaux et un atelier de reproduction de clé et 1 entrepôt de 150 m2 avec 50m 2 en mezzanine sur un terrain sécurisé de 360m 2. Prix des murs : 590.000 €.

Terrassement, Maçonnerie Générale Et Gros Œuvre

Ca : 7.000.000 € / Prix :5.100.000 € Réf.062c0568

Effectif : 13

Raisons personnelles, cède parts sociales. Bonne notoriété acquise depuis plus de 50 ans auprès d’une clientèle de particuliers, site internet présentant les différents domaines d’intervention. Entreprise structurée avec une équipe de techniciens qualifiés et polyvalents. Bonne rentabilité. Locaux de 600 m2 et un hectare de terrain. Loyer annuel 100.000 €. Matériel et outillage en bon état pour une valeur de 530.000 €.

Etanchéité

CA : 2.100.000 € Prix 850.000 € Réf.062P0128

Effectif : 1

Changement d’activité, cède de parts sociales. Société opérant dans le secteur de l'étanchéité depuis plus de 25 ans. CA en augmentation. L’entreprise a une bonne notoriété auprès d’une clientèle de professionnels du bâtiment. Carnet de commande de plus de 2 500 000 € sur 18 mois.

Plomberie, chauffage, climatisation

CA : 350 000 € - Prix : 170 000 € Réf.PAC240395C

Effectif : 3

Retraite, cède parts sociales. Clientèle de professionnels (lycées, syndics, entreprises …) et de particuliers. Zone d’intervention : Alpes Maritimes. La société dispose d’un matériel récent, homologué ainsi que 2 véhicules utilitaires.

Vente et réparation de stores et volets roulants

CA : 575 000€ / Prix 260 000€ Réf.PAC249330C

Effectif : 5

Changement d’activité, cède entreprise de vente et d’entretien/réparation de stores et volets roulants motorisés. Positionnement sur le léger haut-de-gamme. Clientèle composée à 90% de particuliers (dont 50% de résidents secondaires) et 10% de professionnels.

Fabrication de fermetures du bâtiment

CA : 840 000 € - Prix : 610 000 Réf.PAC243148P

Effectif : 2

Retraite, cède parts sociales. Bonne notoriété acquise depuis plus de 25 ans. Clientèle diversifiée et fidélisée de professionnels. Zone d’intervention : Alpes Maritimes. CA en progression. Locaux d’une superficie de 440 m2 ; Loyer annuel HC : 51.000 €.

LOCAUX À LOUER OU À VENDRE

Nice Gorbella - Droit au bail

Prix : 200.000 € Réf.PAC250479C Retraite, cède droit au bail situé en galerie commerciale de Carrefour. Local de 37 m², belle vitrine d’angle. Activité actuellement exploitée : cordonnerie, clés, Française des Jeux.

Nice - Droit au bail 180m², quartier Notre-Dame

Prix : 214 000 € Réf.PAC250173C

Retraite, cède local en rez-de-chaussée offrant un grand nombre de possibilités, avec une hauteur sous plafond de près de 4 mètres. Bail commercial renouvelé en 2023, loyer annuel HC : 14.640 €. Bail tous commerces sauf restauration.

Urgent : Vieil Antibes - Droit au bail

Prix : 60 000 € Réf.PAC249948C

Retour à l’emploi, cède local charmant et atypique situé à côté d'une place animée au cœur de la rue de la Fourmilière. En excellent état et climatisé, composé de 2 espaces, l’un de 50 m², l’autre 40m² avec mezzanine et arrière-boutique équipée d’un plan de travail et d’un évier. Loyer annuel HC : 16.920 €.

Golfe Juan – Vente Murs commerciaux

Prix : 750 000 € Réf.PAC242606C

Cède local de 300 m² tous commerces, situé en bordure de nationale, à proximité de Cannes, libre actuellement.

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