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# 93
DOSSIER I P. 10
FINANCEMENT D’ENTREPRISE :
LES CLÉS pour faciliter l’accès au financement de vos projets
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20 12
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Sommaire
TÉLÉCHARGEZ L’APP CCI SUR VOTRE SMARTPHONE FLASHCODE EN PAGE 3 DE CE NUMÉRO
une publication de la
# 93
DOSSIER I P. 10
FINANCEMENT D’ENTREPRISE :
N° 93 OCTOBRE 2012
LES CLÉS pour faciliter l’accès au financement de vos projets
Actu éco
Sport n p.4 L’ONN mise sur des partenariats avec les entreprises Election n p.5 Luc Tournaire, Vice-président de la CCI Interview n p.8/9 Claude Giafferi, nouveau dirigeant d’Amadeus
Bernard KLEYNHOFF Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur
Dossiers & thématiques
Ecobiz n p.15 Un forum et une nouvelle communauté Industrie n p.18/19 Cap Indus Tourisme n p.18/19 Les Bistrots de pays Commerce n p.19 Menton sourire, nouvelle association commerciale
Le dossier
Les clés du financement n p.11/14 Focus sur la problématique du financement des projets des entreprises
Portraits d’entrepreneurs Venometech n p.20 Ricry n p.20 Anemoos n p.21 Myxty n p.21 One world n p.26
La boîte à outils de l’entreprise
Performance +, action ! n p.22/23 Diag performance n p.2 Pré-diagnostic déchets n p.25
L E M AG A Z I N E D ' I N F O R M AT I O N É CO N O M I Q U E D E L A CC I N I C E C Ô T E D ' A Z U R
Le financement, clé de voûte de l’esprit d’entreprise ? Créer sa propre entreprise et la développer nécessite un financement conséquent : tous les entrepreneurs l’ont constaté. Or, pour chaque étape de la vie de l’entreprise, l’accès au financement s’avère souvent difficile : peut-être plus encore dans la conjoncture actuelle, ne nous le cachons pas. C’est particulièrement le cas pour les petites et moyennes entreprises. C’est un paradoxe : les PME forment l’armature de toutes les économies qui vont de l’avant. Elles sont des acteurs essentiels de la croissance par leurs investissements, elles sont génératrices de richesses donc d’emplois. Le renforcement de leur compétitivité, de leur capacité à innover, du développement de leur structure nécessite un appui financier. Favoriser l’accès aux aides de financement doit être considéré comme un investissement d’avenir pour l’intérêt général de notre société. Plus que jamais, les PME-PMI de notre territoire ont besoin de cet appui et le méritent. Notre CCI accompagne de nombreuses entreprises chaque année pour leur faciliter l’accès aux fonds, prêts et autres ressources existantes. Egalement pour les aider à savoir présenter le meilleur business plan, celui capable de convaincre un partenaire financier. Notre objectif est de donner les moyens de leurs ambitions à nos PMEPMI, sortir les projets dormants des tiroirs et transformer les idées en produits qui partiront à la conquête de nouveaux marchés. C’est pourquoi j’ai souhaité que ce numéro fasse un point sur les clés d’accès au financement des entreprises, établisse un panorama des acteurs et des solutions qu’ils proposent. Des solutions bien réelles, mais pas toujours bien identifiées par les patrons de PME, qui ont plus que jamais le nez dans le guidon et manquent de temps pour s’informer. Oui, la CCI mise sur les PME parce qu’elles portent le dynamisme dont nous avons besoin pour renouer avec une vraie croissance.
Editeur Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur - 20, boulevard Carabacel BP 1259 - 06005 NICE CEDEX 1 Directeur de la publication Bernard KLEYNHOFF, Président
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Impression : Trulli (Vence) Tiré à 55 000 exemplaires Dépôt légal à parution / ISSN 1296 - 3755 La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite (loi du 11/03/57)
Rédacteur en chef Christian PROUD-DIAZ, Responsable éditions christian.prouddiaz@cote-azur.cci.fr
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Actu & rendez-vous n SPORT. DÉSORMAIS DANS L’ÉLITE DE LA NATATION MONDIALE, L'OLYMPIQUE NICE NATATION SOUHAITE RENFORCER SON APPROCHE PARTENARIALE AVEC LES ENTREPRISES AZURÉENNES.
Photo G.Veran-cg06
L’ONN VEUT DÉVELOPPER DES PARTENARIATS PRIVÉS Des projets, des ambitions et de nouveaux partenariats pour y arriver Yannick Agnel, double médaillé d’or aux JO 2012 fait partie des champions issus de l’ONN.
Neuf médailles d'or, d'argent et de bronze: c’est la moisson réalisée par les quatre nageurs licenciés à l'Olympique Nice Natation aux récents Jeux Olympiques de Londres. Comment un club municipal a pu hisser si haut ses athlètes? Au-delà de la performance sportive exceptionnelle, la réponse est aussi économique. Près du Lycée du Parc Impérial à Nice, la piscine du Piol ne paye pas de mine. Les locaux sont vétustes, le bassin de 25 mètres date d'une autre époque. C'est le jour des inscriptions administratives pour la nouvelle saison scolaire et les locaux de l'Olympique Nice Natation fourmillent de monde. Les victoires en or des 4 nageurs français, issus du Club niçois, ne font pas grande différence : l'ONN fait chaque année le plein d'adhérents. En effet, ils sont près de 2 500 membres, petits et grands, à venir s'entraîner dans les mêmes eaux que les champions des Jeux Olympiques de Londres cet été: Camille Muffat, Yannick Agnel (membre de l’ONN depuis 2006), Clément Lefert et Charlotte Bonnet. 4 I Azur Entreprises I
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Derrière la réussite, des problèmes structurels et financiers entravent le développement de l'ONN dans sa course vers l'excellence. Pour réaliser les futurs objectifs, Jean Monnot (en photo avec Richard Papazian ci-contre) est clair : « Les résultats que nous obtenons nous donnent envie de nous développer. Notre besoin immédiat c'est un bassin de 50 mètres avec une piscine d'échauffement, une salle de gym et des vestiaires adaptés. A moyen terme, un club comme le nôtre mérite un centre nautique très sophistiqué, digne de son palmarès ». C'est à dire une structure capable d'accueillir sur place des délégations mondiales, avec des hôtels, un bassin d’entraînement en plus du bassin olympique, à l'exemple de Clubs espagnols ou les complexes des universités américaines. Le nouveau bassin devrait voir le jour en 2013 dans la plaine du Var avec un financement public. Mais le club entend aussi nouer de nouveaux partenariats privés.
Aujourd'hui, l'Olympique Nice Natation est le club de la planète le plus médaillé après les jeux de 2012. Mais le développement du Club atteint ses limites. Impossible par exemple d'accueillir des athlètes français d'autres régions qui souhaitent s'entraîner à Nice. Sans parler des délégations internationales. Quand on l'interroge sur ces victoires olympiques, Richard Papazian répond avec aplomb : « C'est un bel aboutissement déjà, mais ce n'est pas fini ! Il faut aujourd'hui consolider ce qu'on a acquis et si possible faire mieux ». Le directeur général du Club, en place depuis 1996, comme le président Jean Monnot, visent déjà les J.O. de Rio en 2016. Depuis plus de 20 ans, la structure -associative- est dirigée comme une véritable entreprise. L'ONN emploie 38 salariés: entraîneurs, directeur général, directeur technique plus un staff administratif. Une équipe au long cours qui a permis non seulement de hisser les nageurs niçois au plus haut niveau, mais aussi de gagner des titres internationaux dans d'au-
tres disciplines comme le water-polo, la natation synchronisée, le plongeon et le triathlon. En 20 ans, le budget du club est passé de 2 millions de Francs à... 2 millions d'euros. Cette année, le tour de table financier provient des cotisations des adhérents, et des entreprises partenaires du club (Eiffage, Degrémont, Rica Lewis, SNAF, Speedo, Aréna, Spada, Garelli...) à hauteur de 15%. L'ONN réussit ainsi à s'autofinancer à hauteur de 35%, une performance en comparaison des autres clubs français. Les subventions des collectivités territoriales représentent le reste du budget, soit environ 65%. Enfin, la municipalité de Nice met à disposition du Club toutes les piscines de la Ville. Mais pour viser plus haut, les infrastructures doivent impérativement se moderniser et s'adapter au niveau mondial et l'ONN doit prendre de l'envergure. « Il n'est pas normal que seulement 15% de notre budget proviennent de partenariats privés », rappelle le président du Club, « tous nos efforts vont aujourd'hui dans ce sens et les démarches sont quotidiennes pour fédérer autour de nos réussites les entreprises niçoises jusqu'à la prochaine olympiade. Les connaissances de Richard Papazian nous ont amené beaucoup de sponsors, mais ce n'est pas suffisant ». L'objectif de toujours du président est de pouvoir boucler le financement du Club avec au moins 50% du budget provenant d’entreprises. Une opportunité pour le tissu économique local, avec lequel l’ONN entend jouer le privilège de la proximité. n plus sur www.olympicnice.com
Actu & rendez-vous
Le chiffre
66 800 entreprises
dans les Alpes-Maritimes
n COMMERCE : 19 000 n INDUSTRIE : 12 000 n SERVICES : 35 800 Le nombre global a progressé de +1,4% en un an. L’ensemble de ces entreprises génèrent 306 400 emplois dans le département, soit une progression de +0,7% des effectifs par rapport à l’année précédente. (Données 2012 Observatoire Economique Sirius CCI)
Election
LUC TOURNAIRE ÉLU NOUVEAU VICE-PRÉSIDENT DE LA CCI
Hommage
Luc Tournaire remplace Joel Cardon au siège de Vice-président de la CCI Nice Côte d’Azur.
Disparu dans sa 79e année en juin dernier, Jacques Andréolis a été Président de l’UPIAM de 1989 à 1991 et membre élu de la CCI Nice Côte d’Azur de 1992 à 2003. Assurant la présidence de la commission des marchés de 1995 à 1997, il fut également Vice-président de la CCI de 1998 à 2000. Il avait passé les rênes de l’entreprise familiale à sa fille Laurence : cinq générations se sont succédées à la tête de cette enseigne phare des arts de la table sur la Côte d’Azur, créée en 1855 et que Jacques Andréolis avait su faire remarquablement évoluer et prospérer. Ce commerçant estimé a également assuré d’importants mandats patronaux, en tant que président du GIPLAM de 1994 à 2000 et du LOGIAM de 2000 à 2003, entité née de la fusion du CILCA et du GIPLAM, les deux collecteurs du 1% dans le département, dont il avait été l’artisan. Il fut également président de Parloniam de 1994 à 2003. Jacques Andréolis laisse le souvenir d’un homme d’une grande coutoisie, passionné par l’entrepreneuriat et engagé avec conviction pour représenter les chefs d’entreprises du département dans les différentes missions qui lui ont été confiées.
Lors de l’assemblée générale du 10 septembre dernier, Luc Tournaire précédemment conseiller spécial du Président- a été élu Vice-président de la CCI, membre du bureau*. Chef d’entreprise issu du bassin grassois, le nouveau Vice-président est à la tête de Tournaire SA et de Tournaire Solaire Energie. Il était déjà désigné comme Conseiller spécial auprès du bureau pour représenter le bassin de Grasse. Selon Bernard Kleynhoff, Président de la CCI « Il a toutes les qualités, l'expérience et le réseau pour assurer cette mission ». Il gardera dans ses nouvelles fonctions son leadership sur les questions liées à l’énergie. Il a été élu à l’issue du départ de Joel Cardon, qui se lance dans de nouvelles aventures professionnelles, ne lui permettant pas de conserver son siège au sein du bureau de la CCI. Bernard Kleynhoff et l’ensemble de ses
Photo Rédaction
JACQUES ANDRÉOLIS, ANCIEN VICE-PRÉSIDENT DE LA CCI
collègues élus de la CCI Nice Côte d’Azur lui adressent tous leurs vœux de réussite dans ses nouvelles activités et tiennent à le remercier pour son travail et son implication au sein du bureau. Michel Chevillon, chef d’entreprise du bassin Cannois - il dirige le Grand Hôtel Mercure Croisette Beach également Président de l’UMIH et du Syndicat des Hôteliers de Cannes et du bassin Cannois, a été nommé Conseiller spécial pour représenter le bassin cannois et participer aux travaux du bureau chaque fois que nécessaire. * 9 membres qui représentent les entreprises de ce département, dans une cohérence géographique. Véritable organe exécutif de la CCI, il se réunit tous les 15 jours pour prendre les grandes orientations et les propose à la décision de l’Assemblée générale. Azur Entreprises I N° 93 I
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Actu & rendez-vous en bref...
Focus
AVEC LES ENTREPRISES, LE GEFLUC PORTE DE NOUVEAUX PROJETS
Un nouveau dirigeant pour les aéroports le 1er Octobre, Dominique Thillaud a pris ses fonctions de Président du Directoire des Aéroports de la Côte d’Azur, il succéde à Hervé de Place. Le conseil de surveillance d’Aéroports de la Côte d’Azur a décidé de confier les commandes de la seconde société aéroportuaire de France (plus de 10 millions de passagers en 2011, 105 destinations directes et 59 compagnies régulières) à Dominique Thillaud, 43 ans. Directeur de la Stratégie Corporate, des Investissements et du Développement du groupe SNCF, il a aussi été le maître d’oeuvre des grandes opérations de développement des filiales et participations du groupe. Depuis janvier 2012, il était également Président de SNCF Energie. Il prend la suite de Hervé de Place, qui quitte la Présidence après 40 années de carrière au sein d’Aéroports de la Côte d’Azur, dont 25 à la tête de la société.
Rencontre avec Laure Carladous (photo cidessous), présidente azuréenne du Groupement des entreprises françaises dans la lutte contre le cancer (Gefluc). Composée exclusivement de bénévoles issus du monde de l'entreprise et du monde médical, cette association, soutenue de longue date par la CCI Nice Côte d’Azur, déplace montagnes. Le les partenaire historique est le monde des entreprises, l’objectif en matière d’information, de sensibilisation et de collecte étant les salariés autant que les employeurs. Car le monde du travail est impacté par la maladie. Qu'un salarié ou qu'un dirigeant de société soit dans l'incapacité de réaliser son travail, c'est tout le service voire l'avenir de l'entreprise qui est en jeu. En relevant ce défi et en soutenant les actions du Gefluc, salariés et employeurs trouvent ainsi un nouvel objectif commun, humain et fédérateur. Une belle manière de souder des équipes autour d'un projet valorisant comme par exemple L'Euro de l'espoir. «En clair, il suffit à chaque salarié et
employeur de faire un don d'un euro par mois, l'entreprise en tant que personne morale doublant le montant du don» explique sa présidente. Ces micro dons, mis bout à bout, ont servi à équiper notamment le centre Antoine Lacassagne ou le CHU de Nice. Un euro par donneur a suffit à offrir l'année dernière un échographe remis en d'occasion fonction et disposant de toutes les garanties d'un appareil neuf au service du professeur Cassuto à l'hôpital de l'Archet. Un travail de fond basé sur les réseaux professionnels. Salariée de l'entreprise Spada, la présidente ouvre son carnet d'adresse orienté BTP et sollicite ses réseaux, notamment auprès de la fédération des entreprises du secteur. La filière de l'hôtellerie, grand employeur de la région, fait aussi partie des soutiens de l'association. Ces efforts ont permis de récolter plus de 70.000 euros en 2011. En savoir + 04 93 13 74 36 www.gefluc.org/nice.html
Entreprenariales 2012 (Nice) La 11e édition du salon des services aux dirigeants d’entreprise, entrepreneurs et commerçants azuréens est de retour à l'espace Muses de Nice Acropolis, le mardi 27 novembre. Thématique cette année du grand rendez-vous B to B organisé par l’UPE 06 : «Osons l’entreprise!», avec un accent particulier sur la création et la reprise.
2e journée nationale des jeunes le 30 novembre Dans le cadre de la semaine Ecole-Entreprise (26 au 30 novembre). Cette journée d’intérêt national est déclinée dans le 06 : elle vise à favoriser l'intégration des jeunes au monde économique. L’occasion d’une belle rencontre entre jeunes et dirigeants ou cadres d’entreprise et ainsi de faire visiter vos installations, témoigner de votre parcours professionnes, faire découvrir la vie de l’entreprise aux collégiens et lycéens du département. Vous aussi, participez ! Plus sur www.jndj.org 6 I Azur Entreprises I
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PERFORMANCE GLOBALE 06 : RSE ET STRATÉGIE CARBONE POUR LES PME Focus sur une opération collective innovante, unique en France, pour aider les PME/PMI des Alpes-Maritimes à relever le défi d'un développement économique durable. Initiée par l’UPE06 et soutenue par la CCI Nice Côte d’Azur, la démarche vise à accompagner 40 PME azuréennes sur la voie de la RSE selon la nouvelle norme Iso 26000 et de la stratégie carbone. Ceci en 2 sessions de 20 entreprises durant 18 mois chacune: un an d’accompagnement et deux jalons de travail successifs à 3 mois et 6 mois à la suite de l’opération. La première session pilote de 20 PME/PMI est en cours, la seconde session suivra à partir de 2013. Objectif: les aider à se positionner durablement en matière de progrès social, de respect environnemental et d’engagement sociétal. Cofinancée par l’Europe, l’Ademe, la Région PACA et la CCI, l’opération est aussi soutenue par de
grandes entreprises des Alpes-Maritimes déjà engagées sur cette double voie: Crédit Agricole PCA, EDF, V.Mane & Fils, Schneider Electric et Virbac. Double accompagnement structurant, outil logiciel de pilotage des actions, aide financière importante, rassemblement des démarches responsables dans un projet commun et communication pour la valorisation des entreprises engagées: parce que les PME et les PMI ont le même impératif de rentabilité et de pérennité que les plus grandes, Performance Globale 06 les accompagne vers leur performance responsable et les aide à anticiper stratégiquement les exigences de demain. Parmi les PME déjà engagées dans la démarche, Peradotto, Savimex, OPS2, Solaïs, Wit, Interima, Degometal ou encore Areco. En savoir + performanceglobale06.com
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Actu & rendez-vous n INTERVIEW. IL SUCCÈDE À JEAN-PAUL HAMON AUX COMMANDES D’UNE ENT AMADEUS EST DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES LE TOUT PREMIER EMPLOYEUR DE
CLAUDE GIAFFERRI À LA BARRE 300 personnes, pour la plupart des ingénieurs : c'est le nombre d'emplois supplémentaires que le centre de recherche et développement d'Amadeus aura créé en 2012 à Sophia Antipolis (400 en ajoutant ceux créés au sein des osu-traitants). Cela après 350 embauches en CDI en 2011. Avec 4.600 personnes (2.800 CDI et 1.800 sous-traitants) c’est de loin la plus grosse entreprise, non seulement de la technopole, mais de tout le département. Le passage de relais qui s'est effectué au début de l'été entre Jean-Paul Hamon, son patron emblématique qui a piloté la montée en puissance depuis la création il y a près de 25 ans, et Claude Giafferri, a donc été très suivi. Claude Giafferri était un des membres de l'équipe qui a lancé Amadeus Sophia. Une transition qui devrait se réaliser sans àcoup. Claude Giafferri, diplômé de l'École des Mines de Paris en 1975 et titulaire d'un Master of Science de Stanford University, connaît bien le site. Depuis le début. "J'ai été, avec Jean-Paul Hamon, Jacques Lignères, Philippe Chérèque, parmi ceux qui ont lancé le projet, se souvient-il. Je m'occupais à l'époque d'informatique commerciale à Air France. Et j'ai participé avec eux et l'équipe de Lufthansa à la mise en place en 1986. Cela jusqu'à ce que la société, à laquelle s'étaient joints entre temps SAS et Iberia, soit créée en mai 1987. En 1991, j'ai été appelé à Amadeus Sophia comme directeur responsable du portefeuille "produits". Détaché d'Air France, à l'origine pour 2 ans, je suis finalement resté en tant que Vice-président en charge des solutions informatiques des grands comptes agents de voyages au niveau mondial. Je m'occupais à la fois des grandes compagnies traditionnelles comme Thomas Cook, TUI, mais également des agences en ligne comme Expedia, Opodo. En septembre 2011, la direction d'Amadeus à Madrid a souhaité que je sois l'adjoint de Jean-Paul Hamon pour le site de Sophia, puis que je le remplace". "Mettre une offre mondiale de voyage dans les mains de tout le monde" Président d'Amadeus SAS depuis le 2 juillet dernier, Claude Giafferri est désormais le nouveau patron d'Amadeus Sophia. L'autre "casquette" de Jean-Paul Hamon, celle de patron de la Recherche-Développement du groupe a été confiée à Hervé Couturier. Ancien responsable de la recherche fondamentale de l'Allemand SAP, il aura la charge de la R&D des 16 centres Amadeus dans le monde 8 I Azur Entreprises I
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Avec Claude Giafferri, nouveau dirigeant d’Amadeus, Jean-Paul Hamon (au centre) et Hervé Couturier, qui a été nommé Executive Vice-président Recherche et Développement.
dont celui de Sophia qui est de loin le plus important (avec 364 millions d'euros dépensés en 2011, le groupe est l'un des plus gros investisseurs européens en R&D). Ce qui passionne Claude Giafferri dans son métier? "Quand j'étais à Air France dans les années 80, le Minitel débarquait. J'ai pensé alors qu'avec la distribution de voyages cela pourrait faire bouger les choses. Qu'il serait possible de mettre une offre mondiale dans les mains de tout le monde. C'était un défi technologique passionnant. Il mêlait le transport aérien et les nouvelles technologies qui émergeaient alors". Le déferlement des NTIC lui a donné évidemment bien raison. "Avec l'augmentation phénoménale des puissances de calcul, avec l'explosion d'Internet et aujourd'hui des mobiles avec tablettes et smartphones, Amadeus a pu développer des systèmes de réservations de vols pour l'aérien, de chambres pour les hôtels qui ont changé totalement la donne dans la distribution de voyages et l'industrie du tourisme". Deux axes d'innovation avec l'aéroportuaire et les mobiles Et ce n'est pas fini. Les nouvelles pistes ? Pour
« La stratégie du groupe est de se rapprocher de ses grands clients internationaux et de placer des compétences très pointues sur les marchés en forte expansion comme l'Amérique du Nord et l'Asie (Chine, Japon et Singapour). Mais Sophia reste notre centre historique. ».
REPRISE QUI PÈSE LOURD DANS L’ÉCONOMIE AZURÉENNE : SOPHIA ANTIPOLIS.
D'AMADEUS
A Sophia Antipolis, le site de l’entreprise emploie 4500 personnes (salariés et sous-traitants).
le nouveau patron d’Amadeus SAS, "Les deux axes les plus porteurs en termes d'innovation tiennent dans l'aéroportuaire et les mobiles. Amadeus, qui a développé des systèmes d'enregistrement et d'inventaires pour les compagnies aériennes, s'est intéressé au marché des aéroports. Il s'agit d'étendre les services déjà mis en place pour les compagnies aux plateformes aéroportuaires et leur permettre ainsi de mieux gérer les aspects catering (le ravitaillement en boissons et nourritures des avions, ndlr), portes d'embarquement, bornes d'enregistrements, sécurité, identification et suivi des bagages, etc. Dans ce domaine, un contrat a déjà été signé avec l'aéroport de Munich avec une première phase fin 2013". L'autre volet tient dans la mobilité avec la distribution multicanal et les champs ouverts par les smartphones et tablettes. "Tout un éventail de nouveaux services avant, pendant et après le voyage peut ainsi être offert pour une meilleure information des passagers, un contact permanent avec l'agent de voyage, etc. Nous nous sommes lancés aussi dans le ferroviaire. Il s'agit de transposer pour les acteurs du rail, ce que nous avons réussi avec l’aérien". Aujourd’hui, 38% des reservations de voyage sont faites par un système Amadeus.
"Pas question de freiner l'essor de Sophia" Autant de nouveaux projets à développer, qui profiteront à l’activité et au positionnement de la technopole azuréenne. Mais le rythme d'embauche sera-t-il maintenu ? "A Sophia, nous avons atteint une taille telle que nous pesons désormais gros dans le paysage. Nous aurions aimé qu'il y ait d'autres entreprises de poids équivalent dans le département. Amadeus compte cependant poursuivre son développement sur la technopole mais peut-être à un rythme moins soutenu. La stratégie du groupe est de se rapprocher de ses grands clients internationaux et de placer des compétences très pointues sur les marchés en forte expansion comme l'Amérique du Nord et l'Asie (Chine, Japon et Singapour). Pour autant, la technopole reste notre centre historique. C'est là que se trouvent notre base de connaissance et notre pool de talents. Alors, il n'est donc pas question de freiner l'essor de notre présence à Sophia Antipolis". n En savoir + www.amadeus.com
AMADEUS : PLUS DE 10.000 SALARIÉS DANS LE MONDE Le groupe Amadeus compte plus de 10.000 employés hautement qualifiés d'une centaine de nationalités. Ses trois sites principaux sont à Madrid en Espagne avec le siège social, à Erding en Allemagne où se trouve le centre de traitement des données et à Sophia Antipolis dédié à la recherche et développement. Le groupe dispose également de 3 bureaux régionaux et centres de marketing ainsi que de 78 agences locales ACOS Plus de 92.000 agences de voyages et 70.000 bureaux de vente de compagnies aériennes ont accès au système Amadeus. Le chiffre d'affaires 2011 s'est élevé à 2,7 milliards d'euros (1.508,9 millions d’euros pour le premier semestre 2012 en progression de 8,6%) Au mois de mai, nous nous sommes vu accorder un crédit à la recherche et au développement de 200 millions d'euros par la Banque européenne d'investissement A Sophia, Amadeus est installé sur onze sites pour un total de 63.000 mètres carrés. Une soixantaine de nationalités sont représentées. L'activité se répartit entre la recherche et développement de produits (70%) et le marketing/stratégie ainsi que le support (30%). Azur Entreprises I N° 93 I
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Dossier n FINANCEMENT. QUELS SONT LES DISPOSITIFS DISPONIBLES ? QUELLES SONT LES CLÉS POUR CONVAINCRE LES PARTENAIRES ? QUI PEUT VOUS AIDER ? DANS UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE TENDU, QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE BIENVENUS…
ENTREPRISES :
LES CLÉS
POUR FACILITER L’ACCÈS AU FINANCEMENT DE VOS PROJETS
Frileux, les partenaires financiers du monde économique ? Patrick Daunay, responsable animation des marchés professionnels de la Banque Populaire Côte d’Azur l’assure : « Il n’y a pas de tour de vis, ni aucune instruction qui vise à fermer les lignes». Le représentant de la « banque de la création » nuance cependant son propos : « L’accès au financement n’est pas plus difficile aujourd’hui qu’hier, c’est le marché qui est plus compliqué ». Baisse de rentabilité, voire du chiffre d’affaires, la capacité d’autofinancement des entreprises tend à s’abaisser. Les fonds propres sont mis à mal et rendent le financement des projets, déjà ardu en soi, encore plus problématique. Dans ce contexte économique tendu, les entreprises, qu’elles soient en création ou en phase de développement, se tournent naturellement vers le financement extérieur. Bancaires, publiques ou privées, les aides existent, et en grand nombre, mais là encore la conjoncture assombrit le tableau. « Les structures privées qui misaient auparavant sur des entreprises innovantes ont connu des échecs et sont aujourd’hui plus frileuses à investir dans l’innovation », constate Annick Ménard, responsable de l’agence d’ingénierie financière Deveum de Sophia Antipolis.
Quant au financement public, « il y aurait plus de 5600 dispositifs validés pour les entreprises françaises, reprend notre interlocutrice, mais toutes ou presque sont conditionnées à l’existence de fonds propres ». Un point que les experts de la CCI confirme : « Sans argent, on ne crée pas. Le premier financeur de l’entreprise, c’est l’entrepreneur lui-même ». D’où l’importance d’avoir un projet correspondant à ses moyens... Et le sentiment souvent ressenti par les aspirants à la création d’entreprise qu’on ne «prête qu’aux riches», selon l’adage. Car la plupart des aides fonctionnent selon la règle du 1€ de prêté pour 1€ de fonds propres. Pour défricher la panoplie des dispositifs existants, la CCI Nice Côte d’Azur est évidemment à votre service. Véritable « hub » vers les différentes formes de financements possibles, la CCI possède une expertise en matière de financement des entreprises et se positionne comme interlocuteur privilégié des entrepreneurs dans leur recherche. De la simple mise en relation jusqu’au montage du dossier, la CCI balise le difficile parcours qui mène à la bonne source de financement correspondant au besoin de l’entreprise. «En 2011, la CCI a accompagné une trentaine d’entreprises dans l’obtention de financements SUITE PAGE 12 : Azur Entreprises I N° 93 I
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Dossier Les clés du financement d’entreprise
« Les structures privées qui misaient auparavant sur des entreprises innovantes ont connu des échecs et sont aujourd’hui plus frileuses à investir dans l’innovation. ». Annick Ménard, responsable de l’agence d’ingénierie financière Deveum à Sophia Antipolis.
« Pour mettre toutes les chances de notre côté et obtenir un PRCE de 100 K€, nous avons retravaillé notre business plan avec la CCI en insistant sur notre marché et l’avantage différenciateur du produit... ». Léon Chicheportiche, fondateur d’AndroMC à Nice.
régionaux pour près de 1,2 M€, souligne Jean Mane, membre de la CCI et président du comité départemental PRCE/PRTE (Prêt régional à la création d’entreprise/Prêt régional à la transmission-reprise d’entreprise). Cela a permis de mobiliser 2,5 M€ de financement bancaire pour 140 emplois induits par les activités créées». Aux côtés de la CCI, différentes structures spécialisées assurent le relais auprès des entreprises selon leur typologie ou stade de développement. Les incubateurs (IPE et Telecom ParisTech) accompagnent les jeunes pousses innovantes à développer leur projets. Les plateformes France Initiative (NCAI à Nice, Iasa à Sophia, CPE à Grasse, Aderf à Menton), ou encore l’Adie interviennent auprès des porteurs de projets plus traditionnels et en création. Les pépinières (Innova Grasse à Grasse, Business Pôle à Sophia, le Centre d’Accueil de l’Entreprise Innovante à Nice) et le réseau Entreprendre soutiennent plutôt les jeunes entreprises à fort potentiel de développement. Les pôles de compétitivité sont eux sollicités pour les projets collaboratifs… Des structures privées sont également positionnées sur ce créneau et proposent elles aussi un accompagnement global. Bref, l’éventail est large. Et leurs conseils précieux. Quelle que soit l’aide demandée, pour les experts de la CCI en effet, les principaux éléments à mettre en exergue pour convaincre ses partenaires financiers, outre la viabilité économique du projet, sont le caractère innovant et les perspectives d’emplois. « Quand on 12 I Azur Entreprises I
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Les-aides.fr : les aides à portée de clic n Sésame pour les entreprises en quête de financement, le site internet les-aides.fr développé par les CCI répertorie toutes les aides dont peuvent bénéficier les entrepreneurs, qu’elles soient nationales, régionales ou départementales. Des dispositifs de financement à taux préférentiel aux exonérations de charge, la panoplie complète des aides financières et leurs actualités sont dorénavant accessibles d’un simple clic. Les différentes entrées selon le type d’activité et le profil de l’entrepreneur ainsi qu’une mise en relation avec les conseillers de votre CCI facilitent les recherches. www.les-aides.fr
crée de l’emploi, on trouve des solutions de financement » souligne Ferjani Neffati, conseiller en stratégie et financements d’entreprise de la CCI, qui conseille également de ne pas se tromper d’interlocuteur. Chaque point d’entrée a ses propres attentes auxquelles il faut coller. D’où l’intérêt d’adapter son business plan au type de financement sollicité. Annick Ménard insiste elle aussi sur l’importance d’un business plan cohérent : « Trop ambitieux, il ne sera pas pris au sérieux, et donc rédhibitoire pour demander des aides. Il faut s’attacher à la partie qualitative de son business plan, la vision de son marché, de la concurrence, sa stratégie. De là découlera la partie quantitative, point final de son analyse». Pour Patrick Daunay, il est primordial de s’appuyer sur les structures existantes : « Un dossier de demande de PCE (Prêt à la création d’entreprise) ou du dispositif Nacre (réservé au demandeur d’emploi) a toutes les chances d’être accepté s’il est validé par les structures d’accom-
pagnement telles que les plateformes France Initiative, les boutiques de gestion ou l’Adie pour les personnes exclues du système bancaire. » Enfin Annie Prod’homme, du cabinet Nephtys Finance spécialisé dans l’accompagnement de start-up et membre du club de Business Angels SBA, précise : « On ne finance pas une innovation mais un projet d’entreprise, un produit qui doit impérativement rencontrer son marché, et une équipe d’hommes et de femmes motivés »... A bon entendeur ! Quels sont les principaux dispositifs existants ? En matière d’aides publiques, le champs est vaste. On compte trois grandes entités : la plus sollicitée, Oséo, est plutôt orientée création et innovation. L’Ademe propose des subventions pour des projets liés au développement durable ayant une notion d’exemplarité. Et la Coface, ainsi que UbiFrance et à nouveau Oséo, proposent des dispositifs d’assurance prospection aux entreprises qui souhaitent se déve-
« En 2011, notre CCI a facilité l’accès à des PME azuréennes à plus d’un million d’euros de financements pour développer leurs projets ». Jean Mane, membre de la CCI Nice Côte d’Azur
lopper à l’export. Les aides les plus fréquentes sont clairement celle liées à la création d’emploi abondées par la Région, sous forme d’avances remboursables : PRCE et PRTE en tête. D’un montant oscillant de 15 à 100 K€ pour le premier, de 15 à 150K€ pour le second, ces prêts à l’entreprise sont sans garantie et à taux zéro, l’instruction se faisant par l’intermédiaire de la CCI. Ainsi, Léon Chicheportiche, fondateur d’AndroMC (Nice), start-up qui développe des accessoires innovants pour smartphones dont un éthylotest électronique, témoigne : « Pour mettre toutes les chances de notre côté et obtenir un PRCE de 100 K€, nous avons retravaillé notre business plan avec la CCI en insistant sur notre marché et l’avantage différenciateur du produit, et augmenté le capital de la société de 100K€. Cela nous a permis de débloquer un prêt bancaire afin de financer un premier prototype et d’embaucher trois ingénieurs pour assurer son développement ».
« Les avances à taux zéro, remboursables en cas de succès économique et technique, sont dorénavant privilégiées »
« Avec une croissance de mon chiffre d’affaires de 50% en 2011, mes besoins en fonds de roulement ont explosé... Grâce au PRCE, j’ai passé une première étape pour atteindre les 1,2 M€ de CA. ». Antoine Perry, dirigeant de SeaSatCom à Sophia Antipolis.
Pour Matthieu Vergé-Salamon, dirigeant de ASM (Antibes), spécialisée dans la conception et la fabrication de machines industrielles : « Si la pression fiscale est énorme en France, il existe un paquet d’aides qui la compensent, mais qu’il faut prendre le temps d’aller chercher. Nous avons d’abord sollicité le Réseau Entreprendre Paca (50K€) et la CCI pour le PRTE (150K€) afin de crédibiliser notre dossier auprès des banques et financer la reprise de ASM ». L’entreprise (4 M€ de CA, 18 salariés) souhaite aujourd’hui faire construire des locaux plus vastes pour assurer son développement. Elle évalue son budget à 2,5 M€ et recherche activement des subventions : « A part le fonds Jérémie, j’ai le sentiment que subventions et allégements se font plus rares, notamment pour les petites PME qui n’ont pas de services dédiés », regrette l’entrepreneur. «En effet, les avances à taux zéro, remboursables en cas de succès économique et technique sont dorénavant privilégiées », confirme Annick Ménard. Reste encore des allégements au niveau des charges pour les entreprises ayant un statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) ou éligible au Crédit Impôt Recherche (CIR). Solution plus locale, mais significative : les plans de revitalisation, dont le plus important est celui de Texas Instrument. L’objectif étant de revitaliser le bassin d’emploi d’un secteur en regard des licenciements opérés sur ce même secteur. « Ce plan a constitué une injection financière dans le tissu économique local de l’ordre de 15.000 € par emploi programmé», précise-t-on à la CCI. Théa Lofti, dirigeante de l’entreprise de BTP spécialisée dans le second
œuvre, Urban Group, de souligner : « Nous avons embauché 18 CDI depuis la création de l’entreprise en juillet 2011, la CCI nous a aidé à monter notre business plan : celui-ci nous a ouvert l’accès au fonds Texas pour obtenir un apport de 210 K€ sous forme de prêt à taux préférentiel. Cela nous permettra d’acquérir notre propre matériel dont un parc d’échafaudages qui nous servira à développer une activité de location ». Si le fonds Texas touche à sa fin, d’autres fonds sont encore en activité dont ceux de Wipro sur Sophia Antipolis et de FMS sur le secteur de la Plaine du Var. Pour les entreprises déjà matures, la solution se niche dans les sociétés de capital développement. Publiques ou privées, elles lèvent des fonds qu’elles investissent dans les PME contre une part du capital. Ainsi, Antoine Perry, à la tête de Sea Sat Com (Sophia Antipolis), opérateur GSM, TV et satellite pour les yachts. Après avoir bénéficié d’un PRCE en 2009, l’entrepreneur a récemment eu accès à l’IAD, société de capital développement soutenue notamment par les 7 CCI de Paca, la CCI régionale et la Région dont l’objectif est de renforcer les fonds propres des petites entreprises régionales en développement. : «Avec une croissance de mon chiffre d’affaires de 50% en 2011, mes besoins en fonds de roulement ont explosé. Pour développer un certain nombre d’outils informatiques dont une plateforme de billing et d’e-commerce, un apport en fonds propres était nécessaire. Les banques me demandaient des garanties impossibles à présenter sans fortune personnelle, et les investisSUITE PAGE 14 :
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Dossier Les clés du financement d’entreprise
« Si la pression fiscale est énorme en France, il existe un paquet d’aides qui la compensent, mais qu’il faut prendre le temps d’aller chercher ».
« Nous souhaitons compléter la chaîne du financement pour 20 à 40 entreprises innovantes à fort potentiel de croissance... ». Georges Dao, initiateur du fonds Business Accelerator 06 à Nice.
Matthieu Vergé-Salamon, dirigeant de ASM à Antibes.
seurs, des ratios de sécurité trop hauts. Il ne me restait que les aides publiques et parapubliques. Nous avons monté notre business plan avec la CCI et j’ai ainsi pu obtenir 75 K€ contre une part du capital de la société que je dois rembourser dans les cinq ans. Grâce au PRCE, j’ai passé une première étape pour atteindre les 1,2 M€ de CA. L’IAD va me permettre d’en franchir une seconde et de viser les 2M€ à moyen terme ». « L’avantage des investissements dilutifs est double, explique Gaël Dubosq, responsable du bureau niçois de Midi Capital, société de capital développement qui s’adresse aux sociétés de 2M€ et plus de CA. Nous apportons des fonds de 500K€ à 5M€ sans coût, permettant de lever de la dette ainsi qu’une expertise. L’actionnaire partage avec l’entrepreneur le même objectif de création de valeur et l’aide dans sa réflexion stratégique... D’où l’intérêt de bien choisir son investisseur ». Mais reste que les banques ne financent pas l’immatériel. Car là où le bât blesse, c’est lorsqu’une entreprise innovante manque de fonds propres pour financer sa phase d’amorçage. L’Aide à la Faisabilité de l’Innovation (AFI), subvention en moyenne de 30 K€, permet de prouver la viabilité de son projet. De moindre mesure, l’aide au dépôt de brevet de 2.000 € proposée depuis peu par la Métropole Nice Côte d’Azur finance entre le tiers et la moitié du coût total. A part ça, rien ou presque. Les banques n’interviennent pas sur l’immatériel, les business angels ne montent généralement au créneau que lorsque l’entreprise a su démontrer sa capacité à faire rentrer du chiffre d’affaires. Et les capitaux 14 I Azur Entreprises I
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Activités Nouvelles et Nouvelles Compétences : un dispositif pour concrétiser un projet de développement
n Ce dispositif d’aide à l’embauche et au développement économique s’adresse aux dirigeants de TPE, PME-PMI Il permet, de développer de nouveaux projets ou des projets dormant en fournissant une nouvelle compétence et ainsi accroître la performance de l’entreprise. Sans être freiné par le coût d’une embauche et le besoin de formation, l’entreprise accueille une personne durant 6 mois pour seulement 5500 € nets (ce programme étant co-financé par le Conseil Régional PACA). Ce nouveau collaborateur, impérativement demandeur d’emploi, choisi directement par le dirigeant de l’entreprise, bénéficiera d’un chèque formation de 1500 € TTC compris dans le coût global du dispositif, ainsi que de formations dispensées par le cnam pour une plus grande adaptation au poste. Sans obligation d’embauche à l’issue des 6 mois, ce dispositif permet d’arriver à un résultat concret et favoriser l’intégration d’une nouvelle compétence dans les effectifs de l’entreprise. Plus de renseignements : contactez marjorie.bourse@cote-azur.cci.fr / ferjani.neffati@cote-azur.cci.fr risqueurs sont... assez souvent aux abonnés absents, ces derniers temps ! La conjoncture ne les incite guère à prendre autant de latitude qu’avant, il faut avouer. C’est là que l’initiative locale prend le relais et joue la carte de la proximité financeur/projet. Devant ce no man’s land financier, Business Accelerator 06 a initié en effet la création d’un futur fonds de 10 M€. « Nous souhaitons compléter la chaîne du financement pour 20 à 40 entreprises innovantes à fort potentiel de croissance positionnées sur des secteurs d’avenir propres au territoire comme les TIC, l’éco-construction et les services », indique Georges Dao, porteur du projet au sein de
l’UPE 06, avec l’appui de la CCI, la Métropole, le Pôle Azur Provence, 25 entrepreneurs privés et les banques du département. Actuellement en cours d’agrément, les premiers fonds devraient être distribués début 2013. n
En savoir + CCI Nice Côte d’Azur Pôle création, transmission & financement d’entreprise ferjani.neffati@cote-azur.cci.fr marjorie.bourse@cote-azur.cci.fr www.cote-azur.cci.fr 0 800 422 222
Dossiers & thématiques n RESEAU. GRAND RENDEZ-VOUS NON VIRTUEL DES UTILISATEURS DU «RÉSEAU DES RÉSEAUX» AZURÉEN CRÉÉ PAR LA CCI, LA 5e ÉDITION DU FORUM ÉCOBIZ SE DÉROULE EN OCTOBRE.
ECOBIZ : UN FORUM ET DEUX NOUVELLES COMMUNAUTÉS 10 000 adhérents ! Une croissance à la mesure de sa vocation : rapprocher et faire travailler ensemble les acteurs économiques azuréens. Plus que jamais, Ecobiz, service de la CCI Nice Côte d’Azur, est au cœur de la dynamique des réseaux professionnels et joue pleinement son rôle de fédérateur et d’animateur de l’écosystème des Alpes-Maritimes. En jouant la carte du numérique, l’outil permet à ses membres d’enrichir leurs relations d’affaires, de favoriser le partage de l’information, de bénéficier d’une meilleure visibilité locale et surtout de générer des coopérations d’affaires qui n’ont rien de virtuel... Le rendez-vous rassemble plus de 1000 participants. Au programme de l’édition 2012, de nombreuses conférences animées par des grands noms du monde des affaires (dont le journaliste François de Closets) mais surtout des rencontres à travers le café des communautés et les Speed Business Meetings. Cette année, plus encore que pour les éditions précédentes, le rendez-vous est placé sous le signe de la transversalité. L’idée est d’élargir au maximum les potentialités d’affaires en rapprochant des entrepreneurs issus de multiples domaines d’activités : marketing et audiovisuel, commerce et e-commerce, tourisme et Qualité Hygiène Sécurité Environnement… Commerce : la naissance d’une nouvelle communauté. Après avoir élargi au Var voisin ses communautés Tourisme, Nautisme, Développement Durable, QHSE, Energie, International et Jeunes Entreprises, Ecobiz lance aussi accueilli le club «Presse Méditerranée 06» (200 journalistes) et une communauté Commerce. Portée par Laurent Lachkar, vice-président de la CCI Nice Côte d’Azur, celle-ci a pour ambition de devenir la porte d’entrée, d’information et d’échanges de tous les acteurs du commerce azuréens. Des grandes surfaces aux commerces de proximité, des franchises aux indépendants, toutes les activités et toutes les familles sont concernées et seront représentées. Un nouvelle communauté qui répond aux attentes exprimées par de nombreux commerçants et représentants de commerçants, constantant l’efficacité de la plateforme pour d’autres secteurs d’activité déjà présents. A l’heure où les habitudes des consommateurs sont en pleine mutation, marquées à la fois par la crise et l’explosion des achats en ligne, la synergie, le réseau, les échanges sont plus
Faire son buzz avec Ecobiz, c’est facile...
que jamais d’actualité. Comme toutes les communautés de la plateforme participative, la communauté Commerce assurera non seulement une veille thématique sur les grandes questions qui impactent directement la vie des commerçants (achat, distribution, stock, cession de fonds de commerce, transmission, réglementations,
hygiène, etc), diffusera les bonnes pratiques, mais elle contribuera surtout à favoriser des mises en relation. Objectif : gagner des parts de marché, mieux se faire connaître, poster son actualité... n
En savoir +
infos/inscription sur www.forum-ecobiz.fr
LAURENT LACHKAR: POURQUOI NOUS AVONS VOULU UNE COMMUNAUTÉ "COMMERCE" Il y a près de 20 000 commerces dans les Alpes-Maritimes. «C’est un tiers des raisons sociales du département», souligne Laurent Lachkar, Vice-président de la CCI et initiateur de la nouvelle commission Commerce sur Ecobiz Côte d’Azur. «Or cette force économique vitale pour le 06 ne possède ni syndicat, ni corporation, ni force commune. Certes, il existe de nombreux syndicats et associations professionnels mais leur vocation s’inscrit toujours dans un périmètre d’activités ou géographique précis. Comment dans ces conditions faire circuler l’information qui les concerne tous ? D’autant qu’aujourd’hui les commerçants sont confrontés à des évolutions stratégiques : formation, e-commerce, mais aussi réglementation, technologie, etc.». Même si beaucoup ont conscience de devoir évoluer, comment trouver l’information, les conseils, les obligations, l’accompagnement
adéquats ? «Accaparés par leur activité, beaucoup n’ont pas le temps de s’informer. Il y a donc un réel besoin et une attente. C’est tout l’intérêt de cette communauté qui s’adresse à tous les commerçants. Ils trouveront ici les informations utiles, des conseils, des témoignages sur des sujets aussi divers que le design, l’aménagement, les énergies propres, les aides ou la sécurité. Ce sera un carrefour où l’échange sera privilégié. Par ailleurs, ils auront accès à toutes les richesses de l’outil Ecobiz : bourse d’échange, opportunité d’affaires, agenda, etc.». Autre point fort, cette communauté va permettre aux fédérations commerciales azuréennes de disposer d’un bureau virtuel pour communiquer avec leurs membres en temps réel : convocation, échanges, PV de délibération, etc. Chaque membre aura immédiatement accès à tout ce qui fait la vie de son association commerciale. A découvrir sur www.cote-azur-ecobiz.fr ! Azur Entreprises I N° 93 I
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Dossiers & thématiques n INDUSTRIE. JOUER LA SYNERGIE ENTRE PRESCRIPTEURS INDUSTRIELS AZURÉENS ET PMI SOUS-TRAITANTES DÉMARCHE LANCÉE CET ÉTÉ PAR LA CCI NICE CÔTE D’AZUR, L’APPIM, LA CDAF ET LA DIRECCTE. OBJECTIF, UN ET PROFITABLE À TOUS.
CAP INDUS : COMMENT L'ÉCOSYSTÈME INDUSTRIEL A LE DÉFI DE LA MONDIALISATION La Côte d’Azur, souvent peu connue pour son savoir faire industriel, est pourtant en pointe dans le développement d’une coopération entre poids lourds et petites structures du secteur. En clair, faire que fournisseurs et clients, donneurs d'ordres industriels et PME-TPE sous-traitantes se donnent la main, plutôt que de s'enferrer dans une démarche classique d'acheteur puissant dictant sa loi aux petits sous-traitants. Une nouvelle coopération gagnant-gagnant qui n’a rien d’utopique. Pour l'APPIM (Association des Partenaires pour la Promotion Industrielle Méditerranée), partenaire de la démarche Cap Indus (pour Côte d’Azur Partenariats Industriels Durables) avec la CCI Nice Côte d'Azur, la Compagnie des Dirigeants et Acheteurs Français (CDAF PACA) et la Direccte (services de l’Etat), c'est même vital pour l'industrie azuréenne. C'est avec un écosystème industriel vivant, travaillant au plus haut niveau, qu'elle peut contrebalancer - par rapport aux pays à bas coûts - ses points faibles : un foncier rare et cher pour les locaux industriels, le recrutement rendu difficile par le coût du logement. "Nous avons commencé il y a bien longtemps à travailler sur cette thématique en créant l’APPIM en 1996, souligne Bernard Kleynhoff, le Président de la CCI. Développer l’industrie d’un territoire, c’est d’abord travailler sur le chaînage des compétences et l’efficacité des chaînes de valeur économiques. L’industrie est le secteur du BtoB. Il est sur ce secteur plus que sur d’autres nécessaire d’investir sur les interrelations entre entreprises. La CCI mobilise toute son énergie et ses moyens pour la mise en œuvre de ces actions, notamment avec sa Commission "Industrie et technologies" présidée par Michelle Cimelli.". Sous le coup de la mondialisation, l'industrie est confrontée à d’importantes mutations. La sous-traitance industrielle territoriale s’est notamment fragilisée. Ce socle de compétences nécessaires pour la fabrication de produits sur le territoire national doit pourtant être préservé. D'où la nécessité de conduire des actions favorisant le développement de relations partenariales et la (re)création de chaînes de valeurs industrielles territoriales. C'était d'ailleurs l'axe majeur du Livre Blanc de l'Industrie azuréenne présenté début 2010. 16 I Azur Entreprises I
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Une démarche conçue par les acteurs du secteur industriel, pour faire faire des étincelles à leur activité.
La réponse, elle, s'appelle Cap Indus. Une démarche en ligne avec la médiation du crédit initiée en 2010 et avec la charte des bonnes pratiques entre grands donneurs d'ordre et PME. Les prescripteurs locaux comme Thales Alenia Space, Schneider, Kone, Areco, Griesser, Thales Underwater Systems, One Too, Aéroports de la Côte d'Azur, etc. y sont déjà engagés. Un vrai mouvement de fond, mûrement pensé et structuré tout au long d'une année de réflexion et d'échanges entre industriels. Il a été lancé concrètement à l'occasion d'une première rencontre clients-fournisseurs le 3 juillet dernier chez Thales Alenia Space à La Bocca. Un succès avec une bonne soixantaine de chefs d'entreprise au rendez-vous. Un symbole aussi : c'était la première fois que Thales Alenia Space présentait ainsi sa politique d'achat. "Ce premier rendez-vous s'est révélé très positif pour nous, explique l'un des participants, Christophe Olivari, président d'Avantis Concept, une société d'ingénierie mécanique à Grasse (380 personnes). Aujourd'hui, le marché est très tendu, avec des délais courts. La possibilité d'anticiper les besoins est aussi essentielle. Nous avons pu voir si notre positionnement chez Thales était le bon. Si nos investissements envisagés (2 millions
d'euros sur trois ans) correspondaient. Nous utilisons des machines sophistiquées et il s'agit de ne pas se tromper de machines, ni de cibles". Cap Indus est une démarche ouverte à l'ensemble des entreprises industrielles. Pour Daniel Sfecci, le président de l'APPIM, "L'idée est de réunir prestataires et donneurs d'ordre pour que ces derniers présentent la règle du jeu et expriment leurs besoins. Les TPE et PME peuvent ainsi voir si les moyens qu'elles ont mis en place correspondent bien aux besoins locaux. Et s'adapter en conséquence". La démarche est innovante "Parce qu'elle est réellement ouverte à l'ensemble des entreprises, souligne Helmut Hintzer, le président de la CDAF PACA qui représente les grands acheteurs. Ce type d'opération n'avait été lancé auparavant qu'autour d'une ou deux grandes entreprises, chef de filière. Mais si le sourcing local est un avantage, ce n'est pas un chèque en blanc avertit-il. Il faut aussi que les PME-TPE remplissent les critères de performance en termes de coûts et de délais". Le Lean Management au cœur de l'accompagnement. Cap Indus a obtenu le soutien de la Direccte (l’ex-Drire). C'est elle qui a financé les études préparatoires et qui financera la
RUBRIQUE EN COLLABORATION AVEC
: C’EST LE PRINCIPE DE LA COMPÉTITIVITÉ RENFORCÉE
le rendez-vous
DigitalVision
ZURÉEN RELÈVE mise en place d'actions d'accompagnement. "Tout ce qui peut renforcer la performance des entreprises nous intéresse, note Pierre Pic, délégué régional Direccte. Plutôt que d'en rester au seul contrat commercial, l'objectif ici est de trouver une relation de collaboration plus équilibrée entre donneurs d'ordre et sous-traitants. Il s'agit aussi d'amener plus de flexibilité et de rapidité. En ce sens, nous avons travaillé sur des thèmes comme le Lean Management, un sujet transversal qui chapeaute l’ensemble". Une bonne partie de l'accompagnement reposera ainsi sur les méthodes et techniques de "Lean Management", déjà utilisées dans les grands secteurs industriels. Elles visent à la réduction des gaspillages et à l’amélioration des performances. Deux axes seront privilégiés : le processus de production ("lean manufacturing") et l'analyse de la valeur produit ("lean design" associé à une démarche d'éco-conception). Trois grands axes d'action. Cap Indus n'en est cependant qu'à ses débuts. Après la pause de l’été, l’opération repart fort avec une rencontre clients-fournisseurs consacrée à deux PMI azuréennes : One Too et Unic. « Les grands donneurs d’ordres ne sont pas Daniel Sfecci, Président les seuls concernés. de l’APPIM. En décembre, un premier bilan sera tiré afin de proposer des actions communes clients-fournisseurs », précise Daniel Sfecci. Ce travail de fond se fera suivant trois axes : la poursuite de ce cycle de rencontres; la constitution sur la platefome Ecobiz Côte d’Azur de la base de données fournisseurs recensant l’offre des 300 soustraitants industriels majeurs du territoire et une action collective d’amélioration de la compétitivité industrielle. Le plan de l'écosystème industriel azuréen pour relever le défi de la mondialisation est en marche ! n
En savoir + www.appim.com www.cote-azur.cci.fr
Industria 2012 le 20 novembre Ne manquez pas le forum Industria 2012, le 20 novembre à l’hippodrome de Cagnessur-Mer. L’évenement s’est imposé comme point de rassemblement des industriels pour valoriser, présenter leur activité et retrouver clients, prospects, fabricants, distributeurs, décideurs... 120 exposants et plus de 1300 participants sont attendus toute la journée. Rendez-vous incontournable de l’industrie azuréenne, il permet d’identifier des compétences, de promouvoir des savoir faire, de créer des courants d’affaires. Présents également sur le Forum, les partenaires du développement de l’entreprise répondront à toutes les questions des dirigeants sur l’ensemble des dispositifs : aides financières, services d’accompagnement, formation, emploi... Cette année, l’Italie, premier partenaire commercial des Alpes-Maritimes, sera présente en tant qu’invité d’honneur. Une conférence abordera les aspects pratiques d’une implantation en Italie. Des rendez-vous personnalisés seront proposés avec des experts d’Ubifrance et la Chambre Française de Commerce et d’Industrie en Italie. « Nous avons choisi l’Italie en raison de sa proximité, explique Daniel Sfecci, Président de l’APPIM, mais aussi pour prolonger les échanges amorcés, en 2011, lors d’un déplacement au Piémont à l’invitation du pôle de la mécatronique ». Au carrefour des TIC, de l’électronique et de la mécanique l’activité constitue l’un des fleurons de l’industrie piémontaise, qui cherche à se diversifier pour compenser le recul de l’automobile. Avec le soutien de la région, un pôle (MESAP, www.mesapiemonte.it) regroupant grandes entreprises, PME et laboratoires publics de recherche, a été lancé en 2009, à l’image de nos pôles de compétitivités régionaux. Il vient de nouer une alliance avec ses équivalents en Rhône-Alpes ainsi qu’un pôle allemand pour capter des fonds européens. Des trois régions italiennes (Piémont, Ligurie, Val d’Aoste) membres de l’euro-région Alpes-Méditerranée, aux côtés de Paca et Rhône-Alpes, le Piémont est en effet celle qui a le plus développé ses échanges avec la France. Les entreprises de la Côte d’Azur sont pourtant peu nombreuses à aller y prospecter, « nous avons très peu de demandes» constate, Didier Bourguignon, directeur d’UbiFrance à Milan (www.ubifrance.fr/italie), « pourtant l’Italie est un marché stratégique pour les PME /TPE pour qui elle peut constituer une première approche à l’export en raison de son ouverture, de ses habitudes similaires de consommation sur certains marchés. Certains secteurs comme l’agro-alimentaire ou tout ce qui touche aux technologies de l’information présentent toujours des opportunités ». Ainsi, dans une Italie où les PME paient des tarifs d’électricité parmi les plus élevés de l’Union européenne, Qualisteo, jeune pousse niçoise spécialisée dans les systèmes de mesure et de gestion des consommations électriques détaillées des bâtiments, a fait de la Péninsule italienne l’un de ses marchés prioritaires. Réservez un stand, s’inscrire en ligne www.forum-industria
Ils seront à Industria et ils disent pourquoi... Christophe Bourgues, Directeur du site Horizon de Schneider Electric (Carros) «C’est une une bonne occasion pour présenter nos d’activités sur le management de l’énergie : l’an passé, au forum, nous avions communiqué sur notre nouveau bâtiment intelligent, véritable vitrine de nos savoir-faire en matière d'efficacité énergétique. Cette année, nous allons présenter nos capacités à développer des solutions type smart grids pour les bornes de recharge des véhicules électriques».
Benito Pisani, directeur général d’EMM (Mandelieu) «Cette année sera ma quatrième participation. Le forum m’a permis de rencontrer mes fournisseurs, de promouvoir mes activités auprès des donneurs d’ordre mais aussi de connaître de nouveaux prestataires, d’enrichir mon carnet d’adresse et de recruter des stagiaires. L’an passé ma participation s’est conclue par la signature d’un contrat important ! J’espère que cette année se révèlera aussi porteuse». Azur Entreprises I N° 93 I
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Dossiers & thématiques n TOURISME. REDYNAMISER LES VALLÉES ET LE HAUT-PAYS, FAVROISER LE MAINTIEN DES COMMERCES MULT EN MISANT SUR LE CHARME D’ÉTAPES GOURMANDES À FAIRE (RE)DÉCOUVRIR. C’EST LE PARI RÉUSSI DU RÉSE
BISTROTS DE PAYS : ENTRE CHEIRON ET MERCAN LA CARTE DE L’AUTHENTICITÉ Ce sont en quelque sorte, les "étoilés" du hautpays. Ils ont en commun l'expression d'un terroir de caractère, portent tous la marque de l'authenticité, de la simplicité, du bon accueil avec un parfum de temps retrouvé. En un mot, ils ont du charme. Dans le 06, sept adresses (pour l'instant) font partie du réseau des Bistrots de pays : Le Relais du Mercantour à Beuil, Le Bistrot de Sophie à Coursegoules, le Bistrot des Panissiers à la Tour sur Tinée ou encore l'Auberge de Calendal à Aiglun, l'Auberge du Moulin à Roubion, l'Auberge du Baouroux à Caille et l'Auberge de Massoins. Ce label n'est pas nouveau en France. Il date de 20 ans. Mais c'est en 2009 qu'il a été introduit dans les Alpes-Maritimes, entre Cheiron et Mercantour. La démarche a été engagée et soutenue par la CCI et le Conseil général des Alpes-Maritimes dans un objectif bien précis : contribuer au maintien des commerces multiservices en zone rurale. Dans les villages, pour bistrot, on entend "bar-restaurant-épicerie". Ces établissements assurent une fonction de lieu de vie et de rencontres entre les résidents et les visiteurs. Ce sont aussi souvent les derniers commerces à rester ouverts. N'obtient cependant pas le label "Bistrot de Pays" qui veut. Le label national s'appuie sur des critères bien précis. Il est attribué après un parcours de plusieurs mois comprenant séminaires, audits, respect des critères qualité de la Charte Bistrot de pays (ouverture toute l’année, promotion des produits du terroir, informations touristiques, animations festives …). Tous les établissements labellisés ont en commun de se poser comme des lieux d'accueil, de convivialité où il est possible de retrouver des produits locaux à table, une information touristique au comptoir, des animations en soirée et des services de proximité pour la population. Maryse Cossa du "Relais du Mercantour" (labellisé également Qualité Tourisme et Clef verte) a été l'un des moteurs de l'opération dans le 06 : "Quand nous avons repris l'affaire en 2005, l'idée a été de fédérer les relais dans les villages, d'être une vitrine des produits locaux et de maintenir un commerce multi-services. Depuis, nous avons cherché à remplir notre rôle de cœur de village. Nous sommes un relais pour faire vivre le pays, déguster des produits
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locaux (avec les autres "bistrots de pays", nous organisons aussi des opérations autour de l'agneau de pays, du chèvre de printemps, etc.). Le label nous y aide. Il nous permet aussi d'échanger entre nous, de nous positionner et de nous faire reconnaître". La famille des Bistrots de Pays 06 devrait prochainement s'agrandir. De nouveaux audits sont en cours depuis la mi-septembre pour six établissement. Le tourisme de montagne est en train d'évoluer : cette saison a été révélatrice. Désormais il ne s'agit plus seulement de randonneurs purs et durs, mais de plus en plus de famille en recherche d'authenticité. Une tendance avec laquelle les Bistrots de Pays sont en phase. Les Bistrots de Pays se déclinent en version italienne. Le réseau a aussi franchi la frontière italienne. Brigitte Salussolia, élue commerce de la CCI, a participé à un séminaire d'échanges avec des propriétaires d'établissements du Mercantour italien. Elle les a trouvés très motivés. "Ils veulent lutter contre la «désertification» du territoire et ont comme nous des produits de qualité à mettre en valeur, un fort potentiel touristique et un patri-
moine exceptionnel. Ce label leur permettrait de développer un tourisme de montagne où ils associeraient des activités de loisirs et du sport de montagne avec une hôtellerie qui joue les vieilles pierres et l’authenticité". Tourval Café : la montagne joue la labellisation ? Le projet de coopération franco-italien "Tourval Café" qui associait le Conseil général et la CCI pour la partie française a donné un joli coup de pouce en matière de labellisation, de certification et de démarches qualité. Cette action de sensibilisation pour l’obtention d’une qualification et d’une identité territoriale se développe à travers formations et séminaires thématiques, conseils personnalisés, éductours et rencontres entre professionnels du tourisme des Alpes-Maritimes et des provinces italiennes voisines. Pour le 06, une soixantaine d’établissements tous engagés dans des démarches Qualité Tourisme, environnementales (label Clef Verte) ou d’accessibilité y ont participé. n
En savoir + www.cote-azur.cci.fr 0 800 422 222
ISERVICES EN ZONE RURALE AU DES BISTROTS DE PAYS.
en contact
Véronique Pagnier
TOUR,
Martine Charreyron Présidente de la nouvelle association commerciale de Menton.
Menton Sourire : à l’Est, des projets
Vers un "cluster des industries de montagne" Une autre piste engagée, plus large, vise au développement de l’économie alpine à travers une démarche collective régionale de création d'un "cluster des industries de montagne". Il s'agit de regrouper sous une même bannière les "Entreprises des Alpes du Sud", voire de l'ensemble des Alpes, pour promouvoir, soutenir et valoriser tout ce qui touche aux loisirs, aménagements, infrastructures et équipements touristiques de la montagne. La CCI Nice Côte d'Azur est associée à cette démarche qui est pilotée par la CCIT 05. Première action visible : une présence au Salon SAM de Grenoble, en avril dernier avec 21 entreprises des Alpes du Sud dont quatre entreprises azuréennes (Augier SAS, CTH Ingénierie, Del Fabro et Valtinée TP). Regroupées sur un stand, elles témoignaient de la qualité et de la diversification du territoire alpin azuréen ainsi que de ses savoir-faire.
Rencontre avec Martine Charreyron, Présidente de Menton Sourire, la nouvelle association des commerçants mentonnais. «Pour dynamiser les commerces de proximité à Menton, il va falloir être très actifs, et très solidaires les uns avec les autres ... Actuellement ce qui est très important, c'est fidéliser la clientèle par le sourire et par l'accueil ». Martine Charreyron souhaite unir toutes les énergies. « Pour dynamiser le commerce de centre-ville et fidéliser nos clients, il faut créer des événements tout au long de l'année comme la braderie de la Saint Michel, mais aussi inventer des outils efficaces comme les chèques cadeaux, les cartes de fidélité ou la mise en commun des fichiers clients de tous les commerçants... ». Parmi les projets de la nouvelle présidente, la création d'un centre commercial éphémère au cœur de la ville, dans le Palais de l'Europe le temps d'un week-end au printemps prochain. Tous les commerçants pourraient y tenir des stands et ainsi faire découvrir leur savoir faire aux visiteurs.
Créer une véritable communauté de commerçants par quartiers. Le soutien de la municipalité, une équipe dynamique motivée et pleine d'idées, la mise en place de « responsables de quartiers », voici les nouvelles bases sur lesquelles compte bien s'appuyer Martine Charreyron pour dynamiser les zones commerçantes de Menton. Dans chaque zone, la présence d'un président de quartier est centrale dans la nouvelle organisation, ceux-ci étant le mieux à même de répondre aux attentes de chacun dans un esprit de proximité et de retour immédiat des informations. Martine Charreyron précise même que « face aux problèmes quotidiens, les commerçants ne doivent plus se sentir démunis. Celà demande beaucoup d'écoute, et des soutiens extérieurs ». Notamment celui de la CCI, qui apporte son aide au développement de la nouvelle association commerciale. Contact/ Menton Sourire 06 75 88 78 75
Le commerce de proximité en quête d'un second souffle Partout en France les commerçants implantés au cœur des villes cherchent à reconquérir une clientèle charmée par les centre commerciaux, les grandes surfaces et par l'achat sur Internet. Les centres-villes se sont peu à peu vidés et le chiffre d'affaire des commerçants a chuté. Les contraintes des centres villes existent : places de parking rares, prix souvent plus élevés qu'ailleurs et des commerces espacés rendant difficiles les courses de masse. Pourtant les centres villes ne manquent pas d'atouts : faire son shopping, déambuler dans les
rues, admirer les vitrines et surtout garder un contact humain avec les commerçants souriants, attentionnés et disponibles. « Nous serons obligés de mettre en place des stratégies communes pour lutter contre les nouvelles formes de consommation » constate la présidente de Menton Sourire. « Encore faut-il que tous les commerçant donnent une bonne image de marque de leur commerce et qu'ils se sentent solidaires, par extension, de tous les petits commerces alentours ». Azur Entreprises I N° 93 I
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Portraits d’entrepreneurs n SERVICES. LA PME INNOVANTE DE SOPHIA ANTIPOLIS EST LEADER SUR UN MARCHÉ TRÈS PARTICULIER, L’USAGE DES VENINS COMME MÉDICAMENTS.
VENOMETECH, DES VENINS QUI SOIGNENT dable chaudron de la nature a su les élaborer. Reste à savoir les débusquer au cœur de la jungle et de les pour identifier créer des médicaments plus efficaces contre la douleur, les maladies cardiovasculaires ou même le cancer.
leader dans la recherche de ces venins qui soignent. Le labo azuréen détient ainsi une collection de venins parmi les plus importantes du monde (plus de cinq cents variétés en stock). Forte de son expertise unique, l'an dernier VenomeTech a décroché le pilotage du projet européen Venomics (Venomous Systems Genome Project), dédié à la recherche de molécules thérapeutiques innovantes tirées des venins animaux. Un projet qui lui apporte non seulement une visibilité importante, mais aussi un financement à hauteur de un million d'euros sur 4 ans.
Ce pari, Pierre Escoubas, chercheur Pierre Escoubas, dirigeant de l’entreprise, ici dans la jungle de Guyane. de l'Institut de Pharmacologie De son laboratoire de biologie à Sophia Anti- Moléculaire et Cellulaire à Sophia-Antipolis, polis aux forêts tropicales de Guyane ou d'ail- le mène tambour battant. "J'ai toujours été fasleurs : c'est entre ces deux mondes opposés ciné par le monde des venins : j'ai fait ma thèse que se joue le pari de Pierre Escoubas, à la sur une molécule de venin de fourmi. Je suis fois chercheur, baroudeur et créateur d'en- ensuite parti au Japon puis aux Etats-Unis, où treprise. Le fondateur de VenomeTech (10 j'ai continué à étudier les molécules provenant salariés) piste dans ces plongées en forêt de venins". Dans la foulée, il est devenu l’un profonde des trésors biologiques : les arai- des pionniers du développement des toxines gnées, serpents, guêpes, fourmis ou autres d'araignées comme outils pharmacoloinsectes particulièrement venimeux, qui giques, avant de se lancer dans l'aventure fourniront les médicaments de demain. De d'une biotech. Un voyage parfois plus diffiprécieuses molécules que les grandes socié- cile que la traversée de la forêt amazonienne, tés pharmaceutiques mettent des années et d’après le créateur d’entreprise ! Venomedes millions de dollars à découvrir, le formi- Tech, qu'il a créée en 2009 est déjà devenue
La biotech de Sophia Antipolis lance parallèlement la commercialisation d'une offre de services auprès des grands laboratoires pharmaceutiques. Une activité complémentaire qui devrait permettre d'engranger plusieurs centaines de milliers d'euros de revenu par an. Cela en attendant de susciter l’intérêt du capital-risque ou la vente d'une molécule ouvrant sur un médicament à succès : le "blockbuster" que les grands labos mondiaux se disputent. Un exemple ? Tiré du venin d'un serpent de la jungle amazonienne, le Captopril (un traitement de l'hypertension artérielle) a dépassé les 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires ! Le venin, un marché pas si piqué que ça... Et sur lequel l’azuréenne Venometech est à la pointe. n
n SERVICES. L’ENTREPRISE FAMILIALE A SU TROUVER LES CLÉS D’UNE BELLE LONGÉVITÉ.
RICRY (NICE) : 50 ANS DE SUCCÈS
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s’est enrichie d‘une gamme sportwear collant à la tendance de vêtements de plus en plus décontractés. La politique commerciale en place dès les années 90 a fait ses preuves. « Nous nous sommes spécialisés sur les petit prix et nous proposons des formule « une costume, une chemise et une cravate » pour 100 euros à peine. Cette promotion peut se décliner hiver comme été avec bermuda et t-shirt». Autre atout de l’enseigne, sa proximité avec sa clientèle. « Nous continuons d’apporter un conseil ou des services que seule une petite boutique peut proposer, comme les retouches pour le lendemain. » L’aventure continue avec l’ouverture d’une troisième boutique en juillet dernier entièrement consacrée aux enfants à La Trinité et la création d’un site marchand (www.ricry.fr) qui sera lancé début 2013. n
Rédaction
Il y a 50 ans, Sauveur Cohen créait Ricry, boutique de prêt-à-porter masculin rue Malausséna à Nice. Aujourd’hui, son petit fils Dimitri, 35 ans, poursuit l’aventure familiale. Certes, l’adresse a changé, l’échoppe historique a disparu remplacée par celle du 48 Avenue Jean-Medecin et celle du centre commercial Auchan à la Trinité, mais ce qui a fait le succès de Ricry reste d’actualité. « Nous sommes des petits commerçants, explique Dimitri, ce qui nous permet, à la différence des grandes chaines de prêt à porter, de proposer une offre véritablement ciblée sur la clientèle locale avec une grande précision. D’ailleurs on me dit souvent que l’on trouve ici des produit que l’on ne voit nul par ailleurs». En effet, si la maison s’est taillée rapidement dès sa création une solide réputation en matière de costumes, au fil des années, l’offre
Dimitri Cohen, 3e génération à la tête de l’enseigne.
ne)
Portraits d’entrepreneurs RUBRIQUE EN COLLABORATION AVEC
n IMPLANTATION. INTERVIEW DE JÉRÔME MÉPLON, PRÉSIDENT D’ANEMOOS.
ANEMOOS DONNE DU SOUFFLE AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES plus de sens à notre projet. Team Côte d’Azur a facilité nos démarches d’implantation. L’agence nous a aussi apporté un important soutien pour la mise en contact avec des acteurs économiques locaux.
produite là où elle est consommée ». Rencontre avec son dirigeant, Jérôme Méplon. Pourquoi avez-vous choisi de vous implanter sur la Côte d’Azur ? La présence de l’Eco-Vallée a été l’un des facteurs déterminants au moment de choisir notre lieu d’implantation, et a donné encore
n SUR L’APP CCI... CHAQUE LUNDI, DÉCOUVREZ UNE ENTREPRISE AZURÉENNE ET SON DIRIGEANT.
Quelles sont vos perspectives de développement ? Toute notre R&D, industrialisation et commercialisation sont étudiées pour répondre au marché mondial et nos équipements apportent une solution aux exigences du marché international. Nous avons donc un axe important de développement à l’export, en Europe, en Afrique dans l’Océan Indien et en Amérique Latine. Nous participons par ailleurs à différents clusters comme le pôle Mer PACA, au plan climat-énergie Alpes-Maritimes» et nous faisons également partie du smart grid « Convergences ». D’ici à fin 2012, nous visons l’embauche de 3 nouvelles personnes, puis 10 en 2013 et 25 en 2014. n Plus sur anemoos.com
Rédaction
Jérôme Méplon dirigeant d’Anemoos.
Team
Nouvelle entreprise ayant choisi la Côte d’Azur pour son développement, Anemoos est spécialisée dans la conception, la distribution, le conseil (et l’assistance) d’aérogénérateurs à axe vertical, permettant l’exploitation des énergies éoliennes. Toutes produites en France, réalisées avec 85 % de matériaux recyclés, les éoliennes Anemoos sont également recyclables à 100 %. La compensation carbone est effectuée auprès de la Fondation Prince Albert II de Monaco. La société est désormais implantée au sein de la zone industrielle de Carros pour le siège social et la plateforme logistique, la fabrication est assurée à Angoulême (dans une filiale d’Atmosphères Design - Mecaplast) et la partie mécanique est faite à Limoux par Ferma-Construction. Anemoos aspire à devenir l’un des leaders du marché, pour répondre à une demande croissante des collectivités locales, des industries et, prochainement, des particuliers car l’entreprise offre la possibilité du raccordement directement au réseau électrique du bâtiment. Une approche qui fait écho aux propos de Thomas Edison : « le futur de l’électricité est d’être
5 QUESTIONS À OLIVIER COURTADE, MYXYTY Quel est le profil de votre entreprise ? Myxyty est une entreprise de 5 personnes fondée en 2009, spécialisée dans la e-domotique. Nous commercialisons la Myxybox, une solution innovante qui couvre tous les services dits de sécurité, mais propose également des solutions de gestion d’énergie, d’automatisme, de multimédia et de santé pour favoriser par exemple le maintien à domicile. Destinée au grand public, ses canaux de distribution sont la vente en ligne, la grande distribution avec les enseignes de bricolage et des revendeurs agréés. Nous
prévoyons de réaliser en 2012 un chiffre d’affaires de 300.000 euros. Quelle est votre valeur ajoutée ? Myxybox est une box évolutive et très facile d’installation. En outre, son positionnement prix a été spécialement étudié pour rendre accessible au grand public toutes ces nouvelles solutions. Quels sont vos objectifs pour 2013 ? Nous venons de conclure un accord de cobranding avec Avidsen pour la distribution de la box Thomson by Myxyty dans 5 pays européens au cours du premier trimestre 2013. En terme de chiffre d’affaires, nous avons d’ores et déjà signé plus d’1,5 millions d’euros de facturations pour l’exercice 2013. Nous visons donc un CA de 4 à 5 millions.
Fl a s h ez c e c o de ave c vo t re s ma r t ph on e p o ur té l é cha rg e r l ’a p p l i c ati o n CC I
Si vous recrutez, quels profils recherchez-vous? Plutôt orientés marketing web international et call-center multi langue. Quelle est votre priorité du moment? Nous travaillons sur une levée financière de plusieurs millions d’euros afin d’intensifier notre stratégie à l’international et soutenir nos efforts de R&D, toujours dans le domaine de la maison connectée. Chaque lundi, la CCI met à l’honneur une entreprise azuréenne dans sa rubrique «L’entreprise de la semaine», sur son application smartphones (iPhone, Androïd et Blackberry Torch) disponible gratuitement en téléchargement.
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La boîte à outils de l’entreprise n DÉVELOPPEMENT. UN PROGRAMME DÉDIÉ AUX PME-PMI À FORT POTENTIEL, POUR LES ACCOMPAGNER VE RS UNE NOUVELLE ÉTAPE DE LEUR PARCOURS. PAROLE AUX ENTREPRENEURS QUI SE SONT ENGAGÉS DANS LA DÉMARCHE.
PME Performance + est maintenant bien lancé. Conçu pour accompagner le développement de 200 PME-PMI azuréennes à fort potentiel de croissance d’ici 2015, le dispositif est entré dans sa phase opérationnelle. Son principe est aussi simple qu’innovant : pendant 18 mois, les chefs d’entreprises candidats sont accompagnés par un interlocuteur privilégié : le référent CCI. Après une immersion dans l’entreprise, il apporte son expertise pour offrir des solutions rapides et pertinentes, faciliter les démarches, accélérer les mises en relation non seulement avec les services de la CCI mais aussi avec l’ensemble de l’écosystème azuréen, régional ou national. Stratégie, international, ressources humaines, recherche de financement, développement commercial… Pour l’heure 24 des 36 entreprises retenues et diagnostiquées par le comité ont déjà pu prendre connaissance des résultats de l’étude. La mise en place des actions est lancée. Remo Chiavelli, PDG de TTS (Trafic Technologie Système à Carros) : remettre en route la machine. «J’ai créé TTS en janvier 1998 à partir de rien. Aujourd’hui, la PME compte une soixantaine de salariés et est implantée à Carros et à Aubervilliers», indique le dirigeant de l’entreprise, Remo Chiavelli. Spécialisée dans la signalisation, TTS a connu de 1998 à 2007 un développement exponentiel pour passer d’un chiffre d’affaires de zéro à 9 M€ ! Or depuis cette date, le développement de la société patine. «La crise affecte certainement les choses mais elle ne doit pas servir d’alibi pour masquer nos propres lacunes. Je suis convaincu que nous sommes freinés par un certain nombre de facteurs internes au premier chef desquels les ressources humaines. Sans entrer dans les détails, le profil Insight Discovery de l’équipe montre un fort déséquilibre. Résultat, la performance individuelle mais surtout collective s’en ressentent. C’est un constat que je fais depuis au moins 5 ans. Or le potentiel de TTS est important. La preuve, nous continuons notre activité en dépit de la crise». Depuis un certain nombre d’années, Remo Chiavelli participe à des programmes CCI et fait appel à des intervenants. «Le regard extérieur est une bonne chose car il oblige à approfondir les choses, à se poser les bonnes questions et surtout à crédibiliser un point de vue qui peut parfois heurter. C’est donc assez logiquement que j’ai décidé de rejoindre le dispositif 22 I Azur Entreprises I
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Patrick Blaizot, dirigeant de PCW.
Rédaction
PME PERFORMANCE + : ACTION !
Remo Chiavelli, dirigeant de TTS.
PME Performance +. Au terme de l’étude réalisée par le référent CCI de PME Performance +, nous avons choisi d’axer l’accompagnement sur trois points essentiels : l’export qui ne représente que 10 à 15% du chiffre d’affaires, la mise en place d’indicateurs pertinents en RH et la politique managériale. Cet accompagnement est très positif car il confirme nos points faibles notamment au niveau des RH et de l’organigramme en place». L’objectif est de parvenir en 5 ans à déployer le plan conçu pour
restructurer entièrement l’organigramme RH et renforcer l’équipe. L’objectif étant bien évidemment d’augmenter les performances de la PME et de retrouver une vraie efficacité collective. Jean-Pierre Sfecci, fondateur de Mouv Concept (Contes) : élaborer les outils de communication. Jean-Pierre Sfecci a fondé Mouv Concept en 2008. La TPE commercialise les produits
Jeudi 6 décembre 2012 Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur 20, Boulevard Carabacel à Nice
TROPHÉES de l' Manager de l’Année Saga Jeune Entreprise Made in Côte d’Azur Innovation International Engagement Sociétal d’éclairage Orsteel light. Après quelques mois, l’activité a bien failli s’arrêter. L’éclairage était en pleine mutation. «J’ai donc recentré la totalité de mon activité sur les LEDS. Une stratégie payante. Depuis le chiffre d’affaires de Mouv Concep double chaque année, souligne son dirigeant. Le catalogue des produits uniquement destinés aux réseaux professionnels est très vaste : éclairage intérieur, extérieur, espace immergé, intégré à la domotique, ou dans un environnement à – 30°... «Mais un produit, aussi performant soit-il, ne peut se suffire à lui-même. Issu du monde industriel et mécanique, j’ai très vite pris conscience de mes lacunes au niveau commercial. Or Mouv Concept doit aujourd’hui passer en phase supérieure et gagner des parts de marché au national. Pour y parvenir, autant avoir les bons outils de communication. C’est tout l’intérêt de mon adhésion au dispositif PME Performance +. L’étude a confirmé ces lacunes mais surtout mis en avant les outils et les actions concrètes à réaliser pour passer ce cap en tenant compte des moyens financiers de la société. Nous avons déjà commencé à travailler sur leur mise en place avec l’élaboration d’un argumentaire commercial. Un point d’autant plus important que je suis en phase de recrutement de commerciaux. Après une première embauche, d’autres sont, en effet pré-
Pour recevoir votre invitation et assister à la manifestation, adressez vos coordonnées professionnelles par e-mail à : tropheesdeleco@cote-azur.cci.fr
vues au cours de l’année qui vient». Prochaine étape : la remise à plat du site Internet, une réflexion sur le e-commerce, la refonte des supports d’édition. Tout sera analysé afin d’élaborer un pilotage performant de l’action commerciale pour aborder dans les meilleures conditions le marché national avant, qui sait, le marché européen. Patrice Blaizot, dirigeant de PCW (Mouans-Sartoux) Créée en 1986 par Francis Camail, un grand nom de la parfumerie, la PME spécialisée dans le négoce des matières premières pour la parfumerie et les arômes (importation et distribution) et se diversifie dans les bougies parfumées, plus un concept original : le « one stop shop ». «Un client vient nous voir avec une idée de parfum, une envie. A partir de là on réalise un produit fini. Pour une PME de notre taille (28 personnes) on peut dire que c’est unique au monde ! Nous maîtrisons en effet la totalité des compétences en interne pour parvenir à ce résultat. Dans ces conditions, inutile de préciser que nous n’avons pas trop de temps pour la réflexion : un chef d’entreprise est toujours dans le temps de l’action, de la réaction, bref le nez dans le guidon». Alors comment construire à moyen et long terme une stratégie gagnante, évaluer les écueils ?
D’où l’intérêt de rejoindre PME Performance +. «Nous avions déjà pu apprécier l’expertise de la CCI au cours d’un programme précédent. PME Performance + apporte des compétences que nous ne possédons pas en interne et que nous n’avons pas les moyens d’avoir. C’est un excellent moyen de mettre à plat notre fonctionnement et de nous tester. Le diagnostic a fait état de nombreux points d’amélioration et de dysfonctionnement. Notamment en matière de formalisation, de ressources humaines, de stratégie, de communication. Autant de points vitaux pour une PME. Nous savions que beaucoup de choses devaient être améliorées mais cette analyse a posé clairement les problèmes. A nous maintenant de les résoudre et c’est ce que nous sommes entrain de réaliser avec le référent CCI. Un tableau de bord des actions sera notre feuille de route. Il concernera l’ensemble de notre fonctionnement : de nos logiciels de gestion à la réorganisation de notre organigramme en passant par les questions RSE (responsabilité sociale des entreprises), la communication et les aspects commerciaux». n dossier de candidature à télécharger, plus d’informations sur Performance + www.cote-azur.cci.fr ou au 0 800 422 222 Azur Entreprises I N° 93 I
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La boîte à outils de l’entreprise Focus
n ENVIRONNEMENT. UN PROGRAMME
DIAG PERFORMANCE : MIEUX UTILISER SA RESSOURCE HUMAINE
L’objectif de ce programme : aider les TPE à piloter leurs RH comme des grandes et optimiser leur stratégie commerciale. Dans les petites entreprises (TPE ou commerces), la gestion des ressources humaines est souvent informelle, la fonction n’étant pas assurée par un service mais par le dirigeant. D’où les difficultés qu’il éprouve parfois à installer de véritables pratiques RH privilégiant plutôt l’opérationnel ou ne disposant pas forcément du temps ou des compétences nécessaires. Pour pallier cette situation un programme dédié aux TPE et commerces a été initié par la CCI : Diag Performance. Un diagnostic offert à 90 TPE et commerces azuréens Proposé aux entreprises de 3 à 10 salariés, Diag Performance est un programme entièrement financé par la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) Unité Territoriale 06. Son but :
à travers l’angle de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), il s’agit de faire le point sur l’activité, les forces et faiblesses, optimiser la stratégie commerciale au regard des grands domaines RH que sont le recrutement, la gestion des compétences, la formation, l’organisation et la communication. Mais également mieux utiliser les compétences de ses salariés, améliorer la gestion de ses équipes, anticiper l’avenir en matière de recrutement, de formation ou de transmission de savoirs. Pour l’heure, 70 sur les 90 accompagnements offerts ont déjà été réalisés dans le 06. Profitez vite des dernières places disponibles avant le 15 décembre et de la conférence du 29 octobre à Nice sur les enseignements du programme (plus sur www.cote-azur.cci.fr «agenda»). En savoir + 0 800 422 222
Diag Performance : il ont suivi le programme,
ils en parlent... n Eric Chaumier, brasserie le Baptistin (Cannes la Bocca) Sur 9 salariés un seul poste a bougé en 9 ans ! Un exploit dans le monde de la restauration. « S’il est vrai que le dirigeant a souvent la tête dans le guidon, il est bon parfois de poser pied à terre et de regarder l’état du vélo. Diag Performance est idéal pour ça. J’avais déjà conscience des atouts et faiblesses de l’entreprise mais la confirmation du diagnostic m’incite aujourd’hui à bouger : réaménagement de la brasserie, nécessité de mieux déléguer, etc. Un commerce n’est jamais immuable, il faut savoir se remettre en question et évoluer». n Stéphane Gastaldy, Agence immobilière Century 21 (Cap d’Ail) «Il y a toujours des choses à améliorer dans le fonctionnement d’une entreprise. Le regard extérieur porté par l’expert qui a réalisé l’audit a été très positif. Depuis l’audit, en concertation avec l’expert CCI, j’ai décidé de mieux formaliser les postes de chacun de mes collaborateurs. Une description complète du poste permet de mieux définir les tâches à accomplir et de fixer des objectifs précis. En termes de délégation de travail, de formation et de contrôle de travail c’est une réelle avancée». n Claude Beltrando, boucherie Beltrando (Villeneuve-Loubet) «Il faut toujours se remettre en question. C’est cette exigence qui m’a fait adhérer au programme Diag performance. Un regard extérieur est toujours porteur d’idées nouvelles. L’audit a notamment permis de mettre en avant notre manque de communication. Pour y remédier nous sommes en train de finaliser une base client avec laquelle nous pourrons mieux communiquer : date de congés, menu de fête, etc. C’est très important de rester proche de nos clients et de garder le contact avec eux.» 24 I Azur Entreprises I
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PRÉ-DIAGNOSTIC D ET POUR LA PLANÈ
Pour aider les entreprises à mieux gérer leurs déchets (papiers, cartons, verre, bois, métal...), la CCI Nice Côte d'Azur a monté deux programmes efficaces. Le premier, la porte d'entrée à une meilleure gestion des déchets, tient dans un pré-diagnostic déchets. Il est gratuit. Le second, le PAC Déchets Renforcé, est un accompagnement sur six mois pour réduire et valoriser les déchets. Car en termes d'économies, une bonne gestion n'a rien d'anecdotique. Pour les entreprises industrielles, le coût moyen de ce poste est de l'ordre de 1% du chiffre d'affaires. Mais il peut monter à 3 ou 4% pour les entreprises du BTP, confrontées voilà trois ans à une envolée du coût d'enlèvement de leurs déchets. Suite à la fermeture de la décharge de la Glacière en 2009, le tarif est passé de 100 à 150 € la tonne pour tous les déchets non valorisés qui devaient être stockés sur des sites beaucoup plus éloignés qu'auparavant. Soit une augmentation de 50%! A la CCI, une équipe dédiée aide les entreprises avec une approche très terrain menée en liaison avec les collectivités territoriales et les clubs d'entreprise des différentes zones d'activité. Pour Paul di Natale, vice-président de la CCI qui avait pris à bras le corps ce problème des déchets, le rôle de la CCI auprès des entreprises est double. "D'une part montrer comment il est possible de mieux gérer ces déchets pour diminuer les coûts de traitement élevés que
GRATUIT POUR AIDER LES PME-PMI AZURÉENNES À MIEUX GÉRER LEURS DÉCHETS.
ÉCHETS GRATUIT : BON POUR L'ENTREPRISE… TE! Le PAC Déchets Renforcé pour mettre en œuvre les préconisations Le PAC Déchets Renforcé, c'est le second volet de l'action entreprise par la CCI Nice Côte d'Azur en matière de déchets. Evidemment plus lourd que le pré-diagnostic, c'est un programme d'accompagnement à la réduction et la valorisation des déchets d'entreprise. Il est assuré par un Consultant Expert qui accompagne l'entreprise pendant 6 mois à hauteur de 5 jours effectifs minimum sur place. L'opération a démarré en juillet avec un objectif d'accompagner 50 entreprises par an. Son originalité c'est que, hors un "ticket" d'entrée de 400€, le consultant est rémunéré à partir des économies réalisées par les actions mises en place. Le PAC est ouvert à tous les secteurs d'activité. Mais pour qu'il soit intéressant à une entreprise d'y entrer, il faut qu'elle produise suffisamment de déchets et qu'elle ait un coût d'au moins 30 à 50.000 euros annuel pour leur gestion.
subissent les professionnels. D'autre part, engager des actions permettant d'atteindre les objectifs du Grenelle." En clair, arriver à une réduction de 7% de la "production" de déchets et à une valorisation de 75% des déchets qui continuent d'être produits. Une action qui a déjà porté ses fruits à travers le volet Pré-Diagnostics déchets menée dans les entreprises en liaison avec les associations professionnelles et les syndicats intercommunaux. En termes de nombre d'entreprises touchées le résultat est particulièrement significatif. A fin août 2012, soit en deux ans et demi, près de 1.750 pré-diagnostics ont été effectués dans les entreprises. D'ici la fin de l'année, on en sera à 2.000. Avant les pré-diagnostics, sur l'ensemble des entreprises visitées, 29.508 tonnes étaient triées sur les 93 862 tonnes de déchets générés. Après ces pré-diagnostics, 26.131 tonnes supplémentaires s'avéraient potentiellement triables, dont essentiellement 4.499 tonnes de carton, 1.214 tonnes de film plastique, 1.543 tonnes d’emballages, 2.312 tonnes de papier, 5.494 tonnes de déchets alimentaires et 7.506 tonnes de déchets verts. Autre résultat intéressant : après préconisations, le taux de valorisation monte à 60 % contre 25 % avant. Bon pour les finances des entreprises… Mais aussi pour la planète. En savoir + 0 800 422 222 Azur Entreprises I N° 93 I
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Coup de pouce aux créateurs d’entreprise
La société de services linguistiques spécialisée en français, anglais et chinois mandarin a plusieurs cordes à son arc : interprétariat, traduction, formation, mais aussi l’accompagnement touristique. Depuis le lancement de son entreprise en 2009, Caroline Durand a réussi un beau parcours, qui l’a menée jusqu’au prix Jeune Talent des Trophées des Femmes de l’Economie 2012, pour la région PACA. A la base de son offre, la volonté de proposer des services de traduction (générales ou techniques), d’interprétariat et de formation linguistique ou culturelle pour les entreprises travaillant avec la clientèle venue de Chine ou désirant se développer sur le marché intérieur de ce pays en forte croissance (9,2% en 2011). Sans oublier l’anglais, qui demeure une langue incontournable dans les affaires internationales. A cette activité, Caroline Durand a ajouté l’accompagnement de visites touristiques sur la Côte d’Azur, groupes, incentive et voyageurs d’affaires. Dès la création, Caroline Durand s’est naturellement tournée vers la CCI Nice Côte d’Azur pour l’aider dans sa démarche entrepreneuriale : «Traductrice de formation, je n’ai pas fait une école de commerce ou de gestion : j’avais donc besoin d’un accompagnement pour mener à bien mon projet d’entreprise. Etablir un plan prévisionnel, le fameux business plan, ça ne s’improvise
CEDANT OU REPRENEUR D’ENTREPRISE ? VOUS AVEZ RENDEZ-VOUS A LA CCI LE 4 DECEMBRE 2012 ! 26 I Azur Entreprises I
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Rédaction
ONE WORLD, LE CHINOIS SUR MESURE
La bourse de cession-reprise de la CCI Nice Côte d’Azur présente chaque mois une sélection d’offres.
Pour répondre à l’une de ces offres, pour passer une annonce ou en savoir plus sur nos services d’accompagnement, contactez-nous ! n COMMERCE Epicerie fine, produits régionaux Réf. CCO/1033 Moyen pays Effectif : 1 CA : 240 000 € / Prix : 130 000 € Changement d’activité : cède branche d’activité de vente de produits régionaux alimentaires de Provence. Vente par correspondance (fichier de 2000 clients, site internet), accueil de groupes.
Caroline Durand, créatrice de l’entreprise.
pas ! Je crois qu’être chef d’entreprise est un métier à part entière, au-delà de l’activité exercée. Ayant démarré comme autoentrepreneur, je me suis vite aperçue que le statut ne me convenait plus pour développer mon activité, qui a pris un essor rapide, car de plus en plus d’entreprises ont besoin de communiquer de façon fiable avec la Chine. La CCI m’a accompagnée efficacement pour changer de statut, m’orienter vers une pépinière d’entreprise et suivre toute la phase de développement de mon agence de solutions linguistiques. n One world Zone d'Activités Nice la Plaine 1 - Bat. F4 Avenue Emmanuel Pontremoli 06200 Nice Tel: +33 (0)9 82 59 42 53 Port: +33 (0)621.984.883 carolinedurand@1word.fr www.1word.fr
7e soirée Transmission d’Entreprise le 4 décembre de 18h00 à 20h30 avec bourse d’échanges réservée aux cédants et repreneurs CCI Nice Côte d’Azur 20 boulevard Carabacel à Nice Inscription obligatoire Information au 0 800 422 222 www.cci-cote-azur.cci.fr
Réf. CCO/1039 Vente de prêt-à-porter de marques Effectif : 1 masculin et féminin Centre ville CA : 150 000 € / Prix : 100 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce de prêt-àporter de marques masculin et féminin, acheté en 1998 et situé en centre ville. Prêt-à-porter féminin Réf. CCO/1036 Centre ville Effectif : 1 (+ 1 mi-temps) CA : 215 000 € / Prix : 250 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce de prêt-àporter féminin, situé sur une rue commerçante. Clientèle femme de style tendance et élégant, fidèle depuis plus de 30 ans. Vente et réparation de motos, Réf. CCO/1040 Effectif : 4 concessionnaire exclusif Ville CA : 2 600 000 € / Prix : 550 000 € Changement d’activité : cède fonds de commerce de vente et réparation de motos d’une marque exclusive, créée en 2002. Le repreneur pourra s’appuyer sur une équipe commerciale et technique expérimentée. Prêt-à-porter homme Réf. CCO/1041 Centre ville Effectif : 1 CA : 80 000 € / Prix : 70 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce de prêt-àporter homme tendance, situé sur une rue commerçante, créé en 2008. Magasin d’angle bien agencé et en excellent état. Librairie Réf. CCO/1030 Village Effectif : 1 CA : 180 000 € / Prix : 130 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce de librairie, créé en 2004 et situé au cœur d’un village du Haut-Pays. Lieu de rencontre agréable qui participe à la vie locale. Fruits et légumes Réf. CCO/1029 Ville Effectif : 3 CA : 550 000 € / Prix : 165 000 € Raisons personnelles : cède fonds de commerce fruits et légumes, épicerie fine, créé en 1992 et situé en centre ville, dans un quartier commerçant et touristique. Surface de vente de 60 m², réserve de 70 m².
Bourse de cession-reprise d’entreprise Tél. : 0 800 422 222
Fax : 04 93 13 21 02
Vente de costumes et robes de mariés
Réf. CCO/1025 Effectif : 2
Village CA : 380 000 € / Prix : 250 000 €
Départ à la retraite : cède fonds de commerce spécialisé dans la vente de costumes et de robes de mariés. Bonne renommée acquise depuis plus de 40 ans. Alimentation générale Zone rurale
Réf. CCO/1014 Effectif : 1
CA : 200 000 € / Prix : 65 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce d’alimentation
cession.reprise@cote-azur.cci.fr
n SERVICES Réf. CSE/0965 Menuiserie (fabrication et pose) Effectif : 4 (+ 3 apprentis) Périphérie de ville CA : 960 000 € / Prix : 650 000 € Départ à la retraite : cède parts sociales d’une société, créée en 1975, de menuiserie sur mesure (fabrication et pose de cuisines, portes et fenêtres, agencement villas, appartements, magasins et espaces professionnels…). Clientèle de professionnels à 70 % (hôpitaux, cliniques, écoles…).
générale, dans un village à proximité de Nice. Les plus de l’entreprise : clientèle fidèle et soucieuse de maintenir son unique commerce, ainsi que la municipalité qui soutiendra le repreneur. Dépôt-vente accastillage Ville (proche port)
Réf. CCO/0970 Effectif : 2
CA : 190 000 € / Prix : 120 000 € Changement d’activité : cède fonds de commerce d’une
Centre de formation en langues étrangères Réf. CSE/1044 Ville Effectif : 2* CA : 135 000 € / Prix : 90 000 € *+2 temps partiel, 4 intervenants occasionnels. Départ préretraite : cède fonds de commerce d’un centre de formation en langues étrangères (anglais, italien, espagnol, allemand, français pour étranger), créé en 1995 et membre d’un réseau national.
société, spécialisée dans le dépôt-vente de matériel pour bateaux, accastillage et vente de bois teck pour marine. 20 ans d’existence, bonne renommée dans le monde du nautisme, auprès d’une clientèle de particuliers à 70%. Lingerie fine Ville (marché local/touristique)
Réf. CCO/0963 Effectif : 2
Sécurité, gardiennage Réf. CSE/0960 Effectif : 6 Ville CA : 225 000 € / Prix : 170 000 € Raisons personnelles : cession d’une société de surveillance et gardiennage de villas et commerces, sur l’est du département et composée de professionnels à 90%.
CA : 230 000 € / Prix : 130 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce, créé en 2001, de vente de lingerie fine de marques, lingerie de nuit, maillots de bain, spécialisé dans les grandes tailles. Magasin situé sur une rue commerçante et bénéficiant d’une bonne notoriété auprès d’une clientèle fidèle (locale et régionale) mais aussi touristique. Epicerie Bio Ville (marché local)
Réf. CCO/0959 Effectif : 2 + mi-temps
CA : 720 000 € / Prix : 250 000 € Changement d’activité : cède fonds de commerce d’épicerie Bio, sous franchise, créé en 2005. L’établissement est situé dans un quartier commerçant, parking public gratuit à proximité. La clientèle est locale et constituée exclusivement de particuliers. Librairie Ville
Réf. CCO/0935 Effectif : 1
CA : 445 000 € / Prix : 320 000 € Changement d’activité : cède fonds de commerce, spécialisé en librairie, papeterie, détail et demi-gros, librairie scolaire, point relais colis, créé en mai 1984. Le commerce est situé dans le centre ville, entouré de tous commerces et services, sans concurrent.
Transport routier de marchandises Réf. CSE/1013 Effectif : 11 (dont 5 temps partiel) Banlieue de ville CA : 1 500 000 € / Prix : 550 000 € Départ à la retraite : cède parts sociales d’une société de transport routier de marchandises, auprès d’une clientèle de professionnels depuis plus de trente ans. Travaux d’agencement, de décoration, Réf. CSE/1043 fabrication de mobilier sur mesure Banlieue de ville Effectif : 4 CA : 630 000 € / Prix : 150 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce de conception, élaboration, aménagement, rénovation et décoration d’espaces haut de gamme et sur mesure destinés aux professionnels comme aux particuliers. Installation et vente de salles Réf. CSE/1018 de bains et de cuisine Centre ville Effectif : 5 (dont 1 mi-temps) CA : 860 000 € / Prix : 500 000 € Départ à la retraite : cession d’une société reprise en 1981, spécialisée dans la vente sur mesure et l’installation de salles de bains et cuisines haut de gamme. Très bonne notoriété auprès d’une clientèle de particuliers.
grande distribution, collectivités et administrations.
Etude/réalisation systèmes de sécurité Réf. CSE/0999 Zone industrielle Effectif : 5 CA : 700 000 € / Prix : 630 000 € Départ à la retraite : cession d’une PME créée en 1980, spécialisée dans les études et la réalisation de systèmes de sécurité dont une, est depuis 2010 leader en France pour la protection du patrimoine. Clientèle de professionnels. Importante progression du CA en 2011.
Distribution matériels de Réf. CCO/0905 ventilation-climatisation (gros) Effectif : 8 Zone d’activité (marché régional et national) CA : 2 400 000 € / Prix : 800 000 € (85% parts sociales) Départ à la retraite : cède parts sociales d’une société, créée en 1996, spécialisée dans la distribution de matériel de climatisation, de chauffage, de ventilation, études et réalisations de ventilation et climatisation industrielles. 3 agences implantées dans le Sud de la France.
Vente-installation matériel de fermeture Réf. CSE/0867 Centre-ville Effectif : 6 CA : 690 000 € / Prix : 320 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce d’une société de vente et installation de matériel de fermeture, créée en 1976, progression du CA de 15% sur les deux dernières années. Importante clientèle de syndics de copropriété (1000 immeubles), de Cannes à Menton.
Négoce articles d’entretien (gros) Zone rurale
Réf. CCO/0987 Effectif : 4
CA : 490 000 € / Prix : 185 000 € Départ à la retraite : cède parts sociales d’une société de négoce d’articles d’entretien. Bonne renommée au niveau de la région PACA. Clientèle fidèle, composée de professionnels en matériaux de construction, en bricolage, jardinerie,
Franchiseur-Rénovation des sols/plafonds Réf. CSE/0937 Ville (Marché national/ International) Effectif : 6 CA : 1 300 000 € / Prix : fonction option choisie Pour financer le développement de l’activité «Grands Comptes» cède 40% des parts sociales d’une société créée il y a 20 ans et spécialisée dans la rénovation des sols et des plafonds suspendus. Tête de réseau d’applicateurs artisans franchisés, la société est structurée pour répondre à de gros chantiers par appels d’offres.
n HÔTELLERIE RESTAURATION Réf. CRE/0928 Restauration rapide à emporter/livraison Ville côtière entre Nice et Menton Effectif : 7 (3 temps partiel) CA : 380 000 € / Prix : 250 000 € Raisons personnelles : cède fonds de commerce de restauration rapide et livraison à domicile de pizzas, paninis, plats cuisinés acquis par l’entreprise en 2003. Site internet. Fichier clients de : 13 500 contacts. C.A en croissance constante. Surface de vente 25 m², labo 30 m², réserve 10 m², chambre froide 5 m². Restaurant traditionnel, traiteur Réf. CRE/0947 Périphérie de ville Effectif : 3 (+ 1 apprenti) CA : 570 000 € / Prix : 450 000 € Départ à la retraite : cède fonds de commerce d’un restaurant traditionnel, banquets, traiteur, livraison de plateau-repas. Bonne renommée, clientèle fidélisée pour repas d’affaires, repas familiaux pour les fêtes. Salle de 200 m² (100 couverts), terrasse (30 couverts) Hôtel Restaurant Réf. CHO/0944 Village Effectif : 2 (+1 en saison) CA : 108 000 € / Prix : 250 000 € Changement d’activité : cède fonds de commerce d’un hôtel restaurant bar (licence IV), situé dans un village ancien du Haut Pays, aux portes du Mercantour. Dans un cadre serein et verdoyant, l’hôtel coquet et plein de charme est classé 2 étoiles : 12 chambres. Restaurant 80 couverts. Superficie totale de 800 m².
n INDUSTRIE Fabrication/vente/pose d’enseignes - stores Réf. CIN/1026 Ville Effectif : 4 CA : 475 000 € / Prix : 250 000 € Changement d’activité : cède fonds de commerce de fabrication, vente et pose d’enseignes et de stores. Bonne renommée auprès d’une clientèle de professionnels. Le repreneur pourra s’appuyer sur une équipe de techniciens confirmés Menuiserie métallique : Réf. CIN/1023 Effectif : 14 fabrication et installation Ville CA : 1 750 000 € / Prix : 600 000 € Départ à la retraite : cède parts sociales d’une société spécialisée dans la menuiserie métallique, la fabrication et l’installation de portes et fenêtres, implantée depuis plus de 25 ans. Le repreneur pourra s’appuyer sur des équipes qualifiées. Compétences technico commerciales requises.
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552 081 317 RCS PARIS – Siège social : 22-30, avenue de Wagram, 75008 Paris –
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* Prix d’un appel local, hors surcoût éventuel selon l’opérateur.
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