La lettre du port de Golfe-Juan #8

ÉDITION N°018 | JUIN 2024

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ENVIRONNEMENT

Mouillages : soyez écoresponsables cet été !

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ANIMATION

Le Repair Café vous donne rendez-vous au port « au revoir marcel ! »

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À BORD DE...

Le « Fabbily », E la nave va...

Mission accomplie. C’est la première chose qui vient à l’esprit en parcourant les états de services de Marcel Georg. « Engagé chez les paras en 1976, j’ai rapidement intégré la gendarmerie ». Une longue carrière commence qui le conduira un peu partout en métropole et outre-mer. Des destinations où l’eau joue un rôle d’aimant pour ce sous-officier qui devint plongeur et pilote de vedette à Bonifacio.

Son plus beau souvenir ? « La Polynésie française à la brigade itinérante et côtière de Tuamotu.

PORTRAIT

MARCEL GEORG

VIGILE DU PORT

Une période magique qui correspond aussi à mon mariage et à la naissance de mon fils ». De retour en métropole, il est pilote plongeur à Annecy où il passe également son brevet de technicien en investigation subaquatique. Puis l’outre-mer à nouveau en Martinique avant de poser définitivement ses valises à la brigade nautique d’Antibes.

En 2014, ses années de service accomplies, pas question de quitter la vie active. Une fois encore le milieu marin a joué un rôle important. « Un temps agent

portuaire à Port Vauban, j’ai intégré une société de surveillance et je suis devenu agent de sécurité au port de Golfe-Juan en 2015 ». Sa mission va bien au-delà d’un travail de filtrage des accès : informer les visiteurs, dépanner les usagers, assurer la liaison avec le bureau du port... chaque journée est différente. « Travailler ici a été un réel bonheur. Le décor bien sûr mais également une équipe portuaire aussi professionnelle que sympathique ». Et la retraite ? « Profiter de ma famille et … de la mer bien sûr ! »

ENVIRONNEMENT

mouillage : ancrez-vous dans la nature

En mer, on ne jette rien sauf son ancre. À condition de choisir une zone où stabiliser son navire sans déstabiliser l’écosystème marin.

Il suffit pour cela d’adopter les bons gestes comme jeter l’ancre dans une zone sableuse loin des habitats sensibles, utiliser une longueur de chaîne adaptée d’au minimum 5 fois la hauteur d’eau, ou encore, relever l’ancre à l’aplomb de son navire pour ne pas labourer les fonds. Les plaisanciers peuvent également installer un système d’orin pour localiser leur ancre et la remonter plus facilement.

Car en matière de préservation de l’environnement, nous sommes tous concernés. Quel que soit leur poids, les ancres impactent l’équilibre des différents écosystèmes marins dont les herbiers de Zostère, les concrétions coralligènes ou encore la posidonie. Véritable poumon de la Méditerranée, cette plante à fleur sous-marine abrite, selon le WWF, plus de 50 espèces de poissons. C'est aussi un refuge et un lieu de reproduction pour plus de 400 espèces végétales et 1 000 espèces animales. Soumis à des pressions toujours plus fortes, l’herbier a déjà perdu plus du tiers de sa superficie sur le littoral méditerranéen contre 10 % en France qui, consciente des enjeux, possède une des réglementations les plus protectrices en la matière.

Depuis l’arrêté du 16 juin 2022, le mouillage en Méditerranée sur la zone côtière française concerne tous les navires quel que soit leur taille. Une limite longeant le trait de côte a été définie, en-deçà de laquelle les navires de plus de 24 mètres ne peuvent pas mouiller, ainsi que des zones préférentielles pour les navires compris entre 24 et 79 mètres et des zones obligatoires pour les unités de plus de 80 mètres. Par ailleurs, tous ont l’interdiction de mouiller dans les zones protégées. Enfin, l’ancrage d’une durée supérieure à 72 heures (excepté pour les grandes unités soumises à des règles plus strictes), doit faire l’objet d’une déclaration et d’une autorisation du sémaphore de la zone.

La petite plaisance bénéficie pour sa part des zones de mouillage et d'équipements légers (ZMEL). Ces zones accueillent les navires sur des ancrages fixes plus respectueux des fonds côtiers. Cannes par exemple a ouvert une ZMEL située dans l'anse Sainte-Anne, au nord de l’île de Sainte-Marguerite. D’une superficie de 5 hectares, elle permet d’accueillir 28 navires de 6 à

20 mètres au cœur d’une zone protégée de 43 hectares. Les plaisanciers peuvent y mouiller pendant 7 nuits consécutives à raison de 21 nuits par saison. Á proximité, il existe également la ZMEL de l’embouchure du Béal (106 unités) et celle de l’anse des Olivettes (43 unités).

Différentes applications aident les plaisanciers à adopter un mouillage plus écoresponsable. DONIA permet d’échanger des informations tout en contribuant à protéger les écosystèmes marins sensibles. Parmi les multiples fonctionnalités l’application offre l’accès à des zones d’ancrages préférentielles dans le respect de la réglementation. Ces zones sont choisies en fonction de la cartographie des écosystèmes fragiles et des prévisions météo. On peut également réserver sa bouée via l’application NAV&CO qui se veut quant à elle le nouveau compagnon de navigation ludique et pédagogique pour naviguer « intelligent » et découvrir les richesses naturelles sous-marines.

Pour aller plus loin, cet été, faites bon accueil aux ambassadeurs écogestes. Cette opération, qui existe depuis plus de 10 ans, offre aux plaisanciers l’occasion d’évaluer son degré d’implication vis-à-vis du milieu marin et de s’engager à l’issu de l’échange à adopter un nouvel écogeste parmi différentes thématiques dont :

• Favoriser des produits écolabellisés,

• Utiliser les sanitaires du port à quai,

• Respecter la vie marine,

• Utiliser les bornes de tri pour vider ses déchets,

• Respecter les consignes de point propre lors du carénage,

• Pratiquer un ancrage respectueux,

• Limiter son utilisation d’eau.

SERVICES MISSION RÉPARATION

AU VIEUX-PORT

Nouveauté 2024 : avec les permanences du Repair Café de Vallauris Golfe-Juan vous pouvez désormais faire réparer vos petits appareils du quotidien au port.

Leurs noms ? Michel, Bernard, Jean-Pierre et Manuel - tous quatre « bricoleurs » du Repair Café de Vallauris Golfe-Juan (membre des REPAIR CAFE de France), étaient au Vieux-Port de Golfe-Juan le 13 avril dernier pour un atelier ouvert à tous, résidents ou non de Vallauris Golfe-Juan.

Leur mission ? Aider à la réparation des petits appareils du quotidien, électroménager, bricolage, jardinage, informatique, jouets…

Après analyse de la panne (mécanique, électrique ou électronique…), l’équipe de bénévoles s’oriente vers l’option la plus adaptée. Soit une réparation totale ou partielle de l’appareil autorisant son utilisation sans risque. Si besoin d’acheter une pièce détachée, ils vous fournissent la référence et vous devrez vous procurer la pièce pour ensuite la remonter vous-même ou revenir

au prochain atelier pour qu’ils puissent procéder au remontage. Si l’appareil n’est pas réparable en atelier par manque de moyen ou de diagnostic, vous devrez dans ce cas vous adresser à un professionnel ou jeter l’appareil. Enfin, cas ultime, si l’appareil est détruit ou gravement endommagé au cours de l’intervention, il sera jeté. Pas moins de 21 interventions ont été réalisés lors de ce 1er atelier.

Les interventions sont gratuites, sauf l'achat de pièces détachées qui restent à votre charge. Vous avez toutefois la possibilité de faire un don pour participer au fonctionnement de l'association, achat de matériel ou de consommables.

Prochain rendez-vous le samedi 29 juin de 13h30 à 18h dans la salle de réunion du Vieux-Port de Golfe-Juan.

Brèves

SERVICES

Les saisonniers sont là !

Cette année, quatre saisonniers viendront en renfort pour la haute saison aux côtés des équipes permanentes : Océane, Mathis, Enzo et Klara. Que ce soit leur 1e ou leur 2e saison au Vieux-Port de Golfe-Juan, ils seront ravis de vous accueillir à votre arrivée pour rendre votre escale la plus agréable possible : escorte depuis la mer jusqu’à votre poste, assistance à l’amarrage et à l’appareillage de votre navire, aide aux formalités administratives...

LOISIRS

Offrez-vous une excursion en mer au départ de Golfe-Juan

Partez en excursion vers des destinations exceptionnelles ! Au départ du Vieux-Port de Golfe-Juan, la compagnie Riviera Lines vous propose de découvrir Cannes, SaintTropez, Monaco, les Îles de Lérins, ou encore la Corniche d’or… Pour réserver, rendez-vous à la billetterie* ou sur www.riviera-lines. com/, le point d'embarquement est situé sur l’esplanade du quai Saint Pierre.

* Horaires : 8h-15h20 / 17h-19h

Tel. 06 20 59 46 14

FORMATION

Ateliers pratiques

Plusieurs fois dans l’année, le Yacht Club

Camille Rayon vous propose des ateliers de formation animés par des professionnels du nautisme sur des thèmes ayant trait à la plaisance. Prochain atelier à noter dans votre agenda : "Le matelotage et les nœuds marins". Rendez-vous le 14 juin à 18h dans la salle de réunion du Vieux Port de Golfe-Juan (située en face du bureau du port).

À bord dE... le fabBily

Le navire porte bien son nom. Il s’appelle « Le Fabbily », un mot formé par la fusion du patronyme de son propriétaire, Patrick Fabbroni, et le terme "family". C’est ce qu’on appelle un mot-valise. Et qui dit valise…

C’est un rêve qui se réalise. Un périple de 5 mois en famille autour de la Méditerranée avec pour seules consignes la découverte et le partage. « L’idée a germé un an avant notre départ, se rappelle Patrick Fabbroni, gérant de sociétés de traitement d’air industriel en Normandie. Avec mon épouse nous travaillons beaucoup et avions envie de souffler un peu, de nous offrir une parenthèse ». Mais pour que la parenthèse soit enchantée elle devait nécessairement s’ouvrir sur la mer. « Le Fabbily n’est pas mon premier navire, mais ça a été un véritable coup de cœur, le cadeau de mes 50 ans (en 2019 - NDLR). Il s’agit d’une sorte de trawler de plaisance de 18 mètres de 1996 ». Entièrement restauré sur les aires de carénage de Golfe-Juan et de Cannes et amarré au Vieux-Port de Golfe-Juan, le bateau est tout de suite devenu le lieu de villégiature estival du couple, de leurs enfants et des amis venus faire quelques escapades sur la grande bleue.

« Mais nous avions envie d’aller plus loin, de vivre une belle aventure, tout en faisant connaître à notre cadette ses origines italiennes ». Et quelle plus belle façon de le faire que par la mer en mode "dolce vita" ? « Le navire a été entièrement repensé pour le voyage. Nous devions nous y sentir aussi bien que sur un yacht. Cela a nécessité un an de préparation pour nous et le navire. Rien n’a été laissé au hasard y compris la création d’un espace bureau connecté pour maintenir un lien avec les équipes ».

Fin-prêts, le couple et leur fille ont levé l’ancre du port de Golfe-Juan à la fin du mois d’avril de l’an dernier. « Même si nous voulions tester notre capacité à vivre sur un bateau en vue d’une transatlantique, l’idée n’était pas d’accomplir un exploit sportif, de rester H24 sur le pont ou sur les quais des ports. Mais bien de privilégier les longues escales pour visiter les beautés de l’Italie. Nous n’avions pas vraiment de feuille de route, excepté le Vésuve que nous voulions absolument voir ».

Cette flânerie marine leur a permis, au gré des amarrages et des mouillages, d’aborder les

4,82 mètres de largeur

sites les plus remarquables de la Botte : Les Cinque Terre, Portofino, les rivages toscans avec Pise, les îles d’Elbe et de Giglio, Rome, Pompéi, Sorrente, Capri… et le Vésuve… « Nous aurions aimé poursuivre vers la Grèce mais le pays était alors en proie à de violents incendies et nous avons préféré rebrousser chemin ». Direction la Sardaigne puis la Corse pour partager de bons moments avec la famille et les amis. Bien évidemment, la traversée a tenu toutes ses promesses apportant son lot d’émotions. De quoi remplir de nombreux albums de souvenirs parmi lesquels les couleurs de Portofino, le patrimoine de la Ville Éternelle, les falaises féériques de Capri, les beautés des îles toscanes.

Sans oublier les émotions fortes. « Nous avons essuyé quelques grains et tempêtes, mais le navire n’a pas bronché et nous n’avons jamais eu peur ». 1 400 miles nautiques plus tard (près de 2 600 km), l’odyssée s’est achevée là où elle avait commencé au port de Golfe-Juan. Avec déjà dans un coin de la tête un prochain départ…

18 mètres de longueur

1996 construction

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