LA LETTRE DU PORT Journal du Port de Nice et de son quartier
N° 17 I Octobre 2012
Lou journal dou pouort de Nissa e doù siéu quartier
Choses vues
Ecoutilles
Bien chez nous
Bien chez nous
L’alerte à la bombe
Parking de la Douane : un point d’étape
La Fête du Port : retour en images
La sûreté au port de Nice
3 questions à
Choses vues
La chronique de Claude Coran et Sylvain Peglion (par Claude Coran)
Jacqueline Ayache,
riveraine du quartier du port de Nice Avec humour, Jacqueline aime à dire qu’elle possède beaucoup de vices… Vice-présidente du Comité du Quartier du Port, Vice-présidente de la bibliothèque diocésaine… Cette jeune arrière grand–mère très active n’a finalement qu’un seul pêché mignon qu’elle confesse bien volontiers : « mon plaisir est de voir les gens heureux ».
Pourquoi avoir choisi de s’impliquer autant dans la vie de votre quartier ? Ma philosophie de vie est d’être à l’écoute des autres, disponible. Mon époux, aujourd’hui disparu, participait lui aussi énormément à la vie de la cité. On peut dire que cette implication est inscrite dans nos gènes. J’ai rejoint le Comité de Quartier du Port, à sa demande, voilà une douzaine d’années. Participer à la vie de la cité, donner son avis et écouter les autres me semble nécessaire. Mais c’est aussi par amour du quartier. J’entretiens avec ce lieu une relation très forte, presque fusionnelle. Pour moi, le port de Nice est l’âme de la ville. Il émane de lui quelque chose de particulier. Ce quartier a conservé son « esprit » populaire avec cette solidarité et cette sympathie qui le caractérise. Mais c’est aussi un des berceaux de l’Homme sur la Côte d’Azur avec Terra Amata. En flânant dans ses rues, c’est tout cela que je ressens. Ailleurs dans la ville, je n’éprouve pas cette sensation.
3 Depuis quand habitez-vous dans le quartier du port ? J’habite au boulevard Carnot depuis un demi-siècle ! Originaires d’Alger, nous nous sommes installés ici après les événements d’Algérie. Depuis je n’ai plus bougé. Représentante commerciale dans les foires-expositions pour de grandes enseignes de meubles, j’ai eu le plaisir de parcourir la France pendant de nombreuses années. Mais après chaque déplacement, j’étais toujours heureuse de retrouver le port. Ce quartier est pour moi un havre béni. C'est un endroit où on se dit bonjour, où il fait bon vivre, et où les petits commerces sont quasiment des institutions.
Un plaisancier entre dans mon bureau la mine défaite et m’annonce « il y a une bombe sur mon bateau ! ». ous le connaissions et ce n’était pas le genre à plaisanter, de surcroit cela se produisait à une période difficile où divers attentats avaient été commis. Immédiatement, nous nous rendîmes sur place. Aucun doute n’était permis : une petite bouteille de gaz, un réveil, trois bâtons d’explosif, des fils électriques. Il ne fallait pas jouer aux héros mais prévenir la police. En quelques minutes, un dispositif digne d’une série télévisée était sur place : deux commissaires de police, des policiers de tous les grades, des démineurs, des pompiers. Un officier de police me demanda de faire évacuer la panne flottante, ce qui fut rapidement réalisé. La circulation fut interdite sur le quai des Deux Emmanuel. Puis les démineurs se rendirent sur le bateau. Après quelques dizaines de secondes qui me semblèrent interminables, un des démi-
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L’alerte à la bombe
Le dialogue qui s’instaure et les différentes chartes : ciment, Corse, etc. On sent depuis quelques années une amélioration très positive du dialogue avec toutes les parties prenantes : les professionnels, les institutionnels, les riverains, les commerçants. Et cela se ressent au niveau des actions menées pour conserver son âme au quartier. Tous ont conscience des enjeux économiques que représente le port de Nice. Je suis personnellement pour que le port garde ses activités et reste populaire et animé. A mon avis la solution réside dans l’équilibre entre les activités commerciales et la vie des riverains. De ce point de vue, je ne peux que me féliciter des efforts qui sont faits au niveau des activités commerciales pour réduire les nuisances. Et je soutiens pleinement les actions réalisées qui permettent d’améliorer et de dynamiser encore la vie du quartier : la réfection des quais comme la Fête du Port.
neurs revint vers le quai avec dans les mains l’engin explosif. Arrivé à quelques mètres de moi, il le lança dans ma direction et la bombe arriva dans mes bras : une bouteille de « camping gaz » factice, trois morceaux de manche à balai peints en rouge, un vieux réveil. Bien après mon départ en retraite, un plaisancier que j’appellerai Louis, m’interpela sur le quai pour me déclarer : « c’est moi l’auteur de la fausse bombe ! Mais je n’aurais jamais imaginé qu’une plaisanterie puisse prendre de telles proportions et créer cette pagaille. Avec le recul, je me rends compte des ennuis que j’aurais pu avoir si la police avait enquêté ». Ce que Louis ignore toujours, c’est que la précision et la qualité de sa fausse bombe trompèrent pendant quelques instants les démineurs qui reconnurent, avec beaucoup d’humour et d’amusement, que c’était du « bel » ouvrage. ■
Le Topaz fait escale à Nice Le super yacht de 400 millions de £ imaginé par le designer britannique, Tim Heywood, a fait escale à Nice. lus de quatre années auront été nécessaires au chantier Lürssen afin de construire ce méga yacht de 147 mètres et 12 000 tonnes. 147 mètres, ce qui signifie que Topaz se hisse à la 4e place ex-æquo (avec Prince Abdulaziz) des yachts les plus longs au monde. Les curieux se sont pressés nombreux pour venir l’admirer au port de Nice. Mais également pour espérer y travailler ! Ce nouveau joyau du yachting, en effet, a profité d’une de ses toutes premières sorties pour organiser le recrutement d’une partie de son équipage. ■
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