news
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l’actu analysée par les lycéens de Fénelon
édito
nov 2018
Les Femmes en première ligne... Et si demain s’écrivait au féminin ? Les journées d’engagement nationales sont closes… Et bien, à FNews, pour ce numéro de rentrée, nous avons décidé de poursuivre cette mission, ô combien difficile, de rendre hommage aux… femmes. Des femmes de tête, militantes, mais aussi des femmes victimes de discriminations, de violences, mais au final des femmes de Force !!! Notre équipe de 5 journalistes, toutes engagées à délivrer, expliquer, commenter l’actualité sont au cœur de ce nouvel opus.
billet d’humeur
incompréhension... Michel CASTELLAN
P
ourquoi les femmes font-elles l’objet de tant de mépris, de méchanceté, de haine ? Les hommes certes, ne sont pas épargnés, mais les femmes sont l’objet de traitements qui n’ont pas d’équivalent du côté masculin. Ce n’est pas évident à comprendre. Hommes et femmes sont des êtres sexués, aux « mécaniques » très différentes, mais en quoi ces différences pourraient-elles expliquer ce sort si particulier, si souvent réservé aux femmes au point d’être maltraitées, battues, lapidées, mutilées, dissimulées ? Cela est d’autant plus surprenant que, ne l’oublions pas, les femmes ont la possibilité (le privilège ?) d’accueillir en elles, pas toujours, mais assez souvent, des « petits d’homme » dont dépend la survie de l’espèce ; pourquoi donc la « reconnaissance » dont elles bénéficient se manifeste-t-elle alors par un « traitement social » si particulier, des inégalités de salaire, des secteurs professionnels inaccessibles, et même des mises à l’écart du monde du travail ? Sans parler de « grossesse » (expression on ne peut plus poétique), il suffit souvent d’être simplement une femme pour être traitée (et étonnement pas seulement par les hommes ) de manière injuste et cruelle. Il est bien connu que les hommes ne sont jamais énervés, fatigués, malades… alors que les femmes… on ne vous en parle même pas ! INCOMPRÉHENSIBLE…
Si j’étais un animal, je serais un chat. Si j’étais une saison, je serais le printemps. Si j’étais une pierre précieuse, je serais un saphir. Si j’étais une ville, je serais Paris. Si j’étais une odeur, je serais l’odeur de la mer. Si j’étais un bruit, je serais le bruit du vent. Si j’étais un chiffre, je serais le chiffre 4. Si j’étais une couleur, je serais le bleu.
Si j’étais un animal, je serais une souris. Si j’étais une saison, je serais l’hiver…le silence, la quiétude Si j’étais un bruit, je serais le rire tonitruant d’un enfant Si j’étais un chiffre, à 2 c’est mieux …. Si j’étais un film, je serais Mission de Roland Joffé. Si j’étais un livre, je serais Les Disparus de A. Mendelhson Si j’étais une œuvre d’art, ...en toute simplicité...La Vénus de Boticelli Si j’étais un objet, je serais un plaid …il est doux pour l’hiver Si j’étais un pays, je serais l’Irlande Si j’étais une île, Ireland forever Si j’étais une ponctuation, je serais un point d’interrogation ???
Portraits
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chinois
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Si j’étais un animal je serais un renard car cet animal est sûr de lui, rusé et s’adapte à toutes situations. Sa robe rousse lui permet de s’en protéger l’hiver, et de se camoufler pendant l’automne là où les chasseurs rodent. Si j’étais un sport je serais la danse car j’en fais depuis que je suis toute petite ; ce sport me passionne et si je n’ai pas ma dose vous me verrez sûrement grognon ! En effet je pratique cet art 4 fois par semaine et chaque cours m’envoûte et me réjouis davantage. Si j’étais un film je serais sans hésiter un Disney ou un film d’action : j’aime me sentir rassurée et j’adore les histoires qui se finissent bien ! Voir les acteurs dans des situations impossibles mais qui s’en sortent toujours me captive. Si j’étais un livre je serais l’autobiographie de Misty Copeland ! Cette danseuse étoile noire m’a bouleversée à travers ses lignes et ses pages, en effet devenir première danseuse en étant noire est une réelle affirmation de soi, ce que j’admire profondément ! Si j’étais une œuvre d’art je serais une sculpture très légère qui descendrait du plafond du lieu de l’exposition et à chaque fois qu’on lèverait la tête on songerait à l’immensité de l’univers.
- F News n°7 page 2novembre 2018
Si j’étais un élément de l’univers, je serais une comète, intrépide, intrigante, déterminée et éphémère. Une boule de feu si difficile à percevoir, que l’on ne peut intercepter. Si j’étais une œuvre d’art, je serais la peinture Vir Heroicus Sublimis, de B. Newman. Ce tableau rouge au trois traits, incompréhensible, et dont beaucoup ne saisissent pas la complexité ni la sensibilité. Si j’étais une figure de style, je serais l’euphémisme : cette atténuation qui adoucit même les mots les plus durs, mais qui est parfois des plus difficiles à déceler dans les textes compliqués. Si j’étais un signe de ponctuation, je serais le point-virgule, signe que l’on utilise et que l’on connaît peu. Pas si faible, pas si fort que cela.
Si j’étais un animal, je serais une renarde. Car quoi de plus malicieux qu’un renard? Un animal qui sait se hisser jusqu’au sommet sans violence et avec intelligence. De quoi inspirer le respect et l’admiration de tous. Si j’étais un vêtement, je serais une paire de chaussures. Elles nous donnent le pouvoir de parcourir le monde, aussi vaste et magnifique soit-il. Elles nous aident à gravir des montagnes et à courir dans les champs. Indispensables non ? Si j’étais une couleur, je serais du rouge. La couleur du feu, de l’amour, de la colère, de la passion… De tant de choses qui font ce monde ! Si j’étais un nombre, je serais le numéro 1. Pourquoi ? Car c’est le début et la fin de tout. Nous commençons tous à 1, nous pouvons peut être prendre de la valeur avec le temps, mais nous finirons tous de la même façon, en retournant à 1.
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Réponse
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Si j’étais une étoile ? L’étoile du berger Un animal ? Le lion Un prix Nobel ? Le prix Nobel de la paix Un objet ? Un miroir Un film d’action ? Jason Bourne Un personnage ? Peter-Pan Une chanson ? Luka, de Suzanne Vega Une danse ? De la danse africaine Un écrivain ? John Green Un pays ? Le Portugal Une île ? Les îles Lofoten Un dessert ? Le kouglof de ma grandmère Un vêtement ? Une longue robe fleurie Une plante ? Un bonzaï Une qualité ? La persévérance
- F News n°7 page 3 novembre 2018
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1- Mathilde Suchet ; 2- Justine Tazé ; 3- Mme Loulergue ; 4- Shanna Alami ; 5- Alice Vermeulen ; 6- Lou Garnier
Et si c’était
Alice VERMEULEN
vous ?
Tu t’es jamais posé la question ? Pourtant ça arrive vite. Ne te dis pas que c’est réservé qu’aux autres et que de toute façon même si c’est arrivé, c’est trop tard et comme qui dirait : « Ce qui est fait est fait ». Je ne veux pas que tu deviennes parano, loin de là ; simplement que tu sois au courant et bien informé, que tu puisses vivre avec l’assurance d’être entendu et que tu puisses aussi aider ceux qui ne savent pas. « La violence n’est pas un moyen parmi d’autres d’atteindre la fin, mais le choix délibéré d’atteindre la fin par n’importe quel moyen » JeanPaul Sartre. Je m’appelle Claudine Monteil, j’ai été une fervente militante durant mes jeunes années, inspirée par mon amie Simone de Beauvoir : « La femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité : il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux ». Je me suis battue contre les violences faites aux femmes. Ce n’est pas quelque chose de nouveau, même si les quelques lois sanctionnant ces agressions sont récentes, la lutte dure. Dès 1970, le MLF (Mouvement de Libération des Femmes) se forme, inspiré du Women’s Lib aux USA, et commence à lutter pour le droit à la contraception et à l’avortement avec la loi Veil votée en 1975 après multiples manifestes et procès, et contre les violences faites aux femmes. J’étais une des premières militantes du mouvement aux côtés de Simone. Ces luttes féministes se font souvent par vague, quand un scandale libère la parole, sinon la condition féminine est oubliée et tue. Nos revendications n’ont pas été entendues à l’époque face à la mauvaise foi des hommes.
Les atteintes sexuelles, les agressions, le viol, quelles différences ? Une atteinte sexuelle est définie comme tout acte à connotation sexuelle d’un adulte sur un mineur de moins de 15 ans, sans contrainte, violence, menace ou surprise. Une agression sexuelle, c’est n’importe quelle atteinte sexuelle (sauf pénétration) faite avec contrainte, violence, menace ou surprise sur une personne majeure ou mineure. Et le viol regroupe tout acte de pénétration sexuelle commis avec violence, contrainte, menace ou surprise. Verbalement, les insultes à caractère sexuel, le harcèlement de rue et le harcèlement sexuel sont aussi des atteintes. Le harcèlement de rue concerne les propos ou comportements à connotation sexuelle, dégradants ou humiliants, qui portent atteinte à la dignité ou créent une situation intimidante, ces actes ne sont pas forcément répétés et se déroulent dans la rue (siffler, insulter, suivre…). Le harcèlement sexuel se distingue en deux cas précis : le fait d’imposer de façon répétée des propos ou comportements à connotation sexuelle, dégradants ou humiliants, qui portent atteinte à la dignité ou créent une situation intimidante comme des SMS déplacés, des remarques obscènes, sur internet… ou le fait d’user de pressions graves dans le but d’obtenir un acte de nature sexuelle. Petit à petit, la société apprend à appréhender toutes ces atteintes, notamment au sujet des femmes qui veulent se faire entendre. Cependant la peur et la honte persiste pour les victimes, sentiments compréhensibles mais il faut réussir à les vaincre ! Des mouvements sont mis en place, des cadres d’accompagnement, et des lois sanctionnent ces actes. La législation évolue encore pour le plus grand bien de tous.
La femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité : il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux Simone de Beauvoir
Depuis l’affaire Weinstein, la parole s’est libérée une fois encore, via les réseaux sociaux, les différentes prises de position et les nouveaux mouvements comme #MeToo. Les nouvelles générations féminines ont, comme nous, voulu se faire entendre et ont mieux réussi. Des lois ont été votées, détaillées ou « améliorées », mais d’abord est-ce que tu sais quelles sont les différentes violences qui existent ? Atteintes corporelles ou atteintes verbales, elles sont tout aussi destructrices.
- F News n°7 page 4novembre 2018
Les agressions verbales sont aussi sanctionnées, une insulte à caractère sexuel coûte jusqu’à 6 mois de prison et 22 500€ d’amende et le harcèlement de rue consiste en une contravention allant de 90€ à 750€ quand l’auteur est pris sur les faits par les forces de l’ordre. Le harcèlement sexuel est sanctionné par 2 ans de prison et 30 000€ d’amende, et augmenté à 3 ans et 45 000€ si les circonstances sont aggravantes : propos touchant un mineur de moins de 15 ans, ou proférés par une personne abusant de son autorité. Toutes ces sanctions permettent à mon avis de lutter contre les violences mais il ne faut pas oublier qu’elles existent. Quelque fois, le harcèlement peut te paraître « normal », mais il t’atteint même si tu ne le vois pas. Je pense que toutes les femmes ont déjà ressentie ce poids dans la rue ou au travail, il ne faut pas l’oublier. Ne pense pas que ça ne peut pas t’arriver. Maintenant tu sais que nous nous battons depuis déjà longtemps pour la condition féminine, alors continue et partage, la protection de nos enfants est primordiale.
la femme
un être incompris
Le saviez-vous, plus de 50 millions de femmes se font avorter par an, et plus d’un milliard y ont eu recours depuis la Seconde guerre Mondiale. Incroyable non ? Croyez-moi, les raisons le sont moins. Environ 903 viols déclarés sont commis par jour et 36% soit plus d’un tiers des grossesses sont non désirées, imprévues. Ou encore certaines le font par amour, car de nos jours certaines ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs enfants, mais il y a tant de raisons… L’interruption volontaire de grossesse parait évidente, n’est-ce pas ? Pourtant elle ne l’est pas, du moins pas partout. Et oui, alors que l’IVG a été votée en France en 1975, ce n’est pas le cas de tout le globe. Certains pays se sont réveillés il y a peu, d’autres restent dans l’ignorance.
Shanna ALAMI
L’Irlande a voté récemment l’IVG, en 2016, cependant sous conditions : la femme doit avoir été victime de viol, être dans une grossesse à risques ou être porteuse d’un enfant atteint d’une malformation. La loi a été rendue officielle durant cet été 2018. Enfin ! Pourtant plusieurs pays refusent encore d’ouvrir les yeux, comme le Mexique, le Brésil, l’Egypte, le Nigeria, l’Indonésie… Cette liste est sans fin… Mais enfin, réveillez-vous ! Des femmes souffrent tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes de votre ignorance. Chaque femme a le droit et est libre de disposer de son corps et de son avenir comme bon lui semble.
- F News n°7 page 5 novembre 2018
société
Les articles 222-27 à 222-30 du Code pénal exposent que les atteintes sexuelles autres que les viols sont des délits. Pour caractériser l’atteinte sexuelle, il est nécessaire que l’auteur de l’acte ait eu conscience d’imposer la contrainte et la violence à l’autre. L’absence de consentement de la victime doit être prouvée (traces physiques, séquelles psychologiques, etc.). La contrainte suppose l’existence de pressions morales ou physiques, en raison notamment de l’autorité familiale, sociale ou hiérarchique exercée par l’auteur de l’agression sur sa victime : il est ici question d’un abus de pouvoir, que les juges apprécient de manière concrète en fonction des capacités de résistance de la victime de l’agression. La menace est caractérisée par une promesse de représailles par l’auteur pour exercer une contrainte sur sa victime. On parle de « surprise » quand la victime n’était pas dans un état normal de conscience ou en état d’alcoolémie voire d’ébriété. Les condamnations pénales prévoient pour le cas de l’atteinte sexuelle sur mineur 7 ans de prison et 100 000€ d’amende. Une agression sexuelle comprend jusqu’à 5 ans de prison et 75 000€ d’amende, 7 ans et 100 000€ si l’auteur est un ascendant (parent, grands-parents…) ou supérieur hiérarchique (patron, professeur…) de la victime, si celle-ci a moins de 15 ans, la peine est augmentée jusqu’à 10 ans de prison et 150 000€ d’amende. Le viol est sanctionné par 15 ans de réclusion criminelle et 20 ans si la victime a moins de 15 ans.
Il
y a quelques semaines, Brett Kavanaugh fut nommé par le président des Etats-Unis pour rejoindre les huit autres juges constitutionnels de la Cour suprême des Etats-Unis et remplacer le juge Kennedy parti à la retraite. La Cour est l’interprète de la Constitution américaine, c’est donc elle qui est apte à juger si les lois américaines sont conformes à la Constitution. Ses jugements sont sans appel mais elle s’occupe généralement des affaires concernant un des Etats de l’Union, un Etat ou un diplomate étranger. Brett Kavanaugh est très conservateur et pourra désormais prendre des décisions majeures pour la société américaine et mettre en péril d’importants acquis sociaux.
la défaite de #metoo ? En 2000, il avait ainsi empêché qu’un jeune Cubain arrivé par la mer puisse retrouver sa famille. Il est aujourd’hui l’auteur de plus de 280 opinions à la Cour d’appel du district de Columbia et la plupart d’entre elles penchent fortement à droite. Par le passé, il s’est prononcé contre des mesures anti-pollution, pour la réduction de l’influence de l’Etat, et s’est aussi déclaré contre l’Obamacare sur la couverture maladie universelle… Probablement ce que Trump appelle «des références impeccables». Plus récemment, Kavanaugh s’était opposé à l’avortement d’une adolescente entrée illégalement aux Etats-Unis. La nomination de M. Kavanaugh ancre encore plus profondément le pays américain dans le conservatisme, ce qui n’est pas pour déplaire à son président. La Cour suprême dispose désormais d’une solide majorité conservatrice, avec 5 juges conservateurs contre 4 juges progressistes. Il faut savoir qu’une fois nommés, les juges peuvent exercer leur fonction jusqu’à leur mort, ou leur démission. Les juges conservateurs étant les plus jeunes, on peut estimer qu’ils resteront au pouvoir encore de longues années.
- F News n°7 page 6novembre 2018
Ces juges modèlent donc sur le long terme, bien au-delà d’une présidence, la politique du pays. Ce nouveau juge est vraisemblablement plus traditionnel que son prédécesseur le juge Kennedy à propos des enjeux sociaux. Le vote de Kennedy était souvent décisif puisqu’il pouvait faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre. Brett ne risque pas de la faire pencher côté démocrates. Même si Kennedy était très conservateur au sujet des armes à feu ou du financement d’élections, il pouvait se montrer plus ouvert en matière d’avortement. Néanmoins, la nomination de Kavanaugh fut retardée par une affaire de harcèlement sexuel. En effet, Christine Blasey Ford, universitaire de 51 ans l’accuse de tentative de viol, agression qui remonterait à leurs années de lycée. Peu après, deux autres femmes ont elles aussi témoigné contre lui au sujet de viol ou d’agressions sexuelles. Le doute régnait alors et les démocrates espéraient pouvoir profiter de cette opportunité pour retarder ou annuler la nomination de Brett Kavagnaugh en tant que juge à la Cour Suprême. Afin de pouvoir accéder à ce poste, Kavanaugh doit faire face au vote du Sénat, qui approuvera ou non le successeur du juge Kennedy. L’affaire prend un nouveau tour lorsque le sénateur républicain Jeff Flake est pris à partie par les accusatrices alors qu’il montait dans un ascenseur.
Lundi, je suis venue dans votre bureau. Je vous ai raconté l’histoire de mon agression sexuelle, a assuré Ana Maria Archila. Ce que vous faites va permettre à quelqu’un qui a effectivement violé une femme de siéger à la Cour suprême. Ce n’est pas tolérable. Vous avez des enfants dans votre famille. Pensez à eux. Après cette altercation, l’élu a obtenu en échange de sa voix l’ouverture d’une enquête du FBI. Après une enquête d’une semaine, celui-ci a conclu, par manque de preuve, qu’il ne pouvait se prononcer sur la véracité des faits. Le Sénat ayant approuvé le choix du président, le juge Brett Kavanaugh siège désormais à la Cour Suprême des Etats-Unis. Cette affaire n’est pas sans conséquence pour la politique des EtatsUnis : le pouvoir est maintenant majoritairement républicain, ce qui pourra se ressentir sur les prises de décisions faites concernant des sujets polémiques tels que le droit à l’avortement ou l’extension des droits concernant le port d’arme à feu. Cette nomination ébranle les fondations qu’avait établi le mouvement #MeToo tout au long de cette année pour donner la parole aux femmes dans cette société patriarcale. Les langues s’étaient déliées dans l’espoir d’un monde où ce genre de comportement sexiste ne seraint plus tolérés. Néanmoins, l’accession du juge malgré plusieurs témoignages envoie un certain message aux américaines ainsi qu’à toutes les femmes dans le monde : celui que parfois la voix des femmes qui s’élève n’est pas entendue, ou n’est pas écoutée. Il est à espérer que cette affaire ne décourage pas les femmes à se rebeller et à raconter leur histoire. Les Etats-Unis vivent une période politique agitée et de doute, que certains qualifieraient presque de «guerre civile». C’est dans ce climat tendu qu’une nouvelle affaire voit le jour : l’envoi de colis piégés à des opposants de Trump.
- F News n°7 page 7 novembre 2018
enjeux politiques
Mathilde SUCHET
environnement
les décroissants nouvelle tendance
ou lanceurs d’alerte ? par Lou GARNIER Aujourd’hui, de plus en plus de personnes décident de vivre hors de la société de consommation, ces militants écologistes de l’extrême ont donc créé leur propre mouvement : la décroissance. Nés en 1970 aux États-Unis, les décroissants sont des militants partageant la même idéologie politique, sociale et économique qui les poussent à remettre en question les principes capitalistes de la société actuelle. Selon eux, seule solution face à la crise énergétique, ils s’unissent autour du slogan « consommer moins pour vivre mieux » et se voient en lanceurs d’alerte : notre croissance économique nous amène dans le mur.
Être décroissant, c’est également prôner le recyclage, les vêtements d’occasion et l’alimentation locale et responsable : dans les grandes villes, des groupes d’objecteurs de croissance souhaitant le « retour à l’agriculture paysanne » payent un agriculteur afin d’avoir un panier de légumes bio régulièrement. D’autres initiatives sont lancées, telles que des marches de sensibilisation ou des occupations de terrain qui étaient en passe de devenir des décharges nucléaires.
Le quotidien de ces militants en est donc changé, pour eux pas de voiture trop polluante, pas de téléphone portable pour plus de liberté, pas de télévision et pour certains pas de réfrigérateur ni de supermarché. Chez les décroissants les plus engagés, les grandes surfaces et mobiliers modernes sont boycottés, ils sont alors autosuffisants sur le point énergétique et alimentaire mais vivent coupés du monde et des nouvelles technologies.
Si certains voient la décroissance comme un retour en arrière et un mode de vie aux possibilités réduites, les adeptes voient ce mode de vie en réelle révolution, estimant que notre société actuelle a connu son heure de gloire mais est désormais en déclin. Selon eux, la croissance économique est synonyme de stress, pollution, gaspillage et malnutrition. Alors, la décroissance serait-elle vraiment la seule solution face à une crise écologique grandissante ? En tout cas, cela en est une, mais qui ne plait pas à tout le monde.
- F News n°7 page 8novembre 2018
Porquerolles
Justine TAZE
Pour bien commencer la rentrée, je vais aujourd’hui vous raconter une visite culturelle que j’ai faite pendant les vacances. Eh oui à peine en train de travailler qu’on pense déjà aux vacances ! Bon maintenant, un peu de sérieux ! J’ai visité la fondation Carmignac située sur l’île de Porquerolles, en mer Méditerranée. Cette fondation est une ancienne villa (qui appartient à M. Carmignac) qui a la particularité d’être construite en profondeur afin de respecter le patrimoine naturel de l’île. M. Carmignac a alors décidé d’importer plusieurs grands ouvrages artistiques incontournables (tableaux mais aussi sculptures) avec des artistes légendaires comme Botticelli, Warhol, Basquiat, ou encore Hashimoto… Et de faire découvrir l’univers de l’art dans un cadre naturel époustouflant. Tout d’abord la visite se fait de façon très originale. En effet, on la visite pieds nus ! Les guides (pieds nus aussi) expliquent que cela est pour mieux sentir le sol qui a lui aussi une particularité : celle d’avoir une texture spécifique qui réchauffe nos pieds ! Ainsi nous pouvons donc commencer la fameuse visite pieds nus ! Nous commençons tout d’abord par descendre l’escalier qui nous mène aux différentes salles d’exposition : cet escalier en est une lui-même ! Petite précision : les expositions sont temporaires dans cette fondation mais l’habillement de l’escalier a été conçu sur-mesure par une artiste brésilienne, Janina Mello Landini. L’ exposition que je visite s’appelle « Sea of desire ». En effet, dès qu’on arrive sur le palier de l’escalier, on voit deux grandes portes qui portent ce nom. L’escalier menant aux salles d’exposition
Ensuite, nous entrons dans une magnifique salle où l’on aperçoit une sculpture en fil d’acier qui représente 97 poissons suspendus. Cette création a été réalisée par Bruce Nauman et s’intitule « One Hundred Fish Foutain ». Puis on visite les pièces de cette villa qui sont toutes différentes les unes des autres. Chaque oeuvre est à sa place et éblouit le visiteur. Cette villa est en fait une sorte de labyrinthe épuré qui renferme des secrets : l’atmosphère de la villa est très calme et on est étonné de découvrir chaque oeuvre exposée.
One Hundred Fish Foutain de Bruce Nauman
Après l’ntérieur de la villa, nous pouvons poursuivre cette visite à l’extérieur. Dans ces jardins, on profite d’une magnifique vue sur l’île de Porquerolles, et de l’exposition de sculptures qui s’implantent parfaitement dans le décor du parc naturel.
- F News n°7 page 9 novembre 2018
culture
un peu de culture en vacances... la Fondation Carmignac
ss re le pcau ltu Le pass culture évolue et prend la forme d’une application numérique, entre agenda culturel et portefeuille virtuel. C’est un projet expérimental porté par le ministère de la Culture et lancé récemment par une start-up d’État. Il est développé pour les jeunes âgés de 18 ans. Le but de l’application est de favoriser l’accès aux sorties culturelles pour les jeunes. Mais qui va tester ? À la rentrée de cette année, 1700 Finistériens, âgés de 18 ans (nés entre novembre 1999 et décembre 2000), répartis sur l’ensemble du territoire et de profils variés, vont pouvoir bénéficier d’une somme de 500 €, à débourser via l’application. Pour cette première année d’expérimentation, les jeunes utilisateurs seront sélectionnés de manière égalitaire, grâce aux statistiques de l’Insee. Et enfin, comment l’utiliser ? Les utilisateurs pourront se servir de leur pass dans les cinq domaines reconnus par le ministère de la Culture, à savoir : l’art plastique, l’art vivant, l’audiovisuel, la musique et les livres. Ça comprend également la pratique artistique telle que les cours de musique et de danse ou encore la location d’un studio de répétition. Mais évidemment, il existe certaines limites. L’e-commerce sera ainsi banni de l’agenda culturel et un plafond de 50 % pour le numérique sera installé. Ainsi ce pass culture permet-il de se cultiver l’esprit à moindre coût.
les petits plaisirs
miam
pain perdu
e
n by Justi
Pour recommencer l’année en beauté, voici une petite recette alléchante qui va réveiller vos papilles endormies par le travail de cette rentrée ! Tout d’abord les ingrédients :
des tranches de pain (sèches de préférence) le pain est alors économisé au lieu de le jeter ! 2 œufs 2 cuillères à soupe de sucre en poudre 1 sachet de sucre vanillé 2 verres de lait 1 noisette de beurre ou 1 cuillère à soupe d’huile
du pain
s
2 oeuf
rassis
du beurre
s 2 verre
de lait
cre
2 cuillères de su
du sucre
vanillé
Maintenant, mettez dans un saladier les œufs et battez les avec le fouet. Ajoutez-y alors le sucre en poudre, le sucre vanillé et le lait. Mélangez alors le tout afin d’obtenir un mélange homogène. Enfin faites tremper vos tranches de pain dans le mélange et posez les sur une poêle où vous aurez fait chauffer du beurre ou de l’huile dessus. Retournez les tranches jusqu’à ce qu’elles soient à peine grillées et croquez les à pleine dents ! Voilà un petit plat qui fait chaud au cœur et à l’estomac !
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