Projets participatifs, apprentissages collaboratifs

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Projets participatifs, apprentissages collaboratifs 2 décembre 2016 - Canopé de Clermont-Ferrand

Introduction par Annie BALLARIN Les inspecteurs pédagogiques considèrent les CDI (ou 3C) comme des espaces d’interaction sociale, d’échanges de savoirs et de savoirs faire. Programme de la journée : montrer des modèles, pour que chacun puisse proposer des choses, en fonction de leur environnement, de leur public, … Dans beaucoup de pays, les bibliothèques (municipales, universitaires, …) proposent aujourd’hui un FabLab ou un Makerspace. Il s’agit chez le acteurs de développer les compétences d’usage des TICE, mais aussi le travail collaboratif et coopératif, la capacité à communiquer, et aussi de ramener les jeunes vers la lecture. Rapport du CNESCO septembre 2016 Comment l’école « conforte » les inégalités sociales Les EPI mis en place cette année permettent d’appréhender une partie du programme de manière active, donc sont totalement dans cette mouvance. makerspace : espace de fabrication où les usagers peuvent eux-mêmes créer, réaliser des présentations diverses la bibliothèque d’aujourd’hui diversification des services : + gestion des collections : littéraires différentes design thinking (co-créativité avec empathie) espaces confortables et modulables trouver des « attracteurs » de lecture exemple : lycée Albert Londres à Cusset > présence d’un piano dans le CDI Hub mettre en lien des élèves aux profils très différents coopération > correspond à la vision de la réforme du collège (EPI et AP) > éviter l’EMPROCHAGE (vs DECROCHAGE)

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LA COOPERATION : FREINS, LEVIERS par Céline DARNON Céline DARNON Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (LAPSCO, Université Clermont Auvergne) Le LAPSCO s’intéresse aux effets de contexte (social) et leurs influences sur les comportements des individus. 1- les risques inhérents aux travaux de groupe 2 - des freins aux solutions : la coopération 1- les risques 1-1- groupe et pensée critique Le travail favorise-t-il la réflexion et la pensée critique ? > le cas du brainstorming Hullen, Johnson et Salas, 1991 groupe brainstorming sans jugement sur les idées groupe brainstorming avec encouragement à critiquer les idées individus seuls Résultat : + de créativité quand les individus réfléchissent seuls >>pression à l’uniformité et au conformisme (Asch, 1956) > la pensée de groupe Janis, 1982 analyse de séances de travail de groupe d’experts >> mauvaises décisions collectives conséquences : illusion d’unanimité pression sur les dissidents pensée pas toujours rationnelle > prévenir la pensée de groupe ? désigner un « avocat du diable » (à tour de rôle) style de leadership qui favorise les débats, les critiques division en sous-groupes 1-2- groupe et paresse sociale étude sur la paresse sociale Ringelmann, 1913 expérience : tirer sur la corde individuelle vs le groupe dilution des responsabilités la paresse sociale se renforce avec la taille du groupe la paresse sociale diminue (disparaît) quand les contributions individuelles sont identifiables la paresse sociale est principalement observée dans des cultures individualistes (ex : existe peu auJapon, de culture collectiviste)

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1-3- stéréotypes, préjugés et discriminations stéréotypes intériorisés depuis l’enfance Clark et Clark, 1947 Exemple des femmes en public faibles compétences logique faibles compétences orientation faibles compétences charisme faibles compétences aptitudes au leadership explication de la réussite un homme est doué une femme a beaucoup travaillé (ou a eu de la chance…) https://www.youtube.com/watch?v=FDFe1e8yno0 des groupes de statuts différents le paradoxe de l’expertise source experte > complaisance confrontation entre plusieurs individus novices > constructivisme (conflit d’incompétence) la puissance des rôles expérience de Zimbardo, Stanford en prison soumission à l’autorité et état agentique expérience de Milgram déresponsabilisation 2- des freins aux solutions : la coopération 2-1- les 2 conditions d’efficacité du travail coopératif : > interdépendance positive (coopérative) Les individus agissent ENSEMBLE vers un but commun. (vs interdépendance négative (compétitive) = les individus agissent les uns contre les autres) exemple : - interdépendance des buts - interdépendance des ressources - interdépendance des rôles

autrui support informationnel

source de comparaison

support social

jugement évaluation

centration sur la tache

centration sur l’égo

Interdépendance positive

Interdépendance négative Projets participatifs, apprentissages collaboratifs 2 décembre 2016 - Canopé de Clermont-Ferrand

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> la responsabilité individuelle Rendre la compétence individuelle identifiable 2-2- la méthode « puzzle » Aaronson et Puttle Jigzow Phase 1 : le matériel/projet est divisé en plusieurs parties (travail individuel) Phase 2 : les experts d’un même domaine étudient ensemble leur partie Phase 3 : retour dans les groupes initiaux où le contenu est enseigné aux autres membres du groupe Bénéfices de la coopération : cognitifs (apprentissage) méta-cognitifs (réflexion, esprit critique) affinités entre participants acceptation des différences, diminution des préjugés sentiment d’efficacité personnelle intérêt pour le support

FABLABS, OUTILS D’INCLUSION ? par Rodolphe CRESPIN Rodolphe Crespin, responsable du FabLab Manager, IUT du Puy-en-Velay professeurs

associations

FabLab particuliers

ouvert à tous

artisans

étudiants entreprises FabLab récent, qui a un an environ. L’idée est d’ouvrir le FabLab aux étudiants, enseignants, établissements scolaires, artisans, … bref d’en faire un lieu ouvert à tous, et connecté au territoire. Le lieu doit permettre la formation par l’action. Il y a un aspect formation, un aspect social, un développement économique, un aspect recherche et innovation. lieu qui permet : prototype invention créativité Gros budget d’installation, mais faible budget de fonctionnement >>économie circulaire matériel grand public et matériel professionnel (Le makey makey est un émulateur de clavier.)

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ATELIER CREATIF « 10 DOIGTS » par Sylvie BAHAJI Sylvie BAHAJI, professeur-documentaliste fondé sur la récupération de matériaux 2 fois par semaine, 10-15 élèves max chaque activité dure 2-3 semaines exemples d’activités : emplois du temps en scrapbooking calendrier de l’avent documentaire attrape-rêves origami Aude Accard : Le bien-être à l’école, une question vive de l’éducation nationale, Séminaire ESENESR du 30 novembre 2015

FABLABS EN EDUCATION : POURQUOI ? COMMENT ? par Christophe POUPET Christophe POUPET, Directeur des ateliers canopé du Berry Le numérique impacte toute la société, au niveau économique, artistique, social, …. plus encore que l’imprimerie, qui ne touchait que les gens sachant lire. Jérémy Rifkin : La nouvelle société du coût marginal zéro 3ème révolution industrielle Il s’appuie sur l’imprimante 3D qui permet de créer des objets personnels, individuels, à moindre coût : cela peut changer car cela peut être la fin de la standardisation industrielle, et du jetable. ubérisation Le concept de Blockchain, c’est de remplacer les intermédiaires de confiance… Méthodes de travail : AGILE SCRUM LEAN > Pour Michel Serres, le fait d’avoir un smartphone et les outils en ligne, modifie notre rapport au savoir. On stocke ailleurs que dans notre tête, on sait où chercher l’information, mais pas l’information en elle-même. > Sir Ken Robinson : la créativité, l’imagination, sont plus importantes que la connaissance. Il met en doute la capacité de l’école a développer cette créativité. > François Taddei, généticien CNRS-CRI, pense que l’école doit former des constructeurs de savoirs créatifs et collaboratifs. > L’opération Block by block est une collaboration entre Minecraft et l’ONU pour que les gens reconstruisent leur environnement (Népal, Kenya, Kosovo, …). > Le code : les ateliers de la main à la pâte proposent des activités d’apprentissage, dont certaines présentent les algorithmes sans avoir besoin d’ordinateur. > conclusion empowerment citoyenneté, responsabilité, autonomie collaboration , participatif, co-design apprendre à apprendre (EPA) fablabs = outils + humains + objectifs mette en adéquation les gisements d’information et des projets motivants qui font sens (Vincent Piquette) faire face à des problèmes qui n’existent pas encore Projets participatifs, apprentissages collaboratifs 2 décembre 2016 - Canopé de Clermont-Ferrand

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LA MACHINERIE D’ALEX : INNOVER ET CREER AU CDI par Marion DUGUENET Marion DUGUENET, professeur-documentaliste à St-Eloy création d’un club geek en 2015 succès auprès des élèves généralisation du dispositif à l’établissement

concevoir un projet le réaliser dans le makerspace devenir apprenant et formateur objectifs

lutter contre le décrochage scolaire combler le fossé numérique éduquer aux médias et à l’info encourager les filles au numérique et à la programmation

actions 2015-2016

ordinateurs solidaires (youandjerrican.org) projet hologrammes participation à Exposciences concours Castor informatique

actions 2016-2017

*projets collectifs conception du makerspace ordinateurs solidaires bibliothèque virtuelle concours Castor *projets individuels programmation robotique fabrication/bricolage réalisation de tutos *projets de classe films d’animation (stop motion + scratch) création de maquettes fabrication d’une enseigne pour le makerspace

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Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication communication n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.


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