no 10
2020
Zeitschrift für Polizeiausbildung und Polizeiforschung Revue de formation et de recherche policières Rivista di formazione e di ricerca di polizia
magazine
Polizei und Innovation Police et innovation Polizia e innovazione
Das magazine – Zeitschrift für Polizeiausbildung und Polizeiforschung – ist die erste Schweizer Zeitschrift, die sich der angewandten polizeilichen Forschung widmet. Ihr Ziel ist es, die Verbindung zwischen der Forschung und der Praxis im polizeilichen Umfeld herzustellen und damit zur Entwicklung und Erhaltung einer qualitativ hochwertigen Ausbildung für alle Schweizer Polizeien beizutragen. Das magazine behandelt insbesondere folgende Themen: – sozialwissenschaftliche Forschung zu polizeilichen Tätigkeiten sowie zur Polizei als Organisation;
– Untersuchungen, Berichte und Diskussionen zu pädagogischen Ansätzen, Methoden und anderen Themen der polizeilichen Grund- und Weiterbildung; – innovative Forschung zu Führung und Management in der Polizei. Die im magazine veröffentlichten Artikel werden meistens von Praktikern/-innen aus dem Polizeiumfeld sowie akademischen Forschern/-innen verfasst, die sich mit polizeinahen Thematiken beschäftigen (Polizei als Organisation, Polizei und Gesellschaft, polizeiliche Ausbildung). Gerne nehmen wir aber auch Beiträge von politischen Akteuren oder anderen Spezialisten/-innen an.
magazine – Revue de formation et de recherche policières est la première revue suisse consacrée à la recherche policière appliquée. Son objectif est d’établir un lien entre la recherche et la pratique dans le milieu policier et ainsi de contribuer au développement et au maintien d'une formation de haute qualité pour toutes les polices suisses. magazine traite notamment les sujets suivants : – recherche en sciences sociales portant sur les activités policières et sur la police en tant qu'organisation ; – analyses, comptes rendus et discussions portant sur les approches pédago-
giques, méthodes et autres thématiques en lien avec la formation policière de base et continue ; – recherche innovante consacrée à la conduite et à la gestion de la police. Les articles publiés dans magazine sont, pour la plupart, rédigés par des praticien∙ne∙s issu∙e∙s du milieu policier ainsi que par des chercheuses et chercheurs académiques se consacrant à des thématiques liées à la police (police en tant qu’organisation, police et société, formation de la police). Nous acceptons également volontiers les contributions d’acteurs politiques et autres spécialistes.
magazine – rivista di formazione e di ricerca di polizia è la prima rivista svizzera consacrata alla ricerca applicata in ambito di polizia. Il suo obiettivo è stabilire un legame tra la ricerca e la pratica in ambito di polizia e contribuire allo sviluppo e al mantenimento di una formazione di alta qualità per tutte le polizie svizzere. magazine affronta in particolare le tematiche seguenti: – ricerca nelle scienze sociali che verte sulle attività di polizia e sulla polizia come organizzazione; – analisi, resoconti e discussioni sugli approcci pedagogici, sui metodi e sulle
altre tematiche in relazione con la formazione di base e continua in ambito di polizia; – ricerca innovativa consacrata alla condotta e alla gestione della polizia. Nella maggior parte dei casi, gli articoli pubblicati su magazine sono redatti da persone con esperienza pratica nel settore della polizia e da ricercatori accademici che si dedicano a tematiche ad essa legate (la polizia come organizzazione, polizia e società, formazione di polizia). Accettiamo volentieri anche contributi di attori politici e di altri specialisti.
Umschlag / Couverture / Copertina : Photo : ©Police cantonale Genève Im vorliegenden format magazine wurde versucht, durchgängig beiden Geschlechtern gerecht zu werden. Dans ce numéro de format magazine, nous nous sommes efforcé∙e∙s d’utiliser systématiquement l’écriture inclusive. Impressum : Verlag / Éditeur / Editore : Institut Suisse de Police (ISP), Avenue du Vignoble 3, CH-2000 Neuchâtel Tel. : +41 (0)32 723 81 00 www.institut-police.ch isp@ne.ch Druck / Impression / Stampa : Imprimerie de l’Ouest SA, Avenue Beauregard 34, CH-2036 Cormondrèche Auflage / Tirage / Tiratura : 1600 Preis / Prix / Prezzo : CHF 22.– ISSN 1664-6789
Redaktionskomitee / Comité de rédaction / Comitato di redazione : ALBERTINI Gianfranco, Chef Kriminalpolizei, Kantonspolizei Graubünden AUGSBURGER-BUCHELI Isabelle, Professeure HES, Doyenne de l’ILCE – Directrice suppléante de la HEG – Arc, jusqu’en 2020 FROIDEVAUX Didier, Direction de la Stratégie – Chef du Service des Études stratégiques, Police cantonale Genève
Chefredaktor / Rédacteur en chef / Caporedattore : AMBERG Cyril, cyril.amberg@ne.ch Redaktionsteam / Équipe de rédaction / Team di redazione : DEYGAS Ariane PINEDO Arancha PORCU Marco STEBLER Cecilia
GOBBI Norman, Consigliere di Stato, Repubblica e Cantone Ticino
STIEGER Christiane TIESSEN Barbara
HÜGI Kurt, Direktor, Zürcher Polizeischule, ZHPS
TSCHAN Sarah
KÜNZLI Jörg, Ordinarius für Staats- und Völkerrecht, Universität Bern
VALACH Rastislav
LEHMANN Fritz, Kommandant, Stadtpolizei Winterthur
www.institut-police.ch/de/wissen/format-magazine
MEYER Michaël, Docteur en sociologie, Université de Lausanne – Chargé de cours, EPFL
www.institut-police.ch/it/sapere/format-magazine
ROMANELLI-NICOLI Manuela, Responsabile del Centro di formazione di Polizia del Cantone Ticino, sino al 2020
www.institut-police.ch/fr/savoir/format-magazine
Inhalt / Sommaire / Indice Editorial / Éditorial
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DOSSIER – Polizei und Innovation / Police et innovation / Polizia e innovazione I. FORSCHUNG / RECHERCHE / RICERCA La réalité virtuelle
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Séolane Bouchoucha, Elisabeth Carrera
Erwartungen an den Polizeiberuf
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Dirk Baier, Patrik Manzoni, Maria Kamenowski, Michaël Meyer, Cyril Amberg, Christiane Stieger
La numérisation de la formation policière suisse, sa mise en œuvre et son impact sur le territoire
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Iva Stratobërdha, Heba Abu El Hassan
Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft
26
Meike Ramon, Lorenz Wyss
Chances et risques des drones policiers
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Silvana Pedrozo
Gelebter Science Transfer bei der Kantonspolizei Zürich
38
Signe Ghelfi, Franziska Hofer
Virtual Reality bei der Stadtpolizei Zürich
43
Christoph Altmann, Andreas Capeder
II. DEBATTE / DÉBAT / DIBATTITO Innovation, police et formation en temps de Covid-19
50
Innovazione, polizia e formazione ai tempi del Covid-19
55
Innovation, Polizei und Ausbildung in Zeiten von Covid-19
60
Isabelle Augsburger-Bucheli, Matteo Cocchi, Stefan Aegerter
III. PRAXIS / PRATIQUE / PRATICA Schliessung der Schweizer Polizeischulen wegen Covid-19
66
Kurt Hügi, Alex Birrer, Mauro Del Biaggio, André Etter, Raphaël Jallard, Marcus Kradolfer, Manuela Romanelli-Nicoli, François Schmutz
Il servizio qualità in Polizia
71
Rosario Lazzaro
Die Brücke schlagen zwischen Wissenschaft und Praxis
77
Yara Gut
Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen
82
Stefan Schmid
Développement de ressources orientées compétences
88
Dilini Jeanneret, Sarah Tschan
Angewandte Sprache an der Polizeischule Ostschweiz
95
Fabia Freienmuth
IV. ARTIKEL AUSSERHALB DES THEMENSCHWERPUNKTS / ARTICLE HORS THÈME / ARTICOLO FUORI TEMA Führung: Arbeit, Leistung und Erfolg der Stabsarbeit
100
Dominic Gissler
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Lectures / Literatur / Letture / Reviews
108
Glossar / Lexique
116
Nachruf / Nécrologie / Necrologia
118
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EDITORIAL
Editorial
Cyril Amberg Rédacteur en chef format magazine Chefredaktor format magazine
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L’innovation policière, au-delà de la technophilie ?
Polizeiliche Innovation – mehr als nur Technikaffinität?
Malgré son origine ancienne, le concept d’innovation reste aujourd’hui entouré d’un certain flou. Dans le discours ambiant, il paraît omniprésent, voire consubstantiel aux sociétés et modèles économiques contemporains. Attribué au cadre industriel allemand Rudolf von Bennigsen-Foerder, l’expression «Stillstand ist Rückschritt» traduit pour les collectivités – autant privées que publiques – l’injonction d’innover en permanence, notamment en matière de technologies. Depuis fort longtemps, les organisations policières s’intéressent elles aussi aux développements technologiques utiles à leurs activités. En matière de mobilité, la police, d’abord pédestre et montée, a rapidement adopté le cycle, puis les voitures, motocycles et fourgons, avant de recourir aux hélicoptères, et plus récemment, aux véhicules électriques ou – comme le montre la géographe Silvana Pedrozo dans son article – à différents types de drones. Aujourd’hui, la police s’intéresse non seulement à l’électromobilité et aux drones, mais aussi aux cryptomonnaies, à la reconnaissance faciale, au big data, à la réalité virtuelle, au design thinking, au kaizen, à l’intelligence collective ou encore, dans le domaine de la formation, à la classe inversée, au blended learning et, bien évidemment, à l’approche par compétences. Sans l’obnubiler, format magazine n’a donc pas souhaité limiter ce numéro consacré à l’innovation à son volet technologique. Les services de police helvétiques collaborent avec des institutions académiques et s’inspirent des travaux de ces dernières, dans des champs très variés. Comme le montrent plusieurs auteur·e·s, les synergies se développent dans toutes les régions du pays : la réalité virtuelle à Zurich comme à Genève, la recherche sur les super-physionomistes à
Trotz seiner antiken Wurzeln ist der Begriff der Innovation nach wie vor unscharf. Heute in aller Munde ist er geradezu konstitutiv für moderne Gesellschaften und Wirtschaftsmodelle. Die Redewendung «Stillstand ist Rückschritt» vom deutschen Industriemanager Rudolf von Bennigsen-Foerder bringt zum Ausdruck, dass – private wie öffentliche – Gemeinschaften zu kontinuierlicher Innovation angehalten sind, insbesondere im technologischen Bereich. Auch Polizeiorganisationen interessieren sich seit Langem für technologische Entwicklungen, die ihren Tätigkeiten zugutekommen. Für ihre Mobilität hat die Polizei, die zunächst zu Fuss und zu Pferd unterwegs war, sich rasch Fahrräder, dann Autos, Motorräder und Kastenwagen angeschafft, ehe sie auch Helikopter und neuerdings Elektrofahrzeuge oder, wie die Geografin Silvana Pedrozo in ihrem Artikel zeigt, verschiedene Drohnentypen einsetzte. Heute interessiert sich die Polizei nicht nur für Elektromobilität und Drohnen, sondern auch für Kryptowährungen, Gesichtserkennung, big data, virtuelle Realität oder für design thinking, Kaizen, kollektive Intelligenz und im Ausbildungsbereich für flipped classroom, Blended Learning und natürlich Kompetenzorientierung. Das format magazine wollte den technologischen Aspekt von Innovation keinesfalls vernachlässigen, diese Ausgabe aber auch nicht auf ihn beschränken. Die Schweizer Polizeien arbeiten auf sehr verschiedenen Gebieten mit akademischen Institutionen zusammen und lassen sich von deren Arbeiten inspirieren. Mehrere Autorinnen und Autoren zeigen, dass in allen Landesregionen Kooperationen entstehen: virtuelle Realität in Zürich und Genf, Forschung zu Super-Recognizern an der Universität Fribourg;
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EDITORIAL
l’Université de Fribourg ; d’autres projets sont menés à Neuchâtel, à Bâle ou, en ce qui concerne l’étude de cohorte policière pilotée par l’ISP, en collaboration avec la Haute école spécialisée de Zurich et l’Université de Lausanne. Les influences ne vont pas que dans le sens recherche – police ; parfois, c’est l’inverse qui se produit, comme le montre l’analyse de Mmes Iva Stratobërdha et Heba Abu El Hassan ayant pris comme cas d’étude l’e-learning Cybercrime développé par l’ISP et les polices suisses pour illustrer des concepts novateurs dans le cadre du Master en innovation de l’Université de Neuchâtel. Au-delà des pratiques innovantes, l’adoption des technologies les plus récentes modifie aussi le fonctionnement organisationnel des polices, comme de toute autre entreprise. La généralisation du télétravail et le déploiement du téléenseignement dès la première vague du Covid-19 ont accéléré certains changements technologiques, tout en favorisant des méthodes de travail et de management inédites dans les organisations policières et les institutions de formation. Outre les néologismes et autres « variants » sémantiques, la pandémie actuelle impose des réalités jusque-là peu connues au monde du travail, dont certaines seront passagères, et d’autres vraisemblablement durables, confirmant que les périodes de crise sont aussi des périodes de renouveau et d’accélération de l’innovation. Finalement, la police développe aussi, de manière autonome, des pistes audacieuses, en remettant en question les pratiques établies et bien ancrées afin de les optimiser. C’est ainsi qu’année après année, de nombreux projets novateurs résultent des travaux de recherche appliquée rédigés par des cadres ou spécialistes expérimenté·e·s. Pour l’Examen professionnel supérieur de Policière / Policier, un prix à l’innovation est décerné chaque année au travail de diplôme jugé le plus innovant. Notre revue est très honorée de pouvoir présenter les travaux primés, car leurs résultats peuvent être source d’inspiration ailleurs, d’autant plus qu’à l’ère de la sharing economy, l’innovation est véhiculée avant tout grâce au partage d’informations et à l’indispensable débat d’idées. Ce numéro est dédié à la mémoire de Monsieur Reto Habermacher, directeur de l’ISP et ainsi mon supérieur direct, qui nous a quitté·e·s subitement à quelques jours de la parution de la revue.
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andere Projekte werden in Neuchâtel, Basel oder, im Falle der Längsschnittstudie unter der Leitung des SPI, in Zusammenarbeit mit der Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften und der Universität Lausanne durchgeführt. Es ist aber nicht nur die Forschung, welche die Polizei beeinflusst; manchmal ist auch das Gegenteil der Fall, wie die Analyse von Iva Stratobërdha und Heba Abu El Hassan zeigt: Sie haben im Rahmen des Masters in Innovation der Universität Neuchâtel das vom SPI und den Schweizer Polizeien entwickelte E-Learning Cybercrime zur Illustration neuer Konzepte heranzogen. Über innovative Praktiken hinaus verändern die neusten Technologien den Betrieb auch auf organisatorischer Ebene – bei den Polizeien ebenso wie bei jedem anderen Unternehmen. Die verbreitete Einführung von Homeoffice und Fernunterricht seit der ersten Corona-Welle haben einige technologische Veränderungen noch beschleunigt und gleichzeitig neuartige Arbeits- und Managementmethoden in den Polizei- und Ausbildungsinstitutionen gefördert. Neben Neologismen und anderen semantischen «Varianten» zwingt die aktuelle Pandemie der Arbeitswelt bislang wenig bekannte Umstände auf, von denen manche vorübergehend, andere voraussichtlich von Dauer sind. Dies zeigt, dass Krisenzeiten auch Erneuerung und Innovationsbeschleunigung mit sich bringen. Schliesslich entwickelt die Polizei auch eigenständig mutige Ansätze, indem sie teils fest etablierte Praktiken hinterfragt, um sie zu optimieren. Jahr für Jahr gehen so zahlreiche innovative Projekte aus angewandten Forschungsarbeiten von Kadern oder erfahrenen Spezialisten/-innen hervor. Für die am innovativsten beurteilte Diplomarbeit der höheren Fachprüfung Polizist/Polizistin wird jedes Jahr ein Innovationspreis verliehen. Es ist unserer Zeitschrift eine Ehre, die prämierten Arbeiten vorstellen zu dürfen, denn ihre Ergebnisse können anderen als Inspiration dienen, zumal im Zeitalter der Sharing Economy Innovation vor allem über den unverzichtbaren Austausch von Informationen und Gedanken gefördert wird. Diese Ausgabe ist Herrn Reto Habermacher gewidmet, SPI-Direktor und damit mein direkter Vorgesetzter, der wenige Tage vor Erscheinen der Zeitschrift völlig unerwartet verstorben ist.
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LA RÉALITÉ VIRTUELLE : UN OUTIL INNOVANT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES POLICIÈRES
La réalité virtuelle : un outil innovant au service du développement des compétences policières Séolane Bouchoucha Psychologue du travail et des organisations, Service psychosocial de la Police cantonale genevoise Elisabeth Carrera Responsable pédagogique et qualité, Centre genevois de formation de la police et des métiers de la sécurité
Résumé
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Qu’il s’agisse de formation initiale ou continue, les entraînements des policières et des policiers doivent permettre d’augmenter la probabilité de prendre des décisions adéquates dans des circonstances réelles. Pour garantir l’efficacité et le transfert des apprentissages, ces entraînements doivent à la fois être immersifs, simuler des dimensions physiques ou encore induire des mécanismes psychologiques proches du monde réel. Enfin, la simulation doit prendre en compte la variabilité et la multitude des stimuli. Lors des exercices, les différentes modalités de réponses possibles doivent également être intégrées. L’objectif de notre projet est de développer des modules de formation en réalité virtuelle basés sur l’entraînement et l’amélioration des compétences métier des
policières et policiers ainsi que d’autres spécialistes de la sécurité. Ce projet se singularise par rapport à d’autres dans le sens qu’il vise à intégrer tant les domaines techniques, tactiques que psychosociaux en jeu lors d’intervention et ce, à une échelle individuelle et collective. Le premier module actuellement en développement vise à mettre en place une méthodologie et une pédagogie permettant d’entraîner certains comportements et de développer des compétences clés lors de situations menaçantes et/ ou ambiguës en interaction avec un citoyen. Ce projet interdisciplinaire est mené conjointement par le milieu académique et scientifique et des spécialistes des domaines de la sécurité, de la psychologie et de la pédagogie.
Préambule La réalité virtuelle (abrégée ci-après « RV ») est une technologie émergente avec un grand nombre d’applications possibles dans les domaines cliniques, scientifiques ou encore pédagogiques. De nombreuses recherches, ayant trait au domaine de la formation professionnelle, démontrent l’intérêt de cette méthodologie pédagogique, à la fois interactive et attractive. Elle permet notamment une contextualisation et une immersion sans danger, dans des situations professionnelles emblématiques induisant du stress, des gammes d’émotions, des dilemmes, de l’incertitude et des imprévus. Dans la formation des policières et des policiers, l’un des points clés est de permettre aux
apprenantes et apprenants d’acquérir de l’expérience en prenant des décisions dans des situations dangereuses ou sensibles, le tout dans un environnement protégé. La formation doit permettre le développement de compétences afin d’augmenter la probabilité de prendre des décisions adéquates dans des circonstances réelles. Pour garantir l’efficacité et le transfert des apprentissages, les entraînements doivent à la fois être immersifs, simuler des dimensions physiques ou encore induire des mécanismes psychologiques proches du monde réel. Enfin, la simulation doit prendre en compte la variabilité et la multitude des stimuli. Les différentes modalités de réponses possibles doivent également être intégrées.
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LA RÉALITÉ VIRTUELLE : UN OUTIL INNOVANT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES POLICIÈRES
Les secteurs de la sécurité, du médical et de l’industrie s’intéressent depuis plus d’une vingtaine d’années aux apports de la simulation, de la réalité augmentée (abrégée ci-après « RA ») et de la RV, pour compléter et enrichir leurs formations dites « classiques ». Au niveau des polices suisses, certains prototypes nous ont été présentés lors d’un workshop organisé fin octobre 2019 à Zurich, par la police municipale de cette ville. À cette occasion, nous avons pris la mesure de l’importance de l’intégration de ce nouvel outil au service de la formation des policières et policiers. La majeure partie de ces solutions émergentes prennent appui sur des infrastructures professionnelles et des sociétés commerciales, généralement dédiées au divertissement et pour lesquelles les scénarios d’attaques terroristes sont souvent proposés. En effet et pour l’instant, ces sociétés n’ont généralement pas mis l’accent sur les situations emblématiques courantes et/ou ont peu de connaissances des dimensions cognitives, émotionnelles, sociales et pédagogiques en jeu lors de ces sessions. C’est dans cette perspective que nous avons mis l’accent sur les aspects académiques et scientifiques, tant dans le domaine psychologique que pédagogique, pour penser le développement et l’utilisation de la RV au sein de la formation policière. L’objectif de notre projet est de pouvoir axer la formation sur l’entraînement et l’amélioration des compétences métier des policières et policiers ainsi que d’autres spécialistes de la sécurité. Sont visés les domaines techniques, tactiques et psychosociaux (autour des questions de mesures préventives, de proportionnalité, de prise de décision et de régulation des émotions) et ce, à une échelle individuelle et collective. Parmi les axes de formation et d’entraînement que nous avons souhaité développer, sont apparus assez rapidement ceux ayant trait à l’analyse de la menace, à l’usage de la force et à la proportionnalité. En effet, ces thèmes particulièrement d’actualité sont aussi intéressants que complexes à entraîner, car de par l’urgence supposée ou réelle des situations, les décisions et actions des policières et policiers sont bien souvent prises et réalisées en situation de « stress ». Le fait même de devoir agir avec une pression temporelle entraîne des réactions de stress, lesquelles impactent les analyses et la qualité des actions. Développer une méthodologie d’entraînement en RV sur ces thèmes nous est apparu
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comme particulièrement pertinent et utile, car les policières et policiers sont au quotidien soumis·e·s non seulement au stress des situations rencontrées, mais également et parfois plus encore, aux enjeux moraux, sociaux, institutionnels et judiciaires qui les accompagnent. Historique du projet Le projet de RV auprès de la population policière a été initialement proposé en 2017, dans le cadre du travail d’une étudiante en Master de psychologie clinique et affective de l’Université de Genève (UNIGE, Alexandra Denis), au sein du Laboratoire de modélisation multimodale de l’émotion et du ressenti (MMER), dirigé par le Pr David Rudrauf. C’est son étude, intitulée « Étude psychophysiologique sur le stress [N]ous avons mis l’accent sur et de sa régulation en réalité les aspects académiques et virtuelle », qui portait sur les scientifiques, tant dans le domaine réactions du stress et sa régula- psychologique que pédagogique, tion lors de simulation de tir au- pour penser le développement et près d’une population policière, l’utilisation de la réalité virtuelle qui a permis le rapprochement au sein de la formation policière. entre l’UNIGE, au travers du laboratoire MMER, et la Police cantonale genevoise (Pol cant GE). Sur l’impulsion du Pr David Rudrauf et de Robert Tanner, Directeur des ressources humaines de la Pol cant GE, le Service psychosocial de la police (SPS) et le Centre de formation de la police et des métiers de la sécurité (CFPS) ont mené une réflexion sur les possibilités et les plus-values de l’utilisation de la RV dans la formation des policières et des policiers. Rapidement, les deux entités ont identifié les nombreuses applications possibles de la RV. La Pol cant GE a ainsi engagé des moyens humains et financiers permettant d’entamer une collaboration conjuguant les sciences affectives, l’éducation et la RV, le tout au profit de la formation aux métiers de la sécurité. Le SPS et le CFPS, tous deux intégrés à la Direction des ressources humaines de la Pol cant GE, collaborent fréquemment et étroitement sur des projets visant tant la promotion de la santé et le bien-être des collaboratrices et collaborateurs, que le développement et l’optimisation de leurs compétences. Un travail de fond a été effectué, d’une part par le SPS dans le cadre de l’identification, de l’évaluation et du développement des compétences psychosociales en jeu dans les interventions policières
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(cognitives, émotionnelles, sociales), et d’autre part, par le CFPS, pour ce qui est de l’identification, de l’évaluation et du développement de l’ensemble des compétences métier (techniques et tactiques d’intervention (TTI) et psychosociales). C’est dans ce contexte que le projet stratégique « Développer et utiliser un outil de formation au moyen de la Réalité Virtuelle », mené conjointement par l’UNIGE et la Pol cant GE, a vu le jour au mois de janvier 2018. Le projet est conduit au CFPS par Elisabeth Carrera, responsable pédagogique et qualité pour l’aspect pédagogique et par Séolane Bouchoucha, psychologue du travail au sein Un travail de fond a été effectué, du SPS, pour son expertise d'une part [...] dans le cadre de en psychologie. Au niveau l’identification, de l’évaluation et de l’UNIGE, le Prof David du développement des compétences Rudrauf, le Dr Yvain Tispsychosociales en jeu dans les interven- serand et le Prof Germain tions policières [...] et d’autre part, [...] Poizat sont intégrés au propour ce qui est de l’identification, de jet global et apportent leur expertise académique, resl’évaluation et du développement de pectivement en psycholol’ensemble des compétences métier. gie et pédagogie. Les objectifs généraux du projet sont les suivants : • Développer des outils de pointe, scientifiques et innovants pour la formation et le recrutement • Évaluer et développer les compétences non seulement techniques, mais aussi psychosociales des professionnel·le·s (polices cantonale et municipale, assistant·e·s de sécurité publique, Office cantonal de détention) • Impliquer la transversalité dans le développement des compétences métier (techniques, tactiques, comportementales, émotionnelles et cognitives) • Apporter une pédagogie innovante, grâce aux éléments suivants : – Méthodologie interactive et attractive, favorisant l’apprentissage – Simulation de divers scénarios in situ, flexibles et évolutifs – Immersion dans le lieu de l’intervention en toute sécurité – Contrôle précis dans la reproduction des situations – Accompagnement constant de l’expert·e (en temps réel et en post-utilisation / évolution du scénario selon la progression de l’apprenant·e) – Espace de réflexivité, régulation du stress pour l’apprenant·e
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– Suivi de la progression de l’apprenant·e (portfolio : identification des points forts et faibles / mise en place de mesures d’amélioration / développement / boucle d’amélioration continue : to Plan, to Do, to Check, to Act ou PDCA) Les études académiques menées et/ou en cours Séolane Bouchoucha, doctorante et psychologue au sein du SPS, a démarré une thèse en 2019 sur le développement d’un environnement virtuel, visant l’entraînement des policières et policiers en formation continue lors de situations ambiguës, au cours desquelles un usage de la force pourrait être appliqué. Sa question de recherche est la suivante : « Un entraînement psycho-affectif en réalité virtuelle est-il adapté pour optimiser les comportements tactiques des policières et policiers ? » (Bouchoucha, 2019–). Concrètement, un tel projet demande un travail interdisciplinaire indispensable, car l’enjeu ici est de recréer un univers en RV, qui pourrait constituer un nouvel outil d’apprentissage, réaliste et spécifique, permettant des entraînements efficaces en impliquant les dimensions psycho-affectives, afin d’apporter une plus-value aux méthodes dites « classiques », déjà existantes dans les formations continues des policières et policiers. Pour ce faire, ce travail a nécessité la collaboration de spécialistes de différents domaines, tant issu·e·s de la pédagogie, du monde de la programmation ou encore des techniques et tactiques policières. L’objectif général de la recherche est de développer un outil, une méthodologie et une pédagogie permettant d’entraîner certains comportements et de développer les compétences des policières et policiers lors de diverses situations menaçantes et/ ou ambiguës. In fine, il s’agira de comparer l’efficacité de l’entraînement en RV avec l’entraînement classique et d’évaluer l’efficacité des méthodes lors de scénarios emblématiques de police. Cette recherche prévue sur cinq ans est subdivisée en trois études, visant à mieux comprendre et optimiser les réactions en situation ambiguë, tout en incluant l’aspect de régulation émotionnelle et la gestion du stress, indissociables de la prise de décision et de l’usage de la force. Elles se déclinent selon les étapes suivantes : Pour cette première étude (validation de l’outil et de la méthode), il a été nécessaire de développer un environnement innovant et dynamique, grâce notam-
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Étude 1 : Valider l’outil et la méthodologie d’entraînement des comportements en RV
Étude 2 : Valider l’efficacité de l’entraînement en RV (entraîner les comportements)
Étude 3 : Valider le transfert des compétences aquises en RV dans la réalité
Figure 1 : Étapes du projet de recherche de doctorat : « Un entraînement psycho-affectif en réalité virtuelle est-il adapté pour optimiser les comportements tactiques des policières et policiers ? » (Bouchoucha, 2019–)
ment à la reconnaissance vocale, permettant des scénarios interactifs, ainsi qu’une « machine à états », (comportements de l’avatar automatisés). Cette « machine à états » rend possible la combinaison de plusieurs facteurs clés de l’analyse de la menace (volonté, possibilité, moyens de l’avatar) et l’enchaînement d’une trentaine de scénarios intégrés à notre bloc de RV. La mise en œuvre des sessions de RV pour cette étude commencera en janvier 2021, pour un public cible de 50 policières et policiers monitrices ou moniteurs de TTI / comportement tactique. Le recueil et l’analyse des données capturées durant les sessions permettront de valider l’hypothèse selon laquelle il est possible de créer un environnement immersif et valide en RV, nécessaire à l’évaluation des comportements tactiques et psychosociaux des policières et policiers. Deux autres travaux de mémoire sont en cours, réalisés par des étudiantes de Master en psychologie de l’UNIGE, lesquelles sont co-supervisées par Yvain Tisserand et Séolane Bouchoucha dans le cadre de sa thèse au sein du MMER et en lien avec son projet. Ces travaux servent de fondement pour le projet exposé plus tôt ; le premier étant intitulé « Perception de la colère et intelligence émotionnelle : rôles dans la mise en place des actions préventives et de la proportionnalité de la réponse policière » (Chappatte, 2020–) et le deuxième « L’enchaînement des interventions influence l’évaluation des situations chez les policiers : compétences émotionnelles et re-appraisal » (Huber, 2020–). En parallèle à la recherche de Séolane Bouchoucha, Laurane De Carvalho (2019 ; 2020) a réalisé deux études, dans le cadre de son Master en Sciences de l’éducation à l’UNIGE, sous la direction du Pr Germain Poizat et d’Elisabeth Carrera, en lien avec notre projet de RV. La première étude portait sur une modélisation des compétences policières et de leur mesure, et ce, sur la base du manuel ISP Comportement tactique et de l’expertise du SgtC Juan Latorre, chargé de la Sécurité personnelle au CFPS. Dans cette étude, l’intervention de Laurane De Carvalho visait à : • modéliser les compétences attendues en fonction des différents scénarios de la RV.
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• élaborer une grille des compétences, afin d’obtenir un outil supplémentaire d’aide à l’évaluation des compétences par l’instructrice ou l’instructeur lors du feedback, après une session de RV. Laurane De Carvalho (2019), au terme de cette première étude, nous a fourni un livrable permettant d’établir une base de travail concrète en élaborant une grille de compétences. Celle-ci s’appuie sur un croisement entre un référentiel de compétences classique (tirées du manuel ISP Comportement tactique) et des observations terrain. Cette « machine à états » rend Cette modélisation va permettre possible la combinaison de plusieurs d’identifier et d’évaluer les com- facteurs clés de l’analyse de la pétences techniques et tactiques menace (volonté, possibilité, moyens des compétences métier mobili- de l’avatar) et l’enchaînement d’une sées par les policières et policiers trentaine de scénarios intégrés à en situations emblématiques et notre bloc de réalité virtuelle. d’élaborer une bibliothèque de scénarios en lien avec les compétences à observer. Sur la base de ces éléments, elle nous a proposé une modélisation des compétences policières, laquelle correspond au schéma suivant :
Compétences relationnelles
Compétences tactiques Compétences physicotechniques
Compétences de coordination Connaissances
Figure 2 : Modélisation des compétences policières (De Carvalho, 2019)
Comme le constate Laurane De Carvalho dans son étude, les connaissances se détachent du reste et fondent le socle sur lequel s’érigent les compétences (cf. figure 2). En effet, selon elle, les connaissances sont sous-jacentes à chaque compétence. Une bonne part des connaissances sont construites en situation, au fil des expériences, constituant peu
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LA RÉALITÉ VIRTUELLE : UN OUTIL INNOVANT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES POLICIÈRES
Agencement des actions de chacune et de chacun Peut être prescrite Adoption de rôles prédéfinis Interdépendance des rôles
encore, la RV nous permettra de reproduire les mêmes contraintes, afin d’identifier les progressions des apprenant·e·s. • Une analyse de l’activité des binômes, effectuée par eux-mêmes et sur leurs propres actions. Laurane De Carvalho postule que le visionnement de leur session de RV, lors du Retex (retour d’expérience), peut permettre aux apprenant·e·s de revenir sur les occasions de micro-coordination qui ont été saisies ou non. La réflexivité et le débriefing permettent d’enrichir les expériences individuelles à un niveau collectif, grâce aux apports de chacun·e. La RV : quelle plus-value ? Aujourd’hui, un grand nombre d’analystes envisagent que la RV permettra des percées significatives dans un avenir proche. Néanmoins et pour l’heure, la plupart des approches sont généralement vues sous l’angle restrictif de la seule performance (temps, exactitude, distance, etc.). Pour ne parler que de la formation professionnelle, notre projet tend à développer un environnement en RV qui permette non seulement de capturer un grand nombre de mesures, comme des distances, des temps de réaction ou la trajectoire de l’analyse visuelle, mais également de répondre aux besoins en termes d’apprentissage (p. ex. évaluation psychophysiologique du stress et des émotions, évaluation des interactions avatar – policières/policiers, systématisation des autoévaluations, feedback semi-automatisé, re-visionnage des séquences, suivi des progressions, comparaison des performances, changements rapides des contextes, des personnages et situations, etc.), ce que la formation classique n’est pas en mesure de fournir. Notre prototype de RV à ce stade Le prototype de RV, toujours en phase projet, a nécessité de nombreuses recherches, afin de trouver des solutions techniques originales et complexes, notamment pour intégrer :
Travailler avec d’autres
Travailler ensemble
Partage d’un espace-temps de travail
Ajustements en situation
Concertation et communication Partage d’un référentiel commun
COOPÉRATION
Processus dynamique d’organisation du travail
COLLABORATION
COORDINATION
à peu un « référentiel » de situations auquel les policières et les policiers se réfèrent lors de chaque nouvelle intervention. Sur un même niveau apparaissent les compétences physico-techniques, les compétences tactiques et les compétences de coordination. Ensemble, elles caractérisent les particularités de l’activité des policières et policiers. Les compétences tactiques se trouvent au centre du triangle, témoignant de leur importance. Elles font le lien entre toutes les dimensions puisque c’est Les compétences relationnelles [...] la tactique (adaptée à la permettent très souvent une entrée situation) qui influencera privilégiée dans la situation et ensuite la nature des autres sont directement connectées aux compétences à mobiliser. compétences tactiques, de manière Les compétences relationinterdépendante. nelles se trouvent au sommet. Elles permettent très souvent une entrée privilégiée dans la situation et sont directement connectées aux compétences tactiques, de manière interdépendante. Dans sa seconde étude (mémoire de Master UNIGE), intitulée « Analyse de l’activité de policières et policiers en intervention : les enjeux de la coopération au sein du binôme policier », Laurane De Carvalho (2020) propose un schéma des dimensions de l’activité collective, de coordination, collaboration et coopération visant à synthétiser les éléments composant un binôme policier (cf. figure 3). Elle propose des pistes de développement sur l’activité collective du binôme policier par diverses méthodologies pédagogiques. Les hypothèses présentées sont notamment les suivantes : • L’élaboration de mises en situation dans les formations dites « classiques » ou au moyen de la RV : l’idée serait d’élaborer des scénarios particuliers en y intégrant, par exemple, des « perturbateurs » et/ou diverses contraintes, induisant un développement des dispositions à agir (compétences), au travers de ces perturbations. Là
Signifier ses intentions et comprendre celles de l’autre Confiance Décentration
Figure 3 : Dimension de l’activité collective (De Carvalho, 2020)
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format magazine no 10
LA RÉALITÉ VIRTUELLE : UN OUTIL INNOVANT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES POLICIÈRES
• en temps réel, deux policières ou policiers dans le même espace physique interagissant en réseau, avec des avatars et des environnements sophistiqués ; • un système de monitoring interactif contrôlé par une instructrice ou un instructeur permettant de déclencher des événements dans la RV en temps réel ; • des instruments de contraintes réels (pistolet, bâton, spray au poivre localisés dans l’espace et reproduits simultanément dans la RV). S’il est déjà bien avancé, le prototype reste encore incomplet. Plusieurs fonctionnalités et contenus ne sont pas finalisés. L’ensemble doit être optimisé pour une mise en œuvre plus facile et stable, une expérience plus immersive et des interactions plus fluides. Actuellement, notre prototype permet les fonctionnalités suivantes : • Simulation d’une intervention basique de police en RV (contrôle d’un individu) – Deux utilisatrices ou utilisateurs en RV (apprenant·e·s équipé·e·s de casques RV, ceinture de charge, pistolet, lampe, bâton tactique, spray traqué avec détection de trajectoire du jet) et une utilisatrice ou un utilisateur sur cockpit de l’interface de contrôle (interface instructrice ou instructeur/expert·e) – Simulation de comportements de la personne suspecte – Simulation de l’environnement (comportement des riverains/trafic routier/conditions météorologiques et heure) avec reconstitution d’un quartier de Genève • Évaluation en temps réel des actions des utilisatrices et utilisateurs dans la RV • Évaluation post simulation grâce à l’enregistrement complet de la session et rediffusion (déplacements,
regard, actions avec les outils de contrainte, arme à feu, bâton tactique, spray au poivre). Le tableau ci-dessous (cf. figure 4) représente le déroulement d’une session en RV déclinant les différents rôles et actions pour chaque utilisatrice ou utilisateur (apprenant·e·s et formatrice ou formateur) mis en place pour l’outil de simulation. Plusieurs actions peuvent être contrôlées de façon interactive par l’instructrice ou l’instructeur en temps réel. L’avenir Un projet complet d’élaboration d’une « Arène de réalité virtuelle au service de la formation des policières et des policiers et des métiers de la sécurité » a été porté à l’échelon supérieur, afin d’obtenir les moyens financiers L’ensemble doit être optimisé pour et humains nécessaires à la une mise en œuvre plus facile pérennisation de cet outil. Dans l’attente de la suite à et stable, une expérience plus donner à ce projet, nous pour- immersive et des interactions plus suivons nos objectifs avec les fluides. moyens actuels. Concrètement, passés les premiers tests et expériences, nous souhaitons proposer aux professionnel·le·s de la sécurité, des modules d’entraînement permettant de compléter la formation continue classique. Ces modules devraient offrir : • plus d’autonomie dans la planification et la participation aux entraînements ; • un suivi individuel et collectif des compétences exercées ; • des feedback semi-automatiques, tant basés sur des compétences techniques, tactiques, psychosociales que physiologiques ; • des auto-évaluations permettant d’entraîner des mécanismes de débriefing post-intervention ;
Préparation
Simulation
Débriefing
Instructrice ou instructeur
Choix de l’avatar (personne suspecte) Choix des accessoires (arme, téléphone portable, pièce d’identité) Foule (comportement et taille) Conditions météorologiques Heure de la simulation Sélection d’une notification radio au lancement du scénario
Sélection des actions de l’avatar (voix et actions physiques) Modification du comportement de la personne suspecte (agressivité) Gestion de la communication avec la centrale radio Changement des réactions de la foule Génération d’événements extérieurs Monitoring des événements
Rediffusion de l’action Statistiques de performance Écriture de notes et commentaires
Apprenant·e·s
Sélection du profil Mise en place du matériel RV Calibrage des trackers
Interaction avec la personne suspecte Interaction avec le binôme Interaction avec la centrale radio Interaction avec la foule
Consultation des notes, commentaires et statistiques
Figure 4 : Déroulement de la simulation
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LA RÉALITÉ VIRTUELLE : UN OUTIL INNOVANT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES POLICIÈRES
Figure 5 : Interface de contrôle du comportement de la personne suspecte développée par le Dr Yvain Tisserand
• des contextes de formation en sécurité, dynamiques et motivants ; • l’accès à une bibliothèque de situations emblématiques et de scénarios répondant aux besoins du corps de police ; • à terme, une diminution des coûts et des déplacements. L’accent se veut placé sur le « lifelong learning », (soit l’apprentissage tout au long de la vie), les environnements d’apprentissage en situations policières emblématiques et personnalisées, la contextualité,
a.
b.
c. d.
la réflexivité des apprenantes et apprenants, l’intelligence collective et le travail en équipe (du binôme policier aux groupes d’intervention). La formation continue sous toutes ses formes, constitue pour toutes les institutions qui la pratique in situ un défi humain, pédagogique, logistique et financier. Elle apporte des compétences et des savoir-faire indispensables à l’exercice des fonctions des policières et policiers. Ce nouvel outil constitue une source importante de motivation et enrichi les dispositifs de formation dans le développement des compétences professionnelles et personnelles, indispensables à la sécurité, au bien-être et à l’employabilité des collaboratrices et collaborateurs.
Bibliographie succincte1 et travaux académiques développés ou en cours de développement autour du projet Bouchoucha, S., (2019–en cours). « Un entraînement psycho-affectif en réalité virtuelle est-il adapté pour optimiser les comportements tactiques des policières et policiers ? », Thèse de doctorat, Université de Genève (UNIGE). Brand, C., (2019). « Impact des croyances a priori et du stress sur les performances mnésiques des policiers en réalité virtuelle », Travail de Master, Université de Genève (UNIGE). Chapatte, N., (2020–en cours). « Perception de la colère et intelligence émotionnelle : rôles dans la mise en place des actions préventives et de la proportionnalité de la réponse policière », Université de Genève (UNIGE).
Figure 6 : Aperçu du prototype : a. Avatar représentant un·e apprenant·e, b. Avatar représentant une personne suspecte, c. Rendu de la zone de simulation, incluant des piétons et du trafic routier et d. Cockpit de l’interface de contrôle
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De Carvalho, L., (2019). « Compétences policières – Développement projet RV », Travail de Master, Université de Genève (UNIGE). De Carvalho, L., (2020). « Analyse de l’activité de policières et policiers en intervention : les enjeux de la coopération au sein du binôme policier », Travail de Master, Université de Genève (UNIGE).
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LA RÉALITÉ VIRTUELLE : UN OUTIL INNOVANT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES POLICIÈRES
Denis, A., (2017). « Étude psychophysiologique sur le stress et de sa régulation en réalité virtuelle », Travail de Master, Université de Genève (UNIGE). Huber, N., (2020–en cours). « L’enchaînement des interventions influence l’évaluation des situations chez les policiers : compétences émotionnelles et re-appraisal », Université de Genève (UNIGE). Institut Suisse de Police (2014), Comportement tactique, Moyen didactique pour la formation de base, Éd. ISP : Neuchâtel. Institut Suisse de Police (2017), Règlement – Conduite des Engagements de Police (CEP), Moyen didactique pour la formation de conduite, Éd. ISP : Neuchâtel.
Institut Suisse de Police (2017), Tir de police, Moyen didactique pour la formation de base, Éd. ISP : Neuchâtel. Institut Suisse de Police (2019), Psychologie policière, Moyen didactique pour la formation de base, Éd. ISP : Neuchâtel. Laaroussi, Y., (2019). « Impact des croyances a priori et de l’intelligence émotionnelle sur l’évaluation du danger dans le milieu policier », Travail de Master, Université de Genève (UNIGE).
1 Une bibliographie plus détaillée peut être fournie sur demande auprès de l’ISP ou des auteures de cet article.
Note : Cet article a subi une légère modification de contenu après publication, sur demande des auteures.
Zusammenfassung Virtual Reality: ein innovatives Instrument für die Entwicklung von polizeilichen Kompetenzen Sei es in der Grundausbildung oder in der Weiterbildung: Das Training von Polizistinnen und Polizisten soll die Wahrscheinlichkeit erhöhen, dass diese auch unter realen Umständen die richtigen Entscheidungen treffen. Um die Wirksamkeit und die Übertragung des Gelernten zu gewährleisten, müssen die Trainings immersiv sein, physische Dimensionen simulieren oder psychologische Mechanismen hervorrufen, die der realen Welt möglichst nahekommen. Die Simulation muss zudem die Veränderlichkeit und die Vielzahl der Reize miteinbeziehen. Auch die verschiedenen Reaktionsmöglichkeiten müssen bei den Übungen berücksichtigt werden. Ziel unseres Projekts ist es, Virtual-Reality-Ausbildungsmodule zu entwickeln, welche die Fachkompetenzen der
Polizistinnen und Polizisten sowie anderen Sicherheitsspezialistinnen und -spezialisten trainieren und verbessern. Das Projekt unterscheidet sich dahingehend von anderen, dass es sowohl die technischen als auch die taktischen und psychosozialen Bereiche einbezieht, die auf individueller und kollektiver Ebene bei einem Einsatz relevant sind. Das erste Modul befindet sich derzeit in der Entwicklung. Es soll methodisch und pädagogisch so aufgebaut sein, dass bestimmte Verhaltensweisen trainiert und Schlüsselkompetenzen für den Umgang mit Bürgerinnen oder Bürgern in bedrohlichen und/oder mehrdeutigen Situationen entwickelt werden. Dieses interdisziplinäre Projekt wird gemeinsam von Akademikern/-innen, Wissenschaftlern/-innen und Fachspezialisten/-innen aus den Bereichen «Sicherheit», «Psychologie» und «Pädagogik» durchgeführt.
Riassunto La realtà virtuale: uno strumento innovativo volto allo sviluppo delle competenze di polizia Che si tratti di formazione di base o continua, le esercitazioni degli agenti di polizia devono permettere di aumentare la probabilità di prendere decisioni adeguate in circostanze reali. Per garantire l’efficacia e il transfer degli insegnamenti, queste esercitazioni devono essere immersive, simulare dimensioni fisiche o ancora indurre meccanismi psicologici vicini al mondo reale. Infine, la simulazione deve tenere conto della variabilità e della moltitudine degli stimoli. Durante le esercitazioni, occorre integrare anche le diverse modalità di risposta possibili. L’obiettivo del nostro progetto è quello di sviluppare moduli di formazione in realtà virtuale basati sull’esercitazione
format magazine no 10
e sul miglioramento delle competenze professionali degli agenti di polizia e di altri specialisti nell’ambito della sicurezza. Questo progetto si caratterizza rispetto ad altri per il fatto che mira a integrare gli aspetti tecnici, tattici e psicosociali in gioco nel quadro di un intervento, e questo su scala individuale e collettiva. Il primo modulo, attualmente in fase di sviluppo, mira a definire una metodologia e una pedagogia che permettano di sviluppare determinati comportamenti e di acquisire competenze chiave in situazioni di minaccia e/o ambigue nell’interazione con un cittadino. Questo progetto interdisciplinare è svolto congiuntamente dall’ambiente accademico e scientifico e da specialisti negli ambiti della sicurezza, della psicologia e della pedagogia.
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ERWARTUNGEN AN DEN POLIZEIBERUF
Erwartungen an den Polizeiberuf Ergebnisse einer Befragung von Aspirantinnen und Aspiranten
Dirk Baier1
Patrik Manzoni2
Maria Kamenowski3
Michaël Meyer4
Cyril Amberg5
Christiane Stieger6
Zusammenfassung Zum Einstieg in den Polizeiberuf und zu Erwartungen und Motiven zu Beginn der Polizeiausbildung liegen in der Schweiz bislang nur vereinzelt Befunde wissenschaftlicher Untersuchungen vor. Anlässlich der Einführung der zweijährigen Ausbildung hat das Schweizerische Polizei-Institut zusammen mit der Universität Lausanne und der Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften eine Befragung an zwei Polizeischulen zu diesen Themen durchgeführt. Erreicht wurden dabei 141 Aspirantinnen und Aspi-
ranten. Der vorliegende Beitrag stellt die zentralen Befunde der Befragung vor. Die ursprüngliche Idee, die angehenden Polizistinnen und Polizisten über den gesamten Zeitraum ihrer Ausbildung zu begleiten, konnte aufgrund der besonderen Situation der Corona-Pandemie zunächst nicht weiterverfolgt werden. Anhand einer neuen Ausbildungskohorte des Jahrgangs 2020/2021 wird das Forschungsdesign mittlerweile aber umgesetzt. Das Projekt dient dabei als Pilotprojekt für eine mögliche schweizweite Studie.
1. Einleitung Polizistinnen und Polizisten standen wiederholt im Fokus wissenschaftlicher Forschung in der Schweiz. Besonderes Interesse hat dabei vor allem das Thema der Gewaltopfererfahrungen von Polizistinnen und Polizisten erhalten (u. a. Biberstein et al. 2017, Manzoni 2003). Zur Frage des Einstiegs in den Polizeiberuf, zur Motivation für diesen Beruf oder zu den Erwartungen an die Ausbildung liegen jedoch bislang kaum Befunde für die Schweiz vor (vgl. aber Pichonnaz 2017, Bettschart et al. 2019), im Gegensatz beispielsweise zu Kanada (Alain 2019), Frank-
reich (Monjardet/Gorgeon 2004) oder anderen europäischen Ländern (Bjørgo/Damen 2020). Die schweizweite Harmonisierung der Polizeiausbildung, die, wie in Stefan Blättlers Artikel im letztjährigen format magazine dargelegt, in allen Kantonen zu einer vergleichbaren Ausbildung führen wird (u. a. Ausdehnung auf zweijährige Ausbildungszeit in Anwendung des «Bildungspolitischen Gesamtkonzepts BGK 2020»; Blättler 2019), erscheint als ein passender Zeitpunkt, eine entsprechende Studie durchzuführen. Im Herbst/Winter 2019/2020 wurde daher an zwei Standorten unter
1 Institutsleiter, Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW)
4 Doktor in Soziologie, Wissenschaftlicher Mitarbeiter, Universität Lausanne
2 Dozent und Projektleiter, Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW) 3 Wissenschaftliche Mitarbeiterin, Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW)
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5 Bereichsleiter Forschung, Lehre, CentreDoc und Sprachdienste, Schweizerisches Polizei-Institut (SPI) 6 Bereichsleiterin Stv. Bildungsmedien, Schweizerisches Polizei-Institut (SPI)
format magazine no 10
ERWARTUNGEN AN DEN POLIZEIBERUF
den diese Ausbildung beginnenden Aspirantinnen und Aspiranten eine Befragung durchgeführt. Diese war ursprünglich als Längsschnittstudie geplant, das heisst, die Personen sollten über den zweijährigen Ausbildungszeitraum hinweg begleitet und wiederholt befragt werden (Meyer/Amberg 2019). Aufgrund der Corona-Pandemie musste die Ausbildung allerdings angepasst werden (u. a. Verkürzung auf ein Jahr nach dem bisher gültigen Prüfungsreglement), weshalb entschieden wurde, diese Kohorte nicht weiter zu beforschen.7 In verschiedener Hinsicht wird es sich bei dieser Kohorte um eine spezifische Gruppe handeln, die nicht repräsentativ für die neue Polizeiausbildung und die Entwicklungswege nach dieser Ausbildung ist. Zugleich konnten anhand der Befragung dieser Kohorte interessante Befunde gewonnen werden, die nachfolgend vorgestellt werden, wobei die Beantwortung dieser Fragen im Mittelpunkt steht: Wegen welcher Motive haben die Aspirantinnen und Aspiranten den Polizeiberuf gewählt? Welche Erwartungen haben sie an die Ausbildung? Was sind die Erwartungen in Bezug auf den späteren Polizeidienst, die Kolleginnen und Kollegen und die Vorgesetzten? 2. Die Stichprobe Die Befragung wurde in der Polizeischule Ostschweiz und im interregionalen Polizei-Ausbildungszentrum (IPAZ) durchgeführt. Zum Ausbildungsjahr 2019/2020 haben in der Polizeischule Ostschweiz 93 Personen, im IPAZ 49 Personen die Ausbildung zur Polizistin oder zum Polizisten begonnen. Hiervon haben in der Polizeischule Ostschweiz 93 Personen, im IPAZ 48 Personen an der Befragung teilgenommen. Allen Teilnehmenden sowie den Direktoren der Polizeischulen, Herrn Marcus Kradolfer sowie Herrn Raphaël Jallard, soll an dieser Stelle ausdrücklich dafür gedankt werden, dass eine solche Befragung durchgeführt werden konnte. Die Rücklaufquote der Befragung liegt bei 99,3 %. Die Befragungen in der Polizeischule Ostschweiz wurden am 17.10.2019 und am 21.10.2019 durchgeführt, die Befragung im IPAZ am 13.01.2020. Sie erfolgten jeweils wenige Tage nach Beginn der Ausbildung in den Räumlichkeiten der Polizeischulen und wurden online durchgeführt. Von allen Befragten sind 21,3 % weiblich, das Durchschnittsalter liegt bei 24,8 Jahren.
format magazine no 10
3. Ergebnisse 3.1 Motivation für den Polizeiberuf Um die Motivation für den Polizeiberuf zu erheben, wurden die Aspirantinnen und Aspiranten gefragt, warum sie sich entschlossen haben, den Polizeiberuf zu ergreifen. In einem offenen Von nahezu allen Befragten werAntwortfeld konnten zur eigeden die folgenden drei Merkmale nen Motivation für den Polizeiberuf Notizen gemacht wer- als wichtig für den Polizeiberuf den. Aus den offenen Angaben eingestuft: der Zusammenhalt wurde versucht, verschiedene zwischen den Kollegen (96,5 %), zentrale Motivkategorien abzu- interessante Tätigkeit (95,0 %) leiten. Insgesamt konnten vier und die Möglichkeit, anderen zu Motive identifiziert werden: helfen (94,3 %). Fast drei von vier Befragten (70,4 %) gaben an, dass der Polizeiberuf deshalb reizvoll ist, weil er abwechslungsreich, vielfältig, spannend, herausfordernd usw. ist. Etwas mehr als die Hälfte der Befragten (53,2 %) berichtete, dass sie Menschen helfen bzw. etwas Gutes für die Gesellschaft tun möchten. Weniger Befragte (28,4 bzw. 24,8 %) gaben an, den Beruf ergriffen zu haben, um einen Beitrag zur Sicherheit und Ordnung in der Gesellschaft zu leisten oder weil sie die Weiterbildungs- und Weiterentwicklungsmöglichkeiten in der Polizei schätzen. In Bezug auf 19 Merkmale sollten die Befragten zudem angeben, ob sie diese insgesamt als wichtig für den Polizeiberuf einstufen oder nicht. Die Antwortkategorien reichten von «1 – überhaupt nicht wichtig» bis «6 – sehr wichtig». In Abbildung 1 ist der Anteil an Befragten dargestellt, die ein Merkmal als «5 – wichtig» oder «6 – sehr wichtig» einstuften. Von nahezu allen Befragten werden die folgenden drei Merkmale als wichtig für den Polizeiberuf eingestuft: der Zusammenhalt zwischen den Kollegen (96,5 %), interessante Tätigkeit (95,0 %) und die Möglichkeit, anderen zu helfen (94,3 %). Nur etwas weniger Befragte gaben an, dass es sich um eine vielfältige Tätigkeit handelt (93,6 %). Ebenfalls mehr als neun von zehn Befragten bestätigten, dass der Polizeiberuf für die Gesellschaft nützlich ist, dass Teamarbeit wichtig ist und dass der Beruf einen aufregenden Alltag bereithält. Als weniger wichtig wird das Gehalt, die Freizeitmöglichkeiten und die Gefährlichkeit eingestuft. 7 Gleichwohl wurde ebenfalls entschieden, die ursprüngliche Forschungsidee anhand einer neuen Kohorte mit Ausbildungsbeginn 2020/2021 umzusetzen (vgl. «4. Zusammenfassung und Ausblick»).
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ERWARTUNGEN AN DEN POLIZEIBERUF
Zusammenhalt zwischen Kollegen
96.5
Interessante Tätigkeiten
95.0
Ein Beruf, bei dem man anderen helfen kann
94.3
Vielfältige Tätigkeit
93.6
Ein Beruf, der für die Gesellschaft nützlich ist
92.2
Teamarbeit
91.5
Aufregender Alltag
91.5
Kriminalität bekämpfen
87.9
Aufgaben, die viel Verantwortungsbewusstsein erfordern
86.5
Viel Kontakt zu anderen Menschen
83.7
Recht und Ordnung durchsetzen
82.9
Gute Aufstiegsmöglichkeiten
75.2
Sichere Berufsstellung
70.0
Körperliche Anforderungen
68.8
Eine Tätigkeit, bei der man selbständig arbeiten kann
49.6
Ein Beruf, der anerkannt und geachtet wird
45.4
Attraktives Gehalt
28.4
Ein Beruf, der viel Freizeit zulässt
20.6
Gefahrvolle Aufgaben
19.3 0.0
20.0
40.0
60.0
80.0
100.0
Abbildung 1: Anteil Befragte, die Polizeiberuf-Merkmale als wichtig einstufen (in %)
3.2 Erwartungen an die Polizeiausbildung Um Erwartungen an die Polizeiausbildung zu erfassen, wurden die Befragten gebeten, aus 15 verschiedenen Themengebieten jene drei Gebiete zu benennen, die a) ihrer Meinung Um Erwartungen an die nach die wichtigsten in Polizeiausbildung zu erfassen, der Ausbildung sind und wurden die Befragten gebeten, aus b) sie am meisten interes15 verschiedenen Themengebieten sieren. Entsprechend Abjene drei Gebiete zu benennen, bildung 2 zeigt sich, dass die a) ihrer Meinung nach die 53,2 % der Befragten die wichtigsten in der Ausbildung sind Rechtslehre zu den drei und b) sie am meisten interessieren. wichtigsten Bereichen der Ausbildung zählen. Etwas weniger Befragte (48,2 %) zählen das Training mit der Schusswaffe oder anderen Einsatzmitteln zu den drei wichtigsten Bereichen, 42,6 % die Selbstverteidigung. Deutlich weniger Befragte meinten, dass Aktenführung, Sporttraining und Ordnungsdienstkenntnisse wichtige Bereiche der Ausbildung sind (5,0 bis 2,1 %). Werden die Anteile an Befragten betrachtet, die die verschiedenen Themengebiete zu den Hauptinteressen zählen, ergibt sich teilweise eine abweichende Reihenfolge: So gaben 45,4 % der Befragten
14
an, dass das Selbstverteidigungstraining zu den drei wichtigsten Interessen gehört; 43,3 % bestätigten dies mit Blick auf das Training an der Schusswaffe, 36,9 % mit Blick auf das Training der Einsatztaktik. Grosse Diskrepanzen zwischen den Einschätzungen zur Ausbildung allgemein und den Einschätzungen zu den Interessen zeigen sich für vier Themengebiete: Hinsichtlich der Rechtslehre meinen deutlich mehr Befragte, dass diese für das Studium wichtig ist, als dass diese zu den zentralen Interessengebieten gehört (53,2 vs. 19,1 %). Bei den Themengebieten «Einsatztaktik», «Ermittlungstätigkeit» und «Psychologie» verhält es sich umgekehrt; das heisst, diese Gebiete stuft ein grösserer Anteil der Befragten als wichtig mit Blick auf die eigenen Interessen als mit Blick auf die Ausbildung allgemein ein. Bezüglich der Polizeiausbildung wurden zudem folgende Fragen gestellt: «Wenn Sie an das kommende Ausbildungsjahr in Ihrer Polizeischule denken: Was sind Ihre Erwartungen an diese Zeit mit Blick auf die Praxisausbildung?» und «Gibt es etwas, was Ihnen mit Blick auf die anstehende zweijährige Ausbildung Sorgen bereitet?». Die Fragen konnten offen beantwortet werden; das heisst, die Befragten konn-
format magazine no 10
ERWARTUNGEN AN DEN POLIZEIBERUF
ten in eigenen Worten ihre Erwartungen und Sorgen schildern. Hinsichtlich der Erwartungen an die Praxisausbildung sind sich die Befragten weitestgehend einig: 87,9 % gaben an, dass dieser Teil der Ausbildung adäquat auf den Berufsalltag vorbereiten sollte. Der Transfer des Wissens in die Praxis ist sicherzustellen, es muss Raum geben, eigene Erfahrungen zu sammeln (und darüber Sicherheit zu gewinnen) usw. Insgesamt 16,3 % der Antworten beinhalteten den 53.2
23.4 14.9
23.4
19.1
16.3
14.9
drei wichtigste Bereiche der Ausbildung
Kenntnis Psychologie allgemein
Kenntnis ethische Aspekte des Polizeiberufs
Training Einsatztaktik
Training Kommunikationsverhalten mit Bürgerinnen/Bürgern
Training Selbstverteidigung
Training an der Schusswaffe und anderen Einsatzmitteln
11.3
8.5
18.4 9.2
Rechtslehre
14.2
10.6
10.6
7.1
5.0
8.5
6.4
2.8
1.4
2.1 Kenntnis Ordnungsdienst
17.7
Sporttraining
21.3
20.0
0.0
29.8
Kenntnis Aktenführung
30.0
10.0
36.9
32.6
Kenntnis Ermittlungstätigkeit (Spurensicherung etc.)
42.6
Kenntnis taktische Kommunikation
43.3
Kenntnis eigene psychische Gesundheit erhalten
40.0
45.4
Kenntnis verkehrspolizeiliche Tätigkeiten (Übertretungen ahnden, Unfälle aufnehmen etc.)
48.2
50.0
Kenntnis Zusammenhang Gesellschaft und Polizei / bürgernahe Polizeiarbeit
60.0
Wunsch, dass im Rahmen der Praxisausbildung hilfreiches Feedback gegeben wird (z. B. «Rücksprache mit Vorgesetztem, um Probleme zu erfassen und zu verbessern», «Dass man mir Feedback gibt. Positiv wie auch konstruktiv.»). Einige Befragte verwiesen mit Blick auf die Praxisausbildung auch darauf, dass die Zusammenarbeit mit den Kolleginnen und Kollegen einzuüben ist bzw. dass auch erwartet wird, dass diese unterstützen.
drei Bereiche, die am meisten interessieren
Abbildung 2: Anteil Befragte, die einen Bereich zu den drei wichtigsten Bereichen der Ausbildung zählen bzw. zu den drei Bereichen, die sie am meisten interessieren (in %)
Mit Blick auf mögliche Sorgen gab ein Drittel der Befragten an, aktuell keine Sorgen zu haben (30,5 %). Ebenfalls etwa ein Drittel der Befragten meinte, dass der umfangreiche Lernstoff Sorgen bereitet (29,8 %). Das Bestehen der Prüfungen machte 16,3 % der Befragten Sorgen. Einige Befragte vermuteten zudem, dass sie in der Praxis auf Schwierigkeiten stossen könnten (z. B. Umgang mit Opfern, Fehler im alltäglichen Handeln). 3.3 Erwartungen an die zukünftige Tätigkeit Auch wenn die Aspirantinnen und Aspiranten zum Zeitpunkt der Befragung kaum konkrete Vorstellungen darüber haben, was sie in ihrer zukünftigen Tätigkeit erwarten wird, können Sie Erwartungen darüber äussern, wie diese Tätigkeit beschaffen sein wird. Um Erwartungen an zukünftige Arbeitsanforderungen zu erfassen, wurden die Befragten gebeten, anzugeben, wie häufig sie verschiedene Arbeitssituationen jährlich «nach Abschluss des ersten Ausbildungsjahres in der Praxis» vermutlich erleben
format magazine no 10
werden. Die Arbeitssituationen sind in Abbildung 3 aufgeführt. Nahezu alle Befragten (97,9 %) erwarten, dass sie in der Praxis häufiger Schreibarbeiten erledigen werden. Vier von zehn Befragten geben an, dass sie häufiger Umgang mit Opfern von Verbrechen 87,9 % gaben an, dass [die Polioder Unfällen bzw. Um- zeiausbildung] adäquat auf den gang mit schwierigen Berufsalltag vorbereiten sollte. Personen haben wer- Der Transfer des Wissens in die den. Zwei von drei Be- Praxis ist sicherzustellen, es muss fragten erwarten, häuRaum geben, eigene Erfahrungen figer Nachtdienste oder zu sammeln. Überstunden leisten zu müssen. Zudem erwartet ein Grossteil der Befragten, häufiger offizielle Dokumente lesen zu müssen bzw. Zeitdruck zu haben. Andere Arbeitssituationen werden ebenfalls von vielen Befragten erwartet. Der Unterschied besteht letztlich darin, ob gemeint wird, dass die Situationen selten oder häufiger eintreten. So gibt es beispielsweise keinen Befragten, der da-
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ERWARTUNGEN AN DEN POLIZEIBERUF
von ausgeht, dass häufiger eine bekannte Kollegin oder ein bekannter Kollege schwer verletzt wird. Bei folgenden Arbeitssituationen erwartet nur ein sehr geringer Anteil Befragter, häufig damit konfrontiert zu werden: Konflikte mit Kolleginnen/Kollegen, Konflikte mit Vorgesetzten, Einsatz der Dienstwaffe, beruflich bedingte, private ProDie Auswertungen [...] machen bleme und Anzeigen durch deutlich, dass nahezu alle Bürgerinnen/Bürger. Alles in Befragten soziale Unterstützung allem lassen die Auswertundurch die Vorgesetzten bzw. die gen die Folgerungen zu, dass Kolleginnen/Kollegen (jeweils die Befragten erwarten, dass 97,2 %) erwarten. die Arbeit anspruchsvoll und auch belastend wird – ein sicherlich realistisches Bild der Polizeitätigkeit. Jenseits der Arbeitsanforderungen wurde im Fragebogen ein Schwerpunkt auf die (zukünftigen) Beziehung zu den Vorgesetzten und den Kolleginnen und Kollegen gelegt. Beispielsweise wurde mit Aussagen wie «Wie sehr werden Vorgesetzte oder Kolleginnen/Kollegen bereit sein, Ihre Probleme im Zusammenhang mit der Arbeit anzuhören?» das Ausmass erwarteter sozialer Unterstützung erfragt. Die Auswertungen hierzu machen deutlich, dass nahezu alle Befragten soziale Unterstützung durch die
Vorgesetzten bzw. die Kolleginnen/Kollegen (jeweils 97,2 %) erwarten. Etwas geringer fällt die Zustimmung aus, wenn es um die Entwicklungsplanung geht: 79,4 % der Befragten erwarten von den Vorgesetzten, dass diese bei der Entwicklungsplanung helfen, 56,7 % erwarten dies von den Kolleginnen/ Kollegen («Wie sehr werden die Vorgesetzten oder Kolleginnen/Kollegen Ihnen dabei helfen, Ihre weitere berufliche Entwicklung zu planen?»). Eine weitere erfragte Erwartung bezog sich allein auf die Kolleginnen/Kollegen. Unter Nutzung von vier Aussagen wie «Kolleginnen/Kollegen meiner Abteilung sollten sich gegenseitig unterstützen» oder «Die Kolleginnen/Kollegen meiner Abteilung sollten zusammenhalten» wurde die Erwartung an die soziale Kohäsion gemessen. Im Ergebnis zeigt sich, dass 100 % der Aspirantinnen und Aspiranten eine hohe soziale Kohäsion erwarten. Der Zusammenhalt untereinander ist den Befragten also generell sehr wichtig. 3.4 Einstellungen Weniger auf die Zukunft, sondern stärker auf die Gegenwart gerichtet waren verschiedene Einstellungen und Personenmerkmale, die in der Befragung ebenfalls erhoben wurden. Hierbei handelte es sich unter
Ich werde Schreibarbeiten bzw. andere administrative Aufgaben erledigen 2.1 Ich werde Umgang haben mit Opfern von Verbrechen oder Unfällen
97.9 82.3
17.7
Ich werde Umgang mit schwierigen Personen (z. B. alkoholisierte, drogenabhängige Menschen) haben
79.4
20.6
Ich werde Nachtdienste haben
38.3
Ich werde Überstunden zu leisten haben
39.0
61.7 61.0
Ich werde körperlichen Zwang gegen Personen anwenden müssen
44.0
56.0
Ich werde Wochenenddienste haben
10.7
89.3
Ich werde unter Zeitdruck stehen
74.3
25.0
Bürgerinnen/Bürger werden mich bei meiner Arbeit filmen/fotografieren
51.1
48.2
Mir gegenüber wird Widerstand geleistet werden
48.6
50.7
Ich werde offizielle Dokumente (Gesetze, Memos, Vorschriften usw.) lesen
87.1
12.1
Ich werde von Bürgerinnen/Bürgern beschimpft, beleidigt oder bedroht werden
51.8
46.8
Bürgerinnen/Bürger werden Gegenstände oder Waffen gegen mich einsetzen
92.2
Ich werde mit Toten konfrontiert werden
6.4
86.2
Bürgerinnen/Bürger werden mich schubsen oder stossen
12.3
79.4
Bürgerinnen/Bürger werden mich schlagen oder treten
17.0
86.4
Personen werden versuchen, mich zu bestechen
7.9
77.1
13.6
Ich werde von Bürgerinnen/Bürgern angezeigt werden
85.7
Ich werde Konflikte mit Kolleginnen/Kollegen haben
86.5
Mir werden für meine Arbeit benötigte Informationen nicht zur Verfügung stehen
2.1 0.7
70.0
Ich werde durch den Beruf bedingte, private Probleme haben
17.1 81.4
Eine bekannte Kollegin/ein bekannter Kollege wird schwer verletzt werden
2.1
74.3
Ich werde Konflikte mit Vorgesetzten haben
70.2
Ich werde meine Dienstwaffe einsetzen müssen
68.8
Mir werden Materialien und Arbeitsmittel (z. B. Computer) nicht zur Verfügung stehen
1.4 0.7
62.4
0.0
20.0 selten
0.0
6.4
40.0 60.0 häufiger (mind. einmal pro Woche)
80.0
100.0
Abbildung 3: Anteil Befragte, die angeben, dass sie selten bzw. häufiger Arbeitssituation erleben werden (in %)
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anderem um folgende Merkmale, wobei mit der Abfrage einzelner Einstellungen zum Teil auf aktuelle öffentliche Diskussionen Bezug genommen werden kann: • Befürwortung bürgerorientierter Polizeiarbeit (z. B. «Polizistinnen/Polizisten müssen immer ein offenes Ohr für die Belange der Bürgerinnen/ Bürger haben») • Befürwortung von Frauen in der Polizei (z. B. «Frauen sind für den Polizeiberuf genauso geeignet wie Männer») • Wahrgenommener Gewaltanstieg (z. B. «Körperliche Gewalt gegen Polizistinnen/Polizisten nimmt von Jahr zu Jahr zu» • Selbstkontrolle (z. B. «Ich habe meine Gefühle immer sehr gut unter Kontrolle») • Resilienz (z. B. «Wenn ich Pläne habe, verfolge ich sie auch») • Demokratiezufriedenheit (z. B. «Die Demokratie ist die beste Staatsform») • Vorurteile gegenüber Ausländern • Vorurteile gegenüber Homosexuellen Die Befunde sind weitestgehend positiv, wie Abbildung 4 zeigt. Alle Befragten sprechen sich für eine bürgerorientierte Polizeiarbeit aus. Frauen in der Polizei werden von nahezu allen Befragten befürwortet, wie auch nahezu alle Befragten mit der Demokratie zufrieden sind. Die deutliche Mehrheit der Befragten weist eine hohe Resilienz und ebenso eine hohe Selbstkontrolle auf – beides Eigenschaften, die für den Polizeidienst zweifellos wichtig sind. Interessant ist, dass fast neun von zehn Aspirantinnen und
100.0
100.0
Aspiranten der Auffassung sind, dass Gewalt gegen die Polizei zunimmt; die Befragten beginnen ihre Ausbildung insofern mit einer recht negativen Wahrnehmung. Eine tendenzielle Zustimmung zu Ausländer bzw. Homosexuelle abwertenden Einstellungen weist nur ein kleiner Anteil der Befragten auf. Dieser Anteil liegt zudem deutlich niedriger als in der Gesamtbevölkerung. Die Studie von Baier (2019), in der identische Messinstrumente eingesetzt wurden, ergab beispielsweise, dass 30,0 % der Bevölkerung Vorurteile gegenüber Ausländern, 12,0 % Vorurteile gegenüber Homosexuellen aufweisen. Hinsichtlich möglicher negativer Aspekte des Polizeidiensts wurden die Befragten zudem gebeten, folgende Frage zu beantworten: «Was denken Sie: Wie verbreitet sind folgende Vorfälle innerhalb der Polizei?» Einzuschätzen war beispielsweise die Verbreitung von Rassismus oder verbaler und körperlicher Gewalt. Insgesamt 37,6 % der Befragten gaben an, dass Rassismus und Fremdenfeindlichkeit ein (eher) verbreitetes Phänomen in der Polizei Alle Befragten sprechen sich für eine sind. Am zweihäu- bürgerorientierte Polizeiarbeit aus. figsten wurde konsta- Frauen in der Polizei werden von tiert, dass verbale Ge- nahezu allen Befragten befürwortet, walt (eher) verbreitet wie auch nahezu alle Befragten mit ist (25,5 %). Fast jeder der Demokratie zufrieden sind. fünfte Befragte gab an, dass körperliche Übergriffe auf Bürgerinnen/Bürger in der Polizei verbreitet sind. Weniger als einer von zehn Befragten gab an, dass Mobbing, Korruption oder sexuelle Belästigung verbreitete Vorfälle sind.
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Befürwortung bürgerorientierte Polizeiarbeit
Befürwortung Frauen in Polizei
wahrgenommener Gewaltanstieg
Selbstkontrolle
Resilienz
Demokratiezufriedenheit
Vorurteile gegenüber Ausländern
Vorurteile gegenüber Homosexuellen
Abbildung 4: Anteil zu Einstellungen/Merkmalen zustimmender Befragter (in %)
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Jenseits dieser Fragen erscheinen zuletzt folgende Befunde erwähnenswert: • Nahezu alle Befragten (97,1 %) gaben an, dass sie mit dem Lohn (weitgehend) zufrieden sind. • Etwa drei von vier Befragten gehen davon aus, dass sich Polizeiberuf und Familie in Einklang bringen lassen. • 93,6 % der Aspirantinnen und Aspiranten geben an, dass die Bevölkerung der Polizei vertraut. • Ebenfalls recht viele Befragte berichteten, dass Personen aus dem näheren sozialen Umfeld positiv über die Polizei sprechen (85,1 %). Dieser Anteil sinkt allerdings, wenn die 93,6 % der Aspirantinnen und Sprache auf die BerichterAspiranten geben an, dass die stattung der Medien kommt: Bevölkerung der Polizei vertraut. So nehmen nur 50,0 % der Befragten wahr, dass Printmedien bzw. Fernsehen positiv über die Polizei berichten; mit Blick auf die sozialen Medien fällt dieser Anteil sogar auf 31,9 %. • Hinsichtlich der Entwicklungsmöglichkeiten ist die Einschätzung der Befragten ausgesprochen positiv: Alle Befragten gaben an, dass diese Möglichkeiten in der Polizei gut sind; 99,3 % bestätigten zudem, dass auch die Weiterbildungsmöglichkeiten in der Polizei als gut einzustufen sind. • Von allen Befragten gehen 98,6 % zum Zeitpunkt der Befragung davon aus, dass sie «ganz sicher» oder «wahrscheinlich» in zehn Jahren noch bei der Polizei arbeiten werden. 4. Zusammenfassung und Ausblick Anhand einer Befragung von 141 Polizeiaspirantinnen und -aspiranten in zwei Ausbildungszentren der Schweiz konnten verschiedene Befunde zu den Motiven und Erwartungen dieser Personengruppe erarbeitet werden. Die Ergebnisse belegen, dass der Beruf der Polizistin oder des Polizisten insbesondere aus dem Motiv heraus ergriffen wird, dass es sich um eine abwechslungsreiche und vielfältige Tätigkeit handelt. Zudem spielt das Motiv, anderen Menschen bzw. der Gesellschaft zu helfen, eine wichtige Rolle. Hiermit überein stimmt, dass folgende drei Merkmale als wichtig für den Polizeiberuf eingestuft werden: Zusammenhalt zwischen den Kolleginnen/ Kollegen, interessante Tätigkeit und Möglichkeit, anderen zu helfen. Die anstehende Ausbildung bereitet nicht wenigen Befragten Sorgen, die sich vor allem auf die umfangreichen Lerninhalte und die zu absolvierenden
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Prüfungen beziehen. Für die Zeit nach der Ausbildung in der Praxis erwarten die Befragten, mit zahlreichen Arbeitsanforderungen konfrontiert zu werden, mit einigen davon auch in hoher Intensität. Die Befragten scheinen insofern eine realistische Vorstellung von der anspruchsvollen Polizeitätigkeit zu haben, unterschätzen diese also offensichtlich nicht. Mit Blick auf die zukünftigen Vorgesetzten und Kolleginnen/Kollegen erwarten nahezu alle Befragten, dass sie sozial unterstützend wirken. In Bezug auf die Kolleginnen/Kollegen wird zudem ein hoher Zusammenhalt erwartet. Jenseits davon wurden die Aspirantinnen und Aspiranten zu verschiedenen Einstellungen und Merkmalen befragt. Die Ergebnisse sind positiv. So erhält beispielsweise die bürgerorientierte Polizeiarbeit eine hohe Zustimmung. Zudem gibt es eine breite Zustimmung zu Frauen in der Polizei und nur gering verbreitete Vorurteile gegenüber anderen Bevölkerungsgruppen. Die Befragten fühlen sich daneben hoch verbunden mit der Polizei; fast alle gehen davon aus, dass sie auch in zehn Jahren noch bei der Polizei arbeiten. Allerdings sehen auch nicht wenige Befragte, dass es Probleme der Polizei wie Rassismus oder aggressives Verhalten gegenüber der Bevölkerung gibt. Die persönliche Konstitution der Aspirantinnen und Aspiranten kann als sehr gut eingestuft werden, was beispielsweise ein Blick auf die Selbstkontrolle und die Resilienz zeigt. Dies dürften grundsätzlich gute Ausgangsbedingungen für die Ausbildung und die spätere Berufstätigkeit darstellen. Auch wenn die untersuchte Kohorte an Aspirantinnen und Aspiranten nicht, wie ursprünglich geplant, im Sinne einer Längsschnittstudie weiter begleitet wird, dürften die hier vorgestellten Einschätzungen zu Beginn der Ausbildung in verschiedener Hinsicht interessant sein. Das Vorhaben, eine Kohorte, welche die neue zweijährige Ausbildung beginnt, über die gesamte Ausbildungszeit hinweg zu untersuchen, wird nunmehr in den beiden Polizeischulen Ostschweiz und IPAZ an einer neuen Kohorte umgesetzt – ein Projekt, welches durch das SPI und die beiden Polizeischulen unterstützt wird. Wünschenswert wäre, aufbauend auf eine solche Pilotstudie eine schweizweite Untersuchung auf den Weg zu bringen, die aufgrund der dann deutlich höheren Fallzahlen differenziertere Erkenntnisse verspricht.
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Bjørgo, T., Damen, M.-L. (2020). The Making of a Police Officer. Comparative Perspectives on Police Education and Recruitment. London/New York: Routledge.
Résumé Attentes par rapport à la profession policière : résultats d’un questionnaire soumis à des aspirantes et aspirants Peu d’études scientifiques s’étaient penchées en Suisse sur l’entrée dans la profession policière ainsi que sur les attentes et les motivations des aspirantes et aspirants au début de leur formation policière. À l’occasion de l’introduction de la formation en deux ans, l’Institut Suisse de Police a élaboré, en collaboration avec l’Université de Lausanne et la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften, un questionnaire portant sur ces thématiques et l’a proposé à
deux écoles de police. 141 aspirantes et aspirants ont répondu à ce questionnaire. Le présent article en expose les principaux résultats. À l’origine, l’idée était d’accompagner des policières et policiers en devenir tout au long de leur formation. En raison de la situation particulière liée à la pandémie de coronavirus, ce projet n’a pas pu être poursuivi tel que prévu initialement. Cependant, cette démarche de recherche est actuellement réitérée auprès d’une nouvelle cohorte d’aspirantes et aspirants pour l’année 2020/2021. Elle sert en outre de projet pilote en vue d’une potentielle extension à l’échelle nationale.
Riassunto Aspettative rispetto al lavoro di polizia: risultati di un sondaggio presso gli aspiranti In Svizzera sono finora pochi gli studi che si concentrano sul principio della carriera nella polizia, nonché sulle aspettative e sulle motivazioni all’inizio della relativa formazione. In occasione dell’introduzione della formazione su due anni, l’Istituto Svizzero di Polizia ha condotto in due scuole di polizia un sondaggio relativo a queste questioni, insieme all’Università di Losanna e all’Università di scienze applicate di Zurigo
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(ZHAW); vi hanno partecipato aspiranti. Il presente articolo si concentra sui principali risultati evinti dal sondaggio. All’inizio, era previsto che lo studio continuasse per tutto il periodo di formazione dei potenziali futuri agenti, ma a causa della situazione straordinaria legata alla pandemia di coronavirus, ciò non è stato possibile. Questa idea iniziale si potrà tuttavia attuare con l’arrivo dei nuovi aspiranti per l’anno 2020/2021. Si tratta pertanto di un progetto pilota per un possibile studio a livello svizzero.
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LA NUMÉRISATION DE LA FORMATION POLICIÈRE SUISSE
La numérisation de la formation policière suisse, sa mise en œuvre et son impact sur le territoire Le cas de l’e-learning Cybercrime (e-CC) Iva Stratobërdha Étudiante en Master en Innovation et Société, Université de Neuchâtel Heba Abu El Hassan Étudiante en Master en Innovation et Société, Université de Neuchâtel
Résumé
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Le présent article se réfère à une recherche exploratoire de nature qualitative réalisée à l’Université de Neuchâtel dans le cadre du Master en Innovation. Le cas d’étude s’appuie sur l’e-learning Cybercrime développé par l’Institut Suisse de Police et destiné à près de 19 000 policières et policiers. Cette formation numérique a été conçue dans le but de proposer un apprentissage plus réactif, plus flexible et plus innovant en matière de
cybercriminalité. L’objectif est de comprendre la mise en œuvre d’un e-learning et son impact sur le territoire. La transformation d’une formation en numérique comporte un passage du territoire réel au territoire virtuel, qui impacte le territoire réel à son tour. Par conséquent, nous observons comment de nouvelles dynamiques s’opèrent entre les acteurs et comment une nouvelle stratégie d’apprentissage se met en place.
Introduction et problématique Notre étude adopte une approche relativement inhabituelle pour évaluer l’implémentation d’un outil technologique au sein d’un établissement de formation en utilisant une perspective territoriale. L’intérêt pour cette analyse s’est fait jour au cours d’un séminaire de recherche en Innovation, économie et société de l’Université de Neuchâtel (Unine) qui avait pour thème : les impacts de la numérisation sur les territoires. Nous voulions comprendre le phénomène de numérisation de l’apprentissage, mais aussi l’incidence de ce phénomène sur le quotidien de la police, au niveau organisationnel et structurel. L’e-learning entre dans le cadre d’une innovation et un tel outil dans la formation policière suisse est encore très peu utilisé. Ce cas est d’autant plus pertinent que ces formations sont orientées vers la pratique. En effet, avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le paysage de l’enseignement et de
l’apprentissage a considérablement changé (Lin et al., 2017). L’éducation moderne voit de plus en plus de technologies s’infiltrer dans les écoles et les salles de classe. De nombreux facteurs expliquent la popularité croissante de l’apprentissage en ligne (ibid.). Par exemple, la capacité de former un plus grand nombre d’apprenant·e·s, la flexibilité offerte et la rentabilité associée à cette approche ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles de nombreuses institutions adoptent le modèle d’apprentissage électronique (ibid.). Néanmoins, comme toute intervention technologique, la mise en place d’un modèle d’apprentissage électronique nécessite une planification spécifique qui implique différents groupes d’individus. De ce fait, le déploiement et l’intégration d’une formation en ligne posent aux institutions de formation un certain nombre de nouveaux défis, notamment l’acquisition de nouvelles compétences et la modification de la manière dont l’enseignement doit être dispensé. Ces structures sont donc invitées à répondre à la diversité
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LA NUMÉRISATION DE LA FORMATION POLICIÈRE SUISSE
croissante des contextes de formation et à examiner un éventail de solutions plus large que par le passé. Dans ce contexte de changement des modes d’apprentissage et face aux défis de la numérisation, le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) et le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) ont mis en place une stratégie. Il s’agit d’ajuster les offres de la formation professionnelle aux évolutions technologiques récentes. Souhaitant s’adapter à ces évolutions, l’Institut Suisse de Police (ISP) a développé des modules d’apprentissage ainsi que des tests d’entrée en ligne pour plusieurs formations continues. Il existait, au moment de la réalisation de notre étude, deux e-learnings destinés à près de 19 000 policières et policiers suisses : Cybercrime (e-CC) et Coopération policière internationale (e-CPI), ce dernier ayant été développé en collaboration avec l’Office fédéral de la police (fedpol). Pour des raisons d’accessibilité1, nous avons décidé de nous intéresser à l’e-CC pour mener une étude plus approfondie. Ce projet d’e-learning a été réalisé entre 2014 et 2018, avec pour but de fournir à l’ensemble des policières et policiers généralistes suisses et aux futur·e·s apprenant·e·s des écoles de police les connaissances de base nécessaires leur permettant d’affronter les problématiques courantes de cybercriminalité. Dans cet article, nous allons nous concentrer principalement sur deux étapes : la mise en œuvre de la formation en ligne Cybercrime et sa diffusion. Pour ce faire, nous nous appuierons sur différentes théories. Dans un premier temps, nous nous inspirerons du paradigme d’Adams (2011) qui nous aidera à décoder les liens entre e-learning et territoire dans le sens d’espace et de lieu. Ensuite, nous passerons à d’autres analyses pour lesquelles il sera nécessaire de mobiliser diverses théories comme celle de l’acteur-réseau de Callon et Latour (1981), celle de l’apprentissage actif ou encore la théorie institutionnaliste. Théorie et méthodologie 1. Paradigme d’Adams (2011) Selon l’Encyclopedia of Geography (Warf, 2010), la géographie des médias et de la communication est une sous-discipline de la géographie humaine. Elle s’intéresse à l’interaction entre les technologies de l’information et de la communication et les concep-
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tions humaines des espaces et des lieux. L’objet de ce domaine est d’étudier les impacts apportés par l’interaction entre les champs des médias, de la communication et des espaces-lieux. Les systèmes de communication sont aussi créés par les personnes qui interagissent entre elles, organisent des espaces virtuels et parviennent à établir des connexions entre elles malgré l’occupation de territoires éloignés. Dans ce domaine, la taxonomie d’Adams (2011) est connue pour l’apport des quatre aspects suivants : • Places in media (les lieux dans les médias), soit les représentations d’un lieu dans les médias. Par exemple, un espace urbain théâtre d’un acte criminel qui est filmé et dont les images sont diffusées par les médias. • Media in places (les médias dans les lieux), soit les moyens par lesquels la signification de lieux spécifiques (le milieu professionnel, l’école ou encore La géographie des médias et de la la route) se transforme par communication [...] s’ intéresse à l’utilisation des médias dans l’ interaction entre les technologies ces lieux. Par exemple, l’uti- de l’ information et de la lisation d’un GPS en voiture. communication et les conceptions Adams qualifie cet aspect de humaines des espaces et des lieux. formation de textures par la présence des médias à cheval entre le privé et le public. • Media in spaces (les médias dans les espaces), soit la création d’infrastructures de communication entre les différents espaces (connectivité). Par exemple, les nombreuses photographies de certaines villes diffusées sur le réseau Instagram (ainsi, Paris y est beaucoup plus représentée que Tirana). On parle alors de création de structures, là où le média est déjà fortement présent. • Spaces in media (les espaces dans les médias), soit la diffusion de différents symboles, images ou informations transmis d’une personne à l’autre, d’un groupe à l’autre, etc., participant ainsi à la circulation d’idées. Par exemple, la propagation de modes vestimentaires, de styles de photographies, d’applications plébiscitées, etc. qui participent à une forme d’uniformisation du monde, d’où la notion de global villages. On parle aussi d’échanges et de connections. 1 Le terme d’accessibilité fait référence à l’accès à toutes les parties de l’e-learning (droits d’accès) ainsi qu’aux personnes ayant participé à son élaboration.
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De cette taxonomie ressortent deux composantes principales : places (lieux) et spaces (espaces). Si la notion places se réfère à des expériences ancrées dans des conditions et discours locaux, la notion spaces fait quant à elle référence au mouvement et à la mobilité de la communication et de l’information (Adams, 2011). Ainsi, les éléments comme : textures, structures, connections et representations, selon la terminologie anglaise d’Adams (ibid.), nous permettent de comprendre les nouveaux modes d’interaction créés par l’utilisation des technologies. Nous pensons que l’e-learning peut aussi appartenir à cette catégorie de medias et communication, car il existe une transmission de contenu et que ce contenu se partage dans l’espace par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne, dans notre cas la Plateforme nationale de formation policière (PNFP). SPACIAL ORGANIZATION Structures Communication in spaces
Connections Spaces in communication
S P A C E S
media in spaces spaces in media
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2
4
1
media in places places in media
P L A C E S
Textures Communication in places
Representation Places in communication
CODING & REPRESENTATION Figure 1 : Cadre conceptuel : communication, médias et géographie/ dialectique espace–lieu, contenu–contexte (d’après Adams, 2011 ; Adams & Jansson, 2012)
2. La théorie de l’acteur-réseau (ANT) La théorie de l’acteur–réseau (l’ANT pour l’Actor– Network Theory) est une approche développée par Bruno Latour et Michel Callon. Nous avons choisi de recourir à cette théorie, car elle fournit un cadre de recherche qui permet d’examiner les phénomènes dynamiques, socialement construits et leurs interactions (Latour, 1987 ; Latour, 1996). Ainsi, et afin de mieux comprendre les effets des technologies numériques et leurs capacités à connecter les apprenant·e·s, la théorie de l’acteur–réseau (ANT) (Latour, 1987) propose une approche différente, dépassant la perspective centrée sur l’humain et postulant que les acteurs non humains sont des entités égales. En effet, les relations existantes entre les acteurs (également appelés « actants » dans l’ANT) ne sont pas nécessairement des individus, mais peuvent également être des objets ou des processus inanimés (Latour, 1987). 3. La théorie de l’apprentissage actif–gamification Deterding et al. (2011) définissent la gamification comme l’utilisation d’éléments de conception de jeux dans des contextes non ludiques. Il y a deux dimensions clés : elle est utilisée à des fins autres que le divertissement et elle s’inspire des jeux, notamment des éléments qui les composent, sans pour autant engendrer un jeu à part entière. La gamification est une approche qui vise à encourager la motivation, l’enga-
Confédération ... ILCE
Parlements cantonaux
PNFP 26 corps de police E-learning e-CC
Steag
CCPCS
Policières utilisatrices et policiers utilisateurs
ISP
Légendes
Concordat RBT
Gérants e-learning
- ILCE: Institut de lutte contre la criminalité économique - ISP: Institut Suisse de Police - PNFP: Plateforme nationale de formation policière - e-CC: e-learning Cybercrime - RBT: Romandie Berne Tessin - CCPCS: Conférence des Commandants des Polices Cantonales de Suisse
Dispositif sociotechnique Acteur ou actrice impliqué∙e dans l’e-CC Interaction humain – humain Interaction humain – non humain Interaction non humain – non humain
Figure 2 : Illustration de la théorie acteur–réseau (ANT) pour l’e-learning e-CC
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gement et le plaisir des utilisatrices et utilisateurs dans des environnements non ludiques et informatisés (Deterding et al., 2011). La théorie de l’apprentissage actif stipule que les apprenant·e·s devraient être activement engagé·e·s ou impliqué·e·s dans la procédure d’apprentissage afin de mieux apprendre (Sengupta, 2019). Les interactions, la gamification, les quiz et les exercices sont tous des éléments de l’e-learning qui se rapportent à la théorie de l’apprentissage actif (ibid.). 4. La théorie institutionnaliste La théorie institutionnaliste souligne que les croyances, les attitudes et les comportements des individus et des organisations sont fortement influencés par divers réseaux et interactions (Scott, 2001). Scott a noté que l’institutionnalisation devrait être mieux considérée comme le « processus social par lequel les individus en sont venus à accepter une définition commune de la réalité sociale » (Scott, 1987, p. 495). Lorsque les institutions sont établies, elles deviennent des lignes directrices faisant autorité en matière de comportements sociaux (Scott, 2004). Par conséquent, les individus peuvent ne pas se rendre compte que leurs comportements sont en fait en partie façonnés par les institutions. Nous mobilisons cette théorie pour décrire le mécanisme de fonctionnement de toutes relations entre les individus acteurs et comme fil conducteur des enjeux qui vont se mettre en place. Méthodologie Dans le cadre de notre recherche, nous avons procédé à une étude de cas. L’e-learning Cybercrime (e-CC) constitue une unité d’observation pertinente pour considérer la numérisation au sein de la formation professionnelle, car il s’agit d’une formation obligatoire dédiée à l’ensemble des policières et policiers suisses afin de les former à la thématique de la cybercriminalité. Les données ont été collectées par le biais d’entretiens semi-structurés, d’observations et de documents. L’analyse a suivi la construction du réseau et a retracé les différentes revendications de connaissances qui ont été mises en jeu par les individus acteurs de l’e-learning. Analyse des résultats Perspective Outside–In : Construction de l’e-learning Nous observons les différents niveaux qui ont influencé directement ou indirectement la création
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de l’e-CC. Ainsi, dans un contexte d’organisation policière, nous pouvons identifier des échelons où l’interaction se passe d’un niveau supérieur à un niveau inférieur. L’État édicte les lignes directrices des politiques et des stratégies fédérales (comme le projet « Formation professionnelle 20302 ») qui sont appliquées par les cantons, puis par les corps de police dans chacun des cantons. Ce mouvement top-down se retrouve dans les différents territoires. Au moment de la mise en œuvre de l’e-CC, les représentant·e·s des corps et écoles de police apportent leurs connaissances locales ou régionales pour construire l’e-learning. Nous pouvons ainsi remarquer comment l’e-CC L’e-learning Cybercrime (e-CC) se nourrit de l’ensemble de constitue une unité d’observation ces connaissances territoriales pertinente pour considérer la (cf. figure 3). De plus, nous numérisation au sein de la pouvons observer la présence d’un espace virtuel d’interac- formation professionnelle, car il tion entre les niveaux, dont les s’agit d’une formation obligatoire contours se mélangent dans dédiée à l’ensemble des policières toutes les formes d’interaction et policiers suisses afin de les existantes. Enfin, une analogie former à la thématique de la peut être faite avec la taxonocybercriminalité. mie d’Adams en l’interprétant sous l’angle de la notion de Places in media ; les différents lieux, terrains réels de travail pour les policières et policiers étant représentés dans l’e-learning pour l’enrichir en contenu. N
État fédéral suisse
N-1 N-2 N-3 C
Cantons Cantons romands Corps de police
Cantons alémaniques Corps de police IPH
ZHPS C on
PSO
APS
Canton du Tessin Corps de police
CIFPOL
SCP
Connaissances territoriales nai
ssa
nce
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ISP ILCE Steag
Co
n
ss a nai
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H OHDUQLQJ
Connaissances territoriales encastrées Espace d’organisation policière suisse
Espace virtuel d’interaction
Abréviations : C = Collaboratrices et collaborateurs / N, N-1, N-2, N-3 = Niveaux de hiérarchie / IPH : Interkantonale Polizeischule Hitzkirch / ZHPS : Zürcher Polizeischule / PSO : Polizeischule Ostschweiz / CIFPol : Centre interrégional de formation policière / APS : Académie de police de Savatan / SCP : Scuola cantonale di polizia
Figure 3 : Différents niveaux de territoire ont contribué à l’élaboration de l’e-CC avec une intégration des connaissances territoriales
2 Il s’agit du premier plan fédéral qui énonce clairement la nécessité de définir des politiques, des stratégies et des mécanismes pour favoriser le développement de la numérisation dans la formation professionnelle.
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Perspective Inside–Out : Diffusion de l’e-learning et impact C’est le moment où l’e-learning Cybercrime, conçu avec des connaissances locales incorporées, est mis en place et diffusé via la PNFP. L’e-learning dépasse son territoire de création pour atteindre tous les corps de police suisses, connectant ainsi les différents territoires entre eux par la diffusion de connaissances. De ce fait, nous pouvons observer la connectivité entre des territoires et des institutions éloignés physiquement L’e-learning dépasse son territoire de qui parviennent ainsi à création pour atteindre tous les corps uniformiser leurs connaisde police suisses, connectant ainsi les sances du domaine de différents territoires entre eux par la la cybercriminalité, mais diffusion de connaissances. aussi leur méthodologie de la formation3. Ce schéma nous rappelle le modèle d’Adams (2011) Media in spaces. Ce modèle postule que là où des infrastructures de communication se créent, certains espaces sont plus représentés que d’autres au niveau de l’utilisation, de la fréquence, etc. (cf. figure 3). Selon Adams (2012), des structures se créent dès lors qu’un média est présent ou lorsque la communication s’établit entre les différents espaces. En parallèle, la connectivité et l’uniformisation sont expliquées par la notion Spaces in media. Ce modèle indique une mobilité d’idées, d’informations et de connaissances d’un groupe (corps de police) à l’autre, d’un espace à l’autre en connectant ces espaces dans une logique de village global (global village). Nous pouvons également identifier l’aspect Media in places qui sous-tend que la présence numérique amène une modification du lieu dans lequel il est utilisé. Lors de nos entretiens, nous avons pu noter que cela a apporté des changements dans le niveau des acquis, de compétences et responsabilités pour les personnes en charge de la formation, ainsi que des mécanismes inédits pour assurer un standard de qualité. L’aspect Media in places crée de nouvelles institutions (normes, structures ou pratiques). Dans le cas de l’e-CC, il s’agit ainsi des périodes d’accessibilité à la formation en ligne, de nouveaux délais pour la formation, de l’accès à la formation par des données d’utilisateur personnelles (login), des modalités d’examens, d’une validation des connaissances, mais aussi de nouveaux liens de coordination entre acteurs (cf. figure 4).
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État fédéral suisse Cantons alémaniques
Cantons romands
Canton du Tessin
Corps de police
Corps de police
Corps de police
Diffuseur d’e-learning: Plateforme nationale de formation policière (PNFP)
Figure 4 : La connectivité et l’uniformisation de la formation e-CC sur le territoire suisse
Évaluation finale La réussite du développement d’une technologie ne se résume pas uniquement à trouver de bonnes solutions techniques. Il existe en amont tout un processus de collaboration, de négociation, et d’interaction entre les différents acteurs humains et non humains. In fine, notre analyse met en lumière les réflexions suivantes : • Ce n’est pas seulement le numérique qui impacte le territoire, le territoire peut lui aussi enrichir le numérique par l’apport de connaissances territoriales pour la construction de cas pratiques représentatifs. • Le numérique crée de nouveaux espaces d’interaction entre les acteurs et les structures qui sont territorialement éloignées les unes des autres. • L’e-learning a une incidence sur le lieu de son utilisation et modifie les institutions existantes. Ce processus est à l’origine de nouveaux défis et exigences à prendre en considération lors de la création dudit e-learning. Des discussions sur la morale et l’éthique ou encore des standards se mettront en place avec ce nouvel espace virtuel. • L’espace virtuel engendré par la digitalisation de la formation professionnelle amène à un changement pédagogique en termes d’apprentissage qui devient plus ludique et plus autonome.
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LA NUMÉRISATION DE LA FORMATION POLICIÈRE SUISSE
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Zusammenfassung Die Digitalisierung der Schweizer Polizeiausbildung, ihre Umsetzung und die Auswirkung auf das Terrain Der vorliegende Artikel bezieht sich auf eine explorative qualitative Forschung, die im Rahmen des Masters in Innovation an der Universität Neuenburg durchgeführt wurde. Die Fallstudie beruht auf dem E-Learning Cybercrime, das vom Schweizerischen Polizei-Institut für knapp 19 000 Polizistinnen und Polizisten entwickelt wurde. Diese digitale Ausbil-
dung soll ein reaktiveres, flexibleres und innovativeres Lernen rund um Cyberkriminalität ermöglichen. Ziel ist es, die Implementierung eines E-Learnings und seine Auswirkungen auf das Terrain zu verstehen. Die Digitalisierung einer Ausbildung bringt einen Wechsel vom realen zum virtuellen Terrain mit sich, was wiederum Auswirkungen auf das reale Terrain hat. Dementsprechend beobachten wir, wie zwischen den Akteuren eine neue Dynamik entsteht und wie eine neue Lernstrategie aufgebaut wird.
Riassunto La digitalizzazione della formazione di polizia in Svizzera, la sua realizzazione e il suo impatto sul territorio Questo articolo fa riferimento a una ricerca esplorativa di natura qualitativa realizzata all’Università di Neuchâtel nel quadro del Master en Innovation. Il caso di studio si basa sull’e-learning Cybercrime sviluppato dall’Istituto Svizzero di Polizia e destinato a circa 19 000 agenti di polizia. Questa formazione digitale è stata concepita con lo scopo di proporre
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un apprendimento più reattivo, più flessibile e più innovatore in materia di cyber criminalità. L’obiettivo è quello di capire l’applicazione di un e-learning e il suo impatto sul territorio. La trasformazione di una formazione in un prodotto digitale comporta un passaggio dal territorio reale al territorio virtuale, che a sua volta ha un impatto sul territorio reale. Di conseguenza, osserviamo l’instaurarsi di nuove dinamiche tra gli attori e la formazione di una nuova strategia di apprendimento.
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SUPER-RECOGNIZER ALS BEISPIEL FÜR POLIZEILICHE INNOVATION DURCH WISSENSCHAFT
Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft1 Meike Ramon PhD, Leiterin des Applied Face Cognition Lab, Universität Freiburg / Université de Fribourg Lorenz Wyss Abteilungsleiter Fahndung, Stadtpolizei Winterthur
Zusammenfassung
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Personen anhand ihres Gesichts zu erkennen, stellt einen wesentlichen Bestandteil der polizeilichen Arbeit dar – von der Personenkontrolle bis hin zur Bildfahndung. Diese Fähigkeit, die sich nur bedingt trainieren lässt, variiert von Person zu Person und ist eine der herausforderndsten Aufgaben für das menschliche Gehirn. Vor allem die Verarbeitung unbekannter Gesichter ist extrem fehleranfällig. Gleichzeitig ist dies eine Aufgabe, die aufgrund der
Zunahme an zu bearbeitendem Video- und Bildmaterial stetig wächst. Um dieser Situation gerecht zu werden, setzen einige Behörden deshalb auf sogenannte Super-Recognizer: Personen, die von Natur aus und ohne Training Gesichter extrem gut verarbeiten und wiedererkennen können. Super-Recognizer wurden von der Wissenschaft erstmals 2009 thematisiert – die Zukunft liegt in der Zusammenarbeit zwischen Polizei und Forschung.
Einleitung Die Verarbeitung menschlicher Gesichter spielt bei der täglichen Polizeiarbeit eine wesentliche Rolle (Ramon, Bobak & White, 2019; Fysh, Stacchi & Ramon, 2020), sei es, wenn es darum geht, bei einer Personenkontrolle das Ausweisbild mit der Person zu vergleichen, bei einer Observation die Zielperson anhand eines nicht aktuellen Fotos zu erkennen oder bei der Bildfahndung ein Videobild einer verhafteten Person zuzuordnen. In Anlehnung an diese Aufgaben stellen sich zwei Fragen: Wie gut sind eigentlich derartige Fähigkeiten bei Polizisten/-innen ausgeprägt? Gibt es Personen, die für solche Aufgaben besonders gut geeignet sind? Studien zeigen, dass die oben dargestellten Szenarien der täglichen Polizeiarbeit hohe Anforderungen an die Gesichtsverarbeitung stellen. Vor allem das Erkennen unbekannter Gesichter ist schwierig und daher fehleranfällig (Fysh & Bindemann, 2017; Johnston & Edmonds, 2009; Ramon & Gobbini, 2018). Beim Simultanabgleich unter idealen Bedingungen ebenso wie beim Gesichtsgedächtnis sind Fehlerquoten von bis zu 30 % keine Seltenheit (Bur-
ton, White & McNeill, 2010; Bindemann, Brown, Koyas & Russ, 2012; Estudillo & Bindemann, 2014; Tummon, Allen & Bindemann, 2019). Auch etliche Jahre Berufserfahrung im Rahmen von Personenkontrollen an Grenzübergängen führen zu einer Leistung, die vergleichbar (niedrig) ist zu der, die naive Kontrollprobanden erzielen (Burton, Wilson, Cowan & Bruce, 1999; White, Kemp, Jenkins, Matheson & Burton, 2014; Papesh, 2018). Angesichts solcher eher moderaten Trainingseffekte auf Gruppenebene macht es Sinn, gezielt nach solchen Personen zu suchen, die bestimmte berufsrelevante Aufgaben von Natur aus besser verrichten können. Menschen, die selbst ohne Training Gesichter ausserordentlich gut verarbeiten können, 1 Dank gilt allen internationalen Beamten und Behörden, die direkt und indirekt die Weiterentwicklungen zum Thema SR unterstützt haben – sei es durch ihre aktive Teilnahme, den Austausch von Informationen oder das Teilen ihres Netzwerks. Besonderer Dank gilt der Kantonspolizei Fribourg und der Polizei Berlin für ihre Weitsicht und Innovationsbereitschaft. Persönlicher Dank gilt Michael Frey und Jochen Borst für ihren kontinuierlichen persönlichen Einsatz. Meike Ramon wird gefördert durch einen PRIMA-Beitrag (Promoting Women in Academia) des Schweizerischen Nationalfonds zur Förderung der Wissenschaftlichen Forschung (PR00P1_179872).
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nennt man Super-Recognizer (SR) (Russell, Duchaine & Nakayama, 2009; Ramon et al., 2019; Ramon, submitted). Entstehung und Hintergründe Die Forschung zum Thema SR begann vor etwas über zehn Jahren und eher zufällig. Richard Russell und seine Kollegen (2019) entwickelten Tests für die Diagnostik der sogenannten angeborenen «Prosopagnosie» (auf Deutsch: Gesichtsblindheit). Hierbei stiessen sie auf eine Handvoll Personen, die im Vergleich zu Kontrollpersonen bei bestimmten Aufgaben besser abschnitten. Es fiel ihnen leichter, berühmte Personen auf Kindheitsfotos wiederzuerkennen oder sich unbekannte Personen einzuprägen und anschliessend wiederzuerkennen. Auch ausserhalb der Forschung stieg das Interesse am Thema SR. Nach den London Riots2 im August 2011 wertete die Abteilung Visual Images Identification and Detections Office der Metropolitan Police Service (MPS) in London (Grossbritannien) in umfangreichem Masse Daten von Closed Circuit Television (CCTV) aus. Dabei fielen einige Polizisten/-innen besonders auf, welche auf der Grundlage des Video- und Bildmaterials ausserordentlich viele Tätererkennungen erzielen konnten. Im Jahr 2015 gründete die MPS eine Einheit von rund 20 Polizisten/-innen, die bis 2017 auf 152 anstieg (Sticher & Grasnick, 2019). In Bezug auf das Thema SR in der Forschung und vor allem für die Praxis sind einige Aspekte besonders hervorzuheben. Zunächst muss man davon ausgehen, dass der Begriff SR in den Reihen der MPS London anders verwendet wurde als in der Wissenschaft. Die grosse Dichte an CCTV-Kameras in Grossbritannien (ca. 600 000 allein in London3) trug damals wie heute erheblich zur erfolgreichen Rekonstruktion
von Täterfluchtwegen bei. Eine solche Tätererkennung erfolgt oft basierend auf Merkmalen wie zum Beispiel Kleidung, Schuhen oder mitgeführten Accessoires, die nicht zwangsläufig etwas mit dem Gesicht des Täters zu tun haben. Dies ist wahrscheinlich im Fall von Alice Gross so gewesen. In diesem Fall suchte die MPS basierend auf Aufnahmen von CCTV-Kameras mit geringer Auflösung nach Personen, die nach Alice Gross dieselbe Brücke passiert hatten (Abbildung 1). Darüber hinaus weiss man nicht, wie viele der Erfolge in der Tätererkennung auf eine Wiedererkennung bereits bekannter Täter/-innen zurückzuführen ist. Täter/-innen, die man selbst (und eventuell mehrfach) festgenommen hat, wird man mit einer höheren Wahrscheinlichkeit auf schlechtem Bildmaterial wiedererkennen oder mit Fahndungsbildern abgleichen können. Abschliessend lässt sich festhalten, dass der Begriff SR in der Öffentlichkeit, Forschung und Praxis extrem verschieden verwendet wird. Wie oben dargestellt, handelt es sich in der Forschung ausschliesslich um die Verarbeitung von gesichtsbezogenen Informationen (s. auch Bate, Portch, Mestry & Bennetts, 2019). Eine Umfrage, die in Vorbereitung des 2. Workshops des EU-Projekts Safer Space for Safer Cities durchgeführt wurde (Ramon, 2020), veranschaulicht, dass Polizisten/-innen eine andere Definition desselben Begriffs verwenden. Wie in Abbildung 2 verdeutlicht, definierten die Mehrheit
2 Unruhen in England, welche im August 2011 eine Serie gewalttätiger Ausschreitungen in der britischen Hauptstadt London und anderen englischen Städten wie Liverpool, Birmingham, Manchester und Bristol zur Folge hatten. 3 Connors W (2019). How Many CCTV Cameras Are There in London? Active Communication Company Ltd (https://network-data-cabling.co.uk/blog/how-many-cctv-security-camerasin-london/#:~:text=A%20conservative%20estimate%2C%20 based%20on,CCTV%20cameras%20in%20London%20today, 05.11.2020).
Abbildung 1: Von der Polizei im Zusammenhang mit dem Fall «Alice Gross» veröffentlichte CCTV-Aufnahmen. Links: Letzter Ort, an dem Alice Gross gesichtet worden war. Rechts: Radfahrer, die an diesem Ort vorbeigefahren waren und nach denen die Polizei suchte. Quelle: Metropolitan Police.
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Polizisten/-innen
Zivilisten/-innen Personen, die andere mittels diverser Merkmale wiedererkennen (Gesicht, Haltung, Gang etc.).
9% 18% 27%
Personen, die überdurchschnittlich gut Gesichter abgleichen können. 17% 64%
41%
9%
15%
1–2% der Bevölkerung, die 80% der Gesichter, die sie gesehen haben, wiedererkennen. Personen, die nie ein Gesicht vergessen. Ich weiss es nicht.
Abbildung 2: Variierende Definitionen des Begriffs Super-Recognizer. Die dargestellten Ergebnisse stammen von 11 Polizisten/-innen unter den Teilnehmenden des 2. Workshops des EU-Projekts Safer Space for Safer Cities (Berlin, 2019) und 112 via sozialen Medien befragten Personen.
der befragten Polizisten/-innen SR als Personen, die andere anhand verschiedener Informationen – z. B. Haltung, Gang, Kleidung etc. – überdurchschnittlich gut wiedererkennen können. Dies steht im Kontrast zu den Antworten der Zivilbevölkerung, die zum einen stärker variierten und zum anderen vor allem durch empirisch nicht gestützte Behauptungen, die in den Medien kursieren, geprägt zu sein schienen. Führt man sich die Zielsetzung von Polizisten/ -innen vor Augen, macht das Sinn. Im Mittelpunkt des Interesses steht die TätererIhre Gabe kann sich auf die kennung. Welche Informavisuelle Verarbeitung (z. B. den tionen genau dafür genutzt Simultanabgleich) beschränken werden, ist eher zweitrangig. oder darüber hinaus auch eine Das heisst, die Tätererkenbesondere Fähigkeit in Bezug auf nung kann auch auf Informadas Gesichtsgedächtnis beinhalten. tionen basieren, die nichts mit dem Gesicht eines Täters oder einer Täterin zu tun haben. Dies spiegelt sich auch in den Aussagen professioneller Bildfahnder/ -innen wieder (Ramon & Frey, 2019; persönliches Gespräch): Obwohl das Gesicht einen wichtigen Beitrag leisten kann, ist dieser eher bescheiden im Verhältnis zu anderen Informationen (Spuren, Modus Operandi, auffällige Merkmale wie etwa Kleidung, Tätowierungen, Narben etc.). Im Nachfolgenden wird der Begriff SR ausschliesslich verwendet, um Personen zu beschreiben, die sich durch eine natürlich auftretende, überdurchschnittliche Fähigkeit zur Verarbeitung von Gesichtern auszeichnen. Ihre Gabe kann sich auf die visuelle Verarbeitung (z. B. den Simultanabgleich) beschränken oder darüber hinaus auch eine besondere Fähigkeit in Bezug auf das Gesichtsgedächtnis beinhalten (Fysh et al., 2020; Ramon, submitted).
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Entwicklungen bei der Schweizer Polizei und Erfahrungen aus Deutschland Wie eingangs erwähnt hatte Grossbritannien eine Vorreiterrolle in Bezug auf den Einsatz von SR in der Polizeiarbeit eingenommen. Nach Berichterstattungen in der Presse4 wurden auch andere Länder auf das Thema aufmerksam. Das Thema «Gesichtserkennung» im Allgemeinen und SR im Speziellen stösst international auf Interesse, sowohl in der Anwendung5 als auch in der Forschung (Ramon et al., 2019a,b; Ramon, 2020a; Ramon, 2020b; Ramon & Rjosk, in press). Das Ausmass der konkreten Verfolgung des Themas SR variiert jedoch von Land zu Land (s. z. B. das 2021 erscheinende Handbuch Best Practice des EU-Projekts Safer Space for Safer Cities6). In der Schweiz stösst die Thematik auf gemischtes Interesse, und allgemein scheint das Interesse vor allem in Deutschland stark ausgeprägt. Dort hat eine derzeit überschaubare Zahl von Bundesländern entweder bereits SR identifiziert und eingesetzt oder implementiert in Kooperation mit der Wissenschaft aktiv langfristige Auswahlkonzepte und Einsatzstrategien. Schweiz. Zum Zeitpunkt der Verfassung dieses Artikels sind zum Thema SR in der Schweiz zwei nennenswerte Richtungen aufzuführen. 4 Siehe z. B. Keefe PR (2016). The Detectives Who Never Forget a Face. London’s new squad of “super-recognizers” could inspire a revolution in policing. The New Yorker (https://www.newyorker. com/magazine/2016/08/22/londons-super-recognizer-police-force, 05.11.2020). 5 So organisierte Michael Frey von der Bildfahndung der Kantonspolizei Zürich im Rahmen der European Pickpocketing Conference in Den Haag (2019) einen Workshop, zu dem auch Dr. Ramon beitrug. 6 Polizei Berlin (s.d.). SafeCi – Safer Space for Safer Cities (https://www.berlin.de/polizei/aufgaben/praevention/safeci/artikel.786181.en.php, 05.11.2020).
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Zum einen kontaktierte im Juli 2016 das Kriminalkommissariat der Kantonspolizei Fribourg Dr. Ramon, da sie an der Unterstützung durch SR interessiert waren. SR, die in der Literatur als mittels eines experimentalpsychologischen Tests identifiziert beschrieben worden waren (Bobak, Bennetts, Parris, Jansari & Bate, 2016), sichteten Videomaterial von vier Taten. Hierbei handelte es sich um zwei bereits gelöste sowie zwei laufende Fälle, deren Tätersuche die Polizei eingrenzen wollte. Die Kantonspolizei Fribourg bewertet die Zusammenarbeit als positiv und stellte Dr. Ramon das Material für weitere wissenschaftliche Zwecke zur Verfügung. Im Rahmen einer derzeit laufenden Studie untersucht sie den Zusammenhang zwischen der durch Labortests gemessenen Gesichtsverarbeitungsfähigkeit und der Tätererkennung im Kontext der Bildfahndung (Ramon, 2018; 2019). Zum anderen erstellte Lorenz Wyss im August 2019 eine Vorstudie über einen möglichen Einsatz von SR bei den Zürcher Polizeikorps. Im Rahmen dieser Diplomarbeit für die eidgenössische höhere Fachprüfung, die mit dem Innovationspreis des Verbands Schweizerischer Polizei-Beamter (VSPB)7 ausgezeichnet wurde, synthetisierte Lorenz Wyss Erkenntnisse aus diversen Experteninterviews und Recherchen zum Thema SR in und ausserhalb der Schweiz. Die Ergebnisse dieser Arbeit sind im nachfolgenden Abschnitt zusammengefasst. Weitere Anfragen zu möglichen oder aktuell laufende Kollaborationen zwischen schweizerischen Polizeibehörden und Dr. Ramon zum Thema SR bestehen derzeit nicht. Interessierte Behörden können selbstverständlich direkt mit Dr. Ramon Kontakt aufnehmen. Deutschland. Die nachfolgenden Ausführungen beziehen sich auf den der Autorin und dem Autor zur Verfügung stehenden Informationen; ein Anspruch auf Vollständigkeit besteht nicht. In Deutschland kamen SR erstmals im Zuge der Ermittlungen nach den sexuellen Übergriffen in der Silvesternacht 2015 in Köln8 zum Einsatz. Gemäss Pressebericht9 nahm die Einsatzgruppe (EG) Neujahr das Angebot von Scotland Yard an, die Ermittlungen zu unterstützen. In einem nachfolgenden Pressebericht hiess es, dass im Rahmen dieser Zusammenarbeit «die britischen Unterstützer [erkannten], dass drei Kölner Beamte ähnliche Fähigkeiten besitzen. Um diese Begabung effektiv nutzen zu können,
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schulten die Engländer ihre deutschen Kollegen in der notwendigen Methodik.»10 Dr. Ramon testete die drei Polizisten/-innen des Polizeipräsidiums (PP) Köln mit experimentalpsychologischen Tests. Die drei erzielten im Vergleich zu Basierend auf ihren Erfahrungen publizierten Normdaten (Fysh et al., 2020; Stacchi et al., berichtet das Polizeipräsidium 2020) ganz unterschiedliche München, dass die Erfolgsbilanz Testergebnisse: Einer schnitt über die verschiedenen Einsatzdurchschnittlich ab, während gebiete variiert. Sie sehen vor die anderen beiden in zwei allem in der Lageauswertung respektive drei Tests überund im Rahmen von Einsätzen durchschnittliche Leistungen und Veranstaltungen Potential erzielten. Nach eigener Aussafür die Fähigkeiten von ge eines der Polizisten/-innen seien seine «hohen Festnahme- Super-Recognizern. quoten eher auf auffällige Verhaltensweisen, auf das Gesamtbild und Mustererkennung im Allgemeinen als auf das Gesicht» zurückzuführen. Das PP München richtete im August 2017 eine Projektgruppe ein, um SR in den eigenen Reihen zu identifizieren. Gemäss Aussage11 des Kriminalhauptkommissars, Wolfgang Inderst, Leiter des Sachgebietes «Sicherheitslage und Einsatzsteuerung» in der Abteilung «Verbrechensbekämpfung», wurden aus ca. 4500 getesteten Mitarbeitern/-innen 37 SR ermittelt. Während 25 derzeit noch im PP München tätig sind, arbeiten zwei SR gemeinsam mit einem Stabssachbearbeiter aktiv in der Koordinierungsstelle. Basierend auf ihren Erfahrungen berichtet das PP München, dass die Erfolgsbilanz über die verschiedenen Einsatzgebiete variiert. Sie sehen vor allem in der Lageauswertung und im Rahmen von Einsätzen und Veranstaltungen Potential für die Fähigkeiten von SR. Diesbezüglich sollten jedoch zwei Aspekte berücksichtigt werden. Erstens variieren die 7 Verband Schweizerischer Polizei-Beamter (2020). Der VSPB-Innovationspreis (Höhere Fachprüfung HFP) (https://www.vspb.org/ de/aktuell/VSPB-Innovationspreis, 05.11.2020). 8 Wikipedia. Sexuelle Übergriffe in der Silvesternacht 2015 (https:// de.wikipedia.org/wiki/Sexuelle_%C3%9Cbergriffe_in_der_Silvesternacht_2015, 05.11.2020). 9 Presseportal Polizei Nordrhein-Westfalen Köln (2016). POL-K: 160122-7-K/LEV "Super Recognizer" unterstützen die Ermittlungsgruppe Neujahr (https://www.presseportal.de/blaulicht/pm/ 12415/3232330, 05.11.2020). 10 Presseportal Polizei Nordrhein-Westfalen Köln (2016). POL-K: 160128-4-K/LEV Polizeipräsident verabschiedet "Super Recognizer" (https://www.presseportal.de/blaulicht/pm/12415/3237269, 05.11. 2020). 11 Präsentation im Rahmen der Sondersitzung der «Arbeitsgruppe Sicherheit» des Landeskriminalamts (LKA) Rheinland-Pfalz zur Thematik SR.
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Bildfahndungsabläufe extrem von Behörde zu Behörde. Zweitens sei auf die durch das PP München angebotene Möglichkeit der Selbstorganisation der beiden aktiv tätigen SR hingewiesen. Diesen Mitarbeitenden steht frei, sich die für sie effektivsten Systeme und Prozesse selbst zu erarbeiten. Beispielhaft wurde berichtet, dass die zwei Mitarbeitenden im Rahmen der Fahndung einer bandenmässigen Begehungsweise über 500 Einzeltaten im In- und Ausland (60 sachbearbeitenden Sachstellen) zusammenführen konnten. Basierend auf ihrer subjektiven Bild-Ähnlichkeits-Prüfung kam es zu 90 Identifizierungen. Aktuell ist eine landesweite Arbeitsgruppe «Super-Recognizer Bayern» geplant. Der Chef des Landeskriminalamts (LKA) Berlin, Christian Steiof, erteilte 2017 dem strategischen Innovationsmanagement den Auftrag, in den eigenen Reihen nach SR zu suchen. Im Zuge dessen gewann die Polizei Berlin Dr. Ramon als wissenschaftliche Beraterin. Seit 2017 haben Kriminaloberkommissar Simon Rjosk und Dr. Ramon ein mehrstufiges, wissenschaftlich valides VerSeit 2017 haben Kriminalober- fahren zur Identifikation von kommissar Simon Rjosk und SR für polizeiliche EinsatzDr. Ramon ein mehrstufiges, zwecke entwickelt (Ramon wissenschaftlich valides Verfahren & Rjosk, in press). Einzigartig zur Identifikation von Super- hierbei ist, dass aus ErmittRecognizer für polizeiliche lungen stammendes, und soEinsatzzwecke entwickelt. mit authentisches, polizeirelevantes Material verwendet wird. Das Verfahren trägt den Arbeitstitel Berlin Model for Super-Recognizer Identification (BeMo SR-id; Ramon & Rjosk, in press). Nach abgeschlossener Pilotierung im Winter 2020 soll dieses Verfahren dazu dienen, SR unter den über 18 000 Polizisten/-innen zu finden. Die Polizei Berlin hat bereits erklärt, dass sie dieses Verfahren auch anderen Behörden zur Verfügung stellen möchte. Abschliessendes Fazit: Einsatzmöglichkeiten für Super-Recognizer bei der Polizei im Kanton Zürich und in der gesamten Schweiz Die im Rahmen seiner Diplomarbeit für die eidgenössische höhere Fachprüfung von Lorenz Wyss durchgeführte Vorstudie über einen möglichen Einsatz von SR bei den Zürcher Polizeikorps bediente sich der Erfahrungen und Erkenntnisse folgender Informationsquellen: (i) aktive polizeiliche SR; (ii) Bildfahnder/-innen und Ermittler/-innen; (iii) o.g.
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Projekt des PP München; (iv) Forschung und Wissenschaft. In den Ergebnissen kommt Wyss zum Schluss, dass mit dem Einsatz von SR eine Steigerung der Tätererkennungen und damit verbunden eine Effizienzsteigerung in verschiedenen Bereichen der Polizeiarbeit erzielt werden könnte. Die Region Zürich mit den Städten Zürich und Winterthur und dem internationalen Flughafen bilden ein Ballungszentrum in der Schweiz und ist daher sehr gut geeignet, polizeiliche SR in die Polizeiarbeit zu integrieren. Zudem sind im Kanton Zürich über 6000 Polizisten/ -innen tätig, wobei davon auszugehen ist, dass einige als SR identifiziert werden könnten. Wie im vorherigen Abschnitt bereits erwähnt, sieht das PP München besonderes Potential für die SR in der Lagearbeit. Diese Ansicht wird auch von Wyss geteilt. Die Lagearbeit, wie sie in München beschrieben wird, kann z. B. mit der Arbeit der Bildfahndung im Kanton Zürich verglichen werden. Die drei Bildfahndungsspezialisten, von denen einer der Stadtpolizei Zürich angehört, sind bei der Kantonspolizei Zürich in der Kriminalanalyse integriert und verfügen über ein sehr gutes und umfangreiches Netzwerk. Sie sichten zahlreiche Fahndungsbilder und gleichen diese mit bestehenden Bildfahndungen und mit Bildern von aktuell verhafteten und kontrollierten Personen ab. Können Tätererkennungen erzielt oder Tatserien festgestellt werden, senden die Bildfahndungsspezialisten die Hinweise an die entsprechenden Sachbearbeiter/-innen. Bleibt die Täterschaft unbekannt, werden die Fälle mit dem entsprechenden Bildmaterial erfasst und verbreitet. Eine wichtige Rolle nehmen dabei die regionalen Lagezentren der verschiedenen Polizeikonkordate und die Analysestellen der verschiedenen Polizeikorps in der Schweiz ein, welche sich ebenfalls intensiv mit Fahndungsbildern befassen und als zentrale Anlaufstellen funktionieren. Eine Integration von SR in diese Ermittlungsarbeit könnte nicht nur einen Nutzen und Mehrwert in der Strafverfolgung, sondern auch in der Gefahrenabwehr erbringen. In Wyss’ Diplomarbeit werden auch verschiedene Empfehlungen abgegeben. Ein Testverfahren zur Identifizierung von SR sollte anspruchsvoll, spezifisch und praxisbezogen sein. Demzufolge sollten die Einzelkomponenten auch den realen Bedingungen und den effektiven Anforderungen an einen SR entsprechen und der Einbezug von Fachpersonen
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aus der Wissenschaft angestrebt werden (s. o. zur Situation in Deutschland). Die Durchführung eines schweizweit ersten Pilotprojekts zur konkreten Umsetzung von SR bei der Polizei wird generell empfohlen. Wie in Abbildung 3 dargestellt, könnten SR ergänzend zu den bereits bestehenden Spezialdiensten und Fachbereichen, welche sich mit der Tätererkennung/-ermittlung und -identifizierung beschäftigen, eingesetzt werden. Durch den Einsatz von SR als zusätzliche Komponente könnte eine Steigerung der Tätererkennungen/-ermittlungen erzielt werden.
Bildforensiker/-innen / Lichtbildexperten/-innen Bildfahnder/ -innen
SuperRecognizer
Ermittler/-innen
Optimierte Täterermittlung/ -identifikation
Analysten/ -innen
Automatisierte Gesichtserkennung
Als entscheidendes Kriterium wird von Wyss eine kantonale und somit korpsübergreifende Zusammenarbeit und Umsetzung vorausgesetzt, weil zum einen ein möglichst grosser Personalpool für ein Test- Eine Integration von Super-Recoverfahren zur Verfügung ste- gnizern in diese Ermittlungsarbeit hen soll und zum anderen ein könnte nicht nur einen Nutzen Testverfahren bereits in die und Mehrwert in der StrafverfolZürcher Polizeischule (ZHPS) gung, sondern auch in der Gefahintegriert werden könnte, um renabwehr erbringen. schon frühzeitig auf mögliche ausserordentliche Talente in der Gesichtserkennung aufmerksam zu werden (Wyss, 2019). In Zusammenarbeit mit der Wissenschaft können in der Polizeiarbeit neuartige und innovative Themen und Praxisfelder entstehen. Die Thematik SR stellt ein aktuelles Beispiel dar, wie Themen, die ursprünglich aus der Wissenschaft herbeigeführt wurden, durch die Integration von Forschung und polizeilicher Anwendung gemeinschaftlich weiterentwickelt werden können (Ramon, Bobak & White, 2019a,b).
Abbildung 3: Integrierung von Super-Recognizern in bestehende Dienste, Organisationen und Abläufe. Grafik aus der Diplomarbeit HFP «Super-Recognizer» von Lorenz Wyss (2019).
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SUPER-RECOGNIZER ALS BEISPIEL FÜR POLIZEILICHE INNOVATION DURCH WISSENSCHAFT
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Résumé Super-physionomistes, un exemple d’innovation policière par la science La tâche de reconnaître les visages des gens représente une part essentielle du travail de police, que ce soit lors d’un contrôle d’identité ou d’une recherche de personne disparue à partir d’une photo. Cette faculté ne peut s’entraîner que de manière limitée et varie selon les individus. Elle exige, en outre, un énorme travail du cerveau humain. Le risque d’erreur est extrêmement présent surtout lors du traitement de visages inconnus.
Pourtant, c’est une mission en constante augmentation vu la multiplication des supports photo et vidéo à traiter. Pour pouvoir l’affronter, certaines autorités comptent sur ce que l’on appelle des super-physionomistes (super-recognizer) ; soit des personnes capables de traiter et reconnaître extrêmement bien les visages, de façon innée et sans entraînement. La science s’est intéressée pour la première fois aux super-physionomistes en 2009. À l’avenir, l’enjeu sera la coopération entre polices et monde de la recherche.
Riassunto Super-recognizer: un esempio di innovazione scientifica nella polizia Riconoscere le persone dal loro volto è una parte essenziale del lavoro di polizia, che si tratti di un controllo o si debba ricercare un individuo a partire da una foto. È una capacita che può essere allenata solo in parte, varia da persona a persona e rappresenta uno dei compiti più complicati per il cervello umano. In particolar modo, c’è un margine di errore molto elevato quando si devono elaborare visi sconosciuti.
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Ciononostante questo compito è sempre più presente, in virtù della quantità sempre più elevata di materiale fotografico e audiovisivo da trattare. Per soddisfare questa esigenza, alcune autorità fanno ricorso ai cosiddetti super-recognizer, persone che, senza alcun particolare addestramento, elaborano e riconoscono estremamente bene i volti. La scienza ha affrontato per la prima volta il tema dei super-recognizer nel 2009. In futuro la collaborazione tra ricerca e polizia avrà un ruolo sempre più preminente.
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Chances et risques des drones policiers Vers une redéfinition des relations aux citoyen·ne·s et au territoire Silvana Pedrozo Chercheuse associée, Institut de géographie, Université de Neuchâtel et Chargée d’enseignement, médias, usages numériques et didactique de l’informatique, HEP-Vaud
Résumé Les usages de drones policiers se sont accentués depuis les années 2000 en Suisse. L’évaluation de ce choix technologique détient des enjeux majeurs, car force est de constater que ces petits engins volants jouent désormais un rôle crucial pour certaines missions (notamment la recherche de personnes, les constats, la gestion de crise, etc.). Alors que les applications de drones se multiplient et que les opinions à leur encontre sont controversées, une étude docto-
rale examine les chances et les risques associés aux drones à partir d’une enquête de terrain menée auprès du Groupe de travail Drones de la Police neuchâteloise entre 2015 et 2019. En particulier, cette étude analyse le caractère mobile (1), flexible (2) et distant (3) des drones afin de comprendre comment l’usage d’une « nouvelle » technologie aérienne modifie les relations que les policières et policiers entretiennent avec les citoyen·ne·s et le territoire.
1. Introduction La police est l’un des services publics les plus affectés par le développement des technologies numériques (Dupont 2004). Les drones – appareils volants télécommandés, en général de petite envergure et assimilés sur le plan juridique aux modèles réduits volants (OFAC 2020) – participent à ce phénomène qui a pris de l’ampleur à une échelle internationale. Survolant de nombreuses villes brésiliennes, étasuniennes ou encore chinoises, les drones font partie de l’arsenal sécuritaire de plusieurs polices. Ils sont notamment utilisés pour la recherche de personnes disparues, l’analyse de scènes d’accidents, la localisation de personnes suspectes, la surveillance de manifestations et des frontières (Bracken-Roche 2016, Pedrozo 2020). Le potentiel des drones à vocation sécuritaire, souvent décrits comme un appui aérien sans égal, semble illimité de par ses applications toujours plus nombreuses et variées. Pourtant, ils ont bel et bien des limites et contraintes techniques, sociales, politiques ou encore juridiques. En Suisse, la présence des drones policiers augmente depuis 2007, année depuis laquelle la Police cantonale bernoise a commencé à en faire usage. D’autres institutions policières ont ensuite emprunté le même chemin. En Suisse alémanique, il s’agit
notamment des polices de Lucerne, Schaffhouse, Saint-Gall et Thurgovie. En Suisse romande, Fribourg acquiert un drone en 2014, le canton de Vaud en 2017 et le Valais en 2018. À Neuchâtel, la police a acquis des drones en 2013–2014. Pionnière en la matière en Romandie, elle a formé un groupe de travail (GT-Drones) visant à mener une réflexion approfondie sur cette technologie entre 2015 et 20171. Ce groupe de travail a permis l’achat d’un nouvel engin de hautes performances au printemps 2019. Les usages de drones sont donc amenés à se multiplier ces prochaines années et à influencer le quotidien des professionnel·le·s et de la population. Partant du principe que le drone est un médiateur qui agit sur ce qui l’entoure (Latour 1993), cet article mène une réflexion sur la manière dont les drones policiers redéfinissent les relations qu’entretient la police avec les individus et le territoire. Pour y parvenir, l’analyse proposée se focalise sur ce que ces engins rendent possible (les chances) et limitent (les
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1 L’auteure remercie la Police neuchâteloise de lui avoir permis d’accéder au Groupe de Travail sur les Drones et d’effectuer des entretiens avec ses membres. Les données récoltées détenant de forts enjeux politiques et sécuritaires, nous respectons la charte de confidentialité signée et évitons de publier les données sensibles liées à ce terrain d’étude. L’auteure remercie également Francisco Klauser, Professeur à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel.
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risques) en se basant sur trois caractéristiques fondamentales des drones : (1) la mobilité, (2) la flexibilité et (3) la mise à distance. L’argumentation proposée est illustrée à partir d’entretiens et d’observations de terrain menés entre 2015 et 2019 auprès du GT-Drones de la Police neuchâteloise (PONE).
mars 2017)). Au-delà de sa mobilité aérienne, le drone a également séduit parce qu’il est facilement mobilisable et transportable. Si la mobilité des drones est sans précédent, elle présente toutefois ses limites. Parmi elles, la plus souvent évoquée est l’autonomie. « C’est là le principal handicap des appareils fonctionnant à
2. Drones policiers : une technologie numérique qui bouleverse les pratiques sécuritaires 2.1 Une mobilité sans précédent mais limitée La mobilité des drones est certainement sa caractéristique la plus évidente. En effet, les drones sont fondamentalement mobiles, ce qui leur vaut un atout promotionnel majeur (Wall & Monahan 2011). Ils ont la capacité d’opérer plus haut, plus loin et plus longtemps que d’autres Les drones [...] ont la capacité dispositifs sécuritaires fixes d’opérer plus haut, plus loin et plus (p. ex. les caméras de vidéolongtemps que d'autres dispositifs. surveillance), plus coûteux et moins réactifs (p. ex. l’hélicoptère) qui ne répondent pas toujours aux besoins associés à la sécurisation des mobilités contemporaines. À la PONE, les avantages de la mobilité des drones ont été identifiés depuis de nombreuses années, ce qui explique que ces engins soient devenus un appui technique incontournable, utilisés par différentes entités policières telles que le Groupe Stupéfiants, le Groupe Intervention, la Police judiciaire ou encore les Sciences forensiques. « Pour la police, la vision verticale et la mobilité amènent une nouvelle perspective d’un lieu d’intervention, d’une scène de crime, c’est indéniable. C’est un regard qui est nouveau, c’est surtout une aide à l’engagement (…). Le drone va être une aide pour la recherche de personnes dans les milieux un peu hostiles (…). Il peut être une aide dans des endroits faciles d’accès où l’on se dit que c’est simple, on l’a vu avec cette levée de corps d’un noyé dans le lac, on se dit « mais la perspective depuis le ciel, ça nous donne quelque chose, on a accès à quelque chose que l’on ne voit pas alors qu’on est sur le site ». (…) (Officier Groupe Stupéfiants, GT-Drones, 06.07.2016).
La mobilité aérienne offerte par le drone a été un critère décisif dans l’acquisition de cette technologie visant à faciliter l’observation depuis les airs (entretiens, Groupe technique accidents, 28.06.2016). Depuis l’achat d’un nouveau drone de haute performance par la PONE en 2019, les possibilités d’usage se sont multipliées et ont ouvert la voie à de nouvelles missions (p. ex. la traçologie et l’observation à plus longue distance (Rapport final du GT-Drones,
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l’énergie électrique (…) L’autonomie est un critère très important, car un changement trop fréquent de batteries engendre des difficultés opérationnelles et pourra poser un réel problème lors d’une situation de crise (suivi de l’évolution » Rapport final du GT-Drones, mars 2017).
Bien que des progrès en la matière soient constatés, l’autonomie reste faible et requiert l’utilisation successive de plusieurs batteries. D’autres contraintes juridiques, météorologiques et techniques sont également à prendre en compte. Il s’agit par exemple de l’obligation de maintenir un contact visuel de la machine qui force le pilote à suivre l’engin. Certaines conditions de vol sont aussi contraignantes (topographie, visibilité, mauvaises conditions météorologiques, etc.), tout comme la mobilité de certaines entités de l’appareil (p. ex. type de caméras, senseurs, etc.). Les avantages et les limites de la mobilité présentés suggèrent alors que l’usage de drones modifie les relations que les policières et policiers entretiennent avec les individus et le territoire. En particulier, le déploiement de drones peut renforcer les relations au territoire grâce à une nouvelle présence aérienne plus mobile et régulière. Ce phénomène permettrait d’avoir accès à des données inédites sur des zones moins observables auparavant (p. ex. le Creux-duVan, le lac de Neuchâtel). Toutefois, le caractère mobile de cet aéronef peut également fragiliser les relations que les policières et policiers entretiennent avec le territoire et les citoyen·ne·s. Effectivement, les engagements de drones s’amplifient à différentes échelles (communale, cantonale, nationale) et engendrent une redéfinition des zones à sécuriser ainsi qu’une diversification des missions à gérer. Le recours plus fréquent à la technologie pourrait alors se faire au détriment de la présence physique des policières et policiers. 2.2 Une flexibilité technique et collaborative sur mesure Dans la littérature, la flexibilité des drones apparaît comme une caractéristique au cœur de leur développement technologique (Blackmore 2005, Cran-
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dall 2015). Sont souvent mentionnées leurs capacités à surveiller à différentes échelles géographiques (au moyen d’un zoom), de manière simultanée et en combinant différentes logiques spatiales (Klauser 2006), telles que l’observation continue d’objets mobiles en vol ou la surveillance des frontières. Les drones sont aussi capables de porter de nombreuses entités (p. ex. senseurs, caméras, etc.) et d’être interconnectés à d’autres systèmes (Wall & Monahan 2011). Il s’agit donc d’une technologie numérique qui s’adapte et se personnalise au bon vouloir des personnes qui en font l’usage (Kitchin & Dodge 2011). À la PONE, la flexibilité des drones a surtout séduit pour ses atouts techniques. En effet, grâce à sa petite taille, ses caméras, sa capacité de charges transportables (p. ex. un téléphone, un médicament, un message…), le drone s’adapte aux besoins de nombreuses missions policières. À titre d’exemple, ses déploiements ont servi au relevé de traces d’accidents, à la cartographie de prisons, à la recherche de personnes au-dessus des forêts et lacs ainsi qu’à l’identification de plantations illégales. Le drone rend donc possible l’extraction de données variées et ajustées aux attentes de la cheffe ou du chef d’engagement. Selon les policières et policiers interrogés (entretiens avec le GT-Drones, juin 2016), la flexibilité a toutefois des limites. En particulier, il faut tenir compte du renouvellement des logiciels et des parties flexibles des appareils. Leur coût est élevé. Au-delà de la flexibilité technique, la présence des drones a également permis le développement d’une flexibilité collaborative entre les forces de police et d’autres acteurs publics et privés. Dans le domaine public, le rapport final du GT-Drones mentionne notamment les mises en relation avec les autres services de l’État (Établissement cantonal d’assurance et de prévention, Office du patrimoine et de l’archéologie, Service de l’énergie et de l’environnement, Service des ponts et chaussées, Service de la faune). De ce fait, les nouvelles collaborations s’intensifient et franchissent parfois les frontières de certains services. Certaines limites sont toutefois constatées, notamment en ce qui concerne les collaborations entre différentes institutions policières. « (…) l’expérience démontre que les synergies régionales, du moins pour certaines, s’inscrivent plutôt dans une réflexion idéaliste. Dans la pratique, on constate qu’elles sont trop difficiles à mettre en œuvre efficacement » (Rapport final du GT-Drones, mars 2017).
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Dans le domaine privé, de nouvelles relations sont tissées avec les personnes passionnées de drones, les fabricants, les ingénieur·e·s et les associations. Dans l’idée d’acquérir un nouveau drone, les membres du GT-Drones ont, par exemple, mis en place de nouvelles rencontres avec des représentant·e·s de sociétés privées afin de participer à des présentations de drones, d’expérimenter des machines professionnelles et les évaluer. Bien que ces collaborations aient été positives d’un point de vue informationnel, on observe que les Grâce à sa petite taille, ses caméras, sa partenariats publics-privés sont capacité de charges transportables [...], très limités, en particulier pour le drone s’adapte aux besoins de de la sous-traitance de missions nombreuses missions policières. de drones. En effet, une forme d’outsourcing auprès de sociétés privées n’est pas envisagée, car elle reste compliquée (mode d’engagement, compétences, bases légales, etc.) et handicapante (délais et durées des interventions, polyvalence des appareillages, etc.) (Rapport final du GT-Drones, mars 2017). Les risques liés au transfert et stockage des données placées entre les mains d’acteurs privés expliqueraient la réserve observée. Technique ou collaboratif, le caractère flexible des drones révèle la manière dont les personnes qui en ont l’usage et la technologie s’adaptent aux besoins de leur environnement. En particulier, on constate que les différentes entités de la police assemblent le système de drones en fonction des spécificités des missions et des limites techniques de l’appareil. Dans cette optique, les pratiques et savoir-faire s’ajustent aux intérêts de chacune et de chacun faisant converger les compétences techniques, sociales et estompant certaines « barrières » professionnelles. Ainsi, les relations entre les individus et la technologie se construisent sur mesure et des arrangements sont mis en place dans l’intérêt commun. 2.3 Une mise à distance à relativiser Le drone implique une mise à distance avec les personnes qui en font ou non l’usage (Bishop & Phillips 2002 ; Wall & Monahan 2011). En effet, certains auteurs (Williams 2015 ; Morais 2014) le considèrent comme une « technologie distante », car elle engendre une distance non seulement physique et sociale, mais également mentale (Pedrozo & Klauser 2018). Tout comme les caméras de vidéosurveillance, les drones offrent la possibilité de reléguer la régulation des espaces publics à des technologies et
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à des individus qui sont spatialement éloignés (November et al. 2003). Utiliser des drones suppose dès lors l’exercice de pratiques sécuritaires réduisant, par exemple, le recours à des méthodes plus classiques telles que le contrôle « face-to-face » exigeant une coprésence humaine et directe des individus. Selon les entretiens menés, la mise à distance comporte principalement des avantages sécuritaires et tactiques, car la vision aérienne permet « de faire une exploration du dessus à distance et d’avoir une véritable vision illustrée, filmée (…) » (Chef du GT-Drones, 16.06.2016). Elle diminue en outre les risques humains et matériels. Ainsi, lorsque la mission est périlleuse, les équipes sur le terrain sont mieux préservées du dan[L]orsque la mission est périlleuse, ger, tout en continuant de les équipes sur le terrain sont mieux maintenir le contact visuel préservées du danger. et auditif avec la zone en question. Le drone offre également la possibilité de mieux gérer le déroulement d’événements divers, distants (p. ex. accidents, manifestations, vols), mais interconnectés afin de les sécuriser conjointement. La mise à distance a toutefois aussi ses limites. Effectivement, on observe que l’éloignement des drones policiers dépend de l’autonomie de l’appareil (max. 1 heure), ce qui suppose des vols plutôt proches des officières et officiers qui pilotent l’engin. Dans l’étude de cas en question, la moyenne du rayon d’action des drones se situe entre 2 à 5 km selon les modèles. Le ou la pilote doit donc se déplacer avec son engin si elle ou il souhaite élargir son champ d’investigation. De plus, il semble que la furtivité de l’appareil doive être relativisée. Malgré la distance, l’aéronef peut être repérable à l’œil nu et générer un certain bruit ; sa discrétion n’est donc pas assurée. Alors que dans certains pays la mise à distance impliquée par l’usage de drones suppose de « nouveaux » obstacles, notamment à cause de la distance qui sépare les policières et policiers des citoyen·ne·s et des zones observées, la thèse doctorale menée nuance de tels constats. En effet, l’usage des drones policiers étudiés s’effectue principalement à proximité des personnes qui en font l’usage. Pour l’heure, il n’est donc pas envisagé d’exercer une surveillance focalisée et systématique sur le territoire. Il subsiste toutefois des enjeux cruciaux liés à la discrétion des pratiques aériennes et sécuritaires de la police. En effet, alors que les forces de l’ordre se
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disent favorables à une plus grande transparence, les citoyen·ne·s suisses sont peu informé·e·s des usages de drones. La population appelle à une plus grande communication sur la présence des drones à vocation sécuritaire en Suisse (Pedrozo & Klauser 2018), ce qui laisserait entrevoir l’émergence d’un vrai débat démocratique sur la question. 3. Conclusion Dans cet article, l’objectif premier était de mettre sur la balance les chances et les risques associés aux systèmes des drones policiers. En analysant les avantages et les limites de ce « nouveau » dispositif sécuritaire, il s’agissait ensuite d’appréhender comment l’usage des drones policiers (re)définit les relations que les policières et policiers entretiennent avec les citoyen·ne·s et le territoire. En nous intéressant au caractère mobile des drones, nous avons constaté que ces engins offrent une mobilité aérienne sans précédent, mais limitée. En effet, si la mobilité permet une observation aérienne ouvrant la voie à de nouvelles pratiques sécuritaires, elle est surtout restreinte techniquement, ce qui limite les déplacements de l’engin. L’usage de drones suggère ainsi une relation plus forte aux (nouveaux) espaces visualisés et sécurisés. Toutefois, le recours à un dispositif aérien et numérique présuppose également une diminution de la présence physique et donc un affaiblissement des relations que la police entretient avec les individus. Dans un second temps, nous avons démontré que la flexibilité technique des drones rend possible une observation aérienne instantanément adaptable et spontanée. Grâce à des capteurs et caméras placés sur l’appareil, de nouvelles données numériques sont générées, ce qui facilite la planification des missions pour la cheffe ou le chef d’engagement. Une « nouvelle » flexibilité collaborative entre la police et des acteurs publics et privés est, elle aussi, observée. Des relations inédites et sur mesure entre la police, les acteurs du territoire liés à l’usage de drones et la technologie elle-même sont ainsi tissées. Enfin, nous avons cherché à relativiser la mise à distance qui sépare les policières et policiers de l’appareil et des citoyen·ne·s. S’il est vrai que les drones volent à distance, ce qui offre des atouts sécuritaires et tactiques évidents, l’éloignement des drones étudiés est limité. L’autonomie des appareils, les conditions météorologiques et les mesures sécuritaires
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réduisent sa distanciation. Quant à la discrétion des appareils rendue possible par sa mise à distance, elle est un atout pour la police, atout qui pose toutefois son lot de controverses, notamment d’un point de vue de la transparence et du pouvoir démocratique. Cet article a ainsi abordé une problématique singulière et tire de nouveaux enseignements sur ce que l’arrivée des drones policiers – avec leurs chances et
leurs risques – a comme effets sur les relations que les personnes qui en ont l’usage entretiennent avec les citoyen·ne·s et le territoire. Au-delà des résultats scientifiques obtenus, cette étude invite les forces de l’ordre à repenser le recours aux technologies numériques toujours plus performantes et sophistiquées et à pondérer leur nécessité et leur efficacité afin de garantir un usage raisonné des drones à vocation sécuritaire.
Bibliographie
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Zusammenfassung Chancen und Risiken von Polizeidrohnen Seit dem Jahr 2000 hat der Einsatz von Polizeidrohnen in der Schweiz zugenommen. Die Evaluierung dieser technologischen Variante birgt grosse Herausforderungen in sich, da die kleinen Flugapparate bei einigen Aufträgen (insbesondere Personenfahndung, Tatbestandsaufnahme, Krisenmanagement usw.) heute eine entscheidende Rolle spielen. Während sich die Einsätze von Drohnen häufen und die Meinungen zu ihnen kontrovers sind, untersucht eine
Doktoratsstudie die Chancen und Risiken, die mit ihnen einhergehen. Die Studie basiert auf einer Feldforschung, welche bei der Arbeitsgruppe «Drohnen» der Kantonspolizei Neuenburg zwischen 2015 und 2019 durchgeführt wurde. Sie untersucht im Speziellen die Möglichkeiten der Drohnen in Bezug auf Mobilität (1), Flexibilität (2) und Distanz (3), um zu verstehen, wie diese «neue» Flugtechnologie die Beziehung der Polizisten/-innen zu Bürgern/-innen und Terrain verändert.
Riassunto Possibilità e rischi rappresentati dai droni di polizia Dall’inizio del secolo, l’utilizzo dei droni di polizia in Svizzera è aumentato. La valutazione di questa scelta tecnologica presenta una posta in gioco notevole, poiché è evidente che questi piccoli oggetti volanti rivestono un ruolo cruciale in determinate missioni (in particolare la ricerca di persone, le constatazioni, la gestione di crisi, ecc.). Mentre le applicazioni dei droni si moltiplicano e le opinioni al loro riguardo
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appaiono controverse, uno studio dottorale esamina le possibilità e i rischi associati ai droni partendo da un’indagine sul terreno svolta presso il gruppo di lavoro Droni della Polizia di Neuchâtel tra il 2015 e il 2019. In particolare, questo studio analizza il carattere mobile (1), flessibile (2) e distante (3) dei droni con l’obiettivo di capire in che modo l’uso di una «nuova» tecnologia aerea modifica le relazioni degli agenti di polizia con i cittadini e il territorio.
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GELEBTER SCIENCE TRANSFER BEI DER KANTONSPOLIZEI ZÜRICH
Gelebter Science Transfer bei der Kantonspolizei Zürich Einblicke in die Arbeit der Fachstelle «Forschung und Entwicklung» der Flughafenpolizei Signe Ghelfi Dr. sc. ETH, Leiterin der Fachstelle «Forschung und Entwicklung», Flughafenpolizei, Kantonspolizei Zürich Franziska Hofer Dr. phil., Wissenschaftliche Mitarbeiterin, Fachstelle «Forschung und Entwicklung», Partnerin und Co-Founder von brainability, Developing Human and Organisational Potentials
Zusammenfassung
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Der zunehmende Komplexitätsgrad, die globalen Unsicherheiten und die Digitalisierung der Arbeitswelt stellen neue Herausforderungen an Mensch und Organisation. Dies gilt auch für Polizeiorganisationen. Angewandte Forschung kann hier einen Mehrwert leisten, sofern es gelingt, wissenschaftliche Fragestellungen mit den praktischen Bedürfnissen zusammenzuführen und den Wissenstransfer in beide Richtungen sicherzustellen. Die Kantonspolizei Zürich hat mit der Fachstelle «Forschung und Entwicklung» eine Stelle geschaffen, um genau diese
Lücke zu schliessen. In der Vergangenheit konnten so bereits wissenschaftliche Grundlagen für die Ausbildung (z. B. ASPECT®) und neue Polizeitaktiken (z. B. ASSUME) generiert werden. Die Erfahrung zeigt, dass durch die Integration der Fachstelle in der Polizeiorganisation wissenschaftliche Erkenntnisse schnell und effektiv in der Praxis umgesetzt werden können. Darüber hinaus kann Erfahrungswissen mit Fakten ergänzt, Intuitionen mit Theorien unterlegt und neu entstandene Fragestellungen können untersucht werden.
Einleitung Globale Pandemie, Terror in Europa, Wahljahr in den Vereinigten Staaten und Lockdown in der Schweiz. Das Jahr 2020 zeichnet sich aus durch Volatilität, Unsicherheit, Komplexität und Ambiguität. Diese sogenannte VUCA-Welt prägt Alltag und Arbeit in gleichem Masse. Obwohl heutzutage viel mehr Informationen vorliegen, erscheint es zunehmend schwieriger, sich in dieser Welt zurechtzufinden (Johansen, 2007; Mack, Khare, Krämer, & Burgartz, 2016). Aus dem Leitbild der Kantonspolizei Zürich geht hervor, dass die Kantonspolizei Zürich «Verantwortung für die Sicherheit im Kanton Zürich» übernimmt (Kantonspolizei Zürich, 2020). Sicherheit bedeutet u. a. vorausschauende Polizeiarbeit, entschlossenes Vorgehen bei Interventionen und konsequente Strafverfolgung. Dafür braucht es nebst Engagement
und genügend Ressourcen insbesondere auch kompetente Mitarbeitende, die für die dynamischen Anforderungen des Polizeiberufs gut geeignet und entsprechend ausgebildet sind. In vielen Bereichen der Polizeiarbeit ist es wichtig, Personen anhand von Gesichtern wiederzuerkennen und korrekt zuzuordnen. Zum Beispiel gehört es zum täglichen Aufgabenbereich vieler Polizistinnen und Polizisten, einen Abgleich zwischen Foto und Person bei einer Personenkontrolle oder an der Passkontrolle am Flughafen vorzunehmen oder zur Fahndung ausgeschriebene Personen auf der Strasse zu erkennen, und dies immer unter Zeitdruck und mit einer Fehlertoleranz, die nahe Null ist. Hinzu kommt, dass gerade bei Videobildern das vorhandene Bildmaterial häufig schlecht ist, was das Ganze noch erschwert. Zunehmend rücken daher international technische Lösungen für die Gesichts-
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erkennung in den Vordergrund. Allerdings sind dabei Fragen zum Datenschutz, Missbrauch und staatliche Überwachung noch zu wenig geklärt (Teichmann & Falker, 2020). Seit ein paar Jahren erhält sowohl in der wissenschaftlichen Fachwelt wie auch in den Medien der Begriff Super-Recognizer immer mehr Aufmerksamkeit (z. B. Ramon, Bobak, White, 2019; Huber, 2020; vgl. auch den Artikel von Ramon & Wyss in dieser Ausgabe). Damit sind die absoluten Spezialisten/ -innen der Gesichtserkennung gemeint, die weit über dem Durchschnitt liegen. Um den Grundauftrag der Polizeiarbeit zu erfüllen, braucht es mehr als «nur» diese absoluten Spezialisten/-innen. Personen unterscheiden sich grundsätzlich sehr stark in der Fähigkeit, sich Gesichter zu merken oder zwei Personen im simultanen Bildvergleich abzugleichen (z. B. Fuhrer, 2016; Fysh, 2018; Megreya & Bindemann, 2013; White, Kemp, Jenkins, Matheson, & Burton, 2014) und es gibt erst wenige Erkenntnisse über die dahinterliegenden Gründe. Das gründliche Erforschen dieser Unterschiede ist daher – über die Erforschung von Super-Recognizern hinaus – notwendig, um einerseits die grundlegenden Mechanismen der Gesichtserkennung besser zu verstehen und andererseits in Zukunft mit diesen Unterschieden möglichst wirkungsvoll umzugehen. Aufgrund der sehr grossen individuellen Unterschiede in der Gesichtswahrnehmung und dem Gesichtsgedächtnis kann davon ausgegangen werden, dass Personen unterschiedlich gut für polizeiliche Tätigkeiten geeignet sind, in welchen diese Fähigkeiten besonders gefragt sind. Eine gute Passung zwischen den Anforderungen einer Tätigkeit und den Fähigkeiten der Mitarbeitenden wirkt sich darüber hinaus auf die Motivation und Zufriedenheit aus (von Rosenstiel, 2015). Die zuverlässige Erfassung dieser Unterschiede könnte daher für (interne) Stellenbesetzungen hilfreich sein. Mitarbeitende mit einer überdurchschnittlichen Fähigkeit könnten beispielsweise gezielt in Tätigkeiten mit Bezug zur Gesichtserkennung eingesetzt werden. Super-Recognizer könnten dann allenfalls nach Bedarf in besonderen Fällen herangezogen werden. Erkenntnisse aus eigener Forschung am Beispiel der Gesichtserkennung Bereits 2009 hat die Kantonspolizei Zürich im Rahmen von ASPECT® damit begonnen, Polizisten/
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-innen – nebst dem Thema «Verhaltenserkennung» – zum Thema «Gesichtserkennung» auszubilden (Bättig, Frey, & Hofer, 2011; Bättig, 2018). Damit gehört die Kantonspolizei Zürich im internationalen Kontext zu den ersten Polizeikorps, die der Gesichtserkennung einen besonderen Stellenwert zugeschrieben hat. Die Fachstelle «Forschung und Entwicklung» der Flughafenpolizei hat dazu 2012 ein Forschungsprojekt Aufgrund der sehr grossen mit der Universität Zürich in- individuellen Unterschiede in itiiert, um diese Ausbildung der Gesichtswahrnehmung und wissenschaftlich zu begleiten. dem Gesichtsgedächtnis kann Das Forschungsprojekt bestand davon ausgegangen werden, dass aus den zwei Teilprojekten Personen unterschiedlich gut für «Verhaltenserkennung» und polizeiliche Tätigkeiten geeignet «Gesichtserkennung». Im Teilsind, in welchen diese Fähigkeiten projekt «Verhaltenserkennung» wurde in verschiedenen Ex- besonders gefragt sind. perimenten und Feldstudien untersucht, inwiefern sich Täter/-innen in der Vortatphase im öffentlichen Raum anhand ihres beobachtbaren Verhaltens erkennen lassen (Bättig, Frey, & Hofer, 2011; Koller, Wetter, & Hofer; 2015; 2016). Im Teilprojekt «Gesichtserkennung» der ® ASPECT -Forschung wurde der Zurich Facial Cognition Test (ZFCT) entwickelt. Der ZFCT ist ein Test, mit welchem verschiedene Facetten der Gesichtserkennung gemessen werden und der auf die besonderen Anforderungen im Sicherheitsbereich zugeschnitten ist (Fuhrer, 2016). In der Fachwelt gibt es heute eine Vielzahl von Tests (z. B. Burton, White, & McNeill, 2010; Fysh & Bindemann, 2018; Stacchi, Huguenin-Elie, Caldara, Ramon, 2020), die wissenschaftlich validiert wurden und unterschiedlich gut auf polizeiliche Tätigkeiten zugeschnitten sind. Nebst der Entwicklung eines Tests, der individuelle Unterschiede misst, interessierte in diesem Projekt, inwiefern es möglich ist, durch einfache Interventionen eine Leistungssteigerung zu erreichen. Im Projekt wurde daher die Fragestellung untersucht, ob es hilfreich ist, «beim simultanen Bildabgleich von Personenfotos» (sogenanntes simultanes Matching) besonders auf die Ohrenform zu achten. Die Idee für diese Forschungsfrage entstand in diversen Gesprächen mit Spezialisten/-innen über erfolgreiche Strategien beim Bildabgleich. Hinweise, dass die Ohrenform individuell sehr verschieden ist, stammen auch aus wissenschaftlichen Studien. Ein Blick in die Geschichte der forensischen
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Anthropologie zeigt beispielsweise, dass die Ohrenform schon früh als ein wichtiges Merkmal für die Personenidentifikation diente (Imhofer, 1906). Darüber hinaus betonen auch aktuellere Studien, dass die Ohrenform eine zuverlässige Quelle darstellt, um zwischen Personen zu unterscheiden (Purkait, 2016; Purkait & Singh, 2008). Ähnliche Hinweise lieferten auch die Studien aus der ASPECT®-Forschung. Konkret zeigte sich nämlich, dass eine einfache Instruktion an die Teilnehmenden, beim simultanen Bildabgleich besonders auf die Ohrenform zu Die Fachstelle unterstützt bei Pro- achten, bereits zu einer jekten unter der Anwendung von deutlichen Verbesserung wissenschaftlichen Erkenntnissen im Bildabgleich führt (Fuhund Methoden und sorgt gleichzei- rer, 2016). Dies ist insofern tig dafür, dass Forschungsprojekte bemerkenswert, als dass einen hohen operationellen Nutzen bisherige, teilweise aufwendige Trainingsstudiin der Praxis aufweisen. en beim Bildabgleich nur kleine Effekte zeigen konnten (White, Kemp, Jenkins, & Burton; 2014; Dowsett & Burton, 2015). Eine besondere Herausforderung solch angewandter Forschung stellt dabei der Wissenstransfer in die Praxis dar. Ebenfalls sind Unterschiede in den Interessen von Akademie und Praxis zu balancieren. Die Erfahrung zeigt, dass es dafür geeignete Gefässe braucht. In der Kantonspolizei Zürich wurde 2009 zu diesem Zweck eine eigene Fachstelle «Forschung und Entwicklung» implementiert, die bei der Flughafenpolizei angegliedert ist. Fachstelle «Forschung und Entwicklung» der Flughafenpolizei Der zunehmende Komplexitätsgrad, die steigenden globalen Unsicherheiten und die Digitalisierung der Arbeitswelt, stellen neue Herausforderungen an Mensch und Organisation. Dies gilt auch für die Polizei. Nur ein optimales Zusammenspiel von Mensch, System und Technik garantiert eine hohe Sicherheit. Diese Entwicklungen sind gerade am Flughafen als hochkomplexes soziotechnisches System bereits heute deutlich spürbar und werden zukünftig die gesamte Polizeiarbeit in der einen oder anderen Art verändern. «Theorie ohne Praxis ist leer, Praxis ohne Theorie ist blind.» (Immanuel Kant) Die Fachstelle bildet in diesem komplexen System die Schnittstelle zwischen Praxis und Wis-
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senschaft, wobei der Transfer immer in beide Richtungen erfolgt (vgl. Abb. 1). Die Fachstelle unterstützt bei Projekten unter der Anwendung von wissenschaftlichen Erkenntnissen und Methoden und sorgt gleichzeitig dafür, dass Forschungsprojekte einen hohen operationellen Nutzen in der Praxis aufweisen. Dabei wird stets ein ganzheitlicher Ansatz verfolgt, der den Menschen im System betrachtet. Die Fachstelle macht Erkenntnisse aus dem vielfältigen Spektrum der Psychologie – von der Arbeits- und Organisationspsychologie über die Entscheidungs- und Kognitionspsychologie hin zur Human-Factors-Forschung – im Sinne eines Science Transfers für die Praxis anwendbar. Zentral dabei ist, dass auf beiden Seiten – der Akademie und der Praxis – Experimentierfreudigkeit und Ergebnisoffenheit herrscht.
Abbildung 1: Visualisierung der Arbeitsmethodik der Fachstelle «Forschung und Entwicklung»
Ausgewählte laufende Projekte der Fachstelle «Forschung und Entwicklung» Ein Schwerpunkt von «Forschung und Entwicklung» ist die Sicherheitsforschung in der Zivilluftfahrt. Aktuell laufen drei unabhängige Forschungsprojekte, welche vom Bundesamt für Zivilluftfahrt teilfinanziert werden. 1. ASSUME ist ein Forschungs- und Entwicklungsprojekt unter der Leitung der Fachstelle in Kooperation mit der ETH Zürich, Lehrstuhl Consumer Behavior, sowie dem Center for Adaptive Security Research and Application (CASRA). Ziel ist die Erarbeitung der wissenschaftlichen Grundlagen von unvorhersehbaren polizeilichen Massnahmen (Unpredictability) im Kontext der Luftsicherheit sowie die anschliessende Implementierung und Evaluierung der Massnahmen. Ein besonderer Fokus liegt dabei auf dem Thema «Insider-Bedrohung».
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2. DETECT: In diesem Kollaborationsprojekt mit der Universität Zürich werden im Rahmen einer Doktorarbeit die Anwendung eines computerbasierten Tests (Reaction time Concealed Information Test, RT-CIT; Implicit Association Test, IAT) zur Erkennung von Täuschung geprüft. Mit Hilfe des RT-CIT kann durch die Analyse von Reaktionszeitmessungen erkannt werden, ob jemand Wissen über eine erfolgte oder geplante Tat hat. Gleichzeitig liegt ein weiterer Schwerpunkt des Projekts darin, den RT-CIT, der sehr gut im Labor erforscht ist, für die spezifischen Anforderungen in der Praxis weiterzuentwickeln. 3. TEAMARBEIT an der Sicherheitskontrollstelle: Das angewandte Forschungsprojekt untersucht effektive Teamarbeit im Kontext der Sicherheitskontrollstelle. Dabei wird untersucht, was Teamarbeit in diesem speziellen Arbeitsumfeld auszeichnet, welche Koordinationsstrategien gute Teamarbeit unterstützen und wie man diese fördern kann. Wissenschaftlich unterstützt wird das Projekt durch eine Kooperation mit der ETH Zürich, Lehrstuhl für Arbeits- und Organisationspsychologie.
Durch die nationale und internationale Vernetzung sowie dank der Kooperation mit Universitäten und Behörden generiert die Fachstelle «Forschung und Entwicklung» zusätzliche Ressourcen und Projektmöglichkeiten. Ohne diese zusätzlichen Ressourcen und Kooperationen wären solche mehrjähri- Durch die nationale und gen Forschungsprojekte nicht internationale Vernetzung durchführbar. Zudem versteht sowie dank der Kooperation mit es die Fachstelle akademische Universitäten und Behörden und operationell ausgerichte- generiert die Fachstelle te Fragestellungen zu vereinen «Forschung und Entwicklung» und so den Erkenntnisgewinn zusätzliche Ressourcen und für die Praxis sicherzustellen. Projektmöglichkeiten. Der Innovationsgedanke, das Verständnis für komplexe Zusammenhänge sowie der Blick für zukünftige Herausforderungen zeichnen die Fachstelle aus. Dadurch stärkt die direkt in der Kantonspolizei Zürich eingebettete Forschungsund Entwicklungsstelle eine vorausschauende, evidenzbasierte Entwicklung der Polizeiarbeit.
Literaturangaben
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Résumé Le transfert de connaissances vécu par la Police cantonale de Zurich Le degré de complexité croissant, les incertitudes mondiales et la numérisation du monde du travail posent de nouveaux défis, tant aux personnes qu’aux organisations, y compris aux organisations policières. La recherche appliquée peut apporter une plus-value pour répondre à ces défis, à condition qu’elle parvienne à réunir les questions scientifiques et les besoins pratiques et à assurer le transfert des connaissances dans les deux sens. En créant le service « Recherche et développement »,
la Police cantonale de Zurich entend bien combler cette lacune. Par le passé, des bases scientifiques pour la formation (p. ex. ASPECT®) ainsi que de nouvelles tactiques policières (p. ex. ASSUME) ont déjà pu être élaborées. L’expérience montre qu’en intégrant ce service dans l’organisation policière, les connaissances scientifiques peuvent être rapidement et efficacement mises en pratique. En outre, le savoir empirique peut être enrichi par des faits, les intuitions peuvent être étayées par des théories et les nouvelles questions qui se posent peuvent faire l’objet d’études.
Riassunto La pratica del trasferimento scientifico presso la Polizia cantonale zurighese Il livello di complessità sempre più alto, le insicurezze globali e la digitalizzazione del mondo del lavoro rappresentano alcune delle nuove sfide per gli individui e le organizzazioni, e anche per le organizzazioni di polizia. La ricerca applicata può rappresentare un valore aggiunto in questo contesto, nella misura in cui fa incontrare i quesiti di natura scientifica con le esigenze pratiche e garantisce il trasferimento di conoscenze in ambo le direzioni. La Polizia canto-
nale di Zurigo ha creato l’unità «Ricerca e sviluppo» proprio per unire questi due mondi. In passato, ciò ha permesso di sviluppare basi scientifiche per la formazione (ad es. ASPECT®) e nuove tattiche di polizia (ad es. ASSUME). L’esperienza dimostra che integrare l’unità all’interno dell’organizzazione di polizia permette di applicare in modo più veloce ed efficiente le scoperte scientifiche. Inoltre, ciò permette di completare il know-how pratico con fatti, di corroborare le intuizioni con teorie e di approfondire le nuove questioni che sorgono.
E-LEARNING POLIZEI UND TIERSCHUTZ In Zusammenarbeit mit Fachexperten/-innen der Kantonspolizeien Bern und Zürich sowie der Stadtpolizei Zürich hat das SPI das freiwillige E-Learning Polizei und Tierschutz erarbeitet. Es steht seit Ende 2020 auf Deutsch, Französisch und Italienisch allen Schweizer Polizisten/-innen auf der Nationalen Bildungsplattform Polizei (NBPP) kostenlos zur Verfügung. Das Ausbildungsmodul dient vor allem der Information und dem individuellen Üben. Es zielt darauf ab, dass Schweizer Polizisten/-innen problematische Situationen mit Tieren erkennen und richtig reagieren können, bei Misshandlung und Vernachlässigung von Tieren ermitteln und anzeigen können und dass sie die Zuständigkeiten und Kompetenzen der Veterinärbehörden kennen. Neben diesen inhaltlichen Aspekten bietet das E-Learning einen praktischen Überblick zu relevanten Ansprechstellen und ein Glossar, das die wichtigsten Begriffe rund um den Tierschutz erklärt. Link: https://www.edupolice.ch/de/extranet/e-ausbildung/MEINE-E-LEARNINGS
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Virtual Reality bei der Stadtpolizei Zürich
Christoph Altmann Kommissariat Instruktion, Stadtpolizei Zürich Andreas Capeder Human Ressources, Stadtpolizei Zürich
Zusammenfassung Bei der Beschaffung eines Ersatzes für das Schiesskino der Stadtpolizei Zürich wurde man mit der neuartigen Technologie Virtual Reality (VR) konfrontiert, in der man grosses Potential erkannte. Deshalb wurde ein Projektteam beauftragt, in Zusammenarbeit mit einer privaten Firma und wissenschaftlich begleitet durch zwei Universitäten ein Einsatztrainingsszenario in einem VR-System zu entwickeln. Dieses Szenario sollte aufzeigen, ob und inwiefern VR für das Polizeieinsatztraining einen Mehrwert darstellt. Als Ergebnis kann festgehalten werden, dass VR derzeit das «echte Training» noch nicht ersetzen, es jedoch aufgrund
seiner Vorteile sehr gut ergänzen kann. Mit VR-Trainings können schwierige und aussergewöhnliche Einsätze geschult und Mitarbeitende an der Front in praktischer Trainingsarbeit bestmöglich auf ihren Echteinsatz vorbereitet werden. Einen der auffälligsten Vorteile stellen die im Vergleich zu herkömmlichen Lehrmethoden höheren Lerneffekte dar, welche durch virtuelles oder simuliertes Learning by doing sowie dank der besseren Visualisierungsmöglichkeiten von VR erreicht werden. Darüber hinaus können derartige Lösungen mit relativ geringen Kosten implementiert werden.
1. Einleitung Als Virtual Reality (virtuelle Realität, VR) wird die Darstellung und gleichzeitige Wahrnehmung der Wirklichkeit und ihrer physikalischen Eigenschaften bezeichnet. Dies geschieht in einer vom Computer in Echtzeit generierten, interaktiven, virtuellen Umgebung. Die neuste Technik im Bereich VR ist vielversprechend und wird neue Möglichkeiten in der virtuellen Welt in Form einer gesteigerten Immersion bieten können. Unter anderem wird es möglich sein, freie Beweglichkeit, Interaktion mit virtuellen und reellen Menschen sowie originalgetreue Darstellung von Topographie und Infrastruktur für taktische Einsätze und Führungstätigkeiten zu simulieren. Das Schiesskino der Stadtpolizei Zürich, welches bis zum Jahr 2019 im Einsatz war, wird den heutigen technischen Anforderungen sowie der vernetzten Ausbildung nicht mehr gerecht. Aus diesem Grund wurde nach einer neuen Simulationsanlage für die Polizeiausbildung gesucht. Im Februar 2020, nach
einer intensiven Evaluierungsphase inklusive Test von verschiedenen Systemen, entschied sich die Geschäftsleitung der Stadtpolizei Zürich zum einen für den Kauf eines Occasionsmodells des Einsatztrainingssimulators (ETS) VirTra 300 als Ersatz für das Schiesskino und zum anderen für die Investition in ein Entwicklungsprojekt in Zusammenarbeit mit der Firma Refense AG. Letzteres hat zum Ziel, Nutzen und Möglichkeiten der VR-Technologie im Polizeialltag (Training, Einsatz) zu erkennen, ein geeignetes Szenario für die Polizei auszuarbeiten, die Tauglichkeit von VR bei der Polizei durch repräsentative Ausbildungssequenzen zu prüfen und Grundlagen für ein allfälliges Folgeprojekt (finanzielle Auswirkungen, Möglichkeiten etc.) zu schaffen. Als Nutzen davon versprach man sich, eine neue Technik für die Polizei, eine neue Ausbildungsmethodik/Arbeitsweise, die Erweiterung der vorhandenen Möglichkeiten mit VR und eine Gesamtübersicht über den Ausund Weiterbildungsaufwand (Ist-Soll-Zustand).
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2. Wissenschaftliche Grundlagen Beim Einsatz von VR-Technologie stehen die Wirksamkeit und die Effektivität im besonderen Interesse der Stadtpolizei Zürich. Durch das Entwicklungsprojekt will die Stadtpolizei Zürich erfahren, welche Kompetenzen im Polizeibereich mit dieser neuen Technologie trainiert werden können, und welchen Mehrwert sie ihr bringt. Ausserdem stellt sich die Frage, wie die Trainingsumgebung gestaltet werden muss, damit ein nachhaltiger Trainingserfolg bei den Polizisten/-innen erzielt wird. 2.1 Zusammenarbeit mit dem Forschungsprojekt SHOTPROS Durch neue Bedrohungs- und Risikoszenarien der letzten Jahre haben sich die Herausforderungen an die Polizei verändert. Streifenpolizisten/-innen können sehr schnell in Für die Lösung einer [...] kriti- eine bedrohliche und krischen Situation ist die Fähigkeit, tische Situation involviert die richtige Entscheidung zu tref- werden. In einer solchen fen, ein wesentlicher Faktor. Situation entsteht für sie extremer Stress und Leistungsdruck. Für die Lösung einer solchen kritischen Situation ist die Fähigkeit, die richtige Entscheidung zu treffen, ein wesentlicher Faktor. Das Forschungsprojekt SHOTPROS1 der Europäischen Union widmet sich genau dieser Thematik «Entscheiden und Handeln in Stress- und Hochrisikosituationen von europäischen Polizisten und Polizistinnen». Im Rahmen des Forschungsprojekts wurde ein innovatives Konzept entwickelt mit dem klaren Ziel, die polizeiliche Handlungsqualität zu verbessern. Zudem hat es grosse Erfahrung bei der Mitentwicklung von VR-Technologie zur Leistungssteigerung bei Entscheidungen in kritischen Polizeieinsätzen. Die Stadtpolizei Zürich hatte die Gelegenheit, für die wissenschaftliche Begleitung ihres Projekts mit der «Vrije Universiteit Amsterdam» und dem Austrian Institute of Technology GmbH (AIT) aus dem Projekt SHOTPROS zusammenzuarbeiten. Entsprechend konnte die Stadtpolizei Zürich hinsichtlich der begleitenden Evaluierung von Wirksamkeit, Trainingserlebnis und Effektivität sehr vom Know-how der genannten Partner profitieren. 2.2 Erfolgsfaktoren und Schlüsselelemente Aus der Literatur lassen sich zusammenfassend folgende Erfolgsfaktoren und Schlüsselelemente für die
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Gestaltung und Umsetzung eines optimalen VR-Szenario-Trainings herleiten: • Gestaltung der virtuellen Welt – realitätsnahe Aufgabenstellungen und Herausforderungen (Situiertheit/Authentizität) Je anschaulicher, umfassender und realitätsnäher die Trainingsinhalte und Trainingssituationen gestaltet sind und je mehr sie den Arbeitsumgebungen und Anforderungen entsprechen, desto grösser ist der Trainingserfolg (Kauffeld, 2016). • Interaktivität und Aktivierung Interaktivität in Trainingssituationen fördert das Lernen und das Engagement. Durch ein aktives Handeln kann Lernen stattfinden und das Verstehen von komplexen Konzepten wird gefördert (Kauffeld, 2016). • Sensorisches Feedback und Ergänzung durch Anleitung Sensorische Feedbacks haben einen entscheidenden Einfluss auf die Motivation und den Trainingserfolg (Mandl, Gruber & Renkl, 1995). Für die Gestaltung der Trainingsumgebung sehen Rau, Niemöller und Berkemeier (2019) Folgendes vor: Es müssen definierte Ergebnisse vorhanden sein, also klare Trainingsziele, Anleitungen und Instruktionen, Hintergrundinformationen durch Anleitung sowie Übungen, die zur Reflexion anregen. • Immersion und Präsenzerleben Immersion fördert die Fähigkeit, Situationen aus der virtuellen Umgebung auf andere Kontexte zu übertragen. Slater et al. (1996) erforschten die Beziehung zwischen Immersion, Präsenzerleben und Leistung. Die Ergebnisse lassen einen Zusammenhang von Immersion und Präsenzerleben annehmen. Erhöhte Immersion und erhöhte Lebendigkeit in der Darstellung der virtuellen Umgebung scheinen zudem die Leistung zu verbessern. Cumming und Bailenson (2016) haben in einer Meta-Analyse untersucht, welche immersiven Systemeigenschaften den grössten Einfluss auf Präsenzerleben haben. Entgegen einer allgemeinen Annahme hat die Grafik- und Tonqualität einen geringen Einfluss auf das Präsenzerleben. Wichtiger für das Erleben von Präsenz ist das Sichtfeld, Stereoskopie und das Tracking. 1 SHOTPROS ist ein Projekt, das durch das Forschungs- und Innovationsprogramm «Horizon 2020» (Fördervertrags Nr. 833672) der Europäischen Union finanziert wird. Ziel des Projekts ist es, die Ausbildung von europäischen Polizisten/-innen zu verbessern. Am Projekt SHOTPROS sind diverse namhafte europäische Polizeikorps und Universitäten beteiligt (s. auch https://shotpros.eu/, 20.11.2020).
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• Feedback Bei der Gestaltung von VR-Trainingsumgebungen sollten direkte und nachträgliche Feedback-Möglichkeiten integriert werden (Rau, Niemöller & Bekemeier, 2019). • Kohärenz Zusätzliche Grafiken, Wörter oder Sounds, die für das Verständnis des Lerninhaltes nicht notwendig sind und nur dazu verwendet werden, ihn aufzupeppen, werden Seductive Details genannt. Übertragen auf VR-Lernumgebungen sollte darauf verzichtet und dadurch Kohärenz eingehalten werden (Rau, Niemöller & Berkemeier, 2019). • Redundanz Rau, Niemöller und Berkemeier (2019) beschreiben, dass bei der Gestaltung von VR-Lernumgebungen nicht gleichzeitig gesprochener und geschriebener Text verwendet werden sollte (Redundanzprinzip). Bei langen, komplexen Erklärungen sollten für eine bessere Übersicht zudem Schlüsselwörter angezeigt werden. • Modalität Das Prinzip der Modalität kann in der Gestaltung von VR-Lernumgebungen durch die Verwendung von erklärenden Texten in gesprochener statt geschriebener Form berücksichtigt werden (SchmidtWeigand, Kohnert, & Glowalla, 2010). • Kontiguität Die Grundlage für das Designprinzip der Kontiguität bildet die Darstellung von zusammengehörigen Informationen in direkter räumlicher und zeitlicher Nähe (Rau, Niemöller & Berkemeier, 2019). Um ein effektives Training zu gewährleisten, ist eine hohe strukturelle Genauigkeit in Form von hoher Detailtreue und physischer Übereinstimmung mit der Realität nicht zwingend notwendig. Was entscheidend ist für einen effektiven Transfer, ist die funktionelle Genauigkeit in Form von realistischen Darstellungen der Aufgaben in der virtuellen Realität. Wichtig ist, dass bei der Konstruktion einer Trainingsumgebung mit VR eine Aufgabenanalyse durchgeführt wird. So kann sichergestellt werden, dass die Aufgabenanforderungen realistisch in die VR-Trainingsumgebung integriert werden können. 3. Umsetzung bei der Stadtpolizei Zürich Für das Projekt «Einsatztrainingssimulator Virtual Reality» (ETSVR) galt es zusammen mit der Firma Refense AG und basierend auf deren Systemlösung
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einen Trainingsinhalt zu entwickeln, welcher sämtliche Projektziele erfüllt und die Leitfragen beantwortet. Zeitgleich wurde ein praktischer Nutzen in Form einer Ausbildungssequenz für möglichst viele Polizisten/-innen angestrebt, bei der verschiedene Nutzergruppen mit unterschiedlichstem Ausbildungsstand individuell und nachhaltig ausgebildet werden können. Die Simulation sollte ausgehend von einer unklaren Situation eine lebensbedrohliche Einsatzlage (Amok) entwickeln und in einer Erstsprechersituation enden. Szenarien mit lebensbedrohlichen Einsatzlagen sind in Echt-Szenarien sehr aufwändig, können normalerweise nicht unter realistischen Umständen trainiert werden, sind aufgrund der Komplexität und des gros- Die Simulation sollte ausgehend sen Aufwandes sehr wenig trai- von einer unklaren Situation eine nierbar und sind stressbelastend lebensbedrohliche Einsatzlage (die Wirkung der Immersion ist (Amok) entwickeln und in einer somit überprüfbar). Szenarien Erstsprechersituation enden. mit Erstsprechersituationen sind mit der aktuellen Technik nicht oder nur unrealistisch trainierbar, erfordern flexible und individuelle Szenarienabläufe, stellen hohe Anforderungen an die Interaktion und sind durch ungeübte Statisten/-innen im Real-Training nicht gut steuerbar und somit schlecht trainierbar. Das VR-Training hingegen ermöglicht Motion Capturing, weswegen auf die Entwicklung der Auswertung und Nachbesprechung der Szenarien, also dem sogenannten After Action Review, ein besonderes Augenmerk gelegt und Hoffnung in neue Möglichkeiten gesetzt wurden. In Zusammenarbeit mit der Kantonspolizei Thurgau, die ebenfalls an einer konkreten Umsetzung eines VR-Projekts im Korps ist, lancierte die Stadtpolizei Zürich einen nationalen Workshop zum Thema «Digitale Trainingssysteme». Zweck dieses Workshops war es, den Wissensstand im Bereich digitaler Trainingssysteme unter den Schweizer Polizeikorps abzugleichen, sich darüber auszutauschen und die verschiedenen Trainingssysteme sowie Anbieter von digitalen Trainingslösungen zu prüfen. An diesen Workshop, welcher Ende Oktober 2019 durchgeführt wurde, wurden sämtliche Ausbildungsverantwortliche der Schweizer Polizeikorps sowie Teile der Anrainerstaaten eingeladen. Diverse in Europa führende Technologie-Unternehmen präsentierten an diesem Workshop ihre Produkte. Die vielen Rückmeldungen von Fachpersonen und die
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neu gewonnenen Erkenntnisse von anderen Herstellern halfen, die Ausrichtung des ETSVR-Projekts zu schärfen und die Anforderungen an die Simulation zu verfeinern resp. anzupassen. 3.1 Ausbildungssequenz Aufgrund des positiven Projektverlaufs wurde festgelegt, dass unmittelbar nach Projektabschluss eine Ausbildungssequenz im ETSVR mit sämtlichen uniformierten, bewaffneten Einsatzkräften durchgeführt wird. Diese Ausbildungssequenz wurde in eine jährliche Fort- und Weiterbildungssequenz eingebettet und umfasste rund 700 Teilnehmende. Es wurden täglich drei Gruppen à acht Personen geschult. Pro Arbeitsplatz standen jeweils 60 Minuten zur Verfügung, wobei Im Lead und die Ansprechpart- man im ETSVR in 4ernerin der Stadtpolizei Zürich Gruppen arbeitete. Für die war eine Doktorandin der «Vrije Vorbereitung und das AnUniversiteit Amsterdam». Sie ziehen der VR-Ausrüstung begleitete die Fort- und Weiterbil- standen pro Gruppe madungssequenz vor Ort und erhob ximal zehn Minuten zur die quantitative Forschung. Verfügung. Der eigentliche Übungsdurchlauf dauerte pro Gruppe 20 Minuten, exkl. 5–10 Minuten Nachbesprechung. Für die Schulungssequenz wurde ein Mitarbeitender der Firma Refense AG sowie ein/-e am System ausgebildete/-r, nebenamtliche/-r Einsatztrainer/-in benötigt. Letztere bedienten das System (Steuerung des Szenarios) und führten die Ausbildungssequenz in fachlicher Hinsicht. Für die Einführung eines Einsatztrainers oder einer Einsatztrainerin benötigt man je nach Bedienungsgewandtheit etwa einen halben Tag. Diesbezüglich konnten merkliche Unterschiede festgestellt werden.
Zeit
Gruppe A
3.2 Wissenschaftliche Begleitung Über den oben erwähnten Workshop konnten Kontakte im In- und Ausland geknüpft werden, unter anderem zur Polizei Berlin, welche aktiv im Projekt SHOTPROS mitarbeitet. Über diesen Kontakt gelang der Stadtpolizei Zürich der Zugang zur «Vrije Universiteit Amsterdam» und dem AIT, welche sie während der praktischen Testphase des Projekts wissenschaftlich begleiteten. Im Lead und die Ansprechpartnerin der Stadtpolizei Zürich war eine Doktorandin der «Vrije Universiteit Amsterdam». Sie begleitete die Fort- und Weiterbildungssequenz vor Ort und erhob die quantitative Forschung. Das AIT befragte während der Ausbildungssequenz die Teilnehmenden wie auch die Ausbildenden und machte somit die qualitativen Erhebungen. Folgende Forschungsfragen wurden in Zusammenarbeit mit den Forschenden ausgearbeitet: • Wie lassen sich die Erfahrungen von Polizisten/ -innen während des VR-Trainings mit den Erfahrungen eines VirTra-Trainings in Hinblick auf die Komponenten «Stress», «Trainingseffekt und Nutzen der Trainingsmethode» und «subjektive Erfahrung, Rezeption und Akzeptanz» vergleichen? • Wie wirken sich unterschiedliche Feedback-Optionen in VR auf die Qualität der Lernerfahrung aus? • Wie wirkt sich das Hinzufügen eines Schmerzreizes (in Form eines milden elektrischen Schocks) im VR- und VirTraTraining auf die Qualität der Lernerfahrung und den erlebten Stress aus? • Wie beurteilen Polizeitrainer/-innen den Einsatz des VR-Systems als Trainingsmethode? Aussagen über den Realitätsgehalt des Trainings sowie die Stressbelastung waren für die Stadtpolizei Zürich von grosser Bedeutung, da sie sich immer wieder mit der Frage befasst: «Wie muss trainiert
Gruppe B
0700–0710
Begrüssung aller Teilnehmenden Einteilung der Gruppen
0715–0745
Theorie Erstsprecher
0815–0915
Virtual Reality, Letzipark
0915–0945
VirTra
Gruppe C
Erstprecher Förrlibuckstrasse
PAUSE
0945–1045
Erstprecher Förrlibuckstrasse
Virtual Reality, Letzipark
VirTra
1115–1215
VirTra
Erstprecher Förrlibuckstrasse
Virtual Reality, Letzipark
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Schlussbesprechung und Entlassung
Abbildung 1: Einsatztrainingstage (ETT) 23
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oder ausgebildet werden, damit der/die Polizist/-in für den Ernsteinsatz bestmöglich vorbereitet ist?» Allgemein anerkannt ist, dass ein an die Realität angelehntes Training unter möglichst realistischen Stressbedingungen (neben Faktoren wie der Wiederholung von Lerninhalten etc.) die beste Vorbereitung für den eigentlichen Einsatz ist. Da die Stadtpolizei Zürich bereits im Besitz des neuen und modernsten ETS VirTra 300 ist, konnte sie diesen ebenfalls in diese Fort- und Weiterbildung einbinden und einen Direktvergleich zwischen diesem System und dem ETSVR ziehen. Bei der Forschung wurden nebst Befragungen auch Messungen mit Brustgurt (Puls, Bewegungen) durchgeführt.
und Opfer etc. können je nach Niveau der Teilnehmenden individuell angepasst werden. Somit kann auf sehr hohem Niveau trainiert werden. Negative Erfahrungen hingegen wurden in folgenden Bereichen gemacht: • Begrenzte Möglichkeiten in der Haptik (Fingerund Einsatzmittel-Tracking) • Fragile und teure Infrastruktur • Echtheit (Fotorealismus fehlt) • Akustik noch nicht optimal (Probleme in der Wahrnehmung distanzierter Geräusche) • Begrenztes Sichtfeld Echt-Szenario
4. Erkenntnisse, Weiterentwicklungsmöglichkeiten und Fazit Die Forschungsresultate stehen noch aus, jedoch können bereits aussagekräftige Feststellungen und Erfahrungen zur Einsatztrainingsausbildung mit VR aus polizeilicher Sicht gemacht werden. Positiv sind folgende Punkte festzuhalten: • Das Training ist zu allen Tageszeiten möglich. • Es entstehen keine Immissionen. • Gefährliche Situationen können ohne effektives Risiko oder Verletzungsgefahr simuliert werden. • Es ist kein Trainingsgelände nötig. • Das benötigte Personal (Markeur, Instruktoren/ -innen etc.) kann weitgehend durch Non-PlayerCharakter (NPC) ersetzt werden. • Trainieren ist unter realen Stressbedingungen möglich, dank immersivem Erleben (hoher Echtheitsgrad) wie z. B. der Wahrnehmung von Gefahren etc. • Das System ist sehr zuverlässig (max. 15 Min. Systemausfall während der gesamten Ausbildungssequenzen). • Es können Trainings durchgeführt werden, die in der realen Welt nicht umsetzbar sind (Paradeplatz/Bank). • After Action Review bietet neue, detaillierte und noch nie dagewesene Auswertungsmöglichkeiten, wodurch die Lernerfahrung und entsprechend die Lernkurve stark erhöht wird. • Der Anteil an echter Lernzeit ist sehr hoch. • Intelligentes Üben kann umgesetzt werden (oft und kurz, sichtbarer Übungserfolg). • Eine ständige Lernanpassung an die jeweiligen Teilnehmenden kann gemacht werden. Faktoren wie Stress, Geschwindigkeit, Anzahl Personen
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• Mind. 3 Ausbilder/ -innen (ca. 20 Stunden Personalaufwand) • Schauspieler/-innen/ Markeure (ca. 35 Stunden Personalaufwand) – Hoher Materialaufwand – Equipment für Schauspieler/-innen – Equipment für die Teilnehmenden – Diverses Material für Einrichtung – Munition
VR-Szenario • Trainingsgelände (mehrstöckiges Haus) • 1 Ausbilder/-in (ca. 4 Stunden Personalaufwand) • 1 Betreuer/-in Technik (ca. 4 Stunden Personalaufwand) • Kein Materialaufwand • Trainingsgelände (VRHalle inkl. Equipment 15 m x 20 m)
Abbildung 2: Material- und Personalaufwand eines Echt-Szenarios im Vergleich mit einem VR-Szenario im Bereich «lebensbedrohlichen Einsatzlage»
Das Training mit VR bietet eine neuartige Ausbildungsmethodik und ergänzt die bestehenden Möglichkeiten. VR kann derzeit das «echte Training» noch nicht ersetzen, jedoch Das Training mit VR bietet eine aufgrund der Vorteile sehr gut ergänzen. Dank dieser Technik neuartige Ausbildungsmethodik ist die mehrfache Wiederho- und ergänzt die bestehenden lung von praktischen Lernin- Möglichkeiten. VR kann derzeit halten ohne grossen Aufwand das «echte Training» noch nicht möglich. ersetzen, jedoch aufgrund der Einen der auffälligsten VorVorteile sehr gut ergänzen. teile stellt das Erreichen höherer Lerneffekte durch virtuelles oder simuliertes Learning by doing dar. Dies wird durch die grösseren Visualisierungsmöglichkeiten von VR gegenüber herkömmlichen Lehrmethoden erreicht. Darüber hinaus können derartige Lösungen zu relativ geringen Kosten implementiert werden. Unklar ist bis heute, welche Auswirkungen die VR-Trainings auf das zentrale Nervensystem des Menschen haben. Weiter kann noch nicht
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beurteilt werden, welche Auswirkungen beispielsweise schlechte und/oder negative VR-Trainingseinheiten auf den täglichen Einsatz im Dienst eines/-r Polizisten/-in haben. Fakt ist, dass die VR-Szenarien realistisch sein müssen, um korrekt und hochwertig gelernt werden zu können. Die Fertigkeiten auf der Strasse und das sogenannte «Bauchgefühl» können vermutlich lediglich im Echteinsatz in Erfahrung gebracht werden. VRTrainings sind aber ein sehr gutes Hilfsmittel, um schwierige und ausserVR-Trainings sind [...] ein sehr gewöhnliche Einsätze zu gutes Hilfsmittel, um schwierige schulen. Mittels VR könund aussergewöhnliche Einsätze nen die Mitarbeitenden zu schulen. Mittels VR können an der Front bestmöglich, die Mitarbeitenden an der Front in praktischer Trainingsarbestmöglich, in praktischer Trai- beit, auf ihren Echteinsatz vorbereitet werden. Aus ningsarbeit, auf ihren Echteinsatz Sicht der Autoren bestünvorbereitet werden. den bei zahlreichen Ausbildungsinhalten (z. B. Szenarien-Trainings wie der lebensbedrohlichen Einsatzlage, häuslicher Gewalt etc., Unfallaufnahme, Schadenplatzorganisation etc.) oder auch einsatzunterstützend (z. B. Tatortbegehung, Begehung von Einsatzobjekten oder Einsatzörtlichkeiten) ein Mehrwert in der Verwendung der VR-Technik. Der Technologiefortschritt ist unaufhaltsam. Im Dschungel der Digitalisierung ist es nicht ganz einfach, den Überblick darüber zu behalten, welche Technologien für den Polizeialltag wirklich sinnvoll und nutzbar sind. Das Projekt ETSVR bot der Stadtpolizei Zürich die Gelegenheit, europaweit absolutes Neuland zu betreten. Dabei hatte sie das Glück, einen fähigen Technologiepartner gefunden zu haben, welcher weltweit zu den Marktführern gehört. Entsprechend den Erfahrungen aus dem Projekt und den aufgeführten Erkenntnissen sehen die Autoren in der VR-Technologie hohes Potential für die Unterstützung der Polizeiarbeit und deren Ausbildung sowie als Hilfsmittel. Die Schweizer Polizeikorps unterliegen dem föderalistischen System und tendieren oft zu individualisierten Einzellösungen. Innovative und moderne Trainingssysteme sind durch einzelne Polizeikorps jedoch kaum finanzierbar, da digitale Lösungen oft mit hohen finanziellen Auslagen verbunden sind. Um weiterhin mit innovativen, modernen und zeitgemässen Ausbildungssystemen arbeiten zu können,
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benötigt es im Minimum eine Koordination unter den jeweiligen Polizeikorps. Optimaler wären eine enge Zusammenarbeit und gemeinsame Projekte mit klaren Leader-Rollen, kleinen Projektgruppen, zurückgestellten individuellen Korps-Interessen zugunsten des Gesamten und geringem Verwaltungs-/ Administrationsaufwand. An der Sitzung vom 18.11.2020 diskutierte die Kommission Doktrin und Ausbildung (KDA) im Auftrag des Vorstandes der Konferenz der kantonalen Polizeikommandanten (KKPKS) das Thema und erteilte der Stadtpolizei Zürich das Mandat für die Koordination der schweizweiten Aktivitäten zur Implementierung von Virtual Reality in der einsatzbezogenen Ausbildung. Zweck dieser Koordination sind die Bündelung der Kräfte und Finanzen sowie Synergiegewinne.
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Résumé La réalité virtuelle s’impose à la Police municipale de Zurich Convaincue par le grand potentiel de la réalité virtuelle (RV), la Police municipale de Zurich a acquis un simulateur pour remplacer l’entraînement au tir traditionnel, confrontant ainsi ses effectifs à cette nouvelle technologie. Une équipe de projet a été mandatée pour développer, en collaboration avec une entreprise privée et avec l’appui scientifique de deux universités, un scénario d’entraînement opérationnel dans un système de RV. Ce scénario devrait montrer si, et dans quelle mesure, cette technologie apporte une plus-value à l’entraînement opérationnel de la police. On peut donc affirmer que la RV
n’est pas encore en mesure de remplacer le « vrai entraînement », mais qu’elle peut très bien lui apporter une plus-value. L’entraînement en RV constitue un très bon outil pour former aux opérations difficiles et extraordinaires, et le personnel sur le terrain peut bénéficier d’une préparation optimale à son travail réel. En comparaison avec les méthodes d’enseignement classiques, l’un des avantages les plus notables est l’impact didactique plus important obtenu grâce, d’une part, à l’apprentissage par la pratique virtuelle ou simulée et, d’autre part, aux meilleures possibilités de visualisation de la RV. En outre, cette technologie peut être utilisée à un coût relativement faible.
Riassunto La realtà virtuale alla Polizia municipale di Zurigo Convinta del grande potenziale rappresentato dalla realtà virtuale (RV), la Polizia municipale di Zurigo ha acquisito un simulatore che sostituisce la tradizionale esercitazione al tiro, facendo così scoprire questa nuova tecnologia ai suoi collaboratori. Un team di progetto ha ricevuto il mandato di sviluppare, in collaborazione con un’azienda privata e con il sostegno scientifico di due università, uno scenario di esercitazione operativo in un sistema di realtà virtuale. Questo scenario doveva mostrare se e in quale misura questa tecnologia apportasse un valore aggiunto all’esercitazione operativa della polizia. Si può affermare che la realtà virtuale non è ancora in grado
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di sostituire la «vera esercitazione», tuttavia costituisce innegabilmente un valore aggiunto. L’esercitazione in RV rappresenta un valido strumento per formare alle operazioni difficili e straordinarie, e il personale sul terreno può beneficiare di una preparazione ottimale al suo lavoro reale. In confronto ai metodi di insegnamento classici, uno dei principali vantaggi è il maggiore impatto didattico ottenuto da un lato grazie all’apprendimento tramite la pratica virtuale o simulata e, dall’altro, grazie alle migliori possibilità di visualizzazione della realtà virtuale. Inoltre, questa tecnologia è fruibile a un costo relativamente moderato.
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DÉBAT – INNOVATION, POLICE ET FORMATION EN TEMPS DE COVID-19
Débat – Innovation, police et formation en temps de Covid-19 * Doyenne de l’ILCE de 2000 à 2020, Directrice du CAS Conduite des engagements de police à l’échelon d’officier (CEP) ** Commandant de la Police cantonale tessinoise *** V ice-directeur ISP, chef du domaine Formation et Perfectionnement Isabelle AugsburgerBucheli *
Matteo Cocchi **
Stefan Aegerter ***
Au moment où les instituts de formation doivent, en cette période de pandémie, faire preuve de souplesse et de sens de l’innovation, nous avons interrogé, dans ce magazine, une professeure et membre de la direction d’une haute école, Isabelle Augsburger-Bucheli, un représentant des polices, Matteo Cocchi, commandant de la Police cantonale tessinoise, et Stefan Aegerter, vicedirecteur de l’ISP. Au-delà des particularités de chaque organisme, nos trois interviewé·e·s mettent en avant les enjeux liés à l’introduction d’innovations techniques améliorant le travail au quotidien des polices, tout en abordant les défis en matière d’organisation et de conduite des gestions de la crise du coronavirus. Naturellement, le débat de cette année ne manque pas d’aborder les problématiques à devoir reporter ou adapter les cours en présentiel et organiser des formations distancielles au pied levé.
magazine : Qu’est-ce que l’innovation selon vous et comment se manifeste-t-elle dans votre organisation ? Matteo Cocchi : De mon point de vue, innover, c’est être capable de regarder vers l’avant afin de trouver constamment de nouvelles solutions et méthodes de travail et nouveaux systèmes. Pour ce faire, il est nécessaire de planifier et d’aborder le travail dans une optique d’amélioration continue, en utilisant au mieux les idées du personnel et les développements technologiques. Il est fondamental de créer un environnement de travail positif et proactif, ce qui n’est pas entièrement acquis dans un contexte historiquement hiérarchisé comme celui de la police.
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Isabelle Augsburger-Bucheli : Galvaudée, la notion d’innovation a des contours flous. Comment la décrire, dans le cadre de l’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) de la Haute école de gestion Arc (HEG Arc) qui est à la fois un institut de formation et de recherche ? L’innovation se retrouve en particulier dans la manière de créer, planifier et piloter le déroulement d’une formation, de l’évaluer et de mesurer ses impacts dans la pratique, ou encore de suivre de manière électronique (monitorage) les formations continues effectuées par le personnel d’une organisation. Elle s’appuie sur le développement et l’application de méthodes pédagogiques et d’outils (notamment numériques) adaptés à la variété des publics concernés et qui respectent des cahiers des charges toujours plus exigeants. En matière de recherche en lutte contre la criminalité économique et la cybercriminalité, l’innovation déploie ses effets notamment par la sélection de sujets de recherche en phase avec la réalité de notre société, par la conception et l’utilisation d’une méthodologie originale, par de nouvelles formes de recherches pluri- ou multidisciplinaires ou par la création de partenariats différents. Dans tous les cas, pour pouvoir s’épanouir avec succès, l’innovation a besoin d’être portée par des personnes enthousiastes, ouvertes d’esprit et solidement orientées résultats. Stefan Aegerter : Une entreprise devrait toujours être prête à concevoir ses prestations de service et processus en les orientant vers l’avenir. Elle devrait donc être capable de capter les tendances et courants, de les anticiper en les plaçant dans un contexte global institutionnel. La faculté d’innover d’une entreprise dépend essentiellement de la moti-
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DÉBAT – INNOVATION, POLICE ET FORMATION EN TEMPS DE COVID-19
vation et des qualifications du personnel. L’ISP avait jeté les bases bien avant l’arrivée du coronavirus. L’Institut suit en continu les tendances dans le domaine de la formation, il se concerte avec ses partenaires et observe les nouveautés technologiques. Nous entretenons une culture créative, de manière à réunir les propositions émanant de nos collaboratrices et collaborateurs pour en dégager des solutions innovantes qui s’adaptent à notre public-cible.
magazine : Comment votre organisation a-t-elle géré l’incertitude liée à la proclamation de la situation extraordinaire engendrée par le COVID-19 ? Matteo Cocchi : Fin février 2020, le Tessin s’est retrouvé, après la Lombardie, à être la première région suisse touchée par le COVID-19. Cela a obligé les autorités à réagir vite et de manière décisive, en mettant en place une organisation par le biais du « Stato Maggiore Cantonale di Condotta (SMCC) » (État-major cantonal de conduite). Cette responsabilité m’a été confiée et j’ai aussitôt adopté une ligne de conduite visant à trouver des solutions immédiates, efficaces et pérennes, de façon à soutenir le gouvernement cantonal, ainsi que la gestion sanitaire de la pandémie. Faire face à une crise de cette ampleur, représentant une menace inconnue même des scientifiques, nécessite un système très solide et une grande capacité de réflexion innovante, de design thinking. Même dans les structures de conduite, il faut dans des cas précis, un modèle visant à résoudre des problèmes complexes porté par une vision et une gestion créatives. Stefan Aegerter : Depuis le printemps 2020, nous analysons la situation en permanence, en contact étroit avec les corps de police et nos partenaires, surtout depuis la deuxième vague. Au printemps, la Confédération avait pris les choses en main et fixé les conditions cadres pour faire face à la pandémie. L’ISP était donc paré à toute éventualité. Fin février, la direction a créé une cellule de crise, chargée d’analyser la situation jour après jour, dans un premier temps, puis deux fois par semaine. Les bulletins d’information réguliers ainsi que les mesures prises à l’interne (le télétravail notamment) ont créé un cadre sécurisant, tout en nous donnant la plus grande marge de manœuvre possible. Concrètement, l’ISP a dû annuler plus de 150 cours et cycles de formation prévus et confirmés
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en 2020 et les reporter à l’automne 2020 ainsi qu’en 2021. Cela a pu se faire par le biais d’accords individuels avec les états-majors de cours concernés ainsi qu’avec les établissements d’hébergement et de restauration. Grâce aux énormes efforts de notre équipe administrative ainsi que des états-majors de cours, nous y sommes parvenus en peu de jours. Isabelle Augsburger-Bucheli : L’équipe de recherche de l’ILCE (six personnes, env. 2.8 EPT) a largement profité du semi-confinement pour élaborer plusieurs requêtes de financement pour des projets de recherche innovants. En moins de dix jours, elle a par exemple lancé la plateforme www.coronafraud.ch pour effectuer un monitorage des cas de fraudes ou d’abus liés à la pandémie. La situation a été plus tendue du côté de l’enseignement Tout le monde a fait preuve d'un où les incertitudes étaient nomgrand engagement pour passer [...] breuses, évolutives au gré des du présentiel au distanciel. décisions des autorités et, s’agissant de la tenue des examens, très anxiogène pour les personnes concernées. Suite à la décision du Conseil fédéral, notre école a été fermée du 16 mars au 7 juin 2020. Les cours ont alors été dispensés à distance, sauf quelques formations courtes et ateliers qui ont été reportés. Les professeur·e·s et chargé·e·s de cours ont eu une grande liberté de choix dans les méthodes et les outils pédagogiques adoptés. Tout le monde a fait preuve d’un grand engagement pour passer, en une semaine, du présentiel au distanciel. Le télétravail a été imposé à la très grande majorité du personnel, sans rencontrer de problèmes majeurs grâce aux efforts du service informatique, à la débrouillardise et à la résilience des intéressé·e·s. Les responsables de formation et les secrétariats de filières ont dû adapter, au fur et à mesure des décisions prises par les autorités, les scénarios d’organisation des examens et ceux de reprise partielle de cours présentiels, d’ateliers et de laboratoires.
magazine : Dans quelle mesure le coronavirus a-t-il contribué à identifier de nouvelles solutions ou à accélérer des processus d’innovation préexistants ? Matteo Cocchi : Il faut comprendre, lors d’une crise aiguë, l’ampleur de l’accélération des processus décisionnels et opérationnels. Pendant cette crise, nous avons pu observer comment la vitesse,
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l’intensité et la quantité de communication ont été multipliées par dix. Dans ce contexte, l’intégration de nouveaux systèmes opéraL'intégration de nouveaux systèmes tionnels, par exemple dans la opérationnels, [...] une plus grande conduite du personnel, une interaction dans la conduite [...] et plus grande interaction dans de nouvelles méthodes de réunions la conduite avec les polices ont joué un rôle décisif. municipales et de nouvelles méthodes de réunions – la vidéoconférence – ont également joué un rôle décisif dans l’obtention de bons résultats. Isabelle Augsburger-Bucheli : L’obligation de passer sans délai à un enseignement à distance nous a permis de progresser très rapidement dans la maitrise d’outils numériques que la plupart d’entre nous n’utilisions pas encore. Elle nous a incité∙e∙s à employer d’autres méthodes pour partager et transférer des connaissances et des compétences, mais aussi à réfléchir à d’autres procédés pour évaluer le savoir et le savoir-faire acquis. Elle a également mis en évidence les cas dans lesquels l’enseignement présentiel est préférable, voire indispensable. La pandémie a conduit les écoles à moderniser et/ou à compléter rapidement leurs équipements pour l’enseignement à distance. Depuis début novembre 2020, toutes les classes de la HEG Arc sont dotées de caméras, ce qui élargit encore la palette des activités pédagogiques possibles et sera fort utile pour affronter au mieux l’actuelle deuxième vague de la pandémie. Au niveau opérationnel, il y a fort à parier que les séances par vidéoconférence resteront des options souvent intéressantes même lorsque les risques de contagion auront disparu. Le présentiel est parfois nettement plus efficace, mais force est de constater que ces nouveaux outils ont aussi démontré leur pertinence. Stefan Aegerter : Les crises et autres situations extraordinaires débouchent sur du changement ; elles sont le catalyseur de la novation et de l’innovation. Devoir rompre ainsi la routine a également forcé l’ISP à aller plus loin que la simple remise en question des conditions et processus de travail. Les « solutions de secours » ont fait leurs preuves et sont désormais devenues une « nouvelle » normalité. Je ne songe pas seulement aux systèmes de vidéoconférence. Il fallait aussi repenser nos lieux et façons de travailler. Nous avons intégré quasiment en temps réel de nouveaux modes de travail. Au-delà des différents développements, l’important est la capacité
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d’une institution à trouver un équilibre entre aspects sociaux, médicaux, techniques et économiques.
magazine : En quoi la crise du COVID-19 a-t-elle favorisé l’échange d’idées et l’apparition de nouvelles synergies tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de votre organisation ? Stefan Aegerter : Les êtres humains aiment la routine. Le chemin du travail fait lui-même partie de nos habitudes. Il était donc intéressant d’observer les changements d’organisation de la direction de l’ISP. En lieu et place de séances bimensuelles, elle tenait des réunions de crise quotidiennes où elle devait, dans un court laps de temps, prendre des décisions solides et efficaces. Tout cela dans un contexte de constante et rapide évolution. Certes, nous continuons de travailler dans nos « domaines d’activité » respectifs, mais désormais nous pensons bien plus en termes de contextes globaux. C’est un progrès considérable et il s’agira d’intégrer ces enseignements et d’autres encore dans la coopération avec nos partenaires. Isabelle Augsburger-Bucheli : Pour l’équipe de recherche de l’ILCE qui a, dès le premier jour, décidé de se retrouver en visioconférence tous les matins, les échanges ont été motivants, très créatifs et fructueux : entre le 26 mars et le 27 avril 2020, trois projets en lien avec le COVID-19 ont été déposés avec succès, alors que cinq autres projets sur des sujets divers ont été soumis entre mai et septembre de la même année. De fait, la fréquence des échanges de l’équipe dans son ensemble a augmenté avec le télétravail. Matteo Cocchi : Je le répète, une situation extraordinaire de cette ampleur, d’une durée aussi longue, constitue un cas d’école, mais aussi une opportunité à saisir. Dans de telles situations, il y a en effet un terrain fertile pour les innovations et une motivation à « oser » les mettre en place.
magazine : Dans quelle mesure les innovations développées provoqueront-elles la disparition de pratiques obsolètes (exnovation) ? Isabelle Augsburger-Bucheli : Cette situation a mis en évidence l’opportunité de développer des forma-
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tions alliant le présentiel et l’enseignement à distance, avec en perspective un développement de l’attractivité de notre offre de formations. Les activités en présentiel resteront cependant importantes, en particulier pour les formations continues certifiantes et professionnalisantes où l’acquisition de savoir-faire et la création d’un réseau professionnel jouent un rôle fondamental. Matteo Cocchi : Il est évident que des changements définitifs nécessitent encore un certain temps, mais il est clair que certaines innovations pourront remplacer des pratiques qui apparaîtront obsolètes au vu des innovations identifiées. Stefan Aegerter : Attention, tout ce qui est nouveau n’est pas forcément une innovation et il n’y a pas à remettre en question des pratiques établies. Il est clair qu’au lieu de réunions à l’extérieur, nous organisons désormais généralement une vidéoconférence. Si, avant la pandémie, il semblait peu indiqué de ne pas assister aux réunions en personne, cela se justifiait totalement pendant le confinement. Ensuite, les réunions virtuelles sont subitement devenues naturelles. Mais la question centrale reste la même : comment obtenir la plus grande efficacité pour garantir des prestations ciblées sur le public tout en garantissant la qualité ? Répondre à cette question reste toujours autant d’actualité et constitue, en outre, une démarche innovante.
magazine : Comment conserver la « dimension humaine » dans un contexte de transformation numérique accélérée, tout particulièrement dans le domaine de la formation ? Stefan Aegerter : Le travail de police se déroule toujours entre individus. Cela ne changera pas. L’apprentissage numérique pose plusieurs défis, tant pour les directions de cours que pour les participantes et participants. Notre offre de formation se base d’ailleurs sur une grande interactivité entre formatrice ou formateur et personne formée. L’ISP veut éviter de « précipiter » sa métamorphose, en planifiant soigneusement et en opérant le changement de système souhaité. La formation et la recherche de solutions aux problèmes ne sont pas des choses qui se transposent en ligne d’un jour à l’autre. Organisation étatique parmi les plus stables, la police ne manque pas de volonté de changement ; cependant, dans la formation, le système de milice atteint ses limites.
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Toutefois, il faut lui laisser le temps d’opérer le changement, sans oublier de toujours privilégier la qualité à la quantité. Réfléchissant concrètement à encourager les compétences numériques dans [L]es réunions virtuelles sont l’enseignement à distance, l’ISP subitement devenues naturelles. prévoit une offre dédiée aux formateurs et formatrices. Par ailleurs, l’Institut étudiera, de concert avec les états-majors de cours, les programmes des cours afin de les optimiser sous les angles pédagogiques et méthodologiques. Isabelle Augsburger-Bucheli : Les visioconférences journalières de l’équipe de recherche, quelques « apéros Zoom » en fin de semaine et beaucoup d’humour ont permis de continuer à cultiver des rapports personnels de qualité, propices pour conserver moral et motivation. Courriels, entretiens téléphoniques personnalisés et séances en visioconférence ont permis de garder un contact avec le corps étudiant. Les étudiantes et étudiants ont également interagi entre eux, spontanément ou pour travailler en groupe selon les exigences de certains ateliers. Pour les formations longues dispensées à distance, il est essentiel d’assurer des contacts personnels réguliers avec les étudiantes et étudiants, mais aussi entre eux. Cela favorise un bon climat d’apprentissage et les activités de réseautage. Matteo Cocchi : Nous ne pensons pas que l’occasion fournie par la transformation numérique passe nécessairement par une suppression de l’interaction humaine directe. Dans le domaine de la formation policière en particulier, cette interaction reste indispensable et constitue la pierre angulaire du concept de formation. Au terme de sa formation, la policière ou le policier se retrouvera tout de même à faire face à la citoyenne ou au citoyen et pas seulement à un écran d’ordinateur. En revanche, les innovations technologiques permettent, si elles sont bien gérées, d’optimiser certains aspects de la formation, notamment en matière de gestion du temps et de déplacements.
magazine : Quelles leçons tirez-vous aujourd’hui de cette période si particulière et que ferez-vous différemment si une situation similaire se représentait ? Isabelle Augsburger-Bucheli : En mars 2020, en quelques heures, tous nos repères se sont envolés, il
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a fallu (ré)agir dans l’urgence, apprendre l’usage de nouveaux outils numériques et constamment s’adapter à l’évolution de la situation. Le bilan de notre action en cette période de crise est positif en particulier parce que le personnel, mars 2020, en quelques heures, les chargé·e·s de cours ainsi tous nos repères se sont envolés. qu’une importante majorité des étudiant·e·s ont joué le jeu et su s’adapter à la situation. Alors même que nous avons soigné la communication, c’est probablement dans ce domaine que notre potentiel d’amélioration est le plus grand. Nous développons une nouvelle sensibilité en la matière afin de mieux appréhender les besoins et attentes d’un public que nous ne rencontrons plus régulièrement en présentiel. Matteo Cocchi : La grande leçon que nous pouvons tirer de cette première partie de la gestion de la pandémie, c’est que la formation et l’entraînement sont les principaux outils pour nous préparer à toute situation. En effet, sans une préparation sérieuse et continue permettant de tirer des enseignements et d’entreprendre des améliorations, il est impossible d’être toujours à la hauteur de la mission confiée. Stefan Aegerter : Nous ne parviendrons jamais à revenir complètement et intégralement à la « situation d’avant ». Le meilleur entraînement est et reste de se retrouver face à une crise. Or, c’est précisément lors de crises qu’il faut prendre des décisions. Les outils enseignés dans nos cursus de conduite (rythme de conduite, structures en rapports de situation) sont également utiles à l’ISP dans ses rapports de situation. Dans la grande majorité des cas, nos décisions ont été efficaces et restent pertinentes encore aujourd’hui. Il conviendra de soumettre la direction de l’Institut, voire notre institution, à des tests réguliers de résistance, afin d’entraîner les processus et de les réévaluer de manière à s’adapter à des conditions cadres en constante évolution.
chargé un groupe de travail de consolider ce qui a été mis en place lors du premier confinement. Ce type d’approche permettra d’évaluer soigneusement les avantages et les inconvénients de l’innovation identifiée et de proposer une solution à moyen ou long terme. Dans une situation comme celle que nous connaissons, il apparaît que des institutions que l’on peut qualifier « de l’urgence », comme la police, sont capables de s’adapter davantage, contrairement à d’autres organisations, qui ne sont pas appelées à répondre au quotidien à des situations de crise ou d’urgence non planifiées. Isabelle Augsburger-Bucheli : Tous nos cours et modules sont évalués. Globalement, les étudiantes et étudiants ont apprécié les efforts des chargé·e·s de cours pour préparer et dispenser très rapidement les cours à distance ainsi que la diversité des solutions utilisées. Il semble que la visioconférence ait été le moyen le plus apprécié de la majorité de nos étudiantes et étudiants. Stefan Aegerter : Après quelques semaines de confinement, l’ISP avait déjà effectué un sondage auprès du personnel. Celui-ci lui a permis d’évaluer comment étaient perçues les différentes décisions de la direction (p. ex. besoin et fréquence du télétravail, perception de la collaboration par visioconférence). Le terme « pérennité » a de nombreuses significations : durabilité, longévité, respect de l’environnement, voire rationalité. Nous le comprenons ainsi : « bien faire ce qui est juste ». Et ne pas craindre de remettre en question ce qui est juste. Tout cela nous ramène à la question de l’innovation.
magazine : Comment les innovations introduites seront-elles évaluées au sein de votre organisation afin de déterminer si ce seront des solutions pérennes ? Matteo Cocchi : Sur certains aspects, en particulier celui de la conduite du personnel, nous avons
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DIBATTITO – INNOVAZIONE, POLIZIA E FORMAZIONE AI TEMPI DEL COVID-19
Dibattito – Innovazione, polizia e formazione ai tempi del Covid-19 * Decana dell’ILCE dal 2000 al 2020, Direttrice del CAS Conduite des engagements de police à l’échelon d’officier (CEP) ** Comandante della Polizia cantonale ticinese *** V ice direttore ISP, capo settore Formazione e Perfezionamento Isabelle AugsburgerBucheli *
Matteo Cocchi **
Stefan Aegerter ***
Questo particolare momento storico, caratterizzato da una crisi sanitaria, impone agli istituti di formazione di dimostrare flessibilità e capacità d’innovazione. In questo magazine approfondiamo questi aspetti e intervistiamo una professoressa e membro della direzione di una scuola universitaria, Isabelle Augsburger-Bucheli, decana dell’ILCE, un rappresentante della polizia, Matteo Cocchi, comandante della Polizia cantonale ticinese, e Stefan Aegerter, vice direttore dell’ISP. Al di là delle specificità che contraddistinguono ciascuna organizzazione, i nostri tre intervistati fanno luce sulle poste in gioco legate all’introduzione di innovazioni tecniche al servizio del lavoro quotidiano delle polizie, affrontando al contempo le sfide a livello organizzativo e di condotta nella gestione dell’attuale emergenza sanitaria. Il dibattito approfondirà anche temi quali la necessità di posticipare o adattare le formazioni in presenza e di organizzare repentinamente formazioni a distanza.
magazine: Che cos’è per lei l’innovazione? E come si palesa all’interno della sua organizzazione? Matteo Cocchi: Innovazione, dal mio punto di vista, significa essere capaci di guardare avanti nell’ottica di trovare sempre nuove soluzioni, nuovi sistemi e nuovi processi di lavoro. Per farlo sono necessarie una pianificazione e un’impostazione del lavoro orientate al miglioramento continuo, sfruttando al meglio le idee dei collaboratori e l’evoluzione tecnologica. È di fondamentale im-
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portanza creare un ambiente di lavoro positivo e propositivo. Sfida, questa, non del tutto scontata in un ambiente storicamente gerarchico come quello della Polizia. Isabelle Augsburger-Bucheli: Abusata, l’innovazione è ormai un concetto dai contorni sfumati. Come descriverla nel contesto dell’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) della Haute école de gestion Arc (HEG Arc), che è sia un istituto di formazione che di ricerca? L’innovazione si palesa in particolare nel modo in cui si crea, pianifica e pilota lo svolgimento di una formazione, nel modo in cui si valuta quest’ultima e se ne calcola l’impatto pratico oppure nella maniera di monitorare elettronicamente le formazioni continue effettuate dal personale di un’organizzazione. Si fonda sullo sviluppo e sull’applicazione di metodi pedagogici e di strumenti essenzialmente [P]er portare agli esiti sperati, digitali, adeguati ai vari publ’ innovazione deve essere accomblici interessati e in linea con pagnata da persone entusiaste, specifiche sempre più esigenti. Nel contesto della ricerca in dalla mente aperta e fortemente materia di lotta contro la cri- orientate ai risultati. minalità economica e contro la cybercriminalità, l’innovazione si nota in particolare nella selezione di temi di ricerca in linea con la realtà della nostra società, nella concezione e nell’utilizzo di una metodologia originale, in nuove forme di ricerca pluri- o multidisciplinari oppure nella creazione di vari partenariati. In ogni caso, per portare agli esiti sperati, l’innovazione deve essere accompagnata da persone entusiaste, dalla mente aperta e fortemente orientate ai risultati.
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Stefan Aegerter: Un’azienda dovrebbe essere sempre pronta a orientare i suoi servizi e processi al futuro in modo da riuscire a recepire influenze e tendenze, anticipandole e integrandole nel contesto istituzionale globale. La capacità di innovare di un’azienda dipende in larga misura dalla motivazione e dalle qualifiche dei suoi collaboratori. L’ISP ha creato le basi per l’innovazione già prima della pandemia di coronavirus: attraverso il monitoraggio costante delle tendenze in materia di formazione, l’integrazione dei partner e l’osservazione delle novità tecnologiche. Favoriamo una cultura delle idee che permette di collegare tra loro le proposte provenienti dai collaboratori, in modo che da esse scaturiscano soluzioni innovative e orientate ai clienti.
le condizioni quadro. L’ISP si è fatto trovare preparato. Alla fine di febbraio 2020, la Direzione ha creato una cellula di stato maggiore che dal primo giorno svolge rapporti di situazione; questi venivano tenuti inizialmente tutti i giorni, mentre ora si svolgono di regola con cadenza bisettimanale. Le comunicazioni regolari e le misure interne (anche in materia di telelavoro) hanno trasmesso sicurezza e ci hanno permesso la massima libertà di azione. L’ISP ha dovuto rimandare all’autunno 2020 e al 2021 più di 150 corsi e cicli di formazione. Questa misura è stata presa d’intesa con gli stati maggiori dei singoli corsi interessati e con gli operatori nel settore alberghiero e della ristorazione. Grazie all’enorme lavoro svolto dai collaboratori e dagli stati maggiori, siamo riusciti a mettere in atto questo provvedimento in soli pochi giorni.
magazine: All’interno della sua organizzazione, in che modo è stata gestita l’insicurezza legata alla proclamazione della situazione straordinaria?
Isabelle Augsburger-Bucheli: Il team di ricerca dell’ILCE (sei persone, circa 2,8 ETP) ha approfittato del lockdown parziale per elaborare diverse richieste di finanziamento per progetti di ricerca innovatori. Ad esempio, ha lanciato in meno di dieci giorni la piattaforma www.coronafrode.ch per monitorare i casi di frode e di abusi legati alla pandemia. La situazione è stata più precaria per quanto riguarda l’insegnamento, dato che le incertezze erano molte, dipendevano dalle decisioni prese mano a mano dalle autorità ed erano fonte di molta apprensione per le persone coinvolte, visto che interessavano gli esami. In seguito alla relativa decisione del Consiglio federale, la nostra scuola è stata chiusa dal 16 marzo al 7 giugno 2020. I corsi si sono tenuti a distanza, fatta eccezione per alcune formazioni brevi e alcuni laboratori che sono stati posticipati. I professori e i docenti incaricati di insegnamento hanno avuto molto margine per la scelta dei metodi e degli strumenti pedagogici da adottare. Ognuno ha dato prova di grande impegno passando in una settimana dall’insegnamento presenziale a quello a distanza. Alla grande maggioranza dei collaboratori è stato imposto il telelavoro. In questo ambito non abbiamo incontrato particolari difficoltà grazie agli sforzi profusi dal servizio informatico, nonché alla capacità di resilienza e di escogitare soluzioni mostrata dalle persone interessate. Seguendo le varie decisioni prese dalle autorità, i responsabili della formazione e le segreterie dei cicli di formazione hanno dovuto adattare mano a mano gli scenari organizzativi relativi agli esami e alla ripresa parziale dei corsi presenziali e dei laboratori.
Matteo Cocchi: Il Ticino si è trovato a fine febbraio 2020 ad essere, dopo la Lombardia, la prima regione colpita dalla Covid-19. Questo fatto ha obbligato le autorità ad una reazione immediata e decisa, mettendo da subito in campo una gestione attraverso lo Stato Maggiore Cantonale di Condotta (SMCC). Affrontare una crisi di queste di- Questa responsabilità spetta mensioni [...] necessita di un sistema al sottoscritto che ha da subito applicato una condotta molto solido e di una grande capaci- volta a trovare soluzioni imtà di pensiero innovativo, di mediate, efficaci e durevoli design thinking. nel tempo, a sostegno del Governo cantonale, così come della gestione sanitaria della pandemia. Affrontare una crisi di queste dimensioni, di una minaccia sconosciuta anche ai ricercatori scientifici, necessita di un sistema molto solido e di una grande capacità di pensiero innovativo, di design thinking. Infatti, anche in strutture di condotta è necessario, in casi specifici, un modello progettuale volto alla risoluzione di problemi complessi attraverso visione e gestione creative. Stefan Aegerter: Dalla primavera 2020 monitoriamo costantemente la situazione e siamo in stretto contatto con i corpi di polizia e con i nostri partner, anche ora in seguito alla seconda ondata. Nella primavera del 2020 il Governo federale ha assunto un ruolo direttivo nella gestione della situazione sanitaria e ha disposto
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magazine: In che modo il coronavirus ha contribuito alla ricerca di nuove soluzioni e/o all’accelerazione dei piani di innovazione preesistenti? Matteo Cocchi: È necessario comprendere come, durante una crisi acuta, i processi decisionali e operativi subiscono un’accelerazione notevole. Durante questa crisi, abbiamo potuto misurare come, a livello di comunicazione, la velocità, l’intensità e la quantità di comunicazione erogata si è decuplicata. In questo contesto, anche l’integrazione di nuovi sistemi operativi, ad esempio di condotta del personale, una maggiore interazione nella condotta con le Polizie comunali e nuove modalità di riunioni – le videoconferenze – ha giocato un ruolo determinante per l’ottenimento di buoni risultati. Isabelle Augsburger-Bucheli: L’obbligo di passare immediatamente all’insegnamento a distanza ci ha permesso di approfondire molto rapidamente le nostre capacità di utilizzo di vari strumenti digitali che, nella maggior parte dei casi, non usavamo ancora. È stato poi un incentivo a utilizzare altri metodi di condivisione e trasferimento delle conoscenze e delle competenze, ma ci ha spinto anche a riflettere a nuove procedure di valutazione del sapere e del know-how acquisiti. Inoltre, abbiamo potuto rilevare i casi in cui l’insegnamento presenziale è da preferire o addirittura indispensabile. La pandemia ha indotto le scuole a modernizzare e/o integrare rapidamente gli strumenti necessari per l’insegnamento a distanza. Dall’inizio di novembre 2020, tutte le aule della HEG Arc sono dotate di videocamere: ciò allarga ancor di più il ventaglio di attività pedagogiche possibili e sarà molto utile per affrontare al meglio l’attuale seconda ondata della pandemia. A livello operativo, si potrebbe prevedere che le riunioni in videoconferenza resteranno spesso opzioni interessanti anche quando i rischi di contagio saranno spariti. Il presenziale è talvolta nettamente più efficace, ma ciò non toglie che i nuovi strumenti abbiano dimostrato la loro pertinenza. Stefan Aegerter: Le crisi e le situazioni straordinarie sono all’origine dei cambiamenti; fungono da catalizzatori per progressi ed innovazioni. La rottura con la routine ha costretto anche l’ISP a rimettere in discussione le condizioni quadro e i processi. Le «soluzioni d’urgenza» si sono consolidate e oggi sono
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divenute la nuova normalità. Non mi riferisco solo a sistemi come Skype o Webex, ma anche a dove e come lavoriamo: nuovi modelli di lavoro vengono integrati quasi in tempo reale. Indipendentemente dai diversi sviluppi, ciò che conta è che le istituzioni trovino un equilibrio tra aspetti sociali, sanitari, tecnici ed economici.
magazine: In che modo il coronavirus ha promosso lo scambio di idee e la nascita di nuove sinergie interne o esterne alla sua organizzazione? Stefan Aegerter: Le persone sono abitudinarie. Ne è una prova il fatto di percorrere sempre lo stesso tragitto per recarsi al lavoro. È stato quindi interessante osservare il cambiamento organizzativo per la Direzione: rapporti di situazioAnche oggi continuiamo a lavone giornalieri anziché riunioni rare ciascuno nei propri ambiti tenute ogni due settimane, con l’obiettivo di prendere decisioni di attività; la differenza è che ora efficaci sotto la pressione del riflettiamo più in termini globali. tempo, tenendo sempre in considerazione le condizioni quadro in mutamento costante. Anche oggi continuiamo a lavorare ciascuno nei propri ambiti di attività; la differenza è che ora riflettiamo più in termini globali. Si tratta di un progresso importante e in futuro occorrerà mettere in pratica questi e altri insegnamenti nella collaborazione con i nostri partner. Isabelle Augsburger-Bucheli: Il team di ricerca dell’ILCE ha deciso di ritrovarsi ogni mattina in videoconferenza sin dal primo giorno. Le riunioni sono state motivanti, fruttuose e hanno incentivato la creatività: tra il 26 marzo e il 27 aprile 2020 sono stati finalizzati con successo tre progetti legati alla pandemia di coronavirus. Tra maggio e settembre dello stesso anno sono stati presentati anche altri cinque progetti su altri temi. Di fatto, la frequenza delle riunioni di tutto il team è aumentata con il telelavoro. Matteo Cocchi: Come detto, una situazione straordinaria di queste dimensioni, con una durata così lunga, costituisce da una parte un banco di prova notevole e dall’altra un’opportunità da cogliere. Infatti, in situazioni di questo genere vi è il terreno fertile per le innovazioni e vi sono le giuste motivazioni per «osare» la loro implementazione.
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magazine: Le innovazioni introdotte porteranno alla scomparsa di pratiche obsolete (exnovation)? Isabelle Augsburger-Bucheli: La situazione che stiamo vivendo ha evidenziato l’opportunità di sviluppare formazioni che congiungano le lezioni presenziali con quelle a distanza, in modo da sviluppare l’attrattività della La situazione che stiamo vivendo ha nostra offerta formativa. Le evidenziato l’opportunità di svilup- attività presenziali resteranno pare formazioni che congiungano però importanti, in particole lezioni presenziali con quelle a lare per quanto concerne le distanza. formazioni continue professionalizzanti e quelle che si concludono con il rilascio di un certificato, dove l’acquisizione di know-how pratico e la creazione di una rete professionale ricoprono un ruolo fondamentale. Matteo Cocchi: È evidente che dei cambiamenti definitivi necessitano comunque di un determinato tempo, però è chiaro che certe innovazioni potranno soppiantare pratiche che, alla luce delle innovazioni identificate, appariranno obsolete. Stefan Aegerter: Ci vuole prudenza: non tutto ciò che è nuovo è innovativo, e non tutto ciò che è consolidato deve essere rimesso in discussione. Naturalmente, le riunioni fuori sede hanno lasciato il posto alle videoconferenze. Se prima della pandemia sembrava inopportuno non assistere di persona alle riunioni, durante il lockdown era totalmente giustificato. In seguito, gli incontri virtuali sono diventati una prassi. Il nocciolo della questione resta lo stesso: come ottenere la massima efficacia per garantire servizi mirati ai clienti e di qualità? La risposta a questa domanda dimostra ancora la sua pertinenza e, al contempo, il suo carattere innovativo.
magazine: Alla luce della rapida trasformazione digitale, come mantenere la qualità dell’interazione umana diretta, in particolare nel settore della formazione? Stefan Aegerter: Il lavoro di polizia è sempre svolto da persone, per le persone. Questo non cambierà. L’apprendimento digitale comporta invece diverse sfide, sia per i direttori dei corsi sia per i partecipan-
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ti. La nostra offerta formativa si basa su una grande interattività tra formatori e partecipanti. L’ISP vuole evitare di precipitare il processo di cambiamento e intende puntare su una pianificazione e un’attuazione accurate. La formazione e la ricerca di soluzioni non possono semplicemente essere digitalizzate dall’oggi al domani. Organizzazione del settore pubblico tra le più stabili, la polizia può contare sulla volontà di cambiare, sebbene il sistema di milizia nel settore della formazione mostri i suoi limiti. Ciononostante, occorre lasciarle il tempo di operare il cambiamento, senza dimenticare di privilegiare la qualità piuttosto che la quantità. Nell’ottica di incoraggiare le competenze digitali nell’insegnamento a distanza, l’ISP sta pianificando un’offerta rivolta ai formatori. In seguito, in collaborazione con gli stati maggiori, l’ISP verificherà i concetti dei corsi allo scopo di apportare miglioramenti a livello metodico e didattico. Isabelle Augsburger-Bucheli: Le riunioni in videoconferenza tenute ogni giorno dal team di ricerca, qualche «aperitivo Zoom» nel fine settimana e molto senso dell’umorismo ci hanno permesso di continuare a curare rapporti personali di qualità, benefici per il morale e la motivazione. Le e-mail, le conversazioni telefoniche individuali e le videoconferenze hanno garantito un contatto costante con il corpo studentesco, all’interno del quale ci sono state interazioni spontanee o nate in virtù di lavori di gruppo da eseguire per alcuni laboratori. Per le formazioni di lunga durata eseguite a distanza è indispensabile assicurare contatti personali regolari con gli studenti ma anche tra gli studenti, in modo da favorire un buon ambiente di apprendimento e lo sviluppo di una rete. Matteo Cocchi: Noi non crediamo che l’opportunità fornita dalla trasformazione digitale passi necessariamente da un annullamento dell’interazione umana diretta. Soprattutto nel campo della formazione di polizia, questa interazione resta indispensabile e costituisce il cardine del concetto formativo. L’agente, alla fine del suo percorso formativo, si troverà sempre e comunque confrontato con il cittadino e non unicamente con uno schermo di un computer. Per contro, le innovazioni tecnologiche permettono, se ben gestite, di ottimizzare alcuni aspetti della formazione, non da ultimo nella gestione del tempo e degli spostamenti.
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magazine: Quali insegnamenti trae da questo periodo straordinario? Cosa farebbe diversamente se una situazione simile si dovesse ripresentare? Isabelle Augsburger-Bucheli: A marzo 2020, in qualche ora abbiamo perso tutti i nostri punti di riferimento, abbiamo dovuto (re)agire in una situazione di emergenza, imparare l’utilizzo di nuovi strumenti digitali e adattarci continuamente all’evoluzione della situazione. Per questo periodo di crisi tiriamo un bilancio positivo, raggiunto in particolare grazie agli sforzi e alla capacità di adattamento del personale, dei docenti e della gran parte del corpo studentesco. Nonostante le attenzioni rivolte alla comunicazione, forse è proprio in questo ambito che possiamo ancora migliorare. Stiamo sviluppando una nuova sensibilità, che ci permetterà di conoscere meglio le esigenze e le attese di un pubblico che non incontreremo più regolarmente in presenza. Matteo Cocchi: Sicuramente il grande insegnamento che possiamo trarre da questa prima parte di gestione della pandemia è che la formazione e l’esercitazione sono lo strumento principale per farci trovare pronti in qualsiasi situazione. Infatti, senza una preparazione seria e continua, dalla quale trarre indicazioni e intraprendere miglioramenti, non vi sono chance per essere sempre all’altezza del compito affidato. Stefan Aegerter: Non riusciremo mai a tornare completamente alla situazione di prima. Il miglior esercizio è sempre stato e sarà sempre ritrovarsi confrontati a una crisi. L’importante, ancora una volta, è che anche nelle situazioni di crisi si devono prendere decisioni. I processi insegnati e applicati nelle nostre formazioni di condotta (ritmo di condotta, strutture di rapporti) sono utilizzati a sua volta dall’ISP nei suoi rapporti di situazione. Nella grande maggioranza dei casi, le nostre decisioni sono state finora efficaci e continuano a dimostrarsi pertinenti. Sarà opportuno sottoporre la Direzione e in generale l’Istituto a test di resistenza regolari, con l’obiettivo di esercitare i processi e rivalutarli in modo da adattarsi alle condizioni quadro in evoluzione costante.
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magazine: Come procede la sua organizzazione per valutare le innovazioni introdotte e determinare così se si tratta di soluzioni sostenibili? Matteo Cocchi: Su alcuni aspetti, in particolare di condotta del personale, abbiamo incaricato un gruppo di lavoro di progettare il consolidamento di quanto messo in atto durante il primo lockdown. Questo genere di approccio permetterà di valutare attentamente i pro e i contro dell’innovazione identificata e di proporre una soluzione per il medio-lungo termine. Di sicuro ci Di sicuro ci si è resi conto di come si è resi conto di come, in una [...] le Istituzioni che si possono situazione come quella creatadefinire «d’urgenza», come la si, le Istituzioni che si possono definire «d’urgenza», come la Polizia, siano in grado di adatPolizia, siano in grado di adat- tarsi maggiormente. tarsi maggiormente, a differenza di altre entità che quotidianamente non sono chiamate a rispondere a situazioni di crisi o d’urgenza, non pianificate. Isabelle Augsburger-Bucheli: Tutti i corsi e i moduli vengono valutati. In generale, gli studenti hanno apprezzato gli sforzi fatti dai docenti per preparare e dispensare molto velocemente i corsi a distanza. Hanno accolto favorevolmente anche la varietà delle soluzioni messe in pratica. Abbiamo rilevato che la videoconferenza è stato il metodo più apprezzato dalla maggioranza dei nostri studenti. Stefan Aegerter: Già dopo le prime settimane di lockdown, l’ISP ha svolto un sondaggio tra i collaboratori per conoscere il loro giudizio sulle singole decisioni prese dalla Direzione (ad es. telelavoro, collaborazione via Skype). Il termine «sostenibilità» ricopre molti significati: durevolezza, longevità, rispetto dell’ambiente e anche razionalità. Noi lo intendiamo così: «fare bene ciò che è giusto». E non avere timore di rimettere in questione ciò che è giusto. Questo ci riporta alla domanda sull’innovazione.
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Debatte – Innovation, Polizei und Ausbildung in Zeiten von Covid-19 * Dekanin des ILCE von 2000 bis 2020, Kursdirektorin des CAS Conduite des engagements de police à l’échelon d’officier (CEP) ** Kommandant der Kantonspolizei Tessin *** V izedirektor SPI, Bereichsleiter Ausund Weiterbildung Isabelle AugsburgerBucheli *
Matteo Cocchi **
Stefan Aegerter ***
In einer Zeit, in der Bildungseinrichtungen angesichts der Pandemie flexibel und innovativ sein müssen, haben wir in diesem magazine Isabelle Augsburger-Bucheli, Professorin und Direktionsmitglied einer Hochschule, Matteo Cocchi, Kommandant der Kantonspolizei Tessin, und Stefan Aegerter, Vizedirektor des SPI, interviewt. Abgesehen von den Eigenheiten der einzelnen Organisationen unterstreichen unsere drei Interviewpartner die Schwierigkeiten bei der Einführung von technischen Innovationen, die die tägliche Arbeit der Polizeien verbessern, sowie die Herausforderungen infolge der Coronakrise bei der Organisation und beim Krisenmanagement. Natürlich werden in der diesjährigen Debatte auch die Probleme angesprochen, die sich ergeben, wenn Präsenzkurse verschoben oder angepasst und aus dem Stegreif Fernkurse organisiert werden müssen.
magazine: Was ist für Sie Innovation? Wie äussert sie sich in Ihrer Organisation? Matteo Cocchi: Innovativ ist meiner Ansicht nach, wer fähig ist, nach vorne zu blicken, und immer nach neuen Lösungen, Systemen und Arbeitsprozessen sucht. Dazu Innovativ ist [...], wer fähig ist, muss die Arbeit und ihre nach vorne zu blicken, und immer Planung auf eine kontinach neuen Lösungen, Systemen nuierliche Verbesserung und Arbeitsprozessen sucht. ausgelegt sein, wobei die Ideen der Mitarbeitenden sowie technologische Entwicklungen optimal genutzt werden sollten. Entscheidend ist ein positives
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und konstruktives Arbeitsklima – etwas, das in einem historisch hierarchisch geprägten Umfeld wie dem der Polizei nicht immer selbstverständlich ist. Isabelle Augsburger-Bucheli: Der Begriff «Innovation» hat sich abgenutzt, seine Konturen sind unscharf geworden. Wie lässt sich Innovation im Hinblick auf das Institut zur Bekämpfung von Wirtschaftskriminalität (Institut de lutte contre la criminalité économique, ILCE) der Hochschule für Wirtschaft Arc (Haute école de gestion Arc, HEG Arc), welches zugleich eine Bildungs- und eine Forschungsinstitution ist, beschreiben? Innovation zeigt sich insbesondere darin, wie eine Ausbildung entwickelt, geplant und geführt wird, wie sie bewertet und ihre Wirkung in der Praxis gemessen wird oder auch wie Weiterbildungen von Mitarbeitenden einer Organisation auf digitalem Wege mitverfolgt werden (Monitoring). Sie beruht auf der Entwicklung und Anwendung von Lehrmethoden und Instrumenten (insbesondere digitaler Art), die an die verschiedenen Zielgruppen angepasst sind und immer anspruchsvollere Anforderungsprofile erfüllen. Im Bereich der Forschung zur Bekämpfung der Wirtschafts- und Cyberkriminalität zeigt sich Innovation insbesondere durch die Auswahl von Forschungsthemen, die der Realität unserer Gesellschaft entsprechen, durch die Entwicklung und Anwendung neuartiger Methodiken, durch neue Formen der inter- oder multidisziplinären Forschung oder durch die Bildung verschiedener Partnerschaften. Damit Innovation erfolgreich sein kann, muss sie in jedem Fall von engagierten, aufgeschlossenen und ergebnisorientierten Menschen vorangetrieben werden.
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DEBATTE – INNOVATION, POLIZEI UND AUSBILDUNG IN ZEITEN VON COVID-19
Stefan Aegerter: Ein Unternehmen sollte jederzeit bereit sein, seine Dienstleistungen und Prozesse zukunftsorientiert zu gestalten, und somit in der Lage sein, Strömungen und Trends aufzunehmen, zu antizipieren und in den institutionellen Gesamtkontext zu stellen. Die Fähigkeit zur Innovation eines Unternehmens hängt wesentlich von der Motivation und der Qualifikation seiner Mitarbeitenden ab. Das SPI hat die Grundlagen dafür schon vor Corona geschaffen. Bildungstrends werden laufend erfasst, die Partner sind eingebunden, technologische Neuerungen werden beobachtet. Wir pflegen eine Ideenkultur, die es ermöglicht, Vorschläge der Mitarbeitenden so miteinander zu verknüpfen, dass daraus kundenorientierte und innovative Lösungen entstehen.
magazine: Wie ist Ihre Organisation mit der Unsicherheit umgegangen, die von der (Einführung der) ausserordentlichen Lage ausging? Matteo Cocchi: Das Tessin war Ende Februar 2020 die erste Region nach der Lombardei, die von Covid-19 betroffen war. Dies zwang die Behörden zu schnellem und entschlossenem Handeln. Sie übergaben die Organisation gleich zu Beginn einem kantonalen Führungsstab, dessen Leitung mir anvertraut wurde. Von Anfang an strebte ich dabei schnelle, effiziente und dauerhafte Lösungen an, welche die Kantonsregierung sowie das Gesundheitsmanagement der Pandemie unterstützten. Einer Krise in diesem Ausmass, einer selbst den wissenschaftlichen Forschern unbekannten Bedrohung gegenüberzustehen, erfordert ein sehr solides System und grosse Fähigkeit zu innovativem Denken, zu design thinking. Selbst in Führungsstrukturen braucht es in bestimmten Fällen ein Planungsmodell, um komplexe Probleme mithilfe von kreativer Vision und Organisation lösen zu können. Stefan Aegerter: Wir haben die Lage ab Frühjahr 2020 laufend analysiert und stehen dazu mit Korps und Partnern in engem Austausch. Der Bund übernahm im Frühjahr 2020 die Führungsrolle und gab die Rahmenbedingungen vor. Das SPI war somit vorbereitet. Die Geschäftsleitung baute Ende Februar eine Führungszelle auf und führt seit da Lagerapporte durch. Zu Beginn täglich, nun in der Regel zweimal pro Woche. Regelmässige Informationsbul-
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letins und interne Massnahmen (Homeoffice u. a.) gaben Sicherheit und bewahrten uns grösstmögliche Handlungsfreiheit. Konkret musste das SPI über 150 2020 geplante und bestätigte Kurse und Lehrgänge in den Herbst 2020 und das Jahr 2021 verschieben. Dies erfolgte durch individuelle Absprachen mit den jeweiligen Kursstäben und den Beherbergungs- und Gastronomiebetrieben. Mit enormem Aufwand aller Mitarbeitenden und Kursstäbe gelang uns dies innert weniger Tage. Isabelle Augsburger-Bucheli: Das Forschungsteam des ILCE (sechs Personen, ca. 2.8 VZÄ) hat den partiellen Lockdown intensiv genutzt und mehrere Finanzierungsgesuche für innovative Forschungsprojekte erarbeitet. In weniger als zehn Tagen hat es beispielsweise die Plattform www.coronafraud.ch ins Leben gerufen, um Fälle von Betrug oder Missbrauch im Zusammenhang mit der Pandemie zu erfassen. Angespannter war die Situation auf Seiten des Lehrbetriebs, wo sich aus den Alle Beteiligten legten grosses Entscheiden des Bundes zahl- Engagement an den Tag, um [...] reiche Unsicherheiten ergaben. von Präsenz- auf Fernunterricht Im Hinblick auf die Durchfüh- umzustellen. rung der Prüfungen herrschte bei den betroffenen Personen grosse Besorgnis. Gemäss Entscheid des Bundesrates war unsere Schule vom 16. März bis 7. Juni 2020 geschlossen. Die Lehrveranstaltungen wurden dann im Fernunterricht durchgeführt, mit Ausnahme einiger kurzer Lehrgänge und Workshops, die verschoben wurden. Den Dozentinnen und Dozenten sowie den Kursverantwortlichen wurde bei der Wahl der angewandten Lehrmethoden und -instrumente eine grosse Entscheidungsfreiheit eingeräumt. Alle Beteiligten legten grosses Engagement an den Tag, um innerhalb einer Woche von Präsenz- auf Fernunterricht umzustellen. Die überwiegende Mehrheit der Mitarbeitenden wurde zum Homeoffice verpflichtet, wobei es dank der Anstrengungen der IT-Abteilung sowie des Einfallsreichtums und der Beharrlichkeit der Beteiligten keine grösseren Probleme gab. Die Lehrverantwortlichen und die Fachbereichssekretariate mussten die Szenarien für die Durchführung der Prüfungen und für die teilweise Wiederaufnahme von Präsenzunterricht, Workshops und Laborkursen schrittweise an die Entscheide des Bundes anpassen.
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magazine: Inwiefern hat Corona dazu beigetragen, nach neuen Lösungen zu suchen bzw. existierende Innovationspläne zu beschleunigen? Matteo Cocchi: In einer akuten Krise werden die Entscheidungsprozesse und Arbeitsabläufe erheblich beschleunigt. In dieser Krise konnten wir messen, wie sich Geschwin[A]uch die Einführung neuer digkeit, Intensität und QuanProzesse [...], der vermehrte tität der Kommunikation verAustausch mit den Gemeindepoli- zehnfachte. Um in diesem zeien und neue Sitzungsformen Zusammenhang gute Ergeb[... spielten] eine grosse Rolle. nisse zu erzielen, spielten auch die Einführung neuer Prozesse (z. B. in der Personalführung), der vermehrte Austausch mit den Gemeindepolizeien und neue Sitzungsformen (wie Videokonferenzen) eine grosse Rolle. Isabelle Augsburger-Bucheli: Dadurch, dass wir unverzüglich auf Fernunterricht umstellen mussten, haben wir sehr rasch Fortschritte im Umgang mit den digitalen Instrumenten gemacht, welche die meisten von uns zuvor noch nicht genutzt hatten. Durch diese Umstellung haben wir andere Methoden für den Austausch und Transfer von Wissen und Kompetenzen angewendet und über andere Möglichkeiten nachgedacht, das erworbene Wissen und Know-how zu bewerten. Dank ihr konnten wir die Bereiche identifizieren, in denen Präsenzunterricht vorzuziehen oder gar unerlässlich ist. Die Pandemie hat die Schulen dazu veranlasst, ihre Ausstattung für den Fernunterricht umgehend zu modernisieren und/oder zu ergänzen. Seit Anfang November 2020 sind alle Klassenräume der HEG Arc mit Kameras ausgestattet, was das Spektrum der möglichen pädagogischen Tätigkeiten nochmals erweitert und eine grosse Hilfe sein wird, um der aktuellen zweiten Welle der Pandemie bestmöglich zu begegnen. Auf operativer Ebene ist es sehr wahrscheinlich, dass Videokonferenzen auch dann noch eine interessante Option bleiben werden, wenn das Ansteckungsrisiko nicht mehr besteht. Präsenzveranstaltungen sind mitunter deutlich effizienter, aber auch die neuen Instrumente haben ihren Nutzen unter Beweis gestellt. Stefan Aegerter: Krisen und ausserordentliche Lagen führen zu Veränderung; sie sind ein Katalysator für Erneuerung und Innovation. Der Bruch mit
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Routinen zwang auch das SPI, Rahmenbedingungen und Abläufe zu hinterfragen. Gewisse «Notlösungen» haben sich etabliert und gehören heute zur «neuen» Normalität. Ich denke dabei nicht nur an Systeme wie Skype oder Webex, sondern auch an die Frage, wie und wo wir arbeiten: Neue Muster der Arbeit werden momentan quasi in Echtzeit eingeführt. Unabhängig von den verschiedenen Entwicklungen geht es darum, dass eine Institution fähig ist, eine Balance zwischen sozialen, gesundheitlichen, technischen und wirtschaftlichen Aspekten zu finden.
magazine: Inwiefern hat Corona den Ideenaustausch und die Entstehung neuer Synergien innerhalb Ihrer Organisation und darüber hinaus gefördert? Stefan Aegerter: Menschen sind Gewohnheitstiere. Schon auf dem Weg zur Arbeit folgen wir festen Abläufen. Daher war es interessant, die Veränderung des Organisationsgebildes der Geschäftsleitung zu beobachten: An die Stelle von vierzehntägigen Sitzungen traten tägliche Lagerapporte, an denen es galt, unter Zeitdruck tragfähige und wirksame Entscheide zu treffen – unter laufender Berücksichtigung der sich rasant verändernden Rahmenbedingungen. Auch heute arbeiten wir zwar nach wie vor jeweils in unseren Geschäftsbereichen, aber wir denken nun viel mehr in Gesamtzusammenhängen. Das ist ein wesentlicher Fortschritt. Nun wird es darum gehen, diese und weitere Erkenntnisse in der Zusammenarbeit mit unseren Partnern zu etablieren. Isabelle Augsburger-Bucheli: Für das Forschungsteam des ILCE, welches sich vom ersten Tag an dazu entschied, jeden Morgen per Videokonferenz zusammenzukommen, war der Austausch motivierend, sehr kreativ und produktiv: Zwischen dem 26. März und dem 27. April 2020 wurden drei Projekte im Zusammenhang mit COVID-19 erfolgreich eingereicht, während zwischen Mai und September desselben Jahres fünf weitere Projekte zu verschiedenen Themen eingereicht wurden. Der Austausch innerhalb des Teams als Ganzem hat mit dem Homeoffice sogar zugenommen. Matteo Cocchi: Wie bereits erwähnt, stellt uns eine so grosse und lange ausserordentliche Lage ei-
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nerseits auf eine harte Probe. Andererseits ist es aber auch eine Chance, die es zu ergreifen gilt, denn in solchen Situationen ist der Boden für Innovationen fruchtbar und es ist die richtige Motivation vorhanden, sich an deren Umsetzung zu «wagen».
magazine: Unterstützen die entstandenen Innovationen die Ablösung überholter Praktiken (Exnovation)? Isabelle Augsburger-Bucheli: Die Situation hat die Möglichkeit aufgezeigt, Ausbildungen zu entwickeln, die Präsenz- und Fernunterricht kombinieren und damit die Attraktivität unseres Ausbildungsangebots zu erhöhen. Dennoch werden Präsenzveranstaltungen weiterhin wichtig sein – insbesondere für Weiterbildungen, die zu einer Zertifizierung und Professionalisierung führen und bei denen der Erwerb von Know-how und der Aufbau eines beruflichen Netzwerks von grundlegender Bedeutung sind. Matteo Cocchi: Es liegt auf der Hand, dass langfristige Veränderungen einige Zeit brauchen. Ebenso klar ist aber auch, dass gewisse Innovationen Praktiken ersetzen werden, die angesichts dieser Innovationen überholt erscheinen. Stefan Aegerter: Hier gilt Vorsicht: Nicht alles Neue ist Innovation – und nicht alles Bewährte ist infrage zu stellen. Natürlich, anstelle von externen Terminen findet nun meist eine Videokonferenz statt. Galt es vor Corona oft als unangemessen, nicht persönlich vor Ort zu erscheinen, bedurfte es während des Lockdowns keiner Rechtfertigung. In der Folge sind virtuelle Treffen auf einmal selbstverständlich geworden. Die Kernfrage bleibt dieselbe: Wie erzielen wir die bestmögliche Wirkung, um die geforderten Dienstleistungen kundenorientiert in der erwarteten Qualität garantieren zu können? Die Beantwortung dieser Frage bewährt sich immer aufs Neue – und ist gleichzeitig immer innovativ.
magazine: Wie lässt sich die Qualität der direkten zwischenmenschlichen Interaktion im Kontext der beschleunigten digitalen Transformation bewahren, insbesondere im Ausbildungsbereich?
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Stefan Aegerter: Polizeiarbeit ist immer von Menschen für Menschen. Dies wird sich nicht ändern. Das digitale Lernen hingegen stellt verschiedene Herausforderungen, sowohl an die Kursleiter/ -innen wie auch an die Teilnehmenden. Gerade unser Bildungsangebot basiert auf einer hohen Interaktivität zwischen Ausbildern/-innen und Auszubildenden. Das SPI wird Umbauten im [V]irtuelle Treffen [sind] «Schnellschuss» vermeiden und auf einmal selbstverständlich den angestrebten Systemwechgeworden. sel umsichtig planen und umsetzen. Das Lernen sowie die Entwicklung von Problemlösungen lassen sich nicht von heute auf morgen online verordnen. Als eine der stabilsten staatlichen Organisationen mangelt es der Polizei nicht an Veränderungsbereitschaft; trotzdem stösst das Milizsystem im Bildungsbereich an Grenzen. Gleichzeitig gilt Qualität vor Quantität, Konzeption vor Zeitdruck. Konkret denken wir an die Förderung der digitalen Kompetenzen im Fernunterricht. Hier plant das SPI ein Angebot für die Ausbilder/-innen. Des Weiteren wird das SPI zusammen mit den Kursstäben die Kurskonzepte überprüfen, um methodisch-didaktische Optimierungen vornehmen zu können. Isabelle Augsburger-Bucheli: Die täglichen Videokonferenzen des Forschungsteams, einige «Zoom-Aperitife» vor den Wochenenden und viel Humor haben es ermöglicht, die für Moral und Motivation wichtigen guten persönliche Beziehungen aufrechtzuerhalten. Durch E-Mails, persönliche Telefongespräche und Videokonferenzen konnten wir mit der Studentenschaft in Kontakt bleiben. Die Studentinnen und Studenten haben sich auch untereinander ausgetauscht, spontan oder in Gruppenarbeiten für bestimmte Workshops. Bei längeren Fernkursen ist es wichtig, regelmässig persönlichen Kontakt zu den Studentinnen und Studenten zu pflegen, aber auch den Kontakt zwischen ihnen zu gewährleisten. Dies fördert ein gutes Lernklima und Networking-Aktivitäten. Matteo Cocchi: Wir glauben nicht, dass die Chance, welche die digitale Transformation bietet, zwangsläufig mit einem Verzicht auf die direkte zwischenmenschliche Interaktion einhergeht. Gerade im Bereich der Polizeiausbildung bleibt diese Interaktion unverzichtbar. Sie ist das Herzstück des Ausbildungskonzepts. Am Ende ihrer Ausbildung stehen
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DEBATTE – INNOVATION, POLIZEI UND AUSBILDUNG IN ZEITEN VON COVID-19
die Polizisten/-innen immer Bürgern/-innen gegenüber und nicht einfach einem Computerbildschirm. Hingegen können technologische Innovationen bei guter Organisation manche Aspekte der Ausbildung optimieren, nicht zuletzt beim Zeitmanagement und bei Verschiebungen.
bisher wirksame Entscheide getroffen, die auch jetzt noch ihre Richtigkeit haben. Es wird darum gehen, sich als Geschäftsleitung bzw. Institution regelmässig Stresstests auszusetzen, um die Abläufe zu trainieren, zu überprüfen und sich den stetig ändernden Rahmenbedingungen konsequent anzupassen.
magazine: Welche Lehren ziehen Sie heute aus dieser aussergewöhnlichen Zeit? Was würden Sie in einer ähnlichen Situation neu anders machen?
magazine: Wie werden eingeführte Innovationen in Ihrer Organisation evaluiert, um zu eruieren, ob es sich um nachhaltige Lösungen handelt?
Isabelle Augsburger-Bucheli: Im März 2020 waren binnen weniger Stunden all unsere Orientierungspunkte verschwunden, wir mussten rasch (re)agieren, den Umgang mit neuen digitalen Instrumenten erlernen und uns fortwährend an Im März 2020 waren binnen die sich verändernde Lage weniger Stunden all unsere Orien- anpassen. Die Bilanz unserer tierungspunkte verschwunden. Vorgehensweise in dieser Krisenzeit ist vor allem deshalb positiv, weil die Mitarbeitenden, die Dozentinnen und Dozenten sowie die grosse Mehrheit der Studentinnen und Studenten mitgemacht und sich der Situation angepasst haben. Auch wenn wir der Kommunikation besondere Aufmerksamkeit gewidmet haben, besteht in diesem Bereich wahrscheinlich das grösste Verbesserungspotenzial. Wir entwickeln diesbezüglich eine neue Sensibilität, um die Bedürfnisse und Erwartungen einer Zielgruppe, der wir nicht mehr regelmässig im Präsenzunterricht begegnen, besser zu verstehen.
Matteo Cocchi: Wir haben eine Arbeitsgruppe damit beauftragt, bezüglich mancher Aspekte, insbesondere der Personalführung, ein Konzept zu erarbeiten, wie die Massnahmen vom ersten Lockdown konsolidiert werden können. Ein solcher Ansatz ermöglicht es, die Vor- und Nachteile der jeweiligen Innovation eingehend zu beurteilen und eine mittel- bis langfristige Lösung vorzuschlagen. Wir sind uns ganz sicher bewusst geworden, dass in einer Situation wie der aktuellen Institutionen wie die Polizei, die man als «Notfallinstitutionen» bezeichnen könnte, anpassungsfähiger sind als andere Einheiten, die nicht täglich auf ausserplanmässige Krisen- oder Notfallsituationen eingehen müssen.
Matteo Cocchi: Die grosse Lehre, die wir aus diesem ersten Teil der Pandemiebewältigung ziehen können, ist, dass Ausbildung und Übung die wichtigsten Instrumente sind, um auf jede Situation vorbereitet zu sein. Ohne seriöse und kontinuierliche Vorbereitung, aus der wir Lehren ziehen und Verbesserungen ableiten können, ist es unmöglich, den Aufgaben immer gewachsen zu sein. Stefan Aegerter: Es wird uns nie gelingen, ganzheitlich und umfassend «vor die Lage» zu kommen. Das beste Training ist und bleibt der Ernstfall. Wichtig ist und bleibt: Auch und gerade in Krisen gilt es Entscheidungen zu treffen. Die in unseren Führungslehrgängen praktizierten Abläufe (Führungsrhythmus, Rapportstrukturen) bewähren sich auch an den Lagerapporten am SPI. In der grossen Mehrheit haben wir
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Isabelle Augsburger-Bucheli: Alle unsere Kurse und Module werden evaluiert. Insgesamt schätzten die Studentinnen und Studenten sowohl die Bestrebungen der Kursverantwortlichen, die Kurse innerhalb kürzester Zeit als Fernkurse vorzubereiten und durchzuführen, als auch die Vielfalt der verwendeten Lösungen. Videokonferenzen scheinen für die Mehrheit unserer Studentinnen und Studenten das beliebteste Kommunikationsmittel gewesen zu sein. Stefan Aegerter: Das SPI hat bereits nach den ersten Wochen im Lockdown eine Befragung bei den Mitarbeitenden durchgeführt und auf diese Weise evaluiert, wie die einzelnen Entscheide der Geschäftsleitung bewertet werden (Homeoffice, Zusammenarbeit via Skype etc.). «Nachhaltig» kann indes vieles bedeuten: dauerhaft, langlebig, umweltverträglich oder auch vernünftig. Wir verstehen darunter, «das Richtige richtig zu tun». Und uns nicht davor zu scheuen, das Richtige immer wieder in Frage zu stellen. Damit wären wir wieder bei der Frage nach Innovation.
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75 JAHRE – ANS – ANNI
Das Schweizerische Polizei-Institut wurde 1946 in Neuchâtel gegründet. Ziel war es, in der polizeilichen Ausbildung eine Unité de Doctrine zu schaffen und damit dem immer grösser werdenden Bedürfnis nach einer einheitlichen Bearbeitung der verschiedenen Sachverhalte dieses Bereichs gerecht zu werden. Diese Vision ist auch heute noch von ungeminderter Aktualität. Im Jahr 2021 feiert das SPI sein 75-jähriges Bestehen. Diesen wichtigen Meilenstein möchte das Institut natürlich gebührend feiern und wird deshalb mehrere Jubiläumsfeierlichkeiten organisieren, darunter einen offiziellen Festakt am 10. September 2021 und ein Kolloquium zum Thema «Polizeiausbildung gestern, heute und morgen» am 2. Dezember 2021. Darüber hinaus wird die Kommunikation des SPI während des gesamten Jahres von einem neuen Logo begleitet, das eigens für das Jubiläum entworfen wurde und das Sie weiter oben entdecken können. Die Anmeldemodalitäten für das Kolloquium werden über unsere Website bekannt gegeben: www.institut-police.ch.
L’Institut Suisse de Police a été fondé en 1946 à Neuchâtel, avec la volonté de créer une unité de doctrine dans la formation policière de manière à répondre au besoin de plus en plus marqué d’une approche uniforme des différentes questions dans ce domaine. Cette vision reste plus que jamais d’actualité. En 2021, l’ISP fêtera ses 75 ans d’existence. Souhaitant célébrer ce cap important comme il se doit, l’Institut organisera donc plusieurs événements, notamment une cérémonie officielle le 10 septembre 2021 et un colloque sur le thème de « la formation policière hier, aujourd’hui et demain » le 2 décembre 2021. En outre, la communication de l’ISP tout au long de l’année sera accompagnée d’un nouveau logo, spécialement conçu pour l’anniversaire, que vous pouvez découvrir ci-dessus. Les modalités d’inscription au colloque seront communiquées par l’intermédiaire de notre site web : www.institut-police.ch.
L’Istituto Svizzero di Polizia è stato fondato a Neuchâtel nel 1946, con la volontà di creare un’unità di dottrina nella formazione di polizia per rispondere alla necessità sempre più marcata di gestire in modo uniforme le diverse questioni che caratterizzano questo ambito. Questa visione è, oggi più che mai, d’attualità. Nel 2021, l’ISP festeggia il 75° anniversario della sua creazione. L’Istituto intende naturalmente celebrare questo importante traguardo e organizzerà quindi diversi eventi, tra cui una cerimonia ufficiale che si terrà il 10 settembre 2021 e un colloquio sul tema «La formazione di polizia ieri, oggi e domani» il 2 dicembre 2021. Durante tutto l’anno, la comunicazione dell’ISP sarà inoltre accompagnata da un nuovo logo, ideato appositamente per il giubileo e che potete scoprire qui sopra. Le modalità d’iscrizione al colloquio saranno comunicate sul nostro sito web: www.institut-police.ch.
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SCHLIESSUNG DER SCHWEIZER POLIZEISCHULEN WEGEN COVID-19
Schliessung der Schweizer Polizeischulen wegen Covid-19 Erkenntnisse und Konsequenzen
Kurt Hügi1
Alex Birrer2
Mauro Del Biaggio3 André Etter4
Raphaël Jallard5
Marcus Kradolfer6
Manuela Romanelli- François Schmutz8 Nicoli7
Zusammenfassung Die Direktorenkonferenz der Schweizer Polizeischulen (DSPS) reflektierte in einem ihrer Workshops die verordnete Schulschliessung der Polizeischulen vom 16. März bis 8. Juni 2020. Dazu wurde zu jeder der sechs Polizeischulen eine Analyse betreffend Entscheiden, Massnahmen, Erkenntnissen und Konsequenzen durchgeführt und diskutiert. Dieser Artikel ist eine Zusammenschau dieser Analysen. Beim Lockdown mussten die Schulen zuerst mit ihren regionalen Trägerschaften das weitere Vorgehen klären. Dabei kamen nicht alle Polizeischulen zu den
gleichen Ergebnissen. Die Lernenden wurden entweder für Praktika in die Korps oder für Fernunterricht nach Hause geschickt. Als wichtigste Konsequenzen wurden folgende identifiziert: Schulen brauchen Notfallkonzepte, die rasch umgesetzt werden können. Das selbstorganisierte Lernen, das im Fernunterricht zum Zuge kam, kann auch im ordentlichen Ausbildungsbetrieb die Wirkung erhöhen. Dennoch bleibt Lernen auch mit den digitalen Möglichkeiten ein sozialer Prozess, namentlich in einer praktischen Ausbildung wie derjenigen der Polizei.
Einleitung Mit Beginn des Lockdowns am 16. März 2020 wurden alle Polizeischulen in der Schweiz für mindestens zwölf Wochen geschlossen. In einer ersten Phase ging es darum, mit den jeweiligen regionalen Trägerschaften das weitere Vorgehen zu bestimmen. Im Vordergrund standen die folgenden Fragen: Ausbildungsrhythmen aufrechterhalten? Ausbildungen auf unbestimmte Zeit unterbrechen? Berufsprüfungen durchführen? Aspirantinnen und Aspiranten nach Hause oder in ihre Korps schicken? Neue Lehrgänge starten oder verschieben? Praktische Ausbil-
dungen durchführen, verschieben oder ausfallen lassen? Praktika verschieben? Ferienbezüge vorziehen? Anfänglich bestand sowohl bei den Polizeikorps wie bei den Polizeischulen Verunsicherung. Bilder des Ausmasses der Pandemie in Bergamo waren allgegenwärtig. Es mussten vorbehaltene Entschlüsse gefällt und die Planungen immer wieder den aktuellen Situationen angepasst werden. Die Direktorenkonferenz der Schweizer Polizeischulen (DSPS) arbeitete anlässlich ihres Workshops im September 2020 diese Zeit auf und verdichtete ihre Diskussionen und Erkenntnisse zu diesem Artikel.
1 Direktor, Zürcher Polizeischule (ZHPS, Redaktion)
6 Direktor, Polizeischule Ostschweiz (PSO)
2 Direktor, Interkantonale Polizeischule Hitzkirch (IPH)
7 Responsabile, Centro formazione di polizia, Giubiasco (TI) (bis 31. August 2020)
3 Responsabile formazione di base, Centro formazione di polizia, Giubiasco (TI)
8 Responsable Instruction, Académie de Police, Savatan (APS)
4 Coordinateur romand de la formation policière 5 Directeur, Centre interrégional de formation de police, Colombier (CIFPol)
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SCHLIESSUNG DER SCHWEIZER POLIZEISCHULEN WEGEN COVID-19
Die wichtigsten Entscheide bei den Schulschliessungen Schweizweit zeichneten sich bei den Polizeischulen verschiedene Strategien ab, die natürlich auch davon abhängig waren, wann die laufenden Lehrgänge gestartet worden waren. In der Westschweiz wurden die Aspirantinnen und Aspiranten beim Lockdown meistens in die Korps geschickt und absolvierten dort ein Praktikum im Rahmen ihres Ausbildungsstandes (stages forcés). Der Fernunterricht wurde punktuell eingesetzt, beispielsweise um einzelne Lektionen als Videokonferenzen durchzuführen, Arbeitsaufträge zu erteilen oder ein individuelles Sportprogramm zu initiieren. In der deutschsprachigen Schweiz wurden die Aspirantinnen und Aspiranten nach Hause geschickt und die Schulen starteten einen Fernunterricht (Homeschooling). Im Tessin wurde eine Mischform zwischen minimalem Fernunterricht und dem Einsatz der Lernenden zur Unterstützung des kantonalen Führungstabs gewählt. Lehrgänge, die während des Lockdowns hätten starten sollen, wurden entweder verschoben (APS, ZHPS) oder im Fernunterricht gestartet (IPH). Bei laufenden Lehrgängen wurde üblicherweise entschieden, die Ausbildung wie geplant abzuschliessen und praktische Ausbildungen auf Kosten der Praktikumszeit nachzuholen. An allen Schulen mussten die Stundenpläne und die Ausbildungsprogramme neu geschrieben werden, Promotionsordnungen angepasst, Ausbildungen verschoben, die Praktika auf Kosten der praktischen Nachholausbildung verkürzt oder wie in der PSO ganz gestrichen werden. Zusätzlich mussten zahlreiche Lehrgänge über den Entscheid informiert werden, dass der im September 2019 erfolgte Start der zweijährigen Ausbildung annulliert worden war und im Jahr 2020 die Berufsprüfung nach altrechtlichem Modus durchzuführen sei. Massnahmen während des Lockdowns Die Umstellung auf Fernunterricht erfolgte an den Deutschschweizer Schulen und im Tessin in der Regel innert weniger Tage. Man basierte, was den «theoretischen» Unterricht im engeren Sinn betraf, auf den Stundenplänen und nutzte die bestehenden Learning Management Systeme (Swissmentor, Moodle, myjustice, eTutor, Dropbox). Dort waren die Lehrmittel und Unterrichtsunterlagen geordnet nach Fächern und Lektionen digital abgelegt. An
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den meisten Schulen wurden Verzichtsplanungen durchgeführt (need to know und nice to know). Mit den vom Bundesrat beschlosSchweizweit zeichneten sich bei senen Lockerungen auf den den Polizeischulen verschiedene 11. Mai 2020 (Präsenzunterricht mit maximal fünf Perso- Strategien ab. nen möglich) konnte das Schiesstraining, taktische Ausbildungen oder Lernzielkontrollen in Kleingruppen wieder durchgeführt werden (CIFPol, IPH, ZHPS, TI). Im Hinblick auf die Wiedereröffnung der Polizeischulen am 8. Juni 2020 mussten alle Polizeischulen Schutzkonzepte erstellen, mit dem Ziel, das Infektionsrisiko an einer Schule zu minimieren, um den ordentlichen Schulbetrieb aufrechthalten zu können. Erkenntnisse aus dem Lockdown Der Fernunterricht ist ein methodisches Konzept, das sehr unterschiedliche Möglichkeiten umfasst (siehe Abbildung 1). Er bietet viele Methoden, die mit den heutigen digitalen Möglichkeiten mindestens improvisiert genutzt werden können. Der berühmte «Swiss-Finish» ist im Rahmen eines Notfallkonzeptes ja auch nicht immer nötig. Die professionelle Nutzung aller Möglichkeiten dürfte einen nebenamtlichen Lehrkörper aber rasch überfordern. Die Erfahrungen im Zusammenhang mit Covid zeigten, dass der theoretische Unterricht im engeren Sinn rasch mit den Möglichkeiten des Fernunterrichts substituiert werden konnte. In den Polizeischulen ist dies aber nur der zeitlich kleinere Anteil. Die eigentlichen Probleme in einer ausserordentlichen Lage entstehen im Umgang mit den praktischen Ausbildungen. Die die während des Lockdowns an Schweizer Polizeischulen eingesetzten Methoden gingen vom verordneten Selbststudium über den Podcast oder Livestream von Lektionen, Lernvideos, E-Learning, Tutorials, Klassenchat, Videokonferenzen bis hin zu Vertiefungsarbeiten und Einzelbetreuung. Je nach gewählten Möglichkeiten stiegen die Anforderungen an eine Schule und an den Lehrkörper und auch der Aufwand näherte sich demjenigen des kompetenzorientierten Präsenzunterrichts. Bei den Lernenden wirkte sich die erhöhte Eigenverantwortung positiv aus, bei längerer Dauer des Fernunterrichts reduzierte die Isolation aber die Motivation und schwächere Lernende drohten die Orientierung zu verlieren.
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Methoden Selbststudium, basierend auf Lehrmitteln und LMS
Lernvideo
Klassenchat
E-Learning
Screencast
Tutorials Persönliche Feedbacks an die Lernenden
Web Based Training
Podcast oder Live Stream von Lektionen
Vertiefungsarbeit
Online-Test Vertonte Powerpoints
Videokonferenz
Videobotschaften
Einzelbetreuung
Lernerfolgskontrollen
Multimediales Handout
Präsenzphasen
Bedarf an Ausbilderinnen und Ausbildern
Abbildung 1: Methoden und Bedarf an Ausbilderinnen und Ausbildern beim Fernunterricht (eigene Darstellung)
Die IPH richtete ein eigenes Studio ein, um Livestreams zu produzieren. In Zürich verfügten die beiden Trägerkorps über kein einheitliches Videokonferenz-Tool. Deshalb wich die ZHPS auf das zwar sehr bedienungsfreundliche «Zoom» aus, welches zu dieser Zeit bezüglich Sicherheitsmängel aber nicht unumstritten Je nach gewählten Möglichkeiten war. An der PSO kamen stiegen die Anforderungen an eine die fünfjährigen Laptops Schule und an den Lehrkörper und der Lernenden bezüglich auch der Aufwand näherte sich Netzwerk, Verbindungen demjenigen des kompetenzorientier- und Geschwindigkeit an ihre Grenzen. In Zürich ten Präsenzunterrichts. profitierte man von der kurz zuvor erfolgten Einführung moderner HybridNotebooks für die Aspirantinnen und Aspiranten. Aufgrund der Belastung der Korps und der Schutzkonzepte, die für das eigene Personal erstellt worden waren, spürten die Schulen in der ersten Phase des Lockdowns einen Engpass beim nebenamtlichen Lehrkörper.
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Der Fernunterricht in Reinkultur hat heute in der polizeilichen Grundausbildung in der Schweiz im Normalfall keine Bedeutung. Das zeitlich und örtlich unabhängige Lernen ist eher in kürzeren, korpsspezifischen Weiterbildungen sinnvoll, wo die Teilnehmenden gemäss ihren individuellen Belastungen am Arbeitsplatz ihre Weiterbildungseinheiten absolvieren können, wann sie Zeit haben. Zudem wurden mit den Fachhochschulen und den Weiterbildungsangeboten der Hochschulen auf tertiärer Stufe immer mehr Angebote und Lehrgänge geschaffen, welche die Vorteile des sozialen Lernens in Gruppen nutzen. Sinn macht der Fernunterricht in Kombination mit Präsenzformen (Blended Learning). Je umfangreicher in einer Ausbildung die theoretische Ausbildung im engeren Sinne ist, desto mehr Möglichkeiten bietet der Fernunterricht. Bei Hochschulen und Universitäten kommt heute hinzu, dass oft die Hörsäle für ganze Semester oder fakultätsübergreifende Grundlagenvorlesungen zu klein sind. Vorlesungen als Podcast oder Livestream werden da zu einer möglichen Lösung.
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Abbildung 2: Wirkungsvolle Schutzkonzepte sollen das Risiko von Infektionen an einer Polizeischule minimieren und den ordentlichen Schulbetrieb mit Schutzmassnahmen ermöglichen.
Die polizeiliche Grundausbildung ist eine praktische und kompetenzorientierte Ausbildung. 50 bis 75 % der Lerninhalte eignen sich nicht für den Fernunterricht, weil eine besondere Infrastruktur nötig ist (z. B. Schiessanlagen, Dojo, Trainingsgelände, Lernrevier) oder in Kleingruppen praxisnah gearbeitet wird (z. B. Handlungstrainings, Fallstudien, Übungen, Trainings). Das Problem während einer längeren Schulschliessung ist nicht die «theoretische» Ausbildung, sondern die praktische, die letztlich das Kernelement der polizeilichen Ausbildung ist. Moderne, methodisch-didaktische Konzepte gehen heute von einem zeitnahen und rhythmisierten Nebeneinander von Vermitteln und Verarbeiten (Anlern- und Festigungsstufe) aus (MDK 2017). Wenn während einer längeren Schulschliessung das Vermitteln (Selbststudium) und das Verarbeiten (praktische Anwendung) zeitlich voneinander getrennt werden müssen, verschlechtert dies die Wirkung der Ausbildung. Schulschliessungen können in der praktischen Polizeiausbildung während drei Monaten überbrückt werden. Dauert die Schulschliessung deutlich länger, kann der einjährige Ausbildungsrhythmus nicht mehr eingehalten werden, ohne deutliche Abstriche bei der praktischen Ausbildung und der Einsatzfähigkeit in Kauf zu nehmen. Es würde sich dann die Frage stellen, ob nicht – analog zu den Rekrutenschulen in der Armee – bei den kantonalen Behörden eine Ausnahmeregelung mit Schutzkonzept für Polizeischulen zu beantragen wäre, wie dies aufgrund der CovidVerordnung damals möglich war. Denn letztlich sind auch die Korps darauf angewiesen, dass die rekrutierten Aspirantinnen und Aspiranten ihre Ausbildungen zeitgerecht beginnen können und kontinuierliche der Übertritt nach dem ersten Ausbildungsjahr ins Korps erfolgen kann.
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Konsequenzen 1. Notfallkonzept: Die Polizeischulen brauchen für ausserordentliche Lagen Notfallkonzepte und vorbehaltene Entschlüsse, die mit ihrer Trägerschaft abgesprochen sind. Eine besondere Bedeutung erhielt in die- Schulunterbrüche von mehr als ser Zeit auch die regelmässige drei Monaten könnten [...] wegen Kommunikation mit den Ler- des hohen Anteils an praktischer nenden und dem Lehrkörper. Ausbildung nicht ohne Verlust der Hier bewährten sich tägliche Ausbildungsqualität überbrückt oder wöchentliche Newsletter. werden. Mit den heutigen digitalen Standards an den Polizeischulen ist eine rasche Umstellung auf Fernunterricht möglich. Schulunterbrüche von mehr als drei Monaten könnten aber wegen des hohen Anteils an praktischer Ausbildung nicht ohne Verlust der Ausbildungsqualität überbrückt werden. 2. Förderung des selbstorganisierten Lernens: Der vermittelnde Unterricht im engeren Sinn («Vorlesung») verliert in der praxis- und kompetenzorientierten Ausbildung immer mehr an Bedeutung. Wenn eine Schule ihre Struktur und Inhalte in einem Learning Management System abbildet, können sich die Lernenden auf den Präsenzunterricht vorbereiten. Dadurch gewinnt man Zeit, weil der Unterricht nicht bei null beginnen muss. Die gewonnene Zeit nutzt man zur Klärung der Inhalte, zum Üben und Anwenden. Dieses Selbststudium kann während der Lektion oder in Lektionen, die im Stundenplan als Selbststudium oder Blended Learning ausgewiesen sind, stattfinden. Materialien, die während des Lockdowns erarbeitet worden sind, können nun im ordentlichen Unterricht integriert werden. 3. Lernen als sozialer Prozess: In der Isolation des Fernunterrichts, verlieren die Lernenden den Überblick über ihren Ausbildungsstand, weil Vergleichsmöglichkeiten innerhalb der Klasse fehlen (z. B. Tests). Eine gesunde Gruppendynamik, aber auch die Ausbildungsphilosophie der Schule mit ihren Werten und Normen tragen im Präsenzunterricht wesentlich dazu bei, eine effektive Ausbildung zu gewährleisten. 4. Unterscheidung zwischen dem WAS und dem WIE der Polizeiausbildung: Die Unterscheidung zwischen dem WAS und dem WIE in der Polizeiausbildung zeigte sich exemplarisch während des Lockdowns. Das WAS der schweizerischen Polizeiausbildung ist im Ausbildungsplan Polizei (Pako, 2019) und in den Basis-Lehrmitteln des SPI
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geregelt und ist für alle Schulen verbindlich. Beim WIE machten die einzelnen Schulen zusammen mit ihren Trägerschaften und unter Einbezug der strukturellen Rahmenbedingungen ihre methodische und didaktische Analyse. Dabei gelangten die Polizeischulen zu unterschiedlichen Lösungen. Trotzdem dürften die Gemeinsamkeiten zwischen den Schweizer Polizeischulen grösser sein als die Unterschiede. Mit der Konzentration auf sechs korpsübergreifende Polizeischulen fand in der Schweiz ein wesentlicher Vereinheitlichungsprozess statt. Im Spannungsfeld
zwischen Einheitlichkeit, Innovation und Kreativität entwickeln sich Ausbildungen aber auch stetig weiter, sowohl während der «normalen» Unterrichtszeit als auch in einer ausserordentlichen Lage.
Literatur Methodisch-didaktischer Kurs (MDK), Lehrmittel für Ausbilderinnen und Ausbilder (2017), Neuchâtel: Schweizerisches PolizeiInstitut. Paritätische Kommission der Schweizer Polizei (PaKo, 2019), Ausbildungsplan Polizei (APP), Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut.
Résumé Fermeture des écoles de police suisses en raison du coronavirus : enseignements et mesures À l’occasion d’un workshop, la Conférence des directrices et directeurs des écoles de police suisses (CDEPS) a étudié en détail la fermeture des écoles de police, effective du 16 mars au 8 juin 2020. Chacune des six écoles de police a effectué une analyse et discuté des décisions, mesures, enseignements et conséquences. Le présent article constitue une synthèse de ces analyses. Au cours du confinement, les écoles ont tout d’abord dû définir la marche à suivre avec leurs organes responsables au niveau régional. Elles n’en sont pas toutes arrivées aux mêmes conclusions : les aspirantes et aspirants ont dû soit
se rendre dans leurs corps de police pour effectuer leur stage, soit rentrer chez eux en vue de suivre un enseignement à distance. Les principales conclusions identifiées sont les suivantes : les écoles ont besoin de plans d’urgence qu’elles peuvent rapidement déployer. L’apprentissage en autonomie, apparu dans le cadre de l’enseignement à distance, peut également accroître l’efficacité de l’enseignement traditionnel au sein des écoles de police. Cependant, même avec les outils numériques, l’apprentissage n’en reste pas moins un processus social, surtout dans la formation policière, qui est avant tout une formation pratique.
Riassunto Chiusura delle scuole di polizia svizzere a causa del coronavirus: insegnamenti e misure In occasione di un workshop, la Conferenza delle direttrici e dei direttori delle scuole di polizia svizzere ha analizzato in dettaglio la chiusura delle scuole di polizia, effettiva dal 16 marzo all’8 giugno 2020. Ciascuna delle sei scuole di polizia ha svolto un’analisi e discusso in merito a decisioni, misure, insegnamenti e conseguenze. Questo articolo rappresenta una sintesi di queste analisi. Nel corso del lockdown, le scuole hanno innanzitutto dovuto definire la procedura con i rispettivi organi responsabili a livello regionale. Le conclusioni non sono state le
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stesse per tutte: in alcuni casi gli aspiranti hanno dovuto recarsi nei loro corpi di polizia per svolgere il loro stage, in altri hanno dovuto fare ritorno a casa e seguire un insegnamento a distanza. Le principali conclusioni identificate sono le seguenti: le scuole necessitano di piani di emergenza rapidamente applicabili. L’apprendimento autonomo, apparso nel quadro dell’insegnamento a distanza, può incrementare l’efficacia dell’insegnamento tradizionale presso le scuole di polizia. Tuttavia, anche sfruttando gli strumenti digitali, l’apprendimento resta pur sempre un processo sociale, soprattutto nella formazione di polizia, che è prima di tutto una formazione pratica.
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IL SERVIZIO QUALITÀ IN POLIZIA
Il servizio qualità in Polizia La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione Rosario Lazzaro Capoposto della Gendarmeria di Locarno, autore del lavoro di diploma EPS 2018 «La Cultura dell’errore in Polizia – Segnalare, senza timore, ci aiuta a migliorare»
Riassunto Questo articolo, sintesi di un lavoro di diploma EPS 2018, approfondisce la cultura dell’errore in un’organizzazione come la Polizia cantonale. Una sana cultura dell’errore è indispensabile per l’attuazione di un servizio qualità che permetta di imparare continuamente dagli sbagli. La mancanza di un simile metodo di lavoro nella Polizia cantonale è stato uno stimolo a volerne valutare la fattibilità, visti il potenziale e l’utilità che ne deriverebbero: una continua crescita dell’organizzazione e l’attuazione di una cultura della sicurezza. Concretizzare un simile sistema di lavoro in Polizia cantonale comporta un
grande sforzo e presuppone l’accordo della Direzione di polizia a sostenere il progetto, in particolare l’impegno a sottoscrivere una dichiarazione di «non punibilità» per gli errori minori segnalati spontaneamente. È inoltre importante informare con trasparenza i collaboratori e fornire loro una formazione specifica. La cultura dell’errore in Polizia cantonale si prefigge di introdurre un nuovo modo di lavorare, privo della paura di sbagliare e di venir puniti per lievi negligenze. È la premessa per aumentare la qualità del lavoro e per migliorare l’immagine dell’organizzazione.
Principi Gli errori fanno parte della natura umana e non è possibile pensare che un’attività condotta da uomini ne sia esente. Perché possano emergere e rappresentare un’opportunità di apprendimento e miglioramento, l’organizzazione deve passare da una cultura della punizione a una cultura dell’errore, intesa come modello integrato di comportamenti individuali e organizzativi. Deve pertanto comunicare in modo trasparente, rinunciando dove lecito alle sanzioni e privilegiando l’interpretazione di quanto accaduto. Ciò permette di evitare che gli stessi errori si ripresentino e che possano risultare in conseguenze ancora più gravi. È responsabilità della gerarchia, e quindi di tutti i capi, instaurare un clima di fiducia che permetta lo sviluppo di una sana cultura dell’errore. A fondamento del sistema vi è: • la conoscenza dei rischi delle attività svolte; • la creazione di un ambiente che favorisca la segnalazione degli errori da parte degli operatori, senza timore di biasimo e/o punizioni; • la collaborazione a tutti i livelli organizzativi per cercare soluzioni alla vulnerabilità del sistema;
• l’impegno dell’intera organizzazione a investire risorse nella sicurezza. A tutti i collaboratori spetta la responsabilità di valutare il proprio operato e di segnalare errori, quasi errori (rischio grave), errori potenziali (criticità), o idee di miglioramento. La sicurezza è un lavoro di squadra.
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Presentazione Per delineare una variante organizzativa adatta alla Polizia cantonale, sono stati innanzitutto analizzati i sistemi attuati a garanzia della qualità da parte dell’Ente Ospedaliero Cantonale e della compagnia aerea SWISS. In virtù dei risultati di quest’analisi, il sistema di segnalazione nell’ambito della gestione della qualità si svolge su base volontaria e deve prediligere laddove possibile l’imGli errori fanno parte della natura munità per l’errore commesso umana e non è possibile pensare e segnalato. Ciononostante, il sistema deve altresì riconosce- che un’attività condotta da uomini re il confine tra un compor- ne sia esente. tamento inaccettabile (errori volontari, gravi o con rilevanza penale), per cui è necessaria un’azione disciplinare, e i restanti casi, in cui una sanzione non
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IL SERVIZIO QUALITÀ IN POLIZIA
sarebbe né appropriata né utile al perseguimento della sicurezza. Alla sua base ci sono cinque requisiti: confidenzialità, indipendenza, analisi da parte di esperti, orientamento al sistema e rispondenza. La confidenzialità impone che l’identità delle persone coinvolte non sia mai rivelata a terzi, l’indipendenza prevede che il sistema non dipenda da alcuna autorità esterna alla polizia, e l’analisi da parte di terzi richiede che le segnalazioni siano valutate da esperti in grado di capire le circostanze nonché formati per riconosce[C]i sono cinque requisiti: confi- re le cause sottostanti. Sulla base dell’orientamento denzialità, indipendenza, analisi al sistema vengono invece da parte di esperti, orientamento al fornite informazioni volsistema e rispondenza. te a produrre raccomandazioni per il cambiamento nell’organizzazione, nei processi o nei prodotti; lo scopo perseguito da questo requisito è intercettare e impedire gli errori. Infine la rispondenza predispone che chi raccoglie le segnalazioni sia in grado di diffondere le raccomandazioni e promuoverne l’applicazione nell’organizzazione. La difficoltà ad ammettere i propri sbagli, come pure una certa paura di essere puniti, non aiutano certamente il dipendente a fare una segnalazione spontanea degli errori. Di conseguenza, ai superiori che si occupano del controllo qualità non giungono attualmente informazioni spontanee che permetterebbero loro d’identificare il genere e la causa degli errori. Ciò compromette di fatto la possibilità d’intervenire concretamente laddove è possibile e dunque di migliorare la qualità del nostro lavoro. Per esempio, nell’area Gendarmeria si commettono regolarmente errori dovuti in particolare a: • procedure non rispettate; • verbali non redatti correttamente che invalidano gli atti e che impediscono al Ministero pubblico di prendere una decisione; • formulari compilati in modo parziale e incompleto; • registrazioni errate nelle banche dati; • utilizzo di modelli di rapporto sbagliati; • ritardi nel trattamento degli incarti; • comportamenti scorretti con l’utenza. La lista di cui sopra è una panoramica degli errori che sono regolarmente commessi durante la nostra attività di polizia e che si ripetono perché non sono ancora stati trovati rimedi adeguati. Oggi ci limitiamo spesso a correggere questi errori richiamando a
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una maggiore attenzione o sensibilizzando il personale, senza andare a cercare le cause profonde che li generano. Così facendo, risulta impossibile intervenire con misure sistemiche più efficaci. È un po’ come volersi liberare delle zanzare schiacciandole una a una e non intervenendo sulle paludi, sui bacini o sui depositi d’acqua stagnante (EOQUAL, 2009). Le cause degli errori sono conosciute. Si tratta in particolare dell’abitudine, delle interruzioni, della fretta, della stanchezza, delle distrazioni, dell’irritazione, dell’ansia, della noia, della paura e dell’attitudine. Solo individuando volta per volta queste cause è possibile intervenire sui fattori umani e sistemici (ambiente di lavoro), mettendo quindi i collaboratori in condizioni di lavorare diminuendo il rischio di errori. Ad esempio, studi hanno rilevato che potenzialmente, in ambiente sanitario, in media il 50% degli eventi avversi è prevedibile e dunque evitabile. In Polizia, seppur le attività siano diverse da quelle sanitarie, si può presumere che il potenziale di evitabilità sia verosimilmente di egual misura. Intervenire sul sistema vuol dire cercare di ridurre gli errori. Per esempio, per non farsi distrarre quando si sta facendo un lavoro importante, si può deviare il telefono oppure segnalare con delle spie luminose di essere occupati per ridurre il rischio di venir continuamente disturbati e conseguentemente di commettere errori. Riuscire ad avere più segnalazioni di errori aiuta a identificarli, ad analizzarli e a intervenire adeguatamente, ad esempio cambiando un processo, adattando un metodo di lavoro, modificando un formulario o un sistema informatico, migliorando la formazione o intervenendo in altro modo sull’ambiente di lavoro. Tutto viene monitorato e si dà un seguito a errori e segnalazioni, gestite in modo centralizzato da un servizio qualità (SQ). Solo così si otterranno dei successi, senza il rischio di trascurare i campanelli d’allarme. Organizzazione di un SQ per la Polizia cantonale ticinese L’organizzazione del nuovo SQ prevede come unica nuova figura una persona responsabile SQ, mentre i team qualità (TQ) sono composti da personale che opera regolarmente nell’ambito interessato dall’errore. Si tratta pertanto di un servizio completamente nuovo, che necessita però di poche risorse.
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IL SERVIZIO QUALITÀ IN POLIZIA
Responsabile operativo Responsabile qualità
Team qualità
– Unità organizzativa
Quadro subordinato Illustrazione 1: L’organizzazione del SQ per la Polizia cantonale ticinese (Lazzaro, 2018)
Responsabile qualità La persona responsabile del SQ coordina nonché supervisiona il sistema e funge da referente. Si occupa di raggruppare tutte le segnalazioni ed è garante della corretta applicazione della procedura. Può evadere direttamente casi semplici o partecipare ai lavori dei gruppi di esperti. Svolge i seguenti compiti: • anonimizzare i nominativi delle persone coinvolte nella segnalazione; • classificare le segnalazioni in base alla prima analisi fatta; • valutare il prosieguo e la priorità da dare ai lavori: nei casi complessi, coinvolgendo i team qualità delle unità organizzative interessate; nei casi gravi o dai possibili risvolti penali, coinvolgendo le istanze competenti per il tramite del Comando; • definire una pendenza, responsabile e data di scadenza; • monitorare l’elenco delle segnalazioni aperte e chiuse; • rispondere a chi ha segnalato; • produrre statistiche e procedere alle elaborazioni necessarie; • informare periodicamente il corpo sui risultati conseguiti. Team qualità I TQ sono composti dalle persone responsabili delle rispettive unità organizzative. Di regola si tratta di un responsabile operativo e di un quadro subordinato, esperti della materia. Possono avvalersi di altro personale interno o di specialisti. Svolgono i seguenti compiti: • analizzare la segnalazione e definire le azioni correttive; • mettere in atto le azioni correttive e verificarne l’efficacia; • dare riscontro di quanto fatto al SQ.
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Procedura La procedura della segnalazione inizia con la notifica. Qualsiasi collaboratore può notificare un evento (anche in forma anonima) tramite l’apposito formulario «Segnalazione a SQ» (invio in forma cartacea o e-mail). Successivamente, l’evento giunge al SQ che ne fa una prima classificazione. Nei casi bagatella (ad es. segnalazioni di migliorie o di fatti già noti che non impongono un’analisi), il SQ può evadere direttamente la pratica. Il SQ inoltra poi la segnalazione al TQ interessato. In alternativa, se del caso, costituisce un TQ ad hoc oppure inoltra direttamente la segnalazione a gruppi di lavoro esistenti, a specialisti o a servizi competenti. Il SQ, quando lo ritiene necessario, partecipa ai lavori. In base a un protocollo stabilito dal Comando, il SQ compie una prima valutazione della gravità dell’accaduto e dell’eventuale recidiva di colui che ha commesso l’errore. Se il caso è lieve si prosegue verso l’analisi delle cause. Negli altri casi, così come in casi di dubbio, viene informato il capo area. A seguito della valutazione della gravità dell’accaduto e della ripetitività, il TQ effettua un’analisi delle cause, con lo scopo di individuare le azioni correttive e/o preventive da mettere in atto. Una volta approvate da parte dei responsabili delle unità organizzative coinvolte, le azioni vengono attuate. Segue la verifica dell’efficacia delle azioni intraprese, che viene effettuata sulla base di segnalazioni, audit o indicatori definiti ad hoc. La persona che ha fatto la segnalazione (se nota e qualora lo avesse richiesto) viene successivamente aggiornata dal responsabile del SQ su quanto è stato fatto. Feedback periodici vengono pure forniti al Corpo mediante newsletter e/o durante seminari o rapporti di Corpo. Infine, a verifica attuata, la segnalazione viene archiviata. Periodicamente vengono allestite delle statistiche all’attenzione della Direzione di polizia.
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IL SERVIZIO QUALITÀ IN POLIZIA
SEGNALAZIONE
Il medesimo formulario è usato anche per i casi di reclamo-segnalazione preventiva (cfr. OS 1.3.1.3). In questi casi i destinatari sono altri
Reclamo Segnalazione
Valutazione preliminare
Caso complesso
SI
Risposta al segnalatore
SCF04
Pianificazione analisi delle cause / azioni correttive
Nessun intervento
FINE
Il responsabile della qualità classifica e registra il caso, e svolge i primi approfondimenti
Valutazione Team Qualità
NO
Procedura disciplinare, penale e amministrativa contro agenti di polizia
Trasmissione al responsabile della qualità, anche in forma anonima. Le segnalazioni sono gestite in forma strettamente confidenziale.
NO
Sulla base dei criteri di gravità, recidiva e ripetitività vengono stabiliti priorità e prosieguo dei lavori
Se noto. Risposta generica sul seguito che verrà dato alla segnalazione
Il responsabile della qualità procede autonomamente o, tramite Team di qualità, supervisionando o partecipando personalmente ai lavori, assicurandone l’avanzamento.
Attuazione interventi
SCF02
Misure efficaci
Revisione procedura di polizia
SI
Archiviazione
Con feedback al segnalatore per il caso specifico e, a cadenza regolare, al Corpo di polizia sull’attività svolta
FINE
Illustrazione 2: Il processo di segnalazione al SQ (Lazzaro, 2018). OS: Ordini di Servizio. SCF04: scheda di processo 04 dell’area Servizi del Comando e Formazione. SCF02: scheda di processo 02 dell’area Servizi del Comando e Formazione.
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IL SERVIZIO QUALITÀ IN POLIZIA
Vantaggi:
Svantaggi:
Direzione di polizia
– Riduzione dei costi da errori a medio e lungo termine – Aumento della trasparenza – Strumento moderno di management – Immagine
– Costi per eventuali risorse da dedicare
Collaboratori
– Aumento della trasparenza – Riduzione dei rischi grazie a procedure ottimizzate – Possibilità di influire direttamente sui processi – Semplificazione del lavoro e guadagno di tempo a seguito di procedure ottimizzate – Maggiore serenità sul lavoro
– Tempo da dedicare all’applicazione del processo
Organizzazione e processi
– Learning organization – Importante crescita a lungo termine – Riduzione errori – Migliore qualità – Immagine
– Personale dedicato – Tempo di gestione
Cittadino
– Servizio di migliore qualità
–
Illustrazione 3: Vantaggi e svantaggi di un SQ (Lazzaro, 2018)
Conclusioni In Polizia cantonale si cerca in più modi di raggiungere l’obiettivo di ridurre gli errori e porvi rimedio, ma di fatto, dall’approfondimento effettuato in occasione dello sviluppo di questo progetto, abbiamo visto che non esistono casistiche puntuali o procedure per le differenti fattispecie di situazioni che sarebbero da affrontare. Questo sistema è un’ottima opportunità non solo per la Polizia cantonale ticinese, ma per tutte le polizie, così come per altre organizzazioni con compiti di simile sensibilità, che in questo modo potrebbero colmare un aspetto organizzativo importante per la loro immagine e per la loro crescita. I quadri dei TQ si renderanno conto che il tempo dedicato all’analisi e a dare le giuste risposte alle problematiche riscontrate non sarà perso ma guadagnato, dato che non si dovranno riparare i danni conseguenti agli errori. «Le persone incompetenti sono l’1% del problema. L’altro 99% sono brave persone che tentano di fare un buon lavoro e che fanno errori molto banali perché il sistema li pone nella condizione di fare tali errori.» (Leape, 1994). Sono certo che anche in polizia la maggioranza dei collaboratori svolga bene i propri compiti, ma spetta alla gerarchia metterli nelle condizioni di lavoro che aiutino loro a ridurre al minimo gli errori. Sono altresì convinto che l’introduzione della cultura dell’errore in polizia porti al personale un sano cambio di mentalità nell’affrontare il lavoro quotidiano. Anche il personale più anziano e restio ai
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cambiamenti si renderà conto che il poter esprimere liberamente i propri errori senza la paura di venir criticati non può che portare importanti benefici a loro stessi e a tutti i colleghi. Il progetto è partito il 1° ottobre 2020. Al momento della stesura di questo articolo l’esperienza acquisita è di pochi giorni.
Bibliografia Committee Quality of Health Care in America, Institute of Medicine (2000). To Err Is Human. Eoqual (2009). La gestione del rischio clinico. Servizio qualità e sicurezza dei pazienti, EOC. Hofer C. (2015). Reflective Practice. Lavoro di diploma EPS, ISP. Kohn L., Corrigan J., Donaldson M. (1999). To err is human: building a safer health system. National Academy Press: Washington, D.C. Lazzaro R. (2018). La Cultura dell’errore in Polizia – Segnalare, senza timore, ci aiuta a migliorare. Lavoro di diploma EPS, ISP. Leape, L.L. (1994). Error in medicine. JAMA, 272, 1851–1857. Maggiore P., Gajetti M., Bonifacino A. (2017). Dal fattore umano alla safety in Aviazione. Esculapio: Bologna. Wehrmüller A. (2011). After Action Review. Lavoro di diploma EPS, ISP.
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IL SERVIZIO QUALITÀ IN POLIZIA
Résumé La démarche qualité dans la police Résumé d’un travail de diplôme EPS 2018, cet article explore la culture de l’erreur dans une organisation telle que la police cantonale. Une saine culture de l’erreur est indispensable à une démarche qualité qui permette de tirer continuellement les leçons des erreurs. L’absence d’une telle méthode de travail au sein de la police cantonale a incité l’auteur à vouloir évaluer sa faisabilité sous l’angle de son potentiel et de son utilité ainsi que des effets qui en résulteraient : la croissance continue de l’organisation et la mise en place d’une culture de la sécurité. La constitution d’un tel système de travail dans la police cantonale
implique beaucoup d’efforts et nécessite le soutien des sphères dirigeantes, qui devront en particulier s’engager à signer une « déclaration de non punissabilité » applicable aux erreurs de peu de gravité qui seraient spontanément signalées. Il est, en outre, important de fournir une information transparente à l’ensemble des effectifs ainsi qu’une formation ad hoc. Adopter la culture de l’erreur dans la police cantonale, c’est introduire une nouvelle façon de travailler, libérée de la peur de se tromper et d’être puni·e pour une négligence mineure. C’est sur cette base que pourra être renforcée la qualité du travail et améliorée l’image de l’institution.
Zusammenfassung Qualitätssicherung bei der Polizei Dieser Artikel ist die Zusammenfassung einer HFPDiplomarbeit 2018, welche die Fehlerkultur in einer Organisation wie der Kantonspolizei untersucht. Eine gesunde Fehlerkultur ist für die Einführung einer Qualitätssicherung, die ein stetiges Lernen aus Fehlern ermöglicht, unerlässlich. Bei der Kantonspolizei fehlte eine solche Arbeitsweise bis anhin. Dies gab den Anstoss dazu, deren Machbarkeit zu prüfen, insbesondere angesichts des Potenzials und Nutzens, die daraus entstehen würden: ein kontinuierliches Wachstum der Organisation und die Förderung einer Sicherheitskultur. Die Umsetzung eines sol-
chen Arbeitssystems bei der Kantonspolizei ist mit grossem Aufwand verbunden und setzt voraus, dass die Polizeileitung das Projekt unterstützt. Dazu gehört insbesondere, dass sie sich zu einer «Straffreiheit» für kleinere, spontan gemeldete Fehler verpflichtet. Zudem ist es wichtig, die Mitarbeitenden transparent zu informieren und sie gezielt zu schulen. Die Einführung einer Fehlerkultur bei der Kantonspolizei bedeutet eine neue Arbeitsweise – frei von der Angst, Fehler zu machen und für kleinere Nachlässigkeiten bestraft zu werden. Sie ist der Schlüssel, um die Arbeitsqualität zu steigern und das Image der Organisation zu verbessern.
E-LEARNING POLIZIA E PROTEZIONE DEGLI ANIMALI In collaborazione con esperti delle polizie cantonali di Berna e Zurigo, nonché della polizia municipale di Zurigo, l’ISP ha elaborato un e-learning facoltativo intitolato Polizia e protezione degli animali. Dal 2020 è gratuitamente a disposizione di tutti gli agenti di polizia svizzeri sulla Piattaforma nazionale della formazione di polizia (PNFP), in italiano, tedesco e francese. Questo modulo formativo è stato sviluppato principalmente ai fini dell’informazione e dell’esercizio individuali. Mira a permettere agli agenti di polizia svizzeri d’identificare situazioni problematiche che coinvolgono gli animali e reagire in modo corretto, di indagare sui casi di abusi o maltrattamenti di animali e di denunciarli, nonché di conoscere le responsabilità e le competenze delle autorità veterinarie. Oltre a questi aspetti legati al contenuto, l’e-learning offre un elenco degli interlocutori principali in questo ambito e un glossario che riunisce i termini più importanti relativi alla protezione degli animali. Link: https://www.edupolice.ch/it/extranet/e-formazione/I-MIEI-E-LEARNING
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DIE BRÜCKE SCHLAGEN ZWISCHEN WISSENSCHAFT UND PRAXIS
Die Brücke schlagen zwischen Wissenschaft und Praxis Wie das Fachreferat der Kantonspolizei Basel-Stadt die Ressource «Forschung» für die Polizeiarbeit erschliesst Yara Gut Leiterin Fachreferat, Kantonspolizei Basel-Stadt
Zusammenfassung Die Polizeiarbeit ist in vielerlei Hinsicht komplexer geworden: Sie bewegt sich heute mehr denn je im Spannungsfeld zwischen dem laufenden gesellschaftlichen wie technologischen Wandel und der steten Gewährleistung der öffentlichen Sicherheit. Längst überschreiten die täglichen strategischen und operativen Herausforderungen das Zuständigkeitsgebiet Einzelner. Regelmässig ist die Polizeileitung deswegen auf ganzheitliche und innovative Lösungsansätze und Konzepte angewiesen. Gleichzeitig stellen sich
Wissenschaftler/-innen weltweit ähnliche Fragen, wenn sie die Polizei und ihre Aufgaben untersuchen: Wie können Polizistinnen und Polizisten besser vor Angriffen geschützt werden? Welche Konzepte gibt es, um Kriminalität im öffentlichen Raum einzudämmen? Und wo muss der Hebel zwischen Repression und Prävention angesetzt werden? Bei der Kantonspolizei Basel-Stadt schlägt das 2018 etablierte Fachreferat hier die Brücke und denkt wissenschaftliche Erkenntnisse in praxistaugliche Konzepte um.
Das 21. Jahrhundert hat die Rahmenbedingungen der polizeilichen Aufgabenerfüllung grundlegend verändert: Entwicklungen wie die Digitalisierung, der demografische Wandel oder die 24-Stunden-Gesellschaft stellen die Polizei nicht nur im Einsatz, sondern auch als Arbeitgeberin und Organisation vor grosse Herausforderungen. Dadurch wird die strategische Führung der Kantonspolizei Basel-Stadt zur deutlich komplexeren Aufgabe.1 Täglich ist die Polizeileitung mit schwierigen Fragen konfrontiert – sei dies, weil politische Vorstösse Stellungnahmen zu gesellschaftlichen Debatten verlangen2 oder bedenkliche Entwicklungen wie die steigende Gewalt gegen Polizistinnen und Polizisten griffige Strategien erfordern. Die Handhabung dieser und weiterer Sachkomplexe reicht regelmässig über die Zuständigkeiten einzelner Organisationseinheiten hinaus und bedarf ganzheitlicher Konzepte und innovativer Lösungen.
ausführend und mit interdisziplinärem Fachwissen beratend zur Verfügung, erarbeitet strategische, konzeptionelle und wissenschaftliche Entscheidungsgrundlagen, tätigt abteilungs-, behörden- und kantonsübergreifende Abklärungen und leistet allgemein komplexe Führungsunterstützung – all dies mit dem expliziten Gesamtauftrag, in den strategischen Entscheidungsprozess der Polizeileitung mehr Wissenschaft und Wissenschaftlichkeit einzubringen.3 Angesiedelt in der Hauptabteilung «Kommando» entwickelte sich das Fachreferat schnell zu einem wichtigen Ansprechpartner für die Polizeileitung: Innert kurzer Zeit stieg der Bedarf an seinen Dienstleistungen derart, dass heute neben der Leitung zwei Fachreferentinnen mit dem Themenschwerpunkt «Gewaltbe-
Fundierte Entscheide dank interdisziplinärer Perspektive Bei der Kantonspolizei Basel-Stadt nahm deswegen im Juli 2018 das Fachreferat seinen Betrieb auf. Es steht der Polizeileitung in Querschnittsthemen
2 Wie unlängst im Zusammenhang mit der Aufhebung des allgemeinen Bettelverbots, vgl. dazu etwa: https://www.srf.ch/news/regional/basel-baselland/hesch-mer-e-stutz-polizei-registriert-mehrbettler-auf-basels-strassen (letzter Zugriff 13. Oktober 2020).
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1 Für einen umfangreichen Überblick zu den aktuellen Herausforderungen der Polizei vgl.: Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil I), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 5, 2015, S. 126–127.
3 Für den Ausbau der Wissenschaftlichkeit im operativen Tagesgeschäft sorgen indes die Kolleginnen und Kollegen von der «Operativen Lage».
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DIE BRÜCKE SCHLAGEN ZWISCHEN WISSENSCHAFT UND PRAXIS
kämpfung» sowie eine Fachreferentin mit dem Fokus auf Menschenhandel tätig sind. Zusätzlich wird jeweils ein auf ein Jahr befristetes wissenschaftliches Praktikum für Hochschulabsolventinnen und -absolventen angeboten. Die Zusammensetzung des Teams widerspiegelt denn auch – zumindest zu einem Teil – die Fülle an Disziplinen, die sich für die Polizei als Forschungsobjekt interessieren: Die Mitarbeitenden verfügen über Fachwissen aus den Sozial[Es] entsteht ein multiperspek- und Politikwissenschaften, der tivischer und interdisziplinärer Ethnologie, der Geschichte, Bericht, auf dessen Basis die der Philosophie und der ReliPolizeileitung [...] eine fundierte gionswissenschaft. Um auch Entscheidung treffen kann. die polizeiliche Perspektive und das operative Know-how abzudecken, besteht eine enge Zusammenarbeit mit der Lageanalyse. Zusätzlich begleiten die Fachreferentinnen regelmässig operative Einsätze. Aufträge nimmt das Fachreferat in erster Linie von der Polizeileitung entgegen: In Grundlagenberichten tragen die Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter sämtliche Informationen zusammen, die für die Fällung strategischer Entscheide benötigt werden. Sollte die Kantonspolizei Basel-Stadt etwa erwägen, Bodycams einzuführen, so wäre es Aufgabe des Fachreferats, die möglichen Auswirkungen eines solchen Entscheids aufzuzeigen. Dies umfasst einerseits die Analyse der Standpunkte aller wichtigen Stakeholder: Begrüssen die Polizistinnen und Polizisten eine Einführung? Wie steht der Verband zu Bodycams? Welche politischen Positionen gibt es zum Thema? Und welche Besonderheiten müssen bei einer allfälligen Umsetzung beachtet werden? Gerade in der föderalen Schweiz hilft es ausserdem, die Lösungen und Erfahrungswerte anderer kantonaler und städtischer Polizeikorps abzufragen und ihre Anwendbarkeit im baselstädtischen Kontext zu prüfen. Neben diesem Blick in die Praxis prüft das Fachreferat ausserdem den Stand der Forschung und ergänzt die Entscheidungsgrundlage um relevante wissenschaftliche Erkenntnisse. So entsteht ein multiperspektivischer und interdisziplinärer Bericht, auf dessen Basis die Polizeileitung im Wissen um alle Fakten und möglichen Auswirkungen eine fundierte Entscheidung treffen kann. Polizei und Polizeiarbeit als begehrte Forschungsobjekte Während diese Aufträge jeweils eine vertiefte Auseinandersetzung mit spezifischen Themengebieten
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ermöglichen, schöpfen sie noch nicht das gesamte Potential der Polizeiforschung als Ressource für die Polizeiarbeit aus. Und dieses ist erheblich, zumal sich mehrere wissenschaftliche Disziplinen intensiv dem Forschungsobjekt «Polizei» und ihrem Aufgabengebiet widmen. So befassen sich etwa die Kriminologie und die Kriminalistik mit Kriminalitätsphänomenen und deren Bekämpfung und liefern regelmässig Erkenntnisse, die einen direkten Einfluss auf die Polizeiarbeit haben können.4 Darüber hinaus beschäftigt sich etwa die Polizeiwissenschaft mit Wesen und Wirkung der Polizei. In den 1960er- und 1970er-Jahren vor allem in Europa noch im Sinne einer wissenschaftlichen Polizeikritik verstanden, widmet sich die vergleichsweise junge Disziplin5 heute der systematischen Erforschung polizeibezogener Phänomene und Fragestellungen.6 Dabei fördert sie Erkenntnisse zu Tage, die für Polizeiorganisationen für ihre strategische und operative Ausrichtung von grosser Bedeutung sind. Dass die Forschung für die Polizei eine wichtige Ressource ist – und vice versa – spiegelt sich auch in der zunehmenden Zusammenarbeit zwischen Polizeien und universitären Bildungseinrichtungen wider. In der Schweiz zeugen etwa diverse Kooperationen und Forschungsprojekte vom wachsenden, gegenseitigen Interesse.7 Noch dürfte der Schulterschluss aber nicht hinreichend etabliert oder gar in4 Eines der wahrscheinlich berühmtesten Beispiele ist die BrokenWindows-Theorie von Wilson und Kelling, die das Fundament der Nulltoleranzstrategie der New Yorker Polizei bildete. Vgl. dazu etwa: Kelling, George/Bratton, William: Declining Crime Rates: Insiders' Views of the New York City Story. In: Journal Of Criminal Law & Criminology, 88 (4), 1998, S. 1217–1232. 5 Zur (vornehmlich deutschen) Geschichte der Polizeiwissenschaft vgl. Kersten, Joachim: «Polizeiwissenschaft». Eine programmatische Standortbestimmung. In: SIAK-Journal – Zeitschrift für Polizeiwissenschaft und polizeiliche Praxis, 1, 2012, S. 6–8. 6 Neidhardt, Klaus: Polizeiwissenschaft. In: Lange, Hans-Jürgen (Hrsg.): Wörterbuch zur Inneren Sicherheit, VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2006, S. 243. 7 Verschiedene Polizeikorps, allen voran die Stadtpolizei Zürich, pflegen den regelmässigen Austausch mit universitären Bildungsinstitutionen. Bemerkenswert ist an dieser Stelle etwa die vom Institut für Delinquenz und Kriminalprävention der Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW) durchgeführte Evaluation des Pilotprojekts zum Einsatz von Bodycams bei der Stadtpolizei Zürich und der Transportpolizei. Vgl. dazu: Manzoni, Patrik/Baier, Dirk: Evaluation des Pilotprojekts zum Einsatz von «Bodycams» bei der Stadtpolizei Zürich und der Transportpolizei, Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, ZHAW, März 2018. Das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) fördert überdies die angewandte Polizeiforschung hinsichtlich der Polizei, indem es die Arbeiten, die im Rahmen der höheren Fachprüfung verfasst werden, koordiniert sowie Personen, die akademisch zur Polizei forschen, unterstützt und regelmässig an Forschungsprojekten teilnimmt. Siehe dazu: https://www.institut-police.ch/de/wissen/ angewandte-forschung (letzter Zugriff 9. Oktober 2020).
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DIE BRÜCKE SCHLAGEN ZWISCHEN WISSENSCHAFT UND PRAXIS
stitutionalisiert sein. Dafür gibt es nachvollziehbare Gründe: Das Monitoring neuster wissenschaftlicher Erkenntnisse, die vertiefte Recherche zu und die Analyse von aktuellen (Kriminalitäts-)Phänomenen und Handlungsfeldern, das Erarbeiten von Konzepten zur Umsetzung in die Praxis – all dies nimmt viel Zeit in Anspruch. Zeit, die weder die strategischen Entscheidungsträgerinnen und -träger noch die operativen Einsatzkräfte entbehren können und sollen. Mehr Wissenschaft im Alltag dank innovativen Instrumenten Mit dem Projekt «Sophia» schliesst das Fachreferat diese Lücke und bringt die Ressource «Forschung» aktiv in die Polizeipraxis ein, indem der Polizeileitung zu polizeirelevanten Themen regelmässig wissenschaftliche Erkenntnisse zur Verfügung gestellt werden. Dabei kommen zwei neu geschaffene Instrumente zur Anwendung: der sogenannte «wissenschaftliche Input für die Polizeileitung» (WIP) sowie die organisationsübergreifende und systematische Vernetzung des vorhandenen, internen Fachwissens. Im Rahmen des WIP wird die Polizeileitung viermal jährlich über interessante Studien bzw. Forschungsergebnisse zu polizeirelevanten Themen informiert. Dabei orientiert sich das Fachreferat an dem, was beispielsweise Ralph Berthel, ehemaliger Abteilungsleiter im Landeskriminalamt Sachsen und Dozent an der Ruhr-Universität Bochum, 2015 als Kernaufgabe des innovativen Instruments «Think Tank Polizei» skizzierte: Die Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter analysieren laufend gesellschaftliche, politische und wissenschaftliche Entwicklungen8, prüfen ihre Relevanz für die polizeiliche Aufgabenerfüllung und präsentieren diese anschliessend kurz und prägnant der Polizeileitung.9 Durch die Ausarbeitung konkreter Vorschläge bzw. Empfehlungen werden strategische Grundsatzentscheidungen auf diese Weise nicht nur vorbereitet, sondern aktiv angeregt. Um den Austausch und die Vernetzung nicht nur vertikal, sondern auch horizontal zu stärken, führt das Fachreferat ausserdem zweimal jährlich eine Sitzung mit sämtlichen wissenschaftlich arbeitenden Organisationseinheiten der Kantonspolizei Basel-Stadt durch. Denn bereits jetzt ist in der Kantonspolizei Basel-Stadt eine beachtliche Menge an wissenschaftlicher Expertise vorhanden:
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So verfolgen verschiedene Dienststellen aktuelle Forschungsergebnisse ihrer jeweiligen Disziplin10 und diverse Mitarbeitende erarbeiten im Rahmen von Weiterbildungen oder berufsbegleitenden Studien wissenschaftliche Arbeiten. Mit dem neuen Austauschformat werden die wissenschaftlich arbeitenden Dienststellen vernetzt und internes Fachwissen ausgetauscht. So sollen interdisziplinäre, bereichsübergreifende Projekte initiiert und gleichzeitig Vorschläge für den WIP aus allen teilnehmenden Organisationseinheiten eingebracht werden. Nachdem zu Beginn des Jahres eine Bedarfsanalyse durchgeführt wurde, fand die erste dieser Austauschsitzungen im November 2020 statt. Forschungsprojekte für die Polizei Trotz der Fülle an wissenschaftlicher Forschung können längst nicht alle Fragen aus der Basler Polizeipraxis mit der bestehenden Literatur beantwortet werden. Nach dem Vorbild ähnlicher Stellen in Deutsch- Langfristig soll das Projekt dazu land11 führt das Fachreferat des- beitragen, das Gewaltvorkommen wegen auch eigene Untersu- in Basel-Stadt nicht nur besser zu chungen durch, wie aktuell für verstehen, sondern auch wirksamer die Themen Gewalt und Men- bekämpfen zu können. schenhandel. Diese beiden Deliktsbereiche bilden gemeinsam mit Einbruchdiebstahl seit 2017 die regierungsrätlichen Schwerpunkte bei der Kriminalitätsbekämpfung in Basel-Stadt. Im Rahmen eigener Forschungsprojekte begleiten die Fachreferentinnen die Schwerpunktsetzung wissenschaftlich und analysieren ausgewählte Teilaspekte.12 Im Bereich der Gewaltbekämpfung ist dabei insbesondere die kantonale Gewaltsituation von Interesse. Seit mehreren Jahren rangiert die Stadt Basel auf dem ersten Platz der Liste der gewalttätigsten Städ-
8 Derzeit beobachtet werden etwa aktuelle Entwicklungen wie die gewalttätigen Ausschreitungen in Frankfurt und Stuttgart oder auch die Schwierigkeiten, die sich bei der polizeilichen Durchsetzung der Corona-Massnahmen für die Polizistinnen und Polizisten ergeben. 9 Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil II), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 6, 2015, S. 165. 10 Als Beispiele seien etwa die Abteilungen «Recht», «Verkehrssicherheit» oder der Psychologische Dienst genannt. 11 Für einen Überblick der verschiedenen polizeilichen Forschungsstellen (Stand 2012) in Deutschland vgl. Lorei, Clemens/Gross, Hermann (Hrsg.): Polizei & Wissenschaft. Themenheft Polizei & Forschung, Ausgabe 3, 2012. 12 Regierungsrat des Kantons Basel-Stadt: Kriminalitätsbekämpfung einschliesslich Strafverfolgung Festlegung der Schwerpunkte 2019–2021, Regierungsratsbeschluss vom 30. April 2019, S. 2–10.
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DIE BRÜCKE SCHLAGEN ZWISCHEN WISSENSCHAFT UND PRAXIS
te der Schweiz.13 Die Fachreferentinnen gehen der Frage nach, warum das so ist und führen u.a. eine Situations-, eine Ursachen- sowie eine Massnahmenanalyse durch. Das Ziel ist dabei, das baselstädtische Gewaltvorkommen aus verschiedenen Perspektiven zu beleuchten und auf Basis der so erlangten Erkenntnisse Massnahmen zur zielgerichteten Gewaltbekämpfung umzusetzen. Neben der vertieften Analyse des Hellfelds anhand verschiedener Statistiken14 sowie relevanter Polizeirapporte, führen die Fachreferentinnen Interviews Die Etablierung dieser angewand- mit Experten/-innen, prüfen ten Forschung von der Polizei verschiedene Möglichkeiten für die Polizei ist denn auch das für aussagekräftige Städtelangfristige Ziel. vergleiche, begleiten (rein beobachtend) Polizeieinsätze an sogenannten Hotspots und tragen Informationen zum subjektiven Kriminalitätsempfinden zusammen. Dabei arbeiten sie eng mit den Spezialisten/-innen der Lage, den Statistischen Ämtern des Kantons und des Bundes sowie weiteren internen und externen Fachstellen zusammen. Auf Basis dieser Teilanalysen erarbeiten die Fachreferentinnen in einem nächsten Schritt ein Gesamtbild bzw. -modell der baselstädtischen Gewaltkriminalität und leiten daraus erste Anknüpfungspunkte für die gezielte Bekämpfung und Massnahmenplanung ab. Langfristig soll das Projekt dazu beitragen, das Gewaltvorkommen in Basel-Stadt nicht nur besser zu verstehen, sondern auch wirksamer bekämpfen zu können. Auch im Bereich «Menschenhandel» führt das Fachreferat derzeit ein Projekt durch. Der Menschenhandel ist ein klassisches Hol-Delikt, d. h. die Strafverfolgungsbehörden müssen aktiv ermitteln, damit Fälle zutage gefördert werden. Hinzu kommt, dass die Aussagebereitschaft der mutmasslichen Opfer aus verschiedenen Gründen gering ist und sich die Ermittlungen aufgrund fehlender objektiver Beweise äusserst komplex und aufwendig gestalten. Im Zuge der Schwerpunktsetzung 2017 wurde die Verfolgung von Menschenhandel intensiviert. Dabei wurde deutlich, dass die Vernetzung und Zusammenarbeit zwischen den verschiedenen operativ tätigen Einheiten15 ein wesentlicher Erfolgsfaktor bei der Bekämpfung von Menschenhandel ist. Deswegen erfasst eine Fachreferentin anhand von leitfadengestützten Expertinnen- und Experteninterviews systematisch sämtliche Schnittstellen und Prozesse
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bei der Identifikation und der Bearbeitung von Menschenhandelsfällen und unterzieht diese anschliessend einer qualitativen Inhaltsanalyse. So können Herausforderungen im Ist-Zustand identifiziert und die nötigen Optimierungen vorgenommen werden. In einem nächsten Schritt gilt es, die intern und extern vorhandenen Daten zu Menschenhandel (polizeiliche Kriminalstatistik, Polizeirapporte, Statistiken von NGOs) zusammenzutragen und so aufzubereiten, dass künftig Massnahmen evidenzbasiert geplant werden können. Neben den oben aufgezeigten Hauptaufgaben führt das Fachreferat kleinere Auftragsrecherchen durch, koordiniert und redigiert die Beantwortung von politischen Vorstössen16 und berät intern Personen bei der Entwicklung von Fragestellungen für wissenschaftliche Arbeiten. Als Kontaktstelle für Universitäten und Fachhochschulen nimmt es überdies externe Forschungsanfragen entgegen. Neu führt das Fachreferat ausserdem Evaluationen von Pilotprojekten bzw. polizeilichen Massnahmen durch. Ausblick Die Polizeiarbeit wird auch in 10 Jahren noch komplex sein – oder gar komplexer werden. Deswegen plant das Fachreferat bereits jetzt diverse Projekte, um der Polizeileitung auch künftig mit ganzheitlichen Lösungsansätzen bei der Bewältigung von alten und neuen Herausforderungen zur Seite stehen zu können. So soll etwa eine Datenbank mit (polizei-)wissenschaftlicher Literatur aufgebaut werden, die für alle Mitarbeitenden der Kantonspolizei Basel-Stadt zugänglich ist. Je nach Forschungslücken, die in den Bereichen «Gewaltbekämpfung» und «Menschenhandel» erkannt werden, sind ausserdem weitere – gegebenenfalls auch grössere – Forschungsvorhaben denkbar. Nicht zuletzt gilt es, die Zusammenarbeit mit universitären Bildungseinrichtungen weiter zu intensivieren. 13 Bundesamt für Statistik: Polizeiliche Kriminalstatistik, Jahresbericht 2019 der polizeiliche registrierten Straftaten, Neuchâtel 2020, S. 19, aufrufbar unter: https://www.bfs.admin.ch/bfs/de/home/ statistiken/kriminalitaet-strafrecht/polizei.assetdetail.11147486. html (letzter Zugriff 12. Oktober 2019). 14 Relevant sind etwa neben der polizeilichen Kriminalstatistik auch die Opferhilfestatistik und die Unfallstatistik der SUVA, die auch Daten zu Gewalt enthält. 15 Darunter fallen u. a. die Kantons- und die Kriminalpolizei, die Staatsanwaltschaft, das Amt für Wirtschaft und Arbeit, das Migrationsamt sowie diverse NGOs. 16 Sofern diese die eigenen Themen betreffen oder von gesamtbetrieblicher Bedeutung sind und nicht in das Aufgabengebiet einer anderen Dienststelle fallen.
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DIE BRÜCKE SCHLAGEN ZWISCHEN WISSENSCHAFT UND PRAXIS
Denn wie die bisherige Arbeit des Fachreferats zeigt, ist der Nutzen intern betriebener Forschung enorm: Dank wissenschaftlicher Methoden und Ansätze werden Problemfelder mit ergebnisoffener Praxisperspektive so untersucht, dass daraus weitere strategische und operative Schlüsse gezogen werden können. Die Etablierung dieser angewandten Forschung von der Polizei für die Polizei ist denn auch das langfristige Ziel, das es mittels der Brücke zwischen Wissenschaft und Praxis zu erreichen gilt.17 Verwendete Literatur Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil I), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 5, 2015, S. 125–130. Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil II), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 6, 2015, S. 159–165. 17 Jarchow, Esther: Forschung als anerkannte Ressource der Polizei. In: Frevel, Bernhard/Gross, Hermann (Hrsg.): Empirische Polizeiforschung XIX: Bologna und die Folgen für die Polizeiausbildung. Band 20, Frankfurt 2016.
Bundesamt für Statistik: Polizeiliche Kriminalstatistik, Jahresbericht 2019 der polizeiliche registrierten Straftaten, Neuchâtel 2020, aufrufbar unter: https://www.bfs.admin.ch/bfs/de/home/statistiken/ kriminalitaet-strafrecht/polizei.assetdetail.11147486.html (letzter Zugriff 12. Oktober 2019). Jarchow, Esther: Forschung als anerkannte Ressource der Polizei. In: Frevel, Bernhard/Gross, Germann (Hrsg.): Empirische Polizeiforschung XIX: Bologna und die Folgen für die Polizeiausbildung. Band 20, Frankfurt 2016. Kelling, George/Bratton, William: Declining Crime Rates: Insiders' Views of the New York City Story. In: Journal Of Criminal Law & Criminology, 88 (4), 1998, S. 1217–1232. Kersten, Joachim: «Polizeiwissenschaft». Eine programmatische Standortbestimmung. In: SIAK-Journal – Zeitschrift für Polizeiwissenschaft und polizeiliche Praxis, 1, 2012, S. 4–18. Lorei, Clemens/Gross, Hermann (Hrsg.): Polizei & Wissenschaft. Themenheft Polizei & Forschung, Ausgabe 3, 2012. Manzoni, Patrik/Baier, Dirk: Evaluation des Pilotprojekts zum Einsatz von «Bodycams» bei der Stadtpolizei Zürich und der Transportpolizei, Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, ZHAW, März 2018. Neidhardt, Klaus: Polizeiwissenschaft. In: Lange, Hans-Jürgen (Hrsg.): Wörterbuch zur Inneren Sicherheit, VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2006, S. 243–247. Regierungsrat des Kantons Basel Stadt: Kriminalitätsbekämpfung einschliesslich Strafverfolgung Festlegung der Schwerpunkte 2019–2021, Regierungsratsbeschluss vom 30. April 2019, S. 2–10.
Résumé Jeter des ponts entre science et pratique Le travail de la police est devenu à bon nombre d’égards bien plus complexe. Aujourd’hui plus que jamais, la mission des forces de l’ordre consiste à répondre à des exigences contradictoires, entre changements sociétaux, technologiques et garantie permanente de sécurité publique. Il y a longtemps que les défis stratégiques et opérationnels au quotidien outrepassent le domaine de compétence de chaque individu. Les organes dirigeants des polices sont ainsi régulièrement amenés à adopter des approches
holistiques et des méthodes innovantes. À côté de cela, les scientifiques du monde entier se posent le même genre de questions dans leurs études sur la police et ses missions. Comment mieux protéger les policières et policiers face aux agressions ? Quels sont les axes permettant d’endiguer la criminalité dans l’espace public ? Et où placer le curseur entre répression et prévention ? Le travail d’un comité d’expert·e·s institué en 2018 auprès de la Police cantonale de Bâle-Ville a permis de bâtir ces ponts entre constats scientifiques et réalités pratiques.
Riassunto Costruire un ponte tra scienza e pratica Il lavoro di polizia è diventato più complesso sotto molti punti di vista: oggi più che mai, ci si muove in equilibrio tra il costante cambiamento sociale e tecnologico, da una parte, e la necessità di garantire continuamente la sicurezza pubblica, dall’altra. Le sfide strategiche e operative giornaliere oltrepassano ormai la sfera di competenza dei singoli individui. Gli organi dirigenti delle polizie fanno quindi regolarmente ricorso a soluzioni e concetti globali e in-
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novativi. Allo stesso tempo, anche il mondo scientifico si pone domande simili sulla polizia e sui relativi compiti: come proteggere meglio gli agenti di polizia da possibili attacchi? Quali concetti si possono applicare per limitare la criminalità negli spazi pubblici? E qual è l’equilibrio giusto tra repressione e prevenzione? La Polizia cantonale di Basilea-Città ha fondato nel 2018 un gruppo di esperti che, convertendo scoperte scientifiche in concetti applicabili nella pratica, sta costruendo un ponte tra questi due ambiti.
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Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen Stefan Schmid Chef Mobile Polizei / Botschaftsschutz, Kantonspolizei Bern
Zusammenfassung
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Grösser, spektakulärer und hin zum erlebnisorientierten Event – eine gewinnbringende Formel, die die Entwicklung vieler Veranstaltungen der vergangenen Jahre umschreibt. Diese Entwicklung stellt aber auch stetig steigende Ansprüche an die Veranstaltungssicherheit. Spätestens die tragischen Ereignisse der Loveparade in Duisburg haben dieses Bewusstsein verstärkt und den Begriff des Crowd Management massentauglich gemacht. Doch wo beginnt und wo endet das Crowd Ma-
nagement? Was beinhaltet dieser neuzeitliche Ausdruck und wo sieht sich die Polizei, wenn überhaupt, bei diesem Thema in der Verantwortung? Diesen und weiteren Fragen wurden in der Diplomarbeit «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen» nachgegangen, welche im Rahmen der höheren Fachprüfung zum Polizist erfolgte. Der nachfolgende Bericht fasst die wichtigsten Erkenntnisse der Arbeit zusammen.
Duisburg, 24. Juli 2010. An diesem lauen Sommertag deutet nichts darauf hin, dass die bevorstehende 19. Loveparade auch die letzte sein würde. Die Strecke in Richtung des ehemaligen Güterbahnhofes, die zum Festgelände führt, ist zwar stark frequentiert, aber lange Zeit keineswegs besorgniserregend. Dann, absolut unerwartet und in einer nicht vorhersehbaren Geschwindigkeit, geschieht kurz vor 17 Uhr die Katastrophe: Der Druck auf die Menschenmenge steigt unaufhörlich. Schreie, nach Luft ringende und um Hilfe rufende Menschen lassen nur erahnen, welche Tragödie sich in diesem Augenblick inmitten von fröhlich feiernden Menschen abspielt. Knapp 30 Minuten später die traurige Gewissheit: Die Einsatzkräfte und der Veranstalter erhalten erstmals Kenntnis von 15 bis 20 Todesopfern, welche sich im Zugangsbereich vom Veranstaltungsgelände befinden – genau dort, wo vor wenigen Minuten das Gedränge aufgetreten ist. Dort, wo wenige Stunden zuvor nichts auf den Tod von insgesamt 21 jungen Menschen hingewiesen hat, die an massiven Brustkompressionen verstorben sind.
Dem nicht genug, müssen sich in den darauffolgenden Wochen weitere 652 Personen mit teils schwersten Verletzungen in Behandlung begeben. Ihre Narben erinnern bis zum heutigen Tag an die tragischen Ereignisse. Es treten posttraumatischen Belastungsstörungen auf, von denen eine bedenkliche Anzahl in den darauffolgenden Jahren gar in Suiziden endet. In der Geschichte von Grossveranstaltungen ist es immer wieder zu tragischen Zwischenfällen gekommen, meist auch mit einer Vielzahl an verletzten oder verstorbenen Besucherinnen und Besuchern. Auf der Suche nach Erklärungen werden unterschiedlichste Faktoren als Auslöser solch tragischer Ereignisse genannt. Gemeinsam haben diese einzig, dass sich immer grosse Menschenansammlungen zu einem konkreten Thema zusammenfinden. Neben der Frage nach den Gründen eines Zwischenfalls kommt – auf der Suche nach Schuldigen – sehr schnell auch die Frage nach den Zuständigkeiten auf. Kritisch thematisiert wird dabei meist auch die Rolle der Polizeiorgane sowie deren Verantwortlichkeiten und deren Vorgehensweise.
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Haben sich Veranstaltungen in Bezug auf die Sicherheit der Besucherinnen und Besucher wirklich so negativ entwickelt oder wurden wir seit den Ereignissen der Loveparade nur sensibler für das Thema? Und konkret, was liegt letztendlich in der Verantwortlichkeit der Polizei und was kann diese unternehmen, um solche Katastrophen weitestgehend auszuschliessen? Als Führungskraft der Kantonspolizei Bern sieht sich der Autor wiederholt mit der Organisation wie auch der Leitung von Veranstaltungen konfrontiert, welche erhöhte Personenfrequenzen auf begrenztem Raum zur Folge haben. Als Absolvent der höheren Fachprüfung Polizist II entschied er sich daher, seine Arbeit auf die vorgängig erwähnten Fragestellungen auszurichten. Die daraus resultierende Diplomarbeit «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen»1, welche in enger Zusammenarbeit mit nationalen wie auch internationalen Polizei- und Veranstaltungsorganen erarbeitet wurde, stiess auf unerwartet grosses Interesse. Durch die Prämierung mit dem Innovationspreis 2017 des Verbandes Schweizerischer Polizei-Beamter (VSPB) konnte ein erweiterter Kreis für das Thema sensibilisiert werden. Dies spiegelt sich bis heute in der Nachfrage von inländischen Polizeikorps bis hin zur Deutschen Hochschule der Polizei nach Referaten zu diesem Thema wider. Schon in der Anfangsphase der Arbeit zeigte sich, dass die Gründe für die Entstehung von kritischen Situationen bei Menschenansammlungen äusserst vielseitig sein können. Um zu verstehen, weshalb eine dichtgedrängte Menschenmasse vor einer Bühne nicht zeitnah einen Panikausbruch zur Folge hat, müssen verschiedenste Parameter in Betracht gezogen werden. Neben der Gruppendichte und der Gruppendynamik spielen auch das persönliche Interesse und die individuellen Gefühlsregungen eine wichtige Rolle in der Entstehung gefährlicher Lagen.2 Für das Individuum ist es ein Unterschied, ob sein Konzertbesuch vor, unmittelbar nach oder Jahre nach einem Terroranschlag wie beispielsweise demjenigen am Konzert von Ariana Grande in Manchester stattfindet. Neben den individuellen, persönlichen Erfahrungen spielen aktuelle Ereignisse im Verhalten einer Menschenansammlung eine bedeutende Rolle.3 So reichte in einer Public-Viewing-Zone in Turin die
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simple Aussage «Bombe» eines Besuchers aus, um die Menschenmasse in eine ausserordentliche Lage zu versetzen. Das Resultat dieser unkontrollierten, panischen Bewegung: 1500 verletzte Besucherinnen und Besucher.4
Abbildung 1: Testlauf Personen pro Quadratmeter
Weitere Faktoren wie die individuelle Reaktionsschwelle und Reaktionsart, das persönliche Informationsbedürfnis oder auch die Psychologie der Massen spielen in der Entstehung solcher Phänomene entscheidende Rollen.5 Zu diesen Parametern erfolgten Test- [D]ie Gründe für die Entstehung läufe mit Polizeiaspirantinnen von kritischen Situationen bei und Polizeiaspiranten, bei der Menschenansammlungen [können] das persönliche Empfinden bei äusserst vielseitig sein. einer stetig grösser werdenden Personendichte oder unter ändernden Ausseneinflüssen erhoben wurde. Die dabei getätigten Videoaufnahmen dienen den Einsatzkräften noch heute zur visuellen Abschätzung davon, wie viele Personen sich in einem Teilbereich aufhalten respektive ab wann eine konkrete Gefährdung anhand der Dichte eintreten könnte. All diese wichtigen, psychologischen Fragmente mussten in der Themenaufbereitung eingehend betrachtet werden, um letztlich verwertbare Massnahmen ableiten zu können. Als «Polizist ab der Basis» 1 Schmid Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. 2 Vgl. Le Bon Gustave (1895), Psychologie des foules, Paris, sowie Le Bon Gustave (1982), Psychologie der Massen, Stuttgart. 3 Vgl. ebd. 4 Vgl. [s.n.] (2018), Bubenstreich soll Massenpanik in Turin ausgelöst haben, blick.ch, 1. Oktober. h t t p : // w w w. b l i c k . c h /s p o r t /f u s s b a l l /c h a m p i o n s l e a g u e / pa nik-wegen-boeller-verletzte-bei-public-viewing-in-turinid6781581.html (01.06.2017). 5 Vgl. Zacherle, Christian (2014), Crowd Management, Verhinderung von Massenphänomenen bei Grossveranstaltungen, Hamburg, sowie Le Bon Gustave (1982), Psychologie der Massen, Stuttgart.
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Abbildung 2: Crowd Management und Crowd Control während einer Veranstaltung 6
ohne entsprechendes Studium war dies für den Autor kein leichtes Unterfangen. Einfacher hingegen erschienen die sicherheitspolizeilichen Themenfelder. Durch sowohl eine kantonale Klärung der Rollenverständnisse als auch eine Definition der ZustänLetztlich scheint es bei der digkeitsbereiche zwischen Bewältigung des Themas Crowd dem Veranstalter (Crowd Management von zentraler Management) und der PoliBedeutung zu sein, Grossveran- zei (Crowd Control) konnten staltungen in enger Zusammen- bei der Kantonspolizei Bern arbeit mit allen Instanzen zu einheitliche Handlungsrichtorganisieren. linien erlassen werden. Dies geschah immer unter Berücksichtigung der Gewaltentrennung zwischen den Gemeinden und den kantonalen Organen wie auch basierend auf der vorherrschenden Rechtslage. Bei dieser Rollenklärung stellte sich heraus, dass viele Veranstalter sich sowohl ihrer Verantwortung als auch der Problematik des Crowd Management kaum bewusst waren. Auch die Bewilligungsinstanzen von Veranstaltungen wurden intensiv in diesen klärenden Prozess miteinbezogen. Letztlich scheint es bei der Bewältigung des Themas Crowd Management von zentraler Bedeutung zu sein, Grossveranstaltungen in enger Zusammenarbeit mit allen Instanzen zu organisieren. Nur so kann vom jeweiligen Fachwissen der grösstmögliche Nutzen für die Sicherheit der Besucherinnen und Besucher abgeleitet werden. Die enge Zusammenarbeit erleichtert nicht nur die gesamte Planungsphase ungemein, sondern auch eine mögliche gemeinsame Ereignisbewältigung.
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Diese verstärkt interdisziplinäre Zusammenarbeit entwickelte sich in den letzten Jahren insbesondere in Deutschland, wo sie als äusserst nachhaltig und zielorientiert beurteilt wird.7 Der jährlich wiederkehrende, bundesweite Austausch zwischen Veranstaltern, Sicherheitsdiensten, Bewilligungsbehörden und Vertretern der Polizei spricht hierzu Bände. Der bilaterale Austausch von aktuellem Fachwissen scheint ein Schlüsselelement zur Wahrung der Sicherheit künftiger Veranstaltungen zu sein. In den vergangenen Jahren sensibilisierten sich viele in- und ausländische Polizeikorps im Bewusstsein, dass schon allein das Vorhandensein von Menschenansammlungen eine grosse Herausforderung darstellen kann. Diese Wahrnehmung wurde mit den terroristischen Anschlägen der Neuzeit nicht nur überproportional verstärkt, sondern auch als konkretes Problem für die betroffenen Stellen erkannt. Zudem spiegelt sich die Verunsicherung von Besucherinnen und Besuchern in deren Verhaltensweisen wider, sodass kleinste Zwischenfälle wie Stromausfälle oder pyrotechnische Effekte panische Zustände auslösen können. Auch simple, jedoch unerwartete Wetterlagen können Besucherinnen und Besucher einer Veranstaltung in eine dynamische Lage versetzen, welche sich im Akutstadium weder durch den Veranstalter noch durch die Polizei unter Kontrolle bringen lassen. Um solche unerwünschten Lagebilder gar nicht erst entstehen zu lassen, setzen immer mehr Veranstalter 6 Schmid Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. 7 Ebd.
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auf umfassende Präventivmassnahmen.8 Diese sind äusserst vielfältig und beschränken sich nicht nur auf eine reine Begrenzung von Besucherzahlen oder auf Zugangskontrollen. Beispielsweise kommen vermehrt Apps zum Einsatz, welche die Besucherinnen und Besucher noch vor Beginn einer Veranstaltung mit Informationen versorgen. Diese Apps werden auch während der Veranstaltung genutzt, um beispielsweise die nächsten Interpreten anzukündigen, eine Vorinformation zum Einsatz von Pyrotechniken zu liefern oder ganz einfach wechselnde Wetterbedingungen frühzeitig einer breiten Masse bekannt zu geben. Dieser Art des Beziehungsaufbaus zwischen Veranstalter und Besucherinnen und Besuchern ist es wohl auch zu verdanken, dass die grossangelegte Räumung des «Rock am Ring» 2017 aufgrund des Verdachts auf einen bevorstehenden terroristischen Anschlag geordnet, äusserst schnell und ohne Zwischenfälle verlief. Auch der synchrone Informationsfluss über Screens, welche beispielsweise das Verhalten der Besucherinnen und Besucher in unterschiedlichsten Situationen wiedergeben, scheint seine Wirkung nicht zu verfehlen. Durch wiederholte Einspielungen werden Flucht- und Rettungswege nachhaltig im Unterbewusstsein verankert, was im Ereignisfall lebensrettende Zeit einsparen kann. Die Möglichkeiten an Massnahmen sind äusserst vielfältig und auch ihr Wirkungsgrad ist unterschiedlich. Viele der durch den Veranstalter ergriffenen Massnahmen können auch durch die polizeilichen Einsatzkräfte effizient genutzt werden. Zur Übersicht von begleitenden Massnahmen wurde als Beilage zur Diplomarbeit ein Massnahmenkatalog erstellt, welcher einerseits vom Veranstalter, aber auch von der Polizei genutzt werden kann. Ein weiteres Schlüsselelement zum Erfolg scheint ein stetiger, gezielt gesteuerter Informationsfluss zuhanden der Besucherinnen und Besuchern zu sein.9 Natürlich kommt beim Thema Crowd Management auch immer die Frage auf, wie hoch eine Belegung des Veranstaltungsbereiches sein darf. Hier zeigte sich in der Erarbeitung schnell, dass eine Begrenzung der Personenzahl in Abhängigkeit von der zur Verfügung stehenden Fläche lediglich bei umfriedeten Geländen sinnvoll erscheint. Bei öffentlich zugänglichen Veranstaltungsorten, beispielsweise bei einem grossen Jahrmarkt, ist eine Messung schwierig und kann nur punktuell erfolgen, was eine nachhaltige Berechnung von Personen pro Quadratmeter so gut wie verunmög-
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licht. Erschwerend kommt in beiden Fällen hinzu, dass gewisse Gebiete immer stärkeres Interesse hervorrufen als andere, was eine ungleiche Verteilung der Personenzahl auf dem Gebiet zur Folge hat. Grundsätzlich basieren die in der Arbeit umschriebenen Personendichten nach Quadratmeter auf den gängigen Richtlinien der Gebäudeversicherungen und der Vereinigung kantonaler Feuerversicherungen, welche aber allenfalls auf die örtlichen und zeitlichen Gegebenheiten einer Veranstaltung anzupassen sind. Neben den in der Planungsphase erhobenen Grobindikatoren wie Veranstaltungsfläche sowie erwartete Besucherzahlen und deren Platzbedürfnisse konnten sehr gute Erfahrungen mit sogenannten Crowd- [E]ine Begrenzung der PersonenSpottern erzielt werden. Diese zahl in Abhängigkeit von der zur haben einzig die Aufgabe, die Verfügung stehenden Fläche Bewegungen der Menschen- [erscheint] lediglich bei umfriedemasse zu beobachten, allfällige ten Geländen sinnvoll. Ballungen frühzeitig zu erkennen und diese zu melden. Dadurch kann der Veranstalter und gegebenenfalls die Einsatzleitung der Polizei schnell und effizient Massnahmen ableiten und entsprechende Aufträge erteilen. Die Crowd-Spotter, welche vorgängig in einer Schulung in der visuellen Einschätzung von Personendichten ausgebildet werden, können sowohl durch den Veranstalter als auch durch die Polizei eingesetzt werden. Natürlich können heute mittels modernster Mittel Personenbelegungen in einem bezeichneten Umfeld erhoben werden. Diese Messdaten liefern zwar Indikatoren, ersetzen aber nach wie vor nicht das sachkundige Auge am Objekt. Daher ist die kontinuierliche Überwachung der Personenbelegung und deren Dichte ein weiteres Schlüsselelement für die Sicherheit einer Veranstaltung. Schlussendlich entscheiden unterschiedlichste Parameter über eine Risikoeinstufung im Crowd Management. Aufgrund der Vielfältigkeit, der teils hohen Komplexität und der Abhängigkeit wurde bei der Kantonspolizei Bern, bezugnehmend auf die erhobenen Erkenntnisse, eine Checkliste erstellt. Diese hat zum Ziel, dem polizeilichen Einsatzleiter zum Thema Crowd Management eine einfache Lageabschätzung 8 Schmid Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. 9 Ebd.
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und optimierte Lösungsansätze darzulegen. Dank einzeln zu beurteilenden Punkten können gezielt Optimierungen vorgenommen werden. Für eingehendere Beurteilungen steht der Autor den direkt betroffenen Führungsorganen als Single Point of Contact zur Verfügung. Die operative Umsetzung vorgenannter Massnahmen erfolgte bei der Kantonspolizei Bern per 1. Januar 2018 und bewährte sich bei den unterschiedlichsten Veranstaltungen, unter anderem auch beim Formel-E-Rennen in Bern, welches mit einer Personenfrequentierung von rund 130 000 Besucherinnen und Besuchern sehr herausfordernd war. Auch für spontan eintretende Ereignisse, welche in der Diplomarbeit nicht explizit bearbeitet wurden, konnte eine Checkliste mit den wichtigsten Verhaltensregeln zu den Grundsätzen des Crowd Management erarbeitet werden. Abschliessend kann festgehalten werden, dass die Thematik des Crowd Managements keine neuzeitliche Erscheinung ist. Vielmehr hat nach den Ereignissen der Loveparade eine Sensibilisierung für das Thema stattgefunden, welche bis heute andauert. Ein
umfassender Erfahrungsaustausch zwischen Veranstaltern, den Bewilligungsbehörden sowie der Polizei wird wohl auch künftig äusserst wichtig sein. Auch wenn in diesem Jahr Grossveranstaltungen pandemiebedingt ausgeblieben sind, so ist mittelfristig mit einem gewissen Nachholbedarf zu rechnen. Daher ist auch künftig der themenbezogenen Entwicklung sowie den Erfahrungen und Lehren grosse Beachtung zu schenken – zur Sicherheit aller Besucherinnen und Besucher und damit sich Ereignisse wie das vom 24. Juli 2010 in Duisburg nie mehr wiederholen.
Literatur Le Bon, Gustave (1895), Psychologie des foules, Paris. Le Bon, Gustave (1982), Psychologie der Massen, Stuttgart. Schmid, Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. [s.n.] (2018), Bubenstreich soll Massenpanik in Turin ausgelöst haben, blick.ch, 1. Oktober. http://www.blick.ch/sport/fussball/ championsleague/panik-wegen-boeller-verletzte-bei-public-viewingin-turinid6781581.html Zacherle, Christian (2014), Crowd Management, Verhinderung von Massenphänomenen bei Grossveranstaltungen, Hamburg.
Résumé La gestion des rassemblements publics par la police lors des événements de grande envergure Toujours plus grandes, plus spectaculaires et plus interactives : une formule gagnante qui décrit de nombreuses manifestations organisées ces dernières années. Cependant, cela s’accompagne d’exigences toujours plus élevées en matière de sécurité. Les événements tragiques de la Love Parade de Duisbourg ont accru cette prise de conscience et ont permis d’adapter le concept de crowd management aux masses. Mais où commence et où s’arrête la gestion des rassem-
blements publics ? Que signifie ce nouveau concept et dans quelle mesure, le cas échéant, la police se considère-t-elle comme responsable de cette question ? Ces interrogations, parmi d’autres, ont été étudiées dans le travail de diplôme intitulé Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen (« La gestion des rassemblements publics par la police lors des événements de grande envergure »), rédigé dans le cadre de l’Examen professionnel supérieur de Policière / Policier. Le présent article récapitule les principales conclusions de ce travail.
Riassunto Crowd management da parte della polizia in occasione di grandi eventi pianificabili Più grande, più spettacolare, più coinvolgente: un motto vincente che descrive lo sviluppo di molti eventi degli anni passati. Si tratta però di uno sviluppo sempre più esigente dal punto di vista della sicurezza. Gli eventi tragici della Loveparade a Duigsburg hanno rafforzato questa consapevolezza e hanno fatto conoscere alle masse il concetto di crowd management. Ma dove inizia e dove termina il crowd management?
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Cosa significa esattamente questo nuovo termine? La polizia ritiene di avere delle responsabilità in questo ambito? E se sì, in quale misura? Il lavoro di diploma per l’esame professionale superiore di agente di polizia «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen» («Crowd management da parte della polizia in occasione di grandi eventi pianificabili») ha cercato di rispondere a queste e ad altre questioni. Le sue principali conclusioni sono state raccolte in questo articolo.
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INNOVATIONSPREIS HFP
Innovationspreis HFP: für mehr Qualität, Weiterentwicklung und Innovation in der Polizeiarbeit Seit 2016 honorierte der Verband Schweizerischer Polizeibeamter (VSPB) die innovativste Diplomarbeit der höheren Fachprüfung (HFP). Ab nächstem Jahr wird der Innovationspreis HFP gemeinsam vom VSPB, dem Schweizerischen Polizei-Institut (SPI), der Konferenz der Kantonalen Polizeikommandanten der Schweiz (KKPKS) sowie der Schweizerischen Vereinigung Städtischer Polizeichefs (SVSP) verliehen. Der mit CHF 2000 dotierte Preis würdigt jährlich das Engagement einer Absolventin oder eines Absolventen der HFP für ein originelles und innovatives Projekt als Teil der Diplomarbeit. Im Rahmen dieses Projekts erarbeiten die Kandidatinnen und Kandidaten jeweils ausgehend von einer Problemstellung systematisch Schlussfolgerungen und untermauern diese mit gesicherten Erkenntnissen. Das Wesen der Diplomarbeiten erlaubt es zudem, Problemstellungen anzugehen, welche oftmals Opfer anderer Prioritäten und fehlender Ressourcen werden. Dies ermöglicht es, die Polizei weiterzuentwickeln und gesicherte Erkenntnisse zu erlangen. Neben der Auszeichnung erhöht die Sichtbarkeit, die der Gewinnerin oder dem Gewinner zuteil wird, auch die Chancen auf eine Umsetzung der vorgeschlagenen Ideen über das eigene Korps hinaus. Ausserdem profitiert die ausgezeichnete Diplomarbeit von der attraktiven Plattform der Abschlussfeier und wird Gegenstand eines Artikels in der Verbandszeitschrift police. Die sich bewerbenden Projekte werden von der Jury nach den folgenden Kriterien bewertet: Wird damit innovative Arbeit in der Polizei gefördert? Unterstützt es die Entwicklung
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eines spezifischen polizeilichen Tätigkeitsfeldes? Kann es als Modell für die Verbesserung einer polizeilichen Tätigkeit betrachtet werden? Die Jury setzt sich aus Vertretern/-innen der Partnerinstitutionen (SPI, KKPKS, SVSP und VSPB) zusammen. In der 10. Ausgabe des format magazine (2020) wurden drei Artikel von Gewinnern des Innovationspreises verfasst, und zwar von Rosario Lazzaro, Stefan Schmid und Lorenz Wyss. Die vierte Gewinnerin, Nicole Windler, hatte ihre Arbeit bereits im format magazine Nr. 8 (2018) vorgestellt.
Artikel von den Gewinnern/-innen des Innovationspreises Lazzaro, R. (Innovationspreis 2018), «Il servizio qualità in Polizia. La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione», format magazine Nr. 10 (2020), S. 71–76. Schmid, S. (Innovationspreis 2017), «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen», format magazine Nr. 10 (2020), S. 82–86. Windler, N. (Innovationspreis 2016), «Les groupes d’intervention, des bastions masculins encore pour longtemps?», format magazine Nr. 8 (2018), S. 66–70. Wyss, L. (Innovationspreis 2019), «Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft» (mit M. Ramon), format magazine Nr. 10 (2020), S. 26–32.
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DÉVELOPPEMENT DE RESSOURCES ORIENTÉES COMPÉTENCES
Développement de ressources orientées compétences Vers un écosystème numérique de la formation professionnelle policière
Dilini Jeanneret Cheffe du domaine Moyens d’enseignement, Institut Suisse de Police (ISP) Sarah Tschan Collaboratrice scientifique Moyens d’enseignement, Institut Suisse de Police (ISP)
Résumé
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En Suisse, la formation professionnelle s’est constituée au fil des décennies grâce notamment à la structuration des organisations du monde du travail (Ortra). Cet article propose dans un premier temps une perspective historique de son développement et montre, dans un deuxième temps, à quel point la flexibilisation, la constitution de réseaux de formation et, plus tard, le passage au numérique ont joué
un rôle majeur dans le monde professionnel. En tant qu’Ortra, l’Institut Suisse de Police (ISP) n’échappe pas à cette évolution et s’attèlera dans les années à venir à adapter ses supports pédagogiques selon l’approche méthodologique de l’orientation vers les compétences opérationnelles. Un défi majeur pour l’ISP dans l’écosystème numérique.
Introduction La « quatrième révolution industrielle », telle que nommée par Bauer et Ganschar (2014), transformera nos milieux de vie et nos espaces de travail au travers de la « technologie universelle en réseau ». Aussi, l’« […] extension d’internet par la mise en réseau d’objets, à des processus et systèmes de contrôle dont le déroulement ou le fonctionnement est largement numérisé […] » (Seufert, 2018, p. 5) participera à cette nouvelle numérisation de la société, par l’intermédiaire des mégadonnées ou des assistants numériques notamment. L’émergence d’une nouvelle économie de réseau – économie stimulée par la transformation numérique interconnectée – se distingue « […] par une pression plus importante à l’innovation et au changement, par l’évanescence des limites organisationnelles, par la rupture des modèles d’affaires classiques, par la modification des environnements de travail et par la transformation du travail basé sur les connaissances en travail basé sur les compétences » (Seufert, 2018, p. 6). Ces constatations font ressortir l’importance de la flexibilisation et de la numérisation de la forma-
tion professionnelle, en rendant cette dernière plus agile. Avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement de l’Examen professionnel de Policière / Policier au 1er janvier 2021, révisé dans le cadre du projet Concept général de formation (CGF) 2020, l’évaluation finale des aspirantes et aspirants de police s’oriente désormais vers les compétences opérationnelles après l’accomplissement d’une formation de base sur deux ans. Cette « orientation compétences », ainsi communément appelée, implique que les écoles et les corps de police doivent former conjointement leurs aspirant·e·s à l’aide de 30 situations de travail différentes. Cellesci incluent une description des rôles attendus des policières et des policiers, une liste de problèmes concrets comme point de départ des situations, mais aussi d’habiletés à maîtriser avec divers niveaux de compétences et, finalement, une liste d’objectifs décrivant les notions à acquérir. Sur le plan didactique et en lien avec le curriculum (plan d’étude synthétique), il s’agit de penser à des options de flexibilisation numériques qui s’inscrivent dans une logique plus clairement axée sur les compétences.
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DÉVELOPPEMENT DE RESSOURCES ORIENTÉES COMPÉTENCES
La cartographie du curriculum La cartographie du curriculum permet de visualiser d’une manière numérique l’acquisition combinée des connaissances, valeurs, normes et attitudes soutenant des compétences à mettre en œuvre dans de multiples situations de travail et d’une manière interdisciplinaire. Pour autant, cette approche méthodologique n’écarte pas la nécessité d’acquérir des connaissances en lien avec les différentes disciplines. Elle renforce plutôt l’apprentissage intégré correspondant à la pratique policière. Les activités concrètes permettant d’acquérir ces compétences sont laissées à la libre appréciation des écoles et des corps de police qui gardent donc une grande autonomie pour définir le contenu de leur propre curriculum (UNIGE, 2018 ; Chimel, 2018). Cartographier un plan d’étude selon l’orientation vers les compétences opérationnelles nécessite de rassembler les contenus d’apprentissage sur une plateforme informatique dans le but de créer un écosystème numérique. Grâce à la mise à disposition de ressources stimulantes et participatives, l’efficacité de l’apprentissage chez les apprenant·e·s se trouvera améliorée.
Cette nouvelle donne dans la formation de base des policières et des policiers a un impact important sur les manuels publiés par l’Institut Suisse de Police (ISP, voir infra pp. 91–93). Pour bien comprendre l’importance de la notion de compétences et de la pédagogie y relative, considérons un instant le passé législatif de la formation professionnelle suisse. Ceci nous permettra de mieux comprendre le lien fusionnel entre la formation professionnelle, les développements technologiques et le rôle des organisations du monde du travail (Ortra), tout comme l’impact de la flexibilisation et de la numérisation sur la collaboration entre les lieux de formation. Précisons que la flexibilisation est apparue au fil des différentes législations, impliquant ou non la collaboration entre les différents acteurs, puis la numérisation suite au développement technologique. Naissance de la formation professionnelle en Suisse : le rôle essentiel des Ortra La genèse de la formation professionnelle est liée au développement économique de notre pays et à la maind’œuvre qualifiée disponible sur le marché du travail. Au Moyen Âge déjà, les corporations (soit les artisan·e·s d’une même profession, actuellement les Ortra) étaient responsables de la règlementation du travail, de l’échange ainsi que de la formation (Bugnon, 2006). Ces corporations avaient un rôle important vis-à-vis du peuple, car c’est au travers de ces dernières que la qualité des produits vendus localement sur le marché était assurée. Leur réputation étant primordiale, et afin de garder la mainmise
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sur la qualité, elles furent dès lors responsables de la formation de leurs membres à l’exercice du métier (De Castéra, 1988). Mais ces pratiques se trouvèrent chamboulées par l’entrée en vigueur de l’Acte de Médiation (1803) qui, avec l’article 4, introduisit la liberté du commerce et de l’industrie à l’intérieur du pays : « Chaque citoyen suisse a la faculté de transporter son domicile dans un autre canton, et d’y exercer librement son industrie ; il acquiert des droits politiques conformément à la loi du canton où il s’établit ; mais il ne peut jouir à la fois des droits politiques dans deux cantons » (Tabin, 1989). Face à cette augmentation de la compétitivité, les corporations professionnelles se devaient d’agir et de trouver des solutions pour protéger leur travail, leur formation et leurs apprenti·e·s. Dès 1877, elles créèrent des règlements d’apprentissage ainsi que des plans de formation et, parallèlement, demandèrent aux instances publiques fédérales d’agir pour les soutenir face à cette nouvelle situation qui ébranlait toute l’économie1 (Tabin, 1989). La loi de 1930 Un tournant majeur dans la législation sur la formation professionnelle fut l’introduction en 1930 de la première prescription juridique qui conféra le pouvoir législatif à la Confédération et non plus aux cantons, comme c’était le cas depuis 1880 (Tabin, 1989). L’article 34 stipulait alors : « la Confédération a le droit de légiférer sur la formation professionnelle, dans l’industrie, les arts et métiers, le commerce, l’agriculture et le service de maison ». Cette loi visait principalement à soutenir les intérêts économiques du pays tout comme la mise à niveau de la main d’œuvre face à l’arrivée de nouvelles machines. Elle fut édictée conjointement avec les Dès 1877, [les corporations industries et les associations professionnelles] créèrent des professionnelles. La contribu- règlements d’apprentissage ainsi tion de ces dernières dès les que des plans de formation. origines législatives explique aujourd’hui encore le rôle majeur attribué aux associations professionnelles ainsi que la protection de leurs propres intérêts (De Castéra, 1988 ; Bugnon, 2006).
1 Il est intéressant de relever que la naissance des règlements de formation était une initiative des associations professionnelles, anciennement des corporations, ce qui souligne l’importance toujours actuelle des Ortra au sein de la formation professionnelle d’aujourd’hui encore.
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DÉVELOPPEMENT DE RESSOURCES ORIENTÉES COMPÉTENCES
La loi de 1963 Au fil du temps, la loi de 1930 se révéla de moins en moins adaptée face à la transformation de l’industrie et à l’apparition des technologies au sein de la société. Les professions en constante évolution requirent un personnel de plus en plus qualifié pour répondre aux nouvelles exigences du marché du travail. Le nombre d’apprenti·e·s et de (nouvelles) professions réglementées liées au développement industriel (238 professions initiales Dès les années 1970, nous sommes en 1961 et toujours autant en à l’aube du concept plus connu 2020 – SEFRI, 2020) évolua aujourd’ hui sous le nom de la aussi de manière exponen« classe inversée ». Mais force est tielle (Bugnon, 2006). Face de constater que cette pratique a à ces constats, la Confédéjusqu’ ici été très peu appliquée. ration mit en place une nouvelle politique de formation professionnelle composée de la formation de base et de la formation continue. Apparition des ressources numériques pour la formation continue Il est important de mentionner que le lien entre la formation et le développement de ressources numériques a gagné en importance avec la création de la formation continue. En effet, dans le domaine de la formation des adultes, il n’est pas simple de regrouper des personnes provenant de divers horizons. Les capacités différentes d’assimilation des apprenant·e·s doivent être prises en compte tout comme les notions différentes acquises lors de la formation de base et qui restent indispensables pour la formation continue (Jeanneret, 1980). Ainsi, l’idée que le meilleur moyen pédagogique réside dans un programme personnel, numérisé et individualisé fait son chemin. On parle alors de supports d’apprentissage au sens : • de documents écrits accompagnant d’autres types de fichiers (images, son, etc.) ; • de documents programmés sur l’ordinateur ; • d’exercices de contrôle que l’ordinateur pourra immédiatement corriger. Dès les années 1970, nous sommes à l’aube du concept plus connu aujourd’hui sous le nom de la « classe inversée ». Mais force est de constater que cette pratique a jusqu’ici été très peu appliquée. La loi de 1978 Si, avant la loi de 1963, la demande pour des places d’apprentissage était à son paroxysme, l’inverse se
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produisit entre 1963 et 1970 ; les filières générales, puis académiques, furent privilégiées par les jeunes de cette génération. De plus, à cette époque, l’industrie ne cessa de se transformer grâce aux nouvelles techniques et à la numérisation de certaines activités. Confrontées à cette transformation industrielle, les entreprises ne parvinrent plus à trouver de la main d’œuvre qualifiée. On constata alors que la formation des jeunes ne correspondait plus aux besoins du moment ni aux besoins futurs des entreprises (De Castéra, 1988 ; Bugnon, 2006). Il subsistait un décalage entre la formation et la réalité industrielle. Cette situation était alarmante et exigea un changement profond du système de formation professionnelle en Suisse. C’est dans ce contexte urgent que la loi de 1978 fut développée pour devenir le socle de la formation professionnelle jusqu’au début du 21e siècle. Des cours organisés par les associations professionnelles furent introduits et les qualifications pédagogiques des enseignant·e·s augmentées grâce à la création de l’Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle (ISPFP) (Bugnon, 2006), aïeul de l’actuel Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP). La loi de 2002 Une profonde et rapide mutation de la société et de son marché du travail creuse un fossé de plus en plus grand entre l’évolution économique, technologique et son système de formation. Tel est le contexte de développement de la loi de 2002. Cette nouvelle loi mit en place les fondements de la formation telle que nous la connaissons aujourd’hui, à savoir : le positionnement de la formation professionnelle de base et tertiaire dans le système d’éducation, les offres de solutions transitoires, la collaboration entre les différents lieux de formation (entreprises, écoles professionnelles et cours interentreprises), l’introduction de la maturité professionnelle et la création de la formation professionnelle supérieure (autrefois appelée « perfectionnement professionnel »), la perméabilité et enfin la nouvelle notion pédagogique de l’orientation des compétences (Bugnon, 2006 ; Perret et al. 2004). Pédagogie dans la formation professionnelle avant 2002 : peu de flexibilisation Avant 2002, les programmes de formation édictés par profession listaient les travaux pratiques que les
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apprenti·e·s devaient acquérir au cours de leur formation pratique pour se présenter à l’examen final. Il existait deux programmes, à savoir : un programme de formation en entreprise et un programme d’enseignement professionnel. Si, dans le premier, les activités relatives au métier y étaient listées, dans le deuxième, c’était le nombre d’heures par disciplines qui était indiqué (Bugnon, 2006). Pour tendre à une harmonisation au niveau suisse, un manuel fut élaboré présentant, dans les grandes lignes, la conduite à adopter pour une mise en place des programmes de formation. Avant 2002, la collaboration entre les différents lieux de formation était quasi inexistante ; chaque lieu de formation aménageant des cours pédagogiques selon des programmes de formation distincts (Seufert, 2018). Pédagogie dans la formation professionnelle depuis 2002 : volonté de flexibilisation et de numérisation Un des buts principaux de la nouvelle loi de 2002 est d’améliorer la coordination entre les lieux de formation professionnelle ; but assigné dans l’ordonnance pour la formation professionnelle et traduit par un langage et une volonté commune de toutes les parties prenantes (OFPr, 2019). L’utilisation de ressources numériques et la mise en place de plateformes d’apprentissage en ligne facilitent la coopération entre les lieux d’apprentissage qui va alors au-delà de la seule synchronisation des contenus. Un potentiel important réside encore dans la coopération entre les structures de réseau flexibles (Seufert, 2018). Avec la loi de 2002, les règlements d’apprentissage sont remplacés par les ordonnances de formation. Ce changement consiste en la reformulation des objectifs d’apprentissage sur chaque lieu de formation et en leur description dans des situations de travail pour aboutir à un langage commun permettant de mieux coordonner la collaboration entre l’entreprise, l’école professionnelle et les cours interentreprises. Pour les apprenti·e·s, cette nouvelle méthode met en avant la liste des compétences à acquérir et non plus celle des objectifs à atteindre pendant leur formation. Les objectifs sont quant à eux listés dans le plan de formation (Bugnon, 2006). Des changements importants interviennent aussi dans les qualifications pédagogiques des
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enseignant·e·s et dans les procédures d’évaluation. En effet, la transmission du savoir et des connaissances doit se retrouver dans les capsules d’unité d’enseignement en utilisant les ressources numériques et non plus dans les disciplines jadis enseignées. On parle alors de « didactique par situations » (Seufert, 2018). La fonction de « mentor·e·s » fait aussi son apparition. Cette coordination permet une meilleure flexibilisation et numérisation des contenus. Aussi, l’utilisation des nouvelles technologies facilite la reproduction des différentes situations de travail vécues sur le terrain grâce à l’utilisation en classe de médias tels que la vidéo ou la réalité virtuelle. Selon Gonon et Schmid (2014), le développement de contenus numériques orientés compétences doit se faire avec les marqueurs suivants : • Ils soutiennent, dans la mesure du possible, un apprentissage interactif permettant de développer les compétences du métier. • Ils permettent un apprentisL’utilisation de ressources sage autonome et responnumériques et la mise en place sable de l’apprenant·e. • Ils sont constitués de médias de plateformes d’apprentissage en et outils numériques qui per- ligne facilitent la coopération entre mettent de communiquer, les lieux d’apprentissage. de collaborer entre pairs tout en développant l’esprit critique de l’apprenant·e. • Ils permettent d’adopter différentes approches pédagogiques grâce à l’utilisation d’outils et médias variés tels que des vidéos, des podcasts, des tests, etc. • Ils permettent aux apprenant·e·s d’étudier à leur rythme et en tout temps indépendamment du lieu. Développement de ressources numériques « orientées compétences » – les marqueurs d’une flexibilisation et d’une numérisation dans le cadre du CGF 2020 C’est dans ce courant didactique, et sous l’égide de la loi de 2002, que le nouveau Plan de formation policière (PFP) et son profil de qualifications ont été élaborés par des représentant·e·s des écoles de polices, des corps et de l’ISP. Avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement en 2021, les objectifs de la formation policière suisse sont désormais orientés vers les compétences opérationnelles. Dans la formation de base, cette
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orientation est assurée par les conditions-cadres suivantes : • Profil de compétences : le profil de compétences « de la policière ou du policier généraliste » est le document de base de la formation et de l’examen. Axé sur la pratique des généralistes, il définit le niveau à atteindre à l’issue de deux années de formation et est vérifié lors de l’Examen professionnel. • Instruments de suivi et de développement pour la rédaction du rapport-portfolio : ils donnent l’axe stratégique général. Utilisés comme supports de formation, ils accompagnent le processus d’apprentissage tout au long de la deuxième phase de formation. • Rapport portfolio : il est rédigé par les aspirant·e·s sur le savoir tiré de la pratique et analyse de manière exhaustive leurs forces Les manuels ne doivent pas être et faiblesses dans l’exercice des supports statiques et figés. de leur profession. Selon Au contraire, ils doivent être Wettstein, Schmid et Gonon des supports d’enseignement et (2014), un élément essentiel d’apprentissage flexibles, et pou- de la flexibilisation avec un voir constamment être adaptés haut potentiel de numériaux nouvelles réalités résultant de sation est le dossier de forl’expérience, de l’ évaluation et des mation ou, comme dans le cadre du CGF 2020 de la évolutions technologiques. formation policière suisse, le « rapport portfolio ». En effet, ce dossier permet, dans une logique de réflexion, une appropriation du savoir guidant l’action vécue en entreprise et habilitant les apprenant·e·s à maîtriser les différentes situations de travail avec compétence. • Encadrement par des coaches et des mentor·e·s : dans la deuxième phase, les apprenant·e·s sont encadré·e·s par des coaches et des mentor·e·s. Ces personnes les accompagnent et les conseillent essentiellement dans l’élaboration des instruments de suivi et de développement (PFP, p. 29). « À l’avenir, les responsables de la formation professionnelle seront plus importants que jamais dans leur fonction de coaches personnels et de mentor au fil de l’apprentissage, car ils soutiennent l’imprégnation émotionnelle des connaissances. Ce processus est particulièrement important pour que le savoir puisse se muer effectivement en compétences opérationnelles […] » (Seufert, 2018, p. 26).
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Développement de ressources numériques orientées compétences : l’exemple de la formation des coaches Pour développer une formation des coaches adaptée et orientée compétences, un profil de compétences de la personne remplissant la fonction de « coach » a été créé. Ce document est axé sur les différentes situations/activités de travail que vont rencontrer les futur·e·s coaches dans l’exercice de leur fonction, à savoir les instructions ciblées et le rendu de feedback. Sur la base de ces deux activités définies, un groupe de travail interdisciplinaire a élaboré le contenu indispensable à transmettre aux coaches pour mener à bien leur mission. Ces contenus, aussi appelés unités d’apprentissage, sont courts et se basent principalement sur des exemples concrets provenant du monde policier. Disponibles sur une plateforme d’e-formation, les unités d’apprentissage sont composées de différents médias tels que des vidéos, des podcasts, des e-tests ou encore des forums permettant un échange entre pairs. Cependant, les moyens didactiques de l’ISP, notamment les manuels de référence pour la formation de base, n’ont pas encore connu leur mue et restent, à l’heure actuelle, orientés sur les disciplines enseignées. Comment adapter et développer les moyens d’enseignement appropriés pour répondre aux besoins réels de la formation ? Faut-il les développer dans la même approche que celle utilisée pour la formation des coaches ? Tel est le défi actuel majeur du domaine Moyens d’enseignement de l’ISP. Les manuels ne doivent pas être des supports statiques et figés. Au contraire, ils doivent être des supports d’enseignement et d’apprentissage flexibles, et pouvoir constamment être adaptés aux nouvelles réalités résultant de l’expérience, de l’évaluation et des évolutions technologiques (Seufert, 2018). Cela implique pour l’ISP de devoir chercher un nouveau chemin et, en collaboration avec ses partenaires, les écoles et les corps de police, de renouveler l’offre de produits didactiques, à la fois dans une perspective numérique et orientée compétences pour la formation de base. Création de conditions-cadres pour la flexibilisation et la numérisation des moyens d’enseignement La création de conditions-cadres pour la flexibilisation et la numérisation des moyens d’enseignement passe notamment par les étapes suivantes :
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• Écosystème juridiquement protégé « De nouveaux potentiels pour un système flexible de la formation professionnelle découlent des nouvelles logiques organisationnelles, en particulier du développement d’un écosystème d’apprentissage numérique ouvert dans un espace de données numérique juridiquement protégé où la personne en formation est soutenue par un environnement d’apprentissage intelligent personnalisé » (Seufert, 2018, p. 49). • Excellente gestion électronique du curriculum Dans le cadre d’un écosystème numérique, la bonne gestion électronique du curriculum est essentielle. En effet, l’identification, l’organisation et la production des moyens d’enseignement ainsi que leur transmission au groupe-cible par le corps pédagogique sont primordiales pour une numérisation réussie (Seufert, 2018). • Collaboration entre tous les partenaires de la formation
Comme nous l’avons vu précédemment, une coopération entre les lieux d’apprentissage signifie davantage qu’une simple synchronisation des conte- [U]ne coopération entre les lieux nus d’apprentissage. Un d’apprentissage signifie davantage potentiel important réside qu’une simple synchronisation encore dans la coopération des contenus d’apprentissage. Un entre les structures de réseau potentiel important réside encore flexibles (Seufert, 2018). dans la coopération entre les S’inscrivant dans cette vision structures de réseau flexibles. orientée vers les compétences opérationnelles, le domaine Moyens d’enseignement de l’ISP s’attèlera en 2021 à mettre sur pied un groupe de travail interdisciplinaire pour travailler sur les questions de flexibilisation et de numérisation des moyens d’enseignement destinés aux policières et policiers. La méthode de travail proposée sera celle de la cartographie du curriculum (voir encadré p. 89).
Bibliographie
Sites internet
Bauer, W. et Ganschar, O. (2014). Industrie 4.0 – Volkswirtschaftliches Potenzial für Deutschland. Berlin: BITKOM Studie.
Site du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), rubrique « Formation professionnelle initiale », https:// www.becc.admin.ch/becc/public/bvz/beruf/grundbildungen (consulté le 30.11.2020).
Bugnon, A. (2006). La réforme actuelle de la formation professionnelle : descriptions de ces changements et de ses innovations. Neuchâtel : Université de Neuchâtel. De Castéra, B. (1988). Le compagnonnage. Paris : PUF.
Autres documents législatifs et réglementaires consultés
Ghisla, G., Boldrini, E., Bausch, L. (2014). DpS : didactique par situations. Lugano : IFFP.
Acte de Médiation du 19 février 1803.
Jeanneret, W. (1980). Conception, fonctionnement, réalisation d’un centre interrégional de perfectionnement. Bern : Paul Haupt.
Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 20 septembre 1963.
Tabin, J.-P. (1989). Formation professionnelle en Suisse. Histoire et actualité. Lausanne : Réalités sociales. Perret, J.-F. et Perret-Clermont, A.-N. (2004). Apprendre un métier technique dans un contexte de mutations technologiques. Paris : L’Harmattan. Seufert, S. (2018). Flexibilisation de la formation professionnelle dans le contexte de la numérisation. Berne : SEFRI. Sugar, C. (2018). À quoi sert une cartographie de curriculum ? Genève : UNIGE. Wettstein, E., Schmid, E. et Gonon, P. (2014). Berufsbildung in der Schweiz. Formen, Struktur, Akzente. Berne: hep.
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Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 26 juin 1930. Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 19 avril 1978. Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 13 décembre 2002. Message relatif à une nouvelle loi sur la formation professionnelle (LFPr) du 6 septembre 2000.Ordonnance sur la formation professionnelle (OFPr) du 19 novembre 2003. Ordonnance sur la maturité professionnelle fédérale (OMPr), du 24 juin 2009. Plan de formation policière (PFP), Institut Suisse de Police (ISP), 2019. Règlement concernant l’Examen professionnel de « Policière / Policier », Institut Suisse de Police (ISP), 2020.
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Zusammenfassung Entwicklung von kompetenzorientierten Inhalten: ein digitales Ökosystem der polizeilichen Berufsbildung Die Schweizer Berufsbildung hat sich im Laufe der Jahrzehnte entwickelt, insbesondere dank der Strukturen der Organisationen der Arbeitswelt (OdA). Der vorliegende Artikel betrachtet ihre Entwicklung zunächst aus historischer Sicht und zeigt dann, inwiefern die Flexibilisierung, die Bildung von Aus-
bildungsnetzwerken und später die Digitalisierung eine wichtige Rolle in der Berufswelt gespielt haben. Auch das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) als OdA muss sich dieser Entwicklung stellen und wird in den kommenden Jahren seine Lernunterlagen gemäss dem methodischen Ansatz von Handlungskompetenzen überarbeiten. Eine grosse Herausforderung für das SPI im digitalen Ökosystem.
Riassunto Sviluppo delle risorse orientate alle competenze: verso un ecosistema digitale della formazione professionale di polizia In Svizzera, la formazione professionale si è costituita nel corso degli anni grazie in particolare alla strutturazione delle organizzazioni del mondo del lavoro (oml). Questo articolo propone innanzitutto una prospettiva storica del suo sviluppo e, in seguito, mostra in che misura la flessibilizzazione, la cre-
azione di reti di formazione e più tardi il passaggio al digitale hanno giocato un ruolo di primo piano nel mondo professionale. In qualità di oml, l’Istituto Svizzero di Polizia (ISP) partecipa a questa evoluzione e nei prossimi anni si occuperà di adattare i suoi supporti pedagogici secondo l’approccio metodologico dell’orientamento alle competenze operative. Una sfida di spessore per l’ISP nell’ecosistema digitale.
E-LEARNING POLICE ET PROTECTION DES ANIMAUX En collaboration avec des expert·e·s des Polices cantonales bernoise et zurichoise ainsi que de la Police municipale de Zurich, l’ISP a développé un e-learning facultatif intitulé Police et protection des animaux. Depuis 2020, l’ensemble des policières et policiers suisses peuvent y accéder gratuitement sur la Plateforme nationale de formation policière (PNFP) en langue française, allemande et italienne. Ce module de formation a été avant tout développé à des fins d’information et d’entraînement personnel. Il vise à permettre aux policières et policiers suisses d’identifier des situations problématiques avec des animaux et d’y réagir correctement, d’enquêter sur toute maltraitance ou négligence d’animaux et de procéder à des dénonciations dans ce domaine, ainsi que de connaître les responsabilités et les compétences des autorités vétérinaires. Outre ces aspects liés au contenu, l’e-learning fournit une liste pratique des personnes et services à contacter ainsi qu’un glossaire définissant les principaux termes relatifs à la protection des animaux. Lien : https://www.edupolice.ch/fr/extranet/e-formation/MES-E-LEARNINGS
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ANGEWANDTE SPRACHE AN DER POLIZEISCHULE OSTSCHWEIZ
Angewandte Sprache an der Polizeischule Ostschweiz Fabia Freienmuth Instruktorin Sprachkompetenz und Kommunikation, Audits, Entwicklung Didaktik, Kommunikation, Polizeischule Ostschweiz
Zusammenfassung Sprachkompetenz wird oft mit Orthografie und Grammatik gleichgesetzt. Doch Sprache ist das primäre taktische Einsatzmittel von Polizisten/-innen. Kommunikation kann Gewalt vermindern oder sogar verhindern. Polizisten/-innen muss bewusst sein, dass sie ihre Sprachkompetenz nicht nur im schriftlichen, sondern auch im kommunikativen Bereich schulen und verbessern können. Deshalb ist es wichtig, dass die Sprachkompetenz in der Polizeiausbildung nicht isolierter Bestandteil einzig des Fachs «Deutsch» ist, sondern
verknüpft wird mit den praktischen Fächern «Persönliche Sicherheit», «Taktisches Verhalten», «Angewandte Polizeipsychologie» und «Taktische Kommunikation». Letztere wird als Szenariotraining geschult. Durch diese praktische Anwendung gelangen die Schüler/-innen zu einer grösseren Handlungskompetenz im Bereich «Sprache und Kommunikation». Angewandt im späteren Berufsleben schafft diese Fähigkeit mehr Transparenz, Kooperation und Verständnis für polizeiliche Massnahmen.
Sprache als Einsatzmittel Sprachkompetenz wird – nicht nur bei der Polizei – oft lediglich mit Fähigkeiten im schriftlichen Ausdruck und somit häufig mit Orthografie und Grammatik gleichgesetzt. Dabei wird oft vergessen, dass die Sprache und deren Beherrschung das primäre taktische Einsatzmittel von Polizisten/-innen ist. Meist wird mündliche Sprache unbewusst und unreflektiert angewandt. Es ist jedoch essentiell, dieses Einsatzmittel als solches zu beherrschen, weiterzuentwickeln und in Verbindung mit anderen Fächern als polizeiliche Taktik anwenden zu können. Das ist eine Herausforderung, der sich nicht nur Polizeischüler/-innen stellen müssen. Auch erfahrene Polizisten/-innen können sprachlich immer wieder an ihre Grenzen kommen, sei es beim Verfassen von korrekten und vor allem verständlichen Rapporten oder anderen schriftlichen Dokumenten oder auch mündlich in der Kommunikation mit der Bevölkerung. Diese beanstandet in Umfragen gewöhnlich weniger den Inhalt, sondern vielmehr die Art der Kommunikation der Polizei. Die Bevölkerung ist in zunehmendem Mass für polizeilich korrektes Ver-
halten sensibilisiert und erwartet somit auch eine angemessene Kommunikation. Umfragen zum Verhältnis Bevölkerung–Polizei haben ergeben, «dass … nichts mehr ärgert als Unfreundlichkeit, Ironie, emotionale Kälte und Aggressivität» (Schmalzl, 2001). Die- [Es] wird oft vergessen, dass die ser Fakt wurde in Studien zum Sprache und deren Beherrschung Auftreten und zur Kommunika- das primäre taktische Einsatzmittion der Polizei mehrfach be- tel von Polizisten/-innen ist. legt: Das erstaunliche Ergebnis ist unter anderem, dass bereits einfache Mittel der Kommunikation auch taktische Massnahmen ermöglichen, die geeignet sind, gewalttätige Auseinandersetzungen zu vermindern (Hermanutz, 2013). Richtig angewandte Kommunikation ist also ein probates Mittel zur Eigensicherung.
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Herausforderungen in der polizeilichen Kommunikation Im Verständnis vieler angehender und bereits tätiger Polizisten/-innen macht das unbedingte und sofortige Erfüllen des Grundauftrages die Qualität ihrer Arbeit aus, da dieser den augenscheinlichen Erfolg eines Einsatzes zeigt. Der Weg zum Erreichen des Auftra-
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ges jedoch wird als wenig relevant angesehen, auch wenn es gerade dieser ist, der bei der Bevölkerung die Meinung und das Gesamtbild der Polizei prägt. Wenn ihre angewandte Kommunikation scheitert, neigen Polizeischüler/-innen − aber auch routinierte Polizisten/-innen − deshalb häufig dazu, von der Beziehungsebene in eine juristisch-taktische überzugehen. In dieser reduziert sich die Kommunikation dann aber auf das verbale oder körperliche Durchsetzen und wird zu wenig als Prinzip einer taktischen Leistung verstanden (Kern, 2016). Die Reduzierung auf das Gewaltmonopol aber macht Kommunikation schwieriger. Die eigene Kommunikation ist sehr stark vom Selbstverständnis des/der Polizisten/-in geprägt. Man kann nur das überzeugend vermitteln, was man von sich selbst hält. Wenn sich ein/-e Polizist/-in darauf reduziert, die RechtsordDer friedliche und auch verbal nung zu sichern, dann ist die gewaltfreie Weg zum Ziel wird Kommunikation von eben von vielen Polizisten/-innen noch diesem Selbstverständnis geals wenig erstrebenswert und prägt. Das führt dazu, dass erfolgreich betrachtet. dieselben Wörter wie in der Legislative benutzt werden – oft unverständlich für das Gegenüber, das eine Alltagssprache benutzt und im Moment der Konfrontation mit der Polizei häufig emotional unsicher ist. Dieser Gegensatz bedeutet dann aber, dass sich der/die Polizist/-in und das Gegenüber methodisch und inhaltlich auf völlig unterschiedlichen Ebenen befinden und so zu keinem Konsens kommen. Um die Kontrolle nicht zu verlieren, greifen dann viele Polizisten/-innen verbal zu Mitteln, die nicht adäquat und verhältnismässig sind. Der friedliche und auch verbal gewaltfreie Weg zum Ziel wird von vielen Polizisten/-innen noch als wenig erstrebenswert und erfolgreich betrachtet. Dabei ist das Wissen um die Anwendung und die Wirkung der eigenen Kommunikation elementar. Unterrichtsfach Sprachkompetenz: praxisnah und vernetzt Es muss unbedingt in das Verständnis der angehenden Polizisten/-innen gelangen, dass sie ihre Sprachkompetenz nicht nur im schriftlichen, sondern auch im taktisch-mündlichen Bereich schulen und verbessern können. Wo an den Polizeischulen früher theoretisches Wissen und Pauken von Grammatik im Vordergrund
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standen, ist es heute deshalb wichtig, die Sprachkompetenz praxisnah und möglichst fächerübergreifend zu vermitteln. Die Fertigkeit, Texte zu lesen, zu verstehen und vor allem auch schreiben zu können, ist nur die Grundlage der schriftlichen Anwendung der Sprache. In der mündlich-kommunikativen Anwendung ist es das Wissen um die strategische, soziolinguistische und eben taktische Sprachkompetenz: Was sagt man wann und vor allem wie, wenn man mit dem Gegenüber kommuniziert, sodass dieses kooperiert? Welchen Umgangston schlägt man wann an? Inwiefern beeinflusst die Kommunikation und das, was man davon bewusst und unbewusst nach draussen trägt, die eigene Sicherheit? Für die Aspiranten/-innen ist es also essentiell, dass die Sprachkompetenz nicht isolierter und theoretischer Bestandteil einzig des Fachs «Deutsch» ist, sondern ein wichtiges und verbindendes Element der verknüpften Fächer «Persönliche Sicherheit» (PSI), «Taktisches Verhalten», «Taktische Kommunikation» (TaK) und «Angewandte Polizeipsychologie». Um sein eigenes Handeln verändern zu können (gerade in einem Bereich wie der Sprache, die meist intuitiv benutzt wird), braucht es zwingend genügend Übungsmöglichkeiten und vor allem auch jedes Mal Zeit für Reflexion. Ohne sich zu reflektieren und sich dann in einer neuen Übungssituation neu anpassen zu können, kann keine Entwicklung stattfinden. Natürlich wenden die Schüler/-innen das praktische Wissen im 2. Ausbildungsjahr an. Wenn sie aber bereits im 1. Jahr nicht nur theoretisch, sondern praktisch arbeiten können, ist die Möglichkeit, sich ein breites Handlungswissen zu erarbeiten, um einiges grösser. Lösungsansatz: fächerübergreifende Sprachkompetenz an der Polizeischule Ostschweiz Um die Schüler/-innen möglichst kompetent in das zweite Ausbildungsjahr zu entlassen, arbeitet die Polizeischule Ostschweiz im Fach «Sprachkompetenz» mit folgendem Konzept: • Niveauunterricht im Fach «Polizeiliche Sprachkompetenz» (ab Lehrgang 2021/22 modulartig): Anknüpfen an vorhandenes Wissen, Anpassen des Tempos und der Methodik, individuelles Arbeiten an Stärken und Schwächen • Vernetzte Sprachlektionen: Fächerübergreifende Sprachkompetenzen zum Bearbeiten und Lernen
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ANGEWANDTE SPRACHE AN DER POLIZEISCHULE OSTSCHWEIZ
von Lerninhalten aus kognitiv anspruchsvollen Fächern; Zusammenfassungen und andere Texte schreiben • TaK: mündlich/praktisch angewandtes Instrument; verknüpft mit PSI, Psychologie und taktischem Verhalten Taktisches Kommunikationstraining Die TaK ist eine Adaption des Eiko1-Modells und der 3D-Strategie: Das Schema der TaK ist nicht nur ein theoretisches Modell, sondern eine praktische Anleitung zum Vorgehen in einer polizeilichen Handlung. Dabei fungieren die Deutschinstruktorinnen als Kommunikationstrainerinnen. Die TaK wird als Szenariotraining geschult: Die Schüler/-innen werden mit ihrem/-r Patrouillenpartner/-in unmittelbar vor dem Betreten des jeweiligen Szenarios informiert, welche Ausgangssituation sie antreffen werden – ähnlich der Information von der kantonalen Notrufzentrale oder dem Antreffen einer Situation auf Patrouille. Anschliessend erhalten sie kurz Zeit für die nötige mentale Vorbereitung. Diese ist nicht nur aus sicherheitspolizeilichen Aspekten relevant, sondern in den meisten Situationen vor allem sprachtaktisch: Hier können sich die Schüler/-innen zurechtlegen, was ihr Auftrag ist und vor allem, wie sie ihn vermitteln wollen. Als nächstes werden die Schüler/-innen ins Szenario geführt, in dem ein/-e Instruktor/-in aus dem Bereich «Taktisches Verhalten» das polizeiliche Gegenüber darstellt. Die Schüler/-innen müssen so auf ihn/sie reagieren, dass sie – wenn möglich – mit kommunikativer Deeskalation den Sachverhalt lösen können oder zumindest die Lage nicht verschlimmern oder unverhältnismässig eskalieren lassen. Ziel des Trainings ist, den Schülern/-innen bewusst zu machen, dass während der polizeilichen Handlung mindestens zu Beginn nicht nur der Auftrag im eigentlichen Sinn im Vordergrund steht, sondern die ständige Anpassung der Kommunikation an das Gegenüber. Zum Dialog, in dem es mit dem Gegenüber um den Inhalt der polizeilichen Handlung geht, gelangen die Schüler/-innen nicht von Beginn der Handlung an. Zuerst muss die Situation stabil sein: Der/Die Schüler/-in weiss, wie er/sie kommunizieren muss, damit sein/ihr Gegenüber den Inhalt versteht und annimmt und kann darauf eingehen. Zudem muss er/sie für seine/ihre eigene Sicherheit sorgen.
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Erst wenn diese beiden Punkte gegeben sind, kommt es zum Dialog, also zur Erfüllung des eigentlichen Auftrags. Ist dies aber nicht möglich und es ergibt sich keine Kooperation, folgt der verbale oder physische Durchgriff. Dieser ist allerdings von polizeilicher Seite durch deeskalative Kommunikation wenn möglich zu verhindern. Die Kommunikationstrainer/-innen beobachten die ganze Handlung der Schüler/-innen und beurteilen im Anschluss gemeinsam mit dem/der Instruktor/-in PSI die Angemessenheit der Handlung aus technischer, taktischer, kommunikativer und rechtlicher Sicht. Nach dem Szenario stehen Reflexion und Feedback im Mittelpunkt. Die Hauptziele im TaK-Training sind also: • Anwenden der Kommunikationstechniken wie z. B. aktives Zuhören • Anwenden von Deeskalationsstrategien • Bewusstmachen der eigenen Kommunikationsmuster- und -wirkungen • Einschätzen von Situationen und Anpassen der Strategie • Anwenden der PSI-Techniken und des polizeitaktischen Verhaltens • Einschätzen der Verhältnismässigkeit in polizeilichen Handlungen und entsprechendes Vorgehen • Reflexion der eigenen Handlung Die folgende schematische Darstellung zeigt das Vorgehen der Schüler/-innen in der TaK: WAHRNEHMUNG / BEURTEILUNG SICHERHEIT
SACHVERHALT DIALOG • Höfliche, entspannte Grundhaltung • Ich-Botschaften • Sachverhalt erfragen
SCHUTZ
STABILITÄT
DURCHGRIFF • Bei unkooperativem Gegenüber handeln • Konsequenter Durchgriff
DEESKALATION • Stopp-Signale einsetzen • Einsatzgrund und Abmachungen klar formulieren • Optionen anbieten • Letzte Chance
1 Eigensicherung durch Kommunikation, siehe hierzu z. B. Moos (2012).
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Fazit/Schlussfolgerung Das Fach «Taktische Kommunikation» vereint alle praktisch anwendbaren Bereiche der Sprachkompetenz und ermöglicht den Schülern/-innen, ihr Wissen anzuwenden, zu reflektieren und zu verbessern. Die TaK führt durch das konsequente Berücksichtigen der kommunikativen Bedürfnisse zu mehr Transparenz und Verständnis für polizeiliche Massnahmen. Letztlich ist die Schulung der TaK ein erlern- und anwendbares Mittel für die Verminderung und Vermeidung von Gewalt. Der Sinn jeglichen polizeilichen Handelns ist letzten Endes die Sicherheit des/der Polizisten/-in und der Bevölkerung.
Literatur Füllgrabe, Uwe (2019). Psychologie der Eigensicherung – Überleben ist kein Zufall. Stuttgart: Boorberg. Hermanutz, Max (2013). Polizeiliches Auftreten – Respekt und Gewalt. Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft. Kern, Peter (2017). Polizei und taktische Kommunikation. Wiesbaden: Springer. Moos, Wolfgang (2012). Eigensicherung durch Kommunikation: Eine Verhaltensstrategie für die polizeiliche Arbeit im Einsatz. format magazine Nr. 3 – 2012, S. 13–17. Neuchâtel: Schweizerisches PolizeiInstitut. Schmalzl, Hans Peter (2008). Einsatzkompetenz: Entwicklung und empirische Überprüfung eines psychologischen Modells operativer Handlungskompetenz zur Bewältigung kritischer Einsatzsituationen im polizeilichen Streifendienst. Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft.
Résumé Enseignement en langue appliquée à la Polizeischule Ostschweiz Les compétences linguistiques sont souvent assimilées à l’orthographe et à la grammaire. La langue constitue le principal moyen d’engagement tactique des policières et policiers ; la communication peut réduire, voire prévenir, la violence. Les policières et policiers doivent être conscient·e·s qu’il leur est possible de se former et d’améliorer leurs compétences linguistiques non seulement à l’écrit, mais aussi à l’oral. Pour cette raison, il est important que les compétences linguistiques enseignées dans le cadre de la formation policière ne constituent pas une par-
tie isolée du cours d’allemand, mais qu’elles soient incluses dans des thématiques concrètes telles que la sécurité personnelle, le comportement tactique, la psychologie policière appliquée et la communication tactique. Cette dernière thématique est enseignée comme un entraînement à un scénario. Grâce à cette application pratique, les aspirantes et aspirants acquièrent de plus grandes compétences opérationnelles en matière de langue et de communication. Utilisées ensuite dans la vie professionnelle, ces compétences assurent une plus grande transparence, acceptation et compréhension des mesures policières.
Riassunto Applicazione pratica della lingua alla Polizeischule Ostschweiz Per competenze linguistiche spesso si intendono solo l’ortografia e la grammatica. La lingua è però il principale mezzo d’intervento della polizia e la comunicazione può diminuire o addirittura prevenire la violenza. Gli agenti di polizia devono essere consapevoli del fatto che le loro competenze linguistiche possono essere imparate e migliorate non solo per quanto riguarda lo scritto, ma anche per gli aspetti relativi alla comunicazione. È quindi importante che, nel contesto della formazione di polizia,
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esse non siano viste solo come una componente teorica e isolata del corso di tedesco, ma che siano interconnesse con le materie pratiche come la sicurezza personale, il comportamento tattico, la psicologia di polizia applicata e la comunicazione tattica, che viene insegnata con esercizi che simulano scenari ipotetici. Questa applicazione pratica permette ai partecipanti di acquisire una maggiore competenza operativa nel settore «lingua e comunicazione». Nella loro futura vita professionale, questa capacità permetterà maggiore trasparenza, maggiore cooperazione e più comprensione per le misure di polizia.
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PRIX À L'INNOVATION EPS
Prix à l’innovation EPS : pour plus de qualité, de développement et d’innovation dans le travail de la police Dès 2016, la Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police (FSFP) a récompensé le travail de diplôme de l’Examen professionnel supérieur (EPS) jugé le plus innovant. Dès l’an prochain, le Prix à l’innovation EPS sera décerné conjointement par la FSFP, l’Institut Suisse de Police (ISP), la Conférence des commandants des polices cantonales suisses (CCPCS) ainsi que la Société des chefs de police des villes suisses (SCPVS) et sera doté de CHF 2000. Cette récompense est décernée chaque année à une personne diplômée de l’EPS en reconnaissance de son engagement dans un projet original et innovant qui fait partie de son travail de diplôme. Dans le cadre de ce projet, chaque candidate et candidat formule des conclusions à partir d’une problématique et les étaye par des constats solidement établis. En outre, le travail de diplôme permet d’aborder des problématiques souvent délaissées au profit d’autres priorités et en raison d’un manque de ressources. Il favorise le développement de la police et l’acquisition de connaissances solidement établies. Outre le prix, la lauréate ou le lauréat bénéficie d’une visibilité, augmentant également les chances que ses idées soient mises en œuvre au-delà du corps de police. Le travail de diplôme primé sera également mis en lumière à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes et fera l’objet d’un article dans la revue publiée par la Fédération, police. Le jury évaluera les projets soumis selon les critères suivants : le projet promeut-il une innovation dans le travail de la police ? Favorise-t-il le développement d’un domaine spécifique de la profession policière ? Peut-il être considéré
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comme un modèle pour l’amélioration d’une activité policière ? Le jury est composé de représentant·e·s et des institutions partenaires suivantes : l’ISP, la CCPCS, la SCPVS et la FSFP. Trois articles publiés dans format magazine no. 10 – 2020 ont été rédigés par des lauréats du prix à l’innovation. Il s’agit des articles (co-)rédigés par Rosario Lazzaro, Stefan Schmid et Lorenz Wyss. La quatrième lauréate, Nicole Windler, avait quant à elle présenté son travail dans format magazine no. 8 – 2018. Listes des articles publiés par des lauréat·e·s du Prix à l’innovation Lazzaro, R. (Prix à l’innovation 2018), « Il servizio qualità in Polizia. La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione », format magazine n° 10 – 2020, pp. 71–76. Schmid, S. (Prix à l’innovation 2017), « Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen », format magazine n° 10 – 2020, pp. 82–86. Windler, N. (Prix à l’innovation 2016), « Les groupes d’intervention, des bastions masculins encore pour longtemps ? », format magazine n° 8 – 2018, pp. 66–70. Wyss, L. (Prix à l’innovation 2019), « Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft » (avec M. Ramon), format magazine n° 10 – 2020, pp. 26–32.
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FÜHRUNG: ARBEIT, LEISTUNG UND ERFOLG DER STABSARBEIT
Führung: Arbeit, Leistung und Erfolg der Stabsarbeit Erkenntnisse aus einer Dissertation zur Beurteilung von Einsätzen unter der Führung von Stäben Dominic Gissler1 Dr. rer. sec., Swiss International Air Lines AG. Crisis Management Training Lufthansa Group Airlines
Zusammenfassung Stäbe in Gefahrenabwehr und Krisenmanagement sind in der Regel die höchste Instanz eines Führungssystems. In einer Doktorarbeit wurden Arbeit und Leistung von Stäben anhand von 45 Fällen untersucht und ein Beurteilungsmodell für den Erfolg der Stabsarbeit entwickelt. Demnach besteht an einen Stab der Anspruch, als Art Generalinstrument innerhalb seiner (typischerweise hohen, aber nicht grenzenlosen) Leistungsfähigkeitsgrenzen unter den jeweiligen Umständen das bestmögliche Einsatzresultat herbeizuführen.
Einsatzzweck ist es, gesteuerte Zielsysteme zu stabilisieren oder wieder einzulenken sowie die organisationale Souveränität wahrzunehmen. Führungsleistungen eines Stabes sind es, als Stab zu funktionieren (grundlegender Selbstzweck), Einsätze (Bewältigungsmassnahmen) führbar zu machen, Zeitvorteile gegenüber dem natürlichen Ereignisverlauf zu erarbeiten und den Ereignisfortgang zu beeinflussen. Mit den Ergebnissen kann die praktische Führungsarbeit auf Einsatzresultate ausgerichtet werden.
Stäbe sind im Kontext von Gefahrenabwehr und Krisenmanagement ein besonderes Führungsmittel. Sie markieren in der Regel die höchste Instanz eines Führungssystems und werden zur Führung der anspruchsvollsten Einsätze eingesetzt. In einem Forschungsprojekt wurde der Weg der Herbeiführung und die Resultate von Einsätzen unter der Führung von Stäben im deutschsprachigen Raum untersucht. Aus der Schweiz war der Krisenstab der Swiss International Air Lines und ein Stab des Militärs in Ausbildung in das Projekt einbezogen. Im vorliegenden Beitrag werden für die Gefahrenabwehr relevante Erkenntnisse vorgestellt.
der Schweiz, Deutschland und Österreich untersucht. Ein militärischer Stab ergänzte das Spektrum. Es wurden Ereignisse analysiert, Experten/-innen interviewt und Stäbe bei Übungen und Einsätzen beobachtet. Auf Basis qualitativer Inhaltsanalysen des erhobenen Materials wurde ein Beurteilungsverfahren zum Erfolg der Stabsarbeit entwickelt und dieses einmal an einem bis dahin nicht eingezogenen Fall getestet. Weil es sich durchweg um sicherheitskritische und sensible Bereiche handelte, war die Zusammenstellung der Stichprobe schwierig. Der Krisenstab der Swiss bot dabei im Rahmen der wissenschaftlichen Tätigkeit des Verfassers einen wichtigen Feldzugang.
Studiendesign, Methoden und Aussagekraft Die Forschungsarbeit 2 hatte zum Ziel, die Arbeit und die Leistung von Stäben in Gefahrenabwehr und Krisenmanagement objektiviert erfassbar und beurteilbar zu machen. Dieses Gebiet war bis dahin so gut wie unerforscht. Das machte ein umfangreiches exploratives und theoriegenerierendes Vorgehen notwendig. Dazu wurden 45 Fälle aus Wirtschaft, Polizei, Feuerwehr und Verwaltung aus
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1 Dominic Gissler ist Verfasser der Dissertationsschrift und wurde 2019 an der Bergischen Universität Wuppertal / Deutschland promoviert. Er ist Gründer von stabstraining.de. Die Dissertationsschrift (Gissler, 2019): Erfolg der Stabsarbeit Arbeit, kann über den Verlag für Polizeiwissenschaft unter ISBN 978-3-86676-610-5 bezogen werden. 2 Insgesamt wurde die Arbeit als methodisch robust gegen Fehler beurteilt. Sie ergibt einen sehr guten Überblick über die Stabsarbeit. Die Gütekriterien lassen eine Übertragung der wesentlichen Befunde auf Stäbe ausserhalb der untersuchten Stichprobe zu. Im Promotionsverfahren wurde die Note «Summa cum laude» vergeben.
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Abbildung 1: Krisenstab eines Luftfahrtunternehmens bei einer Übung (eigenes Foto des Autors)
Typische Probleme Es wurde in den Blick genommen, welche Probleme in Stäben regelmässig bearbeitet werden. Im weiteren Verlauf wird von «Zielsystem» gesprochen. Dies bezieht sich auf das kybernetische3 Verständnis eines Stabes als Steuerungsorgan. Das Zielsystem kann im Polizeibereich quasi mit dem «Einsatzraum» gleichgesetzt werden, in dem es gilt, Sicherheit und Ordnung in vielen einzelnen Variablen ausgeglichen aufrechtzuerhalten bzw. wiederherzustellen. Folgende vier Probleme können bei der Führung von Einsätzen mit Stäben als typisch bezeichnet werden: 1. Betroffenheit des Zielsystems. Dazu zählen Fachaufgaben bzw. Fachprobleme in Bezug auf das zu steuernde Zielsystem gemäss der auftragsgemässen Verantwortung. Beispielsweise gilt es in einem Polizeieinsatz, einen Amoklauf (Störgrösse) in einer Innenstadt (Zielsystem) zu beenden und dabei die Auswirkungen (wie u. a. die Gefährdung von Personen durch den/die Täter/-in oder Folgewirkungen durch Verkehrs- und Absperrmassnahmen) so gering wie möglich zu halten (Zustand kritischer Variablen). 2. Berichterstattung, Meinung und Vertrauen. Dazu zählen die eher nicht-fachlichen Aspekte als «Kommunikation über den Einsatz» im weitesten Sinne. Es handelt sich um Begleiterscheinungen anderer Probleme oder daraus in Folge resultierender Probleme. Im Beispiel «Amoklauf» gilt es, Gerüchten oder gezielt gestreuten Falschinformationen die Wahrheit gegenüberzustellen, die Bevölkerung in der Stadt zu förderlichem Verhalten anzuleiten und die Vertrauenswürdigkeit von Polizei und Hilfsdiensten zu zeigen. 3. Fehlendes Wissen und unsichere Informationslage sind permanente Begleiter der Einsatzführung. Um im Beispiel des Amoklaufs zu bleiben gilt es einerseits, Wissen über den/die Täter/-in, Hintergründe und mögliche Fortgänge der laufenden
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Tat zu gewinnen. Andererseits gilt es, unsichere Informationen zu validieren und deren Bedeutung für den Einsatz zu überprüfen. 4. Führungssystembedingte Probleme haben interne Ursachen. Allgemeine Beispiele sind Ausfall von Funk, Missverständnisse bei verbaler Kommunikation oder fehlende Erreichbarkeiten von Entscheidern/-innen bei Entscheidungsvorbehalten. Es wurde deutlich, dass die Probleme 1 und 2 heutzutage faktisch uno actu miteinander einhergehen. Die Mediatisierung im weitesten Sinne hat dazu geführt, dass es zur «echten» Realität eine zweite «virtuelle» Realität gibt. Die zweite Realität ist genau- Für die Praxis kann gesagt werso ernst zu nehmen wie die den, dass ein Kommunikationserste auch, weil sie eine Rück- problem beim Einsatz einem wirkung z. B. auf die Bevölke- Einsatzproblem gleichkommt. rungslage und damit u. a. auf das Schutzziel «Vertrauen» entfalten kann. Im Polizeibereich scheint kaum ein Einsatz mehr denkbar, ausser eventuell bei verdeckten Operationen, bei dem nicht zumindest ein gewisses Potential für öffentliche Aufmerksamkeit besteht. Für die Praxis kann gesagt werden, dass ein Kommunikationsproblem beim Einsatz einem Einsatzproblem gleichkommt. Das bedeutet zwangsläufig, dass die Kommunikationsstrategie ein Teil der Einsatzstrategie ist. Führungsleistungen Der Beitrag eines Stabes zum Einsatz ist es, die Voraussetzungen für operative Einheiten zu schaffen, um die eigentliche Wirkung zu erzeugen. Dieser Beitrag kann in vier Führungsleistungen beschrieben werden: • Grundlegend als Stab funktionieren. Die Funktionen im Innern eines Stabes können mit folgenden acht Abläufen erklärt werden: Entscheidungs-, Führungs-, Informationsmanagement-, Kommunikations-, Organisations-, Team-, Wahrnehmungs-, Wissens- und Lernprozesse. Diese Punkte können grösstenteils als nicht-technische Fähigkeiten mittels Verhaltensmarkern aus dem Crew-ResourceManagement sichtbar gemacht werden. • Einsätze führbar machen. Dazu zählen die Organisation der Massnahmen, Vorbereitung, Anzahl
3 Vgl. Dörner, D. (2015): Die Logik des Misslingens; Luhmann, N. (2011): Einführung in die Systemtheorie; Malik, F. (2014): Führen, leisten, leben; Vester, F. (2015): Die Kunst vernetzt zu denken.
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und Kompetenzen der Stabsmitglieder, die Universalität des Führungssystems sowie die Fähigkeit zur Absorption der Einsatzkomplexität u. a. durch eine geeignete Führungsspanne und geeignete Kommunikationsmittel. Gerade Letzteres kann unkonventionelle Mittel erfordern. So lieh sich ein Pilot der Swiss nach einer Sicherheitslandung wegen eines Triebwerksausfalls Die [...] definitiven Einsatzer- in einer kanadischen Provinz gebnisse [...] können nach der ein Mobiltelefon eines lokakybernetischen Theorie auch als len Flughafenmitarbeiters, erzeugte Wirkungen in Form weil wegen eines bestimmten des veränderten Systemzustandes Netzstandards weder sein bezeichnet werden. privates noch sein dienstliches Handy funktionierten. Damit band er die Einsatzstelle (Flugzeug) an die Einsatzleitung (Operation Center) an, schuf dadurch einen praktikablen Kommunikationskanal, der den Anforderungen gerecht wurde (länger andauerndes Gespräch ohne formale Sprechfunkregeln in guter Sprachqualität), und machte den Einsatz somit überhaupt erst führbar. • Zeitvorteile gegenüber dem natürlichen Ereignisverlauf erarbeiten. Diese hängen von der Leistungsfähigkeit der vor- und nachgeordneten Teile des Führungssystems ab, werden durch die Handlungsspielräume des Stabes sowie von der Vorwärts- und Rückwärtswirkung des Stabsablaufs bedingt. Stabsarbeit ist immer ein Arbeiten gegen die Zeit. Die zu erarbeitenden Zeitvorteile sind daher ein erfolgskritischer Punkt. Das umgangssprachlichen «Vor-die-Lage-kommen» meint vermeintlich dasselbe, ist aber subjektiv und kann durch psychologische Effekte wie dem Schutz des eigenen Kompetenzempfindens verzerrt sein. Zeitvorteile hingegen können in Zeitstrahlen und Ganttdiagrammen sichtbar gemacht und dadurch (rückblickend) objektiviert gemessen werden. • Den Ereignisfortgang beeinflussen. Dazu zählen das Informationsmanagement, das Erkennen der Problemstellung, die Entscheidungsarbeit als eigentliche Lenkung des Geschehens, das Erledigen organisationstypischer Aufgaben sowie die inter-/ intraorganisationale Zusammenarbeit. Diese Führungsleistung basiert ein Stück weit auf den vorhergehenden Punkten. Das (quantitative) Verhältnis der vier Leistungen zueinander kann auf Basis der Erkenntnisse nicht benannt werden.
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Einsatzresultate Die Resultate eines Einsatzes sind die durch die Führungs- und Ausführungsleistung unter allen Gegebenheiten herbeigeführten, definitiven Einsatzergebnisse. Sie können nach der kybernetischen Theorie auch als erzeugte Wirkungen in Form des veränderten Systemzustandes bezeichnet werden. Auf Basis der Erkenntnisse können fünf Wirkungen unterschieden werden: 1. Die Stabilisierung des Zielsystems beschreibt die Vermeidung der weiteren Auslenkung eines eher nicht übermässig ausgelenkten Zielsystems mit der Rückführung in den bestimmungsgemässen Zustand. Im obigen Beispiel des Amoklaufs bedeutet dies, Personen und Sachwerte vor dem/ der Täter/-in zu schützen. Dazu zählen auch die beiden folgenden Punkte: 1.1 Schützen eines Schutzziels (Abwehr unerwünschter Einflüsse von materiellen Zielen) 1.2 Stützen eines Schutzziels (Bekräftigung immaterieller Ziele wie die Reputation der Organisation) 2. Die Wiedereinlenkung des Zielsystems beschreibt die Rückführung in den bestimmungsgemässen Zustand bzw. die Überführung in einen neuen stabilen Zustand eher stark ausgelenkter Zielsysteme. Dieser Punkt bezieht sich auf Ereignisse, die für das Zielsystem im Schweregrad über einen Notfall hinausgehen und üblicherweise als Krise bezeichnet werden. Ein aktuelles Beispiel ist die Anpassung des Flugbetriebs der Swiss (Zielsystem), als sich in den ersten Monaten von 2020 durch die Entwicklung der Covid-19-Pandemie die Rahmenbedingungen stetig veränderten (Umwelteinflüsse). In Folge musste für Flugplanung und Operationen tief in die Prozesslandschaft eingegriffen werden und der Betrieb auf einem Bruchteil der Vorjahresleistung für einen gewissen Zeitraum stabilisiert werden (Überführung in neuen stabilen Zustand). 3. Die Wahrnahme der organisationalen Souveränität ist ein weiteres, von der Auslenkung unabhängiges Resultat und beschreibt die Eigenverantwortung und Autarkie der Mutterorganisation. Im Beispiel des ausserplanmässig gelandeten Flugzeugs der Swiss in Kanada konnte man sich als Informationsquelle positionieren und glaubhaft vermitteln, dass für den zügigen Weitertransport der Passagiere/-innen alles getan werde. Die betroffenen Personen im Flugzeug hatten stets das Gefühl, betreut und informiert zu sein.
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Die Wirkungen 1.1 und 1.2 beziehen sich auf Schutzziele und werden pessimistisch als Vermeidungsziele bezeichnet. Bei den Ergebnissen 1 und 2 geht es um die Approximation an einen gewünschten Zustand, weswegen sie optimistisch als Annäherungsziele bezeichnet werden. Die Ergebnisart 3 steht für die Autarkie und das Verantwortungsbewusstsein des Stabes in Stellvertreterfunktion für seine Mutterorganisation. Hierunter wird die Summe der Erwartungen gefasst, die an die Organisation gestellt werden, weswegen von Erwartungszielen gesprochen wird. Massstab für Einsatzergebnisse Die herbeigeführten Wirkungen werden am ermittelten allgemeinen Anspruch an Stäbe gemessen. Diese Erwartungshaltung resultiert aus dem Wesen eines Stabes. Sie kann zusammengefasst werden in der Form, dass der Stab als Art Generalinstrument verstanden wird, um das jeweils bestmögliche Resultat herbeizuführen. Der Anspruch scheint insbesondere durch die potentiell grosse Universalität von Stäben geweckt zu werden. Zudem sind Stäbe in der Regel die höchste Instanz eines Führungssystems, sodass kaum mehr Eskalationspotential besteht. Der Anspruch ist hoch, aber nicht grenzenlos, weil die Leistungsfähigkeit von Stäben Grenzen hat (bedingt durch die Skalierbarkeit, weil z. B. die Führungsspanne nicht endlos verbreitert werden kann). Die Bezeichnung als Generalinstrument steht sowohl für die Erwartung an das Generelle (unterschiedsloser Einschluss aller Ereignisse) wie auch für die Bedeutung des Organs für die oberste Instanz einer Organisation (in Anlehnung an den militärischen Rang eines Generals). Gemessen an den Umständen (Aussergewöhnlichkeit) dürfen Einsatzresultate gewisse Mängel haben im Vergleich zu Resultaten, die unter günstigeren Umständen vernünftigerweise hätten erzielt werden können. Dieser Anspruch ist der generische Massstab, um den Gütegrad der Führungsleistung zu beurteilen (s. u.). Der allgemeine Anspruch schliesst auch konkretere Erwartungen mit ein. So wird vom Stab einerseits die Wahrnehmung von Führungsaufgaben erwartet. Im Polizeibereich wird allerdings auch die Durchführung von fachlich-organisationstypischen Polizeiaufgaben erwartet. So ist ein Polizeistab nicht nur ein «reines» Führungsorgan, sondern einzelne Sachgebiete können je nachdem auch eher operative Aufgaben wie in den Bereichen «Ermittlungen», «Verhandlungen» oder «Einsatzkommunikation» wahrnehmen. Vom
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gesamten Einsatz wird die Stabilisierung oder Wiedereinlenkung des Systemzustandes, die Wahrnahme der organisationalen Souveränität und die Erreichung von Vermeidungszielen erwartet. Nach allen Erkenntnissen wird von Einsätzen im Bereich von Gefahrenabwehr und Krisenmanagement nicht die Erreichung von Mehrungszielen erwartet, was im Militärbereich mutmasslich anders gelagert sein dürfte. Dieser Anspruch ist zwar sehr hoch, aber nach oben nicht offen. Deswegen fliesst die Aussergewöhnlichkeit der Situation, das Neuartige bei einem unbekannten Ereignis oder die Schwierigkeit der Ursachenbekämpfung in die Beurteilung ein. Wichtig ist dabei, dass ein hypothetisch gutes Ergebnis unter anderen Umständen eine niedrige Führungsleistung nicht recht- Vom gesamten Einsatz wird die fertigt. Einsatzergebnisse kön- Stabilisierung oder Wiedereinnen auch dann als erfolgreich lenkung des Systemzustandes, die eingeordnet werden, wenn die Wahrnahme der organisationalen Umstände es rückblickend und Souveränität und die Erreichung objektiviert rechtfertigen, dass von Vermeidungszielen erwartet. gewisse Nebenwirkungen in Kauf genommen werden mussten. Einschränkungen von Grundrechten, hohe Ressourcenaufwände für eine Lösungsoption oder der faktische Stillstand einer Grossstadt beim Shutdown des öffentlichen Nahverkehrs sind vereinfacht gesagt dann gerechtfertigt, wenn es für die jeweilige Situation die im Verhältnis am besten geeignete Handlungsoption war. Gütegrade der Führungsleistung Die Führungsleistung eines Stabes kann in drei Gütegraden beurteilt werden: 1. gemindert, 2. erwartungsgemäss und 3. mehr als ausreichend. Als erwartungsgemässe bzw. ausreichende Führungsleistung des Stabes wird verstanden, wenn durch den Stab mittels stabstypischer Aufgaben (führungstypisch und fachlich-organisationstypisch) die Voraussetzungen für operative Einheiten geschaffen wurden, um für die jeweilige Situation das bestmögliche Ergebnis (Systemzustand) herbeizuführen (kurz: erfolgreiche Stabsarbeit). Das schliesst die Erbringung eines angemessenen Rates bei einer Beratungsaufgabe mit ein. Unter einer geminderten Führungsleistung werden Defizite bei erbrachten stabstypischen Aufgaben verstanden, die sich in einem erfolgskritischen Mass auf das gesamte Führungssystem, die operativen Einheiten oder schlussendlich auf die Einsatzergebnisse bzw. die Bewältigungsmassnahmen
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(Systemzustand) hätten auswirken können (gänzlich oder teilweise nicht erfolgreiche Stabsarbeit). Die reine Möglichkeit einer potentiellen Erfolgsgefährdung muss bereits als geminderte Führungsleistung bezeichnet werden, weil die Erkenntnislage die Mit den Befunden aus der For- Beurteilung von Mechanismen schungsarbeit können Führungsleis- einer möglichen Selbstkorrektungen von Stäben in Übungen und tur des Gefahrenabwehr- bzw. Einsätzen sichtbar gemacht, erfasst Krisenmanagementsystems und vergleichbar gemacht werden. nicht zulässt. Es kann nicht sicher gesagt werden, inwiefern die operativen Einheiten durch ihre Ausführungsleistung eine mangelhafte Führungsleistung ausgleichen können. Das schliesst auch die Erbringung eines Rates bei einer Beratungsaufgabe mit ein. Als mehr als ausreichende bzw. die Erwartungshaltung an den Erfolgsanspruch übertreffende Führungsleistung des Stabes wird verstanden, wenn der Stab durch stabstypische Aufgaben die Voraussetzungen für operative Einheiten geschaffen hat, um für die jeweilige Situation ein herausragendes Ergebnis (Systemzustand) herbeizuführen, welches das vernünftigerweise zu erwartende bestmögliche Ergebnis in Bezug auf die Resultate, den Zustand bestimmter kritischer Variablen oder die Erreichung von Vermeidungszielen in besonderem Masse übertrifft (besonders erfolgreiche Stabsarbeit). Das schliesst auch die Erbringung eines Rates bei einer Beratungsaufgabe mit ein. Praktischer Nutzen und Transfer Die Analysen haben deutlich gemacht, dass es bei der Einsatzführung egal bei welcher Einsatzart letzten Endes um die vier Führungsleistungen geht. Führung in bzw. mit Stäben ist organisationsübergreifend vergleichbar. Das bedeutet, dass Methoden, Werkzeuge und Arbeitsmittel ein Stück weit übertragbar sind. Grundlegend kann deswegen in der Stabsarbeit im methodischen Bereich voneinander gelernt werden. Beispielhaft sei der einbezogene Militärstab genannt, der sein Wirken durch die Verwendung einer sog. Synchromatrix (Antizipation des gegnerischen Handelns mittels Zeitstrahl) multioptional auf die Zukunft ausrichtete. Eine solch elaborierte, analytische und nachvollziehbare Arbeitsweise wurde bei keinem anderen untersuchten Stab festgestellt. In Anbetracht der Wichtigkeit des Erarbeitens von Zeitvorteilen (s. o.) scheint es jedoch unabdingbar, dass in Stäben mittels (ggf. standardisierter) Werkzeuge wie Zeitstrahlen und Prognosetrichtern «in die Zukunft geblickt» wird.
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Mit den Befunden aus der Forschungsarbeit können Führungsleistungen von Stäben in Übungen und Einsätzen sichtbar gemacht, erfasst und vergleichbar gemacht werden. Einsätze und Führungsleistungen von Stäben können damit relativ einfach, anhand nachvollziehbarer Kriterien, reproduzierbar und objektiviert beurteilt werden. Dies ist nach dem bisherigen Wissensstand nicht möglich gewesen, weswegen das Verfahren eine Neuerung darstellt. Darin wird der grösste Nutzen der Erkenntnisse gesehen: Es kann aus dem eigenen Handeln und aus Einsätzen Dritter gelernt werden. Es zeigte sich, dass das Steuerungsmodell des Stabes von hoher Bedeutung ist. Dieses geht von seiner sprachlichen Bedeutung und nutzenmässig deutlich über die reine «Lagedarstellung» hinaus. Ein gutes Beispiel wurde in einem Polizeieinsatz gefunden (vgl. Abbildung 2). Mittels Präsentationssoftware wurde das gesteuerte System (Bereich rund um ein Fussballstadion) in einfacher Symbolsprache schematisch dargestellt und kritische Variablen und Umwelteinflüsse eingezeichnet (gegnerische Fangruppen und deren Bewegungen im öffentlichen Nahverkehr, Zeitfortschritt). Daraus ergibt sich ein Abbild des Einsatzes in Form kritischer Variablen und Controls. Die in Form der Controls benannten Probleme und Aufgaben erheben die reine «Lagedarstellung» zu einem echten Steuerungsmodell für den Stab. Anhand der Fortschreibungen kann das Führungshandeln des Stabes nachvollzogen werden. Indem für die Einsatzführung und die Erfassung der Einsatzresultate das gleiche Verfahren in Form des Steuerungsmodells genutzt wird, können Diskrepanzen zwischen der Beobachterperspektive und der Sicht des Stabes vermieden werden. Dies erscheint insbesondere in Trainingssituationen relevant, wo anhand von simulierten Einsatzergebnissen über die Leistung von Stäben befunden wird. Dabei kommt es erfahrungsgemäss immer wieder zu unterschiedlichen Wahrnehmungen zwischen Stab und Trainer/-in. Ein Steuerungsmodell wie in Abbildung 2 vermag zudem die Situation Awareness (Lagebewusstsein) und das Shared Mental Modell (gemeinsames Teamgedächtnis) fördern, weil es nur die einsatzkritischen Punkte zeigt und durch Symbolsprache schnell zu erfassen ist. Dadurch kann letztlich das Entscheidungsverhalten unterstützt werden. Mit dem Wissen über Führungsleistungen und Einsatzresultate kann Einsatzführung auf jeglicher Füh-
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Abbildung 2: Beispiel für ein Steuerungsmodell für das Zielsystem «Fussballspiel» in einem Polizeieinsatz
rungsstufe konsequent auf diese Punkte ausgerichtet werden. Führungspersonen kann der Anspruch an sie transparent aufgezeigt werden. Dadurch steigert sich in plausibler Weise die Qualität der Führungsarbeit. In Ausbildung und Übungen kann der Lerneffekt durch die Transparenz der Erwartungen und die Sichtbarmachung der bis dahin immateriellen, unsichtbaren Führungsleistung verstärkt werden. Fazit Zum Ende der Untersuchung stellt sich der Zweck der Stabsarbeit aus führungstheoretischer Sicht deutlicher dar als vorher: Ein Stab ist ein Organ im Führungssystem, das im Auftrag der Leitungsstelle handelt (Führungsstelle) und dabei Führungsaufgaben und fachlich-organisationstypische Aufgaben mit überwiegendem Koordinations-, aber auch mit Entscheidungscharakter wahrnimmt. Die Installation eines Stabes als Element einer einsatzbezogenen besonderen Aufbauorganisation hat zum Ziel, die Leistungsfähigkeit der Leitungsstelle zu erhöhen und die Alltagsorganisation zu entlasten. Diese Definition geht weit über rein allgemeincharakterisierende Beschreibungen hinaus, wonach
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ein Stab ein «Beratungs- und Unterstützungsgremium»4 sei. Zudem gibt diese Sicht deutlich mehr Aufschluss über die Arbeit eines Stabes als eine Aufgaben- In Ausbildung und Übungen kann beschreibung wie «Information der Lerneffekt durch die Transin koordiniertes, zielgerichtetes parenz der Erwartungen und die Handeln umsetzen»5. Abschlie- Sichtbarmachung der bis dahin ssend kann auf Basis der Be- immateriellen, unsichtbaren Fühfunde gesagt werden, dass der rungsleistung verstärkt werden. herangezogene theoretische Wissensstand der Stabsarbeit im Vergleich zur Praxis zumindest teilweise idealisiert erscheint. Die Forschungsergebnisse sind speziell für die Praxis von Behörden und Organisationen mit Sicherheitsaufgaben dazu geeignet, die Führungsarbeit auf die Einsatzresultate auszurichten und dadurch positive Ergebnisse zu ermöglichen. Zum Transfer sollten die Erkenntnisse in Ausbildung und Training von Stäben bzw. generell in die Führungsausbildung einfliessen. Ergänzend muss gesagt werden, dass es
4 Hofinger, G. & Heimann, R. (Hrsg.). (2016): Handbuch Stabsarbeit, S. 4. 5 Ebd., S. 5.
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aktuell wenig Austausch zwischen Organisationen von Gefahrenabwehr und Krisenmanagement sowie deren Lehrinstituten bzw. keine gemeinsame Sicht auf den Wissensstand zur Einsatzführung im DACHBereich zu geben scheint. Es wird daher als sinnvoll beurteilt, Forschungen zur Einsatzführung innerhalb der Domäne zu bündeln, auch weil Sicherheitsforschung stark technologiefokussiert ist und «weiche» organisatorische Themen wie Stabsarbeit und Führung weniger Beachtung finden.
Literatur Dörner, D. (2015). Die Logik des Misslingens. Strategisches Denken in komplexen Situationen (Rororo, 61578 : Science, 13. Auflage, Erweiterte Neuausgabe). Reinbek bei Hamburg: Rowohlt Taschenbuch Verlag. Gissler, D. (2019), Erfolg der Stabsarbeit Arbeit. Leistung und Erfolg von Stäben der Gefahrenabwehr und des Krisenmanagements im Gesamt-
kontext von Einsätzen, Frankfurt am Main. Verlag für Polizeiwissenschaft. Hofinger, G. & Heimann, R. (Hrsg.). (2016). Handbuch Stabsarbeit. Führungs- und Krisenstäbe in Einsatzorganisationen, Behörden und Unternehmen. Berlin, Germany: Springer. Lamers, C. (2016). Stabsarbeit im Bevölkerungsschutz. Historie, Analyse und Vorschläge zur Optimierung. Edewecht: S+K Verlagsgesellschaft Stumpf + Kossendey mbH. Luhmann, N. (2011). Einführung in die Systemtheorie (Systemische Horizonte, 6. Aufl.). Heidelberg: Carl-Auer-Verl. Malik, F. (2014). Führen, leisten, leben. Wirksames Management für eine neue Welt (Vollst. überarb. und erw. Fassung). Frankfurt: Campus-Verl. Rucht, D. (2019). Faszinosum Fridays for Future. In Bundeszentrale für politische Bildung (Hrsg.), Aus Politik und Zeitgeschichte. Klimadiskurse (S. 4–9). Bonn. Stadie, T. (2017). Stabsarbeit im Katastrophenschutz in Deutschland. Eine Zwei-Ebenen-Trainingsbedarfsanalyse. Dissertation. Berlin: Mensch und Buch Verlag. Vester, F. (2015). Die Kunst vernetzt zu denken. Ideen und Werkzeuge für einen neuen Umgang mit Komplexität; ein Bericht an den Club of Rome ; [der neue Bericht an den Club of Rome] (dtv Wissen, Bd. 33077, 10. Aufl.). München: Dt. Taschenbuch-Verl.
Résumé Conduite des opérations : performances et résultats du travail en état-major En matière de prévention des menaces et de gestion de crise, les états-majors sont, en règle générale, la plus haute instance d’un système de conduite. Une thèse de doctorat a étudié, sur la base de 45 cas, le travail et la performance de ces cellules de commandement de police. Il en est sorti un modèle d’évaluation des résultats du travail en état-major. Ce dernier préconise qu’il incombe à la cellule de commandement, en tant qu’instrument général dans les limites de ses compétences (typiquement élevées, mais pas
illimitées), de parvenir au meilleur résultat possible dans les conditions imposées par l’opération de police. Le but est de stabiliser des ensembles d’objectifs sur une zone d’intervention ou de les réorienter et d’assumer la souveraineté organisationnelle. Les activités de conduite d’un état-major consistent (intrinsèquement) à fonctionner comme tel, à diriger des interventions (mesures visant à les maîtriser), à gagner du temps comparé à un déroulement d’incident « naturel » et à influer sur le cours de l’événement. C’est ainsi que le travail pratique en état-major peut être axé sur le résultat final.
Riassunto Condotta: lavoro, prestazioni ed elementi di successo di uno stato maggiore In materia di prevenzione dei rischi e di gestione delle crisi, gli stati maggiori sono di norma in cima al sistema di condotta. Una tesi di dottorato ha studiato il lavoro e le prestazioni degli stati maggiori coinvolti in 45 casi presi in esame e ha realizzato un modello di valutazione dei risultati del loro lavoro. Detto modello si basa sul presupposto che gli stati maggiori, come una sorta di strumento generale, abbiano il compito di ottenere i migliori risultati possibili in base alle circostanze e nel limite delle loro
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competenze (spesso alte, ma comunque limitate). Lo scopo dei loro interventi consiste nello stabilizzare o riorientare sistemi di obiettivi e nell’assumere la sovranità organizzativa. L’operato di uno stato maggiore consiste nel funzionare in quanto tale (scopo di base), nel fare in modo di condurre gli interventi (misure volte alla gestione), nell’ottenere un vantaggio temporale rispetto al normale svolgimento dell’evento e nell’influire sullo sviluppo dell’evento stesso. I risultati della tesi permettono di orientare il lavoro di condotta ai risultati dell’intervento.
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PREMIO INNOVAZIONE EPS
Premio Innovazione EPS: più qualità, sviluppo e innovazione nel lavoro di polizia Dal 2016, la Federazione Svizzera dei Funzionari di Polizia (FSFP) premia il lavoro di diploma dell’esame professionale superiore (EPS) giudicato più innovativo. Dal prossimo anno, il Premio Innovazione EPS sarà attribuito in maniera congiunta dalla FSFP, dall’Istituto Svizzero di Polizia (ISP), dalla Conferenza dei comandanti delle polizie cantonali della Svizzera (CCPCS) e dalla Società dei Capi di Polizia delle Città Svizzere (SCPCS) e avrà una dotazione di CHF 2000. Questa ricompensa è attribuita ogni anno a una persona diplomata dell’EPS come riconoscimento del suo impegno in un progetto originale e innovativo che fa parte del suo lavoro di diploma. Nel quadro di questo progetto, i candidati formulano conclusioni a partire da una problematica e le sviluppano attraverso solide constatazioni. Il lavoro di diploma permette inoltre di affrontare problematiche spesso trascurate a causa di altre priorità o di una mancanza di risorse, favorendo lo sviluppo della polizia e l’acquisizione di conoscenze fondate. Oltre alla distinzione, la persona premiata beneficerà di una certa visibilità e di conseguenza di maggiori possibilità che le sue idee siano messe in pratica al di fuori del corpo di polizia. Il lavoro di diploma sarà anche valorizzato in occasione della cerimonia di consegna dei diplomi e sarà oggetto di un articolo nella rivista pubblicata dalla Federazione, police. La giuria valuterà i progetti presentati sulla base dei seguenti criteri: il progetto promuove un’innovazione nel lavoro della polizia? Favorisce lo sviluppo di un ambito specifico della
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professione di polizia? Può essere considerato come un modello per il miglioramento di un’attività di polizia? La giuria è composta da rappresentanti delle istituzioni partner: ISP, CCPCS, SCPCS e FSFP. Tre articoli pubblicati in format magazine n. 10 – 2020 sono stati redatti da vincitori del Premio Innovazione. Si tratta degli articoli (co-)redatti da Rosario Lazzaro, Stefan Schmid e Lorenz Wyss. La quarta persona premiata, Nicole Windler, ha presentato il suo lavoro in format magazine n. 8 – 2018. Lista degli articoli pubblicati da vincitori del Premio Innovazione Lazzaro, R. (Premio Innovazione 2018), «Il servizio qualità in Polizia. La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione», format magazine n° 10 – 2020, pp. 71–76. Schmid, S. (Premio Innovazione 2017), «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen», format magazine n° 10 – 2020, pp. 82–86. Windler, N. (Premio Innovazione 2016), «Les groupes d’intervention, des bastions masculins encore pour longtemps?», format magazine n° 8 – 2018, pp. 66–70. Wyss, L. (Premio Innovazione 2019), «Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft» (con M. Ramon), format magazine n° 10 – 2020, pp. 26–32.
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LECTURES
Lectures – Literatur – Letture – Reviews
Cyril Amberg 1
Ariane Deygas 2
Arancha Pinedo 3
Marco Porcu 4
Cecilia Stebler 5
Sarah Tschan 6
SÉBASTIEN-YVES LAURENT, BERTRAND WARUSFEL, TRANSFORMATIONS ET RÉFORMES DE LA SÉCURITÉ ET DU RENSEIGNEMENT EN EUROPE. PRESSES UNIVERSITAIRES DE BORDEAUX, BORDEAUX, 2016. Cet ouvrage rassemble les contributions de 19 auteurs au sujet des réformes européennes en matière de sécurité intérieure et extérieure, dans ses aspects préventif, prospectif et coercitif. Encore à leurs balbutiements au sortir de la guerre froide, ces réformes ont connu une avancée majeure récemment, alors que l’Europe souhaite s’adapter au contexte stratégique actuel marqué par le terrorisme et tenir compte du nouveau cadre institutionnel et politique établi par le Traité de Lisbonne. Au vu des enjeux politiques, budgétaires et pratiques mis en évidence, on peut se demander si l’Europe parviendra à créer une « coproduction de renseignement et de sécurité ». José-Miguel Palacios tente d’y répondre dans son article, en adoptant une approche positive, qu’il justifie par trois raisons : l’omniprésence de réseaux, qui lèvent progressivement les barrières des traditions nationales, la popularité croissante des études académiques, structurées de manière similaire, et la création du Centre d’analyse du renseignement de l’UE, qui favorise la socialisation de son personnel et qui crée un pont entre le système américain (le renseignement comme une réalité complexe) et le système britannique (le renseignement comme une information secrète). SÉCURITÉ & STRATÉGIE N° 31, REVUE DES DIRECTEURS SÉCURITÉ D’ENTREPRISE, SÉCURITÉ & TECHNOLOGIE : UN TANDEM GAGNANT ?, DÉCEMBRE 2018. La transformation numérique de la société et les systèmes toujours plus interconnectés contraignent les entreprises à parer aux menaces importantes en lien avec les attaques informatiques récurrentes et les phénomènes criminels qui ne cessent de se diversifier (rançongiciels, jackpotting, vols de données, etc.). Ce numéro de la revue du Club des Directeurs de Sécurité des Entreprises (CDSE) dresse un état des lieux des sujets technologiques qui occupent actuellement les entreprises et propose quelques perspectives de développement. Depuis 2017, la Gendarmerie nationale française – à l’image des grandes organisations – a lancé sa « Mission numérique ». Le col Éric Freyssinet détaille cette stratégie ainsi que les axes de transformation poursuivis au niveau des usagères et usagers, du personnel de la Gendarmerie, de ses missions et de son organisation, mais aussi les leviers d’action, notamment la maîtrise de certaines technologies clés, des échanges de données, des usages et compétences nécessaires. Parmi les premiers enseignements de cette Mission numérique est citée la nécessité de favoriser les échanges et partenariats nationaux et internationaux. La lutte contre la fracture numérique entre les citoyennes et les citoyens est aussi un réel défi en matière de développement des technologies numériques dans le contexte policier.
1 Bereichsleiter Forschung, Lehre, CentreDoc und Sprachdienste, SPI
4 Traduttore italofono, ISP
2 Traductrice francophone, ISP
5 Traduttrice italofona, ISP
3 Traductrice francophone, ISP
6 Collaboratrice scientifique Moyens d’enseignement, ISP
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LECTURES
ARNO AMABILE, BASILE THODOROFF, POLICE NUMÉRIQUE, UNE RÉVOLUTION SOUS SURVEILLANCE. PRESSES DES MINES, PARIS, 2020. « La révolution numérique n’est pas qu’une affaire de gadgets ! » Malgré toutes les promesses technologiques faites à ce sujet, quelles sont les opportunités réelles pour la police et quels sont les risques ? Si les citoyennes et citoyens que nous sommes n’avons aucun mal à utiliser ces nouveaux outils et moyens de communication dans la sphère privée, accepter l’usage de caméras de vidéosurveillance, du passeport biométrique, de la reconnaissance faciale ou encore des drones par les autorités à des fins sécuritaires est moins évident. Les polémiques et la défiance sont récurrentes. L’intrusion de la sphère publique dans la sphère privée sous couvert d’outils technologiques passe mal en général. Au carrefour entre protection de la vie privée et ordre public, cet ouvrage concis dresse l’inventaire des innovations et stratégies de développement dans le contexte français, notamment, mais aussi sous des cieux plus lointains. Une utilisation ouverte et transparente des technologies de sécurité va aujourd’hui de pair avec une appropriation de celles-ci par les acteurs non régaliens (commerçants, industries, entreprises de sécurité privée ou particuliers).
PENALBA PIERRE, CYBER CRIMES. UN FLIC 2.0 RACONTE, ÉD. ALBIN MICHEL, 2020. « Cyberflic », comme il se définit lui-même, Pierre Penalba a accumulé une grande expérience des délits commis à l’ère d’internet. Chef du premier groupe de lutte contre la cybercriminalité de la Police nationale française, il ambitionne, par son témoignage, de faire prendre conscience des nouveaux modes opératoires qui se tissent sur la toile. Rédigé d’une plume tantôt légère et humoristique, tantôt plus sombre et tragique – néanmoins factuelle – ce livre se lit à la manière d’un roman policier ou d’un recueil de ruses, des plus graves aux plus loufoques. Derrière leurs écrans, avec le sentiment relatif d’anonymat et de toute puissance qui les habitent, certain·e·s internautes n’hésitent pas à franchir des limites qu’elles et ils n’auraient peut-être pas osé outrepasser dans la vie « réelle ». Les recommandations de l’auteur à l’intention des lectrices et des lecteurs détaillent quelques précautions basiques. Cette lecture est l’occasion de mesurer le travail concret des cyber enquêtrices et enquêteurs, en ligne comme sur le terrain, pour mettre à jour des délits tels que l’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux, le chantage sexuel, le piratage informatique, le téléchargement de vidéos pédopornographiques ou des escroqueries en tout genre.
JOURNAL DE LA POLICE, « DOSSIER DRONES », N° 4, AVRIL 2015 ET « POLICE ET MÉDIAS SOCIAUX, GUICHETS VIRTUELS, TECHNOLOGIE POUR LA POLICE (BODYCAMS, DRONES, SYSTÈMES DE NAVIGATION), CONTRÔLES DE DOMICILE NUMÉRIQUES », N° 1, FÉVRIER 2019. En Belgique, l’usage du drone est de plus en plus courant et varié, ce qui soulève diverses interrogations techniques et juridiques, d’autant que ce n’est que très récemment, en 2016, que l’État belge a légiféré au sujet des drones. La police, désormais souvent confrontée à ces aéronefs sans pilote, est amenée à se poser les questions suivantes : peut-on en tirer une plus-value lors des missions ? Peut-on intervenir, et comment, s’ils font l’objet d’usages terroristes ou illégaux ? Si le premier drone a été mis en service en 2015 par le Service d’appui aérien belge, l’aéronef ne fait pas l’unanimité au sein de l’institution policière, malgré ses différents avantages par rapport à l’hélicoptère. Il est toutefois envisagé de créer une « Drone Fly Academy » : recruter des pilotes formé·e·s issu·e·s d’une école reconnue qui instruiront à leur tour des policières et policiers destinés à piloter des drones. L’utilisation innovante de systèmes GPS permettant de télécommander à la fois drone et caméra embarquée sur un même écran depuis n’importe quel véhicule ou poste de commande nous laisse penser que le drone a encore de beaux jours devant lui au sein de la police.
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LECTURES
CAHIERS DE LA SÉCURITÉ ET DE LA JUSTICE, « POLICE ET JUSTICE À L’ÉPREUVE DE LA NOUVELLE GESTION PUBLIQUE », N° 32, PARIS, 2015. Ce numéro présente un dossier consacré au new public management (ou nouvelle gestion publique), à ses méthodes et à son impact sur la police et la justice en Europe. C’est dans les années 80, dans un contexte de mondialisation, que ce concept apparaît, proposant une vision radicalement nouvelle des méthodes d’organisation et de coopération. Suivant ce mouvement, l’institution policière a mis en place différents indicateurs chiffrés qui visent à améliorer une action de manière permanente. Ces indicateurs ont pris une importance croissante au sein de la Police nationale française, mais leur utilisation, bien que favorisant une plus grande transparence à l’interne comme vis-à-vis de l’extérieur, n’est pas sans effets pervers. La limitation des partenariats avec d’autres organisations sans indicateurs internes (l’action est donc moins mesurable), ainsi que le renforcement de la centralisation de l’administration et son impact sur les rapports hiérarchiques (la pression de devoir fournir de bons chiffres entraîne le recours à divers stratagèmes) en sont des exemples. Ainsi apparaît le risque que les moyens deviennent les fins. Avec la création de nouveaux logiciels permettant de traiter davantage de données, on peut penser que l’utilisation de ces indicateurs n’est pas près de diminuer. OLIVIER RIBAUX, POLICE SCIENTIFIQUE : LE RENSEIGNEMENT PAR LA TRACE, PRESSES POLYTECHNIQUES ET UNIVERSITAIRES ROMANDES (PPUR), 2014. La nouvelle « traçabilité numérique » des activités humaines est devenue réalité et a de quoi donner le vertige. En parallèle, l’évolution technologique sans précédent a permis aux expert·e·s de police scientifique de faire des pas de géant dans l’exploitation des traces. Mais que faire de cette pléthore de données qui sont désormais récoltées sur les lieux où ont été commis des actes criminels ? Comment la police et la justice doivent-elles travailler pour ne pas perdre la vue d’ensemble ? L’auteur plaide pour un changement de paradigme, défendant l’importance de l’approche généraliste du métier qui ne doit pas être abandonnée au profit de l’hyperspécialisation et des études en laboratoire aboutissant à des résultats fragmentés. Pouvoir remettre la trace dans son contexte reste au cœur des investigations et de l’étude des phénomènes criminels. À partir d’une étude de cas, l’ouvrage pose d’abord un regard critique sur le système avant d’esquisser une conception contemporaine du métier tenant compte des faits marquants de son évolution.
LA GAZETTE, « L’AVENIR DE LA POLICE – CHANGEMENT ET ADAPTATION À L’HORIZON », VOLUME 75, N° 1, 2013 ET « UNE FORMATION DYNAMIQUE ADAPTÉE AUX EXIGENCES ACTUELLES », VOLUME 79, N° 1, 2017. Ces deux numéros traitent de la formation et de l’avenir de la police au Canada. Dans le contexte social et politique actuel, la police est de plus en plus appelée à répondre de ses décisions et de ses actes et compose avec des menaces inédites. Plusieurs facteurs (récession mondiale, nature changeante du crime, etc.) l’obligent à se transformer. En effet, pour répondre aux nouvelles exigences, aux besoins de la collectivité et pour garder une longueur d’avance sur les criminel·le·s, elle doit envisager des changements progressifs, dont l’innovation et la capacité à se préparer à toute situation sont les maîtres mots. Pour cela, une formation axée sur la pratique est primordiale ; il est crucial de connaître les situations pour être capable de réagir de manière appropriée et d’assurer sa propre sécurité. Cette formation doit permettre aux nouvelles recrues, grâce aux conseils de leurs aîné·e·s expérimenté·e·s, de mettre leurs aptitudes en pratique, de s’intégrer à la population et ainsi de comprendre les valeurs de celle-ci. Les projets canadiens présentés soulignent que l’avenir de la police ne se jouera pas en vase clos mais passera par la communication, tant avec la population qu’avec les autres organisations, et avec l’introduction de nouvelles technologies. Les ouvrages présentés sont disponibles au CentreDoc de l’Institut Suisse de Police (http://catalog.institut-police.ch).
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LITERATUR
HANS-JÜRGEN LANGE, THOMAS MODEL, MICHAELA WENDEKAMM (HRSG.), ZUKUNFT DER POLIZEI: TRENDS UND STRATEGIEN, WIESBADEN: SPRINGER VS, 2019. Im Sammelband «Zukunft der Polizei» widmen sich insgesamt 19 Autoren/-innen aus dem deutschen Sprachraum und darüber hinaus (Estland) den zahlreichen Herausforderungen, welchen sich die Polizei im Kontext gesellschaftlicher und kriminalitätsbezogener Veränderungen stellen muss. Hierbei kommen einerseits Themen wie die Digitalisierung und Zersplitterung der Gesellschaft sowie Cybercrime oder Diversity Management zur Sprache, die im allgemeinen Diskurs sehr präsent sind. Andererseits beschäftigen sich gewisse Beiträge mit polizeispezifischen Thematiken, die mit Blick auf den Bildungsfokus unserer Zeitschrift von besonderem Interesse sind, darunter Fragen zur Identität und zum Berufsprofil der Polizeiangehörigen, E-Learnings und Webinare sowie der akademisch gestaltete und dennoch praxisorientierte Masterstudiengang «Öffentliche Verwaltung – Polizeimanagement» der Deutschen Hochschule der Polizei. Die in mehreren Artikeln erwähnte polizeiliche Verhaltenserkennung wird ebenfalls thematisiert. Insgesamt bildet dieser aktuelle Sammelband einen aufschlussreichen Überblick über wichtige Zukunfts- und Innovationsthemen, die die Polizeien Europas in den kommenden Jahren weiterhin beschäftigen werden. JÜRGEN ZEITNER UND CHRISTOPH FRINGS (HRSG.), ZUKUNFTSFÄHIGE POLIZEIAUSBILDUNG. ENTWICKLUNGEN IM BACHERLORSTUDIENGANG DER POLIZEI NRW, FRANKFURT: VERLAG FÜR POLIZEIWISSENSCHAFT, 2017. Diese interdisziplinäre Studie ist vollständig dem dreijährigen Bachelorstudiengang Polizeivollzugsdienst (B.A. PVD) gewidmet. Mehrere Reformschritte führten zur partiellen Umgestaltung des Lehrgangs, der seit 2008 die polizeiliche Grundausbildung zum gehobenen Polizeivollzugsdienst der Polizei Nordrhein-Westfalen (NRW) sicherstellt. In zehn Kapiteln gehen die Autoren/-innen, die in direktem oder indirektem Zusammenhang mit der Fachhochschule für öffentliche Verwaltung NRW stehen, auf alle zentralen Bereiche der Ausbildungsgestaltung ein. Dies beinhaltet insbesondere die didaktische Konzeption des Studiengangs, die Praxiskomponente und die Kompetenzorientierung, das wissenschaftliche Forschen und Lehren an der Fachhochschule oder die Internationalisierung des Studiums. Darüber hinaus stehen auch die sozialen Kompetenzen und die Menschenrechtsbildung im Fokus. Sämtliche Themen sind – im Rahmen der Projekte «Bildungspolitisches Gesamtkonzept 2020» und «Entwicklungsschritt SPI 2020», welche sich nun in der Implementierungsphase befinden – für die Schweiz ebenfalls von grossem Interesse. KURT PROMBERGER, WOLFGANG GLANINGER, DAGMAR KOSCHAR, NORBERT SCHLAGER-WEIDINGER (HRSG.), POLICE-PERFORMANCE-MANAGEMENT. NEUE MANAGEMENTUND STEUERUNGSANSÄTZE FÜR DIE POLIZEI, WIEN, GRAZ: NEUER WISSENSCHAFTLICHER VERLAG, 2013. Dieser umfangreiche österreichische Sammelband bietet einen Überblick über zahlreiche betriebswirtschaftliche Fragestellungen, mit denen Polizeiorganisationen im 21. Jahrhundert immer häufiger konfrontiert sind. Aufbauend auf dem New Public Management und dem Performance Management leistet die Autorenschaft aus Verwaltung und Wissenschaft wichtige Grundlagenarbeit zu Themen wie e-Government, leistungsorientierter Steuerung, Führungsinformationssystemen oder Verwaltungsmodernisierungsprozessen, die bei der Polizei Anwendung finden. Dabei stützen sich die Autoren/-innen nicht zuletzt auf internationale Vergleichswerte aus dem Vereinigten Königreich, Australien, Deutschland und der Schweiz. Damit bildet auch dieser Band eine gewinnbringende Informationsquelle für Personen mit Leitungsfunktionen auf polizeilicher und politischer Ebene, die im Polizeimanagement tätig sind und Polizeiorganisationen – zum Beispiel im Rahmen von Reformprojekten – für die Zukunft wappnen möchten. Die vorgestellten Werke sind im CentreDoc des Schweizerischen Polizei-Instituts verfügbar (http://catalog.institut-police.ch).
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LETTURE
GIULIA MARIA BOUQUIÉ, BULLISMO E CYBERBULLISMO, MAGGIOLI EDITORE, SANTARCANGELO DI ROMAGNA, 2016 Il bullismo e il cyberbullismo, da qualche anno alla ribalta delle cronache, sono fenomeni che catalizzano l’attenzione dei media, del grande pubblico e delle istituzioni. Queste ultime, in particolare, studiano metodi e approcci per contrastare questo fenomeno sociale sempre più diffuso e dai risvolti talvolta tragici. Il libro in rassegna analizza il ruolo della polizia locale nella lotta al bullismo, in particolare attraverso l’approccio di prossimità e il metodo relazionale. Gli operatori di polizia locale, calati nel territorio, sono infatti le figure più idonee ad ascoltare e capire le esigenze dei cittadini e a promuovere il buonvivere nella comunità basato sulla solidarietà e la condivisione. Il testo vuole essere un aiuto concreto per gli operatori di polizia locale interessati ad approfondire il tema del bullismo nelle sue diverse forme e desiderosi di sperimentare approcci per contrastarlo. FABRIZIO CRISTALLI, FLAVIO LUCIO ROSSIO, POLIZIA LOCALE 2.0: LA SICUREZZA ADATTATIVA, NUOVE IDEE PER LA SICUREZZA URBANA, MAGGIOLI EDITORE, SANTARCANGELO DI ROMAGNA, 2015 Questo manuale approfondisce l’evoluzione delle politiche di sicurezza urbana presentando l’adattatività come l’approccio più efficace per rispondere alle nuove esigenze. Il ruolo della polizia locale viene ridefinito e ne viene sottolineato il carattere strategico nella regolazione della vita della comunità. Vi si trovano interessanti spunti di riflessione per comandanti e ufficiali di polizia, in particolare in merito alla gestione della componente umana nelle loro organizzazioni. Non manca una parte dedicata all’illustrazione delle teorie della prevenzione situazionale del crimine e della polizia orientata ai problemi, con casi concreti riferiti agli ambiti della sicurezza stradale e della sicurezza ambientale. Il manuale è completato da un CD-Rom con contenuti di approfondimento. SABINA CURTI, CRITICA DELLA FOLLA, PEARSON ITALIA, MILANO – TORINO, 2018 Riallacciandoci all’articolo sul crowd management presentato in questo numero, vi proponiamo un libro utile a ottenere una visione d’insieme sul concetto di folla. La sua autrice propone una critica basata su un’analisi psicologica, sociologica e politica. In particolare, due capitoli ruotano attorno alla polizia: il primo si concentra sui rapporti tra la folla e la polizia in Italia nonché sulle difficoltà incontrate dalla ricerca scientifica in questo ambito, il secondo sulle interconnessioni tra suggestioni, paura e polizia nel quadro del tema in esame. Si tratta pertanto di una lettura molto utile per ottenere spunti di riflessione sul ruolo della polizia relativamente alle folle e su possibili miglioramenti da introdurre.
FEDERICA FEDERICI, ANGELA ALLEGRIA, MICHELANGELO DI STEFANO (A CURA DI), IL DIRITTO DEL WEB. RETI, INTELLIGENCE E NUOVE TECNOLOGIE. MANUALE GIURIDICO ED OPERATIVO DI INTERNET, PRIMICERI EDITORE, PADOVA, 2017 L’opera è una raccolta di contributi che si pone l’obiettivo di essere accessibile anche a chi è meno esperto di diritto e Internet. Grazie al contributo di diversi specialisti, la maggior parte giuristi, viene affrontato un ampio ventaglio di questioni legate a questo tema: dalle fonti del diritto dell’informatica fino alle firme elettroniche, passando per la frode informatica, il cyberbullismo e la dipendenza da cybersex. Un’opera ampia e variegata, grazie alla quale sarà possibile approfondire questioni specifiche o semplicemente avere un’idea più chiara del quadro in cui si inseriscono questi nuovi fenomeni.
Le pubblicazioni presentate sono disponibili presso il CentreDoc dell’Istituto Svizzero di Polizia (http://catalog.institut-police.ch).
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REVIEWS
MARY D. FAN, CAMERA POWER: PROOF, POLICING, PRIVACY AND AUDIOVISUAL BIG DATA, CAMBRIDGE UNIVERSITY PRESS, 2019. Are police-worn body cameras the definitive solution to police violence and abuse or an unacceptable intrusion on privacy? Is the second ongoing revolution in recording the police, also known as copwatching, able to counterbalance the effects of constant public surveillance? Those are some of the questions Mary D. Fan seeks to answer in this insightful analysis of the empirical evidence and scholarship about police surveillance. In her scrutiny of current policy and practice, the author explains how body cameras create problems of their own as they put privacy at risk. She tackles the many connected issues of the right to record police activities, the democratisation of bringing evidence, the big data and audio-visual proof as a tool to discipline members of law enforcement. This book gives a comprehensive description of the controversies surrounding police of body cameras.
DAVID H. BAYLEY, POLICE FOR THE FUTURE, OXFORD UNIVERSITY PRESS, NEW YORK, OXFORD, 1996. This book offers an historical perspective about how the police of the future was perceived in the late 1990’s. In this study of policing, the author conducted an extensive research in five countries, Australia, Great Britain, Canada, Japan and the USA. Amongst other issues, David H. Bayley first tackles the myth of the police as a tool to prevent crime, as there has been no proven correlation between the number of police officers and crime rates. He also presents the problems of many police organisations in terms of resources, investment in personnel and finance, work management, etc. This volume provides a view from the inside and suggests possible ways to face the challenges ahead and even a blueprint for the future.
BARRIE SHELDON, PAUL WRIGHT, POLICING AND TECHNOLOGY, POLICING MATTERS SERIES, LEARNING MATTERS LTD., 2010. The Policing Matters series constitutes a primary resource for students in policing and related subjects. This particular guide focuses on the impact of technology on policing in the United Kingdom. Combined with theoretical elements, this textbook includes chapter objectives as well as practical and reflective tasks so as to provide its readers with key information and learning activities. The development of the World Wide Web offers the opportunity to use the Internet as an effective intelligence tool for the detection, investigation and prevention of crime. The authors also address the processes of investigating cyber-crime, while highlighting some of the related problems. They further describe investigation and surveillance on the Internet and introduce a range of technologies used in combatting crime, like computer forensics and forensic analysis. Since the use of closed-circuit television (CCTV) has profoundly increased in the past decades, Sheldon and Wright introduce the legislation, policy and procedures linked to CCTV evidence. They describe the offences of counterfeiting and what part technology and the Internet play, as well as the array of technological innovations intended to road traffic safety. After providing an historical perspective of the impact of technology on police communication, a final chapter identifies the potential issues that may shape the future of police investigations through the development of technical innovations.
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REVIEWS
SIMON GUILFOYLE, INTELLIGENT POLICING: HOW SYSTEMS THINKING METHODS ECLIPSE CONVENTIONAL MANAGEMENT PRACTICE, TRIARCHY PRESS, 2013. This book is intended for police and public sector leaders and represents the culmination of a five years’ research into systems thinking and related theories. Bringing forward his 18 years of experience as a police officer, Simon Guilfoyle proposes a methodology for building a more effective policing system. His analysis of existing literature – notably the work of the American engineer and statistician W. Edwards Deming – and research conducted with fellow officers led him to implement systems thinking practices in his workplace with the West Midlands Police. Intelligent Policing is a rich resource that outlines how a systems-based approach can bring greater efficiency, improve service delivery, enhance morale and reduce costs.
ANDREW GUTHRIE FERGUSON, THE RISE OF BIG DATA POLICING: SURVEILLANCE, RACE, AND THE FUTURE OF LAW ENFORCEMENT, NEW YORK UNIVERSITY PRESS, 2017. Imagine the future of law enforcement: software predicts crimes, algorithms generate virtual most-wanted lists, and surveillance sensors monitor the streets. Heralded as objective and race-neutral, many of these cutting-edge technologies already exist, and they are changing how police do their jobs. In The Rise of Big Data Policing, Andrew Guthrie Ferguson shows why it is more important than ever that citizens understand the far-reaching consequences of big data surveillance as a law enforcement tool. While many police departments have adopted these technologies in the hopes of distancing themselves from high-profile shootings and claims of racial bias, this book shines a light on the people behind the data, demonstrating the ways in which big data can distort community trust and constitutional protections.
DAVID WEISBURD, ANTHONY A. BRAGA, POLICE INNOVATION, CONTRASTING PERSPECTIVES, CAMBRIDGE UNIVERSITY PRESS, 2019. Over the last forty years, policing has gone through a period of significant change and innovation and police agencies need to constantly adapt. This volume presents contrasting perspectives to help understanding policing in changing 21st century societies. Leading American police scholars examine key innovations in policing since the 1960’s and assess their impacts on crime and public safety. Divided in 11 chapters, the book explains the dilemmas for police management and its effectiveness in the eyes of communities. Issues such as community policing, predictive policing or technology policing are approached from the standpoint of an advocate and a critic, each delivering pros and cons of every method.
Reviewed publications are available at the CentreDoc Library of the Swiss Police Institute (http://catalog.institut-police.ch).
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POLIVOC 3.1
Community Policing Festnahme, Durchsuchung Einvernahme Identitätskontrolle...
polivoc 3.1 spricht auch Spanisch
2600 Wörter 5 Sprachen 500 Sätze 360 Abkürzungen
Sprachführer Polizei mit Audio-Funktion
polivoc – Sprachführer Polizei ist ein Kommunikationsinstrument, das bei den Schweizer Polizeikorps immer beliebter ist und die alltägliche Arbeit der Polizisten/-innen vereinfacht. Die App ist insbesondere geeignet für Community-Policing-Einsätze oder Veranstaltungen/Demonstrationen, bei Verkehrskontrollen oder bei allen Interaktionen, welche Fremdsprachenkenntnisse bedingen. Schon 10 000 Nutzer/-innen in der Schweiz und im Fürstentum Liechtenstein haben die App als wertvolle Hilfe bei der täglichen Arbeit in Gebrauch. In der Version 3.1, die seit Ende 2020 verfügbar ist, bietet polivoc alle seine Inhalte in fünf Sprachen an: Neben Deutsch, Französisch, Italienisch und Englisch hat die App Spanisch als fünfte Sprache integriert. Das SPI lädt Polizeikorps gerne ein, als Partner aktiv an der weiteren Entwicklung der App mitzuarbeiten. Zu diesem Zweck bietet das SPI Kollektivlösungen zur zentralen Verteilung der App an. Die App funktioniert offline und wirdlaufend erweitert, nicht zuletzt auch durch die Beiträge der Nutzer/-innen.
CHF 5.–
Police de proximité Arrestation et fouille Audition Contrôle d’identité...
polivoc 3.1 parle espagnol 2600 mots
5 langues 500 phrases 360 abréviations
Guide de conversation policière, avec fonction vocale !
polivoc est un instrument de conversation de plus en plus plébiscité par les corps de police suisses qui facilite la communication dans le travail policier au quotidien. Cette application s’avère très utile lors d’interventions de police de proximité, d’événements ou de manifestations, durant les contrôles routiers et dans toutes les interactions nécessitant des connaissances en langues étrangères. Près de 10 000 personnes en Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein ont téléchargé cette application qui représente un outil indispensable dans leur travail quotidien. Disponible depuis fin 2020, la version 3.1 de l’appli offre tous ses contenus en quatre langues : après le français, l’allemand, l’italien et l’anglais, polivoc intègre désormais l’espagnol. L’ISP propose, par ailleurs, l’acquisition centralisée de l’application sous forme de contrats collectifs. Les corps de police partenaires peuvent activement contribuer au développement futur de l’application. Celle-ci fonctionne hors ligne et est régulièrement enrichie, notamment par l’apport des utilisatrices et utilisateurs.
CHF 5.–
Polizia di prossimità Arresto e perquisizione Audizione Controllo d’identità...
2600 parole 5 lingue 500 frasi 360 abbreviazioni
Guida di conversazione di polizia, con la funzione vocale!
polivoc 3.1 parla anche lo spagnolo polivoc è uno strumento di conversazione sempre più diffuso tra i corpi di polizia svizzeri che facilita il lavoro quotidiano degli agenti. È particolarmente utile negli impieghi di polizia di prossimità, nelle manifestazioni, nei controlli della circolazione e in tutte le interazioni che richiedono conoscenze in lingue straniere. Già 10 000 utenti in Svizzera e nel Principato del Liechtenstein hanno aderito all’app come valido strumento di ausilio nel loro lavoro quotidiano. Nella sua versione 3.1 disponibile da fine 2020, polivoc offre tutti i suoi contenuti in cinque lingue: oltre all’italiano, al francese, al tedesco e all’inglese, l’app ha integrato lo spagnolo come quinta lingua. L’ISP offre soluzioni collettive per una distribuzione centralizzata dell’app. In tal modo, i corpi di polizia possono contribuire attivamente ai futuri sviluppi dell’app, che funziona offline ed è regolarmente ampliata, grazie anche ai contributi degli utenti.
CHF 5.–
CHF 5.–
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GLOSSAR / LEXIQUE
Glossar
Lexique
Polizei und Innovation
Police et innovation
Blended Learning = hybrides Lernen Kombiniert Informationstechnologie-basiertes Lernen und Nicht-Informationstechnologie-basiertes Lernen. Kursinhalte werden in Präsenzveranstaltungen und über Web Based Training (WBT) geschult. (Nach Kompetenzentwicklung im
Blended learning = apprentissage mixte/hybride Utilisation conjointe du e-learning et du mode classique d’apprentissage appelé souvent « présentiel ». (D’après le site internet du Ministère de l’éducation nationale,
Netz – New Blended Learning mit Web 2.0., W. Sauter, J. Erpenbeck, 2014)
Cohorte Ensemble d’individus ayant vécu un événement semblable pendant la même période. (D’après Michael Meyer)
Crowd Control Massnahmen der Polizei als Reaktion auf Ausschreitungen bei Menschenansammlungen. (Nach Stefan Schmid, Kapo Bern) Crowd Management Proaktive Steuerung von Menschenansammlungen durch Veranstalter. (Nach Stefan Schmid, Kapo Bern)
Crowd Spotter Person, die Bewegungen der Menschenmasse beobachten und allfällige Ballungen frühzeitig erkennen kann und diese meldet. (Nach Stefan Schmid, Kapo Bern) Exnovation Unter Exnovation versteht man die Beendigung (nicht nachhaltiger) Praktiken, Technologien oder Nutzungssysteme. (Nach Borderstep Institut für Innovation und Nachhaltigkeit)
Fernunterricht = virtuelles Lernen System, in dem die Kommunikation zwischen Lehrenden und Lernenden nicht in physischer Präsenz der Beteiligten stattfindet, sondern elektronisch-medial vermittelt wird. (Nach Kompetenzentwicklung im Netz – New Blended Learning mit Web 2.0., W. Sauter, J. Erpenbeck, 2014)
Gamification Verwendung von Spielelementen verschiedenster Art in einem nicht-spielebasierten Kontext. (Nach Deterding et. al., 2011) Immersion = Eintauchen Durch eine Umgebung der Virtuellen Realität (VR) hervorgerufener Effekt, der das Bewusstsein der Nutzer/-innen, illusorischen Stimuli ausgesetzt zu sein, so weit in den Hintergrund treten lässt, dass die virtuelle Umgebung als real empfunden wird. (Nach Wikipedia) Innovation Bezeichnung in den Wirtschaftswissenschaften für die mit technischem, sozialem und wirtschaftlichem Wandel einhergehenden (komplexen) Neuerungen. (Nach Gabler Wirtschaftslexikon)
Kybernetisch Kybernetik Theorie der Regelung und Steuerung dynamischer Systeme. (Nach Gabler Wirtschaftslexikon)
Kohorte Eine nach bestimmten Kriterien ausgewählte Personengruppe, die in einem bestimmten Zeitablauf soziologisch untersucht wird. (Nach Duden) Kompetenzorientierung Unter Kompetenzorientierung versteht man die konzeptionelle Ausgestaltung von eidgenössischen Abschlüssen bzw. Ausbildungsangeboten, welche sich an den beruflichen Handlungskompetenzen orientieren. Es sollen nicht nur Fakten beherrscht werden, sondern die Berufsleute sollen ihr Wissen in Anwendungssituationen einsetzen können. (Nach dem Ausbildungsplan Polizei SPI) Konnektivismus Lernen als ein selbstorganisierter Prozess in Netzwerken vollzieht und allem voran darin besteht, Verbindungen herzustellen. (Nach Stangl, W. (2021). Stichwort:
de la jeunesse et des sports français)
Connectivisme Ce modèle de l’apprentissage, décliné en huit principes, se fonde sur l’idée que les connaissances sont distribuées à travers un réseau de connexions (individuelles et organisationnelles) ; tout l’enjeu de l’apprentissage aujourd’hui consiste à savoir exploiter le potentiel de ces réseaux pour construire des connaissances. (D’après le wiki de l’Université de Genève Edutechwiki) Crowd control Gestion des foules par la police en réaction à des débordements. (D’après Stefan Schmid, Pol cant Berne)
Crowd management Gestion proactive des foules par l’organisateur. (D’après Stefan Schmid, Pol cant Berne) Crowd spotter Personne sachant observer les foules pour détecter et rapporter d’éventuels attroupements. (D’après Stefan Schmid, Pol cant Berne) Classe inversée Approche pédagogique active où les apprenants consultent les contenus à transmettre en dehors de la classe. Ils profitent des cours présentiels pour pratiquer leurs apprentissages avec des activités pratiques et des discussions de groupe. L’apprentissage est centré donc sur l’apprenant et l’enseignant n’est qu’un accompagnateur et observateur. (D’après le site éducatif Bienenseigner.com)
Cybernétique Science de systèmes complexes et autorégulés, qui s’intéresse principalement aux interactions entre ces systèmes et qui prend en compte leur comportement global afin d’appliquer ces interactions à d’autres champs scientifiques tels que la biologie ou l’économie par exemple. (D’après le dictionnaire du site Linternaute.fr) Didactique par situations = apprentissage en situations Approche pédagogique didactique développée et expérimentée par l’IFFP et qui entend transporter dans la classe des situations professionnelles réelles afin de développer, chez les élèves, les compétences nécessaires pour les affronter. (D’après Ghisla, G., Bausch, L., & Boldrini, E. (2013)
Enseignement à distance (ou distanciel) Mode d’enseignement dans lequel la transmission des connaissances et les échanges entre l’enseignant et ses apprenants ont lieu sans qu’ils soient physiquement en présence les uns des autres, et ce, généralement au moyen d’outils informatiques et/ou de télécommunication. (D’après l’Office québecois de la langue française)
Étude longitudinale (ou : étude de cohorte) Une étude est dite « longitudinale » lorsqu’elle s’intéresse à suivre une cohorte au fil du temps. Tirant leur origine dans la recherche médicale et démographique, les études longitudinales de cohorte mesurent, à des intervalles prédéterminés, l’évolution de différentes caractéristiques s’appliquant aux personnes composant la cohorte. (D’après Michael Meyer)
«Konnektivismus». Online Lexikon für Psychologie und Pädagogik)
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GLOSSAR / LEXIQUE
Längsschnittstudie (od. Kohortenstudie) Methode, bei der im Gegensatz zur Querschnittuntersuchung dieselben Individuen oder Gruppen über einen längeren Zeitraum hinweg in regelmässigen Abständen mit den gleichen oder einander entsprechenden Erhebungsmethoden untersucht werden. (Nach Termdat) Portfoliobericht Der Portfoliobericht ist eine Prüfungsform. Die Kandidaten/-innen analysieren und reflektieren ihre eigene berufliche Praxis und dokumentieren ihr Erfahrungswissen in einem schriftlichen Bericht als Grundlage für das Fachgespräch der Berufsprüfung. (Nach dem Ausbildungsplan Polizei, SPI) Schiesskino (Stadtpolizei ZH) Einziges öffentliches Schiesscenter in der Schweiz, wo mit scharfer Munition geschossen werden kann. (Nach Webseite Blattschuss.ch) Situationsdidaktik (SiD) Unterricht ist dann wirklich wirksam, wenn ein Brückenschlag zwischen Schulzimmer und Alltagsrealität gelingt und Berufslernende das vermittelte Wissen und die erworbenen Kompetenzen bei der Arbeit wie auch im Privaten nutzen und anwenden können. (Nach Situationsdidaktik konkret, hep Verlag, 2019) Spurenkunde Beschäftigt sich mit dem Suchen, Sichern und Auswerten von naturwissenschaftlichen und anderen sichtbaren oder sichtbar zu machenden Zeichen oder Indizien, die im Zusammenhang mit einer Straftat stehen. (Nach Wikipedia)
Super-Recognizer (SR) Menschen, die selbst ohne Training Gesichter ausserordentlich gut verarbeiten können. (Nach Russell, Duchaine & Nakayama, 2009; Ramon et al., 2019; Ramon, submitted in Ramon Wyss, 2020)
Prosopagnosie = Gesichtsblindheit Als Prosopagnosie bezeichnet man die Unfähigkeit, Menschen anhand ihres Gesichts zu erkennen bzw. zu unterscheiden. (Nach Medizinlexikon Doccheck) Umgedrehter Unterricht (flipped classroom) Die Lernenden eignen sich daheim in ihrem eigenen Tempo die theoretischen Grundlagen mit dafür selbst erstellten Erklärvideos an. Im Unterricht werden diese Grundlagen dann gezielt besprochen, geübt und vertieft. (Nach Webseite Umgedrehterunterricht.de)
Zielsystem Dies bezieht sich auf das kybernetische Verständnis eines Stabes als Steuerungsorgan. Das Zielsystem kann im Polizeibereich quasi mit dem «Einsatzraum» gleichgesetzt werden. (Nach Dörner, D. (2015): Die Logik des Misslingens; Luhmann, N. (2011): Einführung in die Systemtheorie; Malik, F. (2014): Führen, leisten, leben; Vester, F. (2015): Die Kunst vernetzt zu denken.)
Zurich Facial Cognition Test (ZFCT) Test, mit welchem verschiedene Facetten der Gesichtserkennung gemessen werden können und der auf die besonderen Anforderungen im Sicherheitsbereich zugeschnitten ist. (Nach Fuhrer, 2016)
Exnovation Notion générique qui porte sur les processus de déstabilisation, de déclin et d’abandon des modes de production et de consommation non-durables. (D’après Ela Callorda Fossati, postdoctorante à l’Igeat)
Gamification L’utilisation d’éléments de conception de jeux dans des contextes non ludiques. (D’après Deterding et. al. (2011))
Immersion = état immersif État psychologique où le sujet cesse de se rendre compte de son propre état physique. Il est fréquemment accompagné d’une intense concentration, d’une notion perturbée du temps et de la réalité. (D’après Wikipédia) Innovation Dans une acception large, l’innovation peut être assimilée à tout changement introduit dans l’économie par un agent quelconque et qui se traduit par une utilisation plus efficace des ressources. (D’après le dictionnaire en ligne Universalis) Orientation sur les compétences Par orientation sur les compétences, il faut entendre la conception de diplômes fédéraux, plus exactement d’offres de formation qui visent à développer les compétences opérationnelles du métier. Le personnel policier ne doit pas se contenter de connaître des faits, il doit pouvoir appliquer son savoir dans la pratique. (D’après le Plan de formation policière, ISP) Prosopagnosie Déficit de la reconnaissance des personnes par le visage causé par une lésion cérébrale, qui ne résulte ni de troubles ophtalmologiques ni de déficits intellectuels, d’où l’incapacité à reconnaître par la vue les personnes connues et à apprendre de nouveaux visages, mais capacité à reconnaître les personnes par la voix, la posture, les vêtements, etc. (D’après l’encyclopédie en ligne Universalis) Rapport-portfolio Type d’examen dans lequel les candidat·e·s analysent et évaluent leur propre pratique professionnelle et documentent leur savoir pratique, et qui sert de base à l’entretien professionnel de l’examen. (D’après le Plan de formation policière, ISP) Schiesskino (Pol mun ZH) Centre d’entraînement au tir disposant d’un simulateur. (D’après le site internet Blattschuss.ch)
Super-physionomiste = super recognizer Individu doté d’une capacité extraordinaire à reconnaître des visages. (D’après Russell, Duchaine & Nakayama, 2009; Ramon et al., 2019; Ramon, submitted in Ramon Wyss, 2020)
Système cible (de l’allemand Zielsystem) Se réfère à la compréhension cybernétique d’un état-major en tant qu’organe de pilotage. Dans le domaine policier, c’est l’équivalent d’une « zone d’intervention ». (D’après Dörner, D. (2015): Die Logik des Misslingens; Luhmann, N. (2011): Einführung in die Systemtheorie; Malik, F. (2014): Führen, leisten, leben; Vester, F. (2015): Die Kunst vernetzt zu denken.)
Traçologie Étude de la trace, classification des traces. (D’après le site internet Quizlet.com)
Zurich Facial Cognition Test (ZFCT) Test permettant de mesurer diverses facettes de la reconnaissance des visages et adapté aux besoins du domaine de la sécurité. (D’après Fuhrer, 2016)
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Nachruf Wir haben die schmerzliche Pflicht, den Leserinnen und Lesern dieser Zeitschrift mitzuteilen, dass unser lieber Vorgesetzter, Kollege und Direktor des Schweizerischen Polizei-Instituts
Herr Reto Habermacher am 8. Januar 2021 unerwartet verstorben ist. Reto Habermacher leitete seit dem 1. Oktober 2016 als Direktor die Geschicke des Schweizerischen Polizei-Instituts (SPI). Wir verlieren in ihm einen engagierten und liebenswürdigen Kollegen und Freund, der sich in den vergangenen Jahrzehnten mit grossem Einsatz für die Belange des schweizerischen Polizeiwesens und der öffentlichen Sicherheit eingesetzt hat. Nach seiner Schulzeit in Zermatt und Altdorf schloss er 1979 an der Universität Zürich das Rechtsstudium mit dem Lizenziat beider Rechte ab. Anschliessend war er von 1980 bis 1982 als juristischer Mitarbeiter der Stadtverwaltung Zug tätig und übernahm 1982 die Leitung des kantonalen Beschwerdedienstes der Justizdirektion Uri, ab 1985 zusätzlich als Direktionssekretär. Reto Habermacher war vom 1. April 1994 bis 30. September 2016 Kommandant der Kantonspolizei Uri. In dieser Funktion ermöglichte er die Umsetzung wegweisender Projekte, insbesondere im Bereich des Strassenverkehrs, wo er sich auch für den Bau des ersten grossen Schwerverkehrszentrums der Schweiz in Erstfeld einsetzte. Als Verkehrsexperte war er eine nationale und internationale Autorität. Des Weiteren nahm er während insgesamt 27 Jahren als Mitglied der Konferenz der Kantonalen Polizeikommandanten der Schweiz (KKPKS), in deren Vorstand er tätig war, in zahlreichen nationalen Kommissionen und Arbeitsgruppen Einsitz, so etwa als Präsident der Verkehrskommission der KKPKS und als Präsident der Schweizerischen Polizeisportkommission, als Mitglied der Interkantonalen Kommission für Strassenverkehr (IKST) oder als Mitglied der Verwaltungskommission des Fonds für Verkehrssicherheit. In seiner beruflichen Laufbahn hat sich Reto Habermacher stets mit besonderem Interesse und grossem Engagement allen Fragen der Aus- und Weiterbildung gewidmet. Während seiner Tätigkeit als Polizeikommandant war er von 2014 bis 2016 als KKPKS-Vertreter Mitglied des Stiftungsrats des SPI. Im Nebenamt war er unter anderem Kursdirektor der folgenden SPIKurse: Autobahnpolizeikurs, Methodisch-didaktischer Kurs für Polizeiausbilder/-innen und Schwerverkehrskurs. Ausserdem leitete er die Lehrmittelkommission des SPI und war Mitglied in weiteren SPI-Kommissionen.Als Direktor des Schweizerischen Polizei-Instituts nahm er am 1. Oktober 2016 noch eine gewichtige neue berufliche Herausforderung wahr. Dabei erwarb er sich verbleibende Verdienste bei der Realisierung und Umsetzung des Bildungspolitischen Gesamtkonzepts 2020. Das daraus entstandene zweijährige System der polizeilichen Grundausbildung hat er als Projektleiter massgeblich geprägt. Da Reto Habermacher zudem Vorsitzender der Paritätischen Kommission (PaKo) war, trägt nicht zuletzt auch die neue Prüfungsordnung über die Berufsprüfung für Polizistin/Polizist, welche am 1. Januar 2021 in Kraft getreten ist, seine Handschrift. In diesem Sinne hat Reto Habermacher die Fundamente der polizeilichen Aus- und Weiterbildung unseres Landes mitgestaltet und wird damit den Werdegang der kommenden Generationen junger Polizistinnen und Polizisten aller Regionen unseres Landes begleiten. Wir werden ihm ein ehrendes Andenken bewahren. Im Namen des Stiftungsrats des Schweizerischen Polizei-Instituts, seiner Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter.
Stefan Blättler, Präsident des Stiftungsrats SPI
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Nécrologie Nous avons le pénible devoir d’informer nos lectrices et lecteurs du décès inattendu, le 8 janvier 2021, de notre apprécié supérieur et collègue, le directeur de l’Institut Suisse de Police,
Monsieur Reto Habermacher Depuis le 1er octobre 2016, Reto Habermacher présidait aux destinées de l’Institut Suisse de Police (ISP). Nous perdons en lui un collègue et ami engagé et attentionné, qui, depuis des décennies, s’était consacré pleinement aux organisations de police suisses et à la sécurité publique. Après sa scolarité à Zermatt et Altdorf, il a obtenu en 1979 une licence ès droits auprès de la Faculté de droit de l’Université de Zurich. De 1980 à 1982, il a occupé une fonction de juriste au sein de l’administration communale de Zoug. En 1982, il était à la tête du Service des recours de la Direction de justice du canton d’Uri, avant de devenir secrétaire de cette même direction en 1985. Reto Habermacher a été commandant de la Police cantonale d’Uri du 1er avril 1994 au 30 septembre 2016. Dans cette fonction, il a œuvré à la réalisation de projets pionniers, en particulier dans le domaine de la circulation routière, en soutenant notamment la construction du premier grand centre de contrôle du trafic lourd de Suisse, à Erstfeld. Il était une autorité au plan national et international en tant qu’expert des questions routières. En outre, Reto Habermacher a été, pendant un total de 27 ans, membre de la Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse (CCPCS) et a siégé à son comité. Il a pris part à une multitude de groupes de travail et de commissions nationales, et a notamment présidé la Commission de la circulation de la CCPCS ainsi que la Commission sportive suisse de police, sans oublier son travail en tant que membre de la Commission intercantonale de la circulation (CICR) et de la Commission administrative du Fonds de sécurité routière. Durant toute sa carrière, Reto Habermacher a toujours montré un vif intérêt et un grand engagement pour toutes les questions liées à la formation de base et continue. De 2014 à 2016, alors qu’il exerçait comme commandant de police, il a représenté la CCPCS au sein du Conseil de fondation de l’ISP. Parallèlement, il a œuvré en tant que directeur des cours ISP en allemand suivants : Autobahnpolizeikurs [police des autoroutes], Methodisch-didaktischer Kurs für Polizeiausbilder/-innen [cours pédagogique pour les formateurs et formatrices de police] et Schwerverkehrskurs [cours sur le trafic poids lourd]. Il a également présidé la Commission des moyens didactiques de l’ISP et siégé dans de nombreuses autres commissions de l’Institut. Lorsqu’il a repris la direction de l’Institut Suisse de Police le 1er octobre 2016, Reto Habermacher s’est attelé à un nouveau et lourd défi professionnel. Il s’est notamment distingué en permettant de concrétiser et de mener à terme le Concept général de formation 2020. En tant que chef de projet, il aura fortement marqué de son empreinte son résultat, un système de formation policière de base sur deux ans. Puisque Reto Habermacher était, par ailleurs, président de la Commission paritaire (CoPa), il va sans dire que le nouveau règlement concernant l’Examen professionnel de Policière / Policier, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021, porte aussi sa signature. Reto Habermacher a, par conséquent, aidé à bâtir les fondements de la formation policière de base et continue de notre pays, et il accompagnera les futures générations de jeunes policières et policiers de toutes les régions de Suisse. Nous garderons de lui un souvenir ému. Au nom du Conseil de fondation de l’Institut Suisse de Police, de ses collaboratrices et collaborateurs,
Stefan Blättler, Président du Conseil de fondation de l’ISP
Necrologia Abbiamo il triste dovere di informare le lettrici e i lettori di questa rivista che il nostro stimato superiore, collega e direttore dell’Istituto Svizzero di Polizia,
Reto Habermacher, è improvvisamente venuto a mancare l’8 gennaio 2021. Reto Habermacher era direttore dell’Istituto Svizzero di Polizia (ISP) dal 1° ottobre 2016. Con lui perdiamo non solo un collega impegnato, ma anche un amico premuroso, che negli ultimi decenni ha lavorato con grande dedizione al servizio delle polizie svizzere e della sicurezza pubblica. Dopo le scuole a Zermatt e ad Altdorf, nel 1979 si è laureato all’Università di Zurigo ottenendo una licenza in diritto (lic. utr. iur.). Ha lavorato come collaboratore giuridico per la città di Zugo dal 1980 al 1982, anno in cui ha assunto la direzione del servizio cantonale reclami del Dipartimento della giustizia urano. Nel 1985, è stato nominato segretario di questo stesso Dipartimento. Reto Habermacher è stato Comandante della polizia del Cantone di Uri dal 1° aprile 1994 al 30 settembre 2016. In tale veste ha potuto realizzare diversi progetti pioneristici, in particolare nel settore del traffico stradale. Si è impegnato anche a favore della costruzione del primo grande Centro di controllo del traffico pesante in Svizzera, a Erstfeld. Data la sua grande esperienza, era considerato una figura di riferimento in questo settore sia a livello nazionale che all’estero. Per 27 anni, è stato inoltre membro della Conferenza dei Comandanti delle Polizie Cantonali della Svizzera (CCPCS), di cui è stato un membro del Comitato, e ha pertanto preso parte a numerosi gruppi di lavoro e commissioni nazionali. Ad esempio, ha presieduto la commissione trasporti della CCPCS, la Commissione Sportiva Svizzera di Polizia, è stato membro della Commissione intercantonale sulla circolazione stradale (CICS) e della Commissione amministrativa del Fondo di sicurezza stradale. Durante tutto il suo percorso professionale, Reto Habermacher ha sempre mostrato un particolare interesse e un grande impegno per le questioni inerenti alla formazione di base e continua. Dal 2014 al 2016, quando ancora era Comandante di polizia, è stato membro del Consiglio di fondazione dell’ISP in qualità di rappresentante della CCPCS. Parallelamente, è stato anche direttore di diversi corsi dell’ISP tenuti in tedesco, tra i quali Autobahnpolizeikurs (corso di polizia autostradale), Methodisch-didaktischer Kurs für Polizeiausbilder/-innen (corso pedagogico per formatori di polizia) e Schwerverkehrskurs (corso sul traffico pesante). Ha inoltre diretto la commissione dei mezzi didattici dell’ISP ed è stato membro di altre commissioni dell’Istituto. Il 1° ottobre 2016 ha raccolto una nuova importante sfida professionale, assumendo l’incarico di direttore dell’ISP. Negli anni della sua presidenza si è in particolare distinto per il suo impegno a favore dell’elaborazione e dell’attuazione del Concetto generale di formazione 2020. In qualità di direttore di progetto, ha influito notevolmente su questo nuovo sistema di formazione di base di polizia articolata su due anni. Reto Habermacher era anche presidente della Commissione paritetica (CoPa); anche il nuovo regolamento per l’esame di professione di agente di polizia, entrato in vigore il 1° gennaio 2021, porta quindi la sua firma. Reto Habermacher ha contribuito così a plasmare i fondamenti della formazione di base e della formazione continua di polizia in Svizzera. I frutti del suo lavoro continueranno ad accompagnare le future generazioni di agenti di polizia di tutte le regioni svizzere lungo la loro carriera. Serberemo di lui un ricordo di stima e riconoscenza. Per il Consiglio di fondazione dell’Istituto Svizzero di Polizia, le sue collaboratrici e i suoi collaboratori,
Stefan Blättler, Presidente del Consiglio di fondazione dell’ISP
Richtlinien für die Autoren/-innen 1) Texte, die zur Veröffentlichung im magazine eingereicht werden, müssen: – dem Chefredaktor Cyril Amberg (cyril.amberg@ne.ch) in elektronischer Form (Word-Datei) zugestellt werden; – Originaltexte sein; – eine Zusammenfassung in der Beitragssprache beinhalten (1000 Anschläge inklusive Leerschläge). 2) Artikel zum Themenschwerpunkt einer Ausgabe sollten maximal 20 000 Anschläge inklusive Leerschläge lang sein (ohne Zusammenfassung und Bibliographie); für Artikel, die nicht zum Themenschwerpunkt sind, gelten maximal 15 000 Anschläge inklusiv Leerschläge. 3) Die Zitierweise entspricht den üblichen akademischen Regeln. Quellenangaben erscheinen im Haupttext. Falls die Autoren/-innen die Zitierweise (Weisburd & Eck, 2004) wählen, ist eine Bibliographie am Ende des Artikels notwendig.
4) Tabellen, Grafiken oder Illustrationen müssen elektronisch und mit einem Hinweis auf ihre Platzierung im Text eingereicht werden. 5) Namen, Vornamen, Funktionen sowie Post- und E-Mail-Adressen der Autoren/-innen müssen auf einer separaten Seite stehen. Zudem ist ein Porträtfoto als separate Datei mit zu senden. 6) Die Autoren/-innen treten ihre Rechte für die Veröffentlichung im magazine (gedruckte und elektronische Form) ab. 7) Die Autoren/-innen erhalten fünf Gratisexemplare der Ausgabe des magazine, in welcher ihr Beitrag veröffentlicht wurde. 8) Die Redaktion und das Redaktionskomitee behalten sich das Recht vor, eingereichte Artikel nicht zu veröffentlichen oder die Autoren/-innen vor der Veröffentlichung um Ergänzungen zu bitten.
Directives pour les auteur∙e∙s 1) Les contributions soumises pour publication dans magazine doivent être : – adressées au rédacteur en chef Cyril Amberg (cyril.amberg@ne.ch) sous format électronique (fichiers Word) ; – des textes originaux ; – accompagnées d’un résumé en langue originale (1000 caractères espaces compris maximum). 2) La longueur des textes relatifs au dossier thématique du numéro doit être au maximum de 20 000 caractères espaces compris (hors résumé et bibliographie) ; pour les textes hors thème, compter 15 000 caractères espaces compris. 3) Le mode de références est conforme aux règles académiques usuelles. Les références apparaissent dans le corps du texte. Une bibliographie à la fin de l’article est indispensable si l’auteur∙e opte pour la forme : (Weisburd & Eck, 2004).
4) Les tableaux, graphiques ou illustrations doivent être envoyés sous support informatique avec le renvoi exact à leur place dans le texte. 5) Les noms, prénoms, rattachements organisationnels, ainsi que les adresses postale et électronique complètes des auteur∙e∙s doivent figurer sur une page annexée. Une photo portrait est également jointe par fichier séparé. 6) Les auteur∙e∙s cèdent leurs droits pour la publication dans magazine (version imprimée et électronique). 7) Les auteur∙e∙s recevront cinq exemplaires du numéro de magazine dans lequel leur contribution aura été publiée. 8) La rédaction et le Comité de rédaction se réservent le droit de ne pas publier un article soumis ou de demander des compléments aux auteur∙e∙s avant publication.
Direttive ter gli autori 1. I testi prodotti ai fini della pubblicazione in magazine devono essere: – consegnati al capo redattore Cyril Amberg (cyril.amberg@ne.ch) in formato elettronico (Word); – testi originali; – accompagnati da un riassunto in lingua originale (1000 caratteri spazi inclusi). 2. La lunghezza dei testi relativi al dossier tematico del numero in questione deve contare al massimo 20 000 caratteri spazi inclusi (senza riassunto e bibliografia); per gli altri testi, al massimo 15 000 caratteri spazi inclusi. 3. Le modalità di inserimento dei riferimenti bibliografici sono conformi alle regole accademiche usuali. I riferimenti appaiono nel corpo del testo. Una bibliografia alla fine dell’articolo è indispensabile se l’autore opta per la forma seguente (Weisburd & Eck, 2004).
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Das Schweizerische Polizei-Institut fördert die angewandte Forschung und ermöglicht den Austausch mit internationalen Partnerorganisationen. L’Institut Suisse de Police favorise la recherche appliquée et facilite les échanges avec des organisations partenaires au niveau international. L’Istituto Svizzero di Polizia promuove la ricerca applicata e favorisce lo scambio con organizzazioni partner a livello internazionale.
ISSN 1664-6789
Institut Suisse de Police Avenue du Vignoble 3 CH-2000 Neuchâtel www.institut-police.ch