No 140 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
RETOUR DE CALIFORNIE
Le journal étudiant de l'Université du Québec à Chicoutimi
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DONNÉES ALARMANTES SUR LA SANTÉ PSYCHOLOGIQUE Page 3
LES «SUPER-INFIRMIÈRES», CRÉATION D’UN COMITÉ LGBTQIA2S+ AU SEIN DE QUI SONT-ELLES ET QUE L’UQAC FONT-ELLES ? Page 9
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2 - ÉDITO
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 No 140 Le Griffonnier
MON DERNIER GRIFFONNIER C’est avec le cœur un peu gros que je signe mon dernier édito pour le journal Le Griffonnier. Eh oui! Avec la parution 140 se termine mon aventure au sein de l’équipe des Communications étudiantes universitaire de Chicoutimi (CEUC).
une nouvelle politique éditoriale et avons demandé à notre incroyable graphiste de revamper le look du journal. Je suis extrêmement fière ÉMILIE BOUCHARD du travail accompli et j’ai confiance Rédactrice en chef que celle ou celui qui me succédera saura poursuivre et améliorer les Je porterai un regard très positif sur éléments déjà mis en place. l’année et demie passée à développer ce journal que j’ai appris à ai- Comme dernier thème, j’ai choisi mer et à considérer un peu comme « l’éclatement des structures ». Insmon bébé. Nous (toute l’équipe de pirée par le projet d’Éric Normand CEUC) avons mis beaucoup d’ef- dans le cadre de sa résidence au forts pour faire évoluer notre pro- Centre d’expérimentation musicale duit afin qu’il soit le plus attrayant (CEM), j’avais envie de voir les répossible. Nous sommes notamment sultats d’une réflexion par rapport recentrés autour de l’actualité étu- aux structures qui encadrent notre diante, avons annoncé que nous quotidien. J’ai été agréablement suraccepterions l’écriture inclusive (et prise par la diversité proposée par avons encouragé nos collaborateur. nos collaborateur.trice.s, qui vous trice.s à l’utiliser!), avons instauré offrent ce mois-ci un article sur
l’UQAC +, ce nouveau comité mis en place par un.e étudiant.e international.e non-genré.e et qui se veut un endroit pour discuter des enjeux entourant la communauté LGBTQIA2S+, une réflexion par rapport aux structures de pouvoir qui régissent notre société, ainsi qu’une capsule informative qui revisite certaines structures linguistiques. L’un de nos collaborateurs, Samuel Caldara, nous offre également le privilège de lire sa poésie, un art qui pour moi symbolise à la fois maîtrise parfaite d’une structure choisie, tout en représentant l’éclatement des structures textuelles ou linguistiques telles que nous les connaissons dans notre quotidien. C’est à la fois la liberté du cadre choisi et le respect de ce cadre, un paradoxe qui convient
particulièrement bien au thème que nous explorons. J’espère donc, chers et chères lecteurs et lectrices, que vous apprécierez ce numéro, qui sera particulièrement cher à mes yeux. Heureusement, la merveilleuse équipe en place continuera de travailler fort pour vous offrir, mois après mois, votre nouvelle parution du Griffonnier! Pour ceux qui aimeraient continuer à me lire, vous me trouverez dans les pages du journal Le Quotidien. Eh oui! Encore une autre aventure qui n’aurait pas été possible sans Le Griffonnier… - Émilie
PEQ, TAUREAUX, VACHES ET VEAU Le cafouillage du gouvernement caquiste dans le dossier de la réforme du Programme d’expérience québécoise (PEQ) trahit une vision simpliste de l’administration publique. Dans ce cas-ci : la réduction des étudiant.e.s internationa.ux.les inscrit.e.s au Québec à un troupeau de chiffre, un bétail économique.
STÉPHANE BOIVIN Coordonnateur
Une promesse bafouée l’espace d’une liste bâclée, de l’application aveugle d’une idéologie comptable. Le révélateur de l’absence de compréhension du monde de ces gestionnaires.
cennies pour développer le recrutement international ? Avait-il pensé que bien des programmes, voire des universités, existent et continuent de se développer grâce à cette large proportion d’étudiant.e.s venu.e.s de partout? Avait-il considéré qu’il y aurait bientôt eu plusieurs syndicats sur son chemin devant ce changement déconnecté de priorités pédagogiques et financières ?
Le PEQ, un programme qui constitue une voie rapide vers la citoyenneté pour les diplômé.e.s des institutions québécoises, était utilisé depuis des années pour attirer les inscriptions. C’était donc une sorte de contrat, une promesse de l’État. On a voulu le restreindre à certains métiers correspondant à cette fameuse pénurie de main d’œuvre assez mal documentée.
Car, non content de trahir la parole d’un peuple, Simon Jolin-Barrette n’avait visiblement pas fait le tour de la question avant de prendre des décisions qui affecteraient le projet de vie de milliers de jeunes qui constituent les forces vives d’une société Surtout, mesurait-il le dommage vieillissante et sclérosée. fait en quelque jours à la confiance de toutes ces personnes envers une Le ministre avait-il réfléchi aux terre d’accueil qu’ils et elles aiment ressources investies depuis des dé- et ont choisie? Pense-t-il que ce
dommage sera effacé par une pitoyable retraite? Et vous, pensez-vous qu’on peut faire confiance à des gens qui ont une vision aussi limitée pour décider de l’avenir de ce cher Québec? Pour décider du bien commun dans des dossiers comme celui de GNL, par exemple? Pas moi. Ami.e.s venu.e.s étudier en ces murs, qui enrichissez tous les aspects de la vie régionale, veuillez accepter nos plus plates excuses.
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RETOUR DE CALIFORNIE Alexandra Désilets et Jérémie Le Guern-Lepage, tous deux étudiants au baccalauréat en intervention plein air, nous ont raconté leur remarquable expédition au cœur des forêts du Sequoia & Kings Canyon National Parks, ainsi qu’au Mont Whitney, l’un des plus hauts sommets de l’Amérique du Nord.
mie pour décrire son aventure au cœur des massifs californiens. En effet, chaque année, 24 étudiant.e.s du baccalauréat en plein air partent en expédition pendant près d’un mois afin d’appliquer leurs Du 5 au 28 septembre en Californie, connaissances acquises au terme de ce périple organisé dans le cadre de 2 ans et demi d’études intensives. leur programme d’étude leur a permis de vivre une expérience saisis- EN AUTONOMIE TOTALE sante, en compagnie d’une vingtaine d’autres étudiant.e.s. Le Sequoia & Kings Canyon National Parks était particulièrement iso« Du jamais vu. Des énormes fa- lé. Puisqu’il s’agit de l’un des parcs laises, des montagnes, des sommets nationaux les moins visités aux enneigés, une belle diversité. » Tels États-Unis, les 24 étudiant.e.s ont sont les mots qu’a employés Jéré- pris connaissance de l’ampleur du JULIEN GAUTHIER Journaliste
défi qui les attendait non pas avec une autre occasion, nous sommes crainte, mais avec détermination. partis six jours en kayak de mer. Il y a un aspect progressif au cours du « Les moments où tu as envie de bac pour bien nous préparer à l’exprendre une douche, de manger une pédition finale. ». crème glacée ou de t’asseoir devant la télévision, tu oublies ça! » Un de leurs professeurs leur avait lance avec humour Alexandra. « Il déjà dit, au grand étonnement des faut planifier notre nourriture, nous étudiant.e.s, que l’objectif final du n’avons pas de fraicheur avec nous. baccalauréat était de considérer la Il faut apporter des aliments dés- forêt comme son salon. Et en toute hydratés et lyophilisés, penser aux modestie, Jérémie confirme mainteéquipements », ajoute-t-elle. nant ses dires : oui, après avoir vécu cette expérience, il considère la foNéanmoins, leur cursus les pré- rêt comme son salon. pare bien à faire face aux défis rencontrés : « L’hiver dernier, nous sommes partis huit jours en ski. À
DONNÉES ALARMANTES SUR LA SANTÉ PSYCHOLOGIQUE L’Union étudiante du Québec (UEQ) a révélé les résultats de l’enquête Sous ta façade. Cette enquête panquébécoise sur la santé psychologique étudiante, menée en octobre et novembre 2018, a permis de sonder plus de 23 881 membres de la communauté étudiante universitaire à travers le Québec.
d’éprouver des problèmes de santé psychologique. Le suicide récent d’un étudiant français sur la Le rapport publié le 9 novembre place publique permet de penser place les résultats obtenus en pa- que la tendance s’observe aussi rallèle avec ceux de l’Enquête en France. L’isolement et les proquébécoise sur la santé de la popu- blèmes financiers sont les facteurs lation menée par l’institut de la sta- principaux de ce phénomène. tistique du Québec en 2014-2015. Les écarts sont équivoques : parmi L’enquête révèle également que tous les groupes d’âge, le pourcen- 19 % des étudiant.e.s ressentent tage d’étudiant.e.s se situant à un des « symptômes dépressifs suffiniveau élevé de détresse psycho- samment sévères » pour considérer logique surpasse de loin celui de qu’ils et elles « doivent bénéficier la population générale. L’écart est d’un soutien médical ou psychod’au moins 10 % supérieur. Il frôle logique (symptômes modérément sévères ou sévères) ». les 20 % chez les 25 à 44 ans. STÉPHANE BOIVIN Journaliste
Dans l’ensemble des indicateurs Le rapport de l’UEQ contient dix étudiés, les étudiant.e.s au post- recommandations qui concernent doctorat sont les plus à risque surtout la création de politiques, de
plans d’action et de stratégies de la dans le prochain numéro du Grifpart des institutions et du gouver- fonnier. nement. Le rapport et ces recommandations peuvent être consultés L’enquête est disponible à la sur la page de l’UEQ. lecture sur le site de l’Union étudiante du Québec : Nous vous proposerons une persunionetudiante.ca. pective locale de cette enquête
Graphique extrait de l’enquête panquébécoise sur la santé psychologique étudiante - UEQ.
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SOUTIEN AU QUOTIDIEN Le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQAC (SPPUQAC) ainsi que le syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAC (SCCCUQAC) ont accordé au projet de Coopérative de solidarité du journal Le Quotidien une aide financière de 35 000$.
JULIEN GAUTHIER Journaliste
DES OBJECTIFS COMMUNS Pour Julien Renaud, chef de pupitre au journal Le Quotidien et responsable de la campagne Je coopère pour Le Quotidien, les dons faits par les syndicats enseignants démontrent que l’université et le journal ont des intérêts communs.
Le 10 octobre dernier, le SCCCUQAC a adopté en assemblée générale une résolution visant à accorder un soutien de 25 000$ au projet de coopérative. Le 30 octobre, le SPPUQAC a lui aussi choisi de contribuer en contribuant au projet à la hauteur de « Au niveau universitaire, on sent qu’on défend un peu les 10 000$. mêmes choses : le bien public, le C’est notamment par solidarité ré- droit à l’information, tout ce qui gionale que les chargé.e.s de cours est intellectuel, ainsi que le débat ont voulu contribuer au salut du public. Ce sont des causes qui se Quotidien, l’un des six quotidiens rejoignent entre la mission unirégionaux touchés par la faillite de versitaire et la mission journalisGroupe Capitale Médias. En effet, tique », a-t-il fait savoir, tout en selon le syndicat, la vente des ac- soulignant la grande collaboratifs de ce groupe aurait « un im- tion de l’institution. pact majeur […] tant sur la qualité « Nous avons eu une grande de contenu que sa quantité pour la écoute de la part de ces deux syncouverture de l’ensemble du terridicats, mais aussi de la part de toire du Saguenay-Lac-St-Jean ». l’UQAC et de son conseil d’administration. D’ailleurs, la recQuant au SPPUQAC, des discus- trice, Nicole Bouchard avait été sions ont eu lieu concernant le notre ambassadrice lors du lancemontant à accorder à la coopé- ment de notre campagne. » rative. Certains membres proposaient d’égaliser le montant du Au moment de publier, la camSCCCUQAC, alors que d’autres pagne Je coopère pour Le Quotivoulaient le doubler. dien avait atteint un montant de Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. - Dépôt légalBibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Le Griffonnier est publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC).
Photographie : Courtoisie
830 000$, au-delà de l’objectif initial de 800 000$. Cette même campagne a pour but de créer la Coopérative de solidarité du Quotidien, qui fera partie de la Coopérative nationale de l’information indépendante du Québec (CN2I)
aux côtés des cinq autres coopératives régionales des journaux touchés par la faillite de Capital Médias, soit Le Soleil, Le Droit, Le Nouvelliste, la Tribune et La Voix de l’Est.
NOUS JOINDRE Prochaine parution : Jeudi 16 janvier 2020 Tombée des textes : Vendredi 10 janvier 2020, 17 h Tombée publicitaire : Mardi 07 janvier 2020, 17 h
Collaborateurs.trices
Graphiste : Ysé Raoux
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Coordonnateur : Stéphane Boivin Publicité : Christian Tremblay Courriel : publicitieceuc@uqac.ca
Impression : Transcontinental via le Progrès du Saguenay Tirage : 3 000 exemplaires
Rédactrice en chef : Émilie Bouchard
Correction : Émilie Bouchard
CEUC REMERCIE SES PARTENAIRES
Stéphane Boivin Émilie Bouchard Julien Gauthier Emmanuel Trotobas Sophy-Anaële Pilon Olivia Brassard Samuel Caldara Claire Kazakhstan Alice Tremblay-Bergeron
COURRIEL : ceuc@uqac.ca TÉLÉPHONE : 418 545-5011 #2011 TÉLÉCOPIEUR : 418 545-5400 /ceuc.ca
@ceuc_ca
ceuc.ca
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SAVIE-LGBTQ : UN PROJET DE RECHERCHE AMBITIEUX Le projet de recherche SAVIE-LGBTQ est en cours afin de documenter les expériences d’inclusion et d’exclusion vécues par les personnes LGBTQIA2S+ vivant au Québec. Un étudiant de l’UQAC à la maîtrise en études et interventions régionales, Daniel Gosselin, est l’ambassadeur de ce projet.
Daniel Gosselin, qui chapeaute l’étude dans la région, est également impliqué depuis plusieurs années au Cette vaste enquête a été initiée sein du mouvement LGBTQIA2S+. par Line Chamberland, titulaire de Il est actuellement coordonnateur la Chaire de recherche sur l’homo- général de l’Association des gais phobie à l’UQAM. Par le biais d’un et lesbiennes du Saguenay-Lac-Stsondage disponible sur le web, on Jean. souhaite atteindre au moins 5 000 participant.e.s qui s’identifient à la Pour lui, cette étude est d’une grande communauté LGBTQIA2S+ par- pertinence et représente un pas dans la bonne direction pour vivre dans tout à travers le Québec. JULIEN GAUTHIER Journaliste
une société sans homophobie. « Je pense que les projets que nous menons vont apporter une grande différence et qu’ils apporteront plus d’inclusion dans les milieux. Donc oui, on y croit! », affirme-t-il avec enthousiasme.
personnes LGBTQIA2S+. La participation permettra de générer des données importantes pour soutenir la reconnaissance de nos droits par les décideurs et décideuses et pour faire le point sur nos expériences dans différents milieux de vie. »
Selon Martin Blais, professeur en Pour participer à l’étude, rensexologie à l’UQAM, « SAVIE-LG- dez-vous au https://savie-lgbtq. BTQ, c’est la plus grande enquête uqam.ca/. jamais réalisée au Québec sur les
CRÉATION D’UN COMITÉ LGBTQIA2S AU SEIN DE L’UQAC Depuis septembre dernier, l’UQAC s’est dotée d’un comité dédié à la communauté LGBTQIA2S : l’UQAC +. Le comité UQAC + est en partenariat avec le MAGE UQAC et est financé par celui-ci.
Le conseil exécutif comporte trois postes, soit un.e coordonna.teur. trice (Alexis Fantozzi), une chargée de communication (Élodie Bordeaux) et un trésorier (Samuel Caldara). Le comité compte quant à lui Le comité, d’abord présent sur les plus d’une vingtaine de membres. réseaux sociaux, est rapidement devenu un lieu de rassemblement Le comité a déjà lancé plusieurs pour les étudiants, quelle que soit projets, notamment la mise en place leur identité sexuelle. Pourvu d’un de kiosques dans le centre social conseil d’administration élu en dé- du pavillon principal de l’UQAC, but d’année, le comité a pour man- ainsi que la création de groupes de dat de créer divers projets à propos paroles. des réalités des personnes issues des diversités sexuelles et de genres, Le comité UQAC + est ouvert ainsi que de lutter contre toutes à toutes personnes associées à formes de discrimination associées à cette communauté. Le comité est l’UQAC, étudiant.e.s, employé.e.s, présentement en train de mettre en enseignant.e.s, diplômé.e.s et retraiplace divers projets interactifs dans té.e.s. Il est soutenu par Michel Lelesquels tout un chacun sera libre de melin, membre de l’administration, s’exprimer librement. L’organisme ainsi que par le directeur de l’unité souhaite également inciter la biblio- d’enseignement en travail social, thèque à se doter de rayons ayant Dominic Bizot. Le comité est aussi pour sujets les différentes réalités en partenariat avec le comité Fémivécues par les membres de la com- niste UQAC, avec lequel il souhaite réaliser des projets communs. munauté. SAMUEL CALDARA CLAIRE KAZAKHSTAN ALICE TREMBLAY BERGERON Collaborateurs.trices
Le comité UQAC + invite toutes les personnes intéressées à se joindre au mouvement : « N’hésitez pas à nous rejoindre, nous sommes ouverts à toute personne intéressée. Que vous soyez homosexuel.le, lesbienne, transgenre, bisexuel.le, pansexuel.le, hétérosexuel.le en
quête d’information ou allié.e, le comité lgbtqia2S+ de l’UQAC est fait pour vous! ». Pour toute information, vous pouvez consulter la page Facebook du comité : UQAC +.
Photographie : Courtoisie
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UN MANUEL POUR LES ÉTUDIANT.E.S EN TRAVAIL SOCIAL Christiane Bergeron-Leclerc, professeure à l’Unité d’enseignement en travail social de l’UQAC a lancé récemment son dernier ouvrage, La pratique du travail social en santé mentale : apprendre, comprendre, s’engager, dans le but d’outiller les futur.e.s travailleu.rs.ses soci.aux.ales qui seront appelé.e.s à intervenir auprès de personnes atteintes de problèmes de santé mentale.
JULIEN GAUTHIER Journaliste Jusqu’à présent, il n’y avait toujours pas d’ouvrage de ce type dans toute la francophonie. Christiane Bergeron-Leclerc et ses 32 collabora.teurs.trices ont donc innové en créant ce guide de formation qui servira également non-seulement aux étudiant.e.s, mais aussi aux travailleu.rs.ses soci.aux.ales ainsi qu’au travailleu.rs.ses du domaine de la santé qui sont présentement en exercice.
pour offrir au lecteur un contenu à la fois théorique et pratique qu’un total de 32 personnes issues de tous acabits a participé à l’ouvrage. » Mme Bergeron-Leclerc ajoute : « Nous voulions enrichir les points de vue avec des praticiens qui sont actuellement en exercice, des anthropologues, des experts légaux ».
sonnes ayant un trouble mental vont nécessairement être des personnes qui sont violentes qui peuvent exploser n’importe quand », explique Christiane Bergeron-Leclerc.
notions de trouble mental et de problème de santé mentale. « N’importe qui d’entre nous peut vivre à un moment ou un autre une période de fragilité. Par exemple, en cas de fatigue de fin de session, notre état mental peut être fragilisé ou perturbé. On parle ici de problèmes de santé mentale. Lorsqu’on parle de troubles mentaux, on parle de personnes qui ont été diagnostiquées formellement », conclut la professeure.
Les personnes affectées par la dépression sont elles aussi victimes de préjugés, selon la professeure : « On dit qu’elles sont paresseuses, METTRE FIN AUX PRÉJUGÉS qu’elles manquent de volonté et qu’il suffirait [qu’elles se bottent] Le livre a pour but d’éduquer les un peu le derrière pour [qu’elles] futur.e.s professionnel.le.s, certes, reprennent un rythme de vie normais il souhaite également mettre mal. ». fin à certains préjugés qui affectent L’ouvrage de Christiane BergePourquoi un nombre si élevé de col- les personnes atteintes de problèmes Christiane Bergeron-Leclerc veut ron-Leclerc est disponible à la labora.teurs.trices? « Ce livre, on de santé mentale. L’imprévisibilité également clarifier certains termes COOPSCO de l’UQAC. qui sont utilisés de la mauvaise faaurait pu l’écrire à quatre, soutient en est un exemple. « Il ne faut pas présumer que les perçon. On peut penser notamment aux la professeure. Mais c’est surtout
RETOUR DU STAGE AU SÉNÉGAL! Depuis 2009, l’UQAC offre à ses étudiant.e.s un stage en coopération internationale au Sénégal. Même si le stage fait partie du cursus du certificat en coopération internationale, les étudiant.e.s de tous les programmes de l’UQAC peuvent y participer.
JULIEN GAUTHIER Journaliste
poste 5330 ou en vous présentant au secrétariat du module des Sciences humaines et sociales (H5-1120).
Kim Godcher et Marie-Philip Morrissette, étudiant.e.s en enseigne- Les inscriptions sont ouvertes ment et adaptation scolaire, ont jusqu’au 2 décembre 2019. toutes deux participé à ce stage pendant l’été 2018 et sont venues nous rencontrer afin de vous partager leur expérience. De génie civil à kinésiologie, en passant par géographie, les étudiant.e.s issues de tous les programmes peuvent participer à ce stage de 35 jours qui permet d’offrir dans certains cas 3 crédits. Du soutien financier est également offert pour la réalisation de ce stage. Informez-vous en contactant Mme Karine Turcotte au 418-545-5011,
Marie-Philip Morissette lors de son stage en 2018. Photo : Courtoisie.
Photographie : Courtoisie
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LA GARDERIE DE L’UQAC GRATUITE DU 2 AU 6 DÉCEMBRE Du 2 au 6 décembre prochain, la garderie de l’UQAC, l’Univers des minimagiciens, offrira aux parents-étudiants une plage horaire de quatre heures gratuites pendant le jour. Ainsi, ils pourront laisser leurs tout-petits en toute quiétude dans un environnement favorisant l’apprentissage et le bienêtre.
JULIEN GAUTHIER Journaliste Ouverte depuis mars 2019, la garderie, qui se trouve au Centre des Premières Nations Nikanite, cherche à se faire connaître davantage dans le milieu universitaire. Toujours en mode démarrage, elle souhaite attirer une plus grande clientèle. C’est donc pour faire découvrir ses services et ainsi favoriser la conciliation études-famille que l’équipe de la garderie offre cette opportunité.
jour, soit de 7 h 30 à 11 h 30 ou de 12 h 30 à 16 h, du lundi 2 au vendredi 6 décembre. COMMENT PROCÉDER? Pour réserver une plage horaire, vous devez être inscrits en tant que parent-étudiant sur le site web Place0-5.com, qui est l’unique guichet d’accès aux places en service de garde reconnu au Québec.
Par la suite, vous n’avez qu’à vous rendre sur le site web de la garderie l’Univers des minimagiciens pour réserver la plage horaire pendant laLes parents pourront choisir une quelle vous souhaitez laisser votre plage horaire de quatre heures de enfant. Vous pouvez également voir
en temps réel le nombre de places nées. Il aura fallu pas moins de 15 disponibles. ans de militantisme et de négociations pour qu’il se réalise. L’enQUI PEUT Y LAISSER SON tente ayant été signée en décembre ENFANT? 2017, la garderie a pu profiter de la Le service est offert exclusivement construction du pavillon du Centre aux étudiants de l’UQAC qui sont des Premières Nations Nikanite parents d’enfants de 18 mois à 5 pour y établir ses locaux. ans. Trois plages horaires sont offertes aux parents : en matinée (7 h Situé au local K0-1000, vos enfants 30 à 11 h 30), en après-midi (12 h seront choyés par deux éducatrices 30 à 16 h) ainsi qu’en soirée (16 h qui se relaient la tâche. Ça vaut le 30 à 19 h 45). Hormis la semaine de détour! gratuité, les tarifs sont de 15 $ par Pour vous inscrire au service de bloc de quatre heures. garde, visitez le site de la gardeRappelons que le service de garde rie l’Univers des minimagiciens : de l’UQAC est le fruit d’un travail https://www.uqac.ca/halte-gardede longue haleine de plusieurs an- rie/.
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LES "SUPER-INFIRMIÈRES", QUI SONT-ELLES ET QUE FONT-ELLES? Quel est le rôle d’une infirmière praticienne spécialisée (IPS), dite « super-infirmière » ? Quels sont les super pouvoirs des super-infirmières? Qu’est-ce qui les différencient des infirmières cliniciennes ou encore des médecins? À quoi ressemble leur formation?
gnostic (une ponction artérielle ou lombaire); • Prescrire des médicaments et des antibiotiques; « En lisant la littérature sur le sujet, nous nous sommes rendu compte • Prescrire des traitements médicaux (par exemple, une transque les IPS, ou encore les «sufusion de sang); per-infirmières», ont un rôle qui • Appliquer des techniques de est peu connu de la population », soins médicaux (faire des explique Annie-Pier Gobeil, étupoints de suture, poser un stédiante à la Maîtrise en sciences rilet). infirmières (IPS soins de première ligne) à l’UQAC. LA SPÉCIALISATION DE L’UQAC C’est la raison pour laquelle elle a fait appel aux Communications Dans le cadre de sa formation, étudiantes : démystifier le rôle des l’UQAC s’est spécialisée dans un infirmières cliniciennes auprès de domaine précis : former des IPS la communauté étudiante et pro- de première ligne, c’est-à-dire des mouvoir le programme. infirmières cliniciennes qui auront à travailler auprès du grand public, Selon son expérience, la population dans les cliniques médicales famigénérale a du mal à différencier les liales ou encore dans les CLSC. IPS des autres professionnels de la Même si le programme est résanté. À l’heure actuelle, il s’agit cent, Annie-Pier Gobeil souligne d’une profession qui demeure mé- la grande qualité de la formation connue du grand public. Pourtant, offerte pour ce programme : « Ce l’UQAC offre cette formation de qui est bien à l’UQAC, c’est qu’en 2e cycle depuis déjà deux ans. plus d’avoir des professeur.e.s infirmiers.ère.s, nous avons égaleCE QUI DISTINGUE LES IPS ment des professeur.e.s issu.e.s du L’une des différences, c’est la forcorps médical. Nous travaillons mation générale. Les infirmières également en interdisciplinaritechniciennes ont un diplôme colté avec les étudiant.e.s en médelégial. Les infirmières cliniciennes cine. » ont un diplôme universitaire de premier cycle. Les IPS, pour leur AVOIR DES SOINS DANS UN part, ont un diplôme de 2e cycle, DÉLAI RAISONNABLE donc une maîtrise. JULIEN GAUTHIER Journaliste
Les IPS ont également une pratique clinique plus avancée que les autres infirmières. L’infirmière praticienne peut effectuer cinq actes médicaux qui lui ont été délégués par le corps médical. Elles peuvent : • Prescrire des examens pratiques (par exemple, des prises de sang); • Utiliser des techniques de dia-
Le poste d’IPS a été créée au Canada et au Québec dans le but de faciliter l’accès de la population à des soins médicaux « Il y a actuellement un enjeu d’accessibilité sur les soins de santé », affirme Annie-Pier Gobeil, qui ajoute que « le rôle des IPS améliore également la qualité des soins ainsi que l’expérience des patients lorsqu’ils viennent consulter. » Elle
précise que le travail d’IPS met de l’avant la coopération : « Pour exercer notre rôle, nous travaillons en équipe avec des médecins. Ensemble, nous formons une belle
équipe qui ne peut qu’améliorer les soins de santé actuels. ». Avec la collaboration de Stéphane Boivin.
Annie-Pier Gobeil-Lavoie. Source : Matv / CEUC
TEL-AIDE 418 695 2433
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QU’EST-CE QUE LA CO-CONSTRUCTION? Les 6 et 7 novembre derniers se tenait à Jonquière la première édition des Journées d’étude sur la co-construction, organisée à l’initiative d’un collectif de chercheurs de l’UQAC provenant des Départements des sciences humaines et sociales, des sciences économiques et administratives et des sciences fondamentales, en partenariat avec le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS), le Moulin à cie, espace de co-working et le Hub Saguenay–Lac-Saint-Jean.
JULIEN GAUTHIER Journaliste La co-construction consiste à élaborer et à arrêter collectivement un compromis sur une définition de la réalité (une décision, un projet, un diagnostic) ou une façon de faire (une solution à un problème) avec une pluralité d’acteurs réunis sur une base volontaire. Cette approche est de plus en plus valorisée dans différents secteurs, que ce soit en gestion de projet, en développement local ou régional, dans les établissements de santé avec les patients-partenaires ou encore dans le milieu de l’entrepre-
neuriat privé ou communautaire avec les initiatives liées aux espaces de co-working ou à certains incubateurs d’entreprises. Pour l’occasion, Michel Foudriat, professeur à l’Université Paris-Est Créteil, sociologue des organisations et spécialiste de renommée internationale sur le concept de co-construction, lançait son dernier ouvrage intitulé La co-construction, une alternative managériale. Il était accompagné de Maxime Delaloy, doctorant en sciences de l’éducation, et de Christophe Leyrie, professeur titulaire au département des sciences économiques et administratives. Maxime Delaloy, Michel Foudriat et Christophe Leyrie - Source : Matv / CEUC
LES TRAVAUX DE LA STS RESPECTENT LES DÉLAIS Les chantiers actifs sur le campus respectent leur échéancier. C’est ce qu’a confirmé le directeur général de la Société de transport du Saguenay (STS), Jean-Luc Roberge, en entrevue à CEUCRadio.
que développe présentement la STS, comprenait une offre de transports alternatifs, actifs et compléÀ moins d’imprévus, les installa- mentaires. Les bornes de vélos en tions devraient donc ouvrir leurs libre-service, dont l’expérience, ces portes au plus tard en janvier pro- deux derniers étés, fut fructueuse, chain. Deux bâtiments sont présen- ainsi que des voitures également en tement sur le point d’être complé- libre-service, font toujours partie tés. Il s’agit de l’abri tempéré et de des plans. Ces dernières devraient l’extension du pavillon principal qui se concrétiser sous la forme de proabritera L’Escale, un espace de res- jet pilote en 2020. tauration qu’exploitera le MAGEUQAC et qui sera ouvert à tous les « Les vélos et voitures en libre-sercitoyens et usagers des transports vice, associés à une même carte en commun. d’usager, permettent à la clientèle d’avoir différents modes de déplaMULTI MODALITÉ cement, avec plus de flexibilité. Ça s’inscrit dans une vision à long Le projet Accès libre, qui a repré- terme de la ville », explique Jeansenté le premier jalon du corridor Luc Roberge. STÉPHANE BOIVIN Journaliste
2018 pour en arriver à refaire notre base de service, d’aller chercher Le défi de la réorganisation des ser- une nouvelle clientèle. […] On a vices des trajets et installations de vraiment vu une augmentation de la STS réside bien sûr dans l’éten- l’achalandage dans le secteur de due de territoire à couvrir (environ Chicoutimi. » 1 200 km carrés contre 350 km Le directeur général de la STS est carrés en moyenne dans d’autres conscient du travail qu’il reste à municipalités). La STS doit conciaccomplir sur l’ensemble du terrilier la préservation d’un service qui toire. La prolongation du corridor n’avait pas été modifié depuis des de mobilité au cœur du centre-ville décennies avec sa modernisation de Chicoutimi ainsi que Jonquière, radicale. avec ses trois secteurs, représenteUN POINT CENTRAL
« La grande difficulté est de couvrir ce territoire et de cultiver la qualité du service pour que la clientèle ait des bénéfices à prendre l’autobus, selon Jean-Luc Roberge. On a eu plusieurs réflexions au début
ront les prochain terrain d’intervention.
Notre entrevue avec Jean-Luc Roberge sera diffusée le mardi 2 décembre à 19 h 30 sur les ondes de MAtv.
ARTS ET CULTURE - 11
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 No 140 Le Griffonnier
REEL ROCK TOUR 14 Le 20 novembre dernier, à l’auditorium P0-5000 de l’UQAC, avait lieu la 14e édition de la tournée québécoise de films d’escalade, Reel Rock Tour, présentée par Délire, la Fédération Québécoise de la Montagne et de l’Escalade (FQME), le Club de Montagne du Saguenay (CMS) et en partenariat avec Parcours Aventures. Étant passionnée de montagnes et pratiquant moi-même la randonnée et l’escalade à l’occasion, je n’ai pas pu m’empêcher de me joindre aux étudiants, passionnés de plein air, grimpeurs et alpinistes venus voir les quelques films d’escalade présentés.
OLIVIA BRASSARD Collaboratrice
un lieu de plaisir pour s’amuser. Le premier film, High Road, montrait les péripéties de Nina Williams, une jeune grimpeuse sur roche qui tente de grimper les boulders (rochers) les plus difficiles à escalader. Elle mettra toute sa passion pour y parvenir.
La soirée était animée par Cédric Gaudry, propriétaire et instructeur d’escalade à Parcours Aventures. M. Gaudry a présenté une courte introduction avant les films. À l’entracte, de nombreux prix de Le deuxième film, United-States présence ont été tirés, une gracieuOf Joe, présente les conflits qui seté des partenaires du Reel Rock peuvent survenir entre les grimTour. peurs et une communauté à laquelle ils n’appartiennent pas. De jeunes Les trois films ont été une source de grimpeurs un peu fous trouvent un dépassement pour tous les passion- endroit parfait pour exercer l’escanés présents, mais aussi de rires, lade de roche dans une communaupuisque la montagne est avant tout té américaine très conservatrice.
OFFRE D’EMPLOI RÉDACTEUR.TRICE EN CHEF Le Griffonnier, le journal des étudiants de l’UQAC, est présentement à la recherche d’une personne pour occuper le poste de rédacteur/rédactrice en chef.
Veuillez envoyer votre curriculum vitæ à Stéphane Boivin (coordonnateur) : • Par courriel : ceuc@uqac.ca • En personne : local P0-3100
Informations: 418 545-5011, poste 2011 DATE LIMITE : 07 DÉCEMBRE
Les locaux se sentent à priori envahis par ces jeunes grimpeurs qui aiment parfois en fumer du bon! Très religieux, ils ne comprennent pas les habitudes des grimpeurs. Alors que la petite ville verra couler son économie, les alpinistes bruyants deviendront un élément clé pour sa survie. Le dernier film, The Nose Speed Record, montrait les aventures des deux grimpeurs légendaires Alex Honnold et Tommy Caldwell dans la voie The Nose, située sur El Capitan. El Cap est une formation rocheuse de 900 mètres de haut, paradis de l’escalade du Parc national
de Yosemite, en Californie. Les deux hommes tenteront de battre le record de vitesse d’ascension de la voie, malgré les nombreux dangers qui se présentent. Des vues vertigineuses, mais surtout magnifiques, et le dépassement de soi sont au rendez-vous dans ce film. Le Reel Rock Tour, c’était une autre belle soirée entre passionnés pour se rappeler de la force et de l’accomplissement de chaque étape en montagne. Pour ceux, qui comme moi, débutent en escalade, c’était l’occasion de développer le goût de se perfectionner et d’atteindre de nouveaux sommets!
DESCRIPTION DU POSTE Le rédacteur ou la rédactrice en chef travaille sous l’autorité directe du coordonnateur et du conseil d’administration de CEUC. Son rôle est de planifier chacune des huit parutions annuelles du Griffonnier, de corriger les textes ainsi que d’entretenir des liens tant avec les journalistes bénévoles qu’avec les divers auteurs avec qui le journal fait affaire.
PRINCIPALES TÂCHES • Voir au maintien d’une forte équipe rédactionnelle et veiller au recrutement de bénévoles; • S’assurer de la qualité du contenu journalistique; • Voir à la qualité langagière du journal et à l’éthique linguistique des articles; • Répondre devant le conseil d’administration d’un manquement à l’éthique journalistique; • Assurer le respect des échéances des articles; • Appuyer le coordonnateur dans les activités de recrutement et de promotion • Planifier et animer la rencontre de production mensuelle; • Alimenter le site CEUC.ca;
EXIGENCES & CONDITIONS DE TRAVAIL • Étudier à l’Université du Québec à Chicoutimi pour l’année scolaire 2020-2021; • Excellente maitrise de la langue française; • Scolarité : Techniques de communication dans les médias (un atout) ou études universitaires en communication ou l’équivalent (un atout); • Statut du poste : contractuel, à temps partiel; • Minimum de 40 heures par mois; • Salaire à discuter.
12 - ARTS ET CULTURE
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 No 140 Le Griffonnier
MUSIQUES DE NOVEMBRE Achetez, donnez de la musique – à l’approche des Fêtes, je vous suggère quelques parutions de novembre issues de la très fertile scène de musique québécoise
STÉPHANE BOIVIN Journaliste
Bon enfant – Bon enfant (Duprince)
québécoise qui tranche avec la finesse de la production et les références à la musique anglo-saxonne. Une voix débordante de charme et de proximité qui nous ramène constamment à l’album. Voilà un disque parfait pour cette ère du retour du vinyl, avec sa pochette illustrée, ses références rétros et un son richement travaillé. On doit celui-ci à la production de Tonio Morin-Vargas (Bernard Adamus) et la prise de son de Francis Bélanger Lacas (Timber Timbre, Corridor). D’autres gages de qualité, s’il en fallait plus. On peut s’attendre à voir Bon enfant au festival La Noce, l’été prochain, (si ce n’est plus tôt) par leur association à l’étiquette Duprince, intimement liée à l’organisation du festival.
avaient fait de moi une groupie.
blement autant du génie que ses prédécesseurs, il est un peu plus farouche à l’oreille. C’est que la proposition de Jazz engagé, qui n’a de jazz que le titre et la chanson éponyme, est plutôt inusitée : on a affaire à un album autoréférentiel, bourré d’ironie, à propos d’un univers musical que le groupe exploite pourtant à merveille.
Parce que ce nouveau personnage a tout pour fasciner au cœur d’une scène québécoise qui reste souvent bien terre à terre. Poulin recouvre ses excellentes compositions rock, voire grunge, d’une théâtralité qui fait penser à Kate Bush ou à PJ Harvey version To bring you my love. Avec le trio dont elle est l’excellente guitariste, elle exploite également le pendant froid des an- À travers les clins d’œil et l’exploration des clichés du hard rock, du nées 80. psychédélique et du progressif se En plus de cette attention à la re- profile néanmoins une œuvre coprésentation et à la présence scé- hérente et d’une grande richesse. nique, Poulin déploie un chant Le talent de mélodiste de Jimmy qui tire parfois vers des influences Hunt, l’humour mordant de ses classiques. Ces envolées portent textes, sont superbement soules chansons déjà puissantes à un tenus par un groupe qui semble niveau souvent épique. Poulin in- sans faille. Mention spéciale aux carne ses textes à tel point qu’elle claviers et aux instruments à vent tient presqu’autant de la comésignés Christophe Lamarche-Ledienne que de la chanteuse. doux, principaux responsables Ce premier album est un peu court de la variété impressionnante qui avec ses sept chansons très denses compose Jazz engagé. et intenses, mais il en vaut vraiment la chandelle. Je sens que je Avec leur précédent album Renm’impatienterai vite. Désolé, Va- contrer Looloo, le groupe était parlérie. ti du défi de faire un disque heavy metal, sans toutefois y parvenir Poulin jouera au Côté-Cour le 15 réellement tant leur background février prochain. était varié. Jazz engagé poursuit cette exploration des genres. Si l’album est moins séduisant d’emblée, c’est qu’il poursuit ce voyage encore plus loin. Et probablement encore mieux.
La presse musicale parle de Bon enfant comme d’un « super-groupe » et pour cause : celui-ci est formé de visages connus par leur travail avec Canailles ou Ponctuation, parmi beaucoup d’autres projets. À l’origine de ce premier album aux effluves de pop psychédélique : le projet commun de la chanteuse Daphné Brissette (Canailles) et de Guillaume Chiasson (Jesuslesfilles, Ponctuation…). Depuis quelques années, ce dernier n’est jamais bien loin lorsqu’un nouveau projet excitant fait surface dans le paysage. Jusqu’ici, sa présence en tant que musicien et sa sensibilité de producteur (Victime) garantissent qualité et créativité. Poulin – L’Or des fous (Indépendante) Bon enfant, l’album, profite des talents de guitariste de Chiasson, Nous étions au moins quelques qui s’amuse en exploitant les ef- uns.e.s à attendre avec impatience fets très connotés qui nous rap- l’album de Valérie Poulin. En ce prochent tantôt des Beatles, tantôt qui me concerne, cette impatience de Fleetwood Mac, puis du rock m’a mené à être vraiment awkward turc des années 1970 (!). en sa présence à quelques reprises, Chocolat – Jazz engagé (Dare to ces derniers mois (Je m’excuse, care records) Mais c’est la voix de Daphné Bris- Valérie.). C’est que l’extrait Assez, sette qui incarne le mieux le son lancé au printemps dernier, et la Étrange (double) album que ce Bon enfant, avec une gouaille très performance trop brève à La Noce dernier Chocolat. S’il tient proba-
Si vous êtes restés pris dans les année 70, Jazz engagé est un excellent premier contact avec la musique québécoise actuelle… bien meilleure que celle des années 70!
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 No 140 Le Griffonnier
CHRONIQUE -13
LES PRONOMS RELATIFS, LA BÊTE NOIRE DES QUÉBÉCOIS Le choix du pronom relatif approprié en français standard est régi par un système assez strict qui fait en sorte que le pronom relatif qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel, ou auquel est de mise dans tel ou tel contexte. Mais qu’est-ce qui fait en sorte que la francophonie ne semble pas éprouver les mêmes difficultés en ce qui a trait au choix du bon pronom relatif? Bonne question, n’est-ce pas?
SOPHY-ANAËLE PILON Collaboratrice UN BREF RÉSUMÉ Le pronom relatif est le pronom utilisé dans les subordonnées relatives : La fille DONT je te parle […] L’endroit OÙ je suis allée […] L’uniforme QUE j’ai mis […] Pour choisir lequel des pronoms relatifs est le bon dans un certain contexte, on doit se fier sur les trois critères suivants : • La fonction remplie par le pronom relatif dans la phrase subordonnée (sujet, complément d’objet direct ou indirect du verbe, attribut du sujet, etc.) ; • Le caractère animé ou inanimé du groupe nominal que le pronom relatif remplace (l’antécédent) ; • Et, dans le cas de « lequel » et ses variantes, le genre et le nombre de cet antécédent. Bien que ces critères soient assez facilement identifiables, beaucoup
de Québécois continuent d’utiliser le territoire de la France, en grande le mauvais pronom relatif…pour- partie grâce à l’ouvrage de Claude Favre de Vaugelas. Grammairien quoi? de son temps et l’un des premiers membres de l’Académie, il publia UN PEU D’HISTOIRE « Remarques sur la langue franCette particularité linguistique est çoise, utiles à ceux qui veulent bien explicable par le fait que le Québec parler et bien escrire » en 1647. a longtemps été à l’écart du parler Dans son œuvre, Vaugelas presde l’Île-de France, et donc de la crit certains usages afin que tous norme « standard » de la langue puissent « bien parler » en français, ce qui à l’époque signifiait calquer française. ses usages sur les habitudes linAinsi, la plupart des Québécois guistiques du « roé »… et donc, généralisent l’utilisation du pro- utiliser les différents pronoms renom relatif « que » dans plusieurs latifs à sa manière. Il faut spécifier contextes où il ne devrait norma- qu’avant cette publication, c’est lement pas apparaître, alors qu’en « que » qui trônait au sommet de France, le système est bien implan- l’usage des pronoms relatifs, peu té et appliqué sans apparente diffi- importe le contexte. culté. Pourquoi une telle dichotoÉtant donné la date de publication mie? de l’ouvrage et les contraintes de En fait, ce système régissant l’utili- l’époque, cette nouvelle norme sation des pronoms relatifs en fran- n’a pas traversé l’océan Atlançais standard et qui est bien assimi- tique pour arriver en sol québélé par les Français nous a été légué cois et rejoindre la colonie de la par la haute société et le « roy » de Nouvelle-France. (On rappelle que France du 17e siècle. À l’époque la ville de Québec a été créée en de la création de l’Académie Fran- 1608.) Le « que » a donc bel et çaise, la structure de ce nouveau bien gardé son statut particulier au système a été diffusée partout sur sein du Québec francophone.
Cette absence de système n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui résultent du fait que les remarques prescriptives de Vaugelas n’ont pas été popularisées en Nouvelle-France. Par conséquent, il n’est pas complètement faux de dire que les Québécois utilisent certaines structures dites archaïques. Eh oui! Le français du Québec présente quelques vestiges d’une forme de français maintenant éteinte. Peut-être serait-il le temps de mieux l’abrier, non?
Cette particularité linguistique est explicable par le fait que le Québec a longtemps été à l’écart du parler de l’Île-de France, et donc de la norme « standard » de la langue française.
14 - CHRONIQUE
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 No 140 Le Griffonnier
ÉCLATS TERMINOLOGIQUES Voici revenue la neige. Il est prudent d’avoir ses pneus d’hiver, pour soi-même et les autres. On associe la neige à l’hiver, même si la date n’est pas atteinte. On associe aussi certains éléments au mot « démocratie », par exemple. Il y certainement plus de pays se targuant d’être démocratiques que tyranniques. Cette opposition est quasi-automatique.
EMMANUEL TROTOBAS Collaborateur
On compte dans les pays qui se disent démocratiques les pays industriels, qui exercent beaucoup d’oppression à l’étranger sur les gens et l’environnement – même ici, la République populaire de Chine, la République démocratique du Congo et bien d’autres qui ne sont pas ainsi nommés explicitement, mais dont le régime se déclare porteur. Il y a eu la République démocratique allemande, ancienne Allemagne de l’Est. Vous souvenez-vous? Cela fait trente ans ce mois-ci. Il y a donc beaucoup d’états qui se disent démocratiques. Sous ce mot se cachent des réalités bien différentes, au niveau des états comme à d’autres paliers décisionnels. Il en est ainsi dans les conseils municipaux. Le terme même de région est polysémique, selon l’échelle. Sous couverts de termes largement défendables, que l’on ne remet plus en question (dont la démocratie), de termes couvrant des droits que l’on croit connaître, que l’on croit acquis, on voit des gens servir, au nom de la démocratie, le néo-libéralisme. Comme le disent Maillé et Batellier dans Acceptabilité sociale, sans oui, c’est non, « l’acceptabilité sociale existait avant qu’on en parle ; cette expression a été utilisée plus de 2000 fois depuis un rapport du Bureau d’Audience Publique sur l’Environnement (BAPE) en 1983 ».
Certaines définitions ne changent cependant pas forcément. Les mots sont encore à redécouvrir. Il faut revoir l’écart entre les définitions, les concepts des régimes, qu’ils soient libéraux, communistes et socialistes. On a besoin de se rééduquer, pour voir l’écart qui s’est creusé entre certains penseurs et des hommes d’États se prétendant de tel ou tel mouvance. Comme le dit l’auteur et philosophe Alain Denault lors d’une entrevue à l’émission Plus on est de fous plus on lit, il faut redonner leur sens aux mots : « Des mots comme «économie» ou bien «démocratie» ou «politique», sont des mots qui sont appelés à gagner de nouvelles définitions dans notre histoire récente. […] Il faut cesser de passer par les économistes pour penser l’économie. Si l’on passe par d’autres voies, ça nous permet de penser [l’économie] en matière de relations fécondes. » (Radio-Canada) Les termes de démocratie et de république ouvrent sur des champs référentiels à connotations très diverses. On pourrait schématiser rapidement en se rappelant que la démocratie était évoquée, tout comme la rex publica (chose publique), dans les civilisations d’abord grecques puis romaines. Aujourd’hui, l’histoire est passée sur ces termes comme un bulldozer sur un chantier, ou plutôt comme le vent érodant la falaise. Vous êtes rassurés par des chiffres sur l’amélioration de nos conditions de vie sur terre. Vous ne voudriez pas vivre cent ans en arrière? Bien que je comprenne l’attitude,
quand il y a la gratitude, je me mé- si-totalité du territoire terrestre, fie du mythe du progrès. Bien sûr le premier voyage sur la lune et la première photo, sans parler il y a eu des progrès. des idéologies entourant tous ces Mais regardons maintenant où phénomènes, nous laisse dans une nous en sommes. Avec des pro- obligation d’un renouveau pour blèmes d’extinction, on parle prendre du recul dans l’espace et d’anthropocène néfaste et bien sûr dans le temps. d’éco-anxiété. Si vous êtes trop optimiste, je pourrais simplement vous conseiller de faire le même genre de parcours que je viens de faire cette semaine : après avoir suivi une conférence sur le sujet de l’éco-anxiété — auquel je m’étais déjà intéressé; qui n’en a pas entendu parler? —, j’ai été à celle concernant les autochtones du Brésil dans le cadre des Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI), pour ensuite parcourir l’exposition du Zoom Photo Festival. Cela m’a rappelé les dires d’un sage : si tu es trop optimiste, va faire un tour dans un hôpital. Je comprends qu’il est important de se relier à la réalité quotidienne du monde dans lequel on est incarné. Là, il est de bon ton de se rappeler, alors que plusieurs sont d’accord pour dire que nous vivons aujourd’hui un mélange de « 1984 », de Georges Orwell et du « Meilleur des mondes », d’Aldous Huxley, mes propos susmentionnés, par lesquels j’amenai, comme Alain Denault, à revisiter les sens de termes fréquemment employés, en réactualisant notre contenu et notre contenant. Dans quel monde vit-on? Qu’apporte-ton au monde? La grande accélération qu’a donnée la révolution industrielle, adjointe à la conquête de la qua-
COMMENT PEUT-ON APPORTER QUELQUE CHOSE AU MONDE, SACHANT QU’IL CHANGE TOUT LE TEMPS? Le commun des citoyens se retrouve freiné par des mécanismes propres à nos « démocraties ». Malgré des dirigeants élus, ces derniers arrivent à agir en autocrates. N’a-t-on pas un exemple criant dans le pays d’à côté? Les procédures de destitution sont compliquées. On peut comprendre qu’elles ne soient pas trop simples, mais quand même, on dira que la « démocratie » est en jeu, et surtout que tout ce que l’on entend par bonne gouvernance est dévoyé. Les projets de développement en jeu ici-même, à Saguenay, polarisent les débats. Il serait donc, selon moi, pertinent de réactualiser notre vocabulaire, ou au moins de le revisiter, pour rappeler ce que définissent les termes couramment utilisés. Parce que le monde, évidemment, change. Dans cette réflexion, nous pouvons être inventifs et réalistes, tout en questionnant nos perspectives d’avenir. Nos terminologies évoluent avec nos visons du monde et les changements que nous y apportons.
CRÉATION LITTÉRAIRE -13
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 No 140 Le Griffonnier
ESPACE LITTÉRAIRE Le Griffonnier présente la poésie de Samuel Caldara.
parade Alors je contemple mon visage Le miroir me révèle mon grand âge Sur la côte lancinante Je me détourne et au lit je me J’entraperçois, virevoltante, une plonge luciole filante Je m’endors doucement, voilà que Sa lumière réchauffe mon âme me reviennent les songes Mon esprit s’enflamme Je perds tous mes repères Je ne sais plus qui je suis, ce que Je ne sais plus ce que j’ai fait hier je fais Dehors, la lune vient m’éclaircir Alors je m’assois devant le lac Un rat est entré sans s’annoncer Je perçois mon reflet intact Il me dit qu’il est temps de partir Et je pleure devant le terne de mon visage Je lui réponds que je souffre trop Mes larmes coulent le long du ri- pour cela vage Car sous la lagune, au fond d’un Alors je me tourne vers l’aurore puits, mon âme git Et m’endors sous le manteau d’or Et je ne saurais m’assagir sans mon que les astres arborent esprit C’est pourquoi je demeure seul et C’est ici, dans un dernier soubre- en émoi saut Que j’observe au loin, le scintille- Au fond de l’abîme, c’est ma fille ment des flots que j’appelle Il me faudrait une petite estafilade Elle a oublié mon nom, ne me rePour pouvoir apprécier cette pa- connait plus sous mes rides rade Mais moi je me souviens, je revois Car vient le temps de mon départ son regard, il étincelle La peste m’emporte et puis m’égare Alors je m’endors, sous le ciel étoilé, au milieu des odeurs putrides Palindrome : Eh sur l’une barc un nu Crab en nul ruse Dehors, se trouve un ragondin affamé, il cherche sa nourriture Un vieil homme Il court, virevolte, saute et dégrinAu milieu du vent, sous une éclair- gole, ma peau suppure cie Je ne sais ce qui l’attire, je vouMon cœur flagelle et s’affaiblit drais avoir son énergie Mon foie bat la chamade Le voilà qui s’en va, à la recherche Mes artères se tordent, jouent la d’une orgie LA LUCIOLE
Alors moi seul, sans choix ni voix, je pleure Oui je pleure car je suis heureux de n’être qu’un leurre Mon corps n’est qu’enveloppe, mon âme est loin Et sous le claire de lune, je l’entends avec soin
Il n’est qu’un L’ordalie éclectique Le montre dans sa splendeur De sa pointe il vous pique Et non sans candeur Le sigle revient, cours, saute, traverse et sème Il est le dernier outil Le grain que l’on parsème Il est si petit C’est par lui que tout commence Par lui que tout finit Il est la seule anse Qui protège du déni
CASE DÉPART Le sigle lumineux d’apothéose Vient toucher l’immanente rationalité Dans un élan de volupté Au nid de sclérose Nul ne connait cet absolu Qui brûle en chaque idiot Cependant, il est mis à nu Que celui qui l’ignore est un sot Il est la constellation d’Orion Le tribun du peuple Le grand pharaon Le disciple qui ristaple
Il nous manque une vie A tout un chacun
Lorsque la chute débute Le sigle vous retrouve Vous dirige vers le but Comme la louve Et demain tout recommence A nouveau, au cœur de la jungle humaine Point de romance Comme au catéchumène Avec l’âge, le sigle flétrit, s’évanouit, s’est endormi Il vous appelle encore parfois Les journées hormis Et vous redonne la foi Bientôt la lumière s’éteindra Le sang s’éparpillera, épars La victime geindra Et retour à la case départ
Il l’incarne en dents de scie
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