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Bilan d’activité
ger le temps disponible pour une activité syndicale, permettre un engagement plus fort des Ict et éviter le syndicalisme délégataire». Elle invite enfin à rester prudent sur le concept d’«autonomie». Christophe (Ufcm Toulouse) intervient sur le thème de la représentativité, en rappelant que l’Ufcm est, à la Sncf, la première organisation syndicale chez les maîtrises. « Cette place, indique-t-il, n’est pas due au hasard, elle se travaille au quotidien et résulte d’un travail ancien constant. Elle est en grande partie due à notre implantation chez les techniciens grâce aux agents de maîtrise managers. Nous avons à cœur de défendre la technicité du métier, en essayant d’apporter des réponses concrètes aux problèmes qui se posent, au plus près des agents, sur le terrain.» Il note davantage de difficultés à faire passer le discours de la Cgt auprès des cadres. Pourquoi ? Une enquête «cadres» a permis de mettre en évidence une méconnaissance de l’Ufcm. L’image de la Cgt semble toutefois changer depuis le début de la crise sanitaire, grâce notamment à la réalisation d’enquêtes favorablement perçues par l’encadrement. Citant celles portant sur le télétravail, il conclut: «Notre représentativité doit passer par une connaissance de notre existence. À chaque fois que cela est possible, il faut pouvoir présenter des “ oN voit s’affirmer uN maNagemeNt de plus eN plus agressif qui impose comme règle: se soumettre ou se démettre. et doNt le modus operaNdi coNsiste à viser uNe iNdividualisatioN des comportemeNts avec des salariés qui devieNNeNt tous des chargés d’affaires, respoNsables de leurs propres agissemeNts professioNNels.
C’est à trois voix que Vincent Gautheron (secrétaire national à la coordination du bureau de l’Ugict), Emmanuelle Polez (Cd 59) et Marie-Hélène Fléchard (Ce-Cfc-Ugict) présentent le bilan d’activité de l’Ugict. Un mandat de luttes d’abord, marqué par la mobilisation contre la réforme des retraites. Au chapitre de la mise en œuvre des orientations, le contexte épidémique percute toutes les activités syndicales. Toutefois, face à la généralisation non encadrée du télétravail à partir de mars 2020, l’Ugict n’est pas démunie grâce aux nombreux travaux pour faire de la révolution numérique un vecteur de progrès économiques, sociaux et environnementaux. «Nos guidesQuel management à l’ère du numérique?et Télétravail, guide des négociations sont plus que d’actualité», dit Marie-Hélène Fléchard. Sur l’environnement, l’Ugict dispose désormais de Radar, une application pour évaluer l’impact environnemental de la chaîne de valeur d’une entreprise ainsi qu’un manifeste pour la responsabilité environnementale. Toujours sur les thèmes d’actualité, l’Ugict est l’un des membres fondateurs de La Maison des lanceurs d’alerte et s’implique sur cette question au niveau européen. Pour étendre l’implantation syndicale auprès des Ictam, l’approche locale porte ses fruits avec la création de cinq nouvelles commissions départementales (Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique) et le renfort de l’animation. En 2019, 131434 Ictam étaient syndiqués à la CGT, contre 107641 en 2015, soit une hausse de 22,10%; étrangement, on constate une diminution du nombre d’affiliés Ugict (78386 cotisations). «Il faut travailler à l’affiliation effective de ces nouveaux adhérents, souligne Vincent Gautheron. Cette non-affiliation pose des questions de qualité de vie syndicale et de démocratie.» La conclusion revient à Marie-Hélène Fléchard, qui insiste, malgré le contexte, sur la mise en œuvre de la quasi-totalité des engagements de 2018 afin que la CGT redevienne la première organisation syndicale dans le secteur privé et fasse «progresser la syndicalisation de masse des Ictam, condition indispensable à la construction d’un véritable rapport de forces pour une transformation sociale, économique et environnementale de la société». candidats Cgt aux élections. Pour renforcer la Cgt chez les Ictam, un délégué (Ud 21) invite à faire «un important travail d’orga» en listant toutes les entreprises où ceux-ci sont massivement présents et en favorisant des courroies de transmission dans les entreprises. Parce que des salariés des 2e et 3e collèges ne peuvent pas voter Cgt, faute de listes. L’objectif est bien d’avoir des listes maîtrises et cadres pour les élections à venir.
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Le télétravail, cheval de Troie d’une «libéralisation des métiers»
Mickaël Leroux (Fédération des sociétés d’études) ouvre son intervention en traitant de la question du nomadisme, dans un contexte où les directions veulent aller vers « la libéralisation des métiers » via, notamment, l’individualisation des rémunérations ou le développement de «chargés d’affaires». La grève du 7 juin a permis d’obtenir 0,5 % d’augmentation générale. Il aborde ensuite la thématique du télétravail, en alertant sur la montée des risques psychosociaux, et pointe un management de plus en plus agressif qui impose la notion de se soumettre ou se démettre. « La technique est de viser une individualisation des comportements avec des collègues qui deviennent tous des chargés d’affaires, donc responsables de leurs propres affaires», expose-t-il. Le débat se conclut par deux interventions alertant sur la montée de l’extrême droite. Pour Philippe Viot (Ufcm Cheminots), cela doit être une priorité dans toute instance de la Cgt. «Le Rassemblement national est présent à la Cgt parmi nos retraités, mais aussi nos actifs », dit-il, regrettant que l’Ud n’ait pu mettre en place des groupes de travail sur ce thème. Reprenant une initiative de la commission exécutive de l’Ud de la Sarthe sur la banalisation de ces idées, il lance : « Ce n’est plus une banalisation, c’est une implantation dans les esprits.» Il cite Pierre Semard, mort fusillé par les Allemands en 1942, secrétaire général de la Fédération des cheminots: « Nous voulons que l’union de ceux qui travaillent et qui sont salariés, mais qui ont des responsabilités différentes, trouve son expression dans la même organisation pour empêcher les tentatives du fascisme de dissoudre nos forces et de mettre de son côté les techniciens et les cadres.» Ces propos font réagir un délégué de France Télévisions : « La menace de l’extrême droite n’est pas à prendre à la légère et ne concerne pas seulement les chaînes d’information continue », prévient-il en substance avant de saluer l’engagement des personnels hospitaliers. ▼