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À propos Au fil de l’actualité

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Options change, Options reste. C’est aussi simple que cela

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Ce qu’il reste, c’est le journal. Son équipe va poursuivre sa route et sa vie, rédiger articles, enquêtes, points de vue, analyses et autres commentaires. Comme l’ont fait toutes les équipes d’Options depuis la création du titre. C’était en 1963… Nous allons, comme durant toutes ces décennies, porter les orientations revendicatives de l’Ugict, ses réflexions, ses rencontres avec les préoccupations des salariés en situation de responsabilité; porter les valeurs de la Cgt et de son organisation de cadres. En un mot : continuer. Avec, et c’est une bonne nouvelle, une rédaction renforcée d’une nouvelle plume ou, plus exactement, d’un nouveau clavier. Mais, alors, qu’estce qui change? Pour le dire avec emphase, nous basculerons, en ce mois de janvier de l’an 2022, du côté numérique de la modernité. Cette édition est donc la dernière en version papier et la dernière à paraître sur un rythme mensuel. Soyons francs : la chose ne va pas sans provoquer un pincement de cœur. La page que nous tournons, c’est le cas de le dire, n’est pas une affaire mineure. Mais le constat est implacable : cette page est lue par de moins en moins de monde et, quoi qu’on en pense, l’essentiel de la lecture au quotidien se pratique sur écran. Aujourd’hui, smartphones, ordinateurs, tablettes sont les outils les plus immédiats de la circulation de l’information, bonne ou mauvaise. Ils ne remplacent certes pas les chaînes de télévision ou les grandes radios. Mais ils en véhiculent les contenus ou –via les réseaux sociaux–font jeu égal avec eux. Bref, l’information numérique, si elle n’est pas toute l’information, est devenue incontournable, en ce qu’elle touche et implique chacune et chacun, soit le plus grand nombre. Comment l’ignorer, même en mettant à part les considérations économiques ? Plus encore, pourquoi se priver de ses avantages ? Voilà pourquoi, dès le 14 janvier prochain, Options sera disponible sur vos écrans – smartphone, tablette, ordinateur– et libre d’accès. Cela ne change rien et cela change tout : Options reste Options, mais l’usage qui en est fait se transforme. Hier, il était possible – et conseillé – de confier, de la main à la main, son exemplaire d’Options à son voisin, collègue ou ami. Demain, chaque article du journal, grand ou petit, pourra circuler à des dizaines d’exemplaires, voire davantage. Ses éditions quinzomadaires nous permettront d’aborder davantage de sujets, de mieux «coller» à l’actualité, d’en assurer un traitement plus soutenu, sans rien céder à la qualité d’analyse qui a toujours fait l’intérêt du titre.

Avec vous plus souvent, doublement et… activement

Plus intéressant encore : la numérisation vous incitera à réagir sur le contenu des articles, à en approfondir les sujets en puisant dans les archives du journal – un réel patrimoine ! –, à proposer des pistes à la rédaction, à partager avec elle des réflexions puisées dans la réalité de votre vécu au travail. C’est véritablement un renouvellement de contrat entre nous et vous, un contrat amical et exigeant : hier, il s’agissait de payer et de lire. Désormais, il vous est possible de réagir en temps réel, de participer aux lendemains rédactionnels, d’en assurer la circulation via quelques clics, bref de «faire journal» par le biais d’une complicité numériquement plus militante, plus vivante. Vous pourrez, en somme, contribuer à enraciner toujours plus profondément le contenu d’Options dans le travail tel qu’il va et dans le syndicalisme tel que nous souhaiterions qu’il aille. C’est un défi optimiste et de grande ampleur. C’est pourquoi nous entendons combiner les nombreux avantages du numérique aux éminentes qualités d’un des plus vieux matériaux de l’humanité. Depuis deux mille ans, le papier accompagne et soutient l’humanité dans sa marche vers la connaissance, l’intelligence, la liberté. Cette longévité exceptionnelle tient à sa robustesse, à sa maniabilité, sans besoin ni d’énergie ni de décodeur, et, enfin, à sa permanence. Celle-ci autorise qu’on consulte le texte, qu’on y retourne, qu’on prenne le temps d’une exploration profonde. Le numérique ouvre la porte de l’immédiateté ; le papier, lui, offre le temps long. Il n’y a donc pas d’« adieu à l’encre », mais une réaffectation des rôles. Corrélativement à sa

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