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Baromètre annuel Ugict-Cgt-Secafi

baromèTre annueL ugicT-cgT -SecaFi Les cadres en phase avec les priorités revendicatives de l’Ugict-Cgt

après avoir été sursollicités durant la crise sanitaire pour maintenir les objectifs et le niveau d’activité dans leur entreprise ou leur administration, les cadres aspirent à travailler et à vivre autrement.

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Les cadres souhaitent une meilleure articulation des temps. Ils et elles veulent reprendre la main sur le sens et la finalité de leur travail, quitte à devoir affirmer des désaccords avec leur direction. Lucides sur les marges de manœuvre, ils se déclarent majoritairement en faveur d’un retour de la retraite à 60 ans.

Ils souhaitent majoritairement de nouveaux droits

Dans un contexte de manque de reconnaissance salariale pour plus d’un cadre sur deux, et d’une évaluation individuelle qui manque de transparence et n’est pas fondée sur les bons critères pour les deux tiers des cadres: • 48 % des cadres (vs 27 % d’avis contraires) souhaitent disposer de droits d’intervention sur les stratégies et pratiques de leur entreprise en matière environnementale et sociale; • 53 % des cadres disent que les choix et pratiques de leur entreprise entrent régulièrement en contradiction avec leur éthique professionnelle (51 % dans le privé et 59 % dans la fonction publique) ; • 59 % des cadres souhaitent disposer d’un droit d’alerte dans le cadre de l’exercice des responsabilités, avec le pouvoir de refuser une directive contraire à leur éthique.

L’urgence d’un droit effectif à la déconnexion

• 54 % des cadres déclarent travailler pendant leurs jours de repos; • 38 % déclarent travailler plus de quarante-cinq heures hebdomadaires; • 65 % aspirent à un droit à la déconnexion effectif afin de préserver leur santé et leur équilibre vie privée-vie professionnelle.

Une durée du temps de travail qui ne cesse d’augmenter

Aujourd’hui, les forfaits-jours concernent 50 % des cadres. Alors que ce régime unique en Europe vient d’être condamné par le Comité européen des droits sociaux pour la quatrième fois, l’Ugict-Cgt appelle le gouvernement à respecter le droit européen et à mettre fin aux forfaits-jours sans décompte horaire. L’Ugict-Cgt appelle ses organisations et les salariés à se saisir de cette décision pour faire annuler les accords collectifs et les conventions individuelles de forfaits-jours qui ne garantissent pas le respect des durées de travail et de repos. La transposition de l’accord européen sur le numérique doit être l’occasion de garantir l’effectivité du droit à la déconnexion et d’apporter les réponses nécessaires en réinterrogeant les organisations du travail, le mode de management (délai de plus en plus court, objectifs de plus en plus déconnectés de la réalité), la charge de travail et son évaluation au regard des moyens dont on dispose.

Les résuLtats compLets de cette 8e édition du baromètre annueL sont disponibLes avec Les éLéments d’évoLution par rapport aux années précédentes. consuLtation: syndicoop.fr/kiosque/ wp-content/upLoads/ sites/25/2020/11/ dossier-de-pressebaromètre-2020vfinaLe-web-2.pdf

Ils refusent que le télétravail soit instrumentalisé

• 56 % des cadres pensent que le télétravail n’est pas assez encadré et 68 % qu’il ne protège pas des durées excessives de travail; • 55 % (vs 21 % d’avis contraires) sont opposés à la disparition des bureaux attitrés et au développement du flex office ; • 70 % souhaitent plus de latitude pour le management de proximité; • 53 % veulent une réduction du contrôle et du reporting. Il y a donc urgence à revoir les pratiques managériales afin de valoriser le «bien travailler» et de concevoir des solutions organisationnelles partagées pour gagner l’engagement des équipes. C’est tout le sens de doter le management d’autonomie et de moyens supplémentaires.

Retraite: message aux candidats à la présidentielle

• 50 % des cadres souhaitent une réforme des retraites qui rétablisse l’âge de départ à 60 ans (avec des départs anticipés pour pénibilité); • 79 % des cadres souhaitent une pension au moins égale à 75 % du salaire en fin de carrière; • 48 % des cadres souhaitent un financement en partie par une augmentation de la part patronale des cotisations (28 % ne le souhaitent pas). ▼

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