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Commission des Candidatures

et les syndicats ouvriers. En citant des cas concrets où la présence de l’Ugict assure le maintien d’une activité Cgt, il conclut: «Il est de notre responsabilité d’apprendre à travailler et à militer ensemble, en évitant d’alimenter un climat d’opposition qui ne sert pas la Cgt.»

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Restructuration du salariat dans les trois fonctions publiques

Revenant sur la structuration du salariat dans les trois fonctions publiques, Thomas Deregnaucourt (Fédération de la santé et de l’action sociale), animateur du collectif Fonction publique de l’Ugict, insiste sur la nécessité du spécifique, notamment dans le contexte des prochaines élections professionnelles, avec un enjeu majeur et stratégique sur les 2e et 3e collèges. Il propose deux axes de travail : primo, avoir un discours spécifique à l’égard des catégories A et B, mais aussi à l’égard des assimilés en direction des contractuels, de plus en plus nombreux du fait en particulier de la loi de transformation de la fonction publique et de son impact (reconnaissance des qualifications, temps de travail, restructurations, développement de la précarité…); secundo, mieux s’organiser en interne pour toucher l’ensemble des catégories. Dans sa fédération, sur un potentiel de 35000 affiliés, seuls 12000 le sont, pour 80000 syndiqués. Le décalage entre structure du salariat, syndiqués et potentiel de syndicalisation est aussi le thème développé par le délégué de la Cd Ugict 94, qui met l’accent notamment sur les freins à la syndicalisation des cadres.

La commission des Candidatures du congrès a reçu 77 candidatures et, après 3 désistements, en a retenu 62, prenant en compte l’équilibre des professions et la volonté de la commission exécutive de réduire le nombre de membres de la direction. Quatre nouvelles candidatures ont été reçues après le dernier conseil national, dont deux ont été retenues. Les critères de choix définis par un précédent conseil national : – Respecter la parité femmes-hommes. Sur 62 membres, la Ce comptera 31 hommes et 31 femmes. C’est un progrès par rapport à la commission exécutive du 18e congrès, qui comptait 47 % de femmes et 53 % d’hommes. – Rajeunir la Ce avec un objectif de 10 % de jeunes de moins de 35 ans. L’investissement de certaines de nos organisations, le travail du collectif Jeunes diplômés ont permis de dépasser cet objectif, avec 13 % de jeunes entre 26 ans et 34-35 ans (8 personnes). La Ce précédente en comptait 5. Par ailleurs, la moyenne d’âge pour la commission exécutive passe à 46 ans, contre 47 ans et 7 mois au cours du dernier mandat. –Tendre vers la parité public-privé. La nouvelle Ce comptera 31 membres du secteur privé (47 %) et 36 du secteur public et fonction publique (53 %). La précédente Ce comptait 56 % de représentants du privé. C’est un recul dû à la décision de la Fédération de la chimie de ne présenter aucune candidature de syndicat (3 membres dans la dernière Ce) et à celle de l’Ufict Livre et Communication de ne pas répondre aux sollicitations de l’Ugict (4 élus précédemment). D’autres professions progressent, notamment les Fédérations des sociétés d’études et des Transports. La Ce comptera aussi une plus forte présence de l’Ufmict Santé, avec une diversité des candidatures par rapport à leur secteur d’activité, sachant que c’est la plus grande Ufict en termes de syndiqués. – Un effort sur la présence de candidatures émanant des territoires : 16 élus ont une activité centrée sur les territoires, soit 24 %, contre 11 précédemment (15 %). – La diversité de la composante Ictam. La Ce comptera 20 % de techniciens et agents de maîtrise, 80 % d’ingénieurs et cadres (dont 8 ingénieurs), contre respectivement 33 % et 67 % dans la précédente Ce, soit un recul de la diversité des candidatures, ce qui confirme la nécessité de développer une activité pérenne sur les techniciens et professions intermédiaires, à l’image de celle du Pôle cadres et du collectif Ingénieurs-Ingénierie. Après analyse des questionnaires aux délégués, la commission des Candidatures s’autorise quelques préconisations auprès des membres de la future commission exécutive, notamment veiller à faciliter l’implication des élus en activité (18, soit 27 %). Elle se félicite du renouvellement à 58 % de sa composition, ce qui doit par ailleurs impulser une dynamique de formation pour ces nouveaux élus, en particulier les plus jeunes, afin de leur permettre de s’approprier la culture et les pratiques de l’organisation et de partager les leurs.

Enfin, si Joseph Martos, agent de maîtrise à Bordeaux, témoigne de dysfonctionnements, dans son département, dans la prise en compte du spécifique, Christine Chiffre, ingénieure chez Suez, s’exprime sur un problème exacerbé par la crise sanitaire et l’essor du travail à distance: la difficulté de la communication syndicale vers les salariés et la nécessité d’acquérir de nouveaux droits. En conclusion, Caroline Blanchot appelle à «un engagement mutuel […] pour mieux et plus former, pour aller davantage dans les Ud et les Ul afin de préparer les élections professionnelles et transformer le potentiel de syndicalisation dans nos catégories». ▼

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