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RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE CO2 ET LE BRUIT
from Les agritech en Suisse : la panacée pour concilier productivité et protection du climat ?
by CimArk
La qualité de l’air est l’affaire de toutes et de tous. Le monde agricole est lui aussi concerné par la problématique des gaz à effet de serre, et par la pollution sonore. Différentes technologies permettent à l’agriculteur de progresser dans ces deux domaines.
Au niveau de la réduction du CO2, le recours à l’électrification des machines est une solution. Ainsi, le remplacement des hélicoptères et des tracteurs par des drones pour certains travaux permet d’être gagnant sur les deux tableaux : baisse des émissions et réduction du bruit (voir page 23). En Valais, la coopérative ValNature a lancé un vaste projet d’électrification des outils de la vigne. Des prototypes d’atomiseur, puis de chenillards électriques ont été développés. Un atomiseur est maintenant commercialisé par l’entreprise suisse Birchmeier.
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L’entreprise vaudoise Agolin a développé un additif alimentaire qui diminue les émissions de méthane du bétail. Un produit très intéressant dans l’optique des objectifs Agenda 2030 et Net zéro émission de la Confédération, quand on sait que le bétail est la plus grosse source d’émission de gaz à effet de serre du secteur agricole… Ce produit naturel facilite la digestion des animaux concernés, et augmente également le bien-être de ces derniers (voir page 91).
A Neuchâtel, la start-up Infrascreen planche sur une nouvelle génération d’écrans thermiques, qui baissent les besoins en chauffage des serres. Ces écrans diminuent par conséquent les émissions de CO2 générées par ces serres, souvent chauffées au gaz. Grâce à ce système, la réduction des émissions peut atteindre 40%, alors que le rendement des cultures s’améliore de 15% (voir page 89). L’indicateur Beelong, développé à l’Ecole hôtelière de Lausanne, permet d’évaluer l’impact environnemental des aliments sur une échelle de A à E. Il a pour mission de communiquer aux restaurateurs et acheteurs une information environnementale sur les produits alimentaires, et de leur donner un critère supplémentaire pour faire leurs achats en toute connaissance de cause. Pour les agriculteurs, c’est également un bon moyen de valoriser la production de proximité, qui obtiendra, a priori, un « Beelong-score » plus favorable que des denrées produites à l’autre bout du monde. Surtout du point de vue des émissions de carbone.
Toujours dans le but de faire prendre conscience de la valeur des aliments, l’entreprise zurichoise Eaternity a également mis au point un « nutri-score », qui permet aux producteurs de denrées d’évaluer l’empreinte environnementale de leurs produits.
Des sociétés comme Magic Tomato à Genève visent un impact plus local en livrant à domicile les commandes passées avec les partenaires locaux de son réseau. Cette approche présente un débouché supplémentaire pour les artisans agricoles avec un impact sur la réduction du CO2 en lien avec les circuits courts. La société ambitionne d’étendre le concept à une région plus large, pourquoi pas sous forme de franchises, pour garantir la proximité et l’impact sur le CO2.