Le quotidien de Cinélatino • Les 27es Rencontres de Toulouse
la polvadera Son Jarocho 18h30 · cour de la Cinémathèque
4 www.cinelatino.com.fr
LA
Apéro-concert
PELíCULA
Temps fort SoirÉe otra mirada En présence de José Luis Sepúlveda 19h30 · ESAV
23 mars
Lundi 23 mars 2015
sÉance spÉciale
ÉvÉnements
partenariats
Crónica de un comité
Rencontre avec Olivier Compagnon (ANNULÉE)
APIAF Hautes terres de Marie-Pierre Brêtas 16h30 · Cinéma Utopia Toulouse
19h00 · Librairie Terra Nova
19h30 · ESAV
Arc-en-ciel Glue de Alexis Dos Santos
Documentaires sonores ARTE Radio Los gritos de Mexico et Le chant du maïs
20h · Espace des diversités
La visita de M.L. Fernández
14h30 · ESAV
femmes !
Regard sur le Quotidien Ausência
Chico Teixeira· Brésil, Chili, France, 2014 · 1h27 Compétition fiction 19h30 · Cinéma ABC
Chico Teixeira, à travers ce deuxième long-métrage de fiction, continue de montrer le quotidien de Brésiliens de la classe populaire en prise avec des réalités socio-économiques difficiles. Jusque dans la fiction son approche revêt les traits du documentaire, quelque part à mi-chemin entre cinéma intimiste et réalisme social. Serginho, jeune ado débrouillard vivant avec sa mère et son petit frère, a dû grandir un peu trop vite depuis que son père les a quittés. Il a dû apprendre à faire face chaque jour aux besoins de leur vie quotidienne. Mais comment assumer autant de responsabilités à l’âge où l’on est en train de se construire ? S’il se
montre toujours fort et prêt à affronter la réalité, il ne lui reste que peu de temps pour lui-même, pour comprendre qui il est vraiment. Dans Ausência (Absence en français), l’absence même du père dans la structure familiale semble être devenue un personnage à part entière. Cette absence, elle hante autant la vie des personnages que le cadrage et l’espace filmique. Serginho semble prisonnier de la ville et de son histoire, et pourtant, le film nous emmène ailleurs, sur le terrain de la candeur adolescente, et de ce tudo bem brésilien à toute épreuve. A.B A casa de Alice (2007), premier long métrage du réalisateur, avait été sélectionné dans la section Cinéma en construction de Cinélatino en 2006. Il a également bénéficié au Brésil d’une aide à l’écriture du scénario.
12h · ABC
Courts-métrages : compÉtition 2 16h10 · Cinémathèque
Les êtres s'attirent et se repoussent, se cherchent, se trouvent, se confient puis se déchirent et s'abandonnent. Plusieurs courts-métrages sélectionnés dans le programme 2 en compétition illustrent les méandres des rapports entre les individus. Mercy, Cuentos excepcionales de un equipo juvenil femenino capitulo 1 : las arácnidas et Quinze sont trois films qui mettent en lumière la complexité des liens qui se nouent et se dénouent entre deux personnes que ce soit dans les relations amoureuses ou amicales. Le très envoûtant et intrigant court du bolivien Tom Espinoza ainsi que Mercy se rejoignent également dans leur sublime façon de traiter le noir et blanc. La photographie du western brésilien João Heleno Dos Brito est aussi une belle réussite. Les deux premières minutes nous plongent dans une lumière aux tons rouges qui fait écho au sang qui va couler avec abondance dans cette drôle d'histoire de vengeance familiale.
Avec des tonalités et utilisant des registres différents, les quatre premiers films dessinent des portraits de femmes de l'enfance incomprise dans Kyoto à la cinquantaine sémillante dans Quinze en passant par l'adolescence énigmatique dans Las arácnidas. Mais c'est tout en testostérone que se clôture cette belle sélection de courts avec le western déjanté de Neco Tabosa qui met en scène deux fratries exclusivement masculines. Le pendant féminin de ces hommes animés par l'honneur familial est incarné par le groupe de jeunes filles prédatrices toutes de noir vêtues dans Las arácnidas. A.A
Dans Mercy, quatrième courtmétrage de Faride Schroeder, la réalisatrice a choisi pour jouer le rôle du personnage féminin l'actrice Anna Cetti avec qui elle avait déjà tourné deux courts et un long-métrage, Hilda où elle était assistante réalisatrice.
Autres films en compétition projetés aujourd’hui
L'ironie du sort La hora de la siesta
Carolina PLATT · Mexique, 2014· 1h25 Compétition documentaire 17h35 · Cinéma ABC
Comment parler d'une douleur collective atroce, sans sombrer dans le pathos ? D'un tabou anthropologique, sans provocation voyeuriste ? D'abord, dépasser la surface du sujet et cheminer en soulevant délicatement les voiles un à un. En voyant ce film, nous avons été subjugués par sa douceur et la multitude de questions intimes qu'il fait naître. La mort de quarante-neuf enfants dans l'incendie d'une crèche est bien évidemment bouleversante. Mais à travers le portrait de deux d'entre eux, mis en miroir de celui de sa fille, survivante de la tragédie, la réalisatrice ne nous laisse pas pétrifiés
au bord du drame. Elle nous emmène plutôt dans les méandres de la vie, dans ce que Paul Guimard avait appelé l'ironie du sort : la disparition illogique d'êtres chers qui auraient pu vivre nous interroge sur la condition humaine en général, mais plus personnellement sur nos propres parcours, nos propres héritages et sur ce que nous voulons et pouvons laisser derrière nous. Jusqu'où sommes-nous acteurs de nos vies et pas seulement passants, mais passeurs de notre monde ? Ce sont ces chemins de pensées, à la fois classiques et si souvent délaissés, que la réalisatrice emprunte en observant comment chacun a continué de vivre. Avec un sens inouï de la beauté des êtres et une sensibilité apaisante, comme une caresse perdue de notre enfance. E.D
mariposa
A revoluÇÃo do ano de Diogo Faggiano, Brésil, Argentine · 2014 · 1h22 En présence du réalisateur
13h45 · ABC 1
de Marco Berger, Argentine · 2015 · 1h43 En présence du réalisateur
21h30 · Cinémathèque 1
la mujer de barro de Sergio Castro San Martín, Chili, Argentine 2015 · 1h32 · En présence du réalisateur
15h35 · ABC 1
Tous les jours à l’entrée de la Cinémathèque les médiateurs de l’accueil public sont heureux de vous informer, vous conseiller et échanger avec vous.
Ils vous attendent ! 06 01 18 04 67
Retrouvez-nous sur le site !
www.cinelatino.com.fr
cinÉma punk
ils-elles sont lÀ!
Le festival en images
Mundo Pensante à la Fiesta Cinélatino
Ou ils-elles vont bientÔt arriver
Otra Mirada
Environ cent soixante-dix films sont programmés. Le cinéma, instrument d'une culture visuelle partagée, rapproche le spectateur d’un continent riche en diversité, à travers des histoires de droits humains, luttes indigènes, crises politiques, dictatures, inégalités qui jalonnent l’Histoire de l’Amérique latine. Autant de films programmés donc autant de réalisateurs, autant de sensibilités, d’esthétiques, d’éthiques, de conceptions du cinéma offrent la possibilité de connaître d’autres façons de vivre le quotidien. Nous avons, petit à petit, tout au long des années de Cinélatino, découvert les travaux de cinéastes. Pleins de curiosité, nous découvrons les œuvres nouvelles de réalisateurs qui sont déjà venus. Certaines sont, cette année, dans les compétitions fiction et documentaire : celles de Rodrigo Sepúlveda, Martin Rejtman, Dominga Sotomayor, Marco Berger, Héctor Gálvez, Aldo Garay. Beaucoup avaient été sélectionnées par la plateforme professionnelle « Cinéma en construction ». Le panorama [Re]Voir est entièrement constitué de films qui nous ont séduits les années antérieures. Beaucoup peuplent la Muestra. Et il y a aussi les cinéastes que nous découvrons et nous espérons que leurs films vous plairont. M.F.G, P.O
Cette année, la section Otra Mirada est consacrée au travail du cinéaste chilien José Luis Sepúlveda, qui co-réalise tous ses films avec Carolina Adriazola. Dans le cadre de ce focus, le public pourra découvrir trois de leurs longs-métrages, inédits en France : Crónica de un comité, El pejesapo et Mitómana. En détournant codes et conventions cinématographiques, ils critiquent ouvertement les contradictions du Chili post-transition, en mettant notamment en scène des personnages à la marge. Lors de la soirée Otra mirada du 23 sera projeté Cronica de un comité. Le film, par le truchement du récit de la mort par balle d’un jeune de 16 ans lors de mobilisations du mouvement pour l'éducation en 2011, narre les péripéties d'un groupe de personnes qui s'organisent pour lutter contre l'impunité policière. La mise en scène montre que la mort d'une personne ordinaire n'a pas de signification. Réalité sidérante. Ce cinéma vient bousculer la frilosité thématique, formelle et idéologique de nombre de productions actuelles du cinéma chilien. Un véritable acte « punk », qui jamais ne prétend dépeindre une marginalité, mais qui cherche à en créer une autre, qui s’appuie sur le militantisme non pas pour le montrer, mais pour emmener le spectateur sur d’autres terrains, moins connus ou habituels. Alors filmer devient acte de résistance. José Luis Sepúlveda est également fondateur du FECISO, « festival de cinéma social et antisocial », né dans les quartiers populaires de Santiago de Chile, et de La escuela popular de cine, organisme de formation audiovisuelle basé sur une approche horizontale et gratuite. Un programme de trois courtsmétrages réalisés par des étudiants de l’école sera présenté par le cinéaste. A,B, P.O
Ils-elles sont là ou vont bientôt arriver : Marco Berger (Mariposa), Jairo Boisier (La jubilada), Jayro Bustamante (Ixcanul), Laurent Cantet (Retour à Ithaque), Sergio Castro (La mujer de barro), Rebeca Chacón (¿Oyes los perros ladrar?), Manuel Contreras (Las últimas vacaciones), Eduardo Crespo et Santiago Loza (Si je suis perdu c’est pas grave), Alessi Dell’Umbria (Le vent de la révolte), Diego Faggiano (A revolução de ano), Héctor Gálvez (NN), Patricio Guzmán (Le bouton de nacre), Franco Lolli (Gente de bien), Francisco Márquez (Después de sarmiento), Manuela Martelli (Apnea), Filipe Matzembacher (Beira mar), Leonardo Mouramateus (A era de ouro), María Isabel Ospina (Ça tourne à Villapaz), Carolina Platt (La hora de la siesta), Márcio Reolon (Beira mar), Léa Rinaldi (Esto es lo que hay), Francisco Rodriguez (Samanta), Eryk Rocha (Campo de jogo), Juliana Rojas (O Duplo, Un ramo, Pra eu dormir tranquilo, Nascemos hoje, Quando o céu estava coberto de fumag e exofre), Oscar Ruiz Navia (Los hongos), Faride Schroeder (Mercy), José Luis Sepúlveda (Otra Mirada), Letícia Simoes (Tudo vai ficar da cor que você quiser), Jorge Pérez Solano (La tirisia), Dominga Sotomayor (Mar), Neco Tabosa (João heleno dos brito), Chico Teixeira (Ausência, Arami Ullón (El tiempo nublado), Deborah Viegan (Kyoto).
¡ que viva la mÚsica !
ARTE RADIO · 0h40
21h30 · Cour de la Cinémathèque
Bienvenue dans le monde réel, on est tous dans la même merde. Tout le monde se cherche.
REVUE
Dans le film Mercy de Faride Schroeder.
la polvadera Apéro-concert · 18h30 · Cour de
la Cinémathèque
Ce groupe toulousain nous fera découvrir une musique mexicaine méconnue, le Son Jarocho. Avec des instruments traditionnels, il jouera un répertoire venu du Mexique et nourri d’influences européennes, africaines et indigènes de l’époque coloniale, véritable patrimoine de la culture « afromeztiza» du pays.
CINÉMAS D’AMÉRIQUE LATINE
Entrevues, analyses filmiques: focus sur les femmes des cinémas d’Amérique latine. Une publication de l’ARCALT et des PUM. Vente : à l’accueil public et toute l’année à Ombres Blanches et Terra Nova.
Rencontre avec le comité de 15€ rédaction : Vendredi 27 mars • 12h30 • librairie Ombres Blanches
La Dame Blanche à la Fiesta Cinélatino
Ouverture de la Muestra à la Cinémathèque
Diogo Faggiano échange avec la salle
Documentaires sonores
Palabras Bienvenida al mundo real, todos estamos en la misma mierda. Cada quien viendo por sí mismo.
Le film Cronica de un comité a vu le jour grâce au "Comité" luimême, qui a demandé aux réalisateurs de faire un documentaire pour raconter leur expérience avec la justice chilienne. Le travail a pris deux ans.
La Fiesta Cinélatino affichait complet !
Cinélatino propose deux séances originales d’écoute de documentaires sonores. Félix Blume est un preneur de son pour le cinéma qui vit actuellement à Mexico. Il a promené ses micros dans la ville et a créé un paysage sonore, une musique vivante et humaine, Los gritos de Mexico. Benoît Bories est un ingénieur du son passionné par la création sonore. Le documentaire Le chant du maïs raconte comment, en Colombie, l’industrie minière menace la culture traditionnelle du maïs.
saviez-vous que… ... la escuela popular de cine du Chili est la toute première école à caractère populaire, gratuite ? Elle est basée sur une méthodologie horizontale. Fondée par le réalisateur José Luis Sepúlveda, cette école propose deux axes de création : la realization audiovisual libre, qui récupère des histoires du patrimoine culturel des
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LA
PELíCULA
sur mediapart Cinémas d’Amérique latine... et plus encore
Directeur de publication : Francis Saint-Dizier Coordination générale : Muriel Justis
Coordination : Marie-Françoise Govin Rédacteurs : Anaïs Armanville, Adeline Bourdillat, Emmanuel Deniaud, Loïc Diaz-Ronda, Marie-Françoise Govin, Cédric Lépine, Paula Oróstica Conception graphique : Barbara Govin Mise en page : Barbara Govin et Sandra Nguyen Crédits photo : Evelin Flores, Nico Froment, Paul Graphs
Un aperçu au long cours des vies des cinémas d’Amérique latine. Un vaste champ qui englobe les territoires, les sociétés, les luttes et les cultures dans lesquels ces cinémas se développent.
http://blogs.mediapart.fr/edition/ cinemas-damerique-latine-et-plus-encore
communautés (quartiers marginaux et populations indigènes, entre autres) et la communication de résistance, qui définit le cinéma dans une dynamique de création sociale et antisociale, comme outil critique. La méthode éducative de cette école propose de générer des formes de production indépendantes ainsi que l'idée du non-scénario, dispositif politique qui inverse le conventionnalisme du cinéma dominant.
mediapart.fr
Imprimé et plié par nos soins ! Ne pas jeter sur la voie publique