Numéro 3 Mai 2008
Le Moovyplay
une mini-révolution
t n e m e n è v é Le film en page 8
Hokuto no Ken le come-back
Dossier :
Cinéma et Série TV
Sommaire
Actus – page 4 à 7 Evénement – pages 8/9 Tableau de chasse – page 10/11
Critiques – pages 12 à 18 Dossier : Série TV et Cinéma
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pages 19 à 23
1 mois 2 TV – page 24/25 Festival – page 26/27 High tech – page 28/29 Otaku – page 30/31
Edito Ah, le joli mois de mai… Avec lui revient le soleil, la chaleur et l’incontournable festival de Cannes. Avant de « faire ce qu’il vous plait » sur la Croisette, petit tour d’horizon dans les salles. Deux gros come-back sur les écrans : Ken, le héros mangas des 80’, et Indiana Jones, l’archéologue au fouet, préparent leur retour dans les salles obscures. Pendant ce temps, des stars, initialement du petit écran, se sont donné rendez-vous dans les salles au mois de mai ! Ashton Kutcher dans Jackpot (critique pages 12/13) ou encore les héroïnes de Sex and the city qui débarquent à la fin du mois… L’occasion pour Cinémation de décortiquer le lien entre les séries télévisées et le cinéma. A découvrir dans notre dossier du mois (pages 19 à 23). Mais, il n’y a pas que le Septième Art dans ces pages… Retour sur le Moovyplay. C’est quoi le « Moovyplay » ? Réponses dans les pages Hight Tech ! La rédaction
CINEMATION MAGAZINE - Numéro 2 - Mai 2008 Directeur de la rédaction : Benjamin Galbrun - Rédactrice en chef et maquettiste : Emilie Chamoreau - Graphiste : Alexandre Taillefer Ont collaboré à ce numéro :Laëtitia Brunet, Ben Brungal, Cécile Chandran, Sabrina Durfoumont, Alex Galbrun, Laëtitia Grou, Irène Hervois,et Alex Largeron . Adresse : 10 rue Roger, 75014 Paris - Tel. Rédaction: 01.64.05.26.00. Courriel : redaction@cinemation-magazine.fr - Webmaster: Diophantes
Gary Dourdan, alias Warrick, a décidé de quitter la série. Il s’agit du deuxième départ depuis le début la 8e saison, après celui de Jorja Fox, alias Sarah Sidle. Mais heureuse nouvelle, le personnage de Grissom, joué par William Petersen, est de retour pour la nouvelle saison.
Alors que les scénaristes ont finalement mis un terme à un conflit de près de 14 semaines, le vent de contestation n’a pas fini de souffler sur Hollywood. L’Association of Motion Pictures and Television Producers (l’AMPTP) craint que les acteurs cette fois ne sortent les pancartes. Le Screen Actors Guild (SAG), syndicat comptant plus de 120 000 acteurs a mis en garde les producteurs : ils ne veulent plus du contrat actuel. Et ce contrat touche à son terme le 30 juin prochain… Certains producteurs n’osent plus entreprendre de projets après cette date de peur de voir leurs tournages sans acteurs. Pour parer la crise, producteurs et acteurs se sont mis autours de la table pour entamer les négociations qui s’annoncent d’ores et déjà très serrées. Au menu : revalorisation salariale par rapport aux nouveaux médias. La dernière grève de la SAG remonte à 1980 et avait coûté quelques millions de dollars. Bon courage ! C.C.
Natalie Portman et les Hauts du Hurlevent L’actrice américaine va incarner la mythique Catherine Earnshaw, dans une nouvelle adaptation du roman d’Emily Brontë, Les Hauts du Hurlevent. Le livre raconte la passion destructrice entre Catherine et Heathcliff, son frère adoptif. C’est John Maybury (The Jacket) qui sera derrière la caméra.
Robert De Niro va partager l’affiche avec Drew Barrymore et Kate Beckinsale, d’Everybody’s fine, de Kirk Jones. Dans ce remake du film de Guiseppe Tomatore, De Niro incarnera un veuf réalisant que le seul lien entre lui et ses enfants, était sa femme. Il part en voyage pour renouer avec eux et se rendra compte que leurs vies sont loin d’être parfaites. Début du tournage fin avril dans le Connecticut.
On y croit aussi Le bruit court que le titre du prochain long-métrage de la série X-Files sera I want to believe. Ce titre est une célèbre référence à la phrase affichée dans le bureau de l’agent Mulder… Sortie le 30 juillet 2009.
© Logo de michel bouvet
De Niro bien entouré
Le cinéma à l’honneur à la fête de la musique ! La célèbre fête de la musique, créée en 1982 par Jack Lang et Maurice Fleuret, fête les 100 ans de la première bande originale de film en 2008. C’est en 1908, en pleine période romantique, que Camille Saint-Saëns compose la partition de L’Assassinat du Duc de Guise, produit par la Compagnie Le Film d’Art. Ce film français au succès international serait le premier long métrage de l’Histoire du cinéma, pour lequel un compositeur aurait écris une bande originale. La fête de la musique est organisée aujourd’hui dans plus de 120 pays et près de 450 villes. Autant dire que le 21 juin prochain, les amateurs de musique et de cinéma y trouveront leur compte si on trouve dans les rues et salles de concerts, les B.O. qui nous ont bercés dans les salles obscures. En espérant que la célèbre B.O. du Titanic qui a fait vibrer les cordes vocales de nombreuses Catasphiores en herbe ne sera pas à l’honneur… C.C.
© Xinhua -Sipa
Après la grève des scénaristes, vient celle des acteurs ?
Nouveau départ chez Les Experts
Kidman, Dench et une comédie musicale
DR
J.K Rowling au tribunal L’auteur à succès tente d’empêcher la sortie d’une encyclopédie consacrée au jeune sorcier et aux autres personnages de la série. J.K.Rowling et les studios hollywoodiens Warner Bros qui ont adapté ses livres sur grands écrans, poursuivent en justice Steven Vander Ark, propriétaire du site The Harry Potter Lexicon et sa maison d’édition RDR Books, pour violation de propriété intellectuelle. L’auteure britannique a parlé, à l’ouverture du procès à Manhattan, mi-avril, d’un « vol systématique de 17 ans de travail ». Elle a également expliqué que ce procès entravait sa créativité. La sortie de l’ouvrage est pour l’heure bloquée. J.K.Rowling envisage de son côté de sortir une encyclopédie. On comprend mieux l’importance de ce procès. La saga Harry Potter, publiée entre 1997 et 2007 et traduite en 64 langues, a rapporté près d’un milliard de dollars à l’auteur et l’a propulsée parmi les personnalités les plus riches du monde. S.D.
Demi Moore opte pour les indépendants L’actrice américaine vient de signer pour deux films indépendants. Le premier Happy Tears, est un drame familial, dans lequel elle donnera la réplique à Parker Posey, récemment vue dans The Eye. Le film sera réalisé par Mitchell Liechtenstein (réalisateur de Teeth), et racontera l’histoire d’une femme (Parker Posey) de retour dans sa maison natale du Wisconsin, où elle doit faire face à son père atteint d’une forme rare de démence, et à sa sœur, amère et fatiguée de s’occuper du père (Demi Moore). Le tournage a commencé le mois dernier. Ensuite, Demi Moore enchainera avec Bunraku, un film d’arts martiaux, sous la direction de Guy Moshe, et aux côtés de Josh Hartnett. Elle interprètera le rôle d’une concubine d’un seigneur de guerre, soumise. Le tournage doit avoir lieu en Europe. S.D.
Après Marion Cotillard, Penelope Cruz et Sophia Loren, Nicole Kidman et Judi Dench intègrent l’équipe de la comédie musicale Nine, qui sera réalisée par Rob Marshall, à qui l’on doit déjà Chicago. Le spectacle s’inspire du Huit et demi de Fellini. Tournage prévu en septembre.
Hermione chez Napoléon Emma Watson, Hermione dans Harry Potter, sera la tête d’affiche de Napoléon et Betsy. Réalisé par Benjamin Ross (Citizen Welles), le film relate l’histoire d’amitié entre l’empereur en exil à Sainte-Hélène, et Betsy (Emma), la fille de son geôlier. L’actrice reprend le rôle de Scarlett Johansson qui produit le projet.
Le Petit Nicolas au cinéma Le casting de l’adaptation du Petit Nicolas se précise. La comédie de Laurent Tirard réunira Daniel Prévost, Edouard Baer, Kad Merad et Valérie Lemercier dans le rôle des parents du jeune écolier, et Sandrine Kiberlain dans celui de l’institutrice. Le personnage de Goscinny n’a pas fini de faire parler de lui puisque M6 diffusera à la rentrée une série animée de ses aventures.
Les grands studios de cinéma et de télévision s’engagent ensemble à Hollywood pour respecter l’environnement. Ils ont publiés un « Guide de l’environnement » dans lequel ils s’engagent à réduire leurs déchets et émissions polluantes. Quelles émissions ? 4/5 DR
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Hollywood et l’écologie…
Après Lara Croft et les jeux vidéos, c’est Bollywood qui s’invite au musée Grévin. Le monstre sacré du cinéma indien, Shah Rukh Khan a désormais sa statue de cire. Inauguré le lundi 28 avril à Paris, l’acteur producteur devient la seconde personnalité indienne après Ghandi à avoir son double de cire.
Sept blessés sur le tournage de G.I. Joe Cascadeur, c’est un métier à risque... A Rome, une cascade du tournage de G.I.Joe réalisé par Stephen Sommers (la Momie) a blessé sept personnes. Non loin de là, en république Tchèque, c’est sur le nouveau James Bond : Quantum Solace qu’un incident est survenu. Comme quoi, Rémi Julienne n’a pas l’exclusivité des cascades dangereuses.
Le festival du film d’Istanbul donne des fleurs Lors de sa 27e édition, la tulipe d’or a été décernée à Semih Kaplanoglu, réalisateur turc, pour son film Yumurta.
Le célèbre pirate de dessin animé qui a bercé l’enfance de nombreux grands garçons devrait lui aussi rejoindre la liste d’adaptations cinématographiques de personnages de BD. Après Dragonball annoncé par la Fox pour 2009, le corsaire à la balafre devrait prendre vie dans un longmétrage asiatique. Le film produit par le Japon (Genome) et co-produit par la Corée du sud (les studios Eight Peaks à hauteur de 20%). De son coté, Dreamworks riposte avec le film Ghost in the shell, tiré du célèbre manga de Masamune Shirow. Selon Variety, c’est Steven Spielberg en personne qui aurait encouragé l’initiative. Au scénario, Jamie Moss (Street King). Hollywood succède donc à Mamoru Oshi pour racconter l’histoire du Major Kusanagi dans un univers cyber-punk hautement technologique. Espérons que les adaptations soit à la hauteur des œuvres originales. B.B
Soderbergh ne peut plus se passer de la Redone Le réalisateur de Trafic et Ocean’s eleven serait-il tombé amoureux de la petite caméra de Red ? Après The Argentine et Guerilla, ses deux biopic dédiés au Che attendus en compétition officielle à Cannes, son nouveau film The Informant sera lui aussi tourné avec la Redone. A l’affiche, Matt Damon (Will Hunting) et Scott Bakula (Code Quantum). La souplesse et la maniabilité de la petite caméra seront sans doute utiles pour relater l’histoire du scandale de l’industrie agro-alimentaire. A peine le tournage prévu courant 2008 qu’un autre projet germe déjà dans la tête de Soderbergh. The Girlfriend expérience devrait plonger le spectateur dans le monde de la prostitution de luxe. Serait-ce là le 4e bébé du nouveau couple Red/Steven ? B.B.
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Une star du cinéma indien au Musée Grévin
© 2004 TOEI ANIMATION CO., LTD. All Right Reserved
Le casting de la trilogie de Tintin se poursuit. Après la nomination de Thomas Sangster dans le rôle éponyme, c’est Andy Serkis a été choisi pour endosser la tenue du Capitaine Haddock. Son principal fait d’arme est d’avoir donné vie aux personnages de Gollum (Seigneur des Anneaux) et de King-Kong pour Peter Jackson.
Albator, vs Ghost in the Shell
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Haddock a trouvé sa tête
15 minutes de sexe à 1,5 millions de dollars… Si c’est pas de l’amour ! La copie d’une vidéo « olé olé » de Marilyn Monroe, tournée dans les années 50 a refait surface. Jusqu’alors gardée par le F.B.I., un homme d’affaire new-yorkais a pu l’acheter pour la somme de 1,5 millions de dollars. Cette vidéo avait été réquisitionnée dans l’espoir qu’elle y montre le président Kennedy ou son frère les quatre fers en l’air avec la belle. Mais pas de scandale, puisqu’on ne peut y reconnaître ni l’un ni l’autre. Quoi qu’il en soit, Marilyne a toujours un nom vendeur… C.C.
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Ruban blanc pour Haneke Quand le réalisateur de Benny’s vidéo s’attaque à une période sombre de l’histoire Allemande, la curiosité est forcément attisée. Intitulé Das Weiss Band, le prochain film de Michael Haneke se déroule dans une école de la campagne allemande en 1913. Ce décor servira de cadre à la montée de l’idéologie nazi. Ce film marquera le grand retour du cinéaste dans son pays plus de 10 ans après Funny Games. Côté casting, on retrouve Susanne Lothar (La Pianiste), Ulrich Zukur (La vie des autres), Josef Bienbichler et Burkhart Klaussner. Un projet de longue date dont le tournage devrait débuter en juin prochain. Das Weiss Band peut être considéré comme risqué quand on connaît le goût du réalisateur pour la mise en scène de la violence, toujours dans le but de mieux la dénoncer. Après Paul Verhoeven et son Black Book, ce nouveau film devrait susciter la polémique. Le IIIe Reich continue d’inspirer le monde du cinéma ! B.B.
Crise de la critique cinéma Le 5 Avril dernier, suite à un plan de redressement, le groupe Le Monde annonçait publiquement la cession de plusieurs de ses filiales dont la revue historique Les Cahiers du Cinéma. Cette annonce fut foudroyante pour ce mensuel spécialisé existant depuis plus de cinquante ans. Ancien fief de la Nouvelle Vague, cette revue est aussi éditrice de livres spécialisés dans le cinéma et de DVD. La situation pour toute l'équipe des Cahiers reste floue à l'heure d'aujourd'hui. De son coté, la revue Ecran Total est également touchée par des difficultés financières et a été placé en liquidation judicaire le 20 mars dernier. Autorisé par le tribunal de commerce de Nanterre, ce sont finalement les éditions Larivières qui ont racheté le jeudi 24 avril le magazine de tous les professionnels de l'audiovisuel. Ces dernières comptent conserver la moitié des effectifs, soit 13 employés sur 26. La ligne éditorial du magazine, quant à elle, sera respectée tout en développant l'activité sur internet. L.G.
Bienvenue aux films étrangers Tournages trop chers et délocalisations ? L’Etat français veut revenir dans la course. Avec un crédit d’impôt de 20% sous conditions, plafonné à 4 millions d’euros, la France s’aligne sur les incitations fiscales du RoyaumeUni et de l’Allemagne pour inciter les étrangers à venir tourner chez elle. Espérons que ce geste serve également le cinéma national.
Bilbo le hobit, del Toro s’y colle Ça y est, c’est officiel! Guillermo de Toro, à qui l’on doit déjà Le Labyrinthe de Pan et Hellboy réalisera le préquel de l’œuvre de Tolkien : Bilbot le Hobit. A peine son Hellboy 2 achevé, le réalisateur mexicain se donne quatre ans pour préparer correctement le film. C’est qu’il ne faudrait pas gâcher le boulot de Peter Jackson.
LE CHIFFRE DU MOIS
6 Millions C’est le nombre de jeux GTA 4 vendus en une semaine. Un reccord historique dans le monde du jeu vidéo,
© Photo : Mali - Collection Cahiers du cinéma
avec un chiffre d’affaire de plus de 500 millions de dollars.
6/7 Coup pour Coup de Marin Karmitz (1971), Collection des Cahiers du Cinéma.
Call him Dr. Jones ! Dernière ligne droite avant la sortie le 21 mai du quatrième opus des aventures d’Indiana Jones. La course de fond atteint bientôt son terme et les millions de fans pourront enfin souffler. La pression ne retombera pas de si tôt pour Georges Lucas et Steven Spielberg, le duo gagnant à l’origine de la première trilogie. Tout le monde les attend au tournant et se © Image.net
demande
bien
ce
que
réserve
cet
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. L’occasion pour Cinémation de vous dresser un bilan des rumeurs entourant le film et de revenir sur la trilogie mythique. la fin des années 70, Steven Spielberg comptait bien rajouter sur son déjà brillant cv (Duel, Les dents de la mer, Rencontre du troisième type) la réalisation d’un James Bond. Georges Lucas lui suggère plutôt de s’atteler à un projet qu’il conserve dans un coin de sa tête depuis quelque temps : un film au charme désuet des serials des années 30 dont le héros serait un archéologue embarqué dans
A
d’incroyables aventures. Pressentis pour le rôle principal, Nick Nolte et Tom Selleck s’avèrent indisponibles. Harrison Ford, qui a déjà copiné avec Lucas dans La Guerre des étoiles, finit par porter le chapeau et apprend à manier le fouet. Les Aventuriers de l’Arche perdue débarque sur les écrans en 1981 et jusqu’à ce jour, c’est l’épisode d’Indiana Jones ayant remporté le plus grand suc-
Estampillés « Indiana Jones » Indissociable de son chapeau et de son fouet, le valeureux aventurier a également un sévère handicap : la phobie des serpents. Remplacés par d’horripilants rats dans La Dernière Croisade, ils pourraient bien reprendre du service dans Le Royaume au Crâne de cristal. Les séquences à l’allure rétro présentant le trajet de l’avion sur la carte du monde devraient elles aussi répondre présentes. Marcus Brody (Denholm Elliot, mort en 1992), le conservateur s’étant perdu dans son propre musée et Sallah (John Rhys Davies), l’égyptien toujours prêt à rendre service, n’incarneront pas les compagnons de route d’Indiana dans le prochain épisode. Présent dans le premier et troisième numéro, ces seconds rôles ont largement contribué à une marque de fabrique de la saga : son humour, basé aussi bien sur les dialogues que sur le comique de situation.
cès en France. En 1985, Le temple Maudit délaisse l’arrière plan américanonazi pour s’aventurer en Inde. Et se perdre un peu… Excellent dans ses séquences d’action, le deuxième opus laisse pourtant un arrière goût d’ina-
Fortune et gloire Et la morale dans cette histoire ? En bon faiseur, Spielberg n’a pas oublié
que le combat du bien contre le mal devait se doubler d’une leçon d’humilité. Car si Indiana Jones parvient à écraser quasiment seul une armée de nazis assoiffés de pouvoir, on s’attache surtout à son personnage de professeur binoclard, d’amant maladroit dans L’arche perdue et de fils cherchant la reconnaissance du père dans La Dernière Croisade. Ce héros malgré lui repart toujours les mains vides de ses chasses aux trésors. L’Arche d’Alliance et le Graal n’obtiennent pas de place dans le musée de son compère Marcus Brody. Et les pierres sacrées de Shankara reviennent aux villageois indiens pour qui Indiana Jones a manqué de se transformer en illuminé du bien nommé Temple maudit. Ces ficelles un peu grosses ne gâchent pourtant rien du plaisir éprouvé devant ces improbables pérégrinations. Espérons et gageons que Steven Spielberg ait bien conservé en tête la liste des ingrédients qui feront notre bonheur, et probablement sa gloire. Irène Hervois
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chevé. Spielberg songeait-il déjà à sa dernière croisade? Le troisième volet reste en tout cas l’un des meilleurs films d’aventures jamais réalisé. Les nazis sont de retour et vont à nouveau barrer la route d’Indiana Jones jusqu’à enlever son propre père pour obtenir le Saint Graal. Une autre légende se greffe au film, puisque Sean Connery, l’acteur ayant donné à James Bond son droit d’entrée dans l’industrie du cinéma, y incarne le rôle du papa quelque peu contrariant. La dimension familiale de la saga pourrait d’ailleurs se poursuivre dans le dernier film.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, réalisé par Steven Spielberg. Scénario de David Koepps. Sortie en salles le 21 mai.
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La rumeur court Depuis que la bande-annonce passe en boucle sur nos écrans, les spéculations vont bon train. Le voile s’est déjà levé sur l’identité des méchants. Exit les nazis et la croix gammée. Le temps passe et Indiana a trouvé ses nouvelles bêtes noires : les communistes emmenés par une Cate Blanchett brune répondant au doux nom d’Irina Spalko dont Steven Spielberg s’est déclaré très satisfait. Parmi les habitués, seule Marion Ravenwood, la « Indiana girl » délurée de L’Arche perdue revient sur scène. La nouvelle recrue la plus en vue, le jeune Mutt Williams, interprété par Shia La Beouf (Transformers) pourrait être le fruit des amours d’Indiana et de Marion. Mais la rumeur la plus incroyable serait celle concernant John Hurt. Le Professeur Oxley de Crimes à Oxford incarnerait cette fois Abner Ravenwood, le père de Marion, supposé disparu. Mac, interprété par Ray Winstone (Les infiltrés) serait un autre chasseur de trésor et un allié peut-être pas si fiable que ça. En bref, beaucoup d’imagination et peu de certitudes. Seuls les produits dérivés auraient joué des mauvais tours à Spielberg. La commercialisation de legos mettant en scène un combat entre Indiana et des fourmis géantes laisserait filtrer une des rares informations sur le film. Autant dire que le secret s’avère tout de même très bien gardé. E.T. pourrait également croiser la route de nos aventuriers, puisqu’un extrait du film montre l’agent Spalko scrutant une caisse où est inscrit le nom de Roswell. L’intrigue glisserait ainsi un peu plus vers le paranormal que dans les précédents épisodes. Quant au fameux crâne de cristal, objet d’un culte ésotérique lié aux indiens aztèques, il proviendrait d’ailleurs…Une chose semble déjà sure: La poule aux œufs d’or n’est pas prête de s’arrêter de pondre. Harrison Ford a déclaré dans le magazine US Weekly, qu’un numéro cinq était prévu. Une seconde trilogie en marche ? 8/9
« Le milieu est cloisonné » Le cinéma américain regorge d’acteurs aux débuts très différents : théâtre, télévision, musique... De multiples ©Rémi Viallet
passerelles
existent
entre ces milieux et il est facile pour les comédiens de passer de l’un domaine à l’autre. Or, en France, toutes les portes sont fermées, et à double tour ! On ne se mélange pas… Pourquoi ? Quelles sont les attentes de la profession ? Franck Borde, comédien français issu du théâtre, aujourd’hui devant la caméra sur la série Plus Belle La Vie, répond aux questions de Cinémation. Rencontre. Cinémation Magazine : Vous avez commencé votre carrière au théâtre, pourquoi avoir décidé de tenter la télévision ? Franck Borde : Quand j’ai commencé le théâtre, je n’étais pas du tout attiré par l’image. Au bout de quelques années, j’ai eu un déclic, envie d’essayer autre chose. Mais je me suis rendu compte que le milieu est très cloisonné. J’ai fait six ans au théâtre et aucun professionnel de la télévision n’en a pas entendu parler. Car les directeurs de castings font de moins en moins la démarche d’aller au théâtre pour découvrir de nouveaux visages. Ils regardent la télévision pour alimenter la télévision. C.M. : Et pourquoi la télévision plutôt que le cinéma ?
F.B. : En fait, je n’ai pas vraiment choisi. Quand tu décides de te lancer à la télévision, tu réalises assez vite que, si tu n’as pas d’agent sur Paris, tu n’as pas accès aux castings. Et beaucoup de comédiens n’ont pas d’agent. Pour essayer de me faire remarquer, j’ai envoyé des invitations aux directeurs de casting à mes représentations au théâtre. Sans succès. Puis, j’ai envoyé 200 CV. Et un jour, j’ai été contacté par Julien Grossi, le directeur de casting de Plus belle la vie, pour faire un essai. La troisième tentative fut la bonne et je suis devenu Florian Estève, mon personnage dans la série. C.M. : Comment expliquez-vous que ce milieu soit « cloisonné » ? F.B. : Les directeurs de castings et les acteurs ont un a priori négatif sur la
CV Formation: - Studio-Théâtre d’Asnières, Dir. Jean-Louis Martin-Barbaz - Cours René Simon, Dir. Chantal Brière Théâtre: - Les 3 Secrets De Rémi Viallet, rôle d'Antoine - Vie Et Mort Du Vicomte d’Arpajon de Jérémie Fabre, Rôle du Protestant - La Reine En Amont d’Henry Bauchau, Rôle d’Œdipe - Acqua Alta de Claude Crétient, Rôle de La Grande Zoa (Travesti) - Lorenzaccio de Musset, Rôle Du Duc Alexandre - Gengis Khan d’Henry Bauchau, Rôle de Tchelou T’saï - Le Chemin Des Passes Dangereuses de M.M. Bouchard, Rôle D’ambroise - La Jeune Fille Le Diable Et Le Moulin d’Olivier Py, rôles de L’Ange et du Diable - Gustavo de Jérémie Fabre, Rôle de Gustavo - Bérénice de Racine, Rôle d’Antiochus - Les Fâcheux de Molière, Rôle de Dorante Cinéma – TV: - Léa de Virginie Doyé - King Of Management de Charlotte Roustaing - Chess de J. Leroux - Plus Belle La Vie
télévision. Si on prend l’exemple de Plus belle la vie, les directeurs de casting ne voulaient pas envoyer leurs acteurs au début de peur qu’ils se fassent cataloguer « acteurs télé ». Avec le succès de la série, il semble que ce soit l’inverse maintenant. Même les acteurs de cinéma sont réticents à l’idée de jouer pour la télévision. Certains sont prêts à tourner un film “tous les 36 du mois” plutôt que de tenter autre chose. Alors que l’essen-
il y a un certain renouveau, avec une vraie recherche. Quand je regarde certains films du cinéma et certaines productions de 90 minutes, je me dis qu’on arrive à faire de la bonne qualité avec moins de budget et une contrainte de temps très serrée. Comme la série des Maupassant sur France 2. Et en plus, ça plait!
tiel, au fond, c’est de travailler, de rechercher.
©Amit K. Babooa
C.M. : Quel regard portez-vous sur la fiction française ? F.B. : Personnellement, je suis plutôt fan de séries américaines. Je trouve que les acteurs sont incroyables, les histoires sont passionnantes. Mais il ne faut pas oublier que les Américains ont beaucoup plus de moyens et des budgets plus importants. On peut donc difficilement comparer leur travail avec ce que nous faisons. Je pense qu’il ne faut pas jeter la pierre aux séries et à la production françaises en général. Par contre, si on essaye de faire un copier-coller des séries américaines, on se plante. Nous n’avons pas les moyens de faire la même chose. Je veux croire qu’on a suffisamment de scénaristes et de comédiens pour faire des produits de qualité. Comme c’est le cas pour les téléfilms. Actuellement,
C.M. : Pensez-vous que la combinaison théâtre-télé représente un atout ou un handicap pour la suite de votre carrière ? F.B. : Les deux, je dirais. Maintenant, en général, on conseille aux comédiens qui passent un casting de ne pas dire qu’ils viennent du théâtre ou de minimiser cette partie là de leur parcours. Car, les professionnels ont toujours un a priori et ont très peur du « jeu théâtre ». Quand j’ai tenté ma chance sur la série, on m’avait vivement recommandé d’enlever de mon CV mon expérience théâtrale. J’ai refusé et je refuse toujours. Après, j’ai peut-être tord mais je
C.M. : Justement, quel regard portez-vous sur le rapport qu’entretiennent les acteurs américains avec la télévision ? F.B. : Je dirais qu’on a toujours un temps de retard avec les Etats-Unis. Quand on regarde le parcours des acteurs américains très connus au cinéma, on se rend compte qu’ils sont pour la plupart passés par de la série. Et je trouve ça normal. Il faut laisser la possibilité aux acteurs de s’essayer à des genres différents. Regardez la carrière d’un Johnny Depp qui a commencé dans 21 Jump Street. C.M. : Avez-vous l’impression que le public met lui aussi les acteurs dans des cases ? F.B. : Au contraire ! Et, c’est vraiment étonnant. Tous les gens que nous rencontrons, ont envie de connaitre notre carrière, de savoir ce que nous avons fait avant. Mais surtout, ils souhaitent connaitre nos projets en dehors de la série. Ils ont envie de nous voir dans autre chose. C’est pour ça que je pense que le système français changera et cessera, à terme, de cantonner les acteurs dans un domaine. Car, au final, c’est le public qui décide. C.M. : Etes-vous tenté par une carrière au cinéma ? F.B. : Bien sûr, même si j’aime beaucoup ce que je fais dans Plus belle la vie. Mais là encore il faut que les choses bougent car on retombe dans le
©Amit K. Babooa
© Franck Borde ©Franck Borde
C.M. : Quels sont les changements à apporter pour que les séries françaises atteignent le niveau de leurs consœurs américaines ? F.B. : Le problème en France, c’est qu’on essaye de reproduire la vie réelle dans les séries. Alors que les gens qui regardent ces séries, attendent d’être transportés ailleurs. Les séries américaines campent d’emblée des personnages de composition très justes. Les codes sont clairement définis dès le départ. En France, on demande au comédien d’être à la ville comme à la télé.
système des cases, les passerelles entre ces univers semblent assez difficiles.
Boulevard de la Rose noire, court métrage
n’ai pas honte de ce que j’ai fait ! C.M. : Quels sont vos projets ? F.B. : Je continue la série et comme j’ai la chance d’avoir des pauses durant les tournages, je vais sûrement reprendre mon rôle dans la pièce Les Chemins des passes dangereuses. Et j’ai peut-être le projet de jouer dans Britannicus, avec le metteur en scène Claude Crétient. J’adorerais pouvoir jouer avec des acteurs de la série sur cette pièce. J’imagine déjà les remarques des professionnels. De Plus belle la vie à Britannicus, ils nous attendraient au tournant ! Propos recueillis par Sabrina Dufourmont 10/11
Sex and the city, le film, de Mickael Patrick King. Sortie le 28 mai.
Seront-elles à la hauteur ?
© 2008 Metropolitan Filmexport
Attention les yeux, elles sont là ! Voilà que débarquent sur les écrans du monde les quatre célèbres New-yorkaises de la série culte Sex and the city. Juchées sur de vertigineux talons, habillées par les grands créateurs de luxe, tout le monde connaît de près ou de loin les frasques de ces dames. Après avoir habitées les écrans de télévisions pendant près de six ans, leurs aventures, déboires amoureux, et autres turpitudes érotiques (voire carrément cochonnes !) arrivent dans les salles ! La série avait conquis le public par son originalité et son franc parlé jubilatoire mais le film sera-t-il à la hauteur ? Un humour décapant pour marque de fabrique, une liberté à toute épreuve et des langues plus que bien pendues sont les clés du succès de la série. Les fans attendent le film d’un pied ferme, chaussé…d’un escarpin peut-être… Cécile Chandran Malheureusement, n’ayant pas eu accès à la projection de presse, la rédaction ne peut vous donner son avis sur ce film… Alors Sex and the City, le film, bonne ou mauvaise idée, à vous de jugez !
e i d é m e u Co q i t n a m Ro
Jackpot mais pas banco
© 2008 20th Century FoxA
Joy (Cameron Diaz) vient de se faire larguer. Jack (Ashton Kutcher) vient de se faire virer. Ils ne se connaissent pas mais après une nuit bien arrosée à
Las Vegas, ils se réveillent mariés. Ils sont bien décidés à divorcer au plus vite, jusqu’à ce que Jack gagne 3 millions de dollars aux machines à sous grâce à la pièce de Joy. Nos jeunes mariés se retrouvent alors devant le juge pour divorcer et se partager le gain. Seul hic, le juge les contraint à six mois de mariage forcé et bloque leur fortune. Tous les coups sont alors permis pour pousser l’autre à la faute et récupérer l’argent. Jackpot n’est ni le film romantique par excellence, ni une véritable comédie. Et c’est peut-être cette demi-mesure qui ne permet pas de rentrer totalement dans le film. L’histoire n’est pas bouleversante d’originalité, mais il y a quelques bonnes séquences de rigolades. Si le jeu des acteurs a tendance à sonner faux à certains moments, le duo Ashton Kutcher-Cameron Diaz fonctionne plutôt bien. Un film sympa à recommander aux fans de comédie romantique. Sabrina Dufourmont
© 2008 20th Century FoxA
Jackpot, de Tom Vaughan. Sortie le 07 Mai.
Teeth, de Mitchell Lichtenstein. Sortie le 7 mai.
Ho
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© 2008 TFM Distribution
Un appareil dentaire inquiétant Après Juno et sa grossesse prématurée, voici Dawn et son anatomie bien particulière. Car la jeune blonde aux allures fragiles a la malchance de posséder un vagin doté de dents. Rien que ça. A partir de cette situation insolite inspirée d’un mythe universel, Mitchell Lichtenstein, qui signe ici sa première réalisation, livre un film estampillé indé-pendant largement plus réussi dans le portrait qu’il dresse de son héroïne que dans son versant gore plutôt insoutenable. L’intérêt de Teeth réside dans la mise en scène du trouble ressenti par le personnage de Dawn qu’interprète
ur
Jess Weixler, récompensée à juste titre au festival de Sundance. Jouant sur l’ambiguïté de son personnage, à la fois brave fille à la tête d’un club lycéen prônant la virginité et redoutable prédatrice, la jeune actrice réalise l’exploit de donner une certaine crédibilité à cette improbable adolescente. Ca se gâte du côté des jeunes hommes prêts à tout pour conquérir les faveurs de la jolie blonde. Dans ce film, le jeune mâle américain se résume à un idiot, obsédé sexuel, fan de hard-rock et de piercing. Cette caricature outrancière des personnages masculins gâche en partie l’aspect comique du film, bien que quelques séquences (surtout le cours d’éducation sexuelle) s’avèrent réussies. Le film perd un peu les pédales lorsqu’il quitte la chronique adolescente pour s’aventurer sans prudence dans des images d’une grande violence, dont ce teen-movie hors normes aurait pu se dispenser. Irène Hervois
Rise – Blood Hunter, de Sebastian Gutierrez. Sortie le 28 mai.
A-dent-tion les yeux…
© Image.net
C’est affreux. La belle Sadie s’est fait sucer le sang par de vilains vampires sans cœur. La voilà transformée en vampire, immortelle, assoiffée et bien triste. Il faut la comprendre : tuer pour manger n’est pas franchement pratique ! La pauvre va donc se dégoter une arbalète et se lancer à la poursuite de celui qui l’a saigné à blanc. Ce film a les accessoires nécessaires au bon film d’horreur : du sang, des cris, des jeunes filles assassinées, un flic qui veut sauver le monde, une héroïne bien gaulée avec des armes et des méchants très très méchants. Seulement voilà, ce film sert du déjà-vu réchauffé pas vraiment effrayant, mais plutôt dégoutant. Tout est assez prévisible pour que l’angoisse fasse place à l’ennui et même les trouillards n’auront pas froid dans le dos... Le scénario tombe dans la facilité et utilise de vieilles ficelles pour revigorer le tout. Seul la BO peut prétendre provoquer quelques sursauts, car le suspens n’est pas vraiment au rendez-vous… Lucy, Lucy, qu’est-ce que tu fais ? Cécile Chandran 12/13
Cleaner, de Renny Harlin. Sortie le 14 mai.
Tom Cutler (Samuel L. Jackson) est nettoyeur de scènes de crime. Dans ce métier, la faute professionnelle serait de commencer à jouer du détergent avant l’arrivée de la police. Et quand il fait le grand ménage alors que personne ne sait qu’il y a eu crime, c’est peut-être qu’il y a eu piège… Veuf, cet ex-flic est alors contraint de traquer le véritable tueur pour sauver sa peau, tout en s’occupant de son adolescente de fille en pleine crise existentielle… Le travail soigné des lumières et la sobriété de la mise en scène sont appréciables, mais ce thriller manque pourtant d’un zeste de suspens. Malgré le talent des acteurs, et parti-
culièrem e n t la belle performance de la jeune Keke Palmer, l’histoire s’attache plus au drame familial des héros qu’à l’enquête, et le frisson n’est pas forcément au rendez-vous. Ce film reste tout de même un bon divertissement, d’autant qu’une Eva Mendès dans un autre registre que celui de la bimbo-allumeuse, c’est la petite touche en plus qui se laisse apprécier. Cécile Chandran
GAL, de Miguel Courtois. Sortie le 7 mai.
Chasse à l’homme
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Un thriller politique comme on aimerait en voir plus souvent... Alors que l’ETA commet des attentats meurtriers, deux policiers espagnols mettent en place un commando de mercenaires chargé de traquer les terroristes. Le Groupe d’Action pour la Liberté (GAL) se lance alors dans une vaste campagne d’assassina. Le film
© 2008 Colifilms diffusion
Le nettoyage à sec ... dans les règles
propose au spectateur une plongée vertigineuse dans les coulisses du pouvoir à travers les yeux de deux journalistes prêts à tout pour découvrir la vérité. Pressions politiques, intimidation, corruption, les ingrédients sont là, agencés par un scénario habilement écrit. Malgré quelques plans flous, la mise en scène rend l’ensemble cohé-
Thri ller rent et attractif. Une interprétation juste de l’ensemble des comédiens, emportés par José Garcia, magistral. Après La Nuit des Tournesols, primés à Cognac en 2007, le polar espagnol semble emboiter le pas au prestige et à la qualité des films gores ibériques. B.B.
Hokuto no Ken - l’ère de Raoh, de Takahiro Imamura. Sortie le 14 Mai.
©Buronson&Tetsuo Hara/NSP 1983, © NSP2006, ©KAZE SAS
Le Hokuto revient
L’un des mangas les plus controversés et violents mais des plus populaire s’invite sur grands écrans. Hokuto no ken (Ken le survivant, pour les Français) revient après plus de 20 ans d’absence. Cette série culte née dans les années 80 résulte de la collaboration entre Tetsuo Harra et le scénariste Buronson. Dans un avenir proche, la Troisième Guerre Mondiale a détruit toute forme de civilisation. Seule la loi du plus fort règne. Véritable croisement entre Bruce Lee et Mad Max, Kenshiro, le successeur de l’école Hokuto Shinken, maîtrise une attaque mortelle détruisant le corps de l’intérieur : l’attaque des 1 000 poings. Le succès est tel que le manga est adapté en une série animée qui a fait le tour du monde. En France, cette série sera très vite censurée par le CSA, à cause de la violence omniprésente et de certains combats sanglants. Malgré cela, la série et le charismatique personnage obtiendront une renommée mondiale, et participera, tout comme Dragonball ou Saint Seiya, au rayonnement international des mangas.
des dix combattants, le jeune Ken doit être exécuté. Mais Shû, guerrier de l’école Nanto, voit en lui un destin exceptionnel. Il décide alors de se crever les yeux pour sauver la vie du jeune garçon. Des années plus tard, dans un monde en ruine, Ken se mettra sur la route de Souther, l’auto proclamé empereur céleste, pour mettre fin à son règne de la terreur. La collaboration nouvelle de Tsukasa Hôjô donnera naissance au personnage de Reina. Cette femme forte, guerrière au cœur d’or, révèle la complexité et toute l’ambiguïté du personnage de Raoh, autre dictateur à l’ambition démesurée et frère aîné de Ken. Un scénario retravaillé, une animation fluide, de nouveaux effets spéciaux et des couleurs plus denses, la série s’offre une nouvelle jeunesse. Le réalisateur va même jusqu’à utiliser la bonne vielle figure christique du martyre qui gravit le mont Golgotha. Le manichéisme à l’état pur, déserté par Hollywood, se trouve ici transcendé par la démesure du manga. Les fans de la série retrouveront également les combats d’anthologie sur fond de musique métal, tandis que le néophyte découvrira un film d’animation qui prend un sens nouveau à l’aube du 21e siècle. Ken s’impose désormais comme le dernier survivant des 80th. Ben Brungal
20 ans et un lifting plus tard… Plus de 20 ans après le premier long métrage, les auteurs dépoussièrent l’intrigue et l’univers célèbre de la série. L’ère de Raoh est le premier d’une série de trois films dédié à l’exploitation cinématographique. Après avoir perdu le défi 14/15
Bataille à Seattle, de Stuart Townsend, sortie le 7 mai.
1999, Seattle. Alors que la conférence de l’Organisation Mondiale du Commerce débute, de violentes manifestations ont sonnés les débuts de l’alter mondialisme. Une opposition à la fois forte, frontale et très violente. Cette période décisive de l’Histoire est montrée au travers des yeux des différents personnages : manifestants, policiers, membres de l’OMC ou encore médecins. Afin d’avoir des images proches de celle de 1999, l’équipe a utilisé des objectifs à focale variable. Ces derniers permettent de s’éloigner du personnage afin de filmer ce qui attirait son regard. Le but n’étant pas de faire des images parfaites mais de coller à la réalité... Un tournage de 29 jours et un petit budget ont donné naissance à ce film qui
© 2008 Metropolitan Filmexport
La réalité du face à face
retrace les cinq jours durant lesquels manifestants et dirigeants se sont opposés par la force. Une leçon d’histoire... Cécile Chadran
En sal les SELECTION OFFICIELLE
SELECTION OFFICIELLE
FESTIVAL DE
FESTIVAL DE
GERARMER
SUNDANCE
2008
2007
Tous les enfants ne sont pas innocents.
ET MONTAGE DE
DECORS DE
DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE
PRESENTENT UN FILM DE PRODUCTEUR EXECUTIF
CASTING DE
MUSIQUE DE PRODUIT PAR
COSTUMES DE
ECRIT PAR
COPRODUCTEUR
ET
REALISE PAR
www.joshua-lefilm.com
Un couple de chasseur de trésors séparé décide de repartir ensemble à l’aventure alors qu’ils sont sur la piste d’un énorme magot. Hélas, c’est là que les ennuis commencent. Une comédie pleine d’action qui laisse présager quelques moments agréables. Un pur divertissement au rythme soigné.
Un enfant à l’apparence calme et discret vie très mal l’arrivée de sa petite sœur dans la famille. L’occasion pour son coté noir de refaire surface. Une intrigue qui rappelle Le bon fils avec Maccauley Culkin (Maman j’ai raté l’avion). Déjà vu ? Pas vraiment si l’on tient compte de la noirceur accrue de ce nouvel opus.
Professeur de biologie reconnu, Phillipe le Tallec revient en France pour s’occuper de sa fille adolescente. Un film subversif et drôle qui parle sans tabou du conflit de génération parents/ enfants. Mention spéciale pour la performance de Daniel Auteuil, décidément à l’aise dans tous les registres.
Iron Man, de Jon Favreau. Sortie le 30 avril.
© 2008 - SND M6 Network
Iron Iron, petit patapon
Après Batman, Superman, Spiderman, Bergman...mélomane, voilà Iron Man. Une affiche alléchante, une armure clinquante, un casting étoffé – Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Jeff Bridges, pour ne citer qu’eux – voilà qui promettait un bon gros blockbuster comme seuls les USA savent le faire. Le problème de ce genre de films, c’est la facilité qu’ils ont à décevoir. Qu’en est-il alors de celui-ci ? Un milliardaire alcoolique et séducteur se retrouve face à sa conscience et décide de sauver le monde des armes qui ont
A
r i n ve
Persécutés par les gros durs de leurs Lycée, trios jeunes engagent un garde du corps. Oui mais voila, ce dernier est en réalité un SDF aussi inoffensif qu’un bébé. L’équipe de 40 ans, toujours puceau a le mérite d’innover dans des concepts de plus en plus décalés. A réserver aux fans.
justement fait sa fortune. Blessé par un éclat de missile issu de son entreprise, il reste en vie grâce à un aimant au centre de sa poitrine, nécessitant une constante alimentation. Malgré les préjugés évidents, le rendu est un model du genre. Outre le jeu d’acteur efficace, et des effets spéciaux qui scotchent littéralement le spectateur sur son siège, on peut y voir une critique de la politique militaire actuelle des USA. En un mot, « Merci » pour ce film qui allie forme et fond. Alex Galbrun
Les déboires des Tropic Flint, la pire équipe semi professionnelle de basket-ball. Après Doge Ball, c’est Will Ferrel qui s’attaque au « nanard sportif ». Un film à l’humour particulier qui n’aura aucun mal à trouver son public. Un hommage aux « loosers » drôle et touchant.
Annie, jeune diplômée fauchée, accepte le job de baby-sitter chez une famille chic de Manhattan. Un casting de rêve pour cette comédie grinçante et cynique. Après Le diable s’habille en Prada, et sa fresque vertigineuse du monde de la mode, ce film (re)plonge le spectateur dans l’enfer des petits boulots.
16/17
Notes de la rédac’ Jackpot
S.D.
Rise
Teeth
E.C.
Cleaner
C.C.
I.H.
G.A.L.
C.C.
B.B..
Attention chef-d’oeuvre!
A voir!
Ken
E.C.
Pourquoi pas!
B.B.
Bof...
Daube infâme!
Séries TV et Cinéma
Au départ pur produit télévisuel,
les
séries TV suscitent un véritable boom depuis la fin des années 90. Ces fictions longtemps restées dans l’ombre du cinéma semblent aujourd’hui s’inviter en masse dans les salles. Cette passerelle entre deux mondes distincts est-elle si évidente ? Le cas des séries américaines, véritable phénomène mondial, s’étend-t-il aux autres séries du monde ? L’adaptation et la sortie en salles ce mois de Sex and the city est l’occasion de faire le point sur ce lien qui ne date pas d’hier.
18/19
Du petit au grand écran xploitation de licence TV ou panne d’inspiration, l’adaptation de séries au cinéma n’est pas un phénomène nouveau. Pourtant, les années 2000 ont vu naître une avalanche d’adaptations : Charlie’s Angel (Drôles de dames) en 2000 et sa suite en 2003, Starsky et Hutch en 2004, Ma Sorcière Bien aimée et Shérif fait moi peur en 2005, ou encore Miami Vice en 2006. La France s’y met aussi avec, entre autres, Les Brigades du tigre (2006). Malgré la renommée internationale de ces séries, le succès de leur adaptation ainsi que la qualité intrinsèque ne sont pas tous équivalents (voir encadré). Parmi les plus réussies, Le Fugitif (1993) sort du lot, avec les performances mémorables d’Harrison Ford dans le rôle principal, et Tommy Lee Jones, récompensé par un Oscar du meilleur second rôle. Brian de Palma semble lui aussi avoir trouvé la recette magique avec Les Incorruptibles (1987) et Mission Impossible (1996). Du premier, il a réussi à faire un vrai film de gangsters, porté par un casting de rêve : Kevin Costner, Sean Connery, Robert de Niro et Andy Garcia. Et même si l’Impossible Mission Force s’est transformée en groupe d’action classique d’espionnage du gouvernement, l’utilisation d’effets spéciaux et le scenario fonctionnent plutôt bien et tiennent en haleine, jusqu’au dénouement final.
Miami Vice.
cionados du petit écran. Toute la difficulté se trouve là. Sur ce point, X-Files se démarque. Si la plupart du temps, les adaptations en salles sont des remakes de séries cultes datant des années 1960 et 1970, X-Files est la première série à se voir adapter au cinéma alors même que la diffusion à la télévision continue. Le film sort en 1998 et s’inscrit totalement dans la logique de la série au point de devenir un épisode à part entière. Rob Bowman a eu l’intelligence de proposer des solutions aux fans, sur l’existence des extra-terrestres et celle d’un complot. La sortie prochaine de X-Files : I Want to believe, le 30 juillet, est déjà attendu par pléiades de fans tandis que le onzième film Star Trek est en route. Matthew McConaughey, de son côté, est pressenti pour reprendre le rôle de Tom Selleck dans la version cinéma de Magnum. Les adapations ont encore
Star Trek
© UIP
Tom Cruise exécute sa Mission Impossible.
de beaux jours devant elles... A l’heure où Sex and the city sort en salles, G.I. Joe est en plein tournage. Ravis de retrouver leurs héros sur grands écrans, les téléspectateurs n’en sont pas moins exigeants.
Pas que du bon dans l’adaptation Transformer une série culte en long-métrage ne porte pas toujours ses fruits. Les séries à l’allure désuète et pourtant séduisante des années 60 s’avèrent un peu réticentes à la transposition sur grands écrans. Chapeau melon et bottes de cuir (1998) s’est perdu au cinéma dans une surenchère d’effets spéciaux faisant passer à la trappe l’humour british d’origine. Quant au Saint (1997), initialement incarné par Roger Moore, il se transforme, avec l’acteur Val Kilmer, en film d’action un peu bateau. Plus récemment, Ma sorcière bien aimée (2005) a connu un sort aussi peu enviable. Le film joue sur la mise en abyme en racontant l’histoire d’un acteur cherchant une actrice pour le casting de la série Ma sorcière bien aimée et qui tombe forcément sur une vraie sorcière. Malgré cette tentative de renouvellement de l’œuvre originale, le film reste plombé par un humour lourdingue, parvenant difficilement à nous décrocher un sourire. Nicole Kidman en sorcière bien aimée
©Sony Pictures Entertainment
© United International Pictures (UIP)
Amener les téléspectateurs dans les salles Le reproche qui peut être souvent fait, est celui du manque d’ambition artistique tant sur le plan de la réalisation que du scénario. Car, au-delà de la reprise des personnages et de l’ambiance d’une série, il faut parvenir à créer une histoire ou une mise en scène originale pour séduire les afi-
© United International Pictures (UIP)
E
©Twentieth Century Fox France
De l’épisode au long-métrage, une opération délicate st-ce si difficile d’adapter une série au cinéma ? A y regarder de plus près, trois raisons peuvent expliquer le quitte ou double d’une
E
Le « cas » Mulholland Drive
©Bac films
Les chaînes de télévision montrent souvent quelques réticences à produire des projets hors normes. Devant l’épisode pilote de Mulholland Drive, le projet de série de David Lynch, les dirigeants d’ABC ne se sont guère montrés convaincus. Après avoir déserté les studios télé, Lynch financé par Canal +, tourne des scènes supplémentaires et réalise un bijou ésotérique de près de 2h30, qui lui permettra d’obtenir le prix de la mise en scène à Cannes en 2001. Nul ne sait ce que cet ovni aurait offert de plus sous forme de série télé. On peut néanmoins se douter que David Lynch aurait donné autant de fil à retordre à ses téléspectateurs avec ses séquences tortueuses tout droit sorties du plus beau des cauchemars.
adaptation ciné : le format, le casting et la popularité. Qui dit passage de la télé au cinéma, dit changement de format (un film dure plus longtemps qu’un épisode) et là, les choses se corsent. Il faut parvenir à conserver l’esprit de la série et donc procéder à des choix qui peuvent s’avérer périlleux. Puis se pose la question du casting. Qui sera, par exemple, à la hauteur pour incarner le célèbre J.R Ewing? Et enfin, la côte de popularité de la série est à double tranchant : si elle est restée très populaire, l’adaptation risque de décevoir. A l’inverse, si elle n’est pas totalement devenue culte, l’échec peut être cuisant, comme ce fut le cas pour Shérif, fais moi peur (2005), en France. Le parti pris de l’adaptation Projeter sur grand écran des personnages issus du petit ne pose pas seulement des problèmes d’ordre technique. L’élaboration d’un scénario nécessite une armada d’écrivains... De plus, ces derniers doivent rester vigilants et habiles en transposant le microcosme du programme diffusé à la télévision au cinéma. Le plus grand nombre de projets d’adaptation se conçoit à partir de séries dites « matrices », et non pas de feuil-
letons dont l’intrigue s’étale sur des saisons pouvant comporter plus de vingt épisodes. La particularité de la série matrice est d’offrir une intrigue close à l’intérieur d’un seul et même épisode. L’exemple des Simpson met assez bien en évidence les difficultés que peut poser une adaptation. Les aventures délirantes des ploucs de Springfield partaient perpétuellement en vrille dans le format initial. Au cinéma, conserver l’esprit d’un scénario aussi dynamité est loin d’être évident. Le long-métrage, néanmoins plutôt réussi, perd pourtant une partie de la folie qui faisait toute l’essence des péripéties de ces petits bonhommes jaunes en construisant une intrigue « familiale » qui restait plutôt en arrière plan dans la série. Les multiples passages sur grand écran de séries policières mettant plus l’accent sur la résolution d’une enquête plutôt que sur la psychologie des personnages pourrait démontrer que ce type d’intrigues est plus apte à se transformer en long-métrage. Pourtant, Hollywood vient de se lancer un nouveau défi avec un projet repoussé de nombreuses fois : faire du feuilleton Dallas et de ses péripéties pétrolosentimentales un film. A quand Les Feux de l’Amour ? 20/21
Mulholland Drive
Q
Stargate
rement adolescents, ont grandis avec la série, s’identifiant volontiers à ces héros des temps modernes. Un film n’est peut-être pas suffisant pour capter l’attention d’un tel public et la série TV est alors un excellent moyen de fidéliser. Comme quoi, il suffit parfois de changer la forme mais pas le fond pour
Sarah Michelle Gellar doit sa célébrité à Buffy.
Joss Wedon, comme un poisson dans l’eau
© Universal Pictures
Les héroes de Serenity.
Qui mieux que Joss Wedon sait naviguer entre petit et grand écran ? Après l’échec cuisant du film Buffy, the Vampire Slayer, dont il est le scénariste, il décide d’en faire une série TV cinq ans plus tard : avec ses sept saisons et un spin off (Angel et ses cinq saisons). Le succès international de la série lancera la carrière de son actrice vedette Sarah Michelle Gellard. Mais Joss a aussi tenté l’expérience inverse. Si Serenity fut assez bien accueillit en salles par les fans, ce film était à l’origine une série TV : Firefly, dont les douze premiers épisodes n’ont pas su convaincre la Fox. Ce scénariste est l’un des rares à être considéré comme un « Auteur » de séries dans un pays régi par le copyright et qui laisse peu de place à la création. Seul autre dans ce cas reste J.J. Abrahams, qui su s’imposer à Hollywood grâce à la série culte Lost.
© Fox
pendant des années. La série fut donc rediffuser de nombreuses fois sur les petits écrans et a même inspirée d’autres séries dans le même « esprit », telle que l’espagnole Un, Des jeunes qui chantent et qui dansent... Bienvenu dans Fame. Dos, Tres. Un film de cinéma peut donc s'insiuand un long-métrage donne nuer à la télévision et trouver son naissance à une série TV, il n’y public en tant que série TV. Dans la a pas vraiment de recette mira- même veine, le film Stargate. Succle. Ainsi, après avoir conquis les salles, cès relatif au cinéma, il a su donner certains films deviennent des séries qui naissance à Stargate SG-1 et Stargate vont également séduire le public. Mais, Atlantis, deux séries appréciées par le il y a ces films boudés par les specta- public. teurs qui vont pourtant remporter un Des contre-exemples assez salés franc succès en tant que série TV. Un des films qui est devenu une série En revanche, qui se souvient d’avoir fut Mash. L’accueil du long-métrage Buffy Contre Les Vampires pendant avait été si chaleureux à l’époque que 1h30 sur grand écran? Parce que oui ! il son réalisateur Robert Altman décida y a eu un film. Sorti en 1992, avec à son de lancer une série TV éponyme. Puis casting Luke Perry, David Arquette et viendra ensuite Fame : un succès au Hilary Swank mais pas de Sarah Mibox-office qui est devenu une série de chelle Gellar.... Après un bide catasréférence pour plusieurs générations. trophique, Buffy a été réadapté par le Qui n’a jamais rêvé de danser sur les ta- scénariste Joss Wedon et la série a joui bles la cantine ? Film culte des an- d’un succès international retentissant nées 80 a fait des adeptes de la comédie pendant des années alors que le film musicale partout dans le monde. Tant est quant à lui, tombé aux oubliettes… et si bien qu’il a été impossible pour la Dans ce cas, le succès de la série tient production de s’arrêter en si bon che- beaucoup au charisme des acteurs et au min. D’où la naissance d’une série TV talent du scénariste (voir encadré). Par Fame, qui elle aussi, a conquis le public ailleurs, les téléspectateurs, majoritai-
© MGM Television
Quand un film devient une série TV
L
Allan Ball, a été aussi l’un des scénaristes de Six Feet Under. Dernièrement, J. J. Abraham, réalisateur de la série Lost, a été appelé pour tourner Mission Impossible III. La qualité de certains programmes est évidente et c’est pourquoi il n’est pas du tout mal vu de passer de l’un à l’autre. La série peut d’ailleurs apporter à un réalisateur ou un acteur ce qu’il ne trouve pas au cinéma : des projets bien plus longs dans le temps, et une obligation constante d’évolution. Afin de garder le niveau d’excellence imposé dès le début, il faut continuellement rester imaginatif et créatif. Sans quoi, on risque de lasser le public ou de le décevoir. Le propre du succès d’une série TV étant sa capacité à fidéliser son public, les équipes doivent donc travailler sans relâche. Au cinéma, une fois le film en salles l’aventure est terminée, mis à part les quelques films en trilogie, ou à suite.
Le cas français n France, cinéma et télévision ne font pas bon ménage. Alors que nos voisins américains utilisent les séries télé comme tremplin pour lancer une carrière ou pour la relancer, la France joue dans ce domaine la carte de « l’exception culturelle». Les fictions françaises, et par extension ses acteurs, ont longtemps été dénigrées par la critique. Ces dernières étant considérées très souvent comme un sous-genre, relevant davantage du divertissement que de la création artistique. Difficile alors d’envisager une carrière sur le grand écran. L’inverse est toutefois possible. Ainsi, après une carrière au cinéma, Roger Hanin grâce au commissaire Navarro, et Alain Delon dans deux-mini séries, Fabio
© Copyrights
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Montale et Franck Riva, ont plutôt bien réussi leur passage sur le petit écran. Plus récemment, Frédéric Diefenthal et Mélanie Doutey dans Clara Sheller sur France 2. En matière de série, la production française commence tout juste à sortir de l’âge de pierre. Le manque de moyens, la faiblesse des histoires et du jeu des acteurs mais aussi le choix du format pèsent lourdement sur la qualité. La série Clara Sheller est un bon exemple de ces balbutiements. Les téléspectateurs ont dû attendre trois ans avant de voir la suite des premiers épisodes. Entre temps, les acteurs principaux ont changé et le public n’était plus au rendez-vous. Près de six millions de personnes avaient pourtant suivi la première diffusion. Le manque d’originalité est un réel handicap. Pour s’assurer de l’audimat, les chaines, notamment TF1, optent pour des adaptations de séries américaines made in France. Seul hic : la plupart du temps, elles diffusent l’originale dans la même semaine. A quoi
Aux Etats-Unis, tourner dans une série TV peut donc être un véritable tremplin pour démarrer sa carrière cinématographique. Et ce, depuis pratiquement l’existence des séries TV. Retour en arrière... Avant d’incarner James Bond sept fois sur grand écran, Roger Moore a tout d’abord débuter sa carrière dans différentes séries TV, telles que Ivanhoé, Le Saint ou Amicalement Votre. Bruce Lee démarra quant à lui dans la série Le Frelon Vert aux Etats-Unis avant de s’envoler vers la Chine jouer du nunchaku. Il existe une liste considérable d’acteurs qui ont ainsi été révélés à la télévision : Leonardo Dicaprio (Quoi de neuf docteur ?), Johnny Deep (21 Jump Street), Robbin Williams (Happy Days), Georges Clooney (Urgences), Mickaël Douglas (Les rues de San Francisco), Hillary Shwank (Beverley Hill), Mickaël Pitt (Dawson), Will Smith (Le Prince de Bel Air)… Ou à l’inverse, il est même possible de retrouver des acteurs majoritairement connus au cinéma, sur petit écran : Tony Curtis, star du cinéma des années 50-60 (par Certains l’aiment chaud, de Billy Wilder) a relancé sa carrière à la TV grâce à Amicalement Votre ; ou encore Glenn Close dans Damage récemment.
Jonnhy Depp a débuté sa carrière dans 21 Jump Street. DR
a culture série TV n’est pas la même aux Etats-Unis qu’en France. Il existe des dizaines de séries différentes, et le public américain est un féru de ces shows. Le câble est beaucoup plus répandu, donnant accès à une multitude de chaînes donc à plus de programmes. C’est pourquoi un acteur ou un réalisateur de TV peut être aussi connu du public que s’il travaillait pour le cinéma. Mais, attention, qui dit série télévisée ne dit pas forcément programme de mauvaise qualité. Certaines séries ont été applaudis par la critique car elles sont réalisées avec un soin tout particulier, telle que la série Soprano ou Six Feet Under. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir des réalisateurs de série TV diriger des films pour le cinéma et inversement. Spielberg a réalisé des épisodes de la série Columbo, Tarantino a planché pour Les Experts et le scénariste du film American Beauty,
Lancer ou booster une carrière
bon regarder R.I.S quand, la même semaine, Les Experts sont diffusés ? Le public semble pourtant prêt à donner sa chance aux séries françaises comme le prouve le succès rencontré par Plus belle la vie sur France 3. Dossier réalisé par Ben Brungal, Cécile Chandran, Sabrina Dufourmont et Irène Hervois.
22/23 Plus belle la vie sur France 3.
Les brigades du tigre.
©TFM Distribution
Ça tourne !
La télé version Catch up es Catch up Tv ou « Tv de rattrapage » se multiplient sur Internet. Après le lancement de Arte+7 en Octobre, et de la RewindTv de France télévision en début d’année, Canal+ et M6 ont à leur tour lancé leur service de Tv à la demande sur Internet (M6Replay et Canal+ à la demande). Ce service en ligne permet d’accéder, en différé, à la quasi-totalité des pro-
L
grammes qui ont été diffusés par ces chaînes. Les conditions de mise à disposition varient beaucoup, selon les programmes (le cinéma reste payant) et selon les chaînes. L’offre est gratuite pour certaines comme Arte mais payante pour d’autres (TF1). Concernant Canal+, la télévision à la demande peut être accessible à tous ou uniquement réservée aux abonnés. Cependant la gratuité du visionnage est financée par l’insertion de publicités au sein des programmes, tel que le pratique M6.
S’adapter à l’internaute-spectateur Ce modèle économique semble être le plus approprié aux habitudes de consommation des internautes. Des habitudes qui se sont développées ces dernières années avec la banalisation du piratage et le succès des sites de partage de vidéo où chacun peut satisfaire ses envies au sein d’une profusion d’offres gratuites. Pour les chaînes, le Broadcasting traditionnel et la rigidité de leur grille de programmes ne répondent pas à cette nouvelle demande individualiste, et cela particulièrement chez les 15-24 ans. A noter que près d’un jeune sur quatre regarde des programmes télévisés en différé sur son ordinateur. La Catch up Tv s’adapte donc à cette « Egocasting ». Chacun devient lui-même programmateur et fait varier l’heure et le support de visionnage, selon ses envies. Alex Largeron
Jardins abandonnés iffusée le lundi en seconde partie de soirée sur TF1, la version néerlandaise inavouée de Desperate Housewives ne fait guère des émules : le programme a perdu près de 40 % de part de marché depuis sa première diffusion. La curiosité des premiers épisodes a ainsi laissé place à la désertification des téléspectateurs, certainement lassés par les alter ego de Susan Myers et Bree Van de Kamp en mode Amstellodamoises. Quatre héroïnes, un quartier chic, des his-
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Toute ressemblance avec les Desperate ne serait que fortuite.
toires de voisinage… Comment ne pas faire le rapprochement avec les Desperate ? « Je me suis dit que quelqu’un d’autre, à l’autre bout de la planète, avait pensé à la même chose, mais il y a beaucoup de différences », se justifie Linda de Mol, l’une des actrices. Optant néanmoins pour un ton plus osé, l’un des plus gros cartons télé de l’autre pays du fromage ne séduit pas l’Hexagone. Ainsi, TF1 pourrait ne pas prolonger l’expérience après avoir écumé les deux saisons dont elle dispose
tandis que la troisième est en phase de finalisation. Flavien Chayeux
Les télés se font discrètes sur le Marché © 2008 Reed MIDEM
les droits des séries américaines Pushing Daisies (succès de la rentrée 2007) et Dirty Sexy Money qui seront diffusées à la rentrée 2008.
es télévisions n’ont pas créé l’événement lors du Marché International des Programmes. La 45e édition du MIP TV s’est tenu à Cannes entre le 7 et le 11 avril. Aucun projet de grande envergure n’a été conclu à cette occasion... De plus, le retard des projets de séries américaines dû à la grève des scénaristes a réduit l’offre de moitié par rapport à l’édition 2007. On notera néanmoins que Canal + a acquit
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Les annonceurs s’en mêlent Les agences de communication et les annonceurs ont eux, en revanche, été très présents. Les marques investissent de plus en plus dans la production de contenus pour soigner leur image... L’autorisation prochaine de faire du placement de produit dans les fictions françaises les pousse à créer de nouveaux partenariats avec les producteurs. Mais, le phénomène le plus marquant de cette édition du MIP TV
est l’arrivée massive d’entreprises des Télécoms, ce qui prouve une fois de plus que la convergence entre les télécoms et la télévision est une réalité. C’est ainsi que l’événement de cette 45e édition fut l’annonce faite par Didier Lombard, PDG de France Télécom, du lancement d’Orange Cinéma Séries, un bouquet de six chaînes payantes de cinéma et de séries fournissant des programmes accessibles à la demande, à la fois sur télévision, ordinateur, et mobile. Fin de la situation monopolistique sur le marché de la télévision payante pour Canal +, qui après s’être débarrassé de TPS, devra faire face désormais à Orange et ses 55 milliards d’euros de chiffre d’affaires. A. L.
Bruno Gaccio passe au « Hard » on content d’éveiller la libido des pré-pubères et des célibataires quinquagénaires depuis des années avec ses programmes les premier samedis du mois, Canal + a décidé de suivre la mode des séries à succès du moment avec l’essor du sexe
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comme thème principal. A l’instar des L World, Californication ou autre Nip / Tuck brisant les tabous du sexe dans le cadre d’une critique de la société contemporaine. Souhaitant surfer sur ce succès – toutefois moindre en France – Canal a décidé de se lancer dans la conception de Hard, série française issue des esprits de Bruno Gaccio, l’un des auteurs des Guignols, et Cathy Vernet (également réalisatrice). L’histoire mettra en scène la découverte du milieu de la pornographie par une quadragénaire veuve héritant des activités de son mari dans le X. Le tout, avec un zest de subtilité et d’humour. Le premier des six épisodes de 25 minutes sera diffusé dès le 9 mai sur la chaîne cryptée. En cas de succès, une suite pourrait être commandée. F.C. Natacha Lindinger tiendra le rôle principal de Hard
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n voici une étonnante architecture futuriste... Implantée au coeur de la ville d'Issy-lesMoulineaux, le Cube est une structure gérée par l'association Art 3000 depuis 2001. C’est avant-tout un espace d'échange et de réflexion sur la culture numérique. Le public a accès à diffé-
©Le Cube-ART3000
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rents ateliers. Ceux d’apprentissages de créations numériques qui proposent de s’initier à la photographie numérique, de réaliser des animations multimédia, de faire des dessins sur ordinateur ou encore d’avoir accès à des jeux vidéo. Mais il y a également les ateliers « pratiques » d'utilisation d'Internet. Un espace documentaire couvrant les champs de la création, des jeux vidéo, de la littérature, de la musique est accessible à tous les publics. Une CDthèque et une DVDthèque sont aussi ouvertes aux désireux. Des actions pédagogiques sont également mises en place pour sensibiliser les plus jeunes aux pratiques multimédias. Par ailleurs, des artistes comme des intervenants professionnels sont
©Romain Osi
Le Cube... mais qu'est-ce donc ? conviés régulièrement au site. L’objectif étant toujours d'enrichir le public sur l'univers du multimédia. Un espace ouvert aux festivals Le Cube est un lieu jeune et animé proposant des expositions et des installations interactives. Ouvre également ses portes aux festivals dédiés aux arts numériques comme le festival Némo (Avril 2008), le Siggraph, et le Fifi (festival du film sur Internet) etc... Le Cube organise également, en juin, son propre festival. Ce dernier exposera les nouvelles formes de création numérique dans la ville, à ciel ouvert autour du thème du futur urbain. Le rendezvous est pris. Laëtitia Grou
Activités jeune public du Cube
Némo, un festival pas comme les autres
©Laëtitia Grou / Cinémation
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Immersion par une capsule individuelle dans le monde virtuel - Capsule orptophonique de TeZ
Voyage en 3D au coeur de la guerre - World Skin de Maurice Benayoun
amoureux d'images ont été gâtés. Ils ont pu apprécier la diffusion de courts-métrages, de clips, d'animations, d'essais numériques venus d'ici et d'ailleurs. Demandez le programme Des soirées « focus » proposaient également des expérimentations visuelles peu connues du grand public comme le « found footage » (créations à partir de la réutilisation de pellicules). Pour alimenter l'expérience numérique, des installations très interactives étaient présentées à la Bellevilloise et au Cube permettant à chacun de voyager dans un monde bien singulier. Des performances audiovisuelles en direct ont transporté le public dans un univers de transe, voire électronique, évoquant un audelà de l'humain. La programmation du festival Némo souligne avec justesse l’ambiguïté des arts numériques multimédias. Elle pose ainsi une interrogation sur nos limites perceptives. En ouvrant un univers perceptif nouveau, où se situent les frontières entre le monde vivant et celui des pixels ? L.G. ©Cécile Chandran / Cinémation
on Anniversaire Némo ! Non, pas le poisson de Disney mais le festival. Cette année le Festival Némo fête ses dix ans... Comme le lapin numérique de l'affiche le fait savoir en prenant la forme d’un X en chiffres romains. Bien vu ! Cette manifestation s’est déroulée du 10 au 20 Avril dans trois espaces accueillants et singuliers; L'Elysée Biarritz, la Bellevilloise (à Paris) et le Cube, à Issy-les-Moulineaux. Au cours de ces dix jours, les
La mascotte du festival
n tremplin certain pour de jeunes réalisateurs venus du monde entier. Plus de 20 pays ont participé au Festival International du Court-métrage Etudiant. Portée par une équipe jeune et dynamique, cette 18e édition s’est déroulée du 11 au 13 avril à Pontoise. Au programme, des court métrages de qualité et de nouveaux horizons avec une sélection de films tournés par des étudiants venant des quatre coins de la planète. A l’origine du festival, il y a l’association TYO. Grâce au sérieux, au dévouement et au professionnalisme de ces étudiants ingénieurs de l’ENSA, une simple initiative est devenue un festival de qualité. Petite nouveauté pour cette 18e édition, le prix décerné par ShortsTV, nouveau partenaire du festival. Ben Brungal
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Palmarès - Prix de la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise : 15 Minuten Warheit (SHIFT) de Nico Zingelmann - Prix du Conseil Général : Fragments de Vie de Yohann Konem - Prix « Image par Image » du court d’animation : The Air Ace de Svilen Dimitrov - Prix du public : Preguntas Frecuentes de Nadia Mata - Prix ShortsTV : The Bellringer de Dustin Rees - Mention spécial du jury: Mellan Oss de Per Hanfjord
A Cergy, au festival de courts-métrages internationals.
2006-2008 TYO© Online
Le court-métrage à l’honneur
Brie a aussi ses courts Plus convivial et intimiste, le 4e festival de courts-métrages de BrieComte-Robert se déroulait les 12 et 13 avril. Un accueil chaleureux, où public et jury débattaient ensemble une fois les séances terminées. Un lieu d’échange pour les passionnés de cinéma. A noter la section film d’école et de lycéens qui regorgeait de surprises.
e film web amateur a aussi son festival ! Créé par une association de vidéastes amateurs en 2002, le festival fête sa 6e édition, le 9 et le 10 mai à Oloron-Sainte-Marie (64). Pour les réalisateurs venant de tout l’hexagone, c’est l’occasion de présenter leurs films. Et il y en a pour tous les goûts : de l’animation, des courtsmétrages, des fausses pubs... Leur point commun ? Avoir été diffusés librement sur la toile ! L’objectif du festival de film web amateur est clairement affiché. Son but est de promouvoir la créativité et l’origi-
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© OZWEL et autres - Tous droits réservés
De la toile... au festival L’édition dernière.
nalité des films auto-produits diffusés par le biais du réseau internet. Mais, il donne aussi l’occasion, pour les internautes, de rencontrer « en vrai » les auteurs des vidéos qu’ils ont vues et aimées sur leur écran d’ordinateur. Pour cet évènement, 10 films sont sélectionnés, parmi des centaines. Cependant, 28 autres œuvres seront proposées dans la programmation off. Avis aux amateurs ! Laëtitia Brunet 26/27
L’I-Phone contre tous
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Le Player F490 de Samsung C’est LE concurrent principal... Entièrement tactile et intuitif, son interface ressemble beaucoup à celle de l’I-Phone. Mais, il est mieux équipé (lecture des DVX et d’images sous une multitude de formats, permet l’envoi de MMS, le téléchargement en streaming…). Avec sa prise jack, il ouvre les possibilités d’écoute. Un appareil photo de 5M de pixels et le surf grâce au réseau 3G. Le tout à un prix attractif…Ce qui fait de lui un redoutable adversaire !
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Le N95 de Nokia Modèle sorti il y a quelques mois déjà, c’est pourtant un indémodable. Un GPS intégré, paramétré sous Windows Mobile, un appareil de 5M de pixels et une foule de fonctions pratiques, dont une mémoire extensible de 8Go... Un vrai bijou de technologie. Malgré ces qualités, il ne fonctionne pas en tactile. Mais les professionnels l’ont adopté, car le tactile n’est pas forcément le plus fonctionnel.
Le HTC TOUCH (P3450) C’est le premier smartphone entièrement tactile doté de la technologie intuitive. Paramétré sous Windows Mobile 6.0, l’accès aux mails et au surf sur le web est pratique, d’autant plus que ce mobile utilise le réseau 3G. Pas de plus au niveau photo, puisque son appareil est de 2M de pixels seulement, tout comme l’I-Phone. Complet pour un usage professionnel.
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nombre ont été déçus. En effet, le meilleur réseau internet pour les mobiles en France reste la 3G afin d’avoir une couverture suffisante pour surfer sur le web partout et tout le temps. Or l’I-Phone ne peut pas utiliser ce réseau. Dommage... Photos et vidéos de qualité moyenne, pas de MMS, ni de GPS intégré, des problèmes de synchronisation pour les utilisateurs de PC, voire même de Mac, un prix qui reste vraiment peu concurrentiel... Les ventes ne décollent pas. En attendant les résultats des négociations entre Orange (l’opérateur qui distribue l’I-Phone en France) et Apple pour baisser les prix, la concurrence en a donc profité pour lancer sur le marché, des mobiles qui misent sur ce que l’I-Phone n’a pas encore… Cécile Chandran
Le Viewty KU990 de Lg Lancé en décembre dernier, ce mobile est entièrement tactile. Un design soigné mais pas franchement aussi attractif que l’I-Phone. Il se rattrape pourtant avec ses nombreuses capacités techniques. Un appareil photo impressionnant de 5M de pixels (un des meilleurs optiques du marché) et la possibilité de télécharger en streaming sur le web. Ce mobile utilise aussi le réseau 3G, donc aucun souci de navigation. Un prix très concurrentiel…
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epuis sa sortie française en janvier dernier, le bébé d’Apple a du mal à rester en haut de l’affiche. Les concurrents ont tenté la riposte et ont parfois mis dans le mille. Pourquoi ? Plusieurs raisons. L’I-Phone est un téléphone bien sûr, mais c’est avant tout un « physique ». Entièrement tactile avec une interface intuitive, il est très séduisant. Doté d’un modem wifi, d’une mémoire interne de 4 ou 8 Go et d’une multitude de logiciels utiles, il avait tout pour plaire aux fans de Mac ou aux amateurs d’objets de luxe. Face à un tel produit, il aurait été facile de croire que les concurrents ne pourraient pas faire mieux et pourtant… L’I-Phone a encore des choses à apprendre. À l’heure de la photo et de la vidéo numérique, du MMS (envoi et réception de messages multimédias à bas prix) et de l’internet, bon
©Moovyplay 2007
Movieplay, une mini-révolution Lancé depuis fin décembre 2007, le Moovyplay arrive à la fin de sa période test. Le déploiement national de ce lecteur de vidéo-location révolutionnaire est prévu courant mai. Le point
©Moovyplay 2007
sur la plus grosse innovation vidéo depuis l’arrivée du DVD.
L’espace MoviePlay.
oovyplay, c’est quoi ? Développé par le groupe CPFK, leader français de la vidéolocation de film, le Moovyplay est un baladeur numérique d’un genre nouveau. Ce lecteur portable à l’utilisation simple permet d’avoir à disposition une quantité de films à louer chez soi, sous forme de fichiers numériques. Une fois chargés en magasin et dévérouillés par un code, les films restent disponible en illimité pendant 48h, soit la durée de la location. C’est cette mise à disposition qui sera facturée au consommateur, et non plus le support matériel. Une fois de retour en magasin, la sélection est effacée. Une nouvelle sélection de film(s) peut être faite. Un avantage considérable pour les « cinévores »... Et une réponse appropriée au téléchargement illégal !
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Moovyplay, l’objectif Ce n’est plus un secret, le marché de la vidéo location est en chute libre depuis ces cinq dernières années. La raison ? Si certains accusent la diversification des loisirs et la dispersion de la clientèle, l’argument le plus plausible reste la concurrence directe du média Internet. Piratage, bien sûr ! Mais également
l’Internet loisir, le streaming, et de nouvelles plateformes interactives comme Dailymotion ou encore le phénomène Facebook. L’objectif est donc de séduire la clientèle dispersée sur la toile, en leur proposant un service proche de leurs nouvelles habitudes de consommation. Avoir un lot de films à disposition, où que l’on soit, quand on le souhaite et ne payer que ce que l’on regarde. Le rêve semble à portée de main. La « désillusion » actuelle Bien loin des 800 points de vente/distribution annoncés par le groupe, le Moovyplay ne sera disponible que dans 24 magasins tests. La directrice générale, Anne-Laure de Montecy, se veut néanmoins « confiante ». Le déploiement national devrait bientôt être lancé mais l’offre Moovyplay ne devrait être disponible que dans les magazins du groupe C.P.F.K (Vidéo Futur, Cinébank et Vidéo Pilote). Un remaniement qui devrait faire grincer des dents les loueurs de vidéo. Cette nouvelle offre va inévitablement phagociter la clientelle déjà présente dans les magazins, et pas nécessairement stabiliser le marché de la vidéo location. Autre point négatif, le prix. 149 euros pour l’achat du Moovyplay d’une capacité de 40 Go, à l’heure où les disk durs multimédias proposent le double de capacité à moitié prix. Pas de solution miracle donc. Force est de constater que malheureusement le téléchargement illégal reste plus attractif. Un bon produit malgré tout qui mérite d’être encouragé. B. B.
« Besoin de nouveautés » Entretien avec Anne Laure de Montéty, directrice générale du Moovyplay, du groupe C.P.F.K. Cinémation Magazine : Qu’est-ce que c’est la Moovyplay ? AL. de M. : C’est un boîtier de stockage fabriqué par Archos. Il remplace les DVD, puisque vous enregistrez votre sélection de films dessus. Les films sont cryptés et protégés par le DRM Microsoft, ce qui empêche tout piratage. C M : Pourquoi un tel produit ? AL. de M. : Le monde de la location de vidéo avait besoin de nouveauté pour pallier aux freins du DVD : limitation des stocks de films, pas assez de diversifications et l’éternel problème du retour. Les gens aiment bien aller chercher les films mais n’ont jamais très envie de les ramener ! Et les pénalités de retards coûtent très chers ! CM : Quels sont les avantages de la Moovyplay ? AL. de M. : Plus besoin de rapporter vos films, ils s’effacent automatiquement au bout de trente jours. Un catalogue de 14 000 références, permet aux gens d’avoir accès aux films de leurs choix. Et sans attendre qu’un autre emprunteur l’ait rapporté en magasin. C’est très pratique pour nous et pour les clients. Propos recueillis par Cécile Chandran 28/29
L’actualité de l’animation au pays du soleil levant, ou comment faire du mieux avec du vieux…
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Kurozuka, le manga de Takashi Noguschi sera adapté en animé par Animax Broadcast Japan, la chaine premium de Sony. Le manga puisait déjà dans la nouvelle fantastique de Yaku Yumemakura, datant du 12e siècle. L’histoire raconte comment une araignée géante sous les traits d’une séduisante jeune femme attirait les voyageurs
Bus Gamer
dans sa tanière avant de les dévorer. Ce n’est pas la première fois qu’une œuvre de Yumemakura est adaptée dans le monde de l’animation. Onmyoji et Amon Saga sont toutes deux inspirées de ses nouvelles.
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n OTAKU o i t c A n I n a Jap
Dans un autre registre, une coproduction entre la Chine et le Japon va donner naissance à une nouvelle adaptation du monument de la littérature Chinoise : Romance of the Three Kingdoms. De nouvelles informations ont filtrés lors du 4e Festival international de l’Animation et du Dessin animé de Chine qui s’est déroulé à Hangzhou le 28 avril. Alors que côté japonais, Future Planet produit, côté chinois, c’est le studio Bejing Glorious Animation qui viendra épauler ce projet. Il a aussi été question de la sous-traitance de séquences dans 13 pays du monde, y compris en Amérique et en Europe. Précisons que ce roman historique est extrêmement populaire en Asie, et qu’il a déjà inspiré nombre de mangas et jeux vidéo, dont la saga Dynastie Warrior de KOEI.
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Trois individus qui ne se connaissent pas sont contactés pour participer à un jeu dangereux : le Bus Game. Un combat de rue en équipe organisé par des multinationales pariant de fortes sommes d’argent. 会 Saitou, Nakajou et Toki devront s’entraider 員 委 作 R製 pour empocher la cagnotte d’un milliard de yens, E AM SG chacun ayant sa propre raison de participer. Un sceBU / 社 迅 nario noir qui peine à se lancer malgré un concept no一 ・ や ず か vateur. Le rythme et l’atmosphère sont constamment 倉 峰 08 20 cassés par l’exubérance de Saitou. La mise en scène quand à © elle reste assez classique. On est loin de Death Note.
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Vampire Knight Dans un lycée, deux classent coexistent. La classe de jour réservée aux humains, et la classe de nuit, réservée aux vampires. Yuki et Zéro sont les deux étudiants chargés de la discipline. Yuki prend son rôle à cœur en raison de son affection pour Kaname, le « sang pur » qui lui a sauvé la vie enfant. Zéro, quant à lui, traîne un lourd passé et voue une haine sans nom aux vampires. Un scénario original porté par une animation et des couleurs soignées. Entre Shojo sentimental et Shonen fantastique, cet anime demeure le coup de cœur du mois.
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Le monde d’Arcadia est ravagé par un fléau : les Thanatos qui absorbent la force vitale des être vivants. Angelique est une étudiante en médecine qui possède d’étranges pouvoirs. Sa rencontre avec les deux purificateurs Rayne et Nyx changera son destin à jamais. Des personnages charismatiques, un monde merveilleux, de la magie, la petite nouveauté de Koei séduira sans peine l’amateur peu exigeant. Le passionné reprochera sans doute à l’intrigue d’avoir des airs de « déjà vu ». Espérons que les prochains épisodes apportent une bonne surprise.
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Top Secret
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Editeur : Tonkam Genre : Thriller, anticipation Auteur : Reiko SHIMITZU Sortie : 07/05/08 Dans le futur, la police maîtrise une technologie pour enquêter. Elle consiste en une lecture de la mémoire des personnes décédées. Se pose alors le problème de la confidentialité et du respect de la vie privé des « témoins ». Un cas de conscience aux inspecteurs Maki et Aoki… Une intrigue dans la lignée des œuvres de Phillip K.Dick.
Notsaku Junkie
© 2008 Pika YAMAZAKI Housui Kadokawa5
Mail Editeur : Pika Genre : Seinen, Horreur Auteur : YAMAKAZI Housui Sortie : 21/05/08 Un photographe aidé d’un médium mène l’enquête pour découvrir l’identité d’une fillette décapitée dont l’image spirite s’est retrouvée par hasard sur une photo. Pour ces besoins, ils se rendent dans une vieille maison dont la cave réserve une atroce surprise… Ils y découvrent un homme mort depuis plusieurs années avec, derrière lui, des bocaux contenant des têtes de fillettes. La noirceur du récit trouve écho dans un rendu noir et blanc impeccable.
ATA !!
Ken le Survivant en réédition Comme toute opération marketing bien menée, la sortie en salles de l’Ere de Raoh (voir page critique) coïncidera avec la réédition du manga Hokuto no Ken. Les deux premiers tomes sortiront le 15 mai, soit au lendemain de la sortie au cinéma du film. Ils marqueront la rencontre entre Ken et deux personnages principaux de la série : Batt le vagabond et Lynn, la jeune fille muette. L’occasion de découvrir les aventures du justicier solitaire protégeant la veuve et l’orphelin. Un trait soigné, une violence et un rythme forts bien menés, la BD culte des années 80 possède de quoi séduire les lecteurs curieux comme les fans de ses débuts. A noter la ressortie DVD du tout premier film Ken Le Survivant datant de 1986. Il n’y a pas à dire… Concernant les rééditions, ils font bien les choses chez Kaze. B.B. 30/31
© 1983 by BURONSON AND TETSUO HARA / NSP Approved No. No. 2W-03F, All rights reserved. French translation rights in France arranged with NORTH STARS PICTURES Inc., Tokyothrough Tuttle-Mori Agency, Inc., Tokyo
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Editeur : Panini comics / Genre : Shôjo, Comédie, Romance Auteur : YAMAKAZI Housui / Sortie : 15/05/08 La rencontre entre Naka Kaburagi et Umi semble cacher quelque chose. La première rate en série les castings à cause du stress tandis que la seconde est un mannequin populaire. Le fait qu’Umi choisit Kaburagi comme partenaire traduit-il un chantage ? Une comédie hystérique au rythme intense. A réserver aux fans du genre.