Numéro 1

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NumĂŠro 1 Mars 2008

Chasseurs de Dragons: La critique page 8

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La Red One : tous les tests en page 24/25

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Edito Un mois de mars en pleine effervescence malgré un léger creux. Quelques films néanmoins ont suscité notre intérêt (voir pages critiques) Le remake de 3h10 pour Yuma a été l’occasion idéale de faire un retour sur le western, ses codes, son évolution (voir dossier). L’évènement du mois demeure les cérémonies des césars, puis des oscars, qui semblent avoir monopolisé l’attention collective. Il faut reconnaître que Marion Cotillard a réalisé un exploit qui n’était pas arrivé depuis Simone Signoret (voir pages festivals). Face à cet évènement, la manifestation de l’UFISC contre « le désengagement de l’Etat de l’action culturelle » est passée quasiment inaperçue. Une bien mauvaise nouvelle à l’heure où l’annonce de la fin de la publicité sur le service public annonce le pire. Coté salles, c’est le film de Danny Boon, Bienvenue chez les Chti qui remporte l’adhésion du public. Près de 4,5 millions de spectateurs en une semaine d’exploitation, sans compter les 500 000 spectateurs du Nord-pas-de-Calais, ayant bénéficié d’une sortie anticipée. Du jamais vu! Exit les licences comme Astérix aux jeux Olympiques, la bonne vieille recette de la comédie française rapporte bien plus. Le risque étant l’incitation pour les professionnels d’investir dans des productions franco-français, au détriment de films à vocation plus internationale. Un triomphe amer pour tous ceux qui, comme nous, apprécions à sa juste valeur, l’innovation au cinéma. Les passionnés de techniques et d’images numériques ne seront pas négligés. Les derniers tests de la CINEMATION MAGAZINE - Numéro 1 - Mars 2008 très controversée RedOne permet- Directeur de la rédaction : Benjamin Galbrun Rédactrice en chef : Emilie Chamoreau tent de faire le bilan sur les atouts Commercial / communication : Thibaut Giquel Charte graphique : Christelle Dôme et les défauts de la challenger (voir Graphiste : Alexandre Taillefer Maquette : Emilie Chamoreau page High tech). Reste à vous sou- Ont collaboré à ce numéro : Laëtitia Grou, Irène Hervois, Florian Maume, Cécile Chandran, Naïche Davideau, Ben Brungal, Roger Galbi. haiter une bonne lecture. Tel. Rédaction: 01.64.05.26.00. La Rédaction

Courriel : redaction@cinemation-magazine.fr


Sommaire Actu – 4 pages Des actualités, des informations, toujours un brin décalées… Critiques – 5 pages Chasseurs de Dragons, Mon Führer, L’Orphelinat, … Retrouvez toutes nos critiques.

Dossier – 5 pages Le western : retour sur un genre emblématique du cinéma pour la sortie de 3h10 pour Yuma Tableau de chasse – 2 pages Phillipe Nahon, confessions d’un acteur insaisissable. Un mois de TV – 2 pages De Earl aux Experts, coup d’oeil sur les séries phares du moment Festival – 2 pages Compte rendu des césars, des oscars, entre autres festivals High tech – 4 pages Les derniers tests de la Red One Otaku – 2 pages La japanimation dans tous ses états


Après avoir reçu la Palme d’Or à Cannes pour 4 mois, 3 semaines et 4 jours, le réalisateur roumain Cristain Mungiu continu son exploration de son pays sous l’ère communiste. Afin de compléter son premier film, racontant l’avortement d’une adolescente sous Ceauşescu , le cinéaste prépare deux autres volets sur la même période. Cette trilogie sera intitulée « Les Contes de l’âge d’or ».

Romancier sur grands écrans Aux côtés de son vieil ami Paul Newmann, Robert Redford tient le rôle principal de A walk in the Woods. Ce prochain film de BarryLevinson racontera les mémoires du romancier américain Bill Bryson.

Encore un rôle de chanteuse pour Beyonce Beyonce Knowles va de nouveau donner de la voix dans les salles obscures. Dans le prochain film musical de Darnell Martin, elle interprétera la chanteuse Etta James aux côtés de Jeffrey Wright (Die Hard 4) et Adrian Brody (Le pianiste). Cadillac Records est une plongée dans la vie de deux symboles de la musique, alias Leonard Chasse et Muddy Waters, à Chicago dans les années 50.

La vérité est ailleurs Fox Mulder et Dana Scully sont de retour. Série emblématique de la fin des années 90, X-files revient au cinéma. La série de Chris Carter avait déjà été adaptée sur grands écrans alors qu’elle était encore diffusée sur petits écrans. Le prochain long-métrage est actuellement en tournage au Canada dans le plus grand secret. La société de production « locale » se nomme « Done One » (littéralement, « on en a déjà fait un ») et le réalisateur est un inconnu du nom de Rich Tracers (anagramme subtile de Chris Carter). Ingénu ! Aucun mystère n’a encore percé à ce jour. Personne, mise à part les acteurs principaux et auteurs, n’a d’ailleurs accès au scénario… Seule information : X-Files 2 s’éloignerait des archétypes de la série et donnerait un sens surprenant à la relation des deux agents spéciaux du FBI. Des affaires non classées qui méritent d’être résolues.

Disparition de Claude Faraldo Le réalisateur, scénariste et acteur Claude Faraldo est décédé le 29 janvier à l'âge de 71 ans. Né en 1936 à Paris, d'un père tourneur-ajusteur, il était l’un des rares cinéastes à être issus du milieu prolétaire. Ce qui ne l’a pas empêché d’être une grande figure du cinéma contestataire. Il tourne son premier film en 1965 : La Jeune Morte. Il penchera très vite vers l’outrance et la contestation virulente, notamment avec des films comme Thermoc en 1973 ou encore Doux Métroglodytes. Deux ans plus tard, il fait un reportage sur la tournée du groupe rock québécois Offenbach dans Tabarnac. Avec les années 80, il passe à un “réalisme social désespéré” avec Deux lions au soleil où Jean-Pierre Sentier et JeanFrançois Stévenin campent deux prolos homosexuels.

Le cinéaste américain a démissionné, le 12 février, du poste de conseiller artistique aux prochains Jeux Olympiques. Il reproche au pays organisateur, la Chine, de ne pas utiliser son influence pour mettre fin à la guerre du Darfour.

© 2007 CANAL+

Spielberg boude Pékin

© 20th Century Fox/Ten Thirteen Productions

Plein feux sur la Roumanie Communiste


Et si Julia Roberts plaquait tout... à l’écran © Wild Bunch Distribution 2008

Dans Hothouse Flowers, film tiré du roman de Margot Berwin, l’actrice rousse, également productrice, interprètera une New-yorkaise publiciste et divorcée qui plaque son métier pour partir à l’aventure. Le tournage est prévu en 2009.

Dans la peau d’un dictateur Récemment à l’affiche de Cortex, le polar français de Nicolas Boukhrief, André Dussolier incarnera prochainement Joseph Staline. Après avoir joué un commissaire à la retraite atteint d’Alzheimer, l’acteur français se glissera prochainement dans la peau du dictateur russe. Je ne suis que Staline est l’adaptation filmique de la première partie éponyme du livre intitulé Une exécution ordinaire, écrit par Marc Dugain. C’est d’ailleurs l’écrivain lui-même qui passera derrière la caméra. Ce premier film racontera les derniers jours de Staline et reviendra surtout sur la relation que le dictateur entretenait avec sa magnétiseuse personnelle. A noter que Marc Dugain est également l’auteur de La chambre des officiers, adapté au cinéma par François Dupeyron en 2001 dans lequel André Dussolier incarnait un chirurgien.

©getty images publicity

Du tableau aux grands écrans Big Eyes raconte la vie de Margaret Keane. Cette artiste peignait des tableaux représentant des femmes et des enfants qui possédaient de gros yeux. Peintre de génie, elle a longtemps vécu dans l’ombre de son mari. Ce dernier s’appropriait le talent de son épouse en signant ses toiles avec son nom. C’est uniquement en ayant recours à la justice que Margaret Keane parvint à être reconnu. Big Eyes suit son apprentissage des droits féminins dans les années 50. C’est l’actrice Kate Hudson (Fashion Maman) qui incarnera cette femme peintre. Le scénario a été confié à Scott Alexander et Larry Karaszewski. Ce duo inséparable, à qui on doit les scénarii de Man on the moon ou Ed Wood, devrait également réaliser le film.

Casey toujours criminel Après avoir tenter d’éliminer Brad Pitt dans L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d’Andrew Dominik, Casey Affleck (petit frère de Ben) interprétera de nouveau un criminel. Mais, un criminel amnésique. The Kind One est l’adaptation par Tom Epperson de son propre roman.

Intérimaires Que de changements sur le plateau de Poor Things. L’actrice Brittany Murphy remplace Lindsay Lohan devant la caméra, tandis que Scott Maschall prend la place d’Ash Baron Cohen de l’autre coté. Inspiré de faits réels, le film raconte l’histoire de deux femmes qui tuent les SDF.

Harry Potter et son fidèle réalisateur David Yates, le réalisateur de Harry Potter et la coupe de feu ainsi que de Harry Potter et le prince de sang mêlé, aimerait également réaliser le dernier épisode : Harry Potter et les reliques de la mort. Il deviendra par conséquent le réalisateur le plus fidèle du petit sorcier. Les prochaines aventures d’Harry sont prévues pour le 26 novembre prochain l’ultime film sortira en 2010.

4/5


Wolverine fait son cinéma et Will.i.am aussi

Sos Fantômes à Bollywood Sos Fantômes fera l’objet d’un remake made in Bollywood, dans la pure tradition du cinéma de Bombay… L’histoire des chasseurs de fantômes serait retranscrite par Sujoy Ghosh. C’est le groupe de production Sanjay Dutt qui est à l’origine de ce projet.

Du rap au cinéma

Indiana Jones à Cannes L’avant-première mondiale des dernières aventures d’Indiana Jones aura lieu le dimanche 18 mai. Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal de Steven Spielberg sera projeté lors de la 61e édition du Festival de Cannes. Sortie française prévue le 21 mai.

Du livre à la série Gossip Girl est une série télévisée américaine racontant la vie d'adolescents de la haute société newyorkaise, épiés par une mystérieuse blogueuse qui donne son nom à la série. Mais, avant d’être une série TV, c’est une est d'abord une série de livres de Cecily Von Ziegesar. Gossip Girl : « Nous étions faits pour nous entendre » est un livre découpé en petits chapitres titrés sous forme de commentaires, agrémentés par des e-mails et les news de la blogueuse.

La saga des X-men continue avec un spin-off consacré à l’histoire de Wolverine. Le scenario raconte la soif de vengeance de ce dernier envers Victor Creed qui a tué sa petite amie. Ecrit par David Benioff (Troie) et réaliser par Gavin Hood (Mon nom est Tsotsi), X-men Origins : Wolverine est doté d’un sympathique casting. Entre autre Ryan Reynolds (Mise à Prix), sera Deadpool qui possède le pouvoir de régénération et Taylor Kitsh, de la série télévisée Friday Night Lights, sera Gambit, le jeteur de cartes. Est récemment venu s’ajouter à ce casting, Will.i.am. Le premier rôle est confié au producteur le plus en vue du moment (qui produit Black Eyed Peas, John Legend ou Michael Jackson). Il fera ses début sur grands écrans en interprétant John Wraith, un mutant qui se téléporte. A découvrir en mai 2009.

©getty images

Fatal Bazooka pourrait se retrouvé sur grands écrans. La « teenage music » parodique de Michaël Youn a connu le succès « musical » avec des tubes comme « Fous ta cagoule » ou dernièrement, « Parle à ma main » en duo avec Yelle. L’ex-animateur de télévision bûche sur le scénario d’un long-métrage relatant les aventures de son double rappeur. Tournage en 2009.

ça va faire un tabac ! Les films fumeurs classés dans la catégorie « R » (équivalent à l’interdit aux moins de 18 ans français) ! Tous les héros seront donc des non-fumeurs. A quelques dérogations près… Les films qui traitent de personnages historiques (mais, enfin, que serait Churchill sans son cigare ?) ou ceux qui montrent de manière « claire et sans ambiguïté » les effets nocifs du tabac feront exceptions. La commission de santé de l’Etat de New York a menée son enquête en collaboration avec plusieurs dirigeants de l’industrie du cinéma et a conclut que « L’exposition au tabagisme dans les films représente aujourd’hui la plus grande influence pro-tabac sur les enfants, responsable de la moitié des nouveaux fumeurs chez les adolescents ». Encore une affaire fumeuse...


Retour au musée La nuit au musée va avoir une suite avec le même réalisateur, Shawn Levy, et le même Ben Stiller. Petite nouvelle, Amy Adams (Il était une fois), interprétera un personnage historique qui tombe amoureuse du gardien du musée alors que oeuvres sont envoyées aux archives du Smithsonian. Sortie américaine de Night at the museum 2 : Escape from the Smithsonian prévue pour mai 2009

Nombres de bandes dessinées ont été portées sur grands écrans. Astérix, bien sûr... Dont le dernier opus, Astérix aux Jeux Olympiques, remporte un actuellement le succès dans les salles. Il y a également Lucky Luke, avec Tous à l’ouest sorti en décembre dernier, ou, prochainement, la version de James Huth avec Jean Dujardin en Cow boy. En fin d’année, ce sera Largo Winch qui débarquera dans les salles. Mais, que les plus jeunes se rassurent... La société de production Sombrero examine la possibilité d’adapter la bande dessinée Boule et Bill. Le scénario des aventures du petit garçon, Boule, et de cocker anglais, Bill, ont été confiée à Christophe Turpin (scénariste de Jean-Philippe). Le film serait tourné en prise réelles et le chien, en 3D, serait incrusté, comme le chat de Garfield. Ce n’est pas la première fois que des humaines côtoient des animaux virtuels... Tout le monde se souvient de Qui Veut La Peau De Roger Rabbit ?. Reste à savoir si Bill serait aussi hilarant que Roger...

De prix en prix La Soledad de Jaime Rosales a été récompensé à Cannes en 2007 dans la section « Un certain regard ». Depuis, il a reçu trois trophées lors de la cérémonie des Goya (les Césars espagnols), celui du meilleur longmétrage, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur-révélation pour José Luis Torrijo.

Scarlett au micro Après avoir poussé la chansonnette dans un karaoké de Tokyo pour les besoins du film Lost In Translation, de Sofia Coppola, Scarlett Johansson a pris goût à cette activité. La jeune actrice américaine sortira son premier album le 20 mai prochain, chez Rhino Entertainment. Anywhere I Lay My Head est essentiellement composé de reprise de Tom Waits. Cet acteur à la voix éraillé, qui se consacre aussi bien à la musique qu’au cinéma, a été vu dans Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch et sera à l’affiche du prochain Terry Gilliam (The imaginarium of Dr. Parnassus). Mais rien n’est trop beau pour la blondinette de Match point et Scoop... David Bowie en personne viendra faire les chœurs sur trois chansons de son album. On ne se refuse rien !

LE CHIFFRE DU MOIS

10,6

Millions d’euros C’est le bénéfice enregistré par La Môme en 2007. Le budget du film était d’environ 20 millions d’euros.

© GNU Free documentation

DR

Des BD dans les salles obscures

A titre de comparaison, le film le moins rentable de 2007 est Sa majesté Minor, qui a coûté environ 30 millions d’euros et dont les bénéfices de 2007 avoisineraient -29,5 millions d’euros. 6/7


©Bac films 2008

Chasseurs de Dragons, de Arthur Qwak et Guillaume Ivernel. Sortie le 26 mars

A l’aventure, compagnons !

Qui n’a jamais rêvé de partir à l’aventure, de combattre un dragon ou de sauver le monde ? Mais, quand le « Bouffe monde » menace de tout détruire, plusieurs chevaliers prennent les armes, espérant gagner honneur et fortune. C’est surtout la fortune qui pousse Gwizdo et Lian-chu, deux modestes chasseurs de dragons à partir à l’aventure. En chemin, ils rencontreront Zoé, la nièce du seigneur Arnold, qui veut à tout prix les accompagner. Le groupe d’infortune escorté par Hector, créature mi-chien/mi-dragon, ira jusqu’au bout du monde. À travers milles péripéties, le quatuor malhabile risquera bien des dangers pour affronter l’effroyable dragon squelette. Futurikon, à qui l’on doit la série animée diffusée sur Canal Jimmy, signe un premier long-métrage réussi. Le passage à la 3D ne dénature pas l’univers original, bien au contraire. Cette aventure enfantine échappe au “déjà vu” grâce à un univers graphique époustouflant. Le spectateur est transporté dès les premières images dans un monde lointain et original. Plusieurs studios ont collaboré à la création de ce film en 3D, dont le prestigieux studio Mc Guff, mondialement connu pour ses effets spéciaux sur longs-métrages. Un soin particulier est apporté aux textures, aux couleurs, à la fluidité de l’animation, le tout porté par des personnages attachants. Un film envoûtant qui plaira aux petits comme aux grands, malgré une intrigue efficace mais télescopé. B.B.


L'orphelinat, de Juan Antonnio Bayona. Sortie le 5 mars

Ce nouveau film d'épouvante espagnole de Juan Antonnio Bayona est une aventure frissonnante au sein d'un ancien orphelinat. Dans cette demeure chargée d'histoires du passé, Laura, autrefois orpheline, va y faire des découvertes terrifiantes. L'ambiance pesante du film est renforcée par l'espace clos de l’établissement où se passe l’intrigue. D’autre part, l'action semble comme fatalement enchaînée aux événements passés. La musique angoissante tient un rôle important en accompagnant à juste mesure le drame. Tout comme les comédiens qui sont très crédibles, notamment Géraldine Chaplin particulièrement étrange dans ce film. Cette histoire de fantôme semble dans un premier temps peu vraisemblable mais se révèle par la suite envoûtante et étonnante. Ce récit dramatique fonctionne puisque tous les spectateurs sont en apnée pendant deux heures. Quant à la fin, elle est très réussie... Ce film marque le renouveau du genre horreur-épouvante au cinéma et la légitimité du cinéma espagnole en la matière. Petit conseil tout de même : évitez d’aller voir ce film seul au risque de le regretter plus tard... Laetitia Grou

Black Sheep, de Jonathan King. Sortie le 19 mars

© Colifilms diffusion

L’attaque des moutons tueurs Couronné au festival du film fantastique de Gérardmer 2007, Black Sheep avait partagé le trône avec Fido d'Andrew Currie Si ce dernier a su renouveler le film de zombies, le film de Jonathan King n’en est pas moins original. L’action se situe dans les plaines Néozélandaises, où un éleveur peu scrupuleux s’adonne à des expérimentations génétiques. L’une des expériences ratée s’échappe et contamine … un troupeau de moutons ! Les références avouées à Evil Dead (la main sortant de terre) et à Brain Dead (l’hélice de la tronçonneuse utilisée comme arme contre les zombies) place ce film au rang de film gore culte. Malgré un scénario invraisemblable qui en rebutera plus d’un, le réalisateur innove et signe un film saignant à l’humour omniprésent. Le choix des effets spéciaux classiques (animatroniques, costumes et prothèses en latex) est en parfaite adéquation avec le style loufoque souhaité. Ce film est une petite merveille qui saura conquérir un public tout désigné. A déconseiller aux âmes sensibles. B.B. 8/9

©Wild Bunch 2008

Epouvantablement juste


Mr 73, de Olivier Marchal. Sortie le

Olivier Marchal affronte ses démons Alcool, démons et rédemption : c’est le cocktail du dernier film d’Olivier Marchal, MR 73. Louis Schneider noie son chagrin dans le whisky depuis qu’un accident de voiture a coûté la vie à sa fille, tandis que sa femme reste entre la vie et la mort. A la suite d’un dérapage, Schneider est relégué au service de nuit. Mais, avec son comparse Matéo, il est déterminé à trouver le tueur en série qui ensanglante Marseille. A cette première intrigue, qui reste un prétexte pour dépeindre, avec succès, la corruption et la violence sévissant dans la police, se joint la trajectoire de la jeune Justine, elle aussi hantée par son passé. Ses parents ont été sauvagement assassinés par Charles Subra, qui s’apprête à sortir de prison. Il faudra que justice soit rendue… Fort de son expérience et de ses souvenirs douloureux au sein de la police, Olivier Marchal est convaincant dans le tableau qu’il en dresse. Cependant, il devient, dans la dernière partie du film, agaçant avec son histoire manichéenne de vengeance. Si le noir et blanc des flash back est assez laid ; les couleurs, les éclairages et la coiffure peroxydée d’Olivia Bonamy rappellent agréablement la bande dessinée. A l’image de son esthétique, MR 73 est un film bancal, parfois juste, parfois plombant. Irène Hervois

Le nouveau protocole, de Thomas Vincent. Sortie le 19 mars

© Pathé distribution 2008

Contre-enquête pharmaceutique Le fils de Raoul Kraft (Clovis Cornillac) se tue dans un tragique accident de voiture. Alors qu’il est encore sous le choc de cette terrible perte, une étrange femme, Diane (Marie-Jozé Croze), le contacte. Elle lui apprend que son fils a peut-être été victime du médicament pour lequel il était cobaye, un «nouveau protocole». Ensemble, ils se lancent alors dans une enquête improbable, traquant les grands manitous de la pharmacologie. Exit le drame familial initial. Les héros plongent dans une course poursuite effrénée, pour finir dans un bain de sang. Le père de famille éploré se révèle digne des plus grands agents secrets... Un bémol pour Marie-Jozé Croze, dont le jeu parfois approximatif fait perdre le fil aux spectateurs. Ce film s'attaque à un sujet d'importance majeure et très controversé qu'est celui du lobby pharmaceutique. Ce cocktail sonne faux... Et c'est bien dommage ! Surtout aux vues de la performance de Clovis Cornillac, qui vaut vraiment le détour. Les ingrédients étaient pourtant réunis pour faire un bon film. Cécile Chandran

© Gaumont distribution

12 mars 2008


Mad detective, de Johnnie To. Sortie le 5 mars

Un jeune flic apparemment bien sous tous rapports se lance à la poursuite d’un policier et de son arme, tous deux associés à une série de meurtres. Un ancien policier qui a perdu la raison se joint alors à lui. Le pitch du dernier film de Johnnie To, associé ici à Wai Ka-Fai, est le point de départ d’une intrigue torturée, à l’image de Bun, le « mad detective » éponyme. Le film aurait pu s’intituler « à la recherche de l’arme perdue » tant sa construction se rapproche de celle d’un labyrinthe. Le dernier opus de Johnnie To rappelle plus David Lynch que Marcel Proust. L’oreille coupée de Bun est le gros clin d’œil du cinéaste asiatique à Blue Velvet, polar sombre et alambiqué de Lynch. Mad detective vaut plus par l’ambiance mystérieuse qu’il met en scène ainsi que par sa somptueuse photographie. L’enquête est un prétexte scénaristique permettant de construire un jeu de piste identitaire et temporel. Johnnie To cherche à créer la confusion. Et finit parfois par lasser… Mais la fusillade finale, mêlant le sang aux éclats de miroir reste la bonne raison d’aller voir ce polar schizophrène. Irène Hervois

Mon Führer : la véritable vraie histoire d’Adolf Hitler, de Dany Levy. Sortie 12 mars

Nazi blues Mon Führer : la vrai histoire d’Adolph Hitler... Un titre faussement évocateur pour cette comédie noire tout droit venue d’Allemagne. L’intrigue se déroule à la fin de l’année 1944 en Europe, alors que la situation du IIIe Reich est proche de la défaite. Hitler est en pleine dépression. Goebbels décide alors de faire sortir d’un camp de concentration l’ancien professeur de théâtre juif du dictateur. Ce dernier dispose de moins d’une semaine pour remettre le Führer sur pied, avant son discours de propagande du nouvel an. Ce scénario invraisemblable apparait comme une bouffée d’air frais et de renouveau. Le film se place dans la tradition de l’humour Yiddish, totalement assumée par le réalisateur Dany Levy. On passe des rires aux larmes d’une scène à l’autre. Si la réalisation technique semble parfois irrégulière, le film mise avec succès sur le rythme et la performance des comédiens. Le regretté Ulrich Mühe qui s’était précédemment illustré dans La vie des autres, tire majestueusement sa révérence grâce à ce dernier film. A ne manquer sous aucun prétexte. B.B. 10/11

© Mirama 2008

© CTV international

Casse tête hong-kongais


Soyez sympa, rembobinez, de Michel Gondry. Sortie le 5 mars

Un film à voir et à revoir Un vidéo club indépendant essaye de survivre dans un quartier de Passaic où les grandes chaînes de location de film attirent de plus en plus de clientèle. Comment fidéliser le client ? Jerry, obsédé par les ondes magnétiques (Jack Black), et son ami Mike (Mos Def) trouvent une solution malgré eux. Toutes les vidéos étant effacées par Jerry devenu magnétique, il faut alors les refaire avec les moyens du bord. Soyez sympa rembobinez est un hymne à la cinéphilie mais aussi aux films d'amateurs, de jeunesse réalisés à l'aide de trucages énormes. Le « frenchy » Michel Gondry a su implanter sa créativité aux Etats-Unis. Avec ce long-métrage, il prouve un fois encore qu'il est à la hauteur de l'exigence américaine. Cette aventure regorge d'authenticité. Dans un univers bien à lui, le cinéaste réussit grâce à ses bricolages et son esthétique plastique propre à rendre visible la magie et la poésie du réel. Les acteurs sont bluffants. Au milieu de la fantaisie, la présence de Mia Farrow souligne une certaine nostalgie d'un cinéma passé. L’actrice porte une natte au-dessus de la tête, qui est un clin d'oeil au film Zelig de Woody Allen dans lequel elle jouait. Le dernier Gondry respire l'humour, la sensibilité, l’humanité et surtout l'amour pour le cinéma. Malheureusement, le film passe trop rapidement et donne étrangement envie de murmurez à l'oreille du projectionniste « Soyer sympa rembobinez ». L. G.

Ben X , de Nic Balthazar. Sotie le 19 Mars.

Un univers pas comme les autres

© Ocean film

Ben, jeune homme de 17 ans est mal dans sa peau. Autiste, il est catégorisé comme un « être spécial » par ceux qui l’entourent. Ses camarades le bizutent. Ses professeurs et médecins ne le comprennent pas. Sa mère l’aime et se bat pour l’aider. La seule solution qu’à trouvé Ben est de fuir... Il se réfugie dans un autre monde, celui des jeux vidéos. Un univers où il est puissant et respecté de tous, différent de sa vraie vie. Il ne supporte d’ailleurs pas son reflet dans le miroir, une image de lui différente du héros virtuel qu’il incarne chaque jour devant son écran : Ben X. Plus profond que le mal être d’un adolescent, le film de Nic Balthazar fait référence à des questions de société comme le suicide des adolescents, le harcèlement, ou encore le syndrome d’Asperger dont est atteint le jeune homme. Des thèmes mis en lumières par l’univers de jeux en ligne. Les images numériques symbolisent le monde auquel Ben voudrait appartenir tandis que le monde réel, lui, est filmé de façon plus traditionnel. Un premier long-métrage aussi touchant que dérangeant. Certaines scènes peuvent néanmoins choquées pour leur véracité. E.C.


Le Western, un genre à part De tous les genres cinématographiques, le western est une entité à part entière. Tirant ses origines dans la littérature, il a élevé la conquête de l’Ouest à la hauteur d’un véritable mythe fondateur. Le succès mondial du genre, avec ses codes, ses légendes et ses héros, a profondément inspiré le cinéma occidental. Focus sur cette mythologie moderne, qui fut le miroir de la société Américaine pendant presque un siècle. 12/13


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Présent dès le commencement du cinéma muet, les débuts du western puisent dans l’Histoire et la littérature du 19e siècle. The Great Train Robbery de Edwin S. Porter est sans doute l’un des plus connus. Si la plupart des personnages sont inspirés de personnalités ayant existé, ou vivant encore à l’époque The Bad Guy (comme Buffalo Bill), ces films sont avant tout des fictions pures donnant une vision romancée et peu exacte de la conquête de l’ouest. Longtemps, le western fut d’ailleurs considéré

The Great Train Robbery

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La naissance d’un genre comme un prétexte pour justifier le génocide Amérindien. Des films comme The Aryan, de et avec William S. Hart, trouvent un écho dans Naissance d’une Nation, de D . W. Griffith concernant son aspect raciste. La caricature des minorités ethniques et la proclamation de la supériorité de la race blanche seraient intolérables aujourd’hui, alors que ces films sont des grands classiques du cinéma. C’est également grâce au serial que le western se développe considérablement. Projetés en début de chaque séance, ces courts-métrages avec une fin à suspens avaient pour but de fidéliser le spectateur. Parmi les plus connus, Tom Mix. Acteur, réalisateur et scénariste, il a considérablement apporté par ces films de courtes durée au western jusqu’aux années 30, véritable tournant pour le genre. Vol, « gun fight », ruée vers l’or, les premiers ingrédients propre au genre naissent à cette période.

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Dès le début des années 30, le western acquiert ses lettres de noblesse grâce à des réalisateurs renommés comme John Ford, Raoul Walsh ou encore Howard Hawks. Les codes du genre s’instaurent. Le mythe Américain des pionniers marque une claire distinction entre l’Est et l’Ouest. Si la conquête de l’Ouest symbolise la liberté, la ville ; par extension l’Est citadin est souvent synonyme de corruption. Les objectifs sédentaires de l’homme de l’Est sont le plus souvent en contradiction avec la volonté de liberté des « cow-boys », figure archétypale du héros. Si le shérif incarne l’ordre, la loi, la justice, il s’opposera fronta-

John Wayne, un archétype du cow-boy héroïque.

lement au « bad guy », ou « vilain ». Cette vision manichéenne du bien et du mal va se renforcer grâce au noir et blanc, ainsi qu’au code Hays, règlementant la censure en vigueur aux Raoul Walsh Etats-Unis dès 1934. Le « vilain » est donc vêtu de noir. Il fume ou boit, porte une moustache et une barbe naissante. Le spectateur peut immédiatement l’identifier et comprendre le schéma narratif dès le premier face à face avec le shérif. Le bien doit triompher. Parmi les plus célèbres acteurs ayant donné vie aux héros du western classique, on retiendra Garry Cooper, Kirk Douglas, mais surtout John Wayne. Ce dernier fut sans doute l’un des plus célèbres cow-boys de cinéma, et réinventera tout au long de sa carrière l’archétype du shérif. Son jeu particulier est fondé sur une absence du regard comme sur une gestuelle qui lui est propre. Le contraste entre son corps de brute et « ses pieds de danseur » lui donneront cette démarche si particulière. L’image de la femme est assez réductrice dans le western. Les archétypes, le plus souvent dichotomiques, sont le seul

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L’âge d’or et les codes du genre


faire valoir du héros masculin, qu’il soit cow-boy ou shérif. La femme de l’Ouest, soit prostituée, soit indienne, aventurière ou encore une voleuse est avant tout une femme de « mauvaise vie », qui offre la passion au héros. La femme de la ville est souvent une menace potentielle, car elle est en

opposition avec la nature aventurière du cow-boy. Si ce dernier se sédentarise, la conquête de l’ouest prend fin. Cette vision machiste de la femme, héritée d’une longue tradition judéo chrétienne, inspirera l’archétype de la femme fatale dans le film noir.

Les années 60 marquent le début du déclin du western classique américain. Mais, le genre fait des émules. On voit ainsi naître une vague de westerns tournés en Italie, qui prendront le surnom de « western spaghetti ». Ce genre émergeant, indissociable du réalisateur Sergio Leone, se réappropriera les codes du western classique en lui apportant un second souffle. Ces derniers sont utilisés avec plus de liberté et les personnages deviennent plus ambigus, plus cyniques. L’archétype du héros tragique revient à la mode. La vengeance remplace le secours de la veuve et de l’orphelin. Le « cow-boy solitaire » se rapproche plus du ronin japonais

que du héros sans tache de ses débuts. L’influence du film de sabre nippon est Le Bon, la Brute et le Truand. telle que Pour une poignée de dollar, de Sergio Leone, apparaît comme une adaptation non officielle de Yojimbo Le garde du corps, d’Akira Kurosawa. Clint Eastwood, incarnera le symbole du renouveau, le cow-boy héroïque typique du « western spaghetti ».

Le poids de l’héritage du western est tel qu’il influence et subit une influence en retour. On observe peu à peu une migration plus ou moins Rio Bravo importante du western dans d’autres genres. Certains d’entre eux, comme le film d’aventure ou le film d’action, découlent directement du western. Ainsi, John Carpenter, réalisateur farouchement attaché au film de genre et passionné par Howard Hawks, réalisera un remake de Rio Bravo assez spécial. Assault transpose le film d’Hawk en un film d’action policier, où flics et criminels devront s’associer pour résister à l’attaque d’un commissariat. Ce film fera lui-même l’objet d’un remake dans les années 2000, rebaptisé Assaut sur le central 13, avec Ethan Hawk et Laurence Fishburn. A noter le film Vampires, de Carpenter, hybride les archétypes du western avec la chasse aux buveurs de sang, à travers le désert du Nouveau Mexique.

De Trinita à Platta

Terrence Hill est Trinita

Le duo comique Bud Spencer/ Terrence Hill a, lui aussi, donné dans le western. Dans Mon nom est personne de Sergio Leone, l’humour si particulier du tandem se mêle à la patte du réalisateur. En revanche, dans On l’appelle Trinita et ses suites, le tandem s’approprient les codes du genre en les fusionnant à leur univers.

Le tournant des années 60 Alors que le western retrouve une seconde jeunesse en Europe, l’Amérique est fortement remise en question dès les années 60. La guerre du Vietnam marque profondément le pays, tandis que l’assassinat du président Kennedy (1963) provoque une vague de pessimisme et une mélancolie sans précédent. De nouveaux genres cinématographiques correspondent plus à l’image que la société outre-atlantique se fait d’elle-même. Il est donc peu étonnant qu’à peine le code Hays de censure levé, le western se durcit, évolue, amorçant son lent déclin au profit de genres plus en phase avec un monde constamment sous la menace d’une guerre nucléaire. 14/15 La Horde Sauvage

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D’un genre à l’autre

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Le western spaghetti


Si au départ la figure du shérif et du cow-boy reflétait la fierté de l’Amérique, la fin de l’âge d’or voit apparaître des cow-boys plus vieux, brisés. John Wayne entame alors sa seconde carrière. La fin du mythe rime avec la fin du rêve américain. Le western classique devient peu à peu « crépusculaire ». L’Amérique se remet en question et le western évolue dans ce sens. Le manichéisme des westerns classiques laisse place à des personnages bien plus ambigus. Les héros s’affranchissent des limites entre le bien et le mal. Vera Cruz, de Robert Aldrich atteint un sommet dans le cynisme, notamment

grâce à la performance de Burt Lancaster. La question du génocide indien revient sur le devant de la scène. Dans La Horde Sauvage de Sam Peckinpah, la violence devient exacerbée. Tout ce désespoir, insufflé part des films de plus en plus noirs, atteindra son paroxysme dans L’Impitoyable, de Clint Eastwood. L’acteur-réalisateur y incarne un ancien tueur alcoolique rangé depuis plusieurs années. Il ira à l’encontre de Little Big, le shérif d’une petite ville pour faire justice à une prostituée défigurée par un de ses clients.

Le western et la question indienne

Le Néo-Western Dans les années 80, le western tente un « come back » sans réussir à reprendre la place occupée jadis. Silverado de Lawrence Kasdan et Tombstonne de George P. Cosmatos sont une véritable redécouverte post-moderne du western classique. Toutefois, marqués par l’avalanche de films d’action, les codes hérités des classiques glissent et deviennent perméables. On parle alors de « western néoclassique », ou « Néo-western ». Chaque réalisateur s’approprie l’archétype du western, le personnalise et réinvente le genre

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La cause Indienne a trouvé un écho dans le western dès 1925 avec The Vanishing American, de George B. Seitz. C’est un moyen pour l’Amérique de revenir sur le constat du génocide Amérindien. Little Big Man (1970) d’Arthur Penn et Danse avec les loups de Kevin Costner (1990) sont deux des westerns phares traitant du sort des natifs américains. Le film d’Arthur Penn évoque un fait historique réel, la bataille de Little Big Horn, l’une des rares « victoires » des tribus indiennes face à l’armée américaine. Le fil conducteur de Danse avec les loups est le destin imaginaire d’un lieutenant de l’armée américaine, John Dunbar, qui rejoint une tribu sioux. Récompensé de sept oscars, ce film de Kevin Costner marque le retour d’un genre abandonné depuis le début des années 60. Sans manichéisme, les indiens n’étant pas non plus montrés comme un peuple pacifiste, ce western mélancolique explore la mauvaise conscience de l’Amérique. Le film s’achève sur un constat amer, celui de l’inéluctable victoire des colons et de la disparition d’un peuple ayant résisté depuis 400 ans sur leur terre

à sa manière. Mort ou vif de Sam Raimi incarne le summum de la stylisation des codes et de la réinvention hollywoodienne du western. L’héroïne est une « cow girl » solitaire débarquant dans une petite ville corrompue afin de se venger. Les personnages féminins évoluent considérablement même s’ils restent encrés dans l’héritage des archétypes classiques. Dans L’Impitoyable de Clint Eastwood, les prostituées se rebellent après le mauvais traitement de l’une d’entre elles. Dans Open Range, de Kevin Costner, Sue, sœur du médecin locale est une citadine. Néanmoins, elle conserve une part aventureuse en aidant son frère et en soignant les blessés. Elle permettra à Charley, « cow boy » libre de s’accomplir sans renier ses principes. Malgré certaines transgressions, ce film contemplatif marque un net retour au western classique, même s’il subit les influences du western crépusculaire. Des fondements solides malgrØ les Øvolution

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Une chevauchée directement inspirée des Sept mercenaire.

Bien que les codes aient évolués, on retrouve la ville de pionnier, les grands espaces, et les scènes de saloon. Les archétypes du bien et du mal sont bel et bien là. Même si la figure du shérif n’est plus synonyme d’ordre et d’intégrité. Les codes sont transgressés jusqu’à donner un nouveau genre pro-


pre à chaque film. L’assassina de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik est en ce sens un film autonome qui emprunte ses codes au western. Le genre au sens classique n’est plus, seuls les codes

subsistent. On observe alors des migrations et des interconnexions entre les genres. Des figures du western s’invitent dans d’autres genres, et inversement. Ainsi dans Rambo : first blood, l’anti-héros revenu du Vietnam se heurte au shérif censé représenter la loi. Ang Lee revisite la figure du cow-boy dans Le Secret de Brockback Mountain. Les frères Cohen, quant à eux, sont des virtuoses de la transgression des genres. Leur dernier film, No country for Old men est véritablement à mi chemin entre le western et leur genre de prédilection : le film noir.

Parmi les néo western, l’adaptation de la bande dessinée Blueberry par Jan Kounen est l’un des résultats les plus originaux. Rebaptisé Blueberry, l’expérience secrète, le film invente un genre nouveau, à la croisée du fantastique et du western postmoderne. Kounen revient transfiguré de son voyage en Amérique du Sud. Imprégné de son expérience personnelle, il prend le partit pris de faire partager au spectateur son voyage shamanique, ultime expérience repoussant les limites de la perception visuelle. Le terme de « Western shamanique » est créé pour tenter de catégoriser ce film inclassable.

3h10 pour Yuma, de James Mangold Sortie le 26 mars

Un western pas comme les autres Remake du film datant de 1941, la nouvelle version de James Mangold suit le parcours de Dan (Christian Bale), un vétéran de la guerre de sécession qui revient mutilé. Par un concours de circonstances, il se retrouve témoin de l’arrestation d’un célèbre hors la loi, Ben Wade (Russel Crowe). Dan accepte d’escorter le bandit jusqu’au train de prisonniers allant à Yuma contre une récompense. La bande de Wade apprend la nouvelle et se lance à leur poursuite. Dès les premières images, le film prend une tournure bien différente d’un western classique. Les codes du genre sont pourtant bien là : les indiens, la construction de la voie ferrée, le saloon, les vols à main armés… Ces ingrédients typiques du western apparaissent seulement comme une trace, un héritage du passé. Ce film, n’est pas un western au sens strict, décrit tel quel dans le dossier. 3h10 pour Yuma s’apparente plus à un film d’aventure, avec de l’action omniprésente et des « gun fight » incroyablement réalistes. La mise en scène post-moderne repose sur un cadrage serré comme sur l’utilisation avec parcimonie de la caméra épaule. Finis les longs plans larges contemplatifs de l’Ouest Américain. L’accent est mis sur la performance des acteurs. Si le duo Bale/ Crowe fonctionne à merveille, c’est Ben Foster, alias Charlie Prince, qui crève l’écran. L’ancien skinhead toxicomane d’Alphadog prouve une fois de plus à quel point ses rôles de composition sont incarnés jusqu’au bout des ongles. Un spectacle délicieux, porté par une bande originale somptueuse. ©TFM Distribution

© La Peitte Reine

Blueberry, un western shamanique

Dossier réalisé par Ben Brungal, avec la participation d’Irène Hervois et Roger Galbi 16/17


© Gaumont 2008

Dans la peau d’un tueur Philippe Nahon, 79 ans, est l’affreux jojo du cinéma français. Habitué aux rôles de tueurs et autres psychopates, il est à l’affiche ce mois-ci de deux films aux univers

bien

différents

:

le

polar

MR

73

et

le

dessin

animé

Chasseurs de dragons. Rencontre avec un acteur à la longue et belle carrière, défenseur de jeunes talents et d’initiatives originales.

CV 2008 : Mr 73 d’Olivier Marchal 2008 : Chasseurs de dragons d’Arthur Qwak 2007 : Vous êtes de la police ? de Romuald Beugnon 2007 : Le deuxième souffle d’Alain Corneau 2003 : Haute tension d’Alexandre Aja 2003 : A la petite semaine de Sam Karmann 2002 : Irréversible de Gaspar Noé 2002 : Une affaire privée de Guillaume Nicloux 1999 : Seul Contre tous de Gaspar Noé 1995 : La Haine de Mathieu Kassovitz 1991 : Carne, moyen métrage de Gaspar Noé 1961 : Le Doulos de Jean Pierre Melville

Cinemation magazine : Dans le dernier film d’Olivier Marchal, vous interprétez Charles Subra, un tueur qui exécute ses victimes pour le plaisir de les voir agonir. Ce type de rôle est- il dur à préparer ? Philippe Nahon : Ce n’est pas plus difficile qu’un rôle comique. Cela dit, je suis plus habitué à jouer de tels rôles. Je n’ai fait que deux rôles comiques dans ma vie à part les pièces classiques au théâtre. Il n’y a pas de préparation spéciale pour entrer dans la peau d’un tueur. Dans le cas de Subra, j’ai fait ce qui était écrit. Si je m’étais trompé, Olivier me l’aurait dit. Travailler avec ce cinéaste était vraiment une belle expérience. Nous avions déjà travaillé sur un épisode de Police District, où j’interprétais une fois de plus un partisan du Front National… Je suis grillé partout ! C.M : En effet, vous devez être catalogué comme « méchant ». Aimeriez-vous parfois vous tourner davantage vers des personnages

plus « légers » ? P.N. : Bien sûr. D’ailleurs, je me suis bien amusé sur le doublage de Chasseurs de dragons. J’ai joué dans deux autres comédies : Vous êtes de la police ? de Romuald Beugnon où j’interprète un ancien taulard retraité et kleptomane. C’est un film complètement farfelu qui est malheureusement passé inaperçu et un rôle comique formidable pour lequel j’ai obtenu un prix d’interprétation à Saint-Jean-de-Luz. Dans A la petite semaine de Sam Karmann, j’étais un ancien truand, plus un gangster « à la Melville » qu’un dangereux tueur. C.M. : Pour revenir à MR73, son réalisateur était policier. Le passé d’Olivier Marchal a-t-il apporté quelque chose de plus sur le tournage ? P.N. : Sur le tournage, j’ai surtout vu un réalisateur. Olivier est un bon directeur d’acteurs, qui sait ce qu’il veut. Et un très bon comédien. Son expérience de flic a surtout porté ses


C.M. : Bon réalisateur, bon scénariste... Olivier Marchal incarne-til la relève du polar français à vos yeux ? P.N. : Oui ! Corneau a essayé avec Le Deuxième souffle. Avec un remake de Melville, il s’était attaqué à un monstre. C’était comme vouloir refaire Casque d’or. Les remakes, c’est casse gueule. C’est pratiquement impossible de s’attaquer à des films aussi cultes. C.M. : En parlant de Jean-Pierre Melville. Vous avez joué dans un de ses films : Le Doulos. C’est un objet de fantasme pour un réalisateur comme Olivier Marchal ? P.N. : Ce n’est pas de ma faute si j’y ai participé ! Enfin, j’ai été très heureux de le faire. C’est mon premier rôle au cinéma, que j’ai obtenu en revenant de la guerre d’Algérie. J’avais fait beaucoup de théâtre. J’ai commencé en amateur à 14 ans. Et en annonçant à mes parents que je voulais être comédien, ils m’ont pris pour un fou… C.M. : Et pourtant, vous êtes aujourd’hui comédien. Votre travail avec Gaspar Noé pour qui vous avez interprété un boucher dans Carne et Seul contre tous vous a-t-il conforté dans l’idée que vous étiez fait pour jouer dans des films noirs ? P.N. : C’est grâce à Gaspar Noé si j’ai pu travailler avec Kassovitz, Audiard, Gans, Nicloux, et des jeunes réalisateurs de court-métrage qui me proposent toujours de jouer les torturés ! S’il fallait que je reste dans l’état d’esprit de ces rôles, on pourrait m’enfermer. Dès qu’on dit « coupez », je rigole tout de suite ! Cela dit, j’ai varié mes composi-

tions dans des pièces de théâtre classique, allant de Brecht à Shakespeare. C.M. : Gaspar Noé vous a découvert au théâtre ? P.N. : Non, il m’a découvert dans le fichier électronique du spectacle. Gaspar a regardé les photos, est tombé sur la mienne et m’a proposé de sa voix timide de jouer dans Carne. Ce n’était pas payé. Aucune importance. Puis on a travaillé sur son long métrage Seul contre tous pendant deux ans. Je n’avais pas de scénario. Je savais juste que c’était la suite. Quand j’ai vu le résultat de Carne, je me suis dit : « avec ce mec j’y vais à fond ». J’ai compris que je pouvais lui faire une confiance aveugle. C.M. : Gaspar Noé a un univers subversif. Vous aimez suivre des projets risqués ? P.N. : Oui. Il n’avait pas un rond. Canal lui avait refusé de l’argent pour un long et je sais qu’il voulait avoir le final cut. La liberté, ça coûte cher. Seul contre tous a été réalisé il y a 15 ans et on me parle beaucoup de ce personnage. Ce n’était ni un salaud, ni un affreux, je l’adore. Dernièrement, on m’a reconnu

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fruits à l’écriture. En étudiant mon rôle, je lisais la scène et bien que je connaissais la fin, j’avais envie de relire tout le script. Je dois avouer que c’est l’un des seuls scénarios que j’ai gardé, comme un bouquin précieux.

dans le métro et remercié pour le travail que j’avais fait avec des jeunes réalisateurs, et plus particulièrement avec Gaspar. Cette année j’ai joué dans deux courts métrages. Dans l’un deux, c’est moi qui suis poursuivi. Pour une fois !

qu’Alexandre Aja me convainque. J’ai commencé à devenir spectateur de films d’horreur lorsqu’on est allé présenter Carne à Avoriaz avec Gaspar Noé. Puis je me suis vraiment amusé à couper des gorges au rasoir dans Haute tension. Quand j’ai vu comme c’était fait, j’ai ri ! Faire peur c’est quelque chose ! En France, les producteurs ne sont pas assez gonflés. C’est dommage car il y a vraiment un public. Avant, je préférais les westerns et les comédies. Mais les nouveaux « gagmen » français, Bigard et Dubosc ne m’intéressent pas. C’est vulgaire, en dessous de la ceinture…Je ne suis pas bégueule, mais si on ne met pas un peu de poésie en dessous de la ceinture… On m’a proposé de jouer un rôle dans le dernier Astérix. J’ai dit non. Ce n’est pas mon cinéma. Faire un gaulois ? Mettre un casque et des moustaches ? Et après ? Je n’ai pas envie de faire le con là dedans. Un exploitant m’a d’ailleurs dit que j’avais bien fait de refuser car si l’on me voyait dans des films comme ça, je décevrais. C.M. : Vous semblez préférer les films qui dérangent ? P.N. : Oui, bien sur. Je vais certainement tourner un film politiquement incorrect de Frédéric Chignac qui se déroule au Maroc. Je préfère les films qui disent vraiment les choses. Je reviens du Rwanda où j’ai tourné Les années Turquoise. C’est la première fiction de Jean-Christophe Klotz, le frère de Nicolas Klotz (réalisateur de La Question humaine ndlr). Il s’est inspiré de sa propre histoire, celle d’un reporter témoin du génocide en 1994. C’est Jalil Lespert qui joue le reporter. J’interprète un prêtre qui cache des personnes dans les plafonds de sa paroisse. Pas un salaud ! La production, Les films du poisson, n’avait pas un rond. Mais ça m’était bien égal. Propos recueillis par Irène Hervois

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© palm pictures 2006

C.M. : On vous apparente surtout aux films noirs... Mais, quel regard portez-vous sur le film d’horreur ? P.N. : Avant Carne je n’aurais jamais été voir des films comme Haute tension, que j’ai d’abord refusé, jusqu’à ce 18/19


NBC/Universal

Bionic Woman : Une vie en sursis Créé par David Eick, le remake de la série des années 70 Super Jaimie, Bionic Woman, met en scène Jaime Sommers (Michelle Ryan), une jeune femme qui travaille dans un bar pour subvenir aux besoins de sa sœur Becca (L. Hale) avec qui elle vit. Lors d’un accident de voiture qui manque lui coûter la vie, Jaime est sauvée par son fiancé Will Anthros (C. Bowers), un professeur de bioéthique. Ce dernier travaille en secret pour une agence gouvernementale qui a mis au point des implants bioniques permettant d’améliorer les capacités Sarah Corvus (Katee Sackchoff) humaines. Jaime se retrouve ainsi transformée en cyborg, Suite à ces changements drastiques, elle doit s’accommoder

de son état et de ses Le cast principal de Bionic Woman (de gauche à droite : Lucy nouvelles Hale, Michelle Ryan, Molly Price, Will Yun Lee, Miguel Ferc a p a c i té s , rer, Mark Sheppard) ainsi que des obligations qui les accompagnent. Un avenir compromis Si le pilote de la série avait bien marché sur NBC, les épisodes suivants n’ont pas tenu leurs promesses, et ce, malgré le développement des personnages et certaines guest stars récurrents comme Katee Sackhoff (Battlestar Galactica) ou Isaiah Washington (Grey’s Anatomy). Depuis la suspension de la série à cause de la grève des scénaristes, l’avenir de Bionic Woman semble quasi scellé, bien qu’il n’y ait pas encore eu d’annulation officielle de la part de la NBC. Il reste donc à savoir si l’édition DVD (Zone 1) comprenant les huit épisodes diffusés, continuera d’être intitulé Volume 1 ou si elle deviendra ¨Intégrale de la série¨… Natacha Guyot * Première Diffusion : USA – 26/09/07 (NBC), France – inconnue (TF1)

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Il est d’usage depuis plusieurs années que des stars internationales, du cinéma, de la musique ou du show business s’invitent dans certaines sitcom et séries US. Cette fois, c’est Paris Hilton, la sulfureuse héritière qui débarque dans la saison 5 de the L world. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, cette série feuilletonnante propose une plongée dans l’univers mystérieux des lesbiennes de West Hollywood. Aucun détail n’est épargné : scènes de sexes aussi torrides qu’osées, ambiguïté sexuelle de certains personnages, le tout reposant sur un scénario subtil et sans clichés. Bette, Shane, Alice ou encore Tina seront donc bientôt rejointes par la starlette qui ferait ainsi une sorte de « coming out ». La jeune star aurait été aperçue accompagnée par une femme à la sortie d’une boite de Los Angeles majoritairement fréquentée par des femmes homosexuelles. Quand on connaît le passif subversif de la belle, on peut rester perplexe. Cette histoire ne serait elle pas un énième stratagème pour faire parler d’elle et ainsi stimuler les ventes de son album. A quand un petit rôle dans Prison Break ? B.B.

The L Wold

Paris Hilton

©Creative Commons

L star


CTV HD

Ça cartonne pour Les Experts ! Oui, les Français aiment Les Experts ! La série culte créée par Anthony E. Zuiker s’est définitivement imposée dans l’Hexagone. Souvenez-vous… Tout a commencé à Las Vegas, paradis du jeu, du music-hall, et de scènes de crimes atroces. Huit spécialistes mettent leurs compétences scientifiques au service de l’élucidation de crimes. Ces « experts » occupent leur temps à examiner les indices laissés sur les lieux de meurtres, à faire des déductions savantes et des calculs scientifiques. Des aventures originales, voir extravagantes, à la fois surprenantes et inquiétantes. Un cocktail gagnant qui assure la réussite télévisée de la série. A tel point que la série de 2000 a donné naissance à deux spin-off : Les Experts : Miami et Les Experts : Manhattan. Grosse part d audimat

3 février dernier. Et les téléspectateurs sont au rendez-vous tous les dimanches soirs. Le 10 février, la chaîne proposait trois nouveaux épisodes de la série et a rassemblé 9,1 millions de téléspectateurs (dont la moitié était des femmes de moins de 50 ans) pour le premier épisode diffusé à 20h30. Ce qui représente 33,6% de la part de marché. « Seuls » 8 millions étaient restés devant leur écran pour le dernier épisode. La concurrence est rude pour les autres chaînes nationales. France 2 essaie de rivaliser en revenant au traditionnel film du dimanche. Mais, le même soir, La vérité si je mens n’a réunit qu’environ 4 millions de téléspectateurs. La série aurait-elle véritablement remplacée le cinéma à la télévision ? Quant à M6, son Zone Interdite ne réalisait qu’un score très faible. Mêmes les jolis yeux de Mélissa Theuriau ne peuvent pas lutter...

La saison 7 inédite des Experts est diffusée sur TF1 depuis le

Emilie Chamoreau

Earl débarque sur M6 Fini les aventures du Sacré Cœur. Le créneau nocturne de vendredi à samedi sur M6, jusqu’ici occupé par Scrubs est remplacé par une toute nouvelle série : My name is Earl. Rebaptisé Earl pour l’Hexagone, cette série narre les mésaventures de son héros éponyme qui est, il faut l’avouer, un vrai « looser ». Earl se fait renverser par une voiture au moment même où il gagne 100 000 dollars au loto. Il comprend alors que son karma subit les conséquences de ses mauvaises actions passées. Il décide d’en faire une liste et de réparer le mal qu’il a pu faire. C’est sans compter les obstacles se dressant sur sa Earl, alias Jason Lee route, à commencer par son exfemme, Joy, qui ne désir qu’une chose : lui dérober son magot. Ce pitch loufoque laisse en réalité la place à une émission d’une rare créativité. Sacré meilleure nouvelle série en 2006 par les Television critics association, Earl rend hommage aux bon à riens, aux laissés pour compte du rêve Américain, avec humour et cynisme. Le charismatique antihéros, épaulé par son frère Randy, aura du chemin à parcourir avant d’espérer la rédemption, pour le plus grand plaisir de ses fans. B.B. 20/21


Orgueil et préjugés… La 33e cérémonie des césars était dédiée à trois grands noms du cinéma disparus l’an passé : Jean-Pierre Cassel, Michel Serrault et Philipe Noiret. Antoine de Caunes, avec son humour si particulier, a vainement tenté d’égaler les performances passées de Valérie Lemercier en tant que maître de cérémonie. Certains pourront reprocher la tournure consensuelle de la cérémonie, à l’heure où l’audiovisuel français subit des réformes inquiétantes. Le discours alarmant de Pascal Ferrand de l’an dernier n’a trouvé écho que dans les quelques mots de Jeanne Moreau venue recevoir un second césar d’honneur. Seul Abdellatif Kechiche s’est essayé à un sous-entendu maladroit sur France 2 menacée, sous les yeux imper-

turbables de la ministre de la culture, Christine Albanel. Coté récompenses, La graine et le mulet était le grand gagnant : 4 récompenses, dont meilleur film et meilleur réalisateur. De son coté, La Môme rafle 5 césars, dont celui très attendu de meilleur actrice. Un bon score pour Marion Cotillard deux jours avant de recevoir un oscar dans la même catégorie. Pour le reste, Persepolis s’en tire haut la main avec les césars de la meilleure adaptation et du meilleur premier film, tandis que Le Scaphandre et le Papillon gagne ceux du meilleur montage et du meilleur acteur. Le grand perdant reste Un Secret de Claude Miller avec le seul césar du meilleur second rôle féminin. B.B.

Les Oscars déroulent le tapis rouge aux Européens

Marion plus que récompensée Son interprétation d’Edith Piaf dans La Môme d’Olivier Dahan lui a valu, cette année, de nombreuses récompenses. Parmi lesquelles, les plus prestigieuses... Le Golden Globe (le 13 janvier), le Bafta (le 10 février à Londres), le César (le 22 février à Paris) et l’Oscar (le 24 février à Los Angeles) de la meilleure actrice. A noter que la belle avait déjà remporté le César du meilleur espoir féminin pour son interprétation dans Taxi.

A.M.P.A.S

A.M.P.A.S

Les inséparables frères Coen se sont levés trois fois de leur fauteuil pour obtenir la fameuse statuette dimanche 24 février. Meilleure adaptation, meilleur film, meilleurs réalisateurs : les voilà dûment récompensés pour No country for old men. Le duo, ainsi que leur actrice fétiche, Frances Mc Dormand, avaient déjà reçu en 1996 les louanges hollywoodiennes pour Fargo. Les Européens ont ainsi obtenu une large part du gâteau cette année. L’espagnol Javier Bardem a été récompensé pour son rôle de tueur givré dans No Country for old men. L’anglo-irlandais Daniel Day Lewis, actuellement à l’affiche dans There will be blood, repart avec le prix d’interprétation. Côté hexagonal, c’est surtout le prix de Marion Cotillard qui a mobilisé l’attention. L’actrice, qui a fait du chemin depuis le premier Taxi, a prononcé un discours des plus enflammé, remerciant les anges de la bien nommée capitale du cinéma de lui montrer leur reconnaissance. Le biopic sur Edith Piaf a également remporté le prix du meilleur maquillage. Toujours côté Français, après son césar, Phillipe Pollet-Villard obtient l’oscar du meilleur court-métrage avec Le Mozart des pickpockets. Cette réunion des deux continents serait-elle un mariage symbolique réussi, à l’image du cinéma des Coen, entre « films d’auteur et films commerciaux » ? Restons en là sur cette scission qui semble faire tant de mal au cinéma, plus particulièrement en France. Irène Hervois

Joel et Ethan Cohen, récompensés.


A la découverte de l’animation festivaliers. Image par Image est également l’occasion pour les enfants d’assister à leur première séance en salles. Bien autres choses que les dessins animés du petit écran, les films de qualité proposés permettent aux plus jeunes d’apprécier une œuvre qui a une « véritable cohérence artistique ». Précurseur et original, Image par Image est un festival à part. Il existe depuis huit ans et prend de plus en plus l’ampleur, à mesure que le cinéma d’animation se fait connaître du grand public. « Nous ne sommes pas un festival avec un jury et des récompenses, notre vocation est de faire découvrir l’animation », précise Yves Bouveret. Une manifestation pas comme les autres qui gagne à être connue de tous.

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Le cinéma d’animation a son festival. Image par Image a pour ambition de faire découvrir ce genre « sous toutes ses formes et à tous les publics », selon Yves Bouveret, son directeur artistique. Du 8 février au 9 mars dernier, le public a pu participer à différentes manifestations du festival organisées dans tout le Val d’Oise. Des rencontres avec des réalisateurs (notamment les frères Guillaume de Max & Co), des ciné-goûters qui s’adressent aux plus jeunes, des expositions, mais aussi des ateliers pour décortiquer le processus d’image par image... Et bien entendu, une programmation variée dans l’animation : papier découpé ou marionnettes, court ou longmétrages... « Beaucoup de L’atelier et l’exposition Reinette. spectateurs réduisent le cinéma d’animation aux dessins animés, nous leur prouvons que ce n’est pas que cela », constate Yves Bouveret. De quoi satisfaire le plus exigeant des

Emilie Chamoreau

Le cinéma fête son printemps Le printemps du cinéma, c'est avant tout trois jours dédiés au Septième Art. Les salles participantes à l'opération proposeront les 16, 17 et 18 mars des entrées à 3,5euros seulement pour toutes les projections. Les spectateurs pourront découvrir de nouveaux films ou bien revoir ceux toujours à l'affiche. Afin de soutenir le cinéma français, BNP Paribas s'est associé à la Fédération Nationale des Cinémas Francais, regroupant 5 300 salles françaises, pour cette opération culturelle. La neuvième édition du printemps du cinéma a été lancée le 21 Février dernier au Gaumont Champs Elysée (Paris). A cette occasion, le film-annonce de l'évènement a été présenté ainsi que le film Deux jours à tuer de Jean Becker qui sortira fin avril. Un film-annonce original qui sera visionné à chaque début de séance. Il immerge les spectateurs dans l'univers du storybord, peu connu par le public. Alors, vivement le printemps du cinéma : des places moins chères et des films à gogo!!!!! Laëtitia Grou 22/23


La Red One mis à nue Depuis quelques mois, le suspens est tombé (voir Cinemation décembre 2007). La caméra existe réellement. En revanche, si l’excitation des premiers instants laissait présager une petite révolution, de nombreuses questions ont été soulevées depuis. Nombres de tests ont été réalisés par plusieurs organismes indépendants et ©Red.com

sociétés de location. Les résultats sont très hétéroclites. Le point sur les performances réelles, les avantages et les défauts de la petite nouvelle.

ès le départ, la CST (Commission supérieure Technique) réservait un accueil peu enthousiaste à l’arrivée d’une nouvelle caméra numérique. Selon les techniciens de Sysmic film, les importateurs officiels en France de la caméra, la commission « n’a même pas souhaité jeter un œil aux tests effectués », préférant faire leurs propres tests et enquêtes. Leurs conclusions sont assassines. Selon eux, la caméra est « une escroquerie technique ». Bien que l’on puisse tourner des images 4K grâce à un capteur de

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12 millions de pixels, le signal est tellement compressé que l’image, malgré sa taille conséquente en 2K comme en 4K, serait immensément détériorée. Pour information, le débit est de 28Mbit/s. C’est extrêmement faible quand on sait que le format DV enregistre à 25Mbit/s et que certaines caméras 2K dédiées au cinéma numérique ont un débit entre 110 et 140 Mbits/s. Autre fait alarmant : les tests visuels présentés par Denis Bruyère, président du département HD chez TSF, à l’IDIFF 2008 en janvier dernier (voir Cinemation Février 2008). Ces tests effectués sur six caméras, dont la RedOne, étaient projetés lors du festival. Là encore, face aux caméras HD usant de la même norme de compression 4 : 2 : 2, la Red faisait figure de mauvaise élève. Les principaux défauts étaient la colorimétrie, la sensation de saccades pendant les panoramiques et la faible sensibilité en basses lumières. Une déception pour de nombreuses personnes. Petit bémol néanmoins… TSF reconnaissait être en pleine phase de tests pour la Red One, et ajoutait avoir reçu la caméra très peu de temps avant les tests. Une HDV 4K ? On en oublierait presque les qualités de la machine tant ses défauts semblent rédhibitoires pour les institutions tech-

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La Red One démontée.


Même si l’ensemble des tests ne sont pas encore terminés (autonomie, température, etc…), on peut d’orse et déjà affirmer que la Red One est un excellent compromis par rapport à ce qui se fait sur le marché. Elle offre aux cinéastes de filmer en 2K et 4K à des coûts très réduits, et affiche l’ambition de démocratiser le cinéma numérique. Un message auxquels les producteurs comme les artistes seront sans le moindre doute très sensible. Ben Brungal

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niques. Pourtant, même si certains ont comparé la Red, à une « bonne caméra numérique noir et blanc, sans plus », ou à une « HDV 4K », il n’en est rien. Il est vrai que le débit assez faible est un obstacle ayant des conséquences néfastes sur la chromatique. D’autre part, le capteur CMOS, doublé d’un filtre de Bayer, est moins coûteux qu’un capteur mono CCD HD. Mais, il reste moins performant si l’on compare la surface d’informations captées. La caméra de Red ne mérite pas sa mauvaise réputation. De nouveaux tests ont été faits chez TSF et présentés aux techniciens comme à la presse le 21 février. De nombreuses erreurs ont été rectifiées. Tout d’abord, le modèle actuellement dans les mains expertes des techniciens de TSF est un nouveau modèle, la version 14. Certains défauts comme la sensation de saccade en panoramique a été corrigée.

Concernant la colorimétrie et la luminance, il ne faut surtout pas perdre de vue que la caméra fonctionne avec un codec de compression différent du RGB classique : Le Red Code RAW. Si les images filmées semblent avoir une colorimétrie particulière, c’est qu’elles sont encodées par ce codec qui ne reproduit pas l’ensemble du spectre de couleur Rec 709, spécifique aux caméras HD, ou encore LOG pour le cinéma 2K. Il faut donc utiliser une application particulière pour décoder les images et avoir un point de comparaison. La station d’étalonnage Scratch, ainsi que deux logiciels permettent cette conversion possible. Le codec de la caméra permet donc d’enregistrer des images beaucoup moins lourdes qu’en RGB, ce qui justifierai un débit aussi faible pour une image 2K ou 4K. « Il faut voir cette caméra comme une pellicule 35mm, avec ses avantages comme ses défauts », ajoute Christophe, technicien chez TSF en charge de l’étude de la Red One. Si la sensibilité peut varier entre 100 et 2000 ASA, la caméra est normée pour 320 ASA. Elle est donc moins flexible que ses concurrentes en termes de colorimétrie, de sensibilité et de sensitométrie (par exemple, 3 diaph contre 15 pour la Dalsa Origin).


DR

Le 21ème salon mondial de la téléphonie s'est déroulé du 12 au 15 Février dernier à Barcelone. Cet événement mondial a réunit 1 300 exposants pour 60 000 visiteurs. Les thèmes principaux qui ont rythmé ces quatre jours étaient forcément le téléchargement vidéo et la télévision sur téléphone portable. A cette occasion, les participants ont pu découvrir les nouveaux services et les téléphones qui seront proposés dans les prochains mois par les opérateurs. En effet, Sagem a dévoilé un téléphone permettant de recevoir la télévision numérique. Panasonic a, lui aussi, présenté son téléphone télévision, qui autorise cinq heures de programmes sans recharge!!! Le premier téléphone doté d’un écran déroulable adapté à la lecture de livres électroniques a été également été présenté lors de ce salon. Les services de contenus se sont imposés aux opérateurs mobiles lors de ce salon puisqu'un hall entier était consacré aux éditeurs de jeux, de téléchargement de musiques, de sites Web communautaires... Des nouvelles technologies qui font rêver mais qui laissent tout de même un peu perplexe. Laëtitia Grou

Geekeries Un projet surnommé Moon 2.0 À quand des colonies pour un hiver lunaire ? Le Google Lunar X prize, né de l’association de Google et de la Fondation X Prize, récompensera d’une bourse de 20 millions de dollars le meilleur robot d’exploration lunaire, capable de se mouvoir et de transmettre ses images. D’autres prix seront accordés : les aperçus les plus intéressants, les véhicules les plus originaux et les robots ayant parcouru le plus grand trajet, octroieront à leurs créateurs des prix exceptionnels, aux vues des innovations technologiques. Google moon et Google mars étant déjà distribués sur la toile, les automates ouvrent cette fois-ci les portes à nos futurs voyages. La conquête spatiale se vulgarise, en développant de nouvelles technologies qui devraient participer à la réduction du coût du trajet. Les constructeurs du monde entier ont donc quatre ans maximum pour révolutionner la science fiction et faire décoller nos prochains systèmes… d’accueil cybernétique ! F.M.

NBC/Universal and/or Sci Fi

La téléphonie mobile passe au salon


Fanvids Les fanvids à l’heure européenne Depuis maintenant plusieurs décennies, avec une recrudescence significative depuis le développement Battlestar Galactica (2004) des outils informatiques, l’une des activités de fans les plus répandues est le « vidding » ou création de fanvids. Les fanvids consistent à remonter des images d’une série ou d’un film préexistant sur une musique afin de créer une étude de personnage, de couple, d’épisode. Il s’agit d’une activité de fan pour d’autres fans, sans aucun motif commercial. Chaque personne se livrant à cette activité (vidder) reconnaît ne posséder aucun des droits liés aux média qu’il ou elle utilise.

sayer et d’en organiser une [convention], mais cela est surtout du à une impulsivité lors d’un calme jeudi soir. Mais je ne regrette sûrement pas de l’avoir fait, et j’espère bientôt pouvoir annoncer le lieu où notre convention se tiendra », indique-t-elle. Il semble en tout cas probable que cette idée soit une réussite pour la communauté européenne de vidders, qui pourra une fois de plus remercier LithiumDoll pour ses bonnes idées. Natacha G.

Cette activité est pratiquée dans de très nombreux pays, et certaines conventions de fans y sont même consacrées aux États-Unis. Après avoir assisté à l’une d’elles il y a deux ans, la vidder anglaise LithiumDoll, qui est aussi à l’origine d’autres projets, a eu l’idée d’en organiser une au Royaume-Uni, car elle ne trouvait pas d’évènement similaire. La convention, baptisée Vidukon, aura donc lieu cette année (du 24 au 26 Octobre) pour les vidders européens. « J’aimerais avoir une raison sérieuse pour avoir décidé d’es-

Heroes (2006)

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Automates domestiques ou compléments d’humains ? Les machines répondent à l’homme ! Sunny the robot du CES 2008, le Robosapiens V2 des enfants, et inévitablement l’Aibo de Sony, questionnent le rapport aux automates. Les humains consomment de plus en plus de créatures mécaniques qui remplacent peu à peu les traditionnels animaux domestiques d’antan ! Si les chats pouvaient passer l’aspirateur ou permettaient la surveillance en temps réel de la maison via Internet, ils n’auraient pas été suppléés. Parce que les robots le font, eux ! Maintenant, le complétant sous forme de combinaison de force ou décodant ses ordres par reconnaissance visuelle ou vocale, les appareillages apprennent l’humain. Ils peuvent s’avouer diplomates (...), similaires à l’Homme. Le développement des actroids, mi-acteurs, mi-androïdes, est provocant pour le moment. Ces personnages désincarnés se présentent devant nous comme des avatars d’humains, animés. L’ordinateur personnel changera peut-être de forme. Il faut le voir pour le croire. Qui est cybersexuel ? F.M. 26/27

NBC/Universal

RØunis lors de conventions


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Memo: Le Fansub

En théorie, le « Fansub » est l'appellation qui réunit les équipes de traducteurs pour les mangas et la japanimation. Ces équipes mettent ensuite la BD ou l'animation en ligne, et de façon gratuite. Elles ne mettent à disposition que les oeuvres « non-licenciées », c'est-àdire celles dont les droits n'ont pas été achetés par des chaînes de télévision ou des éditeurs dans le pays où ces « Fansubs » officient. En somme, il s’agit de traducteurs qui ne se cantonnent pas aux notions d'audimat, de popularité, ou bien encore de mode. Jouant sur l’ambiguïté légale, elles permettent la pénétration d’un marché pour des séries qui peuvent ensuite trouver une véritable économie en cas de succès. C'est entre autre grâce aux « Fansubs » que l'on doit la réussite de Naruto, de Bleach ou de One Piece à la télévision puisque ce sont eux qui les ont révélés.


es r n e g ga, 3

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En DVD

Seven Eureka ana :K Kondou Edition ka / Kazuma Katao : Jinsei Auteur ieux onen. Tant m eca, Sh . e M : u e iq r n n Ge le de éca 03/2008 enir dans la m veloppé capab e, / 1 2 : ie sort s dé rieus e l'av Date de garçon qui a d e de Robot trè une fille mysté irant c e t è s n p e r u s , lui et le elle, ne e un je , ir u t a n s k e it e e v v r n é e u r o nt Rent ète arid atmosphère. E Renton sans p ui détie sa plan ration q e d e car sur ent surfer sur l' dans la vie de F myseffet, la m era ontre le littérale nce. En ébarqu c d e ia r i c r u u e q o u s 'in ng rtie introve e tout espoir d rder à entrer e t. a g t ba a s ir m s o o a v c au p s de u de a a p e a s v is e a v n pouvoir ekkostate", un G " x u térie

d on Roa ki Embry o : Doki-D ura Edition ajime Yamam H . : Auteur ôjo écologique sa mère 8 trouver étecter h 0 e S 0 r : 2 r e / u r 3 o n 0 Ge r" p 05/ nt d "Dowse sortie : x pouva Date de e a besoin d'un mains spéciau ource d'énergie u en es Sey Eug ers" sont des h th ", la nouvell ande compas o w ir e gr ph pour Les "Do ent, un t le " Se m n le e u m e la force re S ll . r e é e r it is u t n il a a t n u m me e pas à uvé l'hu t la com qui a sa kabah, n’hésit l’extraction e a dans ce er de ontrer gnie, M le monopole ey renc en découdre S . r ie e g S a m u ra i v r r e conse es... ouhaite cette én ion de n qui s ns mystérieus n Gun a m n ia cialisat o F io des rais e Holly Domin Auteur : Socontext mpagnie pour tre Gunm et en co noda Hideki avec la a qui se situe ns sa morale. g d n G en a s re : Aventure / Comba oin a Un m ts / Arts marti ce, du m li o P au K x /GUN ; GORE ; ECHII TAN Heaven Cette animatio akuen G m n dé : Tonka ri omé dal, au commen bute dans le Japon féoEdition igu H ce phén vra u cement de la ré o n a Y : h r c u a e volution industrielle. L rt s l de Aut e shogunat onen ai l'élite. I er (à pa aux méthodes enre: Sh ie : 19/03/2008 alent particuli n'accepte que ultra-violente ement s G s li t tente de répr r i étab o s u t s e n q e c a e s d s é , n e c im er le peuple ly pour assurer Ito lic très r da Dat sa dominatio un pub dans un érite de reste n, Keita e o é is r ç r v g a é a t n g g . Mais, ceci est in écalé. sans compter an lm Un sur les samou rer qu’i ttention, ce m ement d ime etrouve t r ll n e e o s u , x m ) e s e raïs qui lutten n A t d contre l'oppre nale t moyen foque e me una iments. ssion. Organ uver un face à ses sent r tant il est lou ansub est mê mme d’une isés en groupu o cules, chacun r t slie des membres n co té F faire particu mène une doub munau nimatio vie... En journ ndant, et devra le La com r parler de l'a s nom. Cepe , on ée, ils peuven u t êt re commerçan hôtelier ou tiss po san lonté t, eur. La nuit, ils orreur u de vo laisser h e p n u de viennent des as sassins sans re avec se mords, au poin peut . t d'abandonner épées, normal prendre leurs ement sacrées au x yeux de tout mouraï qui se respecte. En eff saet, le progrès n qu'industriel. 'est pas L’ouverture de s frontières a ég permis aux arm alement es à feu de fair e leurs entrées - d'où le titre. au Japon Il n’y a plus de limites morales s'agit de lutter lorsqu'il . Notre héros, puisqu'il y en un, est Ichimat a toujours su, un serveur dans une aube qui devient un rge le jour prédateur impl acable au couc leil. Attention her du so, les images ul tra-violentes et l'hémoglobine les dessins à rendent cette animation tout ce qui en fait d' à fait gore, ailleurs son at trait le plus ju bilatoire. Naïche eau David 28/29


Grille de notation Chasseurs de Dragons, de Arthur Qwak et Guillaume Ivernel. B.B.

R.G.

L'orphelinat, de Juan Antonnio Bayona. L.G.

B.B.

Barême

R.G.

Black Sheep, de Jonathan King. Attention chef-d’oeuvre! B.B.

R.G.

Mr 73, de Olivier Marchal. A voir! I. H.

E.C.

B.B.

Le nouveau protocole, de Thomas Vincent. Pourquoi pas! C. C.

R.G.

Mad detective, de Johnnie To. Bof... I. H.

E.C.

Mon Führer, de Dany Levy. B.B.

I.H.

Daube infâme!

E.C.

Soyez sympa, rembobinez, de Michel Gondry. L.G.

E. C.

I.H.

C.C.

Ben X , de Nic Balthazar. E. C.

B.B..

3h10 pour Yuma, de James Mangold B. B.

I.H.

L.G.




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