Loisirs numériques,
Animation
et
Cinéma
Mensonges d’Etat Le nouveau Ridley Scott
Dossier : Espions, De la réalité à la fiction
édito Sommaire Actus – page 4 à 7 Evénement – pages 8/9 Tableau de chasse – page 10/11 Critiques – pages 12 à 19 Dossier : Le Biopic – pages 20 à 27 1 mois 2 TV – page 28/29 Festival – page 30/21 High tech – page 32/33 Otaku – page 34/35 Home Video – page 36/37
Novembre rime cette année avec élection présidentielle américaine. Tous les regards sont tournés outre-Atlantique. Cinemation magazine n’a pas dérogé à la règle et vous propose un dossier consacré aux espions, à l’occasion des sorties très attendues de Quantum of Solace et Mensonges d’état. Retrouvez également une interview du réalisateur Antoine de Maximy. Ce dernier a pris le pari fou de se faire inviter chez une star dans J’irai dormir à Hollywood. Que de tensions dans l’air ! Novembre est aussi l’occasion de digérer un mois d’octobre chargé d’animation : la Journée mondiale du cinéma d’animation et la Fête de l’animation, l’arrivée de la série Clone Wars sur les petits écrans outre-Atlantique. Et comme nous ne faisons pas les choses à moitié, la Rédaction s’est invitée chez un tueur en série du nom de BBK, mais en est sortie vivante ! De plus, ne manquez pas notre retour sur la polémique de la radio numérique. Car chez Cinemation magazine, notre mot d’ordre est bien celui de la liberté d’expression et de l’information ! La rédaction
Y’a-t-il quelqu’un
En manque d’idée cadeaux pour Noël ? Ne cherchez plus : la Twentieth Century Fox a pensé à vous en publiant, dès le 19 novembre, un DVD et un Blu-Ray d’Alvin et les Chipmunks ainsi qu’un bi-pack comprenant ce long-métrage et Garfield, le film. Au programme de ces trois éditions, des bonus en tous genres, allant des suppléments interactifs aux modules sur les effets spéciaux.
Un zoo newyorkais au Grand Rex Du 19 novembre au 3 décembre, la mythique salle parisienne projette en avant-première nationale La grande évasion. C’est le second volet du film d’animation de la DreamWorks, Madagascar. Et puisqu’une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le cinéma propose en première partie Féérie des eaux, un spectacle son et lumière. Pour tout renseignement, rendezvous sur le site LeGrandRex.com.
Bonnet Blanc et Blanc Bonnet donnent de la voix
Alors que le tournage d’Alice au pays des merveilles de Tim Burton n’est pas encore achevé, Matt Lucas, l’interprète des célèbres Tweedledee et Tweedledum, vient de rejoindre la distribution vocale d’Astro Boy. En cours de réalisation, le film d’animation est prévu en salles le 23 octobre 2009.
© Twentieth Century Fox France
Jamais deux sans trois
a m Ani
pour sauver le super-héros SanGoku ?
A
lors qu’il est officiellement annoncé pour le 8 avril 2009, Dragonball continue d’accumuler de sérieuses difficultés en postproduction. La dernière en date a été repérée sur le site Actors Access. À ce stade plus qu’avancé du calendrier, un avis de casting d’acteurs népalais et tibétains vient d’être publié, dans le but de tourner des prises additionnelles. Cette libre adaptation du célèbre manga éponyme d’Akira Toriyama, réalisée par James Wong, a déjà connu plus d’un rebondissement de cet ordre. Cet été, par exemple, une première bande-annonce Justin Chatwin est San Goku dans officieusement mise en ligne sur la Toile a été Dragonball. accueillit par un tollé unanime. Non seulement de la part des fans de la bande dessinée japonaise mais aussi des autres internautes. A cela s’ajoute une rumeur persistante. Le Twentieth Century Fox songerait à ne plus sortir le film sur grand écran tant le montage resterait catastrophique. Malgré un ferme démenti de la société de production américaine, de nouveaux bruits circulent au sujet d’un éventuel report de date de sortie…
Sept ans de réflexion
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ui se souvient de l’inoubliable Comme chiens et chats ? Pour ceux qui auraient une mémoire défaillante, un rappel s’impose : sorti le 15 août 2001, ce long-métrage allie action réelle et animation par ordinateur. Réalisé par Lawrence Guterman, l’histoire relate la découverte d’un vaccin éradiquant les allergies aux chiens sur fond de lutte entre canins et félins domestiques pour contrôler la terre. Jeff Goldblum, Elizabeth Perkins et Alexander Pollock jouent les rôles en chair et en os. Tobey Maguire, Alec Baldwin et Susan Sarandon prêtent leur voix aux personnages animés. En ce début d’octobre, la Warner Bros. et le Village Roadshow viennent d’annoncer la production d’une suite sous la houlette d’Andrew Lazar en association avec Polly Cohen. D’après le script de Ron Friedman et Steve Bencich, scénaristes de Chicken Little, Brad Peyton réalisera ce second volet en combinant les mêmes techniques que le précédent. Cats & Dogs : The Revenge of Kitty Galore mettra en scène Chris O’Donnell et Jack McBrayer.
recherche du lapin blanc
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epuis le début du tournage commencé en septembre à Plymouth, le nouveau projet du cinéaste américain se dévoile davantage au fil des semaines. Les premières informations concernent le casting de cette interprétation en 3D du célèbre conte de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles. Si le rôletitre est dévolu à une quasi inconnue, la jeune actrice australienne Mia Wasikiowska, les personnages du chapelier fou et de la reine rouge sont interprétés par Johnny Depp et Helena Bonham Carter. Familiers de l’univers poético-fantastique burtonien, ces derniers signent respectivement leur septième et sixième collaboration avec le réalisateur des Noces Funèbres. D’après un script de Linda Woolworten, scénariste de La Belle et la Bête ou encore du Roi Lion, Tim Burton réalise son long-métrage par le biais d’images de synthèse entremêlant performance-capture, photo-réalisme et prises de vue réelles. Cette production Walt Disney Pictures est prévue pour 2010.
Sing again : Everybody was kung-fu fighting
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uccès incontournable de l’été 2008 avec plus de 600 millions de dollars engrangés à travers le monde, Kung Fu Panda aura bel et bien une suite. La sortie est très exactement prévue pour le 23 juin 2011. A l’instar du premier opus, le second volet sera également produit au moyen de la technologie stéréoscopique 3D. Et ce, sous la tutelle de Melissa Cobb. Le scénario sera quant à lui écris à quatre mains par Jonathan Aibel et Glenn Berger. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, la DreamWorks Animations SKG confirme que la distribution originale acceptait de continuer l’aventure, avec entre autres Jack Black et Angelina Jolie. De nouveaux personnages devraient aussi faire leurs apparitions. Autre changement notable : Jennifer Yuh Nelson sera chargée de la réalisation succédant ainsi à Mark Osbome et John Stevenson. En attendant de retourner dans les salles obscures, vous pouvez patiemment guetter les éditions DVD et BluRay du premier film commercialisées dès le 9 novembre prochain en Amérique du Nord.
La Terre du Milieu en 3D ? Actuellement en pleine écriture de son adaptation cinématographique de Bilbo le Hobbit, Guillermo del Toro vient d’exprimer son intérêt pour le procédé IMAX 3D lors d’une interview accordée au site des fans de Tolkien, TheOneRing.net. Toutefois, le réalisateur mexicain précise qu’il est encore trop tôt pour s’interroger sur une éventuelle utilisation de ce format pour ledit long-métrage.
Ultime rebondissement pour les Goonies Bonne ou mauvaise, voici la dernière nouvelle officielle concernant une éventuelle suite aux aventures de Mickey, Brand, Bagou, Choco et les autres : il n’y en aura certainement pas. Richard Donner, lors d’une interview accordée au magazine américain Variety, a déclaré que la Warner avait apposé un veto absolu au projet. Les raisons d’une telle décision sont pour le moment obscures…
Rubrique Actu réalisée par Katia Dufourmont & © 2005 DREAMWORKS ANIMATION.
n o i a t Tim Burton est à la
4/5
Un nouvel ami pour Iron Man Terence Howard est remplacé par Don Cheadle pour le rôle du lieutenant-colonel Jim Rhodes dans le second volet des aventures du superhéros, vendeur d’armes et playboy milliardaire. Même si aucune information n’explique les raisons de ce changement, certaines rumeurs affirment qu’un désaccord salarial entre l’acteur d’Hustle & flow et la production serait à l’origine de cette décision.
Du rire aux larmes Après avoir considéré Steven Spielberg et Paul Greengrass, DreamWorks pense à Ben Stiller pour la réalisation du drame The trial of the Chicago 7. D’après le script d’Aaron Sorkin, scénariste de La guerre selon Charlie Wilson, le long-métrage raconte le procès des Chicago 7. Ces militants anti-guerre du Vietnam et autres représentants de la contre-culture américaine en 1968 étaient présents lors d’une manifestation violemment réprimée par les forces de l’ordre.
A
près avoir filmé le fantastique sous l’angle des esprits et autres fantômes, le réalisateur de L’orphelinat s’apprête à le remettre en scène du point de vue, cette fois, d’une épidémie de violence. Le roman de David Moody, Hater décrit un monde où des hommes aussi normaux qu’ordinaires sont infectés par un virus. Celui-ci les amène à commettre des meurtres d’une brutalité vicieuse sans le moindre mobile. A l’orée de cette vision apocalyptique, les sociétés se désagrègent lentement en se scindant en deux catégories, les haineux et les victimes. Toute idée de confiance devient dès lors vaine puisque chacun peut aisément basculer dans l’une ou dans l’autre. D’après le script de Glen Mazzaro, scénariste de la série The Shield, ce long-métrage est le premier projet du cinéaste espagnol dans la langue de Shakespeare. Produit par Guillermo del Toro et Mark Johnson, le tournage devrait débuter courant de 2009 entre les Etats-Unis et l’Espagne.
© Warner Bros
Décidemment, rien ne va plus pour Richard Donner. Le réalisateur des quatre premiers opus des aventures de Martin Riggs et Roger Murtaugh vient d’annoncer dans le Los Angeles Times que personne ne l’avait contacté pour ce cinquième volet et que Mel Gibson refuse toute participation à ce projet. Reste donc à savoir comment le producteur Joel Silver compte se sortir de ce mauvais pas…
Juan Antonio Bayona
Le réalisateur Juan Antonio Bayona.
Science-fiction, quand tu nous tiens !
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© 2007 Universal Studios. ALL RIGHTS RESERVED
L’Arme Fatale 5 sérieusement compromise
L’acte gratuit d’après
é n i C
u mois de juin, Cinemation Magazine annonçait le retour de Ridley Scott au genre qui a fait son succès avec Le Meilleur des mondes. A la mi-octobre, le réalisateur d’Alien semble persister dans cette voie ainsi que l’illustre son nouveau projet. Il prépare une adaptation cinématographique de The forever war, le premier volet de la trilogie éponyme de Joe Haldeman. Décrit par le cinéaste britannique comme une œuvre épique de science-fiction à la croisée « de l’Odyssée et de Blade Runner ». Le long-métrage raconte le retour difficile sur Terre, après plus de vingt ans, de WilRidley Scott sur le tournage d’American Gangster. liam Mandella, un soldat combattant sur le front vietnamien. Malheureusement, il est téléporté dans l’espace pour participer à une guerre contre les extraterrestres… Produit par la société de production du metteur en scène en personne, Scott Free, le film n’a, à l’heure actuelle, pas de date de tournage et encore moins de sortie prévues. Enfin, aucune information concernant la distribution artistique n’a été communiquée.
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L’incursion historique de Quentin Tarantino
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© 2008 Universal Studios. ALL RIGHTS RESERVED
lors que son tournage épique a débuté le 13 octobre en Allemagne, le nouveau long-métrage du réalisateur de Pulp Fiction continue de faire l’objet de nombreux rebondissements. Les premiers du mois concernent le casting sans cesse évolutif. Outre les prestigieuses têtes d’affiches (à savoir Brad Pitt, Diane Kruger, Mike Myers et Mélanie Laurent), le metteur en scène de Reservoir Dogs vient d’engager trois actrices françaises : Julie Dreyfus (Kill Bill), Anne-Sophie Franck et Léa Seydoux (toutes deux vues dans Mes Copines). Seront également de la fête deux acteurs américains, Michael Bacall et Omar Doom (préPremière photo inédite du tournage d’Inglorious sents dans Boulevard de la Mort – Basterds avec Brad Pitt en tête d’affiche. un Film Grindhouse). Enfin, le cinéaste américain a aussi annoncé avoir légèrement changé l’intitulé de son film d’Inglorious Bastards pour Inglorious Basterds. Même si aucune explication officielle n’a été formulée, il semblerait que le premier titre correspond déjà à une série B italienne des années soixante-dix dont l’action se déroule également durant la Seconde Guerre mondiale. Quand les grands esprits se rencontrent…
J’ai entendu dire que tu peins des maisons…
P © U.I.P. - Tous droits réservés
lus de dix ans après le mémorable Casino, Scorsese s’apprête à mettre en scène l’inoubliable interprète de Jake La Motta dans un film sur le crime organisé. D’après le script de Steven Zaillian, scénariste d’American Gangsters et de Gangs of New-York, le long-métrage est une adaptation d’un livre de Charles Brandt. Œuvre relatant son amitié avec le tueur à gages Franck Sheeran peu avant son décès en 2003. Intitulé I heard you paint houses, le titre fait référence au code mafieux pour demander ou témoigner de l’exécution d’un “travail”. Franck Sheeran est soupçonné d’être l’auteur d’une vingtaine de meurtres nonélucidés dans le milieu de la Mafia. Celui surnommé The Irishman aurait confessé à l’auteur l’assassinat (officiellement non résolu) du syndicaliste des camionneurs américains, Jimmy Hoffa, commandité par le parrain de la pègre d’alors, Russell Bufalino. Produit par Martin Scorsese et l’équipe de Tribeca, dont Robert de Niro et Jane Rosenthal, ce projet marquera la neuvième collaboration du mythique duo Martin Scorsese et Robert De iro sur le formé par le cinéaste et l’acteur. tournage de Les Nerf à vif.
L’éclectisme selon Steven Soderbergh Nouveau projet pour le réalisateur du dyptique consacré au Che : il s’agit d’une comédie musicale en 3D sur Cléopâtre. Catherine Zeta-Jones est pressentie pour tenir le rôle-titre et Hugh Jackman pour celui de MarcAntoine. La musique sera composée par Robert Pollard du groupe indépendant de rock indépendant, Guided by Voice. Aucune date de tournage n’est pour l’heure annoncée.
LE CHIFFRE DU MOIS
150 000 euros C’est la somme
réclamée par Paul Lederman à la
société de production de Coluche
pour dommages et
intérêts. A l’origine de cette assignation en référé,
l’utilisation du
sous-titre l’histoire d’un mec appartenant à l’ancien manager de
l’humoriste.
6/7
A la mode
Ca s’anime dans toute la France !
Une nouvelle fois cette année, il a été très difficile de ne pas trouver son bonheur avec la programmation de la Fête de l’animation 2008.
riche et très nuancée ; ce qui était le cas dans cette rétrospective dédiée à Sun Xun.
Tour du monde de l’animation
La fête à la maison
La Fête de l’animation était également internationale. En association avec les "voûtes" qui organisaient le festival Shadows, les spectateurs ont eu l’occasion de s’immerger dans le monde de l’animation indépendante chinoise. Les courts métrages de Sun Xun ont parfois pu perturber certains spectateurs par leur noirceur et la répétition de thèmes restreints. Il semble pourtant que l’animation qui s’intéresse à l’actualité et à une culture lointaine soit une approche
Il était aussi possible de participer à cette fête sans même sortir de chez soi ! ShortsTV a bouleversé sa programmation en offrant tous les jours des courts-métrages à ses spectateurs. En effet, la chaîne des courtsmétrages ne pouvait pas se permettre de rater cet événement grandiose qui a regroupé et coordonné tous les acteurs et diffuseurs de l’animation en France comme de l’étranger. Quant à Michel Ocelot, l’invité d’honneur, il a voyagé dans toute la France durant ces quinze jours de fête. Le réalisateur a présenté ses films, ses techniques et a même délivré une leçon de cinéma (PoitouCharentes). Beaucoup de projections, de rencontres ont eu lieu, notamment avec des élèves de tous âges, dans la Maison d’arrêt de Rennes ou dans de nombreux cinémas. Juliette Angotti
Petite histoire d’une grande fête
C’est en 2002 que l’aventure commence. Depuis cette année-là, les férus d’animation se réunissent le 28 octobre à l’occasion de la journée mondiale du cinéma d’animation. Elle a été initiée par l’Asifa (Association Internationale du Film d’Animation), lors de la première projection publique du Théâtre optique d’Émile Reynaud au musée Grévin, à Paris. En 2004, devant l’ampleur du succès de cette journée, l’AFCA (Association Française du Cinéma d’Animation) décide de prolonger les festivités pendant deux semaines. La France aime l’animation. Elle est aujourd’hui le premier pays européen producteur de cinéma d’animation et le troisième mondial. L’édition de la fête de 2007 recense d’ailleurs près de 80 000 visiteurs ayant participé en France aux 400 événements organisés. Ce rendez-vous a la particularité d’être présent dans les petites comme dans les grandes villes. Histoire de faire profiter à tous des plaisirs de l’animation. Ce qui est une sorte de philosophie pour les organisateurs. Petits ou grands peuvent donc y trouver leur compte lors de cette grande fête ! Cécile Chandran
© Paul Driessen
D
e la nuit dédiée à Svankmajer à la projection de courts-métrages de Barry Purves ou encore les rencontres avec Michel Ocelot, père de Kirikou, cette grande fête a charmé ses spectateurs par la diversité de ses programmes et la multiplicité des lieux concernés. C’était l’occasion de découvrir de petites salles charmantes comme "le salon des arts " proche de Belleville. La quinzaine de spectateurs rassemblés sous une verrière et entourés de livres se sont sentis presque comme
chez eux. Dans tous les lieux, l’ambiance était sympathique et conviviale !
Vignettes d’un film proposé durant la fête : Le Garçon qui a vu l’iceberg.
© Emilie Sengelin, Ecole de la Poudrière
animée
Extrait de Bouts en train.
A l’unisson pour l’animation Créée en 2002, c’est le 28 octobre qu’a eu lieu la Journée mondiale du cinéma d’animation dans la trentaine de pays membres de l’Asifa. Le principe de cette journée est de promouvoir le cinéma d’animation par diverses actions, prolongeant ainsi la mission que l’Asifa s’est donnée à sa création en 1979. journée) ont ainsi été proposés en provenance des cinq continents. Les programmes de par le monde Petit détour sur quelques programmes. A Meknès, c’est l’institut français qui a organisé des ateliers pour enfants, animés par des professionnels marocains. L’office national du Canada a relayé l’événement en organisant « Animez-vous ! » (du 22 octobre au 9 novembre), une tournée de projections publiques dans treize villes du pays. A Atlanta, des rencontres avec
des professionnels ont eu lieu à l’auditorium du High Museum’s Hill. Pendant une journée, les cœurs des amoureux de l’animation ont donc vibré à l’unisson. C. Guthleben
© Michel Ocelot
E
changes à l’honneur… Comme chaque année, la conception de l’affiche de la journée a été confiée à un grand nom du monde de l’animation. Pour l’édition 2008, le visuel a été créé par Michel Ocelot, puis adapté aux différents pays participants. Depuis 2005, l’événement a pris une nouvelle tournure et un aspect réellement international. En effet, l’Asifa a mis en place un système d’échange de programmes entre les pays participants. En 2007, 26 programmes gratuits (car libres de droit durant cette
Le Prince Azur.
©Afca
Rencontre avec Michel Ocelot Génie modeste de l’animation
française, Michel
Ocelot était invité Michel Ocelot, à Chatillon en Vendelais.
d’honneur de l’événement.
Retour sur une carrière talentueuse. Cinemation-Magazine: D’où vous est venu ce goût pour l’animation ? Michel Ocelot : J’ai commencé très tôt, à l’âge où l’on sait tenir un crayon, en gribouillant, en jouant, en dessinant et en bricolant sans arrêt. Ce que je fais aujourd’hui, je le faisais déjà quand j’avais 10 ans. C.M. : Avez-vous une technique de prédilection ? 2D,
papier découpé, etc… M.O. : Oui et non. On considère souvent que ma technique de prédilection est celle du manque d’argent. J’ai fait du papier découpé et de la silhouette parce que je ne pouvais pas me payer autre chose. Je me suis mis à la 3D parce que tout d’un coup, j’y avais accès. Mais j’aime les techniques simples, et j’ai envie d’y revenir, surtout après l’énorme machine d’Azur et Asmar. Ce fut une aventure extraordinaire. L’enregistrement numérique a permis d’avoir un rendu instantané du travail et de retoucher des éléments sans tout remettre en cause. Mais malgré tout, on n’est pas aussi libre qu’avec le dessin pur, c’est pour cela que j’ai l’intention d’y revenir. C.M. : Quels sont vos projets ? M.O. : J’ai un projet d’animation de silhouette pour la télévision, dans la continuité de Princes et Princesses. Ce ne sera pas du papier découpé numérique 2D, mais je conserverai la même simplicité. J’ai aussi l’intention de faire trois moyens-métrages en animation, avec des techniques différentes, pour le cinéma. C’est seulement après que j’envisagerai de refaire un long-métrage pour tout public, en numérique 3D. Propos recueillis par Ben Brungal 8/9
© A de Maximy / Bonne Pioche
& telle est la devise d’Antoine de Maximy. Ce voyageur HD a
réalisé une série documentaire
pour la télévision : J’irai dormir
chez vous. Un programme qui
l’a pousser à parcourir le globe avec pour seule compagnie
trois caméras qu’il porte sur lui
en permanence. Un périple pas comme les autres puisque le voyageur/réalisateur s’invitait à dormir chez les habitants des pays qu’il traversait.
De voyages en rencontres, Antoine de Maximy débarque aujourd’hui sur les écrans avec un road-movie à son image : J’irai dormir à Hollywood. Cinemation-Magazine : Depuis 2004 vous réalisez le programme J’irai dormir chez vous pour la télévision. Comment vous est venue cette idée, ce concept de documentaire si particulier ? Antoine de Maximy : Il y a plein de raisons à ce choix. Avant, je faisais des documentaires avec des gros moyens
sur des gens plutôt exceptionnels. Avec ces gens-là, j’ai plongé en sous-marin, je suis monté dans des montagnes, je suis descendus dans des volcans… Du coup j’avais envie de faire des documentaires sur des gens plus normaux. J’avais aussi envie de m’affranchir des chaînes télévisées qui ont pas mal d’argent et qui ont des idées précises des films qu’elles veulent diffuser. J’avais aussi envie de filmer un monde que l’on voit rarement en télévision. En général, les rencontres des programmes télé commencent par une prise de contact par la production. Et bien moi c’est l’inverse, je commence à filmer quand je rencontre les gens et ensuite je leur parle de la télé.Les rencontres sont beaucoup plus authentiques. Comme j’avais été cameraman, réalisateur, ingénieur du son, je me disais que je pouvais faire quelque chose
tout seul aussi. C.M. : Etre à la fois réalisateur, acteur, technicien n’est-ce pas compliqué ? Qu’est-ce que ça apporte comme libertés et comme difficultés ? A.d.M. : Ça apporte plein de difficultés ! Il faut savoir tout gérer en même temps : l’image, les rapports humains, le voyage lui-même. Mais le fait d’être tout seul fait qu’on est mieux accueilli. Les gens sont moins impressionnés par la caméra. Ça change beaucoup de choses, au final, les rapports en sont plus naturels ! C.M. : Votre équipement numérique, les minis-caméras que vous portez sur vous semblent pratiques pour filmer vos voyages. Où les avez-vous trouvées ? Est-ce un prototype ? A.d.M. : Ces caméras-là s’appellent des paluches. Comme je voulais ren-
© A de Maximy / Bonne Pioche
« Quand rien n’est prévu, tout est possible »...
CV (Sélectif)
Reporter de guerre notamment pour le conflit du Liban dans les années 1980. Réalisateur de reportages d’aventure pour le magazine France 2 : Les carnets de l’aventure. Présentateur d’Animal Zone, Zone Sauvage, Emmenez-moi, Les Nouveaux Mondes, ou Au delà des dunes… Réalisateur de nombreux documentaires : 1995 : Le gaz mortel du lac Nyos 1997 : Dans le secret des glaces 1998 : La civilisation perdue du Rio La Venta 1999 : Néblina 2002 : Madagascar, l’odyssée des cimes 2003 : Nyiragongo, un volcan dans la ville 2004 : J’irai dormir chez vous, une série de carnets de voyages diffusées sur les chaînes Voyages, Canal +, France 5, BeTV et RTBF.
C.M. : Après tant d’aventures, de rencontres, qu’avez-vous appris sur l’humain ?
A.d.M : Ce que j’ai appris c’est que la plupart des gens sont contents de rencontrer d’autres gens qui viennent de loin et d’échanger avec eux. Il y a une constante sur la planète, c’est que les gens souhaitent élever leurs enfants correctement, ils désirent être heureux et passer des bons moments avec leurs amis. Et c’est bien dommage qu’il y ait parfois une méfiance des uns envers les autres. Aller à la rencontre de l’autre au final, c’est très simple. C.M. : Après cette aventure sur grand écran, quels sont vos projets, allez-vous continuer J’irai dormir chez vous ? A.d.M. : J’ai encore trois épisodes à tourner pour la télévision, j’en arriverai à un total de trente. Et je pense que je vais arrêter là. En réalité je n’en sais rien du tout. Rien n’est bien clair. Pour le cinéma, j’ai plein de projets, mais il n’y a encore rien de sûr. Je n’ai rien décidé encore. Même si J’irai dormir à Hollywood marche, est-ce que cela mérite d’en faire un deuxième ? Je n’ai absolument aucune réponse à toutes ces questions pour le moment. Propos recueillis par Laëtitia Grou J’irai dormir à Hollywood d’Antoine de Maximy. Sortie en salles le 19 novembre.
© A de Maximy / Bonne Pioche
contrer des gens, je voulais pouvoir fil- mement fort qu’il a avec le cinéma me mer en étant relativement disponible. semblait parfait pour un long-méJe savais que ces petites caméras exis- trage. taient, j’ai alors contacté les fabricants. Ils m’ont bricolé ce dispositif et nous C.M. : Les séquences du film ont été avons fait quelques choisies au montage essais qui se sont avésur les trois mois de « Je suis parti penrés tout à fait tournage. Qu’est-ce dant trois mois avec qui a guidé votre concluants. choix ? trois caméras qui C.M. : Ce genre de tournaient tout le captation de A.d.M. : Je suis parti l’image pour les pendant trois mois avec temps. » films de cinéma est trois caméras qui tourrare, pourquoi être naient tout le temps. passé de la télévision au cinéma ? Après le visionnage de toutes les séquences, l’idée était de garder les séA.d.M. : Le choix du cinéma, c’était quences qui marchaient le mieux. J’ai pour faire un vrai film, un vrai road- construit mon film de manière à ce movie de 120 min. Avec J’irai dormir qu’il soit très varié et en même temps chez vous j’ai visité des centaines de très représentatif du voyage que j’ai pays. J’avais envie de prendre plus de fait. temps pour les Etats-Unis… Pays du cinéma. C.M. : Quel est le moment le plus marquant de ces trois mois de tourC.M. : Justement, pourquoi avoir nage ? choisi le territoire américain ? A.d.M. : Il y a eu plein de moments A.d.M. : Parce que, selon moi, c’est un marquants ! Mais l’expérience de la pays qui mérite plus qu’un programme Nouvelle Orléans dans les mauvais court. Il demeure très riche en diver- quartiers fait partie sans aucun doute sité culturelle. Et puis le rapport extrê- des moments qui m’ont le plus frappé. Je ne savais pas ce qu’il pouvait se passer, pour moi, pour le matériel. Je ne savais plus du tout où se trouvaient les limites de ces gens.
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©2008_Warner_Bros__Pictures
Mensonges d’état, de Ridley Scott. Sortie le 5 novembre.
Au nez et à la barbe…
o i p s E
e g a n n
DR
L
e nouveau film de Ridley Scott (Gladiator, American Gangster), Mensonges d’état, est un long métrage des plus sombres et des plus sérieux. Roger Ferris (Leonardo DiCaprio) est un agent de la C.I.A. basé au MoyenOrient travaillant sur plusieurs missions d’infiltration. Elles vont l’amener à côtoyer de très près le milieu du terrorisme islamiste. Ce film se place à l’opposé des traditionnelles productions d’outre-Atlantique et de leur vision manichéenne (gentils Américains contre méchants terroristes). Dans Mensonges d’état, les traîtres ne
sont forcément ceux que l’on croit. Les Américains sont barbus et l’aide ne vient pas toujours de son propre camp. La vision de Scott est sombre, violente (parfois trop) et sans concessions. Tous les stéréotypes du film d’espionnage sont présents : écoutes téléphoniques, poursuites, enlèvements, tortures, fusillades, explosions. Visuellement, rien d’exceptionnel, ni d’innovant. La caméra bouge dans tous les sens, suit les déplacements des personnages, subit les déflagrations des explosions. Les scènes dans le désert sont magistralement survolées en hélicoptère équipé d’une wescam. La wescam est une caméra située dans une boule motrice accrochée au flanc de l’appareil. Grâce à elle, les perspectives aériennes sont impressionnantes. De plus, Leonardo DiCaprio démontre dans ce rôle tout son talent d’acteur. Il a pris de l’âge, de l’épaisseur et de la profondeur. C’est un acteur dont la palette de jeu ne cesse de se développer, pour se rapprocher toujours plus de ses illustres aînés. Cécile Guthleben
Mon espion préféré, de George
Gallo. Sortie le 5 novembre.
Une comédie peu originale et sans surprise
M
arty Durand (Meg Ryan) est en pleine crise d’adolescence de la quarantaine. Après avoir été obèse et malheureuse, elle est aujourd’hui une femme sexy et contente de l’être. Tant et si bien qu’elle profite de ses charmes pour séduire toute la population de Shreveport. Mais quand elle rencontre le beau Tommy (Antonio Banderas), c’est l’amour qui frappe à sa porte… Dommage ! C’est un truand, spécialisé dans le vol d’œuvres d’art. Heureusement que le fiston de madame (Colin Hanks) veille au grain, en bon agent du FBI…
George Gallo ne fait pas vraiment mouche avec Mon espion préféré. On y trouve un brin d’humour, certes, élément toujours agréable. Malheureusement, l’originalité n’est pas là. Ce film pourrait s’ajouter à la (trop ?) longue liste de comédies américaines romantiques un peu puériles. Alors c’est vrai, il y a Meg Ryan et Antonio Banderas pour se rincer l’oeil. Mais de tels acteurs auraient sans doute mérité des rôles à la hauteur de leur talent. Ils peinent d’ailleurs souvent à le montrer ici, tant le scénario est léger et banal. Les couleurs sont même étranges, comme
si le film avait été tourné dans les années 80. Mais après tout, pour une soirée de filles déprimées entre copines, ce film pourrait faire un divertissement passable. Tant qu’elles ne sont pas trop difficiles… et pas trop âgées. Cécile Chandran
Max Payne, de John Moore. Sortie le 12 novembre
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ax Payne (Mark Walhberg) est un flic qui cherche à venger la mort de sa femme. Toutes ses pistes se soldent par la mort mais possèdent un point commun : un étrange tatouage d'ailes. On peut craindre le pire d'une adaptation d'un jeu vidéo (Resident Evil, Lara Croft...la liste est bien longue !). Le film de John Moore s'avère décevant. Après une entrée en matière alléchante avec un décor new-yorkais délabré et une belle imagerie tirée des films noirs, on retombe vite dans du calibré vite oublié.
Le transporteur 3, de Olivier Megaton. Sortie le 26 novembre.
Voyage à haut risque
E
t de trois ! Après quelques accidents de la route dans Death Race, (voir Cinemation Magazine d’octobre) Jason Statham rempile pour un autre voyage à haut risque dans le rôle du transporteur Franck Martin. L’acteur est décidemment devenu une figure incontournable des films d’action sur roues. Au programme de ce road trip signé Olivier Megaton, violence, mystères et cascades. Dans ce volet, le colis à transporter comporte une jeune Ukrainienne et deux sacs. Départ prévu de Marseille en direction d’Odessa. Qui est cette personne et que contiennent ces deux sacs ? Franck ne le sait pas. Son objectif reste simple : les emmener à bon port. Mais que trouveront-ils sur leur route ? Embûches, ennemis et peut-être quelques embouteillages. Mais au volant de sa désormais célèbre BMW noire, l’ennui n’est pas prévu au programme. Après quelques déconvenues judiciaires avec la presse, Luc Besson ne cesse pas de faire parler de lui. Sa maison de production Europacorp continue de servir au public des gros
L'histoire tourne court, les personnages secondaires sont inexistants (un personnage féminin expédié et l'autre inutilisé) et les clichés tombent comme la neige obsédante et très photogénique. On regrette que les Walkyries, créatures fantasmagoriques ne soient pas plus exploitées car elles sont le prétexte de séquences sortant du lot. Même les scènes d'action ne sont pas très impressionnantes pour quiconque a vu plus de deux films de Hong-Kong. Le "morceau de bravoure" dans l'entrepôt finit même par être risible et la révélation du traître ne surprend personne. S'il n'est pas catastrophique, Max Payne est loin de la réussite d'un Silent Hill. G. S.
Action
budgets spectacles. La série du Transporteur a déjà rapporté 130 millions de dollars. Ce troisième épisode devrait sûrement connaître le même destin que ses aînés : une mauvaise critique mais beaucoup d’entrées… C. C. © 2008 EUROPACORP-TF1 FILMS PRODUCTION-GRIVE PRODUCTIONS-APIPOULAÏ PROD
20th century fox
Payne à convaincre…
12/13
© 2008 Universal Studios. ALL RIGHTS RESERVED
L’échange, de Clint Eastwood. Sortie le 12 novembre
Analyse percutante de l'espionnage moderne
R
ares sont les réalisateurs capables d’émerveiller, d’émouvoir le public à chaque film. Clint Eastwood en fait partie. Son nouveau longmétrage est bel et bien à la hauteur des espérances. Ce drame d’époque relate une histoire vraie. Celle de Christine (Angelina Jolie), mère
célibataire, qui découvre en rentrant chez elle que son fils a disparu. Après plusieurs mois d’enquête, la police de Los Angeles lui annonce qu’ils ont retrouvé son fils. Seul problème, Christine sait que cet enfant n’est pas le sien. S’en suit un périple tumultueux, où violence, corruption, abus de pouvoir et meurtres en série s’entremêlent. Dès les premières images, le talent du maître saute aux yeux. Des plans construits méticuleusement s’enchaînent dans une mise en scène sans faille. Du
capitaine de police brutal (Jeffrey Donovan), au pasteur dénonçant la corruption politique (John Malkovich), tous les personnages sont incarnés à la perfection. La belle Angelina sur qui repose en grande partie le film, s’assure enfin un rôle à la hauteur de son talent. Le réalisateur de Million Dollar Baby signe une fois de plus un film surprenant, accrocheur et envoûtant, où les diverses intrigues s’unissent dans une symbiose parfaite. L’Echange est un chef-d’œuvre surprenant, aux multiples facettes. B.B.
Rockn’rolla, de Guy Ritchie. Sortie le 19 novembre.
Qui veut la peau du Rockn’rolla?
À © studio canal
Londres, il y a “le” boss. Celui que tout le monde craint et qui a le dernier mot sur tout. Celui à qui il faut graisser la patte pour obtenir quoi que ce soit. Celui qui a droit de vie ou de mort sur vous. Et ce n’est pas le maire de la ville, c’est Lenny Cole, trafiquant “old school”, genre parrain à la british. Mais ce cher Lenny se fait vieux et la relève est prête à reprendre la main. Ce qui n’est pas vrai-
ment au goût du papi. À Londres, il y aussi “ le” rockn’rolla. C’est une espèce rare, entre rockeur, drogué, armé, tombeur, et causeur de troubles comme de bien entendu… Attention aux problèmes. Guy Ritchie présente avec ce film un nouveau tableau de la vie des gangsters de Londres. Le style a évolué depuis Arnaques, crimes et botaniques. Les plans sont plus modernes, plus fantaisistes. Le tout au service de l’histoire, sorte d’hommage au Londres d’aujourd’hui. De bonnes choses sont à retenir de ce film. Les acteurs ont visiblement bien du plaisir à jouer les truands avec humour. L’argent, la drogue, les arnaques, la recette est la même, mais les codes ont changé. Et Guy Ritchie semble avoir vieilli. La puissance narrative qui faisait de Snatch un diamant taillé sur mesure n’est plus là. L’intrigue et les relations entre les personnages ne sont plus aussi bien ficelées. Le rythme est irrégulier, et l’action souffre de quelques lenteurs qui peuvent faire décrocher le public. N’en reste pas moins un bon moment très rock'n'roll avec une B.O. fort sympathique… Cécile Chandran
© Metropolitan Filmexport
Saw V. Réalisé par David Hackl. Sortie le 5 novembre
Puzzle infernal
L
e machiavélique Tueur au puzzle est à nouveau de retour dans le cinquième épisode de la saga Saw, entamée en 2005. Aux commandes de ce nouvel opus, le cinéaste David Hackl, dont c’est la première réalisation. Il a toutefois déjà travaillé sur les trois Saw précédents. Au casting, trois nouveaux venus, familiers des films d’horreur, font leur entrée : Mark Rolston, Julie Benz et Meagan Good. Cette fois-ci, il semble qu’Hoffman soit le seul héritier du pouvoir du Tueur. Si le film est censé résoudre des énigmes restées en suspens, il promet d’être encore plus effrayant. Les pièges mis au point sont, semble-t-il, encore plus sadiques… Les âmes sensibles passeront donc une nouvelle fois leur chemin. Même si la psychologie très complexe du Tueur au puzzle peut se révéler d’un grand intérêt, de nombreux spectateurs risquent d’être dégoûtés par la violence. Ce qui n’empêchera sûrement pas ce cinquième volet de retrouver le public qu’il avait acquis au cours des trois dernières années. Les quatre premiers films ont en effet rapporté plus de 550 millions de dollars au studio de production Lionsgate ! Cécile Guthleben
The Broken, de Sean Ellis. Sortie le 26 novembre.
Pluie, miroirs et hémoglobine dire qu'avant de passer derrière la caméra, M. Ellis était considéré comme l'un des dix meilleurs photographes anglais. Les nombreux plans de Londres ne viendront pas démentir l'info. Côté acteurs le Melvil Poupaud national est de retour dans un rôle de "french lover" à l'accent impossible, accompagné de Lena Headey (300, Les frères Grimm). Cette dernière, un brin mono-expressive, cherche à retrouver la mémoire suite à un accident de voiture provoqué par une étrange apparition. Tout y est pour séduire l’amateur
de thriller tendance horreur, et celui qui l’accompagne sera peut-être agréablement surpris. Caroline Musso
© 2008 gaumont
A
près Cashback, premier film de Sean Ellis en 2007, débarque dans les salles un second opus plus… sanglant. Dans The Broken, psychologie et invasion de l’esprit sont une fois de plus les sujets de prédilection du réalisateur. Avec un scénario assez minimaliste (qu'y a t-ilvraiment de l'autre côté du miroir ?), pendant 90 minutes les réels acteurs sont surtout la musique et les bruitages. Et ce n’est pas en se cachant les yeux mais plutôt les oreilles que les peureux se rassureront. Car c’est le réalisme des sons le plus terrifiant. Malgré des facilités (on n'échappe pas à la fameuse "scène de douche"), l’esthétisme du film est captivante. Il faut
14/15
© david Koskas
Vilaine, de Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit. Sortie le 12 novembre.
Affreuse, sale et méchante
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r à la f
rança
©SND
P
our leur premier film, Benes et Mauduit versent dans le franchement politiquement incorrect. Vilaine, c’est l’itinéraire de Mélanie (formidable Marilou Berry), une jeune femme pas très jolie mais très – voire trop – gentille qui envoie tout à coup tout balader pour devenir très, très méchante. Bien que ce soit un film de femmes, l’esprit de Vilaine rappelle celui des "buddies movies" de la bande de Jude Appatow, où le trash et la tendresse se mêlent au service du rire. Un rire qui devient parfois grinçant, mais qui fait tellement de bien (notamment lorsque Mélanie s’en prend à un petit chaton innocent ou à un musée de porcelaine animalier) ! L’influence des films américains se fait également sentir dans le soin tout particulier apporté au traitement de tous les rôles, même les plus petits (Frédérique Bel est absolument hilarante). L’intérêt du
film se trouve aussi dans les références (Superman, 24 heures chrono ou Pretty Woman) que les réalisateurs sèment avec l’habilité de les adapter au contexte et l’ambiance de leur film. Si c’est à Vilaine que doit ressembler la nouvelle génération de comédies "made in France", alors tout va bien ! Cécile Guthleben
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Musée haut, musée bas, de
Jean-Michel Ribbes. Sortie le 19 novembre.
Visite guidée par les acteurs
U
ne journée ordinaire, dans un grand musée parisien. Lieu de découvertes, c’est aussi l’occasion pour le public de Musée haut, musée bas de rencontrer de nombreux personnages. Des visiteurs beaufs aux critiques d’art excentriques, en passant par des artistes mégalomanes et le personnel surmené. Une journée quasitypique au musée. Mais c’est le drame quand Dame Nature décide de s’en prendre à la Culture… Jean-Michel Ribbes, créateur de la série Palace, adapte sa propre pièce de théâtre avec une pléiade de comédiens. La structure en scénettes donne la part belle aux acteurs. C’est ainsi qu’on retrouve André Dussolier dans le rôle d’un Ministre de la Culture savoureux, Isabelle Carré en parfaite idiote et Michel Blanc en conservateur on ne plus stressé... Et ça ne s’arrête pas là ! Ce
film est un véritable défilé de célèbres têtes françaises dans une suite de sketches. Mais cette formule a un revers. Certaines séquences sont savoureuses, comme le blues des gardiens de musée avec Luchini. D'autres semblent inutiles ou faciles. Le défilé de vedettes paraît un peu vain à la longue… Toutefois, la version cinématographique de cette aventure permet une timide irruption du fantastique. Cette originalité permet une fin surprenante, sortant du cadre de la pièce filmée. Malgré quelques longueurs, les facéties culturelles des personnages sont amusantes. Ce film reste donc un agréable tableau, à accrocher au mur des comédies originales et sympathiques. Gaëlle Scheid
L’art de la pensée négative, de Bard Breien. Sortie le 26 novembre.
L
’Art de la pensée négative n’est pas l’adaptation cinématographique d’un pamphlet philosophique. D’ailleurs l’affiche à la Wharol est là pour effacer les doutes des plus récalcitrants. Fond rouge criard, slogan prometteur et portrait hilare de l’acteur principal qui allie sagement le geste à la parole : « Fuck them all ! ». À la suite d’un tragique accident, Geirr (Friddtjov Saheim) se retrouve handicapé. N’acceptant pas son état, il perd le contrôle de sa vie. Son épouse, Ingvild tente tant bien que mal de lui redonner goût à la vie. Mais Geirr a sombré dans la haine et se laisse ronger par l’amertume. Le couple fait alors la rencontre d’un groupe de
Po
pensée dite positive. Le concept est relativement simple. Réunis autour d’une spécialiste un tantinet psychotique, des personnes elles aussi victimes d’un handicap, cherchent la solution au bonheur. Mais au lieu de s’aider réellement, ce groupe semble avoir l’effet inverse. Car la pensée positive ne permet pas de partager franchement autour de la souffrance. Les membres du groupe sont forcés de masquer derrière d’hypocrites sourires leur malheur. Quand Geirr refuse catégoriquement de jouer l’homme heureux, la réunion tourne à l’affrontement : pensée positive contre pensée négative.
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DR
L’anti-héros vous salue
Pour son premier film Bård Breien aborde un sujet à priori épineux avec humour et respect. Le format court (1h19) évite les longueurs en faveur d’un rythme grandissant parcouru de surprises … percutantes. Le sujet du handicap, délicat, est traité d’une façon réellement inédite et avec un humour d’une noirceur féroce. Ce film est un vrai plaisir, les acteurs étonnants et le scénario brille par son intelligence. Une réussite que L’art de la pensée négative. Caroline Musso
J’irai dormir à Hollywood, de Antoine de Maximy. Sortie le 19 novembre
À la conquête de l’Amérique !
A
DR
près avoir traversé le monde entier dans sa série documentaire J'irai dormir chez vous, Antoine de Maximy part cette fois de l'est vers l'ouest. Avec pour objectif : la conquête des États-Unis. Le long métrage c’est donc imposé.
C’est en voiture, en train, à vélo ou à pied qu’il parcourt d’immenses distances. Son but : dormir chez une star hollywoodienne. Il ne sait pas qui il va rencontrer, ni comment il va y arriver. Il le dit lui même : “quand rien n'est prévu, tout est possible”. Il part donc seul, équipé de trois caméras filmant son voyage en permanence. Le public suit alors ce héros en chemise rouge aller à la rencontre des “vrais” citoyens d'Amérique. Et c'est sans rendez-vous, spontanément qu’il va à leur rencontre. Elles sont souvent drôles, mais aussi émouvantes voire dangereuses… Le spectateur partage tout, car Antoine de Maximy filme les gens de façon directe et honnête. Ses hôtes oublient la caméra et montrent leurs vrais visages. Un excellent moyen de montrer une image des Etats-Unis plus réelle, plus humaine, à l’instar d’un Michael Moore ou d’un Sascha Baron Cohen avec Borat. Car ici le scénario, c'est la vie et Antoine de Maximy fait profiter le public de ce spectacle, caché derrière la façade des grands mythes. Mais les stars d’Hollywood dans tout ça ? Finalement, elles sont bien mieux dans les films et pas dans celui-là. Björn Feldman 16/17
Dram
Two Lovers, de James Gray. Sortie le 19 novembre.
Trio amoureux, jamais heureux‌
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neth Paltrow. Un rôle en rupture avec sa rÊcente performance dans Iron Man. Avec ce film, James Gray donne une tournure nouvelle à sa carrière, s’affranchissant du carcan dans lequel il prenait le risque de s’enfermer. B.B. Š Wild Bunch Distribution 2008
A
près une sÊrie de films sur les milieux mafieux, le rÊalisateur James Gray prÊsente cette fois un drame sentimental. Une surprise pour le maÎtre amÊricain, qui signe son quatrième film, après Little Odessa, The Yards et La Nuit nous appartient. L’occasion de retrouver pour la troisième fois consÊcutive son acteur fÊtiche Joaquin Phoenix. L’ex-empereur de Rome dans Gladiator campe ici Leonard Kraditor, un jeune homme face à une situation dÊlicate. Alors qu’il est sur le point de se marier, Leonard doit prendre une dÊcision : Êpouser Sandra, la femme plÊbiscitÊe par son entourage ou tout plaquer pour la belle Michelle, sa voisine dont il est Êperdument amoureux. Ce triangle amoureux pose la question des barrières sociales et des origines dans les rapports familiaux. D’inspiration dostoïevskienne, l’intrigue se dÊroule pourtant dans un dÊcor cher au rÊalisateur : Brighton Beach, à Brooklyn. Outre son personnage principal sur qui tout repose, le film est portÊ par un casting de vedettes. Isabella Rosselini, diabolique dans La Mort vous va si bien, joue ici la mère de Leonard, une femme chaleureuse cachant sa noirceur. La sÊduisante Michelle est, quant à elle, incarnÊe par Gwy-
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Aussi en salles
Film4 et Channel 4 en association avec Northern Ireland Screen, Broadcasting Commission of Ireland et Wales Creative IP Fund prĂŠsentent une production Blast! Films
un film de STEVE MCQUEEN
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Hunger
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LIAM CUNNINGHAM
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â&#x20AC;&#x153;La naissance d'un très grand metteur en scène de cinĂŠma.â&#x20AC;? Bruno DUMONT, PrĂŠsident du Jury de la CamĂŠra d'Or
â&#x20AC;&#x153;Un choc artistique. Une force visuelle ahurissante.â&#x20AC;? TĂ&#x2030;LĂ&#x2030;RAMA
â&#x20AC;&#x153;Un film impressionnant, un des plus importants de tout le Festival de Cannes.â&#x20AC;? LES CAHIERS DU CINĂ&#x2030;MA
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STUDIO
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FILM4 et CHANNEL 4 en association avec NORTHERN IRELAND SCREEN BROADCASTING COMMISSION OF IRELAND et WALES CREATIVE IP FUND prĂŠsentent une production BLAST! FILMS â&#x20AC;&#x153;HUNGERâ&#x20AC;? Avec MICHAEL FASSBENDER et LIAM CUNNINGHAM Casting GARY DAVY Producteur ExĂŠcutif ANDREW LITVIN Design Sonore PAUL DAVIES Musique Originale DAVID HOLMES et LEO ABRAHAMS Coiffure et Maquillage JACQUELINE FOWLER Costumes ANUSHIA NIERADZIK Montage JOE WALKER Directeur Artistique TOM MCCULLAGH Directeur de la Photographie SEAN BOBBITT BSC Producteurs DĂŠlĂŠguĂŠs JAN YOUNGHUSBAND PETER CARLTON LINDA JAMES EDMUND COULTHARD IAIN CANNING ScĂŠnario ENDA WALSH et STEVE MCQUEEN Producteurs LAURA HASTINGS-SMITH ROBIN GUTCH RĂŠalisateur STEVE MCQUEEN Š BLAST! FILMS â&#x20AC;&#x201C; HUNGER LIMITED, 2008. All Rights Reserved
Un film soutenu par
La très très grande entreprise, de Pierre Jolivet.
The duchess, de Saul Dibb
Hunger, de Steeve McQueen
Le rĂŠalisateur Pierre Jolivet prĂŠsente avec ce film la bataille que livrent des employĂŠs ruinĂŠs par leur entreprise. Un moment de cinĂŠma inspirĂŠ par les faits dâ&#x20AC;&#x2122;actualitĂŠs tels que le naufrage de lâ&#x20AC;&#x2122;Erika et le procès de Total, ou encore le drame de lâ&#x20AC;&#x2122;usine AZF. Avec Jean-Paul Rouve et Roschdy Zem.
Lâ&#x20AC;&#x2122;actrice Keira Knightley renfile un costume dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpoque. Elle interprète ici lâ&#x20AC;&#x2122;ancĂŞtre de Lady Diana, la duchesse Georgiana Spencer, figure emblĂŠmatique de lâ&#x20AC;&#x2122;Histoire dâ&#x20AC;&#x2122;Angleterre. Femme de caractère, elle fut lâ&#x20AC;&#x2122;une des importantes politiciennes de son ĂŠpoque. La mode des biopics nâ&#x20AC;&#x2122;en finit plus.
1981, en Irlande du Nord. Bobby Sands est un prisonnier politique, un des leaders de lâ&#x20AC;&#x2122;IRA. Les conditions de dĂŠtention sont dâ&#x20AC;&#x2122;une telle violence quâ&#x20AC;&#x2122;il dĂŠcide dâ&#x20AC;&#x2122;entamer une grève de la faim. Ce film noir et violent illustre le terrible combat de prisonniers et gardiens de prison, lors de cette sombre pĂŠriode de lâ&#x20AC;&#x2122;Histoire.
18/19
critique
Tableau des notes UN FILM DE CLINT EASTWOOD ANGELINA
JOLIE
JOHN
MALKOVICH
Pour retrouver son fils, elle a fait ce que personne n´a osÊ. D´après une histoire vraie
L´Êchange
Une analyse percutante de l'espionnage moderne
Avec une erreur de casting flagrante, Max Payne ĂŠchappe de peu au dĂŠsastre.
Oscille entre le stĂŠrĂŠotype et l'originalitĂŠ. A voir pour la performance de Di Caprio.
Lâ&#x20AC;&#x2122;Echange est un chef dâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre surprenant, aux multiples facettes.
Un film en dessous des prĂŠcĂŠdents films de Guy Ritchie. Dommage.
Un scÊnario parfois trop compliquÊ, mais quelques scènes visuellement hallucinantes.
GAĂ&#x2039;LLE BJĂ&#x2013;RN FELDMANN SCHEID
CĂ&#x2030;CILE CAROLINE CHANDRAN MUSSO
LAETITIA GROU
BEN CĂ&#x2030;CILE GUTHLEBEN BRUNGAL
"EBQUBUJPO
/Â EF WJTB
CHANGELING
Des plans vifs, un scĂŠnario choc. Une analyse politique intelligente.
Une comĂŠdie peu originale et sans surprise.
PlutĂ´t sympathiques tous ces mâles en action. Dommage quâ&#x20AC;&#x2122;il y ait trop de longueurs...
Une adaptation -dÊçevante sans aucune prise de risques.
Attention chef-d’oeuvre!
A voir!
Pourquoi pas!
Bof...
Daube infâme!
Amateurs d’humour noir, vous êtes servis.
De l’humour grinçant et des acteurs géniaux. Un vrai moment de plaisir.
Une comédie française drôle… ça fait du bien !
Un documentaire inattendu, un globe trotteur unique et attachant !
Des plans très esthétisés sur un scénario un peu faible.
Etrange adaptation d’une pièce de théâtre. Encore un ovni français.
Visuellement maîtrisé avec une atmosphère angoissante. Mais une histoire trop légère.
La vie est dure mais ce film en fait une belle leçon d’humilité. À ne pas manquer.
Un film inégal mais original
Le scénario de ce film, c’est la vie. Un “road trip” hors du commun!
20/21
L’espion
radiographie d’une figure de cinéma
Depuis les années 60 et l’apparition du personnage de James Bond, les espions sont sur tous les écrans. Cependant, ce stéréotype du cinéma américain a bien plus qu’une quarantaine d’années et symbolise souvent à lui seul l’état d’un pays dans une époque donnée. L’espion est une figure de cinéma complexe et profonde à laquelle est reliée toute une galerie de personnages et de problématiques que nous avons analysés et décryptés pour vous.
Origines du genre Comme bien souvent au cinéma, on trouve les prémices du genre dans la littérature. Ainsi, le roman The Spy de James Fenimore Cooper, paru en 1821, est considéré comme la première œuvre dite d’espionnage. Du côté des films, le genre apparaît en France chez Méliès, en 1897, avec Exécution d’un
espion et aux Etats-Unis avec Lucy Love, girl of Mystery de Francis Ford, en 1914. A l’époque, le héros n’était pas encore un espion professionnel. Il le deviendra peu à peu, au hasard des films. Une vengeance personnelle ou un désir de servir son Etat seront les moteurs. Il faudra cependant attendre les années 30 pour voir arriver un réel renouveau du genre. Le tournant des années 40
James Stewart, dans la version de 1956 de L’homme qui en savait trop.
La Seconde Guerre mondiale a notamment engagé Alfred Hitchcock dans le genre. Avec l’adaptation des 39 marches (1935), roman d’espionnage du début du siècle, Agent Secret (1936), ou encore L’homme qui en sa-
Les clés de la réussite d’un espion loser
© Gaumont Columbia Tristar Films
Chacun son style, mais un point commun rallie les espions losers : l’humour. Retour sur trois célèbres spécimenAustin Power C’est un homme velu et pas franchement beau garçon, mais véritable sex-symbol. Son personnage est une parodie de la série des James Bond. Il est possible de dénicher quelques clins-d’oeil dans ses films : la chanson The look of love, de Burt Bacharach (également jouée dans Casino Royale), les héroïnes du film imitent Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir. Et enfin, le Docteur Denfer ressemble à Ernst Stavro Blofeld, dans On ne vit que deux fois, ou encore au Docteur No. OSS 117 À l’opposé d’un Austin Power, le personnage interprété par Jean Dujardin, Hubert Bonnisseur de la Bath, alias OSS 117, évolue tout en finesse et en élégance. Il est raffiné et séducteur, rappelant un certain La classe selon l’agent OSS 117, Sean Connery… tout aussi patriote et si peu féJean Dujardin. ministe. Cette parodie joue la carte du travail de composition. Les acteurs font briller leur pouvoir comique grâce à un travail de posture, de prononciation. Tout y est passé au peigne fin pour ressusciter ces films d’espionnages des années 60-70, du coup de manchette à la façon du fumer sa cigarette. Quant à Maxwell Smart, de Max la menace, il est une nouvelle figure de la parodie. Ce film est sans doute plus inspiré d’un Mission Impossible que d’un James Bond. En effet, derrière les gadgets ultra sophistiqués et les nombreuses scènes d’action se cache une intrigue peu élaborée. Mais tant qu’il y a de la castagne, et l’humour de Steeve Carell... Longue vie aux losers!
vait trop (1956). L’Amérique tardera cependant à se mettre au film d’espionnage. En effet, une motion de censure avait été déposée par Roosevelt pour empêcher les films sur ce conflit dans un souci de garder de bons rapports avec les puissances de l’Axe. En 1939, une troisième vague de films d’espionnage s’amorce. La production de films du genre explose : elle est multipliée par quatre. L’entrée dans le conflit des Etats-Unis provoque un ordre contraire de Roosevelt, demandant à Hollywood de tout faire pour mettre en avant l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale. C’est dans cet état d’esprit que naît le chef-d’œuvre Casablanca (Michael Curiz, 1942), où les enjeux de l’histoire d’amour entre les protagonistes mettent en danger ... Ingrid Bergman et Humphrey Bogart dans Casablanca.
©Action Cinémas/Théâtre du Temple
L
e film d’espionnage est un genre qui joue sur la paranoïa. Il met en scène, dans un contexte plus ou moins fantaisiste, un héros sensé récupérer des informations vitales pour la politique et souvent la survie de son pays. Ce genre est donc intimement lié à l’état politique et social du pays, voire du continent dans lequel il est produit.
DR
Le film d’espionnage : naissance d’un genre
22/23
De l’espionnage à la propagande A cette époque, des séries de films de propagande apparaissent comme Sky Raiders ou Sea Raiders, qui mettent en scène l’effort de guerre et les méfaits
des espions étrangers infiltrés sur le territoire américain. Ces films traitent d’histoires de sauvetages d’otages, de prisonniers enfermés par l’ennemi, de vols d’informations vitales qui commencent à naître, de codes secrets, ou de menaces invisibles… Des années 40 jusqu’au milieu des années 50, le film d’espionnage est inti-
Politique d’espionnage et espion de la politique
L
es films d’espionnage mettent en scène l’Histoire contemporaine. Utilisant conflits, guerres, machinations, ces films sont construits sur une réalité politique. L’espion, outil de propagande Le cinéma d’esp i o n n a g e émerge aux alentours de la Première Guerre mondiale, en Grande-Bretagne (The German spy peril, en 1914). La figure populaire de l’espion devient un élément récurrent dans les films politiques. De par ses fonctions, un espion fait preuve d’une force de caractère impressionnante. Il ne peut révéler ses activités à personne, ni
mement lié au film de guerre et est en grande partie un cinéma de propagande. Ce qui posera des bases pour l’avenir… Il faudra attendre la Guerre Froide pour voir se renouveler le genre une quatrième fois et immortaliser de grandes sagas de films d’espionnage comme les James Bond…
©UIP
... leurs pays respectifs, ce qui donne au film une dimension de film d’espionnage.
Matt Damon est Jason Bourne dans La Mémoire dans la peau.
avoir de famille comme les autres. Sa véritable famille s’incarne alors dans son pays. Car comment expliquer un tel dévouement, de tels sacrifices ? Un espion est avant tout un homme au service d’un gouvernement. D’où l’engouement de certains hommes politiques, tels que Churchill lors de la Seconde Guerre mondiale, à financer des films d’espionnage ou de guerre. Rien de tel qu’un divertissement pour regagner la confiance d’un peuple inquiet. L’apogée du cinéma d’espionnage Dans les années 60-70, le cinéma d’espionnage est à l’apogée de sa popularité. Guerre Froide, conflits au Moyen-Orient, libération des moeurs, cette époque coïncide avec un désir d’excitation et de suspens de la part des spectateurs. Il y a alors deux styles de films d’espionnage : réalistes (L’espion qui venait du froid, en 1963), ou fantaisistes (la série des James Bond, à partir de 1962). C’est à cette période de l’Histoire que les grandes institutions gouvernementales s’affichent un peu plus au grand jour. Le KGB, la CIA, le FBI… Tous ces organismes des renseignements créent la polémique. Un tournant s’opère alors. L’espion ...
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© 20th Century Fox France
... n’est peut-être pas forcément un ami du citoyen, mais un bras de l’Etat oppressant. Une ramification secrète, manipulatrice. L’assassinat du président J.F. Kennedy par exemple fut un cas représentatif de la force de la CIA. Et les dossiers de ce meurtre sont classés top secret pour encore une cinquantaine d’années… Le film JFK, d’Oliver Stone est un tableau très critique du pouvoir de ces organisations à cette époque. Polémique politique
Tom Cruise dans Lions et agneaux.
Des vilains espions aux dangereux terroristes
A chaque héros, chaque figure emblématique de film de genre correspond un ennemi, ou vilain, qui en est le penchant sombre. Depuis l’archétype des débuts du western, aux codes d’aujourd’hui, le ‘‘bad guy’’ [que l’on peut traduire par ‘‘le sale type’’] a sensiblement évolué. On remarque plusieurs tendances dans le film d’espionnage. La plus évidente est celle héritée du film noir, tout comme le film d’action ou de guerre. Le cinéma hollywoodien, par sa stratégie expansionniste, a toujours su dénicher l’ennemi à abattre : les nazis et les collabos dans les années 40-50 (Correspondant 17, d’Alfred Hitchcock en 1940), puis vinrent les Russes et les communistes pendant la Guerre Froide (Contre espionnage d’André de Toth, 1960). La tendance actuelle est aux viles islamistes et autres terroristes menaçant le paradis de l’oncle Sam. Toutefois, n’est pas vilain qui veut. Mégalomane destructeur (la quasi intégralité des ennemis de James Bond) ou taupe infiltrée, l’ennemi ne représente une menace que lorsqu’il est bien caché. Des barbouzes (Espion, lèves-toi, d’Yves Boisset) et autres tueurs de l’ombre aux traîtres à leurs pays, difficile de faire la différence entre alliés ou ennemis avant la grande révélation finale.
James Bond : un genre à part entière
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réé en 1953 par l'Anglais Ian Fleming, James Bond, le plus célèbre des espions, c’est à lui seul treize romans, plusieurs nouvelles, vingt-trois films, des bandes dessi-
Lois Maxwell, Miss Moneypenny, ici dans L’espion qui m’aimait.
© Rex Features
Les institutions politiques secrètes sont donc source de fantasmes. Elles sont puissantes, intouchables et de fait plutôt effrayantes. Le cinéma sert alors
la cause du citoyen désabusé face aux discours des politiciens. Bon nombre de films d’espionnage récents tendent à dénoncer ce genre de flou politique. La trilogie Bourne, par exemple, illustre les machinations que le public s’imagine réelles. Ou encore, de nombreux films relancent le débat sur les polémiques liées à la guerre en Irak (Lions et Agneaux, de Robert Redford). Dans le monde moderne, les informations fusent, mais la bonne information paraît de plus en plus difficile à obtenir. Et le cinéma semble tenter de décrire cet état de la société, où la confiance du peuple en la politique est constamment remise en cause.
nées, des jeux vidéos, une série de timbres... Et des thèses universitaires ! Cinquante ans d’histoire C'est donc la série la plus longue de l'histoire du cinéma. De Docteur No en 1963 au récent Quantum of solace, ces films permettent de retracer 50 ans d'histoire internationale. En effet, les ennemis de Bond ont évolué avec l'Histoire. Il affronte d'abord des Russes dans le contexte de la Guerre Froide puis des savants fous. Plus récemment,
dans Meurs un autre jour, Gustav Graves (Toby Stephens) travaille pour la Corée du Sud et Eliot Carver (Jonathan Pryce dans Demain est un autre jour) est un magnat de la presse ! Ils se distinguent tous par une mégalomanie galopante. Une recette efficace Mais James Bond, c'est d'abord une formule qui marche et que le spectateur attend, un espion très élégant avec un sens de l'humour et des gadgets impensables. Il faut une ... 24/25
©MGM/EON
... James Bond girl et une sublime créature qui essaie de tuer le héros tout en succombant à son charme. Puis on ajoute des personnages récur-
Le génial Q, Desmond Llewelyn.
rents plébiscités par le public dont Miss Moneypenny, la secrétaire secrètement amoureuse de Bond et le facétieux Q qui fournit la Rolodex Submariner ou l'Aston Martin trafiquée. Contrairement à ses multiples rivaux, les films de James Bond bénéficient de budgets conséquents, de trucages efficaces et d'interprètes valables. La constance des productions touche même le choix des réalisateurs puisqu'on n'en compte que dix en tout. Une certaine continuité règne malgré le changement d'interprètes : il est fait référence parfois à l'épouse de Bond (Diana Riggs tuée dans Au service secret de sa Majesté, le seul Bond de l'Australien George Lazenby) et des armes et gadgets reviennent en
clins-d'oeil aux fans. Deux éléments s'ajoutent encore au mythe : les scènes d'ouverture spectaculaires et le générique qui suit, avec la silhouette de Bond qui tire et la musique entêtante de John Barry, immédiatement reconnaissable. Les chansons des génériques sont aussi un panorama de la musique pop contemporaine, de Paul McCartney à Shirley Basset (trois génériques, un record) en passant par Madonna ou A-ha ! Le plaisir des Bond vient des variantes portées à cette formule et du divertissement offert grâce à un solide spectacle. Et même lorsqu'on se permet un Bond blond, la tradition est respectée. Du moment qu'il boit son martini au shaker, pas à la cuillère.
©United International Pictures
Girl Power !
Xenia Onatopp, “veuve noire” dans Goldeneye.
Dans le péplum, il y avait souvent deux actrices : la brune ensorcelante qui détournait un moment le héros de son droit chemin et la blonde virginale qu'il finissait par épouser. Les films de James Bond contemporains reprennent cette dichotomie dans leur représentation des femmes, avec souvent deux ou trois James Bond girls par film. Qui représente mieux la femme fatale que Xénia Onatopp dans Goldeneye (Martin Campbell, 1995) jouée par Famke Janssen ? Objet de désir, elle tue ses amants en les étreignant avec des jambes interminables. La pauvre Isabella Scorupco fait piètre figure par rapport à cette mante religieuse ! Mieux vaut d'ailleurs être du mauvais côté de la barrière pour qu'on se souvienne de vous ! Sophie Marceau campe une méchante mégalomane dans Le Monde ne suffit pas, bien plus crédible que Denise Richards en Christmas Jones, scientifique respectée (elle a des lunettes!). Grace Jones en 1985 joue aussi une tueuse sexy dans Dangeureusement vôtre, dernier Bond de Roger Moore et éclipse sans peine la fadasse Tanya Roberts. Être James Bond girl est souvent une malédiction : sans consulter Internet, qui se souvient de Talisa Soto ou Maud Adams ? Pour survivre dans l'imaginaire bondien, mieux vaut jouer les icônes : Ursula Andress sortant des eaux comme Vénus dans Docteur No (scène reprise par Halle Berry dans Meurs un autre jour et par... Daniel Craig dans Casino Royale) ou mourir recouverte d'or comme Shirley Eaton dans Goldfinger. Euh, Shirley qui ?
Quantum of solace. Réalisé par Marc Foster. Sortie le 31 octobre.
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e dernier James Bond, Quantum of Solace, réalisé par Marc Foster, est tiré d'une nouvelle de Ian Fleming de 1959 et la sortie du film coïncide avec le centenaire de sa naissance. Si ce n’est pas un chouette anniversaire ! On y retrouve Daniel Craig, qui a réussi à faire taire ses détracteurs mais qui, le pauvre, a eu un tournage plutôt mouvementé. En une semaine, il s’est blessé au visage (huit points de suture) puis s’est coupé le haut d'une phalange ! Première nouveauté remarquable dans Quantum of solace, le film est une suite directe de Casino Royale. On y re-
trouve donc M (Judi Dench) et son ami de la CIA , Felix Leiter, toujours joué par Jeffrey Wright. Un nouvel ennemi, le Français Matthieu Amalric et deux beautés : Olga Kurylenko (Hitman) et l'Anglaise Gemma Arterton complètent le casting. Seconde nouveauté, le générique est l'œuvre de deux artistes Jack White et Alicia Keys, après la défection d'Amy Winehouse. Enfin, le réalisateur Marc Foster (Neverland) est américain à l'inverse de ses prédécesseurs! Et « Quantum of solace » dans tout ça, qu’est ce que cela signifie ? Ian Fleming le définit comme le chiffre d'entente qui permet à une relation de perdurer. Si le chiffre est nul, la relation est morte ! Ou on peut préférer l'explication de Daniel Craig, qui affirme que dans la grande tradition des Bond, le titre ne signifie pas grand chose ! Gaëlle Scheid
Banc d’essai pour la Dalsa Origin
Les passionnés de technique pourront découvrir des images inédites tournées avec la seule caméra numérique 4K non compressée : la Dalsa Origin II. Contrairement à certaines rumeurs, Quantum of Solace n’est pas le premier film à utiliser cette caméra. L’honneur revient à Reach for me de LeVar Burton, avec Seymour Cassel (Shadow, de John Cassavetes) et Alfre Woodard (récemment vue dans Desperate Housewives). Si l’on en croit la firme, la Dalsa Origin II fut choisie uniquement pour les prises VFX sous l’impulsion du créateur des effets spéciaux, Kevin Tod Haug. Un choix judicieux lorsqu’on sait que les plans truqués numériquement étaient jusqu’ici scannés en 4K non compressée avant d’être retravaillés. Une opération coûteuse éliminée grâce à ce système. A quand un film de studio tourné à 100 % en numérique 4K ? Dossier réalisé par Sipan Awanis,Cécile Chandran, Ben Brungal et Gaëlle Scheid Sous la direction de Cécile Guthleben 26/27
©Sony Pictures Releasing France
Un anniversaire de grande classe
© TF1/Cauvin
Les audiences télé d’octobre
La tendance des audiences des chaînes
semble définitivement s’installer en yo-yo. Décryptage.
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’époque de la domination d’une chaîne sur toutes les tranches horaires est révolue. Désormais, les téléspectateurs sont de vrais zappeurs qui papillonnent d’une chaîne à l’autre. Durant la semaine du 13 au 19 octobre, TF1 s’est tout de même placée en tête des parts d’audience avec 26,5 % (en légère baisse), devançant France 2 (16,9 %), France 3 (13 %) et M6 (11, 6%) dans le carré de tête.
sa domination de la case access prime-time avec son programme de télé-réalité Un dîner presque parfait. Depuis le lancement de l’émission, ses scores n’ont cessé d’augmenter, pour atteindre son record le mercredi 22 octobre : 2,6 millions de téléspectateurs soit 20,8 % de parts de marché.
M6 au top
Depuis début septembre, les audiences de Julien Courbet (Service Maximum à 18h50 sur France2) et de Laurence Ferrari (JT de TF1) n’ont cessé de baisser. Critiquée de
Depuis la rentrée, M6 assoit peu à peu
Les flops
© tangi_bertin/cc-by-sa-2.0
BFM TV, la petite chaîne qui monte
C’est officiel, BFM TV est depuis septembre la première chaîne d’information avec 1,1% de parts de marché, devant I>Télé (0,6%) et LCI. Une nouvelle qui rime avec quelques nouveautés pour la chaîne de NextTVRadio. La plus flagrante est l’arrivée de Karl Zéro, qui recycle son émission où le tutoiement était de rigueur. Ainsi, Le Vrai Journal de Canal+ possède désormais sa propre contrefaçon, renommé pour l’occasion Karl Zéro sur BFM TV… L’autre folle rumeur qui circule est l’arrivée de Patrick Poivre d’Arvor sur la chaîne TNT. Depuis la publication de son livre A demain ! En chemin vers ma liberté, aux éditions Fayard, beaucoup se demandent où ira PPDA. Celui-ci a annoncé qu’il sera « dès janvier, […] sur deux chaînes ». Si Arte est largement pressentie pour la première, BFM TV pourrait bien être l’autre, si M6 ne rafle pas la mise. B.B.
Des palmiers de cannes au 20H de BFMTV
Laurence Ferrari, en pleine déroute.
toutes parts, la pauvre blonde a atteint son score le plus bas : “seulement” 7,7 millions de téléspectateurs, soit 30 % de parts de marché sur les quatre ans et plus. Mais, il semble également que les vieilles émissions ne fassent plus autant recette. Lors de la cinquième soirée de Star Academy, le 17 octobre, la présence de Johnny Hallyday n’a su attirer que 4,9 millions de téléspectateurs, soit 105 000 de moins que la semaine précédente. Une nouvelle fois, Nikos s’est fait devancer par l’équipe du N.C.I.S sur M6. Cécile Guthleben
Confessions Intimes
Le tournage de la deuxième saison de la série HBO In Treatment est l’occasion de revenir sur ce programme encore inédit en France.
© HBO
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Gabriel Byrne, le psy d'In Treatment
ancée le 28 janvier 2008, In Treatment, produite par Mark Wahlberg est un remake de la série israélienne Be Tipul qui narre les aventures d’un psychanalyste et de ses patients. Si le postulat de départ n’a rien de franchement innovant, le concept d’organisation et de diffusion des épisodes est autrement plus intelligent. Le psy, interprété par Gabriel Byrne, reçoit toutes les semaines les quatre mêmes patients du lundi au jeudi,
puis le vendredi c’est son tour de passer sur le divan chez sa propre analyste (Diane West). Chaque épisode dure vingt cinq minutes, soit le temps d’une consultation (encore un héritage de Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda !). Du côté de la diffusion, la première saison comptait quarante trois épisodes diffusés sur sept semaines. La seconde saison en question Pour la seconde saison, un nouveau producteur exécutif a été nommé : Warren Leight (New-York Section Criminelle). On compte également deux nouvelles recrues au casting qui allongeront la liste des patients du docteur Paul Weston : Hope Davis et John Mahoney. Espérons que cette deuxième saison surpassera le succès plus que mitigé de la première, ce qui encouragera sûrement les directeurs des programmes des chaînes hexagonales à investir dans ce programme… C. Guthleben
The Clone Wars sur Cartoon Network
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ans de sabres laser et adeptes de la Force, Star Wars revient … encore … en animé et sur petit écran cette fois. Diffusée en octobre sur la chaine américaine Cartoon Network, la série animée The Clone Wars fait suite au long-métrage en salles cet été. L’intrigue se situe entre l’Attaque des Clones et la Revanche des Siths, les épisodes 2 et 3 de la seconde trilogie de Lucas (et oui, c’est un peu confus… !). La guerre fait rage entre l’armée de clones au service du sénat galactique et l’armée séparatiste. Les chevaliers jedi Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker s’illustrent comme de grands généraux. Mais la paix reste menacée tant que le comte Doku mène les séparatistes. Une intrigue permettant d’exploiter les situations et les personnages cultes de la saga. Graphiquement, pas de changements par rapport au
Dans la lucarne…
film éponyme : le trait déconcertant des personnages contraste avec les six films qui lui ont précédés. Un risque quand il s’agit d’exploiter la licence auprès des fans. Georgie ne semble pas vouloir abandonner sa précieuse licence, en attendant les versions en relief des longs-métrages si l’on en croit les rumeurs. B.B.
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u d n e r e t p m Un cinéma à o C la hauteur des buildings
La 46e édition du festival du film de New-York s’est déroulée du 26 septembre au 12 octobre . Longs-métrages internationaux, rencontres et rétrospectives : un
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événement qui offre au public un cinéma d’auteur reconnu dans la profession.
mis de le France, bonjour ! Cette année, une forte présence française a marqué la programmation du festival de New-York. Entre les murs de Laurent Cantet s’est d’ailleurs placé au centre des débats sociaux. Certains de nos auteurs étaient sur place pour présenter leur film : Arnaud Desplechin pour Un conte de Noël ou Agnès Jaoui pour Parlez-moi de la pluie. Mais, il n’y a pas que les auteurs hexagonaux qui se sont distingués. Du côté des maîtres, Clint Eastwood a continué sa tournée des festivals pour présenter son dernier film : The Changeling avec Angelina Jolie et John Malkovich. Idem pour Steven Soderbergh, dont les deux volets de la saga Che ont conquis le public. Les cendres du temps - Redux, le
dernier Wong Kar-Wai a confirmé le génie du cinéaste hongkongais et sa maîtrise de l’espace et du temps cinématographiques. Cinémas en tous genre Au milieu de ces grands du cinéma mondial, un court-métrage français a suscité les rires du public Américain : la comédie non–romantique, Love is dead d’Eric Capitaine. Quant au cinéma d’animation, il était représenté par Valse avec Bachir d’Ari Folman. La comédie Happy-go-lucky de Mike Leigh a redonné du pétillant et de la légèreté à
ce festival marqué par des films graves ou à caractères sociaux. L.G.
Le cinéma allemand d’aujourd’hui... de découverte en découverte ! Le 13e festival du cinéma allemand s’est déroulé du 15 au 21 octo-
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bre dernier au cinéma l’Arlequin, à Paris. ’édition 2008 du festival du cinéma allemand a été marquée par une grande diversité des programmes. L’occasion pour chacun, de découvrir de nouveaux talents d’outre-Rhin et de revoir des films cultes. Au programme également, des hommages. Les spectateurs ont eu le plaisir de retrouver le génie de Fassbinder, à travers la projection du Mariage de Maria Braun et des Larmes amères de Petra von Kant. En collaboration avec le Goethe-institut de Paris, le festival a
rendu hommage au réalisateur. Notamment, à travers la projection du film Le temps de l’innocence de Martin Scorsese sur lequel ils avaient travaillé ensemble. Découverte Le documentaire Drifter de S. Heidinger, qui suit trois toxicomanes berlinois dans leur quotidien, fut l’une des découvertes du festival. La salle a été frappée par l’engagement non-moralisateur du réalisateur. Ce film offre une vision naturaliste et humaine de ce
mode de vie marginal. Une première réalisation qui invite à guetter les prochaines ! Le coup de cœur du public 2008 a été attribué à L’invention de la saucisse au curry, second long-métrage de Ulla Wagner. Satisfaction pour tout le monde, puisque le public était au rendez-vous, certains films ont fait salle comble… Les germanophiles attendent donc la programmation 2009 avec impatience. A l’année prochaine ! Bis zum nächsten Jahr ! Juliette Angotti
Annon
c e Création numérique et cinéma d’auteur
L’édition 2008 du festival du nouveau cinéma de Montréal
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s’est déroulée du 8 au 19 octobre. u programme du festival de Montréal : cinéma, vidéo mais aussi performance, œuvres multimédias, installations interactives ou encore œuvres numériques. Un panel varié qui ne laisse pas indifférent. Il faut dire que depuis sa naissance en 1971 (à l’initiative de Claude Chamberlan et Dimitri Eipidès), cet événement offre des œuvres indépendantes venant de tous les horizons. Le numérique à l’honneur La spécificité à Montréal : proposer des formules originales de diffusion de l'image, comme la vidéo ou les nouveaux
Petits films et grands projets
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’association Côte Ouest organise à Brest la vingt-troisième édition de son festival européen du film court. L’association, tout comme l’événement qui se déroulera du 8 au 16 novembre, s’est donnée pour mission de promouvoir ce genre trop peu connu. Au menu du cru 2008, beaucoup de films de tous les styles et de tous les horizons : fiction, documentaire, animation, venus d’Italie ou de Bretagne, pour le jeune public etc. Bref, de tout pour tout le monde. Les parcours cinématographiques de Peter Greenaway et JeanMarc Moutout seront étudiés. Car, loin de se cantonner au monde du film court, le festival de Brest dresse des passerelles entre les deux genres cinématographiques. Le festival de Brest organise également, en marge des projections, des concerts, des ateliers et des débats… Cécile Guthleben
supports. En matière de nouvelles technologies, le public a été servi (notamment grâce à la gratuité des conférences et des expositions). Associée à la tété des Arts Technologiques [SAT], le festival a offert une projection spéciale organisée par le Film Festival, des installations multimédia, une carte blanche Daily Motion, etc. Une table ronde était organisée autour du cinéma numérique, avec comme invité d’honneur Nicolas Aithadi, spécialiste des effets numériques. Le cinéaste britannique, John Boorman, récompensé par le festival pour l’ensemble de sa carrière a offert aux festivaliers une leçon de cinéma. À l’issue de cette 37e édition, le jury, présidé par Wenders et Abdellatif Kechiche,a remis La Louve d’or, prix meilleur long-métrage, à Sergey Dvortsevoy pour Tulpan. Le prix de l’innovation Daniel Langlois a, quant à lui, été attribué au film d’animation Valse avec Bachir de Ari Folman. L.G.
Voyager à Amiens
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our la vingt-huitième année consécutive, Amiens accueillera du 7 au 26 novembre son Festival international du film. L’approche de cet événement est sociologique et culturelle, car il est consacré aux différences et aux identités culturelles. En plus des compétitions pour longs et courts-métrages (qui décerneront plusieurs prix, notamment celui attribué par le public), le festival d’Amiens propose des rétrospectives, des hommages et trois panoramas (consacrés cette année au cinéma d’animation européen, ainsi qu’aux cinémas d’Afrique et d’Amérique du Sud). Cette édition 2008 sera également l’occasion de rendre hommage au cinéaste récemment disparu, Youssef Chahine, au cours d’une soirée-événement. En 2007, le festival avait attiré 66 000 spectateurs et 500 professionnels dans dix salles. Gageons que 2008 sera une aussi belle année. C. G. 30/31
Pour ou contre la RNT ? La RNT (Radio Numérique Terrestre) crée la
polémique. Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) a reçu les dossiers de candidatures des radios souhaitant prendre le train du passage au nu-
DR
mérique. Mais les radios libres appellent au secours.
Le cri d’alarme des radios associatives On recense 600 radios indépendantes en France. Elles contribuent à mainte-
Renouvelons
le
matériel… oublions la liberté Les Français disposeraient de six radios par foyer. À l’heure actuelle, un poste de réception numérique coûte entre 150 et 300 euros… Soit une dépense invraisemblable. Et quand bien même le prix baisserait avec le temps, il est impensable que chacun ait les moyens de s’équiper. Certaines enseignes associatives ont refusé de déposer leur dossier de candidature au CSA. Ce faisant, elles risquent de s’éteindre avec la fin des émissions sur bandes FM. Pour celles ayant répondu à l’appel d’offre, il faudra casser la tirelire. Ou signer avec les magnats de la publicité. Il se peut alors que débute l’agonie de la radio alternative, zone d’expression et de liberté. Cécile Chandran Infos : http://radiosenlutte.free.fr/
Le directeur du CSA, Michel Boyon.
©AFP/Guillot
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es bandes FM saturent… La radio analogique a quelques soucis à se faire. Sa mort est programmée dans les années à venir. D’après Michel Boyon, directeur du CSA, le nombre de postes de radio analogique est estimé à 140 millions en France. Les 6 000 bandes FM sont saturées et la réception n’est que de 75 % en France. Laissant 25 % de Français payant leur redevance radio sans profiter pleinement du service. La RNT offre alors une meilleure couverture, une qualité de son nettement supérieure ainsi que des avantages pratiques, tels que l’affichage des données sur le récepteur. Il sera donc possible de lire sur un écran LCD les informations relatives au programme en écoute : pochettes CD, photos des invités, informations sur le trafic, etc. Et le gouvernement a mis la machine en marche. La diffusion en numérique est prévue au démarrage en 2009, en binôme avec l’analogique pour la remplacer complètement en 2012.
nir la diversité culturelle sur le plan musical, mais également sur le plan de la mixité ethnique et politique. Elles sont libres et autonomes depuis 1981. Le coût de la mise en place du numérique serait cancérigène… La norme D-TMB choisie par le gouvernement coince pour plusieurs raisons. Pour émettre, une radio devra obligatoirement transiter par un “multiplexeur”. Ce terme désigne un prestataire technique chargé de coordonner la diffusion de neuf programmes. C’est-à-dire qu’une radio sera obligée de s’associer à huit autres pour continuer à émettre. Cet opérateur demandera une rémunération. À cela s’ajoute le prix pour un passage au numérique d’un peu plus de 17 000 euros (chiffre avancé par un représentant de la radio Canal Sud). Sans compter les frais annuels de près de 20 000 euros pour continuer d’émettre sur les bandes analogiques…
C
omment navigue un Chinois sur la toile ? Quel est le réel impact de la censure gouvernementale sur internet ? Telles sont les questions auxquelles ont voulu répondre trois développeurs néerlandais. Ils ont ainsi lancé l’application China Channels. Ce programme permet aux utilisateurs de Firefox de naviguer derrière un coupefeu similaire à celui utilisé par les Chinois. Comment ça marche ? Grâce au programme, votre ordinateur est relié à un
proxy chinois. De cette façon, votre adresse IP devient temporairement chinoise. La navigation est alors quasiment identique. Excepté lorsque la recherche effectuée concerne un sujet sensible. Ainsi, lors d’une recherche sur le Tibet, ou un groupe politique ou religieux opposant, le résultat est censuré. « Il est très important de connaître la censure de l’internet en Chine », a déclaré Tobias Leingruber sur son blog. En Chine, 30 000 policiers travaillent à temps plein à la censure sur internet, selon China Channel. De nombreux sites sont bloqués et des milliers de ressortissants chinois sont emprisonnés pour avoir consulté ou publié des articles allant à l’encontre du gouvernement. Ces trois développeurs néerlandais souhaitent ainsi militer activement contre la censure chinoise. Cécile Chandran
Buzz web du mois Qui passe 50% de son temps libre sur le web ?
Selon un rapport publié par la société Media Screen, les internautes américains passent 49% de leur temps libre sur la toile. Ces heures sont consacrées à des jeux en réseau, des chats ou des sites communautaires tels que MySpace ou Facebook. Media Screen estime également que l’influence de ces sites, ainsi que celle des moteurs de recherches, serait comparable à celle de la presse. D’après les sondés, leurs sources de renseignement sont concentrées sur des blogs, ou des sites dédiés à l’actualité, à hauteur de 48%, contre 25% pour la télévision. Avec l’avènement de l’internet mobile, ces chiffres vont certainement rapidement augmenter. En France, un internaute passerait près de deux heures par jour sur un site communautaire. Skyrock Network domine largement le réseau. C’est en partie dû au fait qu’il héberge des millions de blogs.
Micromania fait son show
À peine un mois après le salon du jeu vidéo (voir Cinemation-Magazine n°7), c’est l’enseigne Micromania qui crée l’événement. Sont donc de retour à Paris bon nombre d’éditeurs et de titres. Mais c’est bien là-bas que sont annoncés les jeux phares de la rentrée 2009 ! Et la liste est longue… Certains titres manquant le mois dernier sont ici présents, notamment Fable 2 (en simple présentation sur le salon d’octobre) et Gear of War 2. Warner présente de son côté en avant première sont futur hit F.E.A.R 2 : Project Origin. Mais le plus drôle reste qu’à un mois d’intervalle, ces deux événements semblent se livrer une guerre de territoire stérile de joueurs comme de passionnés. Les hardcore gamers regretteront également l’absence flagrante des éditeurs de softs informatiques et autres jeux online. Ce n’est guère étonnant étant donné que l’enseigne Micromania vise exclusivement une clientèle jouant sur plateformes de salon. Un bon moment tout de même. B.B. ©1986-2008 The Codemasters Software Company Limited
DR
B E W Naviguer sur le net comme un Chinois Geekeries
Damnation Singleplayer 2008
C. C. 32/33
n a p a J
n o i t c In A
Une avalanche de titres
Après plusieurs semaines pauvres en nouvelles séries, les fans de japanimes pourront découvrir ce mois-ci nouveautés et suites très attendues.
DR
Des nouveautés… Parmi les nouveautés marquantes, on trouve ToraDora ! Une aventure survoltée qui réunit Takasu Ryuuji, jeune garçon associable, avec Aisaka Taiga, la teigne du lycée. Tous les deux vivent un amour secret et décident alors de s’entraider pour conquérir l’être aimé. Malgré une sensation de déjà vu, la série se montre au final plus originale qu’elle n’y parait. Kuroshitsuji, de son côté, narre les péripéties d’un majordome un peu spécial : Sebastian est un démon. Il obéit à un jeune garçon héritier d’une grande famille. Tous Takasu et Taiga en plein dialogue. deux semblent unis par un pacte sinistre, dont la finalité demeure inconnue. Entre humour noir et horreur, cette série aux allures baroques révèle le plaisir sadique du spectateur. ©枢やな/スクウェアエニックス・ 女王の番犬・MBS Un bémol toutefois pour Hakushaku to Yousei, la nouvelle série signée Artland (Mushishi). Cette quête fantastique d’une épée légendaire s’emmêle dans la mièvrerie. L’intrigue trop simpliste dessert l’anime, malgré une qualité graphique irréprochable. … et des suites En plus des nouveautés, deux suites sont à souligner : la saison 2 de Rosario+Vampire, qui coïncide avec sa parution manga en France (voir 3 mangas 3 genres ce mois-ci). L’autre suite très attendue est celle de Vampire Knight. Renommée pour l’occasion Vampire Knight Guilty, cette nouvelle série débute quelque temps après la mort de Shizuka Hiou, responsable de la damnation de Zéro. Le calme semble être revenu à l’académie mais le véritable ennemi des « sangs purs » continue de manœuvrer dans l’ombre. Au même moment, Zéro devient la cible du Conseil Suprême des Vampires, persuadé qu’il est l’assassin de Shizuka. La qualité de l’animation ainsi que les atouts des premières saisons sont bel et bien au rendez vous. Nouveautés ou suites, faites votre choix. Une chose est sûre, il y en aura pour tous les goûts. B.B.
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Zéro face à son destin.
3 Mang
HARU HANA Genre(s) : Comédie sent Auteur(s) : Yuana KAZU Sortie : 5 novembre Encore une comédie sen A peine arrivée à Tokyo contrainte de travailler dans tion. Elle fait la rencontre de Haru, u mains talentueuses et d’une beauté exceptio blème, la timide Hana est allergique aux be simple contact lui déclenche une crise d’ur personnages, il faut admettre que Haru Han de bien original. Les situations, le découpag pètent. La froideur de Haru contrebalancée Hana tombe rapidement dans le déjà vu. Les prendront toutefois un plaisir coupable à lir
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ROSARIO TO VAMPIRE SAISON 2 Genre(s) : Ecchi fantastique Auteur(s) : Akihisa IKEDA Sortie : 5 novembre Fans de la première heure, la suite de Rosario + Vampire débarque début novembre. Le lycée Yokai, institution créée pour accueillir les monstres, rouvre ses portes pour une nouvelle année. L’occasion pour Tskune, Moka et tous les membres du club de journalisme de se retrouver. Cependant, une nouvelle élève risque fort de perturber la fragile tranquillité revenue au sein de l’établissement : la jeune sœur de Moka. Les ingrédients qui ont fait le succès de la série sont bien présents : héroïne sexy, humour ecchi nuancé, le tout saupoudré de fantastique. Le graphisme du manga, plus fouillé que l’animé reste un plus. A noter que le premier tome sera édité en version collector spécial Halloween. Alors, convaincus ?!
D.R.
Sebastian, le majordome de l’enfer.
l a r g é t n i n E
En intégrales ce mois-ci, deux séries où éducation et magie s’entremêlent. Tout d’abord Alice Academy, une comédie entraînant le spectateur dans un établissement un peu particulier : seuls sont acceptés des étudiants possédant un don unique : télékinésie, voyance, voyage dans le temps… Ces aptitudes exceptionnelles sont appelées « Alice ». Mikan est l’une de ces élèves hors normes, venue à l’académie pour retrouver son amie Hotaru. Une série originale en 26 épisodes de 25 minutes, à découvrir absolument. Autre coffret sorti pour les Fêtes, l’intégrale des 51 épisodes de Chocolat & Vanilla. Pour devenir la nouvelle reine du Monde Magique, deux amies d’enfance Chocolat Meilleur et Vanilla Mieux vont s’affronter dans le monde des humains. Leur épreuve consiste à s’emparer d’un maximum de cœurs de garçons. Plus enfantine, cette série n’est pas pour autant dépourvue de profondeur. L’animation du Studio Pierrot (Les mystérieuses cités d’or) est comme toujours un gage de qualité. Certains pourront cependant reprocher la redondance de certains effets de style narratif. Si la qualité des produits est au rendez-vous, on regrettera l’absence de bonus. A noter que ces deux séries sont disponibles en VO comme en VF.
Coup de cœur Casshern Sins est la "nouveauté" qui s’impose clairement comme le coup de cœur du mois. Cette série est un remake de Shinzo Ningen Casshern, licence culte des années 70. Dès les premières minutes, l’intrigue dramatique se mêle à l’univers post-apocalyptique. La destruction du monde semble inévitable depuis que Luna, le dernier espoir de l’humanité, a disparu. Elle a été tuée par un assassin nommé Casshern. Alors que les derniers survivants réclament vengeance, Casshern poursuit sa quête d’identité. Les personnages filiformes rappelant Saint Seiya révèlent l’influence de Shigeyasu Yamauchi. Les studios Madhouse signent ici, après Claymore, une nouvelle perfection graphique.
gas, 3 Genres
ntimentale hystérique. o, Hana Yamada se voit s un salon de relaxaun jeune homme aux onnelle. Seul proeaux garçons ! Un rticaire… Excepté les na, ne propose rien ge, l’humour se répar l’hystérie de s amateurs du genre re et relire ce premier tome.
SLAYERS 4 KNIGHT OF AQUA LORD Genre(s) : Heroic fantasy Auteur(s) : Hajime KANZAKA / Tommy Ohtsuka / Rui ARAIZUMI Sortie : 27 novembre Après les désormais cultes Chroniques de la Guerre de Lodoss, voici une nouvelle série heroic fantasy sauce aigre-douce. Slayers – Knight of Aqua Lord narre les aventures de deux aventuriers, Luna la magicienne et Gory le guerrier. Lors d’une quête, les deux compères sont séparés et propulsés à l’autre bout du monde. Luna fait alors la connaissance d’un jeune guerrier bagarreur et susceptible, qui détient un étrange pouvoir. Sérieux s’abstenir. Bourrée d’humour et de situations cosasses, la série s’illustre par son côté décalé, dans la lignée de Bastard. Une bonne surprise qui se lit facilement. 34/35
© 20 0 OHT 3-2005 H SUK A © AJIME 2003 K -2005 ANZAK A RUI ARA / TOM MY IZUM I
timentale UMI
r u e o c e d p u Co Vous allez avoir les boules !! GUTTERBALLS Editions Neo Publishing Sortie le 10 octobre
L
a sortie d’un film tel que Gutterballs en DVD mérite un petit retour… À ceux qui ne connaissent pas la maison Neo Publishing : attention ! Spécialisée dans l’édition de films d’épouvante et gore, tout y passe et le meilleur du genre est souvent par là. De la qualité à petits prix, avec un soin tout particulier attribué aux bonus. C’est donc l’occasion pour la rédaction de faire part de ses dernières frayeurs. Ryan Nicholson, jeune cinéaste américain, spécialiste du maquillage sur des séries télévisées (X-Files, Smallville…) et quelques longs-métrages (Scary Movie, Ghost Rider…) se
lance dans la réalisation. Et quelle réalisation ! Voici un hymne au cinéma gore des années 80 ! Mais qui est BBK ?! Lors d’une soirée banale de bowling, une jeune fille est victime d’un viol collectif. L’heure de la vengeance sonne pour ses agresseurs le lendemain soir. Pour ses agresseurs et mêmes d’autres… Un tueur acharné dénommé BBK poursuit un à un les jeunes dans le bowling et fait régner sa justice. Et ce n’est pas avec un glaive qu’il châtie, mais avec sa quille. Customisée en pieux, en nunchaku, la quille de bowling de BBK frappe et fait très mal. Tout le monde y passe, pas de surprise ici, mais il faut reconnaître à ce tueur de savoir faire varier les plaisirs. En soit, dix quilles à dégommer dans une partie, dix façons de mourir. Limpide… Du sang, du sang, du sang ! Entre deux giclées de sang, les lumières fluo titillent la rétine. Les parures flashy fusent
sur les corps des acteurs et tout cela ne manque pas d’un certain charme. Quant à la B.O.F, le service de nuit au bowling du film propose de l’électro minimale et synthétique. Le tout pour vibrer sur l’hémoglobine comme une berceuse. De bonnes conditions générales. Ce film baigne dans le sang. Les acteurs barbotent, pataugent, nagent dedans quand BBK marche dessus. Au public sensible, il est donc conseillé de passer son chemin. Et peut-être même de courir, BBK étant toujours dans la nature. Aux plus téméraires, foncez ! Pour une soirée canapé audacieuse, un brin traumatisante peut-être, c’est un choix de première ! Version censurée ou pas, un DVD à ranger sous son lit. Cécile Chandran
La
a sélection
Cinematio n
LA GRÈVE Editions Carlotta Films Sortie le 5 novembre Carlotta Films et la Cinémathèque de Toulouse s’associent pour éditer une version collector du premier film d’Einsenstein. L’accompagnement musical du film est une création de Pierre Jodlowski pour la Cinémathèque de Toulouse. Du côté des bonus, les spectateurs seront servis avec pas moins de trois documentaires qui entretiennent des rapports plus ou moins proches avec le réalisateur et son sujet. On note également la présence du court-métrage Le Journal de Gloumov, réalisé en 1932. C. G. CHASSEUR DE DRAGONS Edition Bac Video Sortie le 5 novembre Comme tout bon film d’animation destiné aux plus jeunes, les diverses éditions home vidéo de Chasseur de dragons sont riches en bonus en tous genre. Si la version DVD simple propose quelques bonus, les éditions Blu-Ray et DVD collector en sont truffées jusqu’à saturation : Making of, scènes coupées, galerie photos, mini jeux. La liste est longue. Un petit plus pour la version collector en double DVD, mieux fournie que les autres éditions. La force de l’édition Blu-Ray est d’offrir l’intégralité de ses bonus en définition HD et une interaction totale avec le film. Un cadeau idéal pour cette fin d’année. B.B.
Un film très Special ! Marre des super-héros victorieux ? Essayez un super-héros loser. C’est l’objet du film Special, où Michael Rappaport incarne un type ordinaire, Les Franken. Le pauvre diable se retrouve muni de super-pouvoirs après avoir testé un médicament. Il prend alors la lourde décision de devenir superhéros à plein temps… Une sortie Direct-to-Video pour la France, en attendant une sortie salles aux Etats-Unis. Côté bonus, l’édition DVD propose seulement la bande annonce du film. Un peu léger pour ce petit bijou d’humour noir. B.B.
LES CHRONIQUES DE SPIDER$ WICK Edition Paramount Home Video Sortie le 12 novembre Avec Les chroniques de Spiderwick, Paramount Home Video pousse un cran plus loin les aventures de Jared, Simon et Mallory. Grâce au Guide d’Arthur Spiderwick, petits et grands vont pouvoir vivre une folle aventure à travers le monde féérique du film. Les curieux pourront également aiguiser leurs connaissances à travers deux autres bonus dédiés à l’univers du film. Un petit plus pour l’édition Blu-Ray, qui propose en plus un making of, les scènes coupées, et tous les bonus en HD. B.B.
IRON MAN Edition SND Video Sortie le 05 novembre Après un carton en salles et en attendant le second opus, Iron Man est en disponible en vidéo. Si l’édition DVD simple ne contient que les scènes coupées et la bande annonce, les éditions DVD collector et BluRay offrent les bonus qui s’imposent pour un tel film. Un making of de 108 minutes, la genèse du film, les effets spéciaux… Autant de contenus pour pénétrer l’univers du film. Et en HD pour le Blu-Ray, s’il vous plaît ! B.B.
Collection Nostalgie Amoureux d’animation japonaise, ouvrez grands vos yeux. Déclic Image s’apprête à ressortir en intégrale une légion d’animes qui ont sans doute bercé quelques jours heureux. Ranma ½, Jeanne et Serge, Albator, Sankukai… autant de séries cultes pour toute une génération. L’offre comprend 33 coffrets à raison d’un par mois, moyennant une somme raisonnable. Chaque coffret propose en plus des DVD en VO et VF, un livret de 28 pages sur la série en question. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Declic Images. B.B. 36/37
Un Nouvel Avenir
Le mois prochain : Au revoir le Magazine et Bonjour la Toile !
La fin d’année approche… Et pour Cinemation, 2009 rimera avec grand changement. Cinemation sera désormais synonyme d’Internet !!! Fidèles lecteurs ou simples curieux, vous connaissiez Cinemation-Magazine. Et il faut aujourd’hui lui dire « au revoir ! » mais n’oubliez pas d’ajouter « A bientôt ! ». L’équipe de Cinemation abandonne sa formule magazine pour devenir un Site Internet Hebdomadaire. Plus régulier, plus proche de l’information… La vocation de Cinemation reste la même : informer ses lecteurs – et désormais internautes – sur le monde du cinéma et surtout celui de l’animation. Il est évident que ce qui a fait la réputation de notre magazine continuera sous la forme internet. Notre ‘‘nouvelle formule’’ conservera bien entendu ses rubriques habituelles. Rubriques qui se transformeront en onglets pour une lecture plus agréable et interactive. La Rédaction se doit de vous prévenir : Paris ne s’est pas faire en un jour, Cinemation.fr non plus. Nous sommes au regret de vous informer que le site, sous sa version définitive ne verra le jour (ou plutôt l’écran) qu’en janvier. Mais Cinemation continue d’exister !!! CINEMATION MAGAZINE Pour rester en lien avec nous, vous pouvez d’ores et déjà nous retrouver www.cinemaNuméro 8 - Novembre 2008 tion-magazine.fr. Il n’est pas à la pointe de la Directeur de la rédaction : Benjamin modernité et du design mais il a le mérite Galbrun d’exister. Avant de le relooker intégralement, Rédactrice en chef : Cécile Chandran il continuera à vous informer. Rédactrice en chef adjointe : Cécile Au sommet du mois prochain sur l’adresse du site actuel : des films d’animation très attendus, d’Igor à Madagascar 2. Fidèle à sa réputation, Cinemation garde son interview du mois avec, prochainement, un Tableau de Chasse consacré à Tomer Sisley. Le comique français sera Largo Winch en cette fin décembre. L’autre actualité demeure la réforme de l’audiovisuel public. Nous ne manquerons pas de faire le point sur ce feuilleton aux multiples péripéties. Et tous un lot d’actualités fraîches, des articles Otaku et des nouvelles de la planète High Tech ! A très vite, d’un coup de clic ! La Rédaction de Cinemation
Guthleben
Maquettiste : Emilie Chamoreau Graphiste : Alexandre Taillefer Secrétaire de Rédaction : Laëtitia Brunet Webmaster : Diophantes
Chefs de Rubrique :
Ben Brungal (Otaku, 1mois2TV), Cécile Chandran (Critiques, High Tech et Home Vidéo),
Katia Dufourmont (Actu), Cécile Guthleben (Evénement et Dossier), Laëtitia Grou (Tableau de chasse et Festival).
Ont participé à ce numéro: Juliette Angotti, Sipan Awanis, Björn Feldman, Caroline Musso, Gaëlle Scheid.
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