Pan général d’étage du Kremlin bicètre - fichier archicad.
STAGE LICENCE VIRTUEL ARCHITECTURE CLARA LE BIHAN L3 AVRIL/MAI 2014 ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DE PARIS MALAQUAIS
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Nuit de charrette, vue sur le bureau de Frank.
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Entrée de l’agence Virtuel architecture.
CHOIX DU STAGE
Pour mon stage licence, il me paraissait impératif de trouver une agence à petit effectif afin de pouvoir assimiler le maximum d’informations transitant de personne à personne pour pouvoir en comprendre l’organisation et la logique de fonctionnement. L’agence Virtuel Architecture est spécialisée dans le logement sous beaucoup de ses formes : du Neuf, de la Réhabilitation Energétique et Restructuration lourde patrimoniale. C’est à la suite d’une demande de stage transitée par l’association WIP - work in progress- où il était stipulé qu’une personne en master maîtrisant Archicad était recherchée pour une période d’un mois minimum que j’ai pensé présenter ma candidature. Après avoir consulté leurs différents projets sur leur site j’ai, malgré l’absence de master, envoyé mon book et tenté ma chance.
Lors de l’entretien, Mademoiselle Béatrice Vivien -ma maître de stagem’a très clairement expliqué que le travail qu’on me demandait se concentrait principalement sur le logement avec un travail variant entre la réalisation de détails techniques et les réponses aux marchés négociés. Après les différentes études sociologiques que j’avais préalablement faites au court de mon cursus estudiantin, le logement -social ou nonreprésente pour moi un beau défit et j’avais envie de voir comment ce type de projet est traité aujourd’hui par les maîtrises d’ouvrage et les architectes : les rôles de chacun, les attentes, obligations et devoirs. Le travail attendu se centrait sur la réalisation de détails, de rapides ébauches sur des appels à projet, de production de plans, façades, coupes et 3D. La durée d’un mois n’étant très clairement pas suffisant au suivi d’un unique chantier ; surtout que l’agence travaille sur différents projets à divers 3
stades d’avancement. Le travail qu’on attendait de moi correspondant à différents projets dans leurs différentes phases ; cela m’a permis de voir plusieurs types de réflexions, d’attente, de recherches, de démarches et de documents à fournir par l’architecte tout au long de l’évolution d’un projet.
Franck Lorget / diplomé HMONP de LA VILLETTE en 2002 / travaille pour Virtuel depuis 2001
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Toutes les différentes phases de projet n’étaient alors pour moi que théorie et il était important que je les comprenne en m’immergeant au sein d’une agence qui me donnait l’opportunité de les approcher.
Florian Daguin / diplomé HMONP de Val de Seine en 2014 / travaille pour Virtuel depuis 2013
Béatrice Vivien / architecte DPLG
L’AGENCE VIRTUEL ARCHITECTURE
Créée en 1993 par Béatrice Vivien, Laurent Pillaud et Jean-Jacques Vivien, l’agence Virtuel Architecture doit son nom au fait que par le passé, Les associés réalisaient beaucoup d’images de synthèse pour d’autres cabinets d’architecture tels que Nouvel, Chemetof... L’agence est aujourd’hui une structure dirigée en association de trois personnes dont deux -Béatrice et Laurent- ayant fait le même cursus dans un même temps et la même école qu’est Paris Belleville. Même si aucune personne n’est uniquement définie par, ni strictement rattachée à son «poste», chacun, en plus d’être architecte DPLG, a sa spécialité -qu’on retrouve dans les dossiers de réponse d’appel d’offreBéatrice Vivien anime la cellule conception et Laurent Pillaud -dit Le
Laurent Pillaud / architecte DPLG
Boss- est spécialiste en amiante. Jean-Jacques Vivien est l’ingénieur, Franck est le spécialiste informatique et Florian se définit comme spécialiste sociologique. Jean-Jacques Vivien, le père de Béatrice est le troisième associé, c’est l’ « ancien », ingénieur ESTP et professeur à Paris Belleville, il passe environ une fois par semaine à l’agence pour faire un point sur les projets en cour. Travaille également avec et pour eux Franck Lorget, architecte diplômé HMONP de l’école Paris La Villette en 2002. Après avoir fait son stage d’HMONP à l’agence, il y a été embauché et y est chef de projet depuis 2005. Il est le spécialiste informatique. Depuis 2012, Florian Daguin, étudiant à Paris Val de Seine y est chef de projet et a fait son stage de HMNOP en 2013/2014, il y était donc embauché en CDD. Il y avait déjà fait son stage de master et comme cela c’était bien 5
passé il a demandé à y faire son stage de diplôme et d’axer son mémoire sur la réhabilitation en milieu occupé car il est vrai que l’agence travaille souvent sur ce type de projet. Fraîchement diplômé HMONP en juin dernier il a pu signer son nouveau contrat en CDI à la suite
de la remise de son diplôme. Il y a aussi Claudine qui s’occupe de toute la partie administrative de l’agence. Malheureusement je n’ai pu la voir que moins de 2 semaines car elle a du partir en congé maladie, ce qui a bien chamboulé l’organisation du travail Agence Virtuel Architecture / vue de la rue
puisque chacun à du prendre en charge une partie de l’administration. L’agence a pris depuis 4 ans ses appartements au 41 rue du Moulin de la Pointe dans le 13ème arrondissement de Paris. En rez-de-chaussée à l’angle de la rue Bourgon elle est totalement ouverte par de grandes fenêtres sur la rue et offre aux passants le plaisir de voir l’architecte au travail. Tout le monde travaille dans un espace ouvert en L délimité par 3 murs vert, rouge et noir permettant de cloisonner et cacher des regards la bibliothèque ainsi que l’espace cuisine, imprimante photocopieuse et les toilettes. Tout le monde a son bureau et ils sont face à face, à l’exception de ceux de Claudine et de Franck qui sont indépendants. Une table ronde est au croisement du L et est le lieu des réunions et dîners. Très curieusement l’agence travaille sur Mac et Pc mais cela sans aucun problème de compatibilité des 6
documents. Tous les ordinateurs sont bien évidement en réseau avec une mémoire externe et collective même si parfois on n’y retrouve pas la totalité des documents des projets. Chaque projet a certes son chef de projet attribué, mais le résultat du travail est toujours le fruit d’une réflexion collective. Le système qu’on nomme archaïquement «hiérarchique» de Boss, employé, stagiaire est présent mais pour une personne extérieure au fonctionnement de l’agence les limites peuvent en être très floues car les relations entre les employés sont de personne à personne plus que d’employeur à employé. L’agence, à l’origine, n’avait pas vocation à faire uniquement du logement. En effet dans le passé Laurent et Béatrice ont travaillé pour des particuliers, mais aujourd’hui, problème relatif à beaucoup d’agences, Virtuel Architecture est quelque peu cloisonnée dans les projets type
«Logements». Cela est dût au fait qu’au fur et à mesure des projets réalisés et avec leur book évoluant en conséquence, les concours qu’ils remportent systématiquement aujourd’hui sont ceux de logements et comme sur chaque projet il y a une
professionnalisation et spécialisation automatique face aux divers problèmes et défis rencontrés, l’agence est toujours plus apte à répondre aux mêmes types de concours/projets. C’est pourquoi au début du mois de juin 2014, l’agence Virtuel avait
Mise en couleur des étages / faux plafonds et murs / Kremlin Bicètre / ETHA / fichier archicad
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ses 7 projets en cours concernant le logement.
Grue de 47 m / Marcadet Poissonier, rue Duhesme
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Chef de chantier / Florian Daguin / Clara Le Bihan / sur l’aiguille de la grue
PRATIQUES DE PROJET
Chaque architecte présent dans l’agence se voit attribué un projet dont il est responsable du début à la fin mais chaque phase décisive de projet est longuement analysée et discutée par tous. Les rendez vous de chantier se font au maximum avec l’ensemble de l’agence, même Claudine, la secrétaire y est parfois conviée. Pour Laurent et Béatrice il est très important de savoir ce qu’il se passe en temps réel sur les chantiers. Tous les jours, un tour téléphonique des différents chantiers avec les différents acteurs -maîtrise d’oeuvre, chef de chantier et éventuellement locataire- est fait. L’agence se veut impliquée sur ses chantiers. Pour chaque concours, Laurent et Béatrice s’obligent à aller sur le site afin de pouvoir vraiment comprendre la typologie et le contexte du projet pour lequel une proposition va être faite. L’obligation se transforme
souvent en une visite agréable ou des rencontres avec les gens -voisins ou actuel locataire- . Cela amène un bon nombre d’anecdotes qui rendent le projet bien plus humain que s’il était uniquement pensé derrière un ordinateur et avec google street view. Les premières phases de concours sont ainsi généralement presque plus prétexte à une analyse sociologique qu’a une recherche esthétique. La fonctionnalité des projets est toujours au centre de la première approche. Il faut d’abord éplucher le PLU pour bien en saisir les spécialités qui sont ensuite regroupées en une liste dans un tableur xl qui est consultée jusqu’à la fin du concours afin d’être bien sûr de ne pas commettre d’erreur qui mettrait le projet sur le banc de touche. Pour les réhabilitations thermiques, ce sont très souvent les façades qui sont concernées car alors il faut isoler par l’extérieur. Dans ces cas là les logements et l’espace interne ne font pas partie du projet. En général 9
les logements ont déjà été rénovés préalablement quelques années auparavant. Les différentes maîtrises d’oeuvre avec qui travaille l’agence le plus régulièrement sont ETHA et habitat 08.
J’ai ainsi travaillé sur une dizaine de projets à différents stades d’avancement. Pour commencer, dès le premier jour Béatrice m’a attribué un marché à négocier où l’agence se retrouvait dans les 3 agences finalistes. Le bâtiment Grue de la rue Duhesme vue du sol
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étant déjà vidé de ses habitants il fallait y proposer 24 logements avec une restructuration des T2, T3 et T4. Il fallait que je travaille en plans et sur les façades extérieures avec les balcons dont il était clair dès le départ qu’ils devaient êtres supprimés. Les T4
devaient s’articuler autour de duplex. Le Projet était rue de Rochefort à Argenteuil. Il fallait également en faire une 3D, pour cela il fallait que je monte le rez-de-chaussée et le premier étage qui ensuite se multipliait dans les étages. Les surfaces habitables voulues mise en situation / mise en couleur Kremlin Bicètre
par la maîtrise d’œuvre étaient de 28 à 30 m2 pour les T1, de 45 à 48 m2 pour les T2, de 62 à 68 m2 pour les T3, de 74 à 80 pour les T4 et de 85 à 95 pour les T5. Les Surfaces habitables voulues par les maîtrises d’œuvre changent selon les concours, c’est pourquoi elles sont précisées. Il y avait cependant un problème par rapport à la demande du nombre de logements -3 T1, 1 seul T3 et minimum 7 T4 et T5- car la surface habitable totale avec seulement 175m2 par étage ne pouvait accueillir décemment le nombre d’appartements demandés. La réflexion autour des appartements en duplex induisant des grands espaces de circulation non habitables il fallait user du duplex avec parcimonie. Le bâtiment est divisé en 3 blocs ayant chacun leur circulation interne auquel on ne pouvait toucher. Pour ces différentes propositions j’ai dut utiliser des codes de couleurs selon les types –T1, T2 etc- pour plus de clairvoyance à travers les plans et façades présentés au reste de l’agence. J’ai également travaillé sur la phase
EXE du chantier à Bois Renard, en banlieue ouest de Paris. Projet assez particulier car la maîtrise d’œuvre est assurée par une association. Il fallait faire une extension d’une maison appelée maison du directeur ainsi que faire une autre extension pour la maison du gardien avec une réhabilitation des trois bâtiments de différentes factures qui constituent une maison d’accueil où des enfants retirés de la garde de leur parents sont hébergés. Le budget était très restreint et il fallait prendre en compte le changement de toutes les huisseries des différents bâtiments. Il fallait repenser les chambres pour les éducateurs spécialisés ainsi que les chambres pour les enfants. Les enfants ayant tous des profils particuliers, leur age variant de 3’ à 17 ans et parfois placés en fratrie il fallait pouvoir mettre une même fratrie dans une même chambre. Les sanitaires étaient également tous à refaire. Beaucoup de détails techniques étaient à faire, que ce soit pour les huisseries qui étaient toutes différentes, pour les 11
extensions, les volets roulants, les reprises de toitures, les toits terrasses, les isolations différentes selon les bâtiments ou encore les remises à niveaux de terrain. Le fichier Archicad relatif au projet était d’une complexité impressionnante par le nombre de
calques et de différentes phases de projet. Il comprenait une centaine de détails techniques qu’il a fallu redessiner à échelle 1/10 et en changer beaucoup. En effet le budget étant très restreint, il a fallu à plusieurs moments revoir les priorités, y compris au niveau
Façade nord des logements rue Duhesme / peinture laque
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des espaces communs où au départ des propositions de mobilier avaient été faites puis abandonnées. La plupart des détails techniques étaient parsemés d’options ; c’est-à-dire que le strict minimum était dessiné puis venait en surplus des propositions plus onéreuses mais plus pratiques ou esthétiques –comme par exemple pour la cuisine où un évier et un chauffe eau étaient obligatoires mais où le réfrigérateur, le four et les plaques de cuissons étaient proposés en plus. Il a fallu littéralement fouiller dans les catalogues pour trouver les équipements les moins chers possibles et négocier avec les représentants pour avoir des prix, principalement sur les luminaires qui se devaient être d’équipement collectif et relativement résistants face à un public difficile. Pour la réhabilitation des huisseries, les relevés du géomètre étaient mauvais et il a fallu pour cela fonctionner avec les photos prise sur place afin de redéfinir quels étaient pour chaque fenêtres les huisseries et volets actuels. Par moments les fondations mêmes étaient inconnues et les réhabilitations « maison » -faites par le gardien du domaine- à travers les années nous laissaient perplexes quant aux matériaux utilisés pour les murs qui variaient de la brique à la pierre en passant par de simples panneaux d’agglo. Ce chantier en phase d’EXE était non seulement d’une grande complexité mais en plus de cela la maîtrise d’œuvre était très difficile à contacter, car sous la forme d’une associations, les différents acteurs se renvoyaient la balle pour les décisions à prendre. J’ai également fait des détails techniques pour Les Mureaux. La
réhabilitation presque finie, une erreur faite systématiquement pour les fenêtres de la façade nord, nous a donc obligé de revoir les fers plats qui constituaient les rambardes des fenêtres. J’ai travaillé sur un deuxième négocié dont le projet se situait en Normandie où il fallait proposer une réhabilitation de la façade nord donnant sur rue et du rez-de-chaussée. Il fallait principalement réfléchir par rapport aux différentes ouvertures où les celliers sont très présents. J’ai ainsi réalisé la 3D du bâtiment et son insertion dans le contexte sur photoshop grâce aux photographies prises par Béatrice et Laurent qui s’étaient rendus sur place pour découvrir le site le weekend précédent. Je me suis rendu à plusieurs reprises à la préfecture à Sully Morland pour déposer des permis de construire. Sur la ville de Paris je me suis occupée d’un négocié concernant la réhabilitation de logements inoccupés ou partiellement squattés au croisement de la rue Desnoyez et de la rue de Belleville dans le 20ème arrondissement. La structure poteau poutre avec plan libre était intéressante mais complètement cachée dans les murs des logements. Il était question de garder la cage d’escalier et les commerces en rez-de-chaussée et d’y faire 29 logements pour que l’ensemble devienne une résidence sociale. Les appartements se devaient vivables pour des PMR, la salle de bain faisait donc 10 m2 environ et la chambre/séjour/ cuisine 20m2. Pour la SGIM de Marcadet Poissonier, 13
c’est deux immeubles de logements qui devaient être habitable dès septembre 2014. C’était le 3ème chantier de logement social le plus cher sur Paris. Il a fallu monter une grue de 47 m dans la cour des deux bâtiments car l’étroitesse du terrain nécessitait que les murs
extérieurs et escaliers préfabriqués soit posés avec. Les maçons se sont fait plaisir pour un des escaliers qui ne pouvait être préfabriqué, et, chose rare, l’ont coulé sur place. La promiscuité des bâtiments a abouti à des espaces très hauts de plafond avec des espaces à
désamiantage du Kremlin Bicètre / façon Christo
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vivre traversant de très bonne facture. Il a fallu faire une étude sismique car le site étant situé sur les flancs des Abesses le terrain avait une tendance à bouger. Il a fallu faire venir un expert qui a expertisé toutes les caves à 50 m à la ronde pour vérifier que le chantier n’aurait pas d’influence sur les fissures déjà existantes. Monter en haut de la grue fut une expérience éprouvante, mais permettait une vue sur l’ensemble de Montmartre et de la ville de Paris saisissante –la maîtrise d’ouvrage représenté par Monsieur Siam est même restée coincée 5 bonne minute à un palier, ce qui nous a valu une bonne remontrance du chef de chantier qui était très mécontent que les personnes ayant le vertige veuillent monter-. Chacun des rendez vous de chantier se faisant sur la matinée, un pique-nique était monnaie courante sur le chantier même, barbecue ou grand taboulé, le chef de chantier portugais nous ramenait toujours de la très bonne charcuterie et si conflits il y avait, cela a permi à chaque fois de calmer les esprits et de pouvoir trouver des compromis.
goût très affirmé sur la mise en couleur des logements et joue beaucoup sur cela pour dynamiser les projets.
L’architecture produite découle des savoirs différents que sont la conception, la technique, l’ingénierie et l’environnemental et se focalise sur le logement. Peu de liberté est laissée à la touche personnelle de l’architecte dans ce type de projet car avec la RT 2012 et toutes les normes de sécurité, les différents PLU ainsi que les normes PMR limitent les orientations esthétiques et spatiales. Cependant, dès que la maîtrise d’ouvrage est d’accord, l’agence fait intervenir des artistes qui amènent une touche artistique dans les projets. Béatrice a un 15
Proposition de mise en couleur du hall / Kremlin Bicètre / ETHA
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essai de 3D pour négocié rue de Belleville et Desnoyé / réhabilitation lourde
CONCLUSION
Pour moi le logement est une question fondamentale concernant l’aménagement des villes aujourd’hui. Réussir à inventer dans un secteur si contraint par les réglementations et la norme est un réel défit. Le logement répondant la plupart du temps à une logique économique tombe dans une banalité où les nouvelles expérimentations se font rare. À sa façon, la team de Virtuel Architecture arrive, à travers ses différents projets, à créer ou à recréer de l’urbanité en modifiant le regard sur le logement avec divers moyens qui font la marque de l’agence. Ce stage, comme immersion dans le monde professionnel, m’a permis de comprendre l’organisation et les outils de production utiles au bon fonctionnement d’une agence. Les projets réalisés en groupe à l’école m’avaient déjà préparé au travail
en agence, le concept des regards multiples sur un projets qui certes peuvent en ralentir l’avancement mais qui surtout l’enrichissent m’a définitivement conquis et me motivent plus que jamais pour mes projets de Master. Angoissée un peu j’en ressors par rapport à la concurrence rude et le cloisonnage des agences dans des domaines de projet. Par exemple à Virtuel, les seuls projets sur lesquels l’agence travaille depuis 20 ans concernent le logement et plus les années avancent moins il y a de possibilité de répondre à d’autres projets. Cependant les rapports que j’ai pu observer avec les maîtrises d’oeuvre et les clients, qu’ils soient difficiles ou non, me donnent envie d’apprendre à défendre parfaitement mes idées et de développer un langage clair, concis et efficace. J’ai bien compris les différentes astuces pour répondre à un appel d’offre -ne pas tout donner dès le premier rendu, faire très attention au 17
PLU, privilégier l’habitant à sa propre volonté esthétique- avec une préférence pour les finesses de langage dont il faut savoir disposer. Le fonctionnement de l’agence me semble bon car pérenne. Calmement
mais sûrement l’équipe se densifie, pas avec 10 stagiaires qui font les petites mains, mais par des emplois en CDI qui donnent une assurance sur le long terme et également une implication personnelle aux employés qui une fois leur contrat signé, rentre dans la après démontage de la grue
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«famille» Virtuel. Il y a vraiment une solidarité entre les collègues que j’ai pu constater à maintes reprises. Que ce soit dans le malheur, lorsque Claudine a eu son accident -l’agence allait la voir une fois par semaine au minima à l’hôpital- ou le bonheur , lorsque j’ai réalisé la scénographie d’une soirée pour le Nuba -toute l’agence est venue la voir- comme dans le quotidien, ou touS les midis le dessert était -peu importe sa taille- équitablement partagé. La communication de l’entreprise passe à travers les revues spécialisées mais c’est surtout par fidélité que les maîtrises d’oeuvres -comme ETHA ou habitat 08, lors de leur appel d’offre, favorise la candidature de Virtuel en souvenir des projets déjà réalisés ensemble. J’ai vraiment eu l’impression lors de mon stage de faire partie d’un laboratoire d’architecture où l’on aspire à mettre les questions sociales au centre d’un projet.
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ĂŠtat des lieux Ă Gien / pour relogement / accumulateur compulsif
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état des lieux / sanitaires Post désamientage / Gien
REMERCIEMENTS
apparitions pleines de surprises et ses longs cours de vie.
Merci à Béatrice Vivien pour son humour, son amour des Rita Mitsouko et son art de découper un gâteau sans l’écraser. Merci à Laurent Pillaud pour ses Santiags grâce auxquelles je peux continuer de suivre l’activité de l’agence sur Instagram et pour sa conduite de la grue. Merci à Franck Lorget pour ses explications multiples qui ont complété beaucoup de lacunes concernant tout ce qui ce rapporte aux logiciels de 3D. Merci à Florian Daguin pour ses playlists musicales et pour le partage de bureau tout le long de mon stage. Merci à Claudine pour ses pains au chocolat du mercredi matin. Merci à Jean-Jacques Vivien pour ses 21