Je crois en Dieu...
... Qui a détruit le mur qui se dressait entre nous et lui (référence biblique : Éphésiens 2.12-18)
3. La fenêtre fermée Marylène n’avait jamais été sérieusement malade dans sa vie, excepté par un refroidissement, et elle ne pouvait pas s’imaginer pourquoi elle avait tellement mal à la gorge, et pourquoi elle se sentait tellement mal en point. Sa mère vit qu’elle poussait de côté son potage et ses haricots blancs à la sauce tomate. – Je pensais que c’était ton plat favori, dit-elle. Qu’est-ce qui t’arrive, Marylène ? – Rien, répondit Marylène dans un murmure. Mais alors tout parut basculer et elle posa sa tête sur la table. – Tu es malade, Marylène ? La voix apeurée de maman semblait venir de très loin. Laisse-moi toucher ton front ! Mais, ça par exemple ! Elle est brûlante ! Vite au lit, ma chérie ! Ce fut une bien étrange nuit. Marylène se réveillait, et se rendormait, elle avait les joues en feu et elle claquait des dents ; chaque fois qu’elle s’assoupissait, elle avait des rêves bizarres et effrayants, alors elle appelait à la rescousse sa mère, qui ne la quittait pas. Quand l’obscurité s’estompa, et que les oiseaux commencèrent à gazouiller, Marylène se réveilla pour de bon et voulut savoir ce qui lui arrivait. – Tu as eu un mauvais mal de gorge et de la fièvre, dit sa mère qui avait l’air de ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. Papa est en train de lancer un coup de fil au médecin. Celui-ci arriva sans se faire attendre. Il nettoya avec un tampon la gorge de la petite malade qu’il soumit à un examen approfondi. Il avait l’air assez grave et Marylène l’entendit parler à sa mère dans le corridor, sans toutefois pouvoir comprendre ce qu’ils se disaient. Des heures passèrent, Marylène s’assoupissait et se réveillait pour boire de l’eau à petites gorgées ; sa mère restait assise à côté d’elle. Puis Marylène sombra dans un profond sommeil, et comme 19