Le proximus n 017 0114

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SAVOIR VIVRE : LE problème n’est pas UN problème

CELA NOUS CONCERNE : L’hypertension artérielle

Relations : Devoirs des parents dans le développement humain

Maladie Mentale et Droits De L’homme ENCADRÉ

« Addiction Annonyme »

La réhabilitation psychosociale Les conséquences du tabac

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Le magazine « le proximus » est édité aux Etats Unis par une équipe composée du personnel de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro ainsi que les amis des malades de l’Hôpital résidants à l’étranger. L’objectif principal du magazine « le proximus » est d’informer le public sur la santé et la maladie mentale en vue de la meilleure prise en charge de ceux/celles qui souffrent des troubles mentaux. Nous croyons que la santé n’existe pas sans la santé mentale. Pour ce, c’est crucial que tout le monde, quelque soit son âge, son éducation, son métier, ou toute autre mérite que ce soit, soit avisé sur les réalités de la maladie mentale afin de

Equipe de rédaction Rédacteur en chef/Secrétaire Mr. Jean Clément ISHIMWE Assistant-Rédacteur en chef/Publicité Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI Rédacteur/Chef Technique Mr. Gérard YEO NANGA Réviseur/Conseiller Fr Armel Daly Rédacteur Fr Donatien De Joie MAWAYA Rédacteur Mr. Mathieu KOFFI

pouvoir prévenir et prendre les précautions contre ces troubles. Notre devoir est de vous informer sur la santé mentale car la meilleure société est celle qui favorise au maximum le maintien de la santé mentale « Le proximus » sert aussi à informer le public de diverses activités qui se déroulent à l’Hôpital pour mieux découvrir les efforts fournis par son personnel dans leur combat de prendre en charge les personnes

Adresse: Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul, BP 2473 Yamoussoukro COTE D’IVOIRE Téléphone : + 1 202 560 1439 + (225) 08 71 25 60

souffrantes des troubles mentaux.

Email: hpsvp.mag@gmail.com 22ishimwe@cardinalmail.cua.edu

Les textes publiés sont revus et édités par une équipe de

Site Internet: www.hpsvp.org

rédaction compétente qui s’engage volontairement à mettre leurs talents au service du public. C’est notre souhait que ce que vous lisez vous sera utile, vous et vos proches. Merci. TOUS MISSION CE QUI COMPTE C’EST le proximus ! DE SANTE MENTALE DES FRERES DE LA CHARITE DU SECTEUR SOINS « Mû par la charité pour le patient psychiatrique, nous tous, actifs dans le secteur « soins de santé mentale » des Frères de la Charité, voulons donner l’aide de façon optimale, compétente et inspirée, dans l’esprit de notre Fondateur Pierre Joseph Triest. Nous nous œuvrons aux patients souffrant de maladies aiguës et chroniques, quels que soient leur origine, leur sexe et leur conviction. De plus, nous cherchons des solutions réalisables pour ceux qui, à cause de l’insuffisance des dispositifs actuels, font appel à notre service de soins. Nous voulons prodiguer les meilleurs soins à tous les patients, orientés vers leur être total. Nous nous efforçons pour les rendre financièrement possible pour tous. Avec le patient et son entourage, nous aspirons à améliorer sa santé mentale. Nous voulons le réintégrer dans la forme de vie en société la plus adaptée pour lui. »

Tous droits de reproduction de photos ou de textes sont réservés à l’équipe de rédaction. 2 Les propos publiés n’engagent que leurs auteurs.


Editorial…………………………………………………………………………………………………….…pg 4 & 5

Le problème n’est pas un problème…mais, c’est comment l’aborder : comment se tenir face aux difficultés de la vie ?

Relation : entre parent et enfant et inadaptation sociale……………………………………………pg 6-8

« Les parents sont appelés à jouer des rôles parfois différents à des moments cruciaux de l’évolution de cet enfant »…nous dit un maître d’éducation spécialisé.

Cela nous concerne…Tension artérielle…………………………………………………….……….pg 17-20

L’hypertension constitue en nos jours un problème sérieux de santé parmi nos populations tant dans les milieux ruraux qu’urbains. Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ? Qui est victime ? Comment me protéger ?

La santé mentale et le vieillissement…………………………………………………….…….pg 13-15 & 16

La journée Mondiale de la santé mentale 2013 a été célébrée le 10 octobre 2013 sous le thème « la santé mentale et le vieillissement ». Qu’est-ce que cela nous a laissé ?

La santé mentale et le droit de l’homme………………………………………………………….…..pg 9-11 Que dit la loi ivoirienne ?……………………………………………………………………………………..pg 12 Les conséquences du tabac…………………………………………………………………………….pg 21-22 La MSP réhabilitée……………………………………………………………………………………..………pg 15 Réponses Testez vos connaissances…………………………………………………………….….pg 23 & 24

Pour plus d’information visitez-nous sur www.hpsvp.org 3


Editorial Un problème n’est pas le problème…Mais le problème c’est comment l’aborder. Chaque jour nous amène son lot de difficultés. Problèmes graves ou simples complications passagères forment partie des évènements qui jalonnent notre vie. C’est à chacun d’entre nous de s’adapter pour y faire face. Si vous savez sortir victorieux des difficultés qui vous tombent dessus, vous êtes en quelque sorte un héros, au quotidien. Dans le cas contraire vous risquez d’en devenir la victime. Il est possible de continuer à avancer malgré les difficultés rencontrées. Nous sommes sur cette terre depuis beaucoup de siècles et nous en sommes là grâce à notre extraordinaire capacité d’adaptation qui nous a permis, en tant qu’espèce humaine, de survivre à des situations extrêmement difficiles. Imaginez un peu la vie pendant la préhistoire, les cavernes, les animaux féroces qui rodent, le froid glaciaire, la découverte du feu, les guerres qui nous ravagent, les inondations, le changement climatique… Si l’homme a été capable de s’adapter pour surmonter des épreuves fondamentales pour sa survie, pourquoi ne serait-il pas capable de faire face à ses difficultés (presque) quotidiennes et en comparaison bien souvent insignifiantes? Ce bagage historique fait que nous sommes préparés pour affronter des situations même si elles nous semblent à priori impossible. Nous avons en nous les ressources, les facultés, le potentiel, pour nous adapter et vaincre les difficultés que nous rencontrons sur le chemin de la vie. Face aux situations difficiles ou imprévues, la première réaction doit être de les admettre. C’est la réalité, la vie n’est pas toujours rose, il y a aussi des ronces. Rencontrer une difficulté fait donc partie de la vie. Il ne faut pas pour cela tomber dans le fatalisme et la résignation mais au contraire voir les problèmes comme des opportunités, comme des occasions de nous connaître mieux, d’apprendre quelque chose de nouveau, ne nous améliorer. Face à une difficulté nouvelle, il ne faut pas se lamenter et commencer à accuser les autres ou les circonstances des maux qui nous arrivent. Il faut

Si l’homme a été capable de s’adapter pour surmonter des épreuves fondamentales pour sa survie, pourquoi ne serait-il pas capable de faire face à ses difficultés (presque) quotidiennes et en comparaison bien souvent insignifiantes?

garder la tête la plus claire possible et commencer à chercher une solution immédiatement de peur que le problème prenne le dessus sur toi et évidemment avec risque de t’abattre ou de te décourager. Lorsque nous rencontrons des difficultés nous n’avons que deux options possibles: éviter en fuyant ou faire face (se battre). Bien entendu selon le choix que nous ferons le résultat sera différent et nous devrons en assumer les conséquences. Si nous considérons la difficulté comme un mur infranchissable, nous allons renoncer à la recherche d’une solution. C’est probablement ce que nous choisirons si nous nous sentons impuissants parce que nous ne voyons pas de solution ou parce que nous n’avons pas l’énergie ou le courage nécessaires pour appliquer la bonne solution. >> page 5

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De la page 4 Si nous choisissons de fuir, nous laissons le problème inchangé. Or vous savez, comme moi, que les problèmes se règlent très rarement seuls.

donne cents raisons pour pleurer, il faut la donner milles raisons pour sourire et la vie va te sourire. Ce qui revient à dire que chaque fois que l’on rencontre un problème dans la vie, il faut se dire qu’il y a toujours une solution et il faut se battre pour la trouver.

Une situation de manque ou de conflit, peut demeurer latente et le risque le plus probable est que le problème resurgisse à quelque temps de là avec plus d’intensité et de force.

Les problèmes étant inévitables, nous pensons que les quelques conseils ci-dessous peuvent vous aider

Si au contraire nous sommes capables de considérer la difficulté comme un défi à relever, alors nous serons tentés d’y faire face et de chercher à résoudre le problème. Même si nos ressources actuelles ne permettent pas une solution immédiate, nous allons commencer à y réfléchir, à rechercher des informations, des moyens, des connaissances et éventuellement de l’aide. Le choix va dépendre des circonstances et de beaucoup de facteurs, posez-vous des questions: - La difficulté est-elle réelle? - Peux-t-on la contourner? - Ai-je vraiment besoin de la résoudre? - Si je ne la résous pas, quelles conséquences cela aura-t-il? Pour moi, pour les autres? Dans mon travail, dans ma vie familiale, dans ma vie privée, dans ma communauté? - Ai-je les moyens d’y répondre? Si non, que doisje faire pour les trouver: me former, faire appel à quelqu’un? Dans toutes les deux possibilités, celle de fuir ou de faire face, il y a toujours des conséquences Sans entrer dans des notions trop philosophiques, disons que le problème est lié à un besoin et que c’est la satisfaction de ce besoin qui est en cause. Si le problème n’est pas résolu, le besoin n’est pas satisfait et nous nous sentons frustrés, déçus, malheureux. Le moral est atteint. Nous perdons la confiance en nous, nous devenons incapables de trouver des solutions. Au contraire si le besoin est satisfait, nous nous sentons nous-même satisfaits, contents, heureux. Nous sortons renforcés de l’épreuve. C’est évidemment le meilleur choix. Je suis convaincu et d’accord avec cette pensée d’un sage : si la vie te

Quelques conseils à suivre avec intérêt : * Face aux difficultés, notre esprit à tendance à fuir, à se distraire vers quelque chose de plus facile. Il faut donc rester bien concentré sur le problème à résoudre. * Ne pratiquez pas la politique de l’autruche, ça ne mène nulle part. * Ne pas « s’évader » dans les excitants, l’alcool, la drogue … Ça complique tout! * Ne vous bloquez pas sur le problème mais recherchez des solutions. * Décomposez le problème en plusieurs parties et traitez les parties une par une. Chaque petite victoire vous rend plus fort pour attaquer la partie suivante. * Écrivez votre plan d’attaque et commencez à agir. * Soyez vous-même et ayez confiance en vous. * Aimez la vie malgré les difficultés! Une blague à prendre au sérieux : Quand quelqu’un me dit: « J’ai un problème », ma réponse est la suivante: « Quelle chance! Seulement un … et avec un petit sourire, je demande : combien de solutions avez- vous? » Voici en quelques lignes ce que nous avions pensé vous partager. Vous avez un problème ? Votre façon de l’aborder compte beaucoup. Quoi qu'il en soit, c'est à vous que revient le choix de relever ou non vos défis. C'est tout de même vous qui en paierez le prix et récolterez les gains! Vous en êtes seul responsable. QUAND A NOUS, NOUS VOUS DISONS : COURAGE !!! TOUT PROBLEME A UNE SOLUTION. Fr. Donatien Dejoie Mawaya 5


RELATIONS : PARENTS-ENFANTS ET INADAPTATION SOCIALE Sur le plan du développement psychologique de l’enfant, les parents sont appelés à jouer des rôles parfois différents à des moments cruciaux de l’évolution de cet enfant. La période qui s’étend à 10 ans se révèle être capitale car c’est à cette période que l’enfant reçoit l’essentiel du bagage culturel qui assure son intégration sociale. Aujourd’hui, les aptitudes ignorées ou perdues par les uns et les autres nous amène à indiquer le comportement des parents et enfants dans la vie quotidienne. 1. LES INGREDIENTS DE LA PARENTALITE

souligner ses réussites et lui expliqué ses échecs (non réussites). 2-QUELLES SONT LES APTITUDES PARENTALES FAVORABLES A LA BONNE INTEGRATION DES ENFANTS ?

La parentalité résume l’ensemble des critères descriptifs de l’aptitude du parent à répondre aux besoins de l’enfant.

Il faut se rappeler que les deux(2) parents (mère et père) n’interviennent pas à la même période dans la prise en charge de l’enfant.

Quels sont ses critères ?

A ce titre, nous avons deux (2) fonctions (maternelle et paternelle).

 les soins directs(les vêtements, logement, nourriture ….)  la protection qui compose la surveillance contre les dangers extérieurs tant sur le plan physique que sociale.  la stimulation : c’est toutes les occasions qu’on donne à l’enfant de faire des expériences.  l’empathie c’est comprendre l’univers affectif de l’enfant et être à l’écoute de ses demandes.  L’autorité : donner l’encadrement nécessaire pour le respect des normes et des contraintes de la réalité sociale.  l’acceptation : prendre l’enfant tel qu’il est, tolérer ses comportements.  L’affection par des paroles et des gestes manifestés de l’attachement ; il faut s’intéresser à ce qui se passe dans la vie et action de l’enfant.  la valorisation permet à l’enfant de faire des acquisitions et des progrès. Il faut surtout

A la fonction maternelle, elle s’exerce pleinement de 0 à 3 ans pour diminuer au fur et à mesure quand l’enfant grandi. De 0 à 8 mois, la mère joue un rôle protecteur. Pour ce faire il a besoin d’une sécurité psychologique. De 8 à 12 mois, la mère doit surveiller l’enfant, apporter une assurance. De 18 mois à 3 ans, la mère doit avoir une aptitude qui facilite le développement de l’autonomie chez l’enfant. Elle doit veiller à la stabilité des apprentissages effectués. L’enfant ne doit pas être prisonnier de sa mère, il doit pouvoir faire connaissance avec autrui. La mère doit effectuer la transition entre le père et le monde extérieur. A ce qui concerne la fonction paternelle, le père intervient tardivement dans la prise en charge éducative de l’enfant. >> page 7

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De la page 6 C’est à partir de 2 ans que l’enfant va rencontrer son père de manière effective sur le chemin de son développement. Père et enfant se rencontrent auprès de la mère.

volonté. C’est sur la base de tous ces acquis que l’enfant poursuit son développement entre sept (7) et douze (12) ans. Devenu plus autonome, l’enfant progresse dans l’apprentissage des valeurs sociales et investi également plus en plus dans le domaine scolaire. Pour des raisons diverses, des aptitudes maternelles et paternelle sont éducatives.

LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT DANS LA VIE QUOTIDIENNE Nous présentons le cas de deux(2) jeunes amoureux qui à la longue peut créer une situation pouvant conduire à la maladie mentale.

De nouveaux rapports se créeront entre les membres de la famille et marqueront l’affectivité de l’enfant jusqu’à 6 ans. La perception que l’enfant aura de ses rapports est la manière dont il réagira face à ceux-ci : ses premières relations avec la mère, ses conduits vis à vis d’autrui et la qualité de ses relations sociales. Dans ces rapports avec le jeune enfant, le père apprend à ce dernier en 3 et 6 ans : 

l’altérité en tant que la première personne, premier autre, le père doit faciliter l’émergence de sentiments positifs chez l’enfant et le transfert envers toute autre personne.

le monde extérieur. Le père doit aider l’enfant à rencontrer ce monde qui n’est pas magique ; donc, il est le meilleur messager.

Le père est le symbole de l’avenir de l’enfant et la mère est le symbole du passé et du présent. Le père est aussi le symbole de l’action volontaire, il est celui qui agit sur le réel, en tenant compte des autres comme valeurs et des lois du réel. C’est lui qui apprend à l’enfant à avoir confiance à l’avenir, confiance en soi et confiance en efficacité de la

Monsieur Y et madame X ont entretenu une relation qui a conduit la jeune fille à une grossesse. Cependant, la famille avait promis en mariage la dame X à un planteur dans l’ouest de la COTE D’IVOIRE. Après quatre mois de grossesse, la famille décide de faire le mariage de la jeune fille avec le planteur. Madame X pour le respect des parents accepte le mariage et demande à Mr. Y de mettre fin à leur relation. Celui-ci lui demanda ce qu’elle fera de la grossesse ? Elle lui répondit que cet enfant « sera l’enfant de mon mari ». Mr. Y commerçant dans le nord du pays continue ses activités sans s’opposer au mariage de celle-ci. Cinq(5) mois après, madame X accouche d’un garçon. Le planteur se rendant compte que cet enfant n’est pas de lui mais l’accepte comme son fils et lui donne son nom (petit MOUSSA). Il faut signaler que madame X n’ait jamais allé en consultation pour un suivi de la grossesse mais avait informé son mari un mois après le mariage qu’elle était enceinte. Les jours passent, les années se succèdent, madame X fait d’autres enfants avec le planteur dont deux garçons et deux filles. A ce même moment monsieur Y est marié et père de quatre enfants. >> page 8

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De la page 7 Dans l’évolution des choses Petit Moussa arriva en classe de terminal lorsque le planteur lui demanda d’arrêter les études et chercher à faire du commerce et se marier pour l’aider dans les charges de la famille. Il lui promet de construire une boutique de marchandises diverses et lui donner une femme. Petit Moussa, qui a trouvé que c’était une bonne opportunité, donc décide d’arrêter ses études. Un an, deux ans le planteur ne fait rien pour Petit Moussa mais achète un véhicule de marchandise (10 tonnes) pour donner à son petit frère.

A cet instant, Petit Moussa demande à son père où il en est avec son projet ? Le planteur lui dit de venir prendre une portion de cinq à dix hectares de terre pour faire une plantation de cacao. Petit Moussa en colère décide de ne plus adresser la parole à ses parents et se demande si son père est vraiment son père. Ainsi donc le problème de filiation voit le jour. Nous comptons donner la suite de cette histoire à la prochaine publication. YEO NANGA GERARD Maitre d’éducation spécialisée

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Maladie Mentale et le Droit de l’Homme REHABILITATION PSYCHOSOCIALE « Dieu, fais que la société reconnaisse le droit des fous que nous sommes » Cette prière est le cri de cœur d’une personne souffrante de la maladie mentale pendant son séjour hospitalier à l’Hôpital Psychiatrique saint Vincent de Paul de Yamoussoukro. Elle est devenue le sujet de notre réflexion dans cette rubrique de la réhabilitation psychosociale tout simplement parce que l’une des missions assignées au programme de la réhabilitation psychosociale est la promotion des droits des personnes souffrantes de la maladie mentale. Mais, existe –il un droit pour les personnes souffrantes de la maladie mentale comme c’est le cas chez les personnes vivantes avec un handicap physique ?

Certes, cette prière semble être banale et ironique mais elle est une réelle problématique au nom du prince de l’inaliénabilité et de l’inviolabilité de l’être humain. Pour toute personne éprise de la justice, elle est une réelle interpellation. En effet, le droit n’est pas resté indifférent au sort des personnes souffrantes de la maladie mentale. Cependant, force est de constater, dans les faits, que ces La Constitution Ivoirienne du 23 juillet lois, au lieu de protéger ces personnes avec problèmes 2000 dit à son Chapitre 1, Article 6 : mentaux et de défendre leur cause, [elles] protègent plutôt la société contre les malades mentaux qu’elle « L’état assure la protection des enfants, juge dangereux et imprévisibles. En conséquence, ces des personnes âgées et des personnes personnes malades perdent tout droit d’être traités handicapées. » comme des êtres humains, c'est-à-dire traités avec respect et dignité. Raison pour les intervenants en réhabilitation psychosociale de s’intéresser à cette problématique. La réhabilitation psychosociale se veut un processus visant à réhabiliter la personne qui vivante avec la maladie mentale dans sa dignité de la personne humaine. Ceci doit impliquer bien entendu le caractère inaliénable et inviolable de sa personne d’une part, et la réhabiliter dans ses droits et en respectant sa liberté, d’autre part. Nul n’ignore que les doits à la vie, à l’éducation, au logement, aux soins médicaux, à l’appartenance à une famille… soient dits naturels ; c’est pour cela qu’on les appelle des droits fondamentaux ou tout simplement les droits humains. Constatant le nombre croissant des malades mentaux qui errent dans nos rues dans l’indifférence totale de nos autorités, de leurs parents, et de toute la communauté humaine, nous avons raison de croire à l’ébranlement total de la justice dans notre monde et au dépouillement de l’homme de tout ce qui fait son humanité et l’authenticité de son être. Dans certains hôpitaux psychiatriques ce n’est plus le traitement holistique de l’homme qui est offert pour répondre à son aspiration de devenir un homme accompli avec l’aide des autres. Mais, on fait un traitement professionnel en oubliant un fondement moral. Ce genre de traitement se focalise sur une seule dimension, la dimension médicale, négligeant d’autres aspects. >> page 10

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De la page 9 SAUVEGARDE DE JUSTICE C’est une procédure simple qui peut s’appliquer en urgence, pour les personnes qui ont besoin d’être protégées temporairement dans les actes de la vie civile. Ce régime de protection est limité dans ses effets et provisoire. Cette mesure est valable un an. Elle ne peut être renouvelée que par le juge des tutelles. Le majeur conserve l’exercice de tous ses droits civils, mais la sauvegarde de justice permet d’annuler plus facilement des actes qui lui seraient préjudiciables (lors de ventes ou d’achats, par exemple). Dans le cadre des établissements de psychiatrie ou de gériatrie, le médecin a l’obligation de prendre une mesure de sauvegarde de justice, s’il constate que l’état de santé de son patient met en péril son patrimoine. (Source: http://www.psycom.org/Espace-Presse/Santementale-de-A-a-Z/Tutelle-curatelle-Protection-juridique)

La fin devient un traitement qui dénoue la situation du patient. Tellement qu’on a la mentalité qu’un malade mental ne peut rien apporter à la société et que la psychiatrie ne paye pas bien, le département de la psychiatrie dans les universités est semblable aux départements tels que la philosophie qui sont presque vide. En plus, la psychiatrie est devenue le seul secteur d’activité qui n’intéresse pas les bailleurs de fond et qui n’as pas une grande considération dans la politique de la santé publique de nos gouvernements. Cela témoigne que l’homme ne veut plus prendre soin de son prochain (l’homme) mais, au contraire, veut prendre soin de la machine. C’est déjà une injustice vis-à-vis de l’homme. Dans les textes des lois destinées à la protection de la liberté des malades mentaux, aucun texte ne fait mention à l’obligation de la réinsertion du sujet dans la communauté humaine pour ainsi répondre au besoin d’appartenance à une société humaine. Ceci devient une violation du droit d’appartenance à une famille humaine. Alors, la politique qui se limite seulement à la mise sous curatelle, sous tutelle et sous sauvegarde de la justice est en quelques sortes une politique qui encourage la stigmatisation du sujet.

C’est pourquoi nous pensions qu’il est indispensable de créer un cadre juridique pour le développement du programme de la réhabilitation psychosociale qui se veut un palliatif à ce problème de l’exclusion sociale et de la stigmatisation. En effet, tout projet de la réhabilitation psychosociale vise au respect du droit à la vie, à l’éducation, au respect et au logement et si un tel projet est légitime dans la prise en charge des malades mentaux, le sujet ne sera plus stigmatisé. En plus, il ne sera plus sujet à l’exclusion sociale. A titre illustratif, nous considérons le développement d’un programme éducatif dont le but est d’outiller le sujet des aptitudes sociales requises pour reprendre une vie normale dans la société en dépit de sa crise. Ce programme sera un outil pour donner le sujet les atouts nécessaires d’agir comme homme et ré-inculquer en lui la culture humaine. Tel est le but de toute activité éducative. Un tel programme sera à la base de la réadaptation fonctionnelle de l’intelligence humaine. La plupart des malades qui errent dans les rues, leur errance ne se justifie pas par leur folie comme l’on pense. Par contre, cette errance se justifie par un rejet de la part de la famille et de la communauté à cause de leur pathologie et ceci constitue une violation du droit d’appartenance à une famille. >> page 11

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De la page 10 A titre illustratif, nous connaissions deux cas parmi tant d’autres qui ont été pris en charge à la MSP. Les soins médicaux étant terminés au niveau hospitalier, les parents ont été demandés de venir chercher leurs sujets, mais aucun n’a accepté de venir malgré les visites à domicile qui ont été fait pour leur rassurer que les sujets étaient stabilisés. Il a fallu que l’hôpital développe un projet de réhabilitation pour permettre à l’une des sujets de se prendre en charge et de compter sur elle-même d’abord. Aujourd’hui, le sujet est dans sa propre maison qu’elle loue avec un petit commerce pour assurer son autonomie économique et sociale. Alors, face à de telles situations, nous pensons qu’il est impératif que les autorités prennent des mesures jusqu’à pénaliser le refus d’accepter un parent malade car c’est une atteinte à la dignité de la personne humaine et une violation des droits fondamentaux. Si une telle mesure est prise, nous pensons que le travail des psychiatres et des professionnels de la santé mentale sera récompensé moralement et il y aura peu de malades qui errent dans la rue car le département de réhabilitation psychosociale sera à l’œuvre pour proposer aux parents les moyens et les palliatifs en vue d’accompagner le sujet jusqu’à atteindre les objectifs de son projet de réhabilitation.

CURATELLE La curatelle est destinée aux personnes qui ont besoin d’être conseillées ou contrôlées de manière continue dans les actes de la vie civile. Le juge désigne directement le curateur (membre de la famille ou professionnel mandataire judiciaire à la protection des majeurs). La curatelle entraîne une incapacité civile partielle. Pour les actes importants, l’autorisation du curateur sera nécessaire sous peine de nullité. Il convient de distinguer la curatelle « simple » et la curatelle « renforcée » : 

Curatelle simple : le majeur effectue seul les actes courants (perception des revenus, règlement des dépenses, etc.), mais l’accord du curateur est obligatoire pour les actes importants de nature patrimoniale (vente ou achat immobilier, résiliation de bail, placement de fonds, acceptation ou refus de succession, etc.) ; Curatelle renforcée : le curateur effectue seul les actes courants (perception des revenus, règlement des dépenses, etc.), mais, comme pour la curatelle simple, les actes importants comporteront la double signature du majeur et de son curateur.

Quelle que soit la forme de la curatelle, le majeur conserve son droit de vote. (Source: http://www.psycom.org/Espace-Presse/Sante-mentale-de-A-aZ/Tutelle-curatelle-Protection-juridique)

Nous devons tous reconnaitre que les troubles psychiques n’aliènent pas les droits humains et la citoyenneté. Par Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c. Dans le Code Pénal Ivoirien (LOI N° 81-640 DU 31 JUILLET 1981 INSTITUANT LE CODE PENAL), on lit l’article 352 dans le Livre II, Titre II sur les Crimes et délits commis contre les personnes, dans son Chapitre 1 sur l’atteinte à l’intégrité physique, Section 2, sur omission de porter secours : « Est puni d'un emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une amende de 30.000 à 300.000 francs quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ni pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. Ces peines sont portées au double si le coupable avait l'obligation professionnelle ou contractuelle de porter assistance ou secours à la victime. »

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Que dit la loi ivoirienne sur l’abandon de l’incapable ?

Tutelle La tutelle est destinée aux personnes qui ont besoin d’être représentées de manière continue dans les actes de la vie civile. Le juge désigne directement un membre de la famille ou un professionnel mandataire judiciaire à la protection des majeurs. La tutelle entraîne une incapacité civile complète : le majeur est représenté dans les actes de la vie civile par le tuteur ou la personne qui en tient lieu. Le tuteur effectue seul tous les actes ordinaires (perception des revenus, paiement des dépenses, entretien du majeur), mais il a besoin de l’autorisation du juge des tutelles pour les actes importants de nature patrimoniale (vente ou achat immobilier, résiliation de bail, placement de fonds, acceptation de succession, etc.) ou personnelle (choix du lieu de vie, certains actes médicaux importants). La personne majeure sous tutelle doit obligatoirement être consultée, et son avis sera respecté à chaque fois que cela est possible. Le juge des tutelles peut, dès le jugement initial, autoriser le majeur sous tutelle à conserver son droit de vote. (Source: http://www.psycom.org/Espace-Presse/Santementale-de-A-a-Z/Tutelle-curatelle-Protection-juridique)

Le Code Pénal (LOI N° 81-640 DU 31 JUILLET 1981 INSTITUANT LE CODE PENAL) dans son Livre II, Titre II (Crimes et délits commis contre les personnes), Chapitre 3, sur les crimes et délits contre les enfants et les personnes incapables de se protéger en raison de leur état physique et mental, on lit dans la Section 2 sur l’abandon d’enfant ou d’incapable, l’Article 363 : « Quiconque expose ou fait exposer, délaisse ou fait délaisser, en un lieu solitaire, un enfant ou une personne incapable de se protéger elle-même en raison de son état physique ou mental, est pour ce seul fait, puni d’un emprisonnement d’un à trois ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs. S'il en est résulté une incapacité totale de travail personnel pendant plus de dix jours, la peine est un emprisonnement de deux à cinq ans et une amende de 20.000 à 200.000 francs. S'il en est résulté une infirmité permanente, la peine est celle d'un emprisonnement de cinq à dix ans et d'une amende de 50.000 à 500.000 francs.

Si la mort s'en est suivie, la peine est l'emprisonnement de cinq à vingt ans. Si les auteurs sont les père, mère ou autres ascendants, le tuteur ou des personnes ayant autorité sur la victime ou ayant sa garde, s'ils sont chargés de son éducation, de sa formation intellectuelle ou professionnelle, les peines sont les suivantes : 1°) un emprisonnement de deux à cinq ans et une amende de 20.000 à 200.000 francs dans le cas du premier alinéa ; 2°) un emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de 50.000 à 500.000 francs dans le cas du deuxième alinéa ; 3°) l'emprisonnement de cinq à vingt ans dans le cas du troisième alinéa ; 4°) l'emprisonnement à vie dans le cas du quatrième alinéa. Que pensez-vous de l’opération de la prise des malades mentaux dans les rues par une maison de soins psychiatriques pour les soigner et les remettre à leurs parents ou les aider à se réintégrer dans la société par le biais d’un projet de réhabilitation psychosociale ? Est – elle une violation du droit de cette personne ? Nous attendons vos réactions qui seront publiées de notre prochain numéro. 12


La santé mentale et le vieillissement Avec l’augmentation de l’espérance de vie grâce au développement dans le domaine de la médecine, la population mondiale connait un nombre en croissance des personnes âgées. Il est sans doute que ces personnes de grand âge continuent à garder un rôle significatif dans la société, mais elles posent une réelle problématique médico-sociale qui mérite d’être prise en compte dans la planification de la politique publique. C’est dans cette optique nous nous sommes proposés d’en aborder dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale édition 2013 dont le thème était « la santé mentale et le vieillissement » tel que institué par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Le progrès dans le domaine de la médecine a apporté une importante mutation sociale et cette mutation suscite des nouvelles problématiques auxquelles la communauté humaines doit apporter une réponse. La problématique qui nous intéresse dans cet article est celle des personnes âgées et la santé mentale. Du coup, vous comprenez que l’on distingue plusieurs approches de vieillissement ; mais, celle qui nous attentionne beaucoup plus est celle de l’anthropologie biologique à partir de la conception de l’homme. Selon cette approche, l’homme est défini comme un être biologique vivant dans un environnement physique et socio économique particulier dans lequel il grandit et vieillit, se nourri et se reproduit. Cet être est aussi doté de capacités cognitives et d’affections qu’il développe au sein d’un système social organisé. De cette définition, il nous est important de saisir le sens du vieillissement dit biologique pour comprendre l’enjeu de cette démarche.

Par vieillissement biologique, nous entendons un vieillissement normal et non pathologique. Généralement, ce vieillissement s’accompagne d’un certain nombre de pertes et de dégénérescences anatomiques et fonctionnelles entrainant des déficits et des incapacités voire des handicaps. Si nous nous en tenons à la définition donnée par l’OMS, nous avons la juste raison d’affirmer qu’il est une réalité existentielle car nul ne peut asserter que le vieillissement ne le concerne pas. En effet, pour l’OMS, le vieillissement biologique est défini comme un « processus graduel et irréversible de modification des structures et des fonctions de l’organisme résultant du passage du temps ». Tant de raisons qui peuvent nous pousser à croire que la problématique du vieillissement est une problématique qui doit être pris en compte par notre politique publique pour ne pas être ingrat envers ceux qui nous ont construit cette société et qui, par poids d’âge, méritent une attention particulière. >> page 14

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De la page 13 Nous devons accepter avec humilité que les dernières mutations qu’a connues notre humanité ont pour conséquence la montée de l’individualisme et la course à la réussite si bien que les personnes âgées se voient exclues de cette communauté. Ainsi, elles vivent la solitude et l’isolement social et elles sont sujet de la vulnérabilité sociale. Cette situation d’isolement impacte négativement leur humanité car définir l’homme sous le seul aspect matériel ne suffit pas. Le vieillissement fait partie intégrante de l’humanité de l’homme ; or, vous conviendrez avec moi que l’humanisation est un processus que prend toute l’existence de l’homme. On définit pleinement humain si l’on découvre en celui-ci une existence dans laquelle les différents aspects qui définissent l’homme se font manifester. Ces aspects sont : aspect matériel, aspect social (relationnel), aspect psychologique et aspect spirituel. Ces quatre aspects sont étroitement liés entre eux en tel point que l’équilibre entre eux traduit une existence pleinement humaine. La solitude et l’isolement dont sont victimes les personnes âgées détruisent en elles l’aspect social et psychologique de leur existence et les exposent ainsi à des troubles psychiques dont la prise en charge peut être compliquée. On va seulement se limiter de la prise en charge médicale et négliger le volet psychosocial de cette thérapie.

Du point psychologique, nous savons tous que tout être humain qui éprouve un grand besoin de communiquer, d’être écouté attentivement et d’être compris et qui n’arrive pas à satisfaire convenablement ces besoins, est exposé à la détérioration de l’image de soi. Or, pour les développementalistes, le développement humain commence depuis la conception jusqu’à la mort et l’environnement social joue un prépondérant dans ce long processus de cheminement humain. Nous nous souvenons encore de cette belle phrase tirée dans le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise Catholique (DSEC) que nous voulons citer : « l’amour s’exprime aussi à travers une attention prévenante envers les personnes âgées qui vivent dans la famille : leur présence peut revêtir une grande valeur. Elles sont un exemple de lien entre les générations, une ressource pour le bien être de la famille et de la société tout entière ». Le texte continue, «[les personnes âgées] peuvent non seulement témoigner qu’il ya des secteurs de la vie, comme les valeurs humaines et culturelles, morale et sociales, qui ne se mesurent pas en termes économiques et de profit, mais elles peuvent aussi offrir un apport concret dans le domaine du travail et de la responsabilité. Il s’agit en définitive, non seulement de faire quelque chose en faveur des personnes âgées, mais aussi d’accepter ces personnes comme des partenaires responsables, en tenant compte de leurs moyens, et comme des acteurs de projets communs, au niveau de la réflexion, du dialogue et de l’action. » Les personnes âgées constituent une importante école de vie, capable de transmettre des valeurs et des traditions et de favoriser la croissance des jeunes, qui apprennent ainsi à rechercher non seulement leur propre bien, mais aussi celui des autres ». (DSEC n°222). >> page 15

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De la page 14 Le vieillissement n’est pas une fatalité, mais une réalité de l’existence humaine, une étape de développement normal de l’être humain. Cette étape de développement n’est pas sans conséquences pour lui-même et pour son entourage. Le vieillissement entraine une perte d’autonomie, une situation de dépendance totale, une perte de l’état d’équilibre biopsycho-social du concerné avec lui-même et aussi avec le milieu dans lequel il évolue. A cet effet la situation des personnes âgées doit être prise en compte par le programme social des gouvernants qui doit penser à fournir de soutien d’ordre matériel et psychologique aux familles

et aux aidants. La population doit être sensibilisée et informée sur les maladies liées à la vieillesse et leur prise en charge en vue d’éviter toute stratégie de l’isolement social des personnes âgées. Dans les foyers de vieillards l’on ne devrait pas se pencher seulement sur la prise en charge médicale de la vieillesse, mais aussi, il faut promouvoir une prise en charge psychosociale avec le développement d’un programme de réadaptation pour permettre l’épanouissement de ces pensionnaires et permettre la continuité du processus normal de leur développement humain jusqu’au dénouement de leur vie. Par Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c.

La msp réhabilitée L'année 2013 ne va pas passer sans laisser la MSP avec un nouveau "look". Depuis le mois d'Octobre tous ses bâtiments ont été repeints et le projet est en cours pour la construction des chambres individuelles de catégorie pour les malades qui le souhaiteront. Aujourd'hui, en entrant à la MSP, on est frappé par sa beauté et sa propreté, signes d'accueil dans un milieu hospitalier.

AVANT

APRES

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LE PROBLEME DE LA SANTE MENTALE CHEZ LES PERSONNES AGEES LES PATHOLOGIES FREQUENTES Le vieillissement biologique est un phénomène naturel et il est normal pour tout être humain. Il est souvent accompagné d’un certain nombre de pertes et de dégénérescence anatomique et fonctionnelle entrainant des déficits et pouvant conduire à des incapacités voire des handicaps. Dans cette rubrique, nous vous proposons quelques problèmes de santé mentale qui peuvent survenir avec le vieillissement : La dépression : elle survient généralement pour la première fois chez les personnes âgées vers l’âge de 40ans. Les symptômes caractéristiques de ce état est un sentiment de profonde dépréciation, une vision pessimiste de l’avenir, une faible estime de soi ainsi que par la présence d’autres symptômes comme la perte de poids, l’anorexie, la constipation et l’insomnie. Suicide et comportement préjudiciables : de nos jours, la probabilité de réussite des tentatives de suicide chez les personnes âgées est plus élevée que chez les jeunes. Quelques causes : retraite, mort d’un ami intime ou d’un proche parent, insécurité socioéconomique, sentiment de solitude et de rejet, placement dans une institution imminent ou réaction à la maladie physique ou mentale. A part cette crise suicidaire, il faut noter les comportements dits comportement préjudiciables en ce sens qu’ils peuvent avoir une incidence sur la longévité : le refus de se nourrir ou de suivre un régime ou de se conformer aux ordonnances du médecin. L’hypocondrie ou névrose d’angoisse : l’hypocondrie se manifeste par une préoccupation angoissée concernant certaines parties du corps que le sujet croit lésées ou malades. Les réactions paranoïaques : la paranoïa est un sentiment de méfiance à l’égard des forces ou des forces extérieures perçus comme capable de nuire. L’augmentation des réactions paranoïaques s’expliquent par le fait que le vieillissement est accompagné souvent de la surdité et des troubles de perceptions. Les réactions d’angoisses : les réactions d’angoisse se manifestent par la crainte et l’anticipation anxieuses d’un mal lors même qu’il est difficile de déterminer de quoi l’on a peur. L’objet de l’angoisse est en effet généralement mal défini. L’angoisse s’accompagne de sensations corporelles telles que les tensions musculaires, les palpitations ou une sudation excessive. Les réactions d’angoisse proviennent souvent d’un sentiment d’impuissance devant la vie. Déficits cognitifs fragmentaires : les déficits cognitifs désignent la détérioration des facultés intellectuelles : la mémoire, la concentration, l’attention, la capacité d’apprentissage, la pensée abstraite, le jugement et le langage. Ils sont fragmentaires parce que cette détérioration peut atteindre une ou plusieurs de ces capacités donnant des degrés croissants d’insuffisance cérébrale. Par ailleurs, ces déficits modifient certains comportements mais sont compatibles avec une vie relativement autonome. Les démences : par terme « démence » nous désignons un tableau clinique qui implique une détérioration globale des facultés intellectuelles survenant dans un état de conscience normal. Cette détérioration a des répercussions sur le comportement social, professionnel et sur la personnalité. Les causes de démences sont à chercher plus généralement, entre autre, dans l’intoxication médicamenteuse, l’alcoolisme chronique, intoxication à l’oxyde de carbone, carences vitaminiques, déshydratation, hématome sous dural chronique, tumeur cérébrale bénigne extirpable et abcès cérébraux. La santé mentale chez la personne âgée est étroitement liée à la personnalité et au style de vie. Le meilleur endroit de vivre et vieillir sera toujours celui qui favorise au maximum le maintien de la santé mentale.

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« Cela nous concerne… » : L’Hypertension artérielle

L’hypertension constitue en nos jours un problème sérieux de santé parmi nos populations tant dans les milieux ruraux qu’urbains. Et cela nous intéresse parce que c’est un facteur de risque majeur pour le développement de certaines maladies comme : l’accident vasculaire cérébral, l’insuffisance rénal, insuffisance cardiaque et d’autres maladies vasculaires périphériques. Généralement avant que cela devient trop manifeste, l’hypertension est asymptomatique mais au fil du temps, certains symptômes peuvent se manifester entre autre : vertige, fatigue, maux de tête, palpitations… Nous voulons avant d’aller plus loin avec notre sujet, faire un petit retour sur le concept « tension artérielle », car en réalité « hyper » et « «hypo » sont les préfixes attachés à la tension pour exprimer son augmentation ou sa diminution. Par définition, la tension artérielle est la pression du sang dans les artères et cette pression est la force exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle est exprimée par deux mesures : -

La pression maximale au moment de la contraction du cœur (systole) La pression minimale au moment du relâchement du cœur (diastole)

On parle communément d'hypertension artérielle pour une pression artérielle systolique supérieure à 140 mmHg et une pression artérielle diastolique supérieure à 90 mmHg. La pression artérielle doit être mesurée en position assise ou allongée, après 5 à 10 minutes de repos. Les valeurs doivent être retrouvées élevées à trois occasions différentes pour qu'on puisse parler d'hypertension artérielle (ou HTA).Les mesures s'expriment en centimètre ou en millimètre de mercure (Hg). La notion d'hypertension artérielle(HTA) limite n'existe plus. 

Si la tension artérielle est élevée, on parle de l’hypertension et si elle est trop basse, on parle de l’hypotension. Mais ce qui nous intéresse c’est l’hypertension. L'hypertension artérielle (HTA) est une pathologie cardiovasculaire définie par une pression artérielle trop élevée. Souvent multifactorielle, l'HTA peut être aiguë ou chronique, avec ou sans signes de gravité.

Si des valeurs augmentées ne sont retrouvées qu'occasionnellement, on parle alors d'HTA labile qui ne nécessite alors qu'une simple surveillance, éventuellement accompagnée de mesures hygiéno-diététiques. On parle d'effet blouse blanche si la tension est élevée au cabinet du médecin et normale dans la vie de tous les jours. Cette augmentation de la pression est secondaire au stress de la consultation et n'est pas anormale. Cet effet concernerait près d'un quart des patients diagnostiqués comme hypertendus. Au contraire, on parle d'HTA masquée lorsque les chiffres tensionnels sont normaux au cabinet du médecin et qu'ils sont élevés autrement. >> page 18

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De la page 17 Cette définition de l'hypertension artérielle repose en fait sur l'acceptabilité d'un risque plutôt que sur la normalité d'une valeur. L'hypertension artérielle n'est donc pas une maladie mais représente un facteur de risque qui, s'il est traité, permet d'éviter, dans une certaine mesure, des complications. Le risque augmente avec l'élévation de la tension artérielle et il est souhaitable d'avoir des chiffres tensionnels le plus bas possible. Cependant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé des seuils, en tenant compte à la fois des risques tensionnels et des inconvénients liés aux traitements. Une tension est donc considérée comme normale :  

si la pression artérielle systolique est inférieure à 140 millimètres de mercure (Hg), et si la pression artérielle diastolique est inférieure à 90 millimètres de mercure (Hg).

Chiffres limites des différents niveaux d'hypertension Pression systolique

Pression diastolique

HTA sévère > 180 mmHg

> 110 mmHg

HTA stade 2 > 160 mmHg

> 100 mmHg

HTA stade 1 > 140 et < 159 mmHg > 90 et < 99 mmHg pré HTA

> 120 et < 139 mmHg > 80 et < 89 mmHg

Facteurs de risque d'hypertension artérielle Dans la grande majorité des cas, le mécanisme précis de l'HTA reste inconnu. On peut cependant déterminer un certain nombre de circonstances associées statistiquement à l'HTA. C'est ce qu'on appelle un facteur de risque. Ce terme implique que le lien de causalité n'est pas établi (risque seulement statistique). La coexistence fréquente de plusieurs de ces facteurs chez le même patient, en fait une maladie multifactorielle.

 Âge: La pression artérielle augmente avec l'âge. Cette augmentation est continue pour la systolique, alors que la diastolique s'abaisse après la soixantaine, probablement par un mécanisme de rigidification des artères.  Sexe : Avant la ménopause, les hormones féminines représentent un facteur protecteur face au risque cardiovasculaire. Après la ménopause, la courbe du risque cardiovasculaire des femmes rejoint progressivement celle des hommes de même âge et de même corpulence.  Hérédité : Il existe un déterminisme génétique de l'hypertension artérielle essentielle, dont la nature composite a été mise en évidence.  Alimentation : - Excès d'apport en sel - La consommation chronique d'alcool entraîne un accroissement du niveau tensionnel. Les grands buveurs (alcooliques) ont une élévation de la pression systolique de plus de 1 cm Hg, en moyenne, par rapport aux non buveurs. - La consommation d'acides gras poly-insaturés a une relation inverse avec le niveau tensionnel. - La consommation de café s'accompagne d'une augmentation de la tension mais l'effet est minime du fait du développement d'une tolérance à la caféine.  Poids: Il existe une forte corrélation entre l'indice de masse corporelle (indice de surcharge pondérale, rapportant le poids à la taille) et le niveau tensionnel. À l'opposé, un régime hypocalorique chez un obèse hypertendu s'accompagne d'une baisse de la tension.  Diabète: Les sujets diabétiques ont, en moyenne, une tension artérielle plus élevée que dans le reste de la population. >> page 19

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De la page 18  Effort physique et la sédentarité: L'augmentation des chiffres tensionnels à l'effort constitue une réaction physiologique aiguë tout à fait normale. A contrario, l'effet chronique d'un entraînement physique adapté s'accompagne généralement d'un abaissement de la pression artérielle au repos. Une pression artérielle plus basse chez le sujet entraîné par rapport au sujet sédentaire est généralement constatée. Autres facteurs : Les troubles du sommeil : les sujets ronfleurs sont deux fois plus souvent hypertendus que les non ronfleurs. L’hypertension artérielle présente des complications d’ordre cardiaques, neurologiques et rénales. Complications cardiaques Le surcroît de travail imposé au cœur du fait de l'augmentation de la pression artérielle entraîne une hypertrophie (augmentation du volume) ventriculaire gauche très précocement, pouvant être détectée par l'électrocardiographie (ECG) ou l'échographie cardiaque. Cette hypertrophie peut régresser sous un traitement antihypertenseur. Plus tardivement, les cavités cardiaques se dilatent et la fonction contractile du myocarde (muscle cardiaque) se détériore, faisant apparaître alors les signes d'insuffisance cardiaque. Par ailleurs, l’atteinte athérosclérose des coronaires ainsi que les besoins accrus en oxygène d’un cœur hyperthrophié expliquent la survenu fréquente d’une insuffisance coronaire chez les hypertendus. L'HTA facilite la formation de plaque d'athérosclérose, qui lorsqu'elle est rompue forme un thrombus (caillot) qui peut venir se loger au niveau d'un coronaire. Le coronaire va alors être bouché et la zone cardiaque normalement irriguée par celui-ci va petit à petit nécroser : c'est l'infarctus du myocarde.

Complications neurologiques : Des modifications rétiniennes peuvent être observées au fond d'œil, ce qui permet de suivre l'atteinte vasculaire liée à l'hypertension : spasmes, rétrécissement des artérioles, apparition d'exsudats ou d'hémorragies, d'œdème papillaire, etc. Une atteinte du système nerveux central est fréquente. Elle se manifeste en particulier par la survenue possible : 

d'un accident vasculaire cérébral hémorragique, par rupture d'un vaisseau cérébral, ou ischémique par obstruction d'une artère par de l'athérome ou par un thrombus (conséquence de la rupture d'une plaque d'athérome). Selon l'OMS un hypertendu a 2-3 fois plus de chances d'avoir un AVC ; d'une encéphalopathie hypertensive (hypertension sévère, troubles de conscience, rétinopathie avec œdème papillaire, crises convulsives), en cas d'HTA à chiffres très élevés ; d'une démence artériopathique, par atteinte diffuse des artères cérébrales par de l'athérome. >> page 20

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De la page 19 Complications rénales Au niveau des reins, l'hypertension artérielle est responsable d'une néphroangiosclérose et favorise la survenue d'une insuffisance rénale. L'altération de la fonction rénale est souvent très précoce et modérée, mais est susceptible de s'aggraver progressivement. Selon l'OMS, ce risque serait multiplié entre 2 à 10 fois chez l'hypertendu

- limiter la consommation d'alcool à moins de 3 verres de vin ou équivalent par jour chez l'homme et 2 verres de vin ou équivalent par jour chez la femme augmenter la consommation de fibres alimentaires, en particulier avec une alimentation riche en légumes et en fruits, et diminuer celle des graisses, en particulier les graisses dites saturées ; - augmenter la consommation d'eau

Pour se rassurer de la bonne évolution de sa santé, Il est recommandé de faire un bilan biologique tous les deux mois si vous êtes hypertendus ou tous les trois mois si vous êtes prédisposés à ce risque pour les paramètres ci-après : - Dosage de la glycémie à jeun, créatinine, urée, cholestérol total, protéines totales, faire aussi l’ECG Pour le traitement, nous pensons que cela dépend de la prise en charge du malade par son médecin, mais nous à notre niveau, nous pensons que cela soit important de donner quelques règles hygiénodiététiques. Règles hygiéno-diététiques Les règles relatives à l’hygiène de vie et aux habitudes alimentaires peuvent suffire à normaliser la tension artérielle et doivent toujours être proposées. - perte de poids, en cas de surcharge pondérale, afin de maintenir indice de masse corporelle en dessous de 25 , ou à défaut, afin d'obtenir une baisse de 10 % du poids initial ; - diminution de la consommation de sel si possible moins de 6g/jour, éviter la salière sur la table,

- augmenter la consommation de potassium (à condition d'avoir une fonction rénale normale) - lutte contre les facteurs de risque associés (tabac ; cholestérol ; diabète, sédentarité) ; - utiliser une œstrogènes ;

pilule

faiblement

dosée

en

- chez les neurotoniques, éviter le thé, le café, associer éventuellement la relaxation ; - mener si possible une vie calme et régulière, en respectant les heures de sommeil ; - recommandation de la pratique d'exercices physiques : une activité physique aérobique régulière (au moins 30 minutes environ 3 fois par semaine - la consommation régulière de chocolat ou d'ail fait baisser légèrement les chiffres de pression artérielle. NOUS PENSONS QUE TOUT LECTEUR AVERTI ET SERIEUX DOIT TROUVER SON COMPTE ET S’AIDER OU AIDER SON PROCHAIN Fr. Donatien Dejoie M

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Les conséquences du tabac… Présenté par le programme « Addiction Anonyme » de la MSP

Représentation mentale du fumeur : Il n’y a pas si longtemps, l’image de la personne qui fume, à savoir ; le stéréotype social du fumeur était sans caractéristiques négatives et, fumer était un comportement socialement approuvé. A cela était reliée la conviction, plus ou moins inconsciente, qu'une habitude ainsi répandue et approuvée ne pouvait être nocive. Depuis des décennies, l’âge à laquelle le jeune fume sa première cigarette diminue et on assiste parfois non sans désarroi à des scènes où les enfants de dix ans fument avec le groupe des copains. Des recherches effectuées chez les adolescents ont mis en évidence une série d'éléments communs que nous pouvons considérer comme prédicateurs de l'habitude à fumer : Image idéale de soi : Le jeune tend à utiliser la cigarette pour donner une image de soi différente de celle qu'il possède réellement, à savoir l'image idéale qu'il souhaiterait que les autres aient de lui. Fumer est lié à l'estime de soi, à l'image de son propre corps et aux relations interpersonnelles. Plus on a une image négative de soi, et plus on est incité à commencer à fumer. Comportement : les jeunes sont plus souvent des fumeurs si fument leurs parents, leurs camarades ou leurs meilleurs amis. Les espoirs par rapport à l'habitude : les enfants qui fument ont de meilleurs espoirs de résultats positifs par leur comportement. Prévention du tabagisme : La connaissance approfondie des dommages provoqués par le tabagisme, permet de se rendre compte que l’apparition de nombreuses maladies très grave et le tabagisme sont liés ; et la crainte de ces conséquences peut être dissuasive pour le fumeur. En effet, en se consumant, le tabac dégage de nombreuses substances toxiques, dont les goudrons, qui provoquent des cancers. Ce sont notamment les cancers du larynx, des bronches et de la bouche qui sont directement imputables à l'action du tabac. Pour d'autres cancers (voies digestives, vessie, voies urinaires, rein, œsophage, col de l'utérus) Le tabagisme est un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire en favorisant le développement de l'athérosclérose. Dépendance du fumeur : la nicotine agit sur le système nerveux, dans une zone du cerveau dite "de récompense", tout comme le fait l'héroïne. Elle produit, quelques secondes après l'inhalation de la fumée de cigarette, des sensations de plaisir auxquelles il est difficile de résister, créant ainsi la dépendance. >> Page 22 21


De la page 21 A l'inverse, des sensations désagréables, dites de « manque », apparaissent dès que l'on prive le cerveau de nicotine : le fumeur devient nerveux et dès qu'il trouvera une cigarette, il en inhalera vigoureusement la fumée pour retrouver rapidement un taux suffisant de nicotine dans le sang (nicotinamide). Cette dépendance à la nicotine explique la stratégie du traitement substitutif, permettant à un fumeur de rompre avec le tabac sans éprouver les effets désagréables du manque de nicotine. Tabagisme passif : L'inhalation régulière, par un non-fumeur, de la fumée de tabac provenant d'un fumeur (au domicile ou sur le lieu de travail), ce que l'on appelle le tabagisme passif, est un facteur de risque reconnu pour le développement d'un cancer du poumon. Le « fumeur passif » augmente ainsi de 30 % son risque de développer la maladie par rapport à un non-fumeur. Son impact est d'autant plus important que l'exposition débute tôt dans la vie (enfants de parents fumeurs). Aussi, l'incidence du tabagisme passif durant la petite enfance contribue largement à une augmentation des affections de la sphère ORL (rhinites, bronchites...), des allergies et de l'asthme.

Arrêter de fumer : Arrêter de fumer nécessite une motivation suffisante. Cette motivation se construit au fil du temps, jamais du jour au lendemain, et quel que soit le nombre d'échecs antérieurs, il faut essayer de nouveau, en se faisant aider d'un médecin et d’un psychothérapeute, lesquels disposent de moyens divers pour faciliter ce sevrage tabagique. Des symptômes comme la toux, le crachat, des bronchites chroniques sont trop souvent considérés anodins et qui pourtant devraient inciter à consulter un médecin. Mais, même si le bilan médical est rassurant, il est impératif d'arrêter de fumer Si vous avez décidé d’arrêter de fumer, il vous faudra réunir certaines conditions :  Recherchez et éliminez tous vos accessoires de fumeur (cigarettes, briquets, cendriers…),  Prévenez votre entourage,  Programmez votre journée du lendemain de manière à avoir le moins possible de temps morts.  Evitez toutes les situations qui étaient jusqu'à présent associées à la cigarette : la pause café entre fumeurs, le café après le repas, les invitations à dîner chez des amis fumeurs  Prenez l’habitude de boire beaucoup d'eau,  Privilégiez la vitamine C (fruits, crudités…),  Evitez les sucreries,  Levez-vous rapidement de table en fin de repas,  Préparez-vous à gérer les situations pièges (cigarette offerte, café,…).  Marchez,  Occupez vos mains,  Trouvez des compensations, comme par exemple reprendre ou commencer une activité physique adaptée.

SI VOUS RESPECTEZ TOUTES CES CONDITIONS, VOUS SORTIREZ VAINQUEUR ET VOUS VOUS EN TIREREZ BIEN DE L’ESCLAVAGISME DU TABAC Fr Donatien Dejoi Mawaya

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Réponses de « TESTEZ VOS CONNAISSANCES !!! » du numéro N 016-0513

Vrai (V) ou Faux (F) A. Les personnes atteintes de la maladie mentale sont moins intelligentes et sont plus pauvres que le reste de la population.  Réponse: Faux.  La maladie mentale ne fait pas de différence entre le niveau d’intelligence, le statut socioéconomique, la démographie, l’éducation, la religion ou le sexe. Elle peut frapper n’importe qui, n’importe où. Personne n’est à l’abri. Une maladie mentale non traitée peut interrompre le cheminement personnel et les possibilités d’emploi d’une personne; d’où l’importance d’une évaluation et d’une thérapie précoce.

B. Une fois que vous recevez le diagnostic que vous souffrez d’une maladie mentale, vous êtes fou pour le reste de votre vie.  Réponse : Faux De récentes études ont révélé qu’une combinaison complexe de facteurs génétiques, biologiques, physiques et sociaux constituerait les principaux éléments contribuant à la maladie mentale. Il n’y a pas de réponse simple, mais on peut dire que les façons dont le cerveau et le corps interagissent entre eux auront une incidence sur les symptômes. De plus, le mode de vie, le milieu familial, la situation économique, l’abus d’alcool ou d’autres drogues, les niveaux de stress et l’expérience d’événements traumatisants peuvent influencer l’apparition des symptômes ou entraîner une rechute La maladie mentale n’a rien à voir avec la « discipline personnelle ». Bon nombre de maladies mentales sont traitables, une combinaison de thérapie, de médicament et de soutien peut s’avérer très efficace.

C. La dépendance aux drogues et à l’alcool est causée par un manque de volonté.  Réponse : Faux Une fois de plus, des recherches ont démontré que la dépendance aux drogues et à l’alcool est causée par divers facteurs. Des facteurs génétiques, le milieu social (par exemple la famille ou les amis) et peut-être une maladie mentale existante telle que la dépression (appelée troubles concomitants) peuvent contribuer à la dépendance.

D. Près de « 1 personne sur 10 » souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie.  Réponse : Faux Il s’agit plutôt de 1 personne sur 6. En fait, la maladie mentale est très fréquente et les troubles mentaux représentent près de 20 % de la charge de morbidité pour notre société, se situant ainsi au 2e rang, comparativement à 23 % pour les maladies cardiovasculaires et 11 % pour les cancers.

E. Les personnes faibles de caractère ou de nature paresseuse sont plus à risque de la maladie mentale.  Réponse : Faux Personne n’est à l’abri de la maladie mentale, tout le monde peut être touché. Comme le diabète ou l’asthme, la maladie mentale ne vise pas les gens en fonction de leurs qualités ou leurs défauts >> page 24

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>> de la page 23

F. La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont intimement liées.  Réponse : Faux La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont deux états complètement différents, qu’il ne faut pas confondre. La déficience intellectuelle se caractérise par un quotient intellectuel (QI) inférieur à la normale, alors que la personne souffrant d’une maladie mentale peut avoir un QI normal comme un QI supérieur ou inférieur à la normale.

G. La majorité des personnes souffrantes de troubles mentaux ne se consultent pas.  Réponse : Vrai

Les préjugés entourant la maladie mentale incitent près de 2/3 des personnes atteintes à ne pas chercher l’aide dont elles ont tant besoin. De plus, 42 % des gens aux prises avec un problème de santé mentale ne l’ont pas dit à leur famille de peur d’être jugés.

H. La majorité des crimes violents sont commis par des personnes souffrantes de la maladie mentale.  Réponse : Faux

Bien que les croyances populaires et la couverture médiatique de tels crimes puissent le laisser supposer, les personnes souffrant de maladie mentale ne sont pas enclines à commettre des crimes violents. En fait, les personnes souffrant de maladie mentale sont beaucoup plus à risque d’être les victimes de gestes violents que leurs auteurs.

I. On ne peut rien faire pour une personne souffrante de la maladie mentale  Réponse : Faux

Les maladies mentales peuvent être traitées. Au moyen d’une évaluation approfondie, d’un traitement et d’un soutien approprié, les personnes atteintes de maladies mentales peuvent vivre une vie heureuse et productive.

J. Les antidépresseurs créent une dépendance.  Réponse : Faux

Il n’existe à ce jour aucune preuve que les antidépresseurs créent une dépendance. Cependant, à l’introduction comme à l’arrêt d’un antidépresseur, certaines personnes rapportent des effets secondaires tels que tremblements, maux de tête, somnolence ou agitation. Ces inconforts se résorbent généralement rapidement. On devrait en parler à son médecin qui pourra ajuster la posologie d’introduction ou de retrait en conséquence.

Merci pour ceux/celles qui nous ont envoyé(e)s leur réponses.

Sources : -

Santé et Service Sociaux Québec http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?aid=6

-

Association Canadienne pour la santé mentale http://www.cmha.ca/fr/mental_health/mythes-et-realites-sur-la-maladie/#.UsEGw_sxg1I

Préparé et édité par Jean-Clément Ishimwe

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A.A – addiction anonyme A.A est une structure d’encadrement, d’accompagnement et de soutien aux jeunes personnes avec addiction d’alcool ou d’autre sorte de la drogue organisée par l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul tenues par les Frères de la Charité à Yamoussoukro. L’objectif principal du programme est d’aider les jeunes vivants dans l’état d’addiction de vivre une vie normale et de renoncer à l’alcoolisme et à la toxicomanie.

Si vous ou une personne de votre entourage avez besoin d'aide, appelez maintenant et demandez à un conseiller comment « Addiction Anonyme » peut vous aider à vous aider. Contactez-nous personnellement ou avec votre famille sur Tél: + 225 42 59 58 81 ou Visitez-nous sur www.hpsvp.org pour plus de détails sur le programme

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