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S’INFORMER Ligne du temps de la colonisation du Congo FICHES 7 À S’INFORMER Portraits :

SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES TOUS NIVEAUX

S’INFORMER

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Quelques pas, du stéréotype à la discrimination.

Réalisé par l’asbl Belgïk Mojaïk

OBJECTIFS : Mettre en évidence ce que sont les stéréotypes. Donner des exemples concrets de stéréotypes et en relever certains parmi ceux connus des élèves. Mettre en évidence la structure générale d’un stéréotype. Mettre en évidence le processus menant du stéréotype à la discrimination. Mettre en évidence ce qu’est une discrimination. Fournir aux élèves et au corps enseignant un outil d’analyse et de compréhension des situations de discrimination. DURÉE : 100 minutes au total pour les trois temps.

MATÉRIEL :

– POUR LES ÉLÈVES : la FICHE TOUS NIVEAUX 2 reprenant le schéma (vierge) de la « Balade mentale au cœur d’une situation de discrimination ». La FICHE TOUS NIVEAUX 3 « Démasquons les stéréotypes ! » comportant 4 illustrations. Photocopier le schéma vierge et la page de jeu en autant d’exemplaires que d’élèves. – POUR LE CORPS ENSEIGNANT : Le tableau d’analyse de la situation de discrimination vécue par

« Rosa Parks » PAGES 20 ET 21 La FICHE TOUS NIVEAUX 2 Le schéma (vierge) de la « Balade mentale au cœur d’une situation de discrimination » (complété à l’aide d’éléments de l’histoire Le bus de Rosa ») – À SE PROCURER : l’ouvrage Le bus de Rosa, SILEI Fabrizio & QUARELLO Maurizio A.C., éditions Sarbacane, Paris, 2011, 44 p.

PRÉREQUIS : Il est recommandé à la personne menant l’animation de se renseigner au préalable au sujet de l’histoire de la ségrégation raciale aux États-Unis 27, afin de pouvoir apporter des éléments de compréhension aux élèves lors de la lecture et de l’analyse de l’histoire.

27. Voir la réalisation vidéo « La lutte pour les droits civiques aux États-Unis » par « Réalisons l’Europe » sur youtube.

Déroulement : 3 temps

TEMPS 1 : Collecte et mise en perspective de stéréotypes présents dans le chef des élèves

DURÉE : 30 min (5 min + 15 min + 10 min)

1. Collecter (5 min)

a) Demander aux élèves ce qu’iels ont déjà entendu dire au sujet des groupes suivants : « Les filles » / « Les garçons » / « Les personnes âgées » /

b) Pour stimuler leur prise de parole à ces sujets, leur demander de compléter des phrases telles que : Les filles sont/aiment/font/peuvent/ ne peuvent pas/doivent, ne doivent pas… (à compléter) Les garçons sont/aiment/font/peuvent/ ne peuvent pas/doivent, ne doivent pas… (à compléter) Les personnes âgées sont/aiment/font/ peuvent/ne peuvent pas/doivent/ne doivent pas… (à compléter)

c) Relever et noter au tableau les phrases/ idées qui semblent dire une vérité absolue au sujet de tou·te·s les membres du groupe dont il est question. Ex : Les filles aiment le rose Cette phrase parle sans nuance de TOUTES les filles et affirme pleinement quelque chose à leur sujet.

2. Mettre en perspective les idées/phrases

collectées (15 min)

a) Interroger les élèves au sujet des phrases/ idées notées au tableau, à l’aide des questions cidessous : Dans cette phrase/idée-ci, parle-t-on bien d’un groupe précis de personnes ? Lequel ? Cette phrase/idée-ci semble-t-elle dire une vérité au sujet de ce groupe de personnes ? Cette phrase/idée-ci est-elle vraie pour TOUTES les personnes de ce groupe ? N’y a-t-il vraiment aucune personne de ce groupe qui est/ fait/aime/peut… le contraire de ce que dit la phrase/idée? (Ex : N’y a-t-il vraiment aucune fille qui n’aime pas le rose ?)

SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES TOUS NIVEAUX

Une personne qui n’appartient pas à ce groupe ne peut-elle pas être/faire, aimer… cela ? Ex : Un garçon ne peut-il vraiment pas aimer le rose?

b) Faire le bilan : Diriez-vous que ces phrases/idées sont tout à fait vraies/justes ? Toujours ? Diriez-vous que ces phrases/idées sont tout à fait fausses ? Toujours ?

c) Conclure :

Ces idées/phrases sont vraies pour certaines personnes appartenant au groupe concerné et fausses pour d’autres personnes de ce même groupe. (Ex : Certaines filles aiment le rose, d’autres pas) Ces idées/phrases sont vraies pour certaines personnes qui n’appartiennent pas au groupe dont il est question. (Ex : Certains garçons aiment le rose) Ces idées/phrases sont donc en partie vraies et en partie fausses, ni tout à fait vraies, ni tout à fait fausses. On doit donc s’en méfier et les mettre en question. Ces idées/phrases manquent de nuance.

3. Observer, nommer, définir (10 minutes)

a) Faire remarquer aux élèves la composition similaire des phrases/idées notées : Le groupe de personnes (ayant une caractéristique en commun) + verbe + complément : Les filles aiment le rose) Indiquer le nom de ce type de phrase/idées et l’écrire au tableau : « Ces phrases/idées sont des stéréotypes »

b) Donner et expliquer la définition suivante : Les stéréotypes sont des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements d’un groupe de personnes.

c) Demander aux élèves dans quelle partie du corps se trouvent nos croyances/idées, et donc les stéréotypes.

Réponse : Dans la tête. On ne les voit donc pas. d) Demander aux élèves, pour chaque stéréotype noté : « Quelle est la caractéristique commune des personnes appartenant au groupe dont parle ce stéréotype ? »

Réponses :

Les filles ont en commun leur sexe : ce sont des personnes de sexe féminin.

Les garçons ont en commun leur sexe : ce sont des personnes de sexe masculin.

Les personnes âgées ont en commun leur catégorie d’âge : ce sont des personnes au grand âge.

4. Option

Pour approfondir et affiner la notion de stéréotype, inviter les élèves à en repérer dans leur quotidien (films, JT, dans la bouche de leurs camarades, leurs proches, enseignant·e·s, parents, etc.) durant les jours qui suivent l’animation et passer les stéréotypes ainsi collectés au crible des questions et analyses des points b) et c).

TEMPS 2 : Une histoire illustrant le processus qui, s’appuyant sur les stéréotypes, peut mener à la discrimination

DURÉE : 50 min (20 min + 20 min + 10 min)

1. L’histoire (20 minutes)

a) Indiquer aux élèves que vous allez les inviter à écouter une histoire dans laquelle des gens utilisent des stéréotypes (qui sont dans leurs têtes) pour décider comment iels doivent AGIR (hors de leur tête, par des actions que l’on peut voir, entendre de l’extérieur) vis-à-vis d’une personne appartenant au groupe au sujet duquel iels ont des idées, des croyances ( des stéréotypes) en lien avec la caractéristique sur laquelle leur attention s’est focalisée.

b) Lire l’ouvrage Le bus de Rosa.

c) Proposer aux élèves de fermer les yeux, de s’imaginer être Rosa Parks, d’imaginer qu’on les traite de la sorte dans un bus. Que ressentent-iels ? (Laisser les élèves s’exprimer)

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2. L’analyse de l’histoire (20 minutes) Reproduire le schéma (vierge) la « Balade mentale au cœur d’une situation de discrimination » (FICHE TOUS NIVEAUX3) au tableau. Proposer aux élèves d’analyser ce qui s’est passé dans l’histoire et notamment dans le chef du chauffeur du bus et dans celui de Rosa Parks. Remarque : Pour ce qui suit, adopter le dispositif correspondant au niveau scolaire des élèves : NIVEAU m : En grand groupe, les élèves répondent collectivement aux questions du schéma figurant au tableau afin de le compléter.

ÉLÈVE S’INFORMER FICHE 2

Balade mentale au cœur d’une situation de discrimination

TOUS NIVEAUX

1. Situation

2. Caractéristique du corps sur la(les) quelle(s) on se focalise

3. Idées associées à ses caractéristiques (= stéréotypes) 4. Évaluation

5. Résultats

Regardons notre Histoire dans le miroir - Le Monde en Classe no 12 - Mai 2022 INÉGALITÉS

NIVEAUX mm et mmm :

Remettre une copie de la FICHE TOUS NIVEAUX 3 (vierge) « Balade mentale » à chaque élève afin qu’avant de remplir le schéma collectivement, au tableau, chaque élève s’y essaye seul·e.

Poser la question n° 1 du « Tableau d’analyse de la situation de discrimination – Rosa Parks » aux enfants et noter leur(s) réponse(s) dans la zone 1 du schéma reproduit au tableau. Chaque zone/ étape de la balade correspond à une colonne du tableau. (Voir les suggestions de questions et réponses, dans le « Tableau d’analyse de la situation de discrimination – Rosa Parks » complété PAGES 20 ET 21).

Procéder de même pour remplir progressivement les zones 2 à 5 du schéma. 3. À mettre en évidence (10 minutes)

a) Résumer les ressorts de l’histoire aux élèves : Les stéréotypes sont activés dans l’esprit du chauffeur parce que son attention se porte sur une caractéristique précise du corps de Rosa Parks : la couleur de sa peau. Or, dans le contexte américain de l’époque, la couleur de peau déterminait quels étaient les droits et devoirs d’une personne, les espaces qu’elle avait le droit d’occuper ou pas, etc. Indiquer que lorsque le chauffeur voit une personne s’asseoir sur ce siège réservé aux personnes à la peau blanche, il évalue Rosa Parks afin de savoir si, oui ou non, elle a le droit de s’y assoir. Indiquer que son évaluation est négative : Rosa Parks n’a pas le droit. Elle n’est pas la bonne personne pour occuper ce siège. Indiquer que c’est sur base de cette évaluation, faite en appuyant sa réflexion sur son stéréotype (et les lois américaines de l’époque), que le chauffeur du bus a décidé comment agir visà-vis de Rosa Parks.

b) Demander aux élèves s’iels savent comment on appelle les ACTIONS qui se basent sur des (évaluations effectuées à partir de) stéréotypes.

Réponse : de la DISCRIMINATION.

c) Donner et expliquer la définition suivante : La discrimination est le fait d’AGIR vis-à-vis d’une personne non pas en fonction de ce qu’ELLE dit ou fait, mais plutôt en s’appuyant sur le fait qu’elle appartient à un groupe de personnes donné et que, concernant ce groupe, JE pense que…

Indiquer que si les stéréotypes notés au tableau en début d’animation avaient à voir avec le sexe de la personne (masculin ou féminin) ou avec la catégorie d’’âge de la personne (personne âgée), dans la situation vécue par Rosa Parks, les stéréotypes sont en lien avec la couleur de la peau (noire) de Rosa Parks et avec sa prétendue « race ».

Demandez aux élèves s’iels savent d’où viennent ces stéréotypes sur la couleur de peau ? Comment appelle-t-on le fait d’avoir ces stéréotypes ? Indiquer que d’anciennes théories, que l’on sait aujourd’hui fausses et mensongères, faisaient croire que les personnes aux couleurs

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de peau différentes appartenaient à des races différentes et avaient des droits et des devoirs différents. Cela est en lien avec la colonisation, il y a bien longtemps !

Ainsi, la discrimination basée sur des stéréotypes en lien avec la prétendue « race » est appelée RACISME.

4. S’exercer (10 minutes)

JEU « Démasquons les stéréotypes ! »

a) Remettre une FICHE TOUS NIVEAUX3 à chaque élève Inviter les élèves à observer chacune des 4 saynètes illustrées afin d’y repérer le(s) stéréotype(s) présent(s)

b) Chaque stéréotype repéré concerne un groupe de personnes ayant une caractéristique commune. Relier chaque stéréotype à la caractéristique sur laquelle il est basé. c) Pour les NIVEAUX mmm : Dans les bulles de chacune des saynètes illustrées, entourer le groupe de personnes en rouge + Verbe en vert + le complément en bleu. C’est le stéréotype. Entourer le dessin qui présente une situation de discrimination. Seule la situation n° 1 est une situation de discrimination.

Réponses : dans le tableau ci-dessous

STÉRÉOTYPE

1. Les filles ne jouent pas bien au football

Les garçons jouent bien au football

2. Les personnes jeunes ne savent rien faire sans leur téléphone

Les personnes âgées sont nulles en matière de technologie

3. Les personnes à la peau noire s’habillent trop bien

Les personnes à la peau blanche sont très fortes en sport

4. Les personnes qui portent des lunettes sont rapides

Les personnes qui ne portent pas de lunettes sont gentilles

CARACTÉRISTIQUE

COMMUNE sur laquelle on se focalise

Être de sexe féminin

Être de sexe masculin

Être de la même catégorie d’âge personnes jeunes

Être de la même catégorie d’âge personnes âgées

La couleur de la peau = noire

La couleur de la peau = blanche

Le fait de porter des lunettes

Ne pas porter de lunettes

Y A-T-IL DISCRIMINATION?

OUI (le garçon a AGI vis-à-vis des filles en se basant sur le stéréotype qu’il avait à leur sujet.

NON, on a juste accès aux stéréotypes et il n’y a aucune action ensuite.

NON, on a juste accès aux stéréotypes et il n’y a aucune action ensuite.

NON, on a juste accès aux stéréotypes et il n’y a aucune action ensuite.

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TEMPS 3 : Et nous, dans tout ça? Utilisons-nous des stéréotypes? Pourquoi?

DURÉE : 10 min

Indiquer aux élèves que toutes et tous, nous avons des stéréotypes et qu’il nous arrive régulièrement de les utiliser dans les réflexions/évaluations qui orientent la manière dont nous agissons vis-à-vis de telle ou telle personne.

1. Pourquoi utilisons-nous des stéréotypes?

Partager les éléments suivants : Tandis que nous sommes concentré·e·s sur la tâche, nous ne prêtons plus vraiment attention à ce qui nous entoure. Sans que nous ayons besoin d’y penser, nos cinq sens envoient une quantité énorme d’informations au sujet de notre environnement, à notre cerveau. Sans que nous en ayons conscience, notre cerveau analyse ces informations avec, pour principale mission, de savoir si nous sommes en sécurité ou pas. • Si son analyse lui indique que nous sommes en sécurité notre cerveau continue son travail, nous laissant nous concentrer sur la tâche qui nous occupe. • Si son analyse lui indique que nous sommes en danger => alors notre cerveau nous alerte afin que nous prenions conscience du danger. Nous prenons alors la relève pour analyser consciemment l’environnement et vérifier s’il y a danger ou pas.

2. La mécanique du stéréotype, donner des exemples :

Plongé·e dans notre travail, nous ne faisons pas attention aux odeurs présentes dans notre environnement. Mais si une odeur de brûlé arrivait, notre cerveau ferait l’association : Odeur de brûlé incendie danger de mort et nous alerterait. Nous prendrions alors conscience de cette odeur et prendrions consciemment la relève de notre cerveau pour analyser l’environnement et vérifier si, oui ou non, nous sommes en danger et agir en conséquence. Quand nous rencontrons une nouvelle personne le soir dans la rue, notre cerveau repère et analyse différentes caractéristiques du corps de cette personne. Nos stéréotypes s’activent alors, lui permettant de décider extrêmement rapidement si la personne constitue ou non un danger pour nous.

3. Faire remarquer que :

Notre cerveau doit aller très vite pour analyser les informations reçues afin de nous permettre de réagir vite en cas de danger. Pour aller vite, notre cerveau utilise des idées/ associations très simples (Ex : Feu = danger) pour pouvoir décider rapidement s’il y a un danger ou pas.

Les stéréotypes sont des idées très simples et simplistes. Il les utilise donc volontiers. Attention, dans certains cas, les stéréotypes peuvent nous sauver la vie. Il est à noter que même si le stéréotype

peut parfois ressembler à un compliment, il n’en reste pas moins un stéréotype puisqu’il associe, sans nuance, un groupe de personne tout entier à une

caractéristique/une compétence, etc.

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Le problème est que, même lorsque notre vie n’est pas en danger, notre cerveau active nos stéréotypes et nous pousse à baser nos actions sur eux. Nous pouvons donc, si nous ne reprenons pas le contrôle sur l’enchaînement de nos pensées, agir de façon discriminatoire visà-vis d’autrui.

4. S’entraîner :

Proposer aux élèves de faire le schéma du fonctionnement de notre cerveau.

5. Conclusion

Il est normal d’avoir des stéréotypes. Nous en connaissons toutes et tous. Nous pouvons discriminer une personne lorsque nous ne prenons pas la peine de voir si les idées qui nous viennent à l’esprit sont vraies ou pas, en ce qui concerne cette personne spécifique. On peut apprendre à reprendre le contrôle sur nos pensées et à baser notre évaluation de la personne sur d’autres éléments que nos stéréotypes. Aujourd’hui, la discrimination est punissable par la loi car il est interdit de discriminer une personne. Ce ne fut pas toujours le cas.

6. Suites possibles :

Aborder la question de l’identité et des privilèges à la suite de cette séquence. Faire un lien avec les FICHES mm 1 ET 2 « L’arrivée de Christophe Colomb vue par les Taïnos » et/ou les FICHES DU NIVEAU mmm et leurs diverses activités sur l’histoire coloniale au Congo.

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GUIDE D’ANALYSE GÉNÉRALE DE L’HISTOIRE « LE BUS DE ROSA » À L’AIDE DU TABLEAU D’ANALYSE DES SITUATIONS DE DISCRIMINATION

SITUATION DE DÉPART

Question 1

Quelle est la situation ? Que se passe-t-il dans le bus, ce 1/12/1955 ?

PARTIE(S) DU CORPS sur la(les)quelle(s) on se focalise.

Caractéristique(s) corporelle observée(s)

Question 2

Dans cette situation, sur quel aspect/ caractéristique du corps de Rosa, le chauffeur, Rosa et les autres passager·e·s du bus, focalisent-elles/ils leur attention ?

LES IDÉES présentes dans l’histoire concernant les personnes qui ont la(les) caractéristique(s) corporelle observée(s).

Les associations d’idées (stéréotypes)

Question 3

Que pensent/croient les personnes présentes dans le bus au sujet des personnes à la peau « noire »?

La loi en vigueur en 1955 aux USA indique que, dans les bus, une zone est réservée aux Blanc·he·s et une autre aux Noir·e·s. Il est interdit aux Noir·e·s de s’assoir dans la zone blanche. Par contre, la loi stipule que s’il n’y a plus de siège de libre dans la zone blanche, les Noir·e·s doivent céder leur place aux Blanc·he·s qui n’en ont pas.

Ce jour-là, il n’y a plus de place dans la zone réservée aux personnes blanches. Un homme blanc vient de monter. Il doit avoir une place. Selon la loi, un·e Noir·e va devoir lui céder sa place. Elles/ils focalisent leur attention sur la peau de Rosa et plus particulièrement sur la couleur de sa peau : brune (noire, selon le langage courant)

Rosa est vue comme appartenant au groupe : les personnes à la peau « noire », appelées les Noir·e·s dans le langage courant.

Remarque : dans le même temps, iels se focalisent aussi sur la couleur de peau de l’homme qui cherche une place couleur de peau blanche.

Il est vu comme appartenant au groupe : les personnes à la peau « blanche », appelé les Blanc·he·s, dans le langage courant.

Légende des couleurs dans le texte :

– Rose = Partie/caractéristique du corps sur laquelle on se focalise – Orange = Idée présente dans l’histoire et que l’on associe aux personnes qui ont cette caractéristique corporelle – Vert et rouge = Attitude à l’idée de vivre cette situation + évaluation qui est faite au sujet de la personne ayant la caractéristique sur laquelle on se focalise et dont on pense que… Rose + orange = stéréotype Il est probable qu’ une bonne partie des passager·e·s (conforté·e·s par les lois), pensent que :

Les Noir·e·s sont inférieur·e·s aux Blanc·he·s ;

Les Noir·e·s ont moins de valeurs que les Blanc·he·s;

Les Noir·e·s sont moins important·e·s que les Blanc·he·s ;

Les Noir·e·s doivent obéir aux Blanc·he·s.

Remarque : L’origine de ces idées peut être variée : l’esclavage, Histoire américaine, l’éducation, les médias, les pairs, l’enseignement, les expériences, etc. Mais le fait que la loi sépare Noir·e·s et Blanc·he·s dans tout un tas de circonstances et leur attribue des droits et devoirs différents (en faveur des Blanc·he·s) contribue à la diffusion de ces idées.

Il est probable que Rosa pense plutôt que :

Les Noir·e·s sont aussi important.e.s que les Blanc·he·s ;

Les Noir·e·s ont autant de valeur que les Blanc·he·s ;

Les Noir·e·s sont égales/égaux aux Blanc·he·s ;

Les Noir·e·s sont libres de décider de leurs actes.

Remarque : Les idées de Rosa sont des convictions. Au moment des faits, de nombreuses personnes, majoritairement noires portent ces idées et défendent les droits des personnes noires. Rosa et le geste qu’elle pose ce jour-là s’inscrivent dans un mouvement de lutte plus large.

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