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Le magazine interne de Radio France HIVER 2016
GRAND ANGLE Nouveau site de France Musique : écoutez voir ! Page 6
Sécurité : tous concernés, tous acteurs COULISSES
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Karine Dubillot, agent d’accueil et de sécurité.
INITIATIVES Solidarité : le goût du partage Page 10
pêle-mêle
ANGOULÊME
France Inter aime la BD
FRANCE INTER
De gauche à droite : Monique Denoix, Anthony Bacou, Emmanuel Kherad, Sandrine Treiner, Nicole Bastin, Olivier Morin, Julien Baldacchino, Mathieu Gallet, Magali Fourmaintraux et Tahar Ben Jelloun.
CONCOURS DE LA MICRONOUVELLE
Une 2e édition sous le signe de la liberté Soutenue par la revue Lire et avec la participation du CNL (Centre national du livre), la 2e édition du concours Radio France de la micronouvelle invitait le grand public et les collaborateurs à produire un récit de 1 000 signes sur le thème de la liberté. Dans le cadre de Radio France fête le livre, l’inspiration fut au rendez-vous : plus de 1 700 textes ont été soumis au jury, composé de spécialistes du livre et de membres du comité éditorial de Radio France fête le livre. Nicole Bastin (Prix grand public), Julien Baldacchino (Prix des collaborateurs de Radio France) et Olivier Morin (Mention spéciale du jury) se sont vu remettre leur prix par Tahar Ben Jelloun, invité d’honneur de l’événement, qui a lu chacune des micronouvelles devant un public conquis. Les lauréats ont reçu un lot de livres primés en 2016, dont les prix des antennes de Radio France. l Découvrez ci-dessous la micronouvelle de Julien Baldacchino.
La réunion « Nous sommes au complet, nous pouvons commencer. » Elle jette un regard circulaire à l’assemblée. Tous ont répondu à l’appel : le grand dadais avec son pépin, la femme enceinte, le vieux au pied mal fichu, celui qui ne sait pas baisser les bras. Et les jumeaux, aussi. « Quel est l’ordre du jour ? demande l’un des jumeaux, celui qui a un accent. — Je vous quitte, répond-elle. — Beh… Tu ne peux pas ! lance la femme. — C’est interrrrdit, renchérit le vieux. — Pourquoi ? Pourquoi dois-je toujours apparaître suivie de vous six ? Pourquoi ne suis-je pas libre de choisir ma place ? De changer l’ordre des choses ? — C’est la règle. — Ça s’appelle l’orthographe ! Tu ne peux y déroger ! », hurle le grand, se levant d’un coup et tapant du poing sur la table. Elle les regarde tous. Après tout, si elle s’enfuit, ils lui trouveront bien une remplaçante. Ils en trouveront bien, dans une librairie ou dans un laboratoire, se dit-elle. Elle part. Et sans elle, iberté se retrouve bien embêtée.
15 millions de podcasts 1
C’est l’audience record pour l’écoute numérique de France Culture. Lire et regarder la radio, emporter avec soi un programme, l’écouter et le réécouter de manière illimitée dans le temps… C’est la radio de demain, et France Culture, la chaîne des savoirs et de la création, s’y prépare dès aujourd’hui ! En misant sur la dissémination et la viralisation de ses contenus, en les adaptant à l’ensemble des plateformes digitales, la chaîne a fait un pari gagnant avec une progression de 47 % en un an de téléchargements de podcasts, un million de fans sur Facebook et 365 000 followers sur Twitter, 465 000 vidéos vues en septembre. Sans compter le site franceculture.fr, qui affiche 5,3 millions de visites en octobre. Des visites qui sont réalisées à 44 % sur mobile ou tablette. Les contenus de la chaîne sont rééditorialisés pour coller à chaque canal de diffusion. En considérant que chaque média est une antenne à part entière, France Culture élargit son public et donne ainsi une plus grande visibilité à l’ensemble de ses fonds. l
LA TÊTE AU CARRÉ FÊTE SES 10 ANS Après plus de 2 200 émissions, La tête au carré, le magazine scientifique quotidien de France Inter, vient de souffler ses dix bougies. Pour fêter cet anniversaire, une soirée exceptionnelle a été organisée le 30 novembre dernier autour de Mathieu Vidard, animateur de cette émission, et de personnalités éminentes du monde scientifique, dont quatre Prix Nobel et un médaillé Fields, la plus prestigieuse récompense pour la reconnaissance de travaux en mathématiques. Thierry Mandon, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, nous a fait lui aussi l’honneur de sa présence. « Nous sommes revenus sur les grandes avancées de ces dix dernières années, avec des personnalités dont les travaux ou les activités ont marqué la science au cours de cette période », explique Mathieu Vidard. Le mathématicien Cédric Villani, le généticien Axel Kahn, l’astrophysicien Hubert Reeves, l’obstétricien René Frydman, le paléoanthropologue Yves Coppens, la spationaute Claudie Haigneré et beaucoup d’autres… ont répondu présent. Cette soirée scientifique ayant aussi une vocation festive, les séquences thématiques ont été entrecoupées de musique ou de sketchs, interprétés par des fans de l’émission, comme André Manoukian, Nicole Ferroni et Frédéric Fromet. Longue vie à La tête au carré ! l
INTERCLASS’ |
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Retrouvez France Inter à Angoulême sur 92.4 et sur franceinter.fr.
FRANCEINFO
Records numériques
Disponible en ligne depuis fin août, sur les ondes et en TV depuis le 1er septembre, franceinfo enregistre en novembre la seconde meilleure performance (site web et mobile) du Top 10 actualités OJD : avec 54,3 millions de visites, franceinfo reste au 6e rang en novembre. Record, aussi, pour le site mobile franceinfo avec 25 millions de visites (+31% par rapport à octobre). Depuis son lancement, franceinfo comptabilise en moyenne quarante millions de vidéos vues chaque mois. Malgré un contexte de baisse d’audience du média radio, celle de franceinfo bondit. Côté application, meilleure performance historique aussi pour la nouvelle offre, qui enregistre la plus forte hausse du Top 10 applications (+ 27% en un mois et + 14 % en 1 an) : franceinfo gagne une place et redevient 7e avec près de dix millions de visites. l
SAISON 2
De novembre à août, France Inter renoue avec son dispositif d’éducation aux médias initié suite aux attentats de janvier 2015. L’objectif ? Faire découvrir aux jeunes générations les coulisses du métier de journaliste, leur apprendre à décrypter l’information, les initier au reportage et contrer les théories du complot. Cette année, l’opération, élargie aux lycées, compte douze établissements : six lycées (Paris, Marseille, Roubaix, Le Blanc-Mesnil, Sarcelles et Aulnay-sous-Bois) et six collèges (Paris, Sarcelles, La Ferté-Gaucher, Saint-Denis, Grigny et Mantes-la-Jolie). Au total, près de quatre cents personnes sont mobilisées dans le dispositif : deux cent soixante-quinze élèves,
1. Octobre 2016.
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Le 27 janvier prochain, France Inter délocalisera son antenne au Festival de la BD d’Angoulême. Ce sera l’occasion, pour la chaîne, d’aller à la rencontre des auditeurs « bédéistes » avec trois rendezvous diffusés en public : La tête au carré, de Mathieu Vidard (14 h 00), On va déguster, de François-Régis Gaudry (15 h 30) et Si tu écoutes, j’annule tout, de Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek (17 h 00). Partenaire et souvent coéditrice du meilleur de la BD et du roman graphique, France Inter ne cesse, année après année, de réaffirmer sa position de média prescripteur de la BD en donnant la parole aux auteurs, aux dessinateurs, aux éditeurs et en soutenant des événements incontournables ou des sorties d’albums. l
cinquante-cinq enseignants et cinq étudiants en dernière année du cursus radio de l’IPJ-Paris Dauphine sont parties prenantes du programme 2016-2017 piloté par la journaliste Emmanuelle Daviet, chef de service à France Inter. Sans compter la forte mobilisation de quarante professionnels de France Inter, la participation de France Bleu Provence et le soutien du Clemi pour la mise à disposition du matériel radio. La cinquantaine de reportages produits par les élèves sera diffusée sur l’antenne dès mars 2017. l Une journée spéciale Interclass’ est programmée le 22 mars 2017, puis douze émissions dans la grille d’été.
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Parlons-en !
« Je suis fière de plus être dépendante », s’enthousiasme Amina, l’une des collaboratrices de Radio France ayant participé à l’opération nationale de santé publique lancée en novembre dernier par le ministère de la Santé publique en France, en partenariat avec l’Assurance maladie. Relayée par Radio France, elle visait à inviter les Français à arrêter de fumer pendant un mois. Inspiré d’une initiative menée depuis 2012 au Royaume-Uni, le dispositif Moi(s) sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement de fumer. Cette campagne a été relayée auprès des collaborateurs par le service Santé au travail de l’entreprise : affichage, échanges sur le sujet lors de visites médicales et mise à disposition d’un kit d’aide à l’arrêt du tabac. Ce dernier comprend : un livret Je me prépare pour marquer un top départ dans l’arrêt définitif du tabac ; un agenda 30 jours pour arrêter de fumer (encouragements quotidiens, conseils et activités pour oublier la nicotine) ; une carte « Le stress ne passera pas par moi » pour surmonter les envies de fumer ; un sticker avec des conseils nutritionnels « Je retrouve la forme, pas les formes » pour garder la ligne pendant et après l’arrêt ; la roue « Je calcule mes économies » et un badge Moi(s) sans tabac. Des entretiens individualisés sont proposés à tout collaborateur qui est engagé dans une démarche d’arrêt du tabac, ou qui l’envisage. l Cette aide et ce kit restent disponibles à tous au-delà du mois de novembre.
Un levier pour la différence Le programme de formation en alternance de Radio France dédié au journalisme fête ses 10 ans cette année. II est né de la volonté
FRANCE BLEU
Christophe Maé, Talent 2016
PREMIER CONCERT DU MAESTRO DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE Emmanuel Krivine prendra ses fonctions de directeur musical de l’ONF (Orchestre National de France) le 1er septembre 2017. Sans attendre cette échéance, le grand chef français donnera un concert avec les talentueux musiciens de l’Orchestre National de France, le 12 janvier, à l’Auditorium de la Maison de la radio. Au programme : le Concerto pour piano et orchestre n° 3 de Rachmaninov, et la Symphonie n° 7 de Dvořák. L’ONF sera accompagné pour l’occasion par un « monstre sacré » du piano russe, Denis Matsuev. Emmanuel Krivine connaît déjà l’ONF, qu’il a dirigé à plusieurs reprises, par le passé, mais ce concert sera l’occasion d’amorcer avec les musiciens et le public une relation qui s’annonce riche et intense. L’excellence du maestro est reconnue sur la scène internationale. Violoniste de formation – il a remporté plusieurs grands concours internationaux –, Emmanuel Krivine s’inscrit à la fois dans la grande tradition romantique « classique » et se nourrit aussi de l’approche musicologique et philologique amenée par le courant baroque. Une approche puissante de la musique à découvrir ou redécouvrir le 12 janvier. l
Christophe Maé, Véronique Sanson, Florent Pagny, David Hallyday et les Kids United sont tous venus chanter en live au théâtre des Folies Bergère, le 3 novembre dernier, pour la 21e soirée des Talents France Bleu, devant mille huit cents spectateurs. L’événement a été retransmis en direct sur l’antenne des quarante-quatre radios locales et en Facebook live, où il a été suivi par plus de cent mille internautes. La soirée a été lancée par Michel Polnareff, qui s’est vu remettre pour l’occasion un Talent pour son influence sur la variété française. Les artistes sont ensuite montés sur scène pour interpréter cinq œuvres de leur répertoire. À mi-soirée, un autre Talent exceptionnel a été attribué à Véronique Sanson pour l’ensemble de sa carrière. Ce n’est qu’en fin de soirée, que le voile a été levé sur le lauréat du Talent France Bleu 2016 – Christophe Maé – pour son album L’attrape-rêves. Les auditeurs et les internautes ont été associés au choix des équipes pour désigner l’heureux gagnant. Une belle soirée, riche en émotions, qui a mis à l’honneur cinq artistes francophones représentatifs de l’identité musicale de la chaîne. l
France Bleu lance « Bien vu ensemble »
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FESTIVAL PRÉSENCES
ONF
Hommage à Kurt Masur
Kurt Masur, le grand chef allemand qui a dirigé l’Orchestre National de France de 2002 à 2012 et dont il était resté directeur musical honoraire, nous a quittés, en 2015. Pour lui rendre hommage, la formation musicale de Radio France, qui garde un souvenir ému de cette période, donnera, le 9 février prochain, un concert très « masurien », avec des œuvres comme le Concerto pour violon n° 1 de Mozart, la Symphonie n° 5 de Schubert, et Le chant du destin de Brahms (avec les Chœurs de Radio France). L’Orchestre National de France sera dirigé pour l’occasion par le propre fils du chef, Ken-David Masur, et mettra à l’honneur l’immense violoniste allemande Anne-Sophie Mutter, qui interprétera pour l’occasion une œuvre de Dutilleux, Sur le même accord, que le compositeur français avait dédiée à la virtuose. l
KAIJA SAARIAHO, INVITÉE D’HONNEUR Le festival Présences, qui se déroulera du 10 au 19 février, propose pour sa 27e édition une programmation à multiples facettes, dominée par le « portrait » de Kaija Saariaho. Cette artiste finlandaise résidant à Paris depuis les années 1980 est une grande figure de la musique contemporaine. Vingt-six de ses œuvres, dont trois ont fait l’objet d’une commande de Radio France, seront jouées pendant toute la durée de cet événement. Le festival
© Maarit Kytöharju
La semaine précédant le passage à l’heure d’hiver, les quarante-quatre radios locales de France Bleu ont chacune distribué à leurs auditeurs cent kits de visibilité, contenant notamment un gilet jaune et quelques accessoires fluo. Baptisée « Bien vu ensemble », l’initiative est partie de l’intuition de Pierrick Jagoret – responsable communication à Radio France dans le Sud-Ouest –, qui a constaté qu’après ce changement d’heure, la route devenait plus dangereuse, la nuit tombant très rapidement. France Bleu s’est alors tournée vers l’un de ses partenaires, le Groupement des agents généraux d’assurances, qui a confirmé l’intuition par des chiffres – le passage à l’heure d’hiver est marqué par une sur-accidentalité routière des piétons à l’aube et au crépuscule –, et accepté de prendre en charge le coût des kits. Parrainée par Nelson Monfort, l’opération a fait parler d’elle dans les médias et a permis de distribuer cinq mille kits à ce jour. Une belle opération de visibilité de France Bleu à l’échelle nationale. l
de handicap et/ou issus de la diversité socioculturelle ou géographique. Cent vingt et un étudiants ont ainsi été formés au sein des rédactions de l’entreprise. Pendant deux ans, chacun suit un parcours inédit, entre une locale de France Bleu et une chaîne nationale. Pour Léo Chapuis, parrain de la nouvelle promotion, ex-alternant aujourd’hui journaliste pour franceinfo : « Ce dispositif est une chance. Les apprentis sont encadrés et suivis, ce qui les fait progresser rapidement. C’est comme ça que votre reportage du jour sera toujours meilleur que celui de la veille ». Et pour les chaînes, c’est un bon levier pour garantir une vraie diversité à l’antenne. Pour les 10 ans du dispositif, un livret d’accueil a été remis à chaque étudiant pour guider leurs premiers pas dans la Maison. Une belle manière de leur souhaiter la bienvenue ! l
AUDITORIUM
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
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commune de Radio France et des écoles partenaires, de favoriser l’accès au métier à des étudiants boursiers et/ou en situation
© Mathieu Genon
pêle-mêle
ALTERNANCE
MOI(S) SANS TABAC
a également programmé des œuvres de compositeurs étrangers venus vivre et étudier dans notre pays tels Daniel d’Adamo, Ramon Lazkano, Stefano Gervasoni ou Martin Matalon. Les compositeurs français seront eux aussi à l’honneur, avec des noms comme Philippe Hurel, Pascal Dusapin ou Tristan Murail. Le festival s’appuiera sur les quatre formations de Radio France, très engagées dans la création musicale. l
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grand angle Chaîne de référence pour la musique classique, France Musique est à la fois exigeante et ouverte à tous les publics. Elle convie chaque jour six cent mille auditeurs à la découverte de tous les répertoires, au travers de ses programmes ou d’événements. En novembre dernier, France Musique a lancé son nouveau site web. Objectif : saisir l’opportunité du numérique pour renforcer les liens avec les publics et élargir son audience, en facilitant la découverte des répertoires et en proposant une ligne éditoriale réaffirmée. Visite guidée.
Une équipe pluridisciplinaire
Ci-contre : les équipes de la direction du Numérique et de France Musique qui ont donné naissance au nouveau site et aux webradios. Ci-dessous, à droite : la page d’accueil du site francemusique.fr.
NOUVEAU SITE DE FRANCE MUSIQUE :
ÉCOUTEZ VOIR !
« Après plus d’un an de travail, les chantiers aboutissent et placent France Musique à l’avant-garde du média global, entonne Marc Voinchet, son directeur. Avec ce nouveau site, il s’agit de regagner en visibilité, d’offrir une offre plus lisible, de s’inscrire davantage dans l’air du temps, de faire vivre nos trésors d’archives. La promesse de ce nouveau site, c’est la musique, tout simplement : la musique qui s’écoute, se réécoute, se lit et se regarde sur tous supports, du téléphone portable à l’ordinateur en passant par la tablette. »
Les partis pris du nouveau site
« Nous avons repensé l’offre numérique de France Musique pour répondre aux nouveaux usages des auditeurs qui développent de nouvelles pratiques en lieu et place de la radio ou en plus de la radio. Cela nous oblige à nous poser la question des moments sur lesquels nous pourrions gagner un peu d’écoute et d’attention. Le seul objectif de cette refonte : que les auditeurs nous écoutent plus longtemps et nous rencontrent sans nous chercher sur les réseaux sociaux, proposer l’offre de France Musique à un plus large public », insiste Laurent Frisch, directeur du Numérique. Plus facile, plus rapide, plus complet, en constante évolution, le nouveau site est conçu pour s’adapter à tous les écrans. Il offre une plus grande lisibilité des genres musicaux et optimise la navigation : l’écoute de la radio en direct et la réécoute des émissions et concerts se font
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désormais en un clic. Doté d’un player plus performant et persistant, il accompagne les auditeurs partout et en toutes circonstances. Par ailleurs, chaque émission de la grille est disponible en réécoute dès la première seconde de sa diffusion et sans limite de temps. « Des fonctionnalités qui redonnent une place centrale à la musique et qui valorisent la programmation musicale de la chaîne. Ces évolutions ne sont que le début d’une histoire qui ne cessera de se réinventer au fil du temps », souligne Clara Passerel, « product owner » du site à la direction du Numérique. Un mois seulement après son lancement, le site s’enrichit de sept webradios (voir page suivante). Une application mobile sera lancée au printemps 2017 et une plateforme audio-vidéo de réécoute de concerts est en préparation.
Une nouvelle offre éditoriale
La refonte a été l’occasion de revoir l’interface en simplifiant les formulaires pour optimiser le travail des contributeurs qui alimentent le site en contenus. Désormais, toute la grille des programmes et les fiches diffusion seront générées par Itema : chaque son est rattaché systématiquement à sa fiche diffusion. Une évolution majeure, pour les contributeurs, qui gagnent ainsi un temps précieux dans la gestion de la programmation.
La nouvelle offre éditoriale est développée par l’équipe web de France Musique, dont la coordination éditoriale est assurée par Guillaume Decalf, responsable Multimédia adjoint. Elle se décline en trois temps forts : « l’actualité musicale » avec des sujets d’actualité chaude, des reportages et des entretiens ; des « savoirs pratiques » consacrés à la pratique musicale sous toutes ses formes (pédagogie, conseils…) et la « culture musicale » pour offrir à la fois une première approche ou un regard plus précis sur la musique, les compositeurs et les œuvres. Une offre qui vient enrichir l’expérience d’écoute des auditeurs et qui les fait aller plus avant dans la découverte de la musique : genres musicaux, fonds documentaires en musicologie et histoire de la musique… autant de contenus à forte visée pédagogique avec prescription et tutoriaux ! Au menu des articles plébiscités : le trac du musicien, comment le gérer en sept étapes, d’où vient le nom des notes, pourquoi les instruments s’accordent-il sur le la ?
La refonte du site a mobilisé cinq directions (France Musique, la direction du Numérique, la DGA-TTN, la direction de la Documentation et la direction Juridique) sur une période de sept mois. Un projet itératif mené en méthode agile comme pour l’ensemble des projets qui accompagnent la mutation numérique du Groupe. Outre Clara Passerel, « product owner », la direction du Numérique a mobilisé une équipe composée de sept développeurs, d’un web designer et d’une experte SEO pour le référencement afin de positionner favorablement le site dans les résultats naturels des moteurs de recherche. « Ce projet est une belle aventure humaine : j’ai eu plaisir à découvrir des métiers insoupçonnés au sein de cette Maison et de rencontrer des personnalités formidables », conclut Stéphane Grant, producteur à France Musique et pilote de la réflexion sur les webradios (voir page suivante).
La plateforme de France Musique, un projet d’avenir
France Musique entend valoriser l’ensemble de ses productions de concerts et d’émissions à caractère patrimonial en offrant, à travers une plateforme musicale éditorialisée, une sélection de pépites audio ou vidéo et un accès simplifié à son catalogue, pour écouter œuvres musicales ou émissions. Grâce à la présence de Radio France sur les plateformes digitales, les contenus sont disséminés et les occasions d’écoute multipliées. Avec cette plateforme d’écoute, France Musique a l’ambition de devenir un lieu de référence d’écoute de la musique classique en ligne. « Grâce aux concerts des formations musicales de Radio France, cette plateforme possédera, par rapport aux plateformes de streaming de type Deezer ou Spotify, la particularité d’offrir un contenu à l’excellence garantie et dans un cadre éditorialisé, souligne Romain
Vallée, responsable Multimédia de France Musique. De plus, l’écoute d’œuvres, grâce à des données associées de grande qualité, prolongera le parcours de l’auditeur sur le site dans les trésors des archives de France Musique. » Ce catalogue sera composé des concerts en intégralité et/ou d’extraits de concerts découpés par œuvre, en audio et vidéo, provenant des captations des formations musicales de Radio France. Il proposera tous les concerts captés par France Musique et l’ensemble des vidéos extraites des lives des émissions/concerts en public (le live de la matinale, les émissions en public…) découpées par œuvre. l lll
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… grand angle Si les sites internet des chaînes du groupe Radio France consultables depuis un ordinateur, une tablette ou un mobile permettent d’écouter la radio en direct, plusieurs antennes ont développé une offre exclusivement numérique : les webradios. C’est le cas de Mouv’, de Fip et, aujourd’hui, de France Musique. Un « plus » qui valorise le caractère prescripteur reconnu de Radio France et son patrimoine radiophonique unique.
WEBRADIOS
Augmenter l’écoute radio
C
onfirmer les succès d’audience, toucher un public toujours plus large et plus nombreux, conforter l’identité du Groupe radiophonique et renforcer la complémentarité des chaînes : telle est la feuille de route qui a conduit depuis deux ans aux évolutions sur les grilles de programmes et orienté la stratégie numérique de Radio France avec la refonte des sites, la création de webradios et le lancement d’applications mobiles… « Des offres qui répondent aux nouvelles pratiques d’écoute de la radio par des publics aujourd’hui hyperconnectés. Il s’agit de leur rendre l’écoute simple d’accès, au bon moment et au bon endroit, et ainsi de renforcer l’interactivité avec eux », souligne Laurent Frisch, directeur du Numérique. Parmi ces produits, les webradios mettent en valeur la qualité de programmation des antennes. Ainsi, Mouv’, dès sa mue initiée en 2015, avait lancé sa webradio, Mouv’Xtra. Sur les sites et les applications de Radio France, elles donnent aussi l’occasion aux auditeurs d’écouter plus longtemps, voire de revenir plus souvent. La radio en streaming est aussi écoutée depuis des agrégateurs (comme TuneIn, RadioLine, etc.). Dans ces agrégateurs, les webradios permettent à nos chaînes d’être plus fréquemment trouvées et découvertes. La signature par Radio France, en novembre 2015, d’un accord avec les sociétés de producteurs (SCPP 1 et SPPF2) complète le cadre juridique nécessaire au développement
Les webradios de Fip en chiffres En octobre, Fip est entrée directement dans le
top 20
des radios les plus diffusées en ligne, avec les autres stations nationales de Radio France 3 .
leader
Fip est avec 57 minutes par écoute 3 .
3e
C’est la place qu’occupe Fip dans le classement des « marques » 4 . Les écoutes des webradios Fip représentent
22 %
des écoutes globales de la marque avec, en tête, Fip autour du rock (460 000 écoutes).
de son offre en vue de prolonger dans l’univers numérique son engagement en faveur de la création musicale.
Fip, « candidate idéale » pour les webradios
Championne de la diversité musicale (trente-cinq mille titres différents proposés chaque année), Fip a mis à profit ses 45 ans pour lancer six webradios. Une initiative qui met en valeur les quatre genres qui dominent à l’antenne : Fip autour du monde, Fip autour du jazz, Fip autour du rock, Fip autour du groove, une webradio dédiée aux nouveautés pour valoriser le côté prescripteur de la chaîne et, enfin, une dernière, thématisée selon l’actualité. Partiellement renouvelées chaque semaine, ces webradios sont entièrement conçues en interne à partir de la base discographique de Fip, riche de deux cent cinquante mille titres ! « Le lancement de cette nouvelle offre a été décidé en 2015. Fip apparaissait alors comme la candidate idéale pour contribuer à la mutation numérique inscrite dans le projet stratégique de Radio France : son éclectisme musical et le socle important de ses auditeurs nombreux à suivre l’antenne sur le web étaient de vrais atouts, explique Ghislain Chantepie, responsable des Nouveaux médias pour Fip. Cette offre, nous la voulions complémentaire de l’antenne et l’avons conçue comme un levier de renforcement de son empreinte numérique. C’est aussi un moyen de conquérir de nouveaux publics et de rajeunir
Ci-dessous : Anne Sérode, directrice de Fip.
Les webradios de Fip un an après…
« Le succès des webradios de Fip dépasse nos espérances, s’enthousiasme Anne Sérode, directrice de la chaîne. Les commentaires de nos internautes auditeurs nous confirment que cette proposition artistique répond à un réel besoin : celui de s’attarder dans l’univers Fip en prenant différents itinéraires. Les webradios prolongent en effet la balade sur la planète Fip : différents chemins s’ouvrent, nous pouvons nous y perdre, prendre notre temps, nous imprégner d’un style musical et nous évader ensuite vers un autre. Nous avons testé, cet été, une webradio thématique, “Autour du reggae”. Elle a connu un tel succès, que nous pensons la remettre en ligne de manière pérenne. Nous souhaitons aussi explorer d’autres genres musicaux comme l’électro. Nous pensons donc développer d’autres canaux thématiques aux couleurs de Fip. C’est l’un des projets forts de la chaîne pour 2017. »
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l’audience. Un public jeune, qui aime zapper et très friand de ces alternatives qui permettent d’écouter ce que l’on veut. Enfin, nous avons créé là un outil sur le plan technique qui peut être répliqué par les autres chaînes de Radio France. »
La musique classique dans tous ses états
À l’image de Fip, France Musique poursuit sa mue numérique entamée avec un nouveau site web en lançant sept webradios musicales (voir encadré). Des flux qui offrent une programmation complémentaire tout en conservant ce qui fait l’ADN de la chaîne. « Chaque webradio compte vingt et une heures de programmation musicale, dont trois heures sont renouvelées toutes les semaines. Aux commandes de ces sept flux, Olivier Le Borgne, Robert Rudolf et Benjamin Hertz, dont la connaissance des fonds et l’expertise musicale combleront les auditeurs, les spécialistes comme les moins avertis », assure Stéphane Grant, producteur, pilote de la réflexion menée sur ces webradios. Pour la programmation, l’équipe a recours à MusicMaster, le même logiciel que celui utilisé
Ci-dessus : lancement des webradios de Fip, le 5 janvier 2016, et leur découverte dans l’Agora de la Maison de la radio, du 13 au 22 janvier 2016.
par Fip. « Cet outil a été entièrement adapté pour répondre aux besoins spécifiques de France Musique et, in fine, enrichir l’expérience d’écoute des auditeurs par le partage de toute la documentation disponible sur les œuvres diffusées. Issue de la discothèque numérique centrale et de Itema, la base d’archives des concerts des formations musicales de Radio France, la musique programmée par France Musique nécessite des métadonnées associées – les fiches identité des œuvres – beaucoup plus détaillées du fait des spécificités de la musique classique », explique Olivier Printemps, chef de projet au sein du département Système d’information métier de la DGA-TTN. À cet aspect technique s’est ajoutée la question de la libération des droits. « Un vaste chantier mené de concert avec la direction de la Musique et de la Création culturelle et la direction juridique, souligne Clara Passerel, « product owner » du site et des webradios de France Musique. Le répertoire de France Musique est tellement vaste, et ses archives également, qu’il est nécessaire, avant de faire parvenir la musique jusqu’aux oreilles de nos auditeurs, de nous assurer que nous disposons bien des droits sur telle ou telle œuvre. Sans compter que la liste des interlocuteurs pour une seule œuvre est souventbien longue… » À ce jour, la programmation compte déjà deux cents heures. Autant d’œuvres pour lesquelles Radio France dispose des droits. l
1. Société civile de producteurs phonographiques. 2. Société civile des producteurs de phonogrammes en France. 3. Classement des radios digitales de l’ACPM. L’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM-OJD) publie tous les mois les écoutes des radios diffusées sur Internet (webradios et radios digitales). Ce classement regroupe l’ensemble des écoutes live diffusées sur Internet de trente-six marques adhérentes à l’ACPM. Il est établi sur la base des écoutes France et le temps passé par écoute. 4. En cumulant le flux live classique et les webradios.
France Musique en sept webradios Classique easy : produit d’appel de la chaîne et dédiée aux néophytes, elle propose une programmation composée d’extraits du grand répertoire. Classique plus : destinée aux initiés, elle diffuse les œuvres du grand répertoire dans des formats longs et les mouvements dans leur intégralité.
Concerts Radio France : les concerts et les archives des formations musicales de Radio France. Musiques du monde-Ocora : toutes les œuvres enregistrées sous le label Ocora-Radio France depuis sa création, en 1957, à savoir les musiques « traditionnelles » ou, plus simplement, les musiques savantes et populaires des cultures du monde.
La Jazz : l’ensemble du répertoire jazz aux couleurs de France Musique. La contemporaine : du Quatuor pour la fin du temps, de Messiaen (1941), aux compositeurs d’aujourd’hui, toutes esthétiques confondues.
L’événementielle : adossée à des festivals dont Radio France et/ou France Musique sont partenaires (Festival Radio France Montpellier, Aix-en-Provence, Jazz à Marciac, Musica à Strasbourg…), cette webradio peut aussi être thématique, selon les commémorations (Monteverdi, Callas…) ou les moments saisonniers (Classique kids pour Noël, La folle journée de Nantes…).
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initiatives
Ci-contre, de gauche à droite : Willaxxx, Youssoupha, T-Miss, Omar Sy, le père Noël (Nouraddine Agne), Phyllisia Ross et les enfants sur la scène du studio 104, samedi 10 décembre, lors du concert Mouv’ Live Cé Ke Du Bonheur. Ci-dessous, de gauche à droite : Patrick Cohen, présentateur du 7/9 à France Inter, Alain Faucher, délégué aux Événements et aux Opérations exceptionnelles, et Mathieu Gallet, président de Radio France, entourés des enfants de l’école « Génération de la ronde », en Haïti, le 2 décembre 2016.
SOLIDARITÉ
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Ci-dessous : Les contrebassistes de l’Orchestre Philharmonique de Radio France en concert à la maison de Solenn, la maison des adolescents de Cochin.
n cette après-midi pluvieuse de novembre, sept jeunes contrebassistes, accompagnés de leur instrument emmitouflé dans une sacoche à roulettes, s’engouffrent dans la Maison de Solenn, un établissement hospitalier spécialisé dans les troubles de l’adolescence. Accueillis par le professeur de musique du lieu, les contrebassistes montent au deuxièmeétage et s’installent dans la salle polyvalente. Quelques minutes plus tard, les sept musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France donneront un concert devant une vingtaine d’adolescents, à qui cette parenthèse musicale changera les idées et donnera une image enjouée et accessible de la musique classique. Totalement bénévole, cette initiative illustre bien l’esprit avec lequel de nombreux collaborateurs de Radio France s’engagent dans des actions solidaires, pour le plaisir d’échanger, de partager, d’aider leur prochain, gratuitement, dans la bonne humeur. Cet exemple n’est pas isolé au sein de Radio France, où nombreux sont les collaborateurs s’investissant personnellement ou collectivement pour offrir de leur temps à ceux qui en ont le plus besoin. Cette solidarité peut aussi se traduire au sein de l’entreprise par le don de RTT. À Radio France, tout collaborateur en CDI ou CDD peut ainsi faire don de jours de RTT au profit d’un
collègue dont l’enfant est gravement malade. Il est également possible de prendre un congé solidaire.
Des collaborateurs engagés pour des jeunes issus de la diversité
Au sein de Radio France, la délégation à l’Égalité des chances a mis en place plusieurs dispositifs visant à aider des jeunes issus de la diversité. Certains collaborateurs acceptent ainsi d’accueillir en stage des jeunes en situation de handicap intéressés par les métiers de l’audiovisuel. Au cours des derniers mois, « un jeune autiste Asperger, une jeune fille atteinte de trisomie et un jeune en fauteuil roulant non autonome ont pu rester quelques semaines à Radio France pour se familiariser avec nos métiers et le monde de l’entreprise », souligne Sophie Coudreuse, déléguée à l’Égalité des chances. Radio France propose aussi à des collaborateurs bénévoles d’accompagner des jeunes en manque de réseau, en partenariat avec une association. Quatre axes sont privilégiés : le tutorat individuel, le tutorat collectif, l’aide à la préparation aux concours et l’accueil en stage d’observation pour les élèves de classes de 3e. Dans la première catégorie, par exemple, des collaboratrices de Radio France deviennent les « marraines » de lycéennes scolarisées en terminale dans des écoles relevant de la politique de la ville dans le cadre de Capital filles. « Tout au long de l’année, ces bénévoles prennent un peu de leur temps pour répondre aux multiples questions que ces lycéennes se posent sur les choix d’orientation, les formations, ou les codes de l’entreprise », explique Sophie Coudreuse.
Le soutien de grands événements solidaires
À côté de ces actions aussi discrètes que bénéfiques, Radio France soutient aussi de façon plus institutionnelle de grands événements solidaires comme le Sidaction ou le Téléthon. Pour la trentième édition du Téléthon, la Maison de la radio a ainsi accueilli l’arrivée de la 16e Grande marche des maladies rares, le 3 décembre dernier. En décembre, toujours, Radio France et France Inter ont participé à l’action de soli-
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© @marOne
Accueil en stage de jeunes handicapés, tutorat, distribution de postes de radio aux personnes sans domicile fixe, concerts dans des établissements de soin, partenariat avec le Téléthon : la liste des initiatives solidaires menées au quotidien par Radio France et ses collaborateurs est longue. Certaines ont un caractère ponctuel, d’autres s’inscrivent dans des démarches de plus long terme. Petit aperçu de ces actions qui incarnent notre mission de service public.
© JEAN-MARIE PORCHER
Le goût du partage
darité « Restez à l’écoute », organisée par Les enfants du canal 1 et la Fondation Abbé Pierre. « Radio France a acheté deux cents postes de radio qui ont été distribués, à Paris et en régions, aux personnes sans abri par Les enfants du canal. Les postes de radio fonctionnent grâce à une dynamo et de l’énergie solaire, ce qui ne coûte rien pour son utilisateur. L’entreprise a également invité les collaborateurs à participer à cette opération en faisant un don », précise Alain Faucher, délégué aux Événements et Opérations exceptionnelles. Une mobilisation dont France Inter s’est fait le relais à l’antenne le 21 décembre lors d’une journée spéciale sur l’exclusion enregistrée et diffusée depuis la place de la République. La solidarité se manifeste aussi par des moments de joie, que Radio France partage avec ses auditeurs. France Bleu s’est ainsi mobilisée du 2 au 11 décembre pour « La semaine des solidarités ». Comme tous les ans, les quarante-quatre radios locales se sont faites le relais privilégié des initiatives du Téléthon. Elles ont aussi créé l’événement en appelant leurs auditeurs à se mobiliser pour offrir des fêtes de fin d’année heureuses à ceux qui en ont le plus besoin. De la simple collecte de jouets pour enfants à la collecte de fonds au profit d’associations, quarante-quatre opérations différentes ont été menées partout en France. Le 10 décembre, Mouv’ a organisé une grande soirée, Mouv’ Live Cé Ke Du Bonheur, au studio 104 avec l’association Cé Ke Du Bonheur, qui œuvre pour améliorer la qualité de vie des enfants hospitalisés. Une cinquantaine d’enfants
malades accompagnés de leur famille ont assisté à cette grande soirée de Noël, qui mêlait musique et humour. « L’entrée était gratuite, mais il était demandé aux huit cents spectateurs de venir avec un cadeau neuf et emballé, destiné à une distribution auprès d’enfants hospitalisés », indique Bruno Laforestrie, directeur de Mouv’. Omar Sy, parrain de l’association, s’est impliqué dans ce show solidaire avec la bonne humeur qui le caractérise, ainsi que les artistes et les humoristes présents pour l’événement. Enfin, le vendredi 2 décembre, deux mois après l’ouragan Matthew, France Inter a proposé une matinale spéciale à Port-au-Prince. Radio France a tissé des liens particuliers en Haïti lors du violent séisme de 2010. L’entreprise avait monté une belle opération de solidarité en envoyant une équipe sur place pour aider la radio de l’Onu et les radios locales à rétablir les radiodiffusions. Radio France a également participé au projet de reconstruction d’une école « génération de la ronde » à quelques kilomètres de Port-au-Prince. Le 2 décembre, Mathieu Gallet a fait le voyage en Haïti pour visiter l’école en compagnie de Patrick Cohen afin de maintenir et développer les relations avec cette école gérée par la fondation Haïti générations futures, soutenue par l’entreprise. Un moment de partage, qui illustre aussi les mille visages de l’engagement de Radio France. l 1. L’association Les enfants du canal est née en 2007. Elle vise par ses différentes actions à lutter contre l’exclusion des personnes à la rue, mal logées ou en bidonvilles.
À Radio France, tout collaborateur en CDI ou CDD peut faire don de jours de RTT au profit d’un collègue dont l’enfant est gravement malade. Il est également possible de prendre un congé solidaire.
Handicap : des progrès par le numérique Cette année, la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées avait pour thème « Innovation et numérique ». Radio France a mis en avant deux types d’actions en résonance avec sa mission de service public. La première avait pour but de présenter les dispositifs innovants qui favorisent l’accessibilité du média radio aux publics sourds et malentendants, déjà mis en place à Radio France, avec un coup de projecteur sur des expérimentations menées avec France Inter et la direction du Numérique. Deux chroniques et une émission ont été traduites par une interprète en langue des signes en y insufflant l’humour, le cynisme ou le second degré
qui caractérisent ces programmes. Par ailleurs, l’émission Questions politiques, de Nicolas Demorand, a été sous-titrée en double vélotypie, une technique qui associe les propos tenus à un interlocuteur précis, ce que n’autorise pas un sous-titrage simple. L’autre action avait pour but de montrer les progrès que les technologies numériques peuvent amener dans l’aménagement des postes de travail des métiers de l’audiovisuel, grâce notamment à des outils comme le clavier braille ou la reconnaissance vocale. À terme, ils pourraient même ouvrir plus largement la voie de ces métiers aux personnes en situation de handicap.
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coulisses Sécurité. Depuis les attentats, la sécurité s’est installée comme une préoccupation permanente, pour Radio France, qui se prépare à toutes les éventualités. Au quotidien, ce sont les agents d’accueil et de sécurité de Radio France, qui assurent cette mission de protection, mais notre sécurité dépend aussi de l’ensemble des collaborateurs, les premiers maillons de la chaîne…
Tous concernés, tous acteurs
Loïc Poucel, nouveau délégué à l’Accueil et à la Sécurité des biens et des personnes.
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amedi 19 novembre 2016, à 19 h 00. Un concert gratuit à l’Auditorium attire un public nombreux devant la Maisonde la radio. Une queue se forme devant l’entrée principale. Les agents d’accueil et de sécurité accélèrent les contrôles pour que tout le monde puisse entrer à l’heure, sans relâcher leur vigilance. « Nos agents ont en permanence à cœur de concilier la qualité et la rapidité de l’accueil, d’une part, et la rigueur du contrôle, d’autre part. C’est leur expérience qui leur permet de trouver le juste point d’équilibre », explique Loïc Poucel, nouveau délégué à l’Accueil et à la Sécurité des biens et des personnes. Ils sont une centaine d’agents, au sein de cette délégation, à veiller à la sécurité de Radio France au quotidien. Ce sont eux, qui vérifient les badges des collaborateurs, procèdent au contrôle des visiteurs, effectuent des rondes régulières à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment, gèrent les flux de visiteurs lors des événements.
à relever sensiblement le niveau de filtrage du public par rapport à d’autres salles de concerts ou lieux publics parisiens », poursuit Loïc Poucel. Pour cela, les équipes de la sécurité procèdent en permanence à une analyse des risques potentiels et mettent en place les améliorations techniques et fonctionnelles nécessaires pour s’en prémunir, à Paris comme dans les radios locales. Radio France s’est ainsi doté d’une salle de vidéoprotection équipée d’une dizaine d’écrans, afin de pouvoir surveiller les espaces accueillant du public au sein de la Maison de la radio. « Grâce à cet outil, nous détecterons un incident plus tôt, réagirons plus vite, de façon plus adaptée et renseignerons, si besoin, les services de police », assure Loïc Poucel. Les agents de la délégation sont des professionnels, mais la sécurité dépend aussi beaucoup de nous tous, de nos comportements individuels. Présenter son badge en entrant à la Maison de la radio, par exemple, est un geste simple, mais indispensable pour faire barrière à d’éventuelles intrusions. Or, « par habitude,
parce qu’ils connaissent les agents d’accueil et de sécurité, beaucoup de collaborateurs ont tendance à négliger cette formalité apparemment anodine, à présenter leur badge trop vite, ou à ne pas le montrer, ce qui constitueune faille dans notre dispositif de sécurité. Je les invite donc tous à prendre les quelques secondes nécessaires pour le faire et faciliter notre travail », souligne Karine Dubillot, agent d’accueil et de sécurité depuis quatorze ans.
Protéger nos systèmes d’information La sécurité, c’est aussi, et de plus en plus, la cybersécurité, considérée comme le cinquième risque planétaire par le Forum de Davos. Logiciels malveillants ou espions, vol de données, destruction de fichiers, chiffrement forcé de données suivi de demandes de rançon : la liste des menaces qui planent sur les systèmes d’information des entreprises privées ou publiques est longue. En avril 2015, la chaîne TV5 a subi une attaque extrêmement violente, qui l’a paralysée pendant plusieurs jours et lui a coûté la bagatelle de 5 millions d’euros ! Que faire pour éviter un tel scénario à Radio France ? Bien sûr, Radio France se protège, à travers son organisation – un comité de gouvernance cybersécurité surveille ces questions au plus haut niveau –, des opérations de formation et de sensibilisation, et des mesures techniques. Mais chacun d’entre nous, à son niveau, a un rôle
Une chaîne de prévention et de sécurité
Les collaborateurs ont aussi un rôle majeur à jouer dans le signalement de situations anormales : colis abandonné, comportement suspect, intrusion. « Le premier témoin est le maillon le plus important de la chaîne de sécurité, celui qui permet de déclencher la réponse opérationnelle appropriée », explique Loïc Poucel. C’est pour cette raison, que Radio France va créer une ligne d’urgence pour Paris uniquement, le 2000, numéro que
« Radio France ne fait pas l’objet de menaces directes, mais du fait de sa position dans le paysagemédiatique, l’entreprise doit faire preuve de vigilance et se protéger contre d’éventuelles actions malveillantes. À ce titre, notre qualité d’opérateur radiophonique nous conduit
chaque collaborateur sera invité à composer s’il est témoin d’un événement suspect ou d’une situation d’urgence concernant la sûreté. Dans le même esprit, une formation de sensibilisation au risque d’attentat sera désormais proposée aux collaborateurs volontaires pour expliquer les bons réflexes en cas de menaces avérées. Prévenir le PC sécurité est une bonne chose, mais l’expérience récente a montré qu’il était également très important de déclencher le plus vite possible les services de police en cas de menace immédiate. Radio France a donc installé une ligne d’urgence, sécurisée, entre la salle de vidéoprotection et la salle de commandement de la préfecture de police
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Analyser les risques pour mieux s’en prémunir
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à jouer. « Il faut savoir que la plupart des hackers malveillants se servent des utilisateurs comme porte d’entrée pour s’introduire dans les systèmes d’information. Nous sommes donc le premier maillon de la sécurité informatique de notre collectivité », souligne Jacques Duval, responsable du pôle Architecture et sécurité à la DMT. « La première chose à faire est de respecter les consignes qui figurent dans la Charte informatique de Radio France, laquelle se trouve sur le portail intranet. La seconde est de se montrer prudent dans l’usage des réseaux sociaux, d’internet et de ses messageries, dans sa sphère tant privée que professionnelle », poursuit Sandro Lancrin, responsable Sécurité des systèmes d’information. Une raison de se prémunir contre les gangsters virtuels du monde numérique, qui auront plus de mal à commettre leurs cyberforfaits.
de Paris, qui pourra ainsi dépêcher les ressources adaptées dans les plus brefs délais. Radio France a par ailleurs invité les services de police spécialisés à visiter ses locaux afin qu’ils se familiarisent avec eux et puissent intervenir plus efficacement si nécessaire. Dans le même esprit, un exercice associant des équipes de Radio France, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et la Brigade recherche et intervention (BRI) a été organisé le 24 novembre afin de tester les procédures d’alerte, d’activation des cellules d’urgence et les protocoles communsd’intervention. Tout le monde souhaite, bien sûr, que tout cela ne serve à rien ; c’est le principe même de la prévention et de la vigilance de chacun. l
Ci-dessus, de haut en bas : Sandro Lancrin ; Makrem Rajhi et Antoine Delpont ; Stéphane Plainchault. Page de gauche : Sophie Hocquaux et Romain Tassot.
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regards croisés NUIT AMÉRICAINE
Une réussite collective
Les antennes se sont elles aussi mobilisées pour cette Nuit américaine. Ci-dessous : la matinale de France Inter avec Patrick Cohen, son équipe et ses invités en direct de New York.
« Une démonstration de coordination et de mobilisation » VÉRONIQUE BARROS, RESPONSABLE DE LA PRODUCTION ET DE LA COORDINATION CULTURELLE POUR LA MAISON DE LA RADIO.
L’
idée de la Nuit américaine, lancée par Laurent Guimier (franceinfo) en coordination avec Michel Orier (direction de la Musique et de la Création culturelle), était de consacrer une nuit entière à l’élection américaine : quatorze heures pendant lesquelles le public a assisté aux résultats, en direct à la Maison de la radio, dans une ambiance festive et un décor spécialement conçu pour l’occasion. Le travail de construction a été mis en place en lien
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étroit avec les chaînes et tous les services de la Maison ainsi que tous les acteurs « externes », associations et autres institutions américaines à Paris, jusqu’aux représentants des candidats, Republicans Overseas et Democrats Abroad. Le challenge portait sur « l’habillage » des lieux, devenus pour l’occasion un vrai repère 100 % US, une sorte de QG de campagne festif. Nos antennes ont tenu un rôle majeur en multipliant les initiatives, projections, émissions… Cette nuit a été aussi une réelle démonstration de coordination et de mobilisation qui a une fois de plus révélé la motivation et l’enthousiasme de toutes les équipes de notre Maison. C’était extraordinaire de la voir vibrer ainsi et sortir de son contexte « habituel »… et assez fou, à vrai dire, mais surtout une expérience exceptionnelle.
« Un succès immédiat »
CAMILLE WALDSCHMIDT, ADJOINTE À LA DÉLÉGATION PUBLICITÉ ET SUPPORT.
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ous nous sommes occupés de la création du visuel, du plan média (publicité web, presse, affichage) et de tous les supports de communication
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© Alain Faucher
Quelle nuit ! La Maison de la radio a vécu un moment historique dans la nuit du 8 au 9 novembre 2016. Plus de quatre mille personnes s’y sont pressées pour suivre en direct les résultats de l’élection présidentielle américaine. Conférences, émissions, projections, bar géant, musique… : un programme à la mesure de l’événement. D’un avis unanime, cette Nuit américaine fut une complète réussite, grâce à l’énergie et à la mobilisation de l’ensemble des équipes, à la Maison de la radio mais aussi outreAtlantique. de cette Nuit américaine : brochures, programmes, badges, etc.
« Une demi-heure pour changer de plateau au studio 104 » PASCAL BARANZELLI, RÉGISSEUR GÉNÉRAL, À LA DIRECTION DE LA PRODUCTION ET DES ANTENNES.
Notre objectif était d’attirer le plus grand nombre de personnes à la Maison de la radio, mais nous ne savions pas quel serait l’accueil du public : cet événement sur une nuit complète était une première, et d’autres manifestations similaires étaient prévues dans la capitale. Le succès de nos premières actions de pub a été quasi immédiat et en quelques heures seulement, le site de réservation a affiché complet ! Il nous a d’ailleurs fallu ajuster notre plan média. Le jour J, l’ambiance était incroyable, il y avait beaucoup de jeunes. Nous avons atteint un pic de fréquentation à 2 h 00 du matin, mais le lendemain matin, à 8 h 00, il y avait encore du monde ! Nous avons travaillé jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, mais c’était très réussi.
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otre rôle était de veiller à ce que tout se passe bien techniquement au studio 104, qui accueillait trois événements pendant la nuit : un colloque de franceinfo de 18 h 30 à 20 h 30, suivi d’une émission spéciale de France Inter de 21 h 00 à 1 h 00 du matin, puis d’une retransmission de CNN sur grand écran jusqu’à 8 h 00 le lendemain. Le moment le plus
délicat a été la transition entre les plateaux de franceinfo et France Inter. On avait une demi-heure pour changer la scénographie, les éclairages, la position des micros et des instruments, régler le son, et surtout, faire sortir et rentrer huit cents personnes ! Heureusement, nous avions répété une bonne partie du lundi, et tout s’est bien passé. À minuit, nous avons été un peu surpris que le public monte sur scène lors de la session du DJ Cassius, mais c’était dans l’esprit de la soirée. Il y avait une super ambiance, beaucoup de monde, tout a bien marché, c’était un peu épuisant, mais les équipes étaient contentes, ça fait plaisir !
aborder sereinement cette Nuit américaine, qui comportait plusieurs facettes un peu inédites. C’était la première fois que nous devions accueillir le public pendant toute une nuit, sur une telle amplitude horaire et dans un contexte aussi atypique. Nous avons mobilisé en interne trois hôtesses conférencières et quatre coordinateurs d’accueil pour encadrer un dispositif composé d’une cinquantaine d’hôtes et hôtesses extérieurs.
« Accueillir un public toute une nuit » NOËLLE TURBAN, RESPONSABLE DE L’ACCUEIL.
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epuis la réouverture au public de la Maisonde la radio en 2014, nous commen çons à avoir l’habitude de gérer des événements de grande ampleur comme les Journées du patrimoine ou la Fête de la musique. Cela nous a aidés à
Cette nuit américaine à fait venir à la Maisonde la radio un nouveau public, assez extraverti, mais sympathique et bon enfant. Tout s’est passé dans un esprit festif mais concentré sur les résultats. Le matin, nous avons retrouvé
quelques visiteurs en train de dormir à droite et à gauche… Il nous a fallu les réveiller et les raccompagner au vestiaire. Et la Maison de la radio a très vite retrouvé sa physionomie habituelle.
York Times, sur son site, le donne comme un vainqueur très improbable au début de la nuit ? Faire vivre cette progression sans nous tromper, c’est là que réside toute la difficulté de notre métier.
« Un événement plus inattendu que prévu » GUILLAUME ERNER, DOCTEUR EN SOCIOLOGIE ET PRODUCTEUR DES MATINS, SUR FRANCE CULTURE, EN DIRECT DE NEW YORK LORS LA NUIT AMÉRICAINE.
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ous avons vécu cette Nuit américaine de façon tout à fait professionnelle. De la même façon que les photographes de guerre disent qu’ils sont protégés par les objectifs, nous, nous voyons la réalité à travers un micro. Mon souci a été de faire vivre le mieux possible cet événement, plus inattendu que prévu, en restituant la dimension d’étonnement présente ce soir-là. Notre métier consiste à donner une information fiable. À partir de quel moment pouvons-nous dire raisonnablement que Donald Trump est favori alors que le New
Par ailleurs, les invités de France Culture sont plutôt proches d’Hillary Clinton. Il a fallu contrebalancer leur point de vue alors même qu’ils étaient en profond décalage avec le vote qui venait d’avoir lieu. C’était ma première émission de nuit ! L’ambiance était sympathique mais studieuse pour faire vivre le moment de façon didactique et apporter le plus d’informations à tous, y compris à des auditeurs qui ne sont pas familiers du système américain. l
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portrait
Metteur en sons Bruno Carpentier. Responsable depuis dix ans de la couleur d’antenne et de l’habillage de France Inter, il est animé par un souci constant : garantir l’ADN de l’identité sonore de la chaîne, marqueur fort de sa ligne éditoriale. Rencontre avec « l’habilleur » de la deuxième radio la plus écoutée de France.
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abillage, couleur, production… quel que soit le mot, il s’agit de parler de ces éléments sonores, souvent extrêmement courts et subtilement travaillés, qui assurent l’identité d’une radio et sa reconnaissance immédiate par les auditeurs. Quels sont les secrets pour créer une identité sonore ? Pour le savoir, nous avons rendez-vous avec Bruno Carpentier. Tout de noir vêtu, la silhouette élancée, ce passionné est soucieux du moindre détail. Il partage volontiers les coulisses de son métier (« Que des moments magiques ») et fait rayonner un savoirfaire dans lequel il s’inscrit et qu’il a largement contribué à développer au sein de l’entreprise. En 2006, il a su convaincre FrédéricSchlesinger, alors directeur de la chaîne, de lui confier le renouvellement de l’ha billage de France Inter. Un challenge difficile mais passionnant : penser les sons qui vont accompagner et révéler la singularité d’une grille aussi riche que variée ! « Pourquoi chercher ailleursce dont nous avons la chance de disposer chez nous : un vivier formidable de talents et de savoir-faire, au service d’un vrai style, créatif, cohérent et reconnaissable, qu’il s’agisse de travailler sur l’habillage “corporate” de la chaîne, des génériques d’émission, des tops horaires, des signaux sonores marquant les entrées et sorties des écrans de pub… ». Pas question non plus de balayer l’existant d’un revers de main même s’il commençait à s’essouffler. « À partir de l’indicatif de
Parcours 1993-1996 Technicoréalisateur pour Nova et ingénieur du son pour Point 12. 1996-2006 Réalisateur pour France Inter : Là-bas si j’y suis, Tam Tam, etc. et Libre cours. Depuis 2006 Responsable de l’habillage et de la couleur d’antenne France Inter.
base réorchestré, modernisé et décliné, notre approche a consisté à différencier les tranches horaires et, à l’intérieur de celles-ci, à mettre en cohérence ces nouveaux éléments de l’habillage. Si l’auditeur ne remarque pas au quotidien de grandes révolutions, c’est une volonté revendiquée pour éviter l’écueil de laisser vivre un habillage trois ans puis de tout “ jeter” quand on en a assez. On fait donc évoluer les choses par petites touches. » Si le processus de travail est finalement toujours le même d’une grille de rentrée ou d’été à l’autre, il faut cependant trouver de nouvelles idées à mettre en sons. « Aujourd’hui, on travaille toujours la mélodie composée par Philippe Delettrezdans les années 2000 que de nouveaux remixeurs, instrumentistes et arrangeurs viennent enrichir et diversifier chaque année. Les cordes faisant partie de l’identité sonore de France Inter, nous faisons naturellement appel aux musiciens de nos formations musi-
cales. Nous avons confié à l’Orchestre National de France le soin d’incarner le logo sonore de la chaîne. » Des cordes qui, cette année, ont été intensifiées sur l’habillage global de la chaîne pour marquer la solennité des temps forts politiques à venir. « C’est comme si on jouait aux Lego® avec de nombreux éléments qu’il faut savoir assembler et ajuster, en fonction de leurs nuances, pour répondre aux contraintes mécaniques et fonctionnelles de l’antenne et proposer une identité sonore en accord avec l’air du temps. Nous travaillons avec deux studios “maison” qui nous accompagnent dans la réalisation des habillages sonores pour France Inter. Internaliser la création permet de gagner en réactivité mais aussi de garder la main sur toutes les étapes, de l’écriture à l’exploitation des éléments sonores, ce qui nous aide à réaliser un habillage à l’image de l’esprit de France Inter : moderne, dynamique, convivial et fédérateur ! » l
texto I Le magazine interne de Radio France I Société nationale de radiodiffusion – 116, avenue du Président-Kennedy – 75220 Paris Cedex 16 – Tél. : 33 (0) 1 56 40 22 22 I Directeur de la publication : Mathieu Gallet, président-directeur général – Monique Denoix, directrice déléguée à la Communication I Rédactrices en chef : Emmanuelle Baumgartner, directrice adjointe de la Communication, et Stéphanie Quénon, responsable de la Communication interne I Conception-réalisation : 21x29,7 – www.21x29-7.fr I Photos : Christophe Abramowitz (les autres crédits photo sont précisés dans le magazine) I Iconographie : Frédéric Michel I Impression : Solubis – 92250 La Garenne-Colombes I Dépôt légal à parution.
Radio France a créé un fichier répertoriant les prénom, nom et adresse de son personnel, destinataire du magazine Texto, aux fins d’envoi à domicile dudit magazine, ce fichier étant transmis au prestataire de Radio France chargé de son acheminement. Conformément aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant et figurant dans le fichier des destinataires de ce magazine. Vous pouvez également demander que vos coordonnées soient radiées de ce fichier si vous ne souhaitez plus recevoir le magazine Texto.