Texto #43 - Été 2017

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Sur la route des festivals GRAND ANGLE

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INITIATIVES Écoute au casque La révolution du binaural Page 7 COULISSES Orchestre philharmonique Tournée exceptionnelle en Asie Page 14

Matthieu Leroy, chef opérateur du son au DPR.

Le magazine interne de Radio France ÉTÉ 2017


DISTINCTION

Mouv.tv

Djibril Sidibé

Mouv’ lance sa web TV, Mouv.tv, afin de mieux couvrir les usages de ses jeunes auditeurs qui consomment de plus en plus la radio « en images ». Accessible depuis le 21 juin sur l’ensemble des canaux habituels de l’antenne – appli mobile, YouTube, Facebook, site internet –, cette chaîne propose en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, une sélection des meilleurs moments de l’antenne et des meilleures vidéos de Mouv’. « Depuis le repositionnement de Mouv’, en 2015, nous avons réalisé près de mille trois cents vidéos, qui ont été vues environ quarante-cinq millions de fois. L’idée de cette nouvelle chaîne “vitrine”, c’est à la fois de puiser dans ce vivier et d’y associer une sélection des meilleurs moments pour créer un programme continu que l’on peut regarder comme on regarde la télé », explique Bruno Laforestrie, directeur de Mouv’. Complétant une offre « image » déjà abondante – chaîne YouTube, appli mobile, replay, direct antenne –, cette nouvelle chaîne devrait encore élargir l’audience de Mouv’, qui comptabilise, sur le mois de mai, 3,6 millions de vidéos vues. l

« Pourquoi pas moi ? » Afin de favoriser la découverte des métiers de l’audiovisuel chez des jeunes éloignés de l’univers de Radio France, l’entreprise a sélectionné, au sein des trois académies partenaires de ses actions pédagogiques (Paris, Créteil et Versailles), des collégiens et lycéens issus de quartiers prioritaires et/ou en situation de handicap pour les faire participer à une semaine de découverte de nos métiers. Pour accueillir les élèves motivés, la délégation à l’égalité des chances, en lien avec la direction de la Musique et de la Création culturelle, s’est appuyée sur le réseau des correspondants diversité et sur des collaborateurs volontaires. Les sessions organisées au premier semestre ont réuni vingt-six élèves de 3e et de seconde. L’occasion, pour eux, de visiter la Maison de la radio, de découvrir les studios, d’assister à des répétitions et des concerts et de rencontrer divers professionnels. Fort de ces premières expériences et des retours positifs des élèves, Radio France a décidé de pérenniser le dispositif. l

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30 ANS, DÉJÀ ! Depuis trente ans, franceinfo vit au quotidien l’information avec ses auditeurs. Pour marquer son anniversaire, franceinfo les a invités à l’antenne pour revivre trente ans d’infos. Connus ou inconnus, en France ou au bout du monde, le 1er juin, ils se sont exprimés à l’antenne pour partager leurs souvenirs et échanger avec les journalistes et producteurs de la chaîne. Grâce à l’implication de la rédaction de franceinfo et de la direction des Sports de Radio France, de nombreuses personnalités ont enregistré des messages chaleureux de bon anniversaire. Vous avez pu le vivre à l’antenne, sur le site franceinfo et sur les réseaux avec #monfranceinfo ! Pour l’occasion, les nouveaux éléments d’habillage sonore conçus par Jean-Michel Jarre ont été dévoilés. Et dans la soirée, la Tour Eiffel a surpris le public en s’illuminant aux couleurs de la radio. Ce 1er juin a été suivi d’autres événements tout au long du mois tels que le match de football du 24 juin au stade de la Muette (Paris 16e), rendu possible grâce à Jacques Vendroux et opposant l’équipe du Variétés Club de France, aux couleurs de franceinfo, et les anciens de l’Ena. l

PRÉSIDENTIELLE

Records numériques exceptionnels Les sites de France Inter, franceinfo et France Bleu ont battu des records d’audience pendant les deux tours de l’élection présidentielle. Le lendemain des premier et deuxième tours, le site de franceinfo a remporté tous les suffrages en devenant le site d’actualités le plus consulté avec respectivement 9,4 millions et 7,7 millions de visites (classement ACPM web et web mobile). Les antennes de Radio France ont fait preuve d’un esprit collectif en redirigeant leurs internautes vers le site de la première radio d’information en continu pour les résultats. France Inter, pour sa part, a augmenté son trafic de 200 % lors des deux « matinales » spéciales qui ont suivi ces deux tours et réalisé un très bon score sur Facebook, où un dispositif novateur avait été mis en place pour les sourds et malentendants. Pour ces mêmes matinées, l’augmentation de l’audience s’établit à 150 % et 80 % pour francebleu.fr, qui a également retenu près de 300 000 internautes sur Facebook le soir du deuxième tour avec un format original de radio illustrée, sans vidéo. De très bons résultats qui confortent un peu plus le rôle d’information de référence des antennes de Radio France. l

NOUVELLE SAISON MUSICALE 2017-2018

RECORD DES VENTES D’ABONNEMENTS

5 444 C’est le nombre d’abonnements vendus au 3 juillet 2017, en hausse de 88 % par rapport à la saison précédente.

50 % des ventes se font sur internet depuis le site maisondelaradio.fr. 32 974 billets vendus, en hausse de 58,5 % par rapport à la saison précédente, dont 9 127 en vente individuelle et 23 847 en vente abonnements. l

MASTERCLASSES FRANCE CULTURE

La parole est aux créateurs

© Guillaume Murat

STAGE D’OBSERVATION

FRANCEINFO

© selimaksan

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RADIO EN IMAGES

Qui n’a pas rêvé, un jour, de pénétrer la fabrique intime des artistes, de les entendre s’exprimer sur la façon dont ils conçoivent un projet, de l’idée à sa réalisation ? Pour répondre à cette attente, France Culture a lancé début 2017 un projet inédit en France : des masterclasses avec quarante personnalités majeures de la création issues de toutes les disciplines : littérature, cinéma, arts de la scène, arts plastiques, architecture… Sous l’impulsion de Sandrine Treiner et coordonnées par Arnaud Laporte, producteur de La dispute, les quarante premières productions sont enregistrées en public ou en studio. Cette entreprise collective – une vingtaine de producteurs sont parties prenantes de l’aventure – à vocation à déconnecter la parole des créateurs de l’exercice d’autopromotion pour revenir aux fondamentaux de leur démarche et ainsi redonner du souffle à leur parole créatrice. Cette belle collection d’entretiens de référence est à découvrir dès cet été sur France Culture. Un projet mené en partenariat avec la Bibliothèque­nationale de France et le Centre national du livre pour les masterclasses littéraires et avec UniFrance pour le cinéma. l

Meilleur Apprentis de France métallier-serrurier : un beau parcours, que celui de Djibril Sidibé ! Arrivé du Mali par ses propres moyens à l’âge de 16 ans et recueilli par une association pour jeunes démunis, il est aujourd’hui apprenti CFA à Saint-Denis (93) et en alternance pour deux ans à Radio France. Accueilli au sein de l’équipe d’Emmanuel Baudin, responsable du secteur clos-couvert à la direction de l’Établissement, son tuteur, Djibril Sidibé assure divers travaux de métallerie et de serrurerie pour le bâtiment. Médaillé d’or départemental et régional en spécialité « serrurerie-métallerie », Djibril a obtenu ces distinctions, décernées par la Société nationale des meilleurs ouvriers de France, pour la réalisation d’un portillon, réplique d’un modèle du xixe siècle. « Djibril est un bel exemple d’insertion. Je suis sidéré par sa motivation : il a une volonté de fer et j’espère de tout cœur qu’il obtiendra une distinction nationale après ses deux premiers succès », s’enthousiasme son tuteur. Un ouvrage complexe dont la réalisation comportait quelques difficultés qu’il a su bien maîtriser. Chapeau bas, Djibril ! l

NOMINATION Grégory Philipps devient envoyé spécial permanent à Washington.

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CHANGEMENT DE FORMULE

FRANCE MUSIQUE

Une campagne pour le plaisir France Musique a changé. C’est une chaîne accessible sur laquelle la musique s’écoute à toute heure, partout, à tous les âges, et surtout pour le plaisir : tels sont les grands messages que la chaîne a voulu adresser au grand public lors de sa dernière campagne de communication, début avril. Plus de deux mille cinq cents affiches ont fleuri sur les bus ou dans les rues de Paris, avec une nouvelle signature clin d’œil : « Vous allez la do ré ». Conçue par l’agence Quai des Orfèvres, cette campagne s’inscrit dans le prolongement des récentes évolutions de la chaîne : grille de programmes résolument musicale, refonte du site, lancement depuis décembre 2016 de sept webradios disponibles sur francemusique.fr. l

CONCERT DU 14 JUILLET

La révolution en musique

Pour la cinquième année consécutive, l’Orchestre national de France s’associe au concert de Paris avec une soirée spéciale organisée sur le Champ-de-Mars lors du grand concert du 14 Juillet et en prélude au traditionnel feu d’artifice. Dirigée pour l’occasion par le grand chef russe Valery Gergiev, la formation musicale de Radio France sera accompagnée, comme pour les précédentes éditions, du Chœur et de la Maîtrise de Radio France, et de nombreux invités d’exception. Citons notamment Diana Damrau, Nadine Sierra, Bryan Hymel, Ludovic Tézier ou les frères Capuçon. Cette année, cette grande fête musicale et populaire sera l’occasion de soutenir la candidature de Paris comme ville hôte des JO 2024. Outre les formations musicales et leurs équipes, de nombreux collaborateurs de Radio France seront mobilisés, dont plusieurs dizaines de techniciens de la direction de la Production des antennes et de nombreux membres des différents services de la direction de la Musique et de la Création culturelle. Ce concert exceptionnel sera retransmis en direct sur France 2, France Inter, et, grâce à l’UER (Union européenne de radio-télévision), en simultané sur les antennes de plus de vingt pays dans le monde. l

Le 19 mai dernier, les antennes de France Bleu Alsace et France Bleu Elsass ont posé leurs studios au sein de la Maison de l’Alsace, située sur les Champs-Élysées ! Une journée inédite orchestrée par Sébastien Meunier, responsable des programmes, avec le concours de l’encadrement de la station durant laquelle les équipes des deux locales ont convié des Alsaciens de Paris à venir témoigner leur attachement à leur région d’origine. L’occasion, pour les auditeurs, de (re)découvrir toutes ces personnes qui font briller l’Alsace à Paris : entrepreneurs, restaurateurs, hommes politiques, artistes, humoristes… Cette journée aux couleurs « rot un wiss » s’est clôturée par une soirée gourmande en musique, avec un concert privé de Claudio Capéo, chanteur et accordéoniste alsacien. l

250 h d’émissions en direct et 126 h produites et retransmises par les radios étrangères partenaires. l

Les rendez-vous incontournables de l’été Fip • Quatre émissions spéciales Club African Jazz, avec Vladimir Cagnolari. Cet été, Fip propose un rendez-vous inédit en quatre émissions autour de la musique jazz sur le continent africain. Aux commandes, Vladimir Cagnolari, journaliste et producteur de radio, et anciennement comparse de Soro Solo sur France Inter.

Antigone à Avignon avec l’ONF

Franceinfo • Mémoire d’info, de Guy Birenbaum, du lundi au vendredi, dès le 17 juillet. À l’occasion du 30e anniversaire de franceinfo, tout l’été, des personnalités de tous horizons se succéderont au micro de Guy Birenbaum pour évoquer une date ou un événement marquant de ces trente dernières années.

Pour la première fois depuis la création du festival il y a soixante et onze ans, l’Orchestre national de France (ONF) jouera cet été en Avignon dans le cadre d’un concert fiction basé sur une relecture moderne d’Antigone. Cette forme nouvelle associe sur le plateau cinq acteurs et quatorze musiciens de l’orchestre. L’ensemble est coproduit par France Culture et l’ONF, et enregistré par France Culture. Le texte de la tragédie de Sophocle a été adapté par Stéphane Michaka, la musique composée par Didier Benetti, timbalier solo de l’ONF et chef d’orchestre, l’ensemble étant réalisé par Cédric Aussir. Deux représentations sont prévues, l’une en public le 9 juillet, l’autre en public et en direct sur France Culture le 10 juillet. Le spectacle se déroule en plein air dans la cour du musée Calvet, « QG » avignonnais de France Culture. l

France Bleu • Radio officielle sur toutes les routes du Tour de France : la Lorraine, les Vosges, le Jura, la Savoie, la Provence, les Pyrénées, la Dordogne, Paris… les plus beaux sites de France voient passer le tour. Cette année encore, les quarante-quatre stations du réseau France Bleu vous font suivre la course en direct et découvrir les coulisses de la grande boucle depuis les villages départ. France Culture • Les grandes traversées, cinq portraits à découvrir cet été : Cézanne, absolument ; Bruce Springsteen, l’expérience américaine ; George Sand, auteure majuscule ; Celui que l’on appelle Homère et Hannah Arendt, la passagère.

TOUR DE FRANCE

France Inter • Les Francofolies de La Rochelle (c’est LE festival France Inter par excellence depuis quarante ans). France Inter sera présente aux Francofolies pendant deux jours, les 15 et 16 juillet, pour Le mag de l’été, d’Anna Sigalevitch, à 18 h 00, et deux soiréesconcerts présentées par Didier Varrod sur la scène Jean-Louis-Foulquier.

Franceinfo et France Bleu en direct de la grande boucle Du 1er au 23 juillet, Radio France, radio officielle et partenaire du Tour de France avec le magazine VSD, déploie un important dispositif pour faire vivre à ses auditeurs la magie du Tour, qui s’élance cette année de Berlin, en Allemagne, ce qui n’était plus arrivé depuis 1987. Durant ces trois semaines, vingt-cinq collaborateurs de Radio France sont à pied d’œuvre pour couvrir l’événement, dont cinq journalistes, un consultant (Jean-François Bernard, ex-maillot jaune), huit techniciens, sept chauffeurs… En première ligne, franceinfo et France Bleu lui consacrent quatre-vingts heures de programmes. Sur franceinfo, les fans peuvent notamment suivre la course en direct du village départ avec Jérôme Cadet et Les Informés du Tour et avec Le journal du Tour (également sur France Inter) ou prendre un peu de recul avec Le Club Tour, un débat quotidien de dix minutes. Une quinzaine de radios locales de France Bleu situées sur le parcours assurent également des retransmissions et des émissions en direct depuis le village du Tour. Les mordus de la petite reine sont à la fête ! l

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RADIO FRANCE AU FESTIVAL DE CANNES

Nouveau nom, nouvelle maquette, nouveau contenu : la revue de France Culture fait peau neuve, « pour séduire toutes celles et ceux qui s’intéressent à la vie des idées, de la création et des savoirs. Ce sera comme l’antenne papier de France Culture », souligne Sandrine Treiner, la directrice de l’antenne. Papiers, tirée à 26 400 exemplaires, s’articule autour d’un grand dossier central et de trois rubriques principales : « Création », « Savoirs » et « Idées ». Elle propose toujours une sélection d’émissions de France Culture, retranscrites à l’écrit, mais aussi un portfolio, des enquêtes, des préconisations culturelles et une sélection d’articles issus des titres les plus prestigieux de la presse internationale. Sous l’impulsion du nouveau comité éditorial, piloté par Sandrine Treiner et Philippe Thureau-Dangin qui assure la rédaction en chef, le thème du dossier du premier numéro paru le 22 juin est : « Le vrai, le faux et le presque vrai ». l

France Musique • Les 100 ans du jazz : repaire pour les aficionados de jazz, France Musique fête cet été les 100 ans de ce style musical en proposant huit à dix heures de programmes chaque semaine. Actualités, raretés, standards, légendes, concerts et festivals… tout le jazz est sur France Musique. Mouv’ • Émission spéciale Snap’N’Mix, le jeudi 13 juillet, de 17 h 00 à 20 h 00, en direct des Francofolies de La Rochelle, à l’occasion de la soirée hip-hop avec Georgio, MHD et Black M.

© Guillaume Decalf

pêle-mêle

EN DIRECT DES CHAMPS-ÉLYSÉES

FRANCE CULTURE

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REVUE PAPIERS

FRANCE BLEU ALSACE

Tribune des critiques de disques

UNE ÉMISSION SPÉCIALE AUDITEURS

La tribune des critiques de disques, sans critiques ? C’est l’idée mise en œuvre le 25 juin lors d’une « spéciale » de cette émission culte de France Musique, la plus ancienne du paysage radiophonique, qui a fêté ses 70 ans en 2016. L’émission consiste à faire écouter à l’aveugle six interprétations d’une même œuvre musicale à des critiques professionnels qui les commentent et en éliminent une au fur et à mesure pour n’en retenir que trois. Cette fois, les critiques étaient remplacés par quatre auditeurs et auditrices passionnés, de 19 ans à 59 ans, sélectionnés sur lettre de motivation avec au programme le cinquième concerto pour piano, L’Empereur, de Beethoven… l

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initiatives

les fictions. « Depuis fin 2016, nous avons retransmis huit concerts symphoniques en son binaural en direct de l’Auditorium et du 104 sur francemusique.fr en plus du son stéréo. », précise Cyril Becue, directeur du son au sein du pool Son de Radio France.

NUMÉRIQUE

Lancée en 2015, l’offre mobile de France Bleu rencontre un succès croissant auprès du public, qui peut ainsi rester connecté à sa chaîne partout, tout le temps. Le nouveau site web optimisé mobile et l’application, lancés en 2015, sont au centre d’une offre numérique conquérante…

E

n moins de deux ans, l’offre mobile de France Bleu s’est imposée comme une porte d’entrée privilégiée vers l’univers de la chaîne et de ses quarantequatre locales. « Entre 60 % et 70 % des visites sur le site France Bleu se font depuis un smartphone, ce qui permet ainsi de prolonger l’offre de la chaîne », souligne Erwann Gaucher, le directeur du Numérique de France Bleu (photo cicontre). Il est vrai que le site a été pensé

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millions de visiteurs uniques en mars 2017, soit une hausse de

179 % en un an.

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reçu plus de 5,8 millions de visiteurs uniques, soit une hausse de 179 % en un an. Ces bons résultats ont été confirmés pendant les législatives. Pour les deux tours de l’élection, francebleu.fr a réuni 2,8 millions de visites et 5,8 millions de pages vues en quatre jours, une augmentation bien plus importante que celle constatée lors du premier tour de la présidentielle, qui avait déjà donné lieu à des fréquentations record. Ces résultats propulsent francebleu.fr dans le top 20 des sites d’actualité les plus consultés en France, où il ne figurait pas auparavant.

Le média des deux premières heures et structuré en priorité pour un usage via le smartphone, objet aujourd’hui incontournable de notre quotidien. En se connectant au site mobile ou en activant l’application, l’utilisateur accède à la richesse des informations de proximité des rédactions locales et nationale de France Bleu, ainsi qu’à de nombreuses autres rubriques : le sport, une sélection d’émissions, de vidéos et musiques… Bien sûr, l’application offre non seulement la possibilité d’écouter la chaîne en direct et de podcaster mais aussi d’activer des alertes push pour être informé en temps réel de ce qui se passe près de chez soi. Baptisée justement « Tout France Bleu dans votre poche », cette appli est, avec le site web, l’une des deux composantes de l’offre numérique de la chaîne, qui connaît un succès grandissant.

Une explosion de la fréquentation

La fréquentation du nouveau site de France Bleu a littéralement explosé, passant d’environ 2,5 millions de visites mensuelles à près de 10 millions en deux ans. En mars dernier, le site a

« L’actualité est l’une de nos priorités. Notre ambition est de nous positionner comme le média des deux premières heures quand un événement survient en région, comme le site qui est sur l’événement avant les autres, avantage que nous avons sur les autres radios car nous sommes les seuls à être présents aux quarante-quatre coins de la France », poursuit Erwann Gaucher. Autre facteur de succès : une forte présence sur Facebook, où France Bleu est par exemple parvenue à réunir cinq cent mille internautes lors de la finale de la coupe d’Europe de rugby ClermontFerrand–Saracens, le 13 mai 2017. « Avec près de 1,5 million de fans sur Facebook, France Bleu est l’une des généralistes les plus likées de France. » L’audience est donc en forte hausse, mais l’antenne pense déjà à la suite. « Dès l’automne, nous allons refaire complètement l’application, pour proposer encore plus d’infos, rendre son usage plus simple et intuitif, être encore plus Facebook-compatible, et faciliter l’écoute de la radio en direct », annonce Erwann Gaucher. Une réflexion est également en cours sur la vidéo. Le succès numérique de France Bleu ne fait que commencer. l

Hyperradio, vitrine de l’innovation numérique

© Matthieu Conquet

France Bleu dans la poche de ses auditeurs

ÉCOUTE AU CASQUE

La révolution du binaural Après plusieurs années de recherche et d’expérimentation, le son binaural, qui offre une restitution d’écoute 3D très naturelle au casque, sera proposé plus régulièrement à l’écoute par les antennes de Radio France. Zoom sur cette technologie bien adaptée à l’ère numérique… « Retrouver au casque une écoute si naturelle qu’elle donne l’impression d’être immergé dans la scène sonore, en prise directe avec la musique, en oubliant même que l’on a un casque sur les oreilles » : c’est cela, la magie du son binaural, selon Frédéric Changenet, chef opérateur du son à la direction de la Production et des Antennes. Cette sensation de naturel vient notamment du fait que le binaural « permet de localiser les sources sonores dans l’espace, de reconnaître d’où vient un son – d’en haut, d’en bas, de devant ou de derrière – ce qui n’est pas possible au casque si le son a été produit pour une écoute stéréo classique », poursuit Hervé Déjardin, ingénieur du son, l’un des pionniers de cette technologie à Radio France. Le binaural appartient à la famille du son 3D, qui compte également le 5.1, destiné à ceux qui disposent d’une installation de home cinéma, et le WFS, qui reproduit aussi un son 3D

mais pour des écoutes collectives, avec un grand nombre d’enceintes.

De nouvelles expériences sonores

Si le principe du binaural est assez ancien, les travaux dans ce domaine connaissent une certaine accélération tant l’écoute au casque entre dans les mœurs, notamment chez les jeunes générations. « Le binaural nous fournit l’occasion de proposer aux auditeurs de nouvelles expériences sonores. Il entre dans la vocation de Radio France d’être en pointe dans ce domaine », souligne Muriel Sangouard­, directrice de la Production et des Antennes. Après une phase de recherche et d’expérimentation, la technologie binaurale a désormais acquis suffisamment de maturité pour être offerte plus régulièrement aux auditeurs pour les contenus qui s’y prêtent, comme les concerts, les documentaires ou

Ci-dessus : Matthieu Conquet, producteur de Continent Musiques sur France Culture, devant un micro binaural lors d’une émission consacrée à la création contemporaine et aux sons numériques. Ci-contre : Muriel Sangouard.

Technicien d’exploitation, Benoît Gaspard s’est efforcé, de son côté, d’appliquer une technique d’enregistrement binaural adaptée à la musique de chambre. « Nous avons enregistré une émission de France Musique intitulée Les plaisirs du quatuor, dont la partie musicale a été proposée en réécoute en binaural. Et deux concerts du week-end thématique “À vos archets” seront diffusés en version binaurale », indique-t-il. Concerts, documentaires, créations sonores, reportages… toutes les productions enregistrées en son 3D sont désormais rassemblées sur un site dédié, Hyperradio, où chacun peut se faire une idée de l’intérêt sensoriel de ces technologies. Pour autant, en dépit de son attrait, le binaural n’a pas vocation à supplanter le son stéréo. Cette technologie ne sera proposée que sur des contenus où elle apporte une valeur ajoutée réelle, où elle fait la différence. « L’enjeu, maintenant : que les créateurs s’emparent des technologies 3D et les intègrent dans leurs créations d’emblée. Il y a tout une sémantique à inventer, ce qui est très excitant », confie Frédéric Changenet. l

« Proposer aux auditeurs de nouvelles expériences sonores. » MURIEL SANGOUARD, DIRECTRICE DE LA PRODUCTION ET DES ANTENNES.

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initiatives

Nac : un nouveau cadre pour les collaborateurs

Le nouvel accord d’entreprise, dit « Nac », signé le 31 mars dernier modernise le cadre conventionnel organisant la vie professionnelle des collaborateurs de Radio France. Il accompagne Radio France dans ses projets de développement pour répondre à ses enjeux stratégiques : s’affirmer comme radio de référence à l’ère du numérique et comme acteur majeur de la musique et de la culture. Ce nouvel accord a recueilli la signature de plus de 50 % des organisations syndicales représentatives au niveau de l’entreprise.

Une nouvelle nomenclature des emplois pour les PTA

Les congés

Cent cinquante-sept emplois sont regroupés dans deux filières : métiers et management. Chaque emploi est défini selon ses grandes finalités et sa contribution à ce que produit chaque jour Radio France. Chaque emploi est désormais attaché à l’une des onze familles de métiers et positionné dans un groupe de classification de 1 à 9, avec une grille de rémunération correspondante. Parallèlement, le système de rémunération a été revu dans un objectif de simplification et de nouvelles modalités d’évolution de carrière pour les personnels techniques, administratifs et de production sont mises en place. L’évolution des carrières est basée sur des mesures salariales individuelles (+ 4,5 %) et des promotions individuelles (+ 7,5 %) à l’initiative du management.

Les nouveautés pour les PTA, les musiciens et les CDD-U 1

Une nouvelle période de référence pour les congés payés ayant pour base l’année civile se met en place progressivement pour être totalement effective au 1er janvier 2019. L’accord prévoit aussi de nouvelles modalités d’attribution des jours de fractionnement. De nouvelles modalités d’alimentation et de monétisation du compte épargne-temps sont prévues : alimentation et monétisation ouvertes pour sept jours ouvrés supplémentaires par an jusqu’à fin octobre, monétisation en paye de décembre.

Des rythmes de planification plus équilibrés

Pour les PTA • Une meilleure identification et structuration des différents systèmes horaires correspondant à la grande diversité des besoins d’organisation des métiers PTA de Radio France (horaires hebdomadaires constants, variables hebdomadaires, variables « modulées », variables avec conventions de forfait en heures sur l’année, travail sans horaire prédéterminé, horaires cycliques constants, travail posté continu, horaire « cyclique » (5/5…). • Une amélioration du contenu des plannings prévisionnels et des délais de publication des tableaux de service en vue d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Le passage d’un système horaire à un autre au sein d’un service fera l’objet d’un accord d’entreprise ad hoc et sera soumis à l’avis de l’instance représentative compétente.

Les musiciens

Évolution dans l’organisation du travail afin d’adapter les nouveaux modes de création, de diffusion et d’exploitation de la musique. L’accord prévoit : • d’associer les musiciens à l’élaboration des programmes par la redéfinition du rôle des représentations permanentes artistiques des Orchestres et du Chœur (paritarisme artistique) ; • de garantir la qualité artistique en optimisant la programmation des musicien(ne)s de Radio France au sein des productions des Orchestres et du Chœur, notamment en cas de défaillance pour maladie ; •d e développer la collaboration entre les formations musicales ; •d e favoriser la divisibilité de l’ensemble des formations musicales pour renouveler les formats de concerts ; •d e mettre à niveau et simplifier le système de rémunération.

Pour les musiciens • Une meilleure flexibilité dans la gestion des plannings en prévoyant plus en amont la programmation des saisons tout en permettant la tenue de projets exceptionnels afin d’améliorer le service aux antennes. • Un renouvellement des publics en développant les tournées et les offres de concerts les samedis et dimanches pour les familles, l’enfance et la jeunesse. • Une simplification du système des décomptes et des pauses afin de pouvoir mettre en œuvre des programmes courts, de créer et d’enregistrer des musiques de film, des projets numériques, etc.

Plusieurs années de négociations

2009 Mise en cause de la CCCPA couvrant les PTA, les musiciens et les CDD-U et des autres accords d’entreprise venant le compléter. Démarrage des négociations.

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2010 Concentration des négociations sur le Nac journalistes.

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Avril 2011 Mesures unilatérales prises par la direction pour les journalistes et reprise des négociations pour les PTA.

1. La direction s’est engagée à poursuivre les négociations.

2012-2014 Pause dans les négociations en raison des élections professionnelles.

2015-2016 Nouvelle pause dans les négociations compte tenu de l’agenda social acté à la suite de la grève de 2015.

Juin 2015 Signature du Nac journalistes mis en œuvre dès le 1er juillet.

Juin 2015 Accord de prorogation de la CCCPA et reprise des négociations Nac PTA en mars 2016.

Septembre 2016 Reprise des négociations sur le Nac musiciens sur la base du nouveau projet de la DMCC.

Décembre 2016 Dernière réunion de négociation du Nac avant relecture.

31 mars 2017 Signature du Nac PTA et musiciens. Mise en œuvre à partir du 1er mai.

Été 2017 Négociations CDD-U.

Une question ? Vos délégués RH/ Gestion sont à votre disposition pour vous accompagner !

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grand angle Montpellier, Avignon, Aix, La Rochelle… chaque été, les festivals fleurissent en France et donnent une saveur inégalable à cette période de l’année. Fidèle à ses missions de divertissement et de soutien à la création culturelle, Radio France est présent sur un grand nombre de ces rendez-vous culturels et musicaux. Petit tour d’horizon…

© Luc Jennepin

Ci-contre, à gauche : au festival Radio France Occitanie Montpellier 2016, France Musique était en direct de l’amphithéâtre du Domaine d’O pour un concert de Miguel Zenón Quartet aux rythmes latins de Porto Rico et du jazz new-yorkais. À droite : balances et répétitions à l’Olympia pour la Fête de la musique 2017.

SUR LA ROUTE DES FESTIVALS Vibrer en écoutant un opéra dans la cour de l’archevêché d’Aix-enProvence ; s’enivrer d’un concert classique à Montpellier ; se pâmer devant les accords d’un guitariste manouche à Marciac ; danser le rock aux Francofolies, écouter des textes et des acteurs en Avignon­ : ils sont des dizaines de milliers d’auditeurs à vivre chaque été ce genre d’émotions, grâce à la vitalité des innombrables festivals qui animent la vie culturelle hexagonale pendant l’été, offrant des occasions de rencontre, d’émerveillement, de réflexion… Acteur clé de la vie musicale et culturelle française, Radio France est naturellement partie prenante de cette effervescence estivale, sous de multiples formes. Nos antennes relaient la programmation de ces festivals, invitent à leurs micros organisateurs et artistes et, bien sûr, enregistrent et diffusent des concerts, en direct ou en différé. Nos formations musicales donnent des concerts dans plusieurs grands festivals comme Aix ou Montpellier. Les équipes techniques sont largement mises à contribution aux quatre coins de la France pour capter un peu de la magie de ces précieux événements qui donnent du sel aux vacances. Parfois, aussi, nos antennes sont directement impliquées dans la

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vie des festivals, avec lesquels elles entretiennent des liens forts et durables dans le cadre de partenariats à l’image du réseau France Bleu, partenaire de centaines de festivals de scènes nationales. Le réseau France Bleu continue ainsi de cultiver une proximité affective avec les artistes et avec ses auditeurs.

Montpellier : Radio France à l’affiche

Commençons ce petit tour d’horizon des festivals estivaux par l’un des « incontournables » de l’été : le festival de Radio France Occitanie Montpellier, créé par Radio France, qui porte encore son nom trente-deux ans plus tard et qui mobilise ses forces vives : antennes, formations musicales et équipes techniques. Son envergure impressionne : « Montpellier », ce sont cent soixante concerts et événements dans toute la région Occitanie, étalés du 10 au 28 juillet, avec une programmation à dominante classique, tout en laissant une large place à d’autres formes d’expression musicale : jazz, latino, techno, flamenco, etc. « En moyenne, les festivaliers ont le choix entre cinq et six concerts chaque jour, avec quelquefois des pointes jusqu’à onze ! », indique Pascal Morel, chargé de production à la DPA. Mieux, encore : nombre de ces concerts sont gratuits ou proposés à des tarifs abordables, y compris quelques affiches prestigieuses à l’Opéra Berlioz ou à l’Opéra Comédie. En première ligne, France Musique y sera présente en direct du 17 au 23 juillet, et devrait enregistrer au total une cinquantaine de concerts, dont vingt-sept en direct. À Montpellier, il y a de la musique, beaucoup de musique, mais pas seulement. À l’intérieur de sa programmation foisonnante se niche un rendezvous original, devenu une institution au fil des années : les Rencontres de Pétrarque, organisées chaque année par France Culture en partenariat avec le journal Le Monde. « Le principe de ce forum est de traiter pendant cinq jours une grande thématique avec l l l

Une forte mobilisation humaine et technique Fin juin, il règne un calme trompeur dans les locaux de la direction de la Production et des Antennes. Normal, une bonne partie de ses effectifs est déjà à pied d’œuvre dans les nombreux festivals couverts par Radio France. « Nous sommes présents sur quatorze festivals de musique classique treize de musique actuelle auxquels s’ajoute le festival de la photographie d’Arles et Avignon », précise Antoine Lehembre, délégué à la production à la DPA qui supervise l’ensemble de la contribution de la DPA auprès de ces festivals. Techniciens, directeurs du son, câbleurs… tous ces métiers sont mobilisés pour que les antennes enregistrent concerts ou émissions avec la meilleure qualité possible. « Au total, cet été, il est prévu que nous enregistrions cent-six concerts classiques, trente-neuf de musique actuelle, sans oublier trente-huit émissions culturelles », ajoute Antoine Lehembre. Sur tous les festivals, le moindre détail compte et l’action des chargés de production, « véritables chefs d’orchestre », est cruciale pour anticiper, coordonner et veiller au bon déroulement de l’événement. « À Aix-en-Provence, par exemple, le camion qui amène le matériel à l’archevêché doit être suffisamment effilé pour passer dans les ruelles de la vieille ville. Et à l’arrivée, il faut prévoir quatre paires de bras pour porter la console dans les couloirs étroits du bâtiment », confie Dominique Allard, le chargé de production du festival. Ensuite, celui-ci reste sur place pendant toute la durée des opérations pour coordonner les opérations, veiller à la logistique et au budget.

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… grand angle Blandine­Masson. France Inter sera également présente au festival du 13 au 16 juillet pour l’enregistrement de son Mag de l’été et de l’émission Le masque et la plume.

quelques-uns des meilleurs analystes et spécialistes du moment : philosophes, historiens, économistes, sociologues ou géopoliticiens », explique Vincent Lemerre, délégué aux Programmes de France Culture. Au menu, cette année : « 2017 : révolutions ou contre-révolutions ». D’une capacité de huit cent cinquante places, la cour du rectorat de Montpellier­, qui abrite ces tables rondes en fin d’après-midi, est complète tous les jours. De nombreux spectateurs y assistent avant d’aller écouter un concert un peu plus tard. Se cultiver avant de ravir ses oreilles : la belle vie à Montpellier… Outre France Musique et France Culture, une troisième antenne participe activement au festival 2017 : Fip, maître d’œuvre de la grande soirée de clôture du 28 juillet. « C’est un grand concert entièrement gratuit, centré sur les musiques du Sud, qui donnera l’occasion aux festivaliers et plus largement aux Montpelliérains de danser jusqu’à minuit pour clôturer en beauté ce magnifique festival », souligne Valérie Carretero-Sajot, directrice adjointe en charge des Antennes et de la Communication.

« Toucher un public qui ne nous connaît pas »

France Inter, de son côté, fait sa tournée des grands festivals d’été dont elle est partenaire, qu’ils soient pop, rock, variétés, jazz ou classique : les Francofolies, les Eurockéennes de Belfort, Jazz à Vienne, Fourvière, Rock en Seine, Marciac, pour n’en citer que quelques-uns.

Radio France fait la fête… de la musique !

Un tel événement mobilise des moyens humains et techniques importants. Un peu avant le début du festival, une équipe de la Production et des Antennes commence à prendre ses quartiers dans la cité, afin de préparer l’enregistrement des concerts, répartis sur neuf lieux. « Certains sont équipés de cabines de prise de son, d’autres non. Nous les équipons avec nos propres consoles, voire un car régie », précise Pascal Morel. Le planning prévoit aussi la réalisation sur place de dix magazines ou émissions pendant les trois semaines. Au total, ce sont une trentaine de personnes de la direction de la Production et des Antennes qui sont ainsi mobilisées pendant la durée du festival. Outre Montpellier, les équipes techniques seront à pied d’œuvre pendant tout l’été, particulièrement pendant un autre grand festival, dédié à l’art lyrique : le prestigieux festival d’Aix-en-Provence, une institution pour tous les amateurs d’opéra. Cette année, une équipe d’une vingtaine de personne est sur place pour enregistrer quatre opéras, dont trois en direct, pour le compte de France Musique. « L’enregistrement d’une œuvre lyrique est un exercice très complexe, qui demande beaucoup d’adresse et d’astuce aux directeurs de son. Installer des micros fixes devant la scène est impossible. Les micros baladeurs sont donc cachés sur les chanteurs, dans leurs perruques ou leurs costumes pour qu’ils se voient le moins possible », confie Dominique Allard, chargé de production en charge du festival. France Inter a prévu d’y réaliser un magazine d’une heure, France Musique deux émissions de deux heures, la première animée par Frédéric Lodéon, la seconde par Jérémie Rousseau.

Avignon : une longue complicité

Symbiose ? Complicité intellectuelle ? Proximité génomique ? On ne sait quel qualificatif employer pour désigner les relations nouées depuis des années entre France Culture et le festival d’Avignon. Ce dernier accorde à la chaîne une place à part au sein de sa pro-

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© Marc Ginot

Les équipes techniques en première ligne

Ci-dessus : France Culture en direct et en public des Rencontres de Pétrarque dans la cour du rectorat de l’académie de Montpellier.

« Avec le festival [d’Avignon], nous sommes à la fois ensemble et indépendants, c’est un peu la relation parfaite. » BLANDINE MASSON, CONSEILLÈRE DE PROGRAMME POUR LES FICTIONS À FRANCE CULTURE.

grammation, un espace de liberté, une enclave que France Culture exploite sans contrainte autre que de s’inscrire dans l’esprit du festival. Concrètement, France Culture dispose de son lieu propre, la cour du musée Calvet, dans lequel elle programme pendant dix jours les productions de son choix, selon ses envies, ses désirs du moment. « Avec le festival, nous sommes à la fois ensemble et indépendants, c’est un peu la relation parfaite », confie Blandine Masson, conseillère de programme pour les Fictions. Signe de cette complicité, le festival et France Culture ouvrent chacun cette édition 2017 par une Antigone de Sophocle, mais dans deux versions très différentes : celle de Satoshi Miyagi pour le premier, et sous la forme d’un concert-fiction côté France Culture (cf. Pêle-mêle, p. 4). Pour le reste, le courage, celui des femmes, en particulier, sert de fil rouge à une programmation très internationale qui mène les spectateurs et auditeurs en Italie, au Congo, au Maroc et en Israël. Très intense, cette programmation comporte deux soirées exceptionnelles, mêlant textes et musique : « Lambert Wilson chante Yves Montand », le soir du 14 juillet, et Ismène (la sœur d’Antigone), un poème de Yannis Ristos­le 17 juillet, avec Isabelle Adjani et Micha Lescot. « Avignon est un temps très fort, pour France Culture, car nous proposons presque tous les soirs des créations et des lectures en public, dont une partie en direct pendant dix jours de suite. Nous réalisons neuf productions, dont un concert-fiction avec les musiciens de l’ONF présenté deux fois, ce qui marque une belle présence de France Culture en Avignon », explique

Le 21 juin, Radio France a participé activement à la fête de la musique, un moment de partage, festif et participatif, fait pour et par le public, qui correspond bien à ses valeurs. France Inter a pris ses quartiers pour la soirée à l’Olympia, la mythique salle de spectacle parisienne, pour six heures de concert live avec Juliette Armanet, Lamomali de M, The Charlatans, Fishbach, Oumou Sangaré, Gaël Faye et Kiddy Smile. Viva l’Orchestra, un orchestre composé de cent vingt musiciens amateurs de 7 à 87 ans associés à des musiciens de l’Orchestre national de France, a donné un concert à l’Auditorium de Radio France. Fip était aussi de la fête. Pour célébrer les 50 ans de l’album mythique des Beatles Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, l’antenne a invité le public à une grande soirée Beatles. La Fête de la musique représente chaque année un véritable défi pour les équipes techniques et de production avec des temps d’installation très courts et de nombreux acteurs à coordonner. Il s’agit d’offrir au public et aux auditeurs une soirée dont ils se souviendront. « Cela ressemble un peu à l’organisation du concert d’un orchestre symphonique sur un voilier et par force 7, le tout à l’antenne et en gardant le sourire », nous précise Matthieu Leroy, chef opérateur du son à la DPR. « Réussir ce pari nécessite une préparation sans faille, de la méthode, un partage efficace de l’information et la mise en place d‘outils techniques fiables et performants. Chacun a un rôle précis à jouer et chacun doit savoir vers qui se tourner lors de la préparation et la production des concerts. À l’arrivée, la plus belle récompense, ce ne sont pas les mercis, mais que les personnes impliquées ont pu faire leur métier sereinement, les artistes produire un beau concert et que le public, nombreux, reparte avec le sourire en se disant “à l’année prochaine !” ». Ci-dessous : Mathieu Chedid à l’Olympia lors de la soirée organisée le 21 juin par France Inter.

Chaque semaine, Le Mag de l’été vous donne rendez-vous dès 18 heures pour des entretiens avec des artistes, suivis de soirées-concerts en direct des festivals. « Outre un formidable levier pour soutenir la musique en général et les artistes en particulier, les festivals sont aussi l’occasion de faire connaître notre antenne, de toucher un public qui ne nous connaît pas forcément et de continuer à rajeunir notre image », confie Jocelyn Perrotin, directeur de la Musique de France Inter. Aux Francofolies, l’antenne enregistrera des artistes sur quatre jours pour deux soirées en direct les 15 et 16 juillet entre 21 heures et minuit. France Inter posera aussi ses micros au festival de jazz de Marciac, qui fête ses 40 ans. Sont notamment programmées deux soirées en direct les 28 et 29 juillet, la première avec Norah Jones, la seconde avec Herbie Hancock. Elles seront précédées d’une évocation de l’histoire du festival. Outre la soirée de clôture de Montpellier, Fip, de son côté, participe à d’autres festivals comme le festival international de Jazz de Montréal. « C’est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de jazz du monde entier. Les Canadiens sont si contents de l’arrivée des beaux jours que l’ambiance y est vraiment exceptionnelle », raconte Alain Morel, coordinateur de l’antenne de Fip à Paris. Quatre Club Jazzafip y seront réalisés en direct avec de nombreux invités, parmi lesquels Kandace Springs, Xenia Rubinos, John Scofield et Shabaka Hutchings­. Puis, fin juillet, la chaîne musicale éclectique de Radio France met le cap sur le festival Marseille Jazz des cinq continents, où elle diffusera en direct le concert de Robert Glasper et Kamasi Washington­le 25 juillet à 21 heures. « Nous avons noué des liens extrêmement forts avec ce festival de jazz, une musique que Fip aime, porte et promeut tout au long de l’année lors de rendez-vous comme Jazzafip et par sa webradio “Autour du jazz” », souligne Valérie Carretero-Sajot.

Mouv’ : priorité hip-hop

Et Mouv’, dans tout ça ? « Nous essayons d’être présents dans tous les festivals hip-hop au sens large, qu’ils soient tournés vers la musique ou la danse, comme Paris Hip Hop ou le Battle of the year, à Montpellier », explique Bruno Laforestrie, le directeur de Mouv’. Mouv’ sera ainsi en direct du festival Paris Hip Hop à la Villette, le 9 juillet avec une série d’interviews et de reportages à l’occasion de la soirée de clôture « Paris Hip Hop Closing ». L’antenne travaille également avec des événements qui ne sont pas forcément centrés sur ce genre musical, mais qui en intègrent dans leur programmation, comme au Printemps de Bourges ou aux Francofolies. « Nous ne sommes pas partenaire média officiel, mais nous y produisons des émissions et nous y enregistrons des concerts », poursuit Bruno Laforestrie. Enfin, la chaîne participe de façon plus exceptionnelle à des événements qui croisent ses choix, comme Jazz à Vienne, qui reprend cette année le Hip-Hop Symphonique que la chaîne avait créé à Paris le 2 juillet 2016. Du 14 au 19 août, Mouv’ sera aussi en direct du festival reggae Rototom Sunsplash à Benicàssim, en Espagne, ainsi qu’au tout nouveau festival de hip-hop de Sète, le Demi-festival. l

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coulisses Orchestre philharmonique de Radio France. C’est une première : la formation musicale s’est envolée pour une tournée en Asie de dix concerts avec son nouveau directeur musical, Mikko Franck. Du 19 mai au 3 juin dernier, les cent musiciens se sont produits dans les plus belles salles de Corée du Sud et de Chine. Retour sur cette aventure au succès retentissant qui affirme l’ambition internationale des formations musicales de Radio France.

Un enjeu de rayonnement pour Radio France

A

près l’Allemagne et l’Autriche, où l’Orchestre philharmonique de Radio France a fait étape en novembre dernier, Mikko Franck a pris la direction de l’Asie pour une tournée « deux en une », en Corée du Sud et en Chine. Au programme : dix concerts dans les plus belles salles symphoniques d’Asie, du Concert hall de Tongyeong au grand théâtre de Shanghai en passant par le Center for the Performing Arts de Séoul, le National Center for the Performing Arts de Pékin et le Cultural Center Hall de Hong Kong.

Le « Philhar », ambassadeur de la culture française

Les formations de Radio France n’étaient pas venues en Asie depuis quatre ans. Or, ce continent représente aujourd’hui un fort

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potentiel : de plus en plus de mélomanes ont développé un goût croissant pour la musique classique, et notamment le répertoire français. Représentant phare et interprète reconnu de cette culture symphonique, le « Philhar », conduit par le maestro Mikko Franck, a puisé pour cette tournée au cœur du grand répertoire de la musique française avec Claude Debussy et Maurice Ravel. « Un répertoire fortement apprécié par un public très francophile, notamment en Corée, mais aussi un public émergeant, curieux, rencontré dans certaines villes chinoises qui viennent de se doter d’un auditorium, souligne Jean-Marc Bador, délégué général de l’Orchestre philharmonique (photo ci-contre). Cette tournée a confirmé l’alchimie exceptionnelle, à la fois artistique et humaine, entre Mikko Franck et les musiciens et la relation forte nouée avec la salle. Une osmose

Ce déplacement a une fois de plus prouvé que la réputation d’excellence de Radio France et de ses talents va bien au-delà des frontières nationales. « Cette tournée répond aussi à un enjeu majeur de rayonnement pour Radio France : nous souhaitions ouvrir une nouvelle

© J.-F. LECLERCQ

encouragée par un public plus jeune et moins réservé qu’en Europe : à la fin de chaque œuvre, nous avons vécu des ambiances proches de celles des concerts de pop rock ! » Un accueil qui n’a fait qu’accroître la fierté de Mikko Franck et des musiciens de porter haut les couleurs du Philharmonique et à travers lui, d’être les ambassadeurs de la première entreprise culturelle de France. Si le directeur musical a fait la part belle à la musique française, il n’a pas pour autant fait l’impasse sur des œuvres qui lui sont chères comme celles de Jean Sibelius, de Ludwig Van Beethoven ou de George Gershwin. Il a aussi illustré son goût pour l’ouverture en conviant les solistes Yeol Eum Son (pianiste), Trey Lee (violoncelliste) et Dmitry Masleev (pianiste), associés pour certains concerts au violon solo de l’orchestre, Svetlin Roussev.

Rencontre avec les élèves des lycées français

page en Asie et nous l’avons fait avec brio, se félicite Michel Orier, directeur de la Musique et de la Création culturelle (DMCC), qui a rejoint quelques jours le Philhar en Corée et en Chine avec Mathieu Gallet. L’Asie est une destination très importante : la Corée exprime une demande historique ; la Chine émerge à grande vitesse sur la scène classique mondiale. C’est pourquoi Radio France, au travers de ses formations musicales, se doit d’y être présent. D’autant que ces dernières années, de nombreuses salles de premier niveau se sont construites en Asie et que la musique française y est très appréciée. Cette tournée participe ainsi à l’établissement d’une réputation internationale importante pour l’Orchestre philharmonique ; nous espérons qu’il sera dans les prochaines années un des orchestres du top 10 mondial. »

souligne Jean-Marc Bador. Nous avons confié le volet “commercialisation” des concerts à un tourneur afin de tracer un itinéraire cohérent en fonction des disponibilités des salles et des milliers de kilomètres à parcourir en peu de temps. » Une tournée de cette ampleur est assez épuisante, pour l’équipe comme pour l’orchestre amené à se déplacer chaque jour et à donner le meilleur­à chaque concert. Jean-Marc Bador a pris à cœur son rôle de coordinateur : « Même si les aléas sont inévitables, il faut tout mettre

À l’occasion de cette tournée, l’Orchestre philharmonique et Mikko Franck ont pu se réjouir de leurs rencontres avec les élèves du lycée international Xavier de Séoul, du lycée français international Charles-de-Gaulle de Pékin, du lycée français de Shanghai et du lycée français international de Hong Kong dans le cadre de son partenariat avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Des groupes d’élèves ont assisté à des répétitions et ont pu échanger avec les artistes. Mélomanes, musiciens (certains sont membres de l’Orchestre des lycées français du monde, qui se produira à Radio France en mars 2018) et aussi reporters radio, les lycéens ont interviewé Mikko Franck et ont réalisé des reportages mis en ligne sur la page « Radio Réseau », la webradio de l’AEFE. l

Deux années de préparation

La réussite de cette tournée est en grande partie due au talent des musiciens d’une formation au plus haut de sa forme et à la qualité de la programmation pensée par son directeur musical. Mais elle est aussi le fruit du long travail de préparation mené pendant deux années par les équipes de la DMCC. « Il a fallu trouver les bons partenaires pour assurer un travail de promotion auprès des salles de spectacle et trouver des financements – à hauteur de 200 000 euros – issus du mécénat pour soutenir la tournée et qu’ainsi, Radio France soit à l’équilibre financier sur cette opération,

© J.-F. LECLERCQ

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Tournée exceptionnelle en Asie

en œuvre pour assurer une qualité de travail constante, tant pour les concerts eux-mêmes que pour les répétitions, qui allaient de simples raccords à de longues séances de travail lors de changements de programme. Sans oublier les instruments dont la gestion et la manutention sont assurées par l’équipe du parc instrumental de Radio France ». Représentant de Radio France auprès des directeurs des salles et des autorités présentes, Jean-Marc Bador a aussi fait le lien avec les entreprises françaises ou chinoises partenaires des concerts.

De la Philharmonie de Berlin à la salle du NCPA de Pékin Deux lieux emblématiques du rayonnement international de Radio France et de ses formations musicales qui confortent, pour l’Orchestre philharmonique, en particulier, soixante-dix-neuf ans passés sur les plus grandes scènes du monde. Une belle saison en prélude aux 80 ans de l’Orchestre, qui seront célébrés en 2017 !

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portrait

Chef d’orchestre de la production Sandrine Bréchot. Responsable du budget, superviseur de la production en charge de la gestion matérielle et technique ainsi que des moyens humains, elle est, en tant que chargée de production, la cheville ouvrière d’une émission, d’un concert en direct ou d’un festival. Rencontre avec la deuxième femme à occuper cette fonction clé au sein de Radio France.

S

andrine Bréchot a plusieurs cordes à son arc : scientifique, musicienne et chanteuse de formation, elle est aussi une collaboratrice hors pair qui assure tambour battant la coordination de l’ensemble des moyens et des ressources à mobiliser pour les productions des antennes. « Mon métier ? Mettre mes compétences au service des équipes pour qu’elles créent un objet radiophonique dans les meilleures conditions possible et ainsi générer une énergie qui les porte vers le haut afin de produire des contenus de qualité pour le plus grand plaisir de nos publics. » Concrètement, le périmètre des missions de Sandrine concerne toutes les antennes de Radio France. Les projets de production sont adressés par les chaînes au bureau de coordination dirigé par Antoine Lehembre, délégué à la Production et responsable des neuf chargés de production. Selon les demandes et les plannings de son équipe, Antoine attribue les projets à l’équipe de chargés de production. Certaines productions comme les captations de concerts qui ne sont pas en live ne nécessitent pas d’intervention : elles sont alors directement gérées par les coordinateurs qui renvoient les demandes vers le « service des Productions extérieures » (DPR). En revanche, une matinale pour France Inter en extérieur ou un festival comme celui d’Avignon ou encore un événement comme le Tour de France requièrent d’importants moyens. Et c’est là que

Parcours 1992-1996 Affectée à la brigade de réserve dédiée à toutes les chaînes. 1996 Affectée au DPR – service des productions extérieures. 2001-2003  Détachement au CNMDP pour suivre les cours musicaux au sein de la formation supérieure aux métiers du son (FSMS) dirigée par Daniel Zalay. 2011-2016 Chef d’équipe pour les productions en extérieur (DPR). Depuis le 1er juin 2016 Chargée de production au sein de la direction de la Production des antennes (DPA).

la chargée de production entre en scène ! « Notre rôle est de répondre au mieux à la demande. C’est à nous de proposer les meilleures solutions, à la fois techniques et économiques, pour gérer le projet avec performance et obtenir le meilleur résultat possible à l’antenne. » La chargée de production a un rôle central à jouer qui s’apparente souvent­à de la médiation. « Nous faisons un métier de “passeur” entre la chaîne et l’extérieur. Nous émettons les devis des prestations, coordonnons les équipes internes et les prestataires externes associés aux lieux avec lesquels les chaînes produisent (régisseur accueil, régisseur son, régisseur lumière, agents de sécurité…). Notre rôle est alors de créer du liant entre toutes les personnes engagées dans un projet. » Un métier qui conduit souvent Sandrine sur les routes de

France ou à l’étranger. « Si la part de notre travail dédiée au volet administratif se fait à Radio France (demandes de devis, prises de contact, suivi du projet…), nous effectuons l’essentiel sur le terrain. Nous nous déplaçons souvent pour des repérages, no­tamment dans le cadre de la recherche de lieux et pour superviser chaque phase de production, de son installation à son démontage. » Un travail qui passionne Sandrine. « Chaque nouveau projet est unique. J’ai plaisir à réécouter les contenus d’une émission car je sais que j’ai fait le maximum pour que tout se passe bien. Avec mes connaissances en musique et en technique, j’ai l’avantage de bien connaître les missions des personnes avec lesquelles je collabore. » Un vrai « plus » qui, au quotidien, facilite les échanges et donne encore plus de saveur au métier. l

texto I Le magazine interne de Radio France I Société nationale de radiodiffusion – 116, avenue du Président-Kennedy – 75220 Paris Cedex 16 – Tél. : 33 (0) 1 56 40 22 22 I Directeur de la publication : Mathieu Gallet, président-directeur général – Monique Denoix, directrice déléguée à la Communication I Rédactrices en chef : Emmanuelle Baumgartner, directrice adjointe de la Communication, et Stéphanie Quénon, responsable de la Communication interne I Conception-réalisation : 21x29,7 – www.21x29-7.fr I Photos : Christophe Abramowitz (les autres crédits photo sont précisés dans le magazine) I Iconographie : Frédéric Michel I Impression : Solubis – 92250 La Garenne-Colombes I Dépôt légal à parution.

Radio France a créé un fichier répertoriant les prénom, nom et adresse de son personnel, destinataire du magazine Texto, aux fins d’envoi à domicile dudit magazine, ce fichier étant transmis au prestataire de Radio France chargé de son acheminement. Conformément aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant et figurant dans le fichier des destinataires de ce magazine. Vous pouvez également demander que vos coordonnées soient radiées de ce fichier si vous ne souhaitez plus recevoir le magazine Texto.


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