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Bientôt, un nouveau système d’information de gestion INITIATIVES
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GRAND ANGLE Présidentielle : Radio France au cœur du débat démocratique Page 6 REGARDS CROISÉS Nouvelle identité visuelle pour Radio France et les formations musicales Page 14 Isabelle Druart, directrice financière adjointe et directrice du programme Sineo.
Le magazine interne de Radio France
PRINTEMPS 2017
pêle-mêle
NOUVELLE APPLI RADIO FRANCE
La radio embarquée 4.0.0 Plus ergonomique, plus simple et un design plus clair : la nouvelle appli de France Inter permet une meilleure écoute de la radio en direct. L’utilisateur peut désormais créer sa radio en sélectionnant ses rendez-vous préférés et retrouver ses émissions et chroniques à écouter sans interruption grâce à la playlist automatique avec écoute enchaînée. Désormais, il peut aussi retrouver les articles de la rédaction par thématique et consulter l’ensemble de la grille. À tout moment, grâce au nouveau lecteur audio affiché en bas de l’écran, il est possible d’accéder aux détails du programme en cours d’écoute. Et la nouvelle fonction réveil est faite pour ceux qui se lèvent avec France Inter ! Envie de poser une question, de témoigner ou de commenter une des émissions ? Il est possible d’intervenir directement depuis l’appli via les réseaux sociaux ou en contactant directement France Inter par téléphone. L’outil intègre aussi la gestion des notifications push pour rester informé en permanence. Lancée début février, cette appli ne cesse de s’enrichir de nouvelles fonctionnalités. Elle comptait 485 000 utilisateurs actifs en février 2017, soit une progression de 30 % par rapport au mois précédent. l
ÉDUCATION AUX MÉDIAS
Découvrir nos métiers
Dans le cadre de la 28e édition de la Semaine de la presse et des médias à l’école, les antennes de Radio France, engagées dans l’éducation aux médias, se mobilisent en ouvrant leurs portes à un public scolaire. Plus de deux cents élèves de collèges, lycées et lycées professionnels sont conviés à la Maison de la radio à découvrir tous les métiers de l’audiovisuel : technicien, attaché de production, documentariste, journaliste, community manager, programmateur, réalisateur ou encore animateur. Organisées en mode « speed-meeting » (15 minutes), ces rencontres sont riches d’enseignements pour ces jeunes qui peuvent échanger avec les professionnels. Avec de nombreux ateliers animés par des journalistes et producteurs, ils s’initient aux pratiques d’enregistrement d’un objet radiophonique, journal, playlist, émission… C’est aussi, pour ces jeunes, l’opportunité de visiter la Maison de la radio. Une belle initiative pour les guider dans leur orientation professionnelle. l 20-25 mars 2017. En partenariat avec France Télévisions et le Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (Clemi).
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PRÉSENCE DES FEMMES À L’ANTENNE
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FACEBOOK LIVE
Un succès qui se confirme Depuis quelques mois, Radio France expérimente le Facebook live. L’objectif ? Créer davantage d’interaction avec ses auditeurs. L’audience est au rendez-vous : les sujets postés en direct sont vus par plusieurs millions de personnes, likés par les communautés d’auditeurs puis partagés sur les réseaux sociaux. Une belle manière de faire des internautes les ambassadeurs des chaînes ! À noter parmi les records les plus récents : « L’affaire Fillon par Nicole Ferroni » (1,3 million de vues à plus de 10” en version sous-titrée, « Sabrina Ali Benali invitée de Léa Salamé » (850 000 vues à plus de 10”), « Emmanuel Macron présente son programme culturel dans la matinale » (220 000 vues et 1,3 million de personnes touchées). France Culture a également adopté ce mode de diffusion en février lors de la soirée « Proses », événement mêlant rap et littérature. Un outil d’instantanéité qu’il importe de gérer à bon escient, en exploitant des événements à fort potentiel (matinales, émissions avec invités prestigieux, concerts…) afin d’éviter de banaliser cette offre interactive et de créer un effet d’usure chez les internautes. l
Radio France s’engage
ÉDITO
FRANCE BLEU : CHAÎNE PIONNIÈRE
Édito est l’outil éditorial de l’ensemble des chaînes de Radio France. Il sert notamment à associer textes et sons, puis à les échanger grâce à une base commune. Il est également utilisable à distance, sur un PC portable, une tablette ou un smartphone. Son déploiement a débuté à l’automne 2014 au sein du réseau France Bleu, dans le Sud-Ouest, et s’est poursuivi tout au long de 2016. Il s’est achevé en début d’année à France Bleu Roussillon. Un succès opérationnel qui a bénéficié de la forte implication des collaborateurs du réseau, sans compter la présence d’un référent et les sessions de formation organisées à Paris, à raison de deux locales par mois. Pour chaque station, un journaliste, un technicien et un animateur ont suivi des ateliers pratiques à Paris puis ont formé leurs collègues localement. Commune aux programmes et aux rédactions, la base Édito facilite, par un simple clic, le partage des informations entre France Bleu national et les quarante-quatre stations locales, mais aussi avec France Inter et franceinfo, elles aussi équipées de ce système informatique. Un vrai « plus » pour les équipes. l
L’AGENCE FRANCEINFO
45,2
millions de podcasts 1
téléchargés en février 2017, soit + 53 % en un an. 1,6 million de podcasts téléchargés par jour. 73 % des podcasts téléchargés en France, 27 % à l’étranger. Top 5 : États-Unis (3,6 %) ; Belgique (2,8 %) ; Suisse (2,2 %) ; Royaume-Uni (2 %) ; Canada (1,8 %). l
1. Données Médiamétrie Stat – février 2017.
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Radio France confirme son objectif de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes à travers deux nouveaux engagements forts : une progression de 5 % par an à la fois de la présence d’expertes dans les émissions des antennes et des femmes à l’antenne, soit un tiers de femmes expertes, et plus de 40 % de femmes présentes à l’antenne à horizon de trois ans. « En tant que média de service public et entreprise culturelle de référence, Radio France se doit d’être exemplaire sur la représentativité des femmes à tous les niveaux de l’entreprise », a souligné le président Mathieu Gallet. l
Un an déjà… Lancée le 12 janvier 2016 à 4 heures du matin, l’agence a fêté son premier anniversaire ! Sa mission : être le guichet prioritaire de réception des informations des journalistes, écouter l’antenne, veiller et vérifier les informations. Depuis la création de l’offre globale franceinfo, l’agence a vu ses missions évoluer avec notamment la rédaction du bandeau déroulant de la chaîne. Son fil de dépêches s’est élargi aux équipes de l’offre globale d’information. Depuis le début de l’année, France Inter et les locales du réseau France Bleu peuvent aussi y accéder. En un an, ce sont près de 15 000 dépêches qui ont été rédigées : un tiers d’entre elles proviennent de l’écoute de l’antenne, des invités et de sons diffusés. 20 % sont issues des informations envoyées par les différents services de franceinfo et 20 % des informations remontées des locales de France Bleu. Franceinfo est le premier média à mettre en place un tel outil pour assurer une information toujours plus complète, plus sûre et crédible. L’agence franceinfo participe à la coordination éditoriale radio/TV/web.
… et déjà six mois pour l’offre franceinfo !
Pour marquer six mois de collaboration réussie et de travail collectif, les équipes de Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et l’Ina se sont retrouvées pour un temps convivial et chaleureux autour de Mathieu Gallet, Delphine Ernotte, Marie-Christine Saragosse et Laurent Vallet, le 3 mars dernier. l
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pêle-mêle
CONCERTS RADIO FRANCE
Une fréquentation en croissance constante
Mikko Franck confirmé
TOURNÉE ASIATIQUE
DESTINATION : CORÉE ET CHINE
C’est une tournée exceptionnelle que l’Orchestre Philharmonique de Radio France entamera mi-mai en Corée et en Chine. Emmenée par Mikko Franck, son directeur musical, la formation se produira pendant quinze jours à Séoul, Pékin, Shanghai et Hong Kong, dans des salles d’une qualité rare. Le programme fera la part belle au grand répertoire français avec des œuvres telles que Daphnis et Chloé et Ma mère l’Oye, de Maurice Ravel, ou La mer, de Claude Debussy. Il laissera aussi de la place à des œuvres chères au maestro finlandais telles que le nocturne du Roi Christian II, de Sibelius. Au cours de cette tournée, les musiciens de la formation rencontreront leur public lors de master-classes. Des échanges avec les élèves de lycées français sont également prévus. l
Mikko Franck entouré de Mathieu Gallet et de Michel Orier.
PRIX DU LIVRE ÉTRANGER FRANCE INTER – JDD
Première édition
La terre qui les sépare : c’est le titre du roman d’Hisham Matar, récompensé le 20 janvier dernier par France Inter et Le journal du dimanche. Lauréat de la première édition du Prix du livre étranger initié par les deux médias, le romancier libyen y fait le récit de sa quête au long cours sur les traces de son père, disparu dans les geôles de Mouammar Khadafi. Pendant des années, Hisham Matar va mener l’enquête, contactant des ONG et des ambassades, et relater dans la presse internationale cette disparition dont le mystère reste entier. L’histoire de ce deuil impossible a remporté l’adhésion unanime du jury, composé de Nicolas Demorand, Augustin Trapenard, Ilana Moryoussef, Anne-Julie Bémont pour France Inter et Marie-Laure Delorme, Laëtitia Favro et Alexandre Fillon pour Le journal du dimanche. l La terre qui les sépare, Hisham Matar, traduit de l’anglais par Agnès Desarthe, éd. Gallimard.
91,6 %.
Tel est le taux de fréquentation des concerts payants dans l’auditorium de la Maison de la radio entre juin 2016 et février 2017. Le bilan à mi-saison effectué par la direction du Marketing stratégique et du Développement et par la Direction de la Musique et de la Création culturelle révèle une progression des ventes de billets de près de 24 % et un nombre de spectateurs également en hausse de 34 %. Des chiffres prometteurs, qui reflètent un engouement croissant du public pour les concerts de la Maison de la radio depuis 2014. Une tendance qui devrait se renforcer encore au cours de la prochaine saison, présentée le 18 avril. l
France Culture
LA SAISON DES FORUMS
Aborder des thèmes d’actualité par le prisme d’une grande discipline du savoir, tel est le principe des forums publics que France Culture organise depuis cinq ans à la Sorbonne à l’approche du printemps, sur le mode « L’année vue par… ». Fin janvier, des philosophes ont ainsi été invités à la Sorbonne pour traiter de sujets comme le populisme ou la place des femmes dans la société. Fin février, les scientifiques prenaient le relais sur des thèmes comme le microbiote ou le numérique. Centré sur l’histoire, le troisième forum s’est déroulé fin mars. Tous les échanges ont été diffusés la semaine suivante sur l’antenne. « Ces forums ont pour vocation de renforcer le lien entre notre antenne et le monde universitaire au sens large », souligne Vincent Lemerre, délégué aux programmes de France Culture. l
MUSIQUE
Pour la deuxième édition du festival Imagine, France Culture, en coproduction avec le Centre Georges-Pompidou, invite le public à participer à un grand week-end de la création et des idées. À trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, la chaîne propose des rencontres, des débats, des fictions, des master-classes autour de la thématique « La France dès demain ». Photographes, écrivains, philosophes, artistes plasticiens, historiens expriment leur représentation de notre pays à travers le prisme de la culture. Place à l’imagination ! l
Avoriaz était à la fin du mois de mars la scène d’un festival de musique France Bleu inédit, le premier à avoir été entièrement créé par l’antenne. France Bleu Live s’est déroulé du 27 au 31 mars 2017, et a accueilli des artistes que l’antenne connaît bien. Le programme a accordé une large place à la chanson francophone avec Julien Doré, M Pokora, Amir ou le groupe Boulevard des Airs. Cette première édition s’est clôturée par une soirée
2e édition du festival Imagine — week-end des 1er et 2 avril 2017 — Centre Georges-Pompidou.
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Après seulement dix-huit mois d’un parcours riche et passionnant, Radio France a prolongé de quatre ans sa collaboration avec Mikko Franck, directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. La décision est apparue comme une évidence collective. « Le jeune chef a su installer un esprit exceptionnel tant dans le travail artistique que dans les relations avec nos artistes », se réjouit Jean-Marc Bador, délégué général de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. « J’espère que cette entente se poursuivra encore longtemps et me réjouis des nombreux projets à venir », a déclaré de son côté Mikko Franck, lequel portera donc l’esprit et l’ambition de la formation musicale jusqu’en août 2022. Le maestro a par ailleurs été nommé pour trois ans « chef principal invité » de l’Orchestra dell’Accademia di Santa Cecilia de Rome ! l
FESTIVAL
Imagine la France, dès demain
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ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
Pelléas et Mélisande aux « Champs-Élysées » En mai prochain, l’un des grands opéras du répertoire français sera à l’affiche du Théâtre des Champs-Élysées, dans le cadre d’une coproduction entre Radio France et la célèbre salle de spectacles : Pelléas et Mélisande interprété par l’Orchestre National de France. Cette œuvre révolutionnaire de Claude Debussy, tout à la fois sensuelle et violente, sera dirigée par Louis Langrée, directeur musical de l’orchestre de Cincinnati, et mise en scène par Éric Ruf, de la Comédie française. Les costumes seront signés Christian Lacroix. La distribution sera au diapason, avec Patricia Petibon dans le rôle de Mélisande et Jean-Sébastien Bou dans celui de Pelléas. Partenaire de très longue date de l’ONF, le Théâtre des Champs-Élysées programme chaque année un opéra et cinq de ses concerts. l
FRANCE BLEU LANCE SON FESTIVAL
exceptionnelle en présence de Sting et de Kungs. La star internationale a offert un show case acoustique de six titres incluant des morceaux extraits de son nouvel album pop/rock 57th & 9th ainsi que certains de ses plus grands succès. Kungs, quant à lui, a mixé en plein air au pied des pistes pour l’ensemble de la station ! Entièrement gratuits, les concerts ont eu lieu à Avoriaz 1800 et ont été retransmis sur l’antenne. l
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grand angle Point culminant de la vie politique française, l’élection présidentielle est l’occasion pour Radio France, au cœur de ses missions de service public, de participer au débat démocratique et de l’alimenter. Radio France a ainsi mis en place dès la rentrée de septembre un dispositif exceptionnel afin d’offrir à ses auditeurs des clés de compréhension par le décryptage des multiples facettes et enjeux de cette élection majeure. L’objectif est d’accompagner nos auditeurs citoyens pour qu’ils puissent se forger leur propre opinion par des débats, des analyses, des mises en perspective via nos chaînes et nos offres numériques.
À l’occasion du rassemblement républicains des maires de France à la Maison de la radio, les candidats à l’élection présidentielle se sont succédé au micro de Jean-François Achilli sur toutes les antennes de franceinfo.
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE :
RADIO FRANCE AU CŒUR DU DÉBAT
DÉMOCRATIQUE
Voilà plusieurs mois que l’opinion publique française est tenue en haleine par l’élection présidentielle. Les rédactions des antennes de Radio France sont bien sûr en première ligne pour faire vivre à leurs auditeurs les multiples rebondissements de ce feuilleton aux contours inédits. Le rôle de Radio France ne se limite pas à une couverture de l’actualité au jour le jour. En tant que grand média de service public, il lui revient également de proposer aux citoyens des clés de compréhension de cette échéance majeure pour l’avenir de notre pays. « Radio France est au cœur de ses missions lorsque nos antennes animent et nourrissent le débat public, multiplient les éclairages et donnent la parole à tous. Pour que chacun puisse se forger son opinion, les radios publiques se mobilisent,
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croisent les points de vue, approfondissent, mettent en perspective, vérifient, expliquent. En période électorale, tout particulièrement, elles constituent une référence et un point de repère essentiel », explique le président Mathieu Gallet. Les antennes ont ainsi mis en place un dispositif exceptionnel afin d’éclairer le débat, de stimuler la réflexion, mais aussi de dresser le portrait de la société française dans toutes ses composantes, de décrypter les propositions des différents candidats et de faire émerger les préoccupations des Français sur l’ensemble du territoire. L’événement « Politique partie », l’un des grands temps forts de cette période préélectorale, s’est déroulé à la Maison de la radio du mercredi 22 mars au samedi 25 mars. La direction de la Musique et de la Création culturelle, sous l’égide de Michel Orier, a piloté l’organisation de ces journées qui ont offert au public nombreux débats, humour, émissions, projections… Pendant ces quatre jours, ces événements se sont succédé, illustrant la diversité de l’offre éditoriale de Radio France et son ambition d’alimenter le débat public.
Les maires ont la parole
C’est franceinfo qui a donné le top départ, mercredi 22 mars, avec le Rassemblement de huit cents maires et des présidents d’intercommunalité de France, organisé à la Maison de la radio. Partenaire de l’événement, franceinfo a profité de l’occasion pour réunir les candidats ayant obtenu les cinq cents signatures, afin de les inviter à se prononcer et à s’engager sur une charte pour l’avenir des communes de France, au service des citoyens. Ces mêmes candidats se sont ensuite succédé en direct au micro de Jean-François Achilli. Cette journée exceptionnelle – il est très rare que les candidats à l’élection présidentielle se trouvent au même endroit le même jour – marquait également le terme de l’opération « On fait quoi demain, ma commune a des idées pour la France ». lll
« Temps de parole : du pluralisme à l’égalité stricte. » QUESTION À MICHEL POLACCO, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’INFORMATION DE RADIO FRANCE
Quelles sont les règles qui régissent le temps de parole des candidats en période électorale ? Pour faire simple, hors période électorale, le CSA fait obligation à France Inter, franceinfo et France Culture de respecter des règles de pluralisme, en équilibrant les temps de parole entre la majorité, l’opposition, les formations qui ne se réclament ni de l’une ni de l’autre, et celles qui ne sont pas représentées au Parlement. Leurs temps de parole respectifs sont mesurés par un prestataire extérieur puis transmis aux antennes pour vérification, puis au CSA. Déjà complexe, l’exercice se corse en période électorale. Il faut non seulement mesurer le temps de parole des candidats et de leurs soutiens mais aussi le temps d’antenne, c’est-à-dire tous les passages où il est question d’un candidat ou de ses soutiens, toutes émissions confondues. Ce devoir d’équité, puis d’égalité, comptabilisé à la seconde près, doit, en outre, respecter une exposition comparable sur les antennes (matin, journée, soirée, nuit). France Bleu (les quarantequatre stations et la rédaction nationale) et France Musique y sont également assujetties. Quinze jours avant le premier tour, on bascule dans un régime d’égalité stricte des temps de parole entre tous les candidats officiels. Éric Duval-Valachs et Jérôme Chable, qui travaillent avec moi, ont développé un logiciel spécifique qui permet aux stations de saisir temps de parole (pour France Bleu et France Musique) et temps d’antenne (pour toutes) et de calculer précisément ces temps, avant transmission au CSA. Notre responsabilité est grande. Le non-respect du pluralisme pourrait nous valoir des sanctions de la part du CSA, voire déboucher sur une contestation des résultats de l’élection. Il nous incombe d’être vigilants, en travaillant en étroite coordination avec tous les directeurs d’antenne.
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… grand angle Depuis septembre, franceinfo a sillonné la France de long en large pour demander à tous les maires qu’ils fassent remonter au futur président de la République une idée, une action ou un projet local de portée nationale. Une sélection de ces initiatives a ensuite été présentée sur franceinfo par Célyne Baÿt-Darcourt, qui a donné la parole à un maire chaque jour entre le 13 février et le 22 mars.
enseigné l’art de la communication verbale et non-verbale et celui de l’argumentation et par des professionnels – journalistes et producteurs de Radio France.
La présidentielle sous toutes les coutures
Une journée sur les solidarités
Jeudi 23 mars, France Inter a organisé une journée spéciale dédiée aux solidarités en partenariat avec la Fondation Nicolas Hulot, qui a donné la parole aux très nombreuses associations qui, dans notre pays, offrent leur temps, leur énergie et leur savoir-faire aux autres. Pour l’occasion, plusieurs émissions ont été réalisées en direct : le 7/9, Grand bien vous fasse, Carnets de campagne. Deux autres émissions ont eu lieu en direct et en public au studio 104 : Si tu écoutes j’annule tout, et un spécial 18/20 par Nicolas Demorand avec Nicolas Hulot. La journée s’est terminée par une soirée d’humour autour de Frédéric Fromet, Guillaume Meurice et Alex Vizorek. Une partie de la recette de billetterie de la soirée sera reversée à la Fondation de France.
L’économie au programme
Vendredi 24 mars, France Culture a décrypté les programmes économiques des candidats au cours de deux émissions en public et en direct au studio 104 : de 17 h 30 à 18 h 00, L’économie en questions, animée par Dominique Rousset, s’interrogeait sur « Économie, écologie au xxie siècle : alliées ou ennemies ? ». À 18 h 20, Hervé Gardette et ses invités du Grain à moudre prolongeaient le débat. Des économistes issus des grandes formations politiques en lice ont débattu de leurs programmes respectifs.
Ci-dessus : jeudi 23 mars, journée spéciale solidarité sur France Inter avec toute l’équipe de Si tu écoutes, j’annule tout, en direct du studio 104. Ci-dessous : débats et performances oratoires sous la forme de battles avec Mouv’ ; vingt-cinq jeunes âgés de 16 à 30 ans, sont venus défendre leurs opinions sur les thèmes de la présidentielle, samedi 25 mars à 18h, au studio 104 de la Maison de la radio.
Culture), Antoine Bayet (directeur de l’information numérique de franceinfo), Jean-Marc Four (directeur de la rédaction de France Inter), Claude Guibal (grand reporter à France Inter) et Nabil Wakim, directeur de l’innovation éditoriale du Monde.
Un concours d’éloquence hip-hop
Samedi 25 mars, Mouv’ a clôturé ces quatre journées en invitant des jeunes à participer au débat présidentiel dans le cadre de joutes oratoires, les Debattle. Ce dispositif original a été conçu par Mouv’ pour intéresser son jeune public à la vie démocratique. Un concours d’éloquence original et très libre, sous la forme de plaidoiries, discours, chants, slam, poésie, rap, langue des signes sous-titrée, invitant les jeunes à s’exprimer à leur façon sur la « présidentielle ». Tout au long des différentes étapes du projet, les jeunes finalistes ont été suivis et coachés par Clotilde De Brito, championne du monde de slam, qui leur a notamment
Au-delà de ces quatre journées intenses à la Maison de la radio, France Inter, France Culture, franceinfo, France Bleu et Mouv’ ont consacré une part significative de leurs programmes à l’élection présidentielle, point culminant de la vie politique française. Les rédactions de France Inter et franceinfo se sont notamment penchées studieusement sur les programmes des candidats, afin d’en faciliter la compréhension par les auditeurs. Le matin dans le journal de 8 h 00 de France Inter, les candidats sont interrogés pour connaître leur position sur des projets importants pour la vie quotidienne des Français, comme l’écotaxe, le collège unique ou le diesel. Dans le journal de 19 h 00, un spécialiste s’empare d’une proposition programmatique pour en vérifier la faisabilité dans le Vrai/faux de la campagne. Tout en suivant au jour le jour les surprises de cette campagne, franceinfo a, de son côté, décidé d’appliquer aux candidats – avec une pointe d’humour – les méthodes de l’entretien d’embauche. CV, mesures phares, points forts et points faibles : pendant une journée, sa rédaction passe au crible les candidats et leur programme. Et ce, sous de multiples formats : reportages, rendez-vous antenne, invités. Le lendemain matin, le candidat est invité au 8 h 30 Aphatie pour répondre aux éléments d’enquête collectés. De son côté, France Bleu s’est associée à LCP pour un nouveau rendez-vous consacré aux enjeux régionaux et à la façon d’exercer le pouvoir : Question de méthode, visible tous les jeudis à 8 h 45 sur LCP et en Facebook live sur la page France Bleu. Quant à France Culture, l’antenne consacre une journée entière par mois à souligner les grands enjeux d’avenir, tout en fournissant à ses lecteurs des clés de compréhension dans des émissions comme L’abécédaire de la campagne, ou Le club des idées du Grain à moudre.
Le Train de la présidentielle
Le débat
« La démocratie à l’épreuve de l’info » : le 25 mars, un grand débat public sur le « fact checking », antidote de la désinformation, a constitué un autre temps fort de ces quatre journées. Animé par Marc Voinchet, directeur de France Musique, ce grand débat a réuni des spécialistes des médias autour de la lutte contre la désinformation, au cœur de la mission de service public de Radio France : Alice Antheaume, directrice de l’école de journalisme de Sciences Po, Caroline Broué (productrice à France
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Aux côtés de France Télévisions et de l’Ina, franceinfo et France Bleu sont partenaires du Train de la présidentielle, qui, depuis le 5 mars, sillonne la France pour présenter « Politique et médias », une exposition consacrée à l’histoire de l’élection présidentielle de 1958 à nos jours. D’ici au 13 avril, ce train de 300 m de long s’arrête dans trente et une villes-étapes et sillonne douze régions. Outre cette exposition, sont également prévues des rencontres avec le grand public, des projections d’œuvres documentaires (inédites ou de référence) et des reportages dédiés à la politique. France Bleu y a installé trois « Box Populi », des tablettes numériques qui permettent aux visiteurs de formuler des propositions à l’attention des candidats, en répondant à des questions du type : « Comment apaiser les tensions dans les quartiers et les banlieues difficiles ? », ou « Quelles sont vos propositions pour améliorer l’égalité hommes-femmes ? ». La station locale France Bleu concernée organise des émissions et débats dans la ville-étape du moment… Par ailleurs, France Bleu et France 3 se sont associées pour organiser des débats dans certaines étapes, comme Dijon, Brest ou Saint-Malo.
Tantale : un scénario cinématographique interactif
Le président de la République, Henri Laborde, défend la candidature de la France aux Jeux olympiques. Whisky, cigares, moquettes épaisses, corruption à tous les étages : tout est bon pour essayer de ramener les anneaux olympiques dans l’Hexagone. Telle est la trame de Tantale, un film interactif diffusé le 24 mars au studio 104, lors des quatre journées spéciales « présidentielle ». Plus qu’un film, Tantale se présente plutôt comme une nouvelle expérience cinématographique, qui place le spectateur au centre de l’intrigue en lui donnant la possibilité de choisir le sujet de l’histoire grâce à une interface mobile. De l’échange d’argent contre un vote jusqu’à la possibilité de soutenir une guerre pour obtenir des JO, il y a vingt-cinq scénarios et cinq fins possibles. Cette œuvre a été conçue en partenariat avec France Télévisions Nouvelles écritures, avec l’appui de la direction du Numérique et des équipes techniques de sonorisation en spatialisation de Radio France.
Dans l’ensemble du traitement de la campagne proposé les antennes de Radio France, de Daniel Morin à Charline Vanhoenacker en passant par Sophia Aram, Nicole Ferroni et les Chevaliers du Fiel, l’humour des chroniqueurs et journalistes de Radio France, particulièrement à France Inter et à France Bleu, apporte également une tonalité différente et distanciée de l’actualité.
Sonder une France peu visible
La campagne d’affichage publicitaire s’est déroulée du 16 au 24 mars à Paris et en Île-de-France.
Les antennes de Radio France ont également profité de ces mois de campagne pour prendre le pouls d’une France à l’écart des radars médiatiques. Sur France Inter, neuf numéros du Téléphone sonne sont programmés avec des associations ou des invités de la société civile qui ne trouvent pas de place dans la campagne. Sur franceinfo, dans son Café République, Pascal Delannoy tend son micro à ces citoyens peu visibles, le temps d’un café, pour les faire dialoguer sur leur place dans la société française, débattre de leur quotidien et de l’avenir du pays. Dans les rendez-vous d’information de ses quarante-quatre radios, France Bleu donne la primauté aux reportages, au plus près des préoccupations des Français. Et leur donne la parole directement à travers l’opération « Box Populi », qui invite les citoyens à faire des propositions sur des thématiques liées à l’élection sur le site francebleu.fr ou via des tablettes placées sur le Train de la présidentielle (cf. encadré page de gauche). De son côté, l’équipe de la rédaction de Mouv’ parcourt la France afin de mettre en lumière des initiatives de jeunes qui agissent, dans Yes we Mouv’.
Stade Bleu présidentiel : allier l’humour, la politique et le sport
France Bleu a initié un rendez-vous original pour traiter l’élection sous l’angle sportif avec la collaboration active de la direction des Sports de Radio France. Chaque semaine Jacques Vendroux, directeur des Sports de Radio France, reçoit un candidat qui expose son programme sportif et sa conception de la candidature de Paris pour l’organisation des JO. Les candidats exposent quelle place est accordée au sport dans leurs programmes ? Quels sont leurs sports favoris et leurs meilleurs souvenirs sportifs ? Le 9 avril, François Hollande est invité pour un entretien exceptionnel. l
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initiatives
Ci-contre : le studio Fip à Mangin avec la régie placée au même niveau que la table de montage.
besoins grâce, notamment, à une étroite collaboration avec la chaîne. « Si le phasage reste le même d’un chantier à l’autre, chaque antenne ayant une configuration en propre et des installations sur mesure, chaque projet de relocalisation et d’aménagement est différent d’une chaîne à l’autre », poursuit Jean-Philippe Cros.
SYSTÈMES D’INFORMATION DE GESTION
Sineo, c’est pour bientôt Conformément aux objectifs du Com 2015-2019, Radio France va procéder à la modernisation de ses principaux outils de gestion dans le cadre du programme « Sineo ». Plus pratiques à utiliser, ces nouveaux outils ont vocation à encourager la rénovation des modes de gestion au sein de Radio France en vue de renforcer le pilotage de ses activités.
N
om de code, Sineo. D’ici 2018, les quelque quatre cents collaborateurs de Radio France qui utilisent quotidiennement les systèmes d’information de gestion verront leurs outils actuels remplacés par d’autres beaucoup plus modernes, performants et ergonomiques. Les nouveaux systèmes d’information « finances », « approvisionnements » et « missions, notes de frais » seront mis en service le 1er janvier 2018, celui dédié aux ressources humaines un an plus tard. Mais le programme Sineo va bien plus loin qu’une simple évolution technologique. « L’ensemble de ces systèmes s’interconnectant entre eux, nous avons décidé de regrouper leurs projets de modernisation respectifs au sein de Sineo, un programme dont l’objectif est de favoriser les synergies et de constituer un ensemble cohérent et performant », explique Isabelle Druart, directrice financière adjointe et directrice du programme Sineo. Au-delà de ce premier cercle d’utilisateurs, tous les collaborateurs de Radio France vont bénéficier de la modernisation des outils : réservation de voyage, gestion des missions, déclaration et suivi des frais, consultation et navigation sur le portail RH…
Un chantier transverse itératif
INSTALLATION
Fip à Mangin « Nous préparons l’arrivée de ces nouveaux outils avec un important travail d’accompagnement. »
Fip a pris des nouveaux quartiers à Mangin. Cette installation nouvelle, orchestrée par la direction de l’Établissement, la DGA Réhabilitation et la DGATTN, est le fruit d’une étroite concertation avec les premiers intéressés, les collaborateurs de Fip. L’antenne émet dans des conditions adaptées à ses spécificités.
DU PROGRAMME SINEO
« Cette opération menée en huit mois fut un véritable défi ; nous avons en effet créé ex nihilo deux studios : un premier, spacieux, adapté aux spécificités éditoriales de Fip pour que l’antenne y fasse des enregistrements et de la prise de son en direct, notamment pour les Sessions live, et un second pour assurer la continuité de la diffusion », résume Patrick Fasso, directeur des Moyens techniques de Radio France. Un enjeu en termes de délais – très contraints – mais aussi sur le plan technique. « Nous étions confrontés à une problématique acoustique inhérente à la structure même du bâtiment, dans lequel nous ne pouvions pas réaliser des studios avec prise de son en l’état, souligne Jean-Philippe Cros, responsable du département Projet moyens radiophoniques au sein de la direction des Moyens techniques (DGATTN). L’espace alloué au 3e étage de Mangin étant un espace de bureaux, il a fallu mettre en place pour chaque studio une chape flottante et un plafond lourd pour garantir une bonne isolation des studios et des espaces voisins, au-
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D’ici
2018, 400
quelque collaborateurs utiliseront le programme Sineo.
Une gestion de projet orientée vers les utilisateurs et qui dépasse la sphère technique
Le besoin des utilisateurs est placé au cœur des travaux. « Nous n’avons pas voulu aborder ce programme sous le seul angle technique. Nous avons commencé par demander aux collaborateurs quels étaient leurs besoins avant de rechercher des outils capables d’y répondre », souligne Isabelle Druart. La phase de cadrage du programme a également mis en évidence des référentiels hétérogènes avec de fortes disparités entre directions, plusieurs codes pour un même fournisseur ou plusieurs références pour un seul et même article. Cette situation complexifie les actes de gestion et le suivi des activités. « Dans le cadre de Sineo, tous ces référentiels – une quarantaine – ont été homogénéisés afin que tout le monde partage la même information et
FRANÇOIS MARSAUD, DIRECTEUR DÉLÉGUÉ À L’ADMINISTRATION DES RESSOURCES HUMAINES
parle le même langage », explique Isabelle Druart. Très attendus des collaborateurs de gestion, ces nouveaux systèmes seront également bénéfiques à Radio France, qui pourra ainsi produire une information financière plus lisible, un suivi exhaustif de la consommation de ses marchés et élaborer de meilleures prévisions budgétaires. Ce travail de fond est mené dans un esprit collaboratif. « Nous préparons l’arrivée de ces nouveaux outils avec un important travail d’accompagnement, incluant notamment de la formation, la diffusion régulière d’une newsletter Sineo et des réunions d’information », explique François Marsaud, directeur délégué à l’Administration des ressources humaines. À partir du deuxième semestre 2017, des sessions de formation seront également organisées pour que les futurs utilisateurs se familiarisent progressivement avec leurs outils. l
« Sineo : un programme ayant pour objectif de favoriser les synergies et de constituer un ensemble cohérent et performant. » ISABELLE DRUART, DIRECTRICE FINANCIÈRE ADJOINTE ET DIRECTRICE
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dessus, au-dessous et latéralement, afin de ne pas gêner l’ensemble des collaborateurs. » Le mobilier des deux studios a été conçu à partir d’éléments existants qui ont été modifiés pour pouvoir s’intégrer dans les nouveaux espaces et répondre au mieux aux
Ce qu’ils en pensent…
Alain Morel, coordinateur des opérations événementielles d’antenne et Opex de Fip Paris « Ce déménagement est positif à plus d’un titre : il optimise notre organisation et notre environnement de travail, tout en conservant les fonctionnalités techniques de Fip. Nous bénéficions désormais d’un meilleur confort de production. Enfin, ce transfert a favorisé une bonne interaction entre les équipes et produit une énergie positive ! Nous avons désormais le plaisir de développer des relations avec des collaborateurs avec lesquels nous n’avions que peu d’occasions d’échanger, comme les équipes de Mouv’, de France Bleu ou de la documentation musicale. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que nos activités se déroulent au mieux ! Chapeau bas à tous les interlocuteurs impliqués dans cette
Des premières réunions d’échange pour recueillir les besoins des utilisateurs et définir le cahier des charges en mai 2016 aux premiers essais et à la mise en service des locaux midécembre, les équipes dédiées à ce déménagement au sein de la direction de l’Établissement, de la DGATTN et de Fip ont travaillé huit mois durant de manière itérative. « Afin de préserver Fip de déménagements successifs, il était essentiel que la chaîne dispose une bonne fois pour toutes de locaux adaptés à ses spécificités et à ses formats éditoriaux. Nous avons tout mis en œuvre pour installer l’antenne dans des conditions optimales, d’autant que son implantation sur le site de Manginest prévue pour une durée d’au moins trois ans, jusqu’à son prochain transfert dans son emprise définitive au sein de la Maison de la radio », conclut Michel Raichman, délégué au programme de la Réhabilitationau sein de la direction des Moyens techniques (DGATTN). l
opération, de la DGATTN aux déménageurs : tous ont fait preuve de patience et bien pris en compte nos besoins opérationnels ». Émilie Blon-Metzinger, animatrice de C’est Magnifip « Notre installation à Mangin nous a fait gagner en confort de travail : nous bénéficions d’un studio très spacieux pour accueillir des artistes en live avec une régie placée au même niveau que la table pour une meilleure fluidité entre les techniciens et les animateurs. Les espaces de travail sont très fonctionnels et j’ai beaucoup de plaisir à y travailler. Les échanges en amont du déménagement ont été un vrai “plus” car ils ont permis aux équipes techniques de bien cerner nos besoins. Cette étape a donc été essentielle car le résultat se révèle concluant ! ».
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coulisses Ouverture au public. On connaît désormais le nom du futur bar et du restaurant de la Maison de la radio : « radioeat » ! Avant l’été, il sera possible de boire un verre après un concert à l’Auditorium ou déjeuner dans un cadre exceptionnel avant d’assister à une émission en public à la Maison de la radio. Ces nouveaux services accompagnent l’ambition de Radio France de proposer à ses publics, une offre globale, différenciante et attractive.
La Maison de la radio se met à table domaniale, fixe, et une redevance commerciale, proportionnelle au chiffre d’affaires.
Une nouvelle ambition
D’
ici quelques semaines, un nouveau restaurant de cent quarante-huit couverts et un nouveau bar ouvriront leurs portes au 116, avenue du Président-Kennedy. Le premier sera implanté Galerie Seine, côté Auditorium, tandis que le bar logera au 2e étage. On pourra y passer un moment agréable avant ou après un concert ou une émission. Pour Radio France, « le projet s’inscrit pleinement dans l’ambition d’ouvrir toujours plus grand les portes de la Maison de la radio au public pour en faire un lieu de vie, convivial et attractif, qui compte dans le paysage culturel et artistique parisien », explique Serge Schick, directeur délégué au Marketing stratégique et au Développement. « Nous voulons à la fois fidéliser notre public, celui qui vient assister à des émissions ou écouter des concerts, en lui proposant sur place une offre de restauration de qualité à des prix accessibles, mais aussi attirer un nouveau public, qui pourra ainsi lors de son passage découvrir l’étendue de nos propositions », ajoute Romain Beignon, directeur du pôle Diversification, en charge du développement de ce projet au long cours. L’exploitation de ces deux lieux apportera une contribution aux ressources propres de Radio France, sous deux formes : une redevance
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Ce n’est pas la première fois que Radio France se dote de lieux de restauration à la Maison de la radio. Certains se souviennent du Bar Noir ou du 116 Bar. Mais cette nouvelle offre accompagne aujourd’hui la stratégie ambitieuse de Radio France de conquête de ses publics : le restaurant sera ouvert sept jours sur sept, midi et soir, et le bar tous les soirs jusqu’à 2 heures du matin. Radio France a signé une concession de dix ans avec Éric Wapler, qui s’est notamment fait connaître avec le Tokyo Eat, le restaurant du Palais de Tokyo, à Paris, dont le succès ne se dément pas depuis son ouverture il y a quatorze ans. Pour Éric Wapler, l’enjeu est de s’approprier le lieu pour laisser place à son talent d’artiste tout en s’inscrivant dans l’esprit de la Maison de
la radio. Il ne s’y sent pas dépaysé car il retrouve un certain nombre de similitudes avec le Tokyo Eat : « Une grande hauteur sous plafond, des grandes baies vitrées, la proximité avec un lieu culturel très fort conjuguée à une porosité entre le public de l’un et les clients de l’autre ». Éric Wapler a fait appel à l’architecte Stéphane Maupin, qui a veillé à s’insérer harmonieu sement dans le bâtiment. « L’existant étant déjà très beau et la vue incroyable, il n’y avait pas grand-chose à faire car l’essentiel est déjà là », confie l’architecte. Le projet côté restaurant consiste à découper la galerie en deux dans le sens de la longueur, la ligne de partage entre le restaurant et les accès à l’Auditorium étant marquée par une immense banquette. « Nous souhaitons créer un lieu convivial qui respecte l’enveloppe actuelle, sans pour autant le rendre impressionnant. Notre but est que le public s’y sente bien », confie Éric Wapler. Le bar sera, quant
Ci-dessus : visite de chantier pour (de gauche à droite) Éric Wapler, Lou Vernejoul et l’architecte du projet Stéphane Maupin, de l’agence Maupin. Ci-dessous : simulation 3D du bar 2e étage. Page de droite, en haut : simulation 3D du restaurant au 1er étage dans la galerie Seine de la Maison de la radio ; à droite : Romain Beignon ; en bas, à gauche : Denis Bretin.
à lui, plus intime, mais tout aussi accueillant. Les partenaires discutent actuellement de la possibilité d’ouvrir une terrasse l’été sur la pelouse. Et l’équipe disposera de bars mobiles qui pourront être déployés les soirs de concert, pour aller au-devant des spectateurs et auditeurs le temps d’un entracte.
Une cuisine fraîche, produite sur place
Que dégustera-t-on dans ce nouvel établis sement ? Éric Wapler reste fidèle à la formule qui a fait son succès au Palais de Tokyo : « Nous privilégions une cuisine faite sur place simple et saine, basée sur de bons produits, peu transformés, dans une gamme de tarifs accessibles ». L’addition devrait tourner autour de 25 à 30 euros le repas. L’installation de ces deux lieux a
nécessité des travaux supervisés par la direction de l’Établissement. « Nous avons procédé aux modifications nécessaires pour installer une vraie grande cuisine professionnelle, avec tout ce qu’elle implique : fluides, extraction de vapeurs, ventilation », souligne Alain Tonolo, directeur de l’Établissement. Il a fallu aussi penser à l’accueil. L’accès du restaurant se fera depuis l’entrée principale mais sera distinct de celui du public des concerts. Et l’accueil du public sera élargi jusqu’à 2 heures du matin, heure de fermeture du bar. « C’est un projet qui va vraiment apporter une plus-value à la Maison de la radio, et qui a largement mobilisé les équipes », conclut Alain Tonolo. Cette nouvelle offre de restauration sera complétée fin 2018 par un autre espace de restauration légère à l’Agora, toujours piloté par Éric Wapler. l
« Compléter la venue à un concert et à un spectacle par l’expérience d’un lieu de vie. » DENIS BRETIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA DIRECTION DE LA MUSIQUE ET DE LA CRÉATION CULTURELLE
Depuis le début de la saison, la fréquentation des concerts est en hausse, signe que nos salles trouvent progressivement leur place dans le paysage musical et artistique parisien. Mais il nous fallait encore compléter notre offre pour que le public se sente bien à la Maison de la radio, qu’il ait envie à la fois d’y rester et d’y revenir. Ce sera bientôt chose faite avec le nouveau restaurant et le nouveau bar, qui vont apporter convivialité, chaleur et ouverture, le tout en cohérence avec notre identité. Pour réussir la greffe, nous avons fait appel à une personnalité forte – Éric Wapler – qui, loin d’appliquer une recette standardisée, livrera tout au contraire une interprétation personnelle de la restauration à la Maison de la radio, en adéquation avec la singularité et l’esprit du lieu. Aux yeux d’Éric Wapler, un restaurant est un peu un lieu de spectacles en lui-même, dont les convives sont les principaux acteurs. Ce n’est pas seulement un lieu où on se restaurera, mais un lieu de vie qui soulignera la qualité exceptionnelle de notre offre musicale et culturelle !
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regards croisés RADIO FRANCE ET CRÉATION CULTURELLE
Une nouvelle identité visuelle Le 23 mars, la nouvelle identité visuelle de Radio France, des formations musicales et des deux grandes salles de la Maison de la radio est dévoilée aux collaborateurs. L’architecture de marque de l’entreprise évolue pour s’adapter aux enjeux stratégiques de Radio France et aux nouveaux usages des publics. Explications. « Radio France s’ouvre à de nouveaux horizons. » MONIQUE DENOIX, DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION
L’
a rch ite c t u re de marque et l’identité visuelle doivent donner à partager une vision de l’entreprise ; elles doivent incarner sa stratégie. Depuis la création de Radio France, en 1974, la maison a connu de nombreuses identités graphiques qui ont toutes correspondu à des moments importants de la vie de l’entreprise. Une identité graphique ne doit pas être jugée uniquement sur des critères subjectifs d’esthétique. Il faut qu’elle soit cohérente avec le projet d’entreprise qu’elle doit porter et s’inscrive dans son environnement concurrentiel. Radio France ne cesse d’évoluer, son environnement aussi ; il est donc naturel que sa représentation graphique accompagne ces mutations. Radio France s’ouvre à de nouveaux horizons. Plus qu’un groupe radiophonique, c’est un
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média global, acteur de référence de la création culturelle et musicale. C’est pour illustrer cette ouverture que nous avons fait le choix de sortir Radio France de son carré et de lui faire prendre de la hauteur. Radio France, sous son nouveau graphisme, sera désormais à même d’incarner, aux côtés de la radio, l’offre culturelle globale de l’entreprise. Le logo « Maison de la radio » n’a pas réussi à exprimer cette ambition, le choix a été fait de l’abandonner afin d’éviter toute dispersion d’image. Le parti pris de sortir d’un système monolithique répond à la stratégie de placer le public et ses nouveaux usages au cœur de notre offre. Nos différents savoir-faire, métiers et activités se retrouveront dans des identités graphiques mieux valorisées. Radio France est une marque puissante ; l’enjeu est de la projeter dans l’avenir tout en conservant ses valeurs fondamentales d’excellence, de partage et de service public.
« Traduire dans la forme les nouvelles ambitions de Radio France. »
SERGE SCHICK, DIRECTEUR DÉLÉGUÉ DU MARKETING STRATÉGIQUE ET DU DÉVELOPPEMENT (DMSD)
L
a nouvelle identité visuelle des formations musicales correspond aux ambitions affichées par le Com 2015-2019 : demeurer le premier groupe radiophonique français à l’ère du numérique,
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incarner la radio de service public et s’affirmer comme acteur majeur de la musique et de la culture au service du vivre-ensemble. Les études marketing ont montré que nos publics associaient avant tout Radio France à la production radiophonique. Cette refonte graphique était donc nécessaire du fait de l’évolution naturelle des activités de Radio France : essor du numérique, projet culturel et musical ambitieux…
Il était essentiel de distinguer l’identité de Radio France de celle des chaînes et des formations musicales pour faire émerger la marque « Radio France » afin qu’elle puisse être associée à l’ensemble de nos champs d’action. Il fallait que cette ambition se traduise dans la forme. Un graphisme à la fois épuré, simple et élégant qui puisse se décliner facilement. Une sorte de « label » qui exprime les valeurs de Radio France et la qualité des productions de nos formations musicales.
« La nouvelle identité nous inscrira durablement dans le paysage musical parisien, national et international. »
DENIS BRETIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA DIRECTION DE LA MUSIQUE ET DE LA CRÉATION CULTURELLE (DMCC)
A
vec ses quatre formations, Radio France a la chance unique de disposer d’une offre musicale d’une richesse inégalée. L’identité visuelle des formations musicales, qui avait été conçue dans la lignée de la structure graphique des antennes, n’affichait pas des identités suffisamment différenciées. Désormais, ces identités réaffirmées (Orchestre National de France, Orchestre Philharmoniquede Radio France, Chœur et Maîtrise) jouissent d’une salle de concerts d’exception, l’Auditorium de Radio France. Elles disposent, avec le studio 104, d’espaces à la hauteur de leurs ambitions artistiques. Chacune des six entités visuelles
– les quatre formations, le 104 et l’Auditorium – est construite graphiquement selon un schéma commun, d’une très grande lisibilité, offrant une lecture globale du projet musical de Radio France : un monogramme personnalisé exprime, à travers une typographie spécifique, l’esprit du lieu ou de l’orchestre ; le nom complet s’affiche en Franklin Gothic, la typographie du groupe. Chaque formation est endossée par l’identité graphique de la marque « Radio France » repensée pour l’occasion. Le noir et le blanc deviennent les couleurs de référence des activités musicales de la Maison, privilégiant des silences et des respirations graphiques toutes musicales. La prochaine saison, qui sera dévoilée le 18 avril, déclinera cette nouvelle charte.
« Singulariser la pluralité des activités portées par Radio France. » SYLVIE BERRANGER, DÉLÉGUÉE AU PÔLE PUBLICITÉ ET SUPPORTS
N
ous avions pour objectifs de faire évoluer l’architecture de marque de
Radio France et d’optimiser l’identité visuelle, notamment celle de Radio France et celle des formations musicales, afin de répondre aux enjeux de l’entreprise.
Nous avons donc lancé une consultation auprès de trois prestataires extérieurs spécialisés dans la marque, en collaboration étroite avec la direction des Achats, la DMSD et la DMCC. Nous avons retenu l’agence W. Leurs propositions assurent une meilleure lisibilité des activités de la création culturelle grâce à une identité visuelle renouvelée : plus ouverte et plus graphique. Le logo de Radio France gagne en puissance signalétique et lève la confusion entre le Groupe et ses
composantes. Les sept chaînes de Radio France conservent leur identité. Uniques et complémen taires, elles gardent leur structure et leur code couleur qui font leur force. La typographie historique du logo Radio France, le Franklin Gothic, ainsi que les couleurs d’origine, le noir et le bleu (marqueurs implicites du patrimoine), sont conservées. Elles prolongent notre histoire. Nous allons déployer progressivement cette nouvelle identité sur l’ensemble de nos supports print et numériques et de façon générale sur l’ensemble de nos outils (badges, papeterie, signalétique…).
Conçu en 2006, le système visuel était certes opérationnel, mais très rigide et axé sur l’offre radiophonique. Or, Radio France s’affirme comme un opérateur culturel à part entière. Notre objectif ? Faire de « R adio France » une destination attractive et révéler la puissance de ses deux dimensions, radiophonique et de création culturelle.
« Faire de “Radio France” une marque-lieu à part entière. »
GILLES DELÉRIS, COFONDATEUR ET DIRECTEUR DE CRÉATION DE L’AGENCE W
R
adio France fait partie des marques qui font rêver ! Lorsque nous avons été sélectionnés pour « plancher » sur l’évolution de son architecture de marque, nos équipes se sont naturellement mobilisées !
La proposition, à laquelle nous avons abouti au terme de plusieu rs sema i nes de collaborat ion intense avec les équipes de la direction de la Communication, de la DMCC et de la DMSD, répond à cette ambition. l
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portrait
La curiosité en partage Olivia Gesbert. Nommée par Sandrine Treiner, directrice de France Culture, Olivia Gesbert a pris les commandes de La grande table sur France Culture en septembre dernier. L’occasion, pour cette productrice polyphonique, de faire prendre l’air du temps à ses auditeurs. Un rendezvous savoureux où la culture et les idées sont servies avec maestria.
O
livia Gesbert est une bosseuse. Curieuse, elle anime son rendez-vous quotidien de mi-journée avec une appétence hors du commun et dans la voix une pétillance sans pareille. Celle qui a le goût du terrain et des reportages « société », en France comme à l’étranger, a trouvé, avec La grande table, un point d’arrimage. Après avoir navigué d’une émission à l’autre, avoir marché dans les pas de personnalités aussi fortes que Daniel Mermet et Jean Lebrun, entre autres, Olivia est contente d’être « rentrée » à la Maison, de faire pleinement partie de l’aventure de France Culture, d’en être chaque jour un des maillons de la grille. Pas question pour autant de mettre les pieds sous la table ! Olivia a su imposer sa « marque de fabrique », travaillant ses sujets avec précision, cherchant à chaque fois le ton juste pour faire le « portrait sensible » de ses invités et traiter l’actualité de la culture et des idées. Chaque jour, un ouvrage remis sur la table pour le rendez-vous du lendemain. « Je passe des heures à préparer mes émissions car je les écris intégralement. Je ne sais pas faire autrement. Au micro, connectée à un monde à la fois anonyme et proche, j’ai besoin de connaître les sujets à fond par respect pour les auditeurs et les invités. » Pertinence, concision et liberté de ton : des ingrédients qui font que La grande table n’est pas un énième rendez-vous d’autopromotion, ni un cercle « cultureux » où l’animatrice et ses convives resteraient dans un
Parcours 2002-2004 Pigiste RFI, Marianne, L’Humanité. 2004-2012 Les années Inter : reporter Là-bas si j’y suis ; productrice et animatrice : Cha Cha Tchatche, Lovely Planète, Procès-verbal ; chroniqueuse justice Le polar d’Olivia. 2013-2016 Les années Culture : productrice du magazine Sur la route, Dimanche, et après ?, Les Matins d’été. Depuis septembre 2016 Productrice et animatrice de La grande table (France Culture).
entre-soi élitiste. Parmi les invités, on compte des romanciers, des artistes, des cinéastes, des philosophes, des historiens, des économistes, penseurs positifs ou critiques… En première partie (dès midi), on a pu récemment pénétrer la chambre noire de Josef Koudelka avec Michel Frizot, se frotter aux mots qui pansent les maux avec la romancière israélienne Zeruya Shalev, faire toute la lumière sur Vermeer avec le collectionneur Thomas Kaplan… L’émission s’intéresse ensuite (à partir de 12 h 55) à la sortie d’essais, de tribunes, de prises de position qui font débat. Nous avons pu ainsi nous interroger sur le sens de la démocratie avec l’historienne Sophie Wahnich, positiver notre rapport frénétique aux nouvelles technologies avec le philosophe Mark Alizart… Bref, un copieux menu dans lequel chacun pioche selon ses goûts ! « Outre l’actualité culturelle et éditoriale, nous traitons le champ des idées et de la recherche et offrons à des chercheurs une tribune ouverte pour exprimer leur point de vue dans un format journalistique. La grande table fait ainsi entendre des grandes
voix et joue un véritable rôle de passeur des savoirs. » Si Olivia est seule à l’écriture, elle s’appuie sur une équipe soudée, composée de « vraies tronches », comme elle dit, admiratrice de ces têtes bien faites qui sont autant de ressources sur lesquelles elle sait pouvoir compter. Après plus de six mois aux commandes de La grande table, Olivia est sereine : son expérience passée lui a donné les clés pour composer avec brio ce rendez-vous qu’elle a très vite fait sien. Un succès d’audience qu’elle explique aussi par la liberté et la confiance bienveillante qui lui ont été accordées : « À France Culture, notre approche reste très artisanale et horizontale. On discute et surtout on s’écoute, dans l’équipe, avec la direction et les autres émissions. C’est pour cela que notre travail demande beaucoup d’honnêteté et d’application. » Si, dans ce doux visage, les yeux trahissent quelques heures de sommeil volées, la voix posée et enveloppante qui colore notre mi-journée et pique au vif notre curiosité nous révèle une belle personne, attachante et professionnelle. l
texto I Le magazine interne de Radio France I Société nationale de radiodiffusion – 116, avenue du Président-Kennedy – 75220 Paris Cedex 16 – Tél. : 33 (0) 1 56 40 22 22 I Directeur de la publication : Mathieu Gallet, président-directeur général – Monique Denoix, directrice déléguée à la Communication I Rédactrices en chef : Emmanuelle Baumgartner, directrice adjointe de la Communication, et Stéphanie Quénon, responsable de la Communication interne I Conception-réalisation : 21x29,7 – www.21x29-7.fr I Photos : Christophe Abramowitz (les autres crédits photo sont précisés dans le magazine) I Iconographie : Frédéric Michel I Impression : Solubis – 92250 La Garenne-Colombes I Dépôt légal à parution.
Radio France a créé un fichier répertoriant les prénom, nom et adresse de son personnel, destinataire du magazine Texto, aux fins d’envoi à domicile dudit magazine, ce fichier étant transmis au prestataire de Radio France chargé de son acheminement. Conformément aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant et figurant dans le fichier des destinataires de ce magazine. Vous pouvez également demander que vos coordonnées soient radiées de ce fichier si vous ne souhaitez plus recevoir le magazine Texto.