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Pompiers de Radio France
Ils veillent sur nous 24 h sur 24 COULISSES
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GRAND ANGLE Nouvel espace concerts de francemusique.fr La musique augmentée Page 6 REGARDS CROISÉS Média global Une offre à 360 degrés au service des publics Page 14
Laurent Tison, pompier à Radio France.
Le magazine interne de Radio France HIVER 2017-2018
Barack Obama à l’Auditorium
© Getty Images
pêle-mêle Ci-dessous : France Musique à la Cité des congrès pendant la Folle journée de Nantes.
INÉDIT
C’est à l’Auditorium de Radio France que les « Napoléons », réseau social consacré aux acteurs de l’innovation, ont choisi de lancer leur 7e sommet, le 2 décembre 2017. Un lieu culturel d’exception à la hauteur du prestige de l’invité de marque, Barack Obama. L’ancien président des États-Unis a animé une conférence de plus d’une heure devant les principaux décideurs français de l’industrie des communications, des médias, du digital, de la création, de la production et de la culture, en présence de nombreux politiques. Pour cet événement organisé dans le cadre des activités de privatisation de la Maison de la radio, un dispositif exceptionnel de sécurité avait été mis en place en un temps record par la délégation Accueil et Sécurité de Radio France. Celle-ci a mené un travail colossal pour définir le dispositif et assurer la sécurité de l’un des hommes les plus protégés au monde. Une mobilisation efficace pour cette mission particulièrement complexe menée dans un contexte de risque terroriste élevé. Le professionnalisme et l’engagement des équipes ont été salués par les services secrets américains et les forces de police française. Une grande fierté, pour les agents d’accueil et de sécurité, ainsi que toutes les équipes de Radio France. Congratulations ! l
FRANCE MUSIQUE
En direct de la Folle journée de Nantes
Cent vingt mille visiteurs, des dizaines de concerts quotidiens, une ambiance de ruche, des « superstars » nommées Bach ou Mozart… la Folle journée de Nantes est le rendez-vous incontournable des passionnés de musique classique que France Musique ne manque pas. L’édition 2018 aura lieu du 31 janvier au 4 février, avec pour thème « Un monde nouveau ». L’antenne s’y installe pendant deux jours à l’écoute des musiciens et du public dans trois espaces différents : un studio, le kiosque et un stand partagé avec Arte. Le vendredi 2 février, toutes les émissions de France Musique se dérouleront en direct de Nantes, de La matinale de Saskia de Ville au Banzzaï de Nathalie Piolé. Le samedi sera entièrement consacré à la musique, avec la retransmission de huit concerts en direct sur l’antenne et sur le nouvel espace concerts du site francemusique.fr. La Folle journée sera l’occasion, cette année, pour France Musique et Arte, de présenter au grand public cette nouvelle offre numérique, fruit d’une volonté commune de favoriser le rayonnement de la musique classique en France et à l’étranger (voir aussi Grand angle, page 8). l
ÉTUDE
Radio France et ses antennes, une qualité reconnue Selon une étude Harris Interactive-Radio France menée en décembre 2017 sur la perception des stations, la très grande majorité des auditeurs font la différence entre les stations privées et publiques. 78 % d’entre eux marquent leur préférence pour Radio France. Une préférence que l’on retrouve au niveau de l’ensemble de la population (à 60 %). La qualité et la fiabilité des informations proposées par Radio France sont reconnues majoritairement, de même que l’utilité des stations pour la société. l Le détail de l’étude est disponible auprès de la direction des Études et de la Prospective (direction du Marketing stratégique et du Développement).
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FRANCE INTER
LES HUMORISTES MONTENT SUR SCÈNE À L’OLYMPIA
NOUVELLE APPLI FRANCE BLEU
C’est (toujours) dans la poche ! Début novembre 2017, tout juste deux ans après son lancement, l’appli mobile de France Bleu fait peau neuve. « Encore plus ergonomique et intuitive, elle est pensée pour répondre aux attentes des auditeurs, toujours plus nombreux à accéder à leur radio préférée depuis leur smartphone », souligne Philippa Rimmer, responsable Produits applicatifs à la direction du Numérique. Le menu principal est désormais organisé autour des piliers de la ligne éditoriale de France Bleu : écouter le direct ; accéder aux informations locales ; trouver des activités – sorties et divertissements – dans sa région ; et les réponses aux questions pratiques (santé, travaux, juridique). L’application permet aussi d’appeler directement sa radio locale, et une fonction « réveil » offre la possibilité de s’endormir ou de se réveiller avec sa radio préférée. « Compatible avec l’iPhone et les smartphones Android, cette nouvelle appli fait la part belle aux valeurs de proximité et de convivialité, qui sont au cœur de l’identité de France Bleu », ajoute Philippa Rimmer. L’application France Bleu a totalisé 1,2 million de visites en décembre 2017, soit deux fois plus qu’en décembre 2016. l
600 millions.
C’est le nombre de téléchargements de programmes Radio France, toutes antennes confondues, en 2017, dont 25 % à l’étranger. Un niveau encore jamais atteint sur une année par Radio France. l
PODCASTS NATIFS FRANCE CULTURE
UNE NOUVELLE ÈRE POUR LA FICTION
Dans le cadre de sa stratégie de média global, France Culture a lancé au cours de l’été 2017 le premier appel à projets pour l’écriture de séries radiophoniques à écouter en ligne, en partenariat avec la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Avec ce concours inédit, France Culture ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de la fiction. Réuni le 9 octobre autour de Sandrine Treiner, directrice de France Culture, et de Jacques Fansten, président de la SACD, le jury de professionnels a sélectionné sept premiers projets qui bénéficieront chacun d’une bourse de 7 000 euros sur les cent soixante-trois projets reçus. « Cette offre favorise l’émergence de nouveaux talents et élargit le champ des possibles créatifs : formats atypiques, sans contrainte de durée, expérimentations éditoriales et sonores inédites…, s’enthousiasme Blandine Masson, directrice de la Fiction sur France Culture. Elle permet aussi de repenser le processus de création en une fabrique collective où les auteurs, les conseillers littéraires et les équipes des moyens de production travaillent main dans la main, et ce dès le début d’un projet. » La première production, Hasta dente !, de Léon Bonnaffé, sera mise en ligne le 29 janvier 2018. l
De l’humour, de l’irrévérence, de l’impertinence et… de la musique. On ne s’ennuie pas lors de la deuxième édition de la soirée « France Inter : génération humour », le 15 janvier, à l’Olympia, dont la programmation a été totalement renouvelée. Ce rendez-vous exceptionnel met en scène l’équipe des chroniqueurs humoristes de France Inter souvent familiers de la scène : Guillermo Guiz, Frédéric Fromet, Tom Villa, Alex Vizorek, Frédérick Sigrist, Thomas Wiesel, Marina Rollman, Albert Algoud et Daniel Morin, en charge du fil rouge. Si l’humour, l’un des attributs de France Inter, est à l’honneur, la musique trouve également sa place grâce à la présence de deux grandes voix de l’antenne, Jean-François Zygel et André Manoukian. Vidéos et invités surprises émaillent encore ce spectacle, conçu pour faire rire et réfléchir. Organisée dans le cadre du Festival de l’humour de Paris, cette soirée entend renouveler le succès de la première édition, organisée il y a un an à la salle Pleyel. l
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Ci-dessous, de gauche à droite : Christian Sainte, directeur de la police judiciaire de Paris, Michel Delpuech, préfet de police de Paris, et Bruce Toussaint.
LE LIVRE EN FÊTE
PRIX RADIO FRANCE 2017 DE LA MICRONOUVELLE
Une collaboratrice de France Bleu récompensée
C’est des mains d’Hélène Carrère d’Encausse que Pia Clemens, collaboratrice de France Bleu Paris, s’est vu remettre le prix collaborateurs 2017 de la micronouvelle à l’occasion de Radio France fête le livre le 26 novembre 2017. Un grand honneur pour la chroniqueuse de Femme de Paname qui signe, avec Grand ensemble, en 977 signes, une micronouvelle pleine de tendresse et d’émotion.
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FRANCEINFO Une belle soirée de concert et de surprises pour fêter les 25 ans de Carrefour de Lodéon, mardi 5 décembre, au studio 104 de la Maison de la radio. France Musique a su, autour de Frédéric Lodéon, partager avec le public et les auditeurs un moment festif et convivial.
Grand ensemble
C’est extravagant ce soleil alors que ce matin, il caillait. Tiens, voilà Bidouille et son petit frère. Ça va les gars, bien ? Et la daronne ? Même Kader est venu. Du coup, tout le monde surveille Momo du coin de l’œil mais on dirait qu’il a pris de la gamberge avec l’âge. Pour l’instant, il se tient bien. Depuis son balcondécharge du quatrième, la grand-mère de Clovis pose un regard soupçonneux sur la petite foule qui enfle en bas du bâtiment. Mais aujourd’hui, décence oblige, elle n’insulte personne. Oh Abdul ! Ça va frérot ? Bien ? Ça fait une paye, mon vieux… Dis donc t’as pris cher, toi ! Ils sont passés où tes cheveux ? Tu les as laissés au bled avec ta femme ? Putain ça fait tellement plaisir de voir tout le monde. Moi qui croyais que la cité, c’était fini… Vous avez assuré d’être venus, il manque personne, à l’ancienne. Ça vous dit, on décolle ? Je veux pas laisser mes parents tout seuls là-bas trop longtemps. En plus ça ferme à 16 heures, le funérarium. l
MUSIQUE ÉLECTRONIQUE
Une soirée 360° à l’Agora Ben Vedren, NSDOS (ci-contre), et Arnaud Rebotini : trois artistes de la scène électronique aux univers créatifs très distincts se sont retrouvés le 9 décembre dernier à l’Agora de la Maison de la radio pour une soirée exceptionnelle. Pour cette deuxième édition du 360° live électro, à tour de rôle, ces trois personnalités, qui ont en commun d’avoir effectué une résidence à la Maison de la radio, se sont relayées au centre de l’espace pour une performance live de cinquante minutes en son spatialisé à 360°. C’est une véritable immersion électroacoustique, qui a été proposée au public, placé tout autour des artistes. Un système de diffusion était pour l’occasion réparti en huit points dans l’Agora pour cette prouesse tant artistique que technologique. Chaque session de cette immersion sonore a été conçue en lien étroit avec les équipes de la cellule qualité et innovation de la DGATTN. Programmée dans le cadre de l’hommage à Pierre Henry, père de la musique électronique, célébré le même week-end à la Maison de la radio (voir ci-contre), cette soirée originale a réuni plus de trois cent cinquante spectateurs et a confirmé son succès. l
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© Lucas Menget
Placée sous les thèmes de l’éducation et de la francophonie, la 6e édition de Radio France fête le livre avait pour invité d’honneur Dany Laferrière, de l’Académie française. Au programme des 24, 25 et 26 novembre derniers : des émissions en public au sein d’un studio multichaînes, deux cents auteurs en dédicace (dont un stand spécifiquement consacré aux auteurs maison organisé par les Éditions Radio France), des débats et des rencontres littéraires, une master class avec deux cents lycéens, deux expositions photo, un espace pour enfants avec deux conteurs. La présence de Dany Laferrière pour cette édition 2017 répond à l’implication de Radio France pour Haïti suite au séisme de 2010. Radio France avait en effet contribué à la construction d’une école francophone en Haïti et soutenu les médias locaux pour assurer leur radiodiffusion. Ce week-end fut aussi l’occasion de remettre le prix de la 3e édition de la micronouvelle à Noémie Pereira, prix grand public, et à Pia Clemens, prix collaborateurs (voir ci-contre). Avec plus de huit mille visiteurs, cette édition conforte à nouveau Radio France dans son rôle de prescripteur et sa position de premier média du livre. l
© Mathieu Génon / Radio France
ÉDUCATION ET FRANCOPHONIE À L’HONNEUR
Le producteur François Angelier en maître de cérémonie, lors de la soirée spéciale 20 ans de Mauvais genres, le 25 novembre. Trois heures de performances, jeux littéraires, projections, entretiens et sessions live en public à la Maison de la radio et signées France Culture.
La matinale en direct du nouveau « 36 » Le 19 octobre dernier, la police judiciaire du mythique 36, quai des Orfèvres investissait sa nouvelle adresse, le 36 de la rue du Bastion, dans le 17e. Pour couvrir l’événement et proposer une immersion en avant-première dans ces nouveaux locaux, les équipes radio de franceinfo ont délocalisé en totalité la matinale de Bruce Toussaint. Une expérience inédite, qui a nécessité une grande préparation technique pour permettre aux équipes de franceinfo de filmer avec leurs propres moyens et de reconstituer au sein du nouveau QG de la PJ le studio du rendez-vous politique de la matinale 8 h 30 Toussaint/Aphatie. Diffusée simultanément à la radio, sur la chaîne 27 de la télévision et sur le web, l’émission a pu y accueillir, dès 7 h 00, en direct du nouveau « 36 », le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ainsi que les équipes de la PJ et de nombreux invités dont Michel Delpuech, préfet de police de Paris, et Christian Sainte, directeur de la police judicaire de Paris. l
PIERRE HENRY
Hommage au grand compositeur Du 8 au 10 décembre, Radio France a rendu hommage au compositeur Pierre Henry, disparu le 5 juillet 2017. Ce pionnier de la musique électroacoustique a fait ses premières armes de compositeur auprès de Pierre Schaeffer, au sein de la Radiodiffusion publique, ancêtre de Radio France. C’est un programme conçu pour restituer la richesse de l’œuvre de Pierre Henry, que Radio France a proposé avec le soutien de la Sacem : quatre concerts, dont une interprétation originale de la Messe pour le temps présent (l’un de ses passages, Psyché Rock, a valu à Pierre Henry une notoriété mondiale en 1967), Dracula, ainsi que plusieurs créations mondiales. En amont de ce rendez-vous, une exposition dédiée à l’artiste était organisée dans le Hall de la Maison de la radio (du 1er au 11 décembre). Cet hommage a été accompagné de la sortie d’un coffret de CD coédité par Decca et les éditions Radio France. Le 9 décembre, France Musique a consacré une journée complète à ce compositeur génial et plein d’humour, auteur, entre autres, de la Dixième symphonie de Beethoven et de Bidule en Ut. l
© Lebrecht/Rue des Archives Paris
pêle-mêle Ci-dessous, de haut en bas : Denis Cheissoux en direct de Radio France fête le livre à l’occasion des 30 ans de L’as-tu lu mon p’tit loup ; Joann Sfar, le célèbre auteur de bande dessinée en dédicace dans l’Agora de la Maison de la radio.
Ci-contre, de gauche à droite : Dany Laferrière, de l’Académie française, invité d’honneur de Radio France fête le livre, Pia Clemens, Noémie Pereira, les deux lauréates du prix de la micronouvelle, et Hélène Carrère d’Encausse, de l’Académie française.
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grand angle
© Atelier graphique/Radio France
Vous n’avez pas pu assister au concert symphonique Noël à Broadway, donné le 22 décembre 2017 à l’Auditorium par le Chœur, la Maîtrise et l’Orchestre philharmonique de Radio France et diffusé en direct sur France Musique ? Le nouvel espace concerts de francemusique.fr vous permet désormais d’écouter ou de réécouter plus de mille cinq cents œuvres vidéo et sonores, en direct, en replay et en toute liberté ! C’est une véritable salle de concerts numérique, que propose France Musique depuis le 22 décembre. Une innovation qui s’inscrit dans sa stratégie de média global, au service de tous les publics.
NOUVEL ESPACE CONCERTS DE FRANCEMUSIQUE.FR
LA MUSIQUE AUGMENTÉE La saison 2017-2018 est une étape clé, pour France Musique, dans sa mue en média global. Après la refonte de francemusique.fr, la création d’une appli mobile et le lancement de sept webradios en décembre 2016, le site de la radio musicale vient de s’enrichir d’une offre inédite : plus de quinze mille œuvres vidéo et sonores en direct et en replay, issues des captations des concerts donnés depuis l’Auditorium de Radio France, de salles de concerts européennes, ou encore des émissions de France Musique. « Ce projet est né de la conviction que la musique classique est un langage universel, et que France Musique doit embrasser ce rôle de la transmettre à tous sur les plateformes numériques », explique Laurent Frisch, directeur du Numérique de Radio France. Une manière de creuser toujours plus avant le formidable potentiel que représente France Musique pour le plaisir de l’écoute musicale sur les nouveaux supports. »
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Devenir LE référent numérique de la musique classique
Parce que Radio France est un acteur majeur de la musique et de la création culturelle, priorité est donnée au renouvellement de ses publics, que ce soit sur ses antennes, notamment celle de France Musique, ou pour ses productions musicales, dont les concerts. Si la musique suscite l’intérêt de tous, il faut la rendre accessible sur les plateformes appropriées (le site francemusique.fr, mais aussi Youtube et Facebook), via des formats adaptés aux nouveaux usages, et disponibles dans le temps. Ce sont là tous les enjeux de l’évolution de l’offre numérique de France Musique initiée depuis 2016 : affirmer sa position de référent numérique de la musique classique au travers de l’écoute d’œuvres en ligne.
« Aujourd’hui, de plus en plus, l’écoute de la musique a lieu sur des supports numériques : non seulement sur des plateformes de streaming dédiées à la musique (Spotify, Apple Music, Deezer, Qobuz…) mais aussi sur des plateformes bien plus variées dans leurs usages et où la musique est très présente (Youtube, notamment, mais aussi Facebook pour la découverte et le bouche-à-oreille). Les radios musicales se retrouvent avec cette concurrence nouvelle venue d’internet, première source d’écoute musicale. C’est pourquoi il est nécessaire de démultiplier la présence numérique de France Musique, de permettre à la chaîne d’être trouvée même sans être cherchée. Et ainsi de trouver des publics nouveaux », poursuit Laurent Frisch.
Des œuvres et des concerts en écoute à la demande
Le nouvel espace concerts proposé sur francemusique.fr prend son ancrage dans la production musicale de Radio France pour lui donner une visibilité et une accessibilité accrues dans le temps. « Cet espace de réécoute à la demande, en accès libre, comprend les concerts produits par Radio France et des moments musicaux issus de la grille des programmes de l’antenne. Une belle occasion de donner aux œuvres le temps de trouver leur public et de rompre ainsi avec le phénomène de l’événement et de l’instantanéité », s’enthousiasme Marc Voinchet, directeur de France Musique. Accessible via le site francemusique.fr, ce nouvel espace propose en accès gratuit un catalogue unique d’œuvres de musique classique produites par les musiciens des quatre formations musicales de Radio France et par France Musique. Objectif : faire croître l’audience numérique de la chaîne, donner une meilleure exposition aux concerts « maison » en leur associant un contenu riche, pédagogique et ludique pour tout connaître du compositeur, des interprètes de l’œuvre écoutée…
L’Auditorium : prouesse musicale et technique
Grâce à une offre unique en termes de répertoires, de compositeurs, de formats et d’événements, et grâce à ses qualités acoustiques exceptionnelles, l’Auditorium de Radio France affirme depuis 2014 sa spécificité dans le paysage musical national. En plus de trois ans, il a accueilli près de trois cent cinquante mille spectateurs qui ont assisté aux concerts de l’Orchestre national de France, de l’Orchestre philharmonique, du Chœur et de la Maîtrise de Radio France. C’est donc tout naturellement, que l’Auditorium prend toute sa place dans la stratégie de média global de Radio France en diffusant sur le nouvel espace concerts de francemusique.fr toute la production musicale de la Maison de la radio. Radio France a doté cette grande salle d’équipements innovants afin de l’inscrire dans son temps et pour qu’elle soit à la pointe des nouveaux usages d’écoute et de consommation de la musique. Une régie vidéo pilotant treize caméras tourelles haute définition vient d’être mise en service pour la captation en direct des concerts.
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… grand angle Le format audio et sa qualité sont au cœur de l’expérience utilisateur ; quant au format vidéo, il a un rôle essentiel pour toucher un public plus large. À son lancement, l’espace concerts comprend mille cinq cents œuvres en libre accès, trois cents œuvres audio et quelque cent quarante archives filmées via des collaborations avec la chaîne, Arte notamment. Pour toucher encore plus de publics, en France et à l’international, toutes ces œuvres seront bientôt disponibles en anglais.
LA CULTURE PARTOUT ET POUR TOUS
Nouveaux territoires, nouveaux formats sieurs concerts en régions et à l’international. « Cette convention fait écho à l’objectif de Radio France de développer la production de ses formations musicales hors les murs. Ainsi, dès la saison 2017-2018, la SNCF prendra en charge les déplacements des musiciens et de l’équipe technique et administrative des seize concerts programmés en régions. Radio France accentue ainsi sa présence sur les territoires et va à la rencontre des publics à Grenoble, Soissons, Amiens, Châlons-en-Champagne, Caen, Aix-en-Provence, Dijon, Lyon, Orange, Avignon, Montpellier, Albi, sans oublier le Luxembourg et Bâle, explique Denis Bretin, secrétaire général à la direction de la Musique et de la Création culturelle (DMCC). Les transports représentant un poste de dépense important, cette prise en charge réduit le coût de la vente des concerts pour les villes partenaires et abaisse donc le prix des places, au bénéfice des publics. »
La régie de l’Auditorium.
Un chantier ambitieux mené tambour battant
« Ce projet passionnant, destiné à faire évoluer l’écoute sur le site et permettre à la musique classique de s’adresser au plus grand nombre, a nécessité la mobilisation de nombreuses directions pendant neuf mois, et continuera d’évoluer en 2018 », précise Ariane Chanteloup, coordinatrice du projet. Si, sur le plan technique, francemusique.fr pouvait déjà proposer l’écoute d’œuvres ou de concerts à la demande, cette fonction était d’un point de vue utilisateurs dispersée, sans un véritable espace dédié. Pour ancrer l’écoute dans la durée, il a fallu mener un travail drastique pour élargir les possibilités en termes de droits. Pour accompagner l’utilisateur dans sa quête et lui fournir un puissant moteur de recherche, un travail sur l’indexation a été mené. Enfin, afin de trouver un public nouveau, Radio France se donne désormais l’ambition d’élargir ses captations et de diffuser lui-même les concerts donnés à l’Auditorium afin d’offrir une exposition bien plus importante à ses formations musicales et d’enrichir le catalogue vidéo du site. Chaque saison, une trentaine d’œuvres et plusieurs concerts seront ainsi filmés. « Ce projet a mobilisé des équipes de France Musique, de la direction du Numérique, de la DGATTN, de la direction de la Musique et de la Création culturelle, de la direction de la Documentation, de la direction du Juridique et de la direction des Ressources humaines. Après franceinfo, l’espace concerts de francemusique.fr est un des projets phares de Radio France, souligne Marc Voinchet. Il relie l’ensemble des métiers de la Maison de la radio, du chef d’orchestre aux éditeurs de contenus en passant par l’attaché de production, et illustre bien notre évolution vers le média global qui nous permet de proposer une offre unique au service de tous. » l
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Valoriser le talent des musiciens de Radio France Concert des musiciens de l’Orchestre national de France, dans le Train du climat à la gare de l’Est, à Paris, le 14 décembre 2017. De gauche à droite : Ingrid Lormand (alto), Marlène Rivière (violoncelle), Nicolas Vaslier (violon) et Laurence Del Vescovo (violon).
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remier prescripteur et diffuseur de la musique en France, Radio France n’a de cesse de développer la proximité entre les citoyens et les répertoires classiques et contemporains. Témoignage de cet engagement, les formations musicales de Radio France se produisent désormais hors les murs sur l’ensemble des territoires. Une occasion de revisiter leur programme musical et de proposer de nouveaux rendez-vous pour toucher le public le plus large et le plus diversifié possible.
Radio France hors les murs
Inscrire les formations musicales au cœur du projet de Radio France pour en faire un acteur majeur de la musique, de la culture et de la création : cette ambition est un facteur clé de cohésion et de démocratisation culturelle. C’est en ce sens que le 28 septembre 2017, le président Mathieu Gallet et Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF, ont signé un partenariat inédit pour les trois prochaines saisons. Objectif : permettre l’accès à la culture musicale partout et pour tous en facilitant la mobilité des musiciens des quatre formations musicales de Radio France afin qu’ils puissent proposer à des publics différents plu-
« Les formations musicales de Radio France vont à la rencontre des publics dans douze villes de France, mais aussi au Luxembourg et à Bâle. » DENIS BRETIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À LA DIRECTION DE LA MUSIQUE ET DE LA CRÉATION CULTURELLE.
Les musiciens des quatre formations musicales donneront des concerts gratuits dans les gares et les trains lorsque les conditions artistiques seront propices. « Une nouvelle manière de faire entendre la musique dans des lieux inhabituels, pour nos musiciens, mais aussi de formidables occasions de partager et de faire valoir l’excellence de nos formations orchestrales, symphoniques et chorales », souligne Denis Bretin. Des « happenings », non dévoilés à l’avance pour conserver l’effet de surprise, sont aussi organisés…
Les midi-trente de l’ONF : renouveler l’écoute de la musique
Afin de faire vivre aux publics de la Maison de la radio des expériences inédites, la direction de la Musique et de la Création culturelle propose, depuis la rentrée 2017, plusieurs rendez-vous inédits comme les concerts de midi-trente. Un
vendredi par mois, à 12 h 30, les musiciens de l’Orchestre national de France invitent au studio 104 les publics à « cultiver l’art de la musique de chambre ». Ces concerts en petits effectifs sont présentés par Saskia de Ville, productrice de La matinale de France Musique. « Une belle façon de proposer à nos publics de ponctuer leur journée de travail d’une pause musicale inédite, et de susciter des synergies au sein de la Maison de la radio. » À la sortie du concert, le restaurant Radioeat propose une offre de restauration légère.
Philhar’intime : des concerts en petits comités pour jouer la carte de la complicité
Pour cette saison, l’Orchestre philharmonique de Radio France a initié un nouveau rendez-vous, à 16 h 00, à l’Auditorium. Dans le cadre du Philhar’intime, les musiciens s’adonnent au plaisir de faire de la musique en petit comité pour jouer la carte de la complicité. Invités de Philhar’intime, des solistes, qui se produisent, par ailleurs, lors de concerts prestigieux donnés dans le cadre de la saison de Radio France, tels Vadim Repin (Souvenirs de Florence), Elisabeth Leonskaja (Beethoven) ou Alain Planès (tout Debussy). L’Orchestre philharmonique de Radio France se caractérise, quant à lui, par l’éclectisme de son répertoire. « Il s’attache aussi à renouveler la forme classique du concert symphonique en créant des productions à géométrie variable pour offrir aux publics de nouvelles expériences, précise Jean-Marc Bador, délégué général de cette formation musicale. Le Philhar s’affranchit du classique “ouverture-concerto-symphonie” pour revisiter le temps du concert. Ainsi, autour de la Symphonieconcertante pour vents K 297b, de Mozart, nous proposons, par exemple, le 19 janvier deux compositeurs tchèques, Martinů et Dvořák, dont on entendra successivement la Revue de cuisine et la Septième Symphonie sous la baguette de Leonidas Kavakos. » l
« Renouveler la forme classique du concert symphonique en créant des productions à géométrie variable pour offrir aux publics de nouvelles expériences. » JEAN-MARC BADOR, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DE L’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE.
Musique en herbe Pour participer à l’éveil des enfants à la musique, la DMCC multiplie les initiatives en direction des jeunes publics. Depuis la rentrée, les Enfantines proposent aux tout-petits à partir de trois ans de se retrouver sur scène dans l’intimité des musiciens de l’Orchestre philharmonique, des instruments et de leurs œuvres préférées. Le prochain concert Les contrebasses, sinon rien aura lieu samedi 23 juin au studio 104 de la Maison de la radio. Du concert proposé pour Halloween par les musiciens de l’Orchestre national de France aux contes musicaux célèbres (tels que La Boîte à joujoux, de Debussy, l’histoire du petit éléphant Babar sur la musique de Poulenc, ou L’Histoire du petit tailleur sur une composition de Tibor Harsányi) interprétés par les musiciens des orchestres de Radio France, il y en a pour tous les goûts. Sans oublier L’Atelier du Nouveau Monde, qui raconte en chansons, avec la Maîtrise de Radio France, les grandes découvertes du xve siècle, et Le Vilain petit canard, de Garri Bardine, via le ciné-concert, qui conduit les enfants dans l’univers de Tchaïkovski.
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initiatives INFORMATIQUE
Osez Office 365 !
Le déploiement d’Office 365 est achevé. Visioconférence, partage de documents, espaces collaboratifs… tous les collaborateurs ont désormais accès à ces nouveaux outils, qui marquent un palier important dans la digitalisation de l’entreprise.
© MICROSOFT®/OFFICE 365
Échanger, partager, éditer… Office 365 est arrivé sur les postes de travail. Mais ne vous y trompez pas : cette cuvée ne contient pas seulement de nouvelles versions de Word, PowerPoint ou Excel. « Office 365, c’est beaucoup plus que cela : c’est une petite révolution en matière de travail collaboratif et de mobilité, au service de la transformation numérique de l’entreprise », souligne Patrick Fasso, directeur des Moyens techniques au sein de la direction générale adjointe en charge des Techniques et Technologies nouvelles. Office 365 comporte quatre familles d’outils. La première, la plus connue, est la suite Office, avec ses quatre logiciels « stars ». Pas de changements majeurs, si ce n’est qu’ils sont désormais accessibles en ligne. La seconde famille, appelée « One Drive », introduit une nouveauté : la possibilité de stocker ses données dans le cloud. Son point fort : la possibilité d’y accéder partout, depuis n’importe quel écran – smartphone, PC, tablette. « One Drive doit être vu comme le nouveau répertoire individuel de chacun, en prolongement du disque dur du poste de travail et du répertoire “P”, à savoir un espace de stockage personnel et sécurisé, mais
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C’est la troisième famille, baptisée « Sharepoint », qui amène dans ses arborescences les évolutions les plus marquantes. « C’est un kit qui permet de créer à volonté des espaces de travail collaboratifs, où chacun peut échanger, partager, éditer des documents, sans avoir besoin de multiplier les mails dans tous les sens », explique Patrick Fasso. Comme avec One Drive, les documents sont sto ckés dans le cloud et donc accessibles de n’importe où et n’importe quel poste. Tous les types de documents peuvent y trouver leur place : présentation PowerPoint, planning, liste de conducteurs d’émissions,
Un nouvel intranet depuis décembre 2017
Conçu pour s’adapter aux nouveaux usages, le nouvel intranet de Radio France s’appuie sur les outils de la suite collaborative Office 365 pour vous proposer de nouvelles façons de partager. Fruit de la collaboration entre la direction de la Communication et la direction générale adjointe en charge des Techniques et Technologies nouvelles, l’intranet est désormais accessible où que vous soyez, sur tous les écrans et permet de trouver simplement l’information. Il est enrichi au jour le jour par un réseau de contributeurs issus de toutes les directions. N’attendez plus pour vous connecter !
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éléments de programmation d’une antenne, etc. La liste est infinie et concerne tous les métiers. « Si les utilisateurs se les approprient, ces outils devraient contribuer à désengorger les messageries », estime Patrick Fasso. Le nouvel Office 365 introduit aussi Skype dans sa version Entreprise, qui ouvre un nouveau chapitre dans le travail à distance : messagerie instantanée, bien sûr, mais aussi réunion en ligne, en audio ou visioconférence, avec possibilité de partage de « bureau » et fichiers en temps réel. Là encore, cela devrait faciliter la communication entre des équipes éloignées les unes des autres. « On pense à France Bleu, bien sûr, et à ses quarante-quatre locales. Mais Skype peut aussi faciliter les contacts entre personnes qui sont à la Maison de la radio, Mangin et le Tripode, lorsqu’il s’agit de faire un point rapide », souligne Martine Pion. La quatrième famille concerne le réseau social d’entreprise Yammer, qui devrait monter en puissance en 2018. Tous ces outils sont là pour faciliter votre travail quotidien, mais ils ne doivent pas se substituer aux échanges humains ! Et c’est la première des « bonnes pratiques » d’utilisation de ces outils, rassemblées dans le guide du même nom. Si vous avez des questions sur Office 365, un site support mis en ligne spécialement contient des tutoriels et des vidéos ainsi que ce guide des bonnes pratiques. Vous pouvez également appeler les numéros habituels, 58 000 et 22 00. Par ailleurs, une rencontre Campus est programmée en début d’année au studio 105, dans la continuité des animations qui ont eu lieu autour d’Office 365 à l’Agora. Alors n‘hésitez pas, essayez ces multiples outils, ils ont été pensés pour vous faciliter la vie ! l
DJ FIRST MIKE, DJ ET CHRONIQUEUR À MOUV’.
© Mouv'
avec une bien plus grande capacité – 1 To contre 100 Mo – et tout aussi simple et ergonomique », précise Martine Pion, responsable de l’Urbanisation du système d’information. Pas d’inquiétude côté confidentialité : Microsoft répond à la réglementation européenne, et ses solutions cloud sont bien mieux protégées que nombre d’outils grand public utilisés au quotidien pour les transferts de fichiers.
« À Aulnay-sous-Bois, les lycéens étaient tous à l’heure, c’est dire leur motivation et leur implication. »
RÉGIONS
Quand Mouv’ prend ses quartiers au lycée À huit reprises, en 2017, Mouv’ a délocalisé sa matinale, Good morning Cefran, dans un lycée de France. L’occasion de faire découvrir les métiers de la radio aux lycéens en les impliquant et aussi de faire rayonner Mouv’ auprès de son public cible, les jeunes…
C’ Ci-dessus : Kamal Salifou et Xavier Chocron, techniciens à Mouv’ lors de la matinale au lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois, le 18 octobre 2017.
est au lycée Voillaume d’Aulnay-sousBois, que l’équipe de Mouv’ a choisi de s’installer le 18 octobre. Pour DJ First Mike, l’un des piliers de Good morning Cefran, animer la matinale de Mouv’ dans cette ville du « 9 -3 » a été d’autant plus plaisant qu’il a longtemps fréquenté cette grande ville du nord de Paris. « J’y ai travaillé plusieurs années en tant qu’animateur à la MJC, mais aussi pour un label aulnaysien et un artiste originaire de la ville, Sefyu », confie-t-il. Mouv’ in the City est un concept lancé au cours du printemps 2017 par l’antenne qui consiste à délocaliser sa matinale dans le lycée d’une région où la chaîne est diffusée. « L’idée, c’est de réaffirmer notre proximité avec notre public, de parler d’une ville sous l’angle des jeunes, et aussi, d’une
certaine façon, de servir d’exemple. Le parcours de nos animateurs est très varié et témoigne d’une vraie mixité sociale », souligne Bruno Laforestrie, directeur de Mouv’.
Une initiation aux métiers de la radio
En pratique, toute l’équipe de la matinale vient la veille dans l’établissement pour rencontrer les élèves et les initier aux différents métiers de la radio. Animateur, journaliste, DJ, humoriste : chacun prend un petit groupe avec soi pour présenter son métier et préparer l’intervention de ces jeunes dans la matinale du lendemain. Car les lycéens ne se contentent pas d’assister aux émissions, ils y participent. En parallèle, une reporter, Yasmina Ben-
bekaï, rencontre des acteurs locaux et réalise des sujets sur la ville d’accueil. Le jour J, rendez-vous à 6 h 00 pile pour le début de la matinale. « À Aulnay-sous-Bois, les lycéens étaient tous à l’heure, c’est dire leur motivation et leur implication », se réjouit DJ First Mike. Au fil du conducteur, les élèves se lancent. Généralement, deux d’entre eux s’opposent dans le « procès », une joute oratoire autour d’un même sujet choisi en lien avec la ville ou le lycée. D’autres interviennent dans la rubrique « sport » ; d’autres, encore, mitonnent les Broken news, des actus « pourries » autour de sujets qui intéressent les jeunes comme les superhéros les plus nuls, ou les trois plats les plus « dégueu » de la cantine… « On lance parfois des petites piques à l’équipe pédagogique, qui est dans la salle, mais toujours dans un esprit bon enfant », confie DJ First Mike. Le soir, Mouv’ in the City se conclut par un moment festif, souvent un concert libre et gratuit, dans une salle de la ville. À Aulnay-sousBois, c’était au Nouveau Cap, au cœur de la cité des 3 000. « L’expérience a été une bouffée positive pour la ville, qui avait à cœur de prouver qu’on y faisait la fête comme ailleurs », ajoute Bruno Laforestrie. Mouv’ in the City a aussi été programmé le 13 décembre à Montpellier, métropole où Mouv’ réalise de bons scores d’audience. La journée s’est conclue par un Mouv’ Live Show exceptionnel libre et gratuit au Rockstore. En 2017, Mouv’ in the City s’est ainsi délocalisé huit fois et compte bien en faire autant en 2018. Une initiative qui tisse des liens avec les jeunes auditeurs de Mouv’, de façon durable. l
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coulisses Pompiers de Radio France. Vaste bâtiment de 110 000 m2, la Maison de la radio est placée sous la surveillance permanente d’une équipe de pompiers, toujours prêts à intervenir et à prêter assistance aux collaborateurs et au public. Découverte du métier d’hommes toujours sur le qui-vive, qui préviennent les sinistres et garantissent notre sécurité collective.
Page de gauche, en haut : Jérôme Leif sur le toit-terrasse du studio 104 lors des rondes organisées dans la journée. Page de gauche, en bas : Yassen Oudoumanessah en surveillance lors d’un concert public au studio 105. Ci-contre : Éric Decrand à la réception des appels d’urgence (01000) au poste central de sécurité (PCS). Ci-dessous : vérification, grâce à une caméra thermique, des éventuels points chauds pouvant favoriser le développement d’un incendie.
Ils veillent sur nous 24 h sur 24
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e jour comme de nuit, la Maison de la radio et Mangin sont placés sous la surveillance bienveillante d’une équipe d’« anges gardiens ». Une chute ? Ils portent au blessé les premiers secours. Un malaise ? Ils portent à la personne les premiers secours. Une inondation ? Ils aident les plombiers à trouver les vannes et à stopper l’eau. Un début d’incendie ? Ils interviennent immédiatement… Ces professionnels aguerris sont les pompiers de Radio France. « Nous sommes quarante-quatre au total, soit quatre brigades de dix hommes, deux cadres, un technicien et une assistante », explique Luce Rabillé, le délégué à la Sécurité et à la Préventionincendie. Tous recrutés après un passage aux Pompiers de Paris, ces « hommes du feu » sont présents vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, dans l’enceinte de la Maison ronde, et couvrent également Mangin.
part, ils en seront aussitôt prévenus. Les deux sites sont en effet équipés d’un impressionnant système de détection et d’alerte. « Notre réseau compte quelque mille huit cent cinquante têtes de détection, mille sept cents extincteurs, trois cents robinets spéciaux dits « R IA » (robinets d’incendie armés) et un système de désenfumage complexe », précise Frédéric Millet, délégué
adjoint. En cas de départ d’incendie, les pompiers procèdent à une « levée de doute », c’est-à-dire qu’ils ont quelques minutes pour vérifier s’il s’agit bien d’un départ de feu et pas d’une alarme intempestive. « Si le feu est confirmé, alors ils déclenchent l’alarme et préviennent aussitôt les pompiers de Paris, qu’ils sont chargés d’accueillir et d’accompagner », indique Alain Tonolo, jusqu’à récemment directeur de l’Établissement. La connaissance des lieux est un atout majeur. La Maison de la radio est en effet un bâtiment immense et complexe, de plus de 110 000 m2 et 500 m de circonférence, riche de coins et de recoins, de studios d’enregistrement, de salles de spectacles, sans parler des coulisses ou même des nombreux chantiers liés à la réhabilitation. Il est donc essentiel, en cas de sinistre, que des pompiers Radio France soient capables de diriger rapidement et efficacement les secours au plus près de sa source, sans perdre de précieuses minutes à chercher le meilleur chemin. « Peu de personnes connaissent la Maison de la radio aussi bien que nous », affirme Luce Rabillé. Complexe, la Maison ronde présente une autre particularité forte : « Elle possède le double statut de bâtiment recevant du public et d’immeuble de grande hauteur (pour la tour centrale, la petite couronne, la
radiale et l’oméga), ce qui signifie une double réglementation à respecter, et des dispositifs de sécurité adaptés », précise Alain Tonolo. La priorité des pompiers, c’est la protection des personnes. « En cas de sinistre, on procède à l’évacuation ou au confinement, et ce n’est qu’une fois les personnes en sécurité que l’on s’efforce de préserver les biens », indique Luce Rabillé.
Une dizaine d’interventions par jour en moyenne
La journée d’un pompier commence toujours par une prise de garde, un moment d’échange entre l’équipe qui termine la sienne et celle qui l’entame, sachant qu’une garde dure vingt-quatre heures. « On fait le point sur les événements de la veille, on aborde ceux de la journée à venir, et on distribue les missions », explique Frédéric Millet. « Ma journée débute souvent par une inspection approfondie d’un secteur du bâtiment. Je vérifie les extincteurs, les robinets, les détecteurs, les téléphones et interphones. En cas de problème, tout doit
Un système de détection très sophistiqué
De leur PC, situé à proximité de la porte F, les pompiers ont une vision complète sur tous les dispositifs techniques de la Maisonronde et de Mangin. Qu’une fumée se déclare quelque
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fonctionner parfaitement », explique Yannick Godéré, pompier. Ce travail de fourmi est généralement interrompu assez vite par des demandes d’intervention. Elles sont de toute nature. Une ouverture de porte, lorsqu’un membre du personnel a oublié sa clé ; une fuite d’eau, ou un visiteur qui fait un malaise. « On fait beaucoup de “bobologie”. Récemment, j’ai pris en charge un enfant qui saignait du nez et porté les premiers secours à un ouvrier qui s’était blessé », relate Yannick Godéré. « Notre activité opérationnelle est très conséquente. En 2016, nous avons procédé à quatre mille deux cents interventions, soit une grosse dizaine par jour en moyenne. À titre de comparaison, le centre de secours des pompiers de Paris de notre secteur en a effectué six mille quatre cents pour une population de cent un mille habitants », souligne Luce Rabillé. Les pompiers sont aussi présents pendant toutes les représentations publiques, à l’Auditorium et dans les grands studios. Pour garder le titre de pompier, tous doivent au moins une fois par an mettre à jour leurs connaissances sur la sécurité incendie et le secourisme. Ils effectuent aussi des exercices réels avec les pompiers de Paris. Des années passées au service des autres, Yannick Godéré garde quelques souvenirs forts, comme ce Noël de 2010, où les sapins du hall d’entrée de la Maison de la radio, pourtant vendus comme ininflammables, se sont subitement embrasés, provoquant une fumée impressionnante dans tout l’escalier central. Les pompiers veillent sur nous mais le mieux, avec le feu, c’est qu’il ne se déclenche pas. La bonne pratique numéro un, en la matière, consiste à respecter l’interdiction de fumer dans l’enceinte des bâtiments. Le dernier départ de feu recensé provenait d’un mégot mal éteint. La protection incendie, c’est aussi l’affaire de tous. l
1 850
têtes de détection.
1 700 extincteurs.
300
robinets spéciaux dits « RIA » (robinets d’incendie armés).
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regards croisés MÉDIA GLOBAL
Une offre à 360 degrés au service des publics Aller à la conquête de nouveaux publics via des formats innovants et toujours enrichir nos programmes. Là est l’enjeu du média global : étendre l’empreinte de Radio France en mettant à la disposition des publics tous les programmes sous toutes les formes possibles, en direct, en différé programmé ou à la demande, à l’écrit, en photo, en son, en vidéo, sur tous les réseaux, notamment numériques… Mais concrètement, comment cette stratégie se met-elle en œuvre ? Témoignages.
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ranceinfo s’écoute, se lit et se regarde depuis plus d’un an sur tous les supports. Depuis cette transformation, les rédactions ont acquis une réelle souplesse et agilité pour passer dès que nécessaire en édition spéciale. La mécanique mise en œuvre pour informer à chaque instant nos publics, partout où ils
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« Découvrir nos contenus sous différents angles. » BRUNO LAFORESTRIE, DIRECTEUR DE MOUV’.
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es 13-34 ans déclarent connaître la marque Mouv’ grâce à sa présence sur tous leurs carrefours d’audience digitaux. Cela nous donne aujourd’hui de multiples responsabilités. Celle, en premier lieu, de continuer à développer notre audience sur tous supports. Chaque jour, la « team info » de Mouv’, Mouv’ 13 Actu (Alex Nassar, Greg, Lise et Ngiraan), décode l’actu en 30 minutes à travers des chroniques rythmées : la « timeline », la « zumbactu », le « trash talk » ou encore le « goss’hip-hop ». Un reportage en immersion, l’« inside », est décliné instanta-
« Préempter tous les territoires pour renouveler l’empreinte de la radio. »
formation en mobilité. Cette tranche horaire connaît d’ailleurs une belle progression en audience radio depuis qu’elle est déclinée sur les réseaux sociaux. Envisager tous les modes de diffusion est donc très profitable pour la viralité de nos contenus.
© DR
LUCAS MENGET, DIRECTEUR ADJOINT DE LA RÉDACTION DE FRANCEINFO.
se trouvent et sur tous les supports, s’accélère avec toujours trois obsessions : vérifier l’info, mettre en perspective, favoriser le débat d’idées. Être un média global signifie être à même de travailler sur des formats vidéo et numériques, de penser en multiécrans. C’est aussi savoir mener toute une réflexion sur le type de reportage le plus adéquat pour tel sujet et la façon dont on peut le décliner en numérique ou pour une diffusion broadcast. Ainsi, un sujet audio réalisé sur les cigarettiers américains condamnés à payer des campagnes d’information pour dénoncer les méfaits du tabac : au vu de l’intérêt suscité en France par ce reportage, il a été retravaillé pour être diffusé sur le site de franceinfo.fr. En moins de deux heures, l’équipe éditoriale a revu le propos et intégré des images d’archive. Ce type d’exemples est amené à se multiplier avec le souci constant de parler à des publics élargis des derniers faits d’actualité, au cœur de l’événement, de la rue d’à côté ou du bout du monde.
© Muchmania - stock.adobe.com
« Travailler sur différents formats pour parler à des publics élargis. »
publics. Techniquement, nous avons codé nos contenus afin que les temps de chargement soient courts. Les formats open source AMP (accelerated mobile pages) ou instant articles sont reconnus par Facebook et Google, ce qui vaut à nos contenus une bonne visibilité en usage mobile. Et, contrairement à une idée reçue, le profil de l’usager France Bleu consomme la radio sur mobile et Facebook. Nous ne pouvons donc plus ignorer ni la vidéo ni les canaux numériques pour promouvoir l’information. Enfin, nous remontons systémat iquement les sujets phares des locales sur la page nationale de notre site. Un sujet peut ainsi être vu plus de cinquante mille fois et être ensuite repris par d’autres locales. Cette dissémination des contenus est donc un cercle vertueux pour une meilleure exposition possible de l’antenne.
nément dans son format vidéo sur la chaîne Youtube de Mouv’. Une quarantaine de reportages y sont déjà disponibles et certains sujets peuvent atteindre cent mille vues. L’émission est aussi à suivre en vidéo live sur notre compte Facebook. Nous avons pensé ce rendez-vous accessible dans tous les formats pour répondre aux usages de nos jeunes publics, grands consommateurs de l’in-
« Un cercle vertueux pour une meilleure exposition possible de l’antenne. » MAXENCE PETITJEAN, RÉDACTEUR EN CHEF NATIONAL NUMÉRIQUE DE FRANCE BLEU.
Le média global, c’est pour France Bleu la capacité à réinventer la notion de proximité avec nos publics. France Bleu a une forte communauté sur Facebook : plus de 1,5 million de personnes ! C’est pourquoi, depuis plus de deux ans,
YANN CHOUQUET, DIRECTEUR DES PROGRAMMES ET DE LA PRODUCTION DE FRANCE INTER. ERWANN GAUCHER, DIRECTEUR NUMÉRIQUE DE FRANCE INTER.
nous systématisons la mise en avant de contenus sur cette plateforme qui représente plus de 35 % de notre audience. Nous avons ainsi fait le pari de lancer chaque lundi une émission autour du PSG uniquement sur notre Facebook Live pour répondre aux attentes des aficionados du club. Cette émission libère du temps d’antenne pour des rendez-vous qui touchent d’autres
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a signature de l’accord sur la transition multimédia nous permet, à France Inter, de tra vailler avec les équipes de chaque émission pour étudier l’intégration du numérique dès le processus de la conception du produit radiophonique. Cette réflexion nous a conduits non pas à définir une stratégie numérique globale pour toute l’antenne, mais à développer des projets sur mesure pour chaque émission, chaque
tranche : pour l’information, les émissions, l’humour, la culture, les chroniques… Par exemple, pour Boomerang, d’Augustin Trapenard, l’équipe a choisi de décliner des « cartes blanches » en numérique, comme récemment avec le chanteur Orelsan, qui a proposé un titre inédit. Pour que son public, qui n’est pas for cément à l’écoute de l’émission en direct, puisse le découvrir, nous avons filmé avec des moyens mobiles ce moment et l’avons proposé sur les réseaux sociaux où il a été vu plus de trois millions de fois par des internautes, dont certains ont peut-être découvert l’émission à cette occasion. Nous avons également développé un partenariat avec Brut et nous codiffusons désormais des vidéos facecam où les journalistes d’Inter racontent les dessous de leurs reportages dans le cadre de l’émission Profession reporter pour porter celle-ci fortement sur les supports numériques et auprès de nouveaux publics. l
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portrait
La géopolitique du cœur Omar Ouahmane. On entend presque tous les jours sa voix sur les antennes de Radio France. Il est vrai que l’actualité est assez prodigue pour Omar Ouahmane, l’envoyé spécial permanent de Radio France à Beyrouth, tout juste récompensé du prestigieux Grand prix de la presse internationale 2017. De l’Irak à la Libye, en passant par la Syrie ou l’Arabie Saoudite, la région connaît une effervescence qui ne semble jamais finir. Ce reporter au grand cœur la décrypte pour les auditeurs avec le goût des faits, et une profonde humanité…
« J
e suis un pur produit des cités. On était dix à la maison. D’origine berbère, mes parents n’ont pas eu la chance d’aller à l’école mais ils avaient la volonté de nous donner une bonne éducation. » Envoyé spécial permanent de Radio France à Beyrouth, Omar Ouahmane ne fait pas mystère de ses origines. Pas le genre de ce journaliste nourri au lait de l’information vérifiée, recoupée, validée, très branché « service public ». Pour autant, il n’en fait pas non plus toute une histoire, et préfère parler de son métier de reporter. « Je suis envoyé spécial permanent de Radio France à Beyrouth, ce qui signifie que j’alimente en sujets les rédactions de trois antennes : France Inter, franceinfo, France Culture et France Musique », explique-t-il. À ses yeux, être implanté à Beyrouth, un « poste d’observation situé sur la faille sismique entre l’Arabie Saoudite et l’Iran », constitue un véritable atout : « Je suis proche de toutes les zones de conflit de la région, ce qui me donne un temps d’avance par rapport à mes confrères basés en Europe », poursuit-il.
En avance à Raqqa
En octobre dernier, par exemple, Omar Ouahmane est arrivé le premier à Raqqa pour couvrir la chute
Parcours 1996 Journaliste à Radio France Urgences. 1997 Journaliste à Mouv’. 2008 Grand reporter à France Culture. 2014 Envoyé spécial permanent de Radio France à Beyrouth. 4 déc. 2017 Grand prix de la presse internationale dans la catégorie « radio ».
du fief de Daech. « Le voyage m’a pris un peu plus de quinze heures. Mes confrères sont arrivés trois jours plus tard », confie-t-il. Sur place, il réalise des reportages radiophoniques, bien sûr, mais depuis quelque temps, il s’adonne avec délectation au « média global ». « En plus de mes reportages, je tweete et réalise des petites vidéos, qui sont très vite relayées et partagées des centaines de fois sur les sites de Radio France et les réseaux sociaux. C’est très puissant. » Même s’il la côtoie régulièrement, Omar Ouahmane n’éprouve aucune fascination pour la violence : « Pas une seconde. La guerre, c’est la mort. J’ai d’ailleurs perdu plusieurs confrères et amis dans mes pérégrinations ». Non, son matériau de prédilection, on le sent bien en l’écoutant, ce sont les hommes et les femmes qui subissent l’histoire : les déracinés, les exilés, les migrants, les victimes. « Bien sûr, qu’il faut un décryptage géopolitique, mais le journaliste doit aussi témoigner du réel, et s’intéresser à ceux qui ont tout perdu. » C’est sa nature. Omar Ouahmane a un côté fraternel, il tutoie facilement, et vous embarque dans ses récits
avec sa voix grave et un peu speed, comme marquée par une perpétuelle urgence. Ce journaliste chevronné a d’ailleurs fait ses débuts dans le service public en 1996 au sein de Radio France Urgences, une radio montée par Emmanuel Moreau à destination des sans-abri qui émettait deux heures par jour. Ensuite, il rentre à Mouv’, un « véritable ovni radiophonique », à l’époque, « la première radio numérique du service public ». Puis il intègre la rédaction de France Culture, où il devient grand reporter pendant dix ans, avant d’être nommé à son poste actuel en 2014. De ce chemin de vie, il garde de nombreux souvenirs forts, comme d’avoir « traversé la mer Égée, de nuit, avec une cinquantaine de migrants entassés sur un bateau pneumatique, en direction des lumières grecques ». Ou encore d’avoir retrouvé, puis interviewé Ann Nixon Cooper, « une vieille dame noire de 106 ans que Barack Obama avait citée comme symbole de la lutte pour les droits civiques dans son discours de victoire, le 4 novembre 2008, à Chicago ». Omar Ouahmane aime la radio, les hommes et le service public, et cela s’entend. l
texto I Le magazine interne de Radio France I Société nationale de radiodiffusion – 116, avenue du Président-Kennedy – 75220 Paris Cedex 16 – Tél. : 33 (0) 1 56 40 22 22 I Directeur de la publication : Mathieu Gallet, président-directeur général – Monique Denoix, directrice déléguée à la Communication I Rédactrices en chef : Emmanuelle Baumgartner, directrice adjointe de la Communication, et Stéphanie Quénon, responsable de la Communication interne I Conception-réalisation : 21x29,7 – www.21x29-7.fr I Photos : Christophe Abramowitz (les autres crédits photo sont précisés dans le magazine) I Iconographie : Frédéric Michel I Impression : Solubis – 92250 La Garenne-Colombes I Dépôt légal à parution.
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