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levraidufaux — La réalisation des travaux en quatre phases en site occupé a été décidée en 2005. vrai Suite à l’avis défavorable de
Des interrogations, des questions ? Vous aussi, si vous souhaitez démêler le vrai du faux, n’hésitez pas à nous contacter à rehabilitation @radiofrance.com
la préfecture de police pour la poursuite d’occupation du bâtiment, en 2003, différents scénarios et modes opératoires ont été étudiés : réhabilitation en site occupé, déménagement provisoire des équipes, puis réhabilitation ou déménagement définitif des équipes et vente du bâtiment. Le caractère patrimonial de la Maison de la radio ainsi que la difficulté de poursuivre l’activité en dehors des murs ont amené au choix d’une réhabilitation du bâtiment en site occupé et en quatre phases, selon la méthode des opérations tiroirs, ce qui a permis de maintenir en exploitation la Maison de la radio.
— C’est la surface concernée qui rend cette opération de réhabilitation particulièrement complexe. faux La complexité du programme de
réhabilitation de la Maison de la radio relève de la combinaison cumulée de plusieurs paramètres : • site occupé et travaux réalisés en opérations tiroirs ; •activités maintenues sensibles au bruit ; • durée sur le long terme (programme défini en 2006) ; • montage juridique (marchés signés en 2009 pour une très longue durée) ; • complexité technique d’adaptation du bâtiment aux besoins fonctionnels et réglementaires du XXIe siècle. Ces caractéristiques liées à la surface réhabilitée (qui couvre plus de 100 000 m² au total) en font une opération particulièrement complexe.
— Le budget de Radio France privilégie la rénovation du patrimoine immobilier au détriment des contenus et de la radio. faux Le chantier de réhabilitation et
le fonctionnement de la radio font l’objet d’enveloppes et de budgets distincts. La réhabilitation est financée à 70 % par l’État, les 30 % restants étant financés par la capacité d’autofinancement de Radio France et par des souplesses de trésorerie, et un emprunt avait été envisagé dès 2006. Une fois que la décision d’engager l’opération a été prise, l’État a accordé, chaque année, une dotation pour cet investissement. Dans le cadre du Com à venir, l’État accompagnera Radio France pour la finalisation du programme. Radio France contractera également un emprunt.
réhabilitation
— La réhabilitation est l’occasion de remettre en valeur l’architecture originale de la Maison de la radio ouverte au public. vrai Radio France a engagé un ambitieux
projet de réhabilitation du bâtiment avec pour objectifs principaux d’assurer sa mise en sécurité et de réaliser les transformations nécessaires à une meilleure valeur d’usage, tout en préservant les symboles structurants de l’architecture d’origine. Le bâtiment est emblématique de l’architecture des années 60, marquée par l’utilisation de matériaux tels que le verre, l’aluminium et les mosaïques. La réhabilitation vise à valoriser ce patrimoine et à le moderniser par des actions spécifiques, qui feront le lien entre les éléments existants et la « contemporanéité » de son usage. Enfin, l’un des objectifs de ce programme de réhabilitation est de faire de la Maison de la radio un nouveau lieu de diffusion des offres de Radio France afin de toucher un nouveau et plus large public.
— La grande couronne fait l’objet d’une dérogation pour la poursuite de son exploitation. vrai Achevée en 1963, à une époque qui
n’imposait pas les règles et les normes de la construction d’aujourd’hui, la Maison de la radio ne répond pas aux exigences de sécurité en vigueur. La grande couronne comprend une structure de dix étages (ce qui lui vaut le classement d’immeuble de grande hauteur – IGH –, et un niveau de contraintes incendie très élevé), et une de six étages, face à la Seine (classée établissement recevant du public, ERP). Suite à l’avis de non-conformité aux normes anti-incendie de la préfecture de police, Radio France s’est engagée à mettre en sécurité ce bâtiment au plus tôt. Les espaces non encore réhabilités et occupés font l’objet d’une dérogation spécifique provisoire avec la mise en place de dispositifs et processus particuliers pour les moyens de secours et de prévention.
textoréhabilitation – Supplément réhabilitation du magazine Texto – 116, avenue du Président-Kennedy – 75016 Paris – Tél. : (33) 1 56 40 22 22 – www.radiofrance.fr n Directeur de la publication : Mathieu Gallet, président-directeur général – Monique Denoix, directrice déléguée à la Communication n Rédactrice en chef : Marianne Devilléger, déléguée à la Communication interne, en collaboration avec Nadim Callabe, directeur général adjoint en charge de la Réhabilitation n Conception-réalisation : 21x29,7 – www.21x29-7.fr n Photos : Christophe Abramowitz (les autres crédits photo sont précisés dans le magazine) n Iconographie : Frédéric Michel n Impression : Solubis – 92250 La Garenne-Colombes n Dépôt légal à parution.
textoréhabilitation – no 1 – été 2015
àlaune
Doter l’entreprise d’un outil de pointe au service de nos missions Ce premier numéro de Texto Réhabilitation a vocation à présenter un état d’avancement du programme de réhabilitation et à apporter des réponses concrètes aux questions que se posent les collaborateurs de Radio France.
O
ù en sommes-nous ? La phase 4, qui concerne le réaménagement des locaux entre les portes F à D – secteurs 5 et 6 –, est en cours et avance à bon rythme. Parallèlement, les enseignements de l’incendie de l’automne dernier ont conduit à engager, ainsi que l’a souhaité le président Mathieu Gallet, une profonde réflexion afin de réduire autant que possible la durée du programme de réhabilitation pour en limiter l’impact sur le quotidien des collaborateurs. De même, au regard du contexte budgétaire global de l’entreprise et du projet, le ministère de tutelle a demandé à l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (Oppic) d’effectuer une expertise sur le calendrier des travaux, les modalités de leur réalisation et sur la meilleure façon de clore cette parenthèse, contraignante pour tous. Pour mener cette expertise, l’Oppic a rencontré les différents acteurs concernés ainsi que le médiateur et les représentants des organisations syndicales. Le rapport a été rendu le 15 juin. Rappelons que, dès que la préfecture de police a émis un avis défavorable à la poursuite de l’occupation du bâtiment, le 10 mars 2003, le choix, parmi plusieurs scénarios, avait été fait en accord avec le personnel et les ministères de tutelle d’engager une réhabilitation du bâtiment en site occupé. Dès l’engagement de l’opération, en 2005, les travaux ont été découpés en quatre phases opérationnelles, selon la méthode des opérations « tiroirs » avec une interruption entre deux phases pour
pouvoir procéder aux mouvements des collaborateurs en les installant dans les nouveaux espaces réhabilités, libérant ainsi la phase suivante des travaux. « Ces interphases ont toujours duré plus longtemps que les quatre mois initialement prévus et ont engendré des tensions et des crispations auprès du personnel. Pour autant, ces opérations sont indispensables et les phases de travaux ne peuvent pas être raccourcies, précise Nathalie Birocheau, adjointe au DGA Réhabilitation : « Prétendre qu’on pourrait se contenter d’un “minimum” n’est pas réaliste. Nous faisons face à des contraintes techniques et des obligations de mise aux normes incontournables et très complexes à mettre en œuvre dans un bâtiment qui n’a pas été conçu à cet effet ». Mise en place d’un calendrier optimisé Pour répondre au mieux aux attentes des personnels et réduire la durée du programme de réhabilitation, la DGA Réhabilitation a proposé d’optimiser encore plus la méthode des opérations tiroirs appliquée jusqu’ici. Plutôt que d’attendre la fin d’une phase de travaux pour effectuer les relocalisations, il est proposé de « paralléliser » les deux opérations afin d’agir plus vite et de rendre les relocalisations plus fluides. Les deux opérations « travaux » et « relocalisations » deviennent, dans ce cas de figure, indépendantes l’une de l’autre. C’est ainsi que, sans attendre la fin des travaux de la première étape de la phase 4, et tout en achevant la rénovation du secteur 6 (entre les portes E et F), il est prévu de libérer une partie de la zone
comprise entre les portes C et D à partir d’octobre prochain. Parmi les entités concernées, les antennes et leurs fonctions proches seront maintenues dans la Maison de la radio au plus près des outils de production. Seul Mouv’ s’installera à Mangin à proximité de France Bleu et occupera les deux studios disponibles. Les autres directions migreront dans des bureaux loués à proximité de la Maison de la radio. Les nuisances et les difficultés générées par ces travaux hors du commun marquent les personnels et les inclinent à ne voir que les inconvénients. « C’est oublier que la réhabilitation a fourni à France Inter et France Info de nouveaux studios fonctionnels, à la satisfaction de leurs usagers, précise Nadim Callabe, directeur général adjoint en charge de la Réhabilitation. D’autres réalisations sont également très remarquées : l’auditorium, avec une exigence acoustique exceptionnelle, le studio 104, qui a retrouvé ses performances techniques et acoustiques, la Nef et sa verrière… Il est bon que chacun s’en souvienne et le mette au crédit des équipes de Radio France en charge de ces projets (DGA Réhabilitation, DGA TTN, DE, DA, DAJ, DAF…). Elles n’ont pour but que de doter les chaînes et les directions d’un bâtiment à la pointe de l’innovation, destiné à assurer l’excellence des missions de Radio France. L’État appuie ce challenge en allouant à Radio France des moyens supplémentaires sur la période du Contrat d’objectifs et de moyens (Com) ».
Supplément réhabilitation du magazine Texto – été 2015
décryptage
levraidufaux Pour apporter quelques réponses concrètes à vos questions, pour rétablir quelques vérités et vous aider à démêler le vrai du faux. — La nouvelle porte D sera « monumentale ». faux Le mot a couru dans les bureaux et
Zone en travaux Phase 4 (étapes 1 et 2)
L’étape 1 de la phase 4, commencée à l’automne 2014, se poursuit. Le curage et le désamiantage de ce secteur sont achevés. Les corps de métier vont ensuite entamer les travaux de l’étape 2, le réaménagement total de la porte D et l’installation d’une nouvelle colonne d’ascenseur isolée de l’escalier avec, au rez-de-chaussée, le déplacement des deux volées d’escalier latéralement pour créer les évacuations nécessaires de la radiale et disposer ainsi d’un accès pour tous depuis le parvis.
Un couloir au 10e étage.
couloirs et suscite beaucoup de fantasmes, car il ne correspond en rien à la réalité. La mise en conformité de la porte D doit conjuguer des solutions techniques et des obligations réglementaires, obligations accentuées par le statut d’immeuble de grande hauteur (IGH). L’ouverture de la Maison de la radio au public accroît les flux. Pour faciliter l’accessibilité aux personnes en situation de handicap depuis le parvis et le parking, créer un acheminement depuis la rue Raynouard et dans la perspective d’évacuations, il est impératif d’isoler les circulations du rez-de-chaussée de celles des étages et de créer des sorties de secours distinctes. Il faut également augmenter le nombre des unités de passage (UP), en conformité avec la réglementation actuelle. Conséquence : la dernière volée de l’escalier sera déportée latéralement de part et d’autre de l’axe central de circulation ainsi dégagé. Les travaux sont d’importance… monumentale ; la porte achevée ne le sera en rien.
Zones non réhabilitées Phase 3 à venir
Parvis
Phases 1 et 2 L’un des foyers moyens qui retrouvera à terme son volume d’origine.
Secteur 4
Phase 4 Étape 2
Phase 3
Secteur 5
© COUDAMY ARCHITECTURES.
En 2013, la décision d’inverser les travaux des phases 3 et 4 a eu un triple avantage : mise en travaux des zones libérées par RFI pour éviter de les mettre en état pour les occuper provisoirement pendant dix-huit mois ; maintien en activité des studios 105 et 106 en attendant la mise à disposition du studio 104. La zone située entre les portes B et C (secteur 3) et, au-delà de C, la moitié du secteur 4, qui est actuellement occupée, font l’objet de la dérogation préfectorale pour que l’activité puisse s’y poursuivre. Les « nouveaux » calendriers (voir page 1) situent le démarrage du réaménagement au 1er semestre 2017 et la finalisation en 2018.
— Les studios moyens vont être fermés. faux Les nuisances sonores de l’étape 2
Phases Phase 4 Étape 1
Secteur 3
Secteur 6
Phases 1 et 2
Porte Boulainvilliers
Porte Ranelagh
© COUDAMY ARCHITECTURES.
1 et 2
Vues 3D extérieure et intérieure de la future porte D. Secteur 2
Secteur 1
Porte Seine
La nef.
Un studio de France Inter.
de la phase 4 (travaux de la colonne D) imposent de libérer les bureaux situés à proximité de cette zone et de fermer temporairement les studios 109 à 112. Les studios 114 à 117 le seront pareillement au titre de la sécurité, car ils se situent dans une zone de chantier. Pour permettre la poursuite des enregistrements des fictions, ceux-ci seront déplacés des actuels studios 110 et 111 dans les 118 et 119, qui seront réaménagés et équipés pour répondre à ce besoin. Puis, le chantier de la porte D achevé, les studios moyens seront, l’un après l’autre, rouverts et réaménagés dans un délai de deux ans après la fin de la réhabilitation.
— Le coût du chantier est passé de 262 millions d’euros à 575 millions d’euros. faux Ces chiffres colportés par les médias
résultent de comparaisons erronées. Les auteurs de ces articles aboutissent au montant de 575 millions d’euros en comparant le coût initial des travaux de réhabilitation, qui avait été évalué à 262 millions d’euros sans les travaux du parking, de l’auditorium et de l’orgue (l’installation de l’orgue a été ajoutée au projet de l’auditorium en 2008) – au coût des travaux incluant parking et auditorium et en ajoutant l’enveloppe de fonctionnement actualisée et d’autres charges. À périmètre comparable, le coût du projet a été révisé de 328,2 millions d’euros en 2009 à 391 millions d’euros aujourd’hui, soit une augmentation de 19 % et non de 120 % !
— Un mois de retard du chantier coûte plus cher que la relocalisation de sept cents personnes. vrai Un mois de retard du chantier équivaut aux frais de déménagement d’environ sept cents collaborateurs : équipement des espaces et des postes de travail (câblage informatique, aménagement des bureaux, hors mobilier), transfert des instruments de travail, documents, archives…
— Au terme des travaux, la cour intérieure sera à nouveau accessible aux collaborateurs. vrai Le temps des travaux, la cour intérieure est incluse dans la zone chantier. À leur terme, réaménagée et mise en valeur, elle fera partie intégrante de l’agora et les personnels pourront se la réapproprier. L’espace central, en intérieur et en extérieur, pourra accueillir des événements et des activités radiophoniques.
L’Auditorium.
Zones réhabilitées
Phases 1 et 2
Pour s’en tenir aux opérations les plus emblématiques, France Inter et France Info ont intégré leurs nouveaux locaux à la Maison de la radio au printemps 2014, à la satisfaction de leurs usagers. Depuis novembre 2014, les halls et la nef accueillent le public, consacrant ainsi le statut d’ERP (établissement recevant du public). L’Auditorium et le studio 104 couronnent la nouvelle offre culturelle avec des qualités techniques et acoustiques sans équivalent.
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Studio 114.
Studio 106.
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