0-5 ANS
Caroline Roux, coordonnatrice de l’alphabétisation et du français, TNO
Catherine Massie, enseignante au préscolaire et primaire
Céline Garreau-Brennan, bibliothécaire
Cynthia Cloutier-Marenger, bibliothécaire
Julie Théorêt, enseignante au primaire
Marie-Hélène René, enseignante au primaire
Marie-Pier Larose, enseignante au préscolaire
Marylin Bélanger, chef des relations avec les clients au Conseil national de recherches du Canada
Martine Pratte, autrice et parolière
Pauline Tremblay, bibliothécaire
Sarah Fortin-Lemaire, libraire
Solène Dussault, enseignante au primaire
Sophie Kurler, bibliothécaire jeunesse
6-11 ANS
Andrée Turmel, directrice générale du Camp littéraire Félix
Anne-Héloïse Debunne, conseillère pédagogique en français
Annie Scheigetz, technicienne en documentation
Audrey Boisvert, enseignante au primaire
Camille Fournier-Aquin, enseignante au primaire
Carolyne Soulard, enseignante et orthopédagogue
Catherine Massie, enseignante au préscolaire et primaire
Claudie Bouchard, enseignante au primaire
Eugenia Doval, bibliotechnicienne
Florence Laporte, agente aux demandes de vérification d’admissibilité de formation
Isabelle Asselin, commis bibliothécaire
Josée Lavoie, enseignante en soutien pédagogique
Julie Théorêt, enseignante au primaire
Karine Bordeleau, enseignante au primaire
Magali Laurent, réviseuse linguistique
Marianne Lorrain, technicienne en documentation
Marie-Lyne Bédard, enseignante au primaire en immersion française
Mélanie Brousseau, organisatrice du regroupement « L’école, c’est fait pour jouer ! »
Nicolas Arseneault, libraire responsable des collectivités
Prune Lieutier, productrice indépendante d’expériences numériques pour la jeunesse
Rose-Aline Leblanc, Membre du CA de la Fondation des amis de la bibliothèque de Saint-Lambert
Silvia Rizeanu, blogueuse en littérature jeunesse
Solène Dussault, enseignante au primaire
Théo Lardanchet, enseignant
Claudine Grenier, enseignante de français au secondaire
Eve Blondin, technicienne en documentation au secondaire
Isabelle Plourde, technicienne en documentation au secondaire
Julie Bissonnette, chargée de projet – À GO, on lit !
Lina Ringuet, technicienne en documentation au secondaire
Marianne Lorrain, technicienne en documentation
Marie-Josée Gonthier, animatrice pour le Liseur public
Nathalie Martin, enseignante de français au secondaire
Pauline Tremblay, bibliothécaire
Silvia Rizeanu, blogueuse en littérature jeunesse
Solène Dussault, enseignante au primaire
Adina Savescu, bibliothécaire scolaire
Élise Rivard, rédactrice web
Gabriel Dubbeldam, co-animateur d’émission jeunesse
Jacinthe Crête, libraire jeunesse
Matilda Taupee Fortune, directrice générale des services aux femmes de la Mission Old Brewery
CONTACT : communications@cjqc.ca
ÉDITRICE EN CHEF : Mylaine Lemire
ADJOINTE À L’ÉDITION : Marie-Claude Chartrand
COORDINATION DES COMITÉS ET DU PROCESSUS DE SÉLECTION, RÉDACTION ET CRÉATION DES RÉSEAUX LITTÉRAIRES : Pierre-Alexandre Bonin
RÉVISION DES ARTICLES : Sophie Ginoux
COORDINATION DES ENGAGEMENTS
PUBLICITAIRES : Cécilia Morin et Marie-Claude Chartrand
ILLUSTRATION EN COUVERTURE : Sophie Benmouyal (reprise de l’illustration en couverture de son roman Rat, fioles et éprouvettes, chez Dominique et compagnie)
CONCEPTION GRAPHIQUE : Nathalie Caron et Célia Provencher-Galarneau
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés © Communication-Jeunesse
Dépôt légal : 3e trimestre 2023
Bibliothèque et Archives Canada
Titre-clé : CJ, qu’est-ce qu’on lit ?
ISSN : 2563-9765
Communication-Jeunesse 1685, rue Fleury Est Bureau 200, Montréal, QC H2C 1T1 info@cjqc.ca
Vecteurs : freepik.com pixabay.com vecteezy.com
Un merci tout spécial aux membres des comités de lecture qui font un travail extraordinaire, et ce, de façon bénévole.
Nous saluons votre engagement et votre passion sans lesquels nous ne pourrions pas produire la Sélection CJ à chaque trimestre !
communication-jeunesse.qc.ca
118 TITRES DANS LA SÉLECTION CJ DE L’AUTOMNE 2023
• Des ouvrages choisis par nos comités de lecture selon des critères de sélection stricts appliqués sur les titres soumis par les maisons d’édition membres de notre organisme associatif.
• Les jeunes de 0 à 17 ans, regroupés en 4 groupes d’âge : 0 à 5 ans / 6 à 8 ans / 9 à 11 ans / 12 à 17 ans
• Et suivant 3 niveaux de lecture différents
Niveau 1 : Lecteur·rice qui ne possède qu’une courte expérience de lecture
Niveau 2 : Lecteur·rice qui a déjà lu un certain nombre de livres
Niveau 3 : Lecteur·rice qui comprend bien les codes de lecture
• Qualité de la production
• Richesse littéraire et visuelle
• Pertinence du rapport texte/image
• Originalité du propos
• Pertinence des thèmes et des contenus en fonction de l’âge du public visé
• Qualité des informations documentaires
Si vous désirez commander plusieurs livres de cette sélection, veuillez contacter Pierre-Alexandre Bonin et il préparera un panier Memento suivant vos demandes avec plaisir !
pa.bonin@cjqc.ca
Nous voulons remercier tous les collaborateurs et toutes les collaboratrices externes qui participent bénévolement au magazine, ainsi qu’aux créateurs et créatrices qui acceptent nos invitations pour des entretiens. Nous ne pourrions pas vous offrir des contenus aussi généreux sans leur complicité et leur implication !
C’est la rentrée !
C’est pour moi l’un des moments les plus joyeux et exaltants de l’année. Parce qu’enfant, je retrouvais mes ami·e·s, un rythme de vie et un lieu merveilleux – l’école ou la bibliothèque – où j’apprenais un tas de choses !
Et j’ai l’impression qu’une fois adulte, on vit à notre façon la même dynamique. On sait à quel point notre vie s’organise autour de ce moment phare de l’année, et tout autant que cette période va se déployer au gré des découvertes des enfants que l’on côtoie.
Alors, il n’y a rien de mieux, pour repartir la machine, que d’ouvrir le magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit ? ! Si vous voulez aller à la rencontre de la richesse de la production jeunesse francophone créée partout au pays, la Sélection CJ vous offre une récapitulatif des meilleures parutions des derniers mois.
Si vous souhaitez nourrir la curiosité des jeunes avides de savoir, laissez-vous inspirer par les deux thématiques de ce numéro : le monde fascinant des sciences, qui se mélange étonnamment bien à l’art de la littérature jeunesse, et l’univers à la fois ludique et mystérieux de l’Halloween, qui amusera les petit·e·s et donnera la chair de poule aux plus grand·e·s !
Ce magazine vous ouvre aussi les portes de l’imaginaire des créateur·rice·s et de leurs œuvres. Pour ce numéro, nous avons eu la chance de rencontrer les savants un peu fous que sont Olivier Bernard, alias le Pharmachien, Yannick Bergeron ainsi que le talentueux et polyvalent Boucar Diouf. Les autrices membres CJ Annie Bacon et Marie-Hélène Cyr nous parlent également de sciences et de littérature, tandis que Nicole Testa et Tania Baladi nous partagent leurs réflexions à propos de la lecture à voix haute et de l’animation du livre auprès des tout-petits. Dïana Bélice et MarcAndré Pilon viennent quant à eux ajouter une touche d’horreur à ce numéro !
Le travail des médiateur·rice·s de la lecture est comme toujours honoré et mis en perspective dans le magazine. Cette fois-ci, c’est à travers le témoignage de la bibliothécaire scolaire Marjolaine Séguin, d’astuces de plusieurs enseignant·e·s, d’un portrait de l’organisme l’ACELF ainsi que des suggestions littéraires de l’équipe de la librairie Le Port de Tête qu’on découvre les différentes facettes de ce travail essentiel de médiation.
Outil de connaissances, agora ouverte et vibrante, le magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit ? rappelle également la pertinence des multiples activités de CommunicationJeunesse. Pensons aux déclinaisons de l’Académie CJ (LivroMini, LivroFuté, LivroAdo), aux animations littéraires Thème Lire et aux journées de formation OFF Pédago Fest de l’hiver prochain. Chaque jour, l’équipe CJ réalise de petits miracles pour faciliter le travail des médiateur·rice·s et promouvoir le plaisir de lire la création jeunesse d’ici… et ce, depuis 52 ans ! Je la remercie personnellement pour son engagement sans faille. Je souligne également l’implication de notre ambassadrice CJ, Valérie Fontaine, qui fait rayonner notre mission autour d’elle, et ce, pour une deuxième année consécutive.
Je vous souhaite donc une bonne lecture, une bonne rentrée et un bel automne !
Nous avons eu l’immense bonheur d’annoncer en août que Valérie Fontaine renouvelle (avec plaisir !) son expérience en tant qu’ambassadrice de Communication-Jeunesse pour l’année scolaire à venir. Nous l’avons d’ailleurs accueillie à nos bureaux plus tôt cet été pour tourner de nouvelles capsules vidéo… que vous aurez bientôt le plaisir de découvrir !
Mon mandat d’ambassadrice se poursuit pour une deuxième année ! Quel bonheur ! Au fond, c’est logique : la première année, on s’installe, on prend le pouls, on observe ; la deuxième, on s’implante, on réinvestit, on pousse plus loin. Ça vaut la peine, de prendre le temps de bien faire les choses !
Cette année, je souhaite contaminer de nouvelles et nouveaux lecteur·rice·s, faire grandir celleux qui le sont déjà, porter les créations des auteur·rice·s, illustrateur·rice·s et éditeur·rice·s qui nous offrent des bijoux, soutenir les enseignant·e·s du mieux que je le pourrai dans la tâche colossale qu’iels portent chaque jour. La rentrée est là ! Certain·e·s élèves auront beaucoup lu pendant leurs vacances, d’autres très peu ou pas du tout. En plus du contenu de leur pupitre, leurs sacs à dos abonderont d’expériences diverses. Notre système d’éducation fait face à des défis plus grands que nous : les parents et les profs manquent de bras… Je ne vous cacherai pas qu’en lisant l’actualité, j’ai parfois envie de remettre mon chapeau d’enseignante et de permettre à un groupe de plus d’avoir une enseignante stable pour les accueillir et les accompagner pendant la prochaine année. Mais cela impliquerait de déposer mon chapeau d’autrice, de m’éloigner de ma passion pour la littérature jeunesse, et ça… je ne le peux pas.
Je décide donc de retrousser mes manches et de prendre soin de nos enfants grâce aux mots, aux images, aux histoires. Encore plus qu’avant, même, selon moi. De leur démontrer chaque jour qu’un livre, c’est précieux. Que ce dernier nous transporte, nous fait évoluer, nous divertit.
Que la curiosité est peut-être une des solutions aux défis de demain. Qu’elle peut naître avant de tourner une page.
Que l’imagination héritée des histoires de chevalier·ère·s et de dragons pourra un jour permettre de trouver un angle nouveau à un problème de grandes personnes. Que les personnages et leur vie, parfois loin de la nôtre, font grandir l’empathie nécessaire pour mieux comprendre nos voisin·e·s, nos ami·e·s, et rendent la société plus ouverte et compréhensive.
Qu’être capable de lire un texte permettra éventuellement de dénicher et de comprendre la bonne information pour orienter ses choix.
Que la lecture amène le calme au creux du fouillis ambiant. Que cet espace se recrée, peu importent le lieu et le moment, et qu’il se visite à volonté.
Que des lecteur·rice·s développent des qualités qui se transposeront dans tous les types de communautés.
Cette année, je prendrai soin des jeunes avec les plus belles histoires de notre littérature. J’irai à leur rencontre dans leur classe, ainsi que le mardi par l’entremise de mon heure du conte virtuelle. Je donnerai des outils à leurs parents et à leurs profs. Partout, et le plus souvent possible.
Bref, je porterai fièrement mon chapeau d’ambassadrice CJ. Au plaisir de vous croiser bientôt !
Directeur général
Les jumeaux Montaigu T.2 – La musique du diable, Nathan Page et Drew Shannon, La Pastèque (2023)
Si Halloween rime avec mystère, frissons, surnaturel, mort, épouvante, alors dévorez cette suite rocambolesque des « Jumeaux Montaigu » imaginée par un duo talentueux de créateurs canadiens. Comme tant d’adolescents qui seront happés par l’atmosphère de ce formidable roman graphique, laissez-vous emporter par une aventure policière trépidante qui se déroule dans un village de bord de mer, en Nouvelle-Angleterre. Et comme toujours, une édition en langue française concoctée magistralement par Les éditions La Pastèque.
Directrice des communications
Quincaillerie Miville, Alexandre Côté-Fournier, ill.: Geneviève Bigué, la courte échelle (2022)
J’aime beaucoup la collection Série Noire de la courte échelle, qui initie les plus jeunes à des romans d’horreur et de suspense. Quincaillerie Miville , qui a remporté le Prix des Libraires 2022 pour les 6-11 ans, m’a vraiment donné la frousse ! La tension monte rapidement au fil de la lecture et on ne veut pas décrocher ! Et les illustrations de Geneviève Bigué amplifient cette impression que quelque chose de grave arrivera...
Directrice du développement, de l’animation et de la formation
Le monde paranormal d’Odile T. 1 : Bloody Lily, Ariane Charland, Éditions Michel Quintin (2022)
À la recherche d’un roman qui vous donnera froid dans le dos et dont l’intrigue palpitante vous tiendra en haleine ? Si vous avez un penchant pour le surnaturel et les histoires de fantômes, je vous recommande Bloody Lily, un récit où vous partirez à la rencontre d’esprits… certains plus démoniaques que d’autres !
Responsable de la sélection CJ
Derrière le mur, France Gosselin, coll. « Zone Frousse + », Les Z’ailées (2019) Normalement, je me considère comme un lecteur passionné d’horreur, et je considère qu’il m’en faut beaucoup pour m’impressionner ou me rendre mal à l’aise. Mais avec Derrière le mur, France Gosselin y est arrivée de manière beaucoup trop efficace à mon goût ! C’est une histoire d’exploration urbaine qui vire au cauchemar pour des adolescents. J’ai lu le roman en une journée, mais disons que ça m’a pris beaucoup plus longtemps à m’en remettre !
Adjointe aux communications
Sorcière vaudou, Dïana Bélice, coll. « Frissons », Héritage (2020)
J’ai toujours dévoré les romans d’horreur, c’est vraiment le genre qui m’a le plus accrochée quand j’étais jeune et d’où est né mon intérêt pour les livres. Quand j’ai lu Sorcière Vaudou, j’ai redécouvert cet univers où mystère, magie et frayeur s’entrecroisent ! Dans ce roman pour les 6-8 ans, l’arrivée d’une nouvelle élève ne passe pas inaperçue à l’école, des amis se regroupent alors pour enquêter et en découvrir plus sur son histoire... à leur grande surprise ! L’autrice nous confronte à la peur irrationnelle de l’étranger avec brio !
Adjointe administrative
L’Halloween des trois petits cochons, Anne-Claire Delisle, Auzou (2022)
L’Halloween des trois petits cochons n’est pas du tout effrayant, mais il est complètement adorable et surtout, il représente un excellent moyen de préparer les jeunes à la tant attendue cueillette de bonbons. Cet album, écrit et illustré par Anne-Claire Delisle chez Auzou, met en scène trois frangins qui nous apprennent l’importance de la politesse... au prix d’une petite frousse !
Animatrice et formatrice
Les réservoirs de l’abîme, Stéphane Choquette, Québec Amérique (2019)
Je dois avouer que la littérature d’horreur n’est pas ma tasse de thé. Mais comme animatrice d’un Thème lire sur ce sujet, j’ai dû lire plusieurs romans dont Les réservoirs de l’abime qui m’a déstabilisée. C’est peut-être parce que l’histoire se déroule dans un univers connu, le nôtre, à Montréal, lors de la crise du verglas de 1998. Il règne une ambiance de fin du monde qui glace le sang. Et que veut cet homme à l’air bizarre qui erre ? Il faut lire le roman pour le savoir...
Responsable du Studio CJ
Lieux hantés : Les fantômes du Québec, Joel A. Sutherland, trad. : Hélène Rioux, Scholastic (2023)
Rien de tel que des histoires de fantômes pour me donner une bonne frousse. C’est ce que nous propose Joel A. Sutherland, avec Les fantômes du Québec, huit courtes histoires de fantômes terrifiantes qui se déroulent dans autant de villes et villages partout à travers la province. Disons que depuis ma lecture, je sursaute plus souvent quand j’entends un bruit et que je suis seul à la maison !
Animatrice
Maddox et Aurore : Monstro-mania, Claude Desrosiers et Félix Laflamme, Presses Aventure (2022)
Alors là, si vous ne connaissiez pas déjà les aventures décalées de Maddox et Aurore, voici une belle occasion de faire leur rencontre par le biais des monstres qui « vivent » dans les cartes qu’ils collectionnent ! C’est comme si vos Pokémon prenaient vie dans leur milieu ! Un rêve... ou un cauchemar ? J’ai adoré cette bd remplie de bave gluante, d’yeux rouges, de poils hirsutes et de rigolades assurées !
Animatrice
Le gouffre, Marc-André Pilon, Hurtubise (2023)
Ce roman n’est pas conseillé aux cœurs sensibles ! Une guerre entre adolescents, du sang, des corps décapités, des humains démembrés, des monstres, des squelettes, une substance visqueuse, des chauves-souris, une technologie qui s’empare de vos souvenirs, tout cela dans un monde post-cataclysme où l’on manque de tout. La claustrophobie, le vertige et l’horreur m’ont habitée tout au long de cette lecture captivante.
Peut-être avez-vous remarqué de nouveaux visages et nouveaux noms dans l’équipe ?
Pour en savoir plus
Pour ce numéro de la rentrée, nous sommes ravi·e·s de vous présenter les deux nouvelles animatrices de la brigade d’animation Thème Lire de . Arrivées au printemps, Maude et Marie-Claude ont hâte d’aller à la rencontre des jeunes du préscolaire, du primaire et du secondaire, en personne ou en virtuel !
Passionnée depuis toujours par la lecture et l’écriture, Marie-Claude a assuré différentes fonctions de libraire et de rédactrice avant de devenir la Super Maman de son fils, Édouard, qui vit avec une maladie orpheline. Marie-Claude est maintenant autrice et animatrice jeunesse. Elle entame une belle aventure avec CJ en rejoignant la brigade d’animation Thème lire !
Maude Trépanier est née de l’union entre un bibliothécaire et une orthopédagogue. Nul besoin de dire que les murs de la maison de son enfance étaient tapissés de livres ! Elle a enseigné 25 ans en classe d’accueil au préscolaire, au primaire et au secondaire avant de se lancer à son compte comme rédactrice... et animatrice littéraire.
Marie-Claude et Maude accompagnées d’Anne, nouvelle directrice du développement, de l’animation et de la formation, de Marielle, adjointe administrative de ce département, et de Marie-Hélène, formatrice CJ et chargée de projets pour le congrès Pédago Fest. Une équipe de feu pour assurer un service de qualité, tant au niveau de l’animation d’ateliers Thème Lire que de la formation auprès des professionnel·le·s !
Si Obélix est tombé dans la potion magique quand il était petit, moi, je suis tombée dans la potion littéraire dès ma petite enfance ! À peine âgée de quatre ans, je lisais toute seule et m’amusais à faire les devoirs de mon frère… de deux ans mon aîné ! Même si j’ai un appétit insatiable pour la lecture, je n’en ai, fort heureusement, jamais fait d’indigestion. Mais comme le Schtroumpf à lunettes, je porte de mignons binocles au quotidien.
Mes vibrantes passions pour la lecture et l’écriture m’ont ainsi amenée à faire dans de longues études en littérature, du cégep à la maîtrise. Et depuis, je m’amuse à partager avec les enfants et les adolescent·e·s cette façon de voyager qui n’implique ni écran, ni surtout de fil indispensable au rechargement !
Depuis mai 2023, j’ai l’honneur de faire partie de la brigade d’animation de Communication-Jeunesse et de présenter, en personne ou virtuellement, les ateliers Thème Lire dans les classes ou les bibliothèques. Selon la thématique, je me transforme en raconteuse d’histoires pour les tout-petits, en libraire d’un jour pour les adolescent·e·s, et surtout en passeuse d’émotions littéraires. Des émotions parfois bien cachées dans le cœur des lecteur·rice·s plus timides que recèle notre grand territoire franco-canadien.
Afin de bien préparer chacun des ateliers, je plonge tête première dans les vagues de livres récemment parus, et je déniche dans leurs pages des pépites de phrases et d’illustrations qui feront rire/réfléchir/trembler… ou tout autre verbe pertinent, laissez aller votre imagination ! Ces extraits minutieusement choisis donneront, je l’espère, envie à d’autres de mettre les pieds – ou du moins leurs gros orteils –dans un livre.
Dans mes temps libres, je ne suis pas qu’une lectrice. Je suis également la Super Maman d’Édouard – un désormais adolescent ! – qui est atteint d’une maladie orpheline et, de ce fait, polyhandicapé. Ce parcours parental atypique m’a permis de réaliser mon plus grand rêve en 2022 : publier un livre jeunesse ! Mon album invite les enfants (et les parents, oui, oui !) à découvrir le quotidien de deux cousins qui se ressemblent malgré leurs différences.
Ma carrière d’autrice étant enfin officialisée (ouh là là !), je me sens privilégiée de pouvoir parler de littérature avec ma clientèle cible dans le cadre de mon travail d’animatrice. Qu’iels soient âgé·e·s de 4, 9 ou 16 ans, toustes les jeunes ont leur propre vision d’un ouvrage, si bien que les différentes interprétations qu’iels en ont me permettent de garder un esprit ouvert et de bonifier mes futures animations. Mon plus grand rêve d’animatrice ? Que la gêne, ou même la honte (oui, ça se voit souvent !) qu’éprouvent certain·e·s élèves qui adooooooorent lire disparaissent ! Car le fait de lire un peu, beaucoup ou à la folie ne devrait plus être une affaire de « nerd », une marque de commerce des intellos anti-sportifs…
Devenons par conséquent tous des « livrovores » sans remords ! Ça rime et en plus, c’est bon pour la santé !
Au fil de ma carrière d’enseignante en francisation, j’ai eu l’occasion de lire d’innombrables livres jeunesse. Au cours de mes 19 ans passés au préscolaire et au primaire, j’ai parcouru un album par jour, soit 180 jours par année. Puis, lors de mes six années de travail au secondaire, j’ai dévoré plusieurs romans jeunesse. Au fil de ces lectures, j’ai découvert des auteur·rice·s d’ici talentueux·ses, et des illustrateur·rice·s tout aussi coloré·e·s. J’ai appris quels livres nous feraient rire, mes élèves et moi, ceux qui éveilleraient des émotions intenses ou nous apaiseraient en cas de déception ou de deuil.
Bien que mon objectif principal ait toujours été de lire pour le plaisir, je choisissais les livres en fonction de leur capacité à enseigner le vocabulaire de certains thèmes, à faire découvrir des aspects de la culture franco-canadienne ou à illustrer des règles de grammaire. Parfois, je les sélectionnais pour amorcer une discussion ou comme outil de réconciliation.
J’ai développé une véritable passion pour l’art de donner vie aux personnages, en adaptant ma voix à leurs personnalités et à leurs émotions. J’ai appris à faire résonner la narration afin de captiver mon auditoire, composé d’apprenant·e·s en langue française. Lire à voix haute à mes élèves était ma récompense quotidienne, un moment de communion entre l’auteur·rice et les jeunes personnes assises devant moi. J’étais la médiatrice de cette rencontre, bien cachée derrière l’histoire, et je savourais chaque instant de cette expérience quotidienne avec délectation.
Le deuil de ces précieux moments s’est fait ressentir lorsque j’ai quitté mon poste d’enseignante pour me lancer dans une autre aventure professionnelle. Heureusement, la vie (et surtout les algorithmes des réseaux sociaux) nous envoie souvent ce dont nous avons besoin, au moment où nous en avons besoin. C’est ainsi que j’ai découvert que Communication Jeunesse cherchait une animatrice pour ses Thème Lire. Sans hésitation, j’ai envoyé ma candidature.
Ce fut un coup de foudre professionnel. Je suis maintenant prête à parcourir les écoles, les bibliothèques, les camps de jour et les parcs avec ma petite valise remplie de livres, afin de faire découvrir aux jeunes de 5 à 17 ans les nouveautés littéraires. Chaque atelier tourne autour d’un thème où se mêlent documentaires, albums, bandes dessinées et romans. Nous jouons, nous interagissons et je lis des extraits de livres.
Je retrouve cette union que j’aime tant, celle qui se crée lorsque je rencontre des jeunes et que je leur montre qu’il existe une multitude de genres littéraires parmi lesquels iels peuvent toujours trouver celui qui les intéresse. Mon objectif est de les immerger dans l’univers foisonnant de la littérature jeunesse franco-canadienne, tout en les laissant savourer le plaisir de la découverte. Ma passion pour la littérature jeunesse a été un moteur tout au long de ma carrière en enseignement. Aujourd’hui, en tant qu’animatrice pour les Thème Lire de Communication-Jeunesse, je suis ravie de continuer à la partager avec les jeunes et de les guider dans l’exploration de l’univers littéraire qui leur est offert. La magie des livres continue de me captiver, et je suis honorée d’avoir la chance de transmettre cet amour de la lecture aux générations futures.
Nous vous présentons des bibliothèques où la littérature jeunesse francocanadienne est mise de l’avant.
Bibliothèques de partout au Canada, on vous invite à nous envoyer des photos de votre coin lecture jeunesse : communications@cjqc.ca Sachez qu’il est également possible d’appuyer notre organisme en devenant membre institutionnel de !
Les bibliothèques au carrefour des apprentissages (ou nouvelles bibliothèques scolaires), c’est à la fois un lieu physique et une mentalité qui permettent aux membres de l’équipe-école de collaborer et de se retrouver au cœur des projets éducatifs. C’est à toute vitesse que cette transition s’effectue dans les écoles primaires du Centre de services scolaire des Mille-Îles !
Afin d’aider les écoles à adapter leurs bibliothèques aux besoins des élèves, de favoriser le développement de leur plaisir de lire et d’appuyer la pédagogie des enseignant·e·s, les bibliothécaires professionnel·le·s du CSS veillent à ce que les espaces, le mobilier et les collections soient dynamiques et innovants, tout en répondant aux normes de la bibliothéconomie scolaire actuelle.
Les écoles Clair-Matin, du Ruisselet, Le Tournesol et Plateau Saint-Louis sont de magnifiques exemples de cette passionnante transition.
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La bibliothèque scolaire de l’école Charles-Sauriol a été rénovée en 2019 et accueille les 400 élèves de l’école sur une base hebdomadaire ainsi que les 24 enfants d’âge préscolaire qui fréquentent la garderie de l’école. Cet espace est vite devenu l’endroit préféré des élèves et du personnel de l’école. La collection de livres de la bibliothèque est riche, actuelle et uniquement en français afin de développer la curiosité littéraire chez les jeunes lecteurs.
L’école élémentaire Charles-Sauriol est une école francophone nichée au cœur du centre-ville de Toronto et fait partie du Conseil scolaire Viamonde, le seul conseil scolaire laïque de langue française du Centre-Sud-Ouest ontarien. Ses 57 établissements scolaires, soit 41 écoles élémentaires et 16 écoles secondaires, sont répartis sur un territoire qui va de Windsor, à l’Ouest, jusqu’aux frontières de Trenton, à l’Est, puis de la péninsule du Niagara, au Sud, aux frontières du parc Algonquin, au Nord.
École Le Tournesol
Fier partenaire au service de la littérature dans l’Ouest canadien depuis 1979, les Éditions des Plaines publient principalement des auteurs de l’Ouest canadien ou des textes dont l’action se déroule dans l’Ouest, en plus de leur collection des Premières Nations, des Inuits et du peuple métis. Les Éditions des Plaines se consacrent également à la publication de manuels scolaires et de livres jeunesse.
Dans l’immensité et la diversité des paysages de l’Ouest et du Nord canadiens, où les minorités linguistiques prospèrent, Les Éditions des Plaines se sont imposées comme un acteur majeur dans la reconnaissance des auteur·rice·s franco-canadien·ne·s et l’amplification de leur voix.
Les Éditions des Plaines sont situées à Saint-Boniface, considérée comme le cœur de la communauté franco-manitobaine à Winnipeg. Les communautés francophones au Manitoba se trouvent principalement dans la partie sud de la province, dans un rayon d’une heure de route de Winnipeg. Il existe également des communautés francophones à l’extérieur de Winnipeg, dont Notre-Dame-de-Lourdes, St. Claude, Sainte-Rose-du-Lac et Saint-Laurent. Au total, 15 municipalités dans la province ont une désignation bilingue, y compris Saint-Boniface, Saint-Vital et Saint-Norbert, trois quartiers de Winnipeg.
C’est ce qui a conduit les Éditions des Plaines à vouloir aussi représenter la diversité linguistique et culturelle des régions de l’Ouest et du Nord. Une zone géographique au sein de laquelle une population importante (348 000 hab. dans les Prairies et 270 000 en Colombie-Britannique) s’exprime en français. Ces personnes représentent une mosaïque d’une grande diversité linguistique, comprenant des francophones nés au Canada à l’extérieur du Québec, des Métis de la Rivière-Rouge, des descendants des Voyageurs et des nouveaux arrivants provenant notamment d’Afrique et de France. C’est au sein de cette mosaïque de la francophonie que Les Plaines s’emploient à cultiver un sentiment d’appartenance et d’expression culturelle.
Fondée par Louis Riel et le peuple métis, la province du Manitoba est le berceau de nombreux Métis francophones. Il y a 12 ans, la maison d’édition a donc élargi sa mission pour inclure les œuvres en langue française d’auteur·rice·s du peuple métis, des Premières Nations et des Inuits, qui partagent une proximité et un patrimoine commun.
Aujourd’hui, la moitié des titres publiés annuellement par Les Plaines sont des œuvres d’auteur·rice·s autochtones, ou traitent de sujets autochtones. Ces récits abordent des thèmes sensibles, mais essentiels à l’évolution de la conscience collective et à la réconciliation, comme celui des pensionnats autochtones. D’autres œuvres explorent les traditions et les enseignements des Premières Nations, comme les Sept enseignements sacrés, qui font partie des programmes scolaires à
travers le Canada. Ces œuvres littéraires prennent la forme de romans, de nouvelles, d’albums pour enfants, de bandes dessinées et d’essais historiques, écrits en français, ainsi que dans plusieurs langues autochtones.
PARMI NOS COLLECTIONS
Les Éditions des Plaines proposent plusieurs séries jeunesse, comme les aventures de Noé et Grand-Ours, qui nous transportent au cœur du Nord et de l’Ouest canadiens. Ces livres, imaginés par la talentueuse autrice Britanno-Colombienne Danielle S. Marcotte, nous invitent à suivre les aventures turbulentes d’un petit avion intrépide, Noé, et de son fidèle compagnon Grand-Ours. Conçus spécialement pour les jeunes avides de découvertes et d’aventures, ces romans richement illustrés et à la narration rythmée séduiront avec leur univers coloré et leurs histoires qui transmettent des leçons de vie sur l’amitié, la gentillesse et le pouvoir infini de l’imagination.
PORTRAIT D’UN AUTEUR MÉTIS AUX ÉDITIONS DES PLAINES : DAVID BOUCHARD
Tel un voyageur des mots, David Bouchard, natif francophone de la Saskatchewan et fier Métis, a élu domicile en Colombie-Britannique depuis 18 ans. Écrivain et orateur chevronné, il se distingue en tant que porte-voix de l’alphabétisation. En sa qualité d’ancien directeur d’école, il souligne l’importance primordiale des parents et des éducateur·rice·s dans la transmission de l’inestimable présent qu’est la lecture. Les œuvres de David Bouchard se distinguent par la présence d’illustrations autochtones qui leur confèrent une singularité remarquable. Des pinceaux d’artistes des Premières Nations donnent vie à ces toiles saisissantes !
L’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) est un réseau pancanadien d’expertise-conseil en construction identitaire. Elle accompagne les intervenant·e·s en éducation de langue française du Canada pour renforcer leur pouvoir d’action et leur leadership, dans le but d’aider les jeunes à faire une place significative à la langue française et à la culture francophone dans leur vie.
Aider les jeunes à faire une place de choix à la langue française et à la culture francophone dans leur vie : tel est l’objectif de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), un réseau pancanadien qui propose une foule de ressources et d’expériences.
L’ACELF a pour objectif d’outiller les intervenant·e·s des milieux éducatifs francophones du Canada. Pour ce faire, l’organisme propose d’épanouissantes activités pour stimuler le goût de lire, d’écrire ou d’explorer des œuvres d’auteur·rice·s de la francophonie canadienne. En voici des exemples.
De loin la ressource la plus populaire de l’ACELF, la BAP propose plus de 500 activités pédagogiques gratuites, originales et simples à utiliser. Elles sont conçues pour soutenir les jeunes dans leur développement identitaire francophone à travers des apprentissages adaptés à tous les âges et à tous les goûts. Les activités sur le thème des livres et de la littérature comportent notamment de la réécriture de contes, de la découverte du travail d’édition, ou bien des chasses aux livres.
Le programme Coup double permet aux écoles d’accueillir un·e professionnel·le du milieu culturel francophone provenant d’une autre province. Dans le cadre d’une tournée, cette personne présente aux élèves un atelier instructif et interactif lié à son domaine d’expertise culturel. Un voyage, à même la classe, qui stimule la curiosité des jeunes, ainsi que leur envie de créer en français. Une façon dynamique d’explorer la culture francophone autrement !
Explorer la diversité de la francophonie canadienne n’aura jamais été aussi simple et amusant ! Lio est une nouvelle plateforme ludique et évolutive conçue avec l’appui du personnel éducatif et des élèves, basée sur un jeu emblématique pour lire et apprendre. Les jeunes partent à l’aventure, en compagnie de leur guide Sasha, dans les provinces et territoires du Canada. Au cours de leur périple, iels rencontrent des personnages qui leur apprennent des notions sur la francophonie pancanadienne, relèvent des défis d’exploration, collectionnent des timbres, parcourent des docu-découvertes, amassent des souvenirs dans leur journal de voyage… et découvrent des auteur·rice·s francophones provenant de différentes provinces et divers territoires au pays. La plateforme comprend également des ressources et des activités à l’intention du personnel scolaire.
Le blogue Francosphère présente les actions qui font vibrer la francophonie dans les milieux éducatifs. Il met en valeur les meilleures pratiques visant à stimuler le sentiment d’appartenance des jeunes envers la francophonie. Il a aussi comme objectif d’enrichir la francosphère (l’univers francophone) de son auditoire en proposant des contenus inspirants. Sa série balado L’histoire est dans l’enveloppe, dédiée aux personnalités franco-inspirantes du Canada et offrant de rafraîchissantes découvertes culturelles, en est un bon exemple. Son dernier épisode « La littérature jeunesse » est un véritable moment de divertissement et de détente.
RETOUR SUR LE SALON DU LIVRE DE VANCOUVER
Du 26 au 28 mai
Du 26 au 28 mai dernier a eu lieu la 5e édition du Salon du livre de Vancouver, un événement incontournable qui met en lumière le travail des auteur·rice·s de la province et de la francophonie pancanadienne. L’autrice et animatrice Mireille Messier, fidèle membre CJ, a rencontré des élèves de 6e année de l’école Rose-desvents au Centre culturel francophone de Vancouver dans le cadre d’une sympathique causerie.
JOURNÉE J’ACHÈTE UN LIVRE DU NOUVEAU-BRUNSWICK
Le 16 septembre
Le 16 septembre, partez à la découverte de la francophonie néo-brunswickoise grâce à la littérature jeunesse et encouragez les créateur·rice·s d’ici en achetant un livre du Nouveau-Brunswick ! Nous sommes fiers de compter parmi nos membres la maison d’édition Bouton d’or Acadie, située à Moncton.
JOURNÉE J’ACHÈTE UN LIVRE FRANCO-ONTARIEN
Le 25 septembre
Le 25 septembre, joignez-vous à cette fabuleuse initiative pour découvrir des créateur·rice·s et éditeur·rice·s franco-ontarien·ne·s, comme les Éditions David situées à Ottawa et que nous avons la chance de compter parmi nos membres !
À Shippagan, au Nouveau-Brunswick
Du 5 au 8 octobre
Quoi de mieux qu’un rassemblement de passionné·e·s de littérature pour faire des rencontres mémorables et de belles trouvailles pour sa bibliothèque ? Rendez-vous au Centre-Rhéal Cormier du 5 au 8 octobre !
32e
SALON DU LIVRE DE DIEPPE
À Dieppe, au Nouveau-Brunswick
Du 19 au 22 octobre
Le Salon du livre de Dieppe est une célébration culturelle et littéraire qui met en valeur la francophonie dans un milieu majoritairement anglophone.
À Ottawa, en Ontario Du 26 au 29 octobre
Rendez-vous littéraire annuel qui se déroule à Ottawa, le Salon du livre afro-canadien propose un volet jeunesse avec des activités de mises en lecture et de contes permettant aux jeunes d’explorer la variété et la richesse de la littérature afro-canadienne.
REMISE
Le 8 novembre
Communication-Jeunesse est fier d’être en charge du volet francophone de ce prix remis à chaque année pour souligner la qualité exceptionnelle des livres pour les jeunes de 0 à 12 ans publiés au pays. Le Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse est doté d’une bourse de 50 000 $, ce qui en fait la récompense la plus généreuse dans le milieu littéraire jeunesse. Pour visionner la cérémonie de l’édition 2022
et animatrice
L’ESPACE AU SERVICE
DE L’IMAGINAIRE !
Création d’histoires, espace, jardinage, science, robots, extraterrestres… Les ateliers de Marie-Hélène sauront captiver les petits et grands curieux !
Durée : 45 à 60 minutes
Groupes d’âge visés : 6-8 et 9-11 ans
Adresse courriel : info@mhcyr.com
et animatrice
À LA RENCONTRE DE L’AMITIÉ
Un atelier littéraire interactif et créatif dans lequel les petits lecteurs apprendront à se faire des amis et à s’ouvrir aux différences.
Durée : 60 minutes
Groupe d’âge visé : 6-8 ans
Adresse courriel : contact@gdesrosiers.com
Site web : https://bit.ly/47pPclL
et animatrice
IMAGINAIRE D’AUTEUR
ET ŒIL DE REPORTER
Raconter une bonne histoire : écrivains et journalistes savent le faire, mais pas de la même manière… Voyez où les mots peuvent mener !
Durée : 60 minutes
Groupe d’âge visé : 9-11 ans
Adresse courriel : genevieve.dumais@gmail.com
LÉONARD DE VINCI, INVENTEUR GÉNIAL !
Par le jeu, les enfants découvrent Léonard, ses œuvres et ses inventions. Des animations sur trois autres artistes sont également offertes.
Durée : 90 minutes
Groupes d’âge visés : 6-8 ans et 9-11 ans
Adresse courriel : madeleine.fortier@gmail.com
Site web : www.madeleinefortier.ca
TIKI-CROQUETTE, REINE DE LA PLUMETTE
Tiki parviendra-t-elle à te prouver que ce sont les oiseaux ET NON LES CHIENS qui sont les meilleurs amis des humains ?
Durée : 60 minutes
Groupes d’âge visés : 6-8 ans et 9-11 ans
Adresse courriel : mylfortin@gmail.com
EN QUÊTE D’UNE ENQUÊTE
Mélodie accompagne de façon ludique les élèves à travers l’élaboration d’une enquête originale de leur propre cru ! Membre de Culture Éducation.
Durée : 45-60 minutes
Groupes d’âge visés : 9-11 ans et 12-17 ans (l’atelier peut être adapté selon le groupe d’âge)
Site web : www.melodieh.com
CONNAÎTRE LE BLOB…
GENÈSE D’UNE HISTOIRE !
Connaissez-vous le blob ? Cet organisme unicellulaire fascinant. Découvrez tout de lui, de l’histoire qu’il m’a inspirée ; et adoptez-en un…
Durée : 50-60 min
Groupe d’âge visé : 12-17 ans
Adresse courriel : info@janicklaberge.com
Site web : www.janicklaberge.com
JUSTINE LABERGE-VAUGEOIS, autrice et animatrice
APPRIVOISER SON HÉRISSON
Apprivoisons doucement l’anxiété grâce à l’histoire apaisante du hérisson dans le bedon. Atelier de lecture, bricolage et interprétation de la chanson accompagnent le livre.
Durée : 60 min
Groupes d’âge visés : 0-5 et 6-8 ans
Adresse courriel : julaberge@hotmail.com
LE P’TIT AVION DU NUNAVIK
Découvre les quatorze villages du Nunavik, les animaux, la flore et les attraits uniques de cette région du Québec !
Durée : 45 à 60 minutes
Groupes d’âge visés : 0-5, 6-8, 9-11 ans
Site web : www.isabellelarouche.com
LE PLAISIR DE CRÉER
Déposer la vie près du cœur
Line adore partager sa passion pour l’écriture. Elle souhaite transmettre aux élèves cet état de complétude qu’elle ressent en créant.
Durée : 60 minutes
Groupes d’âge visés : 9-11 ans et 12-17 ans
Adresse courriel : linelegaultauteure@gmail.com
Site web : https://linelegaultauteure.ca
CRÉER
L’inspiration est partout ! Et une fois l’idée trouvée, comment créer et laisser libre cours à notre imagination ?
Durée : 60 à 75 minutes
Groupe d’âge visé : 12-17 ans
Adresse courriel : mar ysepage1@gmail.com
RENCONTRE CARINE PAQUIN
L’auteure offre plusieurs ateliers éducatifs, dynamiques et amusants, adaptés pour les élèves de niveau préscolaire jusqu’au secondaire.
Durée : Variable
Groupes d’âge visés : 0-5 ans, 6-8 ans, 9-11 ans et 12-17 ans
Site web : carinepaquin.com
ALBUM COUP DE POING, PROBLÈMES D’ÉCRITURE, ROMAN HISTORIQUE
Des ateliers pour : échanger sur des mots clés d’actualité, dompter ses problèmes d’écriture, découvrir d’inspirants personnages historiques.
Durée : 45 à 60 minutes
Groupes d’âge visés : 9-11 ans, 12-17 ans Site web : www.manonplouffe.com
PATATE POILUE ET AUTRES BIZARRERIES
Avec le livre L’arrivée inopinée de la patate poilue on parle de choses bizarres et drôles, mais toujours positives !
Durée : 60 minutes
Groupe d’âge visé : 9-11 ans
Adresse courriel : elise.rivard@hotmail.com
Ces créateur·rice·s sont membres de CJ et ont répondu à une offre de visibilité les visant directement. Pour en savoir plus sur de telles occasions de visibilité dans le magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit ? ou pour toute question en lien avec le membrariat : info@cjqc.ca
et animatrice
UN VOYAGE AUTOUR DU MONDE
Assistée d’un diaporama, l’auteure invite les élèves à découvrir le monde et sa diversité. Animation adaptée au niveau des élèves.
Durée : 60 à 75 minutes
Groupes d’âge visés : 9-11 ans et 12-17 ans
Adresse courriel : turgeonelizabeth@gmail.com
Site web : elizabethturgeon.com
LES MOTS S’ANIMENT – LECTURES THÉÂTRALES INTERACTIVES, HISTOIRES DE PEUR, DANS LE NOIR ! Deux acteurs lisent des histoires d’Halloween dans le noir. Sons, images et lumières, créent un moment marquant avec les livres !
Durée : 45 minutes préscolaire, 60 minutes 1er cycle primaire au 2e cycle du secondaire
Groupes d’âge visés : 3-5 ans, 6-8 ans, 9-11 ans ou 12-17 ans
Site web : www.lesmotssaniment.com
Diplômée en 2005, Marjolaine Séguin travaille dans un centre de services scolaire depuis 2011. Vice-présidente de l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires, elle est également cofondatrice du prix Espiègle, qui récompense des livres pour les jeunes audacieux et d’une grande qualité littéraire.
PAR MARJOLAINE SÉGUIN
Bibliothécaire scolaire
Marjolaine Séguin est une bibliothécaire qui se spécialise dans le développement pédagogique des collections dans les écoles primaires. Mais c’est aussi une vraie mordue de littérature jeunesse d’ici ! Comment son métier lui permet-il de conjuguer ces deux passions ?
On l’ignore souvent, mais pour être bibliothécaire scolaire au Québec, il faut détenir un diplôme de 2e cycle. Plus précisément, il faut être titulaire d’une maîtrise en Sciences de l’information de l’Université de Montréal ou de celle de McGill.
Pour ma part, je travaille aux services éducatifs aux jeunes d’un centre de services scolaire, en collaboration avec les conseiller·ère·s pédagogiques, les psychoéducateur·rice·s, les orthophonistes et d’autres professionnel·le·s du milieu. Au sens strict du terme, mon rôle est de « soutenir les centres de services scolaires et les commissions scolaires dans leur mandat de favoriser l’exploitation pédagogique des ressources de la bibliothèque ». Mais derrière ce vocabulaire un peu sérieux se cachent une foule de mandats intéressants !
Ce que j’aime le plus de mon travail, c’est la grande diversité de mes tâches professionnelles. On ne s’ennuie jamais, quand on est bibliothécaire scolaire !
Un de mes principaux mandats consiste à développer les collections des bibliothèques scolaires et des bibliothèques de classe dans les écoles primaires de mon centre de services. Cela comprend l’analyse de la collection existante, en travaillant en complémentarité avec les besoins de l’équipe-école, l’acquisition de nouveautés intéressantes et variées pour les jeunes, ainsi que le retrait des documents qui ne répondent plus aux besoins actuels. Je m’occupe aussi des ressources pédagogiques spécifiques en lien avec le Programme de formation de l’école québécoise pour les enseignant·e·s.
Gérer cette responsabilité pour les 64 écoles primaires de mon centre de services demande beaucoup de temps et d’efforts. Heureusement, je peux compter sur mes collègues pour m’aider à accomplir cette mission que je juge essentielle, car elle permet de fournir aux jeunes un large choix de ressources physiques et numériques selon leur âge, leurs langues et leurs origines.
Une autre responsabilité qui m’incombe est de transformer les bibliothèques scolaires en carrefours d’apprentissage. Les nouvelles constructions d’écoles et les réaménagements des bibliothèques scolaires existantes me permettent de travailler sur des espaces destinés à la fois aux besoins de l’enseignement et de l’apprentissage dans son ensemble. Je m’assure donc que les installations, le mobilier, les collections et les services offerts correspondent aux exigences actuelles. Je soutiens également la formation des élèves aux compétences informationnelles et favorise l’utilisation de la bibliothèque comme lieu culturel, en mettant de l’avant ses ressources et ses services.
J’accompagne du même coup les conseiller·ère·s pédagogiques et les professeur·e·s dans la promotion et l’utilisation de la littérature jeunesse dans leur enseignement, que ce soit avec des livres imprimés ou des ressources numériques. Je les forme aussi sur le droit d’auteur·rice en contexte scolaire.
S’ADAPTER AUX CHANGEMENTS
Même si je dispose d’une bonne expertise, mon métier évolue sans cesse pour s’adapter aux défis de notre époque et contribuer à la formation de citoyen·ne·s informé·e·s et critiques. Je consulte par conséquent la recherche en éducation et je m’informe sur les pratiques gagnantes en bibliothéconomie grâce à différents congrès, colloques et formations.
Ce faisant, je favorise la mise en place de nouvelles ressources, comme la plateforme Biblius pour le prêt de livres numériques en bibliothèque scolaire, une des mesures du Plan d’action numérique en éducation de 2018. Et je ne suis pas la seule à agir. Notre merveilleuse communauté compte aujourd’hui près de 150 bibliothécaires scolaires passionné·e·s à travers le Québec. Toutes et tous ensemble, nous changeons le monde, un·e élève à la fois !
POUR VOIR LE « TOP 5 SCIENCES » DE MARJOLAINE, rendez-vous à la page 45.
École Plateau Saint-Louis
Marjolaine Séguin, Bibliothécaire scolaire, CSSMI
pour jouer, explorer et te faire raconter des histoires !
NOUVEAUX CONTENUS AJOUTÉS !
L’Espace Livrovore, c’est un site amusant et interactif conçu par Communication-Jeunesse pour stimuler le plaisir de la lecture chez les jeunes de 0 à 12 ans.
Tu y trouveras :
· des jeux pour t’aider à développer tes compétences en lecture ;
· des capsules vidéo autour des livres et des créateur·rice·s ;
· des suggestions de livres pour tous les goûts ;
· des activités et des parcours ;
· et encore plus !
En solo ou en famille, explore l’Espace Livrovore !
Publications BLD appartient à Bayard Canada, ainsi qu’aux deux organismes fondateurs du magazine et du Mouvement éducatif associé en 1982 : l’Agence Science-Presse et le Conseil de développement du loisir scientifique. Ce mouvement est présent dans plusieurs pays, dont la France, la République tchèque, le Maroc et l’Algérie. Publications BLD produit trois mensuels et des hors-série qui rejoignent plus de 370 000 jeunes, parents et enseignant·e·s, ainsi que des livres et des applications numériques, en plus de participer à des projets télévisuels et d’animer trois sites web d’informations scientifiques. Site web de l’éditeur : bayardcanada.ca/project/bld/
Le magazine Les Débrouillards existe depuis plus de 40 ans. Bien que la forme de ce périodique ait évolué au fil du temps, la volonté de rendre les sciences accessibles aux enfants est restée intacte. Nous en avons discuté avec Isabelle Vaillancourt, coéditrice des Publications BLD.
Toute l’aventure des Débrouillards a débuté avec des expériences scientifiques pour les jeunes rédigées sous forme de chroniques par l’Agence Science-Presse, un organisme sans but lucratif, et publiées dans des hebdomadaires régionaux québécois et franco-canadiens. « Comme elles étaient très populaires, Félix Maltais, qui dirigeait l’agence, a décidé d’en faire un recueil, qui a lui aussi connu un succès rapide » explique Isabelle Vaillancourt.
Ce phénomène inattendu a conduit à la création d’un mouvement éducatif doté d’un volet animation chapeauté par le Conseil du loisir scientifique (aujourd’hui connu sous le nom de Réseau Technoscience), responsable des Expo-sciences. Un magazine mensuel a également vu le jour en 1982 : Je me petit-débrouille.
Isabelle Vaillancourt précise qu’au départ, « ce magazine était rédigé par des bénévoles, et Félix Maltais faisait lui-même la mise en pages. Le coût de l’abonnement annuel était seulement de 5 $ pour 11 numéros ! Seize pages carrées, du texte en masse, pas de photos ni de couleurs, sauf celle du papier parfois jaune, gris ou bleu… et des dessins réalisés par un certain Jacques Goldstyn. » Les temps ont bien changé, n’est-ce pas ?
Malgré ses débuts prometteurs, on peut se demander pourquoi la formule du magazine papier Les Débrouillards est demeurée à l’ère des courriels et des réseaux sociaux. Pour Isabelle Vaillancourt, « le magazine avait et a toujours un grand avantage : c’est un complice qui arrive chaque mois dans la boîte aux lettres, et qui est adressé au nom du ou de la jeune. Il représente d’ailleurs bien souvent le seul courrier postal qu’iels reçoivent ! »
L’éditrice ajoute que « le format mensuel permet à la rédaction de s’ancrer dans l’actualité, mais aussi dans la réalité des jeunes (saisons, fêtes, tendances, etc.). Il permet en outre d’établir un sentiment de communauté entre les lecteur·rice·s. De nos jours, plus de 60 000 jeunes reçoivent un de nos magazines en même temps, comme une sorte de rendez-vous. »
Isabelle Vaillancourt indique également que le magazine est devenu un élément parmi d’autres du mouvement des Débrouillards. « Le succès vient toujours du multimédia : magazines, livres, animations scientifiques dans les écoles, émissions de télé, jeu de société ou sur cédérom, sites web, forums, application numériques, infolettres, baladodiffusions, événements nationaux…. Il y a de multiples façons d’être un Débrouillard, selon ses goûts ! » Ce panel de plateformes explique sans aucun doute la longévité du magazine, effectivement.
Les Débrouillards comptent plus de 400 numéros. Une belle collection à laquelle les Publications BLD ont greffé le magazine Les Explorateurs, en 2001, qui vise les jeunes de 6 à 10 ans. « Il s’agit d’un magazine davantage centré sur les animaux et la nature, des phénomènes qui touchent l’enfant au quotidien. Ce titre touche aussi l’apprentissage de la lecture. Des études ont en effet démontré que les textes informatifs sont des outils particulièrement efficaces en la matière. Nous sommes même partenaires de l’équipe de recherche ADEL (Apprenants en difficulté et littéracie) depuis des années. »
En plus des Explorateurs, un troisième magazine a vu le jour en 2014 : Curium, dédié aux sciences, aux technologies et à la société. L’éditrice raconte : « Nous voulions enfin proposer un magazine à la hauteur de l’énergie, des idées novatrices et de la volonté des jeunes de changer le monde. La clientèle adolescente était négligée, alors qu’iels représentent notre avenir et sont à l’heure des choix ! » Une sage décision, puisque ce magazine a inspiré une émission de vulgarisation scientifique du même nom qui débutera en septembre sur les chaînes RadioCanada et Explora.
Peu de de magazines peuvent se vanter d’avoir une longévité comme celle des Débrouillards. Mais qu’est-ce qui explique ce succès ? Pour Isabelle Vaillancourt, ce périodique est entré peu à peu dans le tissu québécois, comme une richesse collective. De plus, « Les premiers Débrouillard·e·s ont eu des enfants, et iels souhaitent qu’iels puissent à leur tour être émerveillé·e·s et mettre la main à la pâte ».
Il ne faut pas négliger non plus, selon l’éditrice, le fait qu’un magazine soit un lieu d’échanges. « Les plus jeunes surprennent fièrement leurs parents avec quelque chose qu’iels viennent d’apprendre. Les parents de nos ados Curium nous disent, de leur côté, que le magazine leur sert de porte d’entrée au monde. » Un monde avec des défis importants, dans lequel « nous avons vraiment besoin d’innovation, de créativité et de former des citoyen·ne·s scientifiquement lettré·e·s ».
Après 40 ans d’existence, la magazine Les Débrouillards n’a donc pas encore fini de défricher notre univers scientifique et sociétal. Isabelle Vaillancourt nous confie d’ailleurs que bien d’autres projets sont dans les tiroirs des Publications BLD. Et personne ne s’en plaindra, nous en sommes sûrs !
CONCOURS
Une illustration de Sophie Benmouyal
Difficile de trouver une meilleure illustration pour ce numéro dédié à la thématique des sciences que celle en couverture du roman Rat, fioles et éprouvettes, publié aux Éditions Dominique et Compagnie ! Un grand merci à l’autrice et illustratrice Sophie Benmouyal ainsi qu’à la maison d’édition qui nous ont donné la permission d’adapter cette illustration aussi jolie qu’amusante !
À GAGNER 5 000 $ de livres et magazines
Le 20 septembre prochain, les lecteurs et les lectrices de tout âge sont invités à consacrer une période de leur journée à des lectures scientifiques dans le cadre de la Journée nationale Je lis la science ! Documentaire, bd, biographie d’un scientifique : tout est permis. Les jeunes, les adultes et les classes peuvent s’inscrire sur le site jelislascience.com pour courir la chance de remporter de formidables prix d’une valeur totale de 5 000 $. Il est également possible de partager ses lectures sur les médias sociaux en utilisant le mot-clic #jelislascience.
Pour les différents niveaux scolaires du préscolaire au secondaire, Communication-Jeunesse offre des ateliers littéraires participatifs qui visent à créer un vrai lien d’attachement entre le jeune et le livre. Les nombreuses thématiques proposées sont toutes explorées grâce à une bibliographie de livres d’ici. Notre ambassadrice Valérie Fontaine nous en apprend un peu plus sur les ateliers Thème Lire dans cette capsule vidéo !
Olivier Bernard (B.Pharm, M.Sc, FOPQ) est pharmacien et Fellow de l’Ordre des Pharmaciens. Il est l’auteur et illustrateur du site web Le Pharmachien, en plus d’intervenir régulièrement dans les médias québécois et canadiens. Son travail a été entre autres récompensé par le Prix international John Maddox en 2019.
Olivier Bernard est pharmacien, mais il est surtout connu pour son alter ego, le Pharmachien. Animateur et vulgarisateur scientifique reconnu, il a également écrit deux albums pour la jeunesse aux Éditions Les Malins. Notre collègue Pierre-Alexandre lui a donc demandé une consultation, afin de discuter de vulgarisation scientifique, de méthode scientifique et de fausses nouvelles.
Avant d’être le pharmacien le plus connu des médias québécois, Olivier Bernard faisait de la vulgarisation scientifique sous forme de bandes dessinées web, publiées sur le blogue le Pharmachien. Il y déboulonnait déjà des mythes liés à la santé, remettait en question les promesses irréalistes des produits « miracles » et s’efforçait d’informer le grand public sur des enjeux scientifiques. Cette approche aussi décapante qu’éclairante de la science médicale a propulsé le Pharmachien sur nos petits écrans… mais aussi dans l’édition jeunesse.
Pourquoi Olivier Bernard s’est-il lancé dans des albums pour enfants ? « Quand j’ai écrit Le petit garçon qui posait trop de questions en 2018, je faisais de la vulgarisation scientifique depuis six ans, et j’avais constaté à quel point il était difficile de changer les perceptions et croyances, ainsi que d’inculquer la pensée critique chez le public adulte, répond-il. Donc je me suis dit que je devrais aussi investir des efforts dans la future génération ! S’il y a un espoir de changer les choses pour l’avenir, il est là. »
Au-delà de la vulgarisation, les albums du Pharmachien mettent aussi de l’avant la méthode scientifique. Nous avons évidemment voulu savoir pourquoi il trouvait important de l’inculquer aux enfants. « On perçoit souvent la science comme quelque chose de très complexe et réservé aux scientifiques, dit-il. Pourtant, penser de manière scientifique, tout le monde peut faire ça ! Essentiellement, c’est de reconnaître que quand on se pose une question, il y a une manière de vérifier et de tester nos idées de manière structurée et objective, pour garder finalement celles qui sont les plus solides, plutôt que de simplement se fier uniquement à nos impressions et opinions. »
Olivier Bernard s’est d’ailleurs aussi intéressé à la question des fausses nouvelles dans son plus récent album. « Plusieurs parents m’ont mentionné, dans les dernières années qu’iels trouvaient difficile d’aborder avec leurs enfants certains sujets d’actualité, notamment la désinformation, mais aussi la polarisation et la violence. Ce sont des sujets délicats, et si les enfants posent des questions dessus, on doit pouvoir répondre quelque chose. Je me suis donc inspiré des recommandations de spécialistes pour construire mon histoire et des outils d’accompagnement. »
Puisque la vulgarisation scientifique est au cœur du parcours éclectique d’Olivier Bernard, nous lui avons demandé ce qui l’avait amené à faire ce choix. Il répond qu’à ses débuts comme pharmacien en 2004, « déjà à l’époque, je constatais lors de mes consultations que plein de croyances persistaient alors qu’on savait qu’elles étaient complètement fausses. Par exemple, l’idée que la vitamine C guérit plein de maladies, ou encore qu’avoir froid donne le rhume ! Je pense que j’ai toujours été fasciné par les fausses croyances sur la science, donc j’ai utilisé cet angle dans ma vulgarisation. »
C’est une chose de faire de la vulgarisation auprès des adultes. Mais l’approche est sensiblement différente quand on réalise des albums pour enfants, non ? Eh bien non, estime le Pharmachien. Il avoue qu’ « En fait, je m’accorde plus de libertés dans mes albums pour enfants, ce qui est une bonne chose ! Par exemple, dans Le mystère de la pyramide, j’ai décidé, sur un coup de tête, de faire rimer toutes les phrases. C’est une contrainte que je me suis imposée pour rendre le texte plus amusant et le vocabulaire plus varié. Alors que chez les adultes, ce serait perçu comme trop bizarre et superflu. »
LES SCIENCES, C’EST POUR TOUT LE MONDE !
Quand on lui demande s’il a des conseils pour les enfants qui voudraient devenir scientifiques plus tard, Olivier Bernard se montre enthousiaste : « Étudiez dans n’importe quel domaine des sciences, car ils sont tous passionnants ! Et j’inclus les sciences humaines là-dedans. Il ne faut pas trop se mettre de pression pour faire “le bon choix” d’emblée, et plutôt se laisser la liberté d’explorer différentes choses qui nous intéressent, quitte à changer de direction. Il ne faut pas non plus imaginer qu’une carrière scientifique doit se limiter à une seule chose, ou n’avoir qu’une seule forme. Bref, gardez-vous autant de portes ouvertes que possible ! »
Ce qui n’est pas sans rappeler le propre parcours professionnel du Pharmachien. « Oui, c’est vrai. J’adorais les émissions scientifiques quand j’étais jeune. Et au secondaire, je disais que je voulais devenir coroner, plus précisément un coroner médical. Par contre, mon choix d’étudier en pharmacie est vraiment dû au hasard, car les deux autres choix sur mon formulaire d’admission à l’université étaient “droit” et “génie alimentaire”. »
D’ailleurs, Olivier Bernard se garde une porte ouverte lorsqu’on l’interroge sur les autres sujets qu’il aimerait aborder dans de futurs albums jeunesse. « J’ai une idée pour un 3e album, que j’écrirai peut-être éventuellement… ou pas ! Il traiterait de la biodiversité et de l’éthique animale, et des raisons qui expliquent pourquoi la santé et la survie des humains dépendent directement de celles des autres êtres vivants sur Terre. C’est un sujet qui me préoccupe quotidiennement. »
Le Pharmachien n’a donc pas fini de faire des siennes (ni des sciences !), pour le plus grand plaisir des enfants… et de leurs parents !
On a tendance à croire que les enfants qui s’intéressent aux sciences n’aiment pas lire et qu’au contraire, les grand·e·s lecteur·rice·s délaissent les sciences. Pourtant, il existe plusieurs documentaires, albums et romans qui mettent la science à l’honneur, pour le plaisir des petit·e·s et grand·e·s. Enfilez votre sarreau blanc et partez à la découvertes de suggestions de lectures complètement géniales !
3 ANS ET +
Des livres où on apprend à se poser des questions, à observer le monde qui nous entoure, et à expérimenter avec des objets du quotidien.
Élisabeth Brisset des Nos, ill. : Julien Roudaut
Québec Amérique
À partir de 3 ans
Pascal est un poil d’avant-bras sociable et ouvert d’esprit. Il adore discuter avec les poils qui l’entoure et comprendre leur réalité. Quand un poil de dos pique sa curiosité, Pascal met tout en œuvre pour le rencontrer. C’est le début d’une aventure… au poil !
Carole Tremblay, ill. : Élodie Duhameau
la courte échelle
À partir de 3 ans
Violette aimerait bien savoir d’où vienne les bébés. Elle demande donc à sa sœur Lilou. Celle-ci suggère d’aller poser la question à madame Hachida, qui vient d’en avoir un tout neuf. En route, les deux sœurs croisent plusieurs de leurs ami·e·s et chacun·e a une réponse différente. Mais qui a raison, et surtout, d’où viennent les bébés ?
Texte et ill. : Ashley Spires
Scholastic
À partir de 4 ans
Esther est une fée, mais elle ne croit pas en la magie ! Au contraire, elle préfère les faits, les données quantifiables et les preuves scientifiques. Évidemment, les autres fées ne voient pas d’un bon œil l’entêtement d’Esther à préférer la science à la magie. Mais le jour où ses compagnes ne parviennent pas à sauver un arbre malade malgré les danses et les talismans, Esther met son esprit scientifique à profit. Parviendra-t-elle à comprendre quel mal ronge l’arbre ?
Katia Canciani, ill. : Félix Girard de l’Isatis
À partir de 3 ans
Le 9 octobre 1890 marque le début de l’aviation. Ce jour-là, une machine plus lourde que l’air s’est envolée sur une distance de cinquante mètres ! Cet exploit incroyable est l’œuvre de Clément Ader, un inventeur qui a observé le vol des chauve-souris avant de créer son engin volant.
LE PETIT GARÇON QUI POSAIT TROP DE QUESTIONS
Texte et ill. : Olivier Bernard Les Malins
À partir de 5 ans
Hugo pose littéralement des tonnes de questions afin de comprendre le monde qui l’entoure. En mangeant une crème glacée, il est loin de se douter que sa soif de réponses est sur le point de le mener au cœur d’une aventure qui changera sa vie pour de bon.
6 ANS ET
+
Roxane Turcotte, ill. : Émilie Goulet
Dominique et compagnie
À partir de 6 ans
En compagnie de Babillard son perroquet, Roxane part à la découverte de six inventions qui ont une importance particulière pour six ami·e·s de Roxane.
MAMMOUTH ROCK T. 2 : DE L’AUTRE CÔTÉ DU
Eveline Payette, ill. : Guillaume Perreault la courte échelle
À partir de 6 ans
Pour le spectacle de Noël de son école, Louis propose aux élèves d’assister à une expérience scientifique qui lui permettra de valider une théorie sur le fonctionnement des trous noirs. Mais pendant la démonstration, les choses ne se déroulent pas comme prévues…
Sophie Benmouyal
Dominique et compagnie
À partir de 7 ans
Philémon était loin de se douter des conséquences de son expérience de chimie lorsque celle-ci tourne mal. En effet, il se retrouve maintenant… transformé en rat de laboratoire !
Parviendra-t-il à retrouver son apparence d’origine ?
Mathieu Fortin et Valérie Ménard
Petits Génies
À partir de 6 ans
Un documentaire fascinant pour découvrir des inventions et des découvertes les plus marquantes de l’histoire de l’humanité.
Texte et ill. : Elise Gravel
Scholastic
À partir de 6 ans
Un album pour comprendre, démystifier et résister aux fausses nouvelles. Avec des explications accompagnées d’exemples tirés de l’actualité, les enfants apprennent à forger leur esprit critique et à ne pas croire tous ce qu’iels voient sur internet ?
9 ANS
ET +
LES LABORATS T. 4 : SAUVE QUI PEUT ! Texte et ill. : Richard Vallerand Éditions Michel Quintin
À partir de 9 ans
Radon le rat rêve d’obtenir le Prix Nobel de sciences. Après avoir reçu une bourse de recherche de l’Université Forbonne, il entame son projet de recherche, en compagnie de son frère Radium. Les assistants humains de Radon n’ont qu’à bien se tenir !
PARS, COURS ! LENNY
Nadine Poirier, ill. : Manuella Côté de Mortagne
À partir de 10 ans
Lenny est un astronome amateur passionné par les étoiles et les planètes. Lorsque la directrice annonce la tenue d’une course à obstacles pour clôturer l’année scolaire, Lenny est convaincu qu’il sera de nouveau humilié par Alexis, son pire ennemi. Son amie Alice parviendra-t-elle à lui donner un coup de main ?
Sarah Perreault, ill. : Jacques Goldstyn Bayard Canada
À partir de 10 ans
Comment fabriquer du bioplastique ? Et prendre des empreintes digitales, à quel point c’est facile ? Il ne faut que quelques objets du quotidien pour réaliser les expériences amusantes et fascinantes proposées dans ce livre !
ÇA NE S’INVENTE PAS !
Texte et ill. : Jacques Goldstyn
Bayard Canada
À partir de 9 ans
Van est passionné d’inventions et ne manque pas d’ambition ! Que ce soit pour aider ses amis, tester une théorie ou simplement pour s’amuser, il crée toutes sortes de gadgets aussi ingénieux qu’originaux.
MONSTRES SACRÉS : VOYAGE AU CŒUR DES VOLCANS
Julie Roberge, ill. : Aless MC
La Pastèque
À partir de 9 ans
Les volcans fascinent l’homme, en plus de façonner durablement son environnement. Une volcanologue nous convie à la découverte des plus célèbres des volcans, dans un voyage à mi-chemin entre la science… et la légende !
POUR ALLER PLUS LOIN
Envie de plus de suggestions sur ce thème ?
Vous n’avez qu’à consulter notre sélection complète juste ici : Les sciences, c’est génial !
Bibliothécaire scolaire
Pierre Chastenay, ill. : Thom la courte échelle
6
Mi-documentaire, mi-bande dessinée, cet ouvrage scientifique clair et accessible invite les élèves à découvrir la structure de l’Univers, comme les supernovas, les trous noirs, la Voie lactée, etc. Il les amène aussi à réfléchir sur son origine et son futur.
9
Éditions Scholastic
Grâce à ces documentaires très colorés et pleins de belles photographies, les petit·e·s curieux·ses apprennent plusieurs faits étonnants sur toutes sortes de sujets. Les titres de cette collection leur donneront envie de partager leurs découvertes et d’en savoir plus !
6
Alain M. Bergeron, ill. : Sampar Éditions Michel Quintin Cette collection permet aux jeunes d’apprendre quelques notions intéressantes et diversifiées sur les animaux, tout en s’amusant avec les scènes de style BD rigolotes de Sampar. Ce sont des outils déclencheurs efficaces pour les enseignant·e·s.
Andrée Poulin, ill. : Jean Morin Éditions de l’Isatis Voici un ouvrage unique sur les conséquences de l’utilisation quotidienne des matières plastiques. Il sensibilisera les plus grand·e·s aux impacts de leurs interactions avec leur milieu.
MARIE CURIE
María Isabel Sánchez Vegara, ill. : Frau Isa, trad.: Françoise Major la courte échelle (coll. De petite à grande) Album documentaire pour les petit·e·s qui présente la vie de la célèbre scientifique, à une époque où les études et les grandes découvertes étaient réservées aux hommes. Le récit permet aux jeunes de découvrir le parcours semé d’embûches et la persévérance de cette femme, qui a ouvert la voie à bien d’autres carrières féminines en sciences.
ANS ET + ANS ET + 9 ANS ET + 3 ANS ET +Biologiste et humoriste, animateur de radio et de télévision (Manger, La nature selon Boucar), Boucar Diouf a écrit plusieurs best-sellers. En 2021, il a publié Boucar raconte, une trilogie de livres jeunesse. Boucar a remporté au printemps dernier le prix Thérèse-Patry, qui souligne la contribution exceptionnelle d’une personnalité à la culture scientifique québécoise.
Biologiste marin, mais aussi humoriste, animateur, conteur et écrivain, Boucar Diouf est la personne idéale à consulter pour tisser un lien entre des œuvres jeunesse et notre rapport à la science et à l’écologie. Avec la sagesse héritée de son grand-père, ce dernier a gentiment accepté de répondre à nos questions.
Alors qu’on le connaît surtout pour ses spectacles sur scène, ses animations télévisuelles ou ses chroniques dans les journaux, Boucar Diouf est également un auteur qui publie cet automne son cinquième livre pour enfants. Nous avons donc voulu savoir s’il avait autant de facilité à s’adresser aux jeunes qu’aux adultes. « Quand j’ai commencé à écrire pour les enfants, ce que j’ai trouvé difficile, ce sont les âges, avoue-t-il. Moi, quand je raconte une histoire, elle peut être pour les adultes ou pour les enfants, sans penser vraiment à cet impératif-là, de déterminer l’âge des lecteur·rice·s. » Puis il ajoute : « Toucher le cœur des enfants et des adultes, pour moi, c’est la même chose. C’est pour ça que je dis que les livres que j’écris pour les enfants, les adultes peuvent les lire. Et souvent, les adultes les lisent, d’ailleurs. Et je pense qu’iels sont touché·e·s par ces livres-là, elleux aussi. »
Il suffit d’écouter Boucar Diouf parler pendant quelques minutes pour se rendre compte qu’il s’agit d’un redoutable conteur. Pourquoi a-t-il toutefois spécifiquement choisi la forme du conte pour ses livres jeunesse ? Il nous répond, un sourire dans la voix : « J’ai l’impression que l’humain est programmé génétiquement pour être touché par l’expression “Il était une fois…”. Ce n’est pas pour rien que tous les grands textes, même religieux, se présentent souvent sous forme d’histoires qui sont racontées. C’est la même chose pour tous les grands textes qui ont traversé le temps. C’est sûr que ça fonctionne. »
En recentrant son propos sur son œuvre, l’auteur ajoute : « J’écris sous cette formelà parce que je sais que ça va toucher les gens. Si c’est pas le cœur, c’est l’esprit ou la rate, mais un mélange des trois, c’est encore mieux ! Moi, je viens d’une culture où ce sont les ancien·ne·s qui racontent les histoires. »
Puisque toutes les œuvres jeunesse de Boucar Diouf s’intéressent à l’harmonie entre l’humain et la nature qui l’entoure, nous avons voulu savoir à quel point il était important pour lui de sensibiliser les enfants aux enjeux climatiques. « Je pense que c’est la chose la plus fondamentale aujourd’hui », répond-il avant de nous expliquer comment il procède pour parler de la crise climatique aux jeunes : « J’ai jusqu’à présent beaucoup utilisé les animaux pour le faire. Je ne parle pas de climat directement, c’est très rare. Je pense que la meilleure façon de les toucher, c’est de leur parler des animaux. Ça, les enfants, iels s’y accrochent. De parler de biodiversité, et de tout ce qui est connecté dans la nature, ça leur parle. »
Pour l’auteur, chaque petit geste compte, même à hauteur d’enfant. Il mentionne d’ailleurs que « Juste de relayer l’information, c’est déjà faire quelque chose », avant d’ajouter : « En ce qui concerne le dossier climatique, il faut que les jeunes aient l’impression de pouvoir faire quelque chose. Sinon, si on se dit que la catastrophe s’en vient et qu’il n’y a plus rien à faire, qu’on va s’enfermer dans l’impuissance. » Alors, l’écoanxiété est-elle justifiée ? Boucar Diouf pèse ses mots. : « Je pense qu’elle est justifié, mais qu’il faut ne pas en faire une maladie non plus. Selon moi, ce n’est pas un sujet tabou, il faut juste trouver une façon d’en parler, parce que c’est une réalité. Le défi de toustes les communicateur·rice·s qui s’engagent sur ce terrain-là est de trouver le juste équilibre entre information et anxiété. Mais je pense qu’il faut continuer d’en parler. C’est important pour les ados et les préados, car c’est elleux que ça va toucher. D’ici 20 ans, c’est sûr qu’iels vont être confronté·e·s à ça. »
Malgré tout, Boucar Diouf demeure confiant envers les jeunes et leur implication pour sauver l’environnement. « C’est comme le conte du colibri, qui nous vient d’Amérique du Sud, explique-t-il. Ce petit oiseau parvient à éteindre un incendie une goutte d’eau à la fois. Les enfants font ça. Iels parlent beaucoup d’environnement, iels sont très intéressés par le recyclage, le compostage. Ce sont de petites choses, mais ce sont de petites choses non négligeables. »
L’auteur salue aussi le fait que beaucoup de jeunes sont déjà conscientisés aux enjeux environnementaux. « Iels savent tout ce qui touche au réchauffement climatique et à la crise de la biodiversité. Que les animaux en arrachent à cause de l’humain, par exemple. Il y en a beaucoup qui sont déjà informé·e·s de tout cela. Et je pense que de s’informer quand on est jeune, ça fait de toi un·e bon·ne acteur·rice en vieillissant. Moi, j’ai confiance que pour beaucoup d’entre elleux, l’environnement est au top du top de leurs valeurs les plus profondes. Heureusement, d’ailleurs ! »
Finalement, lorsqu’on demande à Boucar Diouf le message qu’il voudrait que les enfants retiennent de ses livres, il nous répond en toute simplicité : « La bienveillance et le respect sacré de toutes les vies. » Puis, il précise que « Ce n’est pas parce que tu es plus fort·e que tu ne peux pas ménager les autres. Oui, l’humain est vraiment à part dans la création, et il a le sort de tout le reste entre ses mains. Alors moi, ce que j’essaie de dire, c’est : “Regardez, il faut coexister avec les autres en faisant preuve de bienveillance envers la biosphère.” Ça comprend les plantes, les animaux, les microbes et les insectes. Tout ce qui vit a une place dans la biosphère. On ne peut pas commencer à dire qu’un animal est nuisible, ou bien qu’une plante est une mauvaise herbe. J’essaie de défaire cette vision des choses. » Un message on ne peut plus clair.
Passionnée de lecture, Alex-Anne Flambert a décidé de partager ses découvertes (belles et moins belles) avec franchise et passion sur son blogue La Bibliomaniaque. La tête toujours bouillonnante d’idées, cette enseignante de français au secondaire partage aussi ses projets concoctés à partir de ses lectures.
PAR ALEX-ANNE FLAMBERT, ALIAS LA BIBLIOMANIAQUE enseignante de français au secondaire et blogueuse
Les livres sont un portail magique pour découvrir d’autres mondes, mais aussi pour découvrir toutes sortes de personnalités inspirantes. Si de nombreux hommes de sciences ont eu droit à des ouvrages sur leur vie et leurs découvertes, les femmes de ce milieu occupent de plus en plus la place qui leur revient dans l’espace littéraire. Ce changement (nécessaire !) s’observe également en littérature jeunesse. Notre collaboratrice Alex-Anne nous propose ici quelques suggestions pour découvrir ces scientifiques qui ont marqué l’histoire.
María Isabel Sánchez Vegara la courte échelle
Cette collection de livres met de l’avant une foule de personnes inspirantes différentes… dont des femmes de sciences ! On y on découvre le parcours de ces filles devenues femmes, de leur enfance à leur vie adulte. Les illustrations colorées plairont assurément aux plus jeunes ! C’est le titre sur Jane Goodall qui est mon coup de cœur !
Mary Anning (paléontologue)
Jane Goodall (primatologue)
Ada Lovelace (informaticienne)
Marie Curie (physicienne)
Elena Favilli et Francesca Cavallo St-Jean éditeur
Dans ces ouvrages (il y a présentement trois tomes) présentant des femmes de tous les horizons et de partout à travers le monde, on découvre entre autres l’histoire de scientifiques comme Hypathie, Jane Goodall, Margherita Hack et Rita Levi Montacini. Ces textes d’une page rappelant le style du conte par leur formule d’ouverture sauront trouver leur place autant entre les mains des enfants que celles des jeunes ados !
3 ANS ET +
Emmanuelle Bergeron, ill. : Caroline Merola
Soulières éditeur
Ce petit livre présente les débuts en sciences de quatre femmes (Hypathie d’Alexandrie, Marie-Anne Paulze-Lavoisier, Beatrix Potter et Marie Curie) qui cohabitaient avec des scientifiques. On découvre, dans cet ouvrage destiné aux élèves du primaire, des femmes qui ont vaincu les préjugés pour s’intéresser à un domaine exclusivement masculin à l’époque.
Catherine Ferland, ill. : Constance Harvey
Éditions Auzou Québec
Cet ouvrage aux pages colorées nous présente 15 femmes différentes qui ont fait leur marque au Québec. La majeure partie des textes est rédigée à la première personne du singulier, nous plongeant ainsi dans la vie de ces femmes de différents horizons, dont le domaine scientifique. Une autre partie présente la suite de l’histoire d’un point de vue extérieur, où l’on décrit l’accomplissement de la femme et ce qui l’a suivi. On y fait notamment la connaissance d’Emma
Gaudreau Casgrain, première femme dentiste au Canada, de Gisèle Lamoureux, botaniste et écologiste, de Marianne Mareschal, géophysicienne et chercheuse, et de Maude Abbott, médecin et pionnière en cardiologie.
Farah Alibay
Éditions de l’Homme
ET + 9
Anna Russell, ill. : Camila Pinheiro
Hurtubise
12
L’ingénieure en aérospatiale canadienne Farah Alibay propose dans cet ouvrage autobiographique un aperçu de son expérience à la NASA, mais aussi un survol de son parcours qui n’a pas toujours été facile. Elle partage entre autres les difficultés qu’elle a rencontrées en tant que fille dans ce domaine dit masculin. Je ne l’ai pas encore lu, mais pour l’avoir feuilleté, il semble être fort inspirant pour les ados qui se sentent parfois à en dehors des marges, mais aussi super intéressant pour celles et ceux qui s’intéressent au domaine de l’aérospatial !
9 Astuce de PROF 49 QU’EST-CE QU’ON LIT ? � AUTOMNE 2023
Installée sur l’avenue Mont-Royal, la librairie Le Port de tête est au cœur de la vie culturelle montréalaise depuis plus de quinze ans. Elle propose depuis l’été 2022 un nouvel espace consacré à la littérature jeunesse, la bande dessinée et les arts dans le but d’offrir encore plus de magie aux petits comme aux grands ! Voici une liste de 5 suggestions parfaites pour se préparer à la fête du 31 octobre concoctée par les libraires du Port de tête.
LA CRÈME GLACÉE FONT PLUS VITE EN ENFER
Valérie Picard, ill.: Daniel Jamie Williams
Monsieur Ed
Album 6 ans +
Dans cet album à la palette plutôt sombre, les lecteur·rice·s suivent deux jeunes qui se sont retrouvés en Enfer. L’un dresse à l’autre une liste assez exhaustive de ses (trop) nombreuses peurs, que l’on retrouve illustrées avec brio... et humour ! Un excellent album pour aborder les peurs de tous genres.
ZIPOLARIS VOL.1 LA NUIT DES MORLOUPS
J. L. Blanchard
Fides
Roman 9 ans + Pour venir en aide aux attachants Zipoïdes, Nat affrontera les Morloups, ces horribles créatures qui peuplent l’île de Zipolaris. J. L. Blanchard nous offre une série de romans fantastiques débordants d’humour, d’originalité et de frayeurs.
LAC ADÉLARD
François Blais, ill. : Iris la courte échelle
Roman 12 ans + Des rumeurs de fantômes planent autour du lac Adélard. La curiosité d’Élie et Anna les amène à vivre une aventure où le suspense et les frissons se côtoient tour à tour. Lac Adélard est l’un des romans phares de l’excellente Collection Noire publiée chez la courte échelle.
Mathieu Fortin
Planète rebelle
Légendes 9 ans +
Les légendes urbaines et l’horreur font très bon ménage dans ce recueil d’histoires sinistres et effrayantes ! Mathieu Fortin maîtrise parfaitement les codes de l’horreur et le ton de la légende crée une ambiance unique. Nous saluons aussi la superbe couverture illustrée par Laurent Pinabel !
Véronique Drouin
Éditions Les Malins
Roman 12 ans +
Premier volume d’une excellente série, ce roman d’horreur met en scène de jeunes adolescents qui sont en Centre de Réadaptation pour Adolescents Anxieux et Vulnérables (le C.R.A.A.V.), et qui se retrouvent bloqués sur l’île du centre par un orage foudroyant. Bien vite, les protagonistes vont réaliser que la tempête cache en réalité d’autres problèmes plus graves, et une terrible course pour leur survie débute alors. Action, angoisse et sang sont au rendez-vous dans cette série très originale !
Depuis ses débuts en 2007, le souci principal de la librairie Le Port de tête est d’offrir à sa clientèle des livres de qualité, neufs ou d’occasion, dans tous les domaines. Les libraires participent de manière active à l’élaboration du fonds, ce qui contribue à en faire un des plus riches et des plus originaux du paysage québécois.e.
222, avenue du Mont-Royal Est, Montréal
librairie@leportdetete.com leportdetete.com
Steve Gagnon
ILL. : Magda Wilk
Les Éditions de la Bagnole
Mado travaille au dépanneur de Suzette Levasseur pour aider ses 21 frères et sœurs. Quand Mado demande à madame Levasseur un congé pour aller en camping avec sa famille, la propriétaire lui demande un service en échange. Elle doit faire le tour du monde pour réparer les grandes merveilles du monde, qui sont faites… de guimauve !
Album • À partir de 3 ans
2023 • 48 p. • 22,95 $
ABONINABLES : MÉLI-MÉLO MONSTRUEUX
Johanna Reynaud
CrackBoom !, coll. « MÉli MÉlo » Des monstres, des monstres, et ENCORE des monstres ! Avec ce méli-mélo tout carton, on peut inventer des monstres rigolos en plus de les placer dans une multitude d’actions et de leur faire effectuer toutes sortes d’actions.
Album tout carton • À partir de 3 ans
2023 • 20 p. • 14,95 $
!
Dominique Demers
ILL. : Jess Pauwels
Auzou
Scélératatouille, la sorcière sans fesses, est convaincue qu’on lui a jeté un mauvais sort ! Elle a mal au ventre, les mains moites, la gorge sèche et son cœur cogne comme un fou. Mais selon Lili, Scélératatouille n’est pas malade, elle est… amoureuse ! Mais de qui ?
Album • À partir de 3 ans 2023 • 32 p. • 18,95 $
AU LIT, LES 1000 ENFANTS !
Valérie Fontaine
ILL. : Yves Dumont Québec Amérique, coll. « Albums »
Normalement, l’heure du coucher devrait être une période calme et sereine. Mais dans la famille Chose, il y a 1 000 enfants ! Pendant que les parents tentent d’endormir les bébés, les petits font la vie dure au trio brosser les dents, faire pipi et aller dormir et les moyens ont de la difficulté avec les consignes. Quant aux ados, est-ce qu’ils dorment, eux ?
Album • À partir de 3 ans 2023 • 24 p. • 19,95 $
CHANT VERS LA MAISON (LE)
David Alexander Robertson
ILL. : Maya McKibbin
Trad. : Kateri Aubin Dubois
Scholastic
Un jour d’été, Lauren et James décident d’aller pêcher pour le repas du souper, pendant que leur grand-père fait la sieste. Mais au milieu du lac, l’eau devient agitée et le canot chavire. James est alors entraîné par des créatures qui vivent sous l’eau. Lauren aura-t-elle le courage de les suivre ans leur monde pour ramener son frère à la maison ?
Album • À partir de 3 ans
2023 • 32 p. • 15,99 $
COIFFURE D’UNE PRINCESSE (LA)
Marie-Aliette Forges
ILL. : Amélie-Anne Calmo
Éditions Les Malins, coll. « Les albums »
La princesse Kelly-Ann et Malie, sa maman, déménagent au royaume de Noloc, où tout est différent de chez elles. En effet, ici, tout le monde se raidit les cheveux ! Mais malgré les taquineries et les chuchotements qui se multiplient à son passage, Kelly-Ann apprendra à apprécier la beauté naturelle de ses boucles.
Album • À partir de 3 ans
2023 • 38 p. • 21,95 $
Nicole Poirier
ILL. : Isabelle Léger
Bouton d’or Acadie
Sophie passe toute la fin de semaine chez son papa, et elle est déterminée à s’occuper de toutes les tâches pour lui permettre de dormir. Mais pas de repos pour papa, alors que les problèmes se multiplient malgré la bonne volonté de Sophie.
Histoires de tous les jours • À partir de 3 ans
2023 • 24 p. • 12,95 $
NUMÉRIQUE
ENCORE DES CONSIGNES !
Valérie Fontaine
ILL. : Émilie Goulet
Bayard Canada Livres
Finis ton assiette ! Range ta chambre ! Prends ton bain ! Brosse-toi les dents ! Des consignes, toujours des consignes ! Le narrateur se promet bien de ne jamais donner de consignes quand il sera grand. En attendant, il a trouvé une cachette, où il est certain que ses parents ne le trouveront pas !
Album • À partir de 3 ans
2023 • 24 p. • 20,95 $
EXPLORONS L’ESPACE
Collectif
Québec Amérique, coll. « Moussaillons »
En compagnie d’un robot explorateur capable de se transformer à volonté, partez à la découverte de l’espace. Des planètes aux comètes, en passant par les galaxies et les étoiles, c’est facile d’apprendre en s’amusant !
Documentaire • À partir de 4 ans
2023 • 48 p. • 18,95 $
NUMÉRIQUE
Kim Thompson
ILL. : Karina Dupuis
CrackBoom !, coll. « Album carré »
Tous les élèves de l’école de sorcellerie attendent impatiemment la fête des farces afin de jouer des tours gluants, effrayants ou dégoûtants à leur famille et à leurs voisin·e·s. Mais Charlotte, elle, n’aime pas faire peur et aimerait trouver un sort qui lui ressemble. Heureusement, grâce à sa mamie et beaucoup de magie, elle pourra participer… à sa manière !
Album • À partir de 3 ans
2023 • 24 p. • 9,95 $
GRILLED CHEESE NO 18 : TRAVERSÉE
Collectif
Créations
L’Abricot, coll.
« Grilled cheese 0-4 ans » Raimon et sa tata aimeraient bien se voir pour se faire un gros câlin, mais iels habitent chacun de leur côté de l’océan. Comment pourront-iels se retrouver ? Également au menu : des cartes à découper pour faire des chemins, des pages à regarder à la lumière pour trouver ce qui s’y cache, et toutes sortes d’informations sur les traversées.
Périodique • À partir de 2 ans
2023 • 24 p. • 11,31 $
GRILLED CHEESE NO 27 : TRAVERSÉE
Collectif
Créations L’Abricot, coll. « Grilled cheese 5-10 ans » Traverser une rivière, le temps, l’atmosphère ou les frontières, il y a toutes sortes de manières d’entreprendre une traversée. Qui sait ce qu’on trouvera au bout du chemin ? Dans ce numéro, on visite une classe d’accueil de Montréal, on construit un pont en papier et on apprend à créer une capsule temporelle !
Périodique • À partir de 5 ans
2023 • 24 p. • 11,50 $
HOURRA ! LE HOCKEY !
UN LIVRE DE SPORTS
CANADIENS
Collectif
ILL. : Scott Barker et Daniel Crisp Scholastic
Du hockey à la ringuette en passant par le basketball et le football, on découvre les sports et passe-temps préférés des Canadien·ne·s, comme la crosse, la luge, la raquette ou le vélo.
Album tout carton • À partir de 3 ans
2023 • 26 p. • 11,99 $
Evelyne Fournier
ILL. : Aurélien Galvan
CrackBoom !, coll. « Album Grand Format »
Clémence est une petite fille à l’imagination débordante. Mais quand sa mamie lui demande de lui écrire une histoire comme cadeau d’anniversaire, Clémence ne sait pas si elle pourra y arriver. Pour la fillette, les lettres s’embrouillent et dansent sur la feuille. Heureusement, sa mamie est là pour l’aider à surmonter les difficultés !
Histoires de tous les jours • À partir de 3 ans
2023 • 32 p. • 19,95 $
Stéphanie Boyer
ILL. : Caroline Hamel
CrackBoom !, coll. « Album Grand Format »
Momo le clown doit se dépêcher s’il ne veut pas manquer son autobus ! Mais il se hâte tellement qu’il en perd sa perruque ! Mais où sont les cheveux de Momo ?
Album • À partir de 3 ans
2023 • 40 p. • 19,95 $
MAISON HANTÉE ET BONBONS À VOLONTÉ !
Lucie Papineau
ILL. : Amandine Gardie
Auzou, série « Léon le raton » Léon et ses ami·e·s décident de transformer une ruine abandonnée en super maison hantée pour Halloween. Il ne leur faut que quelques citrouilles cabossées, des toiles d’araignées, des bouts de tissus et le tour est joué !
Album • À partir de 3 ans
2023 • 32 p. • 16,95 $
MARGUERITE
Melanie Brown
ILL. : Sarah Gillingham MultiMondes
Marguerite a à peine le temps d’ouvrir ses pétales que Rose lui annonce qu’elle n’est qu’une mauvaise herbe, c’est-à-dire une plante qui n’a pas été semée volontairement et qui dérange. Marguerite a-t-elle sa place dans le jardin ?
Album • À partir de 3 ans
2023 • 32 p. • 19,95 $
NUMÉRIQUE
Kim Huynh
Petits Génies
Un abécédaire pour découvrir à la fois l’alphabet, mais aussi les objets du quotidien, les aliments typiques du Québec, ainsi que la faune et la flore québécoise.
Documentaire • À partir de 6 mois
2023 • 24 p. • 19,95 $
ILL. : Caroline Bélisle
Johanna Lezziero
Bouton d’or Acadie
En rentrant chez elle, Zéphie découvre un petit ours qui tient un marteau entre ses pattes. Nounours veut se fabriquer un cœur, parce que, selon la rumeur, les ours sont cruels et méchants. Zéphie décide de l’aider et l’entraîne autour du village de Bouctouche à la recherche d’un cœur. Mais de quel genre de cœur Nounours a-t-il besoin ?
Album • À partir de 3 ans
2023 • 24 p. • 11,95 $
PERSONNAGES RIGOLOS
François St-Martin
ILL. : Marc Bruneau
Dominique et compagnie, coll. « Ani-mots »
Cengrillon ? Aladinde ?
Pinochiot ? Mais qui sont ces drôles de personnages ? Une série de mots-valises pour rigoler avec des personnages de contes de fées bien connus des enfants !
Album • À partir de 3 ans
2023 • 24 p. • 9,95 $
Eza Paventi
ILL. : Lucile Lesueur Éditions Les Malins, série « Princesse Belzébuth »
En se rendant au chalet familial pour les vacances d’été, Princesse Belzébuth a un plan bien précis en tête. Elle veut capturer une licorne ! Et pour l’aider, elle peut compter sur l’aide de son frère, spécialiste des inventions en tous genres.
Album • À partir de 3 ans
2023 • 36 p. • 21,95 $ NUMÉRIQUE
POTION MAGIQUE DE FLATULE LA SORCIÈRE ! (LA)
Texte et ill. : Mélanie Grenier Éditions Goélette
Oh là, là ! Flatule la sorcière a un problème, elle n’a pas terminé sa potion ! C’est aux lecteur·rice·s de l’aider en suivant les instructions à la lettre !
Album tout carton • À partir de 18 mois
2023 • 16 p. • 9,95 $
PROUT, LE MINI MAMMOUTH
Lucie Papineau
ILL. : Julie Cossette
Auzou, coll. « Les albums » Prout n’est pas un mammouth comme les autres, et les enfants des cavernes se moquent de lui à cause de sa petite taille. Mais heureusement, Lola est là pour le réconforter.
Album • À partir de 3 ans 2023 • 32 p. • 18,95 $
Jessica Boyd
ILL. : Brooke Kerrigan
Trad. : Vanessa Brunette
Scholastic
Mini-Bou aimerait tellement être un fantôme digne de ce nom et réussir son examen d’épouvante comme les autres. Mais elle a un problème, elle est beaucoup trop mignonne pour effrayer qui que ce soit !
On lui donne donc une dernière chance : elle n’a qu’à provoquer un « Whoa ! » pour obtenir son certificat d’épouvante. Mini-Bou y parviendrat-elle ?
Album • À partir de 3 ans 2023 • 32 p. • 12,99 $
Kim Huynh
ILL. : Junko Otsuki
Petits Génies
Durant la journée, Mia traverse toutes sortes d’émotions, alors qu’elle passe à travers sa routine quotidienne.
Histoires de tous les jours • À partir de 3 ans 2023 • 28 p. • 16,95 $
Émilie Demers
ILL. : Marie-Anne Dubé Dominique et compagnie, coll. « Petits, mais pas bêtes » C’est une journée grise et pluvieuse, et deux vers de terre en profitent pour barboter sous la pluie. Mais lorsque leurs corps s’entortillent et se nouent, ils se retrouvent avec un problème de taille ! Pourront-ils se défaire de ce nœud au derrière ?
Album • À partir de 3 ans
2023 • 32 p. • 9,95 $
VIVE LE HOCKEY !
Gilles Tibo
ILL. : Jean Morin Auzou, coll. « Mouffie la moufette »
Mouffie la moufette ne sait pas patiner et encore moins jouer au hockey. Mais Lili, Casto et Blaise lui demandent de garder le but durant leur match contre les terribles Coyotes ! Quelle équipe remportera ce championnat ?
Album • À partir de 3 ans 2023 • 32 p. • 16,95 $
Vous avez des enfants d’âges variés à la maison ou en garderie ? Inutile de sortir tous les livres de votre bibliothèque pour les amuser en même temps ! Avec un peu d’imagination et les ouvrages adéquats, il est possible de faire des jeux qui sauront répondre à leurs besoins respectifs.
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Choisissez un album qui intègre divers éléments : histoire, comptine, ritournelle, chiffres… Puis, posez une question à chaque enfant. Aux plus jeunes : voyez-vous le méchant dans la page ? Aux plus vieux : que va-t-il arriver, selon vous ? Vous verrez que plusieurs ouvrages font autant réfléchir que sourire !
Encore des consignes !
Valérie Fontaine, ill. : Émilie Goulet
Bayard Canada Livres
Finis ton assiette ! Range ta chambre ! Prends ton bain ! Des consignes, toujours des consignes ! Le narrateur se promet bien de ne jamais donner de consignes quand il sera grand. En attendant, il a trouvé une cachette, où il est certain que ses parents ne le trouveront pas !
Amour, potion et poils de nombril !
Dominique Demers, ill. : Jess Pauwels
Auzou
Scélératatouille, la sorcière sans fesses, est convaincue qu’on lui a jeté un mauvais sort ! Elle a mal au ventre, les mains moites, la gorge sèche et son cœur cogne comme un fou. Mais selon Lili, Scélératatouille n’est pas malade, elle est… amoureuse ! Mais de qui ? 2
Pendant la lecture d’un livre interactif (à déplier, avec rabats, etc.), confiez une tâche à chacun des enfants afin d’éviter une rivalité inutile. Par exemple : un jeune tourne les pages, un autre s’occupe des rabats, et le plus vieux du clan lit au meilleur de ses capacités. À la fin, jouez tous ensemble à « cherche et trouve » : où se cache la poupée dans ce livre ? Il y a deux animaux sur la page ; pointez-les.
Boumbidoum
Texte et ill. : Valérie Picard
M. Ed
Boumbidoum est un DingPlouf ! arrivé sur Terre après une épidémie de fou rire qui a surpeuplé sa planète d’origine. Un album interactif de par ses consignes amusantes.
Tes amis les oiseaux
Marie-Ève Boucher
Petits Génies
Un livre interactif avec plus de 40 volets à soulever pour connaître les oiseaux que l’on retrouve en ville, en forêt, à la campagne, dans les pays chauds et près des lacs et des étangs.
Avec des livres sur les arts visuels, amenez les enfants à reproduire au crayon ce qu’iels voient sur les pages. Les plus grand·e·s tenteront de recréer fidèlement le tableau ou la sculpture présentés, tandis que les plus jeunes gribouilleront ou apprendront à mieux tenir un crayon entre leurs doigts. Pour valoriser leurs efforts collectifs, exposez fièrement leurs dessins sur les murs.
Les ratés
Tania Baladi, ill. : Mathieu Potvin
Québec Amérique
Simone a beaucoup de talent en dessin. Mais elle veut faire des dessins parfaits. Rien de moins. Auprès d’un artiste, elle apprend à faire confiance à son instinct et à regarder d’une nouvelle façon. Ce qui semble raté devient parfois le point de départ vers des possibilités nouvelles…
Ma musique à moi
Mathieu Plante, ill. : Marie-Eve Turgeon
Les Éditions Alaska
Depuis qu’elle est dans le ventre de sa maman, Camille baigne dans la musique. C’est simple, dans sa tête, il y a toujours un feu d’artifice musical qui explose ! Mais lorsque ses parents divorcent, Camille perd sa musique…
Chaque enfant progresse différemment de son frère ou de son amie à la garderie, selon SES intérêts. En tant que parent ou éducateur·rice, évitez la comparaison et la compétition, toutes deux sources potentielles d’anxiété !
Monanimal préféré est un magnifique album écrit et illustré par Andreu Llinàs. On y suit le quotidien d’Ariane, qui aime tellement les animaux qu’elle s’imagine en être un selon ce qu’elle fait. Les illustrations regorgent de détails qui donnent envie de relire l’histoire pour découvrir quel animal est le préféré d’Ariane.
crackboomlivres.com
Célébrez la différence (et les flatulences !) avec Juliette qui pète, un album rigolo d’Alicia Acosta, illustré par Alicia Más. Avec humour, les créatrices font la promotion de l’amitié et de l’acceptation de soi. Même si on ne peut s’empêcher de péter, comme Juliette !
crackboomlivres.com
Les enfants de 4 ans et plus sont conviés à explorer des sujets passionnants, comme l’espace, ou encore la météo, en compagnie d’un robot explorateur. Comme celui-ci est capable de se transformer en toutes sortes d’objets, le plaisir est au rendez-vous ! À chaque double page des documentaires de la collection « Mousaillons », on retrouve un cherche et trouve pour aiguiser son sens de l’observation. Et des activités à faire en famille se trouvent à la fin des livres, en lien avec la thématique présentée. Grâce à une table des matières facile à consulter et à un vocabulaire accessible, les enfants passeront un agréable moment de lecture tout en découvrant de nouvelles informations fascinantes sur le monde qui les entoure. quebec-amerique.com/collections/jeunesse
À PROPOS DE TANIA BALADI
Formée en théâtre et en art-thérapie, Tania Baladi anime des heures du conte depuis plus de 10 ans à travers des bibliothèques et garderies. Au sein de son entreprise La machine à nuages, elle conçoit aussi des activités artistiques et littéraires. Son premier album à titre d’autrice, Les ratés, est paru en août 2021 chez Québec Amérique. D’autres parutions sont à venir.
PAR TANIA BALADI
Animatrice et autrice
Rebutante, l’heure du conte pour les bébés et bambins ? Pas du tout, estime l’animatrice et autrice Tania Baladi, qui y vit des moments d’apprentissage et de communion inspirants.
Depuis 6 ans, j’anime des heures du conte pour les 0-2 ans dans les bibliothèques de la ville de Montréal. Mes tâches sont très simples : je chante des comptines, je lis des livres cartonnés, je fais des voix et des sons d’animaux, et j’invente des jeux pour favoriser les interactions entre les poupon·ne·s et leurs parents. Les animations sont en général très courtes – mon transport est souvent plus long que mon temps de présence, et l’écoute n’est pas toujours 100 % au rendez-vous. Pourtant, je ne changerais ce que je fais pour rien au monde.
Si on veut réaliser des heures du conte avec des tout-petits, il faut comprendre que 1001 petites choses peuvent venir nous « voler la vedette » pendant qu’on lit une histoire : une rencontre fortuite entre deux bébés, plein d’objets qui ne demandent qu’à être regardés, touchés, explorés, quelques mots échangés entre parents entre deux regards complices, l’acquisition d’habiletés motrices nouvelles d’un·e enfant, etc. Durant ces activités, je n’obtiens pas de rires ni de « Encore ! », comme l’expriment souvent les 3-5 ans quand iels sont captivé·e·s par une histoire. J’obtiens tout au plus un regard attentif, un sourire, une petite main tendue qui veut toucher le livre que je présente. C’est justement l’ensemble de ces petites choses pas très flamboyantes qui rendent à mon avis l’activité aussi fascinante.
Vous dire combien je chéris ces moments où nous sommes 20 adultes en train de chanter « Tourne, tourne, petit moulin » d’une seule et même voix, les yeux remplis d’émerveillement chaque fois qu’un·e enfant du groupe réagit, applaudit ou nomme un animal montré dans un livre ! Je me dis que de l’extérieur, la scène doit sembler très drôle à observer, mais ce qui me touche particulièrement est le sentiment de communauté qui s’en dégage.
J’ignore ce qui se passe dans la tête des tout-petits lorsque les adultes qui les entourent trouvent tout ce qu’iels font hilarant et hautement merveilleux. Mais j’ose croire que ce bref moment leur permet de ressentir du plaisir et de trouver un appui, un sentiment de validation qui contribuent à cultiver leur intérêt pour les livres et à jeter les bases nécessaires au développement de leurs vies de futur·e·s lecteur·rice·s. Je suis de celleux qui croient que ça prend un village pour élever un enfant. J’ai d’ailleurs souvent cette image en tête lorsque je vois des parents jouer et lire avec les enfants des autres au cours des périodes de lecture libres à la fin des animations.
Animer une heure du conte pour les 0-2 ans, ce n’est pas seulement réaliser une activité de lecture centrée sur le plaisir des livres. Il s’agit aussi d’un espace de connexion, tant pour les enfants que pour les parents qui ont besoin de briser leur isolement. C’est un moment plus calme qui rompt avec le train-train quotidien, un rassemblement, une expérience de groupe où la qualité des échanges est aussi, sinon plus importante que son contenu.
Pour les adultes présent·e·s, cela signifie participer, reconnecter avec son enfant intérieur, ne pas se pendre trop au sérieux, accepter le côté chaotique et non-performant de l’activité. Certain·e·s enfants veulent se promener durant l’animation, d’autres dorment ou cherchent à mettre les livres dans leurs bouches. Et c’est parfait ainsi. J’ai beaucoup d’admiration pour les parents assis·es devant moi qui semblent vraiment partager un bon moment avec leur enfant, en adaptant si nécessaire mes consignes. Je me réjouis aussi de voir de plus en plus de pères assister à ces activités, même si la parité n’est pas atteinte.
Pour les tout-petits, assister à cette activité d’éveil à la lecture représente souvent l’apprivoisement d’un lieu, d’une nouvelle situation et de la vie en groupe. Je suis profondément attachée à ces visages que je revois semaine après semaine. Ces bébés grandissent, se développent, apprennent petit à petit à se tenir debout, à tourner les pages des livres et à marcher. Je me sens comme la témoin privilégiée de ces 1001 petites choses qui changent et qui mèneront un jour à de plus grandes.
Il est très facile de se laisser aller à des sentiments d’anxiété en pensant à l’état de la planère que nous laisserons aux générations futures. Toutefois, pour ma part, ce sont mes matinées passées à la bibliothèque avec des poupon·ne·s et leurs parents qui me rassurent et me redonnent foi en l’avenir. Je suis fière d’animer un espace chaleureux où des familles se rassemblent, car elles ont toutes à cœur d’accompagner de futur·e·s citoyen·ne·s curieux·ses intellectuellement, qui aimeront lire et qui seront, je l’espère, capables de poser des choix éclairés afin de s’adapter aux défis des prochaines années.
Alors, à tous les parents qui hésitent de venir à l’heure du conte parce qu’iels craignent que leurs bébés n’écoutent pas : n’hésitez plus ! C’est petit à petit que l’on forge une habitude au moyen de toutes ces petites choses qui se passent au cours d’un moment de lecture partagée.
Nadine HammoudAyant complété des études universitaires en éducation préscolaire et en enseignement au primaire, Clara Lessard obtient à l’automne 2022 sa première classe en tant que titulaire. Passionnée de littérature jeunesse, elle enchaîne les projets, comme la création de ses pages Facebook et Instagram L’univers de Mme Clara , où elle partage ses idées d’activités et ses coups de cœur littéraires.
PAR CLARA LESSARD
Enseignante et créatrice de contenus
Les enfants adorent l’Halloween, une occasion unique de se costumer, de décorer la classe et de vivre la magie de cette fête aux couleurs automnales ! Clara Lessard, l’enseignante qui se cache derrière L’univers de Mme Clara, nous présente son top 5 de livres pour célébrer l’Halloween avec les tout-petits.
Valérie Gagné, ill. : Sabrina Gendron
Coup d’œil
J’aime avoir des livres uniques dans ma bibliothèque afin de susciter l’amour de la lecture chez les petits. Cet album en est un bon exemple puisqu’en plus de traiter d’un sujet qui touche plusieurs enfants, soit la peur du noir, les pages s’illuminent dans l’obscurité. Ce livre est donc parfait en lecture du soir ou lors d’un après-midi pluvieux d’automne.
Fait intéressant de la collection : La dernière page du livre offre toujours un volet éducatif comme un lexique, des idées de bricolages ou encore des questions de compréhension.
Dominique Demers, ill. : Jess Pauwels
Auzou
Si enfant vous avez aimé l’univers de Mademoiselle Charlotte, vous apprécierez tout autant la plume de Dominique Demers dans cet album mettant en vedette une sorcière assez singulière. Ce livre, en plus d’aborder le thème des fesses, un succès assuré auprès des petits, propose de nombreuses descriptions interpellant nos cinq sens. L’utilisation d’adjectifs variés fait de lui une œuvre de choix pour développer le vocabulaire des enfants.
Elise Gravel la courte échelle
À mi-chemin entre le documentaire et la bande dessinée, la collection Les petits dégoûtants est parfaite pour apprendre en s’amusant. Les créatures emblématiques d’Halloween telles que l’araignée, la chauve-souris et le rat sont au rendezvous. En classe, mes élèves s’arrachent ces livres. Ils aiment feuilleter les pages et enseigner à leurs camarades tout ce qu’ils ont appris lors de leur lecture.
Julie Bédard, ill. : Émilie Ruiz Éditions ND, Collection Raton Lecteur
Cet album jeunesse est très drôle puisqu’il raconte l’histoire d’un petit garçon à la recherche d’idées de repas pour sa mamie vampire qui n’a plus de dents. Il est aussi parfait pour travailler la conscience phonologique des enfants puisque le texte est construit autour de rimes. De plus, les pages plastifiées sont une belle caractéristique pour de jeunes lecteurs, car elles se préservent mieux et se nettoient plus facilement (c’est l’enseignante qui parle ici).
L’HALLOWEEN DES TROIS PETITS COCHONS
Anne-Claire Delisle
Auzou
Pour ceux et celles qui me suivent déjà, vous connaissez probablement mon amour pour les contes classiques et réinventés. Je suis donc tombée sous le charme de cette récente publication d’Auzou Québec. À travers les trois petits cochons et le méchant loup, l’autrice aborde l’importance de la sécurité et de la politesse lors de la récolte des bonbons. Cet album peut servir autant d’amorce pour une discussion en classe que la veille de l’Halloween avec votre enfant.
SUR LES ANIMAUX
Marie-Ève Côté
Petits Génies
Un livre qui permet aux enfants de découvrir des faits insolites sur 300 espèces d’animaux de partout à travers le monde. Des informations captivantes et ludiques aiguiseront la curiosité des lecteur·rice·s en plus de leur donner envie d’en savoir plus !
Documentaire • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 288 p. • 24,95 $
Mathieu Fortin
Petits Génies, coll. « Mon grand documentaire »
Un magnifique documentaire de référence, rempli d’images et d’informations sur la nature du Québec.
Documentaire • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 60 p. • 19,95 $
ALERTE AUX STATUES DE PIERRE
Pierre-Alexandre Bonin
ILL. : Myriam Roy Éditions FouLire, série
« L’Agence Héros inc. » Lorsqu’une femme-serpent transforme les habitants de la cité grecque de Ouinpi en statues de pierre, l’Agence Héros inc. reçoit un appel à l’aide. Mais Jocelyn le répartiteur de l’agence n’a pas accès à son catalogue de héros. C’est donc lui qui doit partir en mission pour secourir les Ouinpiens…
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023
• 64 p. • 11,95 $
Nadine Descheneaux
Héritage, coll. « P’tites frousses » Dans le nouveau magasin de jouets que visite Julia avec sa meilleure amie Jessica, il y a plusieurs mascottes. Le problème, c’est que Julia a toujours eu peur des mascottes. En plus, elles semblent vouloir l’attraper. La jeune fille serait-elle en danger ?
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • 8,95 $
Éric Péladeau
Héritage, coll. « P’tites frousses » Marco est ravi. C’est la première fois qu’il va passer ses vacances dans un chalet. C’est celui de la famille de son meilleur ami Antoine. C’est aussi la première fois où il va se baigner dans un lac. Mais Marco est inquiet. Et si une terrible bête se cachait dans les profondeurs ?
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • 8,95 $
Papi se demande si Gladys ne serait pas mieux dans son habitat naturel. Quelle drôle de question...
BIZARRE, CE LÉZARD !
Nadine Descheneaux
ILL. : Lulune
Éditions Z’ailées, coll. « Échos d’école »
En jouant au hockey, Xavier se blesse à une cheville. Malgré tout, il tient à aller à l’école, parce qu’il ne veut surtout pas manquer l’activité spéciale prévue à l’horaire.
La veille, leur professeure a annoncé qu’elle avait décidé d’adopter un gecko qui vivra dans la classe. Alors que les élèves commencent à penser à un nom, le lézard disparaît !
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 152 p. • 14,95 $
CAPITAINE
Alain M. Bergeron
ILL. : Caroline Soucy
Auzou, série « Fou du hockey »
Thomas est catastrophé, alors que Coralie, la capitaine de son équipe de hockey est blessée et qu’ils vont devoir se passer d’elle pour quelques parties. Lorsqu’il est choisi capitaine le temps que Coralie guérisse, Thomas ne sait pas s’il sera à la hauteur du défi.
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 160 p. • 14,95 $
THOMAS CLARKMartine Latulippe
ILL. : Isabelle Malenfant la courte échelle, coll. « Collection noire »
Les parents de Benjamin décident d’acheter une vieille auberge au bord de la mer. En attendant que les premiers clients arrivent, Benjamin décide de dormir seul à l’étage des invités, là où se trouve la chambre numéro 7, sur laquelle des rumeurs circulent. On dit qu’une fillette de Sophie n’aurait jamais quitté cette chambre de son vivant, ni même après sa mort…
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 84 p. • 12,95 $ NUMÉRIQUE
CHEZ GLADYS
Texte et ill. : Élodie Duhameau Éditions les 400 coups
Un matin, alors que Papi s’apprête à jardiner, il tombe nez à bec avec Gladys. Celle-ci décide alors de vivre sur la tête de Papi. Au bout de quelque temps, Papi décide de chercher la vraie maison de Gladys, afin qu’elle retourne chez elle. Mais
Gladys arriverait-elle à se sentir « à la maison » là-bas ?
D’ailleurs, c’est où, ça, « à la maison » ?
Album • À partir de 6 ans •
Niveau 1
2023 • 32 p. • 16,95 $
Shanna Stever
ILL. : Adriana Pérez Perales Héritage, série « Le club des curieux »
Victoria, Amad et Taeja forment le club des Curieux, à l’école des Étoiles. Lorsque leur enseignante veut leur raconter une histoire de pirates, elle se rend compte que leur livre a disparu ! Heureusement, les membres du club des Curieux sont de véritables détectives !
Mini • roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • $12,95 $ NUMÉRIQUE
DES P’TITS MAUVAIS COUPS
Texte et ill. : Émilie Pépin Dominique et compagnie, coll. « Premières lectures » Aujourd’hui, Vert Mine veut s’amuser et elle a décidé de jouer des tours à ses ami·e·s. Qu’est-ce qu’elle a encore imaginé ?
Mini • roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 9,95 $ NUMÉRIQUE
Roxane Brouillard
ILL. : Cathon
Fonfon, coll. « Histoires de rire » Martin est un jeune élève à l’imagination débordante. Lorsqu’il assiste au cours de mathématiques le plus ennuyeux de l’histoire de l’Univers, il décide de réaliser le dessin le plus mignon du monde pour se distraire. Mais il est loin de se douter des conséquences d’un tel degré de mignonnerie !
Album • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 21,95 $
DEUX SAUCISSES EN CAVALE
Isabelle Larouche
ILL. : Isabelle Charbonneau
Dominique et compagnie, série « Mango et Fusain » Mango et Fusains sont deux teckels adopté·e·s par Louis et Loulou, leurs humains. Les deux chiens s’entendent bien, surtout lorsque vient le temps de jouer, de manger ou… de faire des mauvais coups !
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 96 p. • $12,95 $
DU BOUT DE MON CRAYON
Nancy Montour
ILL. : Annie Létourneau Soulières éditeur, coll. « Grand fleuve » Ce recueil compte 16 haïkus bilingues, qui parlent de la nature, des insectes, des fleurs, de l’été et des couleurs. Chaque duo de poèmes est accompagné d’une œuvre différente.
Poésie • À partir de 6 ans •
Niveau 2
2023 • 48 p. 14,95 $
Roxane Turcotte
ILL. : Sabrina Gendron
Auzou, coll. « Les enquêtes d’Esther et Ben »
Alors qu’iels sont en route pour la colline parlementaire, Esther et Ben apprennent que des espions auraient dissimulé des micros à l’intérieur du parlement ! Iels profitent donc d’une visite guidée du bâtiment principal et de la tour Mackenzie pour retrouver les micros et démasquer les coupables.
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 272 p. • 15,95 $
EXPLORATEURS NO 218 À 220, MAI À AOÛT 2023 (LES)
Collectif
Publications BLD
Pour les explorateur·rice·s en herbe, voici un magazine de vulgarisation scientifique qui a de quoi satisfaire leur soif de connaissance de la nature et du monde qui les entoure : capsules d’informations, bandes dessinées, charades et jeux. Complet et divertissant !
Périodique • À partir de 7 ans • Niveau 1
2023 • 36 p. • 4,95 $
Rencontrez la faune et la flore de l’île Maurice grâce à l'album poétique de Kama La Mackerel
FICELLE
Alain Lessard
ILL. : Myriam Roy
Les éditions Pixel d’étoile, coll. « Saint-Parlabas »
Ficelle a un problème bien particulier : il flotte ! Plus léger que l’air, il monte dans le ciel. Pour éviter de le perdre, on attache une corde à sa cheville. Évidemment, Ficelle se sent différent. Il a l’impression que seule la lune peut le comprendre. Et si elle aussi était retenue par un fil ? Ficelle se lance donc dans une quête parsemée d’embûches qui l’amènera à découvrir qui il est vraiment.
Album • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 73 p. • 21,95 $
FLORE ALORS ! VOL. 9, NO 1
Collectif
Les Amis du Jardin botanique de Montréal
En compagnie de Pistache l’écureuil, petit·e·s et grand·e·s lecteur·rice·s s’amusent tout en faisant des découvertes passionnantes sur l’univers des plantes. Dans ce numéro, l’asclépiade commune est à l’honneur !
Périodique • À partir de 7 ans • Niveau 1
2023 • 20 p. • 5,22 $
et la quête
de l’océan et la quête
de l’océan
Kama La Mackerel · Nátali de Mello
et la quête de l’océan
Sophie Faucher
ILL. : Cara Carmina
Édito
Frida est ravie, elle va enfin rencontrer Claudine, sa correspondante de Québec. À peine arrivée, celle-ci lui propose une virée en Gaspésie. Frida découvre alors un autre monde où les paysages sont plus grands que nature et les gens ont des expressions savoureuses. C’est un voyage que les deux amies n’oublieront jamais !
Album • À partir de 6 ans •
Niveau 1
2023 • 36 p. • 24,95 $
Gilles Tibo
ILL. : Marie Lafrance
Québec Amérique, coll. « Albums »
Gabriel se pose toujours beaucoup de questions philosophiques. Une nuit, il fait la rencontre d’une Grande Dame lumineuse et transparente qui lui révèle plusieurs secrets. Gabriel prend alors conscience que non seulement il est en vie, mais surtout, qu’il fait partie de la Grande Vie.
Album • À partir de 6 ans •
Niveau 2
2023 • 48 p. • 17,95 $
NUMÉRIQUE
Zoé Boudreau
ILL. : Laura Vandal
Dominique et compagnie, série « Zoé fait son cinéma ! »
Zoé adore le cinéma et elle rêve de réaliser de vrais films. Pendant une journée pédagogique, elle se retrouve chez sa grand-mère avec ses cousins. Zoé décide de se servir du grenier de la vieille maison comme décor pour son premier tournage. Silence, moteur, action !
Roman À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 96 p. • 12,95 $
Ed.Scholastic ed_scholastic
Pierre Labrie
Soulières éditeur, coll « Petit fleuve »
En compagnie de sa famille, Henri s’apprête à vivre sa première nuit sous les étoiles au chalet familial. Il profitera de l’occasion pour rêver, voir grand et surtout, pour se fabriquer des souvenirs.
Poésie • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 13,95 $
OGICHIDAAG
Wab Kinew
ILL. : Joe Morse
Trad. : Marie-Hélène Duval Éditions des Plaines
Un ensemble de biographies pour faire découvrir des héros autochtones du Canada et des États-Unis. Chaque personnage présenté entretient un lien fort avec son territoire. Les biographies sont accompagnées d’illustrations d’un artiste autochtone.
Biographie • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 40 p. • 18,95 $
NUMÉRIQUE
CDans cette série, on y trouve plein de capsules informatives sur différents sujets !
zailees.com
JULES ET LE CONCOURS
François Gravel
ILL. : Philippe Germain Éditions FouLire, série « Jules » Jules et son amie Lucie adorent inventer des histoires. Alors quand madame Audrey leur parle d’un concours d’écriture, ils imaginent trois histoires ! Ce concours leur permettra sans contredit de devenir riches et célèbres, non ? Il leur faut toutefois trouver des timbres, des enveloppes et surtout, bien lire les règlements !
Roman • À partir de 7 ans • Niveau 1
2023 • 56 p. • 13,95 $
ARTICLE 6-8 ANS
Une série de courts romans pour les 7 à 10 ans
Il paraît que...
Mathilde Perrault-Archambault
ILL. : Claire Caillebotte
Alice jeunesse
En rangeant sa chambre, Lou retrouve l’album de la princesse Sibel, une histoire qu’elle adore. Malgré tout, la fillette pense qu’il est temps de changer les choses au royaume du conte. Elle décide d’intervenir et de montrer à Sibel qu’elle peut changer sa vie, en la rejoignant dans l’album.
Album • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 40 p. • 24,95 $
MARTINE LA POULICHE
Richard Petit
ILL. : Manuella Côté
Andara, coll. « Mon mini big à moi »
Martine et ses amies vivent dans le monde merveilleux des pouliches, qui se trouve dans le premier tiroir de la commode d’une fillette qui s’appelle Laura. Curieuse, Martine décide d’explorer les autres tiroirs de la commode. Qui sait ce qu’elle y découvrira !
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 336 p. • 14,95 $
Audrée Archambault
ILL. : Manuella Côté
Les éditions de la Bagnole, série « CSI ruelle »
Les trois membres du club CSI ruelle sont inquiètes. Depuis quelques jours, les adultes discutent en cachette. Est-ce que l’avenir de leur ruelle serait en péril ? Et pourquoi Stella agit-elle de manière aussi bizarre ces temps-ci ? Aurait-elle quelque chose à cacher ?
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 312 p. • 17,95 $
MOKA A DISPARU
André Marois
ILL. : Audrey Malo
La Pastèque, série « La classe de Madame Tzatziki »
Ce matin, les élèves de Madame Tzatziki sont catastrophé·e·s : Moka, le hamster nain de la classe, a disparu ! Les enfants cherchent dans tous les coins, mais aucune trace de leur mascotte. Est-ce que Marin aurait oublié de fermer la cage ? À moins qu’il s’agisse d’un acte de sabotage, d’une fugue, ou même… d’un enlèvement ? Marie lance un avis de recherche et décide de mener l’enquête.
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 144 p. • 21,95 $
À la rencontre des histoires inspirantes de personnes autochtones
17,95 $ • ISBN 978-2-89611-872-4
Une petite fille du Grand-Nord découvre de curieux objets apportés en bateau
12,95 $ • ISBN 978-2-89611-845-8
En vente chez votre libraire
MON SOLEIL, LA LUNE ET MOI
Nadine Descheneaux
Soulières éditeur, coll. « Petit fleuve » Un récit poétique sur l’observation du passage du Soleil et de la Lune, mais aussi du temps. L’émerveillement y côtoie les souvenirs et les connaissances tout en douceur.
Poésie • À partir de 7 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 13,95 $
www.plaines.ca |
MONSTRE DU SOUS-SOL (LE)
Paul Roux
Héritage, coll. « P’tites frousses »
Anthony a été invité par son enseignante à rejoindre le « Club Frissons », un groupe où tout le monde parle de ses peurs, petites et grandes.
Mais Anthony n’a pas envie de parler de ce qui se cache dans le noir, au sous-sol de sa maison. Il en a bien trop peur !
Roman À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • $6,95 $
NUMÉRIQUE
ARTICLE 6-8 ANS
Alain M. Bergeron et Michel Quintin
ILL. : Sampar
Éditions Michel Quintin, coll. « Savais-tu ? »
Les morses peuvent rester immergés dans l’eau jusqu’à 40 minutes. Dans un groupe, le statut hiérarchique de chaque individu est déterminé en fonction de la taille et de la longueur de ses défenses. Leurs réserves de graisse peuvent représenter près du tiers de leur poids. Voilà quelques-unes des informations étonnantes que ce documentaire vous fera découvrir au sujet des morses !
Documentaire • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 64 p. • 9,95 $
Émilie Rivard
ILL. : Mika
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Gecko »
Alors que quelqu’un rend visite aux animaux de l’aquarium durant la nuit, Sofia et Léo décident de mener l’enquête. Iels sont déterminé·e·s à résoudre ce mystère et à s’assurer que les animaux ne soient pas en danger.
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 252 p. • 18,95 $
NUMÉRIQUE
NINJAS DE L’ESPACE (LES)
Louis Patalano
ILL. : Jean-François Vachon Presses Aventure, coll. « Les grandes aventures de Mini-Jean et Mini-Bulle »
Alors qu’iels jouent aux ninjas dans le grenier de l’Agence, Mini-Jean et Mini-Bulle sont envoyés dans une mission spatiale par leur amie Sécheuse. Les deux apprentis ninjas de l’espace parviendront-ils à survivre à cette nouvelle aventure ?
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 352 p. • $14,95 $
NUMÉRIQUE
NUTSHIMIT : UN BAIN DE FORÊT
Melissa Mollen Dupuis
ILL. : Elise Gravel
Scholastic
Un documentaire ludique pour les amateur·rice·s de la nature. L’autrice nous amène au cœur de la forêt pour nous faire découvrir le territoire de sa nation et pour toutes les Premières Nations du Canada. On y découvre le Nutshimit, l’espace physique et social cher aux Innus, mais aussi leur mode de vie actuel, des mots innus et des légendes de cette nation.
Documentaire • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 88 p. • 22,99 $
Nadine Descheneaux
ILL. : Lydia Fontaine Ferron Dominique et compagnie, série « Les listes de Zara » Zara n’est pas de bonne humeur. C’est la journée des photos d’école et elle déteste l’expérience. Chaque année, c’est la catastrophe. Peu importe ce qu’elle fait, ses photos sont laides ! Mais ça n’empêche pas sa grand-mère de les exposer fièrement. Mais cette année, Zara est prête à tout pour avoir le sourire parfait.
Roman • À partir de 6 ans •
Niveau 1
2023 • 64 p. • 10,95 $
PANTOUFLE AIME COMPTER
Richard Petit
ILL. : Emmanuella Côté Andara, coll. « Mon micro big à moi »
Pantoufle est un mouton très mignon et ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est… compter ! Aujourd’hui, il décide de compter combien il a d’ami·e·s. Des grenouilles aux écureuils, en passant par les mouffettes, Pantoufle compte ses ami·e·s à voix haute, et endort tout le monde ! Pauvre pantoufle…
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 192 p. • 14,95 $
PARADE DES OISEAUX (LA)
Texte et ill. : Michel Châteauneuf
Soulières éditeur, coll. « Petit fleuve »
Vingt-six portraits en forme de poèmes d’oiseaux du Québec qu’on peut observer à la ville comme à la campagne. Chaque portrait est accompagné d’une illustration en noir et blanc.
Poésie • À partir de 7 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 13,95 $
PHOENIX LE MERVEILLEUX
Marty Wilson-Trudeau et Phoenix Wilson
ILL. : Megan Kyak-Monteith
Trad. : Marlene Cavagna
Scholastic
Phoenix adore jouer à la poupée et admirer toutes sortes de tissus. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est danser. Mais ses camarades s’en prennent parfois à lui parce qu’il est différent. Heureusement, sa mère et son frère sont fier·e·s de lui et lui font découvrir les personnes bispirituelles. Phoenix réalise alors à quel point il est exceptionnel.
Album • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 12,99 $
Julie Lanthier
ILL. : Steve Adams MultiMondes
Dans la forêt boréale, il y a très longtemps, il n’y avait ni jour, ni nuit, ni saisons, ni vent, ni pluie, ni lune, ni étoiles. Les animaux qui y vivent viennent, chacun leur tour, à la rencontre de Kakouajoula, la grande enchanteresse de la forêt, pour lui demander quelque chose. Sensible à leur détresse, elle trouvera la solution pour aider chacun·e d’entre elleux.
Conte • À partir de 6 ans •
Niveau 2
2023 • 32 p. • 21,95 $
Véronique Alarie et Gabrielle
Lisa Collard
ILL. : Catherine Petit
Québec Amérique, coll. « Albums »
Lorsque le journal annonce le passage prochain de la comète Pauline, Prudence la pie décide de se rendre au sommet de la Grande Montagne pour assister au spectacle céleste. Mais Prudence a peur de tout. En plus, elle ne peut pas voler comme les autres pies depuis qu’elle a brisé une de ses elles quand elle était petite. Heureusement, Prudence est persévérante !
Album • À partir de 6 ans •
Niveau 2
2023 • 32 p. • 19,95 $
NUMÉRIQUE
Béatrice Marie Richet
ILL. : Mika
Auzou, coll. « Rue des Érables »
Margot et Iris décident de préparer de la limonade. Ça devrait être facile comme tout, et pourtant, les deux amies trouvent le tout beaucoup plus compliqué que prévu !
Mini-roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 8,95 $
Alain M. Bergeron et Michel Quintin
ILL. : Sampar
Éditions Michel Quintin, coll. « Savais-tu ? »
Les rats-taupes mesurent une dizaine de centimètres et pèsent en moyenne 30 à 35 grammes. Ils peuvent survivre sans oxygène pendant 18 minutes. Sa communauté est dirigée par une reine et elle est la seule capable de se reproduire. Voilà quelques-unes des informations étonnantes que ce documentaire vous fera découvrir au sujet de ce rongeur !
Documentaire • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 64 p. • 9,95 $
Elise Gravel
ILL. : Iris
la courte échelle, coll. « Les leçons du Professeur Zouf » Le professeur Zouf connaît tout sur tout et il prétend également est un expert en tout. Pour sa quatrième leçon, il a décidé de révéler tous les secrets sur les sports, afin de permettre aux lecteur·rice·s de devenir un athlète aussi accompli que… lui !
Bande dessinée • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • 11,95 $
Numérique
Diya Lim
ILL. : Pascale Constantin Auzou, série « Madie »
Madie est triste, parce qu’elle a perdu son jouet préféré. Et s’il se trouvait dans la maison que tout le monde dit hantée ? Madie et ses ami·e·s rassemblent leur courage pour s’y rendre durant la nuit de l’Halloween. Et si iels y affrontaient le terrible fantôme qui y habite ?
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 160 p. • 14,95 $
Jean-Dominic Leduc Héritage, coll. « P’tites frousses » Liam part en voyage avec son groupe scout et iels partent camper en forêt. Une fois sur place, le garçon part ramasser du bois pour le feu. Mais il s’éloigne du groupe et finit par se perdre au milieu des insectes et des animaux sauvages.
Roman • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • 8,95 $
Texe et ill. : Orbie Éditions les 400 coups Lorsque Madeleine et Louis décident d’aider leur papa à plier le linge propre, iels découvrent l’existence d’un tiroir bien spécial : le tiroir des bas tout seuls. Le frère et la sœur décident alors de mener une enquête afin de savoir pourquoi les bas disparaissent ainsi lors de leur passage dans la sécheuse.
Album • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 72 p. • 23,95 $
TORNADE
Yvan DeMuy Soulières éditeur, coll. « Petit fleuve » Une jeune fille se sent différente en raison de son hyperactivité. Elle bouge beaucoup, elle perd ses choses, elle en oublie d’autres et elle parle beaucoup. Même si elle tente de suivre les règles du mieux qu’elle peut, elle se sent comme une petite tornade, et même parfois une grande.
Poésie • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 13,95 $
VACHE QUI MIAULE (LA)
Marie-Pierre Dupuis et Kéliane Bernatchez
ILL. : Marc Chouinard
Dominique et compagnie, coll. « Pas si bête ! »
Il paraît que les vaches peuvent parfois miauler ! À la ferme, ce secret est très bien gardé. Mais on dit que cette situation peut se produire juste après leur petit déjeuner. Mais est-ce bien vrai ?
Album • À partir de 6 ans • Niveau 1
2023 • 32 p. • 9,95 $
NUMÉRIQUE
VOICI BUFFY SAINTE-MARIE
Elizabeth MacLeod
ILL. : Mike Deas
Trad. : Louise Binette Scholastic, coll. « Biographie en images »
Buffy Sainte-Marie est une légende de la musique canadienne, une militante et une enseignante ! Bébé, elle a été adoptée par une famille blanche des États-Unis, mais elle a su renouer avec ses racines et son héritage, qu’elle partage à travers sa musique et ses chansons.
Biographie • À partir de 6 ans • Niveau 2
2023 • 32 p. • 18,99 $
Romans Collection Zèbre à roulettes - Dès 7 ans Collection Zèbres Dès 10 ans
Dès 8 ans Collection Oser lire - Dès 12 ans
Albums Bandes dessinées
Dès 3 ans
Dès 12 ans
bayardlivres.ca
Même si ça peut paraître contre-intuitif, les enfants aiment avoir peur. Évidemment, tout est une question de degré et d’équilibre ! Mais les histoires qui font frissonner permettent d’aborder des peurs réels sans que les enfants soient réellement confrontés à leurs craintes. Et comme les adultes, les enfants aiment aussi avoir la frousse de temps à autre. Voici donc des histoires à faire frissonner, juste assez !
Des livres qui font un tout petit peu peur.
3 ANS ET +
T’AS PEUR DE QUOI, ÉLOI ?
Marie-Hélène Jarry, ill. : Amélie Martel
Bayard Canada
À partir de 5 ans
Éloi a enfin trouvé la boîte idéale ! Celle qu’il pourra transformer, en huit étapes faciles, en refuge contre les coyotes, les moustiques, et même les tempêtes ! Tant pis pour ceux qui se moquent gentiment d’Éloi…
DES COSTUMES EN FOLIE
Texte et ill. : Émilie Pépin
Dominique et compagnie
À partir de 3 ans
Comment Vert Mine la sorcière s’habillera-t-elle pour Halloween ? Et si tu l’aidais à choisir son costume ? Elle en a toute une série, plus fantastiques les uns que les autres !
JE M’AMUSE AVEC… ZACK LE ZOMBIE
Texte et ill. : Richard Petit
Andara
À partir de 3 ans
Zack le zombie t’invite à jouer avec lui ! Tu peux le chatouiller, lui pointer un objet et même secouer ton livre pour voir ce qui se passe à la page suivante !
François Gravel, ill. : Fabrice Boulanger
Héritage
À partir de 3 ans
David n’a pas peur des cimetières. Après tout, les morts sont dans des cercueils et ne peuvent pas sortir. Mais ce soir, il doit accompagner son père au salon funéraire. Et si le mort se réveillait ? Heureusement, David rencontrera sa jeune cousine qui l’aidera à surmonter sa peur.
Valérie Fontaine, ill. : Fanny Berthiaume
Scholastic
À partir de 3 ans
Grandedent est un monstre vraiment terrifiant. Grâce à ses crocs brillants et ses griffes acérées, il fait peur à tous les enfants, ce qui le comble de joie. Mais quand il arrive à Bravoureville, il ne parvient plus à effrayer personne ! Grandedent saura-t-il conserver son titre de monstre effrayant ?
6 ANS ET +
Des livres pour s’amuser à avoir peur, quand on lit dans son lit, seul·e le soir.
TERREUR SOUS TERRE
Alexandra Larochelle, ill. : Yohann Morin de la Bagnole
À partir de 6 ans
Mégane et Rosalie viennent d’apprendre que leur Papi Gus serait décédé dans la vieille mine au milieu de la forêt. Même si l’endroit est réputé pour être un dangereux labyrinthe de tunnels abandonnés, les deux sœurs sont déterminées à l’explorer durant la dernière journée de leur séjour chez leur grand-mère.
Voici des collections qui proposent spécifiquement des romans d’horreur adaptés à l’âge des lecteur·rice·s, grâce à différents niveaux de lecture et de peur. De quoi assouvir la soif de sensations fortes des lecteur·rice·s les plus endurci·e·s !
> La collection « Noire », de la courte échelle
> La collection « Frissons », aux éditions Héritage
> La collection « Zone Frousse », chez Les Z’ailées
> La collection « Passepeur », aux éditions Boomerang
Carole Tremblay, ill. : Aurélie Grand la courte échelle
À partir de 6 ans
Nora et Léa sont en vacances au chalet de leur père. Alors qu’elles se prélassent au bord du lac, les deux sœurs découvrent le cadavre d’un raton laveur qui flotte à la surface de l’eau. Rapidement, les choses prennent une tournure encore plus inquiétante…
Jean-Dominic Leduc Héritage
À partir de 6 ans
Lorsque le narrateur part en forêt pour son premier voyage avec les scouts, il est loin de se douter de ce qui l’attend… Qui aurait cru qu’une simple corvée de ramassage de bois se transformerait en véritable cauchemar ?
Jimmy Poirier, ill. : Myriam Roy FouLire
À partir de 6 ans
Lorsqu’on annonce le plus gros orage de la saison, les Aventuriers du grand chêne organisent une soirée de films d’épouvante, avec popcorn à volonté et pas de parents dans la maison. Mais une invitée inattendue et le voleur du vendredi 13 viendront troubler les plans des Aventuriers…
Mika
Boomerang
À partir de 6 ans
Lorsque Zack, Maé et leurs parents emménagent à Port-au-Poulpe, iels font la rencontre de Feliz, leur nouveau voisin, et de Serge, un petit singe. Ensemble, les enfants participent au Festival des pirates. Iels auront la chance de voguer sur un vieux bateau pirate pour se lancer à la recherche d’un ancien trésor. Mais la route est parsemée d’obstacles et d’effrayante rencontres…
9 ANS ET +
Des romans pour les lecteur·rice·s à la recherche de sensations fortes. Attention, nuits blanches en vue !
Joel A. Sutherland, trad. : Hélène Rioux
Scholastic
À partir de 9 ans
Une anthologie d’histoires de fantômes qui se déroulent dans plusieurs régions, villes et villages du Québec.
CHEZ AUGUSTE
Jocelyn Boisvert, ill. Fabio Lai
Les Malins
À partir de 9 ans
Gaël et Léa décident de faire un travail d’école sur Auguste Delacroix, un vieil excentrique de cent onze ans. Iels se rendent donc chez lui pour l’interviewer. Mais sur place, les deux journalistes en herbe se rendent rapidement compte que les apparences peuvent être dangereusement trompeuses…
LE TRAVERSIER
Éric Péladeau
Z’ailées
À partir de 9 ans
C’est la fin des vacances pour Martine et Rosalie. Les deux amies ont vécu une semaine de rêve à Québec, en compagnie de Mylène, la cousine plus âgée de Martine. Sur la route du retour, les filles décident d’emprunter un raccourci, grâce à un traversier. Pourtant, celui-ci a fermé plusieurs années plus tôt en raison de nombreux accidents routiers. Les deux amies sortiront-elles indemnes de leur traversée ?
MÉCHANTS FANTÔMES
France Gosselin, Magali Laurent et Véronique Drouin
Héritage
À partir de 9 ans
Dans sa nouvelle maison, le projet de film de Samuel vire au cauchemar. Simon découvre une étrange boîte à manivelle qui contient un clown au passé terrifiant. Jessica se retrouve confrontée à la malédiction qui règne sur un village au fond des bois. Trois histoires de fantômes réunies en un seul volume !
L’AUBERGE MAUDITE
Kurt Martin
Héritage
À partir de 9 ans
Quand la voiture de leur famille tombe en panne dans la campagne profonde, un frère, une sœur, leur cousin et leurs mères doivent trouver refuge dans une vieille auberge. Non seulement celle-ci est tenue par des gens étranges, mais durant la nuit, les mères disparaissent mystérieusement. C’est aux trois enfants qu’il revient d’explorer l’auberge pour les retrouver.
Fondées en 1988, les éditions MultiMondes ont pour but de promouvoir et de rendre accessible la science sous toutes ses formes. Avec leur nouvelle ligne jeunesse, elles souhaitent offrir la même qualité d’ouvrages aux enfants, tout en servant d’étincelle et de carburant à leur curiosité intellectuelle. Les genres qui seront proposés vont de l’écofiction au conte scientifique, en passant par le documentaire. Les sciences y seront toujours à l’avant-plan, avec pour base principale le plaisir de lire. La ligne éditoriale jeunesse est ouverte à tous les thèmes scientifiques, que ce soit la géologie, l’environnement, l’astronomie, la biologie et plus encore ! Pour accompagner cette nouvelle aventure, un logo jeune, ludique et unique a été créé par Sabrina Soto. Les collaborations avec des auteur·rice·s et des illustrateur·rice·s québécois·e·s seront privilégiées, même si le catalogue sera également enrichi par des titres originaux choisis chez des partenaires étrangers. Ce faisant, MultiMondes se positionne comme la seule maison d’édition québécoise vouée à la promotion des sciences auprès de la jeunesse, un créneau aussi porteur qu’essentiel ! Deux magnifiques nouveautés serviront de vitrine et de rampe de lancement pour cette nouvelle ligne éditoriale, toutes deux écrites et illustrées par des créateur·rice·s du Québec.
Plume et enchantement est une fable écologique écrite par Julie Lanthier et illustrée par Steve Adams. L’histoire se déroule il y a très longtemps, à une époque où le jour et la nuit n’existaient pas, au plus profond de la forêt boréale. Des animaux viennent tour à tour rencontrer Kakouajoula, l’enchanteresse de la forêt, pour lui adresser leur requête. Celle-ci s’efforcera de trouver une solution pour chacun, et ainsi aider tous les habitants de la forêt. Les illustrations poétiques donnent vie à cette histoire empreinte de magie, qui plaira assurément aux enfants à partir de 7 ans, en plus de les sensibiliser à l’environnement.
Planète forêt, écrit par Benoît Archambault et illustré par Marie-Ève Turgeon est un conte écologique inspiré du livre Paroles d’un bouleau jaune, de Michel Lebœuf, également publié chez MultiMondes. Pendant que les parents de Céleste rénovent l’appartement, elle passe l’été à la campagne, chez son grand-père Robert, qu’elle aime beaucoup, avec sa barbe qui sent le sapin. Mais comment pourra-t-elle occuper ses journées, sans télévision et sans son copain Lorenzo parti pour l’Italie ? Heureusement pour Céleste la « planète Forêt » sur laquelle elle vient d’atterrir lui réserve bien des surprises ! En compagnie de son précieux journal de bord, elle ira de découverte en découverte, que ce soit un érable à casquette ou encore le rameau du bouleau jaune qui goûte le dentifrice. Finalement, elle aura beaucoup de choses à raconter à Lorenzo à son retour ! Cette aventure en nature captivera les enfants à partir de 6 ans, en plus d’éveiller leur curiosité et d’enrichir leurs connaissances en écologie. De l’auteur à l’illustratrice, en passant par l’éditrice, ce conte est 100 % laurentien.
Site web des Éditions MultiMondes
Lidia- Ntombo Lulendo est une illustratrice jeunesse québécoise originaire de la République démocratique du Congo. Elle dispose d’un baccalauréat en littérature à l’UQÀM et en poursuit un second en enseignement de langue seconde. Elle est passionnée par le rose, les personnages coriaces et l’astronomie.
« Rampe de lancement » donne la parole aux jeunes créateurs et créatrices en littérature jeunesse, en s’intéressant à leur processus créatif. Pour ce numéro, nous vous invitons à découvrir l’illustratrice Lidia-Ntombo Lulendo.
Propos recueillis par Marie-Claude Chartrand, adjointe aux communications chez CJ
Comment l’illustration est-elle arrivée dans ta vie ?
C’est venu aussi naturellement qu’apprendre à marcher ! Mes premiers souvenirs remontent à l’école primaire, et je me rappelle d’avoir toujours aimé l’illustration. Tout d’abord, grâce à des émissions de mon enfance comme Les Supers nanas, Bratz et Totally Spies. J’étais fascinée par la diversité des personnalités et des styles vestimentaires de ces filles. Je redessinais les personnages et leurs aventures sur des feuilles blanches le soir, après l’école. Ensuite, j’ai exploré d’autres médiums comme la peinture et les feutres, mais ce n’était pas aussi satisfaisant que le grain du crayon. J’ai également essayé de devenir autrice pour partager mes histoires, mais les images me venaient plus facilement que les mots. Bref, peu importe le chemin que je voulais emprunter, la vie me redirigeait vers l’illustration. Ce n’est toutefois qu’en 2019 que j’ai mis de l’argent de côté pour investir dans un iPad, afin d’essayer le dessin digital… et je n’ai jamais arrêté depuis !
Comment se déroule ton processus créatif ?
Je dirais que mon processus créatif est plutôt chaotique. Je commence avec une idée ou une histoire que j’ai en tête. Je prends une photo mentale d’une scène de l’histoire en question, et j’essaie ensuite de l’illustrer. Puisque je commence sans référence, je recherche chaque aspect de l’illustration que je veux faire dans un moteur de recherche. Par exemple, pour dessiner une fille assise au bord d’une falaise, je cherche des images de falaise, de mer, de ciel de fin de soirée, de phare et de poses assises pour m’aider. C’est un processus qui me prend des heures ! Il m’arrive souvent de parcourir Pinterest si longtemps que j’en oublie de dessiner, alors je reporte mon dessin à une autre journée. Parfois, il m’arrive cependant d’avoir une idée si précise et si claire que mon cerveau est mon unique référence. Je termine alors le dessin en moins d’une heure sans faire de brouillon, ce qui me permet de concentrer mon énergie sur le choix des couleurs.
Qu’est-ce qui t’attire le plus dans l’univers du livre jeunesse ?
J’aime particulièrement les couleurs des romans illustrés et des albums jeunesse. C’est un univers qui déborde de créativité, et au sein duquel la frontière entre le monde réel et l’imagination est souvent embrouillée. Personne ne se pose de questions lorsque des chats sont verts, des arbres bleus et des cheveux, roses ou étoilés. C’est comme ça, c’est tout ! Les livres jeunesse sont éclatants, expressifs, audacieux et innovateurs. On y trouve des milliers d’histoires sur les ours, mais aucune d’entre elles n’est racontée ni illustrée de la même façon. D’ailleurs, j’éprouve beaucoup de plaisir à illustrer les sentiments, les émotions et à mettre en évidence une couleur pour créer une atmosphère particulière. J’admire beaucoup les illustrateur·rice·s que l’on peut reconnaître derrière ce choix de couleurs, ce qui explique ma fascination pour les œuvres d’Audrey Malo et d’Aurélien Galvan !
Quelle place occupe la création dans ta vie ?
Je dirais qu’elle occupe une très grande, si ce n’est toute la place. La création est pour moi synonyme de thérapie, de journal quotidien, de bulletin d’informations, d’album photo et plus encore. C’est comme ça que je libère mes idées, autrement elles me hanteraient pendant des jours ! C’est une façon pour moi d’évacuer toutes les couleurs et les histoires qui fourmillent dans mon imaginaire. J’aime aussi créer ce que j’aurais voulu retrouver quand j’étais petite, en espérant que tout cela touchera encore les générations futures.
Qu’as-tu ressenti en tenant ton premier livre entre tes mains ?
Du pur bonheur ! Il y a quelque chose de magique et de très gratifiant à tenir physiquement quatre mois de travail essentiellement digital. Toutes les heures que j’ai passées à dessiner sur ma tablette prenaient enfin vie. C’est une expérience surréelle, de tenir entre ses mains un roman dont les images sont les siennes. Et bien que j’aime toutes les illustrations qui s’y trouvent, la couverture d’un livre tient une place spéciale dans mon cœur… simplement parce que je la vois partout ! Son air victorieux et rayonnant me remplit de bonheur et d’espoir pour la suite.
Que souhaites-tu pour la suite de ta carrière en littérature jeunesse ?
Je souhaite inspirer de nombreuses filles noires de tout âge à faire le saut dans le milieu de l’édition jeunesse. Il y a de la place pour tout le monde, et surtout en illustration ! De plus, j’espère que mes illustrations contribuent à la diversité, et que le plus de personnes possible se sentent adéquatement représentées par mes personnages. J’aimerais faire une différence culturelle, tant au Québec qu’ailleurs.
Nicole Testa a été une lectrice à voix haute auprès des enfants avant même de se lancer dans l’écriture. Elle a publié depuis 1998 une quinzaine de titres aux éditions Dominique et compagnie, dont l’album Lili Macaroni, récipiendaire du Ruth and Sylvia Schwartz Children’s Book Award et finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général.
autrice et animatrice jeunesse
Qu’y a-t-il de plus magique, valorisant et porteur que d’accompagner l’éveil littéraire des enfants avec de la lecture à voix haute ? L’autrice et fervente adepte de cette méthode Nicole Testa nous en livre tous les effets bénéfiques.
Depuis 30 ans, j’exerce un métier qui ne s’apprend pas à l’école : transmettre le goût de lire aux enfants. Au fil de mes rencontres, j’ai réalisé que la lecture à voix haute était la meilleure façon de mettre en scène le plaisir de lire.
Nous métamorphosons en histoires les signes noirs et monotones qui défilent à la queue leu leu sur le papier. En dépliant les mots, nous révélons leur pouvoir. En lisant le mot « forêt », des milliers d’arbres apparaissent. En lisant le mot « étoile », c’est la voie lactée qui se déroule. Et le mot « clé » nous ouvre par enchantement la porte d’un passage secret.
La lecture met l’enfant en contact avec l’expérience du lecteur ou de la lectrice, lui donne accès à des histoires qu’iel ne peut pas découvrir seul·e, déverrouille son imagination, l’initie à l’agencement des mots, au rythme des phrases, aux silences aussi qui attisent la curiosité. Guidé·e par l’inspiration de l’auteur·rice et par la voix du lecteur ou de la lectrice, iel s’éveille à d’autres réalités, décuple son attention, avive sa sensibilité. Chaque page tournée est un moment haletant. Iel s’invite dans l’histoire, se glisse dans la peau des personnages, épouse leurs manières, partage leurs émotions.
Un jour, l’enfant accède à la magie, découvre le fameux code secret… à lui les histoires ! Pendant que notre apprenti·e-lecteur·rice investit les efforts nécessaires pour maîtriser le code, il ne faut cependant surtout pas ranger sa voix, mais continuer à ouvrir les livres avec elle ou lui. Iel a encore besoin d’un·e guide pour devenir à son tour magicien·ne. Maîtriser la lecture peut prendre du temps. Chaque enfant a son rythme. Le livre s’épaissit, les images disparaissent et il arrive que l’enfant, même plus vieux ou vieille, ne soit pas prêt·e à s’aventurer seul·e dans cette aventure. Pourtant, les images sont à portée de voix. Seulement, pour retrouver la magie, il faut glisser sur les mots. Il faut lui donner du temps, et surtout ne pas éteindre sa voix. Sinon, l’enfant n’aura plus accès aux histoires. Et puis, il n’y a pas d’âge pour se faire raconter.
Lorsqu’on lit à un groupe d’enfants, aucun·e d’elleux ne se sent exclu·e : ni l’enfant qui n’aime pas lire, ni celui qui a perdu le goût de lire, ni l’enfant pour qui les mots sont du charabia et les livres, des coffres-forts. L’enfant, tout à coup, devient un·e lecteur·rice par le truchement de notre voix. Plus rien ne fait obstacle à l’histoire, iel peut enfin suivre le fameux fil et profiter de l’aventure, se reposer de l’obligation de tout retenir et de la peur de ne pas comprendre. Découvrir le simple bonheur de lire.
D’étrangère que je suis, quand je rencontre un groupe d’enfants pour la première fois, je deviens une amie une fois l’histoire racontée. Mon plus grand plaisir, c’est de détacher les yeux du texte pendant la lecture et d’observer les enfants. Leurs yeux brillants me ramènent à l’essentiel : l’émerveillement. L’adulte qui lit à haute voix se met à hauteur d’enfance. Iel consent à entrer dans le terreau de l’imaginaire, et l’enfant reconnaît alors son ou sa semblable. Voilà bien la plus belle des rencontres.
Élise Goulet Pedersen enseigne le français au cycle intermédiaire dans une école francophone à Ottawa (Ontario) depuis 2007. La survie de la langue française en milieu minoritaire lui tient à cœur. Elle partage des stratégies et des ressources en enseignement sur son blogue Le fabuleux destin d’une enseignante
PAR ÉLISE GOULET PEDERSEN
Enseignante de français en Ontario et blogueuse
Les bienfaits de la lecture pour nos élèves ont été démontrés à maintes reprises. Il importe donc de poser un regard critique sur notre routine hebdomadaire afin de prioriser cette pratique. Élise Goulet Pedersen, l’enseignante derrière le blogue Le fabuleux destin d’une enseignante, partage avec nous quelques astuces à mettre en place dès la rentrée scolaire pour développer une culture de la lecture en classe.
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AVOIR DES ATTENTES CLAIRES ET LES COMMUNIQUER
Si nous souhaitons accorder la priorité à la lecture dans notre classe, communiquons-le clairement aux élèves ainsi qu’à leurs parents. Que ce soit pour le plaisir, pour acquérir du vocabulaire, pratiquer la fluidité ou améliorer la compréhension, il est primordial d’avoir des attentes précises et de les partager. Nos élèves comprendront ainsi mieux la valeur des activités proposées et nous aurons l’appui des parents lorsque viendra le temps de faire la lecture à la maison.
2
FAIRE DÉCOUVRIR LES GENRES LITTÉRAIRES
Les grands lecteurs ont une idée claire du genre de livre les intéresse, tandis que les élèves qui lisent rarement pourraient ne pas savoir par où commencer leur recherche. Une stratégie à explorer consiste à faire des liens avec les films qu’iels aiment regarder : science-fiction, intrigue policière, aventure, horreur ? Les chances sont qu’iels aimeront les livres qui abordent les mêmes sujets. D’ailleurs, l’Espace Livrovore (0-12 ans) et À GO, on lit ! (13 ans et plus) présentent des questionnaires pour cibler son genre littéraire préféré et proposer des livres appropriés.
C’est une activité que j’ai interceptée sur les réseaux sociaux il y a quelque temps. L’enseignant·e transforme sa classe en café et dépose un livre sur chaque pupitre, comme on déposerait un plat dans un restaurant. Les élèves circulent pour examiner les livres adaptés à leur groupe d’âge et dressent la liste de ceux qui les intéressent. Je propose de faire l’exercice assez tôt dans l’année, avant que les élèves se choisissent un livre pour le temps de lecture en classe, et ainsi mieux les orienter au moment de la sélection d’un ouvrage.
Nous sommes des modèles de lecteur·rice·s pour nos élèves. Discutons des livres que nous avons lus avec eux. Dans son livre Propager le plaisir de lire chez les élèves, Sophie Gagnon-Roberge propose d’afficher la page couverture de nos lectures du moment ou de nos livres favoris sur notre porte de classe. Pour ma part, j’affiche mes coups de cœur près de mon pupitre. Je m’assure également que mes élèves me voient lire, surtout lors des temps alloués à la lecture silencieuse en classe.
Il n’y a pas que les romans qui sont intéressants. Exposons notre classe à des albums, des bandes dessinées, des poèmes et des documentaires. Plusieurs de ces textes se lisent plus rapidement et sont imagés, ce que les élèves apprécient, même à l’adolescence. Il existe plusieurs plateformes web et magazines d’actualité qui s’adressent aux jeunes, dont MAJ, Les As de l’info, Le Curieux, Le monde en marche, Quad9, et Les Débrouillards.
6
Un·e élève qui partage son impression d’un livre aura généralement plus d’influence sur ses pairs que l’enseignant·e. Une belle astuce qui va en ce sens consiste à les placer en groupe pour parler du protagoniste de leur histoire favorite ou leur demander de faire une critique d’un roman devant la classe. Cela piquera la curiosité de leurs amis qui voudront probablement l’emprunter par après. Depuis quelques années, je demande à mes élèves d’attribuer une note sur 5 à chaque livre lu. Inspirée encore une fois des réseaux sociaux, j’ai créé un tableau Lireflix (un jeu de mots avec Netflix), sur lequel j’affiche les romans qui ont reçu 4 ou 5 étoiles.
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Nos élèves doivent avoir facilement accès aux livres. Nous pouvons visiter la bibliothèque de l’école régulièrement ou encourager les familles à s’abonner à la bibliothèque municipale afin d’avoir accès à une plus grande sélection. Si nous en avons les moyens, nous pouvons installer un petit coin lecture dans notre local avec des livres neufs ou d’occasion. Cependant, cela est une tâche considérable qui demande du temps et des ressources. Emprunter les livres d’une bibliothèque et les mettre à la disposition de nos élèves en classe est tout aussi efficace.
8
Cette routine est la plus importante : consacrer du temps de classe à la lecture. Nous pouvons encourager les élèves à lire à la maison, mais nous ne sommes pas là pour les surveiller. Ce temps de lecture en classe est donc précieux. On peut varier la durée, le choix du livre (choisi par l’élève ou l’enseignant·e) et le format (seul, en dyade, en grand groupe). L’important c’est de permettre aux élèves de lire régulièrement.
L’essentiel à retenir est de mettre la lecture au premier plan en classe cette année. Il n’est pas réaliste de vouloir intégrer toutes ces nouvelles pratiques d’un coup. Apprivoisons-les une à la fois.
Communication-Jeunesse met de nombreux outils à la disposition des professionnel·le·s de l’éducation (enseignant·e·s, conseiller·ère·s prédagogique·s) et de la médiation de la lecture (bibliothécaires, technicien.ne.s en documentation) qui travaillent auprès des jeunes de 6 à 11 ans. En plus du magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit ? et de la Sélection CJ, l’organisme propose plusieurs outils et services gratuits tels que :
• La plateforme interactive L’Espace Livrovore , où vous trouverez des centaines d’activités (à imprimer ou pour jouer en ligne) pour les jeunes, un quiz pour connaître son profil de lecteur·rice, des capsules vidéo avec des illustrateur·rice·s d’ici à l’œuvre et encore plus !
• Le site web de CJ, qui regorge de sélections thématiques et de contenus en lien avec la littérature jeunesse québécoise et franco-canadienne.
• Des réseaux sociaux dynamiques pour vous tenir au courant de l’actualité littéraire jeunesse et vous inspirer au quotidien (sur Facebook et sur Instagram).
• L’Académie CJ, pour vous soutenir dans la création de vos activités de médiation auprès des jeunes.
Si vous en voulez encore un peu plus, tournez-vous vers :
• Les animations littéraires Thème Lire, parfaites pour la classe ou en bibliothèque. Laissez la brigade d’animation CJ contaminer vos jeunes avec leur sourire et leurs suggestions de lectures qui sortent de l’ordinaire !
• Les formations CJ, qui vous outilleront de façon concrète pour intégrer la littérature jeunesse d’ici dans vos pratiques professionnelles.
• Le congrès Pédago Fest et les journées thématiques OFF Pédago Fest, qui rassemblent des conférencier·ère·s aussi expérimenté·e·s que passionné·e·s autour de thématiques qui déclencheront réflexions, discussions et beaux moments de partages !
Journée de conférences virtuelles OFF Pédago Fest - NIVEAU PRIMAIRE
GRAMMAIRE ET LITTÉRATURE JEUNESSE : POUR DES APPRENTISSAGES SIGNIFICATIFS
9h00
Détecter le potentiel grammatical d’une œuvre de littérature jeunesse
CLAUDE QUEVILLON-LACASSE, Université d’Ottawa
10h30
Pistes pour enseigner la syntaxe par la littérature jeunesse
JOËL THIBEAULT, Université d’Ottawa
12h45
Enseigner la ponctuation à partir de la littérature jeunesse
ROSIANNE ARSENEAU, UQAM
14h15
L’album sans texte, un outil formidable pour enseigner la grammaire
DANIÈLE COURCHESNE, Consultante en éducation
OUVERTURE DES INSCRIPTIONS LE 13
pedagofest.com
SEPTEMBRE !
En plus de travailler dans le domaine spatial et d’écrire des livres, Marie-Hélène est également maman de deux garçons. Elle voit en ses projets littéraires jeunesse (la collection Les sciences spatiales ainsi que la série Objectif M. A. R. S.) l’occasion parfaite de promouvoir le plaisir de lire dès le plus jeune âge.
Marie-Hélène Cyr est un spécimen rare. À la fois scientifique et autrice jeunesse, elle combine son esprit cartésien avec son désir de divertir les enfants. Pour entretenir sa fascination pour l’espace, nous nous sommes mis en orbite pour discuter avec elle.
Puisque Marie-Hélène Cyr est à la base ingénieure informatique, comment en estelle venue à écrire des albums et des romans jeunesse ? Tout a commencé par un vif intérêt pour les sciences et la littérature dès son plus jeune âge. « Quand j’étais petite, je lisais beaucoup et j’affectionnais plus particulièrement les lectures qui m’enseignaient de nouvelles connaissances. J’étais abonnée au magazine Hibou, que j’adorais pour ses informations scientifiques. » L’autrice mentionne également que deux albums de Tintin, Objectif Lune et On a marché sur la Lune, l’ont particulièrement marquée. « J’étais curieuse de nature, et la littérature étant un bon moyen pour moi d’assouvir cette curiosité-là. »
DEUX UNIVERS, UN RÊVE COMMUN
Marie-Hélène Cyr a grandi, mais n’en a pas moins conservé ses deux passions de jeunesse. Elle a donc décidé de participer à un concours d’écriture lancé par l’Agence spatiale canadienne qui s’appelait « Auteurs créatifs recherchés », dans le cadre de la mission de David Saint-Jacques à bord de la Station spatiale internationale. « Il fallait écrire une histoire pour enfants de 1 000 mots maximum sur le thème de l’espace. Donc, j’ai soumis un texte, mais je n’ai pas gagné le concours. »
Son échec ne l’a cependant pas découragée. « Je croyais tellement à cette histoire que j’ai décidé de la bonifier un peu. Si bien qu’elle a été publiée aux éditions de l’Apothéose en 2019. Et franchement, ça a connu un bon succès. » Puis, en 2022, les éditions Victor et Anaïs ont accepté de rééditer ce récit, qui a constitué le premier tome de la collection « Les sciences spatiales », sous le titre Les légumes de l’espace. L’autrice ajoute que c’est la rareté des ouvrages jeunesse au Québec traitant de sciences et de l’espace qui lui a donné l’idée de ladite collection. « Je recrée naturellement ce qui m’allumait dans mes lectures quand j’étais plus jeune. Donc je fais exprès de mettre des connaissances scientifiques dans chacun de mes livres » explique-t-elle.
Le bagage scientifique de Marie-Hélène Cyr lui sert-il pour écrire de la littérature jeunesse ? « Ma formation n’est pas seulement utile pour écrire des histoires où il est question de sciences. Pour être ingénieur·e, il faut un cerveau assez cartésien et méthodique, puisqu’il y a beaucoup de formules et de procédures à retenir. Et ce type de cerveau m’aide à organiser ma pensée pour écrire. » L’autrice explique d’ailleurs qu’elle fait un plan, mais qu’elle se donne la liberté d’aller dans une autre direction si son histoire le lui dicte.
Autre avantage de sa formation : les recherches ! « Quand j’écris des livres pour enfants, j’en fais énormément, avoue-t-elle. Même si je connais le domaine spatial, je veux m’assurer que le récit soit crédible au niveau de la science. » En guise d’exemple, elle cite sa collection « Les sciences spatiales », où elle aborde un thème scientifique différent dans chaque tome : « Ma formation m’a aidée à distinguer ce qui est vrai de ce qui l’est moins, notamment en ce qui concerne les informations qu’on retrouve sur Internet. Et quand je ne suis pas certaine de quelque chose, je demande conseil à des ami·e·s. »
LES FEMMES ET LES SCIENCES : DU CHEMIN À PARCOURIR
Nous avons demandé à Marie-Hélène Cyr à quel point il était important pour elle d’être une scientifique qui écrit de la littérature jeunesse. En se référant à ses années d’études, elle répond : « Quand j’ai fait mon baccalauréat en génie informatique, on était 10 % de filles. Par contre, en génie chimique, il y avait 50 % de filles. Mais je constate qu’il y a une réelle sensibilisation pour attirer des filles en sciences. On en a besoin. »
On l’aura compris, la question de la représentation féminine dans les sciences est importante pour Marie-Hélène Cyr. « J’aimerais que les femmes scientifiques qui peuvent le faire écrivent de la littérature jeunesse », avant de préciser que de nos jours, elle rencontre de plus en plus de jeunes filles intéressées par ces spécialités lors d’animations en classe. « Souvent, deux ou trois élèves lèvent la main avec enthousiasme et me posent des questions. Ça me fait chaud au cœur, me réjouit beaucoup » avoue-t-elle.
Elle observe le même phénomène dans des salons du livre, avec « des fans fini·e·s qui viennent me voir. Et ça, pour moi, ça vaut tout l’or du monde. Parce que je me rends compte que je peux avoir une influence positive et faire en sorte qu’elles vont peut-être se diriger vers les sciences. »
Souhaitons par conséquent que les albums et romans de Marie-Hélène Cyr incitent les jeunes filles à envisager une carrière en sciences et, qui sait, à la combiner avec l’écriture de livres jeunesse !
Éric Beauregard
ILL. : Jocelyn Jalette
Soulières éditeur, coll. « Chat de gouttière » Depuis qu’il est tout petit, Léonard Poilmenu rêve d’être un pirate. Alors, lorsque l’occasion se présente, il n’hésite pas à se lancer à l’aventure. Mais être pirate n’est pas aussi facile qu’il le pensait, et il devra travailler fort pour faire ses preuves !
Roman • À partir de 9 ans •
Niveau 1
2023 • 78 p. • 17,95 $
Émilie Rivard
Éditions FouLire, série « 1212A rue du Barbu » Quand des arcades s’installent dans le local vacant au rez-dechaussée de l’immeuble où il habite, Samilien est fou de joie. Mais quand plusieurs situations étranges surviennent à cet endroit, Sam et ses deux ami·e·s décident de mener l’enquête.
Roman • À partir de 9 ans •
Niveau 1
2023 • 184 p. • 14,95 $
Kurt Martin
Héritage, coll. « Fais-toi peur » Lorsque la narratrice, sa sœur, leur cousin et leurs mères tombent en panne dans un coin de campagne reculé, le groupe se réfugie dans une vieille auberge. Mais lorsque les deux mères disparaissent mystérieusement durant la nuit, les trois enfants n’ont pas d’autre choix que de se lancer à leur recherche.
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 186 p. • 16,95 $
NUMÉRIQUE
AUDITIONS (LES)
Geneviève Guilbault et Lisette Morival
ILL. : Émilie Decrock
Boomerang éditeur jeunesse, série « Billie Jazz (BD)»
Lorsque leur prof de danse leur apprend qu’une nouvelle classe va ouvrir ses portes pour les meilleur·e·s danseur·euse·s de la ville, Billie et Maya tiennent à tout prix à réussir les auditions. Mais elles seront en compétition avec les danseur·euse·s du Studio Pop, qui ne leur feront pas de cadeaux…
Bande dessinée • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 48 p. • 22,95 $
CHOIX DE MALINA (LE)
Nancy Montour
Soulières Éditeur, coll. « Chat de gouttière » Durant l’été, Malina loge chez sa tante, dans un village où elle doit participer à une série d’ateliers donnés par un peintre. Lorsqu’elle découvre d’immenses tableaux cachés dans une cabane au fond d’un bois, elle met un secret en péril sans le vouloir. Mais qui a bien pu peindre ces magnifiques tournesols ?
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 138 p. • 18,95 $
NOS 436 À 438, MAI À
AOÛT 2023
Collectif
Publications BLD
Reportages, chroniques, fiches d’information, bandes dessinées et expériences à réaliser : un programme bien chargé et toujours aussi passionnant pour explorer une grande diversité de sujets ! Science, culture et loisirs, rien n’échappe aux lecteurs des Débrouillards !
Périodique • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 52 p. • 5,95 $
Makina
ILL. : Rig
Éditions Z’ailées, série « Les vies de Lilo »
Jannick Lachapelle
Héritage, coll. « Sphinx junior » Un groupe d’ami·e·s part pour une semaine en séjour de canot-camping. Mais au cours de l’expédition, les choses se compliquent et le groupe devra prendre des décisions difficiles…
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 294 p. • 19,95 $
Lilo est une chatte qui a le don de mourir de manière ridicule. Dans sa nouvelle vie, elle partage sa demeure avec un autre chat qui ne pense qu’à jouer. Pourtant, celui-ci a obtenu une mention d’honneur lors de ses deux premières morts ! Lorsque la porte de la maison est laissée ouverte par leur maître, Lilo et son acolyte en profitent pour se lancer dans une escapade qui ne sera pas de tout repos !
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 162 p. • 14,95 $
nouvelle série interactive de Jocelyn Boisvert qui met en vedette la famille Legros-Soucy, illustrée avec brio par Philippe Germain.
Àpartirde 8 ans
Des aventures folles et extravagantes qui donnent l’amusante impression de rêver tout éveillé…
Disponible en version numérique
Julie Rivard
Héritage, coll. « Mystères » Lorsque Frédérique discute avec son grand-père décédé, elle ne sait pas comment réagir. Mais rapidement, cette discussion l’amène à entraîner ses ami·e·s dans une véritable chasse au trésor à saveur historique.
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 198 p. • 17,95 $
IA : COMMENT LES MACHINES POURRAIENT NOUS REMPLACER
Mathieu Dugal
ILL. : Owen Davey
La Pastèque
L’Homme rêve depuis longtemps de créer un être vivant à son image. Celui-ci serait appelé à devenir un super humain : plus fort, plus intelligent et capable de prouesses incroyables. Après avoir longtemps nourri l’imaginaire des écrivain·e·s et cinéastes de science-fiction, l’intelligence artificielle se développe à toute vitesse et prend de plus en plus de place dans nos vies.
Documentaire • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 52 p. • 24,95 $
JEU MORTEL
Louis Laforce
Héritage, coll. « Frissons. Peur bleue »
Rosianne et ses ami·e·s ont l’habitude de se retrouver dans une vieille grange en soirée pour jouer à vérité ou conséquence. Mais cette fois, iels ont envie de se faire peur et décident d’invoquer la Dame blanche. Très vite, des phénomènes inquiétants se produisent. Et si le groupe avait attiré l’attention du fantôme ?
Roman • À partir de 9 ans •
Niveau 1
2023 • 144 p. • 13,95 $
NUMÉRIQUE
JULES AU PAYS D’ASHA
Chloé Varin
ILL. : Kaïa’tanó:ron Dumoulin
Bush
Bayard Canada Livres
Pendant l’hiver 1940, Jules et sa famille emménagent chez son oncle, dans le nord du Québec. À cause d’une maladie de peau, Jules se retrouve banni de l’école. Un jour, alors qu’il cherche son chien perdu en forêt, il rencontre Asha, une fillette autochtone qui a perdu ses parents. Les deux enfants partent donc à la recherche de la famille d’Asha et d’un remède pour Jules.
Roman • À partir de 9 ans •
Niveau 2
2023 • 196 p. • 17,95 $
Un voyage de lecture écologique en trois escales africaines.
Suivez les péripéties à la fois éducatives, drôles et même dangereuses de Mama-Sanou, Madalisso et leurs amis.
POUR UNE NUIT SANS LUNE
Mathieu Fortin
Planète rebelle
Voici un recueil de légendes et d’histoires étranges. Entre vengeances meurtrières, monstres sans scrupules et téléphones assassins, les lecteur·rice·s en seront quitte pour une bonne frousse !
Conte et légende • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 144 p. • 13,95 $
LOUVE ET L’ENFANT (LA)
Stéphanie Boyer
ILL. : Laura Vandal
Soulières éditeur, coll. « Chat de gouttière »
Au village, on raconte que les loups sont des créatures sanguinaires et qu’ils traquent les humains pour les dévorer sans pitié. Dans la forêt, on dit que les humains sont des chasseurs cupides qui traquent les loups pour les transformer en trophées. Tout le monde est donc convaincu que l’amitié entre la louve et l’enfant est impossible. Et si ce n’était pas le cas ?
Conte • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 84 p. • 17,95 $
MARTIN ST-LOUIS
Joanie Godin
Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Raconte-moi »
Martin St-Louis s’est toujours fait dire qu’il était trop petit pour jouer au hockey, et aucune équipe n’a voulu le repêcher. Pourtant, lorsqu’il a pris sa retraite comme joueur, il affichait des statistiques impressionnantes. Et depuis, il est devenu l’entraîneur des Canadiens de Montréal. Pas mal pour quelqu’un en qui personne ne voyait un vrai hockeyeur !
Biographie • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 256 p. • 19,95 $
Émilie Rivard
Éditions Z’ailées, coll. « Parcelles »
La narratrice raconte un séjour au camp musical durant l’été, où elle retrouve ses ami·e·s, et où une légende de fantôme attire son attention. Au contact de la nature, la narratrice parvient malgré tout à retrouver son calme.
Poésie • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 120 p. • 14,95 $
MINE (LA)
Annie Bacon
ILL. : Mathieu Benoit Éditions Druide, série « Les Abysses »
Lorsque Gauthier promet mentalement de faire n’importe quoi pour échapper à l’agent de sécurité qui le poursuit à cause d’un pari stupide, il est loin de se douter du prix qu’il aura à payer. Il se retrouve alors prisonnier d’une mine de lave, où il devra travailler une année entière sous la supervision de créatures écailleuses hautes de trois mètres…
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 208 p. • 16,95 $
NUMÉRIQUE
MISHOMIS RACONTE LES TRAITÉS : TANT QUE LES RIVIÈRES COULERONT
Aimée Craft
ILL. : Luke Swinson Éditions des Plaines Mishomis apprend à sa petite-fille à être attentive aux sons et aux silences autour d’elle pour mieux prendre conscience de sa place au sein de la création. Il en profite aussi pour lui apprendre que les traités sont des liens durables de réciprocité et de renouveau.
Album • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 60 p. • 17,95 $
VAL-DES-LOUPS
Louis Laforce
Héritage, coll. « Mission intrépide »
Lorsque la chienne et les chiots d’Ismaël disparaissent, le garçon est convaincu qu’il s’agit d’un kidnapping, surtout qu’il a vu un homme se sauver de la cuisine chez lui, juste avant la disparition. Il décide donc d’écrire le journal de son enquête, qu’il mène avec l’aide de sa meilleure amie Marilou. Parviendra-t-il à retrouver Laïka et ses petits ?
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 2
2023 • 186 p. • 16,95 $
Annie Richard
ILL. : Dorian Danielsen
Héritage jeunesse, coll. « La dépoussiéreuse de crimes » Un documentaire sur les trésors enfouis un peu partout au Québec. Chaque dossier présente une histoire en lien avec un trésor disparu. L’enquêtrice partage le fruit de ses recherches, appuyée par des archives de journaux et de vieilles photographies.
Documentaire • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 96 p. • 19,95 $
NO 44, MAI 2023
Collectif
Publications BLD
Sport Débrouillards présente des activités sportives et de plein air passionnantes, aptes à faire bouger tous les jeunes ! Le magazine est axé sur les valeurs positives du sport : esprit d’équipe, dépassement de soi, bienfaits pour la santé physique et mentale, etc. Dans ce numéro, la gymnastique rythmique est à l’honneur !
Périodique • À partir de 9 ans • Niveau 1
2023 • 36 p. • 5,95 $
Mélanie Minier
ILL. : Stéphane Lauzon Lefebvre Dominique et compagnie, série « Ma famille pas ordinaire » La famille d’accueil de Zoé vit entourée d’animaux. Elle les adore et voudrait même sauver tous ceux qui sont en difficultés. Un jour d’été, elle aperçoit un gros chien qui semble abandonné dans la cour d’une maison délabrée. Persuadée qu’il est maltraité, Zoé élabore une mission de sauvetage, mais rien ne se passera comme prévu…
Roman • À partir de 9 ans • Niveau 1 2023 • 126 p. • 14,95 $
Réalisées spécifiquement pour l’Espace Livrovore, les capsules vidéo Dans mon atelier mettent en lumière le travail d’illustrateurs et d’illustratrices d’ici. Vous y découvrirez leurs espaces de travail, leurs techniques d’illustrations et surtout, leurs personnalités uniques et attachantes !
Jade Lachine
RIG
Veronic Ly
Josée Bournival est une passionnée de culture et de communication. D’abord animatrice à la télé et à la radio en plus d’être comédienne au théâtre, elle s’est tournée vers l’écriture au milieu de la trentaine, au même moment où elle est devenue maman de 4 beaux enfants. C’est à l’automne 2020 que Josée est devenue enseignante en art dramatique au primaire.
PAR JOSÉE BOURNIVAL
Autrice et animatrice
Josée Bournival s’est sentie appelée par l’écriture pour les jeunes après les avoir côtoyé·e·s à titre de maman et d’enseignante. Elle nous raconte son parcours et ce qu’elle souhaite insuffler dans sa série Zalou
Je n’ai jamais eu l’intention d’écrire pour un public jeunesse. Mes quatre enfants me l’ont souvent réclamé, mais les histoires et les thèmes que je souhaitais explorer à titre d’autrice concernaient d’emblée les adultes.
C’est une expérience en enseignement de l’art dramatique au primaire qui a tout fait basculer… Au contact de mes élèves, j’ai rapidement constaté que bon nombre d’entre eux manquaient cruellement de confiance. J’ai donc intégré à ma planification annuelle des exercices visant à travailler cet aspect en classe. À la fin de l’année scolaire, ma décision était prise : je devais aborder le thème porteur de l’estime de soi avec plus d’enfants. L’idée d’une série jeunesse s’est immiscée dans ma tête. C’est devenu une obsession !
J’imaginais un environnement sauvage où scintilleraient des pierres précieuses et des cristaux. Une forêt colorée dans laquelle vivraient des créatures étonnantes résultant de la fusion d’animaux que l’on connaît. Dans ma tête, je voyais constamment un héros au long toupet rouge vif, car plusieurs de mes élèves s’étaient teint les cheveux dans ces nuances de couleur.
Alors, en hommage aux enfants que je côtoyais dans mes cours, j’ai plongé dans le vide et osé l’aventure de la littérature jeunesse fantastique. Zalou était né.
J’ai pris très au sérieux ma première incursion dans l’univers de la littérature pour enfants. Avant d’écrire, je me suis intéressée aux travaux du psychoéducateur Germain Duclos, qui m’ont appris que l’estime de soi repose sur quatre piliers fondateurs : le sentiment de confiance et de sécurité, la connaissance de soi, l’appartenance à un groupe et le sentiment de compétence. J’ai donc mis ces quatre pans en avant dans la série Zalou. Dans chacun des tomes, le personnage central acquiert une de ces composantes. Gringalet, rêveur, effacé, Zalou n’a pas le profil du héros attendu. Chassé du village où il vit, il n’a pas le choix de parcourir l’univers de Mandrilla à la recherche d’un cristal qui lui permettra de délivrer les siens de la domination de la déesse mauve Shakumi. Au fil de cette longue quête, Zalou apprend à se connaître, à reconnaître ses forces et son unicité. Bref, il gagne en confiance.
Mais n’allez pas croire que cette série fantastique est didactique. Toute la matière reliée à l’estime de soi est en filigrane. Mon objectif premier était que les enfants prennent plaisir à lire cette histoire et stimulent leur imaginaire. Et à entendre leurs commentaires dans les écoles de la province, je pense que je peux dire : « mission accomplie ! »
J’offre des ateliers littéraires, ce qui me permet de boucler la boucle à la pulsion initiale qui a donné vie à Zalou : mon désir d’outiller les enfants pour renforcer leur estime personnelle.
Je leur explique mon processus créatif pour inventer les hybrides qui vivent dans la forêt de Mandrilla, puis je leur lance le défi d’inventer une telle créature à partir d’eux-même et de l’animal de leur choix, en leur demandant les talents ou qualités qu’ils possèdent et aimeraient léguer à leur hybride. Les résultats de cet exercice sont éloquents. Chaque fois, les élèves sont touchants quand ils plongent dans la découverte et la reconnaissance de leurs forces.
À la demande des enseignant·e·s, je proposerai cette année dans les écoles un nouvel atelier sur la correction de manuscrit. Mais pour favoriser l’estime de soi des élèves, je lancerai aussi un concours, « La classe chouchou de Zalou », auquel seront éligibles les classes participantes.
Il y a des milliers de petit·e·s Zalou dans nos écoles. Et je suis convaincue qu’avec cette série, on en outillera plusieurs à devenir des adultes conscients de leur potentiel. Parce qu’un livre, ça peut changer une vie !
Auteur et enseignant de chimie, Yannick Bergeron est le créateur des expériences du magazine Les Débrouillards, en plus de réaliser des chroniques et des animations en tant que vulgarisateur scientifique. Récipiendaire de plusieurs prix, il a signé sept livres de sciences ludiques pour les jeunes.
Avec son sarrau coloré et ses expériences qui en mettent plein la vue, Yannick Bergeron n’a plus à être présenté. Véritable vedette rock de la vulgarisation des sciences, l’auteur et animateur nous dévoile sa passion communicative pour cette discipline. Enfilez vos lunettes de sécurité et suivez-nous au labo !
Si Yannick Bergeron est connu pour son amour des expériences, il n’a pas toujours eu autant de fougue pour les sciences. « Tout mon secondaire, je l’ai fait en concentration artistique. J’ai fait de la musique, de l’art dramatique, de l’art plastique et de la danse. J’avais un côté artistique très fort » raconte-t-il.
Les choses ont pris une autre tournure en secondaire 3, quand il a intégré les rangs du Collège Saint-Jean-Vianney de Montréal où son père voulait l’envoyer. « Dès mon arrivée, on m’a mis sur scène, dit-il. Et à un moment donné, pour joindre l’utile à l’agréable, on m’a proposé de présenter un projet de sciences de manière dramatique à Exposciences. »
Même si cette première expérience n’a pas été un succès, Yannick Bergeron a persévéré. Il indique : « Ça a débloqué bien des affaires dans ma tête. À partir de mon secondaire 4, alors que j’avais environ 16 ans, j’ai commencé à triper sciences, recherche, laboratoires, méthodologie scientifique, minutie. Et là, j’ai découvert que j’avais un intérêt profond pour les sciences ».
Finalement, à sa troisième participation à Exposciences, en secondaire 5, le scientifique en herbe a présenté un projet consistant en la reproduction de 3 796 875 Dionée attrape-mouche (une plante carnivore) à partir d’une seule cellule végétale.
« J’ai compris que les sciences, c’est beau, c’est l’fun, c’est coloré, avoue-t-il. Et je trouvais qu’il n’y en avait pas assez, d’art, au sein de cette panoplie de scientifiques qui étaient autour de moi en sarrau blanc. J’avais donc envie de mettre en avant le côté artistique des sciences. »
Quand on demande à Yannick Bergeron pourquoi il s’intéresse spécifiquement aux expériences, il nous répond que ce qu’il aime le plus dans cette spécialité, c’est l’essai-erreur. « Je pense que j’ai appris, avec le temps, à vivre avec mes erreurs, et à les apprivoiser. Et à trébucher, et à me relever. »
Il ajoute du même souffle : « Après 25 ans de métier, je fais encore les mêmes expériences, et je suis encore émerveillé de voir mes mélanges grandir, grossir, changer de couleur. Je trouve ça beau. Parce qu’il y a justement un côté artistique là-dedans qui me ramène à mon adolescence. Les expériences, ça permet de dire à un·e enfant que c’est un peu comme dans la vie. Dans la vie, tu vas rencontrer des embûches, vivre des trucs qui sont difficiles, mais tu vas les surmonter. »
LES SCIENCES, C’EST PAS PLATE !
Puisque Yannick Bergeron propose des animations à saveur scientifique aux enfants depuis plusieurs années, que leur apportent-elles selon lui ? « Je pense que les sciences, pour les enfants, c’est la découverte de l’inconnu, mais c’est surtout des vérités. »
Le chimiste précise sa pensée en expliquant que « Quand on fait une expérience, on peut l’extrapoler, la vérifier avec les personnes qui nous entourent, expliquer un phénomène, comprendre des choses. Or, pour un·e enfant, c’est important qu’iel comprenne et expérimente. Grâce aux sciences, iel peut donc toucher, manipuler et s’impliquer entièrement dans le processus scientifique. Ce n’est pas abstrait, ça, c’est concret. Et le fait que ce soit concret, ça permet à l’enfant de se poser de bonnes questions, et d’avoir de bonnes réponses. »
Finalement, lorsqu’on lui demande si la science doit être ou non sérieuse, Yannick Bergeron répond : « Je clashe par rapport aux autres scientifiques avec mon sarrau coloré et ma bonne humeur contagieuse. Mais quand je présente des expériences flyées, ça permet aux enfants de s’y intéresser et de se poser des questions, Ce qui contribue à l’avancement des sciences, tout en les rendant spectaculaires et le fun Par contre, il faut toujours faire attention à ce qu’on dit lorsqu’on fait des sciences, en consultant plusieurs sources pour être sûr·e et certain·e que ce soit véridique. »
Enseignant au primaire depuis 2007, David Bessette est également conférencier et auteur depuis 2014. Ayant lui-même vécu un parcours scolaire difficile, il s’efforce d’être l’enseignant qu’il aurait aimé avoir. C’est avec cet objectif en tête qu’il place la littérature au cœur de sa classe et dans celui de ses élèves.
PAR DAVID BESSETTE Enseignant au primaire
Comment un enseignant au primaire s’y prend-il pour faire aimer la lecture à des jeunes, alors que lui-même y était récalcitrant quand il était enfant ? David Bessette nous livre son témoignage et ses astuces.
On connaît bien l’importance de faire de nos jeunes des lecteur·rice·s. Comme Roald Dahl l’a si bien dit, ça leur confère un immense avantage dans la vie.
Mais par où commencer ? Par les enfants eux-mêmes. Laissons de côté ce qu’on pense que nos jeunes devraient lire, et laissons plutôt leurs intérêts personnels ouvrir la marche.
Parce que oui, c’est une randonnée ; on veut se rendre quelque part avec nos enfants sur le chemin de la littérature. Mais inutile de courir ; on leur donne la main, on les encourage et on avance à leur rythme.
Assurément, le premier pas est de faire la lecture à chaque enfant ; de créer de beaux moments dans lesquels les livres deviennent associés à quelque chose de plaisant. Pour certains, plus vieux, l’association est plutôt négative. Quelque part en chemin, l’école leur a présenté la lecture comme un fardeau. Pas de panique ; leur lire de bonnes histoires dans un contexte agréable pourra contribuer à réparer l’amour du livre.
D’ailleurs, l’humour est une merveilleuse porte d’entrée pour les moins enthousiastes à l’idée de plonger dans un bouquin ; et le choix est vaste :
• Des romans comiques comme Zzzut ! (Alain M. Bergeron, Sampar, ill., Soulières Éditeur) ;
• Des bandes dessinées farfelues comme Les Goblards (Alex S. Girard, ÉdiLigne) ;
• Des albums absurdes comme Le pire livre du monde (Elise Gravel, Scholastic) ;
• Des livres d’informations cocasses comme la collection Crois- le ou non (Sophie Allard, Saint-Jean Éditeur).
Et ensuite ? Combien faut-il de livres ? Suffisamment pour que chaque enfant puisse lire tous les jours de l’année. Pour développer leur goût de la lecture, on veut faire mariner les jeunes dans une sélection de livres qui leur plaira. Il faut que ce soit facile d’accès : directement dans leur chambre et dans leurs principaux milieux de vie. L’idée est que les enfants n’aient presque qu’à tendre le bras pour qu’une histoire intéressante leur tombe entre les mains.
Car les livres ont beaucoup de compétition. Comment peuvent-ils rivaliser avec des écrans qui offrent tant de divertissements sans effort ? Pour les aider, les profs et les parents doivent donc collaborer pour instaurer des conditions gagnantes, à savoir :
• Limiter le temps d’écran ;
• Faire de la lecture partagée ;
• Raconter des histoires aux enfants ;
• Présenter régulièrement de nouvelles sélections ;
• Garder le tout plaisant, bien sûr.
Peu importe ce que l’enfant lit, si c’est fait souvent et avec plaisir, l’impact s’en fera ressentir. Et à partir de là, on peut l’amener à ouvrir ses horizons.
Je repose donc cette question : combien faut-il de livres ? Beaucoup.
Toujours en partant de ses intérêts, on lui propose des styles différents. « Tu as dévoré Guiby (de Sampar, aux Éditions Michel Quintin) ? Alors, essaie Prisonniers du gym (de Mathieu Fortin, chez Bayard Canada Livres) ! Dans celui-là aussi, des forces maléfiques s’en prennent à un enfant, mais d’une manière différente. »
En trouvant ainsi des liens entre les livres, on peut inviter nos jeunes à faire de nouvelles découvertes. C’est un succès ? Houra ! Dans le cas contraire, on ne met pas de pression et on reste à l’affût d’autres opportunités.
À la maison, la lecture peut ainsi devenir pour l’enfant un moment douillet dans sa bulle ou un instant privilégié avec un parent.
Quant à la classe, c’est une caverne merveilleuse dans laquelle les élèves devraient constamment faire des découvertes !
1001 options
Lorsqu’on leur donne du temps pour discuter de livres, les jeunes se « contaminent » les uns les autres et leur liste risque fort de s’allonger… à condition qu’il y ait assez de titres disponibles dans le buffet.
Pour accélérer le processus, l’enseignant·e s’en mêle :
• Il ou elle sort de temps à autre de beaux bacs pour faire des cercles de lecture et des réseaux littéraires ;
• Ce ou cette même prof tend un ouvrage à un élève et lui dit affectueusement : « Tu sais, un des personnages de ce livre m’a fait penser à toi, je pense que tu vas l’aimer. »
• Un·e autre enfant s’approche et demande : « Je n’ai pas d’album ce mois- ci, peux- tu m’en suggérer un, s’il te plaît ? »
• Ou encore ; lors d’une discussion imprévue, le ou la prof s’exclame : « On a justement un livre qui parle de ça ! », en tirant un exemplaire de la bibliothèque. Et plein de petites mains se lèvent aussitôt dans l’espoir d’être les premières à en tourner les pages.
Ces habitudes sont déterminantes pour créer une communauté de lecteurs et de lectrices ; et un vaste choix de titres est nécessaire pour y arriver.
Alors, finalement, combien faut-il de livres ? Plus que ce que les budgets alloués dans les classes nous permettent d’acheter.
Je le déplore, mais cela ne nous empêche pas de faire preuve de créativité !
Détentrice d’une maîtrise en littérature, Karen Aupra Roesler a enseigné le français et la littérature au secondaire en Guyane française, d’où elle est originaire, puis en France pendant huit ans avant de s’installer au Québec. Elle enseigne à présent au primaire, tout en se consacrant à sa passion pour la littérature jeunesse via son blogue « Le cartable d’une enseignante de français », sa page Instagram et sa chaîne YouTube
Enseignante au primaire et blogueuse
Les premiers liens que l’on tisse avec les élèves de sa classe sont importants pour la bonne marche de l’année scolaire. Alors, pourquoi ne pas les initier grâce à des livres ? C’est ce que propose l’enseignante au primaire et blogueuse Karen Aupra Roesler.
Un adage bien connu dit que : « La première impression est toujours la bonne ! » Il me semble que ce proverbe prend tout son sens dans le contexte de la rentrée scolaire.
Comment créer un premier lien réussi avec nos élèves ? Chaque enseignant.e a ses propres méthodes pour y parvenir. Pour ma part, j’utilise la littérature jeunesse avec trois approches gagnantes, simples et efficaces, qui reposent sur des lectures coups de cœur pour la fin du 2e cycle et le 3e cycle du primaire.
Les enfants à colorier, Simon Boulerice, ill. : Paule Thibault, Fonfon Dans cet album original, l’auteur présente des enfants qui se singularisent par leurs origines, leurs goûts, leurs habitudes, leurs passions, leur caractère, leurs forces ou leurs défis. Ce texte permet de sensibiliser les jeunes à la diversité au sein du groupe-classe.
Le vrai de vrai journal de ma vie, Gilles Tibo, ill.: Josée Bisaillon, Éditions Imagine Voici un texte original mêlant plusieurs genres littéraires, tels que la lettre, le journal intime, la poésie ou le récit. Après plusieurs avertissements interdisant à tout·e potentiel·le lecteur·rice de parcourir ce journal à caractère « personnel », Marilou Latendresse-Gonzales livre ses pensées secrètes, ses réflexions, ses émotions et son histoire. Une belle occasion de parler en classe du respect de l’intimité ou du point de vue de l’autre !
Et dans ta tête à toi ?, Jaume Marco, Alice Jeunesse
Dans cet album, l’auteur dresse le portrait de plusieurs enfants aussi passionné·e·s les un·e·s que les autres par une discipline, ce qui permet de travailler des questions de type « interpréter » et « réagir », dans le but d’amener chaque élève à connaître ce qui le ou la passionne !
CLÉ #2 – DÉVELOPPER UN SENTIMENT D’APPARTENANCE
Un petit geste, Jacqueline Woodson, ill. : Earl Bradley Lewis, Éditions D²eux
Un petit geste peut apporter du bonheur à une autre personne. Cet album touchant et profond encourage les jeunes lecteur·rice·s à se tourner les persones qui les entourent et à mieux interpréter leurs besoins. Les élèves sont ainsi encouragé·e·s à adopter un savoir-vivre et un savoir-être communs.
Évelyne, l’enfant-placard, Miléna Babin, ill. : Charles-Étienne Brochu, Québec Amérique
Dans cet album, il est question d’une belle histoire d’amitié entre Évelyne et Mezza, une jeune fille mystérieuse et mutique. Ce récit surprenant, dont le sens se construit tout au long de la lecture et même après, permet de sensibiliser les jeunes à l’empathie, l’hospitalité et la bienveillance.
Série Les héros de ma classe, Jocelyn Boisvert, ill. : Philippe Germain, Éditions FouLire
Cette série présente dans chaque tome un personnage de la classe de Madame Anne auquel chaque enfant peut s’identifier. Une œuvre très accessible et teintée d’humour qui compte 24 tomes !
Série Mademoiselle C, Dominique Demers, ill. : Fabio Pellegrino, Québec Amérique
Dans cette série incontournable, on suit le parcours d’un personnage haut en couleurs ! La lecture de ce deuxième tome, intitulé La nouvelle maîtresse, est d’ailleurs en parfaite adéquation avec la rentrée des classes. Mlle Charlotte sait toujours quoi faire pour intéresser ses élèves aux apprentissages grâce à son imagination débordante, mais elle possède aussi le don de raconter des histoires pour qu’iels vivent simultanément les expériences des personnages imaginaires qu’elle crée.
La classe de madame Caroline, collectif, Dominique et compagnie Onze auteur·rice·s québécois·es présentent à tour de rôle, dans ce recueil de nouvelles, un·e ou plusieurs élèves issus de la classe fictive de madame Caroline. Iels nous laissent du même coup entrevoir, en filigrane, le lien que cherche à établir cette enseignante dévouée avec les jeunes grâce à un projet de classe interactif. Derrière chaque récit se cache une belle leçon de vie. Bonne rentrée à toustes !
Née à Montréal, Dïana Bélice est d’origine haïtienne. Après ses études à l’Université de Montréal dans différents domaines tels que la psychologie, la criminologie et l’intervention psychoéducative, elle occupe des emplois qui lui permettent de venir en aide à des jeunes et choisit de se spécialiser auprès de la clientèle adolescente.
Autrice jeunesse prolifique, Dïana Bélice s’est notamment fait connaître pour ses romans d’horreur, qui s’inspirent de la culture haïtienne et plus particulièrement du vaudou. Une excellente excuse pour discuter avec elle de ce sujet !
Lorsqu’on lui demande ce qui l’attire dans l’horreur, Dïana Bélice, dont plusieurs romans font partie de la célèbre collection « Frissons » chez Héritage jeunesse, nous fait cette confidence : « Je suis une fan finie d’horreur depuis aussi longtemps que je me souvienne. Lorsque j’avais sept ou huit ans, comme mon père travaillait de nuit, les soirées d’été avec ma mère étaient réservées à des marathons de films d’épouvante. Alors, de réaliser aujourd’hui que mes mots sont assez forts pour tenir une personne éveillée toute la nuit, c’est génial, selon moi ! J’ai tellement de beaux souvenirs en lien avec l’horreur, même si c’est étrange à dire. Je pense que c’est pour cette raison que j’ai envie de partager cette affection particulière avec les prochaines générations. »
Que faut-il pour être un·e bon·ne auteur·rice de romans d’horreur jeunesse ? Dïana Bélice répond sans hésiter : « Je pense que la base, c’est d’aimer ce genre littéraire ! Sans ça, selon moi, ce n’est pas convaincant. Il faut aussi se tenir au courant de ce qui intéresse notre public cible. Ce qui m’effrayait il y a 30 ans, ce n’est certainement plus la même chose que ce qui effraie les jeunes à présent. »
Puisque les romans d’horreur de Dïana Bélice intègrent tous le vaudou dans leurs intrigues, nous désirions savoir à quel point cet élément de la culture haïtienne lui importait. Elle nous explique que lorsqu’elle dit aux gens qu’elle est d’origine haïtienne, elle entend souvent des choses du genre : « Ah oui ? Donc toi, tu peux jeter des sorts, hein ? ». « Devant ce genre de commentaires, je ne pouvais m’empêcher de hausser les sourcils, perplexe. Puis j’ai pensé que ce ne serait pas une mauvaise idée d’utiliser ces mythes pour faire peur et, par la même occasion, leur faire comprendre qu’il ne faut jamais, ô grand jamais, se fier aux apparences. »
On sent que le sujet passionne l’autrice, mais qu’il est aussi sensible, et donc à aborder avec ouverture et respect. Ce qu’elle nous confirme : « Pour connaître les autres en général, et la communauté haïtienne en particulier, il faut avant tout s’intéresser aux personnes plutôt que de se fier à des stéréotypes faciles. Je souhaite donc mettre en lumière la culture qui a forgé la personne que je suis. »
Lorsqu’il est question de vaudou, le risque de tomber dans les clichés est grand, surtout quand on n’a jamais été en contact avec cette tradition. « Le vaudou haïtien a été façonné en contexte d’esclavage, explique Dïana Bélice. À l’époque, il était utilisé comme moyen de trouver en soi la détermination d’avancer, malgré la déshumanisation constante dont la communauté haïtienne était la cible. D’ailleurs, le vaudou a joué un rôle primordial dans la plus grande révolte réussie d’esclaves de l’histoire, faisant d’Haïti la première nation noire indépendante ! »
Si le vaudou a été associé à la peur ou l’horreur, c’est en raison des colonisateur·rice·s européen·ne·s, qui « considéraient cette pratique comme primitive et comparable à de la magie et de la sorcellerie. Avec le temps, le vaudou a ainsi commencé à avoir mauvaise presse, même s’il s’agissait d’un stéréotype. » Nous voilà donc prévenu·e·s ! Mais qu’en est-il d’Halloween ? Y a-t-il un lien entre la fête des Morts du 31 octobre, et le vaudou ? Dïana Bélice démêle le tout pour nous : « En Haïti, pour Halloween, on se couvre le visage de talc et on rend hommage aux morts. Cependant, pour certain·e·s, c’est une manière de vénérer le démon, donc on l’évite. » En se replongeant dans ses souvenirs, l’autrice ajoute : « Lorsque j’étais jeune, chez moi (mes parents ont immigré au Québec il y a une cinquantaine d’années), on fêtait en se déguisant et en passant de maison en maison pour aller chercher des bonbons. Mais certain·e·s de mes cousin·e·s ou ami·e·s ne participaient pas à cette activité. Je la considère néanmoins comme un amalgame parfait entre la culture haïtienne et québécoise. »
L’HORREUR POUR LA JEUNESSE : LA RECHERCHE D’UN ÉQUILIBRE
Ça peut sembler une évidence, mais on ne peut pas écrire n’importe quoi quand on fait de l’horreur jeunesse ! Après tout, les lecteur·rice·s sont des enfants plus impressionnables que les adultes, même s’iels recherchent des sensations fortes ! Alors, comment leur faire peur sans aller trop loin ? « C’est une excellente question ; parce que ça bouge tellement ! répond Dïana Bélice. Pour ma part, afin de faire un bon travail et d’obtenir des réactions sans filtres, j’aime utiliser mes enfants comme cobayes. Quelquefois, je ne mentirai pas, iels me disent : “C’était bon, mais ça fait pas peur !” Alors là, le remaniement commence, avec les lumières et les rideaux fermés, et une trame sonore angoissante dans la pièce ! »
L’autrice ajoute qu’« il faut se fier à notre bon sens. Certain·e·s jeunes pensent qu’on doit absolument y aller dans le gore et le sanglant pour les effrayer. Or, je me suis rendue compte — avec beaucoup de pratique ! — que c’est ce qui est le plus proche d’elleux qui les rend mal à l’aise. Par exemple, au moment où l’action se passe non loin de leur chambre à coucher, dans le sous-sol, ou lorsque la porte est entrouverte. »
Quant aux ados, c’est une autre paire de manches ! « J’ai écrit plusieurs romans pour cette clientèle, mais dans un tout autre style. En revanche, l’horreur, c’est vraiment quelque chose, je trouve. Les ados en voient tellement de toutes les couleurs ! » indique l’autrice, avant d’ajouter… qu’elle est en train de réaliser ce nouveau défi en ce moment même !
Anne-Marie Lobbe
Les éditions de la Bagnole Alors que sa première année d’université s’avère décevante, Rita ne sait plus ce qu’elle veut. Pour se détendre, elle a prévu passer tout l’été dans un minichalet avec sa meilleure amie Mackenzie. Mais celle-ci décide de les inscrire à des cours de paddle board pour pimenter leurs vacances. Disons que ce n’est pas exactement l’été auquel Rita s’attendait !
Roman • À partir de 14 ans •
Niveau 1
2023 • 248 p. • 21,95 $
NUMÉRIQUE
ANTRE DES REBELLES (L’)
Caroline Auger
ILL. : Gabrielle Morrisseau Éditions de l’Isatis, coll. : « Griff » Un jeune homme tente de combattre une tumeur maligne au cerveau suite à une récidive de son cancer. Il réfléchit sur sa vie avec la maladie, le regard des autres, mais aussi l’amour et le soutien de ses parents.
Album • À partir de 12 ans •
Niveau 2
2023 • 40 p. • 24,95 $
NUMÉRIQUE
Magali Laurent
Éditions de Mortagne, série : « Le pouvoir des ombres » Rosaly est une adolescente renfermée et introvertie. Sa psy affirme qu’elle souffre de phobie sociale, mais Rosaly est capable de voir des fantômes. Et le seul moyen de les tenir à distance, c’est de rester dans l’appartement qu’elle habite avec sa mère. Du moins, jusqu’au jour où un fantôme terrifiant s’intéresse de près à l’adolescente…
Roman • À partir de 12 ans • Niveau 2
2023 • 264 p. • 19,95 $
NUMÉRIQUE
BRUME (LA)
Stéphanie de Champlain
Soulières éditeur, coll. « Graffiti »
Anthony et Zachary sont jumeaux et ils adorent résoudre des énigmes. Pendant un séjour au bord de la mer, les deux frères sont témoins de disparitions étranges qui sèment la peur dans le village de l’Anse-au-Rocher-Perdu et ils décident de braver le danger pour enquêter.
Roman • À partir de 12 ans • Niveau 1
2023 • 132 p. • 17,95 $
Marc-André Dufour-Labbé
Leméac, coll. « Leméac jeunesse »
Carreauté Kid n’est pas comme les autres élèves de secondaire quatre. Élevé par son père, il est un fan de musique grunge. Malgré son côté solitaire et introverti, il est secrètement amoureux d’Adèle, qui est déjà en couple. Ça n’empêche pas Carreauté Kid de lui dédier des covers de chansons à la guitare qu’il publie sur sa chaîne YouTube.
Roman • À partir de 12 ans •
Niveau 2
2023 • 128 p. • 12,95 $
Emilie Ouellette Petit homme, série : « Fab » Fab est à un tournant de sa vie et elle doit faire un choix déchirant : habiter pour de bon à Rouyn-Noranda avec Manmi ou à Rimouski avec Mamou. Heureusement, elle a tout l’été pour se décider. Elle compte bien profiter de ses vacances en Abitibi avec Léo et le reste de la bande. Sauf que rien n’est jamais simple dans la vie de Fab…
Roman • À partir de 12 ans • Niveau 2
2023 • 216 p. • 19,95 $
NUMÉRIQUE
Marine Corniou
ILL. : Cathy Karsenty
Auzou
Un documentaire séparé en trois parties thématiques pour expliquer la dépendance aux ados. Des infographies colorées, des BD et des informations présentent le cycle de la dépendance, les différentes addictions, des conseils et des ressources utiles.
Documentaire • À partir de 12 ans • Niveau 2 2023 • 78 p. • 16,95 $
CURIUM, NOS 95 À 97, MAI À AOÛT 2023
Collectif
Publications BLD
Curium, c’est le magazine québécois pour les adolescent·e·s avides de sciences et de phénomènes sociaux ! Alimentation, ADN, changements climatiques, Web, robotique et nouvelles technologies : un programme inépuisable pour les futurs lecteurs et lectrices, qui peuvent aussi accéder à des suppléments sur le Web via des codes QR intégrés à la revue.
Périodique • À partir de 14 ans • Niveau 1 2023 • 52 p. • 5,95 $
Sylvain Bouffard
Les Éditions ÉdiLigne, coll. « Créatures mythiques » Grâce à un mystérieux portail, une horde de dragons a envahi la Terre sans que l’humanité puisse résister. Une poignée de survivants ont trouvé la clé pour verrouiller le passage qui permet aux dragons de traverser d’un monde à l’autre. Mais le chemin pour y parvenir sera long et semé d’embûches.
Roman • À partir de 12 ans • Niveau 1
2023 • 188 p. • 16,95 $
NUMÉRIQUE
Marie-Pier Chiasson
Les éditions ÉdiLigne, série « Les élémentaux d’Akasha » Quelques semaines avant le début du secondaire, Charlie apprend qu’elle ira au Collège Akasha, situé à des centaines de kilomètres de chez elle. Elle apprend qu’il s’agit en fait d’une école pour Élémentaux, des gens capables de manipuler les quatre éléments. Une fois là-bas, apprendra-telle à maîtriser ses capacités ?
Roman • À partir de 12 ans • Niveau 1
2023 • 290 p. • 17,95 $
NUMÉRIQUE
Léonie Faucher Éditions de Mortagne, coll. « Tabou »
À l’âge de 10 ans, la narratrice est agressée sexuellement par son beau-père. Devant l’absence de réaction de sa mère, l’héroïne se referme sur elle-même. Quelques années plus tard, alors qu’elle est monitrice de camp de jour, la jeune adulte comprend que pour tenter de guérir, il lui faut parler, et espérer faire payer son agresseur…
Roman • À partir de 12 ans • Niveau 2
2023 • 304 p. • 19,95 $
NUMÉRIQUE
KISSING GAME
Rhiannon Collett
Trad. : Pénélope Bourque Les éditions de la Bagnole, coll. « Fuwa Fuwa » Lorsque Kate demande à son amie Sam d’attaquer celui qui l’a agressée sexuellement, celle-ci ne se pose aucune question et la suit. Mais ce geste violent aura des conséquences imprévues.
Poésie • À partir de 17 ans • Niveau 2
2023 • 108 p. • 19,95 $
NUMÉRIQUE
Evelyne Fournier Éditions du Parc en face
Alex est un adolescent solitaire, qui se cache derrière sa guitare électrique et son Cahier noir, où il consigne ses états d’âme. Il passe la plus grande partie de son temps dans son sous-sol, loin de sa mère avec qui il entretient une relation difficile. Mais lorsque celle-ci se retrouve atteinte du cancer, Alex doit l’épauler et prendre soin d’elle, tout en essayant de terminer son secondaire.
Roman • À partir de 16 ans • Niveau 2
2023 • 160 p. • 24,95 $
NUMÉRIQUE
RÊVE OU RAISON
Pénélope Jolicœur Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Nuances » Jonglant entre ses études, son emploi à temps partiel et ses activités parascolaires, Léa fait la fierté de ses parents. Ce qu’iels ne savent pas, c’est qu’elle prépare des auditions pour des écoles de théâtre… Si sa famille voit un brillant avenir d’avocate pour elle, Léa rêve plutôt de devenir comédienne. Comment réalisera-t-elle ses ambitions sans décevoir ceux qu’elle aime ?
Roman • À partir de 14 ans • Niveau 2
2023 • 264 p. • 19,95 $
On entend de plus en plus parler de l’intelligence artificielle (IA) et de ses impacts sur nos vies. Alors que certain·e·s saluent l’arrivée de cette nouvelle technologie, d’autres se montrent plus circonspect·e·s. Voici donc des livres qui mettent en scène différentes versions d’une IA pour aborder le sujet avec les ados.
Magali Laurent de Mortagne
À partir de 13 ans
Âgée de 16 ans, Ysia est maintenant une citoyenne à part entière de la Nouvelle Cité mondiale. Ce qui veut donc dire qu’elle doit maintenant mener une vie à temps partiel. Quand elle ne travaille pas dans les serres du Jardin, la seule source de nourriture depuis que le monde a été dévasté, elle est plongée dans un sommeil artificiel pour un mois complet. Pendant cette période, c’est Driss, l’autre occupant de sa chambre, qui se réveille. Cette vie cache de nombreux secrets, comme ne tarde pas à le découvrir Ysia, bien malgré elle.
Fabrice Boulanger
Québec Amérique
À partir de 12 ans
Après un grave accident qui le laisse paraplégique, Damien devient le cobaye d’une expérience scientifique sans précédent. Grâce à de nombreux implants cybernétiques et surtout, avec l’aide de Mia, une intelligence artificielle dernier cri, Damien retrouve le contrôle de son corps et peut même retourner à l’école. Mais cette nouvelle vie demande beaucoup d’adaptation, et la cohabitation entre Mia et Damien n’est pas de tout repos.
Hélène Bernier
Boomerang
À partir de 13 ans
En 2052, le monde a atteint l’apothéose de la consommation et du jeu, grâce à l’intelligence artificielle et à la réalité virtuelle. Rooma, une adolescente de 16 ans, aimerait bien participer à cette société du plaisir, mais son père refuse qu’elle se fasse implanter la puce qui lui permettrait d’y accéder avec son casque VR. Malgré cela, Rooma mettra tout en œuvre pour enfin accéder à VodoR, peu importe le prix à payer.
Élizabeth Turgeon
Hurtubise
À partir de 12 ans
Quatre adolescent·e·s québécois·e·s se rendent en Thaïlande pour participer à un concours international de robotique. Avant leur retour au pays, le groupe et leur enseignante visitent les locaux d’Athéna, une compagnie spécialisée dans l’intelligence artificielle. Alors que les dirigeants d’Athéna font une offre irrésistible aux quatre adolescent·e·s, celleux-ci sont loin de se douter que les raisons qui motivent cette proposition sont tout sauf nobles.
CAUCHEMAR EN APESANTEUR
Pierre-Alexandre BoninHéritage
À partir de 12 ans
Mathis fait partie de la première expédition civile pour Mars, grâce à un concours qu’il a gagné. Mais lorsqu’il est brusquement tiré de son sommeil artificiel par un message d’alerte, il se rend rapidement compte qu’il ne peut pas compter sur l’intelligence artificielle de la navette, et ce, alors qu’un passager clandestin semble rôder dans le vaisseau…
Mathieu Dugal, ill. : Owen Davey
La Pastèque
À partir de 9 ans
Un documentaire qui explore les nombreuses applications de l’intelligence artificielle, que ce soit dans le domaine de la médecine, des transports, des technologies ou de l’éducation. On y fait aussi un survol de la robotique et du rêve de l’humain de créer un être artificiel à son image.
Pierre-Yves Villeneuve
Bayard Canada
À partir de 12 ans
Le journaliste Arthur Locke est conscient de sa chance. Il va enfin pouvoir interviewer la fondatrice de Terminus, la toute première ville intelligente au monde. Cette cité est à la fine pointe de la technologie et promet le paradis à ses habitants. Pourtant, une fois sur place, le journaliste se rend rapidement compte que tout n’est pas rose et qu’on lui cache bien des choses…
Maya Thériault est une adolescente, mais surtout une vraie mordue de livres. Depuis plusieurs années, la booktubeuse partage sur ses pages Facebook et Instagram Bouquinons avec Maya ses critiques littéraires pour ados. Maya a également participé au combat des livres jeunesse 2022 de Radio-Canada.
Booktubeuse
Quels sont les coups de cœur littéraires de notre chroniqueuse Maya, la booktubeuse des ados, pour la rentrée scolaire ? Eh bien, des lectures solides, ludiques ou réflexives, qui ne manqueront pas leur cible !
MÉGAN ET MATHIS
Hélène Koscielniak
Éditions David
Dans ce roman, on suit Mégan et Mathis, des jumeaux qui ont toujours eu une relation soudée, mais aux disputes de plus en plus fréquentes. Mathis ne comprend pas que la source de leurs conflits provient de l’anorexie de sa sœur, qui tente par tous les moyens de cacher cette maladie à sa famille. Leurs parents, préoccupé·e·s par leurs nombreuses chicanes, ne remarquent pas non plus les signes de détresse de leur fille. Nous découvrons donc, au fil de notre lecture, le point de vue d’une jeune adolescente qui souffre, ainsi que ceux d’autres personnages extérieurs.
J’ai trouvé très pertinent de constater, au fil de cette lecture, les effets dévastateurs des réseaux sociaux sur la confiance d’une jeune fille. Les médias projettent souvent des images absolument immondes aux adolescent·e·s d’aujourd’hui. Ce roman nous montre aussi que bien des gens ont encore des préjugés tenaces vis-à-vis des maladies mentales. Il nous fait enfin réaliser que des parents qui se disputent constamment provoquent beaucoup de dommages autour d’eux. Cela se reflète clairement dans des troubles comme l’anorexie de Mégan et la violence qui se dégage de Mathis. Un livre à mettre entre les mains de toustes les adolescent·e·s.
FAB
Emilie Ouellette
Petit Homme
Fab s’apprête à rentrer en secondaire 1, après un été mouvementé marqué par la séparation de ses deux mères, qui prévoient de déménager dans deux secteurs géographiques éloignés, soit Rimouski et Rouyn-Noranda. Dès son arrivée dans sa nouvelle école, la jeune fille est victime d’intimidation, ce qui détruit l’univers paisible au sein duquel elle évoluait auparavant. De nouvelles facettes de sa personnalité font surface, alors qu’elle tente tant bien que mal de se forger une carapace pour se couper de l’attention négative qu’elle reçoit de la part de presque toute l’école. Fab est bientôt intégrée dans le programme d’improvisation de l’école, ce qui ne fait pas du tout son affaire… Mais la nouveauté pourrait peut-être l’aider à s’affirmer.
Ce livre est un immense coup de cœur pour les thèmes qui y sont abordés et qui permettent de comprendre, réaliser et ressentir plusieurs émotions différentes de Fab. Ces actions ne sont pas toujours contrôlées ni exemplaires, mais dans un cas de solitude tel que celui-ci, on peut les comprendre. Fab est une fille si forte, persévérante et touchante, qu’elle devient en quelque sorte un membre de notre famille. Ses pensées représentent parfaitement celles des adolescent·e·s au secondaire, donc on s’attache à elle parce qu’elle passe comme nous par plein d’étapes importantes.
Les Éditions FouLire
Sara vit dans le petit village tranquille de Sainte-Anne-sur-Mer. Comme elle passe la majorité de son temps avec ses deux meilleurs ami·e·s, Justine et Sam, elle prévoit de passer son été avec elleux. Lors de la soirée de la Saint-Jean, Sara se rend à la montagne du village et y fait la rencontre d’un groupe de jeunes qui célèbrent. Elle en profite pour raconter une vieille légende qui donne des frissons dans le dos. Ses vacances si tranquilles se transforment alors en vraie chasse au trésor rocambolesque où rien ne se passe comme prévu ! On ne s’ennuie jamais quand on entre dans l’univers mouvementé de Sara. L’écriture et la mise en pages donnent envie de dévorer ce roman à la vitesse de l’éclair. La jeune fille passe par plusieurs gammes d’émotions et de sentiments qu’on ressent très bien. On peut donc facilement s’identifier aux personnages du livre. L’amitié est un point central de ce récit estival super bien décrit et exploité Un très bon moment de lecture !
IRIS ET FIONA UN PEU DRAMA
Marianne Girard
Éditions de la Bagnole
Fiona, une jeune adolescente, vit avec sa mère qui n’arrête pas de faire du ménage, ce qui l’exaspère au plus haut point. Elle décide alors d’emménager chez sa grand-mère Iris, une célèbre autrice. Elle ne la connaît pas très bien, mais elle croit que cette cohabitation leur permettra de construire une relation solide, qu’elle y gagnera un bon modèle et pourra se faire conseiller sur plusieurs aspects de sa vie. Mais tout ne se passe pas nécessairement comme prévu pour l’adolescente…
Je me suis attachée si rapidement au personnage de Fiona que je n’ai pas pu lâcher ce livre ! L’écriture de Marianne Girard est très réaliste et moderne, si bien que plusieurs adolescent·e·s pourront se reconnaître dans le personnage principal et les épreuves qu’il doit surmonter. On a aussi accès à des points de vue variés, celui de Fiona comme celui de sa mère lorsqu’elle était elle-même adolescente. Cette alternance rend la lecture plus dynamique, déjà colorée par les personnalités différentes d’Iris et de Fiona. C’est donc pour toutes ces raisons que ce livre devrait se retrouver dans votre bibliothèque !
LILI-LA-LUNE
Amélie Bibeau
Victor et Anaïs
Coralie est une jeune fille de 14 ans plutôt réservée souvent surnommée Lili-la-Lune. Un jour, ses amies tentent de changer son style, ce qui la sort totalement de sa zone de confort. Maintenant qu’elle porte du maquillage et de nouveaux vêtements, elle est agréablement étonnée de voir certains garçons se retourner sur son passage, mais ce nouveau look provoque aussi des situations qui la rendent très mal à l’aise. Elle sent sa vie basculer du jour au lendemain, alors qu’un événement bouleversant vient chambouler son quotidien si tranquille.
J’ai tout de suite compris Lili. Elle a une personnalité plutôt réservée et est assez timide, donc il lui est difficile de dire ce qu’elle pense réellement. Savoir s’affirmer, dire non et tenir tête à des gens n’est pas donné à tout le monde. Lili vit plusieurs événements inattendus, puisqu’elle n’a jamais été au centre de l’attention et doit se forger une personnalité. Il est impossible de ne pas ressentir d’empathie pour elle et de ne pas lui faire une petite place dans notre cœur après avoir lu cette série de romans.
PAR CHANTAL FONTAINE
Revue Les libraires (avril 2023)
Depuis trente ans, l’audacieuse maison d’édition Écosociété fait œuvre utile : bien avant tout le monde, elle a proposé des ouvrages sur des enjeux sociaux et environnementaux auxquels les médias commencent à peine à s’atteler. Pas question de s’asseoir sur ses lauriers, cependant. Elle ose encore et publie la collection « Radar », qui offre des essais aux ados.
Lorsqu’on demande à Pauline Gagnon, qui dirige la nouvelle collection, si ce n’est pas un brin risqué d’offrir des essais au public adolescent, elle répond du tac au tac : « Il y a un désert entre la littérature jeunesse et celle destinée aux ados. Après les documentaires qui pullulent du côté des enfants, il n’y a plus rien pour eux. Comment peuvent-ils s’informer, se tenir au courant ? » Celles et ceux qui la connaissent savent d’ailleurs que c’est un de ses leitmotive. C’est que Pauline a œuvré comme représentante chez le distributeur de livres Dimedia pendant une trentaine d’années, d’où son flair et sa perspicacité pour bien débuter l’aventure « Radar », une collection qui promet quatre titres par année.
Il faut le dire, s’adresser à un public adolescent est délicat, voire périlleux. Comment a-t-elle trouvé le ton ? « J’ai demandé à nos auteurs de s’investir personnellement, de mettre en lumière leur propre expérience afin de bâtir leur propos. De se souvenir de ce qu’ils ont vécu, de l’événement déclencheur qui fait qu’ils ont eu envie d’écrire sur ce sujet. Leur texte doit résonner dans le quotidien des ados qui le liront. Surtout, ils ne doivent jamais, au grand jamais, écrire au tu. Et bannir le ton moralisateur et didactique. J’ai découvert que j’étais entêtée, et que je savais ce que je ne voulais pas. » Entêtée, certes, mais c’est grâce à sa sensibilité, sa pudeur, aussi, qu’elle a pu laisser toute la place à ces jeunes. « Nous avons conçu un sondage, diffusé en ligne, dont les réponses étaient entièrement anonymes. On demandait aux jeunes quels étaient leurs intérêts, leurs lectures et leurs préoccupations. Je suis aussi allée à des manifestations, et je leur ai posé des questions. D’abord rébarbatifs, ils ont répondu. » C’est donc au diapason des ados qu’elle a approché des auteurs, avec des sujets bien précis : l’amitié et la technologie.
Et comment attirer l’attention de ce public à l’intérêt délétère ? « En optant pour un graphisme éclaté, confié au formidable Studio Feed, qui a conçu les maquettes et a teinté la collection d’un aspect si dynamique. » On voit ainsi des couleurs vives — turquoise, jaune, rose et bleu — habiller les deux ouvrages dont l’épine se pare également de couleurs éclatantes et au goût du jour. Il fallait surtout éviter la mise en échec du lecteur, rappelle Pauline Gagnon, afin qu’un ado moins aguerri à la lecture puisse accéder à l’information directement, notamment grâce à la phrase mise en exergue qui résume l’idée du chapitre. De plus, les chapitres sont courts et la mise en page aérée permet aux cerveaux en ébullition de prendre une grande respiration puis de replonger.
Dans GAFAM, le monstre à cinq têtes, Philippe Gendreau décortique les géants du Web qui cherchent à en savoir toujours plus sur leurs utilisateurs. Dans S’engager en amitié, Camille Toffoli nous invite à mesurer la place de l’amitié dans notre vie, à la célébrer et à comprendre nos biais face à celle-ci.
Mais comment est-ce possible qu’aucun éditeur avant Écosociété n’ait publié d’essais destinés au public adolescent ? Probablement parce que l’essai, au départ, fait un peu peur au commun des mortels, et qu’on suppose que l’adolescent ne s’y intéressera que lorsqu’il franchira l’âge adulte. Cela dit, les temps ont changé. Les jeunes, tout comme nous, ont davantage accès à l’actualité et s’en préoccupent incidemment plus, et plus tôt. Et bien que les essais fassent depuis longtemps partie du paysage québécois, il y a tout de même un intérêt plus marqué envers le genre qui émerge depuis quelques années. (…) Gageons que « Radar » saura apporter aux jeunes les outils nécessaires pour bousculer — encore — les idées reçues. Pour lire l’article complet
À PROPOS D’ANNIE BACON
On plonge dans les livres d’Annie Bacon comme Alice dans le trou du lapin. Les univers qu’elle crée se démarquent par leur originalité et un sens du merveilleux qui brouille les limites entre imaginaire et réel. Bachelière en communications, elle a fait ses premières armes dans l’industrie de l’interactif, notamment en jeu vidéo.
Par Pierre-Alexandre Bonin, responsable de la Sélection CJ
Nous avons eu envie de réaliser une entrevue sous le signe de deux sousgenres de la science-fiction, la dystopie et l’utopie. Nous nous sommes donc adressés à l’autrice Annie Bacon, connue pour ses univers originaux flirtant parfois avec ces sujets, comme sa trilogie Chroniques post-apocalyptiques ou son album Des nouvelles du futur, tous deux publiés chez Bayard Canada Livres. Et voici ce qu’elle nous a gentiment répondu !
En cas d’apocalypse climatique, de quoi ne pourrais-tu absolument pas te passer ?
De jeux vidéo ! Je me trouverais un panneau solaire pour brancher, au minimum, ma Nintendo Switch, et je dévaliserais les magasins pour de nouveaux jeux ! Sinon, il est certain que le jour où toutes les tablettes de chocolat commenceront à passer de date, je serai très triste !
Utopie
La dystopie et l’utopie sont deux sous-genres de la science-fiction. Dans le premier, on plante une société dans un futur plus ou moins rapproché, société au sein de laquelle un gouvernement exerce une emprise totale sur ses citoyen·ne·s, incapables de se rebeller. Le second genre, au contraire, met en scène une société où les inégalités n’existent pas, et où des enjeux comme la pollution, la maladie ou la pauvreté ont été éradiqués grâce à des solutions scientifiques, politiques ou sociales.
Quelle technologie t’inspire le plus confiance pour l’avenir de la planète ?
En faisant des recherches pour Des nouvelles du futur, je suis tombée sur des technologies qui permettent de capturer le CO2 dans l’air pour le retourner vers la surface de la Terre. Je sais que ce n’est pas une aussi bonne solution que celle de réduire l’utilisation des énergies fossiles, mais ça m’a tout de même donné confiance en la capacité des humain·ne·s de se sortir des pires situations !
Dystopie
Selon toi, quel est le plus grand danger pour les générations futures ?
La bêtise humaine ! Lorsque je vois des groupes de gens renier les faits scientifiques et embrasser l’intolérance, je me dis que les pires dystopies sont tout à fait possibles !
Utopie
Selon toi, est-ce que la littérature jeunesse peut conscientiser les enfants et les ados à l’importance des enjeux sociaux et climatiques ?
Absolument ! Les livres sont des outils d’empathie extraordinaires qui permettent aux jeunes de marcher dans les souliers de réfugié·e·s, de minorités, de personnes queer, etc. Passer quelques heures dans la réalité d’une autre personne, ça ouvre des portes dans le cœur et dans la tête.
Au niveau des enjeux climatiques, il faut faire attention. L’écoanxiété est déjà très présente, alors si on donne l’impression aux lecteur·rice·s que tout est foutu, iels perdront espoir et baisseront les bras. Il faut savoir doser son message, en les prévenant des dangers qui nous guettent, tout en les faisant rêver de beaux dénouements possibles.
Dystopie
Si tu ne devais sauver qu’un seul livre durant une évacuation forcée, lequel choisirais-tu ?
Je sauverais Molécule et le fil des événements, de Robert Davidts, chez Soulières éditeur. C’est, selon moi, non seulement le meilleur livre jeunesse jamais écrit au Québec, mais en plus, c’est une bonne grosse brique qui pourrait me divertir plusieurs jours chaque fois que je le lirais.
Utopie
Si tu étais une scientifique, sur quel genre d’inventions travaillerais-tu ?
Sur de nouvelles sources d’énergies renouvelables. Le développement de miniturbines, par exemple, qui permettent de faire de l’hydro-électricité sans devoir inonder de grands territoires, ou encore l’optimisation des panneaux solaires et des éoliennes. L’être humain aura toujours besoin d’énergie, mais iel peut migrer vers des solutions moins polluantes.
Dystopie
Si tu te retrouvais dans une communauté de survivant·e·s après la fin du monde, quelle compétence pourrais-tu apporter aux membres de ton groupe ?
Je serais TELLEMENT inutile ! Je ne sais ni chasser ni construire ! Je crois que, comme Monsieur Beauséjour dans le troisième tome des Chroniques postapocalyptiques, la meilleure utilisation de mes talents serait de me confier la tâche de raconter la survie du groupe pour la postérité. Ou bien, de raconter des histoires au coin du feu. Ça, je sais le faire !
Utopie
Quelle invention récente te fascine le plus, et pourquoi ?
Mes enfants m’ont montré des concerts de musique au cours desquels des hologrammes font vivre des personnages fictifs en trois dimensions. En tant que conteuse d’histoires et amatrice d’émerveillement, c’est quelque chose que j’adorerais voir, et encore plus utiliser !
Annie Bacon, ill. : Sans Cravate Les 400 coups
Paul Thibault est un coureur des bois au courage légendaire. Accompagné de son ami, Grugeux le castor, il affronte une épinette à tentacules, un golem de feuilles et même le terrible siffleux. Partez à la découverte de cet aventurier sans pareil !
À partir de 6 ans
Annie Bacon, ill. Mathieu Benoît Druide
Gauthier est prêt à tout pour échapper aux conséquences d’un vol à l’étalage qu’il a fait pour relever un défi stupide. Mais il ne s’imaginait pas que son vœu serait exaucé ni le prix qu’il aurait à payer pour celui-ci…
À partir de 9 ans
T. 1 : RAGE
Annie Bacon, ill. : Geneviève
Masson Bouchard
Québec Amérique
Romane ne se doute pas que sa vie est sur le point de changer lorsqu’une inconnue lui confie un collier aux mystérieux pouvoirs. Mais lorsque les émotions prennent vie et se transforment en dangereuses créatures, Romane est la seule à être capable de les arrêter.
À partir de 9 ans
Annie Bacon, ill. : Mathieu
Benoit
la courte échelle
Grand amateur de jeux vidéo, Victor Cordi se retrouve propulsé dans un autre monde lorsqu’il utilise la clé que lui a donnée sa grand-mère Églantine. Il devra utiliser tous les trucs appris en jouant à ses jeux préférés s’il veut libérer Exégor de l’étrange anomalie maléfique qui se répand inexorablement.
À partir de 10 ans
POST-APOCALYPTIQUES
D’UNE ENFANT SAGE
Annie Bacon Bayard Canada
À la suite d’un cataclysme, Astride, une adolescente réservée de 13 ans, se retrouve seule dans les rues dévastées de Montréal. Elle trouve refuge dans la bibliothèque de son quartier, où elle tentera de survivre sans se faire remarquer.
À partir de 13 ans
BACON, autrice jeunesseCommunication-Jeunesse met également plusieurs outils à la disposition des professionnel·le·s de l’éducation (enseignant·e·s, conseiller·ère·s prédagogique·s) et de la médiation de la lecture (bibliothécaires, technicien.ne.s en documentation) qui travaillent auprès des jeunes de 12 à 17 ans, dont les formations CJ, le volet LivroAdo de l'Académie CJ ainsi que le congrès Pédago Fest et sa journée OFF pour le secondaire.
Journée de conférences virtuelles OFF Pédago Fest - NIVEAU SECONDAIRE
DIFFICULTÉS DE LECTURE AU SECONDAIRE : BIEN LES IDENTIFIER POUR INTERVENIR EFFICACEMENT
9h00
Difficultés de lecture observées en classe : le reflet d’une compétence réelle ?
JULIE BABIN, Université de Sherbrooke
10h30
Le débat interprétatif pour soutenir les apprentissages en lecture
MARION SAUVAIRE, Université de Toulouse
12h45
Les difficultés de lecture au secondaire : les identifier et prendre action
CHANTAL OUELLET, UQAM
14h15
Le « high/low » pour développer l’appétence et la compétence à lire des ados
MARIE-HÉLÈNE MARCOUX, Communication-Jeunesse
OUVERTURE DES INSCRIPTIONS LE 13
pedagofest.com
SEPTEMBRE !
Ça mange quoi en hiver ?
À GO, on lit ! (ou AGOL pour les intimes) est un mouvement qui a pour mission de favoriser le plaisir de lire chez les ados et jeunes adultes en faisant de la lecture une activité tout sauf ennuyante ! Grâce à un quiz ludique , les jeunes peuvent découvrir leur profil de lecteur.rice associés à des genres littéraires, soit Boho-Romantico, Échevelé.e, Fouineur.se, Mains moites ou Surnaturel·le. Avec leur profil en main, les jeunes obtiennent des suggestions de lecture qui correspondent avec leurs intérêts. AGOL leur offre également de consulter une carte interactive afin de trouver la bibliothèque ou librairie la plus près afin de récupérer leurs livres.
Mais AGOL ne s’arrête pas là ! Le mouvement produit également du contenu amusant publié sur les réseaux sociaux prisés des jeunes pour susciter l’envie de lire. Ils font appel à des ambassadeurs·rices et des modèles de lecteurs.rices variés afin d’initier un changement de comportement positif envers la lecture.
La campagne automnale 2023 d’AGOL se déroulera du 12 octobre au 30 novembre.
Restez à l’affût et abonnez-vous aux réseaux sociaux d’À GO, on lit ! pour ne rien manquer !
Pas juste pour les jeunes !
Bien qu’AGOL se concentre principalement sur les ados et les jeunes adultes, le mouvement peut également intéresser le personnel enseignant, les bibliothécaires, les intervenants.es et les médiateurs·rices du livre, en réalité, tous les adultes passionnés de partager le plaisir de la lecture avec les jeunes. AGOL propose d’ailleurs une section dédiée à ces adultes sur son site web, où l’on peut trouver notamment des activités à réaliser en classe et une multitude d’idées pour promouvoir le mouvement dans son environnement.
agol.ca
On te propose d'aller répondre au quiz de AGOL et de choisir un titre parmi ces quelques suggestions adaptées pour les jeunes du 2e cycle du secondaire (14-17 ans). Ces titres font à la fois partie de la sélection À GO on lit et de la Sélection CJ et sont classés selon le type de profil déterminé grâce au quiz proposé sur le site de AGOL.
ROSE DES VENTS
Valérie Chevalier
Hurtubise
Un roman d’apprentissage qui amène Rose, l’attachante héroïne, à assumer pleinement ses choix, vivre le moment présent et porter un nouveau regard sur elle-même et le monde qui l’entoure.
CORROSIVE
Janney Deveault de Mortagne
Quand la meilleure amie de Jade change d’école et la rejoint, l’adolescente est ravie. Mais peu à peu, Jade se demande si son amitié ne serait pas toxique.
LA VOIE DE L’APPRENTI
Jean-Sébastien Drouin
Un jeune garçon est enlevé à sa famille et enfermé avec d’autre enfants dans un cachot sombre et glacé. Avec les autres prisonnier·ère·s, il sera soumis à des épreuves cruelles afin de déterminer s’il pourra devenir l’apprenti Poignard du royaume.
LE PLUS GRAND DES VOLEURS
Maïlys Pailhous Éditions David
Dorian est un adolescent orphelin qui rêve de devenir le « roi des voleurs ». Mais à la suite d’une tentative de vol ratée, il se retrouve plutôt forcé d’entrer au service de l’école de magiciens de son village, où il découvrira le secret sur son héritage…
MA PREMIÈRE FOIS : RECUEIL DE NOUVELLES SEXUS
Collectif de la Bagnole
Des auteur·rice·s se confient sans tabous ni censure sur leurs premières fois. Du premier baiser à la première relation sexuelle, en passant par la découverte de son orientation sexuelle, plusieurs sujets y sont abordés avec franchise.
L’ARGENT ET MOI
Nataly Labelle, ill. : Julien Roudaut
Éditions de l’Isatis
Un album qui démystifie l’argent et ce qui l’entoure : l’épargne, le crédit, le curriculum vitae, la recherche d’emploi, l’ouverture d’un compte bancaire, etc.
MAINS MOITES
FIÈVRE BLEUE
Magali Laurent
Héritage jeunesse
Des symboles mystérieux apparaissent sur tous les écrans de la ville et propagent un virus qui provoque des délires violents chez ses victimes. Angeline devra redoubler de prudence pour trouver un abri sans contracter la fièvre bleue…
LE GARÇON AUX PIEDS À L’ENVERS
François Blais
Fides
Quand Adrienne remarque que sa petite voisine a disparu, elle décide de se lancer à sa recherche, sans savoir que son enquête réveillera un dangereux souvenir de son enfance qui pourrait bien lui coûter la vie ou pire encore…
SURNATUREL·LE
PARFOIS LES LACS BRÛLENT
Texte et ill. : Geneviève Bigué
Front Froid
À Rivière-aux-Corbeaux, le lac Kijikone a pris feu. Ce phénomène naturel attire les curieux en raison de la légende qui dit que tout ce qui est plongé dans le lac enflammé se transforme en or. Un groupe d’adolescent·e·s curieux·ses décide de voir si c’est vrai.
LA BARIOLÉE DE L’ÎLE-MÈRE
Jean-Pierre Guillet
Québec Amérique
Sur l’Île-Mère, les bariolés sont touchés par une décoloration de la peau et doivent servir les purs en collectant des morceaux de plastique et des babioles. Lorsqu’Adème, une adolescente bariolée, est accusée de vol, elle fuit l’Île-Mère et découvrira les secrets du monde qui l’entoure.
Quoi de mieux qu’un bon roman d’horreur pour augmenter son rythme cardiaque ? C’est encore mieux quand on lit seul·e, dans une maison qui craque, le soir venu, à la lumière de sa lampe de chevet ! Voici donc des suggestions de lectures qui vous empêcheront peut-être de fermer l’œil la nuit, soyez-en averti·e·s !
LE GOUFFRE
Marc-André Pilon
Hurtubise
À partir de 13 ans
Dans un monde désertique post-Cataclysme, de petites communautés tentent de survivre. Aleksuan a toujours vécu au village où il habite avec sa mère et ses frères. Mais un jour, un groupe de mercenaires qui sillonne la région effectue un raid dans son village et l’adolescent est capturé, puis forcé de devenir un guerrier à son tour.
LA CAGE
Hervé Gagnon
Hugo & Cie
À partir de 14 ans
Marie-Josephte Corriveau est condamnée à mort pour le meurtre de son mari, et son corps est exposé dans une cage pour servir d’exemple. Un siècle plus tard, la cage est exposée à Montréal, et plusieurs femmes qui la visitent sont prises de pulsions meurtrières envers leurs époux. Le constable Seamus O’Finnigan parviendra-t-il à tirer cette sombre histoire au clair ?
DÉTOX
Véronique Drouin
Québec Amérique
À partir de 13 ans
Anaïs traverse une période difficile et une sérieuse remise en question. Alors, quand son amie la convainc d’accepter un contrat de photographe pour un nouveau tout-inclus dans le Sud, elle accepte le mandat. Mais une fois sur place, Anaïs comprend rapidement que les rituels ancestraux devant mené au bien-être des participants cachent une réalité plus sombre.
Quand tout se met à dérailler, Anaïs se retrouve à lutter pour sa survie.
Rache Graveline
Héritage, coll. « Frissons »
À partir de 12 ans
Avec sa classe, Nadia participe à un projet sur les phénomènes de foire. Mais durant les répétitions, des messages troublants ciblent chacun des élèves et mettent en lumière la part sombre du rôle qui leur est attribué. Qui est donc derrière ces messages anonymes ?
Olivier Descamps
Héritage, coll. « Fais-toi peur »
À partir de 12 ans
Les Croquemitaines font sensation sur le web, avec leurs capsules vidéo où le groupe piège des victimes innocentes en les terrorisant. Durant une sortie scolaire, le narrateur devient la cible du groupe…
Pierre-Yves Villeneuve de la Bagnole
À partir de 12 ans
À 16 ans, Gabriel s’est enfin trouvé un travail. Ce n’est pas l’emploi le plus glamour, mais au moins, le fait de vendre de la pizza dans un restaurant miteux lui permet de gagner de l’argent. Si seulement l’ambiance n’était pas aussi glauque…
François Blais
Fides
À partir de 14 ans
Adrienne, une adolescente de 14 ans, est la seule à avoir remarqué la disparition de sa jeune voisine Joey. En compagnie de son amie Léonie, Adrienne est déterminée à mener une enquête. Mais les deux adolescentes ne savent pas dans quoi elles s’embarquent et contre qui, ou quoi, elles vont devoir se battre…
Mélanie Grenier
Z’Ailées, coll. « Zone Frousse + »
À partir de 13 ans
Pour alimenter son compte Instagram sur le thème de l’horreur, Catherine se lance dans un rallye photo dans la région des Cantons-de-l’Est, en compagnie de son meilleur ami. En arrivant dans une petite municipalité hantée, la photographe est loin de se douter que sa quête est sur le point de réveiller de sombres secrets…
ANNA
Patrick Isabelle
Les Malins
À partir de 12 ans
William Walker essaie tant bien que mal de se faire oublier et de mettre derrière lui les événements survenus durant la dernière année. Mais avec le retour de Marianne Roberts à Saint-Hector, et des cadavres qui s’accumulent à un rythme effarant, Walker se retrouve au cœur de l’enquête qui vise encore une fois le collège Anna Caritas.
CARITAS T. 4 : LE CARNAGE
Enseignant de français à VaudreuilDorion, Marc-André Pilon est l’auteur de la populaire trilogie du Myope, ainsi que de trois romans d’horreur et d’une dystopie horrifique destinés aux adolescent·e·s qui ont tous connu un grand succès.
Auteur de romans d’horreur adorés des adolescent·e·s, Marc-André Pilon s’est prêté avec nous au jeu du « Vrai ou faux » pour que nous en sachions plus sur la vision qu’il a de son travail et du genre horrifique pour les jeunes.
Je crois qu’il serait difficile de trouver quelqu’un qui n’a peur de rien ! Je n’ai pas vraiment de phobie particulière – si j’avais par exemple peur des araignées, je ne crois pas que j’aurais écrit Le Gouffre ! Par contre, je me souviens d’avoir vécu certaines situations qui auraient rapidement pu virer en film d’horreur. Une fois, j’étais tombé en panne au NouveauBrunswick, et la remorqueuse m’avait déposé dans un dépôt de ferraille isolé, qu’on aurait dit tout droit sortie de Texas Chainsaw Massacre, alors que je n’avais pas de cellulaire à l’époque. À un autre moment, ma conjointe et moi avions décidé de faire du rafting en Bosnie, mais la compagnie que nous avions contactée n’avait plus de raft à louer, si bien qu’ils nous avaient conduits à un autre endroit (il faut imaginer un échange entre deux véhicules au milieu de nulle part, nous sommes le cargo et on nous transfère dans une grosse camionnette blanche, parfaite pour les kidnappings). Le trajet en montagne qui a suivi nous a semblé interminable. On n’avait aucune idée de notre destination, personne ne parlait français ni anglais et, partout, il y avait des pancartes « Attention aux mines antipersonnelles » ! Heureusement, tout s’est bien conclu et la descente était magnifique. Mais ce qui se passe dans la vie réelle et un récit fictif, ce n’est pas la même chose. Je n’ai peur de rien quand il s’agit de fiction. Je ne crains pas de mettre mes personnages dans des situations dangereuses qui risquent fort de leur être fatales. En fait, plus j’aime un personnage, plus ce qui lui arrive risque d’être cruel.
Mes premiers romans étaient en fait humoristiques. Le tout premier manuscrit que j’ai écrit est devenu La revanche du myope (roman qui a par la suite été le premier tome d’une trilogie). Mais ce qui m’accrochait vraiment à la lecture quand j’étais préado, c’était l’horreur : la série des Frissons, puis les livres de Stephen King. Ce dernier m’a d’ailleurs inspiré les Myope grâce à son titre Écrire, dans lequel il conseillait de créer à propos de quelque chose qu’on connaît déjà, ce qui a abouti à l’histoire d’un nerd qui me correspondait bien. Pour mes quatre derniers romans, je suis donc passé du rire à la peur. Mais selon moi, ces deux émotions ne sont pas si éloignées que ça l’une de l’autre. On rit d’ailleurs souvent nerveusement lorsqu’on essaie de masquer sa peur.
C’EST FACILE, DE FAIRE PEUR AUX ADOS
S’il y a bien un public qui te fait savoir en quelques minutes s’il aime ou s’il n’aime pas quelque chose, ce sont les ados. Avec elleux, il n’y a pas de faux-semblants. Personne ne va te faire croire qu’iel aime ton récit pour ménager tes sentiments. Donc, il vaut mieux que ton roman inspire des peurs à un rythme soutenu s’il veut avoir la moindre chance d’être recommandé entre jeunes. Le succès d’Infectés et de Déluges me fait donc vraiment chaud au cœur. Du côté du cinéma, on peut peut-être affirmer que les ados, contrairement à d’autres groupes d’âge, forment un public particulièrement friand d’horreur. Sans vouloir tomber dans des généralités, je crois que c’est une période de la vie où on veut avoir des émotions fortes inexistantes dans son quotidien, et que la fiction devient dès lors l’endroit idéal pour les vivre en toute sécurité. De plus, je pense que la jeunesse, avec raison d’ailleurs, est un peu pessimiste face à l’avenir. Ce n’est pas pour rien que les dystopies ont autant la cote auprès des ados : ce sont des récits qui permettent de se préparer émotionnellement aux changements actuels qui impacteront le monde de demain.
IL N’Y A PAS ASSEZ DE ROMANS D’HORREUR QUÉBÉCOIS
POUR LES ENFANTS ET LES ADOS
Il fallait bien que je réponde au moins un « VRAI » parmi mes réponses, ha ha ! Plus sérieusement, je dirais que les jeunes ont en général une offre littéraire incroyable, surtout si je la compare avec ce qui m’était accessible à leur âge. En ce moment, il se fait plein de belles choses en horreur, et je crois que c’est un genre qui a repris du poil de la bête, non seulement pour les adultes, mais aussi pour les jeunes. Par contre, il y a toujours place à davantage de récits de ce genre… comme mon prochain en 2024 !
JE NE CONSOMME PAS DE FILMS OU DE
Je suis un grand fan de cinéma, pas seulement d’horreur. Je regarde de tout, dans tous les styles, sur toutes les époques. Cela dit, quand je tombe sur un bon film d’horreur, c’est d’autant plus plaisant. Je suis peut-être un peu plus dur que d’autres à satisfaire de ce côté-là, mais il y a toujours de nouvelles œuvres de qualité à se mettre sous la dent, et il m’en reste des tonnes encore à découvrir. Je me suis d’ailleurs récemment abonné à Shudder pour essayer d’en rayer quelques-unes de ma liste.
Pour ce qui est de la littérature elle-même, il m’est plutôt difficile de lire des livres du même genre lorsque je suis en période de rédaction. Mais dès que je fais une pause, j’en profite pour lire ce que des collègues font. Alors, je peux le confirmer : il s’écrit de très belles choses en horreur au Québec !
Le prof tannant Guillaume Couture est un enseignant de français au secondaire, un passionné de langue française (il étudie aussi à la maîtrise en linguistique) et un amoureux de littérature. Quand il ne discute pas de pédagogie avec des collègues, il trouve des solutions aux problèmes qu’il rencontre en classe. Il partage aussi ses lectures préférées avec ses élèves !
PAR GUILLAUME COUTURE
Enseignant en français au secondaire et blogueur
Distinguer et comprendre les émotions dans le récit psychologique peut donner des maux de tête. Guillaume Couture, alias « Le prof tannant », a trouvé une activité permettant aux élèves du secondaire d’appréhender la peur grâce à l’étude de livres. La voici expliquée, étape par étape, avec en prime plusieurs suggestions de lecture.
La peur ne survient pas d’elle-même. Elle se construit à l’aide d’un environnement, ce qui signifie qu’on peut créer une atmosphère propice à cette sensation. Par exemple, dans le récit Qui a peur des fantômes ? (de Sylvie Desrosiers, la courte échelle), une scène a lieu un soir de pleine lune, et on entend le vent qui siffle entre les branches. Puis on découvre un lieu effrayant, puisque l’action se déroule dans une église abandonnée où les planchers craquent et des objets tombent sur le sol. On peut également observer que des phénomènes étranges surviennent : une balle arrive de nulle part, une porte de balustre s’ouvre toute seule, des chaises sont projetées sur les murs. Il est même possible de croiser quelques créatures terrifiantes, comme un fantôme.
J’ai justement travaillé sur cet être fantastique et ses dérivés (feu follet, démon, djinn, etc.) en classe. Pour ce projet, j’ai proposé à mes élèves des livres comme Hantises T. 1, de Julie Brassard et Rachel Graveline (Victor et Anaïs), Tu n’as rien à craindre des cimetières, de François Gravel (la courte échelle), en plus d’une lecture obligatoire : Apparitions, d’Audrey et Chloé Couture (Les Six Brumes).
Comment savoir qu’un personnage a peur ? Comment nommer cette peur sans la dire ? Que fait le personnage pour nous montrer ce qu’il ressent ? C’est à cette étape que j’ai demandé aux élèves de relever des indices du genre dans un extrait du roman Cap-aux-Esprits, d’Hervé Gagnon (Québec Amérique).
Ce jeu de type « Cherche et trouve » m’a permis de montrer aux jeunes la différence entre les informations implicites et explicites. Ces caractéristiques se travaillent généralement mieux, selon moi, en distinguant ce qui repose sur la crainte, l’angoisse ou la terreur. Nous avons ainsi relevé des passages tels que « elle jeta un regard inquiet vers la fenêtre », ou encore « un frisson parcourut son dos de bas en haut ».
Grâce à plusieurs extraits tirés d’autres romans, on peut amener les élèves à identifier différents termes et à trouver des expressions qu’on peut lier à la peur. J’avais d’ailleurs apporté en classe, pour les partager entre les jeunes, quelques romans de la Collection Noire de La courte échelle, dont La bête à pile de Pierrette Dubé, Les vieux livres sont dangereux de François Gravel, Baie-des-Corbeaux de Sonia Sarfati, ainsi que La crique des Damnés de Jocelyn Boisvert.
Par la suite, j’ai bâti un champ lexical avec les découvertes des élèves au cours de leur lecture. Ce champ comportait des mots synonymes de peur, comme « épeurant », « effrayant », « horrible », ainsi qu’une banque d’expressions comme « froid dans le dos », « avoir la chair de poule », etc.
Nous avons également eu une discussion en classe concernant des lieux effroyables, à l’image des édifices abandonnés dans Déluges, de Marc-André Pilon (Hurtubise), des forêts de Rivière-au-Cerf-Blanc, de Véronique Drouin (Québec-Amérique), des champs et prairies du roman Le champ maudit, de François Gravel (la courte échelle) ou même de villages comme celui campé dans Le village, de Stéphanie Gervais (Héritage jeunesse).
Nous avons ensuite bâti en groupe une courte liste d’éléments permettant de créer une ambiance effrayante : l’orage, la pleine lune, le vent, le silence. Éléments auxquels nous avons conjugué des créatures qui peuvent glacer le sang ; vampires, loups-garous, sorcières, zombies et fantômes.
GRADUER LA PEUR
Comme tout le monde ne ressent pas le sentiment de peur avec la même intensité, j’ai demandé à mes élèves de créer une échelle de la peur. Nous avons convenu qu’elle se graduerait ainsi : l’inconfort, la crainte, l’angoisse, l’anxiété, la peur, la terreur, l’effroi, la panique. Avec cet exercice, on peut aussi faire des liens avec les familles de mots et former des adjectifs, des verbes et des adverbes (exemple : crainte, craintif, craindre, craintivement).
Il est possible, par la suite, de suivre le même processus en classant des extraits de romans à l’aide de cette échelle. Nous avons par exemple établi que La brigade des chasseurs d’ombres : Wendigo, de Chrysostome Gourio (Éditions Sarbacane), créait un inconfort ; qu’Infectés, de Marc-André Pilon (Hurtubise), suscitait plutôt de l’angoisse ; que L’antre du diable, de Magali Laurent (Héritage jeunesse), provoquait de l’anxiété ; qu’Anna Caritas : Le sacrilège, de Patrick Isabelle (Les Malins), était terrifiant ; ou encore que Démoniaque, de Camille Bouchard (Hurtubise), était synonyme d’effroi. On peut ainsi concevoir un réseau littéraire basé sur les différentes nuances de peur, comparer son appréciation avec celle des autres et réagir à certains passages en fonction de la gradation établie.
Pour conclure, le principal intérêt de ce type de tâche est de stimuler l’envie de lire de manière positive, tout en enseignant les notions qui doivent être vues sans pour autant associer les livres à une évaluation. C’est aussi une façon extraordinaire de susciter une discussion entre les élèves et de rendre la littérature accessible à toustes. De plus, ce type de projet est facilement adaptable pour toutes les émotions que l’on souhaite aborder.
Le Festival BD de Montréal (FBDM) est un événement gratuit incontournable pour tous les passionné·e·s de bande dessinée ! Du 26 au 28 mai derniers, il était possible de participer à des ateliers de création, assister à des animations ou tout simplement faire le plein de BD pour l’été ! Stéphane, notre directeur général, est passé saluer les créateur·rice·s et les maisons d’édition membre de CJ.
Le 6 juin dernier se tenait l’assemblée générale annuelle de Communication-Jeunesse !
CJ était présent à la deuxième édition de L’audace des possibles organisée par la BAnQ. Des idées de projets inspirants et audacieux s’appuyant sur des partenariats improbables entre les milieux documentaires et différents secteurs ont été proposées lors de cette journée bien remplie. Mylaine, notre directrice des communications, était heureuse que l’éveil à la lecture chez les tout-petits, l’accès aux livres ainsi que le plaisir de lire soient maintes fois nommés comme des éléments porteurs d’une société apprenante. Elle a d’ailleurs bien apprécié l’heure du conte avec Barbara. Merci à la BAnQ pour cet événement unique en son genre !
Grâce à la formule hybride de l’événement, nous avons eu le plaisir d’accueillir dans nos locaux et en visioconférence bien plus de membres que les années précédentes. Ceux et celles qui se sont déplacé·e·s ont pu profiter d’un petit cocktail organisé par l’équipe de CJ. Ce partage entre créateur·rice·s, éditeur·rice·s, libraires, membres institutionnels, membres du CA et de l’équipe CJ a fait vibrer notre cuisine de discussions animées. Nous renouvellerons assurément l’expérience l’année prochaine !
Pour connaître la composition du nouveau conseil d’administration de CJ
Pour consulter le rapport d’activités 2022-2023
Une belle soirée de lecture sous un arbre à palabres… Au tout début, il n’y avait que quelques enfants pour assister à l’animation de Maude, mais une heure plus tard, tout le parc l’avait rejoint pour dévorer les livres qu’elle avait apportés. « Des adultes sont venus lire un documentaire sur les volcans, un autre est venu me raconter son désir de faire davantage lire ses quatre enfants entre 2 et 5 ans. C’était magique de faire découvrir notre littérature jeunesse franco-canadienne à ces familles d’origine cambodgienne, algérienne, tunisienne, haïtienne, martiniquaise et j’en passe. J’ai adoré voir les parents qui venaient s’assoir pour écouter de loin ! »
Ces animations sont rendues possibles grâce au partenariat estival entre la Coopérative Multisports Plus et CJ qui dure depuis 3 ans maintenant pour propager le plaisir de lire dans le quartier de Montréal-Nord !
La cérémonie de remise des Prix de reconnaissance en lecture et des Prix Étincelle a eu lieu le 26 mai dernier. Ces prix, organisés et offerts par le ministère de l’Éducation, font honneur à ceux et celles qui s’impliquent dans l’amélioration des habitudes de lecture chez les jeunes et qui alimentent le plaisir de lire auprès de leur entourage par des projets dynamiques et stimulants. Stéphane a eu l’immense plaisir de remettre, au nom de Communication-Jeunesse, le Prix de reconnaissance en lecture à l’École des Premières Lettres. Félicitations à Michelle Baumann, orthopédagogue et responsable du projet, ainsi qu’aux sept élèves ayant participé à la rédaction et à l’illustration d’un conte accessible pour différentes audiences éprouvant des difficultés en lecture ! Leur école pourra à cet effet profiter d’une journée complète d’animations littéraires Thème Lire le 6 octobre prochain.
Le 30 mai dernier, Stéphane a également participé à la 15e Rencontre interprofessionnelle du secteur du livre, organisée par l’Association des libraires du Québec. CJ soutient l’idée qu’il est essentiel d’engager des discussions collectives afin que l’industrie du livre continue sa progression de façon équitable et écoresponsable.
La 8e édition du congrès Pédago Fest s’est tenue en virtuel les jeudi 10 et vendredi 11 août. Delphine Coppé et Marie-Hélène Marcoux ont respectivement animé les volets primaire et secondaire de ce congrès pédagogique axé sur le plaisir de lire des jeunes. Les participant·e·s ont assisté à un total de 10 conférences par volet sur des sujets variés et passionnants tels que la littérature autochtone, la pleine conscience, le jeu vidéo et la manga ! À la fin des deux journées, tout le monde était rempli d’inspiration et chargé à bloc pour commencer la nouvelle année scolaire ! Nul doute que les journées OFF que l’équipe Pédago Fest vous prépare pour cet hiver seront toutes aussi intéressantes !
Nous continuons de proposer des suggestions de lectures sur la plateforme web de Protégez-Vous, comme la liste créée pour la journée Le 12 août, j’achète un livre québécois.
La Maison Théâtre profite aussi de nos suggestions, choisies tout spécialement pour bonifier la documentation offerte pour les spectacles de leur programmation scolaire
Nous poursuivons également notre partenariat avec l’ Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) en fournissant des titres de notre Sélection CJ pour leur site Trouve-Livre, un superbe outil de découverte d’ouvrages jeunesse destinés aux 0 à 5 ans.
De nouveaux partenariats se profilent à l’horizon, et on a hâte de vous en dire plus à ce sujet !
La rentrée est une période importante pour l’équipe CJ, dont les projets suivent le plus souvent le ryhtme de l’année scolaire. C’est donc crucial pour nous d’avoir une équipe solide et motivée par tous les beaux projets à venir ! C’est avec bonheur que nous avons accueilli ces nouvelles recrues – mais chacune dotée d’une expérience considérable en médiation de la lecture et/ou dans le milieu du livre :
• Anne Gucciardi, directrice du développement, animations et formations ;
• Célia Bénard, chargée de projets, résidences et tournées de créateur·rice·s ;
• Maude Trépanier et Marie-Claude Audet, animatrices pour la brigade d’animation Thème Lire de CJ.
Nous tenons à souligner le départ d’Isabelle Chartrand-Delorme, après 9 ans de loyaux services envers l’organisme et une tonne de projets toujours menés de main de maître – et avec le sourire ! Nous remercions également Ariane Labelle, qui retourne à l’enseignement après un passage chez CJ qui n’a laissé que du positif. Elles permettent toutes deux à Célia et à Anne de reprendre le flambeau avec agilité suite à de belles transmissions de savoir !
L’équipe de prépare cette année encore la remise du Prix TD, prévue le 8 novembre prochain. Les membres du jury ont eu un été bien chargé avec plus d’une centaine de titres à évaluer. Nous tenons à remercier le travail colossal de ces personnes et à souligner l’importance de leur implication dans ce projet d’envergure.
• Dayani Giguère, enseignante au primaire et blogueuse
• Eugenia Doval, technicienne en bibliothèque
• Francis Thibault, bibliothécaire scolaire
• Sandrine Bourget-Lapointe, libraire féministe
• Takwa Souissi, journaliste et blogueuse
Suivez nos réseaux sociaux pour connaître les finalistes qui seront dévoilés le 18 octobre prochain !
Voici les trois grands projets de tournée et résidences complètement liés à la mission de et tous organisés par notre nouvelle collègue Célia.
Le Conseil des arts de Montréal (CAM) se joint au programme Une école montréalaise pour tous du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES) et à Communication-Jeunesse afin d’offrir trois résidences d’auteur·rice et/ou d’illustrateur·rice dans trois écoles primaires montréalaises, pour des créateur·rice·s jeunesse habitant l’Île de Montréal.
Les résidences s’arriment à un projet de médiation culturelle qui s’articule autour d’un projet de création et qui s’adresse à un groupe d’âge spécifique. Elles débuteront en février 2024.
L’appel aux écoles a été lancé à la fin août. Les écoles choisies seront dévoilées plus tard en septembre, et l’appel de candidatures aux créateur·rice·s suivra peu de temps après. Vous pouvez consulter le bilan très positif des résidences de l’an passé
Communication-Jeunesse (CJ) et le Centre du livre jeunesse canadien (CLJC) solliciteront cet automne la candidature d’auteur·rice et d’illustrateur·rices jeunesse pour participer à la tournée Lire à tout vent/Canadian Children’s Book Week 2024.
La 23e édition de la tournée aura lieu du 28 avril au 4 mai 2024. L’événement, qui se déploie aux quatre coins du pays, constitue l’une des manifestations culturelles les plus importantes consacrées à la littérature d’ici pour la jeunesse. Les jeunes lecteurs et lectrices attendent ces rencontres avec leurs créatrices et créateurs favoris avec impatience !
En attendant l’appel de candidatures pour cette nouvelle édition de l’événement, vous pouvez consulter celui de l’an passé ainsi que le bilan des rencontres du printemps dernier.
Le projet de résidence est une initiative de la famille Daveluy afin de rendre hommage au travail de pionnière en littérature jeunesse que fut Paule Daveluy, cofondatrice et première présidente de CJ. Cette résidence est assortie d’une bourse et a lieu chaque année en avril et mai avec le groupe d’une école secondaire. Quatre rencontres d’une heure, espacées dans le temps, permette à la créatrice ou au créateur d’élaborer un court projet de création littéraire avec les jeunes.
L’appel de candidature a habituellement lieu au début de l’hiver.
Pour consulter le bilan de la résidence 2023
JEUNESSE DE MONTRÉAL
Fondé en 2019, le Festival de littérature jeunesse de Montréal est le premier festival extérieur montréalais entièrement dédié aux livres pour enfants. Chacune des éditions a rassemblé plus de 4000 festivalier·ères pour une célébration en compagnie d’auteur·rice·s, d’illustrateur·rice·s, de maisons d’édition québécoises et de passionné·e·s de littérature jeunesse. La programmation de haute voltige de la troisième édition a permis au Festival de se retrouver parmi les huit finalistes du Grand prix du Conseil des arts et Montréal.
co-organisatrice du FLJM
Le 13 août a eu lieu la 4ème édition du Festival de littérature jeunesse de Montréal (FLJM) qui se déroulait sur le site enchanteur du parc Noël-Spinelli, dans l’arrondissement de Lachine. Plus de 5 000 festivalier·ères se sont réuni·es pour une journée sous le signe de la diversité, où la lecture et la culture étaient à l’honneur.
Pour les organisatrices du FLJM, il est primordial que chaque enfant puisse se reconnaître afin de développer cet amour de la lecture. On parle souvent de trouver le bon livre pour faire naître un·e lecteur·rice, mais peut-être pouvons-nous trouver le bon médium artistique pour piquer la curiosité et développer cet intérêt envers la lecture ? L’enfant mélomane aura peut-être eu envie de lire ou même d’écrire grâce aux notes de Solène Selva-Rivero, Zal Sissokho ou du Moulin à musique. Le ou la cinéphile se planifiera une soirée lecture et film suite à la rencontre des acteur·trices Liliane Skelly, Rahaf Ataya et Loïc Bouffard. Un autre enfant aura décidé d’explorer de nouvelles positions de lecture suite à En corps une lecture ?. L’apprentie dessinatrice aura été convaincue que lire et illustrer, ça se complète. Au-delà des heures du conte plus traditionnelles, le FLJM a proposé une panoplie d’activités qui mettent en valeur la culture avec un grand C. Un conte accompagné de danse traditionnelle autochtone avec Barbara Kaneratonni Diabo, des ateliers créatifs avec des illustrateur·rice·s professionnel·le·s et des bédéistes, du théâtre corporel muet ou même encore l’art de l’improvisation avec un Simon Boulerice toujours aussi passionné et inspiré par la musique classique d’une clarinette. Les arts se mélangent et racontent des histoires. Quand on regarde un spectacle, on interprète et on essaie de donner un sens à ce qui se passe devant nos yeux. C’est la même chose lorsqu’on lit. Voyons la lecture comme un grand spectacle et comme une activité culturelle à part entière. C’est ce que le FLJM essaie de faire année après année.
L’organisme universitaire le LIMIER cherche à participer activement à l’essor du savoir lié à la présence de la littératie illustrée en milieux scolaire et extrascolaire. Par sa médiathèque, ses interventions dans les environnements concernés et son engagement ferme en formation et en recherche, le LIMIER assure le transfert de la connaissance générale en littératie illustrée d’un domaine à l’autre, qu’il s’agisse de la création, de l’édition ou de l’intervention pédagogique.
PAR CHRISTIAN DUMONT
Si vous habitez la région de Chaudière-Appalaches, peut-être avez-vous vu passer le LIMIER-voyageur au cours de la saison estivale ? À bord d’un Vanagon Westfalia baptisé Jack, l’équipe de la professeure en sciences de l’éducation Virginie Martel est allée à la rencontre des communautés rurales afin de proposer des activités portant sur la lecture.
Le LIMIER signifie « Littératie Illustrée : Médiathèque, Intervention en Éducation et Recherche ». Créé en 2005 avec la collaboration du professeur Jean-François Boutin, le projet avait pour objectif de rendre accessibles de nombreuses œuvres illustrées à la communauté universitaire. Or, considérant la difficulté d’accès à des livres de qualité pour de nombreuses populations, l’idée de mettre sur la route ces livres pour que le plus grand nombre en profite a fait son chemin.
Permettre aux livres de voyager, le LIMIER le faisait déjà grâce, notamment, aux prêts offerts aux étudiantes et aux étudiants et aux enseignantes et aux enseignants en pratique ainsi que par les formations ou projets de recherche réalisés dans le milieu scolaire ou extrascolaire. Le LIMIER-voyageur se distingue toutefois par sa vocation communautaire et citoyenne qui lui a valu une reconnaissance institutionnelle ainsi que par le territoire auquel il s’intéresse : les milieux ruraux du territoire de l’UQAR, plus spécifiquement de la région de Chaudière-Appalaches. Le LIMIER-voyageur a proposé lors de cette première tournée estivale des espaces éphémères de lecture et des moments de lecture animée. Dans un monde dominé par l’image et la vitesse, l’apport précieux des œuvres illustrées et du temps à consacrer à leur découverte ne fait aucun doute selon la professeure Virginie Martel. « Nous connaissons toujours un franc succès lorsque nous favorisons la découverte d’œuvres illustrées, dont les bandes dessinées et les albums jeunesse. Ces œuvres offrent l’avantage de pouvoir être lues ou simplement regardées dans un temps
relativement court et tant de sujets, pour des lectorats très divers, y sont abordés. À tout coup, nous vivons des rencontres magiques », précise-t-elle.
Le LIMIER-voyageur propose à cet égard une belle diversité de genres, dont des documentaires et des œuvres de fiction, et de thèmes dans les livres de la tournée estivale. Cinq tablettes électroniques seront également mises à la disposition des visiteuses et des visiteurs, puisque la littérature, c’est aussi par l’écran que cela se passe maintenant.
La clientèle jeunesse a été bien servie cet été puisque les services du LIMIERvoyageur ont été retenus par l’instance régionale de concertation Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRÉCA) afin d’offrir les services prévus par le programme Lit de camp dans quatre municipalités régionales de comté (MRC).
Tout au long de l’été, l’équipe du LIMIER-voyageur a participé à ce programme d’intervention auprès de jeunes vulnérables de milieux ruraux afin de réduire les inégalités quant aux possibilités de pratiquer la lecture. Le projet a permis de poursuivre l’apprentissage durant la pause scolaire. L’objectif : amoindrir la perte des acquis en lecture et en écriture.
Dans le cadre du programme Lit de camp, l’équipe du LIMIER-voyageur a rendu visite, en deux occasions, à quelque 86 groupes de jeunes de 4 à 10 ans dans les camps d’été des MRC visées. En plus de fournir un corpus d’œuvres jeunesse ciblées pour la lecture estivale et partagée et de participer à la formation des animatrices et des animateurs des camps, l’équipe du LIMIER a offert des animations littéraires. Trois étudiantes en éducation ont travaillé à temps plein cet été pour épauler la professeure Martel dans ce projet.
La mission de développer la littératie et la culture dans des milieux ruraux auprès des communautés vulnérables nécessite toutefois d’aller au-delà d’une intervention dans les camps d’été. De fait, ce sont aussi les clientèles adultes marginalisées, les familles défavorisées, les personnes âgées vivant de l’isolement, les populations immigrantes, de même que les tout-petits au sein des garderies et des CPE qui ont pu participer à la tournée estivale du LIMIER-voyageur ou qui seront visités lors de la tournée d’automne. Dans ce contexte, le LIMIER-voyageur a de surcroit la chance de régulièrement collaborer avec l’initiative citoyenne de Catherine Lapointe car s’unir permet à leurs missions communes de rayonner encore davantage.
Il est possible de suivre le LIMIER-voyageur sur Instagram, ainsi que sur Facebook
Saviez-vous que nous en sommes à notre 11e numéro du magazine avec des contenus variés et des articles pour accompagner la Sélection CJ ? Revisitez les rencontres marquantes qui ont eu lieu avec des créateur·rice·s d’ici à travers ce petit jeu ! Parviendrez-vous à deviner qui a dit quoi ?
« Il y a ainsi de quoi capter l’attention des élèves du primaire, même si les thèmes que j’aborde dans cette série sont parfois préoccupants […] Eh oui ! Parce que l’humour est mon allié. Il constitue pour moi un outil précieux pour aborder des sujets épineux sans tomber dans le mélodrame. »
No 10 Été 2023, Humour & BD : Un duo parfait pour l’été !
« Beaucoup d’ouvrages ont été rédigés à propos des Autochtones, mais certains d’entre eux présentent une vision extérieure ou moins authentique de leur culture. Aujourd’hui, de plus en plus de ressources sont publiées, rédigées et illustrées par des membres des différentes communautés. L’idéal est donc de privilégier ces ressources, afin de permettre aux élèves d’entrer en contact le plus directement possible avec les voix des Premiers Peuples. »
No 8 Hiver 2022-2023, Les bons contes font les bons amis
« Lire un livre, c’est entrer dans un monde où tu t’identifies à des personnages. Et une fois que tu t’y es identifié(e), tu peux avoir envie de reproduire leurs comportements, ou au contraire constater leurs effets négatifs. […] C’est pour ça qu’on offre des histoires qui s’ancrent dans la société et se projettent dans l’avenir. Les jeunes peuvent s’inspirer de nos histoires, de ces fictions, pour guider leurs actions dans le présent, en tant que militant(e)s écologistes, ou tout simplement comme des citoyen(ne)s qui vont participer activement à la société. »
« Dans l’illustration jeunesse, je trouve qu’il n’est pas toujours facile de trouver l’équilibre entre ce qui plaît aux enfants, et ce qu’on pense qui plaît aux enfants en tant qu’adulte. Mes filles m’aident beaucoup sur ce point. L’important, c’est d’entamer une discussion avec les jeunes pour vraiment créer un pont. […] Dans l’illustration jeunesse, il faut vraiment avoir la volonté d’interpeller les enfants, de les faire réagir, de les inspirer. »
No 7 Automne 2022, Une rentrée animée !
AURÉLIEN GALVAN, AUTEUR ET ILLUSTRATEUR
LUCA PALLADINO, ÉDITEUR
RÉPONSES
1. DIYA LIM Diya Lim, autrice, L’humour : un art sérieux sur la corde raide (p.98)
2. LUCA PALLADINO Luca Palladino, éditeur, Une petite maison qui voit grand ! (p.47)
3. MARIE-LOU LA BARRE Marie-Lou La Barre, pédagogue et enseignante, Comment sélectionner des ressources autochtones ? (p.31)
4. AURÉLIEN GALVAN Aurélien Galvan, illustrateur, Rencontre avec Aurélien Galvan (p.119)
MARIE-LOU LA BARRE, PÉDAGOGUE ET ENSEIGNANTE
DIYA LIM, AUTRICE
FouLire • Scholastic • Michel Quintin
Librairie Carpe Diem • la courte échelle • Les Z’Ailées
Planète Rebelle • Bouton d’or Acadie
Éditions des Plaines • Hugo Québec • Les 400 coups
Goélette Éditions • Groupe Fides • Crackboom
Québec Amérique • Éditions MultiMondes
Éditions McGray • Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval
