CONSTRUIRE LES LOYAUTE N° 170

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Magazine n° 170 Téléchargeable sur notre page Facebook et le Site de la Province : www.facebook.com/construire.lesloyaute http://www.province‐iles.nc http://www.constloy.com

Magazine n° 169 Téléchargeable sur notre page Facebook et le Site de la Province : www.facebook.com/construire.lesloyaute http://www.province‐iles.nc http://www.constloy.com

CONSTRUIRE LES LOYAUTE B.P. 7815 ‐ 98801 Nouméa Cedex Tél. : 79 47 69 Email : constloy@canl.nc ‐ ISSN n° 1169‐4998 www.facebook.com/construire.lesloyaute http://www.province‐iles.nc http://www.constloy.com Directeurs de la publication : Jean‐Luc Datim et Philippe Sio Réalisation : ADANIS ‐ Joël Boufenèche Reportages : Maxou Granados, Sophie Mendes, Céline Touet Marco Wanyano Régie Publicitaire : ACP (Tél. 24 35 20) Impression : Artypo

Editorial

La Province des Iles Loyauté n’a pas été épargnée par les deux cyclones “Cook” et “Donna”, qui se sont succédés à un mois d’intervalle, laissant derrière eux, des dégâts considérables. Mais à travers les difficultés traversées, il est important de se rappeler qu’un lien invisible unit chacun d’entre nous. Ce lien tissé par notre vécu, notre spiritualité, notre savoir‐faire, notre connaissance, notre fraternité, nous stabilise, comme le poteau central de la case maintient le reste de l’édifice. Pour ce faire, la Province des Iles Loyauté a débloqué un fond d’urgence à hauteur de 50 millions CFP pour la prise en charge d’équipements nécessaires à la remise en état des habitations principales des Loyaltiens. La solidarité mise en place à la suite des sinistres occasionnés par ces éléments dévastateurs, a une fois de plus démontré combien les habitants des îles savent, dans cet élan du cœur, se soutenir et s’entraider en toute fraternité. Et c’est justement ce leitmotiv qui a été le principal thème de notre convention religieuse qui s’est déroulée à la tribu de Wedrumel cette année. “La communauté des frères”, en a été le pilier central. La réussite du développement de notre Province dépend de la motivation et de l’engagement de tous et de toutes, dans les réflexions spirituelles du moment comme dans les actions de tous les jours, là où nous nous trouvons, avec les moyens et les compétences dont nous disposons. Les institutions politiques sont devenues au même titre que les institutions coutumières, des partenaires de l’Eglise. La complémentarité des responsabilités particulières propres à chacun, converge exactement dans le même but. Celui d’assurer le bien‐être social, culturel et spirituel des enfants de ce pays en construction. Alors, soyons acteur dans l’histoire de notre pays et soyons maître de notre destin. Pour cela, on ne nous demande pas de voter pour un maire ou un président de Province, mais tout simplement pour l’avenir de notre pays, de notre destin commun et surtout, celui de nos enfants. Faisons‐le en notre âme et conscience. Bonne lecture à tous !

Néko HNEPEUNE Président de la Province des Iles Loyauté

Sommaire Les décisions de la Province . . . . . . . . . . . . . . . . p 4 et 5

Réduire la fracture numérique à Nengone . . . . . . . . . p 27

Commémorations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6

Départs à la retraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 29

Retour en photos après le passage des cyclones . . . p 7

Lutter contre les papillons piqueurs de fruits . . . . . p 31

Le wharf d’Iaaï : un défit technique et humain . . . . . p 9

Santé : une diététicienne à la tribu de Pénélo . . . . p 33

La délinquance, quelles réalités ? . . . . . . . . . . . . . . . p 11

Le mois du conte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 35

Mise en valeur de la culture kanak . . . . . . . . . . . . . p 13

Des métiers militaires présentés aux jeunes . . . . . . p 39

La Kovasio 2017 à Wedrumel . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15

Des formations pour les artisans . . . . . . . . . . . . . . . p 41

Le christianisme vu par Beniela Houmbouy . . . . . . . p 17

Le Florilège des enseignes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 42

La mini foire du Wetr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 21

Regard de femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 44

La Fête de l’Avocat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 23

Le Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 45

La Fête de l’igname nouvelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 26

Le “Earth Hour” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 46 construire les loyauté - 3


Validation des chartes de la Province des Iles Loyauté, SPL “Loyauté Habitat” et subventions L’Assemblée de la Province des Iles Loyauté s’est réunie les 27 avril, sous la conduite du président Néko Hnepeune, pour statuer sur divers dossiers et adopter un certain nombre de décisions. En premier lieu, l'Assemblée a approuvé le compte administratif, le compte de gestion de la Province pour l'exercice 2016 et l'affectation du résultat, en conformité avec le Trésorier‐Payeur de la Province des Iles Loyauté. L’ensemble des élus a habilité le Président de la Province des Iles Loyauté à signer un projet de convention avec la Banque de Nouvelle‐Calédonie (BNC) afin d’ouvrir une ligne de trésorerie en faveur de la Province, dans le but d’anticiper les difficultés que la collectivité pourrait rencontrer vis à vis de la conjoncture actuelle. D’importants travaux d’aménagements terrestres du nouveau port de Wadrilla à Ouvéa, ont obligé la Province des Iles Loyauté à renforcer le raccordement électrique de toute la zone portuaire. Aussi, les travaux de réaménagement de la haute et basse tension portuaire ont été confiés à la société ENERCAL. Il a donc été voté par l’ensemble des élus, l’autorisation de conclure toute transaction avec ladite société, par le Président de la Province des Iles Loyauté.

CHARTES PROVINCIALES Les élus ont adopté la nouvelle charte relative à la politique culturelle de la Province des Iles Loyauté. Mise en place en 2005, la définition de la charte a évolué selon les besoins du contexte actuel. Cela se traduit par la volonté de mettre en place, dans la continuité de ce qui a été entrepris, l'oralité, l'écriture et la lecture publique associées au numérique. Il a également été adopté la charte des systèmes d'information et de communication de la Province, formalisant ainsi les règles relative à l'utilisation des systèmes d'information et de communication dans les meilleurs conditions de sécurité, de performance, et ce, dans le respect de la législation en vigueur.

MARCHES PROVINCIAUX Des autorisations d'engagement ont été adoptées, concernant divers projets de la Province : la rénovation et l'extension de la cantine scolaire de Havila à Lifou, la construction d'un secteur d'entretien et de maintenance du par mobilier et automobile de la collectivité provinciale à Wadrilla à Ouvéa, la rénovation et l'extension du centre médical de Xépénéhé à Lifou ayant pour initiative de contribuer à l'accueil des malades dans de meilleures conditions d'hygiène mais aussi le maintien de la qualité de service.

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HABITAT SOCIAL La Société d’Economie Mixte de Développement et d’Investissement des Iles (SODIL) qui avait été chargée de mettre en œuvre des actions définies par voie conventionnelle dans le cadre de la politique provinciale de l’habitat aidé en février 2012 s’est retirée de ce programme. Aussi, il a été constitué cette année, la Société Publique Locale SPL “Loyauté Habitat”, qui permettra la mise en oeuvre de la politique provinciale de l’habitat aidé. La SPL “Loyauté Habitat” a pour objet l’organisation, l’accompagnement et la construction des opérations de logements sociaux et d’infrastructures publique pour le compte de ses actionnaires dans le cadre de marchés publics en collaboration avec les 3 communes des îles Loyauté. Cette société de droit privé a un fonctionnement très proche de celui des SEM (Société d’Economie Mixte). Aussi, cette structure est dirigée par un conseil d’administration composé des 4 actionnaires qui sont : ‐ La Province des Iles loyauté à hauteur de 85 % des parts sociales, ‐ La Commune de Lifou à hauteur de 5 % des parts sociales, ‐ La Commune de Maré à hauteur de 5 % des parts sociales, ‐ La Commune d’Ouvéa à hauteur de 5 % des parts sociales. La SPL “Loyauté Habitat” est représentée par 8 administrateurs répartis en fonction de la détention du capital : Pour la Province des Iles Loyauté, 5 postes d’administrateurs dont le poste de Président de la SPL et 1 poste d’administrateur pour chacune des Communes.

AIDES ET SUBVENTIONS Dans le cadre du soutien apporté par la Province des Iles Loyauté, les élus ont accordé des subventions, des aides à l'équipement et de soutien à l'investissement à des sociétés ou des acteurs économiques privés. Parmi tous les projets accompagnés par la Province des Iles Loyauté, on peut citer notamment :  Dans le cadre de la Foire des Iles Loyauté 2017, qui se déroulera à Maré du 15 au 17 septembre, il est attribué une subvention aux associations chargées de la préparation, de l'organisation et de l'animation de cette manifestation.  Une subvention a été accordée par l’ensemble des élus de la Province des Iles Loyauté, à l’association “Nirinod” pour l’organisation du Festival “Ci Roiko”, édition 2017.  Il a été attribué une subvention à l’association “Enfance Loisirs Jeunes d’Ouvéa” pour l’organisation des “Café‐ Concerts” pour l’année 2017 ; soit 2 événements culturels sur la commune de Iaaï et 2 sur celle de Nengone.  Il a été accordé à l’association “Sportive du collège de Havila”, au profit du Centre Provincial Iles d’Entraînement (CPIE) pour son fonctionnement, une subvention afin de soutenir et aider les 30 sportifs concernés.  Une subvention a été attribuée par la Province des Iles Loyauté, à l’association “Paroissiale de Tadine” de l’Eglise Evangélique pour l’organisation et l’aide au financement de la “Journée Internationale de la Famille” qui s’est déroulée sur le site Ofono de Tadine à Maré.

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Départ du Commissaire Délégué Après plus de deux années passées à Lifou, Frédéric Eymard, commissaire délégué de la République pour la Province des Iles Loyauté a regagné la métropole. Les autorités provinciales, municipales, coutumières, militaires, judiciaires et de nombreux amis étaient présents à sa cérémonie de départ qui s’est tenue le 15 mars au faré de la Province, à Wé. Frédéric Eymard a rappelé les différentes situations professionnelles et personnelles qu’il a vécues au cours de son séjour, telles que son mariage ou encore la naissance de son fils. Le commissaire délégué de la République est arrivé en août 2014 en Nouvelle‐Calédonie en provenance de Métropole. Il est reparti au Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, où il a été nommé directeur régional et interdépartemental adjoint de l’hébergement et du logement d’Ile‐de‐France. Au cours de cette cérémonie, l’insigne de chevalier de l’Ordre national du mérite a été remis à Jean‐François Gambey, chef du service du renseignement territorial pour la Province des Iles Loyauté. Jules Hmaloko a été nommé commissaire délégué de la République pour la Province des Iles Loyauté, par intérim.

Commémoration du 22 avril Le Comité du 22 avril a organisé dans la gendarmerie d’Ouvéa la commémoration de la prise d’otage de la gendarmerie en 1988. La commémoration a démarré par un geste coutumier de la Mairie d’Ouvéa à l’attention du Comité. Après la levée du drapeau et les dépôts de gerbe, le président du comité a précisé lors de son discours : “La tragédie d’Ouvéa a démarré ici le 22 avril 1988 et s’est poursuivi jusqu’au 5 mai 1989, 28 personnes sont mortes, 4 gendarmes ici‐même, et 19 kanaks lors de l’assaut... puis Jean‐Marie Tjibaou, Yeiwene Yeiwene et Djoubelly Wea un an après. Hors les larmes de chaque mamans sont les mêmes... Comme depuis 5 ans déjà, nous serons présents le 5 mai au monument des Dix‐neuf”.

Recueillement à Gossanah Le 4 mai au soir, presque une centaine d’habitants de Gossanah à Ouvéa, se sont recueillis sur la tombe de Djubely Wea. Après les gestes coutumiers, Faissen Wea a invité l’assistance à déposer des bouquets, pour Djubely, Yeiwene Yeiwene et Jean‐Marie Tjibaou, morts le 4 mai 1989 à la veille de la levée de deuil des Dix‐neuf, décédés dans leur lutte pour l’indépendance. Maky Wea, le frère de Djubely, a souhaité que cette année les jeunes prennent en main l’organisation de la semaine de commémoration. Aussi, depuis le 22 avril, ces jeunes ont accueilli les visiteurs d’Ouvéa et d’ailleurs. “Plus de 50 personnes non kanak sont venues. Quand on parle du vivre ensemble, cela se concrétise au travers d’actes. Les personnes s’informent, posent des questions à ceux qui ont vécu les événements”, explique Maky Wea.

Hommage au gendarme Coty Citré Une cérémonie commémorative officielle a été organisée le 2 mai à Maré Cengeité, pour le gendarme Coty Citré, décédé le 28 mars. Coty Citré est entré en gendarmerie en tant qu’auxiliaire en 1964, il a eu une carrière que beaucoup qualifient d’exemplaire, terminant adjudant‐chef, commandant de brigade à Nouméa. Premier Kanak à obtenir le diplôme d’Officier de police judiciaire en 1979, médaillé militaire en 1989, il est la fierté des membres de sa famille. 6 - construire les loyauté


Après le cyclone Cook, le cyclone Donna Un mois jour pour jour après le passage du cyclone Cook, le cyclone Donna a frappé le 10 mai, la Province des Iles Loyauté, et plus particulièrement Drehu. Un fonds d’urgence de 50 millions CFP a été débloqué par la Province des Iles Loyauté, destiné aux sinistrés du cyclone Donna pour la prise en charge d’équipements nécessaires à la remise en état des lieux des habitations principales. Si les cyclones ont eu des conséquences dramatiques pour les habitants des îles Loyauté, le bilan humain est en revanche satisfaisant. L’heure est à la solidarité et à la reconstruction comme le précisent tous les loyaltiens qui se sont mobilisés durant, et après ces phénomènes climatiques dévastateurs. Et c’est dans un élan du coeur, que le Comité Solidarité Drehu s’est mis en place afin d’aider la population Loyaltienne. Toute aide sera la bienvenue ! Les dégâts matériels sont importants comme en témoignent ces photos.

OUVEA ‐ IAAI

LIFOU ‐ DREHU

MARE ‐ NENGONE

COMITE SOLIDARITE DREHU FAIRE UN DON C’EST POSSIBLE ! Envoyer votre chèque à l’adresse suivante : 3 rue Brève Katiramona ‐ 98830 DUMBEA Les chèques sont à libeller à l’ordre de : TRESORERIE DE LA PROVINCE DES ILES LOYAUTE MERCI ! OLETI ! CI OREONE ! construire les loyauté - 7


Les anciens combattants à l’honneur Le 30 mars à Lifou, a eu lieu une cérémonie devant la stèle érigée en décembre 2015, en mémoire des vieux de la tribu qui ont combattu et donné leur vie lors de la Première Guerre mondiale. Pendant une semaine, une vingtaine de militaires ont logé dans la maison commune de Hunëtë. Les militaires du Rimap, des coutumiers, des élus provinciaux et municipaux, la gendarmerie, les enfants de l’école de la tribu et de nombreux parents étaient présents.

Visite du Secours catholique à Drehu Dominique Dupois, trésorier général national du Secours catholique, réseau Caritas, s’est rendu à Lifou le 25 avril, en compagnie d’Alain Debrugière, administrateur national et président de la délégation de Gironde, et de deux délégués diocésains de Nouvelle‐Calédonie, Dominique Milie et Jean‐ François Kerrand. Une visite qui s’inscrit dans le cadre de la tournée des délégués outremer du Secours catholique, destinée à constater la mise en place des axes principaux d’actions définis de 2015 à 2017.

La pirogue de Lifou dans un documentaire à Brest Les communautés kanak et marquisienne domiciliées sur Brest et sa région ont été invitées les 5 et 6 mai, à participer au tournage d’un documentaire intitulé “Drôles de bateaux”. Le documentaire tourné par Stéphane Dugast dans le cadre d’une collaboration avec le district du Wetr, à Lifou et les îles Marquises et à l’initiative de Mickael Menez a débuté par un premier rendez‐vous fixé le 5 mai, devant la case traditionnelle kanak du Conservatoire botanique national de Brest, autour d’un feu allumé pour la circonstance. Le lendemain, les participants ont navigué, devant la caméra, sur des embarcations traditionnelles (pirogue de Lifou, curragh irlandais, umiaq, kayak groenlandais).

Le dispensaire de Wé a pris des couleurs Durant les vacances d’avril, les enfants du centre de loisirs à la journée de la tribu de Qanono ont réalisé une fresque sur un des murs du centre médical et social de Wé. En collaboration avec les services provinciaux (la direction de la jeunesse, des sports et loisirs et la direction de l’action sanitaire et sociale), les jeunes animateurs de l’Ajasel ont pu compter aussi sur le soutien d’Ykson, peintre plasticien, musicien, chanteur et auteur‐compositeur. Ils ont mis en place ce projet ambitieux : la réalisation d’une fresque murale sur les thèmes de la mer, des animaux et de la culture kanak. 8 - construire les loyauté


Le wharf d’Ouvéa : un défi technique et humain Techniciens et élus de la Provinces de Iles, coutumiers, Etat, Mairie, bureau d’études et ARBE, tous les membres du comité de pilotage (COPIL) de la partie maritime du wharf d’Ouvéa se sont réunis pour la dernière fois le jeudi 2 mars. La Direction de l’Equipement et de l’Aménagement (DEA) de l’institution provinciale avait, la veille, réceptionné le chantier. Après une visite du site, Pierre Galinié du bureau d’étude GEMOCE, maître d’ouvrage de ce projet d’envergure a pris la parole et retracé les faits : “Nous avons démarré en octobre 2013, nous avions prévu 26 mois, le chantier a finalement duré 39 mois, on en connait tous la raison, la configuration géotechnique, le sol plus dur que prévu pour l’enfoncement des pieux de la passerelle ont fait l’objet de nombreuses discussions lors de nos différents COPIL, toutefois, je souhaite saluer l’état d’esprit constructif de tous les partenaires et mettre en avant que l’ouvrage prévu à 2.013.000.000 CFP n’a connu que 6,6 % d’augmentation avec une enveloppe finale de 2.147.000.000 CFP, soit un dépassement très contenu au regard des challenges techniques rencontrés. J’encourage maintenant la Province et plus particulièrement la Direction des Ports et Aéroports à continuer de travailler sur le mode de gestion afin que les opérateurs utilisent correctement l’ouvrage et ainsi en assurer sa pérennité”. Thierry Bolo, secrétaire général adjoint de la Province des Iles a salué la rigueur et la disponibilité de tous les acteurs dans la réalisation de cette infrastructure, inscrite dans le cadre du rééquilibrage et dans la politique de désenclavement mise en œuvre par l’institution depuis 10 ans. Et il faut dire que l’ouvrage en impose et l’on sent les responsables de l’entreprise ARBE pleins d’émotion de livrer leur “ bébé”. Rémi Lagier, responsable secteur génie civil en charge du projet, explique “Le wharf, c’est 3 ouvrages : la passerelle de 170 m, une plateforme de stockage de 1.800 m² et un quai d’accostage avec 2 rampes Ro/Ro (roll on roll off). Nous avons ensuite relié l’ancien ouvrage à la nouvelle passerelle pendant la construction de la zone de stockage pour assurer la continuité du service, dans le même temps nous avons démonté l’ancienne structure et tout évacué vers la grande terre. Travailler à Ouvéa a été un grand plaisir pour toute l’équipe nous avons été formidablement accueillis par la population, qui a un lien fort avec son wharf”. “La technique utilisée aussi était audacieuse et passionnante, le système des palplanches enfoncées dans le sol pour la création de la plateforme n’avait pas été mise en œuvre en Nouvelle‐Calédonie. Je souhaite également souligner le professionnalisme du personnel de l’entreprise venant de Nouméa et de ceux embauchés à Ouvéa qui ont travaillé dur tout au long de ces mois”, ajoute le directeur de l’entreprise Eric Lafitte. Invitée à s’exprimer, Lyne Lamy, secrétaire générale de la Subdivision Administrative des Iles a ajouté “L’outil sera un véritable vecteur de développement économique pour Ouvéa, l’Etat a soutenu le financement de la partie maritime avec une enveloppe de 828 millions dans le cadre des contrats de développement 2011‐2016, complétée par le fonds exceptionnel d’investissement en 2013 et 2014 pour plus de 325 millions CFP”. Jean Jacques Haeweng, directeur de la DEA a conclu en rappelant que la partie terrestre serait terminée dans 4 mois. “En juin nous pourrons prendre toute la mesure du travail accompli”. Enfin Louis Waneux, secrétaire général de la commune d’Ouvéa, a remercié la Province des Iles Loyauté et tous les acteurs sur la manière dont le projet s’est déroulé et particulièrement la volonté dès le départ d’y associer la commune en tant qu’institution de proximité. construire les loyauté - 9



La délinquance, quelles réalités ? Invité le 29 mars à animer le troisième débat de l’année dans le cadre du cycle de conférences organisé par la commune de Maré, le sociologue John Passa a tenté de définir la délinquance dans ce qu’elle a de pluriel et de fabriqué sous le faré communal. “Délinquance est un mot valise”, introduit le sociologue. “Les actes peuvent être les mêmes, il peut y avoir des similitudes dans les comportements, mais les causes, les origines sont différentes”. De plus en plus sollicité par les communes calédoniennes, John Passa invite néanmoins chacun à chercher à savoir de quoi parle‐t‐on avant de chercher à mettre en place une solution. Quitte à le bousculer, il interpelle son auditoire : “A quel moment la tribu a‐t‐ elle cessé de répondre pour que cette faille existe ? (…) Les kanak sont‐ils capables de réguler socialement les enfants kanak qui posent problème ?”. S’il est d’usage de chercher des réponses ailleurs, le spécialiste des questions sociales ramène chacun à sa propre responsabilité et évoque une étude menée sur la génération 1995‐2015 de Houaïlou. “Sur cette période, un enfant sur cinq n’a pas été reconnu. On retrouve ces enfants parmi les jeunes qui posent problèmes. Qu’a‐t‐on fait pour stabiliser ?”. La quête de sens est vraie aussi pour les jeunes qui se posent la question de leur appartenance à un espace de référence. “Certains Si Nengone ont déménagé à Montravel mais ce déracinement posera toujours problème. L’enfant porte un nom, qui le ramène à une terre, mais qui pour lui n’a pas de sens, ne fait pas écho”. Autre exemple à Thio où John Passa va prochainement engager une étude sur certains habitats insalubres. “La maison est‐ elle toujours porteuse ou ne l’est‐elle plus de rien ? Est‐ce que l’insécurité est déjà dans la maison et jouera contre nous quand l’enfant va grandir ?”, questionne encore le sociologue. “Nous fabriquons nous‐même le nid d’une délinquance qui va arriver”. A Koumac où la démographie connaît un développement positif, le foncier quant à lui n’évolue pas. “Mais qui résidera ou non en tribu ? Quelles sont les réelles possibilités pour une génération de s’installer chez elle ? alors même que se pose le problème de l’identité de la société calédonienne ? La délinquance continuera tant que le pays restera dans ce clivage, cette instabilité politique. Si ces jeunes n’ont pas de places en Calédonie et pas de place chez eux non plus, que fait‐on ? Si en théorie chacun a sa place, la réalité est très différente. Les pressions démographiques et sociales imposent des solutions qui ne répondent pas toujours à la cohérence kanak. Elles poussent à faire le tri malgré soi et fabriquent des dysfonctionnements, des inégalités”. Quand John Passa donne la parole à l’auditoire, le public a semblé reprendre ses esprits. Un résident ose une première question, révélatrice des inquiétudes des Si Nengone. “Mais comment fait‐on alors pour l’attribution des places ? Qui décide ? Qui est légitime pour le faire ?”. Le débat est lancé, passionné. “Mais quand la délinquance est‐ elle née ? Pourquoi ?”. En rappelant qu’elle est un processus, le conférencier explique que nous agissons tous selon des modèles et que les jeunes exploitent aussi des modèles pour interpeler. Un autre résident évoque la naissance de l’individualisme qu’il situe lors du boom du nickel et de l’argent facile. “Avant, tous les vieux étaient responsables des enfants. Aujourd’hui, il n’y a plus cette responsabilité collective dans les tribus. On se retranche derrière des excuses et du coup on ne fait rien”, déplore‐t‐il. Le sociologue rejoint l’idée d’une économie qui fixe les règles et insiste sur une “fuite des responsabilités” et “une tendance à dire ou faire selon ce qui nous arrange”. Si tantôt le droit coutumier est légitime, parfois c’est le droit commun qui l’emporte sur une situation similaire. Face à un tableau jugé “sombre” par certains, John Passa rassure sur les capacités de la société kanak à apporter des solutions bien qu’elle soit en difficulté quand il s’agit d’assumer et de porter ses responsabilités. Paradoxe révélateur des contradictions d’une société qui n’a pas encore trouvé le consensus qui lui permettra ce vivre ensemble auquel tous semblent pourtant aspirer. construire les loyauté - 11



Rénovation de la piste aéronautique d’Ouvéa La Province des Iles Loyauté a effectué des travaux de rénovation de la piste aéronautique de l’aérodrome d’Iaaï. Les opérations ont nécessité la fermeture de celle‐ci, du mardi 21 mars au soir, au vendredi 24 à 11 h. Les Evasan par hélicoptère ont été maintenues. “Dans le cadre de nos inspections, nous avons noté des arrachements superficiels de revêtement sur la piste. Parallèlement, les compagnies aériennes nous ont alertés. Des analyses réalisées par le laboratoire A2EP ont conclu à une usure prématurée, a expliqué Christophe Haocas, chef du service aéroports de la Province des Iles. “Nous avons transmis le dossier à la Direction de l’équipement et de l’aménagement (DEA) pour planifier et réaliser les travaux”. Evalués à un peu plus de 19 millions CFP, ils concernent 2.600 m² de revêtement et ont été réalisés par Jean Lefebvre Pacifique. Les directions des ports et aéroports, ainsi que la DEA, étaient présentes pendant toute la durée des travaux. “Nous devons à chaque étape suivre les travaux pour valider les contraintes techniques fortes de ce type d’enrobé et ainsi de tenir compte de la réglementation aéronautique”, a détaillé Junior Wanakaen, technicien à la DEA.

Mise en valeur de la culture kanak par des jeunes Ne Drehu Le cabinet Ukeiwe dont le siège social se situe à Lifou, s’occupe d’événementiel et de formation dans l’ensemble des trois provinces. Jean‐Krist Ukeiwe le gérant et Victor Saihuliwa le chargé d’études, sont tous deux originaires de la tribu de Xodre dans le distric de Lössi à Lifou. Des panneaux d’information culturelle ont été installés en 2016 un peu partout dans les tribus de Mou et de Xodre à Lifou, en partenariat avec la direction de la culture et des affaires coutumières de la Province des Iles Loyauté. D’autres tableaux historiques valorisant les sites classés des îles Loyauté (Ouvéa, Maré, Tiga et Lifou) sont en cours. Parallèlement, un travail d’aménagement prend forme avec les coutumiers d’Ouvéa et, notamment, ceux des tribus de Lekine, Fayawa et Mouli. Il devrait se concrétiser début juin par l’implantation de panneaux sur de nouvelles aires de repos près du pont de Mouli. Après avoir fait ses études en Nouvelle‐Calédonie et en France dans le domaine de l’histoire contemporaine, Jean‐Krist Ukeiwe a travaillé sur l’évolution institutionnelle de la Nouvelle‐ Calédonie. En 2012, il crée son entreprise pour accompagner le développement calédonien en misant sur l’aspect humaniste et sur un travail de proximité avec les institutions et la population. En 2015, son ami d’enfance, Victor Saihuliwa, titulaire d’une licence d’histoire, le rejoint pour acquérir une expérience de deux ans avant de poursuivre sa formation en master professionnel en Métropole. Les deux jeunes hommes effectuent des recherches historiques dans les services d’archives, auprès des sources orales en Nouvelle‐Calédonie, en France ou à l’étranger. Ils réalisent tous travaux à caractère patrimonial et historique, mais également des ouvrages destinés aux communes, aux associations, aux institutions ou encore aux particuliers. construire les loyauté - 13


Des ateliers créatifs à la médiathèque Löhna Tous les mercredis après‐midi depuis le début du mois de mars, les petits lecteurs se sont retrouvés à la médiathèque Löhna, à Wé Lifou, pour participer à un atelier créatif sur le thème de Pâques. Gratuite et ouverte aux enfants de 6 à 11 ans, l’activité a constitué un bon moment de convivialité. Les enfants ont pu écouter de belles histoires de Pâques racontées par Marianne grâce à différents ouvrages. C’est ainsi qu’ils ont pu découvrir qu’avec les cloches, le lapin de Pâques distribue aussi les œufs en chocolat. Dans l’atelier collage, ils ont réalisé et décoré des œufs, puis se sont attachés à confectionner un œuf géant de la taille du soleil en papier collé. Mercredi 22 mars, une chasse aux œufs a été organisée, et hier, les activités liées à Pâques ont pris fin par la confection de crêpes au chocolat, suivie d’un goûter dans le jardin de la médiathèque. Malgré les coûts et la complexité d’organisation, l'équipe de la médiathèque Löhna propose chaque mois des ateliers créatifs et accompagne les jeunes lecteurs dans l'éducation artistique et culturelle.

La Fête des bibliothèques Mercredi 26 avril, la médiathèque Löhna de Lifou, était à l’honneur à l’occasion de la Fête des bibliothèques. La journée a été dédiée à la vente de livres déclassés au prix de 100 CFP et aux savoir‐faire en matière de vannerie par l’Association des femmes de Xodre (district de Lössi) et aux conteurs de l’association “Lapa lapa ië” qui ont donné une représentation de deux heures l’après‐midi. Les nombreux visiteurs ont été accueillis avec un petit‐déjeuner gratuit. Une large majorité de jeunes, tout âge confondu, étaient présents. Ce mercredi a également été l’occasion de visiter la médiathèque et de s’inscrire pour l’année afin d’emprunter livres ou documents, et accéder à la salle informatique.

Un grand marché avant Pâques organisé par l’UCPA Juste avant le grand week‐end de Pâques, la SAS Pein‐UCPA de la SODIL (Société de développement des îles Loyauté) a organisé le 13 avril un grand marché de fruits et légumes à l’unité de conditionnement des produits agricoles de Traput à Lifou. Malgré un temps mitigé, ils étaient plus d’une centaine de personnes à s’être déplacées pour assister à l’événement. “Les exposants, qui disposaient d’emplacements gratuits, ont répondu présent à ce marché et ont proposé à la clientèle des étals bien garnis, principalement d’ignames de Lifou”, précise le directeur de la SAS Pein‐UCPA, Joseph Waeren Wayewol. “Cette journée s’est révélée être un succès pour l’ensemble des participants. Elle s’inscrit bien dans la vocation de l’UCPA, qui est de proposer aux particuliers et aux professionnels de vendre leur production ou d’acheter toutes sortes de produits maraîchers (ignames, patates douces, choux, pomme de terre, légumes, miel, etc.) et des matériels destinés notamment aux apiculteurs et éleveurs”. 14 - construire les loyauté


Paseka 2017 à Wedrumel Cette année, la convention religieuse s’est déroulée à la tribu de Wedrumel lors du week‐ end de Pâques. Toutes les tribus protestantes et catholiques de Lifou et de Tiga étaient rassemblées pour des temps de partage et de prières. Invitées pour la première fois, des délégations d’Ouvéa et de Maré ont fait le déplacement. Un peu plus de 3000 fidèles ont participé à la Kovasio 2017, dont le thème était la fraternité. Cette fête de Pâques, en référence au texte de la Bible, Genèse 13 verset 8, avait pour leitmotiv, la “Communauté des frères”.

Malgré les intempéries, les différentes activités et les cérémonies se sont bien déroulées le samedi. Le concours de chorales, organisé sous les yeux et les oreilles d’un jury composé de représentants de certaines tribus a été remporté par la tribu de Xépénéhé, devant celles de Hnaeu et Unoj.

Les fidèles rassemblés sous le grand préau “Uma ne drai” d’une superficie d’environ 1000 m². En amont de cette manifestion, un gros travail de préparation et d’organisation a été fait afin de construire le préau, ainsi que la mise en place d’un dispositif de sonorisation pour que tout le monde puisse entendre les prêches et les chants lors des concours de chorales.

Le dimanche matin, les participants se sont retrouvés dès 6h sur le terrain de sport de Wedrumel. Regroupés par tribu et munis de leur drapeau, les fidèles ont entamé un grand défilé jusqu’au “uma ne drai”, où s’est déroulé le culte. Les cérémonies religieuses se sont terminées dans la soirée avec la passation du drapeau par le délégué de Wedrumel (district de Gaïca) à celui de Thuahaik (Lössi) qui accueillera l’édition 2018.

Les habitants de Wedrumel n’ont pas ménagé leurs efforts pour accueillir ce flux de population pour la Kovasio 2017. Parallèlement, depuis plusieurs mois, tous les keresiano (paroisses) avaient procédé chaque soir à des répétitions de chants et de prêches. Les enfants ont aussi participé aux préparatifs dans le joie et la bonne humeur. Tous les keresiano de Lifou, de Tokanod, d’Iaaï et de Nengone, ainsi que les communautés catholiques, sont arrivés le vendredi après‐midi. Chacun d'eux a été hébergé par une famille de Wedrumel.

Philippe Dunoyer, membre du gouvernement de Nouvelle‐ Calédonie, Neko Hnepeune, président de la Province des Iles Loyauté et les membres des différents consistoires ont fermés le cortège des fidèles.

La tribu de Wiwatul a obtenu avec succès sa première place au concours de chants du Keresiano 2017. construire les loyauté - 15



Notre Dame de Fatima à Drehu Lundi 20 mars est arrivée à Lifou la statue de notre Dame de Fatima. Après un accueil plein de ferveur à la paroisse de Qanono et une visite à la chefferie de la tribu, les paroissiens ont pu prier et honorer la Vierge Fatima. Malgré une dominance de la religion protestante sur l’île, la venue de notre Dame de Fatima revêt une importance toute particulière à Lifou, où la liberté religieuse est bien établie. Bénie et porteuse d’un message de paix dans le monde, la statue de la Vierge, portée à bras d’hommes, a sillonné les différentes tribus de l’île jusqu’à la chapelle de la tribu d’Inagoj dans le district de Lössi. Ce pèlerinage en Nouvelle‐Calédonie s’inscrit dans le cadre du centenaire de la première apparition de notre Dame de Fatima en 1917 au Portugal. A cette occasion, six statues ont été bénies par le Pape, et chacune d’elles a ensuite entamé un pèlerinage sur différents continents. Après son passage à Lifou, la statue a poursuivi son parcours à Maré et Ouvéa, pour ensuite rejoindre la grande terre.

La vision du christianisme par Beniela Houmbouy Le pasteur et professeur de philosophie à la retraite, Beniela Houmbouy, a animé le 25 avril un débat à Tadine Maré, sur la place du christianisme de nos jours. “Le christianisme n’a pas pour rôle de gouverner le monde. Il est une sorte de sentinelle, de lumière, de phare qui indique le chemin […] Mais il y a toujours eu confusion. Parfois, la religion s’est imposée avec une aide politique ou une armée. Les divisions sont nées très vite. Alors même que le christianisme devrait nous rapprocher, nous avons une multitude de cultes, de peuples, mais peu de rencontres”, déplore Beniela Houmbouy. “Il faut que l’on soit convaincu que nos différences ne sont pas des difficultés. Que ce ne sont pas nos différences qui posent problème mais notre façon de les voir et de les gérer. La mission confiée à l’homme était de créer un monde pour tous. Si le christianisme en Nouvelle‐Calédonie n’en est pas convaincu, il ne peut prétendre à l’universel”, suggère Beniela Houmbouy tout en se questionnant sur notre réelle capacité à partager et à être ensemble. Et de terminer en rappelant que le christianisme n’est pas né à Maré ou en Nouvelle‐Calédonie mais que dès son apparition, ici, les divisions naissaient entre protestants et catholiques alors même que le message porté était le même. “Si chacun avait été fidèle à la bonne nouvelle, sans vouloir s’imposer comme plus fort ou plus près de la vérité, il n’y aurait pas eu de guerres de religion”, conclut‐il.

Solidarité avec les futurs pasteurs de Béthanie Le mouvement de la femme de l’Eglise protestante de Kanaky Nouvelle‐Calédonie (EPKNC) a organisé samedi 13 mai un geste de solidarité pour le collège pastoral de Béthanie. Venues de toutes les paroisses protestantes de la Calédonie faire un geste de solidarité à toute la communauté de Béthanie, l’école des futurs pasteurs de l’EPKNC, plus de 90 mamans se sont retrouvées au presbytère de Xépénéhé à Lifou. Les mamans, les diacres et les pasteurs ont, par la suite, marché ensemble en direction de Béthanie dans une ambiance festive et religieuse. Cet événement annuel, d’une grande envergure a réuni les mamans du Wetr, de Tokanod, de Nengone et d’Iaaï durant presque 3 jours. Une tonne de denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité, ainsi qu’un numéraire de 505.000 CFP ont été récoltés en dons divers. Au moment de transmettre les dons, Mado, une maman de Momawé a expliqué aux étudiants le sens de ce geste : “Nous, les mamans, on a fait ce geste par amour pour vous les étudiants. Quand vous avez décidé de devenir pasteur, vous avez coupé le cordon ombilical, mais nous, on est toujours avec vous, on ne peut pas vous laisser comme ça. C’est aussi pour vous encourager dans votre choix”.

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Le nouveau magasin Nengone Town de Nécé Depuis le 14 avril, les résidents peuvent faire leurs courses dans une nouvelle enseigne à Nécé, le Nengone Town. Après une fermeture de deux ans, le magasin a fait peau neuve. Yanita Naisseline, cogérante du magasin Nengone Town avec son époux, le grand chef Dokucas Naisseline se sont donnés comme objectif d’offrir un emploi aux jeunes de Nécé dans un premier temps, et à ceux du district de Guahma, si les résultats sont là. “Nous voulons les valoriser, leur donner confiance et donner du sens à leur vie. Notre rôle est de les accompagner. Le magasin doit faire du chiffre, mais surtout pour pérenniser ces sept emplois pour l’instant et peut‐être plus à terme”, explique la cogérante. Dans ce même esprit solidaire, la nouvelle enseigne mise sur des prix plus bas. “Tout est très cher ici à Maré, donc on travaille notre politique de prix pour que les résidents ne soient pas obligés d’acheter à Nouméa. Nous conserverons nos prix au‐delà de l’ouverture. Ils ne sont pas juste des prix de lancement”, précise Yanita Naisseline. “Pour l’instant, on ne compte pas nos heures car on veut que tout soit bien organisé. Les jeunes apprennent à travailler mais ils répondent présent car ils savent que nous sommes exigeants”, conclut‐elle. Horaires d’ouverture du magasin : 6h30‐12h et 14h‐19h du lundi au samedi ‐ 6h30‐12h le dimanche et jours fériés. Tél. 27 61 21

LE HASARD FAIT BIEN LES CHOSES... Si Dokucas Naisseline assure la cogérance du magasin, il a opté pour un management à l’anglaise, en guidant de l’extérieur. Une manière aussi de se consacrer à sa “vocation de grand chef”. Sans l’avoir calculé ainsi, le CD Nengone Town Experience a pu être mis en vente à l’ouverture du magasin. De fabrication maison, ce “CD rebelle” comme le nomme le grand chef Naisseline, fait la promotion des plus belles voix de Maré. “C’est une création indépendante. Notre manière de montrer à tous les artistes qu’on peut faire par soi‐même et qu’on peut faire le choix de son acoustique. Nous avons enregistré dans une case au bord de l’eau, dans un temple, une grotte… On peut avoir une qualité supérieure à un studio”, s’enthousiasme le grand chef passionné de musique.

Des chariots pour faire les courses à “Lifou Moderne” Depuis la fin du mois de mars, la direction du magasin d’alimentation avec station‐service “Lifou Moderne” propose à sa clientèle des chariots avec monnayeur pour les courses. C’est le troisième magasin de Lifou à être ainsi équipé. Fini les allers‐retours incessants dans les allées, le temps perdu inutilement et surtout les difficultés à transporter les marchandises, dans le magasin d’environ 200 m², mais également sur le parking jusqu’au véhicule. Un levier pour renouer avec les clients perdus, mais aussi pour fidéliser les existants et animer les ventes. Afin de faire face à la concurrence, la direction du magasin a dû s’adapter et innover. C’est ce qu’elle fait depuis 2014 avec l’augmentation de sa surface commerciale, ainsi que l’ouverture d’une boucherie et d’une boulangerie de type point chaud fin 2017 dans le but de satisfaire la demande de sa clientèle.

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La mini foire du Wetr à Lifou La seconde édition de la mini foire agricole du Wetr, organisée par l’association “Hnadro Ne Mel” (terre nourricière), s’est tenue les 28 et 29 avril sur le site Ukeinesso à Wanaham Lifou. Devant la réussite de la première édition, les organisateurs et le comité de développement du Wetr ont décidé d’organiser cette manifestation sur deux journées avec au programme diverses démonstrations, de concours de stands, de produits locaux, d’animations culturelles avec divers défilés. “Cet événement, impulsé par notre grand chef Pascal Sihaze, puis relayé par les membres de la commission agricole du comité de développement du Wetr au travers de notre association, a été l’occasion de montrer les savoir‐faire de chacune de nos tribus et surtout valoriser le travail de la terre et la transformation de nos produits 100 % naturels. Nous avons le potentiel, la terre, la mer et la ressource humaine pour développer et innover dans le respect de l’environnement. Nous allons faire le bilan puis nous commencerons à travailler sur l’édition 2018 en y apportant quelques améliorations”, précise Halo Nyipie, le petit chef de la tribu de Hnacaöm et président de l’association “Hnadro Ne Mel”.

Visite des stands par le jury composé de 8 personnes extérieures au district.

Miss Foire 2017, Maryse Wright de Kumo, sa 1ère Dauphine, Otra Hmuzo de Nang, et sa 2ème Dauphine, Ghyslaine Ehnyimane de Hunëtë.

Le stand de Siloam récompensé pour avoir le plus gros poisson, un perroquet de 5,6 kg.

Les marchés tournants de Nengone Après Mebuet, Nécé, Padawa, c’était au tour de Tuo d’accueillir le marché tournant de Nengone le 25 mars. Afin de financer la fête événementiel de l’Avocat, ces 4 tribus ont, une après l’autre, accueilli un marché dont les bénéfices étaient destinés à l’organisation de la Fête de l’Avocat de Maré. Un pari réussi avec une fréquentation exceptionnelle sur les marchés proposant des produits frais, un vide‐ greniers, bingo ou encore différents espaces de restauration. Les Si Nengone savent conserver la simplicité et le mérite de leurs organisations, mais ils savent aussi mettre à profit leurs expériences qui plaisent à tous.

Le marché de Tuo.

Le marché de Padawa.

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Gustavo, maître du son à la Fête de l’Avocat Pour la 4ème année consécutive, Gustavo Sandes Silva Pimentel a assuré le son à la Fête de l’Avocat. Un personnage emblématique et incontournable de cet événement en pays Nengone. “Je fais de la musique depuis que j’ai 7 ou 8 ans. Elle a toujours fait partie de moi. Je viens de São Paulo où la musique est vivante. Je n’ai jamais fait d’école de musique, mais j’ai suivi une formation en audio et acoustique”, explique Gustavo Sandes Silva Pimentel, ingénieur du son pour la quatrième année consécutive à la Fête de l’avocat, qui s’est déroulée le week‐ end dernier. Il termine diplômé en 2004 et entre dans une compagnie de son à São Paulo par la petite porte avant de partir à l’aventure en Australie. Il y rencontre celle qui deviendra son épouse, une Calédonienne. Après quatre années au Brésil, ils s’installent à Nouméa et y fondent une famille. L’aîné, João, a maintenant 5 ans, son petit frère Yaël, trois ans. Un autre hasard de la vie le met en contact avec Dokucas Naisseline à Nouméa. “J’ai rencontré Cas sans connaître sa fonction. Il fait toujours preuve d’une totale humilité. On s’est très vite lié d’amitié. Il m’a invité à venir à la Fête de l’avocat et voilà. Mais Cas est avant tout un ami. Notre relation n’est pas professionnelle. Je tiens à notre amitié, telle qu’elle a débuté, même si c’est étonnant de voir ici le respect de tous et ses responsabilités”. Si Gustavo a dû faire une première édition avec peu de matériel, le grand chef du Guahma, passionné de musique, a investi chaque année un peu plus “pour l’île et pour les musiciens”, précise‐t‐il. Petit à petit, la prestation s’est professionnalisée. Apprécié pour la qualité de son travail, Gustavo a finalement été invité par les autres comités de fête et revient à Maré pour celle du Vivaneau et celle de Guahma 2000. “Maintenant, ici, c’est un véritable kiff. Maré, c’est mon coup de cœur, c’est l’endroit où je donne tout. Je prends ça très au sérieux. Je veux valoriser le moment de chacun. C’est comme une chaîne de choses positives qui arrivent de mon travail. Je mets en pratique tout ce que j’ai appris. Je me remets toujours en question. J’ai la pression de la scène musicale traditionnelle mais on fait aussi bien. Je veux donner la même qualité qu’aux professionnels. Je veux inspirer les petits groupes locaux », dit‐il visiblement transporté lui‐même par son expérience maréenne. L’île est devenue sa maison, un endroit où il dit avoir grandi et appris beaucoup de la vie avec les habitants, en s’inspirant de la philosophie de son ami. « On apprend beaucoup des contrastes culturels”, explique‐t‐il. Alors le jeune ingénieur du son veut rendre un peu de ce qu’on lui donne ici. Il prend sous son aile et repère. Il y a quatre ans, Issaka Jebez que tous appellent Kaky, un jeune de Nécé, a commencé à travailler avec Gustavo. “Il s’est montré intéressé dès ma première édition. Il s’est formé avec moi. Il est le fruit du travail de la Fête de l’avocat. Le meilleur back liner, le shérif de scène, que je connaisse. Ça me plaît de bosser avec lui et de voir son évolution”, dit‐ il avec fierté. Quand il n’est pas à Maré, Gustavo fait fonctionner sa petite entreprise “Rasta Records” en indépendant. Il enregistre en studio, assure le son de grands festivals et de concerts internationaux, et joue de la musique dans des bars. Musicien autodidacte, ses diverses expériences l’ont conduit de la percussion brésilienne à la guitare, la basse, la batterie ou encore au piano. Quand il ne travaille pas, la musique l’accompagne toujours. “Je suis fan de jazz”, conclut Gustavo. Pendant cette quatrième prestation, il est monté sur scène. Devant son solo à la guitare électrique, tous ont oublié l’ingénieur du son pour apprécier l’étonnant musicien.

Son actualité musicale à Maré Après le CD Nengone Town Experience où les morceaux ont été enregistrés dans une case, une grotte ou encore un temple, pour une acoustique nouvelle, Gustavo et son ami Cas travaillent à l’enregistrement des chorales “taperas” de Maré. Après quatorze premières chorales, vingt autres doivent enregistrer dans le temple de Nécé. “Leur façon de chanter est unique. Les voix se baladent. C’est une façon totale feeling très intéressante pour la musique”, explique Gustavo, les yeux pétillants.

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La Fête de l’Avocat à Nengone Bien qu’interrompue en raison du risque cyclonique, l’édition 2017 de la Fête de l’avocat qui s'est déroulée du 5 au 8 mai à Nécé, restera dans les mémoires à bien des égards. Une campagne pour les législatives en guise de cérémonie d’ouverture, une centaine d’annulations de dernière minute faute de Betico lundi, mais une affluence importante des locaux et une programmation artistique des plus riches. Une réussite malgré les aléas. Parmi les artistes invités à monter sur la scène de la fête de l’avocat, la chorale « noix d’amour » de l’association Dumbéa Handicap a ému résidents et visiteurs. Ils ont accompli avec brio une vraie prouesse, entonnant des chants dans plusieurs langues du Pacifique, dont le Nengone. Passionné, le grand chef Dokucas Naisseline offre une véritable scène musicale aux chorales et aux groupes locaux. Cette année, ce sont les groupes extérieurs Pastor J et Hyarison (notre photo) qui ont assuré les soirées aux rythmes reggae et kaneka.

C’est en matinée vendredi 5 mai que le comité organisateur a ouvert officiellement la 24ème édition de la fête qui fait la réputation de l’île. Wéwé, chef de la grande logistique déployée, a dessiné un cœur rempli d’avocats et d’ignames. “Il symbolise le cœur à l’ouvrage que chacun d’entre nous met pour que la fête soit belle”, dit‐il avec sa simplicité légendaire.

C’est une fois que le grand chef du Guahma, Dokucas Naisseline (en chemise rouge), entame le tour des étals du marché que celui‐ ci est officiellement ouvert à tous. Seuls les poissons manquaient à l’appel en raison des vents déjà trop violents pour sortir en mer.

Les “naufragés” de l’Avocat Alors que la Fête de l’avocat s’est finalement terminée dimanche 9 mai au soir, en raison du cyclone Donna en approche, plus d’une centaine de visiteurs extérieurs sont restés bloqués à Maré. Rencontres avec ces “naufragés” de l’avocat étonnamment heureux de prolonger leur séjour. Mardi 9 mai en fin de matinée sur le site de la fête à Nécé. On y prépare les repas, conditionnés en barquettes puis dégustés sur place ou livrées à domicile selon l’envie des visiteurs.

Nathalie et son hôte de Nécé, Danielle. Visiblement heureuses de pouvoir prolonger l’aventure humaine.

Martine et Benoît chez Mamao et les siens. Une nouvelle famille de coeur !

Les marmites sont prêtes à être livrées à Nécé chez Wéwé qui accueille toute la troupe de danse de Wallis et Futuna.

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Un festival au profit de la jeunesse à Nengone La tribu de Wabao accueillait le week‐end du 22 avril, son premier festival au profit de la jeunesse, initié par l’Eglise protestante de Kanaky Nouvelle‐Calédonie (EPKNC). Faisant le constat d’un déséquilibre et d’un mal‐être, reflet d’une société en difficulté, l’Eglise protestante a voulu répondre en organisant ce festival au profit de la jeunesse. C’est le pasteur Sarengom Golescha, fort d’une expérience de treize ans, qui a été chargé de l’orchestrer en tant qu’animateur théologique de la région Nengone. “Dans le contexte 2018, nous voulons accompagner notre jeunesse pour éviter les débordements et ne pas revivre les événements des années 80. L’époque est différente. Aujourd’hui, nous sommes considérés. Néanmoins, nous faisons une erreur en voulant imposer à notre jeunesse notre façon de voir les choses. Il faut s’arrêter pour les écouter eux, pour savoir ce qu’ils pensent. Avec toute la difficulté que représente la vitesse à laquelle évolue le pays. Il avance trop vite, comme un rouleau compresseur”, craint le pasteur Golesha. Tout le week‐end sur le terrain sportif de Wabao, de nombreux jeunes se sont rencontrés lors de tournois de football pour les uns ou de volley‐ball pour les autres. Sur scène, les groupes locaux ont assuré l’animation musicale. Dimanche matin, le culte avait laissé place à un grand débat passionné sur la jeunesse, ses attentes et les responsabilités que chacun doit assumer.

La Fête de l’igname nouvelle à Lifou La cérémonie de l’igname nouvelle s’est déroulée le 8 mars à la grande chefferie de Mou, district de Lössi. Un grand moment de partage d’ignames où les douze tribus du district de Lössi étaient présentes ainsi que celle de l’île de Tiga, coutumièrement rattachée. Le plus noble des tubercules dans la culture kanak était à l’honneur à l’occasion de la célébration de la nouvelle igname à la grande chefferie Boula. L’annonce officielle, de la cérémonie d’échanges s’est faite par voie de conque. Devant la grande case de la chefferie, les représentants de quarante clans, préalablement désignés selon leurs fonctions ou leurs statuts, ont disposé leurs ignames en petit tas au fur et à mesure qu’ils y ont été invités par le maître de cérémonie. Si une des ignames tombe, le tas, jugé impur, est aussitôt enlevé. Le cercle d’ignames est ensuite présenté au grand chef Evanès Boula et à son porte‐parole Wasso Wahusu. Ce geste de don d’ignames, “Hotr” en Drehu, par les clans traduit leur subordination et leur servilité au grand chef du district.

Symbole du distrit de Lössi, les ignames sont présentées en cercle au grand chef.

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Le grand chef Evanès Boula, T’shirt rouge avec à sa droite, son porte parole Wasso Wahusu.

A l’issue des discours prononcés par les dignitaires du district de Lössi, la distribution des ignames commence. Par ces actes, la transmission de la pensée de l’igname, ou Hotr, perdure. Symboliquement, les sujets du district apportent des offrandes au grand chef pour qu’il ne manque pas de nourriture. Une fois l’échange protocolaire de l’igname nouvelle accompli à la grande chefferie, l’igname peut être, dans chaque tribu, librement dégustée sous différentes formes culinaires. A l’issue de la cérémonie démarrent les périodes de mariage, de mars à août.


Le collège de Tadine à Maré réduit la fracture numérique Pour permettre à chacun de suivre la scolarité via le portail Internet mis à disposition, le collège de Tadine a embauché le 20 mars, Hnaïa Dania en service civique. La vie scolaire se numérise à Maré et afin d’aider les jeunes, et leurs parents, à s’habituer au nouveau système informatique déployé sur l’île, Hnaïa Dania, a été recrutée par le collège de Tadine. Son premier chantier consistera à former les élèves à l’usage de Pronote en créant un module de formation adapté, destiné à les rendre autonomes. Parce que réduire la fracture numérique peut engendrer un usage abusif et dangereux des réseaux sociaux, la jeune femme collaborera aussi avec le documentaliste du collège pour un “Internet sans crainte”. Elle‐même élève il n’y a pas si longtemps, elle a déjà un regard avisé sur les pratiques et les dérives des collégiens. En parallèle de son travail au collège, Hnaïa ira à la rencontre des parents, des tribus, des chefferies et des institutionnels pour penser avec eux la déclinaison concrète de ce projet et recenser les besoins. Parmi les pistes à creuser, qui restent à déterminer avec les usagers, un accès via mobile par exemple ou directement en consultation au sein de l’établissement. Les résidents devraient donc croiser très prochainement et régulièrement ce nouveau visage sur l’île.

Découverte du collège pour les CM2 de Drehu par le sport Afin de préparer la rentrée scolaire 2018, tous les enfants de CM2 des écoles publiques de Lifou, accompagnés de leurs enseignants, ont participé le mercredi 15 mars à une journée sportive avec les élèves du collège Laura Boula. Tout au long de l’année scolaire aura lieu cette liaison CM2/6ème pour favoriser la communication entre les écoles et le collège. Une véritable interaction entre les enseignants du primaire et ceux du collège qui permettra à ces futurs collégiens un meilleur départ dans le second degré. Les écoliers comprendront ainsi l’emploi du temps type d’un élève de 6ème, sa participation à diverses activités sur des supports comme le tableau blanc interactif (TBI) ou encore les manipulations au microscope…

La journée du sport scolaire à Ouvéa Les collèges d’Eben Eza et Shéa Tiaou d’Iaaï, ont relayé la journée du sport le mercredi 15 mars. “Nous avons mis en place de nombreux ateliers avec l’idée de promouvoir le sport, de sensibiliser autour des thèmes de la santé, de l’hygiène et du bien‐être, et de dynamiser la vie de l’établissement”, explique le professeur de sport au collège Eben Eza. Tandis qu’à Shéa Tiaou, le professeur de sport, en accord avec toute l’équipe pédagogique, a organisé un raid vers le site de replis Tsunami. “L’idée est de profiter de cette journée pour allier le sport avec l’exercice annuel d’évacuation vers le site de replis. Le collège est dans une zone à risque. En cas d’alerte, nous devons nous rendre vers la carrière de Wakatr. Ce raid permet aux enfants et au personnel de mieux connaître le chemin”, développe l’enseignant. construire les loyauté - 27



Campagne pédagogique à Lifou Dans le cadre du développement de la pépinière de Nu‐Trehle et de la promotion du sentier botanique, les représentantes de l’Association Noé Conservation se sont entretenues le 15 mars avec Wéniko Wejième, propriétaire terrien à la tribu de Jozip, district de Lössi. Les Nu‐Trehles sont les seuls palmiers endémiques des îles Loyauté. Ils ne poussent qu’à Lifou et plus spécifiquement à Jozip. Ils sont les seuls de Nouvelle‐Calédonie à se développer sur un sol calcaire. La subvention européenne BEST 2.0 octroyée pour l’année 2017 à Noé Conservation, va permettre de réaliser diverses activités en lien avec la pépinière comme l’installation d’un dispositif automatique d’arrosage et la promotion du sentier botanique (dépliants, et signalétiques). Les spécimens ainsi que le sentier botanique constituent des instruments de conservation de l’espèce mais également un outil pédagogique. Les élèves, encadrés par un guide pédestre, pourront faire des visites sur le terrain afin de découvrir l’écosystème, sa richesse, les valeurs et les usages traditionnels de certains arbres et plantes, et les menaces qui pèsent sur ce patrimoine fragile.

“Monsieur Gudo” a tiré sa révérence A Maré, le vendredi 31 mars a marqué le départ en retraite d’Alphonse Tahmumu, instituteur que tous appellent ici “Monsieur Gudo”. L’école Cocokat d’Atha, où il a fait la plus grande partie de sa carrière, a tenu à lui rendre hommage en organisant un grand repas avec les parents d’élèves. Originaire du secteur, “Monsieur Gudo” a lui‐même été élève à Atha avant d’y devenir instituteur remplaçant en 1977. C’est en 1990 qu’il a été titularisé à son poste. En 2000, il a pris la direction de l’école d’Atha pendant dix ans avant de “laisser la place aux plus jeunes”, et deviendra ainsi une figure de l’école Cocokat.

Départ à la retraite du directeur de l’école pilote de Hnasse Le 31 mars, c’était le dernier jour de travail pour Jacques Luane Iwa, le directeur de l’école pilote de Hnasse à Lifou, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Les enfants, les enseignants, ses collègues et ses amis n’ont pas manqué de lui témoigner leur reconnaissance pour ses dix‐sept années à la tête de l’établissement.

Au cours de l’après‐midi, les classes se sont succédées sous le grand préau pour dire au revoir à ce directeur impliqué, originaire de la tribu de Hnasse. Des chants, des chorales, des danses et des cadeaux réalisés en classe lui ont été offerts. En début de soirée, ce sont parents, amis, collègues de travail, autorités administratives et coutumières qui ont tenu à mettre en exergue son engagement personnel (directeur d’école, élu municipal et porte‐parole de la chefferie de Hnasse) et lui ont souhaité une bonne continuation dans sa nouvelle vie de retraité. construire les loyauté - 29



Lutter contre la dégradation des fruits L’antenne de la Chambre d’agriculture expérimente dans deux exploitations agricoles de Lifou, une à la tribu de Hnacaom et une autre à Kejeny, des méthodes pour lutter contre les papillons piqueurs dans les vergers. Aucun propriétaire d’arbres fruitiers n’échappe à la venue des insectes et notamment du désormais tristement célèbre papillon piqueur Eudocima fullonia, qui pique les fruits mûrs pour en aspirer le jus et la pulpe. Un véritable prédateur, difficile à combattre, qui a engendré l’année dernière d’énormes pertes sur les agrumes. Les techniciens de la Chambre d’agriculture de Nouvelle‐Calédonie (Canc) se sont penchés sur le sujet. En octobre dernier, les agriculteurs du réseau Repair ont réalisé une mission en Australie pour étudier l’utilisation de filets anti‐insectes. Yann Soury‐Lavergne, agrumiculteur sur La Foa, et Hugo Lehoux, conseiller technique Repair, se sont rendus dans le Victoria pour rencontrer agriculteurs et fournisseurs de filets. Les techniciens de la Canc ont décidé, à titre expérimental, la mise en place de filets de protection sur les arbres fruitiers afin de protéger au mieux les récoltes. Seule solution qui se révèle véritablement efficace, l’enfermement complet de l’arbre est une alternative écologique aux traitements chimiques. Les 22 et 23 mars, Wadra Pothin, technicien du groupement de défense sanitaire végétal (GDSV) de la Chambre d’agriculture de Nouvelle‐Calédonie, basé à Maré, s’est rendu à Lifou pour y procéder à l’installation des filets protecteurs. De nombreux exploitants agricoles, adhérents de la Canc, étaient présents durant ces deux journées de présence. La menace est encore réelle. Dans son bulletin de santé du végétal d’avril, la Chambre note : “Il n’y a que sur Lifou que l’on a enregistré des attaques importantes au cours de la période écoulée. Globalement les populations restent, pour le moment, nettement moins importantes que l’an dernier. Le risque d’avoir des attaques persiste pour la période à venir même s’il est plus faible que les années précédentes. Ce sont les producteurs de Lifou qui doivent être les plus vigilants”. Le technicien et les producteurs se sont occupés de mandariniers nains, avec des fruits encore verts. Le filet a été disposé au‐dessus de l’arbre à bras d’hommes, coupé puis attaché à la base au moyen d’agrafes spéciales avec fixation au sol. Les pièges à insectes ont également été disposés préalablement sur les branches pour vérifier l’efficacité du filet. Pour les arbres de taille adulte, des bambous sont utilisés pour recouvrir l’arbre. Le filet de protection utilisé est d'une largeur de douze mètres et d’une longueur de quarante mètres. Très résistant, il est traité anti‐UV, doublé sur les bords. La finesse des mailles atténue l'effet néfaste des fortes pluies en « cassant » les gouttes. De plus, il procure une couche protectrice où la circulation de l'air est maintenue. La chambre d’agriculture fera connaître courant juillet 2017, période de récolte, les résultats de cette étude expérimentale sur le filet de protection.

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La caravane dentaire a sillonné Maré Du 2 au 13 mars, Virginie Desmarescaux, dentiste vacataire de l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle‐Calédonie (ASSNC), a sillonné l’île de Nengone avec sa caravane. Un véritable cabinet dentaire mobile, à la rencontre des élèves de CP. Une action de prévention qui devrait augmenter les demandes de soins et pose la question de la carte sanitaire, puisqu’aujourd’hui Maré ne compte qu’un seul dentiste pour plus de 5.000 habitants.

Une marche pour la santé à Lifou Le 25 mars, l’Association coupe Yeiwene, la commission santé de l’Eglise protestante de Kanaky Nouvelle‐Calédonie (EPKNC), avec le concours de la Direction de la jeunesse, des sports et loisirs de la Province des Iles Loyauté, ont organisé une marche‐ santé en marge du tournoi de cricket féminin Pelei bol 2017. Une trentaine de participants ont effectué un aller‐retour de 14 kilomètres jusqu’à la tribu voisine de Hmelek.

Les “vieux diacres” de Nengone solidaires aux malades Les diacres à la retraite ont organisé, les 29 et 30 mars à Tadine, des repas solidaires au profit d’un voyage pour rencontrer des malades calédoniens en convalescence en Australie. L’amicale des “vieux diacres”, comme ils aiment à être nommés, a créé en 2016 l’Association libre échange Nengone (Alien). “Nous voulions nous ouvrir aux autres et à l’extérieur par des voyages”, explique son président, Casimir Ngaiohni. C’est sur le site Ofono du centre de Tadine que les résidents de l’île ont été invités à venir déjeuner et dîner en échange de 1.500 CFP pour un repas complet. La somme de 193 000 CFP a ainsi pu être récoltée et contribuera au financement de ce voyage. Vingt‐cinq résidents de Maré, diacres et proches, partiront ainsi le 10 octobre pour deux semaines solidaires. Contacts : Casimir au 98 67 64 ou Ozine au 84 82 03

Une diététicienne à la tribu de Pénélo à Maré Pénélo a accueilli mardi 7 mars le premier repas du cycle des repas en tribu que souhaite mettre en place Benjamine Briaud, diététicienne de l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle‐Calédonie (ASSNC). Au programme de la journée, la préparation d’un repas équilibré avec des produits locaux, un déjeuner en commun pour déguster et une marche de trente minutes pour digérer. “L’alimentation est un médicament. On peut manger équilibré, en se faisant plaisir et en protégeant sa santé”, défend Benjamine Briaud. Après un exposé sur l’équilibre alimentaire, la spécialiste a trié les aliments apportés par les participants par catégories et proposé un menu. C’est en préparant le repas commun que les rappels et conseils diététiques ont été donnés. Ensuite, la diététicienne et les collaborateurs du centre médical de La Roche ont donné l’exemple en entamant une balade autour de la chefferie de Pénélo. Les participants évoquent déjà le prochain repas, attendu. Benjamine et Charlotte projettent d’en organiser un tous les deux mois en tournant sur les secteurs de Pénélo, Wakoné et La Roche. Tout en valorisant les produits locaux et les différents modes de cuisson et d’assaisonnement, les spécialistes de la prévention santé espèrent bien avoir bousculé les habitudes. construire les loyauté - 33



Le mois du conte a débuté à Maré L’association Tapene a relancé le 1er mars son mois des contes en nengone. Une volonté de transmettre un patrimoine oral, qui colle parfaitement avec l’enseignement des langues et de la culture kanak, dorénavant au programme des collégiens de Nouvelle‐Calédonie. Tout au long du mois de mars, tous les établissements scolaires et de santé de Maré ont profité des conteurs de l’association Tapene dont l’objectif premier est de promouvoir et de transmettre la culture kanak. A travers les légendes de Maré, comme “le poulpe et le rat” ou “la tourterelle et la poule sultane”, les plus petits retrouvent le plaisir d’une pratique perdue et les plus grands, à partir du CM1, discutent ensuite autour de thèmes tels que la purge, le rasage, la fête de l’igname ou encore la coutume de deuil. Une façon pour les vieux sages de Tapene de donner aux enseignants les moyens de transmettre des histoires qui forgent l’identité des Si Nengone. “Nous ne sommes pas éternels”, dit humblement Pa Kaloï, président de Tapene. Ancien enseignant, il connaît les vertus de l’oralité mais veut aussi laisser une trace.

Les conteurs sur la natte Lapa lapa ië de Lifou L’association des conteurs sur la natte Lapa lapa ië a commencé le 19 avril sa tournée à la médiathèque Löhna de Wé Lifou. Une vingtaine d’enfants, ainsi que quelques parents, étaient réunis face aux conteurs pour cette première représentation de deux heures. Ce spectacle constitue le point de départ de diverses animations pédagogiques découlant du projet scolaire qui met l’accent sur la maîtrise de la langue française et sur l’enseignement de la culture et des langues kanak. Parallèlement, Paul Wahmetrua de la médiathèque Löhna poursuit son projet sur l’initiation aux contes pour vaincre la timidité des enfants et favoriser la pratique de l’expression orale sous forme d’animations. Il est en train de constituer un groupe de jeunes conteurs au sein de la médiathèque afin de pouvoir organiser, courant novembre, une battle de contes avec la participation des écoles publiques et privées. REPRÉSENTATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES La troupe Lapa lapa ië s’est produite jusqu’au 18 mai dans une vingtaine d’établissements scolaires (primaire, secondaire et internats), publics et privés, où elle a raconté au son des guitares acoustiques des contes relatant des exploits guerriers ancestraux ou encore des légendes d’aventuriers. C’est dans le cadre d’un partenariat avec la Province des Iles Loyauté et la municipalité, que l’Association des conteurs sur la natte de Lifou Lapa lapa ië a tenu des représentations dans les différentes écoles de l’île à la plus grande joie des petits et des grands. Le mardi 2 mai, Les élèves de l’école primaire et maternelle de Luecila, ainsi qu’une classe d’Hapetra, ont pu écouter durant deux heures, des contes et légendes du pays et du Pacifique à la maison commune de la paroisse de Luecila. Assis ou couchés sur des nattes dans la grande salle de la paroisse, les 139 enfants (122 de Luecila et 17 de Hapetra) étaient suspendus aux lèvres du conteur, le pasteur Var. Sa voix et le jeu de ses yeux ont promené les enfants d’île en île, mais également les enseignants et les parents présents. A la fin de la séance, les petits, ravis, ont émergé doucement des mondes imaginaires dans lesquels ils ont été plongés. A l’issue, les enfants se sont retrouvés à la cantine où le spectacle n’était pas que sur la natte, mais aussi dans les assiettes. construire les loyauté - 35


Aircal Infos

Un stand très visité au salon du tourisme ! La compagnie Air Calédonie s’engage pour le développement touristique et participe activement au salon du tourisme depuis trois ans.

Ventes à distance Tél. : 25 21 77 ‐ Fax : 28 13 40 e‐mail : vente@air‐caledonie.nc du lundi au vendredi de 7h30 à 17h30 le samedi de 7h30 à 11h fermé les jours fériés

Fret Tél. : 25 03 33 ‐ 25 03 34 ‐ Fax : 25 64 20 e‐mail : fret‐magenta@air‐caledonie.nc Horaires d’ouverture du Fret Magenta : du lundi au vendredi de 7h à 18h le samedi de 7h30 à 11h fermé dimanche et jours fériés

Le grand stand décoré aux couleurs de la compagnie n’a pas désempli durant le salon du tourisme qui s’est tenu au centre culturel Tjibaou ! Avec une offre promotionnelle exceptionnelle à 11.900 F CFP l’aller-retour sur les îles Loyauté, il faut dire que l’attrait était important pour les visiteurs venus chercher de bonnes affaires. Ce rendez-vous est devenu un incontournable pour la promotion du tourisme calédonien et rencontre un véritable succès. La compagnie Air Calédonie est active dans la démarche de promotion touristique, d’une part dans les actions concertées avec les autres acteurs de la filière et d’autre part à travers une politique tarifaire plus dynamique. Toutes les informations sont disponibles sur le site de la compagnie www.air-caledonie.nc !

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Pensez à annuler votre réservation si vous ne voyagez plus ! La compagnie constate une augmentation croissante des passagers qui ne se présentent pas à l’enregistrement sans avoir prévenu à l’avance. Ce comportement est particulièrement préjudiciable car il génère des délais de traitement en aéroport et impacte la ponctualité des vols. Par ailleurs, cela empêche d’autres clients de pouvoir réserver leur place sereinement alors qu’ils ont absolument besoin de voyager. En particulier, lors des départs en vacances scolaires, la demande est très forte et la capacité de la compagnie n’est pas extensible. Air Calédonie engage tous ses moyens pour offrir le maximum de sièges sur ces périodes chargées. Aidez-nous à améliorer le service et à fluidifier les ventes en annulant votre réservation à l’avance si vous ne souhaitez plus voyager !

Partenaire du festival

Subl’image ! Fidèle à sa volonté de participer à la promotion mais aussi à la préservation du patrimoine naturel de la Calédonie, Air Caledonie a été cette année partenaire du 8ème festival de l’image sous-marine organisé par l’association Sub’Image. Cet événement s’est déroulé du 17 au 21 mai au Rex de Nouméa sous la présidence de Pascal Kobeh, célèbre photographe sous-marin. Durant ces 4 jours, les calédoniens ont eu le privilège d’admirer et de visionner les œuvres sélectionnées, productions locales mais également films internationaux. “Ceci nous a semblé totalement naturel, car une des premières missions de la compagnie est d’assurer le désenclavement des populations et de contribuer au développement économique et touristique, secteur majeur pour le territoire. La Nouvelle-Calédonie dispose d’atouts indéniables : un des plus beaux lagons du monde, un récif corallien classé au patrimoine mondial de l’humanité… Participer à ce type d’événement ne pourra que contribuer à faire connaître d’avantage et mettre en avant les atouts dont nous disposons pour faire venir, pour faire découvrir, pour partager. Mais ne perdons jamais de vue le souci de préserver car nous sommes conscients de la grande sensibilité et l’extrême fragilité de notre écosystème”, explique Samuel Hnepeune. Une tournée en brousse et aux îles sera proposée du 17 juillet au 1er septembre 2017 (Nord, Ouvéa, Maré, Lifou et Tiga). Pour plus d’infos, consultez le site internet www.festivalimagesousmarine.nc. construire les loyauté - 37



Le D’Entrecasteaux à Nengone Premier bateau multi‐missions de la Marine nationale affecté en Nouvelle‐Calédonie, le D’Entrecasteaux a mouillé en baie de Tadine lundi 6 mars. C’est dans le cadre de la convention de partenariat signée en octobre dernier que le commandant Bariller et son équipage sont allés à la rencontre des élèves de la classe défense de Maré. Des temps forts, à terre et à bord, pour une journée qualifiée d’exceptionnelle par les collégiens et les militaires. Dick Buama, le professeur principal, a fait le guide expliquant l’organisa‐ tion géo‐ graphique des clans de Maré sur le cap Wabao.

L’équipage et la classe ont été reçus à la chefferie par le grand chef, son épouse et leur fils. Si le bateau est déjà venu en baie de Tadine, cette rencontre est néanmoins une première pour le commandant Bariller et son équipage.

Les élèves ont visités chaque recoin du bateau, des cuisines aux machines. Le clou de la visite, la passerelle d’où le navire est manœuvré.

Les métiers militaires présentés à Lifou Une journée d'information et de recrutement sur les métiers militaires a eu lieu mardi 21 mars, en présence d’une soixantaine de jeunes dans les locaux de l’établissement provincial de l’emploi, de la formation et de l’Insertion professionnelle (EPEFIP), à Wé. Cette journée avait pour objectif de les sensibiliser sur les opportunités d’embauche et de carrière au sein de l’armée de l’air, de terre et de la marine, qui recrutent dans une grande variété de métiers et quel que soit le niveau de qualification.

Un partenariat entre l’ALP et la mairie de Nengone Pour financer son projet 2017 de voyage aux Vanuatu, l’antenne de lycée professionnel de Maré (ALP) s’est mobilisée et s’est engagée dans un chantier‐école avec la mairie de Maré. C’est dans les docks du port de Tadine que les étudiants de première et deuxième années de l’ALP se sont retrouvés le 7 mars. Encadrés par deux enseignants, ils ont entamé un chantier pour la mairie, qui leur offre un double avantage. En plus de l’apprentissage d’une activité manuelle de montage de menuiserie dans un contexte de travail réel, les jeunes vont ainsi contribuer à financer leur voyage au Vanuatu prévu sur le dernier trimestre 2017. Ce projet phare pour l’établissement scolaire vise trois objectifs : linguistique avec la pratique de l’anglais en pays majoritairement anglophone, culturel sur des pratiques et valeurs communes notamment autour de l’igname, et professionnel avec la visite d’entreprises pour affiner les projets d’orientation des étudiants. Une opération tout aussi avantageuse pour la mairie qui a confié à ces jeunes apprentis le montage de structures de jeux destinés aux élèves de maternelle, de cent cinquante bureaux et chaises, et trente tables de réunion pour les écoles de Maré. Un chantier qui profite à tous.

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La Chambre d’agriculture à Drehu pour la TGC La Chambre d’agriculture de Nouvelle‐Calédonie (CANC) a organisé les 20 et 21 mars, une formation gratuite destinée aux agriculteurs sur les modalités d’entrée en vigueur de la taxe générale à la consommation (TGC). Ces séances se sont déroulées dans les locaux du Centre de gestion des îles Loyauté “la case de l’entreprise” à Wé Lifou. Elles ont rassemblé une vingtaine d’agriculteurs et exploitants agricoles. Matthieu Ottogalli, de la Chambre d’Agriculture, a présenté l’agenda partagé signé en août 2014 et prévoyant la mise en œuvre, qui deviendra effective le 1er juillet 2018, de la taxe TGC multitaux en remplacement des droits et taxes actuellement en vigueur, après une période dite “marche à blanc”, du 1er avril 2017 au 30 juin 2018.

La Chambre des métiers et de l’artisanat forme à la TGC Après la Chambre du commerce et de l’industrie puis la Chambre d’agriculture, la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) a organisé le 26 avril une journée de formation à la Taxe Générale de Consommation pour ses adhérents dans les locaux du centre de gestion de Lifou. Jocelyne Houmbouy, conseillère à la CMA, a présenté les modalités d’entrée en vigueur de la TGC et pour la vingtaine d’artisans qui ont fait le déplacement, c’était l’occasion de mieux comprendre le mécanisme de cette nouvelle taxe. La CMA s’est démarquée des deux autres organismes en distribuant des plaquettes claires et concises divisés en trois catégories d’activités, prestations de service, les produits locaux et le bâtiment. Des modèles de devis et de facture sur fiches simplifiées ont également été remis aux personnes présentes. Dans le cadre de ses activités, la CMA tient une permanence mensuelle au centre de gestion de Lifou depuis le 1er avril. Jocelyne Houmbouy se tient également à la disposition des artisans qui rencontrent des difficultés avec la TGC.

Les nouveaux artisans se forment à Lifou La Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) a organisé le 21 mars, au centre de gestion des îles Loyauté, un stage préparatoire à l’installation de nouveaux artisans. Jocelyne Houmbouy a expliqué aux trois futures responsables d’entreprise présentes la nécessité et l’importance de cette formation préalable au bon démarrage d’activité. La création d’une entreprise demeure une aventure humaine et porteuse de sens car elle permet de devenir son propre patron, mais il faut bien concevoir le projet, pour limiter au maximum les risques et partir sur de saines bases. Ce stage est désormais obligatoire pour créer son entreprise et faire ses démarches d’immatriculation auprès de la CMA. Il s’adresse à toute personne souhaitant exercer une profession artisanale en Nouvelle‐Calédonie. Son coût est inclus dans les frais d’inscription au répertoire des métiers.

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Session d’orientation professionnelle à Ouvéa Du 24 avril au 30 mai, l’Epefip a organisé une formation Sedop (Session d’orientation professionnelle) à Iaaï. Pour la première fois, la formation a été assurée par les agents de l’Epefip (Etablissement provincial de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle). “Les stagiaires sont au nombre de douze, âgés de 16 ans et plus. L’objectif de la formation est de les aider à travailler leur projet de formation et d’insertion professionnelle”, a expliqué Moone Bolo, conseillère en formation à Ouvéa pour l’établissement provincial, et formatrice.

En journée cohésion chez la sculptrice Marjorie Tiaou, les jeunes ont sculpté une pièce de bois commune.

Une “formation baignade” à Nengone Du 18 au 25 avril, les animateurs loisirs des îles Loyauté sont venus, à la tribu de Wabao, compléter leur cursus de formation au brevet d’aptitudes aux fonctions d’animateur (BAFA). Après une première journée consacrée à l’apprentissage des gestes de premiers secours, validée par le PSC1 (prévention et secours civique de niveau 1), treize des vingt stagiaires ont pu poursuivre leur cursus de formation et viser la qualification “surveillance de baignades”. Une nouvelle corde à leur arc et de nouvelles compétences techniques pour ces animateurs des centres de loisirs en charge des enfants en dehors du temps scolaire. Si Tiga ne comptait qu’un stagiaire, les trois autres îles des Loyauté ont présenté chacune quatre stagiaires. L’obtention de leur diplôme se décidera en juillet, après présentation de leurs dossiers à un jury dédié. “Le service a pu mettre en place cette formation grâce la collaboration financière de l’EPEFIP en partenariat avec l’organisme de formation UFCV‐ Les villages de Magenta, les pompiers formateurs de Maré, l’intervention de Julien Lopes, Beesan (brevet d’état d’éducateur sportif aux activités de la natation), et l’accueil de la paroisse de Wabao”, précise Sophie Cunane Waia, chef du service Jeunesse et loisirs de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs de la Province des Iles Loyauté.

Le Florilège des enseignes Nous vivons à une époque où la communication est essentielle. L’enseigne, c’est à dire la dénomination de l’activité, est le vecteur essentiel de toute communication commerciale et artisanale. Pourtant, les noms choisis par les commerçants et les artisans pour leur activité que ce soit sur la Grande Terre ou aux Iles ne sont souvent pas appropriés. On aurait pu penser que les enseignes reflèteraient la richesse culturelle du pays. C’est malheureusement rarement le cas. Combien y‐a‐t‐il de noms de commerces en langues kanak ou même en français qui s’inspirent de la culture kanak ? Très peu. Compte tenu de ce constat, l’Alliance Champlain a lancé depuis 5 ans Le Florilège des enseignes destiné à mettre en valeur les choix les plus heureux faits par des professionnels. Les commerçants ou leurs clients ont été ainsi invités à adresser leurs photos à l’association. C’est ainsi qu’en 2015, “La Kaz à Jo”, un snack de Lifou avait été primé à la 4ème place sur près de 400 photos. En 2016, c’est une activité d’Ouvéa qui remporte la 3ème place. La dénomination de l'entreprise “Aten Choc” est en fait un nom bilingue iaaï‐français qui signifie “des personnes qui sont performantes”. Le lauréat, Kaco Honeme de la tribu de Banoutr, a fait le déplacement avec sa femme pour recevoir à Nouméa le diplôme des mains du Président de l’Alliance Champlain, Daniel Miroux, et aussi de la Présidente de la Chambre de commerce et d’Industrie, Jennifer Seagoe. La date limite de dépôt pour l’édition 2017 est fixée au 31 août. Adressez vos photos pour l’édition 2017 à l'adresse mail : alliance.champlain@offratel.nc 42 - construire les loyauté


L’amicale Nengone Village chante pour voyager Pour financer leur voyage en Nouvelle‐Zélande en septembre prochain, les membres de l’amicale du complexe hôtelier Nengone Village, ont accueilli le 14 mars les croisiéristes en escale sur l’île de Maré. Des chants traditionnels ont raisonné tout au long de l’arrivée des touristes par le ponton du port de Tadine. Accueil dorénavant classique pour chaque toucher, il est à chaque fois assuré par un groupe différent. Pour l’amicale Nengone Village, c’était une première. Grâce aux fonds récoltés, le groupement des salariés de l’hôtel espère pouvoir offrir à ses membres un voyage pour le premier anniversaire de la première amicale de l’histoire du Nengone Village, créé en septembre 2016. “Pendant six jours, entre Auckland et Rotorua, les salariés se familiariseront avec la langue anglaise, découvriront une autre culture et verront comment on travaille à l’extérieur”, explique Mado Wahaga, présidente de l’amicale.

Des prestateurs Ne Drehu au service des croisiéristes Le 39ème bateau des croisiéristes de cette année s’est amarré le 29 avril dans la baie de Santal à Lifou. Depuis le début de l’année, Josiane, la responsable de Mejine Wetr, compte “presque 25.000 croisiéristes qui sont descendus à terre pour visiter notre site de Easo”. “Heureusement que tous les croisiéristes ne descendent pas tous à chaque toucher de bateau...”, ajoute‐t‐elle, tout en soulignant un point positif : “Les prestataires assurent bien leur service et ils sont maintenant plus nombreux et plus professionnels”. Le site d’Easo attend encore de recevoir une centaine de bateaux avant la fin de l’année et les prestataires de services se professionnalisent de plus en plus afin de mieux satisfaire les croisiéristes.

Le Fer de Lance réaffirme son soutien à l’aire Nengone En visite sur le sol calédonien une semaine afin de rendre compte aux pays membres et à l’ONU de la réalisation de l’accord de Nouméa, le Groupe fer de lance mélanésien (GFLM) a passé deux jours sur l’île de Maré, les 25 et 26 avril. Isabelle Bearune, représentante de la présidence de la Province des Iles Loyauté, a guidé la délégation dans sa découverte des infrastructures de l’île. Parmi elles, le port qui accueille les bateaux de commerce mais aussi de croisières depuis 2012. La délégation a rendu visite à la grande chefferie de La Roche, fait un passage émouvant sur la tombe de Yeiwene Yeiwene, s’est rendue à la mairie afin de rencontrer les élus et agents communaux. Elle a également visité le Centre d’appui et de développement rural loyaltien, et rencontré les partenaires qui le composent. En effet, il est important de rappeler que la principale ressource économique de l’île reste l’activité agricole en tout premier lieu, même si le tourisme occupe une place importante dans le coeur des Si Nengone.

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La statue de la Femme transmise par le Wetr à Gaïca La Fédération des femmes de Lifou “Foe ne Drehu” a organisé le 29 mars sa traditionnelle Journée interne à la femme, dans les locaux de l’Association des Personnes Agées ne Drehu (APAD). L’association de Hnanemuatra (district du Wetr), qui détenait la statue féminine depuis un an, l’a remise aux associations des femmes de Gaïca. Cette dernière est gardée annuellement par une des vingt associations de femmes de Ne Drehu. Cette année, les adhérentes de la Fédération ont eu le plaisir d’accueillir les services de la Dacas (Direction de l’action communautaire et de l’action sanitaire) de Lifou et de la Dpass (Direction provinciale de l’action sanitaire et sociale) de Nouméa qui sont intervenus sur la mise en œuvre et l’information sur les actions sanitaires préventives. Selon Pauline Uka, la présidente de la Fédération, “Cette journée s’est révélée une véritable réussite. Tout le monde a affiché des visages souriants avec un bon esprit, et surtout, une bonne qualité technique de confection des produits de vannerie. Outre la traditionnelle passation de “la fille”, la statue à l’effigie de la Femme, j’ai constaté un rapprochement des associations composées également de jeunes femmes qui, avec le temps, vont mieux se connaître, mieux s’apprécier et s’encourager”. Culturellement et coutumièrement, la femme kanak est sacrée car elle est source de vie et de fertilité. De plus, elle est symbole de paix et de prospérité en constituant les alliances et les liens interclaniques entre les générations. La naissance d’un enfant est considérée comme un acte de foi et un gage d’avenir pour le clan, et sa destinée par reconnaissance du lien du sang. C’est pour représenter tout cela qu’une statue à l’effigie de la femme a donc été réalisée.

Les permanences du Service Femme et Famille Si vous souhaitez être informés sur les dispositifs d’aides aux associations de femmes en tribu, obtenir des informations concernant les violences intrafamiliales (soutien juridique, plainte, accompagnement social...), nous sommes à votre disposition. Hommes ou femmes, un besoin de discuter tout simplement, de partager, de comprendre ? Vous n’êtes pas seuls ! Osez en parler ! Nous sommes à votre écoute !

NOS PERMANENCES OUVEA : Tél. 45 52 64 Mercredi de 7h30 à 16h30 au centre médical de Saint‐Joseph Jeudi de 7h30 à 16h30 au dispensaire de Mouli

LIFOU : Tél. 45 51 94 Mardi après‐midi au dispensaire de Xépénéhé Jeudi après‐midi au dispensaire de Mou

MARE : Tél. 45 49 32 Mercredi de 7h30 à 11h30 bureau de l’Aide Médicale Tadine Jeudi de 13h à 16h30 dispensaire de Pénélo Vendredi de 8h à 11h30 dispensaire de Rawa

au de au au

Vous pouvez téléphoner aux numéros indiqués ci‐dessus pour chaque commune afin de prendre rendez‐vous en cas de besoin, ou simplement vous y rendre. Les autres jours, il vous est possible de vous adresser au bureau de la Province des Iles à Hwadrilla pour Ouvéa, Wé pour Lifou et La Roche pour Maré.

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Un nouveau maillot pour l’équipe de Muj Le magasin “Ytalia Mag” de la tribu de Siloam à Lifou, a offert à l’équipe sportive de volleyball JS Muj, de nouveaux maillots. Une coutume de remerciement a été présentée à Matrem et Malia, les gérants du magasin, le samedi 29 avril, par le responsable de l’équipe de volley, Ota. “Le sport est une affaire intergénérationnelle dans la tribu. Les Vieux sont là pour nous conseiller, nous encourager dans notre travail. Et nous, nous sommes là pour encadrer les jeunes et les soutenir. Et les jeunes ensuite représentent et honorent la tribu. Mais c’est vrai que le plus difficile est de trouver un sponsor afin d’acheter le matériel et les maillots pour les besoins des jeunes sportifs. Oléti !”, précise Ota.

La coupe de Volley jeunes à la salle omnisport de Hnasse Le samedi 29 avril, la coupe de volleyball jeunes s’est déroulée à la salle omnisport de Hnasse Lifou. Un événement sportif important pour la jeunesse de Lifou où une centaine de filles et garçons se sont retrouvés afin de disputer cette coupe. Dans la catégorie cadets filles et garçons, l’Entente Ne Drehu a remporté la première place. La coupe a été gagnée par Xépénéhé pour les filles minimes et Isamus pour les minimes garçons. Et pour les benjamins, l’équipe de Zéolil filles et l’équipe de Muj garçons ont pris le première place.

Le cricket féminin à l’honneur dans le district de Lössi Né de la volonté du grand chef de Lössi, Evanès Boula, de redynamiser la pratique du cricket traditionnel dames dans son district, la première édition “Polei bol 2017” s’est déroulée les 25 et 26 mars sur le terrain de sport de la tribu de Wiwatul‐Hunoj à Lifou. Cent soixante deux femmes ont participé au tournoi. Pour les organisateurs, la première édition du “Polei bol” s’est révélée être un grand succès. Ils ont d’ores et déjà décidé de renouveler l’opération en 2018.

Le “baby-tennis” de retour à Lifou Les activités de baby‐tennis, initiation et perfectionnement, ont repris au sein du club de tennis de la Province des Iles Loyauté à Lifou, depuis le 15 mars. Les séances de l’école de tennis ont lieu tous les mercredis après‐midi sur les terrains du complexe sportif de Hnasse pour les enfants âgés de 5 à 12 ans. Les cours sont dispensés par Jeannette Artaud, professeur du club, et par Christian Selefen, conseiller territorial de la Direction de la Jeunesse, des Sports et loisirs de la Province.

Drehu sur le podium au tournoi de tennis Une délégation de jeunes du Centre communal d’entraînement (CCE) de tennis et du Tennis club de Wé a rejoint Nouméa le 3 avril pour une semaine intensive de sport et d’échanges. Sur les terrains de tennis du club du Receiving, ils ont également reçu des conseils techniques du personnel de la structure. Ils ont disputé ainsi le tournoi “Galaxie” au Mont‐Dore et 3 d’entre‐eux sont montés sur le podium. Les jeunes îliens, dans la catégorie 9 ans, se sont classés 1er (Joann Wanaxaeng, du CCE), 2ème (Joyce Siapo, du TC) et 3ème (Thomas Lambert, du TC).

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Un film sur le thème “Earth Hour” à l’internat Laura Boula Au foyer de l’internat du collège Laura‐Boula de Lifou, les élèves de 3ème de la section euro‐ océanienne ont présenté le 22 mars à leurs camarades, à leurs parents et aux enseignants, le film qu’ils ont réalisé sur le thème de l’Earth Hour et du réchauffement climatique. Ce film trilingue (anglais, français et drehu) a été tourné avec le concours de leurs professeurs d’anglais Mme Rigourd, de SVT Mme Cornuet et de drehu M. Seiko. A l’issue de la projection, Dominique Tain, du service de l’environnement de la Province des Iles Loyauté, et Tama Luepack, président de l’association EPLP ne Drehu, ont animé un débat auquel les collégiens ont participé. Pari réussi pour les 18 élèves de la section euro‐océanienne qui ont su sensibiliser, informer et suciter l’interrogation.

Earth Hour s’est aussi invitée à Maré Pour marquer son attachement aux questions environnementales, la commune de Nengone a répondu elle aussi présente à l’invitation de la fondation WWF en participant à l’opération mondiale “une heure pour la planète”. Outre l’extinction symbolique des bâtiments de la mairie de 20h30 à 21h30 le 25 mars, deux projections débats ont été proposées vendredi 24 mars autour de courts‐métrages documentaires. “Nous avons organisé une projection à La Roche le matin, relayée à Tadine en soirée, pour toucher un maximum de résidents soucieux de réfléchir et d’agir pour la protection de la planète”, explique Samuel Gope, agent chargé d’orchestrer la participation de la commune à l’opération Earth Hour. Les projections n’ont pas attiré autant de monde que la commune l’aurait souhaité, mais “les débats qui ont suivi ont été riches et très intéressants”, précise Sabine Dunias, bénévole de la fondation WWF. Si cette action a montré qu’une prise de conscience doit encore se faire chez les Si Nengone, elle a aussi mis en lumière des personnalités engagées. Parmi les cinq films documentaires visionnés, deux courts‐métrages ont été tournés à Maré, et font le portrait “d’ambassadeurs” réputés pour leur engagement écologique. John Palène, producteur labellisé bio, est un fervent défenseur d’une culture raisonnée qui n’agresse pas la terre. Thierry et Paulette Yeiwene arpentant les rues du centre de Tadine avec une brouette depuis de nombreuses années et accumulant les canettes négligemment jetées au sol par les résidents. Soucieux de pouvoir échanger et convaincre sur leur philosophie de vie respectueuse de leur environnement naturel, ces trois ambassadeurs ont tenu à être présents aux deux projections. 46 - construire les loyauté




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