Guide
PRÉPARATION ET COMMERCIALISATION
des produits de l’abeille
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PRÉPARATION ET COMMERCIALISATION
des produits de l’abeille
Cet ouvrage est une initiative du Comité apiculture du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec et de la Fédération des apiculteurs du Québec, en partenariat avec le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault.
Ce projet a été réalisé grâce à une aide financière de ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation accordée en vertu du Programme d’appui financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés.
Avertissements Au moment de sa rédaction, l’information contenue dans le présent guide était jugée représentative du secteur de l’apiculture au Québec. Son utilisation demeure sous l’entière responsabilité du lecteur. Certains renseignements ayant pu évoluer d’une manière appréciable depuis la rédaction de cet ouvrage, le lecteur est invité à en vérifier l’exactitude avant de les utiliser ou de les mettre en application. Les marques de commerce ou les fournisseurs mentionnés dans ce guide le sont à titre indicatif seulement et ne constituent nullement une recommandation de la part des auteurs ou de l’éditeur. Les éléments de publicité insérés dans ce document concrétisent l’appui du milieu à la parution de l’ouvrage. Leur présence ne signifie pas que le CRAAQ en approuve le contenu ou cautionne les entreprises et organismes concernés. Dans le présent document, le masculin englobe le féminin et est utilisé uniquement pour alléger le texte. Il est interdit de reproduire, imprimer, traduire ou adapter cet ouvrage, en totalité ou en partie, sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, incluant la photocopie et la numérisation, sans l’autorisation écrite préalable du CRAAQ.
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Rédaction Yves Gauvin, apiculteur, Les Ruchers Gauvin, Saint-Hyacinthe Émile Houle, d.t.a., Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD), Deschambault Jocelyn Marceau, ingénieur, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction régionale de la Capitale-Nationale, Québec André Pettigrew, agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction régionale de l’Estrie, Sherbrooke Hélène Prince, copropriétaire, Miellerie Prince-Leclerc et Associés, Saint-Agapit Raphaël Vacher, B.Sc.A. agronomie, apiculteur, Les Miels Raphaël, Alma
Révision Léo Buteau, président de la Fédération des apiculteurs du Québec et du Comité apiculture du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec Yves Gauvin, apiculteur, Les Ruchers Gauvin, Saint-Hyacinthe Émile Houle, d.t.a., Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD), Deschambault Jocelyn Marceau, ingénieur, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction régionale de la Capitale-Nationale, Québec André Pettigrew, agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction régionale de l’Estrie, Sherbrooke Raphaël Vacher, B.Sc.A. agronomie, apiculteur, Les Miels Raphaël, Alma
Coordination Lyne Lauzon, biologiste, chargée de projets aux publications, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec
VII Préparation et commercialisation
Édition Chantale Ferland, chargée de projets à l’édition, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec Danielle Jacques, agronome, chargée de projets à l’édition, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec Lyne Lauzon, biologiste, chargée de projets aux publications, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec
Mise en page et version numérique Studio C1C4
Photo de la page couverture Joseph Berger, Bugwood.org
Remerciements Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec remercie sincèrement toutes les personnes et organisations ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce guide.
VIII Préparation et commercialisation
Table des matières CHAPITRE 1. LE MIEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 La qualité des cadres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 L’enlèvement du miel au rucher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Les méthodes pour chasser les abeilles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 La miellerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Le plancher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Les murs et le plafond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 L’éclairage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 L’aménagement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Les manipulations à la miellerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Le conditionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 L’extraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 La décantation primaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 La décantation prolongée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 La filtration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 La décantation finale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 L’entreposage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 La reprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Les autres manipulations du miel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 La réglementation et l’étiquetage du miel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 L’étiquette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Annexe 1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 La chambre de conditionnement du miel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 CHAPITRE 2. LE MIEL EN RAYONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Les conditions gagnantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 La méthode traditionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 La gestion de la production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 La récolte du miel en rayons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Le découpage des rayons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 D’autres méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
IX
Préparation et commercialisation
CHAPITRE 3. L’HYDROMEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Son historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Qu’est-ce que l’hydromel ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Les principes de la fermentation alcoolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Le miel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 La qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 La quantité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Le taux d’alcool . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Les types d’hydromel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Le calcul de la quantité de miel requise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 L’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Les levures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 La température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Les additifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Les sels nourriciers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Les sulfites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Le sorbate de potassium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Les tanins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 L’équipement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Le thermomètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 L’hygromètre et le mellimustimètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Le réfractomètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Les cuves de fermentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 La bonde de fermentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Les filtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Le processus de fabrication. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 La pasteurisation et les autres méthodes de stérilisation . . . . . . . 48 La mise en fermentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 La fin de la fermentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Le soutirage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Le collage ou la clarification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 La filtration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 La mise en bouteilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Le vieillissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Le contrôle de qualité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 La dégustation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 L’étiquetage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Une recette de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Les produits dérivés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
X
Préparation et commercialisation
L’eau-de-vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Le vinaigre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 L’hydromel mousseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 La réglementation au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Les ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 L’Association des hydromelliers du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 La formation continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Annexe 3.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Les fournisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 CHAPITRE 4. LE POLLEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 La composition du pollen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Les acides aminés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Les antioxydants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Les trappes à pollen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Les types de trappes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Les modalités d’utilisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 La période d’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 La récolte du pollen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Les problèmes possibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Les traitements post-récoltes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Le séchage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Le nettoyage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 La congélation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 La commercialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 L’emballage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 CHAPITRE 5. LA CIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Ses caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 La récolte et la conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 La récolte de la cire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 La conservation de la cire avant la fonte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Les méthodes de fonte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Le fondoir solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 XI
Préparation et commercialisation
Le fondoir à l’eau bouillante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Le fondoir à la vapeur d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Le moulage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Les méthodes de nettoyage de la cire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 La décantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 La filtration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Le blanchiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 La préparation de la cire en fonction des besoins . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 La vente à des tiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 La production de chandelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Les autres produits de transformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 CHAPITRE 6. LA PROPOLIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Son origine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Sa composition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Sa fonction dans la ruche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Sa récolte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Les méthodes de récolte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Son extraction et sa purification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Le nettoyage préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 L’extraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 La purification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Sa mise en valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Annexe 6.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
XII Préparation et commercialisation
Chapitre 1 LE MIEL1 André Pettigrew, Yves Gauvin, Jocelyn Marceau
INTRODUCTION La qualité du miel étant à son meilleur à l’intérieur de la ruche, toutes les manipulations l’entourant doivent se faire avec précautions afin de conserver au produit une qualité la plus optimale possible. De même, il faut apporter une attention constante à chacune des opérations menant le miel de la ruche à l’assiette pour éviter sa détérioration, ce processus étant irréversible et ses effets, cumulatifs.
LA QUALITÉ DES CADRES L’état du matériel utilisé pour l’emmagasinage du miel dans la ruche a un effet immédiat sur sa qualité, principalement sur sa couleur. On oublie parfois que la couleur de la cire du cadre contenant du miel a une incidence sur la coloration de ce dernier. Plus le cadre est foncé, plus augmentent les risques de voir la coloration du miel devenir aussi plus foncée. Dans le souci de préserver la couleur naturelle du miel suivant son origine florale mais également la santé de ses colonies, l’apiculteur doit soumettre les cadres de ses ruches à une certaine rotation. Ceux-ci doivent être remplacés régulièrement. Pour ce faire, l’apiculteur transfère de nouveaux cadres bâtis dans ses hausses à couvain. L’objectif est de remplacer, chaque année, environ 25 % des cadres à couvain (ceux devenus foncés, brisés ou majoritairement remplis de faux-bourdons). Les cadres retirés peuvent être placés quelques semaines dans des hausses à miel, le temps que les larves qu’ils contiennent deviennent adultes. Ils sont ainsi temporairement recyclés mais doivent sortir du cycle d’utilisation après l’extraction du miel.
L’ENLÈVEMENT DU MIEL AU RUCHER La décision d’enlever les cadres à miel d’une ruche doit se prendre à partir de certains critères, comme la quantité de miel produit par la ruche, la disponibilité des hausses de remplacement, etc. Le principal demeure l’évaluation de la maturité du miel. Ensuite, tout dépend si l’apiculteur peut expédier ou non son 1. Ce texte contient des extraits du chapitre intitulé « Manipulation du miel » qui a été publié, par le CPVQ, dans « Qualité et manipulation du miel », en 1996.
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Chapitre 1 miel dans une chambre de conditionnement. En l’absence d’une telle chambre, l’enlèvement des cadres à miel s’effectue lorsque 75 % de leurs alvéoles sont operculés, c’est-à-dire scellés par un couvercle de cire. Lors de conditions climatiques normales, les abeilles réussissent à abaisser adéquatement la teneur en eau dans le miel, soit à un taux entre 16 à 18 %. En période froide et humide, elles peuvent operculer même si la teneur en eau dans le miel dépasse le seuil de 18 %. Lorsque cette situation arrive, l’apiculteur mélange le miel avec un autre miel ayant un taux d’humidité inférieur à 17 %. Il rééquilibre ainsi sa teneur en eau. L’apiculteur qui dispose d’une chambre de conditionnement peut commencer l’enlèvement des hausses à miel dès que le processus d’operculation a commencé, en tenant compte du volume de miel présent dans la ruche. Lors de la miellée d’été, les hausses ayant moins de 10 kilos de miel demeurent dans la ruche ; elles seront ramassées au cours d’un passage ultérieur. II est toujours souhaitable d’effectuer cette tâche par beau temps pour qu’il y ait le moins d’abeilles possible dans la ruche lors de l’intervention.
Les méthodes pour chasser les abeilles Différentes méthodes peuvent permettre de déloger les abeilles des hausses à miel au moment de récolter le miel. Les plus utilisées sont décrites ci-après.
Le chasse-abeilles Cette méthode nécessite l’utilisation d’une planche séparatrice permettant le passage unidirectionnel des abeilles entre les hausses. Par rapport aux autres méthodes, celle-ci occasionne peu de stress aux abeilles. Par contre, elle exige deux visites de l’apiculteur sur le site : la première pour insérer le chasse-abeilles et la seconde, 48 heures plus tard, pour enlever le miel. Il faut donc manipuler à deux reprises les hausses remplies de miel, ce qui constitue un inconvénient majeur. Plusieurs types de plateaux chasse-abeilles sont offerts sur le marché. Les plus populaires sont la planche triangulaire et la planche à cônes multiples (Figure 1.1). Il est recommandé de choisir les plateaux comportant plusieurs sorties afin de favoriser une descente rapide des abeilles. Les chasse-abeilles doivent être en bon état afin d’éviter une réintroduction d’abeilles. De plus, aucun cadre contenant du couvain ne doit se retrouver dans les hausses à miel à enlever. Si c’est le cas, les ouvrières nourricières ne descendront pas, elles resteront dans les hausses. 2
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Figure 1.1. Chasse-abeilles conique (à gauche) et triangulaire (à droite) (photos : Propolis-etc…)
Le répulsif II existe également des produits à action répulsive pour éloigner les abeilles au moment d’enlever le miel de la ruche. Cette méthode fonctionne bien par temps ensoleillé puisqu’elle exige que le produit, dont a été imbibé un plateau feutré, s’évapore. L’apiculteur doit toutefois être prudent, car cette méthode peut altérer le miel si l’usage qui en est fait est inadéquat (par exemple, si trop de produit est utilisé à la fois). Le produit répulsif est de l’anhydride butyrique. Son odeur est tellement forte qu’elle peut provoquer l’immobilisation des abeilles à proximité du plateau imbibé. II est donc préférable d’en utiliser de petites quantités à la fois, d’autant plus qu’il faut éviter que des gouttes du produit atteignent les cadres lors du dépôt du plateau feutré sur la ruche. II faut également éviter d’en inhaler les vapeurs et toujours s’assurer de manipuler le produit de façon sécuritaire. Dans le but de faire un usage rationnel du répulsif et d’éviter que les abeilles demeurent trop près du plateau imbibé, l’apiculteur doit les enfumer légèrement avant de déposer le plateau. Comme la descente des abeilles est rapide, il doit agir promptement. Le produit laisse une odeur qui imprègne un certain temps le matériel apicole et qui peut persister à l’intérieur du camion et dans la miellerie. Dans le but de minimiser cet inconvénient, il est suggéré, lors du transport, de suivre les recommandations du manufacturier et de placer les équipements dans un contenant isolé et hermétique. Il est important, par ailleurs, d’aérer les équipements avant leur entrée dans la miellerie. Cette méthode de travail nécessite la participation d’un minimum de deux personnes puisqu’il faut agir avec célérité et efficacité. 3
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Chapitre 1 Le souffleur Le souffleur est, en apparence, la méthode qui occasionne le plus de dérangement pour les abeilles. Mais, en réalité, l’expulsion des abeilles par jet d’air ne les affecte que très peu. Il suffit de les diriger vers l’entrée de la ruche ; elles la réintègrent alors et reprennent rapidement leur tâche. Pour ce faire, l’apiculteur se positionne en retrait, sur un côté de la ruche. Il place la hausse à souffler sur un support quelconque et souffle les abeilles vers l’entrée de la ruche. Tout comme la méthode répulsive, cette technique demande un minimum de deux personnes. L’une dirige le jet d’air du souffleur et l’autre ramasse rapidement les hausses à miel. Cette méthode présente un inconvénient, principalement en période de disette, car les abeilles ont parfois tendance à piller d’autres ruches. Mentionnons qu’il est aussi possible de combiner ces 3 méthodes (chasseabeille, répulsif et souffleur) de façon à accroître leur efficacité.
LA MIELLERIE C’est dans la miellerie que s’effectuent toutes les tâches de manutention du miel. Ce bâtiment doit être d’une propreté absolue. Cette règle s’applique aussi à tous les appareils et accessoires qui y sont utilisés. La miellerie et les équipements doivent être conçus, disposés et entretenus de manière à : • permettre l’exécution des opérations de façon hygiénique, • permettre le nettoyage de toutes les surfaces, • empêcher la contamination des produits de la ruche, • fonctionner selon l’usage prévu. Voici quelques attentions à apporter lors de la construction d’une miellerie. Un principe de base s’applique à toutes les pièces : les matériaux de recouvrement doivent être durs, lisses et lavables. L’eau potable, chaude et froide, y est essen tielle. Le bâtiment doit aussi être construit de façon à en interdire l’accès aux abeilles et, encore plus, aux autres insectes qui pourraient contaminer le miel. Un bâtiment apicole devrait disposer de pièces séparées selon leurs fonctions. Ainsi, des pièces distinctes devraient être construites pour la chambre de conditionnement du miel, la chambre d’extraction, l’entrepôt et les toilettes. Ce cloisonnement empêche l’intrusion d’indésirables dans la miellerie et favorise une saine hygiène.
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