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maladies, ravageurs et organismes bénéfiques
Fraisier, Framboisier, Bleuetier
du du et du
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Liette Lambert, agr. Ginette H. Laplante, d.t.a. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation Odile Carisse, Ph.D. Charles Vincent, Ph.D., agr. Agriculture et Agroalimentaire Canada
Ce guide a été réalisé grâce à une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation en vertu du Programme de soutien financier aux associations de producteurs désignées.
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Photographies apparaissant sur la couverture : Liette Lambert (MAPAQ) Avertissements Au moment de sa rédaction, l’information contenue dans le présent guide était jugée représentative du secteur des petits fruits au Québec et son utilisation demeure sous l’entière responsabilité du lecteur. Les marques de commerce mentionnées dans ce guide le sont à titre indicatif seulement et ne constituent nullement une recommandation de la part des auteurs ou de l’éditeur. Il est interdit de reproduire, imprimer, traduire ou adapter cet ouvrage, en totalité ou en partie, sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, incluant la photocopie, sans l’autorisation écrite préalable du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. Dans le présent document, le masculin englobe le féminin et est utilisé uniquement pour alléger le texte. Pour information et commentaires Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec 2875, boulevard Laurier, 9e étage Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : (418) 523-5411 Télécopieur : (418) 644-5944 Courriel : client@craaq.qc.ca Site Internet : www.craaq.qc.ca © Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2007 VZ 034 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada, 2007 Bibliothèque nationale du Québec, 2007 ISBN 978-2-7649-0185-4
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Avant-propos
C
e guide est né d’une demande toute simple de producteurs de fraises, de framboises et de bleuets en corymbe en quête de photographies pour identifier les problèmes rencontrés au champ. En venant combler un vide devenu évident, il vise, entre autres, à soutenir le secteur des petits fruits au Québec.
L’information concernant les maladies, les ravageurs et les organismes bénéfiques est regroupée dans un seul et même ouvrage pour faciliter le dépistage et le diagnostic. Les quelque 700 illustrations présentées et les descriptions et commentaires qui les accompagnent sont en grande partie issus du vécu de professionnels, de technologues, de chercheurs et de producteurs et productrices du Québec. Avec plus de vingt années d’expérience au champ, les photographies s’accumulent, l’expertise et les diagnostics aussi. Maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier propose donc 126 fiches descriptives auxquelles s’ajoutent des informations plus générales sur le dépistage et le diagnostic, des notions fondamentales sur certains insectes et autres organismes susceptibles d’être présents au champ, des renseignements sur les principaux stades phénologiques des trois cultures ainsi qu’un glossaire. Un second guide d’identification, Carences, désordres et problèmes de phytotoxicité du fraisier, du framboisier et du bleuetier, explore à travers 74 fiches descriptives les problèmes non parasitaires les plus fréquemment observés dans ces trois cultures au Québec. De par leurs contenus complémentaires, ces deux guides constituent l’outil le plus complet qui ait jamais été réalisé dans le domaine des petits fruits pour les dépisteurs, les conseillers et les producteurs désireux d’intervenir au meilleur moment le plus adéquatement possible. ix
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Auteurs et collaborateurs Maladies Auteurs Liette Lambert, agronome, MAPAQ, Saint-Rémi Odile Carisse, Ph.D., phytopathologiste, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Réviseur scientifique Michel Lacroix, agronome-phytopathologiste, coordonnateur du Réseau d’avertissements phytosanitaires, MAPAQ, Québec Collaborateurs Nora-Audrey Carisse-Landry, stagiaire, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Annie Lefebvre, technicienne, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Diane Longtin, secrétaire, MAPAQ, Saint-Rémi Cyril Parris, stagiaire, MAPAQ, Saint-Rémi Daniel Rolland, technicien, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu
Ravageurs et organismes bénéfiques Auteurs Liette Lambert, agronome, MAPAQ, Saint-Rémi Ginette H. Laplante, technologiste agricole, MAPAQ, Saint-Hyacinthe Charles Vincent, Ph.D., agronome-entomologiste, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jeansur-Richelieu Réviseurs scientifiques Michèle Roy, Ph.D., agronome-entomologiste, MAPAQ Mario Fréchette, technicien de la faune, MAPAQ xi
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Collaborateurs Nathalie Laplante, biologiste, MAPAQ, Saint-Hyacinthe Diane Longtin, secrétaire, MAPAQ, Saint-Rémi Pierre Lemoyne, M.Sc., technicien, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Sébastien Morneault, stagiaire, MAPAQ, Montérégie Gaétan Roberge, chargé de projet, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Judith Villegas, entomologiste, MAPAQ, Saint-Hyacinthe Marina Violette, stagiaire, MAPAQ, Saint-Rémi
Édition et coordination Danielle Jacques, agronome, M.Sc., chargée de projets aux publications, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec Lyne Lauzon, biologiste, coordonnatrice des publications, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec Sylvie Robitaille, technicienne en infographie, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec
Conception graphique et mise en page Communications Science-Impact
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Remerciements
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e CRAAQ tient à remercier toutes les organisations qui ont donné leur appui à la réalisation de ce document :
Nous remercions également toutes les autres personnes et organisations qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation, notamment : Guy Bélair, nématologiste, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Josée Bonneville, agronome, Dura-Club André Carrier, M.Sc., agronome, MAPAQ Dominique Choquette, agronome, Club agroenvironnemental de l’Estrie Jean Coulombe, M.Sc., agronome, consultant R-D Nathalie Dauphinais, M.Sc., technicienne, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu François Demers, agronome, Les Productions ÉcoloMax Inc.
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Yvon Fournier, technicien, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Myriam Gagnon, agronome, Dura-Club Eric Hanson, Université du Michigan, États-Unis Sandra Hindson, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu Frédéric Laforge, M.Sc., agronome, Phytoclone Lise Lapointe, productrice de bleuet Michel Lareau, M.Sc., agronome, consultant et producteur Pierrette Lavoie, agronome, Dépistage écologique de la Mauricie Inc. Paul Legault, producteur de petits fruits Simon Parent, t.p., Novafruit inc. André Payette, Insectarium de Montréal Marvin P. Pritts, Cornell University, Ithaca, NY Martine Robert, La Financière agricole du Québec, L’Assomption Danielle Roy, agronome, MAPAQ, L’Assomption Pierre O. Thibodeau, Ph.D., agronomephytopathologiste, MAPAQ Roger Tremblay, agronome, Gouvernement du Nouveau-Brunswick, Fredericton Lisa Wegener, consultante, BC Blueberry Council, Colombie-Britannique
Sources des photographies et des illustrations Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) Olivier Aubry Alain Bardet, Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl), Paris Guy Bélair, AAC Louis Bergeron, MAPAQ Biobest Canada Ltd. Josée Bonneville, Dura-Club Denis Bouchard xiv
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Lina Breton, ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec (MRNF) Jean Brodeur, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) Odile Carisse, AAC Jérôme Carrier, MAPAQ Cho-Kaï Chan, Canada Ent., Vancouver Dominique Choquette, Club agroenvironnemental de l’Estrie Bernard Drouin, MAPAQ Don P. Elliot, Applied Bio-Nomics, ColombieBritannique Gillian Ferguson, Ontario Ministry of Agriculture, Food and Rural Affairs (OMAFRA) Myriam Gagnon, Dura-Club Gérard Gilbert, MAPAQ Eric Hanson, Université du Michigan Vincent J. Hickey, Kennebunk, Maine Sandra Hindson, AAC Koppert Biological Pierre Lachance, MAPAQ Christian Lacroix, FERTIOR Gaétan Laliberté, Dura-Club Laboratoire de diagnostic en phytoprotection (MAPAQ) Liette Lambert, MAPAQ Jean-François Landry, AAC Ginette H. Laplante, MAPAQ Nathalie Laplante, MAPAQ Michel Lareau, L’Acadie Alexandre V. Latchininsky, Association for Applied Acridology International, University of Wyoming Richard Lauzier, MAPAQ Pierre Lemoyne, AAC Stéphane Lessard Kelvin Lynch, ministère de l’Agriculture et de l’Aquaculture du Nouveau-Brunswick
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Serge Mantha, Club de production pomicole de la région de Québec Jim Matteoni, Kwantlen University, Colombie-Britannique Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) Sébastien Morneault Ontario Ministry of Agriculture, Food and Rural Affairs (OMAFRA) Jacques Painchaud, MAPAQ Simon Parent, Novafruit inc. André Payette, Insectarium de Montréal, Muséums nature Montréal Robert E. Pfadt, Wyoming Agricultural Experiment Station (Field Guide to Common Western Grasshoppers) Marvin P. Pritts, professor, Department of Horticulture, Cornell University, Ithaca Gaétan Racette, AAC David Raworth, AAC Martine Robert, MAPAQ Françoise Rodrigue, CET-Horticulture-Saguenay–Lac Saint-Jean Anne-Laure Sallier, IRDA Léo-Guy Simard, AAC Syngenta Bioline Luc Urbain, MAPAQ Johanne Vary, MAPAQ Charles Vincent, AAC Lisa Wegener, BC Blueberry Council, ColombieBritannique Anne Weill
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Table des matières Avant-propos..............................................................ix Auteurs et collaborateurs...........................................xi Remerciements........................................................xiii Explications relatives aux fiches descriptives........... xxii Le dépistage – Quoi, où et quand regarder ? Que noter ?.............................................................. xxv Principaux types de larves d’insectes à métamorphose complète..................................... xxxi Comment différencier les larves des hémiptères (hétéroptères) et des homoptères.......................... xxxii Comment différencier les acariens, les araignées et les petits insectes............................................. xxxiii Maladies et ravageurs du Fraisier Stades phénologiques................................................ 2 Tableau de dépistage des principaux ravageurs du fraisier................................................................... 3 Clé diagnostique du fraisier........................................ 4 Maladies Anthracnose....................................................... 9 Blanc (oïdium, mildiou poudreux).....................12 Jaunisse de l’aster (phyllodie infectieuse des akènes), pétale vert et maladie des collets multiples.........................................15 Maladies virales................................................19 Moisissure grise................................................20 Moisissure visqueuse........................................23 Pourriture amère (pourriture cuir et cœur rouge du rhizome)......24 Pourriture noire des racines..............................27 Stèle rouge.......................................................30 Taches foliaires.................................................33 Verticilliose (flétrissement verticillien)..............48 xvii
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Ravageurs Altise à tête rouge.............................................51 Anthonome du fraisier......................................53 Cercope des prés..............................................56 Charançon de la racine du fraisier et charançon noir de la vigne............................58 Chrysomèle du fraisier......................................61 Cicadelle de la pomme de terre........................63 Collemboles..................................................... 65 Criquets et sauterelles......................................67 Cynipes.............................................................70 Hannetons........................................................71 Harpalus rufipes.................................................73 Limaces............................................................75 Mammifères – cerf de virginie, raton laveur, lièvre, campagnol des champs..........................77 Noctuelles.........................................................79 Perce-oreille européen (forficule).......................82 Puceron du fraisier...........................................84 Punaise terne...................................................87 Scarabée du rosier............................................90 Tarsonème du fraisier.......................................91 Taupins (vers fil de fer).....................................94 Tétranyque à deux points.................................96 Thrips des petits fruits......................................99 Tordeuse.........................................................101
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Maladies et ravageurs du Framboisier Stades phénologiques............................................106 Tableau de dépistage des principaux ravageurs du framboisier........................................................107 Clé diagnostique du framboisier.............................108 Maladies Anthracnose...................................................112 Blanc..............................................................115 Brûlure des dards...........................................118 Feu bactérien (brûlure bactérienne)................121
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Moisissure grise..............................................124 Pourridié des racines......................................127 Rouille jaune tardive........................................131 Tache septorienne...........................................134 Tumeur du collet et de la tige.........................136 Verticilliose (flétrissement verticillien)............140 Maladies virales..............................................143 Ravageurs Agrile du framboisier......................................148 Altise à tête rouge...........................................150 Anneleur du framboisier.................................152 Anthonome du fraisier....................................155 Byture des framboises....................................157 Campagnol des champs (mulot).................... 159 Charançon de la racine du fraisier..................161 Cicadelle de la pomme de terre......................163 Cynipes...........................................................165 Grillons...........................................................167 Mouche du framboisier (pégomyie du framboisier)..............................170 Nitidule à quatre points................................. 172 Pucerons........................................................174 Punaise terne.................................................175 Pyrale du maïs................................................177 Rhizophage du framboisier.............................179 Scarabée japonais..........................................181 Squeletteuse...................................................183 Taupins (vers fil de fer)...................................185 Tenthrède.......................................................187 Tétranyque de McDaniel.................................189 Maladies et ravageurs du Bleuetier Stades phénologiques............................................194 Tableau de dépistage des principaux ravageurs du bleuetier............................................................195 Clé diagnostique du bleuetier.................................196 xix
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Maladies Anthracnose...................................................200 Blanc..............................................................204 Chancres de tige.............................................207 Moisissure grise..............................................210 Phytoplasme du flétrissement du bleuet.........213 Pourriture sclérotique.....................................215 Rouille-balai de sorcière..................................219 Rouille de la pruche........................................221 Tache de suie..................................................223 Taches foliaires...............................................224 Tumeur du collet.............................................227 Maladies virales............................................. 230 Ravageurs Campagnol des champs (mulot).....................240 Cécidomyie.....................................................241 Cercope..........................................................242 Cerf de Virginie...............................................244 Charançon de la prune...................................245 Chenille à bosses rouges................................248 Chenille à houppes blanches..........................250 Chenille à tente estivale................................. 251 Cicadelles.......................................................253 Foreur (Blueberry tip borer)...............................255 Foreurs (Terminal borers).................................256 Fourmis..........................................................258 Guêpe gallicole...............................................260 Hanneton commun.........................................262 Lécanie de la vigne.........................................265 Lièvre d’Amérique...........................................267 Limaces..........................................................268 Livrée d’Amérique...........................................270 Livrée des forêts.............................................272 Mineuse..........................................................274 Mouche du bleuet...........................................275 xx
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Noctuelle cuivrée............................................278 Noctuelle des cerises......................................279 Oiseaux...........................................................282 Perce-oreille européen (forficule).....................284 Petit carpocapse de la pomme.......................286 Phytopte de l’airelle........................................289 Pucerons........................................................291 Pyrale des atocas...........................................293 Saturnie cécropia...........................................296 Scarabée du rosier..........................................297 Scarabée japonais..........................................298 Taupins (vers fil de fer)...................................300 Tordeuse à bandes obliques............................302
Organismes bénéfiques Acariens prédateurs........................................306 Araignées........................................................309 Chrysopes et hémérobes................................311 Coccinelles.....................................................313 Guêpes parasitoïdes.......................................316 Mante religieuse.............................................319 Mouches prédatrices......................................320 Pollinisateurs..................................................324 Punaises prédatrices......................................330 Glossaire................................................................333 Références.............................................................342
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Explications relatives aux fiches descriptives
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our chacune des cultures concernées (fraisier, framboisier, bleuetier), ce guide présente deux séries de fiches descriptives, la première série portant sur les maladies et la seconde sur les ravageurs. Une troisième série de fiches traite des organismes bénéfiques dans les trois cultures.
Maladies et ravageurs D’une façon générale, les fiches incluent les renseigne ments suivants : Nom français (et synonyme, s’il y a lieu) Nom anglais Nom latin (et synonyme, s’il y a lieu) Catégorie d’organisme (champignon, bactérie ou autre) dans le cas des maladies Ordre : Famille dans le cas des ravageurs Pictogramme indiquant le risque, la fréquence et la distribution (voir tableau ci-contre). La mention « Variétal » signifie que certains cultivars sont plus sensibles à la maladie. Schéma indiquant la principale localisation des symptômes sur les plants Taille et aspect du ravageur à différents stades de déve loppement Description des symptômes et des dommages Problèmes à ne pas confondre avec la maladie ou le ravageur Cycle vital du ravageur Conditions favorables au développement Plantes hôtes (ravageurs) Moment et mode de dépistage Pratiques à privilégier xxii
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Risque, fréquence et distribution – Explication des pictogrammes Risque associé à la présence de la maladie ou du ravageur
Indique qu’il y a danger, risque d’endommager ou de nuire au développement de la culture
Fréquence du problème
Distribution du problème au champ ( )
•
1 point : Problème isolé
R : Rare 2 points : Problème O : Occasionnel localisé, mais à plus F : Fréquent d’un endroit ? : Fréquence inconnue au Québec 3 ou 4 points : Indique une absence de risque et Problème pouvant être de conséquence sur le rendement dispersé partout dans et la culture le champ Indique qu’il faut être vigilant, surveiller l’apparition et le développement du problème
Exemples d’interprétation : F
Problème à surveiller, fréquent et pouvant être dispersé partout dans le champ
R
Problème pouvant causer beaucoup de dommages lorsque présent, mais survenant rarement et de façon localisée et éparse (à plus d’un endroit dans le champ)
O
Problème sans danger pour la culture, survenant occasionnellement et de façon isolée
Organismes bénéfiques Les organismes bénéfiques, aussi appelés auxiliaires, sont regroupés en fonction de l’ordre (Acari, Coleoptera, Diptera, etc.) et de la famille auxquels ils appartiennent. Les informations généralement fournies à l’intérieur de ces catégories sont les suivantes : Genre et espèce (s’il y a lieu) Taille et aspect à différents stades de développement Insectes et autres organismes dont se nourrit l’orga nisme bénéfique
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Cycle vital Pratiques à privilégier pour favoriser le développement de l’organisme bénéfique
Autres symboles Organisme non visible à l’œil nu (principalement les acariens) Disponible commercialement (organismes bénéfiques)
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Le dépistage Quoi, où et quand regarder ? Que noter ?
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armi les facteurs pouvant causer des dommages aux petits fruits, on distingue :
• les organismes vivants ou causes parasitaires (insectes, acariens, mammifères, champignons, virus, bactéries, phytoplasmes) ; • des causes abiotiques ou non parasitaires comme les facteurs environnementaux (température, pluie, vent, grêle, chaleur et insolation, gel, etc.) ou les pra tiques culturales inadéquates (fertilisation, irrigation, drainage, compaction, pH, salinité du sol, pesticides, etc.). Un même organisme vivant peut causer différents symptômes . Par exemple, le blanc du fraisier se pré sente sous des formes très variées. On peut l’identifier facilement par la présence du mycélium blanc du champignon (A), avec ou sans enroulement des feuilles (B). Mais il peut causer aussi des taches rouges sur le limbe (C) ou les nervures (D).
A
B
C
D . Ce texte est inspiré du document intitulé Comment diagnostiquer les problèmes phytosanitaires des petits fruits au champ ? publié par Michel Lacroix et Lise Vézina du Laboratoire de diagnostic en phytoprotection, Direction de l’innovation scientifique et technologique (DIST), MAPAQ. www.agrireseau.qc.ca/ petitsfruits . Voir aussi clés diagnostiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. xxv
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Pour un même dommage, il peut y avoir plusieurs causes. Il faut donc éviter de conclure trop rapidement. À titre d’exemple, à première vue, la tache commune (Mycosphærella fragariæ) (E), la tache pourpre (Diplocarpon earlianum) (F) et une carence en calcium (G) causent des symptômes similaires sur les sépales de la fleur du fraisier. Les insectes adultes sont souvent plus mobiles que les autres stades de développement. La distribution des dommages est alors différente au début d’une infestation ou s’ils hivernent en bordure des champs. Chez certains insectes, comme l’anthonome de la fleur du fraisier, E l’apparition des dommages est soudaine et souvent imprévisible. Il convient alors de dépister plus fréquemment durant les périodes critiques . Pour identifier un problème phy tosanitaire, il faut considérer les informations suivantes : F 1. Description des symptômes et présence du microorganisme ou du ravageur (que regarder ?) 2. Répartition des symptômes (où regarder ?) 3. Date d’apparition et évolution des symptômes (quand regarder ?) 4. Facteurs climatiques et pratiques G culturales (que noter ?)
1. Description des symptômes et présence du microorganisme ou du ravageur (que regarder ?) Il est important de noter quelle partie de la plante est affectée et de décrire les symptômes visibles (tumeur, pourriture, flétrissement, taches (voir clés diagnostiques), sans oublier de regarder les racines, surtout si la plante . Voir aussi le Tableau de dépistage des principaux ravageurs pour chacune des cultures : fraisier, framboisier, bleuetier.
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dépérit. De nombreux symp tômes (anomalies de colo ration, carences induites, flétrissement, nanisme, etc.) sont d’ailleurs dus à des racines déficientes. Dans certains cas, il est aussi L possible d’observer directe ment la présence du ravageur ou du microorganisme, ce qui facilite grandement le diagnostic. À titre d’exemple, on peut noter la présence des champignons Botrytis cinerea, responsable de la moisissure grise (H), et Sphærotheca macularis, responsable du blanc (A), du charançon de la racine du fraisier (I, J) et du hanneton dans les bleuetières (K, L).
2. Répartition des symptômes (où regarder ?) La répartition des symptômes sur le plant et la réparti tion des symptômes dans le champ sont deux indices essentiels pour déterminer le facteur en cause : • sur le plant : observer si les symptômes sont répartis sur tout le plant ou s’ils sont localisés sur une partie spécifique : tige, racine, feuille (voir clés diagnostiques). Par exemple, la verticilliose affecte les vieilles feuilles du fraisier qui s’affaissent typiquement au sol (M). xxvii
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• dans le champ : observer si les symptômes sont distribués dans tout le champ, localisés à certains endroits ou isolés . Par exemple, le début d’une infestation par un ravageur comme l’anthonome ou la limace peut être localisé en bordure du champ. Certaines maladies comme le pourridié des racines du framboisier sont souvent localisés et ont un patron rectiligne (sur le rang) (N). Il importe d’abord de parcourir le champ pour avoir une vue d’ensemble de la situation.
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N
En tenant compte de ces deux critères, des brûlures régulières à la marge des feuilles du fraisier sont souvent d’origine non para sitaire (excès d’eau dans les baissières, salinité excessive dans le sol, phytotoxicité causée par un pesticide, carence en potassium ou en magnésium, etc.). Cependant, si ces mêmes dommages sont localisés à un seul ou à quelques endroits dans le champ, ils pourraient être dus à des larves de hanneton ou de charançon.
3. Date d’apparition et évolution des symptômes (quand regarder ?) L’apparition des symptômes peut être jumelée à un événement survenu à un moment précis. Il suffit de penser aux dommages causés par des facteurs climatiques comme la grêle (O), des pluies torrentielles (P), ou associés à une pratique culturale comme l’utilisation d’un herbicide (Q). Les symptômes peuvent évoluer selon le stade de développement des cultures. Par exemple, il est souhaitable de dépister l’anthonome de la fleur du . Voir la section intitulée Explications relatives aux fiches d’iden tification. . Voir aussi le Tableau de dépistage des principaux ravageurs pour chacune des cultures : fraisier, framboisier, bleuetier. xxviii
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fraisier deux fois par semaine dès que les premiers boutons verts sont bien visibles dans le cœur des plants jusqu’à la fin de la floraison. Il s’agit en effet de la période critique pour l’apparition des dommages. Par la suite, le dépistage servira surtout à détecter les dommages que pourraient causer des maladies ou d’autres insectes comme la punaise terne dès les premiers fruits verts. Les tableaux de dépistage des principaux ravageurs présentés dans ce guide permettent de cibler les efforts en ce sens.
4. Facteurs climatiques et pratiques culturales (que noter ?) Pour replacer le problème dans son contexte, il est important de noter les conditions météorologiques des derniers jours, les applications de pesticides et les diverses pratiques culturales effectuées.
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Les températures extrêmes (chaleur, froid ou gel), la pluviométrie (excès d’eau ou sécheresse) ou les vents causant des blessures mécaniques sont tous des éléments importants à considérer lors de l’établissement d’un diagnostic. De plus, les facteurs climatiques influencent beaucoup l’activité des insectes. Lorsqu’il fait froid, ils se cachent et ne sont pas aussi actifs que lorsqu’il fait chaud. Dans ces conditions, un dépistage par temps froid ou par grand vent est inutile et sous-estime les populations. Le dépistage des insectes nocturnes durant le jour est moins efficace pour détecter leur présence ; il faut plutôt repérer leurs dégâts. Il convient également d’identifier les pratiques culturales qui favorisent parfois des ravageurs, des microorganismes ou des désordres. Par exemple, des sols légers et bien drainés sont favorables aux nématodes, au charançon des racines du fraisier et au xxix
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ver blanc, tandis que les sols mal drainés sont favorables aux champignons du sol comme la stèle rouge ou la pourriture noire des racines. Quand la structure du sol est déficiente (drainage, compaction, manque de matière organique) et quand le pH ou la salinité sont inadéquats, on observe aussi des carences induites et divers désordres. Ces informations font partie des éléments qui aident à identifier le problème.
Le diagnostic final Pour établir un diagnostic, consulter un conseiller horti cole qui, dans le doute, peut prélever des échantillons représentatifs des dommages et du ravageur afin de les expédier au Laboratoire de diagnostic en phytoprotection du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). Il est important de bien prépa rer l’échantillon en respectant la procédure d’envoi (disponible sur le site www.agrireseau.qc.ca/lab). Photos A, M et Q : Christian Lacroix, FERTIOR ; B, C, D, H, K, L et N : Liette Lambert, MAPAQ ; E, F et G : MAPAQ ; I : Bernard Drouin ; J : Pierre Lachance, MAPAQ ; O : Ginette H. Laplante, MAPAQ ; P : Gaétan Laliberté, Dura-Club
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PRINCIPAUX TYPES DE LARVES D’INSECTES À MÉTAMORPHOSE COMPLÈTE Type (Ordre) Hyménoptères
Description (stade larvaire) Tête apparente, 3 paires de vraies pattes, 6 paires de fausses pattes et plus (en forme de ventouse)
Lépidoptères
Tête apparente, 3 paires de vraies pattes et 2 à 5 paires de fausses pattes avec des crochets
Tête apparente, aucune patte
Coléoptères
Tête apparente, 3 paires de vraies pattes
Diptères
Sans tête et sans pattes
Insectes Ravageurs : Tenthrède. Les cynipes, la guêpe gallicole et les fourmis sont aussi des hyménoptères, mais n’ont pas de fausses pattes et, parfois, pas de pattes. Ravageurs : Noctuelles, tordeuses (certains foreurs, petit carpocapse, noctuelle des cerises, tordeuse à bandes obliques) et autres chenilles (foreurs, livrées, certaines mineuses, pyrales, rhizophage du framboisier) Ravageurs : Anneleur du framboisier, anthonomes, charançons des racines et charançon de la prune Ravageurs : Agriles, altises, bytures, chrysomèles, hannetons, Harpalus rufipes, nitidules, scarabées, taupins Bénéfiques : Coccinelles Ravageurs : Mouches du bleuet et du framboisier, cécydomyies Bénéfiques : Cécydomyies, syrphes, mouches tachinaires, chloropidés
Illustrations : Sandra Hindson, AAC
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COMMENT DIFFÉRENCIER LES LARVES DES HÉMIPTÈRES (HÉTÉROPTÈRES) ET DES HOMOPTÈRES Type (Ordre) Hémiptères
Insectes Punaises 3 paires de pattes, antennes longues, corps plutôt aplati, dessus de l’abdomen avec une ou plusieurs glandes odorifères en forme de points ou de tubercules Pucerons 3 paires de pattes, antennes longues, 1 paire de cornicules à l’extrémité de l’abdomen
Cicadelles 3 paires de pattes, antennes courtes et fines, ailes (en forme de toit) en développement, tête triangulaire, tibias postérieurs avec 1 ou 2 rangées d’épines robustes Homoptères
Cercopes 3 paires de pattes, appendice qui secrète des bulles à l’extrémité de l’abdomen, front proéminent, tibias postérieurs sans épines Cochenilles1 Cachée sous une carapace de forme arrondie à ovoïde (lécanie de la vigne) ou sans carapace et produisant des filaments de cire
1. Certaines cochenilles, non décrites dans ce guide, appartiennent à l’ordre des Hémiptères. Illustrations : Sandra Hindson, AAC
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COMMENT DIFFÉRENCIER LES ACARIENS, LES ARAIGNÉES ET LES PETITS INSECTES Type (Ordre) Acariens (< 3 mm)
Description Tête soudée au corps Jeune larve : 3 paires de pattes Larve plus âgée : 4 paires de pattes
Organismes Ravageurs : Phytoptes, tarsonèmes, tétranyques Bénéfiques : Amblyseius fallacis, Allothrombium sp., Balaustium sp.
Araignées
Corps divisé en 2 parties, Bénéfiques : Plusieurs espèces de différentes 4 paires de pattes tailles
Collemboles (< 3 mm)
Corps divisé en 2 parties, Quelques espèces peu 3 paires de pattes, nuisibles dans les petits appendice à l’extrémité fruits de l’abdomen pour sauter (furcula)
Thysanoptères (< 0,7 mm)
3 paires de pattes, corps Ravageurs : Thrips Bénéfiques : Certaines allongé et mince espèces sont prédatrices
Illustrations : Sandra Hindson, AAC
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FRAISIER
Maladies et ravageurs du fraisier
FRAISIER
MALADIES
Taches foliaires
A
u champ, il peut être difficile de déterminer la cause exacte de la présence de taches et brûlures sur le feuillage du fraisier, particulièrement si les dommages sont à un stade avancé. Elles sont plus faciles à reconnaître en début d’infection. Par ailleurs, plusieurs taches d’origines différentes peuvent être présentes simultanément puisqu’elles sont favorisées par des conditions climatiques semblables. Dans la plupart des cas, l’apparence des taches dépend également du cultivar et des conditions environnementales. Au Québec, la tache pourpre, la tache commune et la tache angulaire sont observées plus fréquemment, tandis que la tache foliaire et la brûlure phomopsienne sont rencontrées occasionnellement. Tache foliaire (Zythia fragariæ) Champignon
A
Brûlure phomopsienne Champignon
B 33
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MALADIES
Tache commune Champignon
FRAISIER
Tache pourpre Champignon
C
F
D
G
E
H
Tache angulaire Bactérie
I
J Photos
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K
A : Françoise Rodrigue, CET Horticulture Saguenay– Lac-Saint-Jean ; B, C et G : Odile Carisse, AAC ; D, E, F et K : Liette Lambert, MAPAQ ; H : Pierre Lachance, MAPAQ ; I et J : Ginette H. Laplante, MAPAQ.
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MALADIES
F
FRAISIER
Tache pourpre Leaf scorch Diplocarpon earlianum (Marssonina fragariæ) Champignon
A
L
a tache pourpre peut apparaître sur les feuilles matures à tout moment pendant la saison de croissance. Elle est souvent jumelée avec la tache commune, mais est généralement beaucoup moins dommageable que celle-ci.
Symptômes Feuilles : Nombreuses taches violacées au contour irrégulier, d’environ 0,5 cm de diamètre, réparties au hasard sur les feuilles (A). À mesure que les taches vieillissent, des fructifications noires sont produites en leur centre (B). Les taches sont parfois si nombreuses que les feuilles se dessèchent complètement et prennent un aspect roussi ou brûlé (C). Les feuilles présentant des taches peuvent aussi jaunir (D, E). Des taches peuvent aussi se développer sur les pétioles (F) et les stolons. Fleurs et fruits : Tout comme les feuilles, les sépales peuvent présenter des taches pourprées (G, H) et des brûlures et se dessécher à un stade avancé (I). 35
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MALADIES
Ne pas confondre FRAISIER
Sur feuilles : Tache commune (taches pouvant également être très semblables mais typiquement violacées au centre blanchâtre), tache angulaire (très petites taches aqueuses au contour angulaire), blanc (taches pouvant être très semblables, présence de duvet blanc parfois). Sur sépales (fleurs ou fruits) : Carence en calcium (brûlure de l’extrémité des jeunes feuilles), tache angulaire (taches petites et angulaires sur le feuillage), moisissure grise (duvet grisâtre sur organes adjacents), tache commune (présence de taches violacées au centre blanchâtre sur le feuillage), dommages par le vent (sur sépales B exposés), phytotoxicité causée par un produit phytosanitaire (dommages plus généralisés).
Cycle vital
C
Le champignon hiverne dans les vieilles feuilles et produit des ascospores ou des conidies au printemps. Ces deux types de spores sont disséminés par la pluie et infectent les feuilles matures.
Conditions favorables Température : Optimum entre 20 et 30 °C. D
Humidité : Périodes pluvieuses et humides. La dissémination des spores nécessite un minimum de 5 à 10 heures de mouillure du feuillage à des températures de 20 à 25 °C, et davantage lorsque la température augmente.
E
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FRAISIER
MALADIES
F
G
H
Dépistage Durant toute la saison car ce sont les feuilles matures qui sont affectées.
Bonnes pratiques
I
D a n s l a m e s u re d u possible, utiliser des cultivars moins sensibles ou résistants. Utiliser une largeur de rang qui favorise l’aération. L’irrigation en matinée ou en début d’aprèsmidi permet l’assèchement rapide du feuillage avant le coucher du soleil. Les spores étant disséminées par les éclaboussures d’eau, éviter le passage de la machinerie agricole ou le déplacement des travailleurs dans un champ contaminé si le feuillage est mouillé. Les fongicides utilisés pour lutter contre la tache commune et la moisissure grise sont généralement efficaces contre la tache pourpre. Photos A : Odile Carisse, AAC ; B, C, D, E, F, G et H : Liette Lambert, MAPAQ ; I : MAPAQ
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RAVAGEURS F
FRAISIER
Anthonome du fraisier Strawberry bud weevil Anthonomus signatus Coleoptera : Curculionidæ
A
Taille Adulte : 2,5 mm Larve : 0,3 à 0,6 mm Œuf : 0,5 mm
Aspect Œuf : Blanchâtre (C). Larve : Corps blanc crème et en forme de C. Sans pattes. Tête brune (B). Adulte : Corps globuleux avec un long bec (rostre) mesurant près de la moitié du corps (A). Élytres brun rouge avec deux grandes taches noires de forme arrondie dans la zone médiane. Pourtour des taches parfois orné d’écailles blanches.
Dommages Coupe franche des pédoncules et boutons floraux (D). 53
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FRAISIER
RAVAGEURS
B
C
Cycle vital Une génération par année. Les adultes hivernent à la base des haies, dans les paillis et les endroits abrités, à l’intérieur ou à l’extérieur des fraisières. En mai, les femelles percent un trou dans le bouton floral et y pondent un œuf. Elles sectionnent ensuite le pédoncule qui sèche et le bouton tombe au sol. Les adultes peuvent aussi grignoter le bouton floral et trouer les sépales. Les larves se nourrissent du bouton floral pendant environ trois semaines. Trois stades larvaires. Les adultes émergent du bouton vers le milieu de l’été et se nourrissent du pollen d’autres fleurs hôtes à l’automne avant de trouver un site pour hiverner.
Conditions favorables Les populations augmentent avec l’âge de la fraisière. Les plants sous bâches et en bordure des champs sont à risques.
Plantes hôtes Fraisier sauvage, framboisier, mûrier, bleuetier, Parthenocissus (vigne vierge) 54
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FRAISIER
RAVAGEURS
D
Dépistage Les adultes sont actifs surtout en fin de journée (après 18 h), par temps calme, sec et ensoleillé (température supérieure à 16 °C). Dès que les boutons sont visibles et jusqu’à la fin de la floraison, frapper des grappes florales au-dessus d’un contenant pour dénombrer les adultes et les boutons coupés. Ceux fraîchement coupés (encore verts) indiquent un risque élevé. Parce que les dommages apparaissent soudainement, il est recommandé de dépister au moins deux fois par semaine lors de la floraison.
Moments d’intervention L’apparition de trous dans les sépales (E) indique un risque imminent. E Intervenir à l’apparition de boutons floraux coupés ou d’anthonomes, surtout lorsqu’on annonce du beau temps. On peut aussi traiter lorsque l’on atteint le seuil de 3 anthonomes ou boutons coupés par 50 frappes.
Bonnes pratiques Ne pas garder les fraisières en production plus de 2 ans. Effectuer des rotations loin des fraisières en production. Désherber à l’intérieur et aux alentours de la fraisière, surtout les plantes sources de pollen. Déceler les dommages et intervenir rapidement. Photos A et B : Bernard Drouin, MAPAQ ; C : Pierre Lachance, MAPAQ ; D et E : Liette Lambert, MAPAQ
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FRAMBOISIER
Maladies et ravageurs du framboisier
RAVAGEURS
Crickets Grillon de Fulton (snowy tree cricket) Œcanthus fultoni Grillon à quatre points (four spotted tree cricket) Œcanthus quadripunctatus Grillon à cornes noires (black horned tree cricket) Œcanthus nigricornis
F
FRAMBOISIER
Grillons
Orthoptera : Gryllidæ
A
Taille Adulte : 20-25 mm Larve : 6-25 mm
Aspect Œuf : Cylindrique, crème ou jaunâtre (A). Œufs déposés en rangées symétriques à l’intérieur des tiges. Larve : Dès l’émergence (B), jeune larve jaune pâle, presque transparente. Corps effilé et lisse. Plus âgée, elle ressemble à l’adulte, sans ailes (C). Adulte : Forme allongée, jaunâtre à vert pâle. Pattes longues, fémurs arrière bien développés. Ailes au repos à plat sur le corps. Antennes presque deux fois plus longues que le corps. Le mâle est effilé (D) tandis que la femelle a le corps arrondi (D).
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FRAMBOISIER
RAVAGEURS
Dommages La femelle gruge l’écorce pour y insérer les œufs en rangées (E, F). Ces perforations empêchent la sève de monter et affaiblissent la canne. Au printemps, le feuillage et les fruits peuvent continuer à se développer, mais les tiges affectées finissent par se dessécher (G, H) avant que les fruits parviennent à maturité et se cassent facilement au point de faiblesse causé par les trous au point de ponte.
Ne pas confondre
B
Les dégâts avec les tiges séchées par le gel, brisées par le vent ou atteintes par le champignon Phytophtora (absence de trous caractéristiques laissés par la ponte). L’insecte avec les larves de punaises ou de cicadelle (antennes courtes), le grillon des champs adulte (noir) ou les criquets et les sauterelles (plus gros et robustes).
C
Mâle
Femelle
Cycle vital Une génération par année. Les œufs sont pondus en août et septembre et hivernent à l’intérieur des cannes. Jusqu’à 80 œufs peuvent être déposés par rangée. L’éclosion a lieu en juin. Les jeunes larves s’alimentent durant tout l’été sur le feuillage. Elles peuvent également se nourrir de pucerons et d’autres petits insectes. Cinq stades larvaires avant le stade adulte en août. À partir de la mi-août, pendant la période d’accouplement, les mâles émettent un son strident en soirée et durant la nuit.
Bonnes pratiques D
Éliminer les cannes affectées au printemps avant l’éclosion et les brûler rapidement.
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FRAMBOISIER
RAVAGEURS
E
F
G
H Photos A, B, D, E, F, G et H : Liette Lambert, MAPAQ ; C : Ginette H. Laplante, MAPAQ
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BLEUETIER
Maladies et ravageurs du bleuetier
MALADIES
BLEUETIER
R
Maladies virales Viral diseases Virus
E
n Amérique du Nord, plusieurs virus infectent le bleuetier et peuvent causer une diminution importante de la productivité chez les cultivars sensibles. Toutefois au Québec, seulement quelques maladies virales ont été diagnostiquées, la plus récente étant le virus de la brunissure nécrotique (BIScV). Le virus le plus fréquemment rencontré dans les bleuetières du Québec est le virus de la tache annulaire de la tomate (ToRSV). Quelques cultivars y sont très sensibles. Il est ainsi possible de détruire ces plants et de planter un cultivar tolérant ou résistant. Ce virus est transmis par un nématode du sol, Xiphinema sp. Ce ver rond, invisible à l’œil nu (2 mm de longueur), se déplace très lentement entre les particules de sol grâce aux films d’eau. Cet ectoparasite transmet le virus en perforant la paroi des cellules racinaires pour se nourrir. C’est pourquoi le site d’infection s’agrandit très lentement chaque année (ex. : 1 mètre de diamètre par année).
Symptômes Les symptômes de différentes maladies virales sont présentés dans les tableaux aux pages 236 à 239.
Ne pas confondre Dégâts : Gel hivernal (dommages plus généralisés), gel printanier (tôt en saison), anthracnose (présence de symptômes sur les fruits), pourriture sclérotique (présence de fruits momifiés), moisissure grise (champignon gris d’apparence duveteuse), carences minérales telles le bore, le potassium ou le magnésium (dommages un peu plus généralisés), excès d’eau induisant une carence en fer (dommages localisés dans les zones où l’eau s’accumule), hanneton (présence de 230
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MALADIES
BLEUETIER
larves près des racines), phytotoxicité causée par des herbicides (ex. : clopyralide, dichlobénil, glyphosate, simazine) ou par d’autres produits comme le fluor (dommages plus généralisés sans effet variétal), salinité élevée (dommages généralisés), taches foliaires diverses (causent rarement du nanisme ou du dépérissement).
Bonnes pratiques Il n’y a aucun remède contre les virus et certains sont plus dommageables que d’autres, selon la sensibilité variétale, le type de dommages qu’ils occasionnent et la présence de vecteurs pouvant les transmettre rapidement d’un plant à l’autre. Les virus sont tous transmissibles par bouturage de plants infectés, d’où l’importance de se procurer des plants exempts de virus. Par mesure de prudence, il est sécuritaire de désinfecter les outils après avoir taillé des plants d’aspect douteux. Il est possible de limiter la contamination par la lutte contre les vecteurs (nématodes et pucerons). Une lutte adéquate contre les mauvaises herbes, surtout le pissenlit et le plantain, est importante puisque Xiphinema, qui transmet le ToRSV, y trouve refuge. Enlever et brûler les plants atteints, incluant le système racinaire qui peut également rester infecté. Éviter de planter près d’une bleuetière infestée. Dans le doute, envoyer un échantillon au Laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ, accompagné d’un échantillon du sol, à la fin mai-début juin de préférence, pour détecter et dénombrer les nématodes.
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MALADIES
BLEUETIER
ToRSV
A
B
C
D
E
F
G
H
I 232
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MALADIES
J
K
L
M
N
O
P
Q
BLEUETIER
Brunissure nĂŠcrotique
R 233
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BLEUETIER
MALADIES
Feuilles en lacet
Marbrure
S1
S2
T
Taches en anneaux
U
V
W
X
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MALADIES
Tache annulaire de tabac
BLEUETIER
Mosaïque
Z1
Y
Z2
Photos A, B, C, E, F, G, H et I : Liette Lambert, MAPAQ ; D : Ginette H. Laplante, MAPAQ ; J, K, L, M, N, O, Q et R : Lisa Wegener ; P : David Raworth, AAC ; S1, S2, T, U, V, W, X, Y et Z2 : Marvin P. Pritts, Cornell University ; Z1 : Eric Hanson, Université du Michigan
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Organismes bénéfiques
Organismes bénéfiques
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Organismes bénéfiques
Coccinelles Lady beetles, ladybirds Coleoptera : Coccinellidæ
A
Taille Adulte : 1-10 mm Œuf : œufs pondus en masse (10 à 50 œufs) sur le feuillage (A, B).
B
Aspect Larve : Apparence d’un petit crocodile noir (C), souvent orné de points dont la couleur et le motif varient selon l’espèce (C, D). Pupe : Immobile et fixée aux plantes par l’extrémité abdo minale (E). Adulte : Coloration vive, variable selon l’espèce. Motifs colorés visibles quelques heures après l’émergence. Parmi les coccinelles les plus communes, on retrouve la coccinelle maculée (D, F, K), à 7 points (G), à 14 points (H) et la coccinelle asiatique (I). La couleur et le nombre de points de cette dernière varient beaucoup, mais elle se distingue par le dessin en forme de M ou W sur le dessus du thorax.
Nourriture La plupart des espèces se nourrissent surtout de puce rons, tandis que d’autres comme Stethorus punctillum préfèrent les acariens comme les tétranyques.
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Organismes bénéfiques 7 à 10 mm
C
D
E
F
G 4 à 6 mm
H
Cycle vital Les coccinelles hivernent au stade adulte, seules ou en groupe. Certaines, comme la coccinelle maculée, se regroupent en grand nombre sous les feuilles ou dans la litière, souvent à l’orée des bois ou sous de gros arbres. D’autres, comme la coccinelle à 14 points (H), sont arboricoles et sont observées dans les bleuetières et les framboisières. Parmi les 77 espèces répertoriées au Québec, seule la coccinelle asiatique, introduite en Louisiane en 1988 et rapportée au Québec en 1994, est devenue une nuisance en s’introduisant dans les maisons à l’automne pour survivre à l’hiver et en s’alimentant de certains fruits juteux comme les framboises. Une guêpe, Dinocampus coccinellæ (J), parasite parfois les coccinelles et on peut voir sa pupe (K) sous le corps de la coccinelle maculée.
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K
Organismes bénéfiques
7 à 10 mm
I
J
L
M
N Adulte et pupe
Adulte fraîchement sorti de sa pupe
Coccinelle prédatrice d’acariens
Stethorus punctillum sp.
Les œufs ovales sont blan châtres et tournent au noir juste avant l’émergence des larves (L). La pupe est noire et velue comme l’adulte (M). De couleur pâle à l’émergence (N), l’adulte fonce en quelques heures (O). O Il est souvent confondu avec d’autres petits coléoptères noirs comme les altises, qui sautent. Sous la loupe, les altises sont glabres tandis que S. punctillum est pubescente. Photos A, C, G et H : Nathalie Laplante, MAPAQ ; B, D, E, F, I, K et M : Liette Lambert, MAPAQ ; J : Ginette H. Laplante, MAPAQ ; L, N et O : Biobest Canada
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