Introduction à l'apiculture urbaine

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Droits d’auteur Il est interdit de reproduire, traduire ou adapter ce document, sans l’autorisation écrite du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec afin de respecter les droits d’auteur et d’encourager la diffusion de nouvelles connaissances.

Remerciements Ces travaux ont été réalisés grâce à une aide financière du Programme Proximité volet 3, un programme issu de l’accord Cultivons l’avenir 2 conclu entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Rédaction Mohammed Boudache, agr., conseiller en horticulture et agriculture urbaine, MAPAQ Laura Charpentier, directrice générale, Coopérative Miel Montréal Mélissa Girard, agronome, apicultrice Éric Duchemin, Ph.D., directeur scientifique et formation, Laboratoire agriculture urbaine, et apiculteur urbain

Révision Julie Marcoux, technicienne agricole en horticulture, MAPAQ Dre Julie Ferland, m.v., vétérinaire responsable du Réseau apicole, MAPAQ Jocelyn Marceau, ing., secrétaire-coordonnateur de la table filière apicole, MAPAQ

Coordination, édition et mise en page par le CRAAQ Lyne Desnoyers, agronome, chargée de projets Danielle Jacques, agronome, chargée de projets aux publications Barbara Vogt, éditrice et traductrice Véronique Michaud, graphiste

Pour informations et commentaires Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) Édifice Delta 1 2875, boulevard Laurier, 9e étage Québec (Québec), Canada G1V 2M2 Téléphone : 418 523-5411 | client@craaq.qc.ca | www.craaq.qc.ca PAPI0109-PDF ISBN 978-2-7649-0564-7 (Version PDF) Dépôt légal Bibliothèque et Archives Canada, 2018 Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018 © Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, 2018

Photo de la couverture : Rucher UQAM, Photo de Marie-Julie Garneau

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Table des matières Introduction ...........................................................................................................5 Quel type de ruche et quel matériel choisir?.....................................................................................................5 Quelle est la règlementation à respecter? ......................................................6 Lois et règlements......................................................................................................................... 6 Registres............................................................................................................................................ 7

Quelles sont les bonnes pratiques en apiculture? ........................................7 Bon voisinage.................................................................................................................................. 7 Planification de l’intervention................................................................................................... 8 Pendant la visite.............................................................................................................................. 8 Gestion sanitaire et sécurité....................................................................................................... 9

Où dois-je installer ma ruche? ..........................................................................10 Comment déplacer ma ruche? .........................................................................10 Principes de base........................................................................................................................... 10 Transport sécuritaire de la ruche en ville.............................................................................. 11 Déplacement dans le rucher...................................................................................................... 11

Y aura-t-il assez de fleurs pour nourrir mes abeilles? .................................12 La flore mellifère............................................................................................................................. 12 Les besoins nutritionnels des abeilles.................................................................................... 14

Comment m’occuper de mes abeilles? ............................................................14 Automne............................................................................................................................................ 14 Hiver ................................................................................................................................................... 17 Printemps ......................................................................................................................................... 18 Été........................................................................................................................................................ 19

Comment gérer l’essaimage? ............................................................................21 Qu’est-ce qu’un essaim? ........................................................................................................... 21 Mai à juillet, une période à risque........................................................................................... 21 Dans le cas où la ruche a essaimé........................................................................................... 24

Comment lutter contre les maladies et les organismes nuisibles?...........24 Avoir des colonies fortes............................................................................................................. 25 Savoir soigner les maladies de la ruche................................................................................ 26 Responsabilité envers les autres apiculteurs....................................................................... 28 Vétérinaires et conseillers........................................................................................................... 28

Ressources...............................................................................................................29 Formations et ateliers ................................................................................................................. 29 Organismes et fournisseurs ...................................................................................................... 30

Références bibliographiques .............................................................................32 Annexe : Calendrier apicole................................................................................35 - Introduction à l’apiculture urbaine - 3


Le contenu de l’Introduction à l’apiculture urbaine – Quoi faire pour bien gérer ses ruches? reflète l’état des connaissances, les façons de faire et les statistiques disponibles au moment de sa rédaction. Son utilisation demeure sous l’entière responsabilité du lecteur. Certains renseignements ayant pu évoluer de manière appréciable depuis la rédaction, le lecteur est invité à en vérifier l’exactitude avant de les utiliser ou de les mettre en application.

Le guide Gestion optimale du rucher (3e édition, à paraître en 2018), ainsi que d’autres documents de référence et vidéos concernant les abeilles et l’apiculture, sont disponibles au catalogue, sur le site Web du CRAAQ.

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Introduction Ce feuillet permettra au lecteur de connaître les notions essentielles à prendre en compte pour le démarrage et la gestion d’un rucher en milieu urbain. Il ne remplace pas la formation apicole nécessaire à la réalisation d’un tel projet. Avant tout, il est important de consulter la règlementation en vigueur dans la province ainsi que dans sa municipalité et de s’informer en profondeur sur la gestion apicole, la santé des abeilles, etc. Ce feuillet fera partie de la troisième édition du Guide de gestion optimale du rucher publié par le CRAAQ. Ce guide de bonnes pratiques est indispensable pour bien comprendre les rouages d’un projet apicole.

Ruche de modèle Langstroth Crédit : Mélissa Girard, CRSAD

Quel type de ruche et quel matériel choisir? En Amérique du Nord, le modèle de ruche prédominant dans l’industrie est la ruche Langstroth. Celle-ci se caractérise par des hausses de même dimension. Elle est donc divisible, c’est-à-dire que l’on peut facilement échanger un cadre d’une hausse à une autre et changer les hausses de place. Ce modèle est fortement conseillé aux apiculteurs qui débutent. D’autres modèles de ruches existent, mais leur utilisation reste marginale au Québec (Warré, Flow Hive, Kenyan, etc.) Au Québec, pour des raisons d’hygiène publique et de santé des abeilles, la Loi sur la protection sanitaire des animaux (chapitre P-42) interdit de garder des abeilles dans une ruche sans cadres mobiles. La ruche Langstroth est composée des éléments suivants : • Le support de la ruche sert à surélever la ruche du sol pour un meilleur contrôle de l’aération et de l’humidité. Ce peut être des briques ou une base en bois. • Le plateau est le fond de la ruche. Il laisse un espace suffisant pour le passage des abeilles vers la planche d’envol. Il existe un plateau grillagé avec tiroir qui facilite certaines manipulations telles que le comptage de varroas et les traitements de type flash (voir section Force et santé de la ruche). • Les hausses à couvain, généralement au nombre de deux par ruche, comptent 10 cadres chacune et servent à l’élevage du couvain (le couvain regroupe les stades immatures – embryons ou œufs, larves et nymphes – des abeilles). • Les hausses à miel possèdent le même nombre de cadres que les hausses à couvain. En saison de production, les hausses à miel sont le plus souvent placées au-dessus des hausses à couvain. - Introduction à l’apiculture urbaine - 5


• Les cadres sont fabriqués en bois ou en plastique et comportent une feuille de fondation en cire gaufrée ou en plastique enduit de cire. • La grille à reine est positionnée entre les hausses à couvain et les hausses à miel. Elle sert à maintenir la reine dans les hausses à couvain afin de l’empêcher de pondre dans les cadres à remplir de miel. • L’entre-couvercle ou entre-toit est installé sur les hausses, sous le toit. • Le couvercle ou toit protège la ruche des intempéries. Matériel et outils à avoir : • Enfumoir, matériel d’allumage et briquet • Lève-cadre • Chasse-abeilles • Nourrisseur • Réducteur d’entrée • Habit de protection (voile et chapeau ou habit avec voile intégré) • Facultatifs : gants, trappe à pollen, grille à propolis, cadre vert à faux-bourdons, abreuvoir, etc. Dernièrement, la ruche de type Flow Hive a suscité beaucoup d’intérêt avec ses promesses de récolte de miel grâce à un simple robinet, sans déranger les abeilles. Attention à ne pas minimiser l’importance du travail de l’apiculteur qui doit visiter et examiner ses ruches fréquemment, et ce, tout au long de la saison apicole, afin de s’assurer de l’état de santé de ses colonies et de la gestion optimale de son rucher. La récolte ne représente qu’une infime partie de son travail : les ruches ont besoin d’être ouvertes et inspectées souvent.

Quelle est la règlementation à respecter? Lois et règlements Au niveau provincial La Loi sur la protection sanitaire des animaux (chapitre P-42) du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) stipule que la ruche abritant une colonie d’abeilles ne peut être placée à moins de 15 m d’une habitation ou d’un chemin public, sauf si le terrain est enclos, du côté de l’habitation ou du chemin public, par une clôture pleine, d’au moins 2,5 m de hauteur et se prolongeant sur une distance de pas moins de 4,5 m des limites du rucher. La loi s’applique même si la ruche est placée sur un toit.

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Il est également obligatoire d’être enregistré en tant que propriétaire d’abeilles auprès du MAPAQ (chapitre P-42, r-5). Il faut aussi apposer une inscription indiquant, en caractères indélébiles, lisibles et apparents d’au moins 1 cm de hauteur, le nom et l’adresse du propriétaire, sur au moins une ruche de chaque rucher (chapitre P-42, r.8).

Au niveau municipal L’apiculture urbaine peut être une activité prohibée ou réglementée localement. Il est donc important de vérifier auprès de la municipalité s’il y a des règlements en vigueur qui encadrent les activités apicoles.

Registres Votre mémoire peut avoir des lacunes! De ce fait, il est important de prendre des notes tout au long de la saison apicole. Pour ce faire, il existe deux types de registres : les registres obligatoires et les registres optionnels. • Obligatoires en vertu du Règlement sur l’enregistrement des propriétaires d’abeilles (chapitre P-42, r.5) du MAPAQ : ◦◦ Registre pour l’entrée et la sortie d’abeilles des ruchers. ◦◦ Registre pour les déplacements d’abeilles. • Optionnels : ◦◦ Registre pour les manipulations effectuées à chaque visite (ajout de hausses, déplacement de cadres, introduction d’une reine, récolte de pollen, retrait de cellules royales, etc.).

Clôture autour du rucher

◦◦ Registre pour les observations faites lors de l’inspection (état du couvain, de la reine, des ouvrières, maladies et organismes nuisibles, agressivité des abeilles, etc.).

Crédit : Manoushka Larouche, Miel Montréal

Quelles sont les bonnes pratiques en apiculture? En plus du respect de l’aspect législatif encadrant les activités apicoles, l’adoption de bonnes pratiques est essentielle afin de maintenir des relations courtoises avec le voisinage, de bien planifier les interventions, d’effectuer adéquatement les visites et enfin, d’assurer une saine gestion sanitaire et sécuritaire des ruches.

Bon voisinage • Prévenir les voisins de ses intentions, les éduquer et leur expliquer le projet d’achat de ruches AVANT qu’il ait lieu.

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• Sensibiliser ses voisins au rôle essentiel de l’abeille et des pollinisateurs indigènes. • Au besoin, leur expliquer les règlements municipaux ou provinciaux quant à l’emplacement choisi. • Expliquer à ses voisins les consignes de sécurité à respecter lorsqu’on est à proximité d’une ruche. • S’assurer que la trajectoire des abeilles ainsi que l’emplacement des ruches ne coïncident pas avec un lieu de passage habituel. • Signaler à distance la présence de ruches à l’aide d’une affiche. • Éviter de positionner des ruches dans les endroits achalandés, même si cela respecte la règlementation. • Inviter les voisins à s’intéresser aux abeilles et à l’apiculture.

Planification de l’intervention • Ne pas boire d’alcool ou se parfumer avant d’aller dans le rucher. Les abeilles sont très sensibles aux odeurs et peuvent réagir avec agressivité. • Vérifier si l’accès au rucher est possible (en cas d’entente avec un propriétaire pour son installation). • S ’assurer de conditions météorologiques optimales : soleil, pas de précipitation, température supérieure à 15 °C, pas ou peu de vent. • Prévoir au préalable le matériel nécessaire et définir les objectifs des manipulations. • Faire en sorte que l’accès aux ruches soit facile et sécuritaire (prévoir le transport éventuel de matériel lourd comme celui des hausses chargées de miel).

Ruches sur un toit.

• Planifier les visites à intervalles réguliers, ne dépassant pas les 14 jours, avec une attention particulière durant la période d’essaimage (visite aux 10 jours).

Crédit : Manoushka Larouche, Miel Montréal

Pendant la visite • Effectuer les visites entre 10 h et 17 h. • Toujours se placer sur les côtés ou derrière la ruche lors des manipulations afin de ne pas nuire à la circulation des abeilles. • Commencer par la ruche la plus douce jusqu’à la plus agressive pour éviter d’être rapidement « marqué » par une odeur de venin et de créer de la frénésie dans le rucher. • Travailler dans une ruche à la fois. Éviter d’avoir quelques ruches ouvertes

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en même temps, ce qui pourrait favoriser le pillage. • Effectuer les visites rapidement, mais avec douceur, afin de déranger les abeilles le moins possible. • Prévenir et contenir l’essaimage (voir la section Diminuer le risque d’essaimage). • Noter les manipulations effectuées et les observations faites dans un registre.

Gestion sanitaire et sécurité • Éviter d’utiliser du matériel usagé, dont on ne connaît pas l’origine ou l’historique, et qui peut être contaminé. Si du matériel usagé est acheté, il est primordial de le désinfecter à l’aide d’une méthode efficace et reconnue avant d’en faire usage. • Acheter des nucléi1 de sources fiables. • Ne pas introduire de cadres provenant d’autres ruches ou ruchers. • Ne pas nourrir les colonies avec du miel provenant d’autres ruches. • Garder l’emplacement des ruches propre, pour des raisons sanitaires et pour éviter d’attirer des animaux nuisibles. • Gratter, nettoyer et désinfecter adéquatement les outils avant la visite de chaque rucher (ou avant la visite de chaque ruche lors de soupçons d’une maladie). • Garder le pourtour et spécialement l’avant de la ruche bien dégagé. • Savoir reconnaître les symptômes d’une réaction allergique à une piqûre d’abeille. • Conserver, si possible, un auto-injecteur médicamenté EpipenMD sur le site, à utiliser en cas de réaction allergique aux piqûres, et se familiariser avec son utilisation. • Ne porter des gants que lorsque nécessaire parce qu’ils sont des vecteurs de maladies entre les ruches et parce que l’odeur du venin qui les imprègne rend les abeilles agressives. • S’assurer que les personnes qui visitent le rucher ou qui accompagnent l’apiculteur ne sont pas allergiques aux piqûres d’abeilles.

1. Nucléus (pluriel : nucléï) : Un nucléus est une petite colonie d’abeilles, de taille inférieure à celle d’une colonie normale, qui comprend habituellement une reine, du couvain, du miel et du pollen. Les abeilles sont expédiées sur des cadres dans une ruchette, plus petite et contenant moins de cadres qu’une ruche standard. (Source : ACIA, Guide du producteur d’abeilles domestiques - norme nationale de biosécurité à la ferme pour l’industrie apicole)

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Où dois-je installer ma ruche? Le lieu d’installation d’une ruche est important. L’endroit choisi doit être facile d’accès pour permettre le transport du matériel requis. Idéalement, il doit être accessible à toute heure du jour pour offrir une certaine flexibilité dans l’horaire de travail. Il est également recommandé que ce lieu soit sec, ensoleillé et protégé du vent. Les surfaces asphaltées ou dénudées peuvent s’avérer trop chaudes, surtout si l’endroit est très enclavé. Il faut user de discernement pour choisir un emplacement qui ne créera pas de stress thermique à la colonie. Autant que possible, il faut choisir un endroit à l’abri des curieux, des animaux et de tout facteur de stress pouvant affecter les abeilles (comme le bruit, les vibrations, la poussière et la chaleur excessive). En ville, les toits sont souvent les meilleurs endroits, mais ils peuvent être très chauds. La présence d’ombre et d’aération est importante. Lorsque l’on opte pour un toit, il est capital d’en informer sa compagnie d’assurance et de vérifier que le toit visé peut supporter le poids de la ruche.

Ruche installée dans un environnement où la flore est abondante.

Crédit : Manoushka Larouche, Miel Montréal

Plus globalement, l’environnement du quartier doit aussi être pris en compte lors du choix d’un emplacement. Autant que possible, la ruche doit être installée à proximité de sources suffisantes de pollen et de nectar, donc dans un environnement offrant une abondance et une biodiversité florales intéressantes pour les abeilles. Il est aussi important que de l’eau soit accessible naturellement ou autrement. Par ailleurs, il faut éviter d’installer une ruche à proximité d’autres ruchers (faire un inventaire des ruchers présents dans le secteur d’intérêt au préalable). Finalement, il ne faut pas oublier que le lieu choisi doit se conformer à la réglementation provinciale et que l’apiculteur doit également enregistrer sa ruche auprès du MAPAQ (voir la section Lois et règlements).

Comment déplacer ma ruche? Principes de base En apiculture urbaine, il arrive régulièrement qu’on soit amené à déplacer des ruches, soit pour pouvoir réaliser des travaux sur le toit où elles se trouvent, soit pour effectuer un aménagement ou encore pour déplacer un essaim récupéré après un essaimage. Il est possible de changer une ruche de place, mais certaines précautions sont à prendre tant pour les personnes que pour les abeilles. Il faut y réfléchir avant l’installation de la ruche. Une bonne question à se poser est la suivante : est-ce que je serai en mesure de déplacer facilement ma ruche durant l’été, si je dois le faire? Ceci est particulièrement crucial si le toit choisi offre un accès difficile. Il faut se souvenir qu’une ruche, en été, peut comporter 4 hausses, contenir 60 000 abeilles et peser plusieurs dizaines de kilos.

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