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Choix des équipements et méthodes de débardage

2015


TABLE DES MATIÈRES 1 INTRODUCTION ................................................................................................................ 1 1.1 OBJECTIF GÉNÉRAL ........................................................................................................... 1 1.2 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES ..................................................................................................... 1 1.3 CONTEXTE ......................................................................................................................... 1 1.4 QUI SONT LES PROPRIÉTAIRES DE LA FORÊT PRIVÉE D’ICI ?................................................ 1 2 PLANIFICATION D’UNE EXPLOITATION FORESTIÈRE ....................................... 3 2.1 LE PLAN D’AMÉNAGEMENT FORESTIER .............................................................................. 3 2.2 LES LOIS ET RÈGLEMENTS .................................................................................................. 4 2.3 LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ............................................................................ 5 2.3.1

Pour la protection des arbres ................................................................................... 5

2.3.2

Pour la protection de l’eau ...................................................................................... 5

2.3.3

Pour la protection des sols forestiers ....................................................................... 6

2.3.4

Pour la protection de la faune .................................................................................. 6

2.3.5

Les produits dangereux ........................................................................................... 7

2.4 LA MISE EN MARCHÉ .......................................................................................................... 7 2.5 LA LOCALISATION DU SECTEUR DE COUPE ET L’ESTIMATION DES VOLUMES À RÉCOLTER .. 8 2.5.1

Le peuplement forestier ........................................................................................... 8

2.5.2

Le terrain ................................................................................................................. 9

2.5.3

L’utilisation des bois ............................................................................................... 9

2.5.4

Les périodes de production du 4 pieds .................................................................... 9

2.5.5

Les moyens de production..................................................................................... 11

2.5.6

Le tronçonnage ...................................................................................................... 12

2.5.7

Les chemins ........................................................................................................... 14

2.6 LA SÉCURITÉ ................................................................................................................... 17 2.7 CHOIX DE LA MÉTHODE DE DÉBARDAGE .......................................................................... 18 2.7.1

Présentation des méthodes .................................................................................... 18

2.7.2

Comparaison des deux méthodes de débardage .................................................... 22

2.7.3

Critères de sélection des trois méthodes de débardage ......................................... 23


2.8 CHOIX DE L’ÉQUIPEMENT ................................................................................................ 24 2.8.1

Notions générales d’exploitation forestière........................................................... 24

2.8.2

Éléments de sécurité .............................................................................................. 24

2.8.3

Revue des équipements de débardage ................................................................... 25

2.9 LOCALISATION DES CHEMINS ET JETÉES .......................................................................... 32 2.9.1

Mise en situation ................................................................................................... 32

2.9.2

Contraintes écologiques ........................................................................................ 32

2.9.3

Principes généraux ................................................................................................ 32

2.9.4

Largeur des chemins.............................................................................................. 34

2.9.5

L’espacement entre les chemins ............................................................................ 35

ANNEXES : ● Les lois et règlements ● Conseils aux propriétaires


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INTRODUCTION

1.1 Objectif général Aider le producteur forestier à planifier une opération de récolte de bois prévue à son plan d’aménagement forestier ou à en connaître les étapes.

1.2 Objectifs spécifiques      

Sensibiliser le propriétaire aux étapes d’une planification forestière. Promouvoir le respect des saines pratiques forestières durant la planification du chantier. Connaître les méthodes et équipements de débardage disponibles pour l’exploitation d’un boisé. Évaluer et analyser les données qui détermineront les choix pour l’organisation du chantier de coupe. Aider le producteur à localiser les sentiers et les jetées. Connaître les règles de sécurité et les moyens à prendre pour bien protéger l’environnement.

1.3 Contexte Le cours s’adresse particulièrement au propriétaire qui prévoit faire ou faire faire une récolte de bois. Idéalement, des formations sur l’affûtage et l’entretien de la scie à chaîne, sur l’abattage manuel sécuritaire, sur l’éclaircie commerciale, sur le tronçonnage pour des revenus maximums et sur l’aménagement forestier durable devraient être suivies afin de compléter les notions acquises lors de ce cours.

1.4 Qui sont les propriétaires de la forêt privée d’ici ?  Le territoire du Plan conjoint des producteurs de bois de la Beauce s’étend sur 62 municipalités dans 7 MRC.  Plus de 70 % du territoire du Plan conjoint est couvert de forêts, soit 396 635 hectares.  Il y a 11 000 propriétaires, qui possèdent en moyenne 47 hectares (116 acres).  Près de 60 % possèdent un plan d’aménagement forestier et plus d’un millier sont certifiés.  2 315 sont aussi acériculteurs.  Chaque année, quelque 5 000 propriétaires produisent du bois à pâte, du bois de sciage ou du bois de chauffage pour répondre aux besoins de la population et de l’industrie.  Ils représentent environ 25 % des producteurs actifs de la province, très haut niveau de participation.  85 % coupent du bois chaque année, 89 % coupent leur bois eux-mêmes.  Récolte de 85 % de la possibilité en bois mou (sapin-épinette).  Plus de 200 000 cordes de bois récoltées annuellement.

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 La valeur des livraisons annuelles des bois de la Beauce varie de 25 à 40 millions de dollars, selon les années.  Entre 800 et 1 000 propriétaires s’inscrivent chaque année aux formations offertes par l’Association.

Contributions de la forêt privée à l’économie locale ▪ Trois quarts de milliards de dollars en valeur foncière (valeur marchande > 1 G$). ▪ 30 % des approvisionnements des usines locales (valeur des livraisons > 40 M$/année). ▪ Plus de 500 emplois/année en forêt. ▪ 12 000 emplois manufacturiers pour Chaudière-Appalaches, 4 000 en Beauce. ▪ Revenus acéricoles évalués à 47 millions de dollars en 2010. ▪ Parc d’équipements forestiers estimé à plus de 150 millions de dollars. ▪ Des millions annuellement en biens et services reliés aux activités en forêt privée. ▪ Plus grand nombre de complexes de sciage du Québec (PIB 700 millions $) en Chaudière-Appalaches. 3 3 ▪ Capacité en sapin-épinette qui passe de 318 000 m à 465 000 m suite aux efforts d’aménagement des 40 dernières années (volumes importants à proximité des usines). D’autre part, afin de respecter les lois et règlements sur la protection de l’environnement, les propriétaires sont invités à exploiter leur forêt en suivant les principes d’un aménagement durable des ressources du milieu forestier. L’objectif est d’améliorer la productivité des boisés afin de maintenir et d’accroître, pour les propriétaires et les collectivités locales, les bénéfices socio-économiques qu’ils retirent de leurs boisés, tout en assurant la pérennité de ces ressources pour les générations à venir. Les intervenants de la forêt privée en Beauce-Etchemins ▪ Agences de mise en valeur des forêts privées (Lac-Etchemin, Thetford Mines et Sherbrooke) Gèrent et partagent les budgets d’aménagement entre les conseillers forestiers accrédités; orientent le développement de la forêt privée. ▪ Association des propriétaires de boisés de la Beauce (Saint-Georges) Représente les 11 000 propriétaires; Gère le Plan conjoint; Mise en marché du bois (quotas); Formation, Information (Bulletin); Conseiller forestier accrédité par les agences. ▪ Groupements forestiers (Saint-Prosper, Saint-Martin et Saint-Victor) Conseillers forestiers accrédités par les agences; autres services connexes (ex. récolte de bois). ▪ Autres conseillers forestiers Conseillers forestiers accrédités par les agences; autres services connexes. ▪ Entrepreneurs forestiers Récolte de bois; reboisement; débroussaillage; drainage; construction de chemin, etc.

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PLANIFICATION D’UNE EXPLOITATION FORESTIÈRE

Effectuer les bons travaux au bon endroit et au bon moment permet au boisé de croître à son maximum et à son propriétaire d’en tirer des revenus intéressants, tout en protégeant son environnement. À l’inverse, le fait de retarder un entretien de plantation ou une éclaircie précommerciale pourra aller jusqu’à mettre en péril un peuplement. En premier lieu, lorsqu’on organise un chantier de coupe en forêt privée, il faut tenir compte de plusieurs caractéristiques, notamment :      

types de coupe : partielle ou totale petit volume de coupe récolte manuelle forêt variée en essences, âge, densité main-d’œuvre non spécialisée machinerie non spécialisée.

La tâche est donc complexe. Cependant, les outils dont dispose le producteur sont de plus en plus adaptés à la forêt privée et diversifiés. En second lieu, il est important de ne pas sauter d’étapes. Les prévoir permet une meilleure efficacité et rentabilité lorsqu’on se prépare à réaliser un chantier de coupe :         

le plan d’aménagement forestier les lois et règlements (voir annexe) la protection de l’environnement la mise en marché la localisation du secteur de coupe et l’estimation des volumes à récolter la sécurité (formations en abattage pour le producteur, certification pour les employés et ouvriers) le choix de la méthode de débardage le choix de l’équipement la localisation des chemins et jetées

2.1 Le plan d’aménagement forestier Le plan d’aménagement forestier (PAF) est l’outil par excellence de connaissance et de planification pour le propriétaire de boisés. Signés par un ingénieur forestier, ce document permet de mieux connaitre les peuplements qui composent son lot, les travaux à effectuer et l’ordre de priorité, afin de prendre des décisions éclairées dans le but d’en améliorer la qualité, la productivité et sa valeur. Le PAF est nécessaire pour obtenir votre Statut de producteur forestier qui, lui, vous donne accès aux subventions pour la réalisation de travaux forestiers identifiés dans le PAF, de même qu’au programme de remboursement des taxes

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foncières. Il est aussi nécessaire pour les propriétaires qui désirent obtenir la certification forestière de leurs boisés. Une visite de la propriété par un technicien forestier est requise pour confectionner un plan d’aménagement. Les propriétaires sont invités à participer à cette visite afin d’obtenir des réponses à leurs questions et des conseils judicieux pour l’amélioration de leur boisés.

2.2 Les lois et règlements Avant d’entreprendre un chantier de coupe, il est nécessaire de s’informer auprès de sa municipalité sur les règlements portant sur les bandes riveraines, les traverses de cours d’eau (plusieurs municipalités exigent un permis pour l’installation de traverses de cours d’eau), les sites d’intérêts, les érablières sucrières, les pentes fortes, les superficies maximales permises de couper sans certificat ainsi que sur les lignes de lots. Aujourd’hui en effet, toutes les MRC et les municipalités, sauf St-Honoré, ont adopté un règlement pour régir les interventions forestières sur le territoire des municipalités, surtout afin de contrer les coupes abusives. FIGURE 1 : Lignes de lot Par contre, comme chacune adapte les règlements selon les particularités propres à son territoire, ses contraintes et ses ressources, la municipalité ellemême demeure la seule organisation à consulter. En annexe, vous trouverez une description des principales lois et règlements qui visent les propriétaires de boisés qui veulent réaliser des travaux et produire du bois. Il existe également des lois ou règlements provinciaux ou fédéraux pouvant s’appliquer en forêt privée. Les milieux humides, les espèces fauniques ou floristiques en péril et les cours d’eau sont quelques exemples des éléments visés par cette réglementation. Dans le doute, il est préférable de consulter votre conseiller forestier avant d’entreprendre un chantier.

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2.3 La protection de l’environnement On trouvera ci-après les principales recommandations qui vont permettre à un propriétaire d’assurer une protection adéquate de l’environnement. L’expression « environnement » comprend les arbres, l’eau, les sols forestiers, la faune et les paysages. Voyons maintenant ce qu’il faut surveiller. 2.3.1

Pour la protection des arbres  Éviter les blessures pour les arbres qui seront conservés.  Protéger le plus possible la repousse naturelle.  Éclaircir quand c’est trop dense.  Favoriser les arbres d’avenir : généralement, ce sont les plus beaux qui ne présentent pas trop de défauts sur le tronc.  Détecter les problèmes d’insectes et de maladies et vérifier avec son conseiller s’il y a des actions à poser.  Si on élague, il faut s’assurer de ne pas enlever plus du tiers des branches vivantes, éviter de créer des blessures à l’arbre, de toucher au bourrelet ou de laisser un bout de branche.  S’assurer qu’on respecte la réglementation municipale sur le déboisement.  Pour les érablières, on se limite durant le printemps à utiliser les sentiers existants.

2.3.2

Pour la protection de l’eau  Conserver suffisamment d’arbres de chaque côté d’un cours d’eau pour maintenir leurs effets protecteurs.  Éviter, lorsque c’est possible, de traverser un cours d’eau même intermittent (qui ne coule pas à l’année) avec de la machinerie. Prévoir un pontage temporaire ou la pose d’un vrai ponceau.  S’assurer que les ponceaux ou les ponts déjà en place ne soient pas une source d’apport importante de terre ou de sédiments dans un cours d’eau.  Les nouveaux ponceaux et ponts devront être suffisamment gros pour absorber les bonnes pluies. Un bon enrochement et la pose d’un géotextile éviteront que de la terre ne se rende au cours d’eau et assureront une plus longue durée de l’installation. Finalement, ils n’empêchent pas le poisson de les traverser.  Les fossés des chemins forestiers sont déviés dans la forêt à au moins 20 mètres ou 65 pieds du cours d’eau où on a prévu de creuser des bassins de sédimentation avant d’atteindre le cours d’eau. Ces bassins seront vidés au besoin.

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On vérifie avec l’inspecteur municipal s’il y a des règlements à respecter avant d’effectuer des travaux dans la bande boisée ou lors de la construction d’un pont ou d’un ponceau. Les références : les personnes désireuses d’en savoir plus long peuvent s’adresser à leurs conseillers forestiers ou à l’Association.

2.3.3

Pour la protection des sols forestiers  On évite, lorsque possible, le débardage du bois lorsque les conditions de terrain vont favoriser la création d’ornières profondes (plus de 20 cm de profondeur sur une distance de 4 mètres). Il ne doit pas en avoir plus de 20 % de la longueur totale des sentiers utilisés pour sortir le bois où on observe des ornières profondes. Cela n’inclut pas les sentiers qui servent d’accès en tout temps à toutes les parties du boisé.  Lors de coupes importantes, on s’assure que la machinerie circule sur moins de 20 % de la superficie coupée et qu’on protège suffisamment bien la régénération.  Avant de récupérer les débris de coupe pour la vendre ou l’utiliser comme biomasse, on a vérifié avec son conseiller ce qu’on pouvait faire afin de ne pas appauvrir le sol.  Pour les érablières, on se limite durant le printemps à utiliser les sentiers existants.

2.3.4

Pour la protection de la faune  On conserve un certain nombre d’arbres morts, surtout des feuillus durs, pour en faire des chicots qui seront utilisés particulièrement par les oiseaux. Il est important de conserver seulement les chicots qui ne présentent pas de risque pour votre sécurité.  On évite de trop nettoyer un boisé afin de conserver de la nourriture et des abris pour plusieurs espèces fauniques.  On conserve, autant que possible, les arbustes fruitiers et les autres arbustes qui ne nuisent pas.  On essaie de maintenir une diversité d’essences d’arbres dans notre boisé.

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2.3.5

Les produits dangereux Les contenants d’huile Ne pas les laisser en forêt. On doit les placer dans un endroit identifié par la municipalité ou attendre la cueillette annuelle organisée par la Régie intermunicipale. Les fuites d’huile ou de gaz o La machinerie utilisée par le propriétaire ou l’entrepreneur n’a pas de fuites d’huile ou de gaz. o Le propriétaire ou l’entrepreneur a, à sa disposition, un sceau, une pelle et des morceaux de tissus pour éponger l’huile répandue et pour récupérer toute la terre souillée par les fuites d’huile ou de gaz. o On récupère la terre souillée et on la place dans un contenant étanche. o On l’entrepose dans un garage ou un local à l’abri des animaux et des personnes. o Une fois par année ou selon la date identifiée par l’Association, les propriétaires ou les entrepreneurs apportent cette terre souillée à un centre de réception. o L’Association se chargera de transporter cette terre vers un centre de traitement. o S’il s’agit d’une quantité importante d’huile qui ne peut être raisonnablement récupérée par le propriétaire ou l’entrepreneur, il doit en informer Urgence Environnement du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques au 1 868 694-5454.

2.4 La mise en marché L’optimisation de la mise en marché vise à obtenir le meilleur prix pour le bois qu’on désire vendre. Une bonne planification de chantier commence par identifier les principaux marchés en vigueur, de même que les plus rentables selon nos possibilités et nos capacités. Compte tenu de la variété des essences et de leur quantité, il est recommandé de communiquer d’abord avec l’Association pour le bois à pâte ainsi qu’avec les principaux acheteurs de bois de sciage pour ce type de bois (Vous pouvez vous référer au Bulletin forestier – section Acheteurs de bois de sciage ou sur notre site web). Cela permettra de vérifier la demande, les prix et les spécifications à rencontrer pour chacun des marchés. En ce qui concerne les feuillus de moindre qualité, le marché du bois de chauffage peut être une alternative intéressante lorsque la demande est forte.

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2.5 La localisation du secteur de coupe et l’estimation des volumes à récolter Habituellement, le peuplement forestier à récolter a déjà été localisé par un conseiller forestier ou par le propriétaire. S’il y a lieu, on le délimite sur le terrain avec des rubans. Cette tâche sera facilitée si on possède des documents récents et à grande échelle. Avec l’aide d’un GPS ou de notre PAF, on peut estimer la superficie du chantier ainsi que le volume total de récolte. En même temps, le propriétaire fait un inventaire de reconnaissance pour situer les limites de la propriété, les cours d’eau et leurs bandes de protection, ainsi que les vieux sentiers (avec des rubans d’une autre couleur). D’autre part, une fois qu’on a déterminé le secteur où les travaux seront effectués, il faut encore s’attarder à plusieurs particularités de ce boisé, qui influenceront la planification et le déroulement des travaux :  le peuplement forestier  le terrain  le réseau de chemins forestiers  l’utilisation des bois  les moyens de production : o main-d’œuvre o équipement. 2.5.1

Le peuplement forestier Les essences d’arbres, le diamètre et la qualité des billes demeurent les éléments à considérer dans un peuplement donné. C’est un peu l’arbre qui décide. La limite pour le producteur qui doit manœuvrer les billes est le poids. Souvent, dans les coupes partielles de bois résineux, il peut approcher et grouper les billes en vue du débardage; il peut même, s’il s’agit de 4 et de 8 pieds, les empiler et les charger sur une remorque. Par contre, si on ne peut faire le chargement des billots manuellement, comme c’est le cas dans les forêts feuillues, ou si les résineux sont très gros, l’éventail des méthodes d’exploitation est différent. On fait davantage appel à de la machinerie. On fera une évaluation de la régénération forestière et elle sera prise en considération durant toutes les phases de la récolte puisque l’avenir de la forêt en dépend. Rappelons les étapes de la récolte :      

choix du mode de débardage choix de l’équipement tracé des sentiers disposition des branches localisation des jetées moment de la coupe et du débardage.

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2.5.2

Le terrain Les difficultés de l’exploitation sont proportionnelles aux difficultés de terrain, surtout pour le propriétaire qui souvent ne peut se payer tout l’équipement approprié. Il faudra évaluer la pente, la rugosité, la nature du sol et son drainage. La pente est un facteur limitant dans plusieurs régions; il faut être capable de freiner une remorque chargée, sinon on choisira de transporter le bois en le traînant. Les terrains mous seront récoltés en hiver ou à l’aide d’un chenillard. Si les roches ou les vieilles souches sont trop nuisibles, le treuillage et le traînage pourraient être une option intéressante. La neige diminue considérablement la rugosité du terrain.

2.5.3

L’utilisation des bois Le faible volume récolté sur un chantier et la valeur potentielle des arbres imposent une sélection des billes pour les utilisations procurant les meilleurs prix : le déroulage, le sciage puis la pâte et les panneaux. Les situations où un propriétaire récolte un secteur de coupe en façonnant uniquement des billes courtes (4 pieds et moins) sont de plus en plus rares. En général, le producteur tronçonne les tiges en billes longues (8 à 16 pieds); le bois court étant synonyme de faible qualité. L’envergure du chantier doit être suffisante pour permettre la mise en marché du bois d’œuvre. Une bonne proportion du volume total récolté, même dans une forêt feuillue, peut être destinée aux usines de bois de sciage.

2.5.4

Les périodes de production du 4 pieds Selon l’endroit où est situé votre boisé, le délai de production varie (la liste des paroisses est fournie lors de l’envoi du contingent). La durée du chantier (délai de production) : le temps s’écoulant entre l’abattage du premier arbre et l’empilement final au chemin du camion.

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