Mise en bouche À TRAVERS LE MONDE, l’agrotourisme, le tourisme gourmand et la cuisine régionale suscitent un intérêt certain. Au Québec, l’histoire de notre cuisine repose sur les particularités agricoles et alimentaires régionales ainsi que sur le savoir-faire de chacune des régions. Notre cuisine provient d’un mélange de culture culinaire amérindienne et européenne. Elle est aussi l’expression créative des valeurs culturelles de tous ceux et celles qui ont contribué à bâtir le Québec. Cette évolution s’échelonne sur plusieurs siècles. On doit mentionner la contribution des moines particulièrement au développement de la culture agricole et alimentaire. Ces derniers nous ont laissé en héritage un savoir-faire important dans le domaine de la production et de la transformation alimentaire, de la formation de nos professionnels en agriculture. Les communautés religieuses féminines, quant à elles, ont facilité les formations de base en alimentation et en cuisine. Ces pionnières nous ont donc laissé tout un héritage de richesses culinaires. Les associations féminines, plus particulièrement les Cercles de Fermières du Québec, ont également contribué au développement et à la sauvegarde de notre cuisine; on les surnomme « Les gardiennes de notre patrimoine artisanal et culinaire ». De nos jours, ce sont les écoles de cuisine professionnelle et les cuisiniers de grande renommée qui prennent la relève et contribuent à bâtir le patrimoine de demain. Notre patrimoine agricole, alimentaire et culinaire, à travers ses traditions et son expression gourmande actuelle, correspond de plus en plus aux intérêts des excursionnistes et des touristes d’ici et d’ailleurs. Cette richesse de toutes nos régions contribue, sans contredit, au rayonnement de notre notoriété québécoise. Les paysages, les produits et les savoir-faire locaux, souvent associés aux termes « produit du terroir », font partie de cette nouvelle réalité. Actuellement, on assiste à un maillage entre les approches traditionnelles et les tendances modernes de l’offre gourmande. Les valeurs imputées à cette approche doivent maintenant répondre aux attentes en matière de santé, de qualité, d’authenticité, de territorialité,