Paysages ruraux - Méthodes d'état des lieux et de diagnostic

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paysages rur aux méthodes d ’état des lieux et de diagnostic

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éconnus, négligés, sans attraits visuels évidents, les paysages ruraux du quotidien sont particulièrement susceptibles de se modifier dans les

Gérald Domon

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Julie Ruiz

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années à venir. Vulnérables, ils méritent pourtant notre attention et commandent un important travail d’aménagement, très différent de celui que les professionnels sont habitués d’accomplir. Il s’agit ici de mettre en place réflexions et actions qui

Issu d’un projet conjoint des auteurs et de la MRC des Maskoutains, cet ouvrage allie de façon exemplaire théorie et pratique. Enrichi de nombreuses photographies, de cartes, de figures et de tableaux, il explique en détail les méthodes de caractérisation essentielles à toute démarche de projet de paysage. Il aidera autant les étudiants en aménagement que les professionnels à dresser un état des lieux des paysages dits ordinaires, à poser un diagnostic éclairé et à cheminer avec créativité à travers les embûches des multiples méthodes de caractérisation des paysages.

Gérald Domon est professeur titulaire à l’École d’architecture de paysage.

Il est directeur scientifique associé à la Chaire en paysage et environnement et directeur scientifique associé à la Chaire UNESCO en paysage et environnement.

Julie Ruiz est professeure au Département des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières, et titulaire de la Chaire UQTR Écologie du paysage et aménagement.

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communautés rurales.

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permettront de révéler, ou d’instaurer, les qualités aptes à soutenir la vitalité des

isbn 978-2-7606-3481-7

39,95 $ • 36 ¤ Disponible en version numérique

www.pum.umontreal.ca

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Ce manuel a été réalisé dans le cadre du projet Paysages maskoutains initié par la MRC des Maskoutains.

Chaire UQTR en écologie du paysage et aménagement

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Domon, Gérald, 1957Paysages ruraux. Méthodes d'état des lieux et de diagnostic Comprend des références bibliographiques.

ISBN 978-2-7606-3481-7 1. Géographie rurale - Québec (Province). 2. Aménagement paysager - Québec (Province). I. Ruiz, Julie. II. Titre.

GF127.D65 2015

333.7609714

C2015-940503-3

ISBN (papier) : 978-2-7606-3481-7 ISBN (ePub) : 978-2-7606-3483-1 ISBN (PDF) : 978-2-7606-3482-4

Dépôt légal : 2e trimestre 2015 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal, 2015 © La MRC des Maskoutains, 2015 Mise en pages : Gianni Caccia Photo couverture : © Éric Clermont Tous les efforts ont été faits pour contacter les détenteurs de droits.

Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.

Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC)

imprimé au canada

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Remerciements

Le présent manuel résulte d’un projet mené conjointement par la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal, la Chaire UQTR en écologie du paysage et aménagement et la MRC des Maskoutains dans le cadre du projet « Paysages maskoutains, révéler, mettre en valeur, requalifier » appuyé financièrement par les organismes suivants : • la Conférence régionale des élus de la Montérégie-Est (CRÉ) ; • le ministère de la Culture et des Communications du Québec ; • le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec ; • le ministère des Transports du Québec ; • le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ; • le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec ; • Hydro-Québec.

Il prend appui sur les travaux de recherche des auteurs soutenus par le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) du Canada et le Fonds de recherche du Québec sur la Société et la Culture (FRQSC).

Il a bénéficié des commentaires des membres de la table de suivi du projet Paysages maskoutains : Guy Bédard (ministère des Transports du Québec) ; Luc Brunelle (ministère de la Culture et des Communications) ; Réal Campeau (MRC des Maskoutains) ; Jacinthe Gagnon (Hydro-Québec) ; Martin Joly (ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs) ; Robert Mayrand (MRC des Maskoutains) ; Évelyne Vouligny (ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation).

Recherche complémentaire : Frédérique Allard et Louis-Philippe Rousselle-Brosseau Relecture scientifique : Julie Bergeron Enfin, un merci particulier à François Lestage et à feue Maryse Séguin pour leur engagement envers les paysages de l’ordinaire.

Les auteurs tiennent également à remercier tous ceux qui ont contribué à la production du document « Connaître et comprendre les paysages d’aujourd’hui pour penser ceux de demain », d’où ont été tirés les exemples d’application à la MRC des Maskoutains. Ils remercient en particulier : Caroline Jambon, Claude Paquin, Louis-Philippe Rousselle-Brosseau, Jean-Pierre Ducruc et Frédéric Poisson. Un grand merci, finalement, à Sylvie Brousseau et toute l'équipe des Presses de l'Université de Montréal.

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Introduction

À

l’occasion des débats entourant l’exploitation forestière, le développement de la filière éolienne ou l’implantation d’infrastructures majeures, la question du paysage est fréquemment portée à l’avantscène. Par-delà ces dossiers fortement médiatisés, l’intérêt pour le paysage en milieu rural s’est matérialisé selon deux voies à la fois plus discrètes et complémentaires. D’une part, que ce soit en Gaspésie (Estran paysage humanisé), dans les Cantons de l’Est (Paysages estriens, Groupe de réflexion et d’action sur l’agriculture et le paysage), dans les Laurentides (Laboratoire rural) ou dans Charlevoix (Table de concertation sur les paysages de la Côtede-Beaupré, de Charlevoix et de Charlevoix-Est), des groupes de citoyens, des municipalités et des MRC ont amorcé des démarches de sensibilisation, de protection et de mise en valeur des paysages. D'autre part, plusieurs études techniques et scientifiques ont été publiées ces dernières années, dont celles de Villeneuve (1999) sur l’évolution des pratiques et des représentations sociohistoriques dans Charlevoix, de Domon, Beaudet et Joly sur l’évolution, la caractérisation et la gestion des paysages laurentidiens (2000), de Watson sur l’inventaire de la sensibilité des paysages dans Brome-Missisquoi (2001) ou encore de Ruralys sur la caractérisation des paysages à l’échelle régionale de la Chaudière-Appalaches (2013).

Toutes ces démarches et ces publications ont un point commun. Elles ont essentiellement porté sur des paysages présentant des qualités remarquables et reconnues, que ce soit sur les plans historique, naturel ou culturel. Aussi, un certain savoir-faire en matière de caractérisation, de protection et de mise en valeur des paysages présentant des qualités remarquables a-t-il pu être généré. Mais, en marge de ces paysages exceptionnels, de vastes pans du territoire québécois sont couverts de paysages méconnus, dits de l’ordinaire, qui ne présentent pas d’attraits visuels marqués ou reconnus, qui ne font pas

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l’objet d’un consensus social quant à leur valeur, n’ont rien de « spectaculaire » et n’attirent pas réellement de visiteurs pour eux-mêmes. Au Québec, ces paysages du quotidien marquent le cadre de vie d’une part significative, voire majoritaire, de la population. Méconnus et faisant donc rarement l’objet d’une reconnaissance formelle, ils sont particulièrement susceptibles de connaître des évolutions rapides aux cours des années à venir, leurs qualités étant par le fait même particulièrement vulnérables.

Parmi ces paysages ordinaires ou du quotidien, ceux des territoires de plaine, qui ici comme ailleurs ont été marqués par la concentration, la spécialisation et l’intensification de l’agriculture, méritent aujourd’hui une attention toute particulière. En effet, ils semblent appelés à affronter une forme inédite de dévitalisation. Ainsi, le phénomène de concentration des fermes a conduit à une diminution considérable de la population agricole (777 017 personnes vivaient dans une ferme en 1931, 90 940 en 2006). Face à une telle diminution de la population agricole qui constituait la principale base démographique des municipalités de ces territoires, l’enjeu est aujourd’hui d’arriver à maintenir les populations en place, et à en attirer de nouvelles. Cet enjeu est d’autant plus considérable que les études menées sur les préférences paysagères des populations sont nombreuses à souligner que ces paysages sont le plus souvent perçus négativement par la majorité.

Si l’esthétique des grandes plaines d’agriculture intensive offre des qualités formelles certaines, l’importance croissante accordée à la qualité environnementale du milieu dans l’appréciation des paysages fait en sorte que les paysages d’intensification agricole sont aujourd’hui de plus en plus synonymes de pollution des eaux, d’érosion, de perte de biodiversité. Dans ces circonstances, les risques de dévitalisation sont non seulement réels, mais déjà ressentis. Ainsi, lors de la Consultation générale sur le Livre vert pour une politique bioalimentaire tenue en 2012, le maire de Saint-Marcel-deRichelieu, municipalité de la plaine agricole de Montréal, signalait que si la tendance se maintenait, la « vitalité de notre communauté va aller peut-être toujours un petit peu en se résorbant » tout en ajoutant que « ce n’est pas un scénario qui est propre à Saint-Marcel-de-Richelieu ».

Ainsi, les paysages ordinaires, ceux de la plaine agricole des basses-terres du Saint-Laurent en particulier, méritent de l’attention et commandent un travail considérable. Or, s’agissant de paysages qui ne font pas l’objet d’un consensus social quant à leur valeur, ce travail ne peut être amorcé sous l’angle de la protection : ils nécessitent un travail tout autre. D’une part, si

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les paysages ordinaires n’ont rien de spectaculaire, ils présentent néanmoins certaines qualités occultées, oubliées ou cachées, que souvent même les populations locales ne perçoivent plus. Ils demandent donc la définition d’approches susceptibles de révéler ces qualités et de les mettre en valeur.

D’autre part, compte tenu de la nature et de l’ampleur des changements qui les ont marqués au cours des dernières décennies, ces paysages appellent une requalification, c’est-à-dire la réintroduction et la création de qualités, environnementales par exemple, pouvant répondre aux attentes et aux valeurs de plus en plus diversifiées des populations rurales. Autrement dit, ils commandent la mise en place d’un véritable projet de paysage permettant de révéler et d’instaurer des qualités aptes à soutenir la vitalité, voire la viabilité des communautés rurales qui s’y trouvent. Ces paysages étant méconnus, négligés, un préalable incontournable à un tel projet demeure toutefois la mise à disposition d’une connaissance approfondie du territoire. Or, si nous disposons d’un savoir-faire certain en matière de caractérisation des paysages présentant des caractéristiques exceptionnelles, quelle approche, quelles méthodes, quels outils employer pour en arriver à bien connaître et à bien comprendre les paysages de l’ordinaire ? C’est de cette question que traite le présent manuel, en s’appuyant sur l’exemple d’un projet mené dans la MRC des Maskoutains.

La plaine agricole de la MRC des Maskoutains (Photo : Julie Ruiz)

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À l’initiative de la MRC des Maskoutains et du milieu universitaire, le projet a permis de mettre sur pied une première démarche de caractérisation des paysages de l’ordinaire.

Le projet Paysages maskoutains

La MRC des Maskoutains Partie de la région administrative de la Montérégie-Est dans le sud du Québec, la municipalité régionale de comté (MRC) des Maskoutains comporte 17 municipalités locales et couvre plus de 1 310 km 2. Outre sa proximité de Montréal (quelque 30 minutes de voiture), cette MRC se distingue par le caractère uniforme d’une occupation des sols largement dédiée à l’agriculture, caractère accentué par la présence de grandes étendues de monoculture dans les basses-terres du Saint-Laurent. Elle constitue une région particulièrement représentative des zones d’intensification agricole du Québec. Cette MRC a vu au cours des dernières décennies sa population agricole et le nombre de fermes diminuer fortement, alors qu’une grande part de celles-ci ont réorienté leur développement, passant de l’agriculture laitière traditionnelle à une spécialisation agricole (porcine, avicole, grandes cultures, etc.). Dans ce contexte, la MRC des Maskoutains fait aujourd’hui face à un défi démographique certain. Aussi, les élus ont-ils unanimement reconnu l’importance d’amorcer une démarche de paysage en vue d’assurer un cadre de vie de qualité pour retenir les populations en place et protéger la vitalité de leur communauté. Le conseil des maires de la MRC s’est dès lors engagé, par résolution, à appuyer le projet « Paysages maskoutains : révéler, mettre en valeur, requalifier » qui, initialement prévu sur trois ans, aura duré cinq ans (2009-2014).

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Une démarche de paysage en zone d’intensification agricole Si les différents travaux réalisés dans les Cantons de l’Est (Domon et Bélanger, 1991), les Laurentides (Domon et al., 2000), le bassin versant du ruisseau des Aulnages en Montérégie (Ruiz et Domon, 2005, 2009, 2012), le Haut-Saint-Laurent (Domon et al., 2007) et Lanaudière (Ruiz et al., 2008) avaient permis de mettre en évidence le besoin d’un travail sur les paysages ordinaires de la plaine agricole des basses-terres, il en revient aux professionnels et aux élus de la MRC des Maskoutains d’avoir amorcé, en partenariat avec le milieu universitaire, une première initiative en ce sens.

Le projet des Paysages maskoutains a été mené en étroite collaboration avec les acteurs publics interpellés par la protection, l’aménagement et le développement des paysages. Il avait pour objectifs : • de préciser les premières étapes essentielles à une démarche de projet de paysage ; • de développer des outils et des méthodes de caractérisation et d’évaluation des paysages ordinaires des zones d’intensification agricole reproductibles, facilement appropriables et applicables par des MRC rurales ; • d’appliquer et de valider la démarche proposée, les méthodes et les outils, à savoir de poser un diagnostic de paysage et d’élaborer des scénarios aptes à favoriser l’adoption d’une vision d’avenir collectivement partagée.

La démarche a bénéficié de l’apport d’une table de suivi rejoignant les principaux intervenants de l’aménagement. Inspirée du Guide de gestion des paysages au Québec (Paquette et al., 2008), elle comportait deux phases principales. La première consistait à dresser un état des lieux des paysages. La seconde invitait à poser un diagnostic des paysages. Ce sont ces deux phases qui ont fourni l’occasion de se pencher sur les méthodes et outils permettant de connaître et de comprendre les caractéristiques des paysages ordinaires de même que les enjeux qu’ils soulèvent, le diagnostic étant appelé dans les phases ultérieures du projet à servir de base pour le développement de scénarios d’évolution future des paysages et l’élaboration d’un cadre d’actions.

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Poser un diagnostic sur les paysages ruraux Le présent manuel vise à permettre aux étudiants et aux professionnels de l’aménagement de faire un choix éclairé parmi de multiples méthodes et outils permettant de dresser un état des lieux, puis de poser un diagnostic sur les paysages ruraux. Il explique les méthodes de caractérisation et d’évaluation des paysages existantes pour en saisir les diverses dimensions, et expose les approches développées dans le cadre du projet Paysages maskoutains. Si cet ouvrage vise spécifiquement les paysages ruraux, certaines méthodes pourront s’appliquer dans d’autres milieux géographiques, tels que les milieux périurbains.

S’agissant d’un manuel, et non d’un guide proposant une procédure pour traiter d’un enjeu spécifique, le présent ouvrage a une visée délibérément didactique. Ainsi, chaque chapitre présente des méthodes types, soit des méthodes éprouvées issues de recherches et de travaux menés tant au Québec qu’ailleurs en Amérique du Nord ou en Europe, dont on expose les fondements théoriques et méthodologiques. De même, celles-ci font l’objet d’un regard critique afin d’en saisir la portée et les limites et de mieux comprendre comment elles peuvent être mises en application ou pourquoi de nouvelles méthodes sont nécessaires.

Contenu, structure et mode d’utilisation Ce manuel présente un ensemble de méthodes et d’outils qui permet de dresser un état des lieux et de poser un diagnostic s’inscrivant dans une démarche de projet de paysage. Faisant appel à un certain nombre de concepts nouveaux et complexes, ce manuel éclaire les notions d’état des lieux, de diagnostic paysager et de projet de paysage, et explique les relations qui les unissent (chapitre 1). Il propose aussi une définition du concept de paysage pour déterminer les dimensions du paysage qui feront partie de l’état des lieux, et dont les méthodes de caractérisation et d’évaluation sont présentées dans les chapitres 2 à 5. Il s’agit des caractéristiques physicospatiales (chapitre 2), du regard posé par la population (chapitre 3), du regard des visiteurs (chapitre 4), et enfin de l’évolution des paysages (chapitre 5). Si un certain souci d’uniformité anime la présentation des chapitres 2 à 5, la spécificité des objets abordés au sein de chacun d’eux commande aussi une présentation et une structure particulières. Enfin, dans le chapitre 6, on explique comment passer de l’état des lieux au diagnostic. La Figure 0.1 expose la structure du livre.

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figure 0.1

Structure et contenu du manuel

CHAPITRE 1 L’état des lieux et le diagnostic dans le projet de paysage

L’ É TAT D E S L IEU X D E S PAYSAGE S

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5

Connaître et comprendre l’organisation physicospatiale des paysages

Connaître et comprendre le regard des populations

Connaître le regard des visiteurs

Identifier l’évolution des paysages et comprendre leurs changements

L E D I AG N OST I C D E PAYSAG E

CHAPITRE 6 De l’état des lieux aux enjeux : poser un diagnostic

Introduction

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Les méthodes et les outils qu’il présente pourront aussi être utilisés à d’autres fins. Par exemple, le chapitre 4, avec la description d’une méthode permettant de repérer les éléments susceptibles de présenter un intérêt visuel, pourra aussi servir à alimenter une démarche de mise en valeur touristique du territoire. Selon ses besoins, le lecteur pourra se référer tantôt à l’ensemble du manuel, à un chapitre spécifique ou même à une section de chapitre.

Pour faciliter le repérage des informations, chaque chapitre débute par une ligne de contenu qui aide le lecteur à repérer en un coup d’œil les sections recherchées, à défaut de parcourir l’ensemble du chapitre. Des pictogrammes (Fig. 0.2) renvoient à des encarts présentant des cas complémentaires, des approfondissements de concepts, des notions théoriques et des éléments à retenir. Par ailleurs, des fiches de techniques et d’outils, disponibles sur le site Web associé à cet ouvrage, exposent comment mettre en pratique les méthodes proposées dans ce manuel. Une liste de notions-clés apparaît également à la fin du livre. Tout cet appareil permettra la mise en pratique concrète des méthodes présentées.

Si le présent manuel est conçu comme un parcours type pour poser un diagnostic, il peut aussi servir de boîte à outils, car il réunit les fondements théoriques et méthodologiques et permet de saisir l’origine, la nature et la portée de de chacune des méthodes de caractérisation ou d’évaluation des différentes dimensions du paysage.

figure 0.2

Les pictogrammes

Notions théoriques

Approfondissements

Éléments à retenir Fiches techniques disponibles sur www.pum.umontreal.ca/catalogue/paysages-ruraux

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Le projet de paysage

De l’état des lieux au diagnostic

Amorcer un projet de paysage dans la pratique

Définitions et positionnement

Les connaissances à acquérir

Quelques questions préliminaires

s

s

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Les principes d’action

Le diagnostic de paysage

s Les grandes étapes

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l’état des lieux et le diagnostic dans le projet de paysage

Mobiliser les intervenants et la population

Convaincre les décideurs

Les éléments à retenir

s

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Impliquer les intervenants

Pourquoi un projet de paysage dans la MRC des Maskoutains ? s

s Informer et consulter la population

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Les atlas de paysages français s Les atlas de paysages de la Wallonie (Belgique) s Les catalogues de paysages catalans (Espagne)

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Enjeu de paysage Ce que l’on a gagné ou perdu dans un paysage sur un territoire donné. Il peut s’agir d’un atout que l’on souhaite mettre en valeur, ou d’une faiblesse que l’on veut corriger. État des lieux des paysages Série d’analyses qui produisent une base de connaissances partagée et permettent de connaître et de comprendre les paysages.

Filtre Désigne le fait que le regard de l’observateur change selon ses valeurs et ses connaissances et qu’il peut dès lors percevoir certaines caractéristiques ou qualités plus que d’autres.

Forces de changement Forces géographiques et anthropiques qui façonnent les paysages, ou induisent les changements observés dans leur réalité matérielle ou immatérielle.

Landscape character area Terme utilisé dans la méthode britannique du Landscape character assessment pour désigner chacun des paysages appartenant au même landscape character type, tout en pouvant présenter certaines spécificités.

Source : The Countryside Agency/Scottish Natural Heritage

Landscape character type Terme utilisé dans la méthode anglaise (Landscape character assessment) pour désigner l’ensemble des paysages qui présentent des caractéristiques relativement semblables sur le plan de la géologie, de la topographie, du drainage de la végétation et des patrons d’occupation des sols.

Source : The Countryside Agency/Scottish Natural Heritage

Préférence paysagère Désigne le paysage que l’on aime plus qu’un autre. Quand ce terme est utilisé dans l’évaluation des paysages par les populations (par exemple dans les photoquestionnaires), il renvoie essentiellement à l’évaluation des qualités esthétiques et considère le paysage comme une source d’information visuelle.

Projet de paysage Démarche d’une diversité d’acteurs pour enclencher un processus de transformation spatiale porté par une même vision d’avenir.

Structure physicospatiale Désigne dans le présent texte les façons dont les éléments concrets des paysages sont répartis et organisés (formes de relief, espaces boisés, milieux bâtis), soit à la fois l’occupation des sols et les composantes de l’assise physique.

Synthèse géographique des paysages Permet d’identifier les phases de mise en place du milieu physique au cours des temps géologiques et de poser les bases de la compréhension de l’armature des paysages.

Synthèse géohistorique des paysages Regroupement de plusieurs analyses qui illustrent l’évolution de la réalité matérielle des paysages au cours du temps et, de plus en plus fréquemment, celle de la réalité immatérielle. Cherche à expliquer ces évolutions en mettant en évidence les forces de changement.

Valorisation paysagère Qualités attribuées par un individu ou un groupe social au paysage ou à une caractéristique du paysage.

Notions clés

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Table des matières

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Remerciements

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Introduction

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C H A P I T RE 1 L’ É TAT D E S L I E U X E T L E D I AG N O S T I C DA N S L E P R O J E T D E PAYS AG E

21

Le projet de paysage

27

De l’état des lieux au diagnostic

34

Amorcer un projet de paysage dans la pratique

38

Mobiliser les intervenants et la population

45

Les éléments à retenir

58

C H A P I T RE 2 L’ O R G A N I S AT I O N P H YS I CO S PAT I A L E D E S PAYS AG E S

61

Les méthode s

77

Une approche pour les paysages des basses-terres du Saint-Laurent

99

Les éléments à retenir

102

C H A P I T RE 3 L E R E G A R D D E S P O P U L AT I O N S

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105

Les préférences paysagères et l'appréciation visuelle

119

Les éléments à retenir

120

Les valorisations paysagères et l’expérience plurisensorielle

129

Les éléments à retenir

140

Un guide pour une démarche multiméthode

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154

C H A P I T RE 4 LE REGARD DES VISITEURS

157

Les méthodes expertes de caractérisation visuelle

170

Une méthode actualisée

187

Les éléments à retenir

194

C H A P I T RE 5

L’ évolution des paysages et leurs forces m otrices

197

Les méthodes

218

La mise en pratique : enjeux et marche à suivre

233

Un exemple à l'échelle d'une MRC

242

Les éléments à retenir

248 C H A P I T RE 6 L e diagnostic : de l’ É tat des lieux aux enjeux

252

Connaître l'état des lieux

254

Identifier les enjeux de paysage

264

La démarche des Paysages maskoutains

271

Les éléments à retenir

272

Conclusion

279

Références

292

Notions clés

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Autre titres aux Presses de l’Université de Montréal

Agriculture et paysage • Julie Ruiz, Gérald Domon, (dir.)

Aménagement du paysage urbain • Nicole Valois (dir.)

Architecture de paysage du Canada • Ron Williams Barcelone • Béatrice Sokoloff Le campus • Christina Cameron, Claudine Déom et Nicole Valois Débattre pour transformer l’action urbaine • Michel Gariépy, Mario Gauthier, Franck Scherrer, Florence Paulhiac Scherrer, Lila Combe Le fantasme métropolitain • Jacques Lachapelle Les grands projets urbains • Michel Max Raynaud, Paul Lewis, Michel Hubert Guide de l’architecture contemporaine de Montréal • Nancy Dunton, Helen Malkin Montréal en paysages • Philippe Poullaouec-Gonidec, Sylvain Paquette (dir.)

Montréal et Toronto • Michel Boisvert Le paysage humanisé au Québec • Gérald Domon (dir.)

Paysages en perspective • Philippe Poullaouec-Gonidec, Gérald Domon, Sylvain Paquette (dir.)

Profession urbaniste • Gérard Beaudet Questions d’urbanisme • Gérard Beaudet, Jean-Philippe Meloche, Franck Scherrer (dir.)

Renouveler l’aménagement et l’urbanisme • Mario Gauthier, Michel Gariépy, Marie-Odile Trépanier (dir.)

Les temps du paysage • Philippe Poullaouec-Gonidec, Sylvain Paquette, Gérald Domon (dir.)

Workshop Liban ; Workshop Marrakech ; Workshop Tunisie Philippe Poullaouec-Gonidec (dir.)

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paysag e s r u r au x méthodes d ’état des lieux et de diagnostic

années à venir. Vulnérables, ils méritent pourtant notre attention et commandent un important travail d’aménagement, très différent de celui que les professionnels sont habitués d’accomplir. Il s’agit ici de mettre en place réflexions et actions qui

Issu d’un projet conjoint des auteurs et de la MRC des Maskoutains, cet ouvrage allie de façon exemplaire théorie et pratique. Enrichi de nombreuses photographies, de cartes, de figures et de tableaux, il explique en détail les méthodes de caractérisation essentielles à toute démarche de projet de paysage. Il aidera autant les étudiants en aménagement que les professionnels à dresser un état des lieux des paysages dits ordinaires, à poser un diagnostic éclairé et à cheminer avec créativité à travers les embûches des multiples méthodes de caractérisation des paysages.

Gérald Domon est professeur titulaire à l’École d’architecture de paysage.

Il est directeur scientifique associé à la Chaire en paysage et environnement et directeur scientifique associé à la Chaire UNESCO en paysage et environnement.

Julie Ruiz est professeure au Département des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières, et titulaire de la Chaire UQTR Écologie du paysage et aménagement.

p ay s a g e s

communautés rurales.

r u r a u x

permettront de révéler, ou d’instaurer, les qualités aptes à soutenir la vitalité des

isbn 978-2-7606-3481-7

39,95 $ • 36 ¤ Disponible en version numérique

www.pum.umontreal.ca

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PUM

Les Presses de l’Université de Montréal

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